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Page | 131/234 Solaire Simiane1 & 2 LAVANSOL III & IV Projet Photovoltaïque de Simiane-la-Rotonde| 12/2010 MOTIVATION DU PROJET 1.1 Intérêt du photovoltaïque d'un point de vue général Une production énergétique 100% verte : Gratuite et abondante, l'énergie solaire en elle-même ne génère aucune pollution. En fonctionnement, un parc photovoltaïque ne dépend d'aucune autre forme d'énergie et ne crée aucune pollution environnementale directe ou indirecte. En termes de bilan carbone, on considère qu'un parc photovoltaïque moyen pour installation particulière (environ 3 kWc) permet d'éviter environ 40 tonnes de CO² sur 20 ans et donc compense plus que largement l‘énergie nécessaire à sa fabrication et son recyclage. Sur 20 ans, en équivalence de production par une centrale nucléaire pour un parc tel que celui de CVSD, cela permet également d'économiser environ 7333 kg de matière radioactive à longue vie Une énergie recyclable : Tous les composants d‘une installation photovoltaïque sont recyclables. Le cœur de l‘installation, c‘est à dire la cellule photovoltaïque (composé de sable, la silice), sera recyclé pour servir à nouveau de matière de base à l‘industrie photovoltaïque. L‘aluminium, les verres et les câblages nécessaires à la fabrication des modules sont, pour leur part, recyclés dans les filières existantes pour ces produits. Il existe déjà des unités de recyclage des modules photovoltaïques et une association PV Cycle créée en 2007, qui regroupe les plus grands fabricants de modules photovoltaïques mondiaux. Une énergie décentralisée : L‘énergie électrique produite par un parc photovoltaïque n‘est pas stockée et est instantanément injectée sur le réseau public HTA 20 kV. A ce titre, l‘énergie produite sera consommé à proximité du lieu de production et du point d‘injection dans le réseau. Cette énergie permet le renforcement des réseaux existants et offre une capacité électrique supplémentaire disponible. Elle permet une énergie d‘appoint lors des pics de consommations électriques et évite une surproduction via les centrales de productions électriques traditionnelles et plus polluantes (nucléaire, centrales à charbon, ou à gaz). Le gestionnaire de réseau ERDF estime que jusqu‘à 10 % d‘électricité produite peut se faire de manière décentralisée sans aucune perturbation du réseau existant. A l‘heure actuelle, l a puissance décentralisée représente seulement 1% de l‘énergie injectée dans le réseau (source : EDF). 1.2 Raisons qui ont poussé à choisir le site A l‘origine de ce projet la volonté de propriétaires privés, et de la commune de Simiane-la-Rotonde, tous portés sur les énergies renouvelables. D‘un point de vue topographique, la déclivité des terrains en font des sites idéalement placés pour l‘implantation de modules photovoltaïque. S‘ajoute également des arguments d‘ordre politique et financiers favorables : l‘implantation de centrales photovoltaïques sur ces sites constitue la solution privilégiée des élus locaux, cette activité leurs offrent, non seulement une possibilité de participer au développement des énergies renouvelables, mais aussi d‘avoir des revenus supplémentaires pour financer la réalisation d‘autres projets à intérêt général (restauration du Château et de ces dépendances), et enfin de revaloriser cet espace au moyen d‘une activité innovante, non polluante et calme. Aujourd‘hui figurant parmi les projets prioritaires de la commune, ces sites font l‘objet d‘une forte attente et d‘un soutien local très prononcé, traduit au travers d‘un projet d‘aménagement global de développement durable entre plateforme de gestion déchets et production d‘énergie renouvelable. 1.3 Atouts des sites Positionné en retrait des principaux espaces habités, les sites sont très peu visibles des espaces alentours notamment des axes routiers principaux. Hors des servitudes réglementaires (monuments historiques, radioélectrique, boisements, …), les sites ne sont pas en zone d‘aléa inondation et demeurent en zone d‘aléa incendie modéré.

MOTIVATION DU PROJET

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MOTIVATION DU PROJET

1.1 Intérêt du photovoltaïque d'un point de vue général

Une production énergétique 100% verte :

Gratuite et abondante, l'énergie solaire en elle-même ne génère aucune pollution.

En fonctionnement, un parc photovoltaïque ne dépend d'aucune autre forme d'énergie et ne crée aucune pollution

environnementale directe ou indirecte.

En termes de bilan carbone, on considère qu'un parc photovoltaïque moyen pour installation particulière (environ 3

kWc) permet d'éviter environ 40 tonnes de CO² sur 20 ans et donc compense plus que largement l‘énergie nécessaire

à sa fabrication et son recyclage.

Sur 20 ans, en équivalence de production par une centrale nucléaire pour un parc tel que celui de CVSD, cela permet

également d'économiser environ 7333 kg de matière radioactive à longue vie

Une énergie recyclable :

Tous les composants d‘une installation photovoltaïque sont recyclables.

Le cœur de l‘installation, c‘est à dire la cellule photovoltaïque (composé de sable, la silice), sera recyclé pour servir à

nouveau de matière de base à l‘industrie photovoltaïque.

L‘aluminium, les verres et les câblages nécessaires à la fabrication des modules sont, pour leur part, recyclés dans les

filières existantes pour ces produits.

Il existe déjà des unités de recyclage des modules photovoltaïques et une association PV Cycle créée en 2007, qui

regroupe les plus grands fabricants de modules photovoltaïques mondiaux.

Une énergie décentralisée :

L‘énergie électrique produite par un parc photovoltaïque n‘est pas stockée et est instantanément injectée sur le réseau

public HTA 20 kV.

A ce titre, l‘énergie produite sera consommé à proximité du lieu de production et du point d‘injection dans le réseau.

Cette énergie permet le renforcement des réseaux existants et offre une capacité électrique supplémentaire

disponible. Elle permet une énergie d‘appoint lors des pics de consommations électriques et évite une surproduction

via les centrales de productions électriques traditionnelles et plus polluantes (nucléaire, centrales à charbon, ou à

gaz).

Le gestionnaire de réseau ERDF estime que jusqu‘à 10 % d‘électricité produite peut se faire de manière décentralisée

sans aucune perturbation du réseau existant. A l‘heure actuelle, la puissance décentralisée représente seulement 1%

de l‘énergie injectée dans le réseau (source : EDF).

1.2 Raisons qui ont poussé à choisir le site

A l‘origine de ce projet la volonté de propriétaires privés, et de la commune de Simiane-la-Rotonde, tous portés sur les

énergies renouvelables.

D‘un point de vue topographique, la déclivité des terrains en font des sites idéalement placés pour l‘implantation de

modules photovoltaïque.

S‘ajoute également des arguments d‘ordre politique et financiers favorables : l‘implantation de centrales

photovoltaïques sur ces sites constitue la solution privilégiée des élus locaux, cette activité leurs offrent, non

seulement une possibilité de participer au développement des énergies renouvelables, mais aussi d‘avoir des revenus

supplémentaires pour financer la réalisation d‘autres projets à intérêt général (restauration du Château et de ces

dépendances), et enfin de revaloriser cet espace au moyen d‘une activité innovante, non polluante et calme.

Aujourd‘hui figurant parmi les projets prioritaires de la commune, ces sites font l‘objet d‘une forte attente et d‘un soutien local très prononcé, traduit au travers d‘un projet d‘aménagement global de développement durable entre plateforme de gestion déchets et production d‘énergie renouvelable.

1.3 Atouts des sites

Positionné en retrait des principaux espaces habités, les sites sont très peu visibles des espaces alentours notamment

des axes routiers principaux. Hors des servitudes réglementaires (monuments historiques, radioélectrique,

boisements, …), les sites ne sont pas en zone d‘aléa inondation et demeurent en zone d‘aléa incendie modéré.

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SCENARII ABORDES DANS LE CADRE DU DEVELOPPEMENT DU PROJET

2.1 Succession des différents scénarii

Localisés à moins de deux kilomètres les uns des autres, les quatre projets A, B, C et D affichent une proximité assez

importante qui pourrait passer pour une forme supplémentaire de mitage si plusieurs facteurs n'avaient pas guidé le

choix des terrains.

En effet, opéré parmi huit propositions, la sélection de ces quatre sites s'est faite, entre autres, sous un double regard

paysager et environnemental, dans l'esprit de ne retenir que les sites qui pourraient entrer dans une logique de groupe

et non une démarche isolée.

L'enjeu environnemental prépondérant sur le secteur étant le maintien des espaces ouverts, une réflexion a donc été

menée sur les huit sites proposés pour ne retenir que ceux qui faisaient actuellement l'objet d'une menace de

recouvrement par un couvert forestier. Passé ce crible, une deuxième sélection a été opérée pour écarter tous les

sites présentant des potentialités agraires, ce qui a amené le développeur à restreindre son choix aux quatre sites

finalement retenus.

Ces sites retenus, une analyse paysagère a été menée de manière à vérifier si une

telle proximité – à la fois importante et réduite – n'était pas de nature à susciter une

impression de mitage du territoire. Or, comme cela a pu être développé dans l'analyse

de l'existant, malgré le caractère rapproché des sites, aucun n'appartient à la même

entité paysagère. De fait, ils s'expriment tous dans des entités totalement différentes.

Partant de ce constat croisé il semblait donc tout à fait envisageable de lancer le

développement de ces projets.

Au passage, il est intéressant de noter que la localisation des sites ouvre un intérêt écologique non négligeable, en maintenant un degré de diversité dans la mosaïque de milieu locale particulièrement important et pertinent. Les espèces pourront en effet profiter, sur une emprise relativement réduite, de milieux culturaux, de milieux photovoltaïques ouverts (susceptibles de figurer un même intérêt écologique que des jachères), de milieux ouverts de friches, de milieux semi-ouverts et de milieux fermés. Une telle richesse de milieu sera tout aussi bénéfique à l'entomofaune, qu'à l'avifaune, l'herpétofaune ou la chirofaune. Un brassage écologique sera alors possible et favorisera l'expression d'un degré de biodiversité appréciable.

Figure 114 : Figuration des variantes étudiées

Milieu culturaux

Site photovoltaïque

Milieux ouverts

Milieux semi-ouverts

Milieux fermés

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2.2 Scénarii abordé dans le cadre du développement du projet

S'agissant de projets limités en termes de dimension et figés en termes de localisation (une sélection de la localisation

de chaque site avait été opérée au préalable), seuls deux scenarii ont été étudiés à chaque fois, en prenant le même

postulat : variante haute, soit l'occupation du maximum d'espace ; variante basse pour une utilisation limitée de l'unité

foncière pour des raisons écologiques, agricoles ou paysagères.

Figure 115 : Scénario 1

Réal. : Agence Visu 2009

Site A Silo du Rossignol

Variante basse :

Une variante basse a été proposée eu égard à la présence constatée du Lézard ocellé sur la parcelle. L'idée était alors de dégager les emprises latérales de la parcelle, pour ne conserver que la partie centrale exploitée par l'armée, et laisser ainsi libre court aux populations de Lézard ocellé de se chauffer sur les dalles rocheuses en périphérie.

Raison du rejet de la variante :

Par l'utilisation d'un grillage perméable à ces individus et le recours à une gestion adaptée de la strate végétale du site, il est possible d'envisager une parfaite compatibilité du Lézard ocellé avec les installations photovoltaïques d'où le non recours à la variante basse.

Site B Crête du Rossignol

Variante basse :

Une variante basse a été proposée pour permettre la poursuite d'une culture de lavande initiée en 2009, alors que le développement du projet avait été déjà lancé.

Raison du rejet de la variante :

Très pauvre, le sol ne permet pas l'obtention d'un rendement acceptable sur la parcelle, ce qui à l'heure de l'arrêt des aides aux agriculteurs pose un problème de viabilité certain. Face à la faible emprise agraire qui pouvait être dégagée (1ha), et à la mauvaise qualité du sol, la variante a été rejetée.

Site C Terre broche

Variante basse :

Une variante basse a été proposée, en raison du caractère très exposé du terrain à la vue des espaces situés dans la vallée de Simiane. L'idée était de limiter l'emprise au sol pour diminuer la tâche éventuellement observable en contrebas.

Raison du rejet de la variante :

La réalisation de photomontage en configuration étendue et réduite a permis de constater que la réduction de surface ne déterminait pas une diminution significative de l'accroche visuelle du site. En effet très discret dans sa configuration haute, (cf. analyse de l'impact), le site ne gagnait pas énormément en immersion dans la matrice végétale environnante. L'équation perte de production, gain pour le paysage étant défavorable à la variante basse, elle a été rejetée.

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DESCRIPTION DES TRAVAUX

3.1 Durée et période d'intervention des différents corps de métier

Pour chacun des parcs, les travaux sont prévus sur une durée de 6 mois.

Durant cette période, divers corps de métiers vont intervenir :

Géomètre : réalisant le bornage pour définir les parcelles et la topographie

Huissier : chargé du constat des lieux de la parcelle et des alentours (accès), et du constat du(es) panneau(x) d‘affichage(s)

Géotechnicien : réalisant les études de sol afin de faire des sondages

Terrassier : chargé de défricher et aplanir le terrain en fonction de ce qui a été défini (VRD et tranchée)

Gardiennage : assurant la sécurité du site et du matériel (H24 7j/7)

Clôturiste : chargé d‘implanter les clôtures autour des parcelles

Battage ou forage : préparant la mise en place des pieux

Électricien : chargé du tirage de câble et du raccordement

France télécom : intervenant lors de la mise en place de la fibre optique qui servira à la vidéosurveillance

Société spécialisée pour installation de vidéosurveillance (peut être installé par l‘électricien).

Mise en service avec ERDF

Contrôle électrique + infrastructure (type Socotec)

Coordinateur sécurité (type Veritas).

3.2 Organisation du chantier et délimitation des emprises

Les travaux préparatoires incluront l‘installation et le repliement du chantier une fois achevé.

Ces prestations seront les suivantes :

Mise en place des constats d‘huissiers en présence du Maître d‘ouvrage, du Maître d‘œuvre et du propriétaire

sur toutes les parties privatives concernés par les travaux

L‘installation puis le repliement des installations assurant la sécurité et l‘hygiène du chantier conformément à

la réglementation, aux prescriptions du coordinateur S.P.S. et au CCTP du présent marché

L‘installation et repliement de la « Base vie »

La mise en place de l‘affichage règlementaire suivant le nombre et les caractéristiques indiquées en annexes

du CCTP ainsi que son repliement

La délimitation des emprises du chantier et sa protection par tous les moyens appropriés

La mise en place des accès au chantier (entrée et sortie)

L‘installation de tous les matériels nécessaires à l‘exécution des travaux

La réalisation des plans de récolement correspondants.

3.3 Mise en accessibilité

Les sociétés SOLAIRE SIMIANE 1 & 2, LAVANSOL III & IV, prévoient d‘aménager des voies d‘accès aux champs

Photovoltaïques. Ces voies seront adaptées pour assurer la servitude des projets à partir de la RD 30 ou RD 18. En

ayant une largeur de 5m de roulement et 6 m de passage et au moins 8 mètres dans les virages, elles permettront la

circulation des engins de chantier ainsi que la livraison des équipements des projets (postes électriques, Structures,

Ancrages, Modules, câbles…). En fin de chantier le gabarit utile devra permettre l‘accès à tous les postes électriques

d‘un poids lourds non articulé de 12 tonnes (maintenance onduleurs/ transfos).

Elles devront en particulier répondre aux objectifs suivants:

accès aux projets

permettre le transport des équipements (Modules, Structures, Ancrages, postes électriques…)

assurer la circulation des engins de levage et de manutention nécessaires à la construction

assurer l‘exploitation du site en fin de chantier

assurer la circulation des engins de lutte contre les incendies (SDIS).

Ces pistes lourdes se feront suivant un mode opératoire normal :

décapage de la terre végétale sur 25cm et régalage sur le site

compactage du fond de forme

mise en place d‘un géotextile

apport de graves 0/150 sur 15cm d‘épaisseur

compactage des apports

apport de graves 0/30 sur 10cm d‘épaisseur

compactage des apports

SOLAIRE SIMIANE 1 & 2, LAVANSOL III & IV prévoient également d‘aménager un chemin périphérique de roulement.

Il sera disposé en bordure de clôture, à l‘intérieur du périmètre dessiné. Le réseau HTA sera enterré de préférence

sous ce chemin ou à proximité immédiate. Une aire de retournement sera disposée en bout de chaque voie sans

issue.

La création des voies de circulation et les divers aménagements ne devront en aucun cas perturber les écoulements

naturels ou forcés de l‘eau. Il sera installé à cet effet autant de buses que nécessaire.

Figure 116 : Schématisation des chemins de circulation

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L‘arase supérieure de ces pistes seront de 10cm au dessus du terrain naturel pour éviter toute stagnation d‘eau. Les

chemins seront à disposition pour le chantier puis remis en état à sa réception. En phase d‘exploitation, ces voies de

circulations seront à disposition de la maintenance et des engins de lutte contre les incendies (SDIS).

Ces pistes légères seront réalisées selon un mode opératoire normal :

décapage de la terre végétale sur 20cm et régalage sur le site

compactage du fond de forme

mise en place d‘un géotextile

apport de graves 0/150 sur 10cm d‘épaisseur

compactage des apports

apport de graves 0/30 sur 10cm d‘épaisseur

compactage des apports

3.4 Préparation du sol

Il n‘est prévu aucun travail préliminaire à la mise à disposition des terrains pour SOLAIRE SIMIANE 1 & 2, LAVANSOL

III & IV, sauf ceux relevant des études géotechniques.

La mise en exécution d'un projet photovoltaïque repose principalement sur un travail de préparation du terrain, qui

consiste en un nettoyage du site de tous ses encombrants avant le début des travaux, ce qui implique différentes

actions :

De déboisement (y compris évacuation).

D‘évacuation des éventuels encombrants.

D‘aplanissement en surface (sans reprofilage).

D‘une manière générale, on évitera tout reprofilage des terrains, mais on passera un coup de lame pour nettoyer les

terrains. En effet, grâce à l'adaptabilité des structures – l'enfilement des tables repose sur un unique alignement de

pieds vissés dans le sol – il est tout à fait possible de les disposer sur un sol irrégulier ou pentu (pente latérale Est –

Ouest maxi de 15 à 20%, pente longitudinale Nord – Sud maxi de 20 à 30%, maxima d'inclinaison du site : Est – Ouest

: 12%, Nord – Sud 18%). Ceci permettra de conserver les pentes naturelles des terrains et de ne pas modifier les

écoulements d‘eaux. Par ailleurs, cela permet aussi de conserver les caractéristiques géotechniques des terrains

(exemple Revest-du-Bion)

Les travaux préparatoires engagés le sont surtout pour assurer une accessibilité et des conditions d'interventions

optimales aux équipements requis pour la pose des structures et des panneaux :

Acheminement et stockage temporaire du matériel.

Circulation et convoyage des équipements et du matériel sur le site

Respect des assiettes de fonctionnement des engins de vissage

Assurance de conditions de travail appropriées pour les chantiers itinérants de montage des structures et de pose des panneaux.

3.5 Pose de la clôture

Une clôture sera mise en place sur l‘ensemble du pourtour des sites, conformément au permis de construire déposé

par le Maître d‘Ouvrage.

Elle sera du type treillis soudé à mailles progressives, galvanisé et plastifié. Les poteaux seront scellés dans des plots

béton ou fixés avec des vis. La hauteur du treillis sera de 2 mètres, sauf disposition particulière au projet.

Le portail principal permettra le passage des véhicules de secours des pompiers. Il aura donc une ouverture minimale

de 4 mètres. La hauteur des portails sera de 2 mètres avec lisse dentée au sommet. L‘ouverture des portails, devra

pouvoir se faire directement depuis l‘extérieur au moyen des tricoises dont sont équipés les sapeurs pompiers (clé Δ

de 11mm) ou serrure canon européen.

Les clôtures auront les caractéristiques suivantes :

Hauteur hors sol : 2.00m

diamètre minimum du fil vertical et horizontal : 5mm

dimension au minimum de la maille : 50*200mm

Le Portail aura les caractéristiques suivantes :

2 vantaux égaux de 2,50 m chacun

Serrure canon européen et 3 clés

ht : 2,00 mètres avec lisse dentée au sommet

3.6 Tranchage et câblage

Le titulaire du présent lot aura à sa charge, fourniture et pose, l‘ensemble du câblage nécessaire à la réalisation de

l‘installation photovoltaïque, y compris le câblage 20 kV et sa pose, jusqu‘au poste de livraison.

D‘une manière générale la prestation comprend les câblages suivants (liste non exhaustive) y compris toutes sujétions

de branchement, raccords et essais :

câblage depuis les modules photovoltaïques jusqu‘aux onduleurs via des boitiers de raccordement

câblage des onduleurs au point de réinjection via des boitiers de raccordement et de coupure (tranchées, fourreaux et remblais) y compris dispositifs de sécurité éventuels.

Liaison avec le système d‘acquisition de données y compris mesure d‘ensoleillement et de température extérieure et température des panneaux cristallins et liaison avec le totem de communication.

Le câblage entre chaque panneau s'effectue par des goulottes disposées dans l'ossature des tables, qui sont

rassemblées, pour chaque unité de production, en un même point où l'ensemble des câbles connectés aux panneaux

se voit raccordé en un unique câble de forte section, qui part en enfouissement vers la cabine onduleur. Un réseau de

tranchées de 80cm de profondeur est à ce titre réalisé au pied des tables et nécessite l'intervention d'une pelleteuse

(modèle 10 à 15t), lors du fouissement de terrains meubles ou d'une trancheuse (modèle 20t) en cas de substrat trop

dur (la définition du modus operendi exact est opéré après étude de sol).

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3.7 Mise en œuvre des structures/pose des panneaux

La mise en œuvre des structures se fait en trois phases. Dans un premier temps, les structures d‘ancrage des

panneaux seront implantées dans le sol. Un système de vis ou de pieux battus (en fonction de l‘étude de sol qui sera

réalisée) sera utilisé.

Une fois les vis ancrées, après un temps de repos nécessaire à la cohésion du sol, des équipes de montage

interviennent pour fixer les pieds des structures sur chaque vis, dont seule la tête dépasse sur une quinzaine de

centimètres, puis pour assembler directement à la main les différents profilés d'aluminium qui forment l'ossature des

tables. Hormis l'acheminement du matériel, cette phase ne nécessite l'intervention d'aucun engin.

Ceci fait, une équipe intervient enfin pour poser les panneaux sur l'ossature des tables. Réalisée à la main, la pose

peut néanmoins requérir, dans certains cas, l'usage d'une plateforme tractée (plateau tracté par un tracteur agricole de

90cv), permettant l'optimisation du travail des ouvriers sans devoir recourir à des échelles ou des échafaudages.

3.8 Implantation des locaux techniques

La mise en place des locaux techniques impliquera une préparation localisée du sol. En effet, la terre sera excavée sur

une quinzaine de mètres carrés correspondant à l‘aire où reposera le poste de transformation ou de livraison, et ce,

sur une profondeur de 80 cm centimètres environ. Un lit de sable sera alors déposé dans le creux effectué, de sorte à

créer une plateforme horizontale et stable. Une dalle de béton d‘environ 60 cm sera coulée de sorte à constituer le

support sur lequel viendront se poser les cabines préfabriquées. Notons que le bloc béton ne sera pas plein. La terre

sera ensuite ramenée sur le pourtour.

3.9 Implantation de la base de vie

La base de vie nécessitera un léger décapage du sol, suivi d‘un terrassement. La surface destiné à accueillir la base

de vie sera ensuite régalée d‘un couvert de gravier (0.20 mm). Afin de limiter le terrassement, la base de vie pourra

être étagée avec une zone de stationnement sur laquelle se superposerait une zone de stockage sur plateforme

(répartie en 2 fois 10m de long sur 20m de large) pour une partie des matériaux (concassés) nécessaires au chantier.

Les Algecos accueillant bureaux, réfectoire et sanitaires seront eux aussi répartis sur deux étages.

Le reste du matériel (panneaux, structures) sera stocké sur une aire particulière en périphérie. Une superficie de

600m² environ sera allouée au stockage des modules, et 700m² environ aux structures.

3.10 Raccordement

Le raccordement des cabines satellites au poste de livraison est aussi assuré par câbles enfouis (même technique

opératoire), le poste de livraison est raccordé au réseau de distribution par ligne souterraine.

3.11 Démantèlement

Une fois le bail échu, les sociétés SOLAIRE SIMIANE 1 & 2, LAVANSOL III & IV, activeront le plan de démantèlement

de l‘installation, financé par un fond alimenté par le produit d‘exploitation durant les cinq premières années de

fonctionnement des parcs.

Ce démantèlement débutera par le découplage des modules et des structures, les modules étant récupérés pour être

recyclé dans le cadre du programme PV Cycle financé par les constructeurs de panneaux photovoltaïques (recyclage

à 95% entre silice et aluminium). Les panneaux retirés, les structures seront démontées manuellement et l‘aluminium

utilisé récupéré pour être recyclé. Ces deux phases de démontage ne nécessiteront aucun engin de démolition,

l‘ensemble du travail étant effectué par de la main d‘œuvre manuelle seul le transport des éléments étant mécanisé

(camion plateau).

Une fois les structures intégralement démontées, les vis seront enlevées à l‘aide d‘un petit chenillard de 4t (engin

identique au montage et démontage), pour être recyclées en usine (conception en acier galvanisé ou en aluminium

suivant le contexte chimique du sol)

Les cabines satellites et le poste de livraison sont retirés de leur élément de fondation en béton à l‘aide d‘une grue de

60t, pour être acheminés par semi-remorque en usine et être recyclé (recyclage des composants électronique,

broyage de la structure béton pour récupérer l‘acier d‘armement et produire des gravats propice à la constitution de

remblais légers).

Les fourreaux plastiques enfouis à 80 cm en revanche, seront laissés sur place. En effet, en considérant l‘importance

de la perturbation écologique que provoquerait la réouverture des tranchées sur les écosystèmes qui se seront mis en

place au cours des 25 années d‘exploitation du parc photovoltaïque, il semble plus adéquat de laissé ces fourreaux en

place, sachant d‘autant plus, que leur situation a 80 cm de profondeur n‘empêcherait nullement la reconquête de la

végétation.

En dernier lieu, la clôture est retirée pour être réutilisée ou recyclée.

Notons que chaque trou pratiqué dans le sol (fondation des locaux, des structures, des clôtures) est rebouché.

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T r o i s i è m e P a r t i e

Analyse de l'Impact

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NOTION D'IMPACT

1.1 Définition de l'impact

L‘impact d‘un projet se définit comme l‘effet exercé, pendant un temps donné et sur un espace, sur une composante

de l‘environnement. Un impact direct exprime une relation de cause à effet entre une composante du projet et un

élément de l‘environnement. Un impact indirect découle d‘un impact direct (ou parfois d‘un autre impact indirect) et lui

succède dans une chaîne de conséquences.

Projets structurants, les parcs photovoltaïques tendent à distiller différents impacts affectant tout aussi bien le milieu

humain et l‘environnement du site, le milieu physique, les écosystèmes et le paysage. Cet impact diverge suivant la

phase d‘existence du projet entre période de travaux, période d‘exploitation, et démantèlement du projet.

1.1.1 Sur le milieu humain

Les Dérangements, regroupent tous les impacts générant des gênes auprès des populations, aussi bien en termes

de perturbation du cadre de vie (bruit, poussière, …), qu‘en termes de perturbation des activités économiques

(perturbation de l‘accessibilité à un site touristique, gêne dans l‘exercice de certaines activités économiques, …). Les

dérangements figurent une incidence limitée en intensité ou dans le temps, généralement facilement réversible.

L’altération, regroupe l‘ensemble des impacts ayant des conséquences plus ou moins durables sur le milieu humain,

entrainant des modifications sensibles de nature à perturber les équilibres en place avant la mise en œuvre du projet.

Cela peut tenir en un affaiblissement du contexte agricole local en tendant à réduire les emprises allouées à

l‘agriculture par une occupation de ses terres. Cela peut tenir également en une perte d‘attractivité touristique, suite à

la mise en œuvre d‘un projet susceptible de porter atteinte à un contexte emblématique hautement apprécié. Cela peut

enfin tenir en une dégradation du cadre de vie.

1.1.2 Sur le milieu physique

L’altération du milieu figure une conséquence plus ou moins réversible du projet sur les caractéristiques propres au

sol ou au milieu hydrogéologique du site d‘implantation et de ses environs. Cela peut être de nature simplement

chimique (pollution des aquifères, pollution des sols par hydrocarbures, …) ou de nature physique (érosion amplifiée,

charriage de quantité de boues au sein des cours d‘eau voisin, …)

La destruction du milieu figure des conséquences du même ordre mais difficilement réversible. Cela peut être une

pollution des nappes en profondeur par des métaux lourds ou des figures cataclysmiques liés à des phénomènes

érosifs surpuissants.

1.1.3 Sur les écosystèmes

La destruction est une dégradation physique et totale d‘un habitat ou d‘une espèce (ex : comblement d‘une zone

humide / destruction de plantes). Elle est généralement permanente. Elle peut être évaluée directement au moyen

d‘une série d‘indicateurs caractérisant l‘état de l‘élément patrimonial et des modifications subséquentes à la réalisation

d‘un projet.

L’altération est une dégradation partielle (physique ou chimique) d‘un habitat (ex : endiguement ou pollution d‘un

cours d‘eau). Elle n‘entraîne pas la perte irrémédiable de l‘habitat mais en altère la qualité biologique. Elle peut être

évaluée directement au moyen d‘une série d‘indicateurs caractérisant l‘état de l‘élément patrimonial et des

modifications subséquentes à la réalisation d‘un projet.

La perturbation d‘une espèce concerne essentiellement les limitations d‘utilisation des habitats naturels par des

modifications de leurs caractéristiques (paramètres physiques, chimiques ou biologiques), ayant les mêmes résultats

qu‘une détérioration des milieux (ex : dérangements répétés, introduction d‘espèces exogènes envahissantes…).

1.1.4 Sur le paysage

Conditionné par la taille du projet, l‘impact paysager tient dans le mode de perceptibilité du projet. Peu visible, mais

trop grand par rapport à une entité paysagère donnée, le projet peut être source de déstructuration et de

déséquilibre de la trame paysagère en place. A l‘opposée, petit mais très visible, un parc peut générer une altération

et une perturbation des vues en imposant un motif en possible décalage avec les codes fondant le paysage local.

De plus, ici le est important de porter un regard croisés avec le projet éolien « Les Marines » qui se situ sur le même

territoire.

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IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT

2.1 Bruit

L‘activité des travaux sur le site conduira à engendrer un accroissement temporaire du bruit et donc des nuisances

sonores dont les sources seront diverses :

Engins de chantiers (pelleteuses, bulldozers, compacteurs…) utilisés pour les terrassements, la manipulation et l'acheminement du matériel. Le fonctionnement des engins se fera de manière continue durant les journées de travail (8h-12h ; 14h-18h). Le bruit produit sera celui des moteurs mais aussi des sirènes de recul.

Trafic des camions de transports de matériel. Les navettes seront opérées de façon non continue durant la journée et engendreront un bruit ponctuel.

Après cette phase de travaux, les nuisances sonores liées à ce projet seront nulles (bruit des transformateurs

positionné dans les cabines satellites inférieur à 60dB à 5m ; source : SMA France). Les seules nuisances

proviendront de la présence humaine lors des travaux d‘entretien de maintenance, ou à l'occasion de visites

pédagogiques:

Bruit lié aux engins de fauchage. Le bruit sera cantonné aux heures de travail durant la semaine et sera limité au site et ses abords proches. Le bruit sera fort aux abords immédiats du chantier de fauchage, modéré à faible sur le reste du site, et négligeable à plus d'un kilomètre. La périodicité du fauchage sera de un passage tous les trois mois, cette donnée pouvant évoluer en fonction de la dynamique de pousse de la végétation et des conclusions tirées du suivi écologique.

Bruit rattaché au nettoyage des panneaux. Le bruit sera induit par le passage d'un véhicule chargé d'un réservoir d'eau destiné à asperger les panneaux d'eau clair, pour permettre à un opérateur de les nettoyer à l'aide d'une raclette. La fréquence de nettoyage sera de deux passages par an, sauf conditions climatiques exceptionnelles (pluie de sable, etc…).

Bruit rattaché aux visites du site. Dans le cadre de projets pédagogiques ou de visites commerciales, le site pourra être fréquenté par des groupes de personnes (maximum de 30 personnes sur site). Les sources seront donc principalement humaines et donc particulièrement limitée à l'échelle du site.

Les sites étant séparés de la zone d'habitat la plus proche (à environ 500m) par un relief, au regard des différentes

sources de bruit, il est possible de considérer cet impact comme faible à modéré durant la phase chantier et très

limitée durant l'exploitation.

2.2 Déchets

Toute activité humaine conduit à la création de déchets.

Tableau 38 : Analyse des impacts du projet sur la création de déchets

Nature de l’opération Impact direct Impact

indirect

Durée de

l’impact

Qualificati

on de

l’impact

Défrichage Déchets de végétaux (1) Temporaire Modéré

Terrassement Déblais/ remblais sur la partie Est du projet

au niveau de l‘ancienne gravière

(2) Temporaire

Nul pas de déchets produits

Mise en place des vis / / / /

Mise en place des

surfaces photovoltaïques

sur support métallique

Déchets de panneaux, de câbles

électriques, de métal, d'emballages (carton,

plastiques, films plastiques, polystyrène)

/ Temporaire

Très important

Mise en œuvre des

réseaux électriques en

tranchée

Déchets de câbles électriques, de gaines

d‘isolation (plastique et métal) (2)

Temporaire Important

Edification des différents

bâtiments techniques

Déchets de câbles électriques, de béton, de

matériaux de construction. Possible

mélange de terre et de bétons issus de

mortiers pratiqués à même le sol

(2) Temporaire Important

Pose de clôtures Déchets, de béton, de matériaux de

construction et d'emballage (métal plastique

bois, films plastiques)

/ Temporaire Important

Entretien courant du site Déchets de matériels remplacés /

Périodique Faible

Présence humaine Déchets liés à la présence humaine

(cigarette, papier…)

/ Temporaire

puis périodique

Faible

Démantèlement du site Production de déchets en grande quantité

(panneaux, métal des structures, câbles,

gaines, bâtiments préfabriqués, clôtures,

matériel électrique et électronique)

/ Temporaire

Très important

(1) Selon le traitement de ces déchets organiques, les impacts indirects seront différents :

Broyage : Le broyage in-situ des végétaux lors du défrichage conduira à un apport massif de matière organique fraiche sur le sol et donc une modification de ces propriétés. Dans le cas d‘un sol peu développé et avec peu d‘apport de MO, cet apport soudain et important ne pourra pas être dégradé rapidement. Cela peut entraîner des problèmes de développement de la végétation qui sera privée de lumière. De plus les propriétés du sol seront modifiées par cet apport.

Brulage : Le brulage in-situ des végétaux lors du défrichage participera au rejet de CO² dans l‘atmosphère. De plus, la fumée aura des impacts sur l‘environnement humain avec les désagréments liés à la quantité de matière brulée (visibilité, gène respiratoire et olfactive). De plus, la température élevée sous et proche des places de brulage conduira à une stérilisation du sol en détruisant l‘ensemble des organismes vivants.

Exportation : L‘exportation des déchets végétaux vers un centre de compostage est également une possibilité. Cela induira un trafic supplémentaire de camions de transports avec toutes les nuisances associées (bruit, pollution atmosphérique, augmentation du trafic et des risques d‘accident).

Remblai : Dans le cas où le chantier nécessite un terrassement afin de niveler le sol, les déchets végétaux peuvent être enfouis sur place après broyage pour limiter le volume. Cela aura également un impact sur les propriétés du sol sur la zone d‘enfouissement.

(2) Dans le cas d‘un terrassement important, de la construction des infrastructures et des tranchées, cela peut

conduire à un surplus de terre selon les modalités des travaux. Selon le traitement de ces surplus, les impacts

indirects seront différents :

Exportation : L‘exportation des surplus vers un centre de stockage est une possibilité. Cela induira un trafic supplémentaire de camions de transports avec toutes les nuisances associées (bruit, pollution atmosphérique). De plus, ce transport de terre peut avoir des conséquences sur l‘introduction d‘espèces dans

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un milieu nouveau avec tous les risques liés aux espèces invasives et de perturbations des équilibres biologiques.

Création d‘un merlon : Dans l‘éventualité où la terre est stockée sur place en créant un merlon de protection en bordure de chemin par exemple, cela peut avoir un impact sur l‘écoulement des eaux superficielles, certes limité.

Compensation des différences de relief : Le surplus de terre issue des tranchées de câblage peut être utilisé pour compenser les différences de relief. Cela aura un impact positif en limitant le terrassement (et donc le bouleversement du sol dans certaines zones) mais aussi sur les nuisances liées au transport des surplus.

2.3 Effets optiques

Les installations photovoltaïques peuvent créer divers effets optiques, dont les impacts sur les différentes composantes de l‘environnement doivent être pris en compte :

Miroitements sur les surfaces dispersives (modules) et les surfaces lisses moins dispersives (constructions métalliques) : Les phénomènes de réflexion pénalisent les performances techniques de l‘installation. La pose d‘une couche anti-reflets sur les cellules et l‘utilisation de verres frontaux spéciaux permet de diminuer ce phénomène, qui reste cependant marginal. Les verres de haute qualité laissent passer environ 90 % de la lumière. Environ 2 % sont diffusés et absorbés et 8 % seulement réfléchis. Les couches anti-reflets modernes peuvent augmenter la transmission solaire jusqu‘à plus de 95 % et ramener la réflexion en dessous de 5 %. Par ailleurs, quand le soleil est bas (angle d‘incidence inférieur à 40°), les réflexions augmentent et, avec une incidence de 2°, la réflexion des rayons du soleil est totale.

Le miroitement ne concerne pas uniquement les surfaces modulaires. Les éléments de construction (cadres, assises métalliques) peuvent également refléter la lumière. Ces éléments n‘étant pas orientés systématiquement vers la lumière, des réflexions sont possibles dans tout l‘environnement. Sur les surfaces essentiellement lisses, la lumière de réflexion se diffuse moins intensément.

Reflets créés par des miroitements sur les surfaces de verre lisses réfléchissantes : Les éléments du paysage se reflètent sur les surfaces réfléchissantes. Les structures de l‘habitat ainsi réfléchies peuvent, par exemple, simuler un biotope pour des oiseaux et les inciter à s‘approcher en volant, et donc représenter un danger. Les modules polycristallin fréquemment utilisés n‘ont qu‘une très faible capacité de réflexion en raison de leur couleur et de la structure de leur surface. Les modules à couche mince peuvent par contre présenter un fort potentiel de réflexion dans certaines conditions lumineuses, à cause de leur revêtement de surface en verre généralement lisses et de leur couleur foncée.

Polarisation de la lumière due à la réflexion : La lumière du soleil est polarisée par la réflexion sur des surfaces lisses brillantes (par exemple la surface de l‘eau, les routes mouillées). Le plan de polarisation dépend de la position du soleil. Certains insectes (p. ex. abeilles, bourdons, fourmis, quelques insectes aquatiques volants) ont cette aptitude bien connue de percevoir la lumière polarisée dans le ciel et de se guider sur elle. Comme la réflexion de la lumière sur les surfaces modulaires risque de modifier les plans de polarisation de la lumière réfléchie, cela peut provoquer des gênes chez certains insectes et oiseaux, qui risquent de les confondre avec des surfaces aquatiques.

2.4 Autres impacts significatifs

2.4.1 Conséquences de l'acheminement du matériel

Cantonné aux phases de montage et de démontage du parc photovoltaïque, le transport de matériel s'effectuera par

camion via l'autoroute A51, la D4100, la D33 et soit la D30 soit la D18 selon les sites.

Les rotations de camions seront variables en fonction du phasage du chantier mais ne dépasseront pas les 5 camions

par jour.

Ainsi, concernant les camions amenés à circuler jusqu‘au site, ils seront répartis de la sorte : environ 30 convois de

modules, 12 convois de structures, 3 camions par semaine de tout venant, 1 camion porte char, 1 camion assurant

l‘approvisionnement quotidien en fioul et 1 camion destiné à rester sur le site le temps des travaux.

Notons qu‘aucun convoi spécial pour le transport de ce matériel n‘est prévu.

En phase d'exploitation, aucun acheminement régulier de matériel n'est prévu. Toutefois, si une panne matérielle ou la

destruction de plusieurs panneaux venait à perturber le fonctionnement courant du parc, de nouveaux transports

devraient être organisés par voie routière. Quantitativement parlant, cela devrait se traduire par le passage d'un ou

deux semi-remorques ou d'un ou deux camions mono-corps par événement. Une grue de 60t, pourrait par ailleurs,

être acheminée dans le cas d'une destruction de bloc onduleur.

Notons que la circulation de camions ayant progressé sur le site après un épisode pluvieux pourra se traduire par

l'épandage de glaise sur la RD63a créant ainsi un risque important d'accident pour les usagers. Un traitement

spécifique est donc obligatoire.

2.4.2 Conséquences du raccordement électrique

Le raccordement électrique des 4 sites se fera au poste source d’Apt via une mutualisation des postes de

livraison de chacun des parcs (via un câble alu de 240mm² d‘une longueur de 12 à 20kms). Raccordement

intégralement prévu par voie souterraine sur l‘ensemble du tracé qui sépare le lieu choisit par ERDF pour la

mutualisation des postes de livraison des projets au point d‘entrée du poste source.

Le câble de 240mm² alu est déposé dans une tranchée ouvert en bordure d'accès routier, à une profondeur de 80cm

sur lit de sable. L'impact résidera donc principalement dans une affectation du trafic par un chantier itinérant composé

d'une trancheuse et de différents engins destiné à dérouler et placer les câbles puis à recouvrir la tranchée de terre

quant celle-ci a été ouverte dans le talus routier, ou de béton puis de goudron, quand celle-ci a été pratiquée dans la

chaussée.

L'ensemble de cette procédure est conduite sous maîtrise d'ouvrage ERDF et selon un cahier des charges précis et

éprouvé. L'approbation des projets d‘exécution de canalisations électriques est régie par l‘article 50 du décret du 20

Juillet 1927, concernant les conventions de passage et la demande de permission de voirie (arrêté délivré sous un

mois).

2.4.3 Impact sur l'économie locale

Clairement scindée en trois périodes, la durée de vie du parc aura différentes répercussions sur l'activité économique

locale.

En phase chantier, l'afflux de personnel rattaché à la construction des parcs apporteront un surplus d'activité aux

commerces locaux, débits de boissons, restaurants et hôtellerie. Etalés sur environ 4 à 6 mois en période hivernale,

cette phase ne devrait pas en outre avoir d'impact significatif sur l'attrait touristique de ce secteur des Alpes de Haute

Provence, en raison, notamment, du caractère reculé du chantier. Notons que la société s'engage, dans la mesure du

possible, à recourir à des entreprises locales et/ou de la main d'œuvre locale pour assurer certaines tâches sur le

chantier (nettoyage du site et défrichage, manutention simple sur le site, petits travaux de génie civil non spécialisés,

pose des clôtures, levées topographique, …), ce qui nécessairement devrait avoir un impact positif sur la microrégion.

En phase d'exploitation, de par son faible besoin en présence humaine et sa grande autonomie de fonctionnement, les

parcs induiront peu de retombés économiques sur les environs. Les visites de groupes devraient en effet demeurer

ponctuelles et n'entrainer que ponctuellement une consommation au sein des officines voisines. Seules, de fait, les

activités de surveillance et d'entretien régulier (nettoyage des panneaux et fauche du site) requerront du personnel, de

préférence local, via la passation de marchés de prestation de service.

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Lors du démantèlement, les sites feront à nouveau l'objet d'un regain d'activité, comparable à ce qui aura pu être

observé durant la phase de chantier. Ce regain sera néanmoins cantonné à une période plus courte (environ 1,5 mois,

avec une fréquence de 3 MWc/mois démantelé).

2.4.4 Impacts divers

Sont également décrites ici les situations engendrant, ou risquant d‘engendrer, des impacts significatifs sur

l‘environnement au sens large :

Aspect environnemental Conséquences

Incendies liés à la présence humaine et au

risque de court circuit dans les installations

Emissions de fumées polluantes

Risque d‘extension sur les massifs forestiers

alentours (risque humains, destruction d‘habitats

naturels…)

Création de vibrations dans le sol lors de

l‘utilisation de pieux de battage pour l‘ancrage

des panneaux au sol

Risque de déformation du sol et de tassement.

Poussières émises lors du terrassement

Gène visuelle et respiratoire pour les riverains

Dépôt de poussière sur la végétation avec risque

de perturbation de son développement

2.5 Tableau synthétique

Type Impact Durée Qualification Traitement de

l’impact

Affectation du

voisinage

Nuisances sonores Temporaire (chantier, démantèlement)

Périodique (Exploitation)

Modéré

Faible Nécessaire

Déchets Temporaire (chantier, démantèlement)

Périodique (Exploitation)

Important

Faible Obligatoire

Effets d‘optique Permanente Faible Facultatif

Circulation Temporaire (chantier, démantèlement)

Périodique (Exploitation)

Important

Faible Nécessaire

Affectation de

l‘activité

économique

Impact positif sur le

commerce et l‘emploi

local

Temporaire (chantier, démantèlement)

Permanent (Exploitation)

Important

Modéré -

Affectation de

l‘activité

agricole

- - nul -

Affectation du - - nul -

patrimoine

culturel

Relation aux

contraintes

réglementaires

- - nul -

Autres

Incendies Périodique Faible Nécessaire

Vibrations dans le sol Temporaire (chantier) Faible Facultatif

Poussières Temporaire (chantier) Faible Nécessaire

INCIDENCES SUR LE MILIEU PHYSIQUE

3.1 Affectation de l'air

3.1.1 En phase de travaux

L‘acheminement du matériel impliquera une augmentation du trafic routier. La circulation des camions chargés de

cette mission, constituent donc une source de pollution atmosphérique via un rejet de CO2 plus important. Toutefois,

le taux de CO2 rejeté dès lors observé demeurera largement inférieur par rapport au taux relevé au niveau de

l‘autoroute A 51 voisin.

3.1.2 En phase d’exploitation

Une fois les parcs en exploitation, aucun acheminement régulier de matériel n'étant prévu, et les structures

photovoltaïques n‘émettant pas de pollution atmosphérique, la qualité de l‘air retrouvera donc son indice usuel.

Toutefois, si une panne matérielle ou la destruction de plusieurs panneaux venait à perturber le fonctionnement

courant du parc, de nouveaux transports devraient être organisés par voie routière. Quantitativement parlant, cela

devrait se traduire par le passage d'un ou deux semi-remorques ou d'un ou deux camions mono-corps par événement.

Autrement dit, un tel évènement serait source d‘une augmentation du rejet de CO2 dans l‘atmosphère, qui reste

néanmoins négligeable par rapport au trafic environnant.

3.1.3 Lors du démantèlement du chantier

A l‘instar de la phase de travaux, la venue répétée et fréquenté de camions provoquera une augmentation de la

pollution atmosphérique, sans pour autant que cela constitue une réelle différence à l‘échelle du territoire étant donné

la présence d‘axes de grande fréquentation à proximité du site.

3.1.4 En cas d’abandon des projets

Dans le cas où les projets ne voient pas le jour, la qualité de l‘air retrouverait son indice usuel.

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3.2 Affectation des sols

3.2.1 Relief et morphologie générale

3.2.1.1 En phase de travaux

Tableau 39 : Analyse des impacts de la phase travaux sur le relief et la morphologie

Nature de l’opération Impact direct Impact indirect Durée de

l’impact

Qualification

de l’impact

Défrichage / / / /

Terrassement Nivellement du

sol (très localisé) / Permanente Faible

Mise en place des vis / / / /

Mise en place des surfaces

photovoltaïques sur

support métallique

/ / / /

Mise en œuvre des

réseaux électriques en

tranchée

/ / / /

Edification des différents

bâtiments techniques

Légers

terrassements

Modification ponctuelle

de l'assiette du sol Permanente Faible

Pose de clôtures / / / /

Entretien courant du site / / / /

Présence humaine / / / /

3.2.1.2 En phase d‘exploitation

En phase d'exploitation aucun terrassement complémentaire ne sera engagé. L‘impact du projet, demeurera lié aux

rectifications du relief effectuées en phase travaux.

3.2.1.3 Lors de la réhabilitation du chantier

Le profil de sol demeurera tel qu'il était durant l'exploitation du parc. Le profil initial ne sera pas reproduit.

3.2.1.4 En cas d‘abandon des projets

Dans le cas où les projets ne voient pas le jour, le relief n‘aurait pas subi de bouleversements profonds liés au

terrassement et demeurerait soumis à l'érosion climatique.

3.2.2 Géologie, sol et sous-sol

3.2.2.1 En phase de travaux

Tableau 40 : Analyse des impacts de la phase travaux sur la géologie et les sols

Nature de l’opération Impact

direct Impact indirect

Durée de

l’impact

Qualification

de l’impact

Défrichage Mise à nu du

sol

Erosion accentuée en fonction du relief

Compactage et formation d‘une croûte de

battement en cas de fortes pluies

Compactage par le passage des engins

Temporaire

Temporaire

temporaire

Altération

Altération

Altération

Terrassement

Nivellement

du sol (très

localisé)

Compactage par le passage des engins

Imperméabilisation du sol (1)

Enfouissement de la matière organique

dons les couches plus profonde

Mélange de différents horizons

Permanente

Permanente

Permanente

Permanente

Altération

Déstructuratio

n

Déstructuratio

n

Déstructuratio

n

Mise en place des vis

Tassement

du sol

Intrusion

d'un élément

métallique

Compactage par le passage des engins

Imperméabilisation du sol (1)

Mélange des différents horizons

Permanente

Permanente

Permanente

Déstructuratio

n

Déstructuratio

n

Déstructuratio

n

Mise en place des

surfaces

photovoltaïques sur

support métallique

/ / / /

Mise en œuvre des

réseaux électriques en

tranchée

Mise en

place de

tranchées

Compactage par le passage des engins

Enfouissement de la matière organique

dons les couches plus profonde

Mélange de différents horizons

Permanente

Permanente

Permanente

Déstructuratio

n

Déstructuratio

n

Déstructuratio

n

Edification des

différents bâtiments

techniques

Construction

de bâtiments

Imperméabilisation par mise en place

d‘une dalle bétonnée

Dégradation lente du béton et

incorporation des éléments dégradés

dans le sol induisant un changement de

propriétés

Compactage par le passage des engins

Permanente

Permanente

Permanente

Déstructuratio

n

Déstructuratio

n

Altération

Page 13: MOTIVATION DU PROJET

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Modification

Déstructuratio

n

Pose de clôtures

Mise en

place des

poteaux

Mise en place d‘un béton pour soutenir

les poteaux

Dégradation lente du béton et

incorporation des éléments dégradés

dans le sol induisant un changement de

propriétés

Compactage par le passage des engins

Permanente

Permanente

Permanente

Déstructuratio

n

Déstructuratio

n

Déstructuratio

n

Entretien courant du

site / / / /

Présence humaine / Risque de pollution des sols par les fuites

d‘hydrocarbures, huiles… Temporaire Dégradation

(1) L‘imperméabilisation du sol est causée par la pose de fondations, ainsi que la construction de bâtiment

d‘exploitation et d‘aménagements (routes, parkings ou zone de manœuvre). Dans le cas d‘une installation par vis,

comme c'est ici le cas, il faut compter sur un taux d‘imperméabilisation inférieur à 2%, contre 5% dans le cas d‘une

fondation flottante avec béton. Ce taux est déterminé principalement par la surface au sol des bâtiments d‘exploitation.

Les impacts des travaux conduiront donc à une déstructuration du sol du fait du tassement par le passage des engins

ainsi qu‘une altération de la structure du sol.

3.2.2.2 En phase d‘exploitation

L‘impact des projets, à plus long terme, sera une modification des propriétés du sol du fait du mélange des différents

horizons. Mais au fil du temps sous l‘action des micro-organismes, du climat…), les propriétés du sol tendront à revenir

à la situation antérieure sans toutefois l‘atteindre complètement. De plus, le béton utilisé pour les fondations se

dégrade progressivement et des matériaux nouveaux sont intégrés progressivement dans le sol, de sorte que ses

propriétés seront changées.

La pose de panneaux solaires provoquera de l‘ombre et une baisse relative des quantités d'eau perçue lors des

précipitations. Cette diminution ne peut néanmoins être assimilée à une imperméabilisation dans le sens où les

panneaux n'étant pas solidaires les uns des autres, un écoulement s'opérera sous les structures, assurant ainsi une

humidification des sols par multiples goutte à goutte.

En l'absence de reprise de la végétation sur une longue durée, le ruissellement de l'eau sur le bord des modules

pourrait provoquer une érosion superficielle du sol, à force de s‘écouler en des endroits localisés. L‘intensité de cet

impact est liée à la hauteur de modules par rapport au sol et à leur surface. A long termes, Dans le cas de pentes sans

végétation, des rigoles de plus en plus marquées pourraient ponctuellement se former et risqueraient de déstabiliser

les infrastructures.

Durant les périodes d'exposition maximale, sous les panneaux l‘air ambiant verra sa température augmenter en raison

d'un dégagement de chaleur produit par les panneaux (température au contact des panneaux voisine de 50°C). Ce

phénomène pourrait contribuer à accélérer l'assèchement du sol en période estivale.

Les supports et constructions porteuses des modules peuvent dégager dans certaines conditions des quantités

minimes de substances dans l‘environnement. L‘acier utilisé pour le montage des modules a un revêtement zingué

anticorrosion (selon le procédé de galvanisation à chaud et la norme NF EN 10244-2, la quantité par m² est d‘environ

300g, avec une épaisseur sur le matériau d‘environ 10 microns.). Par temps de pluie, le contact de l‘acier zingué avec

l‘eau peut entraîner un lessivage des ions de zinc vers le sol et entrainer une accumulation du zinc dans le sol. Un

excès de Zinc conduit à une inhibition de la croissance de la plante, des dommages sur le système racinaire, une

baisse du taux de chlorophylle dans les nouvelles feuilles… (Wang et al, 2009).

3.2.2.3 Lors du démantèlement

Lors du démantèlement, des engins réinvestissent l‘emprise des parcs, fouissant à nouveau la couche superficielle du

sol, au détriment de la strate végétale qui aura colonisé les parcs photovoltaïques. Cette mise à nu, pourra donc avoir

des conséquences similaires aux impacts pressentis en phase chantier, à savoir un compactage des sols, un mélange

des différents horizons de sol qui auront été constitués durant la phase d‘exploitation des parcs par accumulation

d‘humus, et un enfouissement partiel de matière organique. Notons qu‘en l‘absence de lourds travaux de décapage du

sol et de terrassement, la strate végétale ne devrait pas être trop massivement affectée, protégeant ainsi le sol d‘une

trop grande déstructuration.

3.2.2.4 En cas d‘abandon des projets

Dans le cas où les projets ne verraient pas le jour, le sol n‘aurait pas à subir les bouleversements profonds liés au

projet.

3.3 Affectation des eaux de surfaces/souterraines

3.3.1 En phase de travaux

Tableau 41 : Analyse des impacts de la phase travaux sur les eaux de surfaces et souterraines

Nature de l’opération Impact direct Impact indirect Durée de

l’impact

Qualification

de l’impact

Défrichage

Exportation de matière

dans les cours d‘eau

(MO, minéraux…)

Comblement du cours

d‘eau par les sédiments

Accroissement de la

végétalisation du cours

d‘eau

Dégradation de la qualité

physico-chimique du cours

d‘eau

Temporaire

Temporaire

Temporaire

Dégradation

Dégradation

Dégradation

Terrassement

Perturbation des

écoulements des eaux

Imperméabilisation et

ruissellement de l‘eau

Risque de perturbation

des écosystèmes

rattachés aux mares

temporaires présentes sur

le site

Permanent Modification

Mise en place des vis / / / /

Mise en place des

surfaces

photovoltaïques sur

support métallique

Perturbation des

écoulements des eaux

Diminution des quantités

d'eau perçue sous les

panneaux

Permanent Modification

Page 14: MOTIVATION DU PROJET

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Mise en œuvre des

réseaux électriques

en tranchée

Perturbation des

écoulements des eaux

(effet drain)

/ Permanent Modification

Edification des

différents bâtiments

techniques

Perturbation des

écoulements des eaux

Imperméabilisation et

ruissellement de l‘eau

Risque de pollution par

les fuites

d‘hydrocarbures,

huiles…

/

Permanent

Permanent

Temporaire

pour les

engins,

permanent

pour

infrastructures

Modification

Modification

Dégradation

Pose de clôtures / / / /

Entretien courant du

site / / / /

Présence humaine / / / /

3.3.2 En phase d’exploitation

L‘eau qui s‘accumule au bord des modules peut provoquer une érosion du sol lorsqu‘elle s‘écoule en des endroits

localisés dépourvus de végétation. L‘intensité des impacts est liée à la hauteur des structures par rapport au sol et à

leur surface. En dehors de la force et de la quantité d‘eau, dans le cadre générale la pente et la nature du sol

influencent la formation de rigoles d‘érosion.

Les supports et constructions porteuses des modules peuvent dégager dans certaines conditions des quantités

minimes de substances dans l‘environnement. L‘acier utilisé pour le montage des modules a un revêtement zingué

anticorrosion. Par temps de pluie, le contact de l‘acier zingué avec l‘eau peut entraîner un lessivage des ions de zinc

dans les cours d‘eau. De plus, le béton utilisé dans les infrastructures se dégrade également et peut aussi être lessivé

vers les cours d‘eau.

Notons que les onduleurs utilisés sur le parc ne comportent aucun liquide polluant, les transformateur de puissance

étant à sec ils ne méritent pas d‘attention particulière car il n‘y a aucun risque de fuite et de fait aucune pollution

accidentelle des sols et des aquifères.

3.3.3 Lors du démantèlement

La nouvelle mise à nu du sol consécutive du retour d‘engin sur l‘emprise du projet aura pour conséquence un possible

début d‘érosion des horizons supérieurs du sol, accompagné d‘un lessivage de la matière organique accumulée, qui

sera charrié vers les aquifères voisins. Moins violente qu‘en phase de chantier du fait de l‘absence de travaux de

terrassement, l‘action sur le sol par les engins et la main d‘œuvre ne devrait pas entraîner un décapage massif du sol,

ce qui limitera d‘autant l‘érosion et le lessivage de la matière organique.

3.3.4 En cas d’abandon des projets

Dans le cas où les projets ne verraient pas le jour, la circulation de l‘eau se ferait naturellement sur la parcelle.

3.4 Tableau synthétique

Type Impact Durée Qualification Traitement de

l’impact

Affectation de l‘air Augmentation du trafic et donc de la

pollution atmosphérique Temporaire Faible Facultatif

Affectation des

sols

Relief,

géomorphologie

Géologie, sols

Nivellement du sol Permanent Faible Facultatif

Compactage du sol lié aux engins

Mélange des couche et imperméabilisation

du sol liés à aux édifications (locaux,

clôtures, câblage…)

Permanent Faible Nécessaire

Affectation des

eaux de

surfaces/souterrai

nes

Perturbation des écoulements des eaux

Imperméabilisation et ruissellement de

l‘eau

Risque de pollution par les fuites

d‘hydrocarbures, huiles…

Permanent Modéré Obligatoire

INCIDENCES SUR LES ECOSYSTEMES - GENERALITES

4.1 Affectation sur les habitats

4.1.1 En phase de travaux

Tableau 42 : Analyse des impacts de la phase de travaux sur les habitats naturels

Nature de l’opération Impact direct Impact indirect Durée de

l’impact

Qualification

de l’impact

Défrichage Destruction

d‘habitat (1)

Dégradation des propriétés

physico-chimique du sol (2)

Perturbation des apports

hydriques(3)

Disparition d‘habitats remarquables

et de ses cortèges (1)

Effet barrière (4)

Permanent

Permanente

Permanente

Destruction

Dégradation

Altération

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Permanente Destruction

Lissage

Nivellement du

sol (très localisé)

Destruction

d‘habitat (1)

Dégradation des propriétés

physico-chimique du sol (2)

Perturbation des apports hydriques

(3)

Disparition d‘habitats remarquables

et de ses cortèges (1)

Effet barrière (4)

Permanente

Permanente

Permanente

Permanente

Destruction

Dégradation

Altération

Destruction

Stockage du matériel Destruction

d'habitat (5) Piétinement, compactage du sol Temporaire Destruction

Mise en œuvre des vis Destruction

d‘habitat

Dégradation des propriétés

physico-chimique du sol (2)

Perturbation des apports hydriques

(3)

Permanente

Permanente

Destruction

Dégradation

Mise en place des

surfaces

photovoltaïques sur

support métallique

Création d‘un

ombrage (6)

Modification des propriétés

physico-chimique du sol (2)

Perturbation des apports hydriques

(3)

Dégagement de chaleur

Permanente

Permanente

Permanente

Destruction

Modification

Altération

Mise en œuvre des

réseaux électriques en

tranchée

Destruction

d‘habitat (1)

Dégradation des propriétés

physico-chimique du sol (2)

Perturbation des apports hydriques

(3)

Permanente

Permanente

Destruction

Dégradation

Edification des

différents bâtiments

techniques

Destruction

d‘habitat (1)

Risque de

pollution par les

fuites

d‘hydrocarbures,

huiles…

Dégradation des propriétés

physico-chimique du sol (2)

Perturbation des apports hydriques

(3)

Permanente

Permanente

Destruction

Dégradation

Pose de clôtures Effet barrière (4) Dégradation des propriétés

physico-chimique du sol (2) Permanente

Perturbation

Entretien courant du

site

Risque de

dérangement

Piétinement

Fauchage

Périodique

Périodique

Dérangement

Dégradation

Présence humaine Incendies liés à

la présence

Risque d‘extension sur les massifs

forestiers alentours (risque

Permanent

Destruction

humaine et au

risque de court

circuit dans les

installations

Risque de

pollution par les

fuites

d‘hydrocarbures,

huiles…

humains, destruction d‘habitats

naturels…)

Permanent

Dégradation

(1) Le défrichage et le lissage du terrain rendus nécessaires par la mise en œuvre du projet se traduisent par une

perte d'habitat ou aire de nourrissage pour différentes espèces, d'intérêt patrimoniale ou non. Dans certains cas,

lorsque ces habitats où ces aires sont relativement rares dans le milieu environnant, ces pertes peuvent avoir des

conséquences sérieuses pour le maintien local de l'espèce.

(1) Durant l'exploitation du parc, il est important qu'aucune ombre portée ne vienne à perturber l'ensoleillement des

panneaux, notamment pour ceux placés en limite de parc. En conséquence, un espace d'environ 15 à 20m est

maintenu dénué de toute strate arborée, ce qui représente, dans les milieux boisés, une coupure parfois très nette

dans le paysage écologique. Dans le cas où cette coupure se fait sans aucune progressivité, le préjudice peut être

important pour les espèces en créant un effet lisière proche d'un effet barrière, limitant ainsi tous les échanges

possibles entre les différents écotones impactés.

(1) Le nivellement du sol peut induire des modifications dans l‘exposition à la lumière et donc provoquer des

perturbations sur les habitats en modifiant les cortèges floristiques par l‘apport de luminosité.

(2) Le défrichage et le lissage du terrain rendu nécessaire par la mise en œuvre du projet se traduisent par une

dégradation des propriétés physico-chimique du sol comme vu dans le paragraphe précédent. Les propriétés étant

changées, les habitats en seront perturbés dans le sens où le développement de la végétation sera différent :

Le compactage induit une germination et un enracinement plus difficiles, seront donc perturbés dans leur développement et de nouvelles espèces peuvent apparaître (risque d‘invasion biologique non négligeable) modifiant ainsi les habitats du site.

La déstructuration du sol par le mélange des différentes couches perturbera les cortèges floristiques dans leur développement et de nouvelles espèces peuvent apparaître (risque d‘invasion biologique non négligeable) modifiant ainsi les habitats du site.

L‘imperméabilisation (tant par la création d‘infrastructure que le compactage du sol) modifiera les cortèges floristiques dans leur développement et de nouvelles espèces peuvent apparaître (risque d‘invasion biologique non négligeable) modifiant ainsi les habitats du site.

(3) Les travaux nécessaires à la mise en œuvre du projet se traduisent par des perturbations des apports hydriques

ayant diverses conséquences sur les habitats, telle la perturbation, au sein de la parcelle, des écoulements d‘eau.

Certaines zones se verront moins irriguées et d‘autres le seront plus conduisant à la modification de l‘agencement des

habitats au sein de l‘îlot et une modification des cortèges floristiques. Enfin, les phénomènes d‘érosion dus à la chute

d‘eau des panneaux sur le sol auront des impacts sur les habitats en ne permettant pas une installation de la

végétation dans les rigoles d‘écoulement.

(4) L‘effet barrière lié à la mise à nu du sol et à son lissage induira des conséquences sur les habitats en termes de

mobilité des espèces notamment animales. De plus, selon la superficie, la recolonisation du site par la végétation aura

des impacts sur les habitats puisque celle-ci se fera de manière plus ou moins lente. Le risque d‘implantation

d‘espèces invasives est également à prendre en compte dans l‘impact sur les habitats.

Page 16: MOTIVATION DU PROJET

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(4) L‘effet barrière lié à la pose des clôtures induira des conséquences sur les habitats en termes de mobilité des

espèces notamment animales.

(5) La pose des panneaux photovoltaïque induit la création d‘ombrage sous ces panneaux. La surface recouverte par

une installation est la projection de la surface modulaire sur le plan horizontal. Pour une installation fixe en rangées, la

proportion de surface recouverte représente, selon le type de cellules, 30 % à 35 % de la surface de montage

proprement dite. Pour des installations pivotantes, il n‘y a pas de surface recouverte au sens propre du terme,

puisqu‘elle varie.

(6) Un stockage anarchique de matériel et de matériaux hors emprise du chantier pourrait avoir d'importantes

conséquences sur les écotones avoisinants

Le recouvrement du sol provoque de l‘ombre et l‘assèchement superficiel du sol par la réduction des précipitations

sous les modules.

La dimension de la surface en permanence ou en partie ombragée d‘une installation change en fonction de la course

du soleil et peut se calculer avec exactitude. Dans le cas d‘une installation fixe, les surfaces situées en dessous des

modules sont ombragés toute l‘année. Elles reçoivent toutefois de la lumière diffuse en raison de la hauteur minimale

des modules (généralement respectée) d‘environ 0,80-1,00 m au-dessus du sol. Les surfaces entre les rangées de

modules sont ombragées surtout quand le soleil est bas. Dans le cas des installations pivotantes, il y a peu de

surfaces ombragées en permanence en raison de l‘orientation variable. Les calculs relatifs aux installations Mover

montrent que 6 à 8 % seulement de la surface modulaire présentent une ombre permanente.

Dans tous les cas, cet ombrage est susceptible d‘induire des modifications de conditions abiotiques provoquant ainsi

des modifications des habitats. Dans le cas d‘un site en pelouse de type xérophile et constamment ensoleillé, le

développement de la végétation pourra s‘en trouver perturbé, de nouvelles espèces pouvant apparaître.

Dans l‘éventualité d‘un terrassement, cela conduirait à une dégradation temporaire de ce milieu : destruction des

cortèges floristiques et faunistiques associés, perturbation dans la recolonisation du site par la végétation avec

possibilité d‘envahissement par des espèces observées, destruction d‘une zone de nourrissage de l‘avifaune et

destruction d‘un zone de nidification pour les espèces nichant au sol.

4.1.2 En phase d’exploitation

La création d‘un parc photovoltaïque devrait induire une modification des habitats pour les raisons évoquées

précédemment : défrichage et lissage, déstructuration du sol, modification des apports en eaux et création d‘ombrage.

Le traitement des abords s‘il se fait sous la forme d‘une coupe franche et non progressive, pourra avoir une incidence

importante sur les écotones en présence, en empêchant le déploiement des espèces et en limitant les échanges intra

et interspécifiques. Un accompagnement est donc nécessaire pour que le projet ménage des abords aux profils

progressifs entre strate arborée, arbustive et herbacée.

L‘ouverture séquencée du milieu, consécutive à la mise en œuvre de différents projets, sera accompagnée de

l‘apparition de nouveaux habitats basés sur le déploiement d‘une flore pionnière, dont l‘intérêt écologique dans ce

territoire s‘avérera indéniable. En effet, les cortèges floristiques et faunistiques (entomofaune majoritairement) seront

relativement différents de ceux des milieux naturels avoisinants, du fait, notamment, de conditions abiotiques

différentes (ombrage, modification des apports hydriques de certains secteurs…). Représentant une opportunité de

dynamisation de la biodiversité, le redéploiement du milieu sera propice à l‘apparition de nouveaux équilibres à même

de fonder une évolution de la chaîne trophique allant dans le sens d‘une dynamisation de la biodiversité locale.

Le défrichage consenti sur le site pourra ainsi en toute logique entrer dans cette démarche, la présence des panneaux

ne pouvant être considérée comme un élément de fermeture des milieux, dans le sens où n‘occultant la lumière au sol

que durant quelques heures de la journée, ils ménagent de longues heures d‘exposition tout au long des saisons. En

outre soumis à une pression mécanique, la strate herbacée des sols, maintenue à une hauteur de 15 à 30cm de

hauteur, sera particulièrement favorable au développement des populations entomofaunes, que l‘absence de

traitements phytosanitaires et la faible fréquentation anthropique des sites ne sauraient déranger.

A court terme, un projet de parc photovoltaïque conduira donc à une disparition des habitats recensés et des espèces

liés à ces habitats. Dès lors que l‘on se place sur une échelle de temps plus importante et dans une nouvelle

dynamique de colonisation du site par la végétation, il apparaît que de nouveaux milieux devraient se développer. Les

mesures d‘accompagnement permettront la compensation des pertes des zones arbustives/arborescentes par un

reboisement de certains secteurs dans la parcelle. Les milieux de type pelouses xérophiles, qui présentent un intérêt

pour l‘entomofaune (orthoptères notamment) seront quant à eux plus importants.

Selon le contexte local, la réouverture du site peut permettre de maintenir des espaces « naturels » ouverts. Par

exemple, dans le cas d‘une parcelle agricole, l‘installation du parc peut mener à la création d‘un habitat de type

prairie/pelouse qui fera alors office de zone de refuge pour la faune et la flore au sein d‘un territoire à dominante

forestière. Autre exemple de création d‘habitat dans le cadre d‘un projet en zone boisée : si le contexte local est à la

fermeture du milieu, la création d‘un parc photovoltaïque permettra de maintenir des surfaces ouvertes et les habitats

associés.

Les clôtures ceinturant le projet pourront avoir un effet de barrière écologique pour la macrofaune terrestre. Reptiles et

rongeurs pouvant en effet être interdit d‘accès si le maillage du grillage venait à être trop serré. Une attention

particulière devra donc être apportée au grillage pour que soit permis le passage de ces espèces. A ce titre, il

conviendra d‘éviter les socles bétonnés au dessus du sol lors de la mise en place des clôtures afin de laisser des

passages importants pour les petits mammifères (rongeurs ou autres), les insectes et les reptiles. Ces solutions

nécessiteront une réflexion dans la conception intégrant le fait que les effets barrières (morcellement du paysage et

des habitats) engendré par le clôturage devront obligatoirement être minimisés.

4.1.3 Lors du démantèlement

Le retour d‘expérience des projets photovoltaïques allemands (C. Herden, J. Rassmus, B. Gharadjedaghi, dans

Naturschutfachliche Bewertungsmethoden von Freilandphotovoltaikanalagen (Bundesamt für Naturschutz, 05/2009)

tend à prouver que de nouvelles biocénoses relativement intéressantes se développent en moins de cinq ans au pied

des panneaux. Figurant ainsi des aires de nourrissage ou d‘habitat opportunes pour nombre d‘espèces, les emprises

des projets offre donc une matrice écologique intéressante qui se voit dès lors mise à mal à l‘occasion du

démantèlement de la centrale.

En effet, s‘il n‘est prévu aucune mise à nu du sol, le passage des différents ateliers de démontage et les allers-retours

réalisés par les différents équipements associés occasionneront une déstructuration de la couche herbacée en place,

occasionnant ainsi une perte sèche d‘habitat.

Outre cette perte, un lessivage ponctuel de la matière organique accumulée dans les sols pourra être constaté,

contribuant, dès lors, à changer la nature physique et chimique des sols. Cette modification pourra avoir des

conséquences sur le caractère hospitalier des sols vis-à-vis de la microfaune, base de toute chaîne trophique. De fait,

une fois le parc intégralement démonté, il est fort probable que le site soit obligé d‘entrer dans une nouvelle

dynamique écologique accompagnée de son cortège de pionniers, qu‘ils soient végétaux ou animaux.

4.1.4 En cas d’abandon du projet

Dans le cas où le projet ne verrait pas le jour, les écosystèmes n‘auraient pas à subir de bouleversements subits liés

aux lissages et demeureraient en l‘état actuel, sans profond changement. Si aucune action humaine de taille ne limite

son développement, les broussailles se développeraient encore jusqu‘à un stade arborescent.

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4.2 Affectation de la flore en générale/précision sur les espèces à statuts révélées par

les inventaires

4.2.1 En phase de travaux

Tableau 43 : Analyse des impacts de la phase de travaux sur la flore

Nature de l’opération Impact direct Impact indirect Durée de

l’impact

Qualification

de l’impact

Défrichage Destruction

d‘espèces

Fragmentation des

populations Permanent Destruction

Lissage Destruction

d‘espèces

Fragmentation des

populations Permanent Perturbation

Mise en œuvre des vis / / / /

Mise en place des

surfaces photovoltaïques

sur support métallique

Piétinement / Temporaire Perturbation

Mise en œuvre des

réseaux électriques en

tranchée

Destruction

d‘espèces Permanent Destruction

Edification des différents

bâtiments techniques

Destruction

d‘espèces Permanent Destruction

Pose de clôtures Destruction

d‘espèces Temporaire Destruction

Entretien courant du site Destruction

d‘espèces

Piétinement et

fauchage Périodique Destruction

Présence humaine Destruction

d‘espèces Piétinement Périodique Destruction

Le défrichage effectué avant les travaux, le lissage opéré et le passage des différents engins précédemment évoqués

induira une disparition totale de la flore (protégée ou non) sur l'emprise du chantier.

Prévus pour une durée de 6 mois, les travaux empêcheront toute reprise de la végétation – effectuée par voie

naturelle grâce au stock de graine contenu dans le sol – jusqu'à ce que l'emprise soit équipée et dégagée de toute

pression anthropique.

Planifié sous la forme de modules de travaux itinérants, le chantier ne soumettra pas le sol à un piétinement continuel

qui pourrait initier une compaction forte et empêcher une reprise naturelle de la végétation. Au contraire, le défrichage

associé au léger fouissement de la couche superficielle du sol – consécutif aux passages successifs des hommes et

engins – posera les cadres d'une germination facilitée des graines contenues dans le sol, base de développement

d'une végétation pionnière.

4.2.2 En phase d’exploitation

La mise en œuvre d'un projet photovoltaïque requiert une mise à nu du sol qui se traduit par un défrichage total de

l'emprise à équiper. A ce niveau, certaines espèces peuvent faire l'objet d'une destruction malvenue, si elles

présentaient un enjeu de conservation significatif.

Une fois le parc installé et l'emprise dégagée, une flore pionnière s'installe issue de la germination de la banque de

graine présente dans le sol avec des modifications de cortèges pour diverses raisons :

Les bouleversements faisant suite au terrassement induisent un enfouissement des graines dans le sol pouvant limiter la colonisation du site par la végétation.

Les bouleversements faisant suite au lissage induisent une modification du cortège pionnier de ce type de milieu. Un cortège rudéral affectionnant les milieux perturbés se développera dans un premier temps avec le risque de colonisation par des espèces invasives. Puis un cortège pionnier plus caractéristique des habitats locaux se développera sans toutefois exprimer toutes les potentialités liées à ces habitats du fait de la compétition avec les espèces rudérales.

Les conditions édaphiques seront modifiées du fait du lissage. Selon les exigences des espèces, leur développement sur la parcelle peut être limité et conduire à la disparition de certaines espèces (protégé ou non).

Figure 117 : Site des

Mées (dépt. 04), levée

spontanée de la végétation

herbacée sous les

panneaux. La compaction

lié à la circulation des

véhicules sur site empêche

la levée entre les

panneaux (photo prise 3

semaines après pose des

panneaux, pas de semis ni

de mulching)

Figure 118 : Site de Vinon sur

Verdon (dépt. 83), la végétation

reprend de manière spontanée

avec des cortèges rudéraux sous

les panneaux. Toutefois, on

observe que la végétation a été

semée entre les panneaux :

modèle de végétalisation à

proscrire

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Les conditions hydrographiques seront modifiées du fait du lissage. Selon les exigences des espèces, leur développement sur la parcelle peut être limité et conduire à la disparition de certaines espèces (protégé ou non).

Après quelques années (≈ 5 ans), un couvert végétal constitué d‘une strate herbacée dominante et de quelques

espèces arbustives basses se développera et les cortèges floristiques se « stabiliseront » pour garder cette aspect

durant la phase d‘exploitation. Les espèces floristiques seront alors représentatives des habitats locaux et l‘on peut

penser que des espèces d‘intérêt patrimonial se développeront.

La végétation fera l'objet, durant toute la période d'exploitation du parc, d'une coupe, par fauchage. La hauteur de la

strate herbacée sera ainsi maintenue sous un seuil maximum conditionné par la hauteur des structures. Un seuil trop

bas pourrait avoir pour conséquence d'empêcher la maturation des inflorescences de certaines espèces remarquables

qui auraient pu se développer dans l'emprise du parc au sein du cortège pionnier (expression du stock de graines).

Toutefois la potentialité de présence d‘espèces remarquables au sein du stock de graines n‘étant pas négligeable, une

attention sera portée lors de l‘exploitation du parc de manière à ce que les coupes affectant la strate herbacée

impactent au minimum le développement des inflorescences, autorisant ainsi leur reproduction sexuée.

Selon le contexte local, la réouverture du site pourra permettre de maintenir des espaces « naturels » ouverts. Par

exemple, dans le cas d‘une parcelle agricole, l‘installation du parc peut mener à la création d‘un habitat de type

prairie/pelouse qui fera alors office de zone de refuge pour la flore au sein d‘un territoire à dominante agricole. Autre

exemple de création d‘habitat dans le cadre d‘un projet en zone boisée : si le contexte local est à la fermeture du

milieu, la création d‘un parc photovoltaïque permettra de maintenir des surfaces ouvertes et les espèces végétales

associées.

4.2.3 Lors du démantèlement

Le piétinement et le fouissement consécutif au démantèlement du parc mettra à mal la strate végétale constituée au fil

des années au pied des panneaux. Toutefois d‘impact limité en termes de lessivage et de compactage du sol, le

démantèlement devrait ouvrir une nouvelle phase de recolonisation avec à la clé l‘opportunité de voir s‘exprimer de

nouvelles espèces une fois l‘emprise dégagée et le site retourné à une vocation naturelles.

4.2.4 En cas d’abandon du projet

Dans le cas où le projet ne verrait pas le jour, la végétation n‘aurait pas à subir de bouleversements liés aux lissages

et demeurerait en l‘état actuel, sans profond changement. Si aucune action humaine ne se produit au niveau de la

formation ouvertes de pelouse plus ou moins rocailleuses, la végétation se développerait encore jusqu‘à un stade

arborescent.

4.3 Affectation de l'entomofaune en générale/précision sur les espèces à statuts

révélées par les inventaires

4.3.1 En phase de travaux

Tableau 44 : Analyse des impacts de la phase de travaux sur l‘entomofaune

Nature de l’opération Impact direct Impact indirect Durée de

l’impact

Qualification

de l’impact

Défrichage Destruction

d‘espèces Permanent Destruction

Destruction

d‘habitat

Fragmentation des

populations

Permanent

Perturbation

Lissage

Destruction

d‘espèces

Destruction

d‘habitat

Fragmentation des

populations, affectation

de la microfaune

(source trophique)

Permanent

Permanent

Destruction

Perturbation

Mise en œuvre des vis

Destruction

d‘espèces

Bruit/vibration

Permanent

Temporaire

Destruction

Perturbation

Mise en place des

surfaces

photovoltaïques sur

support métallique

/ / / /

Mise en œuvre des

réseaux électriques en

tranchée

Destruction

d‘espèces Permanent Destruction

Edification des

différents bâtiments

techniques

Destruction

d‘espèces Permanent Destruction

Pose de clôtures Destruction

d‘espèces Temporaire Destruction

Entretien courant du

site

Destruction

d‘espèces

Dérangement

Périodique

Périodique

Destruction

Dérangement

Présence humaine

Destruction

d‘espèces

Dérangement

Périodique

Périodique

Destruction

Dérangement

La mise en œuvre des travaux se traduira par une destruction rapide des habitats et espaces trophiques offerts par le

site dans sa configuration actuelle. La suppression de la couverture végétale ne se traduira pas par la disparition

d'individus appartenant à des taxons sensibles ou protégés. En effet, le bruit et les vibrations induits par l'ouverture du

milieu à l'aide d'engins motorisés (tractés ou portés) feront rapidement fuir une grande partie de la faune fréquentant

le site. De plus, selon la période où les travaux seront réalisés, les impacts seront différents et probablement

moindres. Si les travaux son réalisés en période hivernale, les conséquences seront limitées.

Durant les travaux, l'activité humaine et l'absence de végétation sur l'emprise devrait rendre la zone de travaux non

attractive pour la faune. Les populations se cantonnant aux espaces mitoyens préservés.

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Autre impact, durant les travaux, lors du défrichage, de nombreuses espèces pourront être décimées par le passage

des engins, faute d'avoir pu fuir suffisamment rapidement la zone des travaux.

Enfin dernier impact, les actions de terrassement et d‘enfouissement des câbles auront des conséquences directes sur

l'activité microbiologique des sols, qui offriront dès lors une potentialité trophique nettement moins intéressante.

4.3.2 En phase d’exploitation

L'impact sur l'entomofaune réside dans la perte d'habitat propre à des espèces remarquables susceptible d'entraîner

une disparition de l'espèce à l'échelle locale. C'est particulièrement le cas d'espèces qui occupent des milieux peu

présents dans les environs du projet. Les inventaires réalisés n‘ont révélé aucune sensibilité particulière.

Le lissage conduira au nivellement du sol et donc à la perte des dépressions qui étaient favorables à la création de

flaques temporaires, intéressantes pour les espèces d‘insectes. Il est également possible de penser à toutes les

espèces de moustiques, qui trouvent dans ce type de milieu les conditions nécessaires à leur développement. Ces

espèces, en tant que telle, ne présentent probablement que peu d‘enjeux de préservation mais, au niveau de la chaine

trophique, sont les proies des chiroptères notamment. Leur disparition, ou plutôt la baisse de leur densité pourra donc

perturber donc les chaînes trophiques et donc les territoires de chasse de certaines espèces en seront impactés.

Concernant les autres espèces, en période de fonctionnement du parc, la présence d‘habitats de milieux ouverts

consécutifs au maintien de la strate herbacée devrait être bénéfique pour certaines populations qui pourraient y

trouver les conditions nécessaires à leur développement. La superficie de milieux ouverts et herbacés seront plus

conséquentes et les peuplements d‘orthoptères pourront se développer. De nouvelles espèces (protégées ou non)

pourront coloniser le site et les effectifs augmenter.

4.3.3 Lors du démantèlement

Lors du démontage du parc, l‘affectation de la strate végétale, ainsi que ses habitats rattachés, occasionnera une

perte sèche d‘habitat pour l‘entomofaune ainsi qu‘un risque de destruction d‘individus par piétinement. Moins

impactant que la phase chantier, cette phase aura néanmoins des conséquences sur les populations et entrainera le

redéploiement d‘un nouveau cortège d‘espèce en lien direct avec la dynamique de recolonisation du milieu post-

démantèlement du parc.

4.3.4 En cas d’abandon du projet

Dans le cas où le projet ne verrait pas le jour, la dynamique de la végétation conduirait à la fermeture naturelle du milieu. Les habitats de types pelouses auraient été progressivement colonisés par la végétation arbustive puis arborescente. Ainsi une banalisation du milieu se mettrait en place : les habitas forestiers étant largement représentés. Les populations d‘insectes auraient donc subies des modifications dans les peuplements. Les espèces d‘intérêt patrimonial liées aux milieux ouverts auraient disparues.

Page 20: MOTIVATION DU PROJET

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4.4 Affectation de l'herpétofaune en générale/précision sur les espèces à statuts

révélées par les inventaires

4.4.1 En phase de travaux

Tableau 45 : Analyse des impacts de la phase de travaux sur l‘herpétofaune

Nature de l’opération Impact direct Impact indirect Durée de

l’impact

Qualification

de l’impact

Défrichage

Destruction

d‘espèces

Destruction

d‘habitat

Fragmentation des

populations

Permanent

Permanent

Destruction

Perturbation

Lissage

Destruction

d‘espèces

Destruction

d‘habitat

Fragmentation des

populations

Permanent

Permanent

Destruction

Perturbation

Mise en œuvre des vis

Destruction

d‘espèces

Bruit/vibration

Permanent

Temporaire

Destruction

Perturbation

Mise en place des

surfaces

photovoltaïques sur

support métallique

/ / / /

Mise en œuvre des

réseaux électriques en

tranchée

Destruction

d‘espèces Permanent Destruction

Edification des

différents bâtiments

techniques

Destruction

d‘espèces Permanent Destruction

Pose de clôtures

Destruction

d‘espèces

Effet barrière

Temporaire

Permanent

Destruction

Destruction

Entretien courant du

site Dérangement Périodique Dérangement

Présence humaine Dérangement Périodique Dérangement

La mise en œuvre des travaux se traduira par une destruction rapide des habitats et espaces trophiques offerts par le

site dans sa configuration actuelle. Le bruit et les vibrations induits par l'ouverture du milieu à l'aide d'engins motorisés

(tractés ou portés) feront fuir une grande partie de la faune fréquentant le site. De plus, selon la période où les travaux

seront réalisés, les impacts seront différents et probablement moindres. Si les travaux son réalisés en période

hivernale, les conséquences seront limitées.

Durant les travaux, l'activité humaine et l'absence de végétation sur l'emprise devrait rendre la zone de travaux non

attractive pour l‘herpétofaune. Les populations se cantonneront aux espaces mitoyens préservés.

Autre impact, durant les travaux, lors du défrichage, de nombreuses espèces peuvent être décimées par le passage

des engins, faute d'avoir pu fuir suffisamment rapidement la zone des travaux. A ce titre, des mesures préventives

devront être engagées juste avant travaux de manière à supprimer tout risque de mortalité liée à une présence

hypothétique sur la zone des travaux.

4.4.2 En phase d’exploitation

L‘activité sur site rattachée à l‘entretien générale du site se limitant à l‘intervention d‘un nombre très limité de

personnes, les seuls périodes pouvant générer une gêne pour l‘herpétofaune se limiterait aux périodes de fauches, et

aux quelques rares visites de groupes localisées autour de quelques structures à l‘entrée du parc.

Une incidence supplémentaire peut toutefois être rattachée si les individus venaient à être limités dans leur

déplacement par la clôture du parc.

4.4.3 Lors du démantèlement

Dépendante de l‘entomofaune en termes trophiques, l‘herpétofaune sera donc dérangée par l‘impact occasionné à

l‘entomofaune lors du démantèlement du parc. Suffisamment mobile pour ne pas être atteinte directement par les

interventions sur site, le groupe sera donc simplement dérangé dans sa recherche de nourriture et sera donc tenté de

quitter l‘emprise jusqu‘à ce que de nouveaux cortèges entomologiques ne viennent à occuper l‘espace.

4.4.4 En cas d’abandon du projet

Les conséquences de l‘abandon du projet sont les mêmes que celles évoquées précédemment pour l‘entomofaune.

4.5 Affectation de l'avifaune en générale/précision sur les espèces à statuts révélées

par les inventaires

4.5.1 En phase de travaux

Tableau 46 : Analyse des impacts de la phase de travaux sur l‘avifaune

Nature de l’opération Impact direct Impact indirect Durée de

l’impact

Qualification

de l’impact

Défrichage Destruction

d‘habitat

Fragmentation des

populations

Permanent Perturbation

Lissage Destruction

d‘habitat

Fragmentation des

populations

Permanent Perturbation

Mise en œuvre des vis Bruit/dérangement Temporaire Dérangement

Mise en place des

surfaces

photovoltaïques sur

Bruit/dérangement Temporaire Dérangement

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support métallique

Mise en œuvre des

réseaux électriques en

tranchée

Bruit/dérangement Temporaire Dérangement

Edification des

différents bâtiments

techniques

Bruit/dérangement Temporaire Dérangement

Pose de clôtures Bruit/dérangement

Effet barrière

Temporaire

Permanent

Dérangement

Perturbation

Entretien courant du

site

Dérangement Périodique Dérangement

Présence humaine Dérangement Périodique Dérangement

La mise en œuvre des travaux se traduira par une destruction rapide des quelques habitats et espaces trophiques

offerts par le site dans sa configuration actuelle. Le bruit induit par l'ouverture du milieu à l'aide d'engins motorisés

(tractés ou portés) fera fuir une grande partie de l‘avifaune fréquentant le site. De plus, selon la période où les travaux

seront réalisés, les impacts seraient différents et probablement moindres, si les travaux étaient réalisés en période

hivernale.

En effet, des travaux engagés au printemps, engendrant bruit et activité sur le chantier, pourraient être de nature à

perturber la nidification et la reproduction des nicheurs. Les passereaux seraient ainsi probablement impactés par ces

perturbations sur le site en lui-même et ses abords immédiats. Concernant les rapaces, malgré l'ouverture du milieu

durant les travaux, l'absence de proies (lézards, rongeurs) ne devrait pas faire du site un terrain de chasse. Cela peut

toutefois conduire à un changement dans l‘agencement des territoires. La zone n‘étant plus favorable, les rapaces

chercheraient de nouveaux territoires de chasse.

La taille de buissons induira une perturbation des oiseaux fréquentant ce milieu. Selon l‘époque où les travaux seront

réalisés, les conséquences peuvent être plus importantes et conduire à la destruction de nichées. Mais à long terme,

la taille des buissons conduira à les rendre plus dense et ainsi offrir un habitat propice à de nombreuses espèces.

Le déboisement d‘une partie de la parcelle conduira à une perte sèche d‘habitat pour les espèces fréquentant ce

milieu. Les individus devront alors chercher de nouveaux territoire de chasse et ainsi engendrer des problèmes de

compétition intra et interspécifique.

Les espèces se nourrissant au sol et nichant au sol seront impactées dans un premier temps par les travaux de

lissage qui dégraderont la prairie. Mais la recolonisation rapide du site par la végétation permettra à ces espèces de

retrouver les conditions antérieures.

4.5.2 En phase d’exploitation

L'impact sur l'avifaune réside donc, dès le départ, dans la perte d'habitat propre à des espèces remarquables

susceptible d'entraîner une disparition de l'espèce à l'échelle locale. C'est particulièrement le cas d'espèces qui

occupent des milieux peu présents dans les environs du projet.

Touchée diversement vis-à-vis de l'habitat ou des aires de nourrissage, l'avifaune s'avère plus ou moins impactée

suivant son statut. Ainsi l'avifaune nicheuse affectionnant les milieux boisés pâtira peu de la perte d'habitat

consécutive à la suppression des petites portions de couvert boisé ou arbustif, ce milieu étant particulièrement bien

représenté en périphérie du site.

En parallèle, l'avifaune nicheuse s'épanouissant dans les steppes et milieux ouverts appréciera de disposer

d'importantes superficies d'espaces herbacés, ce malgré la présence des panneaux. Le seul impact qu'elle aurait à

subir résiderait dans la coupe du milieu herbacé et dans le maintien d'une hauteur d'herbe trop basse pour figurer un

milieu favorable à ces espèces (espèces appréciant les landes, les pelouses, les garrigues, les steppes, …).

A long terme, un tel projet, en conduisant à la création de nouveaux milieux, entrainera une différenciation dans les

peuplements. Les mesures d‘accompagnement permettront la compensation des pertes des zones

arbustives/arborescentes par un reboisement de certains secteurs dans la parcelle mais hors du parc, avec une

superficie cependant moindre.

Concernant les grands planeurs, l'incidence d'un projet photovoltaïque est plus difficile à définir. Certes la suppression

d'habitats consécutivement à la coupe de strates arbustives et arborées ou à la couverture de landes herbacées

propices, présentent un risque d'impact fort, néanmoins, en termes de territoire de chasse, il n'est pas évident de

déterminer si un projet photovoltaïque peut avoir un effet bénéfique ou pas.

En effet, globalement favorable au développement d'une entomofaune riche et assurant une ouverture du milieu

appréciable (la distance entre les rangées est rarement inférieure à 4m), les projets photovoltaïques peuvent voir leurs

emprises colonisées par une importante entomofaune trouvant dans la flore pionnière une importante aire d'habitat et

de nourrissage. Cette entomofaune forme une source alimentaire appréciée de l'herpétofaune qui fait elle-même partie

des mets préférés des rapaces (le lien projet photovoltaïque/flore pionnière/entomofaune/herpétofaune a pu être

observé et rapporté par C. Herden, J. Rassmus, B. Gharadjedaghi, dans Naturschutfachliche Bewertungsmethoden

von Freilandphotovoltaikanalagen (Bundesamt für Naturschutz, 05/2009). Dès lors, il semblerait logique que les unités

de production d'électricité photovoltaïque soit favorable au nourrissage des rapaces, néanmoins les observations

jusqu'à présent n'ont pas encore permis d'établir un corolaire.

Notons que l'impact des structures en termes de collision est très faible, les allusions à un possible risque de voire

l'avifaune migratrice confondre les tables de panneaux avec des plans d'eaux ayant été vite écarté (C. Herden, J.

Rassmus, B. Gharadjedaghi, Naturschutfachliche Bewertungsmethoden von Freilandphotovoltaikanalagen,

Bundesamt für Naturschutz, 05/2009).

Une incidence supplémentaire peut toutefois être rattachée si les individus venaient à être limités dans leur

déplacement par la clôture du parc.

4.5.3 Lors du démantèlement

L‘activité sur site induira un dérangement pour l‘avifaune qui sera tenté de se diriger vers d‘autres milieux, jusqu‘à

l‘installation d‘une nouvelle dynamique écologique.

4.5.4 En cas d’abandon du projet

Les conséquences de l‘abandon du projet sont les mêmes que celles évoquées précédemment pour l‘entomofaune.

Page 22: MOTIVATION DU PROJET

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4.6 Affectation des chiroptères en générale/précision sur les espèces à statuts révélées

par les inventaires

4.6.1 En phase de travaux

Tableau 47 : Analyse des impacts de la phase de travaux sur les chiroptères

Nature de l’opération Impact direct Impact indirect Durée de

l’impact

Qualification

de l’impact

Défrichage Destruction de

zones de chasse

potentielle

/ Permanent

Perturbation

Lissage Destruction de

zones de chasse

potentielle

/ Permanent

Perturbation

Mise en œuvre des vis / / / /

Mise en place des

surfaces

photovoltaïques sur

support métallique

/ / / /

Mise en œuvre des

réseaux électriques en

tranchée

/ / / /

Edification des

différents bâtiments

techniques

/ / / /

Pose de clôtures Effet barrière / Permanent Perturbation

Entretien courant du

site

/ / / /

Présence humaine

diurne

/ / / /

La suppression rapide de la végétation ne peut donc être considérée comme une perte subite de gîte mais comme

une perte de zones de chasse potentielle.

Evoluant en outre de nuit (hors horaires d'activité sur le site), les chiroptères ne subiront, de fait, l'incidence des

travaux qu'au travers d'une entomofaune nécessairement moins développée sur le site pendant les travaux. Les

travaux terminés et la couche de végétation pionnière installée, cette incidence devrait être totalement estompée par

un déploiement rapide d'une entomofaune riche sur le site.

4.6.2 En phase d’exploitation

Le projet aura une incidence minime en termes d'espaces trophiques, largement compensés par les milieux identiques

environnants

La probabilité de voir le site s‘enrichir d‘une population entomofaune riche, pourrait conduire les espèces de chiroptère

à fréquenter d'avantage le site.

Le seul impact pour ces espèces pourrait résider dans un risque de collision avec les clôtures entraîné par leur difficile

écholocalisation. Peu probablement létal ce risque de collision pourra néanmoins perturber la circulation des individus

sur l‘emprise (au passage, massive et immobile, les structures ne poseront aucun problème pour les chiroptères).

4.6.3 Lors du démantèlement

A l'instar de ce qui aura pu être observé durant la phase chantier, les chiroptères pâtiront surtout d'un impact indirect

au travers de la baisse brutale des populations entomologiques, principales source trophique de ce groupement.

4.6.4 En cas d’abandon du projet

Les conséquences de l‘abandon du projet sont les mêmes que celles évoquées précédemment pour l‘entomofaune.

Page 23: MOTIVATION DU PROJET

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4.7 Affectation des amphibiens en générale/précision sur les espèces à statuts révélées

par les inventaires

4.7.1 En phase de travaux

Tableau 48 : Analyse des impacts de la phase de travaux sur les amphibiens

Nature de l’opération Impact direct Impact indirect Durée de

l’impact

Qualification

de l’impact

Défrichage

Destruction

d‘espèces

Destruction

d‘habitat

Fragmentation des

populations

Permanent

Permanent

Destruction

Perturbation

Lissage

Destruction

d‘espèces

Destruction

d‘habitat

Fragmentation des

populations

Permanent

Permanent

Destruction

Perturbation

Mise en œuvre des vis

Destruction

d‘espèces

Bruit/vibration

Permanent

Temporaire

Destruction

Perturbation

Mise en place des

surfaces

photovoltaïques sur

support métallique

/ / / /

Mise en œuvre des

réseaux électriques en

tranchée

Destruction

d‘espèces Permanent Destruction

Edification des

différents bâtiments

techniques

Destruction

d‘espèces Permanent Destruction

Pose de clôtures / / / /

Entretien courant du

site Dérangement Périodique Dérangement

Présence humaine Dérangement Périodique Dérangement

La mise en œuvre des travaux se traduira par une destruction rapide des habitats et espaces trophiques offerts par le

site dans sa configuration actuelle. Le bruit et les vibrations induits par l'ouverture du milieu à l'aide d'engins motorisés

(tractés ou portés) feront fuir une grande partie des amphibiens fréquentant le site. De plus, selon la période où les

travaux seront réalisés, les impacts seront différents et probablement moindres. Si les travaux son réalisés en période

hivernale, les conséquences seront limitées.

Durant les travaux, l'activité humaine et l'absence de végétation sur l'emprise devrait rendre la zone de travaux non

attractive pour les amphibiens. Les populations se cantonneront aux espaces mitoyens préservés.

Autre impact, durant les travaux, lors du défrichage, de nombreuses espèces peuvent être décimées par le passage

des engins, faute d'avoir pu fuir suffisamment rapidement la zone des travaux. A ce titre, des mesures préventives

devront être engagées juste avant travaux de manière à supprimer tout risque de mortalité liée à une présence

hypothétique sur la zone des travaux.

4.7.2 En phase d’exploitation

L‘activité sur site rattachée à l‘entretien générale du site se limitant à l‘intervention d‘un nombre très limité de

personnes, les seuls périodes pouvant générer une gêne pour les amphibiens se limiterait aux périodes de fauches.

L‘absence de fréquentation humaine pérenne et le développement d‘une flore de milieu ouvert ne devrait pas

contrarier une visite potentielle des espèces.

Une incidence supplémentaire peut toutefois être rattachée si les individus venaient à être limités dans leur

déplacement par la clôture du parc.

4.7.3 Lors du démantèlement

L‘activité sur site induira un dérangement pour les amphibiens qui seront tentés de se diriger vers d‘autres milieux,

jusqu‘à l‘installation d‘une nouvelle dynamique écologique.

4.7.4 En cas d’abandon du projet

Les conséquences de l‘abandon du projet sont les mêmes que celles évoquées précédemment pour l‘entomofaune.

Page 24: MOTIVATION DU PROJET

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4.8 Affectation des autres mammifères en générale/précision sur les espèces à statuts

révélées par les inventaires

4.8.1 En phase de travaux

Tableau 49 : Analyse des impacts de la phase de travaux sur les mammifères (hors chiroptères)

Nature de l’opération Impact direct Impact indirect Durée de

l’impact

Qualification

de l’impact

Défrichage Destruction

d‘habitat

Fragmentation des

populations Permanent Perturbation

Lissage Destruction

d‘habitat

Fragmentation des

populations Permanent Perturbation

Mise en œuvre des vis Bruit/dérangement Temporaire Dérangement

Mise en place des

surfaces

photovoltaïques sur

support métallique

Bruit/dérangement Temporaire Dérangement

Mise en œuvre des

réseaux électriques en

tranchée

Bruit/dérangement Temporaire Dérangement

Edification des

différents bâtiments

techniques

Bruit/dérangement Temporaire Dérangement

Pose de clôtures Bruit/dérangement

Effet barrière

Temporaire

Permanent

Dérangement

Perturbation

Entretien courant du

site Dérangement Périodique Dérangement

Présence humaine Dérangement Périodique Dérangement

La mise en œuvre des travaux se traduira par une destruction rapide des habitats et espaces trophiques offerts par le

site dans sa configuration actuelle. Le bruit induit par l'ouverture du milieu à l'aide d'engins motorisés (tractés ou

portés) fera fuir une grande partie de la faune fréquentant le site. De plus, selon la période où les travaux seront

réalisés, les impacts seront différents et probablement moindres. Si les travaux sont réalisés en période hivernale, les

conséquences seraient ainsi limitées.

Durant les travaux, l'activité humaine et l'absence de végétation sur l'emprise devrait rendre la zone de travaux non

attractive pour la mammafaune. Les populations se cantonneront aux espaces mitoyens préservés. Chez les plus gros

mammifères, la présence de l'homme et l'ouverture du milieu repousseront les individus à bonne distance. De nuit par

contre, il n'est pas inenvisageable que des sangliers viennent à fouir les sols fraîchement mis à nu pour rechercher

des graines ou des racines.

Autre impact, durant les travaux, lors du défrichage, de nombreuses espèces peuvent être décimées par le passage

des engins, faute d'avoir pu fuir suffisamment rapidement la zone des travaux.

Une incidence supplémentaire peut toutefois être rattachée si les individus venaient à être limités dans leur

déplacement par la clôture du parc.

4.8.2 En phase d’exploitation

L'impact sur les mammifères (hors chiroptères) réside donc dans la perte d'habitat propre à des espèces remarquables

susceptible d'entraîner une disparition de l'espèce à l'échelle locale. C'est particulièrement le cas d'espèces qui

occupent des milieux peu présents dans les environs du projet.

La mise en œuvre du projet initie en cet endroit une mosaïque d‘habitat (arbustif, arboré et ouvert) susceptible de

figurer un milieu favorable pour certaines d‘espèces, qui avec l‘abondance fortement probable de proies pourrait

devenir un point trophique. L‘absence de fréquentation humaine pérenne et le développement d‘une flore de milieu

ouvert ne devrait pas contrarier une visite potentielle de ces espèces.

Une incidence supplémentaire peut toutefois être rattachée si les individus venaient à être limités dans leur

déplacement par la clôture du parc (Grand mammifère tels le chevreuil, sanglier… et mammifères de taille moyenne

tels le renard, lièvres et lapins…).

4.8.3 Lors du démantèlement

L‘activité et le bruit rattaché aux travaux de démantèlement contribueront à éloigner les mammifères durant les heures

de chantier. Toutefois, il est fort probable que la nuit venu, certains individus soient tentés de pénétrer l‘emprise

désertée afin de partir en quête de nourriture abandonnée par l‘homme.

4.8.4 En cas d’abandon du projet

Les conséquences de l‘abandon du projet sont les mêmes que celles évoquées précédemment pour l‘entomofaune.

En résumé, durant les travaux, l'incidence écologique principale s'apparentera en un important effet barrière au niveau

du site, avec, pour plusieurs groupements, un caractère répulsif durant l'activité diurne.

Une fois le parc construit et l'emprise dégagée, un effet de rémanence devrait pouvoir être observé tant que la

végétation n'aura pas recolonisé le milieu, permettant le redéploiement d'une nouvelle chaîne trophique correspondant

à un milieu ouvert.

Le démantèlement du parc ouvrira enfin vers une remise à plat des équilibres écologiques mis en place durant

l‘exploitation du parc, pour induire une nouvelle dynamique de colonisation avec son cortège de pionniers.

Notons qu‘en l‘absence de projet, l‘incidence des promeneurs est telle qu‘elle inhibe toute tentative de développement

des écosystèmes. En effet, le caractère imprévisible des usagers les amène souvent à quitter les sentiers tracés pour

aller s‘épancher sur des zones encore vierges où des écotones auront tenté péniblement de s‘implanter.

Page 25: MOTIVATION DU PROJET

4.9 Tableau synthétique / lien avec enjeux définis dans l’existant

Tableau 50 : Bilan des risques et enjeux sur la faune et la flore

Type Impact Durée Qualification Traitement de l’impact

Affectation des habitats

Destruction d‘habitat

Perturbation d‘habitats

Modification des habitats

Risques de pollution

Effet barrière

Permanent Fort Nécessaire

Affectation de la flore

Destruction d‘habitat

Perturbation d‘habitats

Modification des habitats Permanent Fort Nécessaire

Affectation de l‘entomofaune

Destruction d‘habitat

Perturbation d‘habitat

Dérangement lors de l‘entretien Temporaire Fort Nécessaire

Affectation de l‘herpéthofaune

Destruction d‘habitat

Perturbation d‘habitat

Effet barrière

Dérangement lors de l‘entretien

Temporaire Fort Nécessaire

Affectation de l‘avifaune

Destruction d‘habitat

Perturbation d‘habitat

Effet barrière

Dérangement lors de l‘entretien

Temporaire Fort Nécessaire

Affectation de la chirofaune

Perte de la zone de chasse

Effet barrière

Dérangement lors de l‘entretien Temporaire Fort Nécessaire

Affectation des amphibiens

Destruction d‘habitat

Perturbation d‘habitat

Dérangement lors de l‘entretien Temporaire Fort Nécessaire

Affectation des mammifères

Destruction d‘habitat

Perturbation d‘habitat

Effet barrière

Dérangement lors de l‘entretien

Temporaire Fort Nécessaire

Page 26: MOTIVATION DU PROJET

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INCIDENCES SUR LES ECOSYSTEMES – SPECIFICITES LIEES AU PROJET DE

SIMIANE LA ROTONDE

5.1 Rappel des éléments à enjeux recensés sur les sites

Tableau 51 : Rappel du bilan des enjeux écologiques avérés sur les 4 zones d‘étude

Groupe

considéré Espèce ou entité

Présence sur

la zone

d’étude

Statut de

protection Liste rouge

Enjeu local de

conservation

HA

BIT

AT

S

Pelouse à brome Avérée (Site B) - - Modéré

Forêt de Chêne pubescent Avérée (Site B

et C) - - Faible

Culture extensive Avérée (Site B) - - Modéré

Zone défrichée Avérée (Site C) - - Faible

Prairie pérenne denses et steppe

médio-européenne Avérée (Site C) Faible

Friche rocailleuse calcaire Avérée (Site A

et D) - - Très faible

FLO

RE

Buplèvre à feuilles rondes

(Bupleurum rotundifolium) Avérée (Site B) - LR 2 Modéré

Bifora rayonnant

(Bifora radians) Avérée (Site B) -

LR 2 Faible

Adonis couleur de feu

(Adonis flammea) Avérée (Site B) -

LR 2 Faible

INS

EC

TE

S

Le Mercure

(Arethusana arethusa) Avérée (Site B) - - Modéré

Le Mercure

(Arethusa arethusana) Avérée (Site C) - - modéré

Le Sablé de Provence

(Agrodiaetus ripartii) Avérée (Site C) - - Modéré

RE

PT

ILE

S Lézard ocellé

(Timon lepidus lepidus) Avérée (Site A) PN3, BE2 VU Fort

Orvet fragile

(Anguis fragilis)

Avérée (Site B

et D) PN3, BE3 LC Faible

Groupe

considéré Espèce ou entité

Présence sur

la zone

d’étude

Statut de

protection Liste rouge

Enjeu local de

conservation

Lézard vert occidental

(Lacerta bilineata bilineata)

Avérée (Site B,

C et D)

PN2, BE2,

DH4 LC Faible

OIS

EA

UX

Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus

gallicus) Avérée (Site A)

PN, DO1,

BO2, BE2 S, R, AS Fort

L‘Oedicnème criard (Burhinus

oedicnemus) Avérée (Site A)

PN, DO1,

BO2, BE2 V, D, D Modéré

Le Rougequeue à front blanc

(Phoenicurus phoenicurus)

Avérée (Site A,

C) PN, BE2 DP, AP, D Modéré

L‘Alouette des champs (Alauda

arvensis)

Avérée (Site A

et D) BE2 D, AP, AS Faible

L‘Alouette lulu (Lullula arborea) Avérée (Site A,

B, C)

PN, DO1,

BE3 DP, AS, D Faible

Le Pipit rousseline (Anthus

campestris) Avérée (Site B)

PN, DO1,

BE2 DP, AS, AS Modéré

Guêpier d'Europe

(Merops apiaster) Avérée (Site C)

PN, BO2,

BE2 DP, LC, AS Modéré

Bondrée apivore

(Pernis apivorus) Avérée (Site C)

PN, DO1,

BO2, BE2 S, LC, AS Faible

Buse variable

(Buteo buteo) Avérée (Site C)

PN, BO2,

BE2 S, LC, - Faible

Tourterelle des bois

(Streptopelia turtur) Avérée (Site C) BE3 V, LC, AS Faible

Engoulevent d'Europe

(Caprimulgus europaeus) Avérée (Site C)

PN, DO1,

BE2 DP, LC, AS Faible

Pic vert

(Picus viridis) Avérée (Site C) PN, BE2 DP, LC, - Faible

Bec-croisé des sapins

(Loxia curvirostra) Avérée (Site C) PN, BE2 S, LC, - Faible

Bruant zizi

(Emberiza cirlus) Avérée (Site C) PN, BE2 S, LC, AS Faible

Légende des abréviations : cf. Annexe 1 Erreur ! Source du renvoi introuvable.

Page 27: MOTIVATION DU PROJET

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5.2 Incidences du projet sur le site A « Silo du Rossignol »

5.2.1.1 Impacts sur les habitats à enjeux local de conservation avérés

Habitats à enjeu local de conservation fort

Aucun habitat à enjeux de conservation fort n‘a été identifié sur le site A.

Habitats à enjeu local de conservation modéré

Aucun habitat à enjeux de conservation modéré n‘a été identifié sur le site A.

Habitats à enjeu local de conservation faible

Aucun habitat à enjeux de conservation faible n‘a été identifié sur le site A.

Habitats à enjeu local de conservation très faible

Le défrichement occasionné par le projet avoisinera les 4ha et affectera une friche rocailleuse calcaire à très faible

enjeu de conservation. Les espaces hors emprise ne seront en rien affectés par le projet qui sera parfaitement

circonscrit à l'intérieur de la clôture existante.

Considérant ces deux éléments, l'impact du projet sur les habitats semble être nul.

5.2.1.2 Impacts sur la flore à enjeux local de conservation avérés

Aucune plante à enjeux de de conservation fort/modéré/faible n‘a été identifié sur le site A. Deux potentialités existent

pour le Chardon Noircissant (LR2) et l'Epiaire à feuilles de sauge qui présentent des enjeux faibles à modérés. Rien ne

contre-indique leur éventuelle sortie après mise en service du parc, au travers de l'expression du stock de graines

contenues dans le sol.

S'agissant d'espèces rependues et non menacée, il est possible de considérer l'impact du projet sur la flore comme

négligeable.

5.2.1.3 Impacts sur les insectes à enjeux local de conservation avérés

Les inventaires réalisés en 2008 et 2009 n'ont permis le contact d'aucun individu susceptible de présenter un intérêt

patrimonial quelconque. Une potentialité existe toutefois pour le papillon Alexanor (PN, DH4, LR B) dont l'enjeu local

de conservation est fort. En effet, des spécimens d'une de ses plantes hôtes (Ptychotis saxifraga) ont été recensés en

dehors du périmètre impacté sur la périphérie de la zone d'emprise. Aucun contact n'ayant été opéré sur la zone

d'emprise avec ladite plante et ledit papillon, l'impact du projet sur l'espèce peut être considéré comme faible, d'autant

plus que rien n'empêche la venue de l'espèce hôte après mis en œuvre du parc, cette dernière appréciant les talus

caillouteux fréquemment coupés. En conclusion, l'impact du projet sur l'entomofaune peut être qualifié de faible à

négligeable.

5.2.1.4 Impacts sur les amphibiens à enjeux local de conservation avérés

Lors des inventaires de 2008 et 2009, aucune espèce d'amphibien n'a pu être contactée sur la zone d'emprise, qui,

par son caractère très aride, apparait comme inhospitalière pour les amphibiens. Des potentialités de présence ont été

cependant émises concernant 5 espèces dont le Pélodyte ponctué (PN3, BE3, LC) et le Crapaud accoucheur (PN2,

BE2, DH4, LC) sur les abords du site. Le projet étant parfaitement délimité et n'affectant en rien ses abords, l'impact

du projet sur les amphibiens peut être considéré comme négligeable.

5.2.1.5 Impacts sur les reptiles à enjeux local de conservation avérés

Espèces à enjeu local de conservation fort

Un lézard ocellé (PN3, BE2, VU) a été observé sur le talus portant le grillage ceinturant la zone d'emprise à l'entrée du

site. Il est donc fort probable que le site assure un tropisme pour l'espèce. En conséquence, la mise en œuvre du

projet induit une perte de territoire de chasse et d'habitat, si le grillage ceinturant le projet venait à supprimer toute

perméabilité à cette espèce de grande taille (qui au passage semble s'accommoder du grillage existant pourtant en

bon état). De plus les conditions en phase d‘exploitation (gestion raisonnée de la strate herbacée privilégiant une

pression de coupe faible pour conserver une strate herbacée) ne seront probablement plus favorables. En effet,

l‘abcence de buissons ou de tout aute élément permettant aux reptiles de se cacher est préjudiciable aux espèces.

S'agissant d'une espèce à fort enjeu local de conservation, mais aussi d'un milieu assez original, il est possible de

considérer l'impact du projet sur le taxon comme modéré, dans le sens où seuls 4ha sont affectés. Eu égard à

l'espèce, des mesures compensatoires devront être proposées.

Concernant les autres espèces, diverses espèces de couleuvre, dont la Couleuvre d'Esculape (PN2, BE2; DH4, LC),

sont pressenties sur le site et ses abords, si cette dernière appréciant avant tout lisières et boisements ne devrait pas

être impactée, l'impact du projet sur les autres espèces peut être considéré comme faible, dans le sens où la

nature du sol sera inchangée et la présence des panneaux ménagera d'importantes zones ensoleillées.

Espèces à enjeu local de conservation modéré

Aucun reptile à enjeux de conservation modéré n‘a été identifié sur le site A.

Espèces à enjeu local de conservation fort

Aucun reptile à enjeux de conservation faible n‘a été identifié sur le site A.

5.2.1.6 Impacts sur les oiseaux à enjeux local de conservation avérés

Espèces à enjeu local de conservation fort

En 2008, un Circaète Jean-le-Blanc (PN, DO1, BO2, BE2) a pu être observé survolant la zone en quête de nourriture

(le rapace est principalement herpétophage). Non nicheur sur la zone d'emprise, il pourrait être affecté par le projet en

termes de perte de territoire de chasse, la présence de panneaux pouvant lui masquer le sol et les reptiles qui s'y

prélassent au soleil. Toutefois, s'agissant de structures fixes, ménageant un espacement au sol de 80cm au plus bas

pour une largeur de rangée dépassant les 4m, il est peu probable (des études sont en cours) que le rapace puisse être

effarouché et passe son chemin.

Cette perte de territoire de chasse peut se traduire de diverses manières :

Perte de ressources alimentaires permettant le nourrissage des individus (adultes et jeunes) pouvant aboutir à un échec ou perturbation dans le succès de reproduction.

Compétition intraspécifique plus forte aboutissant à une redéfinition des territoires avec des risques d‘abandon de territoire dans le cas le plus pessimiste.

Son territoire ne couvre que quelques hectares autour du nid, par contre son domaine vital englobe plusieurs dizaines

de km2 : 60 km2 en moyenne pour la Haute Loire. Dès lors, malgré l'enjeu local de conservation élevé de l'oiseau,

l'impact du projet sur le rapace peut être considéré comme faible à modéré, d'autant plus que d'importantes

superficies de milieux ouverts sont disponibles aux alentours.

Dernier point, la clôture ceinturant le projet pourra avoir un effet de barrière écologique pour la macrofaune terrestre.

Reptiles et rongeurs pouvant en effet être interdit d‘accès si le maillage du grillage venait à être trop serré et ainsi

affecter la distribution des ressources/proies. Une attention particulière devra donc être apportée au grillage pour que

soit permis le passage de ces espèces.

Espèces à enjeu local de conservation modéré

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Projet Photovoltaïque de Simiane-la-Rotonde| 12/2010

En dehors de la problématique rapace, deux espèces sont pressenties nicheuses sur l'emprise (Oedicnème criard

(PN, DO1, BO2, BE2)) et dans le local désaffecté (Rougequeue à front blanc (PN, BE2)). Ayant été observées en

2008 et en 2009, ces deux espèces semblent présenter un tropisme significatif pour la zone d'emprise.

Non nicheur sur la zone d'emprise, l’Oedicnème criard pourrait être affecté par le projet en termes de perte de

territoire de chasse. Lors des travaux, le site ne sera pas attractif pour l‘espèce qui subira une perte directe d‘habitat

pouvant se traduire de diverses manières :

Perte de ressources alimentaires permettant le nourrissage des individus (adultes et jeunes) pouvant aboutir à un échec ou perturbation dans le succès de reproduction.

Compétition intraspécifique plus forte aboutissant à une redéfinition des territoires avec des risques d‘abandon de territoire dans le cas le plus pessimiste.

Mais dès lors que le site sera en phase de fonctionnement, la végétation retrouvera ses droits et les cortèges

d‘insectes se développeront de nouveau. Il est possible d‘envisager que l‘espèce réinvestira le site (si elle n‘a pas

quitté son territoire).

Le rougequeue à front blanc subira les perturbations liées aux travaux et surtout à l‘activité humaine occasionnant un

dérangement qui aura pour impact :

Perte d‘habitat et de ressources alimentaires permettant le nourrissage des individus (adultes et jeunes) pouvant aboutir à un échec ou perturbation dans le succès de reproduction.

Dérangement occasionant la fuite des individus, une dépense énergétique accrue (fuite et nourriture plus rare), un échec ou perturbation dans le succès de reproduction voire l‘abandon de nichée suite au dérangement important.

Compétition intraspécifique plus forte aboutissant à une redéfinition des territoires avec des risques d‘abandon de territoire dans le cas le plus pessimiste.

Il est fort probable que l‘espèce fuit le site dans la première année du fait de l‘activité humaine. Mais dès lors que le

site sera en phase de fonctionnement, il est possible d‘envisager que l‘espèce réinvestira le site, notamment si le local

désaffecté n‘est pas condamné. Il est même possible d‘imaginer qu‘il puisse trouver dans les locaux techniques des

cavités pour y installer son nid.

Au vu de leur enjeu de conservation modéré et de leur représentativité sur le territoire, cela conduit à qualifier l'impact

du projet de modéré pour l'Oedicnème qui pourra bénéficier une fois le parc mis en service de conditions similaires

à ce qui prévaut aujourd'hui, et de modéré pour le Rougequeue, qui devrait toujours pouvoir profiter du local pour

nicher, l'activité humaine sur site étant particulièrement limitée. Des mesures compensatoires devront toutefois être

appliquées pour limiter encore plus l'impact.

Espèces à enjeu local de conservation faible

Concernant les autres espèces de l'ordre, des espèces de milieux ouverts telles l'Alouette lulu (PN, DO1, BE3) et

l‘Alouette des champs ont pu être contactées sur la zone d'emprise parmi d'autres et pourront pâtir d‘une perte de

territoire et d‘habitat temporaire liée aux travaux.

Cette perte de territoire peut se traduire de diverses manières :

Perte de ressources alimentaires permettant le nourrissage des individus (adultes et jeunes) pouvant aboutir à un échec ou perturbation dans le succès de reproduction.

Dérangement occasionant la fuite des individus, une dépense énergétique accrue (fuite et nourriture plus rare), un échec ou perturbation dans le succès de reproduction voire l‘abandon de nichée suite au dérangement important.

Compétition intraspécifique plus forte aboutissant à une redéfinition des territoires avec des risques d‘abandon de territoire dans le cas le plus pessimiste.

Affectionnant la végétation de type herbacée, ces espèces pourraient être impactées dans le cas d'une gestion de la

strate herbacée trop stricte imposant des coupes rases répétitives en des périodes inadaptées, susceptibles de

perturber l'espèce. Dans ce cas l'impact pourrait être qualifié de fort. A l'inverse, si une gestion raisonnée de la

strate herbacée est mise en œuvre, privilégiant une pression de coupe faible et ménageant les périodes de printemps,

l'impact du projet pourra être considéré comme faible.

Des espèces arboricoles ont enfin été contactées sur les abords du site. La non affectation des abords, l'absence

actuelle de strate arbustive sur la zone d'emprise et le ménagement d'une distance confortable entre les panneaux et

les premiers éléments de végétation arbustives et arborées, conditionnent un impact du projet négligeable sur ces

populations.

5.2.1.7 Incidence sur les chiroptères

Les contacts opérés en 2009 ont permis de qualifier la zone comme non site de nichâge (même si une potentialité

existe au niveau du local désaffecté) et comme n'appartenant pas à un corridor de déplacement. Les contacts

significatifs et les mouvements observés ont toutefois permis de constater que le site présentait un tropisme particulier

en termes de site de chasse. Les panneaux solaires figurant des obstacles fixes et massifs qui ne recouvrent pas le

sol et qui n'empêchent pas le développement de l'entomofaune, malgré la présence avérée d'espèce à fort enjeux de

conservation et potentielle d'espèces à très fort enjeux, l'impact du projet devrait être relativement faible sur les

chiroptères. Tout juste la clôture pourra-t-elle figurer un obstacle particulier, néanmoins, sa proximité aux panneaux

devrait la rendre peu problématique.

5.3 Incidences du projet sur le site B « Crête du Rossignol »

5.3.1.1 Impacts sur les habitats à enjeux local de conservation avérés

Habitats à enjeu local de conservation fort

Aucun habitat à enjeux de conservation fort n‘a été identifié sur le site B.

Habitats à enjeu local de conservation modéré

Le défrichement occasionné par le projet avoisinera les 4ha et affectera une mosaïque de milieux allant de la culture

extensive de lavande à la forêt de chêne pubescent en passant par la pelouse à Brome dressé (habitat d'intérêt

communautaire au titre de la directive habitat EUR 27 : 6210). Ces trois milieux véhiculent des enjeux de conservation

allant de faible (forêt) à modéré (culture et pelouse) et sont relativement bien représentés dans les environs de la zone

d'emprise.

Les travaux d‘installation du parc photovoltaïque sont de nature à endommager ces habitats par le passage des

engins, la réouverture du milieu dans le cas de la pelouse. Un certain temps sera nécessaire pour un retour à des

condiitions optimales. Notons que l'enjeu de conservation modéré rattaché à la pelouse tient au fait que celle-ci est en

voie de disparition suite à l‘abandon du pâturage extensif qui conduit à la fermeture progressive du milieu. Son

maintien ouvert représente donc un enjeu écologique certain.

Le projet allant dans le sens du maintien d'un milieu ouvert face à cette problématique de risque de fermeture par la

chênaie, il est possible de considérer l'impact sur les habitats comme faible, si l'on part du postulat que la gestion

de la strate herbacée du site permettra l'expression d'une biodiversité acceptable. Dans le cas contraire, l'impact

pourra être considéré comme modéré à fort, car il y aura à la fois perte d'habitats de milieu forestier et perte d'habitats

de milieu ouvert.

Page 29: MOTIVATION DU PROJET

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Notons que dans le cas d'un non réensemencement de l'emprise après travaux et d'une gestion raisonnée de la strate

herbacée de l'emprise du projet, la pelouse à Brome dressé devrait ressortir et prospérer, voire même s'étendre.

Habitats à enjeu local de conservation faible

Aucun habitat à enjeux de conservation faible n‘a été identifié sur le site B.

5.3.1.2 Impacts sur la flore à enjeux local de conservation avérés

Les inventaires réalisés en 2008 et 2009 n'ont pas inventorié d'espèces à enjeu local de conservation autre que la

Buplèvre à feuilles rondes (LR2, enjeu modéré). Des potentialités existent sur des espèces à enjeux forts, néanmoins

celles-ci sont soit rares à très rares sur le territoire, soit inféodées aux cultures et donc probablement contraintes dans

leur expression par l'activité agraire de la parcelle. Dès lors, il est tout à fait envisageable que l'arrêt de l'exploitation de

la parcelle agraire d'un côté (arrêt des traitements et du labour), et la place accordée à l'expansion de la pelouse à

Brome dressé de l'autre, puisse permettre l'expression du stock de graines contenu et accumulé dans le sol depuis

plusieurs années. Dans ce sens, la mise en œuvre du parc photovoltaïque pourrait avoir une incidence positive en

permettant le développement de taxons parfois remarquables telle la Nigelle de France (PN, LR1). Cette mécanique a

déjà pu être constatée en Allemagne (C. Herden, J. Rassmus, B. Gharadjedaghi, dans Naturschutfachliche

Bewertungsmethoden von Freilandphotovoltaikanalagen (Bundesamt für Naturschutz, 05/2009.

Tout ceci reste toutefois conditionné à la bonne gestion de la strate herbacée de la zone d'emprise – période et

taille de coupe adaptée – sans quoi l'impact pourrait être modéré à fort.

Espèces à enjeu local de conservation fort

Aucune plante à enjeux de conservation fort n‘a été identifié sur le site B.

Espèces à enjeu local de conservation modéré

La mise en œuvre d'un projet photovoltaïque requiert une mise à nu du sol qui se traduit par un défrichage total de

l'emprise à équiper. Le défrichage effectué avant les travaux, le lissage opéré et le passage des différents engins

précédemment évoqués induira une disparition totale de la flore sur l'emprise du chantier dont la Buplèvre à feuilles

rondes (Bupleurum rotundifolium). Prévus pour une durée de 6 mois, les travaux empêcheront toute reprise de la

végétation – effectuée par voie naturelle grâce au stock de graine contenu dans le sol – jusqu'à ce que l'emprise soit

équipée et dégagée de toute pression anthropique.

Planifié sous la forme de modules de travaux itinérants, le chantier ne soumettra pas le sol à un piétinement continuel

qui pourrait initier une compaction forte et empêcher une reprise naturelle de la végétation. Au contraire, le défrichage

associé au léger fouissement de la couche superficielle du sol – consécutif aux passages successifs des hommes et

engins – posera les cadres d'une germination facilitée des graines contenues dans le sol, base de développement

d'une végétation pionnière.

Une fois le parc installé et l'emprise dégagée, une flore pionnière s'installe issue de la germination de la banque de

graine présente dans le sol avec des modifications de cortèges pour diverses raisons :

Les bouleversements faisant suite au terrassement induisent un enfouissement des graines dans le sol pouvant limiter la colonisation du site par la végétation.

Les bouleversements faisant suite au lissage induisent une modification du cortège pionnier de ce type de milieu. Un cortège rudéral affectionnant les milieux perturbés se développera dans un premier temps avec le risque de colonisation par des espèces invasives. Puis un cortège pionnier plus caractéristique des habitats locaux se développera sans toutefois exprimer toutes les potentialités liées à ces habitats du fait de la compétition avec les espèces rudérales.

Les conditions édaphiques seront modifiées du fait du lissage. Selon les exigences des espèces, leur développement sur la parcelle peut être limité et conduire à la disparition de certaines espèces (protégé ou non).

Les conditions hydrographiques seront modifiées du fait du lissage. Selon les exigences des espèces, leur développement sur la parcelle peut être limité et conduire à la disparition de certaines espèces (protégé ou non).

Après quelques années (≈ 5 ans), un couvert végétal constitué d‘une strate herbacée dominante et de quelques

espèces arbustives basses se développera et les cortèges floristiques se « stabiliseront » pour garder cette aspect

durant la phase d‘exploitation. Les espèces floristiques seront alors représentatives des habitats locaux et l‘on peut

penser que des espèces d‘intérêt patrimonial se développeront de nouveau, dont la Buplèvre à feuilles rondes

(Bupleurum rotundifolium).

La végétation fera l'objet, durant toute la période d'exploitation du parc, d'une coupe, par fauchage. La hauteur de la

strate herbacée sera ainsi maintenue sous un seuil maximum conditionné par la hauteur des structures. Un seuil trop

bas pourrait avoir pour conséquence d'empêcher la maturation des inflorescences de certaines espèces remarquables

qui auraient pu se développer dans l'emprise du parc au sein du cortège pionnier (expression du stock de graines).

Toutefois la potentialité de présence d‘espèces remarquables au sein du stock de graines n‘étant pas négligeable, une

attention sera portée lors de l‘exploitation du parc de manière à ce que les coupes affectant la strate herbacée

impactent au minimum le développement des inflorescences, autorisant ainsi leur reproduction sexuée.

Espèces à enjeu local de conservation faible

Les effets sur les espèces à enjeux local faible (Bifora rayonnant Bifora radians et Adonis couleur de feu Adonis

flammea) sont les mêmes que citées précédemment pour la Buplèvre à feuilles rondes (Bupleurum rotundifolium).

5.3.1.3 Impacts sur les insectes à enjeux local de conservation avérés

Espèces à enjeu local de conservation fort

Aucun insecte à enjeux de conservation fort n‘a été identifié sur le site B.

Espèces à enjeu local de conservation modéré

Les inventaires réalisés en 2008 et 2009 ont permis de contacter le papillon Mercure (LR3) au stade imago sur la

zone d'emprise. Utilisant comme plante hôte des espèces assez communes, il ne présente qu'un enjeu de

conservation modéré et ne devrait pas être particulièrement impacté à long terme par le projet au regard de son

biotope en accord avec les milieux ouverts.

Toutefois, les travaux conduiront à une destruction directe des individus que ce soit au stade œuf, chenille, chrysalide

ou adulte (selon la période de travail). En effet, les œufs sont pondus directement dans la végétation de manière

éparse. De plus, les chenilles hivernent sur Festuco ovina, Broma erectus et Brachypodium phoenicoïdes. Enfin les

chrysalides hivernent légèrement enterrées.

De plus, lors de la période de travaux et avant la recolonisation du site par la végétation, ce lépidoptère subira une

perte d‘habitat (ressource alimentaire, gite pour les chenilles, zone d‘hivernage).

Quoiqu'ayant fait l'objet d'une recherche spécifique, la Magicienne dentelée (PN, DH4, BE2) n'a pu être contactée en

2008 et 2009. Cette sauterelle géante demeure néanmoins potentielle sur la zone d'emprise notamment au niveau des

pelouses. Le projet pouvant aller dans le sens du développement de ces pelouses, l'impact pourrait s'avérer nul

voire bénéfique pour l'espèce. A l'inverse, en cas d'une mauvaise gestion de la strate herbacée, le site pourrait ne

plus être hospitalier et l'impact sur l'espèce devenir ainsi modéré à fort.

Espèces à enjeu local de conservation faible

Aucun insecte à enjeux de conservation faible n‘a été identifié sur le site B.

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5.3.1.4 Impacts sur les amphibiens à enjeux local de conservation avérés

Lors des inventaires de 2008 et 2009, aucune espèce d'amphibien n'a pu être contactée sur la zone d'emprise. Des

potentialités existent néanmoins au travers de la concomitance d'espaces boisés et de pelouses favorables aux

formes terrestres de certaines espèces. De fait, si le Pélodyte ponctué (PN3, BE3, LC) semble peu potentiel sur zone

en raison d'une préférence tropique pour les plaines légèrement exposées au soleil, des espèces tel le Crapaud

accoucheur (PN2, BE2, DH4, LC), pourraient effectivement fréquenter les lisières boisées bordant les pelouses à

Brome dressé. Le projet allant dans le sens d'un recul des lisières au profit d'une augmentation des milieux ouverts,

l'incidence sur les amphibiens, passée la période de travaux, pourrait être faible, si l'entretien du site savait

ménager des lisières progressives à même de figurer un biotope adapté. A l'inverse, dans le cas d'une gestion

irréfléchies des lisières, via des coupes mal étalées dans l'année, droites et franches, effectuées au girbroyeur et ne

laissant que la strate arborée, l'impact sur cet ordre serait fort à très fort.

5.3.1.5 Impacts sur les reptiles à enjeux local de conservation avérés

Espèces à enjeu local de conservation fort

Aucun reptile à enjeux de conservation fort n‘a été identifié sur le site C.

Des espèces de reptiles sont potentielles sur la zone. Ainsi Le lézard ocellé (PN3, BE2, VU), contacté à 1000m de là

sur le site A Silo du Rossignol, pourrait très bien fréquenter la zone, tant le milieu lui semble favorable. Eu égard au

statut de l'espèce, la mise en œuvre du projet pourrait donc figurer un impact modéré à fort à son encontre en termes

d'habitat et de territoire de chasse, si son accessibilité sur la zone d'emprise venait à être entravée par la clôture. En

conséquence malgré le fait que l'espèce ne soit que potentielle, un accompagnement spécifique devra être mis en

œuvre.

Espèces à enjeu local de conservation modéré

Aucun reptile à enjeux de conservation modéré n‘a été identifié sur le site C.

Espèces à enjeu local de conservation faible

Deux espèces de reptiles ont été observées durant les campagnes de 2008 et 2009. Pour la première, l'Orvet fragile

(PN3, BE3), la mise en œuvre du parc pourrait s'avérer bénéfique si la strate herbacée se développant sous les

panneaux était maintenue à un niveau élevé (15 à 20cm). En effet, l'herbe ménagée, ainsi que l'humidité conservée

par l'ombrage des panneaux, offriraient les conditions d'un milieu favorable à cette espèce.

Pour la seconde, le Lézard vert (PN2, DH4, BE2), le repli de la couverture boisée figure une forme d'impact dans le

sens où cette espèce affectionne essentiellement ce milieu. Au regard de la couverture boisée environnante et du

faible enjeu de conservation de l'espèce, l'impact sur cette dernière peut être considéré comme faible. De plus les

conditions en phase d‘exploitation (gestion raisonnée de la strate herbacée privilégiant une pression de coupe faible

pour conserver une strate herbacée) ne seront probablement plus favorables. En effet, l‘abcence de buissons ou de

tout aute élément permettant aux reptiles de se cacher est préjudiciable aux espèces.

Parmi les autres espèces potentielles de l'ordre, certaines vont affectionner les milieux ouverts et pourront être

impactées favorablement si la strate herbacée du parc est bien gérée, ou à l'inverse impactées modérément à

fortement si celle-ci venait à être trop fréquemment coupée. Les espèces affectionnant les milieux boisés et les lisières

verront quant à elles leur milieu régresser modérément et pourront ainsi être impactées faiblement, dans le cas de

lisières bien entretenues, ou modérément à fortement dans le cas de lisières coupées de façon brutales.

5.3.1.6 Impacts sur les oiseaux à enjeux local de conservation avérés

Espèces à enjeu local de conservation fort

Aucun oiseau à enjeux de conservation fort n‘a été identifié sur le site B.

Espèces à enjeu local de conservation modéré

Concernant les espèces de milieux ouverts telle le Pipit rousseline (PN, DO1, BE 2) qui a pu être contacté sur la

zone d'emprise parmi d'autres, il pourra pâtir d‘une perte de territoire et d‘habitat temporaire liée aux travaux.

Cette perte de territoire peut se traduire de diverses manières :

Perte de ressources alimentaires permettant le nourrissage des individus (adultes et jeunes) pouvant aboutir à un échec ou perturbation dans le succès de reproduction.

Dérangement occasionant la fuite des individus, une dépense énergétique accrue (fuite et nourriture plus rare), un échec ou perturbation dans le succès de reproduction voire l‘abandon de nichée suite au dérangement important.

Compétition intraspécifique plus forte aboutissant à une redéfinition des territoires avec des risques d‘abandon de territoire dans le cas le plus pessimiste.

Affectionnant la végétation de type herbacée, cette espèce pourrait être impactée dans le cas d'une gestion de la

strate herbacée trop stricte imposant des coupes rases répétitives en des périodes inadaptées, susceptibles de

perturber l'espèce. Dans ce cas l'impact pourrait être qualifié de fort. A l'inverse, si une gestion raisonnée de la

strate herbacée est mise en œuvre, privilégiant une pression de coupe faible et ménageant les périodes de printemps,

l'impact du projet pourra être considéré comme faible. Elle pourrait même être impactée favorablement par le

projet, si celui-ci venait à voir sa strate herbacée maintenue à bon niveau via une gestion raisonnée, à même de

ménager les périodes de reproduction.

Des espèces arboricoles ont enfin été contactées sur les abords du site. La non affectation des abords, l'absence

actuelle de strate arbustive sur la zone d'emprise et le ménagement d'une distance confortable entre les panneaux et

les premiers éléments de végétation arbustives et arborées, conditionnent un impact du projet négligeable sur ces

populations.

Parmi les espèces potentielles à enjeux, les espèces de milieux ouverts sont impactées de la même manière que les

espèces précédemment citées. Les espèces affectionnant les milieux ouvert et arbustifs tel l'Engoulevent

d'Europe (PN, DO1, BE2) verront quant à elles leur milieu de prédilection régresser faiblement au travers de la

suppression de la pelouse à Brome dressé en cours de recolonisation par la chênaie. Eu égard à la disponibilité de ce

type d'habitat aux alentours, l'impact peut être considéré comme faible à modéré. Au passage, il n'est pas impossible

que ces espèces continuent à fréquenter la zone d'mprise et ses lisières, si celles-ci sont entretenues de manière à

présenter un faciès progressif.

Les espèces mixtes, appréciant le nichâge en lisières forestières et le nourrissage sur milieu ouvert, telle la Huppe

fasciée (PN, BE2), devraient être impactées faiblement par le projet dans le cas d'une gestion raisonnée. En effet la

réduction du milieu boisé figure un faible impact si la qualité des lisières est maintenue, tandis que l'augmentation de

l'aire de nourrissage, consécutive à l'ouverture du milieu, n'en est que plus favorable à l'espèce.

Espèces à enjeu local de conservation faible

Aucun oiseau à enjeux de conservation faible n‘a été identifié sur le site B.

5.3.1.7 Impacts sur les chiroptères à enjeux local de conservation avérés

Les contacts opérés en 2009 ont permis de qualifier la zone comme non site de nichâge (la ruine localisée au centre

de la parcelle et qui est figurée sur les cartes, est en réalité totalement effondrée et ne peut donc figurer un gîte pour

les chiroptères). Par contre, le site borde un corridor local, dans la continuité d'une longue lisière forestière, qui assure

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la liaison entre deux milieux ouverts. Au regard des écoutes opérées, il ne semble pas que cette proximité soit

préjudiciables aux espèces, dans le sens où les panneaux ne déborderont pas sur le corridor pour rester dans

l'alignement de la lisère forestière. En outre massifs et immobiles, ils contribueront à guider les chiroptères en marge

du corridor pour exploiter une zone de chasse avérée de façon plus efficace, en assurant une couverture plus étendue

de la surface. Tout porte donc à croire que l'ouverture du milieu consécutive à la mise en œuvre du parc, associée aux

guides formés par les rangées de panneaux pourraient s'avérer bénéfiques aux chiroptères. Ceci bien évidemment

dans la mesure où la gestion du site permettrait l'expression d'un degré de biodiversité satisfaisant,

notamment au travers d'une entomofaune riche.

5.4 Incidences du projet sur le site C « Terre broche »

5.4.1.1 Impacts sur les habitats à enjeux local de conservation avérés

Habitats à enjeu local de conservation fort

Aucun habitat à enjeux de conservation fort n‘a été identifié sur le site B.

Habitats à enjeu local de conservation modéré

Aucun habitat à enjeux de conservation modéré n‘a été identifié sur le site B.

Habitats à enjeu local de conservation faible

Le défrichement occasionné par le projet avoisinera les 3,8ha et affectera une mosaïque de milieux, allant de la friche

issue d'une coupe forestière, à la forêt de chêne pubescent, en passant par la prairie pérenne dense et steppe médio-

européenne.

Ces trois milieux véhiculent des enjeux de conservation de faible et sont relativement bien représentés dans les

environs de la zone d'emprise.

Notons que l'enjeu de conservation modéré rattaché aux pelouses tient au fait que celles-ci sont en voie de disparition,

colonisée par la chênaie. Son maintien ouvert représente donc un enjeu écologique certain. Le projet allant dans le

sens du maintien d'un milieu ouvert face à cette problématique de risque de fermeture par la chênaie, il est possible de

considérer l'impact sur les habitats comme faible, si l'on part du postulat que la gestion de la strate herbacée du

site permettra l'expression d'une biodiversité acceptable. Dans le cas contraire, l'impact pourra être considéré

comme modéré à fort, car il y aura à la fois perte d'habitats de milieu forestier et perte d'habitats de milieu ouvert.

Notons que dans le cas d'un non réensemencement de l'emprise après travaux et d'une gestion raisonnée de la strate

herbacée de l'emprise du projet, la pelouse à Brome dressé devrait ressortir et prospérer, voire même s'étendre.

5.4.1.2 Impacts sur la flore à enjeux local de conservation avérés

Aucune plante à enjeux de conservation fort/modéré/faible n‘a été identifié sur le site C.

Des potentialités existent sur des espèces à enjeux forts, néanmoins celles-ci sont soit rares à très rares sur le

territoire, soit inféodées aux cultures et donc probablement contraintes dans leur expression par l'activité agraire de la

parcelle. Sur la zone d'emprise, il est tout à fait envisageable que la place accordée à l'expansion de la pelouse à

Brome dressé, puisse permettre l'expression du stock de graines contenu et accumulé dans le sol depuis plusieurs

années. Dans ce sens, la mise en œuvre du parc photovoltaïque pourrait avoir une incidence positive en permettant

le développement de taxons parfois remarquables telle l'Orphys de la Drôme (PN). Cette mécanique a déjà pu être

constatée en Allemagne (C. Herden, J. Rassmus, B. Gharadjedaghi, dans Naturschutfachliche Bewertungsmethoden

von Freilandphotovoltaikanalagen (Bundesamt für Naturschutz, 05/2009.

Tout ceci reste toutefois conditionné à la bonne gestion de la strate herbacée de la zone d'emprise – période et

taille de coupe adaptée – sans quoi l'impact pourrait être modéré à fort.

5.4.1.3 Impacts sur les insectes à enjeux local de conservation avérés

Espèces à enjeu local de conservation fort

Aucun insecte à enjeux de conservation fort n‘a été identifié sur le site C.

Espèces à enjeu local de conservation modéré

Les inventaires réalisés en 2008 et 2009 ont permis de contacter le papillon Mercure (LR3) et le Sablé provençal au

stade imago sur la zone d'emprise. Utilisant comme plante hôte des espèces assez communes, il ne présente qu'un

enjeu de conservation modéré et ne devrait pas être particulièrement impacté à long terme par le projet au regard

de son biotope en accord avec les milieux ouverts.

Toutefois, les travaux conduiront à une destruction directe des individus que ce soit au stade œuf, chenille, chrysalide

ou adulte (selon la période de travail). En effet, les œufs de mercure sont pondus directement dans la végétation de

manière éparse. De plus, les chenilles hivernent sur Festuco ovina, Broma erectus et Brachypodium phoenicoïdes.

Enfin les chrysalides hivernent légèrement enterrées. Le Sablé provençal, quant à lui, pond ses œufs sur Onobrychis

viciifolia.

De plus, lors de la période de travaux et avant la recolonisation du site par la végétation, ce lépidoptère subira une

perte d‘habitat (ressource alimentaire, gite pour les chenilles, zone d‘hivernage).

Quoiqu'ayant fait l'objet d'une recherche spécifique, la Magicienne dentelée (PN, DH4, BE2) n'a pu être contactée en

2008 et 2009. Cette sauterelle géante demeure néanmoins potentielle sur la zone d'emprise notamment au niveau des

pelouses. Le projet pouvant aller dans le sens du développement de ces pelouses, l'impact pourrait s'avérer nul voire

bénéfique pour l'espèce, dans le cas d'une gestion de la strate herbacée pertinente. A l'inverse, en cas d'une

Dernière espèce potentielle, le Damier de la succise (PN, DH2, BE2) voit deux de ses plantes inventoriées sur les

abords du site (Chèvrefeuille d'Etrurie et Céphalaire à fleurs balnches), quoique non contactée durant les campagnes

de 2008 et 2009, l'espèce est fortement potentielle sur la zone d'emprise au stade imago. Le projet ne devant pas

affecter les abords de la zone d'emprise, les stations où ont pu être observées ses plantes hôtes devraient demeurer

intègres, maintenant ainsi la potentialité du développement de ses chenilles en parasites. Dès lors l'impact du projet

sur l'espèce peut être considéré comme faible.

Espèces à enjeu local de conservation faible

Aucun insecte à enjeux de conservation faible n‘a été identifié sur le site C.

5.4.1.4 Impacts sur les amphibiens à enjeux local de conservation avérés

Lors des inventaires de 2008 et 2009, aucune espèce d'amphibien n'a pu être contacté sur la zone d'emprise, qui, par

son caractère éloigné de points d'eau et marres temporaires, apparait peu hospitallier pour les amphibiens. Des

potentialités faibles ont été cependant émises concernant la présence de 2 espèces dont le Crapaud accoucheur

(PN2, BE2, DH4, LC) sur les lisières forestières. Le projet allant dans le sens d'un recul de celles-ci au profit d'une

augmentation des milieux ouverts, l'incidence sur les amphibiens, passée la période de travaux, pourrait être faible,

si l'entretien du site savait ménager des lisières progressives à même de figurer un biotope adapté. A

l'inverse, dans le cas d'une gestion irréfléchies des lisières, via des coupes mal étagées dans l'année, droites et

franches, effectuées au girobroyeur et ne laissant que la strate arborée, l'impact sur cet ordre serait fort à très fort.

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5.4.1.5 Impacts sur les reptiles à enjeux local de conservation avérés

D'autres espèces de reptiles sont potentielles sur la zone. Ainsi Le lézard ocellé (PN3, BE2, VU), contacté à 1500m

de là sur le site A Silo du Rossignol, pourrait très bien fréquenter la zone, tant le milieu lui semble favorable. Eu égard

au statut de l'espèce, la mise en œuvre du projet pourrait donc figurer un impact modéré à fort à son encontre en

termes d'habitat et de territoire de chasse, si son accessibilité sur la zone d'emprise venait à être entravée par la

clôture. En conséquence malgré le fait que l'espèce ne soit que potentielle, un accompagnement spécifique

devra être mis en œuvre.

Parmi les autres espèces potentielles de l'ordre, certaines vont affectionner les milieux ouverts et pourront être

impactées favorablement si la strate herbacée du parc est bien gérée, ou à l'inverse impactées modérément à

fortement si celle-ci venait à être trop fréquemment coupée. Les espèces affectionnant les milieux boisés et les

lisières verront quant à elles leur milieu régresser modérément et pourront ainsi être impactées faiblement, dans le

cas de lisières bien entretenues, ou modérément à fortement dans le cas de lisières coupées de façon brutales.

Espèces à enjeu local de conservation fort

Aucun reptile à enjeux de conservation fort n‘a été identifié sur le site C.

Espèces à enjeu local de conservation modéré

Aucun reptile à enjeux de conservation modéré n‘a été identifié sur le site C.

Espèces à enjeu local de conservation faible

Seul espèce observée durant les campagnes de 2008 et 2009, le Lézard vert (PN2, DH4, BE2) pourrait être impacté

par le repli de la couverture boisée, dans le sens où cette espèce affectionne essentiellement ce milieu. Au regard de

la couverture boisée environnante et du faible enjeu de conservation de l'espèce, l'impact sur cette dernière peut

être considéré comme faible. De plus les conditions en phase d‘exploitation (gestion raisonnée de la strate herbacée

privilégiant une pression de coupe faible pour conserver une strate herbacée) ne seront probablement plus favorables.

En effet, l‘abcence de buissons ou de tout aute élément permettant aux reptiles de se cacher est préjudiciable aux

espèces.

5.4.1.6 Impacts sur les oiseaux à enjeux local de conservation avérés

Espèces à enjeu local de conservation fort

Aucun oiseau à enjeux de conservation fort n‘a été identifié sur le site C.

Espèces à enjeu local de conservation modéré

Le Rougequeue à front blanc (PN, BE2), affectionne les milieux arborés et arbustifs. Il est potentiellement nicheur

sur le site. Le rougequeue à front blanc subira les perturbations liées aux travaux (réduction de l'emprise des

surfaces boisées) et surtout à l‘activité humaine occasionnant un dérangement qui aura pour impact :

Perte d‘habitat et de ressources alimentaires permettant le nourrissage des individus (adultes et jeunes) pouvant aboutir à un échec ou perturbation dans le succès de reproduction.

Dérangement occasionant la fuite des individus, une dépense énergétique accrue (fuite et nourriture plus rare), un échec ou perturbation dans le succès de reproduction voire l‘abandon de nichée suite au dérangement important.

Compétition intraspécifique plus forte aboutissant à une redéfinition des territoires avec des risques d‘abandon de territoire dans le cas le plus pessimiste.

Il est fort probable que l‘espèce fuit le site dans la première année du fait de l‘activité humaine. Mais dès lors que le

site sera en phase de fonctionnement, il est possible d‘envisager que l‘espèce réinvestira le site, notamment si le local

désaffecté n‘est pas condamné. Il est même possible d‘imaginer qu‘il puisse trouver dans les locaux techniques des

cavités pour y installer son nid.

Au vu de leur enjeu de conservation modéré et de leur représentativité sur le territoire, cela conduit à qualifier l'impact

du projet de modéré pour le Rougequeue, qui devrait toujours pouvoir profiter du local pour nicher, l'activité

humaine sur site étant particulièrement limitée. Des mesures compensatoires devront toutefois être appliquées pour

limiter encore plus l'impact.

Espèces à enjeu local de conservation faible

Concernant les espèces de milieux ouverts/buissonnants telles l'Alouette lulu (PN, DO1, BE3), le Bruant zizi et

l‘Engoulevent d‘Europe qui ont pu être contactées sur la zone d'emprise parmi d'autres, elles pourront pâtir d‘une perte

de territoire et d‘habitat temporaire liée aux travaux.

Cette perte de territoire peut se traduire de diverses manières :

Perte de ressources alimentaires permettant le nourrissage des individus (adultes et jeunes) pouvant aboutir à un échec ou perturbation dans le succès de reproduction.

Dérangement occasionant la fuite des individus, une dépense énergétique accrue (fuite et nourriture plus rare), un échec ou perturbation dans le succès de reproduction voire l‘abandon de nichée suite au dérangement important.

Compétition intraspécifique plus forte aboutissant à une redéfinition des territoires avec des risques d‘abandon de territoire dans le cas le plus pessimiste.

Affectionnant la végétation de type herbacée, ces espèces pourraient être impactées dans le cas d'une gestion de la

strate herbacée trop stricte imposant des coupes rases répétitives en des périodes inadaptées, susceptibles de

perturber l'espèce. Dans ce cas l'impact pourrait être qualifié de fort. A l'inverse, si une gestion raisonnée de la

strate herbacée est mise en œuvre, privilégiant une pression de coupe faible et ménageant les périodes de printemps,

l'impact du projet pourra être considéré comme faible.

Le Guêpier d'Europe (PN, BO2, BE2) faisait une halte migratoire sur le site (son habitat ne correspond en effet pas

du tout au biotope local). L'impact du projet peut donc être considéré comme faible à nul sur cette espèce.

Concernant les espèces forestières et à enjeux faible telles la Tourterelle des bois, le Pic vert, elles pâtiront d‘une

perte totale d‘habitat et des ressources alimentaires, les poussant à se disperser aboutissant à une compétition

intraspécifique plus forte induisant à une redéfinition des territoires, des probables échec ou perturbation dans le

succès de reproduction. Toutefois, le milieu forestier étant largement représenté, l‘impact sur ces espèces à faible

enjeux reste faible

Concernant les rapace à enjeux local faible comme la bondrée apivore et la buse variable, ceux-ci subiront une perte

d‘habitat, de zone de chasse. En effet, aucune aire n‘a été repérée dans l‘emprise de la parcelle, celle-ci n‘ayant qu‘un

rôle de territoire de chasse. Cette perte de territoire sera temporaire (pendant la durée des travaux) et ces espèces

pourront revenir chasser sur le site dès la fin des travaux. Toutefois, la présence de panneaux peut masquer le sol et

les proies. Mais, s'agissant de structures fixes, ménageant un espacement au sol de 80cm au plus bas pour une

largeur de rangée dépassant les 4m, il est peu probable (des études sont en cours) que le rapace puisse être

effarouché et passe son chemin.

Cette perte de territoire de chasse peut se traduire de diverses manières :

Perte de ressources alimentaires permettant le nourrissage des individus (adultes et jeunes) pouvant aboutir à un échec ou perturbation dans le succès de reproduction.

Compétition intraspécifique plus forte aboutissant à une redéfinition des territoires avec des risques d‘abandon de territoire dans le cas le plus pessimiste.

Dès lors, l'impact du projet sur le rapace peut être considéré comme faible, d'autant plus que d'importantes

superficies de milieux ouverts sont disponibles aux alentours.

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Dernier point, la clôture ceinturant le projet pourra avoir un effet de barrière écologique pour la macrofaune terrestre.

Reptiles et rongeurs pouvant en effet être interdit d‘accès si le maillage du grillage venait à être trop serré et ainsi

affecter la distribution des ressources/proies. Une attention particulière devra donc être apportée au grillage pour que

soit permis le passage de ces espèces.

Autre espèce à enjeu contactée, la Huppe fasciée (PN, BE2) apprécie les milieux ouverts à semi-ouverts. Elle devrait

être impactée faiblement par le projet dans le cas d'une gestion raisonnée à la fois de la strate herbacée et de la

lisière forestière. En effet la réduction du milieu boisée figure un faible impact si la qualité des lisières est maintenue,

tandis que l'augmentation de l'aire de nourrissage, consécutive à l'ouverture du milieu, n'en est que plus favorable à

l'espèce.

Parmi les espèces potentielles à enjeux, les espèces de milieux ouverts tel le Tarier des prés (PN, BE2)

devraient être impactées favorablement par le projet, si celui-ci venait à voir sa strate herbacée maintenue à bon

niveau via une gestion raisonnée, à même de ménager les périodes de reproduction. A l'inverse, une gestion

simpliste privilégiant les coupes à répétition se traduirait par un impact modéré à fort pour ces espèces.

Les espèces affectionnant les milieux ouvert et arbustifs tel la Fauvette orphée (PN, BO2, BE2) verront quant à

elles leur milieu de prédilection régresser faiblement au travers de la suppression de la pelouse à Brome dressé en

cours de recolonisation par la chênaie. Eu égard à la disponibilité de ce type d'habitat aux alentours, l'impact peut être

considéré comme faible à modéré. Au passage, il n'est pas impossible que ces espèces continuent à fréquenter la

zone d'mprise et ses lisières, si celles-ci sont entretenues de manière à présenter un faciès progressif.

Les espèces mixtes, appréciant le nichâge en lisières forestières et le nourrissage sur milieu ouvert, telle le Torcol

fourmilier (PN, BE2), devraient être impactées faiblement par le projet dans le cas d'une gestion raisonnée. En effet

la réduction du milieu boisé figure un faible impact si la qualité des lisières est maintenue, tandis que l'augmentation de

l'aire de nourrissage, consécutive à l'ouverture du milieu, n'en est que plus favorable à l'espèce.

5.4.1.7 Impacts sur les chiroptères à enjeux local de conservation avérés

Les contacts opérés en 2009 ont permis de qualifier la zone comme aire de chasse à l'aplomb des pelouses à Brome

dressé et de la portion de chênaie récemment coupée à blanc. Aucun nichâge n'a pu être observé même si des gîtes

potentiels existent en contrebas du site. De même le site ne semble pas traversé par un corridor même si un corridor

local a pu être constaté à 100m au Nord.

En termes d'impact, lLes panneaux solaires figurant des obstacles fixes et massifs qui ne recouvrent pas le sol et qui

n'empêchent pas le développement de l'entomofaune, malgré la présence avérée d'espèce à fort enjeux de

conservation et potentielle d'espèces à très fort enjeux, l'impact du projet devrait être relativement faible sur les

chiroptères. Tout juste la clôture pourra-t-elle figurer un obstacle particulier, néanmoins, sa proximité aux panneaux

devrait la rendre peu problématique.

5.5 Incidences du projet sur le site D « Royère Grosse »

Habitats à enjeu local de conservation fort

Aucun habitat à enjeux de de conservation fort n‘a été identifié sur le site D.

Habitats à enjeu local de conservation modéré

Aucun habitat à enjeux de de conservation modéré n‘a été identifié sur le site D.

Habitats à enjeu local de conservation faible

Aucun habitat à enjeux de de conservation faible n‘a été identifié sur le site D.

Habitats à enjeu local de conservation très faible

Le défrichement occasionné par le projet avoisinera les 4ha et affectera une friche rocailleuse calcaire à très faible

enjeu de conservation. Les espaces hors emprise ne seront en rien affectés par le projet qui sera parfaitement

circonscrit à l'intérieur de la clôture existante.

Considérant ces deux éléments, l'impact du projet sur les habitats semble être nul.

5.5.1.1 Impacts sur la flore à enjeux local de conservation avérés

Aucune plante à enjeux de de conservation fort/modéré/faible n‘a été identifié sur le site D. Deux potentialités existent

pour le Chardon Noircissant (LR2) et l'Epiaire à feuilles de sauge qui présentent des enjeux faibles à modérés. Rien ne

contre-indique leur éventuelle sortie après mise en service du parc, au travers de l'expression du stock de graines

contenues dans le sol.

S'agissant d'espèces rependues et non menacée, il est possible de considérer l'impact du projet sur la flore comme

négligeable.Impacts sur les insectes à enjeux local de conservation avérés

Les inventaires réalisés en 2008 et 2009 n'ont permis le contact d'aucun individu susceptible de présenter un intérêt

patrimonial quelconque. Une potentialité existe toutefois pour le papillon Alexanor (PN, DH4, LR B) dont l'enjeu local

de conservation est fort. En effet, des spécimens d'une de ses plantes hôtes (Ptychotis saxifraga) ont été recensés en

dehors du périmètre impacté sur la périphérie de la zone d'emprise. Aucun contact n'ayant été opéré sur la zone

d'emprise avec ladite plante et ledit papillon, l'impact du projet sur l'espèce peut être considéré comme faible, d'autant

plus que rien n'empêche la venue de l'espèce hôte après mis en œuvre du parc, cette dernière appréciant les talus

caillouteux fréquemment coupés. En conclusion, l'impact du projet sur l'entomofaune peut être qualifié de faible à

négligeable.

5.5.1.2 Impacts sur les amphibiens à enjeux local de conservation avérés

Lors des inventaires de 2008 et 2009, aucune espèce d'amphibien n'a pu être contactée sur la zone d'emprise. Des

potentialités existent néanmoins au travers de la concomitance d'espaces boisés et de pelouses favorables aux

formes terrestres de certaines espèces. De fait, si le Pélodyte ponctué (PN3, BE3, LC) semble peu potentiel sur zone

en raison d'une préférence tropique pour les plaines légèrement exposées au soleil, des espèces tel le Crapaud

accoucheur (PN2, BE2, DH4, LC), pourraient effectivement fréquenter les lisières boisées bordant les pelouses à

Brome dressé. Le projet allant dans le sens d'un recul des lisières au profit d'une augmentation des milieux ouverts,

l'incidence sur les amphibiens, passée la période de travaux, pourrait être faible, si l'entretien du site savait

ménager des lisières progressives à même de figurer un biotope adapté. A l'inverse, dans le cas d'une gestion

irréfléchies des lisières, via des coupes mal étalées dans l'année, droites et franches, effectuées au girbroyeur et ne

laissant que la strate arborée, l'impact sur cet ordre serait fort à très fort.

5.5.1.3 Impacts sur les reptiles à enjeux local de conservation avérés

Espèces à enjeu local de conservation fort

Aucun reptile à enjeux de conservation fort n‘a été identifié sur le site D.

Des espèces de reptiles sont potentielles sur la zone. Ainsi Le lézard ocellé (PN3, BE2, VU), contacté sur le site A Silo

du Rossignol, pourrait très bien fréquenter la zone, tant le milieu lui semble favorable. Eu égard au statut de l'espèce,

la mise en œuvre du projet pourrait donc figurer un impact modéré à fort à son encontre en termes d'habitat et de

territoire de chasse, si son accessibilité sur la zone d'emprise venait à être entravée par la clôture. En conséquence

malgré le fait que l'espèce ne soit que potentielle, un accompagnement spécifique devra être mis en œuvre.

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Espèces à enjeu local de conservation modéré

Aucun reptile à enjeux de conservation modéré n‘a été identifié sur le site D.

Espèces à enjeu local de conservation faible

Deux espèces de reptiles ont été observées durant les campagnes de 2008 et 2009. Pour la première, l'Orvet fragile

(PN3, BE3), la mise en œuvre du parc pourrait s'avérer bénéfique si la strate herbacée se développant sous les

panneaux était maintenue à un niveau élevé (15 à 20cm). En effet, l'herbe ménagée, ainsi que l'humidité conservée

par l'ombrage des panneaux, offriraient les conditions d'un milieu favorable à cette espèce.

Pour la seconde, le Lézard vert (PN2, DH4, BE2), le repli de la couverture boisée figure une forme d'impact dans le

sens où cette espèce affectionne essentiellement ce milieu. Au regard de la couverture boisée environnante et du

faible enjeu de conservation de l'espèce, l'impact sur cette dernière peut être considéré comme faible. De plus les

conditions en phase d‘exploitation (gestion raisonnée de la strate herbacée privilégiant une pression de coupe faible

pour conserver une strate herbacée) ne seront probablement plus favorables. En effet, l‘abcence de buissons ou de

tout aute élément permettant aux reptiles de se cacher est préjudiciable aux espèces.

Parmi les autres espèces potentielles de l'ordre, certaines vont affectionner les milieux ouverts et pourront être

impactées favorablement si la strate herbacée du parc est bien gérée, ou à l'inverse impactées modérément à

fortement si celle-ci venait à être trop fréquemment coupée. Les espèces affectionnant les milieux boisés et les lisières

verront quant à elles leur milieu régresser modérément et pourront ainsi être impactées faiblement, dans le cas de

lisières bien entretenues, ou modérément à fortement dans le cas de lisières coupées de façon brutales.

5.5.1.4 Impacts sur les oiseaux à enjeux local de conservation avérés

Espèces à enjeu local de conservation fort

Aucun oiseau à enjeux de conservation fort n‘a été identifié sur le site D.

Espèces à enjeu local de conservation modéré

Aucun oiseau à enjeux de conservation modéré n‘a été identifié sur le site D.

Espèces à enjeu local de conservation faible

Concernant les autres espèces de l'ordre, des espèces de milieux ouverts telles l'Alouette lulu (PN, DO1, BE3) et

l‘Alouette des champs ont pu être contactées sur la zone d'emprise parmi d'autres et pourront pâtir d‘une perte de

territoire et d‘habitat temporaire liée aux travaux.

Cette perte de territoire peut se traduire de diverses manières :

Perte de ressources alimentaires permettant le nourrissage des individus (adultes et jeunes) pouvant aboutir à un échec ou perturbation dans le succès de reproduction.

Dérangement occasionant la fuite des individus, une dépense énergétique accrue (fuite et nourriture plus rare), un échec ou perturbation dans le succès de reproduction voire l‘abandon de nichée suite au dérangement important.

Compétition intraspécifique plus forte aboutissant à une redéfinition des territoires avec des risques d‘abandon de territoire dans le cas le plus pessimiste.

Affectionnant la végétation de type herbacée, ces espèces pourraient être impactées dans le cas d'une gestion de la

strate herbacée trop stricte imposant des coupes rases répétitives en des périodes inadaptées, susceptibles de

perturber l'espèce. Dans ce cas l'impact pourrait être qualifié de fort. A l'inverse, si une gestion raisonnée de la

strate herbacée est mise en œuvre, privilégiant une pression de coupe faible et ménageant les périodes de printemps,

l'impact du projet pourra être considéré comme faible.

Des espèces arboricoles ont enfin été contactées sur les abords du site. La non affectation des abords, l'absence

actuelle de strate arbustive sur la zone d'emprise et le ménagement d'une distance confortable entre les panneaux et

les premiers éléments de végétation arbustives et arborées, conditionnent un impact du projet négligeable sur ces

populations.

5.5.1.5 Impacts sur les chiroptères à enjeux local de conservation avérés

Les contacts opérés en 2009 ont permis de qualifier la zone comme aire de chasse à l'aplomb des pelouses à Brome

dressé et de la portion de chênaie récemment coupée à blanc. Aucun nichâge n'a pu être observé même si des gîtes

potentiels existent en contrebas du site. De même le site ne semble pas traversé par un corridor même si un corridor

local a pu être constaté à 100m au Nord.

En termes d'impact, lLes panneaux solaires figurant des obstacles fixes et massifs qui ne recouvrent pas le sol et qui

n'empêchent pas le développement de l'entomofaune, malgré la présence avérée d'espèce à fort enjeux de

conservation et potentielle d'espèces à très fort enjeux, l'impact du projet devrait être relativement faible sur les

chiroptères. Tout juste la clôture pourra-t-elle figurer un obstacle particulier, néanmoins, sa proximité aux panneaux

devrait la rendre peu problématique.

Page 35: MOTIVATION DU PROJET

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5.6 Impacts croisés des quatre projets photovoltaïques et des projets photovoltaïques

avoisinants

Figure 119 : Carte de l‘ensemble des projets photovoltaïques du secteur

Tableau 52 : Rappel des superficies concernées par les projets de parcs photovoltaïques

Site Surface

Site A du silo du Rossignol 6 Ha

Site B de la Crête du Rossignol 5,12Ha

Site C de Terre Broche 4,15 Ha

Site D de Royère Grosse 3,6 Ha

Site du Siffleur /

Site du Plan Chavonnet 5Ha

Avant tout mosaïque de milieux, le territoire couvert par les différents projets verra se cristalliser des milieux ouverts

aujourd'hui mis en danger par le déploiement de la chênaie pubescente.

L‘ouverture séquencée du milieu, ainsi soutenue par la mise en œuvre des différents projets, sera accompagnée d'une

probable redistribution des habitats, basée sur le redéploiement d‘une flore pionnière. L‘intérêt écologique dans ce

territoire s‘avérera indéniable, car cette dernière marquera le retour de certains taxons aujourd'hui étouffés par la

fermeture progressive du milieu, consécutive à l'abandon des pratiques pastorales sur le territoire. En effet, les

cortèges floristiques et faunistiques (entomofaune majoritairement) seront relativement différents de ceux des milieux

naturels avoisinants, du fait, notamment, de conditions abiotiques différentes (ombrage, modification des apports

hydriques de certains secteurs…). Représentant une opportunité de dynamisation de la biodiversité, le redéploiement

du milieu sera propice à l‘apparition de nouveaux équilibres à même de fonder une évolution de la chaîne trophique

allant dans le sens d‘une dynamisation de la biodiversité locale.

Le défrichement consenti sur les sites entrera dans une certaine mesure – en fonction bien évidemment de la qualité

de gestion de la végétation du site une fois les parcs mis en service – dans le maintien des pelouses à Brome dressé,

habitat d'intérêts communaitaires aujourd'hui menacés. La présence des panneaux ne peut, en effet, être considérée

comme un élément de fermeture des milieux, dans le sens où n‘occultant la lumière au sol que durant quelques

heures de la journée, ils ménagent de longues heures d‘exposition tout au long des saisons. En outre soumis à une

pression de coupe, la strate herbacée des sols, maintenue à une hauteur de 15 à 30cm de hauteur, sera

particulièrement favorable au développement des populations entomofaunes, que l‘absence de traitements

phytosanitaires et la faible fréquentation anthropique des sites ne sauraient déranger.

Les clôtures entourant les parcs pourront fragmenter l‘habitat pour de nombreuses espèces animales. A ce titre, il

conviendra d‘éviter les socles bétonnés au dessus du sol lors de la mise en place des clôtures afin de laisser des

passages importants pour les petits mammifères (rongeurs ou autres), les insectes et les reptiles. Ces solutions

nécessiteront une réflexion dans la conception intégrant le fait que les effets barrières (morcellement du paysage et

des habitats) engendré par le clôturage devront obligatoirement être minimisés.

L‘écartement consentit entre les différents parcs (1000 à 1500m pour les parcs Delta Solar, plus de 3km pour les

autres) et leur taille, oscillant entre 3,6 et 6ha (Delta Solar), ne poseront pas de problème d‘échelle dans le sens où les

espaces laissés intacts en périphérie demeureront largement prédominant.

Ainsi, à une échelle plus large et dans un contexte de fermeture des milieux naturels, il est possible d‘imaginer que la

présence de parcs sur le territoire créra un réseau, un trame de sites aux caractéristiques assez similaires et en

relation du fait de leur faible éloignement. Cet aspect peut permettre le déploiement et l‘insatallation de nouvelles

populations d‘espèces (faune et flore) dont certaines pourraient s‘avérer d‘intérêt patrimonial. Toutefois, cet aspect

peut également être perçu comme un mitage du territoire et une dégradation des trames actuellement en place. De

part leur superficie, les sites peuvent constituer une barrière aux mouvements de populations sur le territoire et ainsi

limiter leur dispersion ou alors isoler certaines populations (avec le risque de dérive génétique et fixation d‘allèles

délétères, de consanguinité et à terme d‘extinction). Dans le cas d‘espèces à large territoire comme le Circaëte Jean-

le-Blanc, cela conduira à une perte importante de territoire de chasse au sein de son domaien vitale, qui affectera les

individus et la population comme vu précédement.

5.7 Evolution prévisible des sites si aucun projet n'étaient mis en œuvre

5.7.1.1 Site A « « Silo du Rossignol »

S'agissant d'un espace très aride et caillouteux, qui a du faire l'objet de traitement chimique répété pour contraindre le

développement de la végétation, il est fort probable que le site n'évolue pas de façon spectaculaire et conserve son

faciès relativement lunaire.

5.7.1.2 Site B « Crête du Rossignol »

Dans le cas d'une poursuite de la culture de lavande sur la parcelle agraire, seule la pelouse à Brome dressé évouera

vers une fermeture induite par l'épanchement de la chênaie pubescente.

En cas d'arrêt de l'exploitation de la lavande, la parcelle évoluera en friche agraire et pourra offrir un espce

d'expression à de nombreux cortèges floristiques potentiellement remarquables. Dans l'éventualité où une activité

pastorale y était développée, cette parcelle évoluerait rapidement vers une pelouse à Brome dressé. Par contre, si

aucun entretien ne venait à contraindre l'expension de la chênaie, il y a fort à parier que le milieu tendrait à se refermer

au bout d'une dizaine d'année.

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5.7.1.3 Site C « Terre broche »

Aujourd'hui faisant l'objet d'une exploitation forestière sur sa partie élevée, le site de Terre broche entre dans une

logique cyclique d'ouverture subite du milieu et de refermeture progressive par le Chêne pubescent, qui ne laisse pas

le temps aux autres taxons de se développer. Les portions exploitées passent ainsi très rapidement de la friche au

taillis, tant la dynamique de repousse des chênes est forte.

Faute de pression pastorale, la zone d'emprise du projet, siège de la pelouse à Brome dressé, évolue, quant à elle,

progressivement vers une fermeture et une hégémonie du Chêne pubescent. Une fois recouverte, il est fort possible

qu'elle entre dans la dynamique d'exploitation précédemment décrite.

5.7.1.4 Site D « Royère Grosse »

S'agissant d'un espace très aride et caillouteux, qui a du faire l'objet de traitement chimique répété pour contraindre le

développement de la végétation, il est fort probable que le site n'évolue pas de façon spectaculaire et que la

colonisation du site se fasse de manière lente. Toutefois, l‘implantation d‘essence résineuse ne fait pas de douteet

risque à terme de recouvrir l‘ensemble de la parcelle. L‘intérêt de ce type de milieu (du fait de sa ddensite, de la faible

diversité…) sera alors faible.

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5.8 Incidence du projet sur les espèces recensées par le réseau Natura 2000

5.8.1.1 Site A Silo du Rossignol

Tableau 53 : Incidences du projet A Silo du Rossignol sur les espèces recensées par le réseau Natura 2000

H= hivernage; EM= Etape Migratoire; R= Résidente; Rp= Reproduction

Sites NATURA 2000 Habitat Impact du parc si présence à long terme

SIC/pSIC Ornithologie

Non mentionné

Invertébrés Damier de la Succise (Euphydryas aurinia) non observé Pelouses et milieux arbustifs ouverts Non concerné

Grand capricorne (Cerambyx cerdo) non observé Chênaie malade Non concerné

Lucane cerf-volant (Lucanus cervus) non observé Chênaie malade Non concerné

Amphibiens

Non mentionné

Reptiles

Non mentionné

Chiroptères Barbastelle (Barbastella barbastellus) non observé mais potentielRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, pas

d'affectation des corridors, recouvrement limitée

d'une zone de chasse mais non impactant pour

l'activité

Grand Murin (Myotis myotis) ObservéRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, pas

d'affectation des corridors, recouvrement limitée

d'une zone de chasse mais non impactant pour

l'activité

Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) ObservéRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, pas

d'affectation des corridors, recouvrement limitée

d'une zone de chasse mais non impactant pour

l'activité

Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersii) non observé mais potentielRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, pas

d'affectation des corridors, recouvrement limitée

d'une zone de chasse mais non impactant pour

l'activité

Petit Rinolphe (Rinolphus hipposideros) non observé mais potentielRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, pas

d'affectation des corridors, recouvrement limitée

d'une zone de chasse mais non impactant pour

l'activité

Murin à oreilles échancrées (Myotis, emarginatus) non observé mais potentielRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, pas

d'affectation des corridors, recouvrement limitée

d'une zone de chasse mais non impactant pour

l'activité

Poissons Non mentionné

Végétaux Non mentionné

Sites NATURA 2000 Habitat Impact du parc si présence à long terme

SIC/pSIC Ornithologie

Non mentionné

Invertébrés Damier de la Succise (Euphydryas aurinia) non observé Pelouses et milieux arbustifs ouverts Non concerné

Grand capricorne (Cerambyx cerdo) non observé Chênaie malade Non concerné

Lucane cerf-volant (Lucanus cervus) non observé Chênaie malade Non concerné

Amphibiens

Non mentionné

Reptiles

Non mentionné

Chiroptères Barbastelle (Barbastella barbastellus) non observé mais potentielRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, borde un

corridor sans créer d'intrusion, recouvrement limitée

d'une zone de chasse mais non impactant pour

l'activité

Grand Murin (Myotis myotis) ObservéRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, borde un

corridor sans créer d'intrusion, recouvrement limitée

d'une zone de chasse mais non impactant pour

l'activité

Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) ObservéRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, borde un

corridor sans créer d'intrusion, recouvrement limitée

d'une zone de chasse mais non impactant pour

l'activité

Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersii) non observé mais potentielRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, borde un

corridor sans créer d'intrusion, recouvrement limitée

d'une zone de chasse mais non impactant pour

l'activité

Petit Rinolphe (Rinolphus hipposideros) non observé mais potentielRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, borde un

corridor sans créer d'intrusion, recouvrement limitée

d'une zone de chasse mais non impactant pour

l'activité

Murin à oreilles échancrées (Myotis, emarginatus) non observé mais potentielRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, borde un

corridor sans créer d'intrusion, recouvrement limitée

d'une zone de chasse mais non impactant pour

l'activité

Poissons Non mentionné

Végétaux Non mentionné

FR9302008 Vacchères

H= hivernage; EM= Etape Migratoire; R= Résidente; Rp= Reproduction

FR9302008 Vacchères

Page 38: MOTIVATION DU PROJET

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5.8.2 Site B Crête du Rossignol

Tableau 54 : Incidences du projet B Crête du Rossignolsur les espèces recensées par le réseau Natura 2000

H= hivernage; EM= Etape Migratoire; R= Résidente; Rp= Reproduction

Sites NATURA 2000 Habitat Impact du parc si présence à long terme

SIC/pSIC Ornithologie

Non mentionné

Invertébrés Damier de la Succise (Euphydryas aurinia) non observé Pelouses et milieux arbustifs ouverts Non concerné

Grand capricorne (Cerambyx cerdo) non observé Chênaie malade Non concerné

Lucane cerf-volant (Lucanus cervus) non observé Chênaie malade Non concerné

Amphibiens

Non mentionné

Reptiles

Non mentionné

Chiroptères Barbastelle (Barbastella barbastellus) non observé mais potentielRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, borde un

corridor sans créer d'intrusion, recouvrement limitée

d'une zone de chasse mais non impactant pour

l'activité

Grand Murin (Myotis myotis) ObservéRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, borde un

corridor sans créer d'intrusion, recouvrement limitée

d'une zone de chasse mais non impactant pour

l'activité

Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) ObservéRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, borde un

corridor sans créer d'intrusion, recouvrement limitée

d'une zone de chasse mais non impactant pour

l'activité

Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersii) non observé mais potentielRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, borde un

corridor sans créer d'intrusion, recouvrement limitée

d'une zone de chasse mais non impactant pour

l'activité

Petit Rinolphe (Rinolphus hipposideros) non observé mais potentielRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, borde un

corridor sans créer d'intrusion, recouvrement limitée

d'une zone de chasse mais non impactant pour

l'activité

Murin à oreilles échancrées (Myotis, emarginatus) non observé mais potentielRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, borde un

corridor sans créer d'intrusion, recouvrement limitée

d'une zone de chasse mais non impactant pour

l'activité

Poissons Non mentionné

Végétaux Non mentionné

Sites NATURA 2000 Habitat Impact du parc si présence à long terme

SIC/pSIC Ornithologie

Non mentionné

Invertébrés Damier de la Succise (Euphydryas aurinia) non observé mais potentiel Pelouses et milieux arbustifs ouverts Faible, plantes hôtes non affectées

Grand capricorne (Cerambyx cerdo) non observé Chênaie malade Non concerné

Lucane cerf-volant (Lucanus cervus) non observé Chênaie malade Non concerné

Amphibiens

Non mentionné

Reptiles

Non mentionné

Chiroptères Barbastelle (Barbastella barbastellus) non observé mais potentielRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, projet

localisé sur petit corridor mais pas de limitation de

déplacement car alignement des rangées avec l'axe

du corridor, recouvrement limitée d'une zone de

chasse mais non impactant pour l'activité

Grand Murin (Myotis myotis) ObservéRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, projet

localisé sur petit corridor mais pas de limitation de

déplacement car alignement des rangées avec l'axe

du corridor, recouvrement limitée d'une zone de

chasse mais non impactant pour l'activité

Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) ObservéRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, projet

localisé sur petit corridor mais pas de limitation de

déplacement car alignement des rangées avec l'axe

du corridor, recouvrement limitée d'une zone de

chasse mais non impactant pour l'activité

Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersii) non observé mais potentielRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, projet

localisé sur petit corridor mais pas de limitation de

déplacement car alignement des rangées avec l'axe

du corridor, recouvrement limitée d'une zone de

chasse mais non impactant pour l'activité

Petit Rinolphe (Rinolphus hipposideros) non observé mais potentielRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, projet

localisé sur petit corridor mais pas de limitation de

déplacement car alignement des rangées avec l'axe

du corridor, recouvrement limitée d'une zone de

chasse mais non impactant pour l'activité

Murin à oreilles échancrées (Myotis, emarginatus) non observé mais potentielRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, projet

localisé sur petit corridor mais pas de limitation de

déplacement car alignement des rangées avec l'axe

du corridor, recouvrement limitée d'une zone de

chasse mais non impactant pour l'activité

Poissons Non mentionné

Végétaux Non mentionné

FR9302008 Vacchères

H= hivernage; EM= Etape Migratoire; R= Résidente; Rp= Reproduction

FR9302008 Vacchères

H= hivernage; EM= Etape Migratoire; R= Résidente; Rp= Reproduction

Page 39: MOTIVATION DU PROJET

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5.8.3 Site C Terre broche

Tableau 55 : Incidences du projet C Terre broche sur les espèces recensées par le réseau Natura 2000

H= hivernage; EM= Etape Migratoire; R= Résidente; Rp= Reproduction

Sites NATURA 2000 Habitat Impact du parc si présence à long terme

SIC/pSIC Ornithologie

Non mentionné

Invertébrés Damier de la Succise (Euphydryas aurinia) non observé mais potentiel Pelouses et milieux arbustifs ouverts Faible, plantes hôtes non affectées

Grand capricorne (Cerambyx cerdo) non observé Chênaie malade Non concerné

Lucane cerf-volant (Lucanus cervus) non observé Chênaie malade Non concerné

Amphibiens

Non mentionné

Reptiles

Non mentionné

Chiroptères Barbastelle (Barbastella barbastellus) non observé mais potentielRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, projet

localisé sur petit corridor mais pas de limitation de

déplacement car alignement des rangées avec l'axe

du corridor, recouvrement limitée d'une zone de

chasse mais non impactant pour l'activité

Grand Murin (Myotis myotis) ObservéRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, projet

localisé sur petit corridor mais pas de limitation de

déplacement car alignement des rangées avec l'axe

du corridor, recouvrement limitée d'une zone de

chasse mais non impactant pour l'activité

Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) ObservéRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, projet

localisé sur petit corridor mais pas de limitation de

déplacement car alignement des rangées avec l'axe

du corridor, recouvrement limitée d'une zone de

chasse mais non impactant pour l'activité

Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersii) non observé mais potentielRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, projet

localisé sur petit corridor mais pas de limitation de

déplacement car alignement des rangées avec l'axe

du corridor, recouvrement limitée d'une zone de

chasse mais non impactant pour l'activité

Petit Rinolphe (Rinolphus hipposideros) non observé mais potentielRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, projet

localisé sur petit corridor mais pas de limitation de

déplacement car alignement des rangées avec l'axe

du corridor, recouvrement limitée d'une zone de

chasse mais non impactant pour l'activité

Murin à oreilles échancrées (Myotis, emarginatus) non observé mais potentielRuines, gouffres, combles. Pas d'habitat présent sur

la zone d'emprise

Faible. Pas d'affectation des habitats, projet

localisé sur petit corridor mais pas de limitation de

déplacement car alignement des rangées avec l'axe

du corridor, recouvrement limitée d'une zone de

chasse mais non impactant pour l'activité

Poissons Non mentionné

Végétaux Non mentionné

FR9302008 Vacchères

H= hivernage; EM= Etape Migratoire; R= Résidente; Rp= Reproduction

Page 40: MOTIVATION DU PROJET

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ANALYSE ET DECLINAISON DE L’IMPACT PAYSAGER REEL SUR LE SITE DU

PROJET

6.1 Définition de l’impact

Gros consommateur d'espaces, les parcs photovoltaïques posent aujourd'hui clairement la question de la banalisation

du paysage, par réplication d'un motif uniformisé et uniformisant, qui tend à lisser des portions complètes de territoires.

Dans une première approche, les projets photovoltaïques, par leur taille souvent importante, peuvent ainsi générer

des conflits d‘échelle, en imposant une dimension horizontale incompatible avec la trame du paysage, qui finit noyée

sous une mer de panneaux photovoltaïques.

Deuxième point d'achoppement potentiellement rattaché aux projets photovoltaïques, les mauvaises insertions du

motif photovoltaïque sont susceptibles d‘imposer des lignes de force totalement contradictoires avec la trame

paysagère du territoire d‘insertion, en raison de formes et d‘orientations de parc insuffisamment travaillées. La lecture

du paysage s‘en trouve dès lors affectée, le motif solaire figurant un élément incongru et irrespectueux des équilibres

préexistants. Ce cas de figure apparaît généralement quand le projet modifie substantiellement l‘organisation de la

plastique paysagère, en barrant par exemple certains horizons qui offrait de la respirabilité ou, à l‘inverse, en ouvrant

des cocons aux ambiances intimistes par une suppression de rideaux arborés hauts.

Troisième point, l‘apparition de covisibilités mal venues, entre le projet et des éléments sensibles, peut générer des

conflits de lecture du paysage, certains sites et monuments ne pouvant en effet souffrir de perdre leur écrin paysager

au profit d‘une nouvelle image de territoire intimement attachée à la production d‘énergie.

En résumé, il n‘est pas pertinent de considérer l‘impact d‘un projet photovoltaïque sous le seul regard d‘un domaine

de covisibilités, en se contentant simplement d‘en vérifier l‘existence ou l‘absence. L‘analyse de l‘impact doit toujours

renvoyer à la même question de savoir si trame paysagère et trame photovoltaïque parviennent à une entente.

6.2 Méthodologie envisagée pour appréhender l’impact

Affectant de manières diverses le paysage perçu à différentes échelles d‘observation, la méthodologie envisagée

découpe l‘analyse de l‘impact en trois parties, pour figurer des approches du projet aux échelles éloignée,

rapprochée et immédiate.

Sont dès lors analysés la compatibilité de figuration du projet au sein de la trame paysagère en termes de lignes de

force, d‘équilibre et d‘échelle, ainsi que le respect des séquences paysagères remarquables, appréciées pour leurs

valeurs esthétiques et cognitives.

6.3 Déclinaison de l'impact

6.3.1 Impact rattaché au projet du Silo de Rossignol sur le site 1

L'analyse de l'existant a fait ressortir un enjeu important de perception dans le sens où le site d'implantation figure

comme un élément des perceptions offertes en sortie du Plateau d'Albion. Le site A appartient en effet à la plateforme

la plus méridionale du Plateau d'Albion, et figure en bonne place au sein des vues rendues disponibles par les

dégagements routiers.

Les photomontages proposés en pages suivantes s'attellent à vérifier des modalités d'insertion du motif

photovoltaïque.

6.3.2 Impact rattaché au projet de la Crête du Rossignol sur le site B

Localisé sur le site le plus retiré des trois projets, le projet de la Crête du Rossignol présente des enjeux paysagers

modérés au regard du domaine de perceptibilité de son site hôte.

Le recours aux photomontages se fera donc dans un sens de vérification de compatibilité d'échelle et de forme, ainsi

que dans un souci d'anticipation de l'approche immédiate du projet, qui jouxte sur plus d'une centaine de mètres un

chemin carrossé, emprunté aussi bien par des piétons, des cyclistes, ou des automobilistes.

6.3.3 Impact rattaché au projet de Terre broche sur le site C.

Projet le plus exposé des trois, de par sa localisation en limite de la Vallée de Simiane, le projet de Terre broche doit

faire l'objet d'investigation particulière pour vérifier, outre sa bonne insertion en termes de formes, textures, teintes et

échelle, qu'il n'est pas susceptible d'impacter lourdement les perceptions remarquables de la vallée, en créant une

accroche concurrente susceptible de déstabiliser la lecture du paysage.

Dans ce sens, trois photomontages, figurant trois approches de la vallée, sont proposés et analysés, tandis qu'une

approche spécifique est développée quant à la préhension immédiate du projet qui, il faut le rappeler, est situé sur un

contrehaut immédiat de la RD 18.

6.3.4 Impact rattaché au projet de Royère Grosse sur le site D.

L'analyse de l'existant a fait ressortir un faible enjeu de perception dans le sens où reliefs et boisements limitent les

échanges visuels avec le site depuis ses alentours proches et lointains. La morphologie du site, à mis à distance ce

territoire depuis les axes de circulation lointain. Son insertion dans le maillage boisé qui l‘entoure, tend à préserver les

vues depuis la RD18 et la ferme de la Royère Grosse.

Page 41: MOTIVATION DU PROJET

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6.4 Affectation des échelles éloignées de perception

IDENTIFICATION ENJEUX FRAGILITE INTERACTION

VISUELLE AVEC LES SITES

DISTANCE PAR RAPPORT AU SITE

EFFECTIVITE DE L’IMPACT

TRAITEMENT DES INCIDENCES REQUIS

Unités de grand paysage

Le plateau d’Albion : Un paysage semi-ouvert rythmé par des boisements denses et différentes cultures.

- Espace segmenté par un relief moutonnant en sa périphérie et un cœur faiblement ondulé. - Une entité dominée par les montagnes l‘encerclant : Mont Ventoux à l‘Ouest, Monts de Vaucluse au Sud et Montagne d‘Albion au Nord.

Fragilité de la cellule définie par les reliefs dominants avoisinants

OUI Le site appartient à cette entité OUI

OUI conseillé Le projet doit s‘inscrire dans la continuité de la

trame paysagère

L’Arc comtadin et le Mont Ventoux Paysage ouvert. Secteur le plus fréquenté : développement de l‘urbanisation dans l‘Arc Comtadin en lien avec la vallée du Rhône, couloir des axes de communication. Domination visuelle du Mont Ventoux.

- Richesse faunistique et floristique sur l‘ensemble du Mont Ventoux, - Ce site est très intéressant pour sa végétation qui varie en fonction de l'altitude, passant de l'étage mésoméditérranéen à l'étage subalpin. Elle présente un bon échantillon des groupements végétaux méditerranéens français non littoraux et une biodiversité notable, aussi bien en forêt que sur les écotones et les milieux ouverts associés. - Le Mont Ventoux est l'un des derniers contreforts sud-occidentaux des Préalpes françaises. C'est un anticlinal avec des chevrons et des combes

Fragilité relative vue la distance avec le site D

OUI Plus de 10 kilomètres NON NON nécessaires

Les vallons et collines d’Oppedette et Vachères Très tortueux, le réseau de combes, vallons et ravins, perd l'observateur et tend à lui faire percevoir un territoire beaucoup plus vaste qu'il ne l'est réellement.

- Ce site est très intéressant pour sa forêt modérément exploitée qui permet le développement d'une biodiversité caractéristique. - Paysages caractéristiques, comprenant un espace naturel profondément rural et retiré.

Aucun risque vis-à-vis du territoire des projets

OUI Plus de 10 kilomètres NON NON nécessaires

Le pays de Ponchons Paysage ouvert de cultures bordé de collines et vallons et allant s‘adosser à la Montagne de Lure.

- Axe de perception privilégié au niveau de la partie Nord de la vallée de Simiane-la-Rotonde en direction d‘Apt.

Fragilité relative avec le site C (en marge du panorama)

OUI avec le site C Plus de 5 kilomètres NON NON nécessaires

Les Monts de Vaucluse Espace « tampon » entre bassin d‘Apt, plateau de Sault et plateau d‘Albion.

-- Moutonnement boisé ayant une forte présence dans la région. - Constitue un fond de scène sombre pour de nombreux points de vue. - Points de vue essentiellement tournés vers le Mont Ventoux et vers la partie Est du Plateau d‘Albion

Fragilité relative vue la distance avec les sites

OUI Plus de 5 kilomètres

OUI Amoindrit par l‘angle de vue

NON nécessaires

Les unités éloignées : - Le Massif de la Montagne de Lure et d‘Albion, le Pays d‘Apt

- Milieu diversifié de moyenne montagne n‘entretenant pas de relation visuelle avec le site de projet Aucun risque vis-à-vis du territoire de projet

NON Plus de 10 kilomètres NON NON nécessaires

Espaces de vie

Villages proches : Simiane-la-Rotonde, Saint Christol, Revest-du-Bion, Banon, Montsalier, Oppedette et Vachères

Il importe de ne pas remettre en cause le secteur habité de Simiane-la-Rotonde : les sites ne doivent pas rentrer en covisibilité avec ce secteur. Les autres secteurs habités ne sont pas concernés directement et ne rentrent pas dans le domaine de perceptibilité potentielle du site.

Fragilité relative vue la distance avec les sites. Il importe de trouver une emprise qui ne remette pas en cause l‘identité du village.

NON Moins de 5 kilomètres NON NON nécessaires

Villages éloignés : Revest-des-Brousses, Rustel, Viens, Gignac,

Les villages ne rentrent pas dans le domaine de perceptibilité du site, du fait du relief et de l‘éloignement de ces villages.

Aucun risque vis-à-vis du territoire de projet

NON Plus de 5 kilomètres NON NON nécessaires

Espaces de circulation

Axes de forte fréquentation : - Départementale n°30 - Départementale n°51

Espaces de forte fréquentation, il importe que le projet ne remette pas en cause le territoire traversé. Séparés par plusieurs bandes de relief, de l‘entité dite du Plateau d‘Albion, les routes de grande circulation que sont ces départementale, ne sont pas concernées par le projet.

Fragilité au niveau de la D51 sur la partie Nord de la vallée de Simiane-la-Rotonde. Perception de site C

OUI avec le site C Plus de 5 kilomètres OUI NON nécessaires

Axes de fréquentation locale : - Départementale n°18 - Départementale n°118 - Chemins communaux

Espaces de fréquentation locale, il importe que le projet ne remette pas en cause le territoire traversé. La RD18 longe le site C sur tout le côté Nord-Est. Il y a un enjeu de modification des espaces perçus depuis cet axe uniquement si un travail d‘intégration n‘est pas mis en place. Les autres axes sont des axes de découverte du territoire. Il importe de ne pas remettre en cause l‘identité naturelle des sites parcourus.

Fragilité au niveau de la RD18 au niveau où elle longe le site C Quelques fenêtres visuelles sur les autres axes

OUI avec les quatre sites

Moins d‘un kilomètre pour la RD18 avec le site C et les chemins communaux avec le site B et D Plus d‘un kilomètre pour les autres axes

OUI (uniquement

pour la RD18)

OUI obligatoires

(uniquement pour la RD18 à échelle immédiate)

Tableau 56 : Bilan des risques et enjeux sur les paysages éloignés

Page 42: MOTIVATION DU PROJET

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6.5 Affectation des échelles rapprochées de perception

IDENTIFICATION COMMUNE ENJEUX FRAGILITE

COVISIBILITE

AVEC LES SITES

DISTANCE PAR

RAPPORT AU SITE

EFFECTIVITE DE L’IMPACT

TRAITEMENT DES INCIDENCES REQUIS

Patrimoine bâti situé à proximité

Simiane-la-Rotonde SIMIANE-LA-ROTONDE

Sans relation directe avec les sites Aucun risque de remise en cause

NON Environ 2 kilomètres NON NON nécessaires

Ancienne Abbaye de Valsaintes SIMIANE-LA-ROTONDE

Sans relation directe avec les sites Aucun risque de remise en cause

NON Environ 6 kilomètres NON NON nécessaires

Eglise paroissiale Notre Dame et Saint Pierre

SAINT CHRISTOL Sans relation directe avec les sites. Aucun risque de remise en cause

NON Environ 3 kilomètres NON NON nécessaires

Village en ruine MONTSALIER Sans relation directe avec les sites. Aucun risque de remise en cause

NON Plus de 5 kilomètres NON NON nécessaires

Portail féodal BANON Sans relation directe avec les sites. Aucun risque de remise en cause

NON Plus de 5 kilomètres NON NON nécessaires

Patrimoine naturel situé à proximité

Mont Ventoux BEDOIN,

BRANTES, LEGER-DU-VENTOUX

Mont Ventoux s‘apprécient comme une toile de font pour des observateurs situés à l‘Ouest regardant vers l‘Est. Depuis le site D, le site de projet est perceptible selon un angle de vue surplombant mais très éloigné se qui minimise très fortement son impact potentiel.

Aucun risque de remise en cause

OUI Plus de 10 kilomètres

OUI Amoindrit par l‘angle de vue

NON nécessaires

Monts du Vaucluse ST CHRISTOL,

LAGRADE D'APT…

Paysage emblématique situé à proximité du site, La couverture forestière l‘aspect englobant des territoires perçus depuis les hauteurs de la montagne et la distance les séparant amenuisent fortement l‘incidence du projet

Fragilité relative OUI Entre 2 et 10 kilomètres

OUI Amoindrit par l‘angle de vue

NON nécessaires

Gorges d’Oppedette OPPEDETTE Sans relation directe avec les sites. Aucun risque de remise en cause

NON Plus de 5 kilomètres NON NON nécessaires

Infrastructure situé a proximité

Parcs solaires SIMIANE-LA-ROTONDE S

Un seul point de vue permet la vue de deux sites (A et B) en même temps sur les quatre en projet sur le territoire. Effet de mitage du territoire si une intégration n‘est pas prévue

Fragilité relative OUI Entre 1 et 5 kilomètres

OUI Amoindrit par l‘angle de vue

OUI conseillés Le projet doit s‘inscrire dans

la continuité de la trame

paysagère

Espaces habités concernés

Village de Simiane-la-Rotonde

Village Saint Christol

SIMIANE-LA-

ROTONDE

SAINT CHRISTOL

Sans relation directe avec les sites Aucun risque de remise en

cause NON Entre 2 et 5 kilomètres NON NON nécessaires

Tableau 57 : Bilan des risques et enjeux sur les paysages rapprochés

Page 43: MOTIVATION DU PROJET

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6.6 Affectation des échelles immédiates de perception

IDENTIFICATION COMMUNE ENJEUX FRAGILITE INTERACTION

VISUELLE AVEC LE SITE

DISTANCE PAR RAPPORT AU SITE

EFFECTIVITE DE L’IMPACT

TRAITEMENT DES INCIDENCES REQUIS

Secteurs potentiellement concernés écartés

Mont Ventoux BEDOIN,

BRANTES, LEGER-DU-VENTOUX

La perception des sites est effective, mais rasante donc très faiblement impactante. Fragilité faible OUI avec le site

A et B Plus de 10 kilomètres

OUI

Amoindrit par l‘angle de vue

NON nécessaires

Le pays de Ponchons : Vallée de Simiane-la-Rotonde

SIMIANE-LA-ROTONDE,

MONTSALIER, BANON…

La perception du site D est effective. Depuis le fond de vallée, la vue est très englobante et l‘impact du projet en est diminuée d‘autant.

Fragilité relative OUI avec le site

D

Entre 2 et 5 kilomètres

OUI

Amoindrit par l‘angle de vue

NON nécessaires

Secteurs nécessitant intervention

RD 18 SIMIANE-LA-ROTONDE

Relation visuelle directe avec le site. La nationale dispose d‘une vue bien dégagée sur toute la face Est du site. Afin d‘éviter un continuum visuel de panneau photovoltaïque à ce niveau, un aménagement est à prévoir le long de cet axe.

Fragilité réelle OUI Jouxte le site D OUI

OUI obligatoires

Ne pas étendre le périmètre de projet. Conservation de

la lisère Nord-Ouest, Travail sur la limite avec la route

Secteurs concernés sans intervention

- Départementale n°30

- Départementale n°51

- Départementale n°118

SIMIANE-LA-ROTONDE

La perception des sites est plus ou moins importante selon l‘angle de vue, mais reste à une distance convenable, ce qui en diminue considérablement l‘impact.

Fragilité faible OUI OUI avec le site A et C

OUI

OUI conseillés

Le projet doit s‘inscrire dans la continuité de la trame

paysagère

- Chemins communaux SIMIANE-LA-

ROTONDE, ST CHRISTOL

Faible fréquentation locale Fragilité faible OUI avec le site

B et D Jouxte le site B et D OUI

OUI conseillés Le projet doit s‘inscrire dans

la continuité de la trame paysagère

Tableau 58 : Bilan des risques et enjeux sur les paysages immédiats

Page 44: MOTIVATION DU PROJET

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6.7 Carte synthétique des incidences paysagères

Les incidences paysagères sont présentent à différentes échelles

comme nous avons pu le voir précédemment.

A l‘échelle lointaine, l‘aire d‘influence des projets reste minime.

L‘analyse des modes de perceptions met donc en avant la présence de

cosivibilités entre les sites porteurs des projets et certains lieux le

surplombant. Cependant l‘étendu du plateau d‘Albion, les différents

angles de vue, le relief secondaire à l‘intérieur même du plateau et une

certaine concentration en élément de surface, notamment en

boisements, vont participer autant à la création de points de repère

pour l‘observateur, qu‘à la fermeture de son champ de vision. Les sites

pressentis pour l‘implantation des centrales photovoltaïques de

Simiane-la-Rotonde étant localisés en marge de cet espace semi-

ouvert et du Pays de Ponchons, montre qu‘il n‘apparait aucune

discordance visuelle entre ces projets et le contexte paysager qui

l‘entoure. Elle n‘interfère pas avec les principaux espaces de vie et de

fréquentations mis en évidence sur ce territoire.

Aux échelles rapprochées et immédiates, niveau d‘analyse auquel

ressort vraiment la zone impactée par l‘ensemble du projet, il

transparait que le domaine de covisibilité, établit un lien étroit avec des

espaces propre à chaque site, ce qui implique divers degrés d‘impacts.

En effet, seule une portion de la RD18 à l‘Est du site C, nécessite la

mise en place de mesures compensatoires.

Néanmoins, ceci reste relativement limité, les espaces de vie

avoisinants (Simiane-la-Rotonde, Saint Christol, …), ainsi que le

patrimoine proche (Château Fort, Rotonde, Eglise, Vieux village de

Simiane-la-Rotonde, Eglise Notre Dame et Saint Pierre de Saint

Christol) étant préservés de toute interaction indésirable.

Figure 120 : Incidences paysagères à

l’échelle éloignée

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6.8 Visualisations du site A « Crête du Rossignol »

6.8.1 Perception en élévation du projet pour vérifier de sa bonne concordance en termes d'échelle et de formes

Figure 121 : Vue élargie sur le parc photovoltaïque depuis le point haut de St Christol

Le photomontage proposé ci-dessous figure une vue panoramique sur environ 110° en contrebas de la ferme du Grand Bel-air permettant une approche en élévation du parc du site A (et au passage du site B visible en arrière plan).

Eu égard à l'étendue disponible, le parc semble offrir un rapport d'échelle satisfaisant. En effet, en premier lieu, l'espace n'est pas submergé de rangées de panneaux photovoltaïques, la majeure partie des espaces alentours formant une importante matrice végétale homogène, le parc apparaît seulement comme un îlot, ponctuation d'un phrasé arbustif et arboré étendu. Ensuite, l'existence de trouées alentours tend à insérer le parc dans une composition binaire qui, par son rythme régulier contribue à dynamiser l'hégémonie de verdure (photo ci-dessous). Enfin judicieusement placé dans cette trame, le

parc ne figure pas un élément incongru esseulé au milieu d'un élément antinomique.

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6.8.2 Perception du projet depuis la RD 30, porte de sortie principale du plateau

S'insérant dans la trouée existante sans aucune modification d'abords, les

structures de panneaux ont une incidence très limitée sur la vue.

Non saturants car non invasifs, ils se contentent simplement d'exacerber la planéité de la plateforme du site en la

soulignant de façon appuyée.

Entrecoupée par la végétation de bord de route, leur perception se fait de manière

échelonnée, évitant ainsi l'écueil d'une appréhension trop massive qui aurait, à

cette distance, nuit à la bonne lecture du motif.

Partant de ce postulat, il est possible de conclure quant à une insertion acceptable du motif, même si celui-ci est appréhendé

par l'arrière.

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6.8.3 Perception du projet depuis la RD 118, porte de sortie secondaire du plateau

L'apparition du parc du site A dans l'axe de la route aurait pu figurer un impact dommageable, si celui-ci avait été responsable de la destruction d'un élément

focalisant source d'aménité.

Or depuis que le silo a été construit, cette route n'a eu de cesse que de disposer d'une focalisation sur

un terrain vague coincé entre deux massifs arborés.

L'apparition des structures de panneaux photovoltaïques figure à ce titre un changement

intéressant. En effet, certes loin de figurer un élément esthétique, les rangées renvoient à une image d'ordre qui tranche singulièrement avec le

laisser-aller véhiculé par la friche militaire.

Sur le plan plastique, l'insertion des structures dans une emprise définie et perçue depuis de

nombreuses années, tend à faciliter la préhension d'échelle.

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6.8.4 Bilan et perceptions immédiates

Des trois images proposées précédemment, aucune n'a pu mettre en avant un quelconque souci d'échelle ou

conflit de forme/accroche. Certes en marge d'un axe routier fréquenté, le projet tel que dimensionné devrait afficher

une signature discrète et compatible avec la matrice paysagère préexistante.

Les deux photomontages présentés ci-dessous visent à prolonger ce constat à l'échelle immédiate.

Les deux montages ci-dessous figure l'insertion des panneaux photovoltaïques et des locaux techniques (en l'occurrence ici le poste de livraison) sur le site du projet.

L'habillage proposé sur les locaux en pierre locale et bois de châtaigniers assure une discrétion et une touche esthétique appréciable, d'autant que cela se fait dans des tons proches de ceux portés par la matrice paysagère avoisinante.

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6.9 Visualisations du site B « Combe du Rossignol »

6.9.1 Perception du projet en élévation du projet depuis le Grand Bel-air

La proximité des projets Silo et Crêtes du Rossignol est ici exacerbée. Toutefois, l'éloignement consenti entre les deux projets, leur taille modérée, ainsi que leur forme simple et lisible, contribuent à tisser une complémentarité qui ne tend pas à faire du motif photovoltaïque un élément saturant. Respiration, rythme et dynamique de perception font que les deux projets

s'insèrent sobrement dans une mosaïque de milieu source d'un phrasé paysager qui repose sur une hégémonie du milieu forestier.

Notons que la différence de teinte entre le sol caillouteux du site A et le sol rouge feu du site B permet d'éviter de voir apparaître un simple copier/coller du motif photovoltaïque du site A au site B, au profit d'une véritable déclinaison du motif sur

un autre substrat. C'est là une des clés de réussite de la dynamique de lecture de ce point d'observation.

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6.9.2 Perception immédiate du projet

Réalisé à partir d'une prise de vue effectuée au Nord du site B depuis le

chemin carrossé qui le longe, ce photomontage offre un aperçu du de

l'insertion du projet au sein de la trame forestière qui entoure le projet.

De prime abord, retrait des panneaux vis-à-vis du chemin et limitation de la hauteur

des structures à 2m30, permettent d'éviter la sensation d'écrasement rattachée

souvent aux projets photovoltaïques faisant appel à des éléments beaucoup plus

élevés.

Ici, malgré l'étroitesse du chemin, une certaine respirabilité demeure,

l'engoncement entre panneaux et végétation arborée de bords de chemin

n'étant pas particulièrement marqué.

Vue le caractère acceptable des simulations, aucune mesure compensatoire exceptionnelle n'est requise pour ce projet.

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6.10 Visualisations du site C « Terre Broche »

6.10.1 Perception en élévation depuis un surplomb dominant la RD 51 de Banon à Simiane

Situé clairement en dehors de la Vallée de Simiane-la-Rotonde, ce point d'observation permet d'apprécier pleinement, dans un premier temps, la distance qui sépare le projet de Terre broche du village de Simiane, et de comparer les deux entités en termes d'accroche, disposition, taille, échelle, teinte, forme.

Au titre de la disposition, le montage étant réalisé à l'aide de deux photos prises à la focale 50mm (soit deux fois la couverture de l'œil humain), il apparaît manifestement que les deux motifs sont situés sur des champs visuels différents. Il n'est donc pas envisageable de penser que le projet et le village pourraient voir leurs formes se débattre victimes d'une confusion de plan. Deuxième point, la taille du village apparaît comme nettement plus étendue que la taille du projet pourtant plus proche. Rajouté à cela que le village bénéficie d'un promontoire remarquable qui lui donne une stature et une assise imposante, quand le projet s'enroule doucement autour de la ligne de crête, et il est possible de conclure que la prégnance du village ne devrait pas avoir à pâtir de la présence du parc. Présence qui, au passage, s'exprime discrètement tant sa couleur se fond avec les alentours, l'arrière des panneaux se parant d'une couleur marron, reflet de la teinte du sol illuminé par le soleil.

Localisation du projet de Terre broche

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6.10.2 Perception du projet de Terre broche en entrée Nord de la Vallée de Simiane-la-Rotonde

Véritable point d'entrée dans la vallée en venant de Banon, jusque là les perceptions étaient cloisonnées à droite ou à gauche par des éléments de reliefs ou d'habitats, ce point d'observation offre un champ visuel libéré, capté irrémédiablement par la connivence entre planéité de la vallée et accroche du village sur son promontoire.

Très nettement dégagé de cette figure paysagère remarquable, le projet s'appréhende sur sa tranche, délivrant ainsi une vue pleine sur ses interrangs couverts de verdure. L'écart entre village projet est encore plus important que sur la vue précédente, tandis que l'accroche visuelle de ce dernier semble à l'inverse plus faible. Le caractère sombre des panneaux associé à l'hégémonie de la végétation herbacée étendue entre les rangées, tend en effet à fondre encore plus le parc dans la matrice végétale environnante.

Sur cette vue encore (qui il faut le relever est tronquée à gauche et donc par la même nettement moins spectaculaire), le projet photovoltaïque ne concurrence pas la perception du village. Cantonné à l'extrémité supérieure du versant de la vallée, son échelle, sa teinte et sa forme pourraient même le faire passer pour une parcelle défrichée dans le cadre d'une exploitation forestière.

Localisation du projet de Terre broche

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6.10.3 Perception en élévation depuis l'aplomb Est du Village de Simiane-la-Rotonde

Hors du contexte spectaculaire proposé par l'interaction du village et de la vallée, ce point de vue présente l'intérêt de voir figurer côte à côte, en face de l'observateur, le village de Simiane-la-Rotonde et le projet de Terre broche. En partie masqué par la ligne de crête évoquée lors de l'analyse de l'existant, le parc s'aperçoit partiellement, sous une même forme diffuse, aux contours certes net, mais à la teinte noyée dans la masse végétale environnante. A l'opposé, le village rayonne et illumine le versant Ouest de la vallée de sa clarté minérale.

Notons que les éléments de mitage signalés sur le versant en discontinuité du village au Nord ne parviennent pas à former d'entité avec le parc pourtant visuellement proche sous cet angle de perception. Trop diffus et pas assez prégnant celui-ci n'arrive pas à exercer une accroche forte à laquelle aurait pu se rattacher l'image de ces habitations. De ce point de vue, le parc ne contribue pas au mitage de la vallée.

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6.10.4 Aménagement des abords du parc pour une perception immédiate acceptable

Le surplomb exercé par le site C au-dessus de la route présentait un risque de gigantisme trop grand pour tolérer

une mise en œuvre basique dénuée de tout accompagnement.

La réflexion a donc porté sur l'identification d'un moyen susceptible de réduire ainsi la sensation d'écrasement

consécutive au surplomb des structures.

La solution qui en sortie, est passée par la définition d'un continuum de bord de talus, à même d'apporter une échelle à dimension humaine, capable de figurer un élément repère

dont le surplomb pourra être aisément supportable.

L'idée est donc venue de disposer les cabines au plus près de la route pour amener à reculer les rangées de panneaux

d'un ou deux mètres du bord de talus, et de mettre en œuvre un muret susceptible de masquer les pieds des

structures et le bas des panneaux, pour en atténuer l'échelle verticale. Le recours à un élément minéral au pied

des tables permet en effet de rééquilibrer le rapport d'échelle entre structures et front de talus (très minéral

comme le montre la photo) par un accroissement artificiel de sa taille au détriment des panneaux.

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6.11 Visualisations du site D « Royère Grosse »

6.11.1 Perception en élévation du projet pour vérifier de sa bonne concordance en termes d'échelle et de formes

Vue sur l‘ensemble du parc depuis la ferme de Royère Grosse. L‘alignement des panneaux est cohérent avec la structure du relief, s‘y

greffant parallèlement. La structure du sol n‘est en aucun cas modifiée et garde ses propriétés préalables.

La réhabilitation du bâtiment déjà existant et l‘habillage des cabines satellites et du poste de livraison s‘appui sur le modèle d‘architecture

locale. La végétation entourant la parcelle l‘isole de tout point de vue depuis le grand paysage. Les contraintes de ventilation au niveau

des bâtiments seront gérées par un système de persienne.

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Q u a t r i è m e P a r t i e

Traitement de l'Impact

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AMBITIONS PORTEES PAR LES MESURES PROPOSEES POUR TRAITER

L’IMPACT

1.1 Volonté de supprimer, réduire ou compenser l'impact

Partant d'une incidence connue, l'objectif porté par les différentes mesures proposées est de contenir au mieux

l'impact rattaché au projet, que ce soit lors de sa mise en œuvre, de son exploitation ou de son démantèlement.

Dans ce sens, chaque impact identifié précédemment est isolé de manière à se voir attribuer une mesure

spécifique allant dans le sens d'une suppression : le projet est modifié, ou un dispositif est appliqué de manière à

ce que cet impact n'ait plus raison d'être ; d'une réduction : le projet se voit ménager pour que l'intensité de

l'impact concédé soit le plus faible possible ; d'une compensation : le projet ne peut être remanier pour limiter au

mieux l'incidence de l'impact, une compensation sous la forme d'une opération associée est donc proposée pour

pallier au préjudice engagé par l'impact.

1.2 Souhait d'accompagner le projet à tous ses stades

Parallèlement au traitement particulier des différents impacts, des mesures d'accompagnement peuvent être

proposée. Celle-ci vise à rendre l'impact acceptable par un travail de longue haleine portant généralement sur un

travail d'adaptation des usages en termes de gestion du parc, ou sur un travail d'explication des démarches

engagées et des buts recherchés

1.3 Analyser les impacts résiduels pour aller encore plus loin en termes de

traitement des impacts

Chaque mesure engagée voit son incidence analysée de manière à cerner efficacement les impacts résiduels, ce

dans l'objectif d'identifier d'éventuelles mesures de compensation s'il s'avérait qu'un impact pouvait demeurer

trop conséquent.

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MESURES DEDIEES A LA PHASE CHANTIER

2.1 Traitement de l'impact sur l'environnement

2.1.1 Rappel sur l’impact à traiter

Les impacts majeurs relevés dans le cadre de l'analyse tournent principalement autour de l'émission de bruit, de

la production de déchets, de l'acheminement du matériel, du raccordement électrique et de la production de

poussière.

Chaque impact appel donc à des mesures spécifiques tendant à les annuler, les réduire ou les compenser.

2.1.2 Traitement des problèmes d'émission de bruit

Les chantiers étant retirés de toute zone habitée (les habitations les plus proches sont situées à plus de 500m en

retrait d'éléments naturels (lisière), l'incidence sonore des chantiers devraient s'avérer particulièrement limitée.

Toutefois afin que celle-ci ne puisse s'avérer figurer une gêne manifeste, il est proposé au titre de la suppression

ponctuelle de l'impact de limiter les heures d'activité du chantier aux seuls jours ouvrés de 8h00 à 18h00.

2.1.3 Traitement des déchets produits sur les chantiers

Comme cela a pu être évoqué dans l'analyse de l'impact, les chantiers généreront une quantité de déchets

variable suivant son avancement. Ces déchets seront de différentes natures et seront traités spécifiquement

2.1.3.1 Déchets de terre et de végétaux

Consécutive à la première phase du chantier, les déchets de terre et de végétaux seront directement issus des

terrassements du sol et seront intégralement repris sur les chantiers.

En effet, les végétaux enlevés lors du défrichement seront, à l'aide d'un broyeur pierre et végétaux pour tracteur,

broyés en copaux de 1 à 10cm et instantanément enfouie avec la couche de terre et de cailloux malaxés et

concassés par l'engin. Se formera ainsi, sur une vingtaine de centimètre d'épaisseur, un mulch terre/végétal.

Outre l'absence de rémanent, cette technique évite tout brûlage sur site et permet de préparer un substrat aéré,

enrichi en matière organique fraiche et facilement dégradable.

Notons que le profilage déterminé dans le cadre des projets permettra un travail en déblais/remblais à 50/50

évitant ainsi tout export ou import de matériaux.

2.1.3.2 Déchets rattachés à l'emballage du matériel.

L'acheminement du matériel à assembler requérant différents dispositifs d'emballage, d'importantes quantités de

déchets de bois, de films plastiques, de plastiques souples et durs, de polystyrènes et de métal (aluminium et

acier galvanisé à chaud) devraient être générées par le chantier.

La suppression de cet impact étant impossible – l'emballage du matériel étant obligatoire pour garantir une

arrivée sur site assortie d'un faible taux de casse – l'accent sera porté en termes de limitation et de compensation

d'impact par un important travail de tri et d'entreposage des déchets produits pour permettre une réorientation

facilité vers les filières de recyclage quand cela est possible.

Dans ce sens, une plateforme de collecte des déchets sera mise en œuvre sur le site même et un responsable

qualité collecte et tri sera affecté à l'animation et la gestion de celle-ci. Répondant à une charte spécifique,

dressée conjointement avec les différentes entreprises intervenant sur le site, cette plateforme offrira des aires

dédiées à chaque type de déchets. Ainsi :

- Les palettes seront récupérées et réexpédiées en vue d'une nouvelle utilisation

- Le bois restant sera collecté et acheminé vers l'aire de compostage la plus proche pour y être broyé

puis valorisé en tant qu'apport de matière organique.

- Les films plastiques et autres plastiques ou polystyrènes non réutilisables, seront évacués vers une

déchèterie, puis expédiés en Centre de Stockage des Déchets Ultimes de type II (déchets non inertes).

- Les plastiques, aciers et autres métaux réutilisables seront eux aussi expédiés vers déchèterie, mais

seront réorientés vers les différentes filières de recyclage ad-hoc.

- Les déchets d'emballage papiers seront collectés séparément et triés spécifiquement suivant leur

salubrité pour être éventuellement compostés, recyclés, ou évacués vers un CSDU de type II.

A la fin des chantiers, aucun déchet n'aura été brûlé ou enfoui sauvagement.

2.1.3.3 Déchets spécifiques de matériels électriques

Le branchement en série des panneaux, le raccordement des différents postes onduleurs et de livraison, ainsi

que le raccordement au réseau, requerra d'importante quantité de câbles et de gainage plastiques. De nombreux

ajustement étant prévus (les câbles sont livrés en vrac, il n'est pas possible d'optimiser en usine la taille de

chaque section), des quantités non négligeables de copeaux de plastiques, de cuivre et d'aluminium seront

détachées lors des seules phases de raccordement des différentes unités de productions entre elles.

Pour limiter cet apport de déchets, plusieurs mesures sont mises en œuvre. Tout d'abord, chaque panneau est

pourvu d'un boitier permettant un raccordement en série par simple branchement. Il n'est ainsi pas nécessaire de

réaliser un ajustement ou un dénudement de câble pour chaque raccordement de panneaux.

Deuxième point, l'intégralité des gainages et des câbles non utilisés, est récupérée pour être traitée

spécifiquement en centre de tri puis recyclé. Ainsi le cuivre ou l'aluminium des câbles est séparé de sa gaine

plastique pour être réutilisé à d'autre fin. Les résidus de plastiques sont récupérés et reconditionnés pour servir

de substrat de sols amortissant (jeux d'enfant, sols équestres, …). Les gaines de passages spiralées sont quant

à elles récupérées en vrac et récupérées par des sociétés spécialisées (Cobeplast-CRI par exemple) qui les

reconditionnent sous forme de granulats plastiques directement réutilisable en plasturgie.

Seuls, de fait, restent les fins copeaux de métal et de plastique produits par le raccordement des tables aux

onduleurs, des onduleurs au poste de livraison et du poste de livraison au point de raccordement. Au final, cela

représente un volume relativement faible comparé aux quantités de matériel électrique employé. En termes

d'accompagnement, une sensibilisation des personnelles sera assurée pour les inciter à récupérer le maximum

de déchets une fois les branchements réalisés.

2.1.3.4 Déchets produits par la pose des locaux techniques

S'agissant d'une action de BTP pure, la pose des locaux techniques produira une gamme de déchets

parfaitement connue, dont la récupération et le traitement fait l'objet de plusieurs chartes.

Ici, le recours aux bâtiments préfabriqués permettra d'éviter la production sur site d'importante quantité de

déchets. Seules, en effet, quelques petites quantités de béton seront coulées pour former les radiers de chaque

local (~25m² de béton coulé par local, soit 55m3 de béton dosé à 250kg par site), ne produisant ainsi que très peu

de déchets. Tous les déchets d'emballage, bois plastique, et autres seront dirigés vers la plateforme de collecte

et de tri positionnée sur le chantier pour être orienté vers la filière ad hoc.

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Notons qu'une attention particulière sera portée pour que les toupies acheminant le béton ne soit pas rincées sur

place, évitant ainsi l'épandage au sol de quantités de béton inutilisées.

2.1.4 Traitement des impacts rattachés à l'acheminement du matériel et l'évacuation des déchets

Deux types d'impacts ont pu être rattachés à l'acheminement du matériel sur site et à la circulation des camions

aux abords du site.

Tout d'abord le risque d'épandage sur la route, de grande quantité de boues récupérées par les camions sur le

site après d'importants passages pluvieux, devra être réglé par la mise en œuvre d'un bac de nettoyage des

roues suffisamment dimensionné et entretenu pour que la chaussée ne soit pas recouverte de glaise.

Deuxième point, un travail sera opéré avec les services du département pour que signalisation, circulation et

horaires soit optimisés pour garantir sécurité et limitation des nuisances imposées aux riverains.

2.1.5 Traitement des impacts rattachés au raccordement

Le raccordement du parc est matérialisé par le poste de livraison, ouvrage situé en limite entre le domaine privé,

le parc photovoltaïque, et le domaine public, sous concession d‘ERDF, le gestionnaire du réseau.

Le raccordement au réseau public de distribution étant assuré par ERDF, c‘est cette dernière qui en assure la

maîtrise d‘œuvre ainsi que l‘ensemble des autorisations, régies par l‘article 50 du code de l‘urbanisme. Les

sociétés sous-traitantes retenues dans le cadre de l‘appel d‘offre d‘ERDF traiteront les impacts rattachés au

raccordement, selon leur référentiel de cahier des charges.

Cependant, on peut dore et déjà souligner des impacts liés aux quantités importantes de câbles et de gainages

plastiques utilisés pour le raccordement au réseau depuis le poste de livraison jusqu‘au point de raccordement

sur le poste source d’Apt.

2.1.6 Traitement des impacts divers

2.1.6.1 Problématique incendie

Face au risque posé par les départs de feu sur chantier, le fait de procéder aux travaux en période

automnale/hivernale (pour raisons écologiques entre autres), marque une limitation particulièrement appréciable.

Deuxième point positif l'interdiction de brulage de déchets sur site (centralisation des déchets vers la plateforme

de tri intégrée au chantier), limitera grandement tout risque de départ de feu accidentel. Troisième point, le

chantier se conformera aux dispositions fixées par le SDIS en matière de prévention du risque incendie : un

défrichage des abords du site sur 6m seront mis en œuvre. Enfin, dernier point, le respect des règles de sécurité,

éventuellement vérifiable lors de contrôle de police diligenté par l'inspection du travail, propres à ce type de

chantier, devrait contribuer à rendre ce risque très faible.

Notons qu'il sera interdit de fumer sur le site.

2.1.6.2 Problématique poussière

Réalisé hors période sèche, les travaux ne devraient pas générer quantités de poussière. En effet, disposant

d'une bonne capacité de rétention en eau, la terre ne sèche pas facilement en automne et en hiver. Dans le cas

d'une période sèche prolongée, des camions citernes assortis d'asperseurs pourraient être mobilisés pour

arroser les voies de circulations et éviter ainsi la production d'un nuage de poussière susceptible d'affecter les

écosystèmes environnants et la RD63a voisine.

2.2 Traitement des impacts sur le milieu physique

2.2.1 Rappel sur l'impact à traiter

Bien que le projet ait été conçu pour limiter au maximum les modifications de la nature et de la forme du terrain

actuel, en raison de l'étendue des travaux à mettre en œuvre, le chantier de création du parc photovoltaïque

implique nécessairement des répercussions sur la morphologie du site, sur le sol et le sous-sol, ainsi que sur le

régime hydrologique.

De fait plusieurs mesures sont avancées pour supprimer, atténuer ou compenser ces impacts.

2.2.2 Traitement accompagnant les modifications géomorphologiques des sites

Il apparait primordial de conserver le caractère pentu des terrains. C‘est pourquoi, aucun reprofilage n‘est

envisagé.

2.2.3 Traitement des impacts affectant la géologie et la pédologie des sites

Les projets intervenants dans un contexte de versant, les risques d'érosions concernent l‘ensemble des sites.

Afin d'éviter l'apparition de profondes ravines, il est proposé de réaliser un petit merlon haut d'une trentaine de

centimètres, destiné à empêcher tout débordement.

Le compactage du sol figure un enjeu non négligeable dans le sens où il conditionne, entre autres, la rapidité de

reprise de la végétation une fois le matériel posé. Du fait du passif des parcelles d'insertion du projet, le sol figure

un taux de compaction assez faible, c‘est pourquoi un passage anarchique et répété de camions pourrait avoir

une incidence importante. Dans ce sens, il est proposé dès le démarrage des travaux de terrassement, de mettre

en œuvre des pistes spécialement calibrées (couche unique de grave tout venant sur une épaisseur de 20cm)

qui seront par la suite reprises pour la circulation sur le parc en phase d'exploitation. Une délimitation sera

réalisée de manière à ce que les poids lourds ne circulent pas en dehors, tandis que seuls les véhicules légers

seront autorisés à passer entre les futures rangées de panneaux.

En cas de compactage trop important de l'inter-rang notons qu'un décompactage sera programmé à l'aide d'un

tracteur muni d'un concasseur.

Dernier point, l'imperméabilisation de la zone de projet est directement liée au risque de compactage du sol.

Dans ce sens, le traitement de ce dernier limitera d'autant l'imperméabilisation excessive du site.

2.2.4 Traitement des impacts affectant l'hydrologie

Etant donné qu‘aucun reprofilage n‘est envisagé, l'impact qui pourrait être rattaché au chantier de mise en œuvre

des projets serait essentiellement d‘ordre chimique.

En effet, si le lessivage d'ions métalliques contenus dans le sol et rendus plus facilement lessivable par les

terrassements, figure un impact difficile à limiter, le risque de pollution par hydrocarbure peut être facilement

contrôlé grâce à l'adoption de mesures de contrôle et de stockage stricte.

Ainsi, le stockage pérenne de carburant ne sera pas autorisé sur le site. Pour l'avitaillement des engins de

chantier, une aire spécifique sera aménagée et disposera de systèmes mobiles de récupération des

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hydrocarbures perdus lors des manœuvres de remplissage des réservoirs (disposition des citernes de carburants

et des pompes sur des bacs spécifiques dotés de réservoirs capables de retenir un volume au moins égal à la

quantité maximale d'hydrocarbure stockable, mise à disposition de bâches et de boudins de rétention pour éviter

toute propagation de fuite). Le graissage et la lubrification des engins seront interdits sur site.

En cas de rupture de durit ou de flexible hydraulique, outre la mise en œuvre des boudins de rétention, le sol

souillé sera rapidement décaissé et la terre polluée évacuée vers un centre de traitement ad hoc.

Dernier point, des WC de chantier ainsi que des préfabriqués dotés de leur propre système de récupération des

eaux souillés seront mis en œuvre pour éviter la prolifération de matière fécale et d'urine aux abords du chantier.

2.3 Traitement des impacts sur les écosystèmes

2.3.1 Rappel sur la nature des impacts

La période de chantier affectera invariablement tous les étages du biotope observable sur place. Seront donc

touchés, les habitats, la flore et toutes les espèces faunistiques. Différentes mesures de suppression, de

limitation et de compensation d'impact sont donc prévues

2.3.2 Traitement de l'impact affectant les habitats

Avant de rentrer dans le traitement particulier de l'impact, il est à noter que la principale mesure de limitation

d'impact tient dans la programmation du chantier entre l'automne et l'hiver. En effet, hors des périodes de

reproduction, le chantier aurait une incidence minime sur les espèces.

S'agissant principalement d'une mise à nu du site pour l'équiper de panneaux photovoltaïque, la phase de

chantier engendrera des impacts très lourds sur les habitats qui ne pourront être empêchés ou limités. Tout le

travail d'accompagnement réside donc dans la mise en œuvre de mesures susceptibles de préserver les abords

du site, de favoriser une reconstitution rapide de nouveaux habitats.

2.3.2.1 Mesures destinées à contenir l'expansion du chantier

Le risque de voir les abords du chantier dégradés durant les travaux est particulièrement important. Outre une

circulation anarchique des engins, un stockage irréfléchi de matériaux ou de matériel peut entraîner nombre de

destruction d'habitat, qu'une bonne organisation de chantier aurait pu préserver.

Dans ce sens, il est proposé de supprimer cet impact en mettant en œuvre un schéma global d'agencement du

chantier. Régissant stationnement, circulation et stockage du matériel, ce schéma se verra transcrit par un

ensemble de délimitations physiques (calicots, signalisation) matérialisant un réseau de circulation sur le seul site

du chantier. En dehors des accès, les abords du site seront strictement interdits.

2.3.2.2 Mesures destinées à favoriser une reconstitution rapide de nouveaux habitats

Basé sur un protocole prophylactique, l'ensemble des mesures destinées à favoriser la reprise du sol, privilégie

un développement naturel sur un substrat préparé, à l'intervention humaine via l'ensemencement ou

l'implantation de tel ou tel espèce, présentant un risque à termes de colonisation des écotones voisins.

Dans ce sens, un bon travail du sol sera exigé via le recours au broyage et malaxage de la terre et de la

végétation actuellement en place, (voire 2.1.3.1) qui outre l'apport de matière organique assimilable lentement,

assurera une aération du sol appréciable pour permettre une levée de dormance aux différentes graines

contenues dans le sol (pratique assimilable au faux semis en agriculture).

La levée d'une strate de végétation de type herbacée devrait ainsi démarrer rapidement (quelques jours à

quelques semaines après l‘apport de terre et générer un habitat intéressant pour nombre d'espèce de

l'entomofaune, attirée par l'activité de la microfaune stimulée par l'apport de matière organique autorisée par le

mulching.

L'initiation de cette dynamique par la prolifération de l'entomofaune favorisera la fréquentation du site par

l'herpétofaune, que quelques petites dalles rocheuses, judicieusement disposées en de nombreux points du parc,

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pourraient inciter à rester sur site. Tandis que l'avifaune pourrait venir fréquenter le site comme aire de

nourrissage, ou comme aire de nichâge pour toutes les espèces de milieux ouverts.

Bien que peu présente à proximité, la chirofaune pourrait être elle aussi attirée sur site par le vivier de proie

formée par la richesse de l'entomofaune présente sur site. Le diagramme présenté ensuite illustre cette

dynamique basée sur la chaine trophique.

En périphérie des parcs, une attention particulière sera portée sur le maintien d'un étagement végétal bien

proportionné et disposé, afin de limiter les effets barrières et lisières consécutif au maintien d'une bande de

protection incendie de 50m. Cette bande pouvant être couverte par une strate arborée constituée d‘éléments de

végétations arbustive ou arborée, sera ménagée de manières à créer des îlots et des nœuds, dans l'esprit de

conserver une circulation écologique entre le site d'implantation et ses écotones environnants.

Dans ce même esprit, la clôture sera désolidarisée du sol et sera équipée de passages spécifiques (17cm de

haut pour 70cm de large) permettant le passage de la macrofaune sous la clôture.

2.3.2.3 Mesures destinées à compenser la destruction de pelouse à brome

Les sites B et C abritent des milieux d‘intérêt que sont les pelouses dressé. Or l‘impact sur ces sites ne pouvant

être supprimé, il a été choisi de mettre en place des mesures compensatoires sur d‘autres sites de la commune

afin de préserver cet habitat.

Les mesures à mettre en place seront détaillées ultérieurement après expertise écologique afin de déterminer

quelle gestion sera mise en place.

Figure 124 : Localisation de deux parcelles pour la mise en place de mesures compensatoires.

Figure 122 : Schéma de figuration de la chaîne trophique potentiellement rattachée au

développement et au maintien d'une flore de milieu ouvert à la suite de la mise en œuvre

d'un projet photovoltaïque

Maintien d‘une végétation

de milieu ouvert

Prolifération de l‘entomofaune

Prolifération des espèces entomophages

Figure 123 : Localisation de deux parcelles pour la mise en place de mesures compensatoires.

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2.3.2.4 Mesures spécifiquement destinées à des espèces botaniques remarquables

Aucune espèce sensible appelant un traitement spécifique n'a été observée dans l‘emprise du projet actuel.

2.3.2.5 Mesures spécifiquement destinées à l'entomofaune

Les travaux devant se dérouler hors période favorable à l'entomofaune, l'enjeu tient donc dans l'identification d'un

moyen susceptible de limiter la perte de nourriture liée à l'affectation de la microfaune du sol par les travaux. S'il

apparaît clairement que cet impact de perte de source trophique ne peut être évité, le recours à des méthodes de

travail de la terre optimisant les caractéristiques pédologiques du sol, va dans le sens d'une favorisation de

l'activité microbiologique (action de dégradation de la matière organique fraichement broyée et enduite, au sein

d'un milieu ventilé) et donc dans le sens d'une valorisation des sources trophiques propres à l'entomofaune.

2.3.2.6 Mesures spécifiquement destinées à l'herpétofaune

Tout comme pour l‘entomofaune, les travaux seront réalisés hors périodes favorables à ce groupe. Aucune

espèce appelant à des mesures spécifiques n'a été contacté.

2.3.2.7 Mesures spécifiques destinées à l'avifaune

Tout comme pour l‘entomofaune, les travaux seront réalisés hors périodes favorables. Aucune espèce appelant à

des mesures spécifiques n'a été contacté

2.3.2.8 Mesures spécifiques destinées à la chirofaune.

Tout comme pour l‘entomofaune, les travaux seront réalisés hors périodes favorables. Eu égard au mode de vie

et à l'impact envisagé aucun traitement spécifique n'est prévu durant les travaux.

2.3.2.9 Mesures spécifiques destinées aux amphibiens

Tout comme pour l‘entomofaune, les travaux seront réalisés hors périodes favorables. Aucune espèce sensible

appelant un traitement spécifique n'a été observée dans l‘emprise du projet actuel.

2.4 Evolution du chantier en l'absence de traitement des impacts qui y sont

rattachés

Dans l'éventualité où les travaux seraient réalisés sans la mise en œuvre de mesures d'accompagnement, de

nombreux dysfonctionnement pourraient être observés

2.4.1 Gestion des déchets

Point le plus gênant, les déchets ne seraient pas triés et de nombreux points de brûlages sauvages pourraient

être créés pour débarrasser le site. Associée à une période de travaux organisée à la fin du printemps cette

situation pourrait dégénérer en incendie.

2.4.2 Production de poussière

Si les travaux devaient coïncider avec une période sèche, en l‘absence de traitements spécifiques, d‘importantes

quantités de poussières devraient se dégager du site pour aller couvrir la végétation et les sites voisins.

2.4.3 Risque incendie

En l‘absence de dispositif de prévention et en cas de travaux réalisés en période sèche, le risque d‘embrasement

sera particulièrement important et pourra résider dans plusieurs causes potentielles : propagation d‘un feu mis à

des résidus d‘emballage, embrasement d‘un véhicule suite à problème technique…

Sans protection périphérique, la propagation d‘un incendie pourra en outre être rapide.

2.4.4 Maîtrise de la circulation sur les sites

L'absence d'organisation spatiale du chantier pourrait déboucher sur une occupation à tout va, qui pourrait

entraîner la destruction de milieux et d'habitats écologiques voisins. Cette situation pourrait aussi voir apparaître

des dépôts de matériaux sauvages avec à la clé, un risque d'accumulation de déchets en périphérie du chantier.

Deuxième point, l'absence de dispositif de nettoyage des roues des camions circulant sur les sites, pourrait

générer un dépôt massif de boue sur la RD 18 et RD 30, rendant les croisements avec les voies d'accès au site

particulièrement accidentogène.

2.4.5 Problèmes hydrologiques

L'avitaillement et la lubrification sauvage des engins et autres véhicules pourrait entraîner une pollution aux

hydrocarbures.

2.4.6 Incidence sur les écosystèmes

L'absence de traitement des problématiques n'entrainera pas de stérilisation des sols ou de destruction massive

d'espèce. Toutefois, la non prise en compte de la fragilité des milieux pourrait compliquer la reprise et le

redéploiement d'une dynamique écologique sur le site.

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2.5 Caractérisation des impacts résiduels en phase chantier après mise en œuvre

des différentes mesures proposées

2.5.1 Impact sur l'environnement

2.5.1.1 Emission de bruit

L'émission de bruit circonscrite en un endroit retiré et limité à des horaires ouvrables devrait figurer un impact

faible. Il y a donc réduction d'impact.

2.5.1.2 Traitement des déchets

Déchets de terre et végétaux

Les méthodes employées, entre remblais 50/50 et le broyage des végétaux sur place, éviteront la production de

déchets de terre et de végétaux. L'impact est donc supprimé.

Déchets d'emballage

Le transport du matériel comportant un risque important de casse, aucune mesure de suppression d'emballage

ne pourrait être prise. Toutefois, les mesures de collecte, de tri et d'orientation vers les filières ad hoc, figure une

très bonne réduction de l'impact rattaché à la production des déchets. Dans certains cas où un recyclage est

possible, cela figure même une suppression pure et simple de l'impact dans le sens où aucun déchet n'est

produit car le matériau est reconditionné sous une autre forme (palettes, cartons, acier, …)

Déchets de matériels électriques

Récupérés en grande partie et réorientés vers les filières de recyclage spécifiques (câbles, gaines), les déchets

de matériels électriques ne seront pas abandonnés sur le chantier ou envoyés systématiquement vers un centre

d'enfouissement. A ce titre, l'impact peut être considéré comme fortement réduit. Toutefois notons, qu'un

impact résiduel pourra demeurer, car il est fort probable que dans la pratique courante, les résidus de câbles

dénudés et les petits morceaux de gaines (moins de 5cm) ne viennent à être abandonnés au droit des points de

raccordement. Pour pallier à ceci, l'optimisation des raccordements entre panneaux, et le calcul au plus juste du

schéma de raccordement à l'échelle du parc figure une réduction d'impact non négligeable, dans le sens où

cela limitera le nombre d'intervention susceptible de produire ce genre de déchets. Enfin l'accompagnement

proposé permettra-t-il peut-être d'inciter efficacement les ouvriers à ne laisser aucun résidu derrière eux.

Déchets rattachés à la pose des locaux techniques

La récupération des déchets produits par la mise en œuvre du radier et la pose des cabines satellites, aura les

mêmes conséquences en termes de suppression et de réduction de l'impact, que la collecte des déchets

d'emballage.

L'interdiction du lavage des toupies supprimera le risque d'impact rattaché à l'épandage sauvage de béton sur

le sol.

2.5.1.3 Traitement de l'acheminement du matériel

La mise en œuvre d'un bac de lavage des roues supprimera tout risque de voir les axes routiers mitoyens

souillés par les roues de camions chargées de boue après avoir circulé sur le chantier.

Parallèlement, la mise en œuvre d'une signalisation adaptée réduira le risque d'accident et optimisera la

circulation pour réduire au mieux les nuisances associées au passage des camions.

2.5.1.4 Traitement des impacts rattachés au raccordement

Le raccordement du parc est matérialisé par le poste de livraison, ouvrage situé en limite entre le domaine privé,

les parcs photovoltaïques, et le domaine public, sous concession d‘ERDF, le gestionnaire du réseau.

Le raccordement au réseau public de distribution étant assuré par ERDF, c‘est cette dernière qui en assure la

maîtrise d‘œuvre ainsi que l‘ensemble des autorisations, régies par l‘article 50 du code de l‘urbanisme. Les

sociétés sous-traitantes retenues dans le cadre de l‘appel d‘offre d‘ERDF traiteront les impacts rattachés au

raccordement, selon leur référentiel de cahier des charges.

2.5.1.5 Traitement des impacts divers

Problématique incendie

S'il n'est pas possible d'obtenir un risque zéro en matière d'incendie, les mesures proposées, entre travaux hors

période risque, interdiction de brulage et de fumer, mise en œuvre de cuves DFCI, ainsi qu'entretien des abords,

permettront néanmoins de réduire ce risque a maxima, une mise à feu accidentelle étant toujours possible.

Problématique poussière

Outre le fait de réaliser les travaux en dehors des périodes sèches, la mise en œuvre de camions citernes

équipés d'asperseurs supprimera tout risque de production de poussière.

2.5.2 Impact sur le milieu physique

Notons qu'un impact résiduel est envisageable à l'échelle de la parcelle en cas de forte pluie juste après le

passage du concasseur agricole. Mise à nue et décompactée, la terre sera en effet aisément charriable et pourra

être entrainée en superficie occasionnant l'apparition d'un réseau de ravines à la surface du site.

Parallèlement à ces ouvrages, la mise en œuvre de voies de circulation et la délimitation des emprises permettra

de réduire les phénomènes de compaction des sols sans les supprimer. La nécessité de circuler entre les

rangées, imposée par la mise en œuvre des structures et des panneaux, induira un impact résiduel lié à la

compaction ponctuelle et localisée. Temporaire, cet impact se résorbera seul, sans qu'il ne soit nécessaire de

réaliser un décompactage du sol (nombre de passages limités).

Notons que les différentes mesures prises pour limiter les risques de fuite de carburant permettront de réduire

très fortement les incidences d'un tel aléa, tandis que le recours à des sanitaires de chantier réduira les

déjections et excrétions sauvages. Notons qu'à l'instar de la sensibilisation des électriciens à la nécessité de

récupérer l'intégralité des déchets de coupes de matériel électrique, un accompagnement sera proposé pour

inciter à la propreté de tous sur le chantier.

2.5.3 Impact sur les écosystèmes

Figurant une destruction totale des habitats, l'incidence de la phase de préparation du sol sera réduite en termes

de perturbation des espèces par le choix d'une période d'intervention d'Octobre à Janvier, c'est-à-dire hors des

périodes écologiques sensibles. Au titre de la compensation de l'impact destructif concédé, le recours à la

méthode de l‘enrichissement du sol permettra de disposer sur site de conditions de sol optimisées pour permettre

le redéploiement d'une bonne diversité de flore microbienne, base de toute chaîne trophique.

De plus, afin de compenser la destruction d‘habitats d‘intérêt et la réduction de territoires pour les espèces, il a

été choisi de mettre en place des mesures de gestion sur deux sites situés au lieu-dit Cour de Fournigue

(3ha1888) et au lieu dit Plan Chavonnet (8ha3106). Les modalités de la mise en place de ces mesures restent à

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développer. En effet, un état des lieux initial doit être réalisé afin de définir les enjeux, les objectifs de

conservation et leurs modalités d‘application.

Très perturbant pour les écosystèmes donc, le risque d'impact du chantier hors emprise parc est supprimé par le

recours à une délimitation fine des emprises d'intervention.

Concernant les impacts spécifiques, entomofaune, et par rebond herpétofaune, étant particulièrement

dépendantes des qualités trophiques du sol, la compensation par apport de terre figure une solution adaptée à

leur redéploiement.

A l‘opposée, la mise en œuvre de nichoirs destinés aux passereaux, si elle permettra de compenser la perte de

points d‘observation et d‘écoute, rattachés à l‘affectation par les travaux des résidus de boisements et massifs

arbustifs éparpillés, ne compensera pas la disparition de ces gîtes appréciés par nombre d‘espèces de milieux

semi-ouverts, qui à ce titre figure un impact résiduel. Là encore, la perte d‘habitat pour ces espèces sera

compensée par la mise en place de mesures de gestion sur deux sites situés au lieu-dit Cour de Fournigue

(3ha1888) et au lieu dit Plan Chavonnet (8ha3106). Les objectifs de gestion pourront s‘orienter de manière à

fournir un habitat de substitution sur ces sites.

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MESURES DEDIEES A LA PHASE D'EXPLOITATION

Peu fréquenté et pratiquement autonome, les parcs photovoltaïques figurent un impact relativement ténu.

Néanmoins, des impacts demeurent notamment vis-à-vis des écosystèmes (effet barrière/lisière) et des mesures

sont donc requises pour en atténuer d'autant plus la signature.

3.1 Traitement de l'impact sur l'environnement

3.1.1 Rappel sur la nature de l'impact

Nettement moins important qu'en phase de chantier, l'impact du parc photovoltaïque sur l'environnement se

déclinera entre génération de bruit (fauchage du site), production de déchets (rémanents de coupe, déchets

d'emballages courant, déchets d'emballages de matériel de remplacement), effets d'optique, circulation et

problématique incendie.

L'objectif est donc de mettre en œuvre différentes mesures de suppression, limitation ou compensation d'impact.

3.1.2 Traitement du bruit

N'émettant que de très faible bruit en fonctionnement (à 3m des cabines satellites, onduleurs et transformateurs

ne produisent pas plus de 60dB de bruit), le parc photovoltaïque figurera à ce niveau un impact nul. Dans les

faits, les seuls sources de bruit rattachées au parc s'entendront lors de l'entretien de la strate herbacée qui

recouvrira le sol (bruit de tracteur, soit 90dB au droit du moteur capot ouvert, 70dB à 5m et 50dB à 20m). Le parc

photovoltaïque étant éloigné de plus de 500m des plus proches habitations, la principale mesure de suppression

d'impact visera donc à limiter visite et entretien du parc aux heures ouvrées de la semaine.

3.1.3 Traitement des déchets

La principale source de déchets proviendra de la coupe régulière de la végétation. Produisant des déchets verts

compostables (l'absence de traitement phytosanitaire du site rend cette pratique réalisable), il est proposé au

choix de récupérer les rémanents pour les évacuer vers une station de compostage, ou de recourir à un système

de coupe assortie d'un dispositif de broyage permettant un mulching et une auto-fertilisation du sol.

Concernant la production de nouveaux déchets d'emballage suite au remplacement d'un module ou d'un

onduleur. Il sera demandé au fabricant d'évacuer tous déchets vers la déchèterie la plus proche.

Enfin concernant les déchets ménagers et assimilés éventuellement produits par le personnel d'entretien ou les

groupes de passage, aucune collecte ne sera organisée, chaque personne étant invitée à récupérer et évacuer

ses propres déchets pour que le site demeure préservé. Notons que lors de l'entretien, les déchets portés par le

vent et ramassé sur le site, seront évacués vers la filière déchets ménagers et assimilés.

3.1.4 Traitement de la circulation

Afin d'éviter tout stationnement sauvage, une aire spécifique sera aménagée sur le site. Réalisées à partir de

matériaux non imperméabilisant (simple couche de grave tout venant), ces aires représenteront une superficie

maximale de 200m² soit une capacité de 10 véhicules. Notons qu'aucun stationnement permanent n'est prévu.

3.1.5 Traitement des effets d'optiques

Nombre d'interrogations ont pesé sur les phénomènes de réflexion de la lumière rattachés à la mise en œuvre de

très grandes surfaces de panneaux photovoltaïques sans qu'aucun effet significatif n'ait pu être observé depuis

cinq aux abords des parcs allemands (C. Herden, J. Rassmus, B. Gharadjedaghi, Naturschutfachliche

Bewertungsmethoden von Freilandphotovoltaikanalagen, Bundesamt für Naturschutz, 05/2009).

Plusieurs mesures d'atténuation sont néanmoins prises dès la conception des panneaux pour en limiter l'effet

réflectif, et par là même en augmenter l'efficacité (la lumière réfléchie forme autant de lumière non transformée

en énergie électrique). Dans ce sens, la technologie polycristalline, employée dans le cadre de ce chantier,

recourt à des verres granuleux, à faible pouvoir dispersif, empêchant tout éclat. Seul un léger voile réflectif peut-il

être observé dans le cadre d'observations des panneaux avec un fort angle d'incidence. Le cadre aluminium des

panneaux, relativement brillant à la sortie d'usine, se matifie de façon très importantes après quelques semaines

passées à l'air libre, interdisant dès lors tout éclat.

3.1.6 Prise en compte du risque incendie

Dans le cadre de son fonctionnement, outre l'interdiction de fumer qui y sera appliqué, le parc répondra au cahier

des charges édité par le SDIS 26. Celui-ci prévoit entre autres, l'aménagement d'une bande pare feu de 6m en

périphérie des installations, la mise en œuvre d'un circuit périphérique autour du parc. L'aménagement du parc

permettra enfin la circulation des camions pompiers entre les panneaux, par l'adoption d'une largeur inter-rang

supérieure à 4m, et des aires de retournement de 200m² de diamètre seront aménagées.

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3.2 Traitement de l'impact sur le milieu physique

3.2.1 Rappel sur la nature de l'impact

Les impacts sur le milieu physique durant la phase de fonctionnement se limiteront à l'affectation du sol et des

aquifères, la géomorphologie n'étant pas modifiée durant l'exploitation du parc. Ces impacts se déclineront

principalement entre modification des écoulements et érosion des sols.

Des mesures de suppression, de limitation et de compensation sont donc prévues pour accompagner cet impact.

3.2.2 Traitement des incidences du projet sur la géologie et l'hydrologie locale

Afin de limiter les échanges ioniques entre sol et structures porteuses des panneaux, les matériaux choisis pour

leur réalisation, se limiteront à l'acier galvanisé à chaud et à l'aluminium. Si des échanges de zinc pourront dès

lors être possible, ceux-ci ne devrait pas être plus important que ceux observés au pied des barrières de sécurité

en bordure des routes et autoroutes.

Notons pour continuer sur le volet des impacts chimiques que les panneaux utilisés sont uniquement constitués

d'aluminium, de PVC, de silice et de quelques conducteurs en métaux rares. En cas de bris, aucune pollution ne

pourra être engendrée par de quelconques échanges de matières entre des eaux de ruissellement et les

matériaux mis à nu.

Sur le plan physique, la mise en œuvre des panneaux va modifier le schéma d'impact du sol par les eaux de

pluie. Formant, en effet, des genres d'appentis, les enfilades de panneaux photovoltaïques pourraient figurer une

forme d'imperméabilisation des sols et créer une accumulation d'eau en périphérie des tables, du fait d'un

ruissellement des eaux tombées sur les panneaux.

Pour limiter les effets érosifs d'une telle concentration d'eau de ruissellement au pied des tables, chaque

panneau est éloigné de son voisin par un interstice de 2cm, qui permet à l'eau de pluie de ne ruisseler que

panneau par panneau et non sur toute une table. L'écoulement se fait donc sous la forme d'une pluie sous la

table. Notons, que le travail de préparation de la terre décrit, destiné à accélérer la levée de la végétation, ira

dans le sens d'une limitation, voire d'une suppression, de l'érosion aux abords des tables en freinant les

écoulements, grâce aux ramifications aériennes de la végétation nouvellement développée, et en assurant, par

l'entremise du système racinaire, une armature de la terre.

3.3 Traitement des impacts sur les écosystèmes

3.3.1 Rappel sur la nature de l'impact

Si la mise en œuvre du projet, par sa phase de travaux, figure son impact majeur, le fonctionnement du parc au

quotidien, ainsi que son entretien induiront une pression sur le milieu allant contre une recolonisation naturelle.

Tout le travail réside donc dans l'identification et la mise en œuvre de mesures de suppression, de limitation ou

de compensation de l'impact écologique associé

3.3.2 Traitement de l'incidence du parc sur les habitats

Le parc, dans sa forme brute, figure, en effet, un élément de discontinuité dans le paysage écologique, que seul

une gestion raisonnée et attentive pourra limiter en favorisant la pérennité et la tranquillité des nouveaux habitats.

Dans ce sens, outre les travaux de préparation du sol mis en œuvre durant la phase travaux, un travail de suivi

écologique est recommandé de manière à optimiser au mieux l'entretien du site et de ses abords pour y favoriser

et y maintenir un bon degré de biodiversité.

En effet, sans observations post-travaux, il est difficile de prévoir quelles espèces pourraient venir se nourrir ou

nicher sur site, de même qu'il est difficile de prévoir si les travaux de création de la bande contrôle incendie en

périphérie du site généreraient un effet barrière total, ou un effet barrière modéré assorti d'un effet de lisière

acceptable pour voir s'y développer du nichâge.

Aussi, est-il proposé de combiner sur cinq ans la gestion du site avec une campagne de relevés écologiques

permettant d'observer dynamique du milieu et évolution des habitats. Ces relevés, dont le mode opératoire se

base sur le mode de suivi des bio-indicateurs (cf. annexe 4), examineront les conséquences de l'entretien du site

durant les deux premières années de fonctionnement, puis en proposeront un aménagement (le cas échéant)

pour limiter les dérangements.

Sur le site, le travail portera ainsi sur le ménagement de l'entretien de la strate herbacée :

- fréquence et date des coupes : une à deux coupes annuelles en évitant les périodes critiques pour la

faune et la flore. Une fauche en aout/septembre et une seconde en février/mars sont possibles en

limitant les conséquences.

- hauteur minimale d'herbe à respecter

- gestion différenciée de la coupe suivant les endroits (au droit de la clôture et sous les panneaux, l'herbe

peut être maintenue plus haute, limitant ainsi les effets barrières d'une herbe rase)

- Préservation de petits éléments arbustifs en des endroits non stratégiques (en retrait des panneaux,

près de la clôture, à proximité des locaux techniques).

En périphérie du site, le travail s'articulera plus particulièrement sur la progressivité de la lisière et le maintien

d'une certaine continuité écologique entre le milieu naturel et le parc. L'idée est ainsi d'y favoriser l'apparition d'un

milieu ouvert à semi-ouvert, en ménageant des éléments arbustifs et arborées intermédiaires. Les relevés

permettront dès lors d'optimiser la tonte de cet espace (résolution de l'équation "date limite pour la reproduction

des espèces/date limite pour la défense contre l'incendie").

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Parallèlement à cet accompagnement actif du projet durant ses cinq premières années de fonctionnement, des

éléments de nichâge seront disposés pour diversifier l'habitat sur site :

Création de zones favorables aux reptiles. Ces zones seront des tas de pierres, des dalles rocheuses dispersées dans le parc.

Pose de nichoirs artificiels pour l‘avifaune sur les structures des panneaux. Les nichoirs en béton de bois seront préférés car nécessitant moins d‘entretien et plus durable. Il faudra veiller à ne pas installer trop de nichoirs.

Pose de gite à chiroptères sur les locaux techniques. Ces gites seront en béton de bois également.

Rappelons enfin que les clôtures font l'objet d'un traitement particulier garantissant une perméabilité permanente à la macrofaune, qui peut aller et sortir du site sans rencontrer d'obstacle.

3.3.3 Traitement de l'incidence du projet sur la flore

Afin d'être en accord avec les valeurs de développement durable porté par ce type de projet, aucun traitement

herbicide total ou sélectif ne sera employé. En cas d'observation d'espèces sensible ou protégé durant les

campagnes d'inventaires post-travaux, un périmètre restrictif sera délimité, et une adaptation du mode de fauche

engagé à cet endroit.

3.3.4 Traitement de l'incidence sur l'entomofaune

A l'instar de ce qui prévaut pour la flore, aucun traitement pesticide ne sera appliqué sur l'emprise du parc et ses

abords. Par ailleurs si une plante hôte spécifique à une espèce sensible ou protégée devait être contactée durant

les campagnes de suivi, un ménagement de l'entretien du site serait immédiatement pratiqué pour préserver

cette espèce au travers du maintien de ces individus.

3.3.5 Traitement de l'incidence sur l'herpétofaune

A l'instar de ce qui prévaut pour la flore, aucun traitement pesticide ne sera appliqué sur l'emprise du parc et ses

abords. Par ailleurs si une plante hôte spécifique à une espèce sensible ou protégée devait être contactée durant

les campagnes de suivi, un ménagement de l'entretien du site serait immédiatement pratiqué pour préserver

cette espèce au travers du maintien de ces individus.

3.3.6 Traitement de l'incidence sur l'avifaune

En dehors du suivi écologique et de l'adaptation de l'entretien associé, des nichoirs sont proposés pour diversifier

l'habitat sur site. De plus, des éléments arbustifs de petite taille devraient être préservés dans l'enceinte du site,

et offrir ainsi une diversité appréciable de perchoirs.

3.3.7 Traitement de l'incidence sur la chirofaune

Afin de supprimer tout risque de collision entre chirofaune et clôture périphérique, une haie arbustive sera édifiée

tout au long du grillage qui encerclera le parc. Dense, cette haie permettra un renvoi efficace des ultrasons émis

par les chiroptères, autorisant ainsi leur écholocalisation.

3.3.8 Traitement des incidences rattachés aux autres mammifères

Haute de plus de deux mètres, la clôture figurera une barrière difficilement franchissable pour la grande faune,

marquant ainsi une incidence forte sur le déplacement de ces populations, obligées alors de contourner le parc.

S'il est impossible d'envisager une perméabilité à cette faune sur le site (problème d'accident et problème

d'assurance), il est par contre possible d'optimiser la bande contrôle incendie ainsi que la lisière forestière voisine

dans l'esprit d'un corridor végétal de contournement. Là encore seul un suivi post-travaux permettra d'équilibrer

l'équation entre continuité végétale (bosquets disposés de façon intermittente au sein de la bande) et

problématique incendie.

Notons que dans le cas d'un franchissement de clôture par un grand cervidé, les alarmes anti-intrusions seraient

actionnées, conduisant une équipe d'intervention à se rendre sur place. Là, ouvrant différents portails placés tous

les 200m dans la clôture, les intervenants pourraient guider doucement l'animal vers une issue pour éviter tout

accident. Notons à ce titre qu'un guide d'intervention sera fourni et qu'une formation sera prodiguée au personnel,

pour lui donner les clés d'une intervention susceptible de ne pas effaroucher l'animal, limitant ainsi tout risque

d'accident.

Concernant la petite mammafaune, l'existence de passage tous les 20m assurera une perméabilité satisfaisante

de la clôture, qui ne devrait ainsi pas figurer de barrière manifeste. Si cet aspect peut apparaître positif, le risque

de voir l'emprise du parc figurer un sanctuaire pour de petits rongeurs, tels les lapins, pourrait s'avérer

Figure 125 : Dispositif de perchage pour oiseaux

Figure 127 : Figuration des passages sous clôtures pour permettre le passage de la macrofaune

Figure 126 : Dispositif de perchage pour chiroptères

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particulièrement gênant, dans le sens où cela se traduirait par l'apparition d'une multitude de terriers,

susceptibles de déstabiliser le sol et porter ainsi préjudice aux installations. Aussi, pourra-t-il être envisagé, dans

le cas où une telle situation pourrait apparaître, de recourir à des prédateurs naturels (furet par exemple) pour

limiter de façon active les populations sur le site.

3.4 Evolution du parc en l'absence de traitement des impacts rattachés à la

phase d’exploitation du parc

Assorti d'impacts nettement moins lourds qu'en phase de chantier, la phase d'exploitation du parc n'aurait qu'à

souffrir modestement de l'absence de mesures d'accompagnement.

3.4.1 Problématique déchets

En effet, l'absence de gestion de déchets pourrait se traduire par un risque modeste d'éparpillement de déchets,

ainsi que par un risque malgré tout important d'incendie lié à un brûlage sauvage de déchets.

3.4.2 Problématique sol et eau

D'un point de vue hydrologique et géologique, la mauvaise gestion des écoulements pourraient entraîner des

affaissements de talus en certains points et ainsi remettre en cause l'intégrité du projet.

3.4.3 Problématique circulation

Peu fréquenté, le parc et ses proches environs pourraient malgré tout voire certains habitats écologiques

dégradés, si un stationnement non maîtrisé venait à se traduire par une occupation anarchique du sol.

3.4.4 Problématique incendie

Problème de fond, la prévention face au risque incendie évite qu'une trop grande proximité du parc avec des

massifs présentant une grande facilité d'embrasement, ne puisse dégénérer en incendie catastrophique si un

impondérable électrique venait à produire des étincelles ou un feu électrique au sein du projet.

De même l'éloignement du parc aux massifs permet de le protéger en cas d'incendie externe.

L'absence donc de mesures de prévention, préfigure donc un risque colossal d'incendie avec des conséquences

potentiellement très grave.

3.4.5 Problématique écologique

Définies dans un esprit de dynamisation de la conquête pionnières du milieu par les végétaux, et dans une

volonté d'accompagner la diversification du milieu nouvellement constituée, les mesures d'accompagnement ne

sont pas une condition sine qua non à la mise en place d'une nouvelle biocénose. En effet, parmi les milieux les

plus intéressant d'un point de vue écologique figurent nombre de friches, constituées toutes seules une fois

l'activité humaine terminée.

Toutefois le site étant soumis à une pression anthropique constante, matérialisée par l'entretien du site et de ses abords, une mauvaise gestion pourrait contrarier fortement le développement de la biodiversité, en favorisant certaines espèces animales et végétales adaptées au contexte de milieu herbacé ras, fréquemment coupé. Nombre d'espèces avicoles, ou de reptiles, ne pourraient de fait profiter d'un milieu qui pourtant est capable d'offrir d'excellents habitats.

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3.5 Traitement de la problématique paysagère

3.5.1 Rappel de la nature de l’impact

Une fois les structures photovoltaïques installées, le paysage devra compter avec la présence d‘un nouveau

motif. Les perceptions de ce territoire en seront donc modifiées. Bénéficiant d‘une certaine discrétion, l'analyse

de l'existant a montré que ces échanges visuels avec le site depuis ses alentours étaient néanmoins limités.

Seuls quelques points en correspondance avec des espaces de fréquentation plus ou moins importants sont

concernés. Ce sont ces lieux d‘observation qu‘il convient de prendre en compte dans la recherche de mesures de

suppression, de limitation et de compensation afin d‘accompagner au mieux la démarche d‘intégration du projet

au sein de la trame paysagère qui l‘accueille.

3.5.2 Accompagnement du projet en matière d’insertion dans le paysage

3.5.2.1 Habillage des locaux

Eléments structurants par contraste, les bâtiments techniques accueillant onduleurs ou transformateurs, ainsi que

les locaux de maintenance, feront l'objet d'un traitement architectural. En effet, préfabriqués de nature, ces

bâtiments sont aussi bien utilisés comme transformateur dans un lotissement que comme poste de livraison d'un

parc photovoltaïque.

L'idée est donc de créer un

habillage à même de les insérer

efficacement au sein de la trame

paysagère locale, pour assurer

une forme de lien implicite entre

le projet et ses panneaux aux

redondances industrielle forte, et

le milieu boisé environnant.

Partant de ce postulat, un

habillage mêlant pierre, bois et

enduit lissé noir est proposé pour

former une synthèse entre les

teintes et textures du milieu et le

caractère sombre et lisse des

panneaux.

L'ensemble est réalisé tel une seconde peau autour du bâtiment préfabriqué, à la manière d'une poupée Gigogne

(l'habillage forme en effet une structure autoportante qui ne fait qu'entourer le préfabriqué).

3.5.2.2 Traitement du grillage

A l'instar du traitement des cabines, la clôture du site fera l'objet d'un traitement particulier, basée sur l'utilisation

de panneaux soudés de couleur noire. La couleur noire, a en effet l'avantage sur le vert traditionnel, de véhiculer

une valeur d'élégance et de discrétion qui s'accorde parfaitement avec le milieu naturel ambiant pour distiller une

transition franche mais non agressive.

3.5.2.3 Accompagnement paysager spécifique au projet de Terre Broche

Evoqué dans le cadre de l'analyse de l'impact paysager du projet de Terre broche, l'approche immédiate du parc

doit faire l'objet d'un traitement spécifique pour en atténuer l'incidence depuis la RD 18.

Celui-ci fait donc appel à la mise en œuvre d'un muret de 50cm de haut réalisé en pierre sèche locale, qui court

tout le long de la route en haut de talus, et qui ne s'interrompt que pour céder la place aux deux cabines satellites

disposés dans l'alignement du mur et qui servent de repère d'échelle.

Figure 128 : Illustration du type de poste envisagé (gamme Bocage de Schneider)

Figure 129 : Proposition d’habillage des postes technique (Visu)

Réflexion pour l'insertion du local de maintenance

Schéma et coupe de principe pour l'aménagement du muret

et des cabines satellites

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3.6 Evaluation de l’efficacité des mesures proposées et impacts résiduels

rattachés à la phase d’exploitation du parc

3.6.1 Impact sur l’environnement

3.6.1.1 Traitement du bruit

N‘émettant aucun bruit décelable depuis l‘extérieur durant son fonctionnement, le parc photovoltaïque n‘a appelé

qu‘à une simple mesure de réduction d’impact au travers de la gestion de ses horaires de fréquentation, entre

visite et entretien. Un impact sonore résiduel existera donc mais s‘avérera largement acceptable du fait du

caractère reculé du site.

3.6.1.2 Traitement des déchets

Principale catégorie de déchets produits sur le site, les déchets verts seront évacués vers une station de

compostage au titre de la suppression de l’impact.

Catégories annexes, les déchets d‘emballage, ou les déchets courants assimilables à des déchets ménagers ne

seront pas collectés sur le site et devront être emportés par leurs producteurs. C‘est là une mesure de

suppression qui trouve malgré tout une limite dans le civisme et le respect des différents intervenants. Elle

appelle donc à la mise en œuvre d‘une mesure d‘accompagnement vis le suivi régulier de l‘état de salubrité du

site, qui pourra, le cas échéant, conduire à initier une opération de récupération de déchets abandonnés pour

évacuation et traitement au sein des filières appropriées.

3.6.1.3 Traitement de la circulation

Afin d‘éviter un stationnement sauvage aux abords et sur le site, une aire de stationnement sera aménagée au

titre de la suppression d’impact. Calibrées pour accueillir une dizaine de véhicules, elle assumera parfaitement

son rôle dans le cadre d‘événements courants type visite de contrôle ou d‘entretien.

Néanmoins, en cas d‘événements exceptionnels (inauguration ou visite politique), cette capacité pourrait se

trouver largement insuffisante et des stationnements pourraient ainsi se manifester. Pour pallier à cet impact

résiduel, il est proposé que la société d‘exploitation mette en œuvre des navettes au départ d‘un parking

suffisamment grand pour acheminer les visiteurs, et éviter ainsi d‘impacter lourdement les abords du site.

3.6.1.4 Traitement de l‘impact optique

Si la matification des structures aluminium devrait intervenir suffisamment rapidement pour éviter l‘apparition

d‘éclats au sein du parc, le traitement antireflet opéré sur les surfaces vitrées des panneaux solaires ne permet

pas aujourd‘hui de disposer de panneaux totalement mats. De fait, de légers reflets sont observables et sous

certaines conditions d‘éclairement et d‘observation (matin et soir ; vue en contre-plongée rasante), le parc

pourrait s‘apparenter à un plan d‘eau. Si cet impact résiduel n‘a pas figuré jusqu‘à aujourd‘hui un impact

significatif au sein des projets en fonctionnement dans le monde, un accompagnement via une étude d‘incidence

à l‘échelle de l‘ensemble des projets en exploitation du porteur de projet semble raisonnablement pour évaluer

finement cette incidence sur les populations d‘oiseaux – notamment migrateurs – et sur quelques espèces

d‘insectes volants.

3.6.1.5 Traitement du risque incendie

Dans le cadre du projet, le risque incendie est abordé sous deux angles conformément aux recommandations

fixées par le SDIS du département. Une protection passive est ainsi crée autour via le maintien d‘une bande de

6m, qui si elle n‘empêchera pas l‘épanchement d‘un incendie violent, limitera grandement la rapidité d‘expansion

d‘un feu naissant sur le site ou dans sa périphérie. La réduction du risque est donc loin d‘être parfaite, d‘où le

deuxième volet de mesures, comme une compensation à cette lacune, visant à optimiser les moyens de lutte

contre l‘incendie, par l‘adjonction de différents dispositifs d‘accessibilité et de mise à disposition d‘eau. Le risque

d‘incendie demeure donc mais dans une proportion bien plus acceptable que si aucune disposition particulière

n‘était mise en œuvre.

3.6.2 Impact sur le milieu physique

3.6.2.1 Echange chimique avec le sol

Lors de la phase d‘exploitation du parc, des échanges ioniques pourront avoir lieu entre structures métalliques et

les différents horizons du sol traversés. Si cet échange est limité à l‘origine par le traitement pratiqué sur les

éléments métalliques enfoncés dans le sol au titre de la lutte contre la corrosion, des échanges résiduels,

notamment d‘ions Zn est possible. Vu l‘étendue de ces échanges, quelques ppm au gré des années, aucune

compensation n‘est prévue.

3.6.2.2 Risque de pollution par bris de matériaux

Les équipements choisis (panneaux photovoltaïques, structures et matériel électronique) ont été sélectionnés en

raison de l‘absence d‘éléments polluants dans leur composition susceptibles de se libérer en cas de bris ou de

détérioration autre.

Au niveau du cas particulier des transformateurs contenus dans les cabines satellites, la suppression du risque

d‘épanchement de liquide polluant est assurée par un dispositif de rétention. Réalisé en usine selon les normes

en vigueur, cet équipement ne saurait souffrir d‘un quelconque disfonctionnement. Notons toutefois qu‘en cas de

panne d‘une de ces unités de transformation, une équipe de maintenance est appelée à intervenir sur site en

moins de 24h00 pour procéder aux réparations, et le cas échéant éponger les liquides répandus à l‘aide de

matériel absorbant spécifique, stocké sur site.

3.6.2.3 Impact en termes d‘érosion

L‘impact érosif rattaché à la présence du parc est traité sous deux approches. La première, grâce à l‘entretien

courant de la végétation, garantit la présence en permanence d‘une quantité suffisante d‘herbe au sol pour que le

ruissellement au pied des panneaux ou entre les rangées ne soit pas de nature à générer des ravines ou d‘autres

figure d‘érosion. A ce niveau, aucun impact résiduel n‘est attendu.

3.6.3 Impact sur les écosystèmes

3.6.3.1 Impact sur les habitats

Si les retours disponibles à ce jour sur l‘incidence spécifique des parcs photovoltaïques ont tendu à faire émerger

une incidence très variable suivant les taxons étudiés, l‘importance d‘une microfaune diversifiée au sein du sol

est apparue comme la condition sine qua non au développement de biocénose sur le parc. A ce titre les travaux

d‘enrichissement du sol via le broyage des végétaux et l‘apport de terre végétale prévu en compensation du

défrichage du site figurent comme une mesure plus que pertinente car à même de stimuler le développement de

cette microfaune.

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Néanmoins cette mesure ne saurait être suffisante, si derrière une gestion particulièrement sévère du site était

pratiquée, via le maintien d‘une strate herbacée rase. Dans ce sens, l‘accompagnement par un suivi écologique à

même d‘orienter au mieux les travaux d‘entretien, entre choix de la hauteur de coupe et définition de la fréquence

d‘intervention, figure donc comme une mesure intéressante à même d‘atténuer au plus juste les impacts

résiduels. Dans le même esprit, le travail de progressivité de coupes pratiqué sur les lisières environnantes ne

saurait être écologiquement pertinent, si un guidage ne venait à optimiser le travail.

3.6.3.2 Impact spécifique sur la flore

L‘adaptation de l‘entretien du site suite aux observations faites lors du suivi écologique représente un point

particulièrement positif pour l‘expression d‘une bonne diversité floristique. Toutefois un impact résiduel peut

exister si l‘éventualité de la présence d‘espèces protégées ou particulièrement sensible venait à être observées.

Afin d‘éviter de ce cas de figure, une attention particulière sera portée lors du suivi écologique à la détection de

taxons sensibles ou protégés, de manière à ce qu‘en cas de contact, ils puissent faire l‘objet de traitement

particulier en termes de suppression d’impact : décalage de la période de coupe ou délimitation d‘un périmètre

de protection à ne pas faucher.

3.6.3.3 Impact spécifique à l‘entomofaune

L‘absence de traitement pesticide représente une mesure de suppression d‘impact plus qu‘appréciable pour ces

populations, même si un impact peut demeurer résiduel dans le cas où une plante hôte, nécessaire à la

croissance larvaire d‘une espèce, venait à se développer sur le site, et se trouvait contrainte dans son

développement par un entretien de la strate végétale inadaptée. Là encore, le suivi écologique jouera un rôle

d’accompagnement fort en permettant de repérer ces plantes, et au titre de la suppression d’impact, de les

protéger en mettant en place des mesures d‘adaptation du travail d‘entretien, entre période et aire d‘intervention.

3.6.3.4 Impact spécifique à l‘herpétofaune et l‘avifaune

Certaines espèces appréciant les milieux ouverts apprécieront la présence de dalles rocheuses déposées çà et

là sur le site, et profiteront d‘une entomofaune riche. Toutefois un impact résiduel pourrait subsister en cas de

fauchage mécanique mal programmé en termes de période de passage. L’accompagnement proposé au

travers du suivi écologique et de l‘adaptation de l‘entretien qui en résultera figure une bonne solution pour

réduire cet impact.

3.6.3.5 Impact spécifique à la chirofaune

Non nicheuse sur le site, la chirofaune est très variée aux abords du site. En témoigne la localisation des projets

au sein de la ZSC Vachères. Dans les études à disposition sur les parcs allemands (HERDEN C., RASSMUS J.

& GHARADJEDAGHI B. (2009), dans Naturschutfachliche Bewertungsmethoden von

Freilandphotovoltaikanalagen), la présence des panneaux n‘a pas figuré un obstacle repoussant pour les

espèces suivies dans le cadre des projets étudiés en Allemagne. De fait si le traitement de la clôture par la mise

en œuvre d'une haie arbustive devrait supprimer le risque de collision, l'absence de traitement des structures de

panneaux ne devrait pas générer de risque de collision. L'impact résiduel demeure donc dans une simple

modification du territoire de chasse.

3.6.3.6 Cas spécifique des autres mammifères

Si la présence d‘une clôture perméable à la macrofaune figure un point positif pour en limiter l‘effet barrière, une

trop grande sélectivité pourrait pousser à faire du parc un espace sanctuaire pour certaines (lapins), qui, dénuées

de prédateurs, pourraient pulluler sur le site occasionnant des dégâts aussi bien sur le matériel et les galeries

techniques que sur les habitats écologiques pionniers qui se seraient développés sur le site. Pour pallier à ce

risque d‘impact résiduel, le surdimensionnement des points de passage figure une mesure d‘atténuation

intéressante, dans le sens où elle permettrait le passage d‘espèce prédatrice tel le renard qui limiterait d‘autant la

propension à l‘épanchement de certaines espèces.

Dans le cas particulier des grands mammifères, le risque de piégeage est bien réel et le travail

d’accompagnement, proposé par la formation des intervenants, pertinent. Toutefois cela ne peut garantir une

absence de risques résiduels de voir un animal se blesser ou s‘effaroucher, tout juste peut-il le limiter un peu.

3.6.4 Impact sur le Paysage

L‘utilisation de matériaux et d‘essences propres au territoire d‘accueil du site favorise une meilleure intégration

paysagère en adéquation avec l‘identité de la zone. Le choix de l‘habillage des locaux techniques ainsi que de la

mise en place de murets et de palissades contribuent dès lors à une insertion harmonieuse de la centrale en ces

lieux, mais aussi à son acceptation sociale, dans la mesure où l‘observateur découvrant le projet, en particulier

l‘observateur porteur d‘un regard endogène, ne se trouve pas confronté brutalement au nouveau motif qui

compose le paysage.

Cependant, il s‘agit ici d‘une réduction de l’impact, cette mesure ne supprimant pas complètement l‘impact

visuel rattaché au projet. Bien que limité à des points bien précis, un impact résiduel est à noter au niveau de la

RD 18.

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MESURES DEDIEES A LA PHASE DE DEMANTELEMENT

Moins étendue en termes de durée que la phase de travaux, la phase de démantèlement sera néanmoins

assortie d'un impact significatif, somme toute relativement proche de l'impact concédé durant la phase de

travaux.

Notons que les travaux de démantèlement sont directement financés par l'exploitation du parc sur ses cinq

premières de fonctionnement, via l'approvisionnement d'un compte spécifique bloqué.

4.1 Traitement de l'impact sur l'environnement

4.1.1 Rappel sur l'impact à traiter

Proches des impacts associés à la phase de travaux, les impacts rattachés au démantèlement tourneront

principalement autour du bruit, de la production de déchets/résidus, de l'évacuation du matériel, du retrait des

câbles enfouis et de la production de poussière.

Chaque impact appel donc à des mesures spécifiques tendant à les annuler, les réduire ou les compenser.

4.1.2 Traitement des problèmes d'émission de bruit

Retiré de toute zone d'habitat, le chantier de démantèlement, à l'instar du chantier de mise en œuvre, devrait

avoir une incidence sonore particulièrement limitée. Il est toutefois proposé, pour réduire au mieux cette

incidence de contenir l'activité sur le chantier aux heures ouvrables de 8h00 à 18h00.

4.1.3 Traitement des déchets/reliquats issus du démantèlement

Contrairement aux travaux de mise en œuvre du parc, son démantèlement n'entraînera pas la production de

quantités importantes de déchets, qu'ils soient d'emballages ou d'origines végétales. Par contre, le démontage

des structures entraînera l'accumulation de reliquats (panneaux, structures acier et aluminium, locaux

techniques, matériel électronique) qui nécessiteront un traitement particulier.

4.1.3.1 Traitement des reliquats

Pour éviter une dispersion sauvage ou un envoi systématique en centre de stockage des déchets ultimes, il est

proposé d'organiser le chantier en atelier séquencés de manière à collecter spécifiquement chaque reliquat pour

l'orienter spécifiquement vers la filière de recyclage la plus adaptée :

- Les panneaux seront tout d'abord retirés, conditionnés puis expédiés vers une usine de recyclage, où

ils seront désassemblés. Le verre de surface sera reconditionné pour être réutilisé autrement, les

éléments de métaux rares seront récupérés pour être utilisés autrement, et les plaquettes de silice

seront décollée puis broyé pour produire du sable utilisable au choix en industrie verrière, ou en tant

que granulat. Enfin les derniers éléments constitutifs des panneaux, faits de plastiques, seront orientés

vers les filières de recyclage ad hoc.

- Les structures en acier et en aluminium seront démontées tandis que les vis seront retirées du sol. Le

métal ainsi collecté partira dans les filières spécifiques de traitement des métaux. Notons que les trous

résiduels liés au retrait des vis d'ancrage seront rebouchés à l'aide de matériaux locaux.

- Les locaux techniques seront désolidarisés du sol puis retournés en usine pour y être déconditionnés.

Les éléments d'électroniques y seront démontés, les différents métaux et plastiques récupérés puis

recyclés, tandis que les bâtiments seront détruits ferrailles et béton étant orientés vers les filières de

recyclage spécifiques.

- Les radiers ayant servi au support des différents locaux techniques seront retirés, béton et ferraille étant

récupéré pour être orienté vers les filières de recyclages adaptées.

- Les galeries techniques seront rouvertes, les câblages et gaines contenus récupérés, puis réorienté

vers les filières de recyclages identifiées. Une fois vidées, les galeries seront refermées.

- La clôture sera intégralement démantelée, panneaux rigides, poteaux et portails récupérés pour être

orientés vers la solution de recyclage appropriée.

4.1.3.2 Traitement des déchets ménagers et assimilés

Comme toute entreprise requérant une importante présence humaine, la phase de démantèlement du parc sera

associée à la production de déchets types ménagers et assimilés. Aucune structure spécifique de collecte ne

sera mise en œuvre, la consigne devant passer auprès des différents sous-traitant de récupérer et d'évacuer

eux-mêmes leurs propres déchets.

4.1.4 Traitement des impacts rattachés à l'évacuation des reliquats

L'impact étant identique à l'impact en phase de travaux, les mêmes mesures seront appliquées : système de

rinçage des roues en sortie de chantier et mise en œuvre d'une signalisation spécifique.

4.1.5 Traitement des impacts divers

4.1.5.1 Problématique incendie

Plusieurs dispositifs de limitation du risque incendie auront été mis en œuvre avant la phase d'exploitation du

parc. Leur dimensionnement étant suffisant, aucun dispositif complémentaire ne sera mis en œuvre. Une seule

mesure de suppression du risque sera donc mise en œuvre, à savoir l'interdiction de fumer et de bruler quoique

ce soit sur l'emprise et autour du site.

4.1.5.2 Problématique poussière

Contrairement à la phase chantier, la phase de démantèlement ne devrait pas être pratiquée sur un sol à nu.

Toutefois le passage répété d'engins entre les panneaux, ainsi que l'ouverture et la fermeture des galeries

techniques, pourraient être de nature à produire de la poussière si le démantèlement devait se dérouler en

période relativement sèche. En conséquence, en cas d'apparition trop prononcée de poussière, des camions

citernes assortis d'asperseurs seraient déployés pour supprimer l'impact.

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4.2 Traitement des impacts sur le milieu physique

4.2.1 Rappel sur l'impact à traiter

S'agissant avant tout d'un démontage, la phase de démantèlement ne devrait pas avoir de conséquences aussi

significatives sur le milieu physique que la phase de travaux. Néanmoins, ouverture des tranchées, retrait des

locaux techniques et passages répétés de camions seront de nature à modifier légèrement la géomorphologie du

site en surface.

En conséquence, des impacts sur le sol et l'hydrologie générale du site sont à envisager et des mesures de

suppression, réduction ou compensation, à prévoir.

4.2.2 Traitement accompagnant les modifications géomorphologiques et pédologiques du site.

S'agissant d'un terrain occupé par des panneaux, ayant déjà fait l'objet d'un traitement de surface par un

concasseur agricole, le simple démantèlement du parc n'aura pas de conséquences d'échelles sur la

géomorphologie générale du site mais simplement quelques petites conséquences localisées au pied des

panneaux, ainsi qu'au niveau des locaux et des galeries techniques. En effet, outre l'ouverture des galeries et le

retrait des radiers béton supportant les locaux techniques, le retrait du sol des vis d'ancrage sera assorti de la

formation d'une multitude de trous correspondant à autant de pieds démontés.

Dès lors, plusieurs mesures simples de réduction d'impact seront mises en œuvre :

- Lors de l'ouverture des galeries, une fois câbles et gaines retirés, la fermeture s'effectuera à l'aide des

seuls matériaux prélevés dans la galerie. Une fois la tranchée rebouchée, aucun nivellement ni

tassement ne sera réalisé, de manière à laisser le sol retrouver seul sa densité originelle.

- Lors du retrait des locaux techniques et de leurs radiers respectifs, le béton et la ferraille seront

évacués comme il se doit, et le trou résiduel bouché à l'aide de matériaux tout-venant provenant de

carrières voisines. L'apport nécessaire n'excédera pas 25m3 par local, soit 250m3 pour tout le parc.

- Lors du démontage des structures et du retrait des vis, de la terre pourra être aggloméré autour des

ailettes des vis, laissant apparaître un trou de 50 à 80cm de profondeur pour une largeur de 20 à 25

cm. Afin d'éviter la multiplication de trous sur le site (un total d'environ 6000 vis est prévu à l'échelle du

parc), les vis une fois sorties seront tapées pour décoller la terre agglomérée, la terre étant récupérée

pour reboucher les trous. Aucun apport de matériaux externes ne sera donc nécessaire.

4.2.3 Traitement des impacts affectant l'hydrologie

En cas de déroulement des travaux de démantèlement durant des périodes pluvieuses, l'ouverture des

tranchées, la manipulation de terre et le passage répété de camions pourrait être de nature à voir les eaux de

ruissellement se charger plus que d'habitude en terre. Outre le lessivage occasionné, cette situation pourrait se

traduire par un afflux d'eaux chargées au niveau des aquifères voisins. Toutefois cet impact devrait être mesuré

du fait de la présence d'une strate végétale solidement ancrée au sol et uniformément répartie sur le site. Aucun

dispositif particulier ne sera donc envisagé.

Notons que l'ensemble des mesures compensatoires mis en œuvre pour limiter les impacts du chantier sur

l'hydrologie seront redéployées. Ainsi, outre les différents dispositifs destinés à empêcher ou contenir toute

pollution par hydrocarbures, des sanitaires de chantier seront installés pour supprimer tout risque d'impact

rattaché aux déjection et excrétions humaines.

4.3 Traitement des impacts sur les écosystèmes

4.3.1 Rappel sur l'impact à traiter

Le milieu constitué par le projet photovoltaïque aura évolué sous la contrainte régulière et écologiquement

adaptée de l'entretien courant de la strate végétale qui le recouvrait. Ainsi de milieu pionnier, le parc sera passé

en plusieurs décennies à milieu ouvert, assorti de l'apparition de différents habitats.

S'il est aujourd'hui impossible de qualifier finement le milieu futur qui caractérisera le parc photovoltaïque, de

fortes présomptions existent pour tenter de le considérer comme potentiellement intéressant en microfaune

bactérienne, avec toutes les conséquences que l'on peut supposer au niveau de la chaine trophique. Dans ce

sens, le démantèlement, avec son lot de camion et de piétinements, aura un impact non négligeable sur cet

équilibre. Il est donc nécessaire d'envisager des mesures pour supprimer, limiter ou compenser cette incidence.

4.3.2 Traitement de l'impact affectant les habitats

Moins destructive que la phase de chantier, la phase de démantèlement, par la fréquentation du site qu'elle

induira, sera assortie de tassements ponctuels du sol, de destructions partielles de la strate végétale et de

déstructurations localisées des horizons du sol. Ces incidences constitueront donc un impact direct sur l'habitat

de la microfaune (compaction et déstructuration du sol) et de l'entomofaune (affectation de la strate herbacée),

ainsi qu'un impact par dérangement sur les habitats spécifiques à l'herpétofaune et l'avifaune présents sur le site

même.

Si, au niveau du parc, il n'est pas possible de supprimer cet impact, une réduction est néanmoins possible en

planifiant les travaux de démantèlement de Novembre à Janvier, en dehors de périodes écologiquement

sensibles.

Au niveau des abords par contre, il est proposé, pour supprimer l'impact, de limiter toute circulation aux seuls

espaces dédiés (voies d'accès, places de stationnement), et d'interdire l'expansion du chantier à plus de 5m des

clôtures à démonter par le déploiement de calicots.

Notons que pour éviter toute affectation d‘espèces remarquables, un inventaire faunistique et floristique sera

réalisé avant travaux de manière à éviter que des taxons patrimoniaux ne viennent à être affectés par les travaux

de démantèlement. En cas de contact, des mesures de traitement spécifique pourront être proposées pour limiter

ou supprimer l‘impact à consentir (par exemple délimitation d‘aires de restriction spécifiques où les travaux ne

pourront être réalisés que sous certaines conditions).

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4.4 Evolution du site en l’absence de traitement des impacts rattachés à la phase

de démantèlement

Dans l'éventualité où le démantèlement serait réalisé sans la mise en œuvre des différents traitements proposés,

de nombreux dysfonctionnement pourraient être observés

4.4.1 Gestion des déchets/reliquats

En l‘absence des traitements proposés, une mauvaise gestion du démantèlement pourrait se traduire par une

absence de tri et un envoi systématique des reliquats vers des filières d‘enfouissement.

4.4.2 Production de poussière

Si les travaux devaient coïncider avec une période sèche, en l‘absence de traitements spécifiques, d‘importantes

quantités de poussières rouges devraient se dégager du site pour aller couvrir la végétation et les sites voisins.

4.4.3 Risque incendie

En l‘absence de dispositif de prévention et en cas de travaux réalisés en période sèche, le risque d‘embrasement

sera particulièrement important et pourra résider dans plusieurs causes potentielles : propagation d‘un feu mis à

des résidus d‘emballage, embrasement d‘un véhicule suite à problème technique…

Sans protection périphérique, la propagation d‘un incendie pourra en outre être excessivement rapide.

4.4.4 Maîtrise de la circulation sur le site

L'absence d'organisation spatiale du chantier de démantèlement pourrait déboucher sur une occupation à tout

va, qui pourrait entraîner la destruction de milieux et d'habitats écologiques voisins. Cette situation pourrait aussi

voir apparaître des dépôts de matériaux sauvages avec à la clé un risque d'accumulation de déchets en

périphérie du site.

Deuxième point, en cas d‘épisode pluvieux massif, l'absence de dispositif de nettoyage des roues des camions

circulant sur le site pourrait générer une dépose massive de boue sur la RD 63a, rendant le croisement "voie

d'accès au site – RD 63a" particulièrement accidentogène.

4.4.5 Problèmes d'érosion

En l'absence de couverture végétale, le déroulement du chantier de démantèlement pourrait être de nature à

favoriser une érosion superficielle des couches humiques accumulées dans le sol durant l'exploitation du parc.

Ceci aurait donc pour conséquence une perte de qualité du sol constitué durant plus de 20 ans.

4.4.6 Problèmes hydrologiques

L'avitaillement et la lubrification sauvage des engins et autres véhicules pourrait entraîner une pollution aux

hydrocarbures, tandis que le fouissement exagéré des sols pourrait mettre la terre à nu, qui exposée sans

protection aux intempéries pourrait être lessivée, perdant ainsi tous les éléments (ioniques ou organiques)

accumulés au fil des décennies d‘exploitation du projet.

4.4.7 Incidence sur les écosystèmes

Maintenu en milieu ouvert, l‘emprise du parc pourrait afficher des équilibres écologiques intéressants que le

démantèlement risquerait de remettre en question. Même s‘il ne s‘agit pas de risque de stérilisation des sols ou

de destruction massive d'espèce, et que ces travaux visent à faire du parc une place libre, offrant toute latitude à

l‘expression de nouveaux cortèges de pionniers, l‘absence de traitement des incidences pourrait tendre à

modifier les conditions édaphiques et ainsi favoriser certains taxons, ou encore contribuer à détruire des milieux

limitrophes susceptibles de porter des espèces remarquables.

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4.5 Evaluation des mesures proposées et impacts résiduels rattachés à la phase

de démantèlement

4.5.1 Impact sur l'environnement

4.5.1.1 Emission de bruit

L'émission de bruit circonscrite en un endroit retiré et limité à des horaires ouvrables devrait figurer un impact

faible. Il y a donc réduction d'impact.

4.5.1.2 Traitement des déchets

Tel que le démantèlement du parc est planifiée au travers du traitement de l‘incidence, aucune trace matérielle

ne subsistera sur le site. La suppression de l‘impact sera donc assurée.

Question recyclage, le tri opéré et l‘optimisation de l‘envoi vers les filières de reconditionnement/retraitement

devrait assurer un taux de réemploi supérieur à 90%. En ce sens l‘impact concédé synonyme d‘envoi vers un

centre de stockage des déchets ultimes est très fortement réduit.

4.5.1.3 Traitement de l'acheminement du matériel

La mise en œuvre d'un bac de lavage des roues supprimera tout risque de voir les axes routiers mitoyens

souillés par les roues de camions chargées de boue après avoir circulé sur le chantier.

Parallèlement, la mise en œuvre d'une signalisation adaptée réduira le risque d'accident et optimisera la

circulation pour réduire au mieux les nuisances associées au passage des camions.

4.5.1.4 Traitement des impacts rattachés au raccordement

Le raccordement au réseau public de distribution étant assuré par ERDF, c‘est également cette dernière qui

prendra en charge le traitement des impacts liés au raccordement sur le réseau public de distribution.

Cependant, ERDF, comme tout ouvrage de production d‘électricité, a dans l‘obligation de démanteler les câbles

et de gainages plastiques utilisés pour le raccordement au réseau depuis le poste de livraison jusqu‘au point de

raccordement sur le futur poste source de Montbrun Les Bains.

Après un rapprochement auprès d‘ERDF Méditerranée, il s‘avère que le tri opéré et l‘optimisation de l‘envoi vers les filières de reconditionnement/retraitement devrait assurer un taux de réemploi supérieur à 90% (particulièrement concernant le cuivre et l‘aluminium utilisé). En ce sens l‘impact concédé synonyme d‘envoi vers un centre de stockage des déchets ultimes est très fortement réduit.

4.5.1.5 Traitement des impacts divers

Problématique incendie

S'il n'est pas possible d'obtenir un risque zéro en matière d'incendie, les mesures proposées, entre travaux hors

période risque, interdiction de brulage et de fumer, présence de cuves DFCI, ainsi qu'entretien des abords,

permettront néanmoins de réduire ce risque a maxima, une mise à feu accidentelle étant toujours possible.

Problématique poussière

Fortement atténué par la présence d‘un couvert végétal sur le site, l‘impact rattaché à la production de poussière

sera, en outre, limité par le fait de réaliser les travaux en dehors des périodes sèches et par la possible mise en

œuvre de camions citernes équipés d'asperseurs. A ce titre l‘impact peut être considéré comme supprimé.

4.5.2 Impact sur le milieu physique

L'absence de recours à un dispositif de tamponnage des eaux en marge du chantier, ne devrait pas être de

nature à générer une érosion massive des sols dans la mesure où la strate végétale devrait être maintenue sur la

majeure partie du site. Un léger accroissement du chargement des eaux de ruissellement figurera néanmoins un

impact résiduel faible à modéré.

Notons qu'un autre impact résiduel est envisageable à l'échelle de la parcelle en cas de forte pluie après

démantèlement du parc. Mise à nue sur certaines portions (tranchées rebouchées, voies de circulation), la terre

sera en effet aisément charriable et pourra être entrainée en superficie occasionnant l'apparition d'un réseau de

ravines à la surface du site. En même temps, un lessivage des minéraux et de la matière organique accumulés

au fil de l‘exploitation du parc est possible. Aucune compensation n‘est prévue pour cet impact résiduel.

Parallèlement à ces ouvrages, la mise en œuvre de voies de circulation et la délimitation des emprises permettra

de réduire les phénomènes de compaction des sols sans les supprimer. La nécessité de circuler entre les

rangées, imposée par la dépose des structures et des panneaux, induira un impact résiduel lié à la compaction

ponctuelle et localisée. Temporaire, cet impact se résorbera seul, sans qu'il ne soit nécessaire de réaliser un

décompactage du sol (nombre de passages limités).

L‘évacuation et le comblement des rémanents de bétons issus des radiers des locaux techniques, ainsi que le

rebouchage, à l‘aide de matériaux locaux, des trous laissés par le retrait des vis, figurera enfin une réduction

des impacts de nature invasifs du sol.

Notons que les différentes mesures prises pour limiter les risques de fuite de carburant permettront de réduire

très fortement les incidences d'un tel aléa, tandis que le recours à des sanitaires de chantier réduira les

déjections et excrétions sauvages. Notons qu'à l'instar de la sensibilisation des électriciens à la nécessité de

récupérer l'intégralité des déchets de coupes de matériel électrique, un accompagnement sera proposé pour

inciter à la propreté de tous sur le chantier de démantèlement.

4.5.3 Impact sur les écosystèmes

Figurant une destruction partielle des habitats, l‘impact de la phase de démantèlement du parc se déclinera

autour d‘un compactage et d‘un décapage ponctuel de l‘emprise du parc. Atténué par la programmation du

chantier en période automnale et hivernale qui permettra de limiter les dérangements sur la faune et sur la flore,

cet impact ne pourra être supprimé. Un impact résiduel demeurera donc et se manifestera par une perte

partielle des habitats, qui devrait être compensée rapidement, de façon naturelle, au printemps suivant par

l‘expression du stock de graine contenu dans le sol. Un nouvel habitat pionnier s‘implantera dès lors et se

développera en marge des habitats préservés.

Notons que l’accompagnement préventif permettra de réduire le risque de destruction de taxons patrimoniaux

en proposant des inventaires détaillés d‘avant travaux de manière à reconnaître le terrain avant tout intervention.

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TABLEAUX RECAPITULATIFS ET COUTS RATTACHES AUX MESURES PROPOSEES

5.1 Accompagnement de l'impact sur l'environnement

5.1.1 En phase de travaux

Identification Enjeux Nature de l'impact Mesures proposées Coûts associés

Emission sonore Maintenir une certaine tranquillité aux abords du chantier

Bruit des engins sur le chantier Bruit rattaché à la circulation des camions sur et hors du chantier

Réduction Limitation des horaires d'activité du chantier aux heures ouvrables

0,00€

Production de déchets Maintenir la salubrité aux abords du site Assurer un taux de recyclage optimisé

Abandon de déchets Brulage Enfouissement sauvage sur site Envoi massif en centre d'enfouissement sans tri

Suppression Mise en œuvre sur site d'une plateforme spécifique de gestion des déchets Instauration d'une personne référente supervision&animation du tri déchet

Réduction

Broyage de la végétation à supprimer et la réutiliser automatiquement en tant qu'apport de matière organique

5.000,00€x4 Directement prévus dans le cadre des travaux

Acheminement du matériel Sécurité routière Risque de souillage de la route par les roues des camions Perturbation de la circulation

Suppression

Mise en œuvre d'un dispositif de nettoyage des roues des camions en sortie de chantier

Réduction

Mise en œuvre d'une signalisation ad hoc et optimisation du tracé de convoyage emprunté par les camions dans le cadre de rapports approfondis

avec les services du conseil général

5.000,00€ (site C) 1.500,00€x4

Incendie Eviter tout départ de feu depuis le chantier

Risque d'embrasement suite à projection d'étincelle, brulage sauvage, jet de mégots

Suppression Interdiction de tout type de brulage sur chantier

Réduction

Mise en œuvre du chantier d'octobre à janvier Délimitation fine des emprises

Mise en œuvre d'une bande contrôle incendie de cinquante mètres, régulièrement entretenue, en périphérie du parc

0,00€ 0,00€ 15.000,00€x4

Poussière Limiter toute diffusion de poussière dans les alentours du chantier

Production de poussière par le passage répété d'engins en période sèche

Réduction Mise en œuvre du chantier hors période sèche

0,00€

Total HT 91.000,00€

Tableau 59 : Récapitulatif des mesures proposées en phase de travaux sur les espaces environnant le site

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5.1.2 En phase d’exploitation

Identification Enjeux Nature de l'impact Mesures proposées Coûts associés

Emission sonore Maintenir une certaine tranquillité aux abords du site

Bruit du matériel électrique Bruit rattaché à l'entretien du site

Réduction Limitation des horaires d'activité du chantier aux heures ouvrables

0,00€

Production de déchets Maintenir la salubrité aux abords du site Assurer un taux de recyclage optimisé

Abandon de déchets Brulage Envoi massif en centre d'enfouissement sans tri

Suppression Entretien de la végétation : Broyage sur place)

Pas de récupération de déchets sur site pour inciter personnel et visiteurs à récupérer leurs déchets

Réduction

Tri et évacuation vers sites appropriés (cas des végétaux si broyage non possible, cas aussi des déchets d'emballage liés à du remplacement de

matériel)

Coûts prévus dans le cadre du fonctionnement du parc 0,00€ A la charge des prestataires

Circulation Eviter la diffusion sauvage de visiteurs et de véhicules en périphérie du site

Destruction d'habitat/milieu Suppression

Création d‘un parking de taille limitée (10 places) non imperméabilisés 5.000,00€X2 (site B ET C)

Effets d'optique

Eviter de créer des similitudes avec des étendues d'eau qui pourraient leurrer avifaune et entomofaune volante Eviter l'apparition d'éclat signalant la présence du parc photovoltaïque

Reflet du ciel sur les surfaces vitrées des panneaux figurant une surface aquatique Eclat du soleil reflété par les structures en aluminium ou le verre des panneaux

Suppression Recours à de l'aluminium anodisé pour monter les structures, le matériau se

matifie en quelques semaines évitant ainsi tout risque d'éclat Traitement antireflet des surfaces vitrées évitant tout effet d'éclat du verre

Réduction

Traitement antireflet du verre qui limite la réflexion du ciel sur les surfaces vitrées, réduisant ainsi le mimétisme avec les surfaces aquatiques

Prévus dans le cahier des charges de fabrication des panneaux et des structures

Incendie Eviter tout départ de feu depuis le site Protéger le site en cas de feu

Risque d'embrasement lié à des courts-circuits (ou autre) et propagation du feu aux massifs voisins Embrasement du parc

Réduction Entretien d'une bande contrôle incendie de cinquante mètres, régulièrement

entretenue, en périphérie du parc

Accompagnement Facilitation de l'intervention des pompiers par le respect du cahier des charges

d'aménagement édicté par le SDIS 04

1.000,00€/anX4 15.000,00€X4

Total HT 70.000,00€ +4.000,00€/an

Tableau 60 : Récapitulatif des mesures proposées en phase d’exploitation sur les espaces environnant le site

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5.1.3 En phase de démantèlement

Identification Enjeux Nature de l'impact Mesures proposées Coûts associés

Emission sonore Maintenir une certaine tranquillité aux abords du site

Bruit du matériel électrique Bruit rattaché à l'entretien du site

Réduction Limitation des horaires d'activité du chantier aux heures ouvrables

0,00€

Production de déchets Préserver le site et ses abords Assurer un taux de recyclage optimisé

Abandon de déchets Brulage Envoi massif en centre d'enfouissement sans tri

Suppression Recours à un fournisseur de panneaux adhérent au programme de recyclage

des panneaux PV Cycle

Réduction Tri et évacuation vers sites appropriés

Coût prévu dans le cadre du fonctionnement du parc 0,00€

Evacuation du matériel Sécurité routière Risque de souillage de la route par les roues des camions Perturbation de la circulation

Réduction Mise en œuvre d'une signalisation ad hoc et optimisation du tracé de

convoyage emprunté par les camions dans le cadre de rapports approfondis avec les services du conseil général

0,00€

Incendie Eviter tout départ de feu depuis le site

Risque d'embrasement lié à des courts-circuits (ou autre) et propagation du feu aux massifs voisins Risque d'embrasement suite à projection d'étincelle, brulage sauvage, jet de mégots

Suppression Interdiction de tout type de brulage sur chantier

Réduction

Mise en œuvre du chantier d'octobre à janvier Délimitation fine des emprises

Mise en œuvre d'une bande contrôle incendie de cinquante mètres, régulièrement entretenue, en périphérie du parc

Accompagnement

Facilitation des interventions des pompiers par le respect du cahier des charges d'aménagement édicté par le SDIS 26

0,00€ Déjà réalisé Déjà réalisé

Poussière Limiter toute diffusion de poussière dans les alentours du chantier

Production de poussière par le passage répété d'engins en période sèche

Suppression Aspersion du sol en cas d'assèchement du sol

Réduction

Mise en œuvre du chantier hors période sèche

5.000,00€X4 0,00€

Total HT 20.000,00€

Tableau 61 : Récapitulatif des mesures proposées en phase de démantèlement sur les espaces environnant le site

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5.2 Accompagnement de l'impact sur le milieu physique

5.2.1 En phase chantier

Identification Enjeux Nature de l'impact Mesures proposées Coûts associés

Atteinte à la géomorphologie Pas d'enjeux spécifiques si ce n'est en termes de covisibilités (enjeu traité dans le volet paysager)

Modification de la géomorphologie par les lissages du sol à concéder Pas de mesures envisagées 0,00€

Géologie et pédologie Maintenir l'intégrité physique des différents horizons du sol

Erosions accentuée par les lissages concédés Compactage et imperméabilisation du sol

Réduction Mise en œuvre de rigoles de détournement des écoulements

Mise en œuvre de voies de circulation sur grave tout venant (~800m de pistes

larges de 5m) Délimitation des emprises pour limiter le compactage lié au passage d'engins

1.000,00€X2 (site B et C) 160.000,00€ X4 2.500,00€ X4

Hydrologie Non pollution des eaux de surface et souterraines par des hydrocarbures

Pollution par hydrocarbure lié à des fuites sur les engins ou à de l'avitaillement mal maîtrisé Pollution par déjections humaines

Suppression Mise en œuvre d'une plateforme d'avitaillement équipée pour le confinement

d'hydrocarbure en cas de fuite et leur récupération Mise en œuvre de WC chimique à vidanger

5.000,00€X4 5.000,00x4

Total HT 692.000,00€

5.2.2 En phase d'exploitation

Identification Enjeux Nature de l'impact Mesures proposées Coûts associés

Echanges ioniques entre structures et sol

Maintenir l'intégrité chimique des sols en évitant la concentration d'ions métallique à proximité des points d'ancrage des structures

Décharges négligeables d'ions Zn des structures de panneaux vers le sol

Processus de galvanisation optimisé pour limiter toute décharge d'ions métallique

Prévus dans le cahier des charges de fabrication des vis d'ancrage des structures

Ravinement Eviter l'apparition de rigole sous les panneaux et en périphérie Eviter le lessivage du sol

Erosion accélérée du sol par percolation et ruissellement concentrés au pied des tables

Réduction Maintien d'un espacement entre les panneaux d'une même structure pour

éviter de créer une surface imperméabilisante

Favorisation d'une reprise rapide de la végétation pour limiter l'érosion et le lessivage superficiel du sol par ruissellement

Prévus dans le cahier des charges de montage des structures Prévus dans le cadre du travail de décapage initial du sol

Total HT 0,00€

Tableau 62 : Récapitulatif des mesures proposées en phase de travaux sur le milieu physique

Tableau 63 : Récapitulatif des mesures proposées en phase d’exploitation sur le milieu physique

Page 80: MOTIVATION DU PROJET

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5.2.3 En phase de démantèlement

Identification Enjeux Nature de l'impact Mesures proposées Coûts associés

Géologie et pédologie Maintien de l‘intégrité physique du sol

Ouverture des tranchées et risque de voir le sol bouleversé

Résidus de béton ou conservation de fosses ouvertes au droit des radiers évacués

Présence d‘une multitude de trous correspondant à autant de vis retirées

Réduction

Travail de réhabilitation du sol post-retrait des structures :

Rebouchage de toutes les tranchées ouvertes sans tassement pour assurer un reprofilage naturelle sans compaction du sol et étouffement du milieu

biologique

Evacuation de tous les résidus et comblement des fosses à l‘aide de matériaux locaux

Décollage de la terre agglutinée autour des vis puis rebouchage des trous

~5% du montant total engagé pour le démantèlement du parc

Hydrologie Conserver de bonne condition pédochimique, éviter le charriage de matériaux vers les aquifères voisins

Erosion superficielle des espaces mis à nu par le passage répété des véhicules sur le chantier

Afflux d‘eau chargée vers les aquifères voisins et déstabilisation des équilibres en place

Pollution par hydrocarbure lié à des fuites sur les engins ou à de l'avitaillement mal maîtrisé

Pollution par déjections humaines

Réduction Mise en place d‘un schéma de circulation sur le site pour éviter que le sol ne

soit affecté par le passage des engins en trop d‘endroit

Suppression

Mise en œuvre d'une plateforme d'avitaillement équipée pour le confinement d'hydrocarbure en cas de fuite et leur récupération

Mise en œuvre de WC chimique à vidanger

2.500,00€ X2 (site B et C) 5.000,00€x4 3.500,00€x4

Total HT 39.000,00€ + 5%

Montant total travaux

Tableau 64 : Récapitulatif des mesures proposées en phase démantèlement sur le milieu physique

Page 81: MOTIVATION DU PROJET

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5.3 Accompagnement de l'impact sur les écosystèmes

5.3.1 En phase chantier

Identification Enjeux Nature de l'impact Mesures proposées Coûts associés

Affectation de la végétation du site Maintenir une potentialité d'habitat sur l'emprise du projet

Destruction d'espèces animales et végétales Destruction intégrale de la végétation recoupant l'emprise du projet lors de la préparation du sol

Réduction Réalisation des travaux du mois d'Octobre à janvier, hors des périodes les plus

sensibles pour la faune et la flore

Compensation Recours à méthode de broyage et d‘apport de terre végétale favorisant un

enrichissement du sol par apport de matière organique fraîche, réduction de la granulométrie et aération des différents horizons superficiels

0,00€ Prévus dans le cahier des charges des travaux, pas de surcouts

Affectation de l'entomofaune Préserver les sources trophiques pour maintenir une bonne diversité inter et intra-spécifique

Déstructuration du sol par les travaux et affectation de la microfaune (source trophique principale de l'entomofaune)

Réduction Recours au broyage des végétaux sur place pour limiter les incidences sur le sol et

favoriser une amélioration de la structure et de la teneur en matière organique du sol Cette situation favorisera un redéploiement rapide de la microfaune après

manipulation de la terre

Prévus dans le cahier des charges des travaux, pas de surcouts

Affectation de l'herpétofaune

Préserver les habitats favorables à ce groupement Eviter tout impact sur les espèces patrimoniales potentielles

Destruction d‘espèce par engins de défrichage lors du défrichage.

Pas de mesures spécifiquement engagées Les mesures visant à favoriser un redéploiement rapide de la végétation sur site,

stimuleront par là même un accroissement de la microfaune, qui attirera nécessairement l'entomofaune, fournissant ainsi une source trophique pour la

chirofaune

0,00€

Affectation de l'avifaune Préserver les habitats favorables à ce groupement

Destruction d'habitats par suppression de la strate arbustive et arborée sur l'emprise du projet

Pas de mesures spécifiquement envisagée

Le site ne figure pas une zone d'habitat remarquable, en regard de la grande diversité

d'habitat offerte tout autour.

Compensation néanmoins assurée dans le cadre de l'aménagement de la bande contrôle incendie circonscrivant l'emprise du parc

0,00€

Affectation de la chirofaune Préserver les habitats favorables à ce groupement

Pas d'habitat sur zone, modification d'une possible zone de chasse

Pas de mesures spécifiquement engagées Les mesures visant à favoriser un redéploiement rapide de la végétation sur site,

stimuleront par là même un accroissement de la microfaune, qui attirera nécessairement l'entomofaune, fournissant ainsi une source trophique pour la

chirofaune

0,00€

Affectation des amphibiens Préserver les habitats favorables à ce groupement

Destruction d'habitats par comblement de l‘ancienne gravière Compensation

Aménagement de zones au niveau de l‘ancienne gravière pour favoriser la formation de flaques temporaires

Travail à réaliser dans le cadre de la préparation du sol

Préservation des milieux environnants Maintenir le degré de biodiversité des milieux environnants

Destruction d'habitats ou d'espèces en dehors du périmètre du parc par une occupation anarchique et expansive du chantier (stationnement et stockage sauvage, circulation débridée, …)

Suppression Délimitation stricte des emprises de l'aire de chantier

Mise en œuvre de plateformes dédiées au stockage de matériel et de matériaux

2.500,00€ X4

Prévus dans le cadre déjà évoqué de l'organisation de la circulation sur le site

Affectation des abords du site par la bande contrôle incendie

Eviter l'apparition d'effets de barrière Destruction de l'écotone bordant l'emprise de la friche de la mine par la mise en œuvre d'une bande démaquisée de cinquante mètres

Réduction Préservation de quelques arbres et de quelques éléments arbustifs

Travail sur les emplacements des éléments végétaux à préserver pour faire coïncider limitation de la propagation du feu et préservation de la continuité écologique

Prévus dans le cadre de la mise en œuvre de la bande contrôle incendie

Total HT 10000,00€

Tableau 65 : Récapitulatif des mesures proposées en phase de travaux sur les écosystèmes

Page 82: MOTIVATION DU PROJET

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5.3.2 En phase d'exploitation

Identification Enjeux Nature de l'impact Mesures proposées Coûts associés

Evolution de la végétation sur le site Maintenir et développer une potentialité d'habitat sur l'emprise du projet

Destruction d'espèces animales et végétales lors de l'entretien régulier du parc Application d'une pression de coupe (hauteur et fréquence de coupe) mal adaptée ne favorisant l'expression d'un degré de biodiversité satisfaisant

Accompagnement Mise en place d'un travail de suivi biologique sur cinq années permettant d'observer et

d'analyser finement la reconquête du milieu, afin de proposer un ensemble de recommandations, dont l'adaptation du régime de coupe à l'écosystème nouvellement

constitué 50.000,00€ pour les cinq années de suivi

Evolution de la végétation en périphérie du site

Maintenir et développer une potentialité d'habitat en périphérie du projet

Destruction d'espèces animales et végétales lors de l'entretien de la bande contrôle incendie Maintien d'un effet barrière, par l'application d'une typologie de coupe trop brutale

Réduction Travail de coupe progressive aux abords de la bande contrôle incendie, maintient de

quelques bosquets arbustifs (en accord avec les prescriptions incendies) Optimisation des passages en fonction des saisons pour ne pas perturber la Faune et

la Flore Accompagnement

Suivi écologique sur 5 ans permettant des interventions adaptatives

Traitement de la clôture Préserver un libre passage entre aires périphériques et intérieurs du parc

Obstruction du passage pour tout animal dont la taille dépasserait la largeur de la maille du grillage

Suppression Mise en œuvre de dispositif de passage sous la clôture pour les animaux mesurant

moins de 20cm de haut 1.000,00€X4

Incidence spécifique sur l'herpétofaune Favoriser une attractivité du site sur ce groupe

Milieu maintenu trop uniforme et mal adapté aux contraintes d'alimentation et de reproduction de ces espèces

Compensation Dispersement de dalles et de cailloux en différents points du site

Accompagnement Travail d'optimisation de l'entretien du site et de sa périphérie, grâce au suivi

écologique, pour favoriser l'instauration d'un milieu compatible et limiter les effets de cloisonnement écologique (lisière et barrière)

Prévus dans les différents budgets d'entretien et de compensation évoqués précédemment

Incidence spécifique sur l'avifaune Favoriser une attractivité du site sur ce groupe

Maintien d'un milieu non propice au développement d'aire de nourrissage et de nichâge sur site

Réduction Travail de stimulation de la chaîne trophique en favorisant un milieu adapté au

développement d'une entomofaune abondante (voir précédent) Compensation

Mise en place de nichoirs artificiels en différents points du site Accompagnement

Travail d'optimisation des conditions de nichâges et de nourrissage grâce au suivi écologique

1.000,00€X4

Incidence sur la chirofaune Ne pas créer de perturbation sur un territoire de chasse

Affaiblissement d'un milieu de chasse étendu lié à la faiblesse de la population entomologique Apparition d'un risque de collision rattaché à la mise en œuvre d'une clôture en périphérie du parc

Réduction Travail de stimulation de la chaîne trophique en favorisant un milieu adapté au

développement d'une entomofaune abondante (voir précédent) Compensation

Mise en place de nichoirs artificiels en différents points du site

Budgétisé au titre de l'entretien et des compensations évoquées précédemment

500,00€X4

Affectation des amphibiens Maintenir une potentialité d'habitat sur l'emprise du projet

Destruction de l‘habitat propice à ces espèces lors de l'entretien régulier du parc

Compensation Maintien en état des flaques temporaires proposées au niveau de l‘ancienne gravière

du site dans le cadre de l'accompagnement des travaux

Travail à réaliser dans le cadre de la préparation du sol

Incidence sur les autres mammifères Eviter que des animaux de grandes tailles viennent à rester enfermer dans le site et se blesser

Animaux ayant franchis la clôture (saut), retenus dans l'enceinte du parc et ne pouvant fuir

Accompagnement Formation des personnels de surveillance du parc, appelés à intervenir en cas de

déclenchement des alarmes anti-intrusives, pour appréhender les animaux sauvages et les conduire vers le portail le plus proche sans que l'animal ne se blesse et ne soit

trop effarouché

1.000,00€

Affectation d‘habitats d‘intérêt communautaire dégradés

Contribution au maintien d‘une mosaïque de milieux sur le site Vachères

Banalisation de sites ouverts par mise en œuvre d‘un projet photovoltaïque Location pendant la période d‘exploitation du parc sur une surface de deux parcelles :

lieu-dit Cour de Fournigue (3ha1888) et au lieu dit Plan Chavonnet (8ha3106) 5750,00€/an

Total HT 66.750,00€

Tableau 66 : Récapitulatif des mesures proposées en phase d’exploitation sur les écosystèmes

Page 83: MOTIVATION DU PROJET

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Projet Photovoltaïque de Simiane-la-Rotonde| 12/2010

5.3.3 En phase de démantèlement

Identification Enjeux Nature de l'impact Mesures proposées Coûts associés

Affectation des habitats présents sur le site

Maintenir une potentialité d'habitat sur l'emprise du projet

Destruction d'espèces animales et végétales Destruction localisée voire totale des implantés sur l‘emprise du parc après les travaux de construction Affectation de la qualité des habitats sous-terrain par la compaction du sol

Réduction Réalisation des travaux du mois d'Octobre à janvier, hors des périodes les

plus sensibles pour la faune et la flore

Délimitation des aires de circulation pour préserver le maximum d‘espace

0,00€ Prévu pour éviter un impact sur le sol trop généralisé

Préservation des milieux environnants

Maintenir le degré de biodiversité des milieux environnants

Destruction d'habitats ou d'espèces en dehors du périmètre du parc par une occupation anarchique et expansive du chantier (stationnement et stockage sauvage, circulation débridée, …)

Réduction Délimitation stricte des emprises de l'aire de chantier à 5m maxi au-delà de la

clôture

Mise en œuvre de plateformes dédiées au stockage de matériel et de matériaux

2.500,00€ x4

Prévus dans le cadre déjà évoqué de l’évacuation des rémanents

Protection des taxons patrimoniaux Ne pas porter atteinte aux taxons patrimoniaux qui auraient pu coloniser le site avant son démantèlement

Destruction/dérangement d‘espèces sensibles et/ou protégées

Accompagnement Réalisation d‘inventaires faunistique et floristique avant démantèlement du site

Réduction/Suppression

A définir au cas par cas en fonction des espèces contactées

5.000,00€x4 A définir en fonction des espèces contactées. Budget prévisionnel de 10.000,00€x4

Total HT

30.000 + 10.000,00€ Sur tranche conditionnelle si contact espèce patrimoniale

Tableau 67 : Récapitulatif des mesures proposées en phase de démantèlement sur les écosystèmes

Page 84: MOTIVATION DU PROJET

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Projet Photovoltaïque de Simiane-la-Rotonde| 12/2010

5.4 Accompagnement de la problématique paysagère

5.4.1 Synthèse des mesures d’accompagnement à engager sur le grand paysage

IDENTIFICATION ENJEUX FRAGILITE INTERACTION

VISUELLE AVEC LES SITES

DISTANCE PAR RAPPORT AU SITE

EFFECTIVITE DE L’IMPACT

TRAITEMENT DES INCIDENCES REQUIS

MESURES COMPENSATOIRES

PROPOSEES

Coûts associés

Unités de grand paysage

Le plateau d’Albion : Un paysage semi-ouvert rythmé par des boisements denses et différentes cultures.

- Espace segmenté par un relief moutonnant en sa périphérie et un cœur faiblement ondulé. - Une entité dominée par les montagnes l‘encerclant : Mont Ventoux à l‘Ouest, Monts de Vaucluse au Sud et Montagne d‘Albion au Nord.

Fragilité de la cellule définie par les reliefs dominants avoisinants

OUI Le site appartient à cette entité

OUI

OUI conseillé Le projet doit s‘inscrire dans

la continuité de la trame paysagère

NON nécessaire 0,00€

L’Arc comtadin et le Mont Ventoux Paysage ouvert. Secteur le plus fréquenté : développement de l‘urbanisation dans l‘Arc Comtadin en lien avec la vallée du Rhône, couloir des axes de communication. Domination visuelle du Mont Ventoux.

- Richesse faunistique et floristique sur l‘ensemble du Mont Ventoux, - Ce site est très intéressant pour sa végétation qui varie en fonction de l'altitude, passant de l'étage mésoméditérranéen à l'étage subalpin. Elle présente un bon échantillon des groupements végétaux méditerranéens français non littoraux et une biodiversité notable, aussi bien en forêt que sur les écotones et les milieux ouverts associés. - Le Mont Ventoux est l'un des derniers contreforts sud-occidentaux des préalpes françaises. C'est un anticlinal avec des chevrons et des combes

Fragilité relative vue la distance avec le site D

OUI Plus de 10 kilomètres NON NON nécessaires NON nécessaire 0,00€

Les vallons et collines d’Oppedette et Vachères Très tortueux, le réseau de combes, vallons et ravins, perd l'observateur et tend à lui faire percevoir un territoire beaucoup plus vaste qu'il ne l'est réellement.

- Ce site est très intéressant pour sa forêt modérément exploitée qui permet le développement d'une biodiversité caractéristique. - Paysages caractéristiques, comprenant un espace naturel profondément rural et retiré.

Aucun risque vis-à-vis du territoire des projets

OUI Plus de 10 kilomètres NON NON nécessaires NON nécessaire 0,00€

Le pays de Ponchons Paysage ouvert de cultures bordé de collines et vallons et allant s‘adosser à la Montagne de Lure.

- Paysages caractéristiques, comprenant un espace naturel sur le lit du cours d‘eau de La Nesque, suivi de terrains cultivés sur les dépôts alluvionnaires du même cours d‘eau, les collines et autres résurgences du relief étant souvent support de noyaux villageois en deçà d‘un ancien château.

Aucun risque vis-à-vis du territoire de projet

OUI avec le site C Plus de 5 kilomètres NON NON nécessaires NON nécessaire 0,00€

Les Monts de Vaucluse Espace « tampon » entre bassin d‘Apt, plateau de Sault et plateau d‘Albion.

- Moutonnement boisé ayant une forte présence dans la région. - Constitue un fond de scène sombre pour de nombreux points de vue. - Points de vue essentiellement tournés vers le Mont Ventoux et vers la partie Est du Plateau d‘Albion

Fragilité relative vue la distance avec les sites

OUI Plus de 5 kilomètres

OUI Amoindrit par l‘angle de vue

NON nécessaires NON nécessaire 0,00€

Les unités éloignées : - Le Massif de la Montagne de Lure et d‘Albion, le Pays d‘Apt

- Milieu diversifié de moyenne montagne n‘entretenant pas de relation visuelle avec le site de projet

Aucun risque vis-à-vis du territoire de projet

NON Plus de 10 kilomètres NON NON nécessaires NON nécessaire 0,00€

Espaces de vie

Villages proches : Simiane-la-Rotonde, Saint Christol, Revest-du-Bion, Banon, Montsalier, Oppedette et Vachères

Il importe de ne pas remettre en cause le secteur habité de Simiane-la-Rotonde : les sites ne doivent pas rentrer en covisibilité avec ce secteur. Les autres secteurs habités ne sont pas concernés directement et ne rentrent pas dans le domaine de perceptibilité potentielle du site.

Fragilité relative vue la distance avec les sites. Il importe de trouver une emprise qui ne remette pas en cause l‘identité du village.

NON Moins de 5 kilomètres NON NON nécessaires NON nécessaire 0,00€

Villages éloignés : Revest-des-Brousses, Rustel, Viens, Gignac,

Les villages ne rentrent pas dans le domaine de perceptibilité du site, du fait du relief et de l‘éloignement de ces villages.

Aucun risque vis-à-vis du territoire de projet

NON Plus de 5 kilomètres NON NON nécessaires NON nécessaire 0,00€

Espaces de circulation

Axes de forte fréquentation : - Départementale n°30 - Départementale n°51

Espaces de forte fréquentation, il importe que le projet ne remette pas en cause le territoire traversé. Séparés par plusieurs bandes de relief, de l‘entité dite du Plateau d‘Albion, les routes de grande circulation que sont ces départementale, ne sont pas concernées par le projet.

Fragilité au niveau de la D51 sur la partie Nord de la vallée de Simiane-la-Rotonde. Perception de site C

OUI avec le site C Plus de 5 kilomètres OUI NON nécessaires NON nécessaire 0,00€

Axes de fréquentation locale : - Départementale n°18 - Départementale n°118 - Chemins communaux

Espaces de fréquentation locale, il importe que le projet ne remette pas en cause le territoire traversé. La RD18 longe le site C sur tout le côté Nord-Est. Il y a un enjeu de modification des espaces perçus depuis cet axe uniquement si un travail d‘intégration n‘est pas mis en place. Les autres axes sont des axes de découverte du territoire. Il importe de ne pas remettre en cause l‘identité naturelle des sites parcourus.

Fragilité au niveau de la RD18 au niveau où elle longe le site C Quelques fenêtres visuelles sur les autres axes

OUI avec les quatre sites

Moins d‘un kilomètre pour la RD18 avec le site C et les chemins communaux avec le site B et D Plus d‘un kilomètre pour les autres axes

OUI (uniquement

pour la RD18)

OUI obligatoires

(uniquement pour la RD18 à échelle immédiate)

NON nécessaire 0,00€

Total HT 0,00€

Tableau 68 : Synthèse des mesures d’accompagnement à engager sur le grand paysage

Page 85: MOTIVATION DU PROJET

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5.4.2 Synthèse des mesures d’accompagnement rattachés à l'échelle rapprochée du site

IDENTIFICATION COMMUNE ENJEUX FRAGILITE COVISIBILITE

AVEC LES SITES

DISTANCE PAR

RAPPORT AU SITE

EFFECTIVITE DE L’IMPACT

TRAITEMENT DES INCIDENCES REQUIS

MESURES COMPENSATOIRES

PROPOSEES

Coûts associés

Patrimoine bâti situé à proximité

Simiane-la-Rotonde SIMIANE-LA-ROTONDE

Sans relation directe avec les sites Aucun risque de remise en cause NON Environ 2 kilomètres OUI

OUI obligatoires

Ne pas étendre le périmètre de projet dans l‘aire de

perceptibilité du Château de la Gabelle. Conservation de

la lisère Nord-Ouest

NON nécessaire 0,00€

Ancienne Abbaye de Valsaintes SIMIANE-LA-ROTONDE

Sans relation directe avec les sites Aucun risque de remise en cause NON Environ 6 kilomètres NON NON nécessaires NON nécessaire 0,00€

Eglise paroissiale Notre Dame et Saint Pierre

SAINT CHRISTOL Sans relation directe avec les sites. Aucun risque de remise en cause NON Environ 3 kilomètres NON NON nécessaires NON nécessaire 0,00€

Village en ruine MONTSALIER Sans relation directe avec les sites. Aucun risque de remise en cause NON Plus de 5 kilomètres NON NON nécessaires NON nécessaire 0,00€

Portail féodal BANON Sans relation directe avec les sites. Aucun risque de remise en cause NON Plus de 5 kilomètres NON NON nécessaires NON nécessaire 0,00€

Patrimoine naturel situé à proximité

Mont Ventoux

BEDOIN, BRANTES, LEGER-DU-VENTOUX

Mont Ventoux s‘apprécient comme une toile de font pour des observateurs situés au Ouest regardant vers la Est. Depuis le site D, le site de projet est perceptible selon un angle de vue surplombant mais très éloigné se qui minimise très fortement son impact potentiel.

Aucun risque de remise en cause OUI Plus de 10 kilomètres

OUI Amoindrit par l‘angle de vue

NON nécessaires NON nécessaire 0,00€

Monts du Vaucluse ST CHRISTOL,

LAGRADE D'APT…

Paysage emblématique situé à proximité du site, La couverture forestière l‘aspect englobant des territoires perçus depuis les hauteurs de la montagne et la distance les séparant amenuisent fortement l‘incidence du projet

Fragilité relative OUI Entre 2 et 10 kilomètres

OUI Amoindrit par l‘angle de vue

NON nécessaires NON nécessaire 0,00€

Gorges d’Oppedette OPPEDETTE Sans relation directe avec les sites. Aucun risque de remise en cause NON Plus de 5 kilomètres NON NON nécessaires NON nécessaire 0,00€

Infrastructure situé a proximité

Parcs solaires SIMIANE-LA-ROTONDE S

Un seul point de vue permet la vue de deux sites (A et B) en même temps sur les quatre en projet sur le territoire. Effet de mitage du territoire si une intégration n‘est pas prévue

Fragilité relative OUI Entre 1 et 5 kilomètres

OUI Amoindrit par l‘angle de vue

OUI conseillés Le projet doit s‘inscrire dans

la continuité de la trame

paysagère

NON nécessaire 0,00€

Espaces habités concernés

Village de Simiane-la-Rotonde

Village Saint Christol

SIMIANE-LA-

ROTONDE

SAINT CHRISTOL

Sans relation directe avec les sites Aucun risque de remise en cause NON Entre 2 et 5 kilomètres NON NON nécessaires NON nécessaire 0,00€

Total HT 0,00€

Tableau 69 : Bilan des mesures d’accompagnement rattachées à l’échelle rapprochée du site

Page 86: MOTIVATION DU PROJET

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5.4.3 Synthèse mesures d’accompagnement rattachées à l'échelle immédiate du site

IDENTIFICATION COMMUNE ENJEUX FRAGILITE INTERACTION

VISUELLE AVEC LES SITES

DISTANCE PAR RAPPORT AU SITE

EFFECTIVITE DE L’IMPACT

TRAITEMENT DES INCIDENCES REQUIS

MESURES COMPENSATOIRES

PROPOSEES

Coûts associés

Secteurs potentiellement concernés écartés

Mont Ventoux BEDOIN,

BRANTES, LEGER-DU-VENTOUX

La perception du site est effective, mais rasante donc très faiblement impactante.

Fragilité faible OUI avec le site A et

B Plus de 10 kilomètres

OUI

Amoindrit par l‘angle de vue

NON nécessaires NON nécessaire 0,00€

Le pays de Ponchons : Vallée de Simiane-la-Rotonde

SIMIANE-LA-ROTONDE,

MONTSALIER, BANON…

La perception du site D est effective. Depuis le fond de vallée, la vue est très englobante et l‘impact du projet en est diminuée d‘autant.

Fragilité relative OUI avec le site D Entre 2 et 5 kilomètres

OUI

Amoindrit par l‘angle de vue

NON nécessaires NON nécessaire 0,00€

Secteurs nécessitant intervention

RD 18 SIMIANE-LA-ROTONDE

Relation visuelle directe avec le site. La nationale dispose d‘une vue bien dégagée sur toute la face Est du site. Afin d‘éviter un continuum visuel de panneau photovoltaïque à ce niveau, un aménagement est à prévoir le long de cet axe.

Fragilité réelle OUI Jouxte le site D OUI

OUI obligatoires

Ne pas étendre le périmètre de projet. Conservation de la

lisère Nord-Ouest, Travail sur la limite avec la route

OUI, Réduction Densification de la

lisière et création

d‘un muret en pierres

sèches au Nord-

Ouest

10000,00€

Secteurs concernés sans intervention

- Départementale n°30

- Départementale n°51

- Départementale n°118

SIMIANE-LA-ROTONDE

La perception des sites est plus ou moins importante selon l‘angle de vue, mais reste à une distance convenable, ce qui en diminue considérablement l‘impact.

Fragilité faible OUI OUI avec le site A et C OUI

OUI conseillés

Le projet doit s‘inscrire dans la continuité de la trame

paysagère

NON nécessaire 0,00€

- Chemins communaux SIMIANE-LA-

ROTONDE, ST CHRISTOL

Faible fréquentation locale Fragilité faible OUI avec le site B et

D Jouxte le site B et D OUI

OUI conseillés Le projet doit s‘inscrire dans

la continuité de la trame paysagère

NON nécessaire 0,00€

Total HT 10000,00€

Tableau 70 : Bilan des mesures d’accompagnement rattachées à l’échelle immédiate du site

Page 87: MOTIVATION DU PROJET

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Analyse de la Méthodologie Employée

Page 88: MOTIVATION DU PROJET

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METHODES CONCERNANT L’ANALYSE DE L’EXISTANT

DOMAINE ETUDIE METHODE EMPLOYEE AVANTAGES LIMITES EVALUATION

MILIEU HUMAIN

Consultation des organismes référents :

- Etude de la population : INSEE - Activité économiques : INSEE - Activité agricole : AGRESTE - Servitudes et urbanisme : Mairies - Risque : site internet Cartorisque - Tourisme : Offices de tourisme départementaux et régionaux

Les données obtenues sur ces sites sont officielles

et permettent une analyse concrète du milieu

humain.

Les données issues des recensements

correspondent à des valeurs passées (par exemple :

2007 pour l‘INSEE, 2000 pour AGRESTE), tandis

que d‘autres sources peuvent ne pas être

actualisées.

Il semble donc difficile de présenter un état des lieux

synchrone avec la période de rédaction de l‘Etude

d‘Impact.

Bien que les valeurs servant de base à l‘analyse du milieu humain puissent

être en décalage temporel de quelques années avec la rédaction de l‘Etude

d‘Impact, elles demeurent des composantes historiques et caractéristiques

de la zone d‘étude.

Elles constituent donc, dans le cadre d‘une étude d‘impact d‘un projet

photovoltaïque, une base d‘informations valables et suffisantes afin de

déterminer les principales tendances socio-économiques d‘un territoire.

MILIEU PHYSIQUE

Consultation des sites référents concernant :

- la Géologie : BRGM - l‘hydrologie : DREAL - la climatologie : sites Météofrance et Infoclimat

Les données obtenues sur ces sites sont officielles

et permettent une analyse concrète du milieu

physique.

Certaines données peuvent ne pas être actualisées

ou manquer de précision (en fonction de la distance

des stations de mesures par rapport à la zone de

projet).

Les données recueillies malgré leur caractère général permettent une

approche synthétique et suffisante des paramètres du milieu physique pris

en compte dans le cadre d‘une étude d‘impact d‘un projet photovoltaïque.

ECOSYSTEMES

Analyse bibliographique :

- consultation des ouvrages de référence faune et flore - consultation des bases de données Natura 2000 et autres périmètres à statut - Données CORINE Land Cover

Prospections de terrains étalées selon un calendrier adapté à la phénologie des différentes

espèces végétales et animales (depuis le printemps précoce jusqu‘à l'automne) avec :

Pour la flore :

- Réalisation de transects rectilignes aléatoires

Pour l‘avifaune :

- Recensement des populations nicheuses par Indices Ponctuels d‘Abondance - Recensement des populations hivernantes par Points d‘Ecoute - Recensement des oiseaux migrateurs par observation depuis un point fixe - Recensement spécifique

Pour l‘entomofaune :

- Chasse à vue - Fauchage - Parapluie Japonais - Visite des gîtes

Pour l‘herpétofaune :

- Chasse à vue - Visite des gîtes

Pour la chirofaune :

- Observation des mouvements des populations - Recherche de gîtes

Mise en évidence des espèces majoritairement

présentes

Priorité donnée à la recherche de taxons

patrimoniaux

Prise en compte de la zone d‘emprise du projet

ainsi que de ses environs (approche réalisée à

trois échelles)

Mise en relation de la zone de projet avec les

périmètres à statuts voisins

La qualité des inventaires est fortement dépendante

des aléas météorologiques.

Certaines analyses nécessitent la prise en compte

de périodes climatiques et journalières différentes

comme par exemple l‘étude ornithologique et l‘étude

de végétation.

Les inventaires sont non exhaustifs étant donné la

durée des mesures (passages réalisés sur une

année écologique mais certaines espèces viennent

à fréquenter le site de manière irrégulière en dehors

des dates de prospection).

Les recherches bibliographiques permettent de compléter, si besoin est, les

inventaires naturalistes issus des prospections de terrains. Dès lors, les

espèces potentiellement présentes, reconnues dans la zone et présentant

un intérêt patrimonial, sont mentionnées et prises en compte lors de

l‘analyse de l‘impact.

De plus, bien que les recherches aient été effectuées de façon sectorielle,

toutes observations annexes survenues lors de déplacements dans la

parcelle au cours des prospections faunistiques ou floristiques ont

également été notées afin d‘avoir un inventaire le plus exhaustif possible.

La méthode employée pour l‘analyse de l‘existant du point de vue des

écosystèmes semble donc satisfaisante.

PAYSAGE

Approche cartographique dynamique

Prospections de terrains (analyse des structures paysagères et du ressenti à trois échelles :

approche lointaine, rapprochée et immédiate)

Consultation des ouvrages de référence de la région (Atlas des paysages)

Prise de photographies (en vue de l‘élaboration de photomontages)

Réalisation d‘un diagnostic paysager le plus

objectif possible par recoupement des données

bibliographiques et cartographiques et des

observations de terrains.

Identification des relations entretenues entre la

zone de projet et le paysage d‘accueil (lointain,

rapproché et immédiat)

Les observations de terrains demeurent en partie

liées aux saisons et aux aléas météorologiques,

modifiant les volumes, les couleurs et les ambiances

d‘un paysage.

La qualité des photographies réalisées (témoins des

prospections) sont fortement dépendantes de

l‘heure, de la saison et de la qualité d‘impression.

La dimension paysagère conservant un caractère sensible et évolutif,

certains paramètres ne peuvent être figés. Toutefois, cette approche

évoluant en entonnoir, du lointain à la proximité immédiate, permet de

dégager aussi bien le contexte paysager au sein duquel s‘inscrit le site que

les éléments de surface structurants composant la zone de projet, et ce, tout

en mettant en avant les interactions entretenues par ce dernier avec son

environnement.

Page 89: MOTIVATION DU PROJET

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Projet Photovoltaïque de Simiane-la-Rotonde| 12/2010

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METHODES CONCERNANT L’ANALYSE DES EFFETS

DOMAINE ETUDIE METHODE EMPLOYEE AVANTAGES LIMITES EVALUATION

MILIEU HUMAIN Prédiction des incidences par analogie (Evaluation des incidences liées aux travaux, à la

phase d‘exploitation et au démantèlement)

Recoupement de données résultant de la mise en

place de projets similaires, bénéficiant donc de

plus de recul, avec les indications provenant des

enjeux mis en évidence au sein de l‘état initial.

Chaque site étant doté de caractéristiques propres il

peut être délicat de transposer certaines

observations d‘un site à l‘autre.

La mise en place d‘un parc photovoltaïque suit un protocole spécifique à ce

type de projet. Il est donc possible de dégager une trame globale

d‘incidences connues, qui doivent ensuite être recoupées, vérifiées et/ou

compléter en fonction des ressources locales. En ce sens, la méthode

employée est satisfaisante.

MILIEU PHYSIQUE Prédiction des incidences par analogie (Evaluation des incidences liées aux travaux, à la

phase d‘exploitation et au démantèlement)

Recoupement de données résultant de la mise en

place de projets similaires, bénéficiant donc de

plus de recul, avec les indications provenant des

enjeux mis en évidence au sein de l‘état initial.

Chaque site étant doté de caractéristiques propres il

peut être délicat de transposer certaines

observations d‘un site à l‘autre.

La mise en place d‘un parc photovoltaïque suit un protocole spécifique à ce

type de projet. Il est donc possible de dégager une trame globale

d‘incidences connues, qui doivent ensuite être recoupées, vérifiées et/ou

compléter en fonction des ressources locales. En ce sens, la méthode

employée est satisfaisante.

ECOSYSTEMES

Opinions de personnes compétentes : en l‘occurrence les écologues (1 expert botaniste, 1

expert ornithologue et herpéthologue, 1 expert entomologiste et chiroptère) de l‘agence

VISU

Prédiction des incidences par analogie :

- Evaluation du comportement de certaines espèces en phase chantier - Evaluation de la réappropriation du site en phase d‘exploitation

Recoupement des enjeux mis en évidence par les

inventaires de terrains avec les données résultant

de la mise en place de projets similaires, ce qui

permet une approche globale des incidences tout

en mettant en avant les espèces particulières qui

doivent être prises en considération au cours des

diverses phases de vie du parc.

En raison de la non exhaustivité des inventaires, ou

de la différence de contexte écologique d‘un projet à

l‘autre, certaines incidences sont difficilement

quantifiables.

Les données issues des inventaires, intégrant espèces avérées et espèces

potentielles, demeurent suffisamment représentatives du secteur concerné

par le projet. Etant de plus, soumises à l‘évaluation des experts, elles

assurent la prise en compte des principales sensibilités patrimoniales et

guident dès la phase de travaux les critères à respecter afin de préserver les

écosystèmes. Notons également que cette analyse ne s‘arrête pas une fois

l‘étude d‘impact accomplie. En effet, une méthode de suivi écologique est

également proposée sur 5 ans afin de s‘assurer de la bonne gestion du site.

PAYSAGE

Opinions de personnes compétentes : en l‘occurrence les paysagistes de l‘agence VISU

Méthodes qualitatives :

- Utilisation d‘une focale de 50 mm pour les photographies - Réalisation de Photomontages via le logiciel Photoshop - Réalisation de coupes et schémas

Approche plus réaliste du paysage une fois le

motif photovoltaïque introduit.

Evaluation de l‘échelle du projet (aussi bien

verticale qu‘horizontale) et donc de son insertion

au sein de la trame paysagère.

La vue statique et en plan qui, par l‘absence de

relief, tend à faire d‘un élément susceptible

d‘interagir variablement avec ses abords immédiats

(jeu d‘ouverture/fermeture, dominant/dominé, …), un

élément complètement figé dans la trame, limitant

ainsi la compréhension du panel d‘expression du

projet

une représentation forcément limités des divers

angles de vue sur le projet

une représentation réduite du projet qui ne peut se

comparer à une vue réelle ou pleine échelle, même

si l‘ensemble des photos sont prises à la focale

50mm (une photo ne peut en effet cadrer pleinement

l‘étendue du plein champ de vision sans

déformation. Elle ne peut en outre pas plonger

l‘observateur dans le paysage comme il le ferait sur

site en tournant la tête et en se déplaçant)

En dépit de ces limites, le photomontage demeure l‘outil le plus pragmatique

afin de démontrer l‘effet du motif photovoltaïque au sein d‘un paysage. Allié

à l‘avis des experts, aux observations faites sur les environs du site et aux

enjeux dégagés dans l‘analyse de l‘existant, il permet une bonne approche

du domaine des covisibilités potentielles ainsi que des points sensibles

nécessitant un traitement paysager particulier.

Page 90: MOTIVATION DU PROJET

P r o j e t P h o t o v o l t a ï q u e d e S i m i a n e - l a - R o t o n d e

Conclusion

Page 91: MOTIVATION DU PROJET

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Projet Photovoltaïque de Simiane-la-Rotonde| 12/2010

Solaire Simiane1 & 2 LAVANSOL III & IV

FAUNE/FLORE

Réputé pour sa biodiversité, le secteur coincé entre Lubéron, Durance, Lure et Ventoux, fait l'objet, à juste titre, de

périmètres d'inventaires et de protection destinés à préserver cette richesse écologique. Valorisé au travers d'un Sic,

mais positionné en marge des grands périmètres de Znieff du Plateau d'Albion, du Mont du Vaucluse et des collines

d'Opedette et Vachères, l'aire d'intervention de l'étude a fait preuve par ses caractéristiques de potentialités

remarquables, même si au final peu d'espèces d'enjeu patrimonial élevé ont pu être contacté.

L'analyse approfondie des sites, portée sur deux années de prospection, a donc pu mettre en avant une potentialité

d'éclosion de milieux remarquables, liée à l'application ou non de conditions spécifiques favorables à la fréquentation

des emprises de projets par des espèces patrimoniales. En somme, les différents sites ne présentent pas de

caractères incompatibles avec la réalisation d'un projet photovoltaïque, néanmoins, dans le cas d'une gestion

raisonnée du site dans son entretien, guidée par un suivi biologique pertinent, il est fort probable que ces espaces de

production d'énergie électrique renouvelable, puisse figurer un réservoir de biodiversité plus que pertinent. La

mosaïque de milieu dans laquelle ils s'insèrent y étant particulièrement favorable.

PAYSAGE

Opposant des faciès particulièrement différents les uns vis-à-vis des autres, les quatre sites d'implantation ont tous

posé des enjeux paysagers différents, levant des problématiques d'intégrations variées, allant de la simple réflexion

d'insertion dans une trame paysagère figée et retirée, à la difficile question de présence de concurrence visuelle.

Mesuré dans leurs dimensions et équilibrés dans leurs profils et formes, les sites ont tous présenté des garanties qui

semblent les absoudre de tous préjugés d'impact fort à modéré, une incidence légère demeurant pour les sites A&C

dans le sens où ils seront visibles en plusieurs points sans que cela ne puisse être considéré comme un impact

négatif.

Page 92: MOTIVATION DU PROJET

P r o j e t P h o t o v o l t a ï q u e S i m i a n e - l a - R o t o n d e

Bibliographie

Page 93: MOTIVATION DU PROJET

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SARL LAVANSOL III

Projet Photovoltaïque de Simiane-la-Rotonde| 12/2010

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Page 95: MOTIVATION DU PROJET

P r o j e t P h o t o v o l t a ï q u e S i m i a n e - l a - R o t o n d e

Annexes

Page 96: MOTIVATION DU PROJET

Annexe 2 : Fiches ZNIEFF

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Page 97: MOTIVATION DU PROJET

Annexe 3 : Méthode de suivi écologique post-travaux

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Dans le cadre du décret 2005-608 portant sur l'évaluation de l'incidence des documents d'urbanisme sur l'environnement, il

est demandé de fournir une liste de bio-indicateurs à incorporer dans un processus de suivi du projet.

Rappel bibliographique sur les bio-indicateurs Les indicateurs de biodiversité ont une double finalité : caractériser la « qualité » et la « quantité » de la biodiversité d'une région en étant à la fois compréhensibles et pertinents pour les acteurs politiques ; d'autre part être suffisamment « honnêtes » dans leurs approximations au niveau scientifique pour être représentatifs. Ils doivent pouvoir donner une vue synthétique d'un ensemble de données complexes sans les trahir.

La richesse spécifique est le plus simple indicateur de « biodiversité » que l'on peut imaginer. Son estimation, assez ardue à cause de l'existence d'espèces rares, nécessite des modèles permettant d'inférer la richesse en espèces « non-observées mais bien existantes » à partir des données sur les espèces observées dans l'échantillon. Le calcul pose problème dans les cas des écosystèmes très riches en espèces rares telle que les forêts tropicales : en agrandissant toujours l'aire d’échantillonnage utilisée pour la mesure de la diversité a, le nombre d'espèces rencontrées ne plafonnent jamais. Autrement dit, on découvre toujours des espèces nouvelles même en échantillonnant sur des surfaces considérables.

Par le passé, plusieurs méthodes ont été proposées pour estimer cet indicateur à partir des mesures de diversité.

La plus ancienne se déterminait à partir du nombre d'espèces observées dans l'échantillon en fonction de la surface échantillonnée (Arrhenius, 1921). Des travaux théoriques ont montré que cette série devait suivre cette équation :

zAcS .= (1) Avec :

S, est le nombre d'espèces,

A, est l'aire de la surface échantillonnée en Ha ;

c et z sont deux constantes : c est un facteur de richesse d’espèces (généralement entre 20 et 2000, défini après inventaire), z est un facteur d’accumulation d’espèces (généralement entre 0,2 et 0,5, suivant les milieux)

L’un des indices les plus utilisés pour travailler sur la biodiversité est l’index de diversité de Simpson (1949) :

)1()1(

−=∑

NNnn

D (2)

Pour (2):

Avec:

D, l’index de diversité,

N, le nombre total des organismes de toutes les espèces trouvées,

n, le nombre d’individu de chaque espèce inventorié

Une haute valeur de D suggère un site ancien et stable dans sa diversité biologique. Un site avec une faible valeur de D peut suggérer un site pollué, un site en recolonisation ou une parcelle agricole.

Ou

)1()1(

1 1

−−= ∑ =

NNnn

D iS

i i (3)

Avec:

D, l’index de diversité,

S, le nombre d’espèces,

N, le nombre total d’organisme ou le pourcentage d’aire couverte par les organismes

n, le pourcentage couvert par une espèce ou un nombre d’individu appartenant à une espèce.

D sera donc compris entre 0 et 1, avec 1 une diversité infinie et 0 aucune diversité.

L’indice de Shannon (H’) est aussi particulièrement utilisé (in Peet, 1974) :

ib

S

ii ppH .log.'

1∑=

−= (4)

H' : indice de biodiversité de Shannon,

i : une espèce du milieu d’étude,

b, généralement égal à 2

pi : Proportion d’une espèce i par rapport au nombre total d’espèces (S) dans le milieu d’étude (ou richesse spécifique du milieu), qui se calcule de la façon suivante :

Nn

ip i=)( (5)

Avec :

ni est le nombre d'individus pour l'espèce

N est l'effectif total (les individus de toutes les espèces).

Une autre méthode utilisée pour calculer la richesse spécifique d'une région se fonde sur une théorie probabiliste. On suppose que la distribution des fréquences des espèces suit une certaine loi de probabilité (exponentielle par exemple). Les paramètres de la loi sont calculés de façon à expliquer le mieux les données (méthode du maximum de vraisemblance). Une fois le paramètre calculé à partir des probabilités d'observer 1,2, ... n occurrences d'une espèce, on calcule la probabilité d'observer 0 occurrence. On en tire le nombre d'espèces non-observées dans l'échantillon.

Page 98: MOTIVATION DU PROJET

Annexe 3 : Méthode de suivi écologique post-travaux

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Ces méthodes d’indicateurs de biodiversité « richesse spécifique » offraient l'avantage d'être assez claires. Cependant, elles présentaient au moins trois inconvénients majeurs :

Ils n'étaient pas aisés à calculer car nécessitaient des modèles requérant des données de richesse spécifique « cachée » à déduire.

Ils ne donnaient aucune information sur la dynamique des écosystèmes et de la biosphère. Or cette dynamique est une information importante si l'on veut suivre l'effet des mesures politiques de conservation de biodiversité.

Enfin certains indicateurs ne changeaient de valeur que lorsque des espèces s'éteignaient et ne donnaient donc pas d'informations sur la santé des populations ou des espèces. Ils alertaient du danger quand il était déjà trop tard.

Dès lors, afin de pallier les faiblesses de ces bio-indicateurs définis par calcul, il est courant d’utiliser, notamment en France, des espèces indicatrices de la santé des milieux naturels. Ces méthodes sont généralement utilisées dans le but d’obtenir des données plus qualitatives que quantitative sur l’environnement.

Plusieurs méthodes et définitions ont été développées au fil des années dans le secteur de la gestion de la biodiversité :

Espèces bio-indicatrices Les espèces bio-indicatrices sont des espèces dont la présence et la fluctuation de leurs effectifs est censée refléter les variations des conditions environnementales locales ou les variations des effectifs des autres espèces de la communauté. Les espèces bio-indicatrices seront différentes en fonction des éléments que l’on souhaite suivre et de l’échelle considérée.

On distingue ainsi différents types d’espèces bio-indicatrices : Espèces exigeantes en surface qui permettent de conserver des populations viables sur de vastes

territoires. Espèces à moyen de dispersion limitée dont les capacités de colonisation dépendent surtout de la

présence de corridors biologiques. Espèces exigeantes en ressources ou en habitats qui nécessitent des nutriments ou des niches

écologiques particulières. Espèces dépendant de processus écologiques précis qui sont sensibles à l’intensité, au régime et

aux caractéristiques spatiales des phénomènes de perturbations affectant ces processus. Espèces clés de voutes. Espèces endémiques dont l’aire de distribution est restreinte.

Espèces parapluies Ces espèces nécessitent de telles conditions d’habitats et de superficie que leur conservation permettra la sauvegarde d’une grande quantité d’autres espèces rares et menacées. Leur protection est donc aussi utile à de nombreuses autres espèces qui partagent le même habitat mais ne nécessitent pas autant d’espace. Les meilleures espèces parapluies sont celles ayant besoin d’étendues les plus importantes possibles et d’habitats les plus variés possibles. Il est impossible de trouver une seule espèce dont les besoins couvrent ceux de toutes les espèces vivant dans une

communauté diversifiée. Le parapluie le plus robuste et le plus complet est donc constitué d’un ensemble d’espèces ayant des besoins en habitats différents et complémentaires.

Espèces clés de voûte Une espèce clé de voûte est une espèce dont la présence est indispensable à l’existence même d’un écosystème, non pas par son effectif mais par l’action qu’elle exerce sur les comportements et/ou effectifs des autres espèces qui composent cet écosystème. L’activité et l’abondance des espèces clés de voûte déterminent l’intégrité de la communauté, leurs persistances et leurs stabilités. La disparition des espèces de voûte entraîne des extinctions en cascade et des changements fonctionnels majeurs. Il n’y a pas de lien direct entre le rôle d’espèce clé de voûte et la biomasse ou l’abondance de cette espèce. Si la disparition d’une espèce entraîne des modifications des processus, alors cette espèce peut être considérée comme une espèce clé de voûte. De même, les espèces introduites peuvent avoir des effets disproportionnés par rapport à leur biomasse. Elles seront donc considérées comme des espèces clés de voûte si elles sont à caractères envahissantes.

Le rôle clé de voûte d’une espèce peut se présenter de différentes façons : Les organismes ayant un rôle dominant au sein de l’écosystème (espèce au sommet de la chaîne

trophique par exemple) Les espèces fournisseurs de ressources sont des espèces qui contribuent à apporter des ressources

indispensables à un éventail d’organisme en période de pénuries. Le fournisseur de ressource n’est pas particulièrement abondant, mais s’il devait être supprimé, les organismes qui en dépendaient seraient incapables de combler le fossé de l’approvisionnement en ressources.

Les espèces mutualistes : Lorsque deux espèces sont mutuellement dépendantes, l’élimination de l’une d’entre elles entraîne la disparition de l’autre. La co-dépendance, ou co-évolution, est une stratégie risquée pour les espèces et relativement rare à l’échelle d’une communauté. C’est souvent le cas entre une plante à fleur (orchidée par exemple) et son pollinisateur.

Les espèces dite « ingénieures » sont des organismes qui peuvent agir au sein de l’écosystème en le modifiant physiquement, libérant ainsi des ressources pour les autres espèces. L’activité de ces organismes peut ainsi fournir des habitats à d’autres espèces qui ne seraient pas disponibles autrement. Ils peuvent être de plus considérés comme des espèces clés de voûte si leurs effets sont importants et disproportionnés par rapport à leur abondance. Un exemple courant d’espèce « ingénieure » est le castor dont l’abattage des arbres et les barrages ont un effet sur les milieux terrestre et aquatique.

Ces différents groupes ne sont pas exclusifs, une espèce pouvant appartenir à plusieurs groupes.

Espèces redondantes Ce sont des espèces différentes qui assurent simultanément des fonctions similaires au sein d’un écosystème donné. Théoriquement, il y a redondance fonctionnelle si après disparition d’une de ces espèces, une compensation de densités d’individus se manifeste parmi les taxons restant du même groupe fonctionnel de telle sorte que la biomasse de l’ensemble soit conservée.

La disparition de l’espèce redondante ne devrait pas modifier l’abondance des espèces restantes dans la communauté, mais elle pourrait entraîner une forte modification de la composition spécifique et ainsi modifier la structure et la fonction de l’écosystème.

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Annexe 3 : Méthode de suivi écologique post-travaux

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Méthodologie de suivi de bio-indicateur choisie Face à la diversité des possibilités de suivi offerte, plusieurs choix sont possibles.

Dans une première approche, il serait intéressant de mettre en place plusieurs méthodes de suivis par l’intermédiaire des espèces bio-indicatrices. En effet, nous avons montré que plusieurs taxons étaient considérés comme patrimoniaux sur cet espace. Cependant, la potentialité de présence sans présence effective de certains ne peut en aucun cas servir finement le dessein de ce suivi. Que ce soit quantitativement ou qualitativement, nous ne pourrons utiliser comme espèces bio-indicatrices que les espèces que nous avons pu observer lors de nos prospections. Ainsi, par exemple, les choix en matière ornithologique se porteront sur des passériformes telles la Mésange charbonnière, la Fauvette à noire ou la Bergeronnette grise, et sur des espèces de milieu ouvert – non observées sur site mais fortement probable une fois le parc en fonctionnement – telles le Cochevis huppé, l’Alouette lulu, le Pipit rousseline ou la Pie-grièche écorcheur. Pour les mammifères, les enjeux se porteront essentiellement sur les chiroptères, avec un suivi du grand et du petit Rhinolophe, très bon indicateur de la qualité des populations entomologiques. D’autres espèces seront choisies également au sein des divers groupes faunistiques et floristiques.

Concernant les taxa végétaux, il conviendra préférentiellement de faire des suivis selon des quadras prédéfinis reflétant une bonne utilisation de l’indice de Shannon (4).

En tout état de cause, Nielsen et al. (2009) considèrent qu’une bonne étude sur le plan empirique de la biodiversité doit se faire au niveau du territoire et sur des cycles de 5 à 20 ans afin d’observer au mieux l’évolution de la biodiversité. Cette étude critique complète essentiellement les diverses pratiques d’évaluation de la biodiversité par rapport à l’échelle d’étude.

Ils proposent dans une étude empirique un diagnostic plutôt large de la prévalence d’espèces dans l’analyse de la biodiversité de l’Alberta. Tout en spécifiant que les espèces très rares sont difficiles à inclure dans leur diagnostic, cette étude précise qu’il ne peut être soustrait à l’analyse des études spécifiques pour les espèces très rares.

Afin de s'insérer correctement dans ce protocole de suivi, il est donc proposé de mettre en place deux campagnes d'inventaires spécifiques sur le site par an, destinées à quantifier et qualifier la présence des bio-indicateurs précédemment évoqués. Passée une période de cinq ans, une première batterie de résultat pourra faire l'objet d'une première analyse dont les conclusions seront transmises aux administrations compétentes et rendues publiques. Un ajustement de la stratégie d'entretien du site pourra alors être éventuellement effectué si les enseignements retirés venaient à faire état d'une mauvaise adéquation de la périodicité d'entretien du site.

Enfin, il est possible de proposer une étude complète de la faune et de la flore après une période de 5 ou 10 ans après implantation afin de quantifier l’impact réel sur le milieu. La méthodologie d’inventaire sera la même de manière à conserver une démarche scientifique pour l’analyse des données. Un bilan de cette étude sera transmis aux administrations.

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Annexe 4 : Principe de recyclage des panneaux polysillicium

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Page 101: MOTIVATION DU PROJET

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