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Evaluation des pesticides en air ambiant
Mesurer pour mieux comprendre et agir
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N°3 – Octobre 2019
Le comité d'orientation stratégique et de suivi du plan national de réduction des produits phytosanitaires a réaffirmé le 10 avril 2019 l'objectif de réduction de 50% du recours aux produits
phytopharmaceutiques en France d'ici 2025, avec une étape intermédiaire de 25% en 2020.
DIAGNOSTICS A PARTIR DES MESURES
Les teneurs en pesticides1 ne sont actuellement pas
réglementées dans l’air ambiant, mais leur évaluation
est inscrite dans 2 plans d’actions : PNSE (2015-
2019) ; PREPA (2017-2021).
La région Grand Est possède une activité agricole et
viticole importante la plaçant parmi les premiers
rangs français des utilisateurs de pesticides. Depuis
2001, ATMO Grand Est réalise des mesures aussi
bien en zone rurale qu’en zone urbaine afin d’évaluer
l’exposition atmosphérique aux pesticides.
55 : nombre de sites investigués depuis le début
des mesures.
130.000 données collectées sur la région Grand Est depuis 2001.
Au cours d’un traitement phytosanitaire, la contamination de l’atmosphère peut se faire selon trois voies : par dérive au
cours du traitement, par volatilisation des substances déposées suite aux traitements, par érosion éolienne, qui remet en
suspension des particules de sol sur lesquelles des pesticides peuvent être fixés.
Quelques résultats de 2018
79 : nombre de substances actives recherchées sur 6 sites de mesures sous influence agricole et/ou viticole.
36 : nombre de substances
actives quantifiées au moins 1 fois sur un des sites.
7 substances sont quantifiées sur
tous les sites : le 2.4D, la fenpropidine, le folpel, le lindane, la pendiméthaline, le prosulfocarbe, et la triallate.
1 Le terme « Pesticide » recouvre par définition deux catégories de produits : les biocides et les produits phytopharmaceutiques.
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Cumul hebdomadaire des substances actives en 2018
Reims_SC Nancy_JB Colmar_W Kintzheim Verzy_G Voué_M
*Donnée non disponible pour au moins un des sites
PROJETS EN COURS
TRANSPOPESTCe projet de recherche a pour but d’étudier le transfert de produits phytosanitaires
des zones de cultures vers les zones habitées afin d’évaluer l’exposition à ces substances des populations riveraines. Les mesures de concentrations atmosphériques sont associées aux mesures de biomonitoring humain (cheveux et salive). Ce projet permettra également de tester l’utilisation de capteurs passifs pour évaluer les Produits Phytosanitaires. Partenaires : CNRS-ICPEES, IRES, APPA, ATMO Grand Est
RePP’AirLe projet RePP’Air « Réduction des Produits Phytosanitaires dans l’Air » vise à affiner la compréhension des phénomènes impliqués dans les transferts de produits phytosanitaires vers le compartiment aérien, dans l’optique d’intégrer cette question
dans le conseil auprès des agriculteurs. Lauréat au Casdar Innovation et Partenariat 2016 et porté par la Chambre Régionale d’Agriculture Grand Est, RePP’Air réuni 26 partenaires (9 chambres d’agricultures, 6 associations agréées pour la surveillance de la qualité de l’air, 3 organismes de recherche et 8 établissements de formation agricole).
CAMPAGNE EXPLORATOIRE NATIONALE DE MESURE DES RESIDUS DE PESTICIDES DANS L’AIRL’Anses, l’Ineris en tant que membre du Laboratoire Central de Surveillance de la Qualité de l’Air (LCSQA) et le réseau des Associations Agréées pour la Surveillance de la Qualité de l'Air (AASQA) ont lancé une campagne de mesure des résidus de pesticides dans l'air. Cette première campagne nationale 2018-2019 vise à améliorer les connaissances sur les pesticides présents dans l'air ambiant et ainsi mieux connaître l'exposition de la population sur le territoire national. Cette campagne permettra à terme de définir une stratégie de surveillance des pesticides dans l’air.
La parole est à …
Arnaud DESCOTES, Directeur technique et environnement du Comité interprofessionnel du vin de ChampagneProduire dans le plus grand respect de l’environnement est un devoir pour une appellation d’origine contrôlée de grande notoriété. Jugé prioritaire dès les années 1980, cet enjeu se situe aujourd’hui au centre de la stratégie d’excellence mise en place par la Champagne. Les produits de protection de la vigne sont employés de manière responsable et avec discernement dans le cadre de la viticulture durable ou de la viticulture biologique. La Champagne a obtenu sur ce point d’incontestables résultats : Réduction de 50 % en 15 ans des produits phytopharmaceutiques ; 50 % des quantités de produits appliquées en Champagne sont autorisées en Agriculture biologique. La Champagne est aujourd’hui l’une des régions leader en Europe pour le développement de la technique biologique de confusion sexuelle qui permet la quasi-suppression des traitements insecticides classiques (50 % des surfaces de l’appellation) ; la très large majorité des pulvérisateurs sont désormais équipés de systèmes antidérive.Notre filière ne compte pas s’arrêter là et souhaite poursuivre et même amplifier sa démarche de progrès en se fixant de nouveaux objectifs : Relever le challenge du programme Ecophyto en réduisant à nouveau de 50% l’utilisation des produits phytosanitaires et même aller plus loin en visant l’objectif zéro herbicide en 2025, Atteindre 100 % des surfaces viticoles de l’appellation bénéficiant d’une certification environnementale à l’horizon 2030.
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SIGNALER UN EFFET INDESIRABLE LIE AUX PRODUITS PHYTOPARMACEUTIQUES : FOCUS SUR LA PPV
Dans le cadre de la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt du 13 octobre 2014, la mise en place d’un dispositif de phytopharmacovigilance (PPV) a été confiée à l’Anses. Ce dispositif de vigilance couvre la contamination des milieux, l’exposition et les impacts sur les organismes vivants, dont la santé humaine, et les écosystèmes dans leur ensemble, ainsi que les phénomènes d’apparition de résistances.Depuis sa création en 2015, l’Anses s’est entourée d’une vingtaine de partenaires (dont la Fédération ATMO) qui alimentent en continu le dispositif de PPV. Au printemps 2017, l’Anses a mis à disposition, sur son site Internet, des formulaires de signalement d’effets indésirables. La transmission des signalements est obligatoire pour les détenteurs d’AMM, fabricants, importateurs, distributeurs, utilisateurs professionnels, conseillers et formateurs. Elle est également ouverte, sur la base du volontariat, pour les autres professionnels et notamment les professionnels de santé (humain et vétérinaire) et les particuliers. Lien : Signaler un effet indésirable lié à un produit phytopharmaceutiqueEn cas d’exposition, les particuliers peuvent également contacter le centre anti-poison.
En savoir plusPlan Ecophyto 2+ : https://agriculture.gouv.fr/ecophytoSite de l’ANSES : https://www.anses.fr/fr/content/la-phytopharmacovigilanceLes rapports d’évaluation des pesticides en air ambiant sont disponibles sur le site internet d’ATMO Grand Est.
Les dates
clés
2001 1ères mesures de pesticides dans l’air par ATMO Grand Est.
2008 Parution du 1er Plan Ecophyto.
2017 Interdiction aux personnes publiques d’utiliser des produits phytosanitaires pour l’entretien des espaces verts, forêts, promenades et voiries (sauf pour des raisons de sécurité) accessibles ou ouverts au public.
2019 L'interdiction s'étend aux particuliers. Les jardiniers amateurs ne peuvent plus utiliser ni détenir de produits phytosanitaires sauf ceux de biocontrôle, à faibles risques et autorisés en agriculture biologique. De plus, hormis ces derniers, tous les autres produits phytosanitaires de la gamme amateurs sont interdits à la vente.