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«L’université, moteur du développement des sociétés», 16 e assemblée générale de l’AUF, São Paulo, Brésil, 7 au 10 mai 2013. «Non ducor, duco (je ne suis pas mené, je mène) : la devise de la ville brésilienne de São Paulo est celle de chaque universitaire ; c’est aussi parce qu’elle reflète l’ambition de la communauté universitaire francophone que l’AUF a décidé d’y tenir sa 16 e assemblée générale, du 7 au 10 mai 2013. Le choix du Brésil et de São Paulo pour cette assemblée générale se justifie pleinement. Le Brésil confirme sa place de pays émergent et de pôle universitaire : sixième puissance économique mondiale, devant le Royaume-Uni, elle mobilise 6 % de son PIB dans l’éducation et s’est classée à la 13 e place parmi les pays producteurs de connaissance, dépassant la Russie en 2009. Avec ses 6,5 millions détudiants, le Brésil a lancé le programme « Sciences sans frontières » ; son objectif est d’envoyer 100 000 étudiants brésiliens de toutes disciplines parfaire leur formation à l’étranger d’ici à 2015. Le désir de Francophonie y est fort : l’Agence y compte 14 universités membres et une antenne de son Bureau des Amériques est installée depuis peu à São Paulo. C’est dans cette mégalopole de plus de 20 millions d’habitants à l’urbanisme foisonnant, où les forêts de gratte-ciel côtoient des édifices au style architectural plus classique, que bat le cœur économique et culturel du pays. Sa longue tradition d’immigration en fait une ville aux multiples visages qui rassemble une population de diverses origines, notamment italienne, japonaise, libanaise et espagnole. Ville aux 90 musées marquée par la Família Artistica Paulista, elle accueille une prestigieuse biennale internationale d’art ; on y trouve un des rares musées au monde consacré à une langue, le Musée de la langue portugaise. La région aux nombreux sites historiques et naturels, comme les plages du littoral et les fazendas de café, grandes propriétés foncières brésiliennes du 19 e siècle, sont à découvrir. Éclectique, on retrouve à São Paulo le mélange des traditions (culinaires, musicales, religieuses, …) typique du Brésil, allié au modernisme paulistain. La 16 e assemblée générale s’adresse à vous, recteur, président ou directeur d’un des 786 établissements membres de l’AUF, des pays membres de la Francophonie institutionnelle comme d’ailleurs, de la Chine à l’Afrique du Sud en passant par l’Inde, la Russie et bien sûr le Brésil. Organisée tous les quatre ans seulement, c’est la rencontre incontournable de ceux qui, à divers degrés, étudient, forment et recherchent en français. Mot du recteur et du président 1 Actualités 2012 3 1> Mai - Réunion des instances de l’AUF 2> Juin - Inauguration du 10 e bureau régional de l’AUF 3> Juillet - Un nouveau plan d’action en faveur de l’enseignement supérieur ivoirien 4> Septembre - Symposium international « Environnement, économie et développement durable : le rôle de l’université » à Kinshasa, République démocratique du Congo, organisé par l’AUF Perspectives 11 1> La nouvelle donne, une perspective à cinq ans 2> L’AUF au Moyen-Orient Zoom sur les instituts de la Francophonie 13 1> Cinq instituts de formations diplômantes de niveau master 2> Deux instituts de conseil, d’expertise et de formation Flash 18 1> IFADEM poursuit son développement 2> 87 formations ouvertes et à distance pour 2012-2013 3> « Volontariat international de la Francophonie » : 55 jeunes sélectionnés 4> Appel à candidatures 2012-2013 du programme « Eugen Ionescu » 5> « Cahiers Agricultures », maintenant en accès libre Planète La lettre d’information des membres N°27 - Octobre 2012 www.auf.org Mot du recteur et du président

Mise en page 1 · un trajet professionnel, allant d’une modeste fonction de professeur de langue française dans une école de Transnistrie (région sécessionniste en République

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«L’université, moteur du développement des sociétés», 16e assembléegénérale de l’AUF, São Paulo, Brésil, 7 au 10 mai 2013.

«Non ducor, duco (je ne suis pas mené, je mène) : la devise de la villebrésilienne de São Paulo est celle de chaque universitaire ; c’est aussi parcequ’elle reflète l’ambition de la communauté universitaire francophone quel’AUF a décidé d’y tenir sa 16e assemblée générale, du 7 au 10 mai 2013.

Le choix du Brésil et de São Paulo pour cette assemblée générale se justifiepleinement. Le Brésil confirme sa place de pays émergent et de pôleuniversitaire : sixième puissance économique mondiale, devant leRoyaume-Uni, elle mobilise 6 % de son PIB dans l’éducation et s’est classéeà la 13e place parmi les pays producteurs de connaissance, dépassant laRussie en 2009. Avec ses 6,5 millions d’étudiants, le Brésil a lancé leprogramme « Sciences sans frontières » ; son objectif est d’envoyer 100 000 étudiants brésiliens de toutes disciplines parfaire leur formationà l’étranger d’ici à 2015.

Le désir de Francophonie y est fort : l’Agence y compte 14 universitésmembres et une antenne de son Bureau des Amériques est installée depuispeu à São Paulo. C’est dans cette mégalopole de plus de 20 millionsd’habitants à l’urbanisme foisonnant, où les forêts de gratte-ciel côtoientdes édifices au style architectural plus classique, que bat le cœuréconomique et culturel du pays. Sa longue tradition d’immigration enfait une ville aux multiples visages qui rassemble une population dediverses origines, notamment italienne, japonaise, libanaise et espagnole.Ville aux 90 musées marquée par la Família Artistica Paulista, elle accueilleune prestigieuse biennale internationale d’art ; on y trouve un des raresmusées au monde consacré à une langue, le Musée de la langueportugaise. La région aux nombreux sites historiques et naturels, commeles plages du littoral et les fazendas de café, grandes propriétés foncièresbrésiliennes du 19e siècle, sont à découvrir. Éclectique, on retrouve à São Paulo le mélange des traditions (culinaires, musicales, religieuses, …)typique du Brésil, allié au modernisme paulistain.

La 16e assemblée générale s’adresse à vous, recteur, président ou directeurd’un des 786 établissements membres de l’AUF, des pays membres de laFrancophonie institutionnelle comme d’ailleurs, de la Chine à l’Afriquedu Sud en passant par l’Inde, la Russie et bien sûr le Brésil. Organisée tousles quatre ans seulement, c’est la rencontre incontournable de ceux qui,à divers degrés, étudient, forment et recherchent en français.

Mot du recteur et du président 1

Actualités 2012 31> Mai - Réunion des instances de

l’AUF

2> Juin - Inauguration du 10e bureaurégional de l’AUF

3> Juillet - Un nouveau plan d’actionen faveur de l’enseignement supérieur ivoirien

4> Septembre - Symposium international « Environnement, économie et développement durable : le rôle de l’université » à Kinshasa, République démocratique du Congo, organisé par l’AUF

Perspectives 111> La nouvelle donne, une

perspective à cinq ans2> L’AUF au Moyen-Orient

Zoom sur les instituts de la Francophonie 131> Cinq instituts de formations

diplômantes de niveau master

2> Deux instituts de conseil, d’expertise et de formation

Flash 181> IFADEM poursuit son développement

2> 87 formations ouvertes et à distance pour 2012-2013

3> « Volontariat international de la Francophonie » : 55 jeunes sélectionnés

4> Appel à candidatures 2012-2013du programme «Eugen Ionescu»

5> «Cahiers Agricultures», maintenant en accès libre

PlanèteLa lettre d’information des membres N°27 - Octobre 2012

www.auf.org

Mot du recteur et du président

2 - Planète AUF - Octobre 2012

Bernard Cerquiglini

Yvon Fontaine

Pour cette édition, des responsables universitaires de 98 paysseront présents pour quatre jours d’échanges, de débats,d’élections et de découvertes culturelles dans la plus grande villedu Brésil, dans le cadre unique du Mémorial d’Amérique latinedessiné par Oscar Niemeyer. Ce forum alternera tables rondes,séances plénières, rencontres informelles et activités récréatives.

Au menu des discussions, des échanges sur les problématiques-clés du milieu universitaire : marchandisation et massification del’enseignement supérieur, financement des universités,professionnalisation des formations, échange de bonnes pratiquesde gouvernance, place du numérique éducatif. Elles donnerontlieu à une déclaration finale faite de recommandations ; laFrancophonie universitaire y fera entendre sa voix.

Pour faciliter la conclusion ou la multiplication d’accords decoopération entre universités, des rencontres académiquesexpresses seront organisées ; elles permettront des échangesdirects entre les nombreux participants. Les universitésbrésiliennes, mais aussi celles de toute l’Amérique latine oùl’Agence compte des membres, seront mises à l’honneur.

L’assemblée générale est l’instance suprême de l’AUF ; c’est unmoment unique dans la vie de l’Agence où, en tant quereprésentant d’un établissement membre, vous aurez le privilèged’élire, parmi vos pairs, un nouveau président, mais aussi, si vousle souhaitez, de gagner la confiance de l’assemblée pour siégerau conseil associatif et au conseil d’administration de l’AUF.Participer aux instances de gouvernance de l’Agence universitairede la Francophonie est une opportunité exceptionnelle de pesersur la définition des priorités et des actions de la francophonieuniversitaire des quatre prochaines années ; c’est l’occasion d’agirpour ne pas laisser la formation et la recherche en français êtredistancées, mais bien au contraire de les mener vers les sommetsde l’excellence et la reconnaissance internationale.

Une invitation à vous inscrire à cette assemblée générale vous aété adressée depuis le 15 octobre 2012 pour permettre votreparticipation en grand nombre à cet important événement.

Au plaisir de vivre ensemble les diversités francophones en terrebrésilienne.

Bernard Cerquiglini Yvon Fontaine

Recteur Président

Mot du recteur et du président

•Pour en savoir plusRendez-vous sur le site dela 16e assemblée générale :www.ag2013.auf.org

Vous y trouverez lesprincipaux éléments duprogramme prévisionnel,des indications sur lesmodalités d’inscription,les réponses auxquestions que vous vousposez sur cet événement,qui est au cœur de la vieassociative de l’Agence ;vous y trouverezégalement une fouled’informations pratiquessur le Brésil et sonsystème universitaire.

•L’approbation des orientationsproposées pour l’AUF par sa directionexécutive

Les instances ont approuvé les deux orientationsd’avenir, à savoir :

• positionner l’AUF comme institutioninternationale reconnue pour ses compétenceset son expertise dans le domaine del’enseignement supérieur et de la recherche ;

• positionner l’AUF comme producteur decontenus scientifiques sur des thématiques etdes problématiques propres à la communautéuniversitaire mondiale ; faire entendre sa voixdans les débats concernant l’avenir del’enseignement supérieur et de la recherchedans le monde.

•L’accord sur les propositionsd’actualisation des statuts de l’AUF

Les propositions d’actualisation des statuts issuesdu groupe de travail du conseil d’administrationont été approuvées.Elles seront soumises àadoption lors du prochain conseil d’administrationen décembre 2012.

•L’adoption du projet d’ordre du jourde la 16e assemblée générale del’AUF

Le conseil d’administration a adopté le projetd’ordre du jour et le programme prévisionnel dela 16e assemblée générale ; il a notamment discutédu contenu des activités scientifiques qui s’ydérouleront.

1 > Mai – Réunion des instances de l’AUF

3 - Planète AUF - octobre 2012

À l’invitation du président de l’AUF, Yvon Fontaine, les trois conseils de l’Agence universitaire(associatif, scientifique et d’administration) se sont réunis pour la première fois en Acadie, à l’Université de Moncton (Canada-Nouveau-Brunswick) les 23, 24 et 25 mai 2012. Les principales conclusions de ces instances concernent :

ACTUALITÉS 2012

•L’adhésion de quatorze nouveaux adhérents

• BolivieUniversité Mayor de San Simon, CochabambaStatut : membre associé

www.umss.edu.bo

• ChiliUniversité des sciences de l’éducation de Playa Ancha,ValparaisoStatut : membre associé

www.upla.cl/inicio

• ChineUniversité des études internationales du Sichuan, ChongqingStatut : membre titulaire

www.sisu.edu.cn

Université Tongji, ShangaiStatut : membre associé

www.tongji.edu.cn

• FranceÉcole spéciale des travaux publics, du bâtiment et del’industrie, ParisStatut : membre titulaire

www.estp.fr

Institut catholique de ParisStatut : membre titulaire

www.icp.fr

14 nouvelles institutionsd’enseignement supérieur et de recherche ont rejoint le réseau universitaireinternational fédéré parl’AUF et composé aujourd’hui de 786 membresdans 98 pays. Les frontièresde ce réseau ont été élargiesavec l’adhésion de membresde quatre nouveaux pays : la Bolivie, le Chili, le Japon et le Soudan.

4 • Planète AUF • octobre 2012

ACTUALITÉS 2012

• IndeCentre des sciences humaines, New DelhiStatut : membre titulaire

www. csh-delhi.com

Université de MumbaiStatut : membre associé

www.mu.ac.in

• IrakUniversité de BagdadStatut : membre associé

www.uobaghdad.edu.iq

• JaponUniversité Chuo, TokyoStatut : membre associé

www.chuo-u.ac.jp

• MexiqueCentre de recherche et des études avancées del’Institut polytechnique national, San PedroZacatencoStatut : membre associé

www.cinvestav.mx

Université technologique de Cancún, CancunQuintana RoaStatut : membre associé

www.utcancun.edu.mx

• PérouUniversité nationale de TrujilloStatut : membre associé

www.unitru.edu.pe

• SoudanUniversité de Khartoum, SoudanStatut : membre associé

www.uofk.edu

•La désignation de neuf nouveauxmembres cooptés du conseilscientifique

Les neuf nouveaux membres entreront en fonctionle 7 novembre 2012 pour un mandat de trois ans.Il s’agit de M. René Joly Assako Assako (Cameroun),Mme Isabelle Glitho (Togo), M. Abdoulaye Ouattara(Côte d’Ivoire), M. Trinh Van Minh (Vietnam), M. Evens Emmanuel (Haïti), M. Nouras BarbuLupulescu (Roumanie), Mme Ilonka VassilevaSaykova (Bulgarie), M. Abdelbaki Benziane(Algérie) et M. Hechmi Louzir (Tunisie).

•La création d’un groupe de travail envue d’élaborer la programmationquadriennale 2014-2017

Un groupe de travail faisant appel aux membresdes trois conseils a été créé pour préparer laprogrammation quadriennale 2014-2017 de l’AUF.Il est composé de Mme Isabelle Glitho et de Mrs Yvon Fontaine, Michel Troquet, MustaphaBennouna et Daniel Schulthess.

•La présentation du projet decartographie des formations et de la recherche francophones

Un état d’avancement du projet de cartographiedes formations et de la recherche francophones de2e et 3e cycles dans les établissements d’enseignementsupérieur membres de l’AUF, conduit dans quatrerégions pilotes, a été présenté aux membres duconseil associatif.

•La nomination d’un nouveaudirecteur au Bureau régional Afrique de l’Ouest

M. Jemaïel Ben Brahim, jusqu’alors membre duconseil associatif et du conseil d’administrationde l’AUF, a été nommé directeur du Bureaurégional Afrique de l’Ouest. M. Ben Brahim a prisses fonctions le 1er septembre 2012.

→ Les prochaines réunions des instances se tiendront les 17, 18 et 19 décembre 2012 à Paris (France).

Planète AUF • octobre 2012 • 5

ACTUALITÉS 2012

«• Mme Gutu, vous êtes notamment docteureen philologie romane, vice-rectrice del’Université libre internationale de Moldavie,députée moldave et membre du conseilassociatif de l’AUF : quel impact a eu lalangue française dans votre carrièreprofessionnelle ?

Disons que la langue française est plus qu’unprojet de carrière, c’est le cadre spirituel obligatoirequi m’a permis de mieux connaître ma languematernelle – le roumain, mais aussi de construireun trajet professionnel, allant d’une modestefonction de professeur de langue française dansune école de Transnistrie (région sécessionnisteen République de Moldavie) jusqu’auxengagements politiques, assumés suite à uneexpérience managériale harmonieusement bâtiegrâce à mes activités au sein de l’AUF à partir de1997. Cela signifie que la langue française m’aouvert toutes les portes envers l’expertise enmatière de gouvernance universitaire, mais aussien matière des sciences de la langue. Je suis d’unecertaine manière fière de ne pas avoir suivi d’autresformations ponctuelles (en droit ou en gestion),je dis souvent que la langue française m’a toutdonné : la rigueur et la discipline du comportementprofessionnel, la clarté et la précision de la pensée,la profondeur civilisatrice dans la formulation dessolutions pour n’importe quels problèmes. Croyez-moi, je n’exagère point. De nos jours, il n’est passi répandu de voir des linguistes résoudre desquestions de politiques éducationnelles ouétrangères. De ce point de vue, je fais la différence,car la langue française m’a aussi appris à assumerdes responsabilités, au niveau institutionnel,national ou international.

• En matière d’insertion professionnelle, lephénomène des diplômés chômeurs est uneréalité de plusieurs pays francophones. LaMoldavie n’y échappe pas, avec un exodeimportant des jeunes. Comment expliquer cetexode et quel rôle peut jouer la francophonieuniversitaire pour lutter contre cette fuite descerveaux ?

La fuite des cerveaux, alias des jeunes diplômésqualifiés, est en effet un phénomène propreaux pays en transition de la société totalitairevers la société démocratique. Cette impatiencedes jeunes est parfois justifiée : avoir plus tôtles avantages d’une carrière brillante ailleursque dans son propre pays, où il faut d’abordtravailler dur afin de faire changer les choses.Tout de même, je crois qu’en République de Moldavie le paradigme a un peu changé. Je juge d’après nos ex-étudiants de la filièrefrancophone Gestion de l’Université Internationalede Moldavie. Beaucoup d’entre eux sont rentréschez eux après avoir suivi des formations dansdes universités francophones en France, auCanada, en Belgique, en Suisse. Ils travaillentdans des entreprises moldaves à capitalfrancophone, telles que Groupe Société Général,France Télécom, Lafarge et d’autres compagnies.Certainement, la connaissance du français estun avantage pour eux ; en plus, ils sont aussibénéficiaires d’un projet de double diplôme,soutenu par l’AUF, fait hautement apprécié parles employeurs. Voilà pourquoi j’ai toujourssoutenu les initiatives des projets institutionnelsqui mettent ensemble professeurs et étudiantsfrancophones au profit des formations conjointes,débouchant vers des emplois sûrs et assurant lelien sociétal entre l’université et le marché del’emploi. L’AUF a beaucoup fait et continued’œuvrer dans ce sens. Nous sommes là pourélaborer des politiques correctes au niveau desinstances de l’AUF et au niveau de nosétablissements.

Portrait : Entretien avec Mme Ana Gutu, vice-rectrice coopérationinternationale à l’Université internationale libre de Moldavie,membre du conseil associatif de l’AUF.

Ana Gutu

»

• Enfin, l’AUF tiendra sa 16e assemblée généraleau Brésil du 7 au 10 mai 2013. Quelles sontvos attentes par rapport à cet évènementqui réunira des universités de 98 pays ?

Je suis sûre que la prochaine assemblée généralede l’AUF qui se tiendra au Brésil en 2013 sera unepremière en matière de localisation : pour lapremière fois elle aura lieu sur le continent sud-américain. L’extension fulminante de l’AUF cestrois dernières années vers l’Amérique du Sud,mais aussi vers l’Asie (plus concrètement la Chine,le Japon, l’Océanie) apporte des accents particuliersà l’AUF. Nous ne sommes plus un club élitiste desétablissements entièrement ou partiellementFrancophone, mais une véritable association,

unique dans son genre, d’abord, par une solidaritésans précédent assumée au niveau régional etmondial autour des problèmes liés à la recherche,à la formation et à la gouvernance universitaires,et ensuite par l’expertise que les universitairesde l’AUF sont prêts à diffuser afin de faire valoirles expériences les plus réussies en matière deréformes et perfectionnement des systèmes del’enseignement supérieur. Je crois que la prochaineassemblée générale fera un pas en avant sur lavoie de la mise en communication des continentsqui se donnent la main sous l’égide de l’AUF, cequi me paraît exceptionnel !

6 • Planète AUF • octobre 2012

ACTUALITÉS 2012

Des représentants du Ministère des Affairesétrangères et du Ministère de l’Enseignementsupérieur du Maroc, des représentants du corpsdiplomatique des pays francophones, desPrésidents et Recteurs d’universités des pays duMaghreb ainsi que de nombreux invitéspartenaires de l’AUF ont pris part à cetévénement.

Interlocuteur privilégié des 99 membres del’AUF dans la région du Maghreb, ce nouveaubureau permettra à l’Agence de renforcer sacollaboration avec ses adhérents. Il représentel’AUF auprès des autorités compétentes, tant auMaroc que dans les autres pays du Maghreb ; ilréalise la promotion de l’ensemble des projetsde l’Agence dans ces territoires et suscite les collaborations scientifiques entre lesétablissements d’enseignement supérieurmembres de la région et les autres paysfrancophones.

Directrice du Bureau Maghreb : Mme Cristina Robalo-Cordeiro

Site internet : www.auf. org/bureau-maghreb

2 > Juin – Inauguration du 10e bureau régional de l’AUF

Le nouveau bureau régional Maghreb, installé dans les locaux de l’Université MohammedV-Agdal (Rabat, Maroc) a été inauguré le 25 juin 2012 par le président et le recteur de l’AUF.

• La crise postélectorale a pris fin en Côted’Ivoire il y a maintenant un an et demi. Vousêtes présidente de l’Université Félix Houphouët-Boigny : dans quel état se trouvait votreétablissement à votre arrivée à la présidence,et quels sont les défis auxquels vous êtesaujourd’hui confrontée ?

Il est avant tout important de préciser le contextehistorique du système d’enseignement supérieuren Côte d’Ivoire. Depuis plus de trois décennies,l’université ivoirienne, qui était une référence

dans la sous-région, est confrontée à d’énormesdifficultés du fait des crises économiques etsociopolitiques. L’Université Félix Houphouët-Boigny (ex-Cocody) a connu, à l’instar des autres

Planète AUF • octobre 2012 • 7

ACTUALITÉS 2012

Ce plan d’action soutient la Côte d’Ivoire danssa démarche de reconstruction et demodernisation de l’enseignement supérieur. Ilconcerne les trois principales universités du payssituées à Abidjan, l’Université Félix Houphouët-Boigny(1), l’Université Alassane Ouattara etl’Université Nangui-Abrogoua et couvre lesdomaines constitutifs de l’enseignementsupérieur et de la recherche, la gouvernance, laformation et la recherche.

Quatre objectifs y sont présentés : moderniserle système d’enseignement supérieur ; améliorerla qualité de la formation et de la gouvernance,soutenir la recherche, penser les défis et enjeuxde l’enseignement supérieur. L’AUF signatairedu plan d’action avec le gouvernement ivoirienaccompagne sa mise en œuvre.

Pour répondre aux urgences, l’AUF a équipé etrendu fonctionnel un campus numériquefrancophoneMD hébergé par l’Ecole normalesupérieure d’Abidjan, inauguré en février 2012.

Des actions immédiates ont été engagées pourpréparer la rentrée académique de septembre2012 avec, entre autres, la formation de cohortesd’enseignants-chercheurs à la mise en ligne decours et la tenue d’ateliers de rédaction descurriculums scientifiques pour les universitésFélix Houphouët-Boigny et Nangui-Abrogoua,la formation de cohortes de responsables degestions académique et administrative et lapoursuite des actions conduites en vue de lamise en place de systèmes d’information dansles universités (LMD).

(1)A l’occasion de la réouverture des universitésivoiriennes en septembre 2012, certaines universitéspubliques et unités de recherche de Côte d’Ivoire ontété rebaptisées dont l’Université d’Abidjan-Cocodyrenommée Université Félix Houphouët-Boigny,l’Université d’Abobo-Adjamé devenue UniversitéNangui-Abrogoua et l’Université de Bouaké rebaptiséeUniversité Alassane Ouattara.

3 > Juillet – Un nouveau plan d’action en faveur de l’enseignementsupérieur ivoirien

Après la fin des troubles politiques qui ont touché le système universitaire ivoirien en2011, les institutions membres de l’AUF, en liaison avec le Ministère de l’enseignementsupérieur et de la recherche scientifique de Côte d’Ivoire, ont élaboré un plan d’action àcourt terme pour l’enseignement supérieur et la recherche scientifique en Côte d’Ivoire.

«

Portrait : Entretien avec Mme Ramata Bakayoko-Ly,Présidente de l’Université Félix Houphouët-Boigny (Abidjan,Côte d’Ivoire), membre du conseil scientifique de l’AUF.

Ramata Bakayoko-Ly

8 • Planète AUF • octobre 2012

ACTUALITÉS 2012

universités publiques de Côte d’Ivoire, une longuepériode de crise marquée par ses annéesacadémiques tronquées, la dégradation avancéede ses infrastructures, de son environnement, labaisse de la qualité de l’enseignement, de larecherche et la violence instaurée par les étudiantssur son espace. Cette situation s’est exacerbéeavec la crise postélectorale qui a conduit au pillagedes équipements, à la destruction de certainesinfrastructures et surtout à la perte d’une partiede la mémoire de notre Institution.

En vue de se donner les moyens de sortir de cetteimpasse, les autorités ivoiriennes ont dégagéd’énormes moyens (152 500 000 euros) pour laréhabilitation des infrastructures, l’équipementdes laboratoires, des salles de cours et desamphithéâtres. S’il est établi que le Gouvernementa joué sa partition, il appartient maintenant auxacteurs de la communauté universitaire de relever,au plan académique, trois défis majeurs pour larentrée académique 2012-2013. Il s’agit de : l’accueilde trois promotions de bacheliers en premièreannée ; la maîtrise du calendrier académique et lamise en œuvre de la réforme LMD. Pour releverces défis, nous avons élaboré et fait valider par lesprincipaux acteurs de l’Université un Plan d’Urgencepour la rentrée académique 2012-2013. Ce planpropose des actions et des besoins minima àréaliser ou à satisfaire pour que la crise, qui a sidurement touché notre institution, devienne unefenêtre d’opportunité pour son renouveau.

Pour les trois promotions de bacheliers à accueilliren première année, l’introduction des TIC pourraapporter un début de confort dans l’accès auxcontenus des cours par les étudiants. En effet, lesinfrastructures technologiques dont nous allonsdisposer vont permettre aux enseignants de mettrecertains cours en ligne en vue de les rendreaccessibles via le net. Il sera également possiblede suivre les enseignements d’un professeur parvidéoconférence.

• De manière plus générale, vous savez quel’AUF est fortement mobilisée, en lien avec lesuniversités membres de Côte d’Ivoire, pourappuyer le renouveau du système universitairedu pays. Quels sont les chantiers prioritairespour lesquels vous comptez sur le soutien del’AUF ?

Il faut dire que l’AUF s’est engagée àaccompagner le Ministère de l’EnseignementSupérieur et de la Recherche dans le processusde reconstruction post crise des Universités etGrandes Ecoles de Côte d’Ivoire, comme elle l’afait pour Haïti après le séisme.

À cet effet, le Recteur de l’Agence et sescollaborateurs ont effectué plusieurs missionsd’échanges et d’informations en Côte d’ Ivoire.Au cours de ces missions, l’état des lieux, lesbesoins et les perspectives des Universités etGrandes Ecoles ont été analysés. Un plan d’actionpour l’enseignement supérieur a été élaborépar les structures d’enseignement supérieur et de recherche autour de quatre objectifsstratégiques : moderniser le système d’enseignementsupérieur ; améliorer la qualité de la formation etde la gouvernance ; soutenir la recherche et penserles défis et enjeux de l’enseignement supérieur enAfrique.

Dans le cadre de la mise en œuvre de ce plan,les appuis de l’Agence sont multiformes. Pource qui concerne notre institution, nous pouvonsrelever : la formation de 210 enseignants desUFR de l’Ex-Faculté des Sciences et Techniquesà la conception et à la mise en ligne des cours ;la formation de 21 formateurs à la conceptionet à la mise en ligne des cours ; l’appui àl’élaboration des curriculums au format LMDdans les domaines «Sciences et Technologies»et «Sciences Agronomiques» ; la formation desresponsables de la scolarité et des informaticiensà la gestion du cursus des étudiants dans lesystème LMD.

Outre ces actions, l’AUF se propose de nousaccompagner dans la mise en œuvre de noschantiers prioritaires par la mise en place d’uncampus numérique francophone partenaire ;l’accompagnement de l’IFGU à l’élaboration descurriculums dans le cadre du système LMD ;l’acquisition du système d’information et degestion cocktail-scolarix et le renforcement descapacités des enseignants des autres UFR à laconception et à la mise en ligne des cours, desresponsables des structures de formation et derecherche à la gouvernance universitaire, desbibliothécaires, des documentalistes et desgestionnaires des environnements numériquesde travail dans l’accompagnement au LMD.

• Enfin, vous quitterez en novembre le conseilscientifique de l’AUF, après deux mandatsconsécutifs de trois années. Quel regard portez-vous sur cette expérience et qu’allez-vous enretenir ?

Cela a été une expérience fort enrichissante.Tout d’abord, elle m’a permis d’assurer laprésidence de la Commission Régionale d’Experts(CRE) du Bureau Afrique de l’Ouest de l’AUF etde contribuer ainsi à la mise en œuvre de saprogrammation quadriennale, fondée sur

Forts de leurs actions, de leurs expériences etde leur volonté de les partager, les établissementsmembres, mobilisés au sein de l’Agenceuniversitaire de la Francophonie, ont souhaitéaider à la décision et éclairer les choix desinstances politiques en leur apportant leurscontributions dans ce domaine.

Les participants ont tiré de leurs travaux lesconclusions suivantes, qu’ils désirent partageravec les autorités gouvernementales de leurspays respectifs, les instances supérieures de laFrancophonie, ainsi que l’ensemble despartenaires publics et privés et autres partenairesau développement.

4 > Septembre : Symposium international «Environnement, économieet développement durable : le rôle de l’université» à Kinshasa,République démocratique du Congo, organisé par l’AUF

L’Agence universitaire de la Francophonie, en partenariat avec l’Université de Kinshasa,la Conférence des Recteurs des universités francophones d’Afrique et de l’Océan Indien(CRUFAOCI) et le Conseil africain et malgache de l’enseignement supérieur (CAMES), aorganisé les 12 et 13 septembre 2012 à Kinshasa un Symposium international dans laperspective du XIVe Sommet de la Francophonie sur le thème : «Environnement, économieet développement durable : le rôle de l’université».

Planète AUF • octobre 2012 • 9

ACTUALITÉS 2012

l’approche projet. La CRE est le conseilscientifique régional qui, tout en contribuantau développement des capacités des institutionsuniversitaires, favorise la coopération entreelles.

Ensuite, mes capacités d’analyse et d’évaluationdes programmes de formation et de rechercheen ont été renforcées. Par exemple, maparticipation au jury du « Prix Sciences etMédecine» pour Jeunes chercheurs a fait ressortirune convergence internationale dans l’approcheméthodologique et l’évaluation des travaux deschercheurs. Enfin, je dois ma grande ouverture àl’international à l’Agence et à ses 800établissements membres, qui m’ont permis deprendre la pleine mesure de l’existence d’unevéritable francophonie scientifique.

Tous ces acquis sont des atouts pour ledéveloppement de mon université, qui aégalement bénéficié de l’élan de solidarité desautres membres du conseil scientifique dans lecontexte difficile de sortie de la crisepostélectorale. Plusieurs d’entre eux sont

intervenus, directement ou indirectement, pourapporter leur pierre à la reconstruction de notresystème universitaire ivoirien, en contribuant àmultiplier les échanges avec d’autres universitésde l’espace francophone ; je tiens chaleureusementà les en remercier.

Je quitterai donc le conseil «avec une pointe denostalgie», mais avec le sentiment d’avoir étémembre d’une instance qui incarne au plus hautniveau les valeurs de la Francophonie que sontla rigueur, l’excellence et la solidarité. À n’enpoint douter, l’expérience acquise à l’issue demes deux mandats me sera très utile dans lagouvernance aussi bien administrative,académique que scientifique de l’Université FélixHouphouët-Boigny. Je voudrais terminer monpropos sur une note de reconnaissance au conseilscientifique pour ce qu’il m’a apporté et auRecteur Bernard Cerquiglini pour sa forteimplication dans le processus de reconstructionpost crise du système d’enseignement supérieurivoirien.

10 • Planète AUF • octobre 2012

Déclaration de Kinshasa (extrait)Les participants au Symposium international de Kinshasa ont tenu à souligner :1> qu’il ne peut y avoir de politique de développement durable sans une véritable politique de

développement durable de l’université ; 2> que la promotion d’une culture du développement durable est indispensable et salutaire pour le

développement et la performance de nos sociétés :3> que le rôle de l’université dans l’éducation au développement durable de nos populations est

déterminant et doit être renforcé en permanence ; 4> que les universités doivent soutenir en leur sein cette démarche et contribuer à son enracinement dans

la société ; 5> que pour ce faire, les universités, à travers leurs missions de formation, de recherche et de service à la

société, doivent œuvrer à la promotion de l’engagement éthique et citoyen de leurs membres, étudiantset diplômés en vue d’un développement et d’une croissance durables et partagés ;

6> que les universités, si elles veulent être plus responsables et plus proactives devant les besoins de leurssociétés, doivent repenser leurs méthodes pédagogiques, leur offre de formations théoriques etpratiques centrées sur des thématiques transdisciplinaires et sur les besoins locaux.

A ce titre, les participants soutiennent l’engagement des universités pour :• favoriser la modernisation de leurs formations et de leurs pratiques pédagogiques,• mieux assurer la participation des étudiants dans les instances des universités, • renforcer la bonne gouvernance des universités -autonomie//responsabilité- basée sur une démarche

qualité (évaluation – décision – action). Plus concrètement, les participants recommandent :1> la mise en place, dans l’espace francophone, d’un réseau associant universités, États, société civile,

collectivités et entreprises locales pour faire émerger, faire connaître et appuyer les pratiques positivesen matière de développement durable : formations transversales, éco-campus, campagnes citoyennes,universités vertes. . .

2> le renforcement dans les cursus de formation de la prise de conscience et de la culture dudéveloppement durable pour susciter le changement effectif des comportements et des mentalités ;

3> la promotion au niveau local d’espaces de dialogue et de partenariat entre l’université, le politique etles autres acteurs économiques et sociaux sur et autour de cette thématique ;

4- l’appui à la création d’un réseau international des étudiants francophones qui leur permette d’échangersur leurs bonnes pratiques et d’affiner leurs engagements ;

5> la création, au sein de l’AUF, d’un réseau thématique dédié au développement durable qui favoriseral’émergence d’observatoires dédiés, la mobilité des étudiants, des enseignants et des chercheurs, etl’échange des thèmes et résultats de recherche et de formations à travers les campus numériquesfrancophones.

Forts de cette déclaration et déterminés à engager ces recommandations, les participants considèrent qu’ilne saurait y avoir de développement durable et partagé de l’enseignement supérieur sans des dispositifsqui, dans l’ensemble de l’espace francophone, facilitent la mobilité des étudiants, des enseignants, deschercheurs et des acteurs de l’innovation. Ils reconnaissent enfin que le développement durable ne peut être réalisé sans la valorisation de laresponsabilité sociétale des universités, sans des cadres de concertation entre les différents acteurs, bref,sans des actions de solidarité active, responsable et participative de tous pour tous.En conséquence de quoi les participants au Symposium de Kinshasa lancent un appel aux Chefs d’État etde gouvernement pour qu’ils renforcent les moyens des universités et du réseau interuniversitairefrancophone (AUF) pour qu’ensemble, ils jouent pleinement leur rôle dans cette dynamique.

Fait à Kinshasa, ce 13 septembre 2012Les participants

•14e sommet de la Francophonie Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, a accueilli du 12 au 14 octobre 2012 le XIVe Sommetde la Francophonie. Les Chefs d’État et de gouvernement des pays ayant le français en partage se sont réunisautour du thème : «Francophonie, enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale».

ACTUALITÉS 2012

Opérateur de la Francophonie, elle agraduellement réaffirmé sa vocation d’origine,celle d’association d’universités. Longtempscentralisée et hiérarchisée, elle a déconcentréses activités et mis en œuvre ses projets dansune perspective horizontale et régionalisée.Après avoir, avec succès, soutenu la mobilitédes étudiants et des professeurs, l’Agencerecourt maintenant à de nombreux autresmoyens : campus numériques francophonesMD,formations ouvertes et à distance, etc. Si lepartage du savoir et la constitution de réseauxuniversitaires ont longtemps servi d’axesintégrateurs à ses activités, l’Agence souhaiteaujourd’hui favoriser également la productionde connaissances nouvelles et le renforcementde la gouvernance universitaire.

Que sera l’Agence dans cinq ans ? On peut luifixer quelques nouveaux objectifs :

• L’AUF : un acteur internationalAu cours des prochaines années, l’Agence devraassumer son rôle d’institution internationale,jusqu’à devenir un interlocuteur incontournabledans le débat sur l’avenir de l’enseignementsupérieur et de la recherche dans le monde.L’AUF ne sera pas seulement le représentant del’université au sein de la Francophonie mais leporte-parole de la communauté francophonedans le monde scientifique. On la reconnaîtrapour ses perspectives innovatrices, sa capacitéà nommer les enjeux et à définir les perspectivesqui s’offrent à l’Université de demain.

En tant que réseau universitaire international,l’AUF sera devenue un carrefour de lacoopération et un relais des universités vers lesgrandes organisations internationales vouéesau développement : Nations Unies, Banques dedéveloppement et grandes fondations vouéesau développement de l’Université et de laRecherche.

• L’Université : un moteur pour ledéveloppement des sociétés

L’AUF aura fait valider cette idée-force :l’enseignement supérieur est un moteur dudéveloppement des sociétés. On reconnaîtra sacontribution à l’essor du mouvement universitaireinternational, et par cette voie, à l’égalité desindividus, des peuples et des Nations qui sontles fondements de la société démocratique. LaFrancophonie ne sera pas seulement définiecomme un consortium d’États mais comme unlieu de rencontre des savoirs et des collectivités,la condition d’une construction continue denos sociétés.

• L’Agence : un outil de l’excellenceuniversitaire

Par son action, l’AUF aura favorisé le déploiementde stratégies démultiplicatrices. Elle visera moinsà former les individus qu’à préparer lesformateurs et à soutenir les institutionsuniversitaires. Celles-ci ne seront d’ailleurs pasconsidérées comme des entités isolées, maiscomme les relais d’un immense réseau decoopération. L’idée même de coopération nese fondera pas seulement sur les relations Nord-Sud mais favorisera les relations Sud-Sud, semontrant fidèle aux principes directeurs del’égalité universitaire.

Planète AUF • octobre 2012 • 11

Perspectives

1 > « La nouvelle donne, une perspective à cinq ans », par M. Pierre Noreau, vice-recteur à la programmation et audéveloppement de l’AUF

Souvent décrite comme une Agence de transfert (ou de moyens), l’AUF qui regroupe prèsde 800 institutions, se conçoit plutôt aujourd’hui comme un vecteur de la coopérationuniversitaire.

Pierre Noreau

De Beyrouth, Damas, Alep, Bagdad, Khartoum,Naplouse, Sanaa’ et autres capitales et villes denos treize pays membres, nous, administratifs,enseignants, chercheurs, éducateurs sommesconscients de la nécessité de former, d’insérer,d’éduquer des citoyens capables d’épanouissementpersonnel et acteurs de l’intérêt général.Continuer, ne pas s’arrêter, ne pas se retourner,garder le cap, croire en l’avenir envers et contretous, c’est notre détermination au quotidien.

Nos implantations syriennes nous ont donnél’exemple cette année. Nos collègues toujoursprésents, toujours actifs et à l’écoute desétudiants et des enseignants, ont dispensé etrendu de multiples formations et services.

À leur instar nous avons, malgré les difficultés,développé de nombreuses activités dans lesdomaines de la recherche, de la formation etde la gouvernance. Le TEMPUS OIPULES quiregroupe onze universités de la région, sedéroule selon le calendrier prévu. Plus de treizeconférences et colloques se tiendront ce dernier

trimestre dont celui de Birzeit en Palestine quiouvrira l’année universitaire sur la thématiquedu Français sur Objectif Universitaire (FOU). Levolet recherche du Master SOUFI « Négociationinternationale » donnera lieu à un colloquerégional qui se tiendra à l’Université Libanaise.À ces colloques, il faudrait ajouter les activitéstrès diversifiées du Collège Doctoral de Françaisdu Moyen-Orient (CODFRAMO) et de l’ÉcoleDoctorale de Droit du Moyen-Orient (EDDMO).Enfin, cette année et pour la première fois, les

12 • Planète AUF • octobre 2012

PERSpectives

L’Agence aura acquis une forte crédibilité entant qu’organe d’évaluation universitaire,notamment en matière de recherche scientifique,de gouvernance universitaire et de formation.Pour la gouvernance, elle aura développé unplan de formation des cadres universitaires etun vaste réseau de compétence. Dans le domainede l’enseignement, elle sera devenue le principalcanal de la formation à distance et un réservoirde compétences incontournable en matière deTICE à l’université.

•AUF : le facteur structurantL’AUF sera reconnue pour sa contribution dansla restauration et le développement de plusieursgrands systèmes d’éducation supérieure, situés

dans des régions du monde en sortie de crise.Son expertise sera sollicitée pour les réformesmises en œuvre en matière de formation et derecherche, tant au sein qu’à l’extérieur de laFrancophonie. Elle aura mobilisé les réseaux decoopération qui structurent le mondeuniversitaire francophone et les aura mis auservice du développement de la communautémondiale.

Valorisant sa double nature d’opérateur etd’association, l’AUF aura montré la pertinencede la coopération universitaire et son rôle dansla société de la connaissance, prouvé l’efficacitéde ses stratégies et illustré les idéaux de lasolidarité francophone.

2 > « L’AUF au Moyen-Orient » par Mme Salwa Nacouzi, directrice du Bureau Moyen-Orient de l’AUF

« Des formations au service de l’espoir et de la Vie Continue » c’est ainsi que laresponsable du campus numérique francophoneMD de Damas, Mayssa Sioufi, professeurede littérature française et surtout collègue et amie de Mme Nacouzi conclut son biland’activité de l’année universitaire qui vient de s’écouler. Elle résume en quelques motsl’état d’esprit et l’engagement de notre Bureau Moyen-Orient de l’AUF en cette rentrée2012-2013.

Salwa NACOUZI

Planète AUF • octobre 2012 • 13

Présidents et Recteurs de la région se réunironten novembre à Djibouti dans le cadre de laConférence Régionale des Recteurs du Moyen-Orient (CONFREMO) afin de créer despartenariats solides et solidaires entre leursétablissements. En formation, plusieurs sessionssont programmées en Égypte, au Liban et pourla deuxième année consécutive et encollaboration avec l’Institut Français, uneformation sur «l’Analyse du discours littéraire»se déroulera à Erbil en Irak.

Nous n’oublions jamais la culture. Un événementexceptionnel cette année rassemblera étudiantset enseignants de nos universités partenairesen association avec nos campus numériquesfrancophonesMD (CNF), en Syrie, au Liban, enPalestine, en Égypte et en Irak. À l’occasion des20 ans du Bureau Moyen-Orient, nous profitonsde la présence du Jury de l’Académie Goncourtau Salon du Livre Francophone à Beyrouth pourparticiper, en partenariat avec l’Institut Françaisdu Liban au Jury étudiant qui désignera le 31 octobre le lauréat de «Liste Goncourt/ LeChoix de l’Orient ». Nos étudiants liront lasélection du Jury, choisiront le lauréat à Beyrouthau Salon, une ultime délibération verra laproclamation du Prix qui sera suivi d’un débatavec l’Académie Goncourt. Tous nos collèguestravaillent déjà en réseau dans la région à laréussite de ce projet.

Enfin, nous sommes fiers d’accueillir troisnouveaux membres associés : l’Université deKhartoum (Soudan), l’Université de Bagdad (Irak)et l’Université de Damanhour (Égypte). Deuxnouveaux campus numériques francophonespartenaires (CNFP) s’ajoutent à nos 4 campusnumériques francophonesMD, celui de l’Universitéde Djibouti déjà en activité et celui de Palestinequi est à l’étude. À ces CNFP, il faudrait ajouterle développement d’un nombre important depoint d’accès à l’information (PAI) dans nosuniversités partenaires et au sein desbibliothèques, assurant ainsi un service dedocumentation et d’information en ligne dequalité. Enfin, parmi les projets à venir, nousdéposerons entre autres un nouveau projetTEMPUS en février 2013 sur l’innovationpédagogique et l’apprentissage à distance.

Nous célébrerons nos 20 ans tout au long del’année 2013, le bel âge dit-on, le printemps dela vie comme le printemps de la région. L’âgedu cran, de l’aventure, de la créativité, maisaussi l’âge des turbulences, des troubles, et desquestionnements. C’est un défi qu’il faut releverpour que les printemps accouchent d’unematurité sereine.

Je terminerai en empruntant cette citation àRomain Rolland «Même sans espoir, la lutte estencore un espoir» (L’âme enchantée – 1).

(2) Technologies de l’information et de la communicationpour l’éducation.

PERSpectives

ZOOM

1 > Cinq instituts de formations diplômantes de niveau master

Répondant à la demande des Chefs d’État et de gouvernement ayant le français enpartage dans le cadre des Sommets de la Francophonie, l’Agence universitaire a ouvertdepuis 1993 cinq instituts internationaux de la Francophonie spécialisés en informatique,en administration et gestion, en médecine tropicale et en entrepreneuriat.

Gérés de façon multilatérale, ces instituts sontdes lieux de formation de haut niveau. Lesenseignements sont dispensés en français etréalisés en partenariat avec des universités etdes entreprises. Ces instituts développent

également des programmes de formationcontinue ; ils offrent des formations à la rechercheet assurent des fonctions d’expertise.

En 2011, les instituts internationaux de laFrancophonie ont formé 244 étudiants.

14 • Planète AUF • octobre 2012

• L’IFAG en chiffresDepuis sa création, l’IFAG a formé plus de 1 100 diplômés, dont plus de 600 femmes. Plus de la moitié d’entre euxsont des Bulgares, les autres représentent31 nationalités : Albanais, Algériens,Arméniens, Biélorusses, Béninois,Camerounais, Comoriens, Croates,Géorgiens, Guinéens, Haïtiens, Ivoiriens,Kazakhes, Lettons, Libanais, Lituaniens,Macédoniens, Malgaches, Marocains,Moldaves, Polonais, Roumains, Russes,Sénégalais, Serbes, Tchadiens, Togolais,Tunisiens, Turcs, Ukrainiens et Vietnamiens.

La 15e promotion (2011-2012) étaitcomposée de 68 étudiants.

117 étudiants de 25 nationalités ont été admis pour la 16e promotion (2012-2013).

Créé en 1996,l’Institut de laFrancophonie pourl’Administration etla Gestion formedes gestionnaires,des entrepreneurs

et des cadres des organisations publiques etprivées. Il dispense une formation universitairede niveau master 2. Les étudiants reçoivent auterme de la formation l’un des trois diplômessuivants : le master droit-économie-gestion,spécialité administration des entreprises, délivrépar l’Université de Nantes (France) ; le mastersciences de gestion, spécialité managementpublic, délivré par l’Université de Liège (Belgique)et le master droit-économie-gestion, spécialitéentrepreneuriat en économie sociale et solidaire,délivré par l’Université Lumière Lyon 2 (France).

Par ailleurs, l’IFAG coordonne les activités d’unCollège doctoral francophone régional ès scienceséconomiques et de gestion.

L’IFI a été créé en1993. Il propose deuxmasters de niveauinternational : lemaster systèmes etréseaux co-diplômé

par l’Université Claude Bernard, Lyon (France) etpar l’Université nationale de Hanoï (Vietnam) ;le master intelligence artificielle et multimédia,

diplômé par l’Université de la Rochelle (France)et l’Université nationale de Hanoï (Vietnam).

Pour les étudiants qui se destinent à la recherche,l’IFI offre un environnement de travail privilégié.L’équipe compte aujourd’hui quinze doctorantsimpliqués dans des recherches de pointedirectement associées au développement local.

•Nomination d’un nouveau codirecteurà l’IFI

Le nouveau codirecteur de l’IFI, M. Olivier Camp a pris ses fonctions le 10 septembre 2012. Il remplace M. RichardCanal, nommé Directeur exécutif del’Institut de la Francophonie pourl’Ingénierie de la Connaissance et laformation à distance (IFIC) à Tunis.

L’arrivée de M. Camp à l’IFI accompagne latransition de l’IFI vers l’UniversitéNationale de Hanoï (Vietnam). Nousparlant des grands objectifs de la nouvellesituation, le nouveau co-directeur M. Camp a affirmé que l’une de ses

missions principales et aussi le premierobjectif de l’IFI est de «conduire le mieuxpossible la transition jusqu’à ce que l’IFI soitpleinement intégré au sein de l’UniversitéNationale de Hanoi et continue à évoluer».Pour ce faire, une priorité selon lui estd’améliorer les résultats de recrutement,notamment le nombre d’étudiants parpromotion. Il s’agit également derenforcer la reconnaissance régionale etinternationale de l’institut. Les effortsdevront donc se déployer pour «accroîtrele nombre d’accords avec d’autresuniversités dans le monde».

Zoom

• L’Institut de la Francophonie pour l’Administration et la Gestion (IFAG),Sofia, Bulgarie, www.ifag.auf.org

• L’Institut de la Francophonie pour l’Informatique (IFI), Hanoï, Vietnam, www.ifi.auf.org

Planète AUF • octobre 2012 • 15

Dans cette orientation, l’IFI devraits’ouvrir davantage, en attirant nonseulement plus d’étudiants de l’ensembledu Vietnam mais aussi d’autres paysfrancophones. Cette préoccupation vise à« insister sur le caractère international de

la Francophonie et à encouragerl’utilisation du français comme unevéritable langue d’échange entre desétudiants francophones de diversesprovenances», a ajouté M. Camp.

Créé en 2000,l’IFMT forme desspécialistes ensanté tropicale. Il propose uneformation dansles domaines de

la santé publique, de l’épidémiologie et à la

méthodologie de la recherche adaptée auxprincipaux problèmes sanitaires de la régionAsie du Sud-Est. Les étudiants peuvent obtenirdeux diplômes : un diplôme de master enmédecine tropicale et santé internationale del’Université nationale du Laos et un diplôme demaîtrise en santé communautaire de l’UniversitéLaval (Québec, Canada).

•Signature d’un accord de doublediplômation entre l’Université Laval,Québec (Canada) et l’IFMT

L’IFMT et l’Université Laval (Québec,Canada) ont signé en 2011 un accord pourla mise en œuvre d’un programmedélocalisé de maîtrise en santécommunautaire de l’Université Laval endouble diplômation.

Des étudiants de l’IFMT, parmi lesmeilleurs, peuvent désormais recevoirdeux diplômes : un diplôme de master enmédecine tropicale et santé internationalede l’Université nationale du Laos et un

diplôme de maîtrise en santécommunautaire de l’Université Laval.L’obtention du diplôme canadien faciliterala préparation d’un doctorat (PhD) dansune université canadienne ou américaine.

Cet accord sanctionne la qualité del’enseignement et de la recherche qui sefont à l’IFMT et positionne clairementl’IFMT comme une institution régionalequi, par l’excellence de son enseignementet ses capacités de recherche, est capablede préparer de jeunes médecins à desétudes doctorales dans des institutionsprestigieuses.

Zoom

Depuis 1999, l’IFEoffre la possibilitéde suivre le mastercréation, reprised’entreprise etentrepreneuriatdélivré par l’Uni-

versité de BordeauxIV (France) et le master entrepreneuriat et PMEdélivré par l’Université Paris-Est Créteil Val deMarne (France).

En 2008, l’IFE a développé, en partenariat avecle Conservatoire National des Arts et Métiers

(CNAM) des Pays de la Loire (France), un dispositifnumérisé à distance destiné aux créateursd’entreprises : l’Incubateur Virtuel de laFrancophonie pour l'Entrepreneuriat (IVFE). Deuxparcours de formation sont proposés : la créationd’entreprise et la sensibilisation à la créationd’entreprise, sur une durée de huit à dix mois.Ainsi, un porteur de projet de créationd’entreprise d’un pays du Sud a à sa dispositionune solution accessible et flexible pour maîtriserla démarche entrepreneuriale et avancer dansla concrétisation de son projet.

• L’Institut de la Francophonie pour la Médecine Tropicale (IFMT), Vientiane, Laos,www.ifmt.auf.org

• L’Institut de la Francophonie pour l’Entrepreneuriat (IFE), Réduit, Maurice,www.ife.auf.org

16 • Planète AUF • octobre 2012

Zoom

L’Institut Aimé Césairea été créé en 2006 àPort-au-Prince pourformer des spécialistesen gestion desadministrations et desentreprises. Il a été

détruit lors du séisme qui a touché Haïti en janvier

2010. Les formations de niveau master en«entreprises et marché» et «gestion des collectivitésterritoriales» ont été délivrées jusqu’en 2011 àl’Université des Antilles et de la Guyane.

L’Institut est en cours de reconfiguration en écoledoctorale.

• l’Institut de la Francophonie pour laGouvernance universitaire (IFGU) à Yaoundé (Cameroun) ;

• l’Institut de la Francophonie pour l’ingénierie de la connaissance et laformation à distance (IFIC) à Tunis (Tunisie).

Ces deux instituts mettent leur expertise auservice des institutions membres de l’AUF, desÉtats et gouvernements et des grandesorganisations internationales.

2 > Deux instituts de conseils, d’expertise et de formation

En 2010 et 2012, l’AUF a créé deux instituts francophones spécialisés respectivementdans la gouvernance et dans le numérique :

En 2010, l’AUF en partenariat avecl ’ A s s o c i a t i o n des universités duCommonwealth, et avec l’appui du Ministère del ’enseignement

supérieur du Cameroun, a créé un institut consacréà la gouvernance : l’Institut de la Francophoniepour la Gouvernance universitaire (IFGU,anciennement Institut Panafricain de gouvernanceuniversitaire). Basé à l’Université de Yaoundé 2,

(Cameroun), il a pour vocation d’accompagnerla modernisation de la gouvernance del’enseignement supérieur en Afrique grâce à lamise en place de l’expertise, de modules deformation, de séminaires et d’ateliers et surtoutd’outils spécifiques de gestion, d’analyse etd’évaluation. Il étend ses actions sur l’ensemblede la gouvernance (académique, administrative,financière, sociale, numérique et de la recherche)et amorce une fonction d’observatoire del’enseignement supérieur en Afrique.

• L’IFE et l’IVFE en chiffresDepuis sa création en 1999, l’IFE a formé 420experts en entrepreneuriat dans 28 pays duSud. Le taux moyen de créationd’entreprises est de 40 %. 50 % des diplômésde l’IFE sont issus de la région (Madagascar,Maurice, Comores), les autres viennent desCaraïbes, du Maghreb, de l’Afrique de

l’Ouest, de l’Afrique centrale et de l’Asie duSud-Est.

33 étudiants ont été sélectionnés pourl’année universitaire 2012-2013 (15e promotion).

Depuis sa création en 2008, l’IVFE aaccompagné 112 porteurs de projets decréation d’entreprise.

• L’Institut Aimé Césaire, Port au Prince, Haïti

• L’Institut de la Francophonie pour la Gouvernance universitaire (IFGU), Yaoundé,Cameroun

Planète AUF • octobre 2012 • 17

Zoom

•Un séminaire sur « La gouvernancedes universités dans un mondeglobalisé et concurrentiel »

Du 3 au 7 septembre 2012, l’Université deLomé a abrité un séminaire sur « lagouvernance des universités dans unmonde globalisé et concurrentiel ». Ce séminaire coorganisé par l’Institut de la Francophonie pour la gouvernanceuniversitaire (IFGU), l’Université de Parakou

(Bénin) et les Universités de Lomé et de Kara au Togo visait à formerles cadres dirigeants et les personnelsadministratifs et techniques des universitésconcernées au pilotage stratégique d’établissementsd’enseignement supérieur et de recherche.

25 cadres dirigeants et des personnelstechniques et administratifs ont été formésdans le cadre de ce séminaire.

Au lendemain de larévolution de janvier2011, le gouvernementde la République deTunisie a confirmé sonsouhait d’accueillir un institut de laFrancophonie consacré

aux technologies de la formation et de lacommunication pour l’éducation. L’accord de siègeportant création de l’Institut de la Francophoniepour l’Ingénierie de la Connaissance et laformation à distance (IFIC) a été signé à Tunis le21 octobre 2011 par le ministre de l’Enseignementsupérieur et de la Recherche scientifique et lerecteur de l’AUF.

Ouvert en juillet 2012, l’IFIC est hébergé àl’Institut national des sciences appliquées et detechnologies (INSAT) de l’Université de Carthage.Il a pour rôle de participer au déploiement destechnologies de l’information et de lacommunication pour l’éducation avec lesétablissements membres de l’AUF des pays dupourtour méditerranéen, par des actions deformation, de recherche, ainsi que par la conduited’études et de conseils.

L’IFIC a été inauguré le 30 octobre 2012.

• Les premières activités de l’IFIC • Organisation du Carrefour NumerICE

L’AUF a sollicité l’appui de l’Université deLorraine (Nancy, France) pour lancer, dans le cadre de la mise en place de l’IFIC, une édition Tunisienne du «CarrefourNumerICE(3)», en partenariat avec l’Universitéde Carthage (Tunis, Tunisie). L’organisationdes différents événements a été assuréelocalement par le campus numériquefrancophoneMD de Tunis : édition Tunisie duconcours audiovisuel «C’est quoi lenumérique dans tes cours ?» ; 6e webinairedu Carrefour NumerICE animé depuis le CNFde Tunis sur le thème «Les outils Web 2.0 etle tutorat dans la formation à distance» ;rencontre sur le thème «Médias sociaux etpédagogie».

• Lancement de l’appel à candidaturespour la nouvelle formation certifiant àdistance sur la e-reputation

Le certificat e-réputation repose sur unréférentiel de compétences créé par l’AUF etl’Association pour la valorisation des usagesdes médias sociaux (VUMS) afin dedévelopper et valoriser les bonnes pratiquesdans l’utilisation de l’Internet participatif, etpromouvoir une éthique de la e-réputationadossée au respect d’un comportementcitoyen. La certification à la e-réputation estouverte à toute personne ayant un projetpersonnel ou professionnel d’améliorationde sa e-réputation ou de celle de sonorganisation.

La première session de formation-certification entièrement à distance estprévue d’octobre 2012 à avril 2013.

(3) Basé sur une dynamique d’échanges et laissant une large place à la sérendipité et aux réseaux sociaux,le Carrefour NumerICE a été lancé par l’Université de Lorraine fin 2011 à Nancy pour mieux faireconnaître à ses enseignants et étudiants les possibilités d’utilisation des technologies de l’information etde la communication pour l’enseignement (TICE).

• L’Institut de la Francophonie pour l’ingénierie de la connaissance et la formation àdistance (IFIC), Tunis, Tunisie - http://ific.auf.org

18 • Planète AUF • octobre 2012

Flash

l’Initiative francophone pour la formation àdistance des maîtres (IFADEM) se développe,participant ainsi aux efforts internationaux enfaveur d’une éducation primaire de qualité pourtous. L’Initiative est déployée au Burundi et auBénin et s’étend à de nouveaux pays : la Républiquedémocratique du Congo ; le Liban et le Niger.

La République démocratique du Congo a déjàrejoint IFADEM avec la signature d’une conventionde partenariat en juillet 2011 prévoyant laformation de 600 instituteurs de la province deKatanga.

Le Liban et le Niger pourront prochainementbénéficier d’IFADEM.

En Haïti, la formation des 400 instituteurs concernéspar l’initiative s’est achevée en juillet 2012. 500instituteurs sont en cours de formation àMadagascar.

Au Burundi, 1 634 instituteurs ont réussi leurcertification en septembre 2012 dans le cadre dela phase de déploiement d’IFADEM ; au Bénin

4 000 instituteurs de cinq départements ontdébuté la formation en septembre 2012. Ce sont1 100 instituteurs qui ont déjà été certifiés dansla phase pilote dans les deux pays d’IFADEM,menée entre 2008 et 2010.

En 2013, IFADEM sera déployée dans quatrenouveaux pays : Burkina Faso, Cameroun, Côted’Ivoire et Togo.

1 > L’Initiative pour la formation à distance des maîtres (IFADEM)poursuit son développement - www.ifadem.org

Copilotée par l’Agence universitaire de la Francophonie et l’Organisation Internationalede la Francophonie (OIF), et expérimentée entre 2008 et 2010 au Bénin, au Burundi, àMadagascar et à Haïti,

Ces formations sont proposées par des universitésdu Nord et par un nombre croissant d’universitésdu Sud implantées au Burkina Faso, auCameroun, en Égypte, au Liban, à Madagascar,au Maroc, au Sénégal, en Tunisie et au Vietnam.Huit d’entre elles ont bénéficié del’accompagnement de l’AUF pour leur création.

Le soutien de l’AUF concerne : l’attributiond’allocations d’études aux appre-nants ; la mise à disposition de son réseau de 60 campus numériques ; l’accompagnement desétablissements d’enseignement supérieur des

pays francophones du Sud dans la création dedispositif de formations ouvertes et à distance(FOAD) ; la certification des tuteurs ou futurstuteurs des FOAD.

En 2011-2012 plus de 1 240 apprenants, étudiantset professionnels, ont suivi leur formation àdistance.

Pour l’année universitaire 2012-2013, 750nouveaux apprenants débuteront leurapprentissage à distance en octobre 2012. Unedeuxième session de sélection est en cours pourles formations démarrant en janvier 2013.

2 > 87 formations à distance soutenues par l’AUF pour l’annéeuniversitaire 2012-2013 – foad.refer.org

Ce sont aujourd’hui 87 formations à distance de niveau licence et master qui bénéficientdu soutien de l’AUF.

Planète AUF • octobre 2012 • 19

Ce programme mis en place par l’OIF en 2006offre aux jeunes francophones âgés de 21 à 34 ans la possibilité de s’engager durant douzemois pour mettre leurs compétences au serviced’un projet et de vivre une expérience de mobilitéinternationale au sein de l’espace francophonequi s’intègrera à leur parcours professionnel.

Durant la phase pilote 2007-2009, 37 jeunesressortissants de 14 pays ont été volontaires dela Francophonie.

Seize volontaires de la promotion 2012 réaliserontleur volontariat dans le cadre de projets menéspar l’AUF.

3 > 55 jeunes sélectionnés dans le cadre du Programme « Volontariatinternational de la Francophonie »

55 volontaires originaires de 16 pays ont été sélectionnés en 2012 dans le cadre duprogramme «Volontariat international de la Francophonie».

Flash

5 > La revue bimestrielle « Cahiers Agricultures », coéditée par l’AUF et John Libbey Eurotext maintenant en accès libre (Open access)www.cahiersagricultures.fr/

Tous les articles de cette source d’information de qualité sont désormais accessiblesdirectement, sans aucun frais.

Cette libération de l’accès a été rendue possiblegrâce à l’appui des institutions qui soutiennentfinancièrement la revue, notamment l’Agenceuniversitaire de la Francophonie.

Les auteurs qui souhaitent publier dans la revue,en français, ou éventuellement dans une autrelangue, peuvent aujourd’hui soumettregratuitement leurs manuscrits, les faire évaluerpar des experts indépendants, et les faire paraître

si leur contenu est reconnu original etscientifiquement fondé.

Les autres partenaires : le Centre de coopérationinternationale en recherche agronomique pourle développement (CIRAD, France), l’Institutnational de recherche agronomique (INRA, France),l’Institut de recherche pour le développement(IRD, France), Gembloux Agro-Bio Tech (Universitéde Liège, Belgique).

Le but de ce programme est de permettre auxchercheurs et aux doctorants des pays membreset observateurs de l’OIF, issus des établissementsd’enseignement supérieur membres de l’AUF, debénéficier d’une formation d’une durée minimalede trois mois dans 26 institutions d’enseignementsupérieur roumaines.

Les cinq promotions de boursiers «Eugen Ionescu»déjà sélectionnés comptent 337 doctorants etchercheurs issus des pays suivants : Albanie,

Algérie, Bénin, Bulgarie, Burkina Faso, Cameroun,Canada, Côte d’Ivoire, République Centrafricaine,République démocratique du Congo, Égypte,France, Géorgie, Guinée, Liban, Madagascar, Mali,Maroc, Mauritanie, Moldova, Sénégal, Tchad,Togo, Tunisie et Vietnam.

L’appel à candidatures pour l’année 2012-2013est en cours : http://formulaires.auf.org

4 > Lancement de l’appel à candidatures 2012-2013 du programme debourses de recherche doctorale et post-doctorale «Eugen Ionescu»

L’Agence universitaire coordonne la gestion du programme «Eugen Ionescu» financé parle gouvernement roumain depuis 2007.

Directrice de publication : Wanda Diebolt

Coordination de la rédaction : Julien Guyot

Rédaction : Sandrine Robert

Conception graphique : Huitième Jour

Paris, Octobre 2012

Les membres de l’AUF qui souhaitent soumettre des informations susceptiblesd’être insérées dans cette revue peuvent écrire à l’adresse suivante : [email protected]

• Rectorat et SiègeMontréal, CanadaTél. : +1 514 343 6630www.auf.org

• Rectorat et services centrauxParis, FranceTél. : +33 1 44 41 18 18www.auf.org

• Bureau Afrique centrale et des Grands LacsYaoundé, CamerounTél. : + 237 22 23 97 45www.auf.org/regions/afrique-centrale

• Bureau Afrique de l’OuestDakar, SénégalTél. : +221 33 824 29 27www.auf.org/regions/afrique- ouest

• Bureau des Amériques - Pôle de développementMontréal, CanadaTél. : +1 514 343 7241www.auf.org/regions/ameriques

• Bureau Asie PacifiqueHanoï, VietnamTél. : +84 4 824 73 82www.auf.org/regions/asie-pacifique

• Bureau CaraïbePort-au-Prince, HaïtiTél. : +509 29 42 67 80www.auf.org/regions/caraibe

• Bureau Europe centrale et orientaleBucarest, RoumanieTél. : +40 21 312 12 76www.auf.org/regions/europe-centraleorientale

• Bureau Europe de l’Ouest - Pôle de développementBruxelles, BelgiqueTél. : +32 2 290 93 52www.auf.org/regions/europe-ouestmaghreb

• Bureau MaghrebRabat, Maroc Tél. : +212 5 37 77 85 48www.auf.org/bureau-maghreb

• Bureau Moyen-OrientBeyrouth, LibanTél. : +961 1 420 270www.auf.org/regions/moyen-orient

• Bureau Océan IndienAntananarivo, MadagascarTél. : +261 20 22 318 04www.auf.org/regions/ocean-indien

Pour retrouver la liste complète des implantations de l’AUF : Rectorat, Siège,Services centraux, Bureaux régionaux, Antennes, Délégations, Instituts et Campus numériques francophonesMD : www.auf.org/régions

Rectorat, Siège, Services centraux et Bureaux régionaux

Ressources

Les implantations de l’AUF dans le monde

• Formations ouvertes et à distance - foad.refer.org

• Plate-forme Acte (AGIR : Capacités TIC pour l’Education) - agir.transfer-tic.org/moodleauf

• Certification au tutorat à distance - certificationtutorat.refer.org/

• Savoirs en partage - savoirsenpartage.auf.org

• Ressources pour les départements de français - http://www.aidenligne-francais-universite.auf.org

• Bulletins le français à l’université - www.bulletin.auf.org/

• Bibliothèque des savoirs en partage - Plus de 180 livres numérisés actuellement consultables gratuitement en texte intégral - http://www.bibliotheque.auf.org