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Magazine moto mensuel gratuit
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MEFIONS NOUS DU CAVALIER !
La loi sur la limitation de puissance à 100 chevaux va être supprimée
et c’est tant mieux, la France était une triste exception en Europe à appliquer cette règle. Nous allons enfin pouvoir exploiter les 200 chevaux que nos motos nous offrent.
Le problème risque de ne plus venir désormais du destrier mais du
cavalier. Je m’explique : puisque nous parlons chevaux, je me rappelle une expérience personnelle arrivée de cela il y a maintenant plusieurs années où jeune cavalier sur de vrais équidés cette fois, je rêvais de monter le cheval de mon instructeur, un superbe pur-sang noir doté de toutes les qualités ; vitesse, nervosité, réactivité, force et j’en passe. Devant mes allusions répétées, un jour il se décida à me le confier, le résultat fut lamentable : mes actions de jambes étaient trop prononcées, ma main trop sévère et lourde, ma vista pas assez réactive, sur le terrain où j’évoluais, j’étais un danger pour moi-même ainsi que pour les autres cavaliers qui jouaient avec moi. Je compris la leçon, rendis le cheval à son propriétaire et me remettais au travail pour un jour être capable de comprendre cet étalon. Ce fut chose faite deux ans plus tard.
En remontant sur mon cheval qui lui était à mon niveau, je me remis à
pratiquer un bon jeu, puisque c’est de polo dont je vous parle et mon équipe me trouva beaucoup plus efficace et moins dangereux ainsi.
Il en va de même pour la moto, on ne maîtrise pas une machine dont la
puissance n’aurait pas été ridicule en GP il y a encore 15 ans, sans une certaine formation ou pratique assidue. Notre nouvelle liberté est très belle mais il faudra faire preuve d’humilité si nous ne tenons pas à apporter de l’eau à nos détracteurs.
JEF
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N°11 décembre 2012
DDOOSSSSIIEERR PP 3366
QUI SONT VRAIMENT LES
CHAMPIONS DU MONDE DE GP ?
- Jorge LORENZO
- Marc MARQUEZ
- Sandro CORTESE
SSPPOORRTT PP 4400
DUCATI termine son dernier
test 2012 à JEREZ
MARQUEZ et BAUTISTA racontent leurs
essais à SEPANG
Le team MAPFRE ASPAR Moto2
termine ses essais à ALMERIA
Sandro CORTESE termine son test de 3 jours à
ALMERIA
Pol ESPARGARO domine
le test Moto2 à Valence
FOLGER et GRANADO
étaient aussi à ALMERIA
VÑALES fait ses débuts sur la KTM
du team JHK LaGlisse
AAGGEENNDDAA P 50
EEDDIITTOO PP 33
ACTUALITES P 5
RALLYE P 17
LLee HHRRCC ssuurr llaa bboonnnnee vvooiiee
IINNTTEERRIIEEWW PP 1199
RANDY DE PUNIET tire le bilan de sa saison 2012
MIKE DI MEGLIO
revient sur sa saison compliquée
JOHANN ZARCO
revient sur sa 1ère
année en Moto2
LOUIS ROSSI
annonce une saison 2013 décisive pour la suite
ALEXIS MASBOU
analyse sa saison 2012
EESSSSAAII PP 3300
TRIUMPH TIGER EXPLORER 1200
Baroudeuse au long cours
EESSSSAAII LLEECCTTEEUURR PP 2244
Suzuki GSR 750
Comité de rédaction
Directeur de la publication : Jean-François FOREST
Rédacteur en Chef : François MICHEL
Comité : Christophe MOIRAND, François MICHEL, Patrice AUBERT
Infographiste – Webmaster : Sébastien FOREST
E-mail : [email protected] Site : www.motowebzine.fr
Les articles sont publiés sous la responsabilité de leurs auteurs.
Source : motogp.com ; worldsbk.com ; FFM ; Yamaha; Kawasaki; Fim-live.com ; Ktm; Honda ; Aprilia
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Le CEO de Dorna Sports s’est rendu en Argentine afin de visiter le circuit de Termas de Rio Hondo pour y
confirmer l'inclusion d'une épreuve argentine au calendrier 2014.
Carmelo Ezpeleta a donc eu l'occasion de découvrir le travail de construction du circuit et a donné une
conférence de presse pour les médias locaux. Le CEO de Dorna Sports est ensuite directement reparti pour Buenos
Aires, où il a tenu une seconde conférence de presse en compagnie du gouverneur de la province de Santiago del
Estero, Gerardo Zamora, et de Orly Terranova, du groupe OSD qui organise le GP de la République Argentine.
Ezpeleta a déclaré : "Je me suis rendu en Argentine pour en savoir plus sur le circuit de Termas de Rio Hondo et
voir le travail effectué sur la piste. Le nouveau tracé sera rapide, avec un design très original, et je tiens à féliciter le
gouverneur Zamora, le ministre du tourisme Enrique Meyer ainsi que l'organisateur, pour avoir créé un superbe
circuit." Ezpeleta a aussi affirmé qu'il avait fait le déplacement pour "clarifier la situation et assurer que le circuit
accueille le GP de la République Argentine en avril 2014."
Ezpeleta a aussi précisé que le circuit accueillerait des tests Moto3, Moto2 et MotoGP, qui devraient être
confirmés aux alentours de juin 2013.
Lors de sa seconde conférence de presse, à Buenos Aires, Ezpeleta a présenté l'historique des négociations, du
début à la fin, en commençant avec la signature de l'accord avec la Présidente, Cristina Fernandez de Kirchner, à
Paris, la proposition d'un GP d'Argentine tenu à Assen puis la lettre de Repsol qui déconseillait à ses pilotes et ses teams
de voyager en Argentine. Ezpeleta a ajouté que le ministre des Affaires Etrangères espagnol avait récemment affirmé
qu'il n'y avait aucun problème de sécurité en Argentine, mais que les délais de confirmation du calendrier MotoGP 2013
étaient alors dépassés.
Gerardo Zamora, le gouverneur de la province de Santiago del Estero, et Orly Terranova ont tous les deux
remercié Carmelo Ezpeleta pour sa présence en Argentine. Zamora a commenté : "Nous espérions avoir un GP en
2013, c'est ce que nous avions promis au public argentin, d'avoir un évènement international tel que le MotoGP."
Terranova a ajouté : "La présence de Carmelo Ezpeleta témoigne de la qualité du travail qui a été fait à Termos."
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Le pilote du team LCR Honda a été opéré à Barcelone, jeudi 29 novembre, le jour de son 23ème
anniversaire, et devrait entamer sa rééducation fonctionnelle d'ici la fin de l'année.
Stefan Bradl a eu recours à la chirurgie afin de soigner un syndrome des loges (arm-pump) à l'avant-bras
droit. L'intervention a été réalisée par le Dr Xavier Mir, à l'Institut Universitaire USP Dexeus de Barcelone, jeudi
après-midi. Le pilote allemand a pu quitter l'hôpital le lendemain et devrait entamer son programme de rééducation
fonctionnelle dans trois semaines.
Stefan Bradl
"J'avais souffert d'un problème d'arm-pump au Motegi, au GP du Japon, et j'étais venu voir le Dr Mir il y a deux
semaines afin de déterminer si nous avions besoin d'une opération. L'intervention s'est très bien passée et le Dr MiR
m'a dit que mon bras allait mieux qu'il ne le pensait. Je suis donc très content de l'avoir fait. C'est un peu étrange de
fêter son anniversaire à l'hôpital mais plusieurs de mes mécaniciens sont venus me voir et le staff médical s'est très
bien occupé de moi."
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Le pilote italien a remporté la 90ème édition du Monza Rally Show en s'imposant devant le pilote
d'endurance Rinaldo Capello. Près de 30.000 fans étaient réunis dimanche dernier à Monza pour la 90ème édition
du Rally Show et ont ainsi pu assister à la troisième victoire de Valentino Rossi sur le circuit italien, le septuple
Champion du Monde MotoGP s'étant imposé dans l'épreuve de rallye classique mais aussi dans le Master Show.
"Nous venons ici pour gagner", avait déclaré le Doctor lors de la conférence de presse qui avait précédé le
week-end. Rossi a donc assuré et l'a fait avec style puisqu'il s'est battu jusqu'au bout face à Rinaldo Dindo Capello,
triple vainqueurs des 24 Heures du Mans, et s'est finalement imposé de 2.8s, après neuf sorties sur l'Autodrome de
Monza. Les deux Italiens s'étaient imposés tour à tour durant la matinée, avant que Rossi ne prenne l'avantage,
tandis que Piero Longhi s'emparait de la troisième place, à 54.4s du n°46.
Sur Ford Focus RS WRC, Rossi s'est aussi distingué dans le Master Show, une épreuve de face à face
disputée sur la ligne droite des stands et en l'honneur du défunt Marco Simoncelli. Rossi a aisément battu ses
premiers opposants et a ensuite dû se défaire d'Andrea Dovizioso avant de retrouver Capello en finale et de
s'assurer la victoire avec plus de huit secondes d'avance. Dovizioso, qui avait fini cinquième du rallye, a de son côté
pris la troisième place du Master Show.
Le team VR|46 Racing est donc reparti de Monza avec un nouveau trophée grâce à Valentino Rossi mais
aussi avec de bons résultats de la part de Robby Brivio et Uccio Salucci, qui ont respectivement terminé 9ème et
13ème. Jorge Lorenzo, qui pilotait une Citroën DS3 WRC similaire à celle de Sébastien Loeb, a conclu le rallye
en 10ème
position, tandis que Loris Capirossi s'est classé 31ème
sur Peugeot S2000. 7
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La FIM vient de publier une mise à jour du calendrier provisoire du
Championnat du Monde MotoGP 2013, avec un total de dix-huit Grands Prix.
Les changements apportés par cette nouvelle version du calendrier 2013 sont
le report du GP du Qatar au 7 avril ainsi que le retrait de la date qui avait été réservée
pour le GP d'Argentine.
07 avril – Qatar* Doha/Losail
21 avril – Americas, Austin
05 mai – Espagne (STC), Jerez de la Frontera
19 mai – France, Le Mans
02 juin – Italie, Mugello
16 juin – Catalunya, Catalunya
29 juin – Pays-Bas**, Assen
07 juillet – Allemagne, Sachsenring
21 juillet – Etats-Unis***, Laguna Seca
18 août – Indianapolis, Indianapolis
25 août – République Tchèque, Brno
01 septembre – Grande-Bretagne, Silverstone
15 septembre – Saint-Marin & Riviera di Rimini, Marco Simoncelli Misano
29 septembre – Aragón, Motorland
13 octobre – Malaisie, Sepang
20 octobre – Australie, Phillip Island
27 octobre – Japon, Motegi
10 novembre – Valence, Ricardo Tormo-Valencia
* Course nocturne
** Course le samedi
*** Uniquement pour la catégorie MotoGP
STC (Contrat à l'étude)
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Plus de cinq cents invités étaient réunis dimanche dernier dans la Salle des Etoiles du Sporting Monte-Carlo
pour une soirée spéciale qui a récompensé les meilleurs pilotes de cette année. Les stars mondiales du sport moto
étaient nombreuses à se presser sur le tapis rouge de la cérémonie du gala FIM qui célèbre les champions du monde
FIM. La présentatrice Suzi Perry a ensuite pris le micro pour jouer les maîtresses de cérémonie devant les Champions
du Monde FIM qui montaient sur scène pour recevoir leur trophée.
Des légendes telles que Mary McGee, Jim Redman, Torsten Hallman, Dougie Lampkin, Kari Tiainen, Hubert
Auriol et Hans Nielsen ont été rejointes par Jorge Lorenzo, Max Biaggi, Marc Marquez, Sandro Cortese, Antonio
Cairoli, Ryan Villopoto, Toni Bou, Antoine Meo, Pierre-Alexandre Renet, Chris Holder, Nikolai Krasnikov et
beaucoup d'autres talentueux pilotes. Les disciplines féminines étaient par ailleurs représentées par Laia Sanz (double
titre Enduro & Trial), Chiara Fontanesi, Camelia Liparoti et Emmanuelle Clair.
En dehors d'honorer les Champions du Monde venus recevoir leurs trophées, la FIM a également décerné les
trophées FIM pour l'environnement et de la sécurité routière, du rookie de l'année, de la femme et de l'homme de
l'année. Ces prix ont été votés par les médias, les fans, les teams et les pilotes sur FIM-LIVE.com durant les semaines
précédant la cérémonie.
Tim Gasjer a reçu le prix du FIM Rookie of the Year, Laia Sanz celui de Femme de l'année tandis que Jorge
Lorenzo a reçu celui de la Personnalité de l'année. Le prix pour l'environnement a été remis au Circuit de Catalunya
et vise à encourager une meilleure prise de conscience des problèmes environnementaux dans le sport moto.
L'Ambulance Motorcycle Club a de son côté eu le prix de la sécurité routière pour sa campagne de prévention
concernant les casques.
Vito Ippolito, le président de la FIM, a déclaré à cette occasion : "La troisième cérémonie du gala de la FIM à
Monte-Carlo était le moment idéal pour féliciter et honorer les Champions de 2012, dans la Salle des Etoiles mais aussi
devant des millions de téléspectateurs qui ont suivi la retransmission. Je tiens à remercier une fois de plus les pilotes et les
teams d'être là ce soir. Ils comprennent vraiment l'importance de ce gala pour la FIM comme pour notre sport en
général."
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Un accord de deux ans pour les saisons 2013 et 2014 du Championnat du Monde Superbike a été signé entre Ducati et
l'écurie belge de Francis Batta, le Team Alstare. Pilote officiel Ducati dans la série dérivée de la production, Carlos Checa courra
aux côtés d’Ayrton Badovini avec l’équipe d’Alstare prête à relever le défi du Championnat du Monde 2013 SBK. Propulsé par
la puissance de la nouvelle Ducati Panigale 1199, l'équipe représentera officiellement le constructeur de Bologne sous le nom de «
Team Ducati Alstare. »
Le Team Alstare est reconnu pour son professionnalisme et son expertise. Son siège social, situé en Belgique, est parmi les
plus avancés technologiquement de la discipline. De cette impressionnante combinaison associée à la passion des ingénieurs de
l'usine de Bologne, naîtra une synergie parfaite pour répondre aux attentes de la nouvelle Ducati Panigale 1199. Les techniciens
d’Alstare et l'équipe de développement Superbike de Ducati commencèrent à travailler ensemble immédiatement puisque des tests
ont débuté sur le circuit d'Aragon, en Espagne, les 14 et 15 Novembre puis à Jerez du 28 au 30 Novembre.
«Chez Ducati, nous sommes très confiant et heureux de cet accord », a commenté Ernesto Marinelli, Project Manager de
Ducati. «Le professionnalisme, la passion et le caractère sportif de Francis Batta et de tout son personnel, ainsi que de sa structure,
qui est une référence de technologie tant au niveau de l’équipement que de l’ingénierie, sont des éléments vitaux pour nos projets
futurs. Nous avons beaucoup de travail à faire, et je suis sûr que nous sommes en mesure de le faire de la meilleure des façons
possibles. »
De 1995 à 1997, un partenariat similaire avait amené des résultats exceptionnels, quand Ducati et le Team Alstare avaient
uni leurs forces pour participer au Championnat d’Europe Supersport, au Mondial Supersport et à la série Superbike.
«Pour moi, c'est un plaisir immense d'être de retour dans la famille Ducati », a commenté Francis Batta après l'accord de deux ans
avec l'usine. « Ensemble, nous avons déjà connu le succès dans le passé et Ducati reste une marque de référence pour moi
aujourd'hui. Nous allons faire face à un défi qui est très stimulant à la fois pour moi et pour mon équipe et nous mettrons tout en
œuvre pour que ce soit une entreprise couronnée de succès. »
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Le Team manager Andrea Grillini a présenté ses plans World Superbike 2013 lors du Salon de Bologne, hier.
L'équipe italienne, basée à proximité, a confirmé qu'elle poursuivrait l'an prochain son engagement dans le championnat
et a annoncé la signature d'un nouveau pilote en la personne de l'Italien Vittorio Lannuzzo, qui pilotera une version mise
à jour de la BMW S1000RR.
Grillini, qui a rencontré des difficultés pour sa première saison en Championnat du Monde Superbike, a
déclaré : « Nos sponsors ont tous confirmé leur soutien à l'équipe pour l'an prochain dans ce qui n'était pas une période
évidente pour les compagnies italiennes, et cela va nous permettre de prendre part au championnat du monde une
nouvelle fois. Je suis ravi de participer au World Superbike avec un pilote jeune mais expérimenté en provenance
d'Italie. Notre objectif est de collecter des points à chaque manche et je suis sûr que nous pourrons le faire compte tenu
du potentiel de notre équipe et de notre pilote ».
Agé de 30 ans, Lannuzzo est originaire d'Avellino, et a pris part à 91 courses SBK, avec comme meilleur résultat
une 7ème place en 2003. Celui est enchanté à l'idée de revenir en WSBK. « Cela va être une saison difficile car le World
Superbike est avec le MotoGP le top de la course moto. Pour nous, n'importe quelle position offrant des points au
classement sera un grand résultat. Je suis sûr que nous pouvons faire du bon boulot et je souhaite remercier Andrea
Grillini, mon manager Ciro Troncone et nos sponsors pour leur soutien ces dernières années et qui se poursuit
maintenant ».
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La jeune sensation australienne Matt Davies pilotera l'an prochain pour PTR en World
Supersport. Après avoir rencontré le succès en off-road en Australie, puis en piste en
championnats Superteeen et British 125cc en Europe, Davies a remporté la première Junior
Cup en 2011 et s'est fait les dents sur le STK600 en 2012. Matt rejoindra en 2013 l'équipe
PTR pour les essais de Jerez (Espagne), le 22 janvier, pour son 17ème anniversaire.
Matt Davies, heureux, a déclaré : "Je suis très excité à l'idée de rejoindre PTR pour ma
première saison en World Supersport. En tant que débutant, je ne pouvais espérér une
meilleure équipe pour m'aider à me développer. Je vais beaucoup apprendre et je sais que
j'aurai les bonnes personnes autour de moi pour m'aider à atteindre les meilleurs résultats.
Je pilotera la PTR Honda pour la première fois à l'occasion de mon 17ème anniversaire et
suis très impatient".
Simon Buckmaster, Team Manager de PTR Honda Team Manager, a ajouté: "Matt a
seulement 17 ans et a déjà démontré un grand potentiel. PTR a la plupart du temps travaillé
avec de jeunes pilotes, et quand l'occasion s'est présentée de travailler avec Matt, nous avons
été excités au sujet de ce que nous pouvions faire ensemble durant les prochaines saisons pour
le voir grandir en tant que pilote. Il n'y a pas de pression sur lui pour 2013 : nous voulons
juste travailler avec lui pour obtenir le meilleur alors qu'il attaque un Championnat du
Monde global. Après cela, je suis sûr que nous verrons Matt s'attaquer au titre Supersport et
se diriger vers le WSB ou le MotoGP. Il a aussi piloté en Grande-Bretagne, et le soutien
d'Australie et de la Grande-Bretagne seront de grands boosts pour lui ».
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L'équipe Althea Racing de Genesio Bevilacqua, est l'une des structures phares en World Superbike, et a choisi Aprilia en
tant que partenaire pour la saison World Superbike 2013. L'Aprilia RSV4 d'usine sera alignée sur les courses de la saison
prochaine avec les couleurs Althea avec l'Italien Davide Giugliano au guidon. Vainqueur du titre 2011 Superstock 1000 avec
Althea, Davide Giugliano a réalisé une excellente première saison WSBK en 2012, avec une seconde et une troisième position à
mettre à son crédit. il est sur une pente ascendante. Avec le contrat liant Aprilia à Althea Racing, il y aura désormais quatre Aprilia
RSV4 sur la grille de départ WSBK en 2013. En fait, l'Aprilia de Giugliano sera alignée aux côtés des deux machines officielles
Aprilia Racing du nord-irlandais Eugene Laverty et du français Sylvain Guintoli, ainsi que de celle de Michel Fabrizio (Red
Devils).
Gigi Dall'Igna, Directeur technique et sportif d'Aprilia Racing, a déclaré : "Nous sommes vraiment heureux d'annoncer la
coopération avec Althea Racing, incontestablement l'une des meilleures équipes WSBK. Cette structure bénéficie de grandes
compétences techniques, auxquelles nous faisons totalement confiance. Avec la moto fournie par Althea, et après un accord trouvé
avec Red Devils Roma, nous avons maintenant quatre RSV4 sur la grille pour la prochaine manche du championnat WSBK. Il s'agit
d'un grand défi pour Aprilia, et une raison d'être fiers, car la saison qui vient de s'achever s'est avérée être un projet gagnant".
Genesio Bevilacqua: "Je suis très heureux d'avoir trouvé un accord si important avec Aprilia. Nous allons disputer le
championnat avec une moto gagnante l'an prochain et cela nous poussera à pousser encore plus fort et à exploiter le potentiel de la
moto, ce pour quoi on nous a fait confiance. Althea Racing est habitué à faire faire à de gros défis et compte sur une structure qui
travaille en parfaite harmonie pour atteindre ses objectifs. Notre force est notre équipes et ceux qui la composent : nos membres
d'équipe, qui ont travaillé ensemble durant de longues années, et entre lesquels il n'existe aucun secret, demeurent les mêmes. Nous
pensons avoir l'expérience nécessaire pour affronter le challenge que représente le championnat 2013. Je souhaite remercier tout le
staff Aprilia et particulièrement l'ingénieur Dall'Igna pour son enthousiasme et son professionnalisme ».
Aprilia est l'une des grandes marques du championnat WSBK et compte 51 titres mondiaux. 4 en Superbike, remportés en 2010 et
2012, 9 en off-road et un total incroyable de 38 titres en MotoGP, faisant de la marque la plus titrée des marques italiennes (et
européennes) toujours en activité.
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Sylvain Guintoli a été confirmé chez Aprilia Racing Team pour la saison 2013 du Championnat du Monde de
Superbike. Guintoli, un Français âgé de 30 ans, sera l'équipier du Nord-Irlandais Eugene Laverty et pilotera une Aprilia
RSV4 officielle, une moto qui vient de remporter le Championnat des Constructeurs en WSBK et qui a accompagné Max
Biaggi jusqu'au titre dans le Championnat Pilotes.
Guintoli a couru pour Aprilia en 250 GP de 2001 à 2006. Il a passé deux saisons en Moto GP (2007 et 2008). Il a
fait ses débuts en WSBK lors de la dernière course de la saison 2009 de WSBK à Portimao au Portugal. Lors des trois
dernières années en World Superbike il a signé un total de 10 podiums avec trois victoires et une pole position, finissant
toujours dans le Top 10 au classement général.
Gigi Dall'Igna, directeur technique et sportif d'Aprilia Racing a déclaré : « Sylvain est un bel atout pour notre équipe
et nous sommes heureux de l'avoir avec nous. Son premier contact avec la RSV4 fut excellent lors des essais à Jerez et cela
nous a encouragé à signer avec lui. Il a prouvé qu'il était un pilote rapide et solide. Lui et Laverty formeront une équipe dans
laquelle nous nous reconnaissons. Nous préparons la prochaine saison désormais. Nous avons une moto championne du
monde et deux pilotes capable de signer de bons résultats, ce sera donc amusant. »
« Je suis très heureux », a déclaré Guintoli, très occupé par ses premiers essais avec Aprilia à Jerez, « notamment
parce que j'ai eu un bon feeling avec la RSV4 dès les premiers mètres. Être capable de piloter la moto qui a remporté le
championnat est une belle opportunité pour moi. L'une des plus importantes de ma carrière. Je pense que la moto a un
énorme potentiel, comme nous l'avons vu lors des dernières années, et je suis sûr que nous allons être capables de signer de
bons résultats avec. »
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Le Sud-africain Sheridan ‘Shez' Morais sera le fer de lance de l'équipe PTR Honda dans la lutte pour le titre
dans le championnat de World Supersport. Il est vraiment motivé grâce à l'opportunité qui se présente à lui et pour se
battre pour la victoire. A 27 ans, le natif de Johannesbourg en Afrique du Sud a testé le PTR Honda de 2012 le mois
dernier et a impressionné l'équipe avec son approche et ses excellents temps au tour prouvant qu'il pouvait être un
sérieux prétendant au titre l'an prochain.
Quintuple champion en Afrique du Sud (Superbike et Supersport), Shez a terminé à la sixième place sa première
saison dans le championnat du monde de Supersport, impressionnant par sa vitesse et son implication. Shez rejoindra
David Linortner, Nacho Perez, Luca Marconi et Imre Toth lors des premiers essais à Jerez les 22 et 23 janvier 2013.
Morais a déclaré : « Je suis très heureux de signer avec PTR Honda qui a prouvé que c'était l'équipe à battre
cette année. C'est équipe était un « vœu » que j'ai réalisé il y a quelques années lorsque je regardais les courses de
World Supersport chez moi. Maintenant, c'est une réalité et j'ai hâte d'en tirer avantage. Mes objectifs pour la saison
2013 sont élevés comme ceux des autres pilotes. Après avoir terminé ma première saison à la sixième place, mon
objectif est de me positionner en candidat pour le titre et me battre pour le podium à chaque manche. »
Simon Buckmaster, Team Manager de PTR Honda : « Shez est clairement un candidat au titre en World
Supersport. Il a déjà effectué des essais sur notre moto en 2012. Il était rapide, s'est bien adapté à l'équipe et prêt pour
2013. C'est un pilote excitant qui est capable d'être le meilleur avec PTR Honda et nous espérons gagner des courses et
des championnats ensemble. »
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Un nouveau chapitre dans la carrière de Leon Haslam en World Superbike est en passe de s'écrire puisque que « Pocket
Rocket » retournera chez Honda pour la première fois depuis 2009. Haslam a fait ses débuts en World Superbike avec une
Renegade Ducati en 2004 avant de quitter Stiggy pour Suzuki Alstare en 2010. Avec deux saisons sans victoires avec BMW
Motorrad Motorsport, Haslam a toujours eu un petit faible pour Honda et cette nouvelle collaboration est comme un nouveau
challenge pour lui.
«C'est bon de revenir avec eux parce qu'ils étaient les premiers à me donner l'opportunité de courir, donc je vais essayer
de gagner avec eux et ce sera très excitant.» a-t-il déclaré. «Avec BMW, ce fut une période difficile, c'était un nouveau projet
lorsque j'ai rejoint la marque. L'an dernier, ce fut vraiment difficile pour moi. J'ai rencontré beaucoup de problèmes et je me suis
souvent blessé. C'était décevant de les quitter, mais j'ai hâte de voir de quoi mon futur sera fait avec Honda.»
L'un des problèmes majeurs de Haslam durant ces deux dernières années fut qu'il n'a jamais vraiment su être en confiance
avec la S1000RR. Pour cette raison, il a hâte de piloter la CBR1000RR à nouveau, une moto qui est beaucoup moins compliquée à
régler et plus facile à piloter.
« C'est une moto que j'ai déjà piloté en 2008 et en 2009 et je suis sûr que Honda l'a un peu amélioré depuis. Nous avons
beaucoup de choses à tester, mais je suis vraiment heureux. Il y a des motos qui sont vraiment différentes. La BMW, même si
l'électronique était bien réglée, était vraiment difficile à piloter, alors que la Honda l'est beaucoup moins. Il y a encore beaucoup
d'essais à faire avec la moto, mais je me sens bien dessus. »
La référence de Leon Haslam l'an prochain sera incontestablement son nouvel équipier Jonathan Rea, l'homme clé de
Honda lors des dernières saisons. « L'objectif est de gagner. Jonathan Rea a gagné quelques courses cette année. Il a toujours était
dans les 3 ou 5 premiers du championnat donc mon premier objectif sera de le battre et de signer les meilleurs résultats possibles.»
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A l’approche du Dakar et pour y parfaire sa préparation, l'équipe du HRC est retournée mener une séance d'essais importante après avoir participé au Rally 2012 au Maroc, l’occasion pour les 5 pilotes du team de concourir ensemble pour la première fois. Le dernier rassemblement avait principalement pour but d’effectuer un shakedown de la machine et de collecter quelques données. Depuis lors, le travail a continué au Japon, où les ingénieurs du HRC ont mis l'accent sur le développement de la CRF450 Rallye.
Le désert de Mojave, en Californie, avec ses routes de gravier et de sable à haute vitesse, ainsi que ses routes de lave parsemées de roches constituaient un terrain difficile qui était le théâtre de l’ultime test du HRC avant le Dakar. Helder Rodrigues, Sam Sunderland, Felipe Zanol, Javier Pizzolito et Johnny Campbell ont mis l'accent sur l’endurance et la fiabilité de la version finale de la moto en validant la suspension et les réglages FI. Au cours de ce test intense de par son programme, les pilotes Honda couvrirent 4.000 km, soit la moitié de la route du Dakar.
Ces derniers essais permirent aussi aux pilotes de tester un nouveau pneu avant Pirelli sorti à la
suite des épreuves du rallye du Maroc et de la Race. Au cours des essais menés au Maroc, Pirelli a été en mesure de confirmer et de renforcer les spécifications arrière et, grâce au retour d’informations des pilotes, la société italienne a porté son attention sur l'amélioration des performances de son pneu avant sur un court laps de temps, donnant à Honda l'occasion de le tester lors de la séance Etats-Unis. Comme Salvatore Pennisi des Etats Pirelli "au Maroc, nous avons confirmé l'excellente performance du pneu Scorpion Rally dans les tailles 140/80-18 à l'arrière, que Honda avait identifié comme étant le meilleur pneu rallye arrière, et dans les tailles avant 90/90-21 . Ce dernier est absolument sans équivalent en termes de performances sur un terrain dur. Dans le test d'Afrique Pirelli a travaillé sur l'amélioration des performances de son produit sur le sable. A cet effet, nos ingénieurs ont travaillé sur la bande de roulement, en changeant la disposition des boutons lorsque cela est nécessaire afin de garantir une meilleure directivité et flottant sur le sable ". Helder Rodrigues: "Je me réjouis de ce test final. Je suis très confiant parce que déjà au Maroc la machine CRF 450 Rallye s'est avérée compétitive et maintenant, nous testons une nouvelle étape de développement. Ce dernier test est crucial pour finaliser tous les paramètres avant de relever le défi de Dakar grande. Je me suis entraîné beaucoup dans cette période, à la fois dans le gymnase et avec le fonctionnement en plein air, le vélo et l'équitation ». Sam Sunderland: "J'ai travaillé très dur sur ma condition physique pour être en forme physique possible meilleur, avec beaucoup de cyclisme et de course. Je suis très heureux avec la moto et nous avons fait d'énormes progrès en si peu de temps à cause de la grande infrastructure de l'équipe et tout le monde au CDH travaille si dur tous avec le même objectif à l'esprit. Avec ce test final je m'attends à obtenir plus d'informations sur la moto et finaliser ma suspension et les réglages EFI pour Dakar. La zone que nous tester en Amérique est très bonne et simule le terrain de Dakar et la chaleur californienne est aussi un bon test ".
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Honda a donc confirmé les bonnes performances du pneu Scorpion Rally dans les tailles 140/80-18 pour l'arrière, et 90/90-21 pour l’avant. Ce dernier est absolument sans équivalent en termes de performances sur un terrain dur. Dans le test africain, Pirelli a travaillé sur l'amélioration des performances de son produit sur le sable. A cet effet, nos ingénieurs ont travaillé sur la bande de roulement. Helder Rodrigues: "Je me réjouis de ce test final et suis très confiant parce que déjà au Maroc la CRF 450 Rallye s'est avérée compétitive et maintenant, nous abordons une nouvelle étape de développement. Ce dernier test est crucial pour finaliser tous les paramètres avant de relever le grand défi du Dakar. Je me suis beaucoup entraîné, à la fois en salle et en plein air, en vélo et à cheval ». Sam Sunderland: "J'ai travaillé très dur sur ma condition physique pour être dans la meilleure forme physique possible, avec beaucoup de cyclisme et de course. Je suis très heureux avec la moto et nous avons fait d'énormes progrès en peu de temps grâce à la grande infrastructure de l'équipe et tout le monde travaille dur avec le même objectif à l'esprit. Avec ce test final, je m'attends à obtenir plus d'informations sur la moto et finaliser ma suspension et les réglages pour le Dakar. La zone que nous testons en Amérique est très bonne, simule le terrain du Dakar et la chaleur californienne représente aussi un bon test.".
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Randy de Puniet s'est confié pour parler de sa saison 2012, du format CRT, de son avenir ainsi que de la
possibilité de développer un prototype avec Suzuki l'an prochain… Une interview sincère et sans non-dit
comme on les aime …
Randy, cette année tu relevais un nouveau challenge
avec le team CRT d'Aspar, avec une toute nouvelle
moto, et tu t'es battu avec ton coéquipier Aleix
Espargaró pour finir premier des CRT. Quel bilan fais-
tu de ta saison 2012 ?
Au niveau des résultats, le bilan est mauvais
puisque je finis derrière mon coéquipier. L'objectif était de
finir premier CRT et je n'ai pas réussi, pour diverses
raisons. Maintenant, on était parti de zéro avec cette moto.
On avait bien travaillé pendant les tests hivernaux et on
avait trouvé une bonne base puisqu'on a régulièrement
dominé la catégorie. J'ai même réussi à me retrouver
devant des motos officielles en qualifications, ou à rester
avec les prototypes pour une bonne partie de la course sur
des circuits comme Jerez. Il y a donc eu des choses
intéressantes au niveau potentiel. Après, la moto n'a pas
évolué comme je l'aurais espéré et l'écart avec les
prototypes est resté assez important. On dominait la
catégorie et du point de vue d'ART, ce n'était pas
intéressant de mettre beaucoup d'argent dans le
développement si c'était pour continuer à faire les mêmes
résultats. Ce qu'ils voulaient, c'était consolider leur place
au niveau CRT et pas plus. Je suis donc un peu déçu qu’on
n’ait pas pu se rapprocher un peu des prototypes parce que
je pense que la moto avait réellement un potentiel.
et l'électronique étaient un peu en retrait mais le
châssis était plutôt bon. C'est une moto qui était saine, et
avec laquelle j'ai pris du plaisir sur pas mal de courses."
Le moteur et l'électronique étaient un peu en retrait mais
le châssis était plutôt bon. C'est une moto qui était saine,
et avec laquelle j'ai pris du plaisir sur pas mal de
courses.
Côté développement, quelles sont les améliorations
que tu peux attendre pour l'an prochain ?
On a eu des évolutions pour le châssis et le bras-
oscillant à Valence (lors du test qui suivait la dernière
course de l'année). Je n'ai malheureusement pas pu
essayer le châssis en raison de la météo. Ensuite au
niveau moteur, on nous a laissé entendre que ce sera un
peu plus performant. Il y a aussi Bridgestone qui prévoit
de nous fournir des pneus encore un peu plus tendres, ce
qui devrait nous permettre de travailler un peu plus
durant les week-ends de Grand Prix et d'être un peu plus
performants en qualifications. On a aussi les données de
2012 et on ne sera donc plus dans l'inconnu l'an
prochain, c'est une bonne chose et je pense qu'on
progressera plus l'an prochain qu'au cours de cette
année.
Est-ce que tu penses que les CRT réduiront l'écart sur
les prototypes l'an prochain, bien que ces derniers
soient aussi en développement durant l'hiver?
Je pense qu'on peut réduire l'écart par rapport à
cette année. Je ne sais pas jusqu'à quel point mais je
pense qu'on sera plus proches des prototypes. Les autres
marques seront aussi plus proches. Il restera toujours
une différence avec les prototypes, il ne fait pas rêver
non plus, mais on devrait en être un peu plus proches.
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En étant engagé en CRT, tu es dans une situation
particulière puisqu'au départ de chaque course, tu
sais que tu resteras, quoi qu'il arrive, derrière une
bonne dizaine de pilotes sur prototypes et que tu ne
marqueras que quelques points, même si tu es
victorieux au sein du groupe CRT. Dans ces
conditions, est-ce que c'est difficile de rester aussi
motivé et ambitieux qu'auparavant ?
Ce n'est pas simple mais il faut rester motivé, je
dois être performant si je veux toujours être présent en
2014 quand il y aura le changement de règlement.
L'année prochaine, je vais éviter de faire les erreurs que
j'ai faites cette année et essayer d'avoir une saison plus
consistance. J'espère que je n'aurais plus les problèmes
techniques que j'ai eus cette année mais c'est sûr que
psychologiquement, ce n'est pas facile, parce que quand
on part, on sait qu'on ne pourra pas faire mieux que
treizième par exemple, mais il faut faire avec. Il y a des
courses où on peut faire mieux et se battre avec les motos
officielles les moins rapides. C'est comme ça mais je sais
au moins à quoi m'attendre l'année prochaine.
En dehors de certaines erreurs, cette année tu as
souffert de beaucoup de soucis techniques en course et
il y a aussi des fois où tu t'es fait sortir par d'autres
pilotes, comme à Laguna Seca ou encore à Misano, où
tu es obligé de sortir de piste dès le premier tour pour
éviter Barberá et Pedrosa qui chutent juste devant toi.
Est-ce que tu as parfois l'impression d'avoir manqué
de chance ?
Je n'aime pas dire ça parce qu'après on dit que je
me plains trop souvent. Aujourd'hui je fais le bilan, je n'ai
pas été premier CRT pour plusieurs raisons et ça en fait
partie. Maintenant ce sont des faits de course. Le bilan est
là et ça ne sert à rien de se dire qu’on n’a pas eu de
chance. Je ne peux rien y faire mais par contre, je peux
inverser la tendance sur les choses que j'ai mal faites cette
saison et je vais donc me focaliser là-dessus. Et puis je
pense que tous les petits soucis techniques qu'on a eus
cette année étaient liés au fait qu'il s'agissait d'une
nouvelle moto, et je pense qu'on ne les aura plus l'an
prochain.
"Mon manager a été sollicité par Suzuki au mois d'août.
L'an dernier, j'avais fait des essais très positifs à Valence
(après la dernière course) et on était en discussion pour
2012 jusqu'à ce qu'ils décident d'arrêter. Ils sont revenus
nous voir cette année, on a pas mal discuté et puis on s'est
revus au Japon. Ils ont l'air intéressé, moi aussi,
maintenant il reste à mettre en place un système pour que
ça fonctionne. J'espère aboutir assez rapidement à
quelque chose mais pour l'instant il n'y a rien de signé et
je ne peux donc pas en dire beaucoup plus. Pour moi ce
L'an prochain tu continues chez Power Electronics Aspar
mais en parallèle de ça, tu pourrais éventuellement faire des
essais avec Suzuki, qui a besoin d'un pilote pour développer
sa moto de 2014. Où en êtes-vous dans les discussions ?
Mon manager a été sollicité par Suzuki au mois d'août.
L'an dernier, j'avais fait des essais très positifs à Valence (après
la dernière course) et on était en discussion pour 2012 jusqu'à
ce qu'ils décident d'arrêter. Ils sont revenus nous voir cette
année, on a pas mal discuté et puis on s'est revus au Japon. Ils
ont l'air intéressé, moi aussi, maintenant il reste à mettre en
place un système pour que ça fonctionne. J'espère aboutir assez
rapidement à quelque chose mais pour l'instant il n'y a rien de
signé et je ne peux donc pas en dire beaucoup plus. Pour moi ce
serait une superbe opportunité, aussi une saison bien chargée
mais ça ne me fait pas peur. Je pense au futur et retravailler
avec une usine, avec un vrai proto, pour moi ce serait l'idéal. Ça
aurait été moins intéressant de ne faire que ça et de ne pas
courir à côté mais si je peux combiner ma saison avec Aspar et
ces essais avec Suzuki ce serait vraiment parfait.
L'an prochain tu auras 32 ans, est-ce que tu penses déjà à la
fin de ta carrière en Grand Prix et combien de saisons est-ce
que tu espères faire avant d'arrêter ?
Je n'ai rien fixé pour l'instant, ça va dépendre des
performances et de la façon dont les choses évoluent. Si en
2014, je peux récupérer une moto compétitive, je pourrai
espérer encore faire plusieurs années. Ça a été compliqué avec
Ducati en 2011 puis c'était aussi un peu compliqué cette année
puisque c'était un nouveau challenge mais je n'ai pas envie de
partir sur une note négative ou moyenne et c'est pour ça que je
continue. J'espère que des portes s'ouvriront pour moi en 2014
et que je pourrai faire le genre de saisons que j'ai faites en 2010
ou en 2009 mais sans blessure et en allant jusqu'au bout.
Ensuite on verra mais actuellement, j'ai toujours la même envie,
même si il y a des hauts et des bas, et j'espère retrouver un
challenge sportif qui soit vraiment intéressant en 2014.
Ton programme pour cet hiver ?
Déjà je me marie au mois de décembre, normalement il
n'y a pas de changement (rires). Je passe donc l'hiver en
Australie, de décembre à février, il y aura les premiers tests de
pré-saison en février et je reviendrai en Europe avant les tests
de Jerez, qui vont se dérouler au mois de mars.
Et côté préparation physique ?
Je fais beaucoup de vélo, je m'entraîne en salle de sport,
je fais de la course à pied, du squash. J'avais un peu arrêté la
moto tout terrain l'hiver quand j'étais blessé mais là je vais
pouvoir m'y remettre. J'ai trouvé de quoi rouler en Australie, sur
un speedway de dirt-track, ce n'est pas vraiment comme le
motocross mais ça permet de garder le contact avec le guidon.
Le tout terrain, c'est quelque chose qui me plaît et qui m'avait
manqué ces deux derniers hivers. Ensuite, quand je rentrerai en
Europe, je ferai du cross pour garder la forme et me faire
plaisir, tout en me préparant pour la prochaine saison."
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Mike Di Meglio fait le bilan
d'une saison difficile, au cours de
laquelle il aura couru avec trois
teams différents, sans jamais avoir
l'opportunité de confirmer le
potentiel affiché en début d'année.
Mike, ta saison 2012 a été particulièrement difficile
puisqu'après une bonne pré-saison et des premières
courses prometteuses, tu te retrouves obligé de quitter
S/Master Speed Up puis tu cours ensuite pour deux
autres teams sur le reste de la saison. Comment est-ce
que tu as vécu cette année ?
Ça a été une année très compliquée, d'abord parce
que j'ai eu des soucis financiers avec ma première équipe,
qui ont fait que je me suis retrouvé à pied. On avait quand
même fait un bon début de saison. Le problème, c'est que
je me suis retrouvé dans une situation où je devais trouver
des solutions qui n'étaient pas prévues à la base et c'était
donc très compliqué. J'ai ensuite eu une opportunité avec
MZ. J'ai fait quelques courses avec eux mais c'était une
équipe qui n'avait pas du tout de budget et qui s'apprêtait
à déposer le bilan. J'ai eu la chance de pouvoir aller dans
le team Kiefer pour la fin de la saison mais on n'a pas fait
les résultats attendus. On a eu beaucoup de problèmes
techniques avec la moto, des casses moteur et beaucoup
de soucis sur les trois dernières course, ce qui était
dommage. Donc globalement l'année a été très
compliquée pour moi puisque j'ai dû à chaque fois
essayer de m'adapter à de nouveaux châssis et à de
nouvelles équipes. C'était très dur. En trois ans, j'ai essayé
beaucoup de motos, j'ai travaillé avec beaucoup de gens
mais j'ai toujours la même envie. Le Moto2 est une
catégorie très compliquée mais je sais que je peux faire
quelque chose de bien si je suis dans de bonnes
conditions. J'y crois et c'est pour ça que je continue à me
battre."
Il y a quand même eu un peu de positif dans ton début de
catégorie très compliquée mais je sais que je peux faire
quelque chose de bien si je suis dans de bonnes conditions.
J'y crois et c'est pour ça que je continue à me battre.
Il y a quand même eu un peu de positif dans ton début
de saison, où tu étais assez compétitif…
Oui, le meilleur moment ça a été la première course au
Qatar puis celle de Jerez, même si à Jerez, je suis tombé à
cause d'un souci technique sur la fourche alors que j'étais
devant en début de course. Sur les deux premiers Grands
Prix, on avait bien commencé le Championnat, on était
prêts, on avait bien travaillé pendant l'hiver. Les choses
ont malheureusement fait qu'on a pas pu continuer et être
aux avant-postes, comme on l'aurait souhaité.
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Malgré tous les problèmes et les changements que tu
as eus, est-ce qu'il y a des choses que tu as pu
apprendre ou tirer de ta saison ?
Apprendre à m'adapter déjà, parce qu'en changeant
d'équipe aussi souvent, à chaque fois c'était un peu
comme faire des essais hivernaux en plein milieu de la
saison, quand les autres équipes étaient déjà rodées
depuis plusieurs courses. A chaque fois que je changeais
de team, je me retrouvais dans une équipe qui ne me
connaissait pas, avec une moto qui n'était pas réglée pour
moi. Il fallait donc m'adapter et essayer d'en tirer le
meilleur mais c'est une catégorie très compliquée et il
nous manquait toujours du roulage et des kilomètres pour
pouvoir faire de meilleurs résultats en fin de saison.
A Valence, lors du test qui suivait la dernière manche,
tu as eu l'opportunité de travailler avec le team JiR
Moto2. Comment s'est passée cette journée d'essais ?
Les chronos n'ont pas été fabuleux mais le briefing avec
l'équipe technique m'a vraiment beaucoup plu. Avant ça,
je ne connaissais pas du tout Gianluca Montiron (le
directeur de JiR) mais c'est quelqu'un qui m'a tout de
suite mis en confiance, quelqu'un de bien, avec un grand
passé derrière lui. Il y a aussi Massimo Biagini, le chef-
mécanicien qui était cette année avec Johann Zarco, c'est
quelqu'un qui est très expérimenté et c'est un chef-
mécanicien que j'aurais souhaité avoir ces dernières
années en Moto2 parce que je pense que Johann a eu
quelqu'un de très fort à ses côtés cette année et c'est
quelque chose de très important dans une catégorie
comme celle-ci.
"Le châssis m'a donné un bon feeling. Après, en Moto2,
les châssis sont tous différents en étant tous très proches.
Chaque châssis a ses qualités et ses défauts et celui-ci est
un très bon châssis, qui m'a donné de bonnes sensations.
Mais en une journée, c'est assez dur de juger tout ça."
Où en êtes-vous dans les négociations pour 2013 ?
"Ça avance très bien avec JiR, on essaye de finaliser tout
ça et j'espère qu'on pourra le confirmer d'ici peu. Ce
serait vraiment une très bonne opportunité pour moi.
Cette saison j'ai dû changer plusieurs fois de châssis, je
me suis séparé de mon manager, j'ai eu beaucoup de
soucis cette année et ce serait génial de me retrouver dans
une équipe qui se donne les moyens d'être devant. De
mon côté, je suis déjà en train de travailler pour l'année
prochaine, pour être préparé au mieux. Ce serait vraiment
différent de l'année dernière, puisqu'arrivé en janvier, je
ne savais toujours pas ce que j'allais faire. Maintenant il
n'y a rien de signé pour l'instant mais on est bien partis et
moi dans ma tête je suis déjà en train de me préparer pour
2013."
Quel est ton programme d'entraînement pour cet hiver ?
"Un gros entraînement sportif, beaucoup de foncier, je
Le châssis m'a donné un bon feeling. Après, en Moto2,
les châssis sont tous différents en étant tous très proches.
Chaque châssis a ses qualités et ses défauts et celui-ci est
un très bon châssis, qui m'a donné de bonnes sensations.
Mais en une journée, c'est assez dur de juger tout ça.
Où en êtes-vous dans les négociations pour 2013 ?
Ça avance très bien avec JiR, on essaye de
finaliser tout ça et j'espère qu'on pourra le confirmer d'ici
peu. Ce serait vraiment une très bonne opportunité pour
moi. Cette saison j'ai dû changer plusieurs fois de châssis,
je me suis séparé de mon manager, j'ai eu beaucoup de
soucis cette année et ce serait génial de me retrouver dans
une équipe qui se donne les moyens d'être devant. De
mon côté, je suis déjà en train de travailler pour l'année
prochaine, pour être préparé au mieux. Ce serait vraiment
différent de l'année dernière, puisqu'arrivé en janvier, je
ne savais toujours pas ce que j'allais faire. Maintenant il
n'y a rien de signé pour l'instant mais on est bien partis et
moi dans ma tête je suis déjà en train de me préparer pour
2013.
Quel est ton programme d'entraînement pour cet
hiver ?
Un gros entraînement sportif, beaucoup de
foncier, je travaille aussi la tonicité, avec musculation et
gainage. Et puis je m'entraîne aussi à moto quand je peux.
En dehors de ça je me remets aussi constamment en
question pour essayer de toujours avancer et de
progresser au fil de l'hiver. Ça a été une année difficile
mais je remercie mes partenaires, qui m'ont aidé toute
cette saison, et mon père qui a été là et qui m'a aussi
beaucoup aidé quand j'avais des soucis.
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Tu as reçu le prix du Rookie of the Year de la catégorie
Moto2. Qu'est-ce que ce titre représente pour toi ?
Je crois que c'est plus symbolique que quelque chose de
vraiment extraordinaire. Je me suis battu pour être dans les
dix premiers, j'ai réussi à finir dixième et j'en suis assez
satisfait. Après, le titre du Meilleur débutant de l'année,
c'est quand même quelque chose que les gens remarquent
et j'en garderai sûrement un bon souvenir.
Tu as été compétitif dès le début de l'année. Qu'est-ce
qui t'as permis de t'adapter aussi vite ?
Dès le début de l'hiver, on savait que l'année allait être
difficile, qu'il fallait s'adapter à une nouvelle moto mais
surtout oublier les automatismes que j'avais pu prendre en
125cc et en réapprendre de nouveaux. Grâce à son
expérience, Laurent (Fellon, son manager) a pu bien me
conseiller. J'ai beaucoup roulé avec ma R6 durant l'hiver,
avec un moteur qui a les mêmes caractéristiques que celui
du Moto2 et des pneus de la même largeur, ce qui m'a
permis de prendre beaucoup de feeling et de bien me
préparer pour mes débuts en Moto2."
Johann Zarco
revient sur l'essentiel de
sa première saison dans la
catégorie intermédiaire, sur sa réussite
ainsi que sur ses objectifs pour l'an prochain.
conseiller. J'ai beaucoup roulé avec ma R6 durant l'hiver,
avec un moteur qui a les mêmes caractéristiques que celui
du Moto2 et des pneus de la même largeur, ce qui m'a
permis de prendre beaucoup de feeling et de bien me
préparer pour mes débuts en Moto2. Je commence avec
une douzième place au Qatar. L'objectif était d'être dans
les dix premiers et je l'atteins dès le deuxième Grand Prix,
à Jerez. On a ensuite enchaîné au Portugal, à Estoril, où ça
a été une superbe course et où je finis quatrième, ce qui est
pour l'instant mon meilleur résultat dans cette catégorie.
On a donc avancé à pas de géant mais il y a beaucoup
d'autres pilotes qui sont arrivés au même niveau par la
suite et je pense donc que j'étais simplement mieux
préparé qu'eux pour le début de l'année.
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Tu as fait d'autres belles courses après celle d'Estoril,
quelles ont été pour toi les meilleures ?
C'est difficile à dire parce qu'il y en a eu beaucoup. En
fin de saison, je me suis régalé en Australie, où je termine
sixième. Il y a aussi celle d'Aragón, au MotorLand, où l'écart
avec le premier était très faible (2,999s). Je termine sixième
mais on n'était vraiment pas loin du podium et c'était
probablement ma plus belle course cette année.
Qu'est-ce qui t'a le plus plu dans cette nouvelle catégorie ?
Les motos sont géniales, ce sont de très bonnes motos, de
vraies motos de course. Les châssis sont très exigeants et c'est
parfois impressionnant d'être sur la moto et de passer si vite
sans tomber. J'ai toujours eu beaucoup d'adrénaline cette année,
à découvrir la vitesse, à plus de 250 km/h, voire 290 au Mugello
ou en Australie. Ce sont des vitesses que je n'avais jamais
atteintes, mais il y aussi des virages qu'on passe à plus de 200
km/h, en accélérant à fond, et là, on en prend plein les yeux !
C'est beaucoup de bonheur et c'est intéressant en tant que pilote
parce qu'on réalise qu'on se rapproche de l'élite. Ensuite, il y a la
bagarre avec les autres pilotes qui est beaucoup plus intense,
parce que c'est beaucoup plus serré, les motos étant assez
semblables. Il y a des équipes qui ont eu plus d'évolutions que
d'autres mais ça ne nous empêche pas de pouvoir nous battre et
par rapport à la 125, c'est un plus qui est très intéressant.
Quels ont été tes principaux progrès cette année ?
J'ai bien mûri. Je le répète encore, avec Laurent, on avait
fait beaucoup de kilomètres et je pense que c'est la clé parce
qu'au bout d'un moment, on s'habitue à cette vitesse et ensuite
ça devient naturel, ce qui permet de passer d'autres caps et
d'arriver vers les premières places. Je sens que j'ai mûri en tant
que pilote parce que je me sens beaucoup plus à l'aise sur la
moto. Rouler à plus de 200 km/h, ça m'a vraiment servi et ça
devient naturel. Je pense que c'est la clé pour pouvoir évoluer en
sécurité. La maturité et l'expérience servent vraiment. C'était ma
quatrième année. Je me sens aussi plus à l'aise dans le paddock,
je me sens maintenant comme chez moi et ça me permet
d'aborder les course avec beaucoup plus de décontraction. C'est
nécessaire en Moto2 parce que le niveau de la concurrence est
tellement élevé que c'est souvent dans le mental que se fait la
différence.
En parallèle à ta carrière dans le Championnat du Monde,
Laurent et toi avez fondé une école de pilotage, Zarco Fellon
Grand Prix, dans laquelle tu coaches tout un groupe de
jeunes. Qu'est-ce qui t'a motivé à lancer ce projet et qu'est-
ce que ça t'apporte sur le plan personnel ?
Déjà j'aime beaucoup les enfants, et Laurent est un vrai
passionné de moto. Il a réussi à me former et m'amener jusqu'où
je suis arrivé et on s'est donc dit qu'il fallait essayer de le faire
avec d'autres jeunes. Laurent m'a transmis une méthode pour
aller vite en moto, tout en étant en sécurité, et on veut montrer
aux gens que c'est possible d'aller vite, à condition de
comprendre ce qu'on fait sur la moto et de rester en sécurité. Je
m'occupe d'enfants de moins de dix ans et c'est génial parce
qu'ils sont vraiment à l'écoute de tout ce qu'on dit, ils
progressent très vite, ce qui me procure beaucoup de joie. Ça
me plaît aussi parce que ça me rappelle toutes les années que j'ai
pu passer en pocket bike et tout ce que j'ai dû apprendre quand
j'étais plus jeune. On a aussi un autre jeune, un petit peu plus
âgé, qui s'appelle Corentin Perolari, et qui a été sélectionné pour
la Red Bull MotoGP Rookies Cup 2013. J'en suis fier parce que
j'ai beaucoup roulé avec lui. On travaillait avec la moto de la
Coupe Yamaha, c'est une machine de 13 ch. Ça prouve qu'on
peut apprendre beaucoup de choses même sur une moto qui ne
coûte pas cher. C'est notre principe avec Laurent. Sans
beaucoup de moyens, on essaye de travailler intelligemment et
de préparer les jeunes pour qu'ils soient bons sur n'importe quel
type de moto. C'est le but de notre école. J'y suis arrivé,
pourquoi pas eux.
Après le GP de Valence, tu as eu une journée de découverte
avec ton nouveau team, Came IodaRacing, et le châssis
Suter, qui tu piloteras l'an prochain. Quel bilan fais-tu de ce
premier test ?
J'ai eu un bon feeling et j'étais assez satisfait parce que
j'ai réussi à battre le chrono que j'avais fait en qualifications
deux jours plus tôt. J'ai d'abord dû comprendre qu'avec la Suter,
on peut passer les virages plus vite et avec des trajectoires plus
larges alors qu'avec la TSR, si je partais trop large, les entrées
de virage étaient plus difficiles à négocier. Une fois que j'ai
compris ça, j'ai pu augmenter mes vitesses de passage en courbe
et essayer d'ouvrir les gaz encore un peu plus tôt. Petit à petit, je
me suis vraiment fait plaisir. J'étais très content de voir que je
pouvais tout de suite ressentir toutes les modifications qu'ils
faisaient sur la moto. C'était notre première journée, je suis
content, eux aussi. C'est toujours facile de bien s'entendre au
début mais ensemble, nous voulons être devant et nous avons
maintenant quelques informations pour préparer les tests de
février prochain.
Tu es dans le Top 10 dès ta première année, maintenant tu
vas avoir l'un des châssis les plus réputés de la catégorie.
Quels seront tes objectifs pour l'an prochain ?
C'est une catégorie très serrée et on se sent toujours
assez proche de l'objectif de gagner une course. L'année
prochaine, mon objectif sera d'être sur le podium, de pouvoir
gagner des courses, de lutter avec Pol Espargaró, qui sera
probablement le plus fort l'an prochain et qui a vraiment été très
impressionnant sur la fin de l'année. J'ai pu voir comment il
pilotait et je crois que dans de bonnes conditions, en étant bien
préparé, j'arriverai à le battre.
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Pour toi Louis, 2012 a été une année spéciale, au cours
de laquelle il s'est passé beaucoup de choses : ton
arrivée chez Racing Team Germany, ta présence aux
avant-postes, ta première victoire, ton accord avec
Tech3 pour passer en Moto2… Est-ce que tu peux nous
raconter comment tout ça s'est passé ?
Pour moi l'année 2012 était déjà importante avant
même le début de la saison parce que c'était la première
fois que j'accédais à une équipe de cette envergure-là et ça
a tout d'abord était un vrai combat financier, parce qu'il a
fallu trouver beaucoup de moyens pour pouvoir intégrer
cette équipe. Ça veut dire que pendant l'hiver, il y a
d'abord cette porte qui s'est ouverte et ensuite on a fait tout
ce qu'on a pu avec nos partenaires pour arriver à répondre
à la demande budgétaire. Finalement on a réussi à mettre
en place toute cette somme d'argent pour pouvoir rouler,
ce qui n'était pas gagné d'avance. C'était donc déjà une
année importante qui commençait parce que mon discours,
c'était de dire : maintenant que j'ai l'occasion de rejoindre
une équipe comme celle-ci, je me sens prêt à évoluer aux
avant-postes et cette année sera décisive pour la suite de
ma carrière. D'entrée de jeu, on a vu au niveau des
résultats qu'on était rapides dès les essais hivernaux. Au
Qatar, on a fait une première ligne, même si on a été un
peu en retrait durant la course par rapport aux essais qu'on
avait faits. A Jerez, je mène un Grand Prix pour la
première fois mais je tombe. A Estoril, je remontais sur le
groupe de tête quand je me suis fait percuter. Ensuite il y a
eu la première victoire, en France. Du coup, c'était aussi
mon premier podium et c'était une étape de réussie dans
cette saison. Après, on a fait beaucoup de courses où on a
pu se battre aux avant-postes mais dans lesquelles j'ai
accumulé beaucoup d'erreurs. Globalement, on a montré
cette année qu'on était capables d'être rapides mais je n'ai
pas montré qu'on était capables d'être constants. C'est le
point négatif de l'année. En termes d'objectifs purs, on
Louis Rossi fait le bilan de sa saison 2012, au cours de
laquelle il a confirmé sa capacité à courir aux avant-postes mais
a aussi remporté sa première victoire, au Mans, ainsi qu'un guidon
chez Tech3 Racing pour faire ses débuts en Moto2 l'an prochain.
pu se battre aux avant-postes mais dans lesquelles j'ai
accumulé beaucoup d'erreurs. Globalement, on a montré
cette année qu'on était capables d'être rapides mais je n'ai
pas montré qu'on était capables d'être constants. C'est le
point négatif de l'année. En termes d'objectifs purs, on
s'était fixé le Top 10 à la fin de l'année. On termine
onzièmes donc c'est un objectif non-atteint. Ça c'est l'une
des choses dont je ne suis pas très content mais encore
une fois, l'équipe a vraiment bien travaillé, m'a fourni du
bon matériel toute l'année et n'a jamais cessé de croire en
moi. Je pense que le fait de rouler devant, aux avant-
postes, m'a fait faire quelques petites erreurs parce je me
sentais très à l'aise, parfois un peu au-dessus de ce que
j'étais capable de faire et je suis parti à la faute à de
nombreuses reprises.
Malgré tout, le fait de rouler vite et de me montrer
chaque week-end aux avant-postes, ça a permis à des
équipes de s'intéresser à moi, notamment à Tech3
puisque Hervé Poncharal est venu me voir assez tôt dans
la saison. On s'est tout de suite très bien entendu par
rapport à l'éventualité de travailler ensemble et de
démarrer une aventure humaine avec l'équipe française.
J'ai sauté sur l'occasion parce que pour moi c'était un
rêve. Tech3, ça a quand même du chien comme on dit.
J'ai commencé la moto quand j'avais 15, 16 ans, je n'y
connaissais pas grand-chose parce que je suis arrivé très
tard mais pour moi c'était déjà une équipe incroyable et si
on m'avait dit quelques années plus tôt que j'allais y
entrer, ça m'aurait bien fait rigoler. Donc globalement
c'est une super saison, avec plein de souvenirs dans une
très bonne équipe et puis maintenant ce droit d'entrer
dans la classe supérieure, ce qui est formidable.
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Tu remportes ta première victoire au GP de France, au
Mans, dans ta ville natale, dans des conditions
particulières…
C'est sûr que c'était dans des conditions spéciales
parce que le Mans, c'est un Grand Prix qui est pour moi
plus compliqué que les autres. Déjà dans l'organisation,
parce que j'y reçois tous mes partenaires, des amis, de la
famille. On a tellement besoin d'aide pour tout mettre en
place que mes amis finissent par travailler avec moi, pour
me donner un coup de main, et il a donc fallu bien se
préparer. Après, on avait prévu beaucoup d'activités, qui
m'ont demandé beaucoup d'investissement en temps et en
organisation, à tel point que le samedi soir, avant la course,
je n'avais même plus d'endroit où dormir et j'ai été dormir
chez ma grand-mère, sur un matelas, par terre. C'était
assez drôle et finalement on gagne la course donc ça a été
un succès à tous les niveaux, pour tous les gens qui y
étaient et moi-même j'ai eu du mal à réaliser.
Quelles sont les autres courses dont tu tires le plus de
satisfaction cette saison ?
Barcelone, c'était une course très intéressante, avec
un départ en tête, puis j'avais commencé à creuser le trou.
J'avais fait la moitié de la course avec Viñales (vainqueur
de l'épreuve) puis ensuite mon pot s'est décroché, je me
battais pour le podium et finalement j'ai terminé
quatrième, ce qui n'était pas si mal au vu des conditions.
Après il y a eu Assen où on était aussi dans le groupe de
tête, avec pas mal d'avance sur le second groupe, et où je
finis cinquième. Il y a eu beaucoup de courses où j'étais
devant mais où je n'ai pas fini. Celles-là, j'en garde de bons
souvenirs parce qu'il y a eu beaucoup de bagarres mais j'en
tire surtout de très bonnes leçons qui me serviront par la
suite.
Comment as-tu évolué en tant que pilote au cours de cette
année ?
"Je pense que j'ai passé une marche dans tous les
domaines. Je pense que la préparation, que ce soit
physique ou sur la concentration, et le travail hivernal avec
Comment as-tu évolué en tant que pilote au cours de
cette année ?
Je pense que j'ai passé une marche dans tous les
domaines. Je pense que la préparation, que ce soit
physique ou sur la concentration, et le travail hivernal avec
Frédéric Corminboeuf (team manager de Technomag-CIP
Moto2 cette année) m'a beaucoup apporté. Ça m'a donné
beaucoup de confiance, c'est quelque chose que j'ai acquis
et que je n'avais pas forcément avant. D'un point de vue
technique, mes points forts ont été au niveau du freinage et
de l'entrée en virage, du côté des points faibles c'était
plutôt l'accélération. Maintenant j'essaye de progresser à
tous les niveaux et d'enrichir mon bagage technique pour
l'année prochaine en Moto2.
Après ta victoire au Mans, tu t'es associé avec Laurent
Fellon et Johann Zarco pour aller t'entraîner sur
circuit, chez eux, à Avignon. Qu'est-ce que ce
partenariat t'a apporté ?
C'était la première fois que j'avais l'opportunité de
vraiment m'entraîner entre les courses donc c'était
vraiment merveilleux. En plus j'ai vraiment été accueilli à
bras ouverts par Laurent et Johann. J'ai passé du temps à
Avignon avec eux, à rouler et à essayer de comprendre ce
qui me manquait pour aller aussi vite qu'un Johann Zarco.
Ça a donc été une bonne leçon humaine dans un premier
temps. Après, sur la fin de saison, je suis moins allé à
Avignon et je me suis un peu écarté de Laurent et de
Johann pour la simple et bonne raison que j'ai eu beaucoup
de travail à faire avec mes partenaires pour finir de
financer ma saison. Parce que rouler en moto c'est une
chose, mais si je ne peux pas payer mon équipe pour
pouvoir rouler, ça s'arrête aussi sec. Ma priorité a été
d'apporter le financement nécessaire à mon équipe, comme
je m'étais engagé à le faire.
Le lundi suivant la dernière course de l'année, à Valence,
tu as eu ta première journée d'essais en Moto2 avec Tech3.
Comment est-ce que ça s'est passé ?
"Ça a été une journée incroyable parce que c'était la
découverte d'une nouvelle moto. Auparavant je n'avais
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Le lundi suivant la dernière course de l'année, à Valence, tu as eu ta première journée d'essais en Moto2 avec
Tech3. Comment est-ce que ça s'est passé ?
Ça a été une journée incroyable parce que c'était la découverte d'une nouvelle moto. Auparavant je n'avais
roulé que sur des 125cc et là je découvrais un gros 4-temps, un gros cube, avec plus d'espace, plus de puissance, ça
glissait, ça mettait de l'angle… C'était vraiment super de découvrir ça et la première chose que j'ai dite en descendant
de la moto après mon premier run c'était 'Waouh ! Mais comment ça marche ce truc ! En fait au bout de quelques
tours je m'y suis habitué mais la veille j'avais roulé avec la Moto3 et le changement a donc été radical et brutal. Ça a
été un régal, surtout avec Tech3, avec qui j'ai de très bonnes relations. On a partagé un bon moment tous ensemble et
on a passé une première journée de découverte pure et simple, sans se prendre la tête. Ensuite on est allé rouler deux
autres journées à Albacete, où on a commencé à travailler, à parler des sensations sur la moto, à comprendre un peu
plus ce qui se passait, à travailler sur les trajectoires, la position et ça commence à venir petit à petit. Il va me falloir
encore beaucoup de kilomètres avant de prétendre à rouler aussi vite que les bons mais ça c'est normal et on s'y
attendait, mais dans tous les cas je suis très heureux de mes débuts.
Quels sont les domaines dans lesquels tu vas devoir le plus travailler ?
L'accélération et la position. Il faut que je travaille sur ma position pour mieux accélérer avec la moto. Il faudra aussi
un peu changer les trajectoires, avoir de la confiance sur le train avant sur les entrées de virage, bien utiliser le frein,
mettre plus d'angle, ce sont des détails sur lesquels il va falloir se pencher mais le plus gros du travail va se faire sur
la position et l'accélération.
Quels sont tes plans pour cet hiver ?
Dans un premier temps je suis en train de finir ma saison 2012 puisque là j'organise un évènement pour mes
partenaires, le 6 décembre, pour clôturer la saison 2012 et annoncer un peu celle de 2013. Ensuite on va reprendre la
préparation sportive et bien se préparer pour cette nouvelle moto, qui demande plus de force au niveau du haut du
corps puisqu'elle est plus lourde à manœuvrer. Du coup, on sait sur quoi il faudra travailler durant l'hiver.
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Ça fera bientôt deux mois que tu as été opéré de ta
fracture du fémur, comment te sens-tu maintenant et
comment se déroule ta rééducation ?
Le plus difficile a été l'opération parce que j'ai
passé beaucoup de temps allongé à l'hôpital et que j'ai
perdu beaucoup de masse musculaire et de mobilité au
niveau de ma jambe cassée. Mais ça avance bien depuis
que je suis rentré en France et que j'ai repris la
rééducation, ça avance même assez vite. Je n'ai
malheureusement pas pu faire le Grand Prix de Valence,
c'était un peu trop tôt mais la rééducation se passe assez
bien dans l'ensemble. Ça avance bien et je pense que je ne
garderai pas de séquelle de cette chute. Maintenant je
peux marcher sans béquille, je ne peux pas marcher trop
longtemps mais je commence à appuyer un peu plus tous
les jours. Je reprends de la force, ça avance dans la bonne
direction, je peux commencer à appuyer assez fort et c'est
un bon signe.
Quand est-ce que tu peux espérer reprendre
l'entraînement et ta préparation physique pour 2013 ?
Je fais ma rééducation avec mon ostéopathe et mes
kinés, ensemble on essaye d'avancer dans la douleur et le
travail. Quand je souffre trop on réduit un peu et quand je
travaille plus facilement on augmente les charges. On
travaille vraiment par rapport à mon ressenti. Chaque jour
est différent et l'objectif est d'avoir récupéré la totalité de
mes capacités d'ici Noël, pour que je puisse vraiment
reprendre l'entraînement en janvier et bien préparer la
saison à venir.
Bien que tu aies été blessé deux fois et que tu aies
manqué la fin de la saison, tu as aussi réalisé beaucoup
de bonnes performances. Quel bilan fais-tu de cette
année ?
Globalement ça a été une saison difficile parce que
j'ai commencé en me fracturant le pied dès la première
course, au Qatar. Je ne commençais pas dans les
meilleures conditions puisque je m'étais fait percuter dès
la première course. Malgré un pied cassé, dès la course
suivante, j'ai réussi à jouer le podium et on est
régulièrement resté dans la lutte pour les premières
places, le Top 5 ou le Top 10 au maximum. Ça s'est très
bien passé jusqu'au deuxième accident mais c'est vrai que
dans l'ensemble, ça avait mal commencé et ça a mal fini.
Heureusement, entre les deux blessures, j'ai réussi à faire
de jolies performances et à rester constamment aux avant-
postes.
Comment s'est passée la transition des 125cc au Moto3
et quels sont les domaines dans lesquels tu estimes le
plus avoir progressé cette année ?
Mes débuts en Moto3 ont été difficiles, j'étais un
peu loin derrière mais j'ai pris confiance au fil des tours.
Au début j'étais surtout gêné par le frein-moteur. Même si
ces motos-là n'ont pas un frein-moteur important, il faut
quand même piloter d'une autre manière qu'en 125cc.
C'est vrai que j'ai mis un peu de temps à me mettre en
confiance pour les entrées en virage. C'est ce qui me
manquait au début mais une fois que j'ai trouvé ça, mes
chronos se sont tout de suite améliorés et je me suis vite
senti plus à l'aise. Le fait que la catégorie change m'a
cependant beaucoup aidé parce que ça a resserré le niveau
de compétitivité de toutes les motos. Pour moi c'était un
avantage parce qu'auparavant, il fallait être sur une RSA
(Aprilia ou Derbi 125cc) pour être devant et je n'avais
jamais pu avoir ce matériel-là. Heureusement, nous
sommes passés au Moto3, et puis ma préparation avait
aussi été un peu différente durant l'hiver. Je m'étais
beaucoup plus entraîné à moto qu'avant, et je m'étais aussi
remis en question pour revoir ma manière de travailler au
Bien que sa huitième saison en Grand Prix ait été écourtée par une
mauvaise chute et une fracture du fémur, Alexis Masbou a montré cette
année qu'il avait les moyens de se battre aux avant-postes et espère avoir
l'opportunité de bien se préparer cet hiver pour confirmer l'an prochain.
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senti plus à l'aise. Le fait que la catégorie change m'a
cependant beaucoup aidé parce que ça a resserré le niveau
de compétitivité de toutes les motos. Pour moi c'était un
avantage parce qu'auparavant, il fallait être sur une RSA
(Aprilia ou Derbi 125cc) pour être devant et je n'avais
jamais pu avoir ce matériel-là. Heureusement, nous
sommes passés au Moto3, et puis ma préparation avait
aussi été un peu différente durant l'hiver. Je m'étais
beaucoup plus entraîné à moto qu'avant, et je m'étais aussi
remis en question pour revoir ma manière de travailler au
quotidien. J'avais essayé, tous les jours, de davantage
remplir mon agenda, d'aller démarcher un peu plus les
partenaires, de m'entraîner un peu plus, de tout faire
évoluer de manière positive et ça a finalement payé.
Le meilleur moment de ton année a logiquement été
ton premier podium, en Allemagne, mais tu as aussi
fait d'autres belles courses. Quelles-sont celles que tu
retiendras ?
Le meilleur souvenir que je garderai de cette
année sera évidemment celui du Sachsenring, où j'ai fait
mon premier podium, et surtout au vu de la physionomie
de la course. J'avais pris dix secondes de retard sur les
pilotes de tête en cinq tours et quand on en est là, en
général on n'arrive jamais à revenir. Mais j'ai réussi à
remonter et à passer tous les pilotes pour revenir en tête.
Après ça, Cortese m'a malheureusement passé dans les
derniers tours mais la course en elle-même avait été assez
étonnante et pleine d'adrénaline. C'était vraiment une
superbe course pour moi. Je retiendrai aussi la course de
Silverstone (où il termine quatrième), où on avait été aux
avant-postes tout le week-end. C'était la première fois que
j'étais en première ligne (3ème position), je m'étais battu
pour le podium durant toute la course, malgré quelques
soucis sur la moto. C'est l'autre course cette année où je
me sentais très bien et où on pouvait faire des choses très
intéressantes.
Où en es-tu dans les négociations pour la saison 2013 ? Aujourd'hui, la situation est délicate puisque je ne sais pas
soucis sur la moto. C'est l'autre course cette année où je
me sentais très bien et où on pouvait faire des choses très
intéressantes.
Où en es-tu dans les négociations pour la saison 2013 ?
Aujourd'hui, la situation est délicate puisque je ne sais pas
encore où je roulerai l'an prochain. Je ne peux pas encore
en parler parce qu'il n'y a rien de fait pour le moment mais
j'espère que j'aurai des réponses concrètes dans les jours à
venir. J'ai deux options et que ce soit l'une ou l'autre, ce
sont toutes les deux de bonnes options, qui me
donneraient les moyens de faire quelque chose de bien. Il
faut donc rester patient encore un peu mais en tout cas
mon objectif est de me remettre en pleine forme pour la
saison prochaine et de continuer à travailler sur mon
pilotage, pour rester au niveau que j'avais cette année et
me rapprocher encore un peu plus des avant-postes.
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Quelques images prises au détour d’un bois rapidement emprunté, symbole de l’esprit Explorer de cette Tiger
Nous voici en présence de la Triumph Tiger
Explorer 1200, un modèle qui ne déroge pas à la règle de
la marque ; caractère, finition et esthétique sont au
rendez-vous. Sur ce dernier point, on notera un avantage
que tous les trails routiers n’ont pas le plaisir de
revendiquer. A quel public se destine cette moto ? Aux
grands baroudeurs empreints de confort qui ne sont pas
contre quelques virolos bien enchaînés quand l’humeur
leur en dit, aux motards ne voulant pas sacrifier
l’efficacité et la personnalité de leur machine au prix du
confort ou des nombreux côtés pratiques de leur
monture. Je vous vois déjà en train de trépigner derrière
votre écran, trêve de bavardage donc et rentrons dans le
vif du sujet : la moto.
Au premier abord, cette machine est imposante.
Grande hauteur de selle qui pourrait s’avérer un poil
handicapante pour les conducteurs de moins d’1,75 m
(bien qu’étant la plus basse de sa catégorie), largeur non
négligeable de l’ensemble due à la présence des valises
destrier du jour, un rapide tour d’horizon s’impose.
Des lignes acérées bien dessinées, un double optique
séduisant sur l’avant, une bulle haute et ajustable en
hauteur plutôt bien intégrée, des jantes à bâtons et un
et gros réservoir (20 litres). Avant d’enfourcher notre
destrier du jour, un rapide tour d’horizon s’impose.
Des lignes acérées bien dessinées, un double
optique séduisant sur l’avant, une bulle haute et
ajustable en hauteur plutôt bien intégrée, des jantes à
bâtons et un monobras du plus bel effet. Si l’esthétique
est soigné, le côté pratique n’est pas laissé pour compte
sur notre modèle ; des pare-carters utiles en cas
d’équilibre vacillant, des poignées chauffantes, un
cruise-control de bonne qualité, anti patinage et ABS
déconnectable sont de la partie ainsi qu’une large valise
sur chaque flanc et même l’espace de rajouter un top
case à la place du porte-bagage arrière. Bref, le descriptif
initial semble prometteur.
Le moment est enfin venu de tourner la clé de
contact pour aller visiter les environs au guidon de cette
Tiger. Facile de prise en main, je me sens rapidement à
l’aise à son bord. Le tableau de bord est simple et lisible
avec un nombre d’informations suffisantes pour le
pilote.
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avec un nombre d’informations suffisantes
pour le pilote. Les témoins s’intègrent
parfaitement au compte-tours à aiguille. Par
quelques épaisses brumes matinales, nous
avons apprécié l’option des antibrouillards
montés sur notre moto afin de renforcer notre
visibilité sur la route. Je parlais quelques
lignes plus haut d’un réservoir à forte
contenance qui pouvait faire craindre un
écartement des jambes du pilote un peu
excessif ; rassurez-vous, grâce à une découpe
échancrée sur la base et plus évasée sur son
sommet, il n’en est rien, cet aspect renforce
ainsi la protection des jambes. Niveau
protection du pilote justement, parlons-en : la
pluie et le vent rencontrés au court de notre
essai nous permirent de la juger satisfaisante.
Je roule, je roule et voilà que je ne
vous ai toujours rien dit sur le comportement
dynamique de cette moto, vous pensez que je
manque à tous mes devoirs et qu’en guise
d’essayeur moto, j’assouvis plutôt là un vieux
fantasme d’auteur que je ne serai jamais.
N’ayez crainte ça arrive tout de suite.
Finesse et élégance se dégagent de l’ensemble
Les kilomètres de sympathiques petites
départementales s’enchaînent rapidement et
facilement, me procurant un certain plaisir.
Malgré ses 265 kg tous pleins faits, la bête
montre une étonnante maniabilité sans pour
autant demander au pilote de jouer les
Schwarzenegger pour la balancer d’un virage
à un autre. C’est une moto à bord de laquelle
il fait bon vivre. Jusque-là, dans une attitude
de conduite des plus paisibles (si, si, je vous
jure, ça m’arrive), je vois soudainement
l’heure qui me rappelle à l’ordre m’imposant
de rentrer un peu plus énergiquement que je
n’étais parti. Une fois de plus, notre Tiger
Explorer se montre à son aise, me surprenant
même parfois de vivacité et de précision pour
un trail routier. Quelques dépassements sur
des attardés (voilà que mes vieux démons de
pilotes me rattrapent) me permettent
d’apprécier le son rageur du 3 cylindres lors
de quelques franches montées en régime, une
mélodie (que dis-je, une symphonie) des plus
enjouées dès les 4.500 tr/min franchis. Les
plus joueurs d’entre nous apprécieront que le
coup de pied aux fesses du couple maxi de
12,34 mkg à 6.400 tr/min ne s’époumone pas
une fois passé ce stade, laissant parler ensuite
une puissance toute aussi jouissive. J’entends
déjà les inconditionnels BMWistes penser
« elle ne rivalise sans doute pas avec la GS ».
Au guidon de cette
Tiger Explorer, les
virages
s’enchaîneront
comme les kilomètres
… sans difficultés
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12,34 mkg à 6.400 tr/min ne s’époumone pas une fois
passé ce stade, laissant parler ensuite une puissance toute
aussi jouissive. J’entends déjà les inconditionnels
BMWistes penser « elle ne rivalise sans doute pas avec la
GS ».
Au risque de déplaire à certains, Triumph a su
rassembler toutes les qualités de la GS en y apportant sa
marque de fabrique car, en dehors d’un cylindre en sus et
de quelques cm3 supplémentaires, vous retrouverez toutes
les qualités et les agréments de conduite de la valeur
étalon des trails routiers. Perso, je suis plutôt sportif dans
l’âme et à aucun moment, je ne me suis ennuyé sur cette
moto au caractère atypique intéressant sachant s’adapter
à tout style de conduite sans jamais pour autant vous
inciter à perdre raison. Principale qualité de cette moto,
vous l’apprécierez à la fois en mode mal luné du lundi
matin comme en mode cruiser.
Petit bémol : bien que je ne sois pas une demi-portion, j’ai
trouvé la taille du guidon un peu large entraînant un
écartement des bras légèrement excessif. Un paramètre
renforcé par des poignées certes chauffantes mais peu
confortables (je sais, je pinaille mais autrement, vous me
reprocherez de rester trop généraliste).
Sur autoroute ou 4 voies, j’apprécie cette Tiger
Explorer à laquelle je ne trouve pas de remarque
particulière à faire. Une fois revenu sur des routes plus
sinueuses, je me rappelle que le freinage reste correct
mais manque cruellement de mordant sur son amorce.
Amateur du planter de frein, veuillez passer votre tour !
Ceci étant, la paire de galettes avant d’un diamètre de
305mm chacune me laisse penser que le phénomène était
peut-être plus dû à des plaquettes en fin de parcours qu’à
un réel défaut.
En revanche, même si les pneus n’ont pas obligatoirement
un dessin de gommards routiers, j’avoue qu’ils offrent
une très belle efficacité sur le bitume, autorisant même
certains détours par des chemins de pierre ou de terre
pour peu que ces derniers ne soient pas trop meubles.
Le Monobras ajouté aux jantes à bâtons en alu renforcent le
look de cette Tiger Explorer
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Tableau de bord simple et complet, témoins lumineux bien intégrés
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En revanche, même si les pneus n’ont pas
obligatoirement un dessin de gommards routiers, j’avoue
qu’ils offrent une très belle efficacité sur le bitume,
autorisant même certains détours par des chemins de pierre
ou de terre pour peu que ces derniers ne soient pas trop
meubles.
Enfin, même si nous ne l’avions pas encore
mentionné, pendant ces périodes hivernales, nous avons
apprécié les selles chauffantes tout comme le niveau de
pression des pneus en temps réel qui s’affiche au tableau
de bord sur simple demande. Un gadget utile qui vous
permettra de détecter des crevaisons lentes ou un défaut de
gonflage, un paramètre sécurité intéressant.
En conclusion, voici une belle moto bien
sympathique que l’on peut mettre dans le classement de
tête des gros trails routiers avec ce petit zest de sportivité
que seul le trois cylindres Triumph sait nous offrir.
La Tiger Explorer part en guerre contre les clichés alloués à sa catégorie de trail routier
Des protège-mains qui, même sans que le pilote active
les poignées chauffantes, protègent suffisamment les
mains pour allonger les étapes entre les points de
départ et d’arrivée
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Lorenzo est né sur l'île de Majorque en Espagne, le 4 mai 1987. Il a
commencé à rouler sur des motos à l'âge de trois ans et quelques mois avant de
faire ses premiers pas en compétition dans des courses de Minicross. En 1995,
alors âgé de huit ans, il remporte le titre des Baléares.
Lorenzo débute la vitesse dans le cadre d’une compétition nationale en
1997 et il ne lui fallut pas longtemps pour s’adapter à cette nouvelle pratique
puisqu’il gagne la Coupe Aprilia 50cc dès l’année suivante en 1998. Bien
qu’officiellement trop jeune, une dérogation spéciale lui est accordée en 2000 lui
permettant de participer à la série espagnole 125cc à l'âge de 13 ans. Il commence
déjà à écrire son histoire dès l'année suivante en devenant le plus jeune vainqueur
d'une course 125cc européenne.
L'adolescent précoce, montrant une fois de plus que l'âge ne représentait pas
une limite à une évolution rapide, fait sa première incursion sur la scène mondiale
avec Derbi au Grand Prix d'Espagne à Jerez en 2002, la troisième manche de la
saison. Jusqu’au samedi, il n'a pas encore l'âge légal de 15 ans et se trouve donc
obliger de manquer la première journée d'essais, réussissant néanmoins à se
qualifier pour la course. Dès la saison suivante, le jeune majorquin frappe un grand
coup en remportant son premier Grand Prix 125cc à Rio de Janeiro, avant de
gagner trois courses de plus la saison suivante, terminant ainsi au quatrième rang
du classement général du Championnat du Monde en 2004. Ses très bons résultats
portent alors son palmarès à neuf podiums en 125cc avant d’accéder à la catégorie
des quarts de litre avec Honda.
Six podiums et quatre pole positions pour sa première année de 250cc le
mènent à une très bonne cinquième place au championnat en 2005. Jorge passe
alors pilote officiel Aprilia en 2006 et cette année, avec l’aide de l'équipe d'usine
Aprilia, s’avère déterminante. Lorenzo a en effet dépassé toutes les attentes durant
la saison 2006, dominant la classe avec huit victoires, remportant son premier titre
mondial de manière convaincante. 2007 est un remake avec l'acquisition de neuf
poles positions l’aidant grandement dans le gain de son deuxième titre mondial à
l'avant-dernière manche à Sepang. Il est aussi devenu le plus grand vainqueur
espagnol en 250cc de tous les temps.
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Il rejoint alors Yamaha en 2008 sur la scène MotoGP avec une
pole position dès la manche d'ouverture au Qatar, avant de terminer
deuxième de la course. Une deuxième pole position et un autre podium à
la deuxième manche a prouvé que son résultat inaugural ne devait rien
au hasard, avant de décrocher une nouvelle pole position agrémentée
d’une victoire méritée à la troisième course sur le circuit d’Estoril au
Portugal. Suite à ce début en fanfare dans la catégorie reine, Jorge
Lorenzo se blesse grièvement en chine puisqu’il se fracture les deux
chevilles, mais réussit à lutter pour finir quatrième de la course avant de
revenir avec un nouveau podium en France sur le circuit Bugatti du
Mans.
Le milieu de saison a été difficile pour le jeune Espagnol à cause
de nombreuses chutes et diverses blessures, sa confiance s’entame un
peu mais le pilote espagnol n'a jamais abandonné, allant même jusqu’à
glaner deux podiums supplémentaires. Il termine sa première saison en
MotoGP à la 4ème
place du classement général avec le titre de « Rookie
of the Year ». La saison 2009 a vu Lorenzo prendre quatre victoires,
monté sur le podium neuf autres fois et seulement abandonné une fois
dans les 17 courses de l’année. Il était alors le challenger de Valentino
Rossi dont il sut profiter de l’expérience et des acquis pour finir à une
méritante place de vice-champion du monde à Valence.
La saison 2010 a vu reprendre le duel avec son illustre
coéquipier là où il s'était arrêté en 2009, lutte âprement avec Valentino
Rossi dès la première course. Il est vite devenu évident que Lorenzo était
l'homme à battre de cette saison, le jeune Majorquin jeune, bien que
profitant d’une blessure du prodige italien, est allé conquérir sur
l’ensemble de la saison une total de neuf victoires le menant
logiquement tout droit vers son premier titre de Champion du Monde
MotoGP. Ce faisant, il a aussi battu le record pour le nombre de points
gagnés en une seule saison, accumulant 383 après la dernière course à
Valence.
Valentino Rossi parti pour Ducati, le Championnat MotoGP
2011 s’annonçait différemment pour Lorenzo qui accueillait un nouveau
partenaire en la personne de Ben Spies, « Rookie of the Year » 2010 et
Champion du Monde Superbike 2009. L’américain est passé du statut de
pilote satellite à officiel en intégrant le Yamaha Factory Racing Team.
Lorenzo, alors champion du monde en titre, enregistrait trois victoires et
un total de dix podiums durant la saison. Un grave accident à Phillip
Island a mis un terme prématuré à la saison le Majorquin qui s’adjugea
tout de même un nouveau titre honorifique de vice-champion du monde.
Pour 2012, le Yamaha Factory Racing Team conserve son line-
up inchangé au niveau des pilotes. Lorenzo s’adjuge alors un quatrième
titre de Champion du Monde en GP lors de l’avant dernière manche à
Phillip Island en Australie. Une saison de haute lutte, où il signa six
victoires et de nombreuses poles positions. Au cours de cette dernière
année, il dut affronter une concurrence particulièrement affûtée face à
d’excellents rivaux qui totalisèrent à eux deux 12 victoires. Le
Majorquin réussit à remporter cette nouvelle victoire grâce à une
constance de très haut niveau, finissant 16 des 18 courses sur l’une des
deux premières marches du podium.
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Dans ces lignes, Marc MARQUEZ résume ce qui a été son chemin vers le
monde des GP. Il y a eu des moments de grand dévouement, beaucoup de souffrances,
mais surtout des bons moments que je n'oublierai jamais. Les motos et les sports en
général sont sa vie ...
« Je suis né le 17 Février 1993, dans une petite ville appelée Cervera de
Catalunya, près de Lleida et à une heure de route de Barcelone. J'ai eu une première
moto quand j’avais 4 ans, et j'ai beaucoup aimé. J'ai commencé avec une moto
d'Enduro en 2001 et je me souviens que j'ai eu le titre de Catalunya, ce qui m'a donné
beaucoup de motivation pour la suite. Peu à peu, j'ai testé d'autres formes de deux
roues et la piste où j'ai réalisé que ça allait encore plus vite, alors je me sis dit :
« pourquoi ne pas essayer? ». J'ai fait mes débuts en 2002 en terminant à la troisième
place dans le championnat de Catalogne.
L'année suivante, j’ai remporté l'Open Race 50 et en 2004, j'ai rencontré Emilio
Alzamora où j'ai commencé ma relation avec la famille Monlau, qui m'a toujours traité
comme un fils. La vitesse devenait très importante dans ma vie. C’est sous la coupelle
d’Emilio que j'ai fait mon premier championnat 125cc catalan derrière Pol Espargaró,
puis en 2005 et 2006, je suis grimpé au sommet du podium.
Cette même année, j'ai fait quelque chose qui semblait impossible d'obtenir :
accrocher la première victoire à mon palmarès. Ce fut l'un des moments les plus
incroyables de ma carrière sur le podium pour la première fois et dans un circuit avec
la tradition et l'histoire de Jerez. A partir de ce moment, tout est allé très vite.
En 2008, je fais mes débuts dans le Championnat du Monde 125cc, un rêve
devenu réalité. Merci à Emilio et à l’équipe Repsol KTM. Deux semaines plus tard, à
Donington Park, l’accession au premier podium de ma vie dans un Championnat du
Monde. Selon les statistiques, j’avais 15 ans et 126 jours. A chaque fois que je voyage
en Angleterre, les souvenirs de ce grand moment partagé avec mon équipe me viennent
à l’esprit. En 2009, j'ai obtenu mon deuxième podium et mes deux premières pole
positions.
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en Angleterre, les souvenirs de ce grand moment partagé avec mon équipe me viennent à l’esprit. En 2009,
j'ai obtenu mon deuxième podium et mes deux premières pole positions.
En 2010, j'ai atteint un autre de mes rêves en devenant champion du monde. Ce fut une saison incroyable
avec 10 victoires et 12 pole positions que je ne suis pas prêt d’oublier ; je le souviens des moments comme Estoril,
où la tension et l'excitation de ce même jour était quelque chose d'impensable. Ce titre fut un moment unique et
j'espère que pouvoir le répéter, rien ne me fait tant plaisir ... M’attend maintenant une nouvelle étape sur le
podium final (ndlr : référence à sa montée en MotoGP)
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Né en Allemagne de parents italiens, Sandro a grandi dans une brume de légendes du sport automobile et a été saisi bercé dès le plus jeune âge par la perspective de la course. Sa carrière a débuté à neuf ans quand il a commencé à courir sur des pocket-bikes. Présentant des compétences indéniables, il est devenu champion d'Europe ainsi que champion allemand de Mini Bike la même année.
Il ne fallut pas longtemps avant que la classe
125cc lui tende les bras, une cylindrée dans laquelle il s’engage en 2005 et dans laquelle il termine sa
première année au 26e rang Cortese du classement général du championnat pour sa première participation. Après cela, chaque année apporte de meilleurs résultats et à sa dernière saison en 2011, Cortese termine à une quatirème place accomplie, avec des deuxièmes places au Qatar, au Portugal qui sont à ajouter à de nombreux autres podiums. Un pilote très talentueux, capable de construire sur chaque course tout en préparant la prochaine avec une profonde détermination. En 2012, Sandro fait son rêve devenir réalité puisqu’il devient le premier Champion du Monde Moto3 et obtient ainsi son premier titre en GP.
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Le team Ducati repart de Jerez après un test de trois jours dont seul Nicky Hayden a pu profiter puisque Andrea
Dovizioso souffrait d'un problème au cou.
Nicky Hayden et Andrea Dovizioso étaient à Jerez de la Frontera cette semaine avec l'objectif de se pencher un peu
plus sur le développement de la Desmosedici 2013. L'Italien n'a pu boucler que quelques tours mercredi avant qu'un problème
au cou ne le force à passer le reste de la journée avec une minerve. Malgré les traitements reçus, la nouvelle recrue de Ducati
n'a pas pu reprendre les essais et a donc manqué une bonne opportunité de poursuivre son adaptation à la Desmosedici.
Hayden a de son côté bouclé un important nombre de tours sur les deux premières journées et a ensuite été le seul
pilote à prendre la piste vendredi, sous une pluie qui l'a cependant rapidement fait rentrer au garage.
Suite à ce dernier test de l'année, le constructeur italien va continuer son travail de développement dans ses locaux, à
Borgo Panigale et préparer petit à petit le prochain Test MotoGP de la pré-saison 2013, qui aura lieu à Sepang du 5 au 7
février. Nicky Hayden
"Les choses ne se sont pas passées comme nous l'espérions mais le test a quand même été utile. Le premier jour, nous avons eu un peu de mal à trouver notre vitesse mais nous avons ensuite bien progressé jeudi. Nous avons pu évaluer le nouveau châssis et le bras-oscillant ainsi que quelques nouveaux réglages. La météo n'a par contre pas été de notre côté aujourd'hui. Je suis sorti trois fois sur le mouillé et nous n'avons pas pu rouler sur slicks. Ça aurait été bien de continuer à travailler sur le sec aujourd'hui parce que nous voulions confirmer certaines choses et améliorer notre rythme. Nous avons au moins un peu avancé et nous avons enregistré beaucoup de données. Merci à toute l'équipe, qui a travaillé dur toute l'année."
Andrea Dovizioso
"J'ai un problème au cou et c'est dommage. C'est quelque chose que j'avais eu en Malaisie, où j'étais tombé deux fois, et en Australie, où j'étais à nouveau tombé. Les deux fois, j'avais eu un traitement de physiothérapie et pris des anti-inflammatoires. Ça s'est de nouveau manifesté la semaine dernière, après une chute en motocross, mais le même traitement avait marché et je me sentais bien quand je suis venu à Jerez pour le test. Malheureusement, j'ai à nouveau eu ce problème ici, au bout de quelques tours, et la physio et les anti-inflammatoires n'ont cette fois-ci pas suffi. Le problème est peut-être plus important que nous le pensions et je vais donc passer d'autres examens médicaux."
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Álvaro Bautista (Go & Fun Honda Gresini) et Marc Márquez (Repsol Honda) commentent leur première journée
d'essais privés au Circuit International de Sepang.
Álvaro Bautista, Go & Fun Honda Gresini
"Le matin nous avons dû attendre dans le box durant plus de deux heures parce que la piste était encore mouillée. Le grip n'était
pas parfait mais c'était suffisant pour que nous puissions commencer à évaluer la nouvelle fourche que Showa nous a amenée.
J'ai testé les nouvelles suspensions et nous avons trouvé des choses positives mais pas ce que nous cherchions."
Cet après-midi nous avons pu rouler sur piste mouillée, et je me souvenais que nous avions aussi couru sous la pluie lors de la
dernière course ici. J'avais eu des problèmes à un certain point de freinage et aujourd'hui j'ai donc essayé de progresser à ce
niveau-là. Ça n'a pas suffi puisque j'ai encore des problèmes. La journée n'a pas été parfaite mais il nous en reste deux autres
pour essayer plus de matériel et tenter de résoudre tout ça."
Pour nous c'est un test important parce que c'est la dernière opportunité, pour Showa, de nous fournir du bon matériel. Nous
allons faire de notre mieux pour trouver des solutions et après ce test, nous devrons décider du fournisseur de suspensions pour
l'an prochain."
Marc Márquez, Repsol Honda Team
"J'avais fait mes premiers tours en MotoGP à Valence, aujourd'hui nous avons donc essayé de nouvelles choses et je suis assez
content de ma journée. Nous n'avons fait que 28 tours parce que la piste était mouillée le matin et qu'il s'est remis à pleuvoir cet
après-midi. J'aurais voulu faire plus de tours mais nous avons encore deux autres journées d'essais. La différence par rapport au
Moto2 est peut-être plus importante ici qu'à Valence parce que c'est un circuit plus rapide, avec plus de points de freinage.
L'important est que je progresse à chaque run.
Pour l'instant, la plus grosse différence par rapport au Moto2 est l'accélération mais ici, on sent aussi beaucoup les points de
freinage, parce qu'ils sont plus longs et que nous arrivons plus vite qu'à Valence. J'ai besoin de faire plus de kilomètres mais si je
progresse sur ma confiance, mon feeling et mes chronos, peut-être que j'en profiterai pour essayer la moto de 2013."
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Jordi Torres et Nico Terol ont quitté le circuit d'Almeria satisfaits de leurs progrès après trois journées d'essais privés.
Pour sa troisième journée sur la piste d'Almeria, Jordi Torres est revenu au châssis avec lequel il avait commencé à travailler
lundi et a de nouveau concentré ses efforts pour sur la rigidité de sa machine. Torres a réussi à signer son meilleur temps lors de
cette dernière journée d'essais, en 1'35.9, soit plus d'une seconde de mieux que sa performance de la veille. Nico Terol était lui
aussi en progrès mais a terminé à près d'une seconde de son coéquipier. L'Espagnol a essayé le nouveau châssis Suter, qui
comprend un nouveau cadre avec des renforts en carbone, qui est donc plus rigide et qui a permis à Terol de gagner six dixièmes
de seconde.
Jordi Torres 1'35.90 (45 tours)
"Aujourd'hui nous sommes revenus au châssis de la première journée, qui me plaît plus et avec lequel j'ai pu progresser sur mes
sensations. Nous nous sommes concentrés sur le grip à l'accélération. Nous avons beaucoup joué avec la rigidité de la suspension
arrière, en réajustant la rigidité de la moto. Nous avons finalement réussi à améliorer le grip ainsi que la stabilité sur l'angle. Je
suis très content de nos essais et je me sens plus à l'aise sur cette moto."
Nico Terol 1'36.82 (54 tours)
"Cette troisième journée d'essais a été positive. Aujourd'hui nous avons essayé un nouveau châssis. Un châssis qui incorpore
plusieurs parties en carbone et qui est plus rigide que celui que j'avais utilisé la veille. Je n'ai pas été aussi à l'aise qu'hier sur ma
moto mais j'ai pu aller plus vite et je suis donc assez content. Grâce à ses trois journées, nous avons pu écarter plusieurs choses
que nous n'utiliserons pas mais que nous devions essayer. Maintenant nous savons ce qui nous convient le mieux. Je suis très
content parce que nous avons bien évolué à chaque journée et que nous savons désormais dans quelle direction avancer pour les
prochains essais."
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Sandro Cortese et le team Dynavolt Intact GP étaient à Almería cette semaine pour trois journées d'essais lors
desquelles le Champion du Monde Moto3 a pu davantage se familiariser avec la Kalex qu'il pilotera en Moto2 l'an
prochain.
Le nouveau team formé pour l'arrivée de Sandro Cortese en Moto2 a profité des essais de cette semaine pour
dévoiler la Kalex, équipée de suspensions WP (groupe KTM), aux médias. Cortese a disposé de trois journées d'essais
sur le prototype 600cc et a tourné en 1'42.7 le premier jour, avant de progresser jusqu'à boucler le tour du circuit
espagnol en 1'38.79 lors de la troisième journée.
Le pilote allemand est conscient qu'il a encore beaucoup à faire pour adapter son pilotage du Moto3 au Moto2 et
a affirmé : "Je dois tout d'abord m'habituer à ma nouvelle moto et à cette nouvelle catégorie. Je dois faire un maximum
de tours pour me préparer. C'est vraiment fun de piloter cette moto. J'ai toujours piloté la Moto3 d'une façon différente
des autres pilotes et je devrais bien m'en sortir avec celle-ci."
Son team manager, Jürgen Lingg, a commenté : "Nous sommes sur la bonne voie. Nous sommes optimistes pour
la saison à venir mais nous devons rester prudents et éviter de viser trop haut."
Cortese et son équipe seront de retour à Almería pour leur prochain test en décembre ou début janvier 2013, selon les
conditions climatiques.
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données fournies par chaque équipe. Le Suisse était satisfait
de son travail sur le châssis Suter et a affirmé que ce test
servait surtout à établir les priorités pour les prochains tests
de la pré-saison 2013.
Johann Zarco découvrait quant à lui le châssis
Suter pour sa première journée avec Came IodaRacing
Project et s'est tout de suite dit satisfait du comportement
de sa nouvelle moto. Mike di Meglio a de son côté pu
essayer la MotoBi sur laquelle Zarco évoluait cette année,
avec JiR Moto2, tandis que Louis Rossi a fait ses débuts
sur 600cc avec Tech3 Racing, chez qui il fait équipe avec
un autre rookie, le Britannique Danny Kent.
Kyle Smith faisait lui aussi ses débuts, avec
Avintia Blusens. Simone Corsi et Mattia Pasini se
retrouvaient quant à eux chez NGM Mobile Forward
Racing, avec des châssis Speed Up, alors que leur
coéquipier Ricky Cardús disposait d'une FTR.
Le nouveau team Honda Asia Team Tady, fondé
par l'ex vice-champion du Monde 500cc et 250cc,
Tadayuki Okada, était présent avec une Moriwaki pilotée
par Yuki Takahashi. Le team SAG était également de la
partie avec Marcel Schrötter mais aussi Xavier Siméon et
Gino Rea, qui ont pu essayer la Bimota.
Le pilote du team Tuenti Movil HP 40 et vice-
Champion du Monde Moto2 2012 a été le plus rapide
lors de la journée d'essais qui suivait la dernière manche
de la saison.
Malgré des prévisions qui annonçaient de la pluie,
les pilotes Moto2 présents lundi au Circuit Ricardo
Tormo de Cheste ont disposé d'une piste sèche pour leur
première journée de préparation pour la saison 2013 et
c'est Pol Espargaró (Tuenti Movil HP 40), le vice-
Champion, qui a été le plus rapide, selon les chronos
communiqués par les teams (1'34.9). L'Espagnol
travaillait sur un nouveau bras-oscillant ainsi que sur une
nouvelle génération de pneus que Dunlop devrait
introduire dans la catégorie intermédiaire l'an prochain.
Julián Simón, qui avait piloté une Suter et une
FTR cette année, a fait ses premiers tours de roue avec la
Kalex d'Italtrans Racing tandis que Nico Terol, qui
était avec lui sur le podium de Valence, continuait ses
essais avec le team Mapfre Aspar et son châssis Suter.
Takaaki Nakagami (Italtrans Racing) a lui aussi
bien tourné tandis que Tom Lüthi (Interwetten
Paddock) était bien placé sur le classement établi par les
données fournies par chaque équipe. Le Suisse était
satisfait de son travail sur le châssis Suter et a affirmé
que ce test servait surtout à établir les priorités pour les
prochains tests de la pré-saison 2013.
Johann Zarco découvrait quant à lui le châssis Suter pour
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Les deux pilotes du team Mapfre Aspar Moto3 étaient à Almeria cette semaine pour trois journées
d'essais.
Folger a passé sa dernière journée d'essais à travailler sur ses suspensions avec des pneus usés
afin de trouver une configuration qui lui garantisse un maximum de stabilité. L'Allemand a réalisé son
meilleur chrono de la semaine en fin de journée, en 1'40.10, sur pneus neufs, et était plutôt satisfait du
travail effectué. Eric Granado, qui rejoint Mapfre Aspar en Moto3 après avoir fait ses débuts en Grand Prix
avec JiR Moto2 cette année, a de son côté poursuivi son adaptation à sa nouvelle machine, avec comme
principal objectif de maîtriser le frein-moteur.
Jonas Folger 1'40.10 (48 tours) "Aujourd'hui nous avons principalement travaillé sur pneus usés et nous avons beaucoup travaillé sur les
suspensions. Nous avons joué avec la rigidité de l'avant et de l'arrière pour trouver le meilleur équilibre
possible. Nous avons fait un important pas en avant en fin de journée et ça nous a permis de progresser
sur les chronos comme sur les sensations. Ces trois journées ont été très utiles et après avoir fait autant
d'essais, nous savons ce qui est le mieux pour nous."
Eric Granado 1'43.10 (45 tours) "Nous avons eu un problème avec le moteur à la mi-journée et nous avons dû arrêter pendant un moment.
Le team a heureusement trouvé une solution et j'ai pu bien profiter de l'après-midi. Nous avons aussi
testé de nouveaux pneus, qui m'ont beaucoup plus. Je suis très content de ces trois journées d'essais,
j'ai beaucoup appris et mon adaptation se passe très bien. Maintenant je vais profiter de l'hiver pour me
mettre en forme, perdre un peu de poids et m'assurer d'être au top quand je remonterai sur la moto."
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Maverick Viñales a bouclé ses premiers kilomètres au guidon de la KTM qu'il pilotera en 2013 aujourd'hui à
Almería, lors d'un test privé.
Maverick Viñales a découvert la KTM officielle du team JHK LaGlisse aujourd'hui à Almería, où il travaillait pour
la première fois avec sa nouvelle équipe. Le jeune Espagnol a trouvé un bon feeling avec sa nouvelle moto comme
avec les membres de JHK LaGlisse, dont Pablo Nieto, l'un des dirigeants, a confié à motogp.com : "Maverick est
content de la moto comme de l'équipe et nous sommes aussi contents de lui. C'était sa première journée sur la KTM et
il tournait déjà dans des temps records sur ce circuit."
Nieto a aussi confirmé que le contrat de Viñales portait sur un an, tout comme celui de sa coéquipière, Ana
Carrasco, qui fera ses débuts en Grand Prix l'an prochain après avoir couru dans le CEV Buckler (Championnat
d'Espagne) cette année.
"L'accord avec Maverick et Avintia Racing est total, il ne manque plus que quelques signatures dont nous nous
occuperons dès que nous rentrerons à Madrid," a précisé Nieto quant à la situation de Viñales, qui avait tenté de
quitter Avintia Racing prématurément cette année avant de revenir pour la fin de la saison.
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