N°49 - Heshvan/Kislev 5775

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    5 minutes ternellesProgramme dtude journalier15 Heshvan - 14 Kislev 5775

    Au sommaire :- Halakha: Berakhot

    - Interruption entre la Netila et haMotsi16 au 21 Heshvan

    - Priorits des Berakhot 22 au 25 Heshvan- haMotsi 26 au 29 Heshvan- Lois des interruptions 1 au 4 Kislev- Berakha dite en groupe 5 au 12 Kislev

    - Moussar: Avraham et Loth- Rcit 16 au 29 Heshvan- Rflexions 1 au 12 Kislev

    2014 - H.M & S. DahanLa reproduction partielle ou intgrale du livret est interdite

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    Traduction de la lettre de recommandation du Rosh

    Yeshiva, le Gaon Rav Shmouel Auerbach chlita

    Mon cher lve, le Rav Harry Mir Dahan, ma prsent

    lasriedebrochuresddieauxfrancophonesquilalintention

    dditer et dappeler 5 minutes ternelles . Cette brochuremensuelle contient un programme dtude quotidien de

    Halakha (lois appliques), Moussar (pense juive) et Parachat

    Hachavoua (section hebdomadaire).

    Heureux celui qui se proccupe dterniser ne ft-ce que

    5 minutes par jour, mettant de ct pour le monde venir

    des mrites incommensurables pour chaque mot de Torahtudi !

    Aprs stre dlect de la douceur de la Torah, il dmultipliera

    certainement son tude et son accomplissement des Mitsvot.

    Il serait fantastique que chaque bon juif nayant pas encore

    russi se fixer de temps dtude de Torah, tudie dans cesbrochures conviviales qui abordent des Halakhot importantes

    touchant des thmes du quotidien, et des paroles de Moussar

    veillant le cur la Torah et la crainte divine.

    Je lui souhaite toute la russite possible dans cette entreprise

    sainte de diffusion de la Torah au plus grand nombre. Tous

    ceux qui contribueront ce projet seront bnis du Ciel,spirituellement et matriellement, eux et leur descendance.

    Au nom du respect et de la prennit de la Torah et du

    judasme.

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    Jrusalem, le 23 Octobre 2011

    A lintention du Rav Ari Dahan,

    Tout le monde connat limportance de la mitsva de

    qui consiste tudier la Torah jour et nuit. Elle nestcependant pas facile accomplir pour tout le monde.

    Le concept dvelopp par le Rav Dahan travers la brochure

    5 minutes ternelles , permet chacun de vivre lexprience du

    limoud au quotidien.

    Je tiens souligner la qualit du travail accompli et la richesse

    des sujets voqus. Je voudrais apporter ma bndiction cetteinitiative et encourager ses auteurs poursuivre leurs efforts.

    Laralisationduntelprojetprsentevidemmentdesdifficults.

    Cest pourquoi soutenir 5 minutes ternelles apportera un

    grand mrite ceux qui le pourront.

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    Avec nos remerciements

    au Rav Gabriel Dayan : , auteur de

    Pour commander cet excellent ouvrage,

    contacter directement le rav au :

    en Isral : 0548 43 48 14

    ou en France : 00 972 548 43 48 14

    leprix:

    50shekels

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    Introduction - BerakhotSam. 15 Heshvan 5775

    Tous les septimes sont distingus: des premires gnrations, Hashem a

    choy Hanokh, le 7e descendant dAdam. Despatriarches, Hashem a privilgi

    Mosh, le 7e depuis Avraham pour lui donner la Torah. Des cieux, Hashem

    a choisi pour demeure le Aravot, le 7e ciel. Des jours, Hashem a affectionn le

    Shabbat. Desmois, Hashem a distingu Tishrei, le 7e depuis Nissan. Des annes,

    Hashem a distingu celle de la Shemita[jachre]. Des septennats, Hashem adistingu le Yovel le jubil, la 49e anne [Vayikra Rabba29:11]

    Une des singularits des crits du Maharal de Prague est dexpliquerla signification des chiffres. Dans Guevourot Hashem [ch.3], le Maharalexplique que le chiffre 6 reprsente le monde matriel, en corrlation

    avec les 6 directions les 4 points cardinaux et le haut et bas. Hashema fait sortir ce monde partir du nant, en crant lespace tridimensionnelouhexa-dimensionnel, si lon considre laxe des ngatives comme unedimension absolue; ds lors, tout objet matriel quHashem a cr estncessairement dfini par sa forme spatiale.

    Le chiffre 7 quant lui exprime laspect spirituel de la matire,

    reprsent parle centredes 6 directions. Le point nexiste matriellementpas; il nest ni espace, ni surface, ni mme ligne. Et pourtant, ce point,abstrait, est le repre invitable partir duquel la matire se dispose etprend forme. En mtaphore, ce centre exprime le but spirituel de lamatire. En effet, Hashem a cr cet univers pour que lhomme Le servepleinement, partir de ce monde matriel. Nous avons souvent voquque lhomme qui parvient dompter son instinct et investir toutes sesforces matrielles pour servir Hashem peut atteindre une perceptiondHashem suprieure celle des anges. Succinctement: la matire faitcran la main dHashem qui dirige le monde, et laisse la place aulibre-arbitre. Lhomme quichoisitalors de servir Hashem dveloppe enson cur delamourpour Hashem, et se lie dun lien singulier avec Lui,que les anges ne peuvent palper.

    Aussi,le chiffre 7, le centre abstrait de lobjet, reprsente le faitque le monde matriel a un but spirituel. Prendre en repre ce but spirituelest impratif pour dfinir, comprendre et utiliser le matriel de manire

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    Introduction - BerakhotSam. 15 Heshvan 5775

    optimale, comme la prvue Le Crateur.Plus encore: chmer le 7e jour du Shabbat ou la 7e anne de

    Shemita estpropicela Berakha labondance. Lexplication de ce paradoxe

    est vidente. Hashem a prescrit de sanctifier les 7e en nous abstenant detoute production. Lorsque nous respectons Son ordre, nous exprimonsquaccomplir Sa volont prime sur nos besoins matriels. Raliser que lamatire na dintrt que pour des fins spirituelles devient alors la causepourlaquelleHashemdversedavantagedebienfaits.Al'inverse,continuerdans ces moments la course aprs le matriel exprime que lon naconscience que des 6 dimensions de la matire, et non de la 7e, et pourrait

    en thorie pousser Hashem rduire Ses bienfaits!Remarquonsau passage que ce principe gnre encore lesBerakhot

    rcites sur les aliments, que nous tudierons Beezrat Hashemce mois.Nos Matres ont instaur de glorifier Hashem lorsque nous ralisons cetacte naturel afin de nous rappeler du but spirituel du matriel. Commepour laShemita,prononcer cesBerakhotavec ferveur devient propice ce

    quHashem bnisse davantage nos biens et rcoltes.Il existe encore un autre septime trs cher, non voqu par le

    Midrash Ce numro 7 = 49 du 5 minutes ternelles! En ce dbutdanne de Shemita, ouvrons les yeux sur la main du ciel qui nousaccompagne depuis 4 ans, en plaant chaque carrefour de vritablesanges qui nous ont conseills et soutenus, en nous permettant de diffuser

    plusieurs dizaines de milliers de brochures! Notre joie est dautant plusintense lorsque nous constatons les centaines de sujets de Halakha et deMoussar approfondis. En 4 ans, nous avons eu le mrite de survoler prsdun sixime (!) du Mishna Beroura pour en dduire les applicationscourantes. Que la volont dHashem soit de nousaider diffuser davantagede Torah, en quantit comme en qualit, pour de nombreuses annesencore, jusqu ce quHashem dvoile Sa lumire et que la terre se remplissedelaconnaissancedHashem,commeleauabondedanslelitdesmers. [Yeshayahou11:9]

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    Introduction - Berakhot 08/11/14

    Alaube de la 5e anne du 5 minutes ternelles, des lecteurs nousont suggr de passer la vitesse suprieure en proposant une tude plussystmatique de Halakha, afin de faire le tour complet des diffrents

    grands thmes. Concrtement, la prsentation de la Halakha ne changerapresque pas si ce nest le fait quun mme thme gnral stalera parfoissur plusieurs mois. Mais cette forme dtude pourra permettre aux lecteursplus avancs de se jeter leau en consacrant dsormais quelques minutesdtude quotidienne supplmentaires, en tudiant en parallle le MishnaBeroura et en retrouvant chaque mois les lois voques dans notre mensuel.Nous invitons vivement les lecteurs qui pensent en avoir la capacit se

    joindre cette initiative, car avec une moyenne de 12 pages [6 feuilles]par mois, vous aurez trs prochainement loccasion de matriser des partiesimportantes du Choulhan Aroukh ce qui doit tre lambition et lafiert de chaque juif!

    Noustudierons pour les prochains mois les lois desBerakhot, pourlesquelles le Choulhan Aroukh consacre quelques 65 chapitres du

    ch.166 jusquau ch.230. Nous commencerons ce mois par les lois dehaMotsi Lehemque lon rcite sur le pain, du ch.166 au ch.168.Enfin de livret, nous consacrerons les 2 derniers jours aux lois de

    Shemita, en expliquant le principe du Heiter Mekhira la vente des terreau goy. Ces Halakhot seront tires du livre La Chemita du Rav GabrielDayan shlita, qui a gracieusement donn ses textes au 5 minutes ternelles,afin de dcouvrir chaque mois quelques notions des lois de cette anne

    si spciale.Nousvous souhaitons une agrable tude !

    Pour un zivoug hagoun Yal Hassiba Sultana bat Martine Miryam

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    Halakha : haMotsiDim. 16 Heshvan 5775

    Interruption entre Netilat Yadamet haMotsi Lehem (ch.166)

    1. Introduction.Avant de consommer tout aliment, nos Matres ontinstaur de dire uneBerakhaspcifique. Avant de manger du pain,

    nous disons Baroukh Ata HashemhaMotsi Lehem min haArets Tues source de bndictions, Hashem qui fait sortir le pain de la terre.

    LaMitsva de dire la Berakha avant de manger un aliment nousincombe quelle que soit la quantit consomme, mme sil ne sagitque dune petite miette, partir du moment o lon tire un profit decet aliment.

    2. Avant de consommer du pain, nos Matres ont instaur la Mitsvade Netilat Yadam lablution des mains. On ralise la NetilatYadamen versant sur les mains une quantit deau propre de 86cL, partir dun verre ou ustensile. Aprs avoir vers cette quantit deau,avant de se scher les mains, on dit la Berakhade Asher KideshanoubeMitsvotav vTsivanou Al Netilat Yadam []qui nous a sanctifispar Ses Mitsvot, et nous a ordonn lablution des mains.

    3. La Mitsva de Netilat Yadam nous incombe partir du momento lon prvoit de manger une quantit de pain dun Kabeitsa[le

    volume dun uf dpoque] = 54cm3, que lon a lusage de convertiren 54g.

    Celui qui consomme une quantit infrieure, mais suprieure 27cm3, devra aussi se laver les mains, mais ne dira pas laBerakha

    de Al Netilat Yadam. Tandis que celui qui mange une quantit depain infrieure 27cm3 na pas besoin de se laver les mains, selon laloi stricte. [Chou-Ar ch.158 2-3] Prcisons quil devra tout de mmedire la Berakhade haMotsisur le pain.

    Notre propos nest pas dapprofondir les lois de Netilat Yadam,mais linterdit desinterrompre entre laNetilat Yadamet laBerakha

    de haMotsi. Vous trouverez une tude sur la Netilat Yadam dans le5 minutes ternelles n30, partir du 7 Sivan 5773.

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    Avraham et Loth 09/11/14

    Le Houmashde Bereshitest appel dans la Guemara [Avoda Zara25A] le Sefer Hayashar le livre des droits, parce quil raconte la vie desPatriarches, que la Torah a appels les (hommes) droits.

    Lebut essentiel de la Torah est denseigner les Mitsvot; toutes leshistoires qui y sont ramenes ont certes une grande importance, maisauraient d faire lobjet dun livre annexe [Cf. RambanBereshit I:1].

    Etvoil que des lois essentielles telles que celles du Shabbat ou depuret ne sont quasiment pas explicites dans la Torah, laissant aux Sagesle soin de les dduire partir de rgles dialectiques, tandis que la Torahrallonge profusion sur les histoires des Patriarches! Et le Midrash desmerveiller, propos du rcit dEliezer le serviteur dAvraham quialla chercher une pouse pour Itzhak: Rabbi Aha enseigne : un simpledialogue desclave des Patriarches est plus estim que tant de Mitsvot si essentielles!PuisquHashem a dcid dinclure ces rcits dans la Torah, ils prennentdsormais une place plus consquente que le but initial de la Torah les Mitsvot!

    Voil2 semaines que nous avons commenc la saga des Patriarches.Dans laParashadeLekh Lekhaet les 2 semaines venir, la Torah raconteplusieurs pisodes de la vie dAvraham. Sa vie et ses 10 preuves sontporteuses de grandes leons de Moussar.

    Ainsi,nous avons choisi dapprofondir un thme qui apparat plusieurs reprises dans ces Parashiot: le rapport entre Avraham et son

    neveu Loth. Dans un premier temps, nous nous contenterons de raconteruniquement quelques anecdotes de leur vie la lumire des Midrashim.Nous dcouvrirons aussi la perversit des habitants de Sedom et Amora[Sodome et Gomorrhe], o Loth dcida de sinstaller. Et dans un secondtemps, nous analyserons quelques lments du rcit, pour en dduire desleons de Moussar, notamment travers les crits du Saba de Slavodkaet du Rav Elyahou Dessler zatsal.

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    Halakha : haMotsiLun. 17 Heshvan 5775

    Question:A un grand Shabbat familial, David se lave les mains etregagne sa place, mais doit beaucoup patienter jusqu ce

    que tous achvent leur Netilat Yadam et viennent sinstaller table.

    Pendant cette attente, peut-il discuter avec son voisin de table?Rponse: Il est dfendu de discuter. Quant dire quelques motsuniquement, la loi stricte tolre, mme si ces mots nont

    aucune utilit pour le repas. Il est cependant souhaitable de ne riendire, ni mme de communiquer avec des signes de main, et dattendrepatiemment que le chef de famille rcite laBerakhaet distribue le pain chacun, car certains interdisent de parler entre la Netilaet haMotsi.Si lon constate quil manque un aliment ou ustensile ncessaire pourle repas, il sera permis de demander quelquun de lamener, mmesi cet objet nest pas indispensable pour la Berakhade haMotsi.Explications: a. Heisseh haDaat laisser son esprit svader. Lorsque

    lon dit uneBerakhasur un alimentou sur une Mitsva,il est dfendu de sinterrompre entre la Berakha et laction. Par ex.

    aprs avoir dit Bor Peri haEts sur un fruit, il faut imprativement legoterde suite, sans parler ou faire une action qui nest pas essentiellepour la consommation du fruit, telle que transmettre un objet quelquun.

    La Halakha distingue diffrents degrs dinterruption. Certainesinterruptions sont tolres, dautres sont interdites mais ninvalident

    pas a postriori la Berakha rcite, et dautres imposent de redire laBerakha. De manire gnrale, ces niveaux dpendent de laconcentration requise pour raliser laction. Nous voquerons quelquesexemples concrets plus tard.b.La Guemara enseigne quil faut veiller ne pas sinterrompre entre

    laNetilat Yadamet laBerakhadehaMotsi.Cette mesure est-elleaussi stricte que les lois dinterruption entre une Berakha et laconsommation daliment ? Telle est la question A suivre !

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    Avraham et Loth 10/11/14

    AvantquAvraham ne naisse, Nimrod rgnait sur Babel, et conquitpetit petit le monde entier. Lorgueil de cet impie lincita se prendrepour Dieu, et il organisa en lan 1996 la construction de la tour de Babel,

    pour faire une guerre contre Hashem Celui qui intervient de temps entemps sur terre pour la dtruire, comme Il lavait fait quelque 300 ansauparavant, lpoque de Noah.

    Un des grands conseillers de Nimrod tait Trah, le pre dAvraham.Le soir o naquit Avraham, en lan 1948, les astrologues de Nimrodvirent une grosse toile filer depuis lEst, et avaler 4 toiles qui se trouvaientaux 4 points cardinaux. Linterprtation sautait aux yeux: lenfant quivenait de natre serait un grand, qui vaincrait les 4 grands rois de largion; en loccurrence Nimrod! Craignant de se faire punir pour avoirdissimul leur vision, ils sempressrent den faire part au monstre. Surleur conseil, Nimrod convoqua Trah, et lui proposa dacheter sonnouveau-n pour une somme colossale, pour le tuer.

    Dans un premier temps, Trah tenta de raisonner cet arrogant:

    Mon matre! Je vais rflchir ta proposition. Mais pour linstant, jesouhaiterais que tu me conseilles sur une autre affaire. Je possde dansmon table un cheval extraordinaire, robuste et majestueux. Ce soir, uncommerant ma propos de lacheter, et il me payera en contrepartieplusieurs granges pleines dorge, de la plus fine qualit. Penses-tu quecette affaire soit intressante?

    Nimrodne saisit pas lallusion, et leva le ton: Est-ce toi que jeconfie la gestion de mon royaume?! Si tu nas plus ton cheval, quoi bontoutes les granges du monde!

    Trahreprit: Et toi, ne me proposes-tu pas tout lor du mondecontre mon fils?! Sans mon an pour hriter de moi, qui jouira de marichesse ?!

    Maislorgueilleux ne supporta pas la remontrance

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    Halakha : haMotsiMar. 18 Heshvan 5775

    (Parler entre la Netila et haMotsi.Suite.)b.Comme nous le rapportions,lorsquelonditune Berakha sur unaliment, il faut veiller leconsommerimmdiatement, sans aucune interruption. Nous apprendrons quil

    faut mme a priori sefforcer de le goter dans les 2 secondes quisuivent la fin de la Berakha.Certainspensent quil en va de mme pour la Netilat Yadamet la

    Berakha dehaMotsi, qui doivent se succderdans la mesure du possiblede 12 secondes le temps requis pour marcher 22 coudes [10,5m]entre le robinet et la table. Lorsque lon doit malgr soi attendre oumarcher une plus longue distance, cette attente ne fait pas interruption

    a posterioripuisquelle est invitable, autant quil est permis de parlersi besoin est entre la Berakhaet la consommation du fruit. Mais cetavis interdit formellement de sinterrompre inutilement, encommuniquant avec les mains, lisant des yeux, ou mme en attendantpour rien.

    Dautrespensent que linterruption entre la Netila et haMotsiest

    moins stricte. Il est certes dfendu de faire une action importante,qui requiert concentration ou minutie, ou encore de discuterlonguement dun sujet. Cet avis permet nanmoins de faire une petiteaction ou dchanger quelques mots, tant que lon ne peut pas dbuterle repas.c.Concrtement, cest ce dernier avis qui fait loi; il est donc permis

    selon la loi stricte dchanger quelques mots, ou de faire une petiteaction entre la Netilat Yadam et la Berakha de haMotsi [Chou-Arch.166]. Par contre, il faut sabstenir de faire une action qui demandeminutie. A titre indicatif, les dcisionnaires voquent le cas de celuiqui verse un liquide une mesure prcise. [Shaar haTsioun1]

    Prcisons tout de mme que le Choulhan Aroukh prconise sipossible de sacquitter du 1er avis et de ne sinterrompre daucune

    manire. Dautant plus que leYeroushalmienseigne que celui qui gardecette mesure est assur dune protection spciale durant ce repas. [Cf.Tour]

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    Avraham et Loth 11/11/14

    Nimrodsemporta contre Trah, et voulut lexcuter sur le champ.Trah se jeta terre, dplora son impertinence, et implora Nimrod delui pardonner davoir laiss ses sentiments prendre le dessus sur la raison.

    Nimrod lexcusa, et lui laissa 3 jours pour convaincre sa femme de vendreleur fils an.Pourla grande chance de Trah, la nuit dans laquelle sa femme

    accoucha, sa servante aussi mit au monde un garon. Lorsque les missairesde Nimrod vinrent embarquer le petit Avraham, Trah changea lesberceaux La lumire du monde fut ainsi sauve!

    Ds lge de 3 ans, lenfant prodige sinterrogea sur lessence dumonde. Il sintressa toutes les croyances de lpoque, et dcela leurvanit. Jusqu ce quil soit amen conclure de la prsence dun tresuprme, Eternel, qui a tout cr. Il dcida alors de Le servir, et approfonditSa connaissance.

    Hashem admira sa dtermination et son assiduit. Dans un premiertemps, Il lui ouvrit le cur la Sagesse suprme. Puis ce fut lange Gabriel

    qui vint lui dvoiler les mystres de la cration. Bientt, il rdigea mmele Sefer haYetsira le livre de la cration, que nous possdons encoreaujourdhui.

    LorsquAvrahamfut g de 48 ans, sa mre remarqua sa profondesagesse. Elle lentendit maintes reprises raisonner les idoltres quivenaient acheter des pantins chez son pre, un commerant didoles. Il

    avait le don de sadresser chacun selon son intellect. Elle le dpchachez Trah pour quil prte oreille ses propos. Mais la philosophiedAvraham ntait pas dactualit! Cette anne l, le monde entier seprparait construire limmense tour de Babel! Trah fut exaspr parson fils, et alla rvler Nimrod que sa femme lavait dup quelquesannes avant, pour pargner Avraham.

    Alcoute de cette nouvelle, Nimrod frmit. Mais ses conseillers lecalmrent, et lui suggrrent de le jeter au trou, en ne lui donnant quuneration de pain journalire, sans eau.

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    Halakha : haMotsiMer. 19 Heshvan 5775

    1. Question: Aprs Netilat Yadam, est-il permis dassaisonner unesalade ou de sortir un plat du rfrigrateur pour lapporter table ?

    Rponse:Ces lois dcoulent du dveloppement dhier. Soit:

    a.si elles demandent concentration ou minutie, elles sont interdites.Par ex. si lon assaisonne en mesurant les ingrdients avec unecuillre rase, ou bien, sil faut longuement chercher le plat dans lerfrigrateur. De mme, il est dfendu de prparer un biberon debb, puisquil faut mesurer leau et le lait en poudre.b. loppos, sil sagit uniquement dapporter au passage un plat,

    sans que cela ne nous retarde, il semble quil ny ait aucunecontre-indication, puisque cette action est ncessaire pour le repas.c. Quant verser un assaisonnement sans prcision, et mme mlanger

    grossirement la salade, cette action est permise selon la loi stricte,mais le Choulhan Aroukh conseille tout de mme de lviter a priori,car il est souhaitable de commencer la Berakha de haMotsi au plus

    vite.

    Notons ce propos qu lpoque, lusage tait douvrir son ceinturonavant le repas. Le Kaf haHam [3] rapporte qua priori, il est souhaitablede louvrir avant laNetilat Yadam, ou aprs avoir commenc mangerson pain.

    2. Lorsque lon ralise une action interdite telle quune action quidemande concentration, ou si lon a longuement discut la loi

    stricte nimpose pas de se relaver les mains, tant que lon est certainde navoir touch aucune partie cache du corps [M-B 6]. Certainsrequirent malgr tout de refaire la Netilat Yadam [Hazon Ishch.258]; celui qui voudra sacquitter de cet avis ne pourra en aucun casrciter de nouveau la Berakhasur cette Netila.

    Maissi pendant linterruption, il est possible que lon se soit gratt

    par ex. le crne ou sous la chemise, il faudra refaire la Netilaen disantla Berakha.

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    Avraham et Loth 12/11/14

    Un an aprs, Nimrod runit son conseil pour dlibrer de la sentencedestineAvraham.Maislesprsentsraillrent:Unansanseau!Penses-tuquil soit encore en vie?! Et pourtant! Lorsque le gardien de la prison se

    rendit son trou, il dcouvrit Avraham resplendissant! Une source deauavaitjailli,etlangeGavrielvenaitluienseignaitlaTorahquotidiennement!LorsqueNimrod entendit cela, il condamna Avraham monter

    sur le bcher dOur Kasdim. Il invita tous ses partisans apporter desbois. Pendant 40 jours, ils sen donnrent tous cur joie. Ils apportrentune quantit colossale de combustible pour exterminer cette nouvelleconscience du monde. La chaleur de la fournaise navait pas dgale. Il

    tait impossible dy rsister, mme plusieurs lieues.Or, aucun bourreau ne parvenait accompagner Avraham aux

    flammes. Tous brlaient ds les premiers pas en direction dOur Kasdim.Le Satan sincarna alors en conseiller, et suggra de catapulter Avrahamau cur de la fournaise. Ainsi fut fait, ce qui cota dailleurs la vie destortionnaires, brls vifs avant mme davoir actionn la catapulte. Tandisque les proches dAvraham le suppliaient daccepter la divinit de Nimrodet dtre ainsi pargn, Avraham restait inflexible. Il tait prt offrir savie au Dieu unique.

    Avrahamfut donc jet dans la fournaise... Mais les flammes ne leconsumrent pas! Il se promena dans la fournaise pendant 3 jours.

    Avrahamavait un frre, Haran, qui tait aussi le pre de sa femmeSarah et de Loth. Lorsque Haran vit ce miracle, il dcida lui aussi dadorer

    Hashem. Nimrod le catapulta. Mais sa croyance tant conditionne, Haranneut pas le mrite dtre sauv.Tousceux qui assistrent au spectacle comprirent la grandeur du

    Dieu dAvraham, et dcidrent de Ladorer. Chacun commena tudiercette nouvelle croyance. Un Midrash raconte que mme Nimrod offrit Avraham un fils en esclave, qui devint le clbre Eliezer, son fidleserviteur.

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    Halakha : haMotsiJeu. 20 Heshvan 5775

    1. Nous rapportions qua priori, il faut veiller dire la BerakhadehaMotsiimmdiatement aprs la NetilatYadam,sansmmepatienter

    plus de 12 sec. le temps requis pour marcher 10,5m. Cette mesure

    implique aussi a priori de ne pas changer de maison. [Certainsprconisent mme dviter de changer de pice Cf. Kaf haHamch.166 10]. Il faut toutefois savoir que ce compte rebours dbutedepuis le moment o lon finit de se scher les mains. [M-B 4]

    2. Aussi, lorsque lon est contraint de faire Netilat Yadam loin dulieu o lon prvoit de casser la crote, le Kaf haHam rapporte

    de se laver les mains, puis de marcher les mains mouilles jusquaulieu du repas, et de les scher alors, juste avant la Berakhade haMotsi.Quant lendroit o dire la Berakhade Al Netilat Yadam, cela fait

    lobjet dune discussion. Il semble plus juste dela dire immdiatementaprs laNetila, puis daller se scher les mains au lieu du repas.Pouraller plus loin Selon le Kaf haHam, il faut dire la Berakhaaumoment o lon se sche les mains, lorsquon arrive au lieu du repas.

    Mais quelques contemporains repoussent ce procd, car il est trsproblmatique de marquer une interruption entre le versage de leauet la Berakhade Al Netilat Yadam, bien plus quentre la Netilaet laBerakhade haMotsi.

    3. Insistons au passage sur une erreur frquente, souleve dj par leTslah et le Baal haTania [dans son Chou-Ar ch. 165 1]: on

    rencontre souvent des gens qui font la Netilat Yadamalors quils sonten train de raconter une histoire un ami ou parent, et continuent parler alors quils ont dj vers leau sur les 2 mains, avant de direlaBerakhade Al Netilat Yadam,parce quils savent quils ne pourrontplus parler aprs, jusqu ce quils disent laBerakhade haMotsi. Cetteconduite est une grave erreur ! Selon la loi stricte, il y a lieu de tolrer

    de dire quelques mots entre la Netila et haMotsi, tandis quil estformellement dfendu de parler depuis le moment o lon verseleau sur les mains jusqu la fin de laBerakhadeAl Netilat Yadam!

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    Avraham et Loth 13/11/14

    Pendant les quelques annes qui suivirent lpisode dOur Kasdim,Avraham enseigna sa croyance aux habitants de Haran, sa ville natale. Ilrapprocha un grand nombre de personnes du Dieu unique.

    Jusquaujour o Hashem se dvoila lui, et lui ordonna de quitterson pays natal, pour se rendre vers une terre inconnue. Avraham acceptade quitter sa clbrit et son confort, pour devenir le premier juif errant.Parce que ' - Ceux qui mettent leur espoir en Hashemrenouvellent leurs forces, mettre sa confiance en Hashem ne peut jamaisdcevoir!

    Plusieurs de ses disciples refusrent de se sparer de lui, etlaccompagnrentvers laterre inconnue.Lothaussi,sonneveuetbeau-frre,le fils de Haran, suivit Avraham. Les motivations de Loth dans ce voyagefont lobjet de grandes discussions. Certains affirment quil tait encoreimpie, mais tait intress sattacher son glorieux oncle. A contrario,dautres pensent que ses intentions taient certes bonnes, mais pasparfaitement intgres.

    MmeAvraham qui laccepta fait lobjet de quelques critiques. LesBaalei Tossafot [Riva et Bartenoura] rapportent au nom du MidrashquHashem et Sa cour cleste dbattaient sur le sujet! La cour clestevoulait condamner Avraham pour avoir embarqu Loth. Le MidrashRabba ajoute que lon reprochait Avraham davoir pris Loth en guisedhritier, du fait quil navait pas denfant. Tandis quHashem, qui

    connat la profondeur des curs, tmoignait que la seule intentiondAvraham tait de rapprocher son neveu la croyance dHashem. Et leMidrashRabbadajouter,aunomdeRabbiYouda:IlrapprochedHashemtous les trangers, ne peut-il pas rapprocher Loth, le fils de son frre!

    [Notons que ces avis opposs referont surface dans le Midrash,lorsquAvraham dcider a de se sparer de Loth.]

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    Halakha : haMotsiVen. 21 Heshvan 5775

    1. Le Shlah haKadosh rapporte au nom du Zohar quil est bon deprier Hashem pour la Parnassa [subsistance]. Le RaMaKRabbi

    Mosh Cordovro zatsal enseigne que lessentiel de cette prire est

    leTehilim23, et les versets Einei Khol Eleikha..et Potah Et Yadekhadu Tehilim145 [du Ashrei Yoshevei].Thoriquement,il aurait t souhaitable de dire cette prire juste

    avant la Berakha de haMotsi. Mais les dcisionnaires mettent desrserves, car il ne faut pas sinterrompre entre la Netila et haMotsi.

    Aussi, leKaf haHam[4] rapporte de direMizmor leDavid[ch.23]avantde se laver les mains, mais permet tout de mme de dire les 2 versetsEinei..etPotah avanthaMotsi, du fait que ces versets contiennentlessentiel de la prire pour laParnassa[selon la Kabbale]. Si on oubliede direMizmor leDavidavant laNetila, il sera prfrable de le dire aprshaMotsi,aprs avoir consomm un Kazat[27g] de pain.

    LeMishna Beroura rapporte toutefois un usage ashknaze antiquede direMizmor leDavidentre laNetilaethaMotsi. Mais il suggre quand

    mme de le dire aprs avoir mang le pain, dautant plus que lon gagneainsi la Mitsva de parler de Torah pendant le repas. [M-B ch.170 1]

    2. Quant aux chants composs par le Ari zal Atkinou Seoudata etLMivtsa aRifta que beaucoup de sfarades disent le Shabbat

    avant le haMotsi, le Kaf haHamconseille de les dire eux-aussi avantla Netilat Yadam, et tmoigne dailleurs que tel tait lusage Jrusalem.

    3.Si on entend une Berakha, le Kadishou laKedoushaentre laNetilatYadamet la Berakhade haMotsi, il est permis de rpondre.

    4. Il est formellement interdit de manger ou boire entre la NetilatYadam et la Berakha de haMotsi. Cas particulier: la sortie du

    Shabbat, il est dfendu de manger tant que lon na pas fait la Havdalasur un verre de vin. Si on oublie de dire la Havdalaet que lon ralise

    lerreur aprs avoir fait Netilat Yadam,avant haMotsi,ondirala Havdala,boira le verre de vin, et dira la Berakha sur le pain immdiatementaprs.

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    Avraham et Loth 14/11/14

    LorsquAvrahamarrive en Erets Isral, une grande famine frappele pays. Mais Avraham ne doute pas un instant de la capacit dHashem accomplir sa promesse, et va se rfugier en Egypte, avec tout son

    campement.Aprs quelques pripties, Avraham quitte lEgypte, dsormais richeen esclaves et en troupeaux. Il regagne Erets Isral, et sinstalle prs deBeit El. Loth, qui continue suivre Avraham, est lui aussi devenu trsriche. Une grande discorde clate entre les bergers dAvraham et ceux deLoth. Ces derniers se permettaient de faire patre leurs troupeaux dansdes champs occups, sous prtexte que Hashem avait donn cette terre

    Avraham, qui navait dautre hritier que Loth. Ils affirmaient que laterre entire leur revenait de droit! Or, Hashem navait pour le momentque promis la terre; elle appartenait encore aux Cananens et auxPhrzens. La situation tait trs embarrassante, dautant plus que Lothressemblait particulirement Avraham. Il ntait pas question dattiserla colre des peuplades locales! Aussi, Avraham dcide-t-il de se sparer

    de Loth, et lui propose de choisir la rgion qui lintresse.Acette poque, la rgion de la mer Morte tait encore vivante et

    verdoyante. Cette pleine, compose de 5 villes Sedom, Amora, Adma,Tsvoyim et Tsoar, tait lune des plus belles contres au monde. Seshabitants jouissaient dune opulence hors pair. Mais le cur humain estingrat! Lorsque tout va bien, sa Neshamava au plus mal! La prospritanantit de leur cur toute trace de bon sens et de gnrosit. Ilsdvelopprent une philosophie de vie perverse, qui neut dgale danstoute lhistoire.

    Loth se laissa blouir par lopulence, et choisit de migrer vers laperversit, esprant probablement garder une forme de moralit.

    DsquAvraham fut spar de Loth, Hashem se dvoila Lui etlui promit une descendance aussi nombreuse que la poussire de la terre,

    qui Il donnerait la terre dIsral.

    Refouah Steve Rahamim ben Eugnie Seroussi

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    Halakha : haMotsiSam. 22 Heshvan 5775

    Dire la Berakhasur le beau et bon (ch.167 et 168)1. Il faut toujours honorer les Mitsvot de la Torah en les accomplissant

    avec splendeur, en choisissant les plus beaux objets. Pour les Berakhot

    aussi: lorsque lon veut manger 2 aliments de mme Berakha, il fautchoisir laliment le plus important pour rciter laBerakhadessus. Plusencore: sur un mme pain, il faut a priori manger le premier bout delendroit qui a le mieux cuit. Tandis que sil est partiellement sale oupourri, il est dfendu de commencer le goter en cet endroit.

    2. Ladfinition delimportance estcomplexe. Onconsidre notammentlespce, la qualit, lallure, la taille, le got. La 1re priorit est

    toujours donne aux 7 fruits dIsral bl, orge, olive datte, raisin,figue et grenade. La 2e priorit est donne lentier c.--d. l'alimentqui na pas t coup. Puis laliment le plus grand, et ensuite, laliment le plus propre. En dernier choix, lorsque les paramtresprcdents ne dterminent pas, on choisira lespce la plus apprcie.

    Nousaurons loccasion dapprofondir cesujet lorsque nous arriverons

    au ch.211. Contentons-nous pour le moment daffiner ces donnesen les appliquant au choix du pain sur lequel il faut dire la Berakha,afin daborder ensuite les lois dinterruption entre la Berakha et laconsommation de laliment, qui est lun des sujets majeurs du ch.167.

    3. Question: Sur une table de rception, sont poses 2 sortes depains: des baguettes, et des pains campagnards la farine complte.

    Si lon prvoit de manger de ces 2 pains, sur lequel des 2 faut-il direla Berakhade haMotsi?Rponse:Si ces 2 pains sont entiers, ou bien, sils sont tous 2 coups

    en tranches, on dira laBerakhasur la baguette, car la farineblanche est halakhiquement plus prestigieuse que la farine complte,mme lorsque le pain campagnard est plus agrable ou cote pluscher. Mais si la baguette est coupe, tandis que le pain campagnard

    est entier, on dira la Berakhasur le pain campagnard, car lentier apriorit sur la qualit de farine [dans une mme espce de farine].[ch.168 1 et 4, et M-B 9]

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    Parashat Hay Sara 15/11/14

    Avrahamenvoie Eliezer son serviteur Aram Naharam son paysnatal pour quil trouve une pouse son fils Itzhak. Lorsque celui-cirevient de sa mission, le verset dit:

    Le serviteur raconta Itzhak tout ce quil avait fait. Rashi expliquequil lui fit part de la main du ciel qui laccompagna durant son expdition:ce voyage qui devait durer 17 jours ne lui prit que 3 heures; Rivka seprsenta lui spontanment, et accepta immdiatement de le suivre, etc.

    LaTorah poursuit: Itzhak la conduisit dans la tente de Sarah sa mre; il pritRbecca pour femmeLe Targoum Onkelos interprte: Itzhak observa lesactions de Rivka, qui taient aussi pieuses que celles de Sarah sa mre,et il se maria avec elle.

    Ily a lieu de sinterroger: puisquEliezer raconta tous les prodigesqui se produisirent, pourquoi Itzhak attendit-il que Rivka lui fasse preuvede sa pit pour se marier avec elle?

    Le Brisker Rov Rav Itzhak Zeev Soloveitshik zatsal dduit: les

    miracles qui arrivent un homme ne sont pas rvlateurs de la valeur decelui-ci. Seules ses actions dterminent sa grandeur, et donnent ensuiteune relle valeur aux miracles!

    Un jour, quelques bons juifs engagrent une discussion sur lesprodiges que le guide spirituel de chacun dentre eux avait accomplis.Parmi eux se trouvait le fils du Hafets Haim Rav Israel Meir haCohen,

    lauteur du Mishna Beroura, une autorit davant guerre universellementreconnue.Sescamarades lui demandrent de raconter son tour un prodige

    accompli par son pre. Il leur rpondit: les gens ont lhabitude de vanterleur matre en disant Tsadik gozre veHakadosh Baroukh Hou Mkayemle juste dcrte et Hashem accomplit. Chez mon pre, cest un peu lecontraire. Le plus grand de ses miracles est Hashem gozre ve-Israel Mermekayem Hashem dcrte, et Isral Meir accomplit Ses ordres!

    Uneleon bien mditer!

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    Halakha : haMotsiDim. 23 Heshvan 5775

    1. Entre 2 pains de mme espce, qui sont tous les 2 entiers ou coups,si lun est plus grand que lautre, il faut dire la Berakhasur le plus

    grand. Mais si lun est coup et lautre est entier, lentier est prioritaire,

    mme sil est bien plus petit que le bout coup. [ch.168 1]2. Entre un pain de farine de bl et un pain de seigle, on dit laBerakhasur le bl, mme si le pain au seigle est entier alors que

    le pain au bl est coup, car les 7 espces dIsral sont prioritairessur lentier. [4]

    3.Idem entre une tranche au bl, et un pain entier la farine dorge,o lon dira la Berakhasur le bl. Bien que le bl et lorge soient

    tous 2 des 7 espces dIsral, il existe une certaine hirarchie entreces 7 sortes. En loccurrence, le bl prime sur lorge. [Le pain dorgentant plus courant, nous ne nous allongerons pas sur le sujet.]

    4. Pour conclure, le bl prime toujours, mme si ce pain est coupalors quun pain de seigle est entier. Entre 2 pains de bl, il faut

    dire laBerakhasur le pain entier. Si les 2 sont soit entiers, soit coups,

    on choisira le pain compos de la farine la plus blanche. En 4e niveaude slection, on choisira le plus grand. Si tous ces paramtres sontsemblables, on dira la Berakhasur le pain qui a un meilleur got.

    5. Il existe encore un autre paramtre considr partiellement: laminutie halakhique. Succinctement, nos Matres ont interdit de

    manger un pain cuit entirement par un goy, jusqu ce quun juif

    aide partiellement sa cuisson en allumant le feu ou en lenfournant.Une drogation est toutefois donne dans certaines circonstances,notamment lorsquon na pas la possibilit dacheter de pain de juifde mme qualit, et quon lachte dun boulanger et non dunparticulier. [Cf. Chou-Ar.Yorh Dach.112] Lorsque lon a achet unpain de goy, et quaprs coup, on obtient aussi un pain de juif, si tous2 sont de mme niveau, on dira de prfrence la Berakhasur le pain

    juif. Mais si le pain goy est plus grand ou de farine plus blanche, ondira laBerakhasur celui que lon veut, du fait que chacun de ces painsait un avantage sur lautre. [ch.168 5]

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    Avraham et Loth 16/11/14

    Acette poque, les 5 communauts de la rgion de la mer Mortese firent conqurir par 4 puissants rois et notamment Nimrod. Ellesrestrent sous leur domination durant 12 ans, puis se rebellrent pendant

    13 ans. Au terme de ces 25 ans, les 4 rois firent une guerre contre les 5rois, quils vainquirent. Ils semparrent du butin des 5 villes, et prirentune partie de la population en captivit, dont Loth. Or, celui-ci ressemblait sy mprendre Avraham. Les 4 rois senorgueillirent davoir capturAvraham. Og, un gant de lpoque, sempressa davertir notre Patriarchede la situation.

    AccompagndEliezer, Avraham rattrapa les 4 rois. A eux deux,

    ils ripostrent de manire miraculeuse: ils jetaient en direction de leursennemis du sable qui se transformait en flches. Avraham libra ainsitout les captifs.

    Le roi de Sedom aussi fut sauv miraculeusement. Pendant lescombats, il senfuit avec le roi dAmora, et ils tombrent dans un puitsde soude brlant. Le roi dAmora prit instantanment brl. Le roi de

    Sedom fut quant lui sauv in extremis. LorsquAvraham passa prs dupuits, le roi fit le geste de vouloir sortir la rencontre dAvraham. Par lemrite davoir voulut honorer le bien-aim dHashem, il fut sauv. Grce cette anecdote, Hashem fit taire les ngationnistes qui doutaient dumiracle qui pargna Avraham dOur Kasdim.

    Leroi de Sedom voulut offrir le butin Avraham, et ne rcuprerque les habitants. Mais Avraham refusa ces cadeaux: Hashem lui avaitpromis de lenrichir, et il ntait pas question de laisser un hommeimaginer tre la source de sa fortune! Avraham se soucia toutefois dercompenser ses quelques allis qui protgrent ses biens pendant cetteguerre, puis prleva leMaasser le dixime du butin quil offrit MalkiTsedek, le prtre et roi de Jrusalem [qui tait en fait Shem, le fils deNoah], puis restitua le reste du butin Sedom.

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    Halakha : haMotsiLun. 24 Heshvan 5775

    1. Les lois de priorit ne sont en vigueur que lorsquon prvoit demanger les 2 sortes de pain. Ou encore, si lon ne prvoit de

    manger quun seul pain, mais que lon na pas de prfrence pour

    lun ou pour lautre. Mais si lon prfre une sorte lautre, on pourradire la Berakhadessus sans aucune considration.

    2. Par ex. si pour des raisons dittiques, on prfre manger unepetite tranche de pain de seigle plutt quune belle et grosse Hala

    de farine blanche toute frache, on pourra sans problme dire laBerakhasur la petite tranche. [Rama 1]

    Prcisions sur le paramtre de lentier

    1.A priori, on dira laBerakhasur un pain qui est parfaitement entier,auquel ne manque aucun bout apparent. Mais en cas de ncessit,

    des dcisionnaires considrent un pain comme entier tant quon nelui a pas coup un 48e de son volume. [Kaf haHamch.168 10]

    2.Certaines fabriques de pain [israliennes] collent des tiquettes surleurs pains. Le Shmirat Shabbat Kehilkheta [ch.11 9] rapporte de

    ne les retirer quaprs avoir dit laBerakha, car il arrive quun bout decrote sarrache avec ltiquette, et lon perdra alors la Mitsvade direla Berakhasur un pain entier a priori.3. Avant la Berakha, il est permis dinciser un pain pour pr-couper

    une tranche, mme si des miettes tombent ainsi. [Nous apprendronsquil faut mme agir ainsi a priori quand le pain est dur, afin decommencer le manger immdiatement aprs laBerakha.] On veillera ce que la tranche pr-coupe reste lie au pain, de manire cequon puisse lever le pain en lattrapant par cette tranche. [ch.167 1]4. Le pain doit rester entier jusqu la fin de la Berakha. On ne

    coupera donc le pain quaprs avoir fini de dire la Berakha. Dautantplus quil est dfendu de faire quoi que ce soit pendant que lon rciteuneBerakha[Kaf haHam13]. Si l'on acquitte dautres personnes par

    notre Berakha de haMotsi comme nous le faisons le Shabbat parex., il faudra mme attendre quils rpondent Amenpour couper lepain [Chou-Ar 16].

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    Avraham et Loth 17/11/14

    Malgr les pripties des 5 villes de la rgion de Sedom, leurshabitantsreplongrent vitedans leur perversit.LaGuemara dans Sanhdrin[109B], ainsi que plusieurs Midrashim [Cf. Yalkout Mam Loez 18 :2]

    relatent quelques exemples de leur immoralit.-A quelques heures de ces villes se trouvait un endroit paradisiaque.Les habitants se runissaient de temps autres pour quelques jours devacances, et chantaient et dansaient sans aucune barrire deTsniout depudeur/dcence. Ils finirent par tous se dpraver.

    -La triste rgle de ce sont ceux qui en ont le plus qui en donnentlemoins fut amplement vrifie par les habitants de ces villes. Ils jouissaient

    dune abondance extraordinaire, au point de ne plus supporter la prsencedtrangers sur leur territoire, de peur quils ne leur volent un tant soitpeu de leur richesse. Ils allrent mme jusqu couper tous les arbres desalentours, pour dcourager les oiseaux migrateurs de faire halte par leurrgion.

    Ils tablirent ainsi toutes sortes dergles dhospitalit pour dissuader

    les quelques drangeurs de remettre un jour les pieds dans leur secteur:-Lorsquun pauvre passait dans leur ville, chacun lui donnait une

    pice sur laquelle il avait crit ses initiales, tandis quils interdisaient auxcommerants de vendre aux trangers. Une fois que le misrable mourraitde faim, chacun revenait rcuprer sa pice.

    -Ils possdaient aussi des lits spciaux pour offrir le gte aux htesde passage dans la ville. Il y avait 2 sortes de lits, des petits et des grands,pour les grands et les petits, mais inversement proportionnels! Ainsi,lorsque le grand sendormait sur un petit lit, ils allaient lui couper lespieds pendant quil dormait. Et lorsqu'un petit sendormait sur un grandlit, 6 personnes venaient ltirer, 3 sa tte, et 3 ses pieds. Le malheureuxvoyageur hurlait de toute son me, mais ces pervers ne cessaient pas leurjeu sadique.

    Refoua Shelema Yossef ben Sim'ha Nathan

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    Halakha : haMotsiMar. 25 Heshvan 5775

    1. Lorsquun pain se casse, il est possible de lui rendre son statutdentier en rattachant les morceaux en plantant un pic entre eux.

    Il faudra alors veiller bien les accoler afin que le painparaisse entier,

    et sassurer aussi quil soit possible delever le pain lorsquon lattrapepar le morceau coup [168 3]. On prfrera tout de mme dire laBerakhasur un vrai pain entier plutt que sur ce pain rafistol.

    Selon leChoulhan Aroukh, cette instruction nest pas que suggestive,maisimpose a priori, ds que lon en a la possibilit. Soit, si un jourde semaine, on se trompe et coupe son pain avant de dire la Berakha,on a le devoir de chercher un pic pour 'recoller' ce pain afin de rciter

    la Berakhasur un pain entier. Pour un ashknaze, le Mishna Beroura[7] rapporte un avis qui impose de nagir ainsi que le Shabbat, caril y a alors une Mitsva de dire laBerakhadehaMotsisur 2 pains entiers.

    2. On ne peut accoler que 2 morceaux de pain qui taient initialementcolls ensemble. On ne pourra pas confectionner un pain entier

    en liant 2 morceaux de pains diffrents.

    3. Question: 2 pains se collent lors de la cuisson. En les dcollant,un bout de lun reste coll lautre. Le pain entier sur lequel sest

    greff le petit morceau est-il considr comme entier ?Rponse:Bien que ce pain soit concrtement entier, il faut a priori

    retirer ce bout, afin que le pain paraisse entier. Mais silon risque de couper le pain entier en dcollant ce bout, on sabstiendrade le retirer.

    Lorsquoncoupera le pain aprs la Berakha, il faudra dans ce cascommencer le manger de lautre ct, l o la crote ne parat pascoupe. [ch.168 3]Explication: Le prestige attribu lentier ou au grand nest pas

    quabsolu;il dpend aussi de lapparence. Aussi, quandle pain entier parat coup cause dun bout qui sest greff dessus,

    la Halakha requiert de le couper. Dans la mme dide, nous apprenionsque le statut dentier nest pas perdu si quelques miettes uniquementtombent dun pain, tant que ce pain est perucomme entier.

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    Avraham et Loth 18/11/14

    RapportonsdautrescoutumesahurissantesdeshabitantsdeSedom:- Lorsquils repraient quelquun qui cachait des objets de valeur

    dans sa maison, ils lui confiaient un flocon dessence de pche garder

    prcieusement dans son coffre fort. Puis, ils cambriolaient sa maison, ense rendant directement au coffre qui diffusait prsent une agrableodeur de pche.

    - Lorsquun marchand dune ville voisine apportait une cargaisonde dattes ou de figues, les habitants lentouraient comme des rapacespour goter un seul petit fruit, jusqu ce que le malheureux vendeurse retrouve dpouill de sa marchandise.

    Si les coutumes de Sedom et des alentours taient cruelles, lalgislation tait encore davantageahurissante. Toutes sortes de lois taientdcrtes pour favoriser leur idologie dgosme, dextra-capitalisme-monopoliste, et de consommation outrance:

    - Il tait formellement interdit de donner manger un pauvre.Celui qui organisait une fte navait le droit d'inviter personne dextrieure

    la ville.-Celui qui avait des taureaux devait faire patre les troupeaux de la

    ville pendant un jour, tandis que celui qui nen navait pas devait donner2 jours de travail. Le Maharal explique: sil na pas de taureaux, cest quilna pas de champ, donc plus de temps libre

    -Celui qui traversait un fleuve en empruntant le pont devait payer

    une taxe dune pice, tandis que celui qui le traversait la nage devaitpayer 2 pices.-Il arriva une fois quun habitant se disputa avec son voisin, et mit

    un coup sa femme enceinte, lui faisant perdre son embryon. Lorsquelagress traduisit lagresseur en justice, on condamna lagresseur lindemniser en remettant un bb dans le ventre de sa femme!

    -Un jour, un homme coupa loreille de lne de son voisin. Le jugecondamnalefauteurgarderlnechezlui,enlenourrissantetlentretenant[et en lutilisant!] jusqu ce que son oreille repousse.

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    Halakha : haMotsiMer. 26 Heshvan 5775

    La Berakhade haMotsi Lehem min haArets(ch.167)1. Nous introduisions en 1re partie le thme du Heisseh haDaat

    sinterrompre, appliqu entre laNetilat Yadamet la Berakhade

    haMotsi. Dcouvrons prsent une application bien plus svre:linterruption entre laBerakhaet la consommation de laliment. Ilfaut imprativement goter laliment immdiatement aprs avoir finide dire laBerakha. Autrement, linterruptionannulelaBerakha rcite,impliquant 2 graves transgressions. Dabord, il savrera que lon auraprononc le nom dHashem en vain. Mais aussi, si on ne redit pasde Berakha, on transgressera en plus linterdit de manger sans Berakha.

    2. Il faut toutefois savoir quune interruption nannule pas toujourslaBerakha. A titre indicatif, dire un seul mot qui na aucun rapport

    avec le repas requerra de redire laBerakha, alors que parler en rapportavec l'aliment que lon sapprte consommer ninterrompt pas, etpeut mme parfois tre permis. Par ex. si lon a besoin dun couteaupour couper notre pain, il est permis de demander notre voisin de

    nous le passer.3. Lorsque lon sapprte dire une Berakha,il faut a priori prvoir

    tout le ncessaire pour ne pas avoir sinterrompre aprs. Il fautmme saisir laliment en main, afin de pouvoir le porter en boucherapidement.

    Dans la mesure du possible, on essaiera aussi de goter lalimentdans les 2 3 secondes qui suivent ou plus prcisment, le tempsde dire Shalom Aleikha Rabbi. [M-B ch.167 34]

    4. De l dcoule une Halakha originale: nous apprenions quil fauta priori dire la Berakhasur un pain entier et grand. Or, couper

    une tranche dun tel pain prend plusieurs secondes. Bien que, lorsquonna pas le choix, couper laliment que lon veut manger nest pasconsidr comme une interruption, la Halakha prconise a priori de

    pr-couper la tranche avant la Berakha, afin de pouvoir lter rapidementaprs la Berakha. Nous prciserons les instructions techniques de cepr-coupage demain.

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    Avraham et Loth 19/11/14

    Malgr la perversit des coutumes de Sedom, les Midrashim relatentdes anecdotes de justes qui chapprent aux griffes de ces vautours:

    - Un jour, Eliezer alla rendre visite Loth Sedom. Il prfra

    traverser le fleuve la nage plutt que de payer. Quand on lui demandaune double taxe, une dispute clata, et il reut un mchant coup qui lefit saigner. LorsquEliezer traduisit lagresseur en justice, cest Eliezer quelon condamna payer non seulement le prix de la traverse, mais en suscelui de la saigne! Eliezer souleva alors une grosse pierre quil jeta latte du juge. Celui-ci saigna abondement, et Eliezer reprit: Concernantle rglement de la saigne, versez-la directement mon crancier!

    -Un soir, Eliezer se retrouva Sedom. Plusieurs habitants vinrentlui proposer gnreusement le gte [vous vous souvenez, les petits et grandslits?]. Eliezer connaissant leur coutume, argua quil tait en deuil de samre, et ne pouvait accepter dinvitation. Il se rendit ensuite une fte,esprant se restaurer. Un habitant sapprocha de lui et lui demanda quilavait invit. Il rpondit voix haute : Tu ne te souviens pas? Cest toi

    qui mas dit de venir! Celui-ci quitta la salle htivement, de peur queses voisins ne le souponnent. Au fur et mesure de la soire, chaqueconvive lui posa la mme question, et Eliezer rpondit de la mme faon,jusqu ce quil se retrouve tout seul!

    -Un pauvre orphelin ne possdait pas de taureau. Lorsque son tourde pturage arriva et quon le rquisitionna pour 2 jours de travail, il

    sloigna de la ville, gorgea tout le troupeau, puis les dpea, et rapportales peaux la ville. Il raconta quil avait t agress, mais quil avait toutde mme voulu sauver les peaux, et clama: celui qui avait confi untaureau, une seule peau, et celui qui nen avait pas, 2 peaux!

    Pendant52 ans, Hashem patienta avec ces villes. Chaque jour, Ilfaisait gronder un violent orage, suivi dun arc-en-ciel, signe du pacteconclu avec Noah pour ne plus dtruire le monde. Mais ces pervers nesaisirent pas lallusion. Ils senttrent dans leurs folies, jusquau jouro

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    Halakha : haMotsiJeu. 27 Heshvan 5775

    1. Il faut a priori dire la Berakhasur un pain entier. Dun autre ct,il faut tout faire pour goter le pain dans les 3 secondes qui suivent

    la Berakha. Aussi, si le pain est relativement dur, il faut pr-couper

    avant la Berakha la tranche que lon prvoit de manger. Prcisonsquelques instructions sur la manire de procder [ch.167 1]:a. La tranche pr-coupe doit rester bien accroche au pain. On

    marquera la tranche en enfonant le couteau des 2 cts, mais onne la sectionnera pas entirement. Il faudra la laisser colle de manire ce que lon puisse lever le pain entier en le saisissant par cette tranche.

    Autrement, la tranche est considre comme coupe. Rappelons toutde mme que lon pourra rafistoler la tranche coupe de trop enenfonant un pic. [Prcisons que les quelques miettes tombes lors dupr-coupage ne retirent pas au pain son caractre entier.]b. On pr-coupera le pain lendroit o il est le mieux cuit . La

    premire tranche sur laquelle on dit la Berakhaa un statut dobjetde Mitsva, linstar du Tsitsitou du Loulav. Il faut de ce fait veiller

    choisir le meilleur morceau. En loccurrence, on donne priorit lapartie du pain qui a le mieux cuit.

    2. Concernant un pain fin qui se coupe facilement avec les mains,il nest pas ncessaire de le pr-couper au pralable. De plus, un

    tel pain cuit de manire homogne, et lon pourra donc choisirnimporte quelle partie du pain en guise de premire tranche.

    3. Do le scoop A Shabbat, on dit la Berakhade haMotsisur unLehem Mishn 2 pains entiers, en souvenir de la double ration de

    manne qui tombait pour Shabbat. [Cf. Chou-Ar ch.274] Nous nousabstenons de ce fait de pr-couper le pain avant la Berakha, de peur detrop couper la tranche [Rama Ibid. et M-B 10]. Dautant plus quecertains pensent que lon perd le prestige duLehem Mishnsi l'on incise

    le pain. Aussi, lorsque le pain se coupe bien avec les mains, il estprfrable de ne pas le couper avec un couteau aprs laBerakha, afinde manger ce pain le plus rapidement possible. [Cf. Kaf haHam16-18]

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    Avraham et Loth 20/11/14

    Un jour, un pauvre se rendit Sedom. Comme laccoutume,personne ne lui donna manger. Alors quil tait au bord de lagonie,la fille de Loth passa ct de lui et le prit en piti. Elle lui donna en

    cachette un bout de pain, puis labora avec lui une stratgie pour luioffrir quotidiennement son pain. Ils conclurent que lorsquelle se rendraitau puits, elle mettrait un bout de pain dans sa cruche, et aprs avoirchang un petit signe, lui viendrait le prendre en toute discrtion.

    Lesjuges de Sedom ne comprirent pas comment ce pauvre pouvaitcontinuer vivre, avec un teint si sain. Ils enqutrent, et attraprentcette terrible hors-la-loi la main dans le sac! Ils la condamnrent mort.Pour mettre en garde les habitants de ne jamais reproduire un acte siodieux, ils la badigeonnrent de miel, et lattachrent prs dune ruche.Les abeilles la dvorrent, alors quelle hurlait de toute son me. Hashementendit ses cris, et dcida, avec sa cour cleste, danantir ces villes. Plusprcisment, 4 des 5 villes. En effet, Tsoar avait lgrement moins defautes, du fait quelle avait t construite depuis 51 ans et non 52.

    Interrompons lercitpourinsistersurunegrandeleondeMoussar.Pendant 51 ans, soit 18.615 jours, les habitants de Tsoar se

    conduisirentaussiignoblementqueceuxdeSedom.Maispuisquilsavaientquelque 365 jours dimmondices de moins que les 4 autres villes [soit1,92% de moins!], cette petite nuance suffit pour les pargner!

    Malheureusement,chacun a srement un point faible, une petite

    grave faute sur laquelle il trbuche tout le temps par ex. un regarddhomme dtourn vers une femme non pudique, ou pour une femme,une terrible tentation de ne pas se couvrir correctement le corps, ou toutsimplement,mangersansfairede Berakha.SachonsquelajusticedHashemne fait de prix de gros sur aucune faute! Ainsi, si ne ft-ce quune fois,nous nous disons: Aujourdhui, je ne transgresse pas!, alors que tous lesjours, nous cdons la tentation, ce petit plus est digne de complimentet de flicitations, et a mme la capacit de faire basculer la balance denos fautes!

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    Halakha : haMotsiVen. 28 Heshvan 5775

    1.La 1re tranche de pain que nous mangeons aprs laBerakhaa unstatut dobjet deMitsva. Plusieurs lois dcoulent de cette directive:

    a.Il faut certes choisir la partie du pain la mieux cuite; il faut toutefois

    veiller ne pas prendre un morceau cram, autant quil estinterditde choisir un fruit laid ou abm pour dire une Berakha, car ce choixest considr comme un mpris pour la Berakhalorsquon a dautresfruits disposition. [M-B ch.167 3]b.A Shabbat, le chef de famille dit la Berakhade haMotsiet acquitte

    les convives de la Berakha, en leur distribuant un bout de pain. Ilest souhaitable quil choisisse alors aprs la Berakhaun grand bout de

    pain, et, aprs lavoir got, quil distribuede ce morceau ses convives,afin que tous mritent de goter du pain de la Berakha. [Rama1]c.On ne donnera pas les restes de cette tranche un animal, ni un

    goy. Il est bon de garder un reste de cette tranche jusqu la fin durepas, et de finir la dernire bouche du repas par ce pain de Mitsva.[M-B 97]

    2. Lorsque lon na pas de pain entier pour la Berakhade haMotsi,on dira laBerakhasur une grande tranche. L aussi, on pr-couperala tranche avant la Berakha, en veillant ne pas la sectionnercompltement. Puis, on commencera par manger un bout de painprs de la crote plutt que la mie, car il faut a priori choisir la partiedu pain qui a le mieux cuit.

    3. Lusage sest rpandu de sabstenir de manger les extrmits dupain. Les dcisionnaires remarquent toutefois que cet usage na

    aucune source. Aussi, on ne se permettra pas de couper et jeter unetranche de croton trop consquente, car il est dfendu de gaspillerdu pain.

    4.Un pain trop chaud nest pas bon pour la sant [Yoma84A]. Cetteinstruction ne s'applique qu' un pain sortant du four, et non

    un pain froid que lon a rchauff [Kaf haHamch.300 12]. De mme,pour des raisons mystiques, une partie de pain qui na pas assez cuitnuit la mmoire. [Horayot13]

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    Avraham et Loth 21/11/14

    Avrahamaccomplissait pleinement la Mitsva deHakhnassat Orhim recevoir des invits. Sa tente tait ouverte aux 4 points cardinaux, etlorsquil voyait au loin des voyageurs, il allait leur rencontre, les suppliait

    de faire une petite escale chez lui pour se restaurer et se reposer. Il lesrecevait comme des rois, puis les rapprochait du Crateur du monde.LorsquAvraham tait g de 99 ans, Hashem conclut avec lui

    lalliance du Brit Mila. Comme le 3e jour aprs la circoncision est celuile plus douloureux, Hashem voulut laisser Avraham se reposer. Il suscitaune chaleur torride, qui empcha les voyageurs de poursuivre leur chemin.Mais Avraham sinstalla comme laccoutume lentre de sa tente,

    guettant dsesprment le passage dinvits potentiels. Hashem eut pitide lui, et lui envoya 3 anges, qui prirent une apparence humaine. Avrahamles reut somptueusement. Puis les anges lui dvoilrent les raisons deleur passage: Mikhal lui annona la naissance dItzhak, Gabriel, ladestruction de Sedom, et Rfal vint le gurir puis continuer sa routevers Sedom pour sauver Loth. LorsquAvraham prit connaissance du

    dcret de Sedom, il implora Hashem de continuer patienter. MaisSedom et ses alentours navaient plus aucun mrite pour obtenir unquelconque sursis. Gabriel et Rfal quittrent donc Avraham pouraccomplir leur mission Sedom.

    Cejour-l, Loth venait dtre nomm juge Sedom, probablementparce quil avait plus de moralit que les habitants de la ville. A lpoque,les tribunaux taient installs lentre de la ville. Aussi, lorsque les angesen apparence humaine entrrent dans la ville, Loth sempressa de lesinviter chez lui, comme lavait fait son oncle. Cependant, cette actiontait un dlit Sedom. Loth essaya dabord de les inviter discrtement,mais les anges refusrent linvitation. Loth insista, mais pour se blanchirde tout soupon, il leva le ton, faisant mine de se disputer avec eux. Lesanges finirent par accepter linvitation.

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    Halakha : haMotsiSam. 29 Heshvan 5775

    1. Aprs avoir appris limportance de faire suivre la consommationdu pain juste aprs la Berakha, tudions les lois des interruptions

    interdites. Il existe 4 niveaux dinterruption: 1- linterruption permise,

    2- celle tolre bien qu viter, 3- linterruption strictement dfenduequi n'oblige pas redire de Berakha a postriori, et 4- la graveinterruption qui requiert de redire la Berakha. De manire gnrale,2 paramtres sont lorigine de ces 4 niveaux : laction, et la cause.Soit, parler, changer de pice ou faire une action importante est plusgrave que de faire un petit signe ou geste. De mme, parler dunechose qui na aucun rapport avec le repas est bien plus grave que de

    demander quelque chose qui a un rapport mme lger avec le repas.2. A titre indicatif, rpondre au tlphone en disant mme un seul

    mot, ou mme rpondre un Kadish ou la Kedousha est uneparfaite interruption qui requiert de redire la Berakha, car onsinterrompt par la parole, pour une chose qui na aucun rapport avecle repas.

    3. A loppos, la Halakha prescrit a priori de tremper le pain dansdu sel avant de le porter en bouche. Si le sel est pos loin de nous,on pourra sans quivoque faire un signe de la main notre voisinpour quil nous le passe.

    4.Quant le lui demander explicitement, ou bien, se lever et changerde pice pour aller chercher le sel, ces actions font parties des

    interruptions viter a priori niveau 2. Il sera donc prfrable demanger son pain duMotsisans sel. Ces actions sont toutefois tolresen cas de force majeure, car elles sont lies au repas.

    5. Par contre, faire un signe de la main pour un sujet qui na aucunrapport avec le repas, ou pire encore, produire unson ou chantonner

    est strictement dfendu, bien que ces interruptions nimposent pasde redire la Berakha niveau 3. Prcisons que parfois, la dispense

    pour redire la Berakha fait lobjet dune discussion, et il sera souhaitablede sen acquitter nouveau en lcoutant dune tierce personne. Denombreux cas dinterruption entreront dans cette dernire catgorie.

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    Avraham et Loth 22/11/14

    Unefois entrs dans la maison, les anges interrogrent Loth sur laconduite des habitants de la ville. Loth rpondit quils ntaient pas desplus droits, mais essayait tout de mme de parler deux positivement.

    Cependant, la femme de Loth, une femme mauvaise, alla demanderurgemment une pince de sel ses voisines, afin de cuisiner un bon platpour les invits de son mari. La nouvelle des invits de Loth se propageacomme une trane de poudre travers la ville. En quelques minutes,tous les habitants encerclrent la maison de Loth. Fais donc sortir tesinvits, Loth! Nous aussi, nous voulons jouer avec eux!, criaient-ils, muspar des intentions perverses. Loth sortit tout seul, et tenta de les raisonner.Il proposa mme de leur prter ses 2 jeunes filles.

    Mais les habitants nencaissrent pas la leon de morale, et voulurentlui porter atteinte. Les anges sempressrent de ramener Loth lintrieurdelamaison,etfrapprentleshabitantsdeSedomdeccit.Ilslexhortrentensuite quitter la ville de toute urgence avec toute sa famille, car ledcret danantissement ne pouvait plus tre davantage ajourn. Ils lui

    ordonnrent daller se rfugier sur une montagne proche.Loth demanda une grce : il prfrait se rendre Tsoar. Il se justifia:

    Je ne saurais fuir jusque sur la montagne, car le flau m'atteindrait auparavantet je mourrais. Vois plutt, cette ville-ci[Tsoar]est assez proche pour que je m'yrfugie et elle est peu importante; puiss-je donc y fuir et y avoir la vie sauve![Nous reviendrons sur la signification de cette requte plus tard.]

    Aveclaval dHashem, les anges lui accordrent cette faveur. Ils lemirent en garde de ne pas regarder la ville se faire anantir, ni lui ni safamille.

    Apeine Loth sorti de Sedom, une terrible pluie de souffre et defeu sabattit sur les villes et les dtruisit. La femme de Loth se laissa tenter se retourner, et fut immdiatement transforme en statue de sel enpunition de la demande de sel ses voisines par laquelle elle dnonason mari.

    --- Fin du rcit ---

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    Halakha : haMotsiDim. 1 Kislev 5775

    Interruptions lies au repas

    1. On ne marquera aucune interruption entre la Berakha et laconsommation de laliment, mme si le sujet est li au repas. A

    une exception : la petite interruption lie directement la tranchede painque lon veut goter. Par ex. faire signe quelquun de nouspasser un couteau pour couper le pain, ou le sel pour manger lapremire tranche. [Rappelons quil faut a priori se proccuper du selet du couteau avant de dire la Berakha.]

    AShabbat par ex., lorsque le chef de famille acquitte par sa Berakhades convives, il commencera par couper une premire tranche quilgotera, avant de distribuer le pain aux autres. [M-B 79]

    2. Celui qui dit la Berakha sur le pain, et ralise quil na pas faitNetilat Yadam, devra aller se laver les mains, dire la Berakhade Al

    Netilat Yadam, et reviendra immdiatement consommer son pain ensappuyant sur la Berakhaquil a initialement prononce [45]. Sil ala possibilit de faire signe quelquun de lui apporter de leau, sans

    parler ni changer de pice, il sera prfrable dagir ainsi, mme si ceprocd prendra un peu plus de temps.

    3. A priori, il ne faut pas parler ou sinterrompre jusqu la fin dela premire bouche. Si lon doit par ex. aller chercher un plat

    ou une boisson la cuisine, on ne se lvera quaprs avoir aval aumoins un peu de la 1re bouche. Il est mme bon de manger

    immdiatement un Kazatde pain 27cm3 (ou 27g, selon lusage deconvertir ce volume en pesant deau) [M-B 35].

    4. A posteriori, toute interruption mme troitement lie au repasne requiert pas de redire laBerakha. Par ex. demander quelquun

    de sortir du rfrigrateur le dessert mme si on ne le mangera qula fin du repas. Ou encore, demander de donner manger un invit,

    ou mme daller lui chercher une chaise.Nousdcouvrirons demain dautres exemples encore plus loigns.

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    Avraham et Loth 23/11/14

    LorsquAvrahamquitta Haran et accepta de se faire accompagnerpar Loth, nous rapportions que certains Midrashim critiquent vivementsa dcision, lui reprochant davoir accept de ctoyer un homme mauvais.

    Cependant, dautres Midrashim interprtent cette dcision noblement:quoi de plus logique pour lhomme qui se soucie du bien de lhumanitque de rapprocher son neveu de la croyance en Hashem!

    Ainsi,ces 2 approches du rapport entre Avraham et Loth refontsurface dans le Midrash tout au long de lhistoire. Nous voquionsquimmdiatement aprs la sparation de Loth, Hashem se dvoila Avraham et lui prconisa de faire un geste symbolique dacquisition dela terre dIsral. Selon les rgles utilises par le Midrash, il y a dans letexte une allusion la Midat Hadinla rigueur dHashem ou encore, Hashem qui intervient avec Sa cour cleste. Rashi rapporte au nom duMidrash : tant quAvraham ctoyait le Rasha[limpie], Hashem ne se dvoilaitpas lui. A linverse, un autre Midrash exprime quau contraire, la rigueurtait prsent porte contre Avraham, qui avait laiss son proche parent

    aller la drive.Nousrapportions encore au nom des Baalei Tossafot quun autre

    Midrash assimile ces 2 approches une discussion entre Hashem et Sacour cleste. Les apparences poussaient la cour cleste condamnerAvraham davoir pris Loth pour laccompagner, tandis quHashem, quidiscerne les intentions du cur, dfendit Avraham et ordonna: Hissez-le

    du Mazal de la mort celui de la vie!LaTorah raconte quen arrivant la premire fois en Erets Isral,une grande famine frappa le pays et contraint Avraham migrer enEgypte. Le Zohar dvoile que la cause ntait autre que Loth. Son nomtrouve son tymologie dans le terme aramen maudire! Iltransportait la maldiction avec lui. Le Yalkout Rouveni ajoute encorequen'' '' [mode de conversion de lettre on remplace la 1re parla dernire, la seconde par lavant-dernire et ainsi de suite], devient la famine!

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    Halakha : haMotsiLun. 2 Kislev 5775

    1. Lorsque lon a des animaux charge, il faut se soucier de leurdonner manger avant de manger soi-mme. Certains pensent

    mme que cette Mitsva est de la Torah, tandis que la plupart des

    dcisionnaires estiment quelle nest que dordre rabbinique. [BiourHalakha6] Par contre, il est permis de boire avant son animal. [M-B40]

    2.Si aprs avoir dit laBerakhadehaMotsi, on ralise que lon na pasdonn manger son animal, il sera permis dordonner quelquun

    daller le nourrir. Quant aller soi-mme lui donner manger, les

    dcisionnaires prescrivent de commencer par goter du pain, et mmede manger 27g sil faut sortir de la maison pour aller le nourrir.

    3. Si aprs la Berakhade haMotsi, on ralise que lon na pas prlevlaTroumaou laHaladu pain, il faudra la prlever avant de goter.

    Il ne sera toutefois pas ncessaire de parler, car ces prlvementspeuvent se raliser par la pense.

    4. Si aprs avoir dit la Berakha, on a un doute sur la casherout dunaliment, il est permis daller demander son rav le statut de

    laliment. Sil permet laliment, on pourra le manger, mme si plusieursminutes se sont coules depuis la Berakha. Il faudra toutefois veiller ne pas se laisser distraire sur la route.

    5. Il est dfendu de goter un autre aliment entre la Berakha dehaMotsi et la consommation du pain. Le cas se prsente notamment

    Rosh Hashana, o lon a lusage de tremper le pain dans le miel.On veillera ne pas commencer sucer un peu de miel avant demettre le pain en bouche.

    6. Si lon a mang un autre aliment, certains considrent cetteinterruption comme importante, et requirent de redire la Berakha

    de haMotsi [Taz ch.212 6 et Maguen Avraham ch.209 5]. Dans le

    doute, on ne recommencera pas, mais si on a la possibilit dcouterla Berakha dune tierce personne et de rpondreAmen, il sera souhaitablede sen acquitter ainsi.

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    Avraham et Loth 24/11/14

    LorsqueYaacov rencontra Essav, dans la Parasha de Vayishlah, Essavlui proposa de lescorter, mais Yaacov se droba. Le MidrashOtiot deRabbi

    Akivarapporte quHashem approuva son choix, en justifiant : Si dj de

    Loth qui taitun homme juste et tudiait la Torah, Avraham conclut quilvalait mieux se sparer, Essav qui est un Rasha [un impie], ne faut-il pas lcarter

    a fortiori! Loth est qualifi de Tsadik!Finalement, Loth tait-ilTsadik ouRasha? Les Midrashim semblent

    se contredire entre eux. En ralit, lanalyse de lhistoire dvoile 2 facesen cet homme. En effet, lorsque les anges arrivent Sedom, Loth faitpreuve dun zle remarquable pour les recevoir chez lui, presquaussi

    impressionnant que celui dAvraham. Il connat le danger quencourentles trangers Sedom, mais aussi celui qui offre lhospitalit. Et pourtant,il court plusieurs risques pour les inviter, et improvise mme une miseen scne pour quils se rendent chez lui sans veiller de soupon.

    En revanche, lorsquil choisit daller Sedom, le verset dit: Et Loth voyagea depuis lEst. Et le Midrash de soulever une

    incohrence: ils taient installs Beit El, qui est au Nord de Sedom;que signifie depuis Kedem lEst? Et dinterprter: De Celui qui existait avant que le monde ne soit cr c.--d. duCrateur. Il dit Jen ai assez dAvraham et de son Dieu. Il se laisse attirerpar lopulence de Sedom, rflchit un instant que ses frquentationsseront forcment mauvaises, et conclut que laisance matrielle vaut mieuxque la contrainte dHashem!

    Mmelorsquil est pris en captivit par les 4 rois, et quAvrahamvient le librer, son aventure ne le fait pas revenir sur son choix. Alorsque la plupart des hommes qui endurent des preuves et sen sortent,cherchent parfaire leurs actions, Loth prfre retourner vivre Sedom!

    Soulevonstout de mme que l-bas, Loth se comporte relativementavec droiture, ce qui lui permet dtre dsign juge.

    Leiloui nishmat Orly bat Miryam Benchetrit

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    Halakha : haMotsiMar. 3 Kislev 5775

    Interruptions qui nont pas de rapport avec le repas

    1.Le 3e des 10 commandements est ' - Tu ne prononceras pas le nom dHashem ton D-ieu en vain Cette

    faute est trs grave, car elle tmoigne Has Veshalomdun mpris pourle grand et redoutable nom dHashem. Le Midrash enseigne dailleursque la terre trembla violemment lorsque Hashem ordonna cecommandement.

    Ausens simple, cette injonction implique surtout de ne pas jureren vain en prononant le nom dHashem. Mais nos Matres enseignentquon la transgresse aussi lorsquon prononce le nom dHashem pourrien. Le Choulhan Aroukh enseigne mme quon la transgresselorsquon prononce une Berakha en vain, alors que lon nen a past impos. Par ex. laBerakhasur le pain dispense de Berakhatous lesaliments que lon consomme pendant le repas lexception dudessert, comme nous lexpliquerons lorsque nous arriverons auchap.176. Celui qui dira alors une Berakha sur son plat transgresse

    cet interdit. [ch.215 4]2. Plus encore, lorsque lon a un doute si lon a dit ou non une

    Berakhasur un aliment, le Choulhan Aroukh prescrit de ne pasredire deBerakha[ch.167 9], car si manger sans Berakhaest dfendu,la transgression de prononcer le nom dHashem en vain est bien plussvre! Certains prescrivent dans ce cas de sabstenir de manger [Shaar

    haTsioun 48]; mais la loi stricte permet de manger sans Berakha, silon na pas la possibilit de sen acquitter par une tierce personne.

    3. Sinterrompre entre la Berakhaet la consommation par un sujetqui na aucun rapport avec le repas est donc doublement grave.

    Dabord, parce que la 1re Berakha sannulera et savrera avoir trcite envain. Maisaussi, parceque ladfinition exacte delinterruption

    qui annule la Berakha est floue, et fait lobjet de nombreuses discussions;dans le doute, on sabstiendra en gnral de redire la Berakha, maison perdra alors la Mitsvade dire une Berakhasur un aliment!

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    Avraham et Loth 25/11/14

    Lothtait-il Tsadikou Rasha? Nous commencions hier dcouvrirque cet homme avait en fait ces 2 faces. Dune part, il accomplissait desbonnes actions avec un zle remarquable. Remarquons dailleurs quil

    osa inviter les anges chez lui peu de temps aprs que sa fille se fut faitetuer parce quelle navait pu rester indiffrente devant un pauvre lagonie.De plus, sa conduite tait probablement sage et morale, puisque leshabitants de Sedom le nommrent juge. Loth tenta mme de raisonnerles pervers de Sedom lorsquils dsirrent porter atteinte ses invits! Etselon le Midrash Otiot deRabbi Akiva, Loth tudiait aussi la Torah.

    Maisdun autre ct, la Torah nous dvoile quil prfra troquerla vie spirituelle contre une vie matrielle vivre Sedom dans lopulenceplutt que de rester avec Avraham , comme il dit Jen ai assez dAvrahamet de son Dieu!.

    Il semble vident que Loth na jamais exprim cette arrogantedfection explicitement, puisquil continua ensuite accomplir Sedomtant de bonnes actions et duqua ses enfants dans le droit chemin. Il

    semble plutt que la Torah nous dvoile sa motivation inconsciente. Iltait m par une forte attirance pour largent, au point de refuser de seplier aux contraintes et concessions que la vie en accord avec la volontdHashem peut parfois requrir.

    Lothlui-mme avait conscience de ce double-jeu. Souvenons-nous:lorsque les anges lui recommandrent de fuir dans la montagne, il

    rtorqua : Je ne saurais fuir jusque sur la montagne, car le flau m'atteindraitauparavant et je mourrais. Vois plutt, cette ville-ci[Tsoar]est assez proche pourque je m'y rfugie et elle est peu importante; puiss-je donc y fuir et y avoir la vie

    sauve! . Rashi rapporte au nom du Midrash, que la montagne en questionest celle o vivait Avraham. Les anges lui conseillrent de se rfugier chezson oncle. Il leur rpondit: Lorsque jhabitais Sedom, avec les impies,Hashem voyait mes actions, et me considrait comme juste. Ce mritemoffrit la survie. Mais en allant vivre prs dAvraham, je serais considrcomme un fauteur!

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    Halakha : haMotsiMer. 4 Kislev 5775

    1. Entre la Berakhaet le dbut de la consommation de laliment, ilfaut sabstenir de toute interruption qui na pas de rapport avec

    le repas, mme si lon ne fait quun signe de la main ou de la tte.

    [Prcisonsau passage que la source de cette injonction se trouvedans le Mishna Beroura ch.25 29, propos de linterdiction desinterrompre entre la pose du Tefilinde la main et celui de la tte.L-bas aussi, il faut a priori sabstenir de communiquer avec des signes.]

    Ilest dautant plus grave de communiquer en exprimant un son -tel quun Nou!, Mmm, Pffff, Pshshsh chacun son onomatope! Onsabstiendra aussi de siffloter ou de chantonner. [Shevet haLeviV 16]

    Pources 3cas,ces interruptions nannulent pas laBerakhaaposteriori.

    2. Siavant de commencer manger, on entend notre voisin qui terminede dire saBerakhasur son pain, on ne rpondra pas Amen, jusqu

    ce que lon commence avaler un peu de pain. [Shaarei teshouva11]Ce cas est frquent dans une Souda Shlishitcommunautaire par ex.

    Aposteriori, cette interruption ninvalide pas notreBerakha, puisque

    la Berakhade notre voisin concerne elle aussi le repas.3. Par contre, rpondre Yehi Shemei Rabbaau Kadish, ou rpondre

    la Kedousha, interrompt a posteriori. Quant rpondre uniquementAmen au Kadish, les dcisionnaires discutent si cette interruptionannule la Berakha.Dans le doute, on ne redira pas la Berakha,maison essaiera de sen acquitter par une tierce personne.

    4. Reste aborder un cas particulier des interruptions lorsque lonse fait acquitter par une tierce personne. Soit, Yaacov dit la Berakha

    sur le pain pour acquitter Rouven. Aprs que Yaacov gote son pain,Rouven parle. Rouven doit-il redire laBerakha,ou bien, suffit-il que

    Yaacov gote le pain au nom de tous? Inversement, si Yaacovsinterrompt, la Berakha sest-elle annule aussi pour Rouven, ou bien,

    celui-ci peut-il saisir un bout de pain et manger immdiatement?Commenons par expliciter quelques lois des Berakhot dites en

    groupe avant de revenir sur ces cas de figure.

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    Avraham et Loth 26/11/14

    Lothtait un homme qui accomplissait certes des bonnes actions,avec parfois beaucoup de zle; mais sa relle motivation ntait pas lavolont dHashem. Il tait plutt m par une soif dargent quil ne voulait

    pas corriger. Il avait conscience de ce dphasage, et touffait sa bonneconscience en choisissant toujours la position dans laquelle ses qualitsseraient mises en valeur en loccurrence, tre le pseudo-juste de la junglede Sedom en le laissant jouir du matriel sans conflit interne. Ainsi,lorsque Sedom se fit anantir, il refusa de se rfugier chez Avraham, depeur dtre dsormais considr comme un fauteur.

    Maisla Torah dvoile combien son raisonnement tait faux: Mais,lorsque Hashem dtruisit les villes de la plaine, Il s'tait souvenu d'Avraham;

    Il avait fait chapper Loth du milieu de la subversion, tandis qu'Il bouleversait

    la contre o avait demeur Loth(Bereshit19:20). Au sens simple, Loth nefut pas sauv par son propre mrite, mais par celui de son oncle Avraham.Tandis que le Midrash commente: De quel souvenir Hashem se souvint-Il?LorsquAvraham migra en Egypte, il dclara que Sarah tait sa sur[il craignait

    que les Egyptiens ne le tuent pour prendre sa femme]. Et Loth ne dnonapas Avraham. Cest ce mrite qui sauva Loth du dcret de Sedom. Etonnant!Quoi de plus vident que de ne pas dnoncer son oncle, qui tait aussison beau-frre et matre? Pourquoi ne pas considrer aussi le fait queLoth risqua sa vie pour faire lhospitalit?

    Le Saba de Slavodka rav Nathan Tsvi Finkel zatsal dduit une

    grande leon: 2 forces poussent un homme faire une bonne action, leHerguel lhabitude, et la Bhira le libre arbitre. Le Herguelincluttout ce que lon fait par murs, par rgle de socit, ou encore, parceque lon a t duqu ainsi. Un homme nest pas mritant parce quil at habitu passivement accomplir des bonnes actions, maisuniquement lorsquil a choisi de les faire. Les actions que lon accomplitpar ducation ne servent qu prparer le terrain pour que les actionsque lon choisira daccomplir par la Bhirasoientdautantplusraffines,comme nous le dvelopperons demain.

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    Halakha : haMotsiJeu. 5 Kislev 5775

    Les Berakhotdites en groupe[ch.167 11 20]

    1. A lpoque, lorsque plusieurs personnes sinstallaient mangerensemble, lusage tait que lun deux dise la Berakhaet acquitte

    les autres, car les Berakhot rcites en public sont un plus grand honneurpour Hashem. [Biour Halakha11]

    Anotre poque, nous ne perptuons cet usage qu Shabbat, parceque chacun homme, femme et enfant a la Mitsva de dire alors

    la Berakhasur un Lehem Mishnei2 pains entiers, et quil nest pasfacile de prvoir autant de pains pour un repas. Tandis que pour les

    jours de semaine, cet usage sest perdu pour plusieurs raisons.Notamment, parce que celui qui dit la Berakhaet celui qui lcoutedoivent rester concentrs. De plus, beaucoup de temps scoule entrele moment o celui qui dit la Berakhagote le pain puis le distribueaux convives, et nombreux sont ceux se permettant alors de parler oucommuniquer avec des signes, parfois mme, avant que le chef defamille ne gote laliment, entranant ainsi de grands problmes

    dinterruption. Aussi, nous napprofondirons que les instructions duChoulhan Aroukh qui nous concernent encore aujourdhui.

    2.La priorit. Prononcer laBerakhapar laquelle on acquitte les autresconvives est unhonneur. Aussi, nos Matres ont prvu une hirarchie

    pour cette rcitation. De manire gnrale, on privilgiera toujoursun Talmid Hakhamou un vieil homme casher, puis un Cohen. Pour

    laBerakhadu Motsispcialement, nos Matres ont donn la premirepriorit au matre de maison, car lui seul connait ses moyens et sesstocks, et a de ce fait laptitude de distribuer le pain gnreusement.Lorsque le matre de maison ne dit pas la Berakha, la hirarchiehabituelle reviendra en vigueur.

    3. Pour des rgles de biensance, celui qui a dit la Berakhasera celui

    qui ouvrira le repas en se servant en premier. Il pourra toutefoisrenoncer ce privilge pour honorer un autre convive. [17]

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    Avraham et Loth 27/11/14

    Le Saba de Slavodka zatsal enseigne que 2 forces stimulent unhomme faire une bonne action: le Herguel lhabitude, et la Bhira le libre arbitre. Depuis notre plus jeune ge, nous avons t habitus

    accomplir toutes sortes de bonnes actions. Chacun selon son parcours,ses parents, ses ducateurs, ses frquentations, sa socit, a dvelopp unecertaine sensibilit envers autrui, ou encore, une certaine crainte du ciel,une proximit avec Hashem. Ces actions ne permettent pas dtablir lerel niveau spirituel dun homme. En effet, quoi de plus vident pourun enfant de bonne famille dtre naturellement plus juste et honntequun autre ayant grandi dans une famille de voleurs ou de rous? Lajustice dHashem ne peut pas dcrter ce dernier coupable, et offrir aupremier la batitude ternelle pour la simple chance davoir ctoy despersonnes plus nobles!

    Lerel niveau spirituel dun homme est tabli selon sa Bhira, lebien quil a dlibrment choisi de faire. Chaque tre a un Yetser Haraun mauvais penchant et un Yetser Hatovun bon penchant. Chacun

    selon sa nature, son parcours, a en lui ces 2 forces qui ont pris une formebien singulire. Chacun vit quotidiennement des conflits internes, selonson niveau. Dun ct, linstinct brle de consommer un nouveau fruitinterdit. Tandis que de lautre, la conscience met des signaux dalerte.Il faut savoir que lhomme proprement dit nest ni la bonne conscience,ni linstinct voyou. Il est le cur qui est dchir entre ces 2 tendances,

    et cde lune ou lautre force. Ainsi, lhomme mritant ou coupable estcelui qui a remport ou perdu un combat.Certainspourraient soulever une question pertinente: quoi bon

    lever nos enfants aux bonnes manires, les protger de la faute et dumal, si au bout du compte, leur choix de faire le bien ne les rendra pasmritants? Nous serions certes ports responsables du mal que notrengligence occasionnera, mais du point de vue de lenfant, y-a-t-il unencessit ce que notre message soit intgr? A suivre

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    Halakha : haMotsiVen. 6 Kislev 5775

    1. Celui qui se fait acquitter dune Berakhapar une tierce personnedoit se concentrer sur laBerakharcite, et rpondre ensuiteAmen.

    A posteriori, il se fait acquitter mme sil ne rpond pas Amen. Mais

    sil parle pendant la Berakha, il devra redire la Berakha. [M-B ch.16745, Cf. aussi Chou-Ar ch.183 6] Les dcisionnaires rapportentencore de ne pas rpondre Baroukh Hou ouBaroukh Shemo lorsquonentend le nom dHashem, afin de ne pas interrompre la Berakha.

    2. Celui qui prononce la Berakhadevra attendre que la majorit desconvives finissent de rpondre Amenpour commencer couper le

    pain. Autrement, ceux-ci auront perdu la Mitsvade rciter laBerakhasur un pain entier. [16]

    3. Le Shabbat comme en semaine, il faut tremper le pain dans unpeu de sel avant de le manger. Au sens simple, cet usage provient

    du fait que la premire tranche doit tre de meilleur got ; selon cetteexplication, on pourra aussi le tremper dans une sauce. De plus,lorsque lon mange un pain bon en soi, cet usage n'a plus d'utilit.

    Mais on trempe aussi le pain dans le sel parce que la Torahrecommande de saler les offrandes que lon brlait sur le Mizbahlautel. Depuis la destruction du Beit haMikdash, nous ne pouvonsplus apporter de sacrifice ; nos Matres enseignent que nous continuonstoutefois nous faire expier nos fautes par nos repas, en veillant nourrir les pauvres, en disant des paroles de Torah pendant le repas,

    et en mangeant pour renforcer notre corps pour servir Hashem ettudier la Torah [M-B 30-31]. Selon la Kabbale, il est bon de tremperle pain dans le sel 3 fois.

    Lorsquon acquitte plusieurs personnes, si le pain estnaturellementbon sans sel, il nest pas ncessaire de tremper chaque tranche quelon distribue. Comme nous lapprenions, celui qui dit laBerakhadoit

    s