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BIBEBOOK MONTESQUIEU POÉSIES

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  • BIBEBOOK

    MONTESQUIEU

    POSIES

  • MONTESQUIEU

    POSIES1764

    Un texte du domaine public.Une dition libre.

    ISBN978-2-8247-1127-0

    BIBEBOOKwww.bibebook.com

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    Sources : B.N.F. fl

    Ont contribu cette dition : Association de Promotion de lEcriture et de la

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  • PORTRAIT DE MADAME DEMIREPOIX .

    La beaut que je chante ignore ses appas;Mortels qui la voyez, dites-lui quelle est belle,Nave, simple, naturelle,Et timide sans embarras.Telle est la jacinthe nouvelle;Sa tte ne slve pasSur les eurs qui sont autour delle:Sans se montrer, sans se cacher,Elle se plat dans la prairie;Elle y pourrait nir sa vie,Si lil ne venait ly chercher.Mirepoix reut en partageLa candeur, la douceur, la paix;Et ce sont, entre mille attraits,

    1. Cette pice de vers a t compose en 1747, Lunville, pour amuser le roi Stanislas.Voyez les lettres labb de Guasco, du 30 mai 1747 , et labb Venuti, de lanne 1750.

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  • Posies Chapitre

    Ceux dont elle veut faire usage.Pour altrer la douceur de ses traits,Le er ddain nosa jamaisSe faire voir sur son visage.Son esprit a cette chaleurDu soleil qui commence natre;LHymen peut parler de son cur:LAmour pourrait le mconnatre.

    Voici la traduction de labb Venuti:I vezzi suoi, la Dea, chio canto, ignora;Voi che siete con ellaDitele pur che bella;Ditele pur che ogn atto disinvolto,Dolce, semplice e schietta,Senzarte o studio da natura ha tolto.Tal gentil mammolettaLa fronte sopra i or vergognosettaNon alza, ma tra lerbe si riposaSenza far di se pompa o starsi ascosa;La senza gelosiaFinire i di potria,Se il caso non appellaLocchio ver lei di giovine o donzella.MIREPOA ebbe dal cielo in sorteCandor, doicezza e pace,E fra tante sue doti altere e accorto,Sol desse si compiace;Ne disdegno ardi mai colla sua faceFar onta al vago angelico sembiante,Ma stassi rispettoso a lei davante.Il suo spirto ha il calore

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  • Posies Chapitre

    Del sol quando esce fuore;Del suo tenero cuoreImeneo sol favella;Perde amor senza lei le sue quadrella.

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  • ADIEUX A GNES

    EN MIL SEPT CENT VINGT-HUIT.

    Adieu, Gnes dtestable,Adieu, sjour de Plutus.Si le Ciel mest favorable,Je ne vous reverrai plus.Adieu, bourgeois, et noblesse,Qui na pour toutes vertusQuune inutile richesse:Je ne vous reverrai plus.

    2. 1. Cette pice avait t donne par M. de Montesquieu un de ses amis, conditionde ne la point faire voir, disant que ctait une plaisanterie faite dans un moment dhumeur;dautant quil ne stait jamais piqu dtre pote. Il la t, tant embarqu pour partir deGnes, o il disait stre beaucoup ennuy, parce quil ny avait form aucune liaison, nitrouv aucun de ces empressements quon lui avait marqus partout ailleurs en Italie. Il fautque les Gnois se soient bien civiliss depuis, et aient beaucoup chang de mthode danslaccueil quils font aux trangers; ou bien lennui t que lauteur voulut se divertir par cettepetite satire, qui ne saurait tre prise pour une chose srieuse ni comme un jugement de cevoyageur clair. (Leres familires,dition de Paris, 1767.)

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  • Posies Chapitre

    Adieu, superbes palais,O lennui, par prfrence,A choisi sa rsidence;Je vous quitte pour jamais .L le magistrat querelleEt veut chasser les amants,Et se plaint que sa chandelleBrle depuis trop longtemps.Le vieux noble, quel dlice!Voit son page demi nud,Et jouit dune avariceQui lui fait montrer le cul.Vous entendez dun jocrisseQui ne dort ni nuit ni jour ,Quil a gagn la jaunissePar lexcs de son amour.Mais un vent plus favorableA mes vux vient se prter.Il nest rien de comparableAu plaisir de vous quitter.

    Sur le passage de Montesquieu Gnes, voyez la lettre M X, dansla correspondance, lettre XII.

    3. Ldition originale porte: Je ne vous reverrai jamais.4. dition originale: Quil ne dort ni nuit ni jour.

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  • Posies Chapitre

    CHANSON.Nous navons pour philosophieQue lamour de la libert.Plaisirs, douceurs sans atterie,Volupt,Portez dans cette compagnieLa gaiet.Le nocher qui prvoit lorageCraint encor quand le port est bon.ternisons du badinageLa saison:On manque, force dtre sage,De raison.Le er Caton, quand il se perce,Se livre ses noires fureurs:Anacron, qui fait commerceDe douceurs,Attend le trpas, et se berceSur des eurs.Que chacun boive sa conqute.Ne vous en fchez pas, poux;Le sort que la nuit vous apprteEst plus doux;Mais vos femmes, dans cette fte,Sont nous.

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  • Posies Chapitre

    CHANSON.Amour, aprs mainte victoire,Croyant rgner seul dans les cieux,Allait bravant les autres dieux,Vantant son triomphe et sa gloire.Eux, la n, qui se lassrentDe voir linsolente faonDe ce tant superbe garon ,Du ciel, par dpit, le chassrent.Banni du ciel, il vole en terre,Bien rsolu de se venger.Dans vos yeux il vint se logerPour de l faire aux dieux la guerre.Mais ces yeux dtrange natureLont si doucement retenu,Quil ne sest depuis souvenuDu ciel, des dieux, ni de linjure.

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    5. Quelques ditions portent: enfanon.

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  • MADRIGAL

    A DEUX SURS QUI LUI DEMANDAIENT UNE CHANSON.

    Vous tes belle, et votre sur est belle;Si jeusse t Paris, mon choix et t doux:La pomme aurait t pour vous,Mais mon cur et t pour elle.

    Lhistoire est au moins douteuse. Montesquieu est un pote mdiocre,mais il tait certes en tat de faire le madrigal insigniant quon lui dis-pute, madrigal adress, suivant toute apparence, M de Mirepoix et

    6. On sait lantipathie de Buon, de Duclos et de Montesquieu pour la posie. Quandils voulaient faire lloge dun ouvrage, ils disaient ordinairement: Cest beau comme de laprose.Une dame sollicitait depuis longtemps lauteur de lEsprit des loisde lui faire des vers.Montesquieu, pour la satisfaire, chargea son secrtaire de ce travail; celui-ci, qui ntait rienmoins que pote, trouva plus facile de copier une pice de posie, laquelle il t les chan-gements quexigeait la circonstance, et la remit Montesquieu, qui se borna lui ordonnerde la mettre au net, et donna ces vers la dame laquelle il les destinait, et qui sempressade sen faire honneur. Laharpe racontait cette anecdote ses lves et ses nombreux am-phitryons. Il montrait le vieux recueil dans lequel il avait dcouvert la pice originale. Ceplagiat, dont Montesquieu aurait t complice sans le savoir, nest remarquable que par sasingularit. (dition Dalibon, Paris, 1837.)

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  • Posies Chapitre

    M de Bouers, durant les badinages potiques de Lunville. Voici deuxautres madrigaux quon lui attribue, et qui ne valent ni plus ni moins quele premier.

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  • A MADAME DE BOUFFLERS .

    Bouers, vous avez la ceintureQue la desse de PaphosReut des mains de la natureAu dbrouillement du chaos.Si quelquefois votre parureA des irrgularits,Une grce qui les corrigeFait voir nos yeux enchants,Que la beaut qui se ngligeEst la premire des beauts.

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    7. crit par une main inconnue et attribu Montesquieu sur un exemplaire que possdeM. Vian.

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  • A MADAME DE PRIE .

    TANT AVEC ELLE A BELLEBAT CHEZ M. DULHI.

    Les Dieux que vous vntes surprendre,Disputaient entre eux dans nos bois:Cest Vnus, disait lun, cest elle, je la vois. Cest Minerve, dit lautre, et je viens de lentendre.Il est vrai, dit le dieu Faunus,Oui, cest Minerve, je le jure;Mais je crois quelle a la ceintureQue vous avez vue Vnus.

    n8. Recueil manuscrit de la Bibliothque de Bordeaux. Le nom de M. Dulhi est douteux.

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  • A DASSIER .

    Dassier, dont le vainqueur dArbelleEt choisi le docte burin,Pour terniser sur lairain,De ses traits limage dle,Quand il te plat, pour me tirer,De dployer cet art qui te fait admirer,Dis-moi qui de nous deux acquiert le plus de gloire,Moi, dont tu traces le portrait,Ou toi, qui ne fais pas un traitQui nternise ta mmoire.

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    9. Tir des Opusculesde M. de Montesquieu. Copenhague, 1764, livret de 40 pages.10. 2. Loriginal porte: Ou toi, dont tu ne fais pas un trait.

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  • Une dition

    BIBEBOOKwww.bibebook.com

    Achev dimprimer en France le 11 juin 2015.

    CHANSON.CHANSON.