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Prix: Togo, Bénin, Burkina: 250CFA Zone CFA: 300 F Europe et autres pays: 1 euro --- Abonnement: Contacter 22 61 35 29 / 90 05 94 28 Secteur des mines et de la géologie au Togo Bi-hebdomadaire Togolais d’Informations et d’Analyses N°642 du 27 SEPTEMBRE 2013 P.3 Une vingtaine de permis en activité et 25 demandes de permis en instance La feuille de route largement entamée par l’Exécutif P.4 Lutte contre l’érosion côtière Site d’exploitation du fer à Bendjéli à Bassar P.7 Beaucoup de Togolaises célibataires, seules mais responsables Emancipation de la gent féminine P.5 Championnat de première division Le stade de Tchamba suspendu jusqu’à la fin Attijariwafa officialise son contrôle de la BIA-Togo P.4 Réforme du secteur financier Editorial Par Koffi SOUZA MERKEL ET LE TOGO Elle est la première à échapper à la malédiction qui frappe les gouvernants au terme de leur mandat. Depuis le début de la crise en Europe, tous les sortants ont été sortis par les électeurs. Sereine et tranquille la chancelière Merkel vient d'échapper à ce triste sort en remportant son troisième mandat. L'Allemagne, en effet, ne connait pas la crise. L'extraordinaire résistance de son économie est portée au crédit de l'austère Angela. L'Allemagne connait l'une des plus fortes croissances de la zone euro. Durant le second mandat d'Angela Merkel, l'Allemagne a créé 200.000 emplois tandis que 41.700 emplois ont été détruits en France. Le taux de chômage est tombé à 5,3%, alors qu'il atteint 11 % en France. Le niveau des dépenses publiques est de 45 % du PIB, contre 57 % en France. Le budget allemand est quasiment à l'équilibre et la dette est en forte baisse.Alors que, en 2010, la dette était au même niveau que la France, d'ici à 2014, elle sera 15 points de PIB au-dessous. Le tissu industriel allemand y est pour beaucoup mais aussi les accords de modération salariale initiés par son prédécesseur Schroeder qui ont permis au pays de franchir des seuils décisifs de compétitivité. Les pessimistes incrimineront l'augmentation des inégalités et la baisse de la natalité. Les optimistes répliqueront que la voie libérale modérée de Merkel a montré son efficacité là où les politiques socialistes de fiscalisation à outrance détruisent emploi et croissance. En tout cas, les électeurs allemands ont tranché : même si la chancelière sortante devra rechercher les chemins d'une grande coalition, ce dimanche 22 septembre elle a été plébiscitée. Le Togo qui partage d'excellentes relations avec l'Allemagne ne peut que se réjouir de ce succès. Comme l'a exprimé le président togolais dans un message à la chancelière : '' J'ai confiance dans le fait que l'Allemagne, avec son nouveau gouvernement, poursuivra son engagement en faveur du développement du Togo grâce à une coopération active et profitable aux deux partenaires ''

N°642 Editorial SOUZA SEPTEMBRE MERKEL ET LE … · Attijariwafa officialise son contrôle de la BIA-Togo P.4 Réforme du secteur financier Editorial Par Koffi SOUZA MERKEL ET LE

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Prix: Togo, Bénin, Burkina: 250CFA Zone CFA: 300 F Europe et autres pays: 1 euro --- Abonnement: Contacter 22 61 35 29 / 90 05 94 28

Secteur des mines et de la géologie au Togo

Bi-hebdomadaire Togolais d’Informations et d’Analyses

N°642 du 27 SEPTEMBRE

2013

P.3

Une vingtaine de permis en activité et25 demandes de permis en instance

La feuille de route largemententamée par l’Exécutif

P.4 Lutte contre l’érosion côtière

Site d’exploitation du fer à Bendjéli à Bassar

P.7

Beaucoup de Togolaisescélibataires, seules mais

responsables

Emancipation de la gent féminineP.5 Championnat de première division

Le stade deTchamba suspendu

jusqu’à la fin

Attijariwafa officialiseson contrôle de la BIA-Togo

P.4 Réforme du secteur financier

Editorial Par KoffiSOUZA

MERKEL ET LE TOGOElle est la première à échapper à la malédiction qui frappe les gouvernants au terme de leur

mandat. Depuis le début de la crise en Europe, tous les sortants ont été sortis par les électeurs.Sereine et tranquille la chancelière Merkel vient d'échapper à ce triste sort en remportant son

troisième mandat. L'Allemagne, en effet, ne connait pas la crise. L'extraordinaire résistance deson économie est portée au crédit de l'austère Angela.

L'Allemagne connait l'une des plus fortes croissances de la zone euro. Durant le secondmandat d'Angela Merkel, l'Allemagne a créé 200.000 emplois tandis que 41.700 emplois ont étédétruits en France. Le taux de chômage est tombé à 5,3%, alors qu'il atteint 11 % en France.Le niveau des dépenses publiques est de 45 % du PIB, contre 57 % en France. Le budgetallemand est quasiment à l'équilibre et la dette est en forte baisse. Alors que, en 2010, la dette étaitau même niveau que la France, d'ici à 2014, elle sera 15 points de PIB au-dessous.

Le tissu industriel allemand y est pour beaucoup mais aussi les accords de modérationsalariale initiés par son prédécesseur Schroeder qui ont permis au pays de franchir des seuilsdécisifs de compétitivité.

Les pessimistes incrimineront l'augmentation des inégalités et la baisse de la natalité.Les optimistes répliqueront que la voie libérale modérée de Merkel a montré son efficacité là

où les politiques socialistes de fiscalisation à outrance détruisent emploi et croissance.En tout cas, les électeurs allemands ont tranché : même si la chancelière sortante devra

rechercher les chemins d'une grande coalition, ce dimanche 22 septembre elle a été plébiscitée.Le Togo qui partage d'excellentes relations avec l'Allemagne ne peut que se réjouir de ce

succès. Comme l'a exprimé le président togolais dans un message à la chancelière : ''J'aiconfiance dans le fait que l'Allemagne, avec son nouveau gouvernement, poursuivra sonengagement en faveur du développement du Togo grâce à une coopération active et profitableaux deux partenaires ''

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L’UNION N°642 du 27 Septembre 2013

NATIONALES

permis de recherche sur le fer àLalamila par la société BesminingSarl, la demande de permis derecherche sur les phosphates àKamassi par la société PhosfieldsExploration Togo Ltd Sarl, lademande de levée géophysiquedans la zone hématitique parEmmaland & Cardero, la demandede permis de recherche du sablesur le fleuve Zio, la demande depermis de recherche sur l’or par lasociété Texlyn Company Limited, lademande de permis de recherchesur les phosphates à Bassar par lasociété MinEx Project Togo, lademande de permis de recherchede sable dans la lagune de Bokapar Inter Trans Maritime Sar, lademande de permis d’exploitationà grande échelle du gisement demanganèse de Nayéga par lasociété SGM, la double demande

Selon une récente dépêche del’Agence Ecofin, citant le Premierministre togolais devant les députésle 18 septembre dernier pour sadéclaration de politique générale,MM Mining ne respecte pas sesengagements et risque de perdrele gisement de fer de Bandjéli ainsique son permis d’exploitation àgrande échelle au Togo. «Lasociété n’a pas répondu à sesengagements. Et donc, il n’y a pasde raison qu’on continue. Nousavons observé qu’il y a beaucoupde difficultés dans l’application dece contrat et que la société n’estpas toujours disposée à gérer leschoses avec raison avec nous.Donc, il faudra penser à autrechose», avait répondu SéléagodjiAhoomey-Zunu à unepréoccupation d’un député parlantd’un désastre à Bandjéli. La mêmedépêche ajoute que MM Miningjouit, en plus du permis sur desgisements de fer et métauxconnexes, d’une convention portantexploitation, transformation etcommercialisation de différentsminerais dont le manganèse, le feret la chromite. Mais, alors, combiensont-elles, les sociétés exploitantes ?

L’UNION a rencontré un commisdu ministère de tutelle. Officiellement,i l est reconnu un début detransparence dans la gestion dusecteur minier au Togo. Même si,dans les coulisses, des indices yapportent un bémol. D’après cettesource, on peut aujourd’hui avoirune idée sur les acteurs de cesecteur. Pas moins d’une vingtainede sociétés sont en activité. Ainsi,au niveau de la recherche, dixentreprises sont signalées : SociétéGénérale de Mines pour lemanganèse ; Servax Group pour lesable lagunaire ; Panafrican GoldCorporation Togo pour l ’or ;Scantogo-mines pour lecalcaire  ; Granutogo  pour  lemarbre ;  Société  Africaine  deDragage pour le sable lacustre ;Regent Resources CapitalCorporat ion (RRCC) pourl’uranium, le nickel et le zinc ; GlobalMerchants pour l’or et l’ilménite ;Togo-Or pour l’or ; Geo-naturalResources pour le grenat. Sansoublier la couverture aérienne detout le territoire togolais confiée à lasociété française RadarTechnologie International par leministère des Mines.

Parallèlement, pour le compte del’exploitation, il est signalé Pomarpour le marbre, MM Miming pour lefer, Société Nouvelle desPhosphates du Togo (SNPT) pourle phosphate, West African Cement(Wacem) pour le calcaire,Scantogo-mines pour le calcaire,Société Africaine de Dragage pourle sable lagunaire, Société Togolaisepour l’Infrastructure et l’Immobilier(STII) pour le sable lagunaire,Global Merchants pour le grenat. Etla vingtaine de carrières deconcassage de granulats pour lesBTP qui sont en exploitation surtoute l’étendue du territoire national.

Du côté du Laboratoire des mines,on peut retrouver les traces de deuxsociétés de commercialisation desubstances minérales précieuses etsemi-précieuses qui sont en activité :Wafex et Soltrans, dont lesautorisations sont déjà renouvelées.

Pendant ce temps, d’autresattendent une suite favorable à leursdemandes. Ouf, la liste est longue.On peut aisément retenir la demandede permis de recherche sur le ferpar la société Godia Afrique, lademande de permis de recherchesur le fer par la société GoldlineMining Corporation, la demande derenouvellement du permis derecherche sur les phosphates deBassar par la G&B AfricanResources, la demande de permisde recherche sur l’or dans lesplateaux Akposso-Akébou par l’EtsAlzema et Fils, la demande de

Secteur des mines et de la géologie au TogoUne vingtaine de permis en activité

et 25 demandes de permis en instance

Données du 4ème recensement national de l’agriculture (2ème partie)

67% des exploitants agricoles recourentaux semences de leur propre production

Late Pater

au niveau régional, avec la primautéde la variété de maïs Ikenne 9449SR sur toutes les autres variétés.

Semence de riz. La répartitionrégionale de la consommation desemences de riz indique que larégion des Plateaux est celle qui enconsomme la plus grandeproportion (48%). Elle est suivie desSavanes avec 24% de la quantitétotale. La variété IR 841 est celledont les semences sont les plusutilisées : 36,5% du total ; la variétéNERICA près de 16% ; la variétéTGR 13,1%. D’autres variétés deriz ont été cultivées et concernent34,5% de semences sélectionnées.

Semence de sorgho. La plus

Site d’exploitation du fer à Bendjéli à Bassar

grande proportion de semences desorgho se trouve dans les régionsseptentrionales : Savanes (38%),Kara (26%) et Centrale (22%). Larégion des Plateaux n’en consommeque 14%, contre une proportionpratiquement insignifiante pour laMaritime. Par rapport aux variétésde sorgho, il est à noter que c’est lavariété locale qui constitue la plusgrande part ie des semencesutilisées, soit plus de 70% du total.Parmi les variétés améliorées, lavariété Sorvato1 occupe la 1ère

place avec 12,3% de semencesconsommées. Cette variété dépasse

Le nouveau gouvernement Ahoomey-Zunu vient d’être installé aprèsla reconduction du Premier ministre et la confiance du parlement de la5ème législature. Les nouveaux ministres ont pris fonction dans leurdépartement respectif. Ceux qui font leur baptême dans un gouvernementse mettent dans les rangs pour affronter les multiples dossiers à euxsoumis par leur prédécesseur. Ceux qui ont juste changé de posteprennent la mesure des nouvelles tâches qui les attendent. En tout, les26 ministres sont en place pour relever les défis de l’heure et le peupletogolais les attend de pied ferme pour leur bilan.

Lorsque le président de la République, Faure Gnassingbé nommaitArthème Ahoomey-Zunu comme premier ministre le 19 juillet 2012 enremplacement de M. Gilbert Houngbo démissionnaire, il lui a soumisune feuille de route. Essentiellement, M. Ahoomey-Zunu devraitapprofondir le dialogue démocratique, faire respecter les règles de bonnegouvernance, promouvoir une société internationale pacifique et laprotection des citoyens contre l’insécurité et développer une économiede proximité permettant à chaque citoyen de profiter de l’essoréconomique. Avec finalité, l’organisation d’élections libres, transparentes,équitables, apaisées et acceptées par tous.

La reconduction du premier ministre signifie de facto que le Chef del’Etat est satisfait de l’application des quatre piliers de sa feuille de route.C’est certainement pour confirmer cette thèse que, devant les nouveauxélus, le premier ministre lui-même a dressé un bilan chiffré de sonaction gouvernementale. Dans son discours, il n’est pas sorti de cecanevas en basant son programme de gouvernement sur quatre pointsqui tiennent compte des préoccupations de l’ensemble des populationstogolaises.

Intensifier les actions déjà engagées dans les secteurs sociauxprioritaires (santé, éducation, création d’emplois et accès à l’eau potableet à l’assainissement) ; consolider les bases d’une croissanceéconomique inclusive (développement des infrastructures, relancesoutenue du secteur agricole et renforcement de la bonne gouvernance) ;parachever les reformes institutionnelles et constitutionnelles; etpromouvoir une politique étrangère axée sur la préservation de la paixet un développement solidaire, sont désormais les nouveaux piliers dugouvernement Ahoomey-Zunu II.

A ce titre, tous les membres du gouvernement doivent s’approprierles nouvelles directives données par le Chef du gouvernement en sebasant sur la feuille de route du Chef de l’Etat.

Toujours sur les quatre piliers

VERBATIM Par Eric J.

de permis d’exploi tation dematériaux de construction (gneiss)par les sociétés Les Aigles et GodiaAfrique, la demande de permisd’exploitation de sable du Mono parla société Vicila, la demande depermis d’exploitation de sable duMono par dragage par la sociétéPlus Affaire Plus, la demande depermis d’exploitation de matériauxde construction (sable) par laSociété Sablière du Togo, lademande d’autorisat iond’exploitation artisanale d’or par lesEts Alzema et Fils, la demande depermis d’exploitation de matériauxde construction (sable du Mono) parla société Mesen Int, la demandede permis d’exploitation de sablelaguno-lacustre par dragage par lasociété Midnight Sun, la demandede permis d’exploitation semi-mécanisé d’or par la société GroupeExcel Togo, la demande de permisd’exploitation semi-mécanisé d’orpar la société Global Merchants.

Logiquement, dans ce lot, il doit yavoir des dossiers plus avancésque d’autres dans leur étude.Pendant qu’il se confie des dossiersde demande de permis. Auxdernières nouvelles, dans leurdomaine de commercialisation desubstances précieuses et semi-précieuses, les sociétés Wafex etSoltrans sont talonnées par d’autresdemandes, comme celles de J.MExport, Somayaf, PMP-Togo, STDet Atacora Mining.

* Quel que soit le type d’engrais, la région des Savanes en est la plus grande consommatrice.14,6% dans les Savanes. La régiondes Plateaux consomme la plusgrande proportion (31,5%) desemences en général, aussi bientraditionnelles (28%) qu’améliorées(51%). La même quantité des deuxtypes de semence est consomméedans les Savanes.

Très peu de parcelles (11,3%)ont reçu des semencesaméliorées. Au niveau national,88,7% des parcelles ont reçu dessemences traditionnelles et11,3% de parcelles des variétés desemences sélectionnées. Au niveaurégional, les parcelles qui ont le plusreçu de semences de typetraditionnel sont localisées dans lesrégions Centrale (91,9%), Kara(94,2%) et Savanes (91,5%). Lesrégions méridionales, par contre,disposent des plus fortesproportions de parcelles ayant reçules semences sélectionnées :18,7% et 13,9% respectivementpour la Maritime et les Plateaux.

Semence de maïs. Au niveaunational, 71% des semencessélectionnées de maïs utilisées en2012 concernent la variété Ikenne9449 SR. Elle est suivie de loin parles variétés AB 11 (8%) etObatanpa (7%). Même tendance

mode d’acquisition des terresagricoles. Au plan national, 54%des terres cultivées sont acquisespar héritage, 18% par prêt/usufruit,13% par don, 8% par location/fermage, 2% par achat et par bail.Selon le genre, dans l’ensemble, lamême tendance est observée tantau niveau des hommes que celuides femmes. 55% des terres misesen valeur sont acquises parhéritage chez les hommes, contre54% chez les femmes. Mêmesproportions observées aussi bienchez les hommes que chez lesfemmes quant aux autres modes.

Dans les intrants agricoles, ilfaut séparer les semences desengrais. Dans le premier cas, lamajeure partie des semencesutilisées en milieu rural est de typetraditionnel (85,1%). A peine14,9% de la quantité totale desemences utilisées sont améliorées/sélectionnées. Les régions desPlateaux et Maritime sont celles quiutilisent la plus forte proportion desemences améliorées, soi trespectivement 23,9% et 20,3%.Par contre, les plus faiblesproportions de semencesaméliorées se retrouvent dans laCentrale (5,6%) et la Kara (6,0%) ;

Ils ont l’intérêt de doter le Togo destatistiques agricoles récentes. Leschiffres du 4ème recensement nationalde l’agriculture, publiés le 19septembre 2013, indiquent que, entermes de terres agricoles ,les parcelles mises  en  valeur  en2012-2013 représentent 2.813.123,dont 2.640.696 pour les vivriers(93,87%) et 164.584 pour lescultures de rente (5,85%). Et un fortmorcellement des terres agricolesavec des parcelles de petites tailles :au niveau national, 76% desparcelles consacrées aux culturesvivrières ont moins de 0,50 ha, 15%entre 0,5 et 1 ha et 5% entre 1 et 2ha. Seulement 1% des parcellescultivées ont plus de 10 hectares.Une forte proportion des terresagricoles pratique le mode de faire-valoir direct : 78% des terrescultivées sont mises en valeurdirectement par le responsable dela parcelle, contre 22% qui se fontindirectement. Au niveau régional,le faire-valoir direct est plus répandudans les Plateaux avec 31%, contre21% dans la Kara, 20% dans lesSavanes puis 17% et 11%respectivement dans la Maritime etla Centrale.

L’héritage est le principal suite à la page 4

Semence de maïs

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L’UNION N°642 du 27 Septembre 2013

ECO-NATIONALE 4

Jean Afolabi

Réforme du secteur financierAttijariwafa officialise

son contrôle de la BIA-Togo

Après la cérémonie de finalisationla veille, le groupe marocainAttijariwafa Bank a officiellementannoncé mercredi à la presse sonactionnariat de référence à 55%dans la Banque internationale pourl’Afrique au Togo (BIA-Togo). C’estl’achèvement d’un long processusdans le cadre du désengagementde l’Etat dans certaines banques dela place. «Nous avons suivi ceprocessus depuis de long mois, unprocessus concurrentiel. Attijariwafaa été retenu comme la meilleureoffre technique et financier», adéclaré Mounir Oudghiri, le directeurgénéral adjoint du groupe. L’Etattogolais (22%), des privés et desinstitutions se partagent le reste del’actionnariat. Au départ, à la BIA,69 pour cent des partsappartenaient à l’Etat, qui souhaitaitn’en retenir que 15 pour cent.L’investisseur de référence accèdeà 55 pour cent des parts. Le secteurprivé et les 144 salariés separtageraient les 30 pour cent quirestent, dont 27 pour cent pour lesecteur privé.

Les nouveaux propriétaires dela BIA se refusent d’avancer deschiffres. Se limitant à dire qu’ils sontlà pour apporter les moyenstechniques et financiers à la BIA.Mais il est indiqué que cette cessiona rapporté à l’Etat togolais uneenveloppe de 8,4 milliards defrancs Cfa. En plus du bâtiment dusiège de la banque – propriété duTogo –, à 3,5 milliards de francs. En

tout cas, visiblement, la BIA «estprise en de bonnes mains, lacontinuité est assurée», préciseMounir Oudghiri.

Place aux innovat ions. Dechoses sérieuses vont certainementcommencer. Le laisser-aller del'administration publique semblaits'emparer de la BIA, avec desemployés qui font souvent les fraisdu népotisme. Et qui vont et viennentcomme bon leur semble, à l'heurequi leur plaît. Même s'il n'est pasencore question de changement depersonnel. Attijari a une réputation,et une vocation continentale. Denouvelles recettes à inculquer à laBIA un peu à la traîne. L'on évoquedéjà le porte-à-porte, comme dansune compétition électorale. L'objectifétant de rafler le plus de clients et,éventuellement, de booster le tauxde bancarisation qui trône encoreen-dessous de 10% au Togo.

Att ijariwafa Bank est la

Lutte contre l’érosion côtièreLa feuille de route largement

entamée par l’ExécutifRéuni en conseil des ministres le

14 novembre 2012, le gouvernementa, entre autres sujets, planché sur lasituation critique des villages côtiersde Kossi Agbavi, Baguida, Aného etGounou-Kopé exposés à la furie dela mer qui ronge la côte togolaise et ydéloge les habitants. Une feuille deroute a été prise pour faire face à cefléau qui fait disparaître certainsvillages. Il était notamment questionde poursuivre la mise en place desouvrages de protection ; de réduireles risques d’aggravation duphénomène par la prise d’un texted’interdiction formelle de l’extractiondu gravier marin en complément del’arrêté interministériel n°031/MME/MERF/2011 du 05 mai 2011 portantinterdiction du prélèvement du sablede mer sur tout le littoral ; et dereconvertir les exploitants de graviersen d’autres activités génératrices derevenus ; d’opérationnaliser la policeenvironnementale pour le suivi del’application de ces textes. Et, bienentendu, de mobiliser des ressourcespour la réalisation de cette mission.

Dix mois plus tard, un bilan à mi-parcours est fait de l’état d’applicationde la feuille de route. Officiellement, ilest indiqué au ministère del’Environnement et des ressourcesforestières que les travauxd’exécution du projet de protectiondu littoral par des épis ont largementavancé, au-delà du taux de 90%,entre Aného et Goumou Kopé demanière à les achever. Une requêtea été envoyée à l’Union économiqueet monétaire ouest africaine (Uemoa),très portée sur les questionsd’érosion, pour le financement desactions d’urgence de stabilisation dela côte à Kossi Agbavi et à Baguida.Pour ce qui est des activités sur lelittoral, un arrêté interministériel N°002/MME/MERF/2013 en date du15 janvier 2013 a été pris, complétantainsi celui du 5 mai 2011 portantinterdiction du prélèvement du sablede mer sur tout le littoral du pays.

Reste à convertir les exploitantsdu sable et de graviers marins end’autres activités génératrices derevenus. Une requête de

financement a été adressée à la FAO– organisation des Nations Uniespour l’agriculture et l’alimentation –pour la réalisation d’une étude socio-économique de la zone côtière ; demême qu’un premier jeu d’un projetde reconversion des exploitants dusable et de graviers marins àsoumettre à la Banque africaine dedéveloppement (Bad) est disponible.

financement complémentaire duprojet en cours d’exécution à hauteurde 2,03 milliards de francs. Il estsouligné que les coûts élevés desouvrages ne permettent pas unemobilisation rapide des ressources.La protection d’un kilomètre de côteest évaluée à plus de 1,2 milliards defrancs. Alors qu’en interne, l’Etatmanque de ressources pour ce

Besoins de liquidités bancaires65 milliards Cfa injectés cette

semaine dans le circuit togolais

combinaison de la Banquecommerciale du Maroc et Wafa Banken 2004. Premier groupe bancairedu Maghreb, elle opère dans unevingtaine de pays dans le monde.Dans la sous région, elle est déjàprésente au Sénégal, sous le Créditdu Sénégal, et en Côte d’Ivoire sousla Société ivoirienne de banque. Onla retrouve au Burkina Faso, au Maliet en Guinée-Bissau. Elle a unefixation sur l’Union économique etmonétaire ouest africaine (Uemoa)qu’elle veut boucler début 2014. Elleétait déjà au 4ème rang dans l’Union,devancée seulement par Ecobank,BOA et BNP Paribas.

Cette expansion lui vaut 1,4 millionde clients en Afrique, 503 agenceset un effectif de 4 905 collaborateurs.Un carnet d’adresse dont doitprofiter la BIA pour la recherche dedébouchés, partenaires, cabinetsde conseil, et de financementinternational.

Dans le cadre de sesadjudications hebdomadaires, laBanque centrale des Etats del'Afrique de l'ouest (Bceao) aprocédé, valeur 24 septembre2013, à une injection de liquiditésd'un montant de 740,429 milliardsde francs Cfa - contre 750,000milliards mis en adjudication, dont65,400 milliards adjugés par lesbanques du Togo. Cette opérationarrive à échéance le 30 septembre2013, d'après un communiqué dela Banque centrale. Elle a enregistréla participation de quarante-cinq

établissements de crédit provenantdes huit places de l'Union monétaireouest africaine (Umoa). Le tauxmarginal et le taux moyen pondérésont ressortis respectivement à2,5075% et 2,5858%.

En plus du Togo, lesétablissements de crédit du Bénin etdu Burkina Faso s'adjugentrespectivement 152,700 milliards et148,500 milliards. Ils sont suivis deceux du Sénégal avec 132,599milliards et de la Côte d'Ivoire avec109,080 milliards. Sont venusensuite le Niger avec 70,900

suite de la page 3

Données du 4ème recensement national de l’agriculture (2ème partie)

67% des exploitants agricoles recourentaux semences de leur propre production

34% et 25% de l’ensemble desparcelles du pays avec des engraischimiques ; la région des Plateauxvient en 3ème position avec 22% ; laCentrale vient en dernière positionavec 6%. Plus est, la région desSavanes a utilisé plus d’engraisIFDC et NPKSB sur ses parcellesque les autres régions. Ici, elle sedémarque encore dans l’utilisationdes types d’engrais chimiques parrapport aux autres régions. Elle estsuivie des Plateaux et de la Kara.La région Centrale a faiblementfertilisé ses parcelles avec lesdifférents types d’engrais chimiques; la plus grande proport ionconcerne la combinaison Urée etNPK avec 11%.

exploitants agricoles.Au plan des engrais, la région

des Savanes en est la plus grandeconsommatrice. Quel que soit le typed’engrais considéré, cette région ena utilisé les plus grandes proportions: chimique 86% ou organique 36%.Les régions des Plateaux et de laKara viennent en 2ème position ence qui concerne les engraischimiques (24%). En dehors desSavanes, t rès peu d’engraisorganique a été utilisé dans lesautres régions (2 à 6%). Les régionsdes Savanes et de la Kara ont leplus utilisé d’engrais chimiques surleurs parcelles. Les Savanes et laKara ont engraissé respectivement

Sorvato28 dont l’utilisation desemences ne représente que 6,6%.

Semence des autres cultures.Le soja est celle dont les semencesont été ut il isées en grandeproportion (52%). La culture duharicot vient en 2ème avec 34% desemences, et l’arachide (6%).

La principale sourced’approvisionnement en semencesdemeure les exploitations agricoles :67% des exploitants agricolesprélèvent les semences sur leurpropre production. La 2ème sourceest le marché local oùs’approvisionnent 24% des

Abdellah Bennani, nouveau D.G. de la BIA-TOGO

Il intègre la conception et la mise enplace d’un système d’information etde suivi du littoral (PNIERN). Dansl’attente d’une pol ice del’environnement, dont le projet dedécret se trouve déjà au niveau dugouvernement, une brigadeconstituée des agents des directionspréfectorales de l’environnement etdes ressources forestières du Golfeet des Lacs a été mise sur pieds pourla surveillance du littoral.

Mais, d’après les constats, il resteque très peu de partenairesfinanciers et en développement sontintéressés par la problématique del’érosion côtière. Ce qui, enévidence, rend fastidieuse lamobilisation des ressourcesnécessaires par les autorités. Lestravaux de construction d’épis encours depuis juin 2012 sur le littorald’Aného, d’un coût total de 1,603milliards de francs Cfa, sontentièrement financés par l’Uemoa.Suite à une réunion en janvier dernieravec l’Uemoa et la Bad, une requêtea été soumise à l’Uemoa pour un

genre de travaux. Pendant qu’on yest, les travaux d’extension du portautonome de Lomé et le prélèvementdu sable à l’ouest du port pour lestravaux de construction etd’aménagement de routes fontcraindre une amplification del’érosion.

D’une manière générale,l’ensemble du littoral togolais estsoumis aux effets de l’érosion côtière,principalement du côté-est du portautonome de Lomé. C’est aussi lecas de pays de la région ouestafricaine depuis la Mauritanie. Dansl’attente d’un plan global de luttecontre ce fléau naturel, «chacunessaie des aménagements pourprotéger ses côtes», affirme-t-on auministère de l’Environnement.Plusieurs épis et des brise-rames ontété réalisés depuis Aného jusqu’àKpémé afin de stopper l’avancée dela mer sur le territoire. Ils ont fait leurseffets, notamment à Kpémé où la mera reculé par endroits sur près de 50mètres, reconnaissent les riverains.

Destruction de la route côtière à Avépozo

milliards, le Mali (54,250 milliards)et la Guinée-Bissau (7,000milliards).

Au cours du mois de juillet 2013,la moyenne des soumissionshebdomadaires, sur le marché desadjudications, est passée de 646,3milliards en juin 2013 à 699,0milliards, soit une hausse de 52,7milliards. Le taux moyen pondérésur le guichet hebdomadaire estressorti relativement stable, en sefixant à 2,79% en juillet 2013, contre2,80% en juin 2013, indique laBanque centrale.

D’après son directeur généralLa BRVM s’ouvre en 2014 aux PME

Edoh Kossi Aménouvé, directeurgénéral de la Bourse Régionale desValeurs Mobilière (BRVM) d’Abidjana annoncé que l’institution ouvriraitses portes en 2014 aux PME «àfort potentiel de croissance». M.Aménouvé, qui s’exprimait au seindu panel sur le «climat des marchésafricains de capitaux» de l’AfricaInvestor CEO Institutionnal Summit,le 24 septembre à New York, aajouté que la BRVM poursuivra sonaction dans le but d’attirer plus de

grandes entreprises de diverssecteurs au sein de la sous-régionAfrique de l’ouest. «La BRVMtravaille à persuader les grandesentreprises opérant au sein del’UEMOA dans les secteursbancaires, des assurances, destélécommunications et des mines àse faire coter pour lever descapitaux à long terme pour financerleur croissance», a déclaré M.Aménouvé, cité par l’agence Ecofin.

Le directeur général de la BRVM

a toutefois reconnu lui aussi que lesplus grands défis son institution«demeurent l’amélioration de saliquidité et de son attractivité ».« Pour relever ces défis, la BRVMencourage les sociétés déjà cotéesà fractionner leurs actions afin deles rendre plus accessibles au grandpublic. Elle les encourageégalement à augmenter leurflottant pour offrir plus de titres auxinvestisseurs», a-t-il expliqué.

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L’UNION N°642 du 27 Septembre 2013

5SPORTSFOOTBALL/

Egypte – Ghana, ce sera au CaireLa fédération égyptienne de football a officialisé hier, mercredi 25 septembre

2013, la date et le lieu la rencontre Egypte – Ghana comptant pour les play-offsretour des éliminatoires de la Coupe du monde de la Fifa, Brésil 2014. Ce serale 19 novembre prochain au stade militaire du Caire rebaptisé stade du 30 juin.Ceci en souvenir des manifestations de rue qui ont eu lieu ce jour-là cetteannée et au cours desquelles une foule évaluée en millions d’Egyptiens s’estmobilisé pour exiger le départ du pouvoir de Mohamed Morsi.

Depuis deux ans la sélection nationale égyptienne n’avait plus disputé dematch au Caire du fait des tensions sociales qui ont cours dans ce pays.

La décision de disputer la rencontre Egypte – Ghana au Caire est interve-nue d’ailleurs plusieurs jours après le délai fixé par la Fifa parce que lafédération et les autorités du pays se concertaient sur la question.

Le public, qui jusqu’ici était tenu à l’écart des matchs de football dans le pays,sera également de la partie afin de pousser les Pharaons vers une 3e partici-pation en Coupe du monde après 1934 et 1990. Les 30.000 places du stadedu 30 juin vont certainement s’arracher.

De quoi réjouir le sélectionneur égyptien Bob Bradley qui, à l’issue du tirageau sort des play-offs le 16 septembre dernier au siège de la Confédérationafricaine de football au Caire, avait émis le vœu de voir son équipe jouer auCaire.

Le match aller entre le Ghana et l’Egypte se disputera le 15 octobre à Kumasiau Ghana.

La FIFA a indiqué avoir reçu un courrier du ministère des Sports tunisien,demandant une dissolution de sa fédération de football afin de procéder àde nouvelles élections. Une lettre qui interpelle du côté de la Fédération, etqui met en danger la participation de la Tunisie au Mondial 2014.

La Fédération tunisienne va-t-elle être dissoute à l’issue des barrages auMondial 2014 ? La rumeur prend de plus en plus d’ampleur au pays desAigles de Carthage après que le président du Comité national olympiquetunisien (CNOT), Mehrez Boussayene a indiqué à la radio Shems FM quele ministère de la jeunesse et des sports a adressé un courrier à la FIFApour prononcer une dissolution du bureau fédéral de l’instance et sonremplacement par un bureau provisoire, avant l’organisation de nouvellesélections.

Une lettre dont l’instance dirigeante du football mondial a fait parvenir unecopie à la Fédération tunisienne, tout exprimant ses craintes sur cette ingé-rence du ministère, mais aussi son désarroi face à une telle demande. Caren cas de dissolution, les conséquences seront nombreuses et loin d’êtrebénéfiques pour le football tunisien.

Elle conduirait notamment à l’interdiction pour la sélection nationale et tousles clubs tunisiens de prendre part aux compétitions continentales et mon-diales, le temps que de nouvelles élections soient tenues. Donc pas deLigue des champions ou de Coupe de la CAF pour les clubs, et les Aiglesde Carthage pourraient aussi être privés de participer aux barrages de laCoupe du monde 2014, voire au Mondial lui même, s’ils viennent à bout duCameroun. Des répercussions lourdes qui pourraient handicaper un peuplus une équipe nationale en perte de vitesse.

FOOTBALL/

FIFA : vers une dissolution dela Fédération tunisienne ?

FOOTBALL/D1

Casablanca est hors-jeu. Alorsque la prochaine édition de laCoupe d’Afrique des nations va sedérouler au Maroc, du 17 janvierau 7 février 2015, c’est loin du pou-mon économique du royaume queva se dérouler la compétition. LaCAF a en effet officialisé les quatrevilles hôtes de la phase finale dutournoi et la capitale économique aété placée en réserve.

La Commission d’organisation dela CAN 2015 a retenu les sites ducomplexe Moulay Abdallah de Ra-bat, et les villes d’Agadir, Marrakechet Tanger. Initialement pré-sélection-née, la ville de Casablanca a fina-lement été placée sur la liste d’at-tente. Une décision qui serait justi-fiée par la non conformité du com-plexe sportif Mohammed V avec lesexigences de la CAF.

De faux arguments pour

La CAN 2015 sans CasablancaPays hôte de la 30e édition de la Coupe d’Afrique des nations, le Maroc a remis à la CAF son dossier sur le choix des villes

retenues pour accueillir la compétition. Quatre sites ont été choisis par la Commission d’organisation : Agadir, Marrakech, Rabatet Tanger. Longtemps en ballottage, Casablanca est finalement réserviste.

Réunie en urgence sur sollicita-tion de la Fédération Togolaise deFootball, pour plancher sur ces in-cidents, la Commission de Disciplinea reconnu que les actes de violencesurvenus lors du match joué le 22septembre s'inscrivent dans le re-gistre des comportements inconve-nants décrits dans l'article 74.3 duCode de discipline de la FTF. " Cescomportements qui dénotent d'uneviolence aveugle et inouïes ont étéperpétrés par des supporters éma-nant du groupe de l'équipe deKoroki Metete de Tchamba" a écritla Commission.

Et comme conséquences de laviolation des dispositions du codedisciplinaire, le club Koroki Metetede Tchamba devra désormais dis-puter ses matches à domicile sur lestade Docteur Kaolo de Tsévié etpaiera les suppléments des frais dedéplacement des équipes visiteu-ses qu'il est amené à rencontrer. Ildevra en outre supporter les fraisd'hospitalisation et de soins de tou-tes les victimes et s'acquitter d'uneamende de 2 millions de francs CFAdans un délai de 08 jours.

" A défaut de règlement de ladite

La Commission de Discipline de la Fédération Togolaise de Football a suspendu, mercredi, le stade de Tchamba " jusqu'àla fin du championnat national de première division en cours " et a infligé de lourdes amendes au club de Koroki, à la suitede graves incidents survenus à la fin du match Koroki vs Gbikinti qui ont fait de nombreux blessés et dégâts matériels.

Le stade de Tchamba suspendu jusqu’à lafin du championnat de première division

amende dans le délai sus imparti,Koroki s'expose aux sanctions pré-vues à l'article 71.c du code discipli-naire de la Fédération Togolaise deFootball ", conclut la Commission deDiscipline dans sa décision.

Dimanche, alors que le match en-tre Koroki et Gbikinti, comptant pourla 20e journée a pris fin sur un scorede 0-0, des supporters du club locals'en sont pris aux joueurs, diri-geants, supporters du club visiteuret aux forces de l'ordre avec parfoisdes objets contondants. Certains

sont repartis sur des civières parceque copieusement lynchés pendantque véhicules et équipements ontété saccagés.

"Jamais dans ma vie, je n'ai vuautant de brutalité gratuite, d'ani-malité et de sauvagerie. Je me suisbattu vainement contre ce massa-cre d'innocents citoyens venus deBassar, au seul motif qu'ils étaientdes joueurs, supporters et diri-geants du club ami, Gbikinti ", a dé-claré Hamza Titikpina, le présidentdu club de Tchamba dans un cour-

rier de démission adressé à ses frè-res et sœurs de la localité et dontcopie a été envoyée à la Fédéra-tion, aux clubs de D1 et aux médias.

En difficulté dans le championnat,le club de Tchamba compte 23 pointset occupe la 14e place sur 16. Lasuspension du stade de Tchambajusqu'à la fin du championnat natio-nal de première division ne devraitpas arranger la situation du club quin'a enregistré qu'une victoire et unmatch nul hors de ses bases en dixsorties.

justifier ce choix ?Inaugurée le 6 mars 1955, l’en-

ceinte sportive n’a il est vrai plusconnu de travaux de rénovationdepuis l’année 2000, là où des sta-des de nouvelle génération ont étésortis de terre ces dernières an-nées. Dernier exemple en date, celuid’Agadir qui sera inauguré le 11octobre avec le match amical qui vaopposer les Lions de l’Atlas à l’Afri-que du Sud.

Une mise à l’écart du projet qui ade quoi surprendre du côté desamoureux du ballon rond au Ma-roc, d’autant plus que l’enceinte ac-cueille chaque année le derby en-tre le Raja et le WAC, mais aussid’autres évènements.

Et même si la ville a été privilé-giée à Fès pour être réserviste, ellene devrait pas avoir de rôle à jouerpendant toute la durée de la com-

pétition. Les véritables raisons dece choix devront elles tôt ou tardêtre expliquée, car l’argument de lanon-homologation du Stade Mo-hammed V est peu crédible étantdonné que le Sénégal va y accueillir

la Côte d’Ivoire en barrages de laCoupe du monde 2014...chaussu-res) qui ont été remis aux arbitresretenus récemment à la suite destests physiques et médicaux.

Les clubs français envisage-raient de partager l'achat dejoueurs avec des entreprisespour faciliter les transferts. Unecopropriété interdite actuelle-ment en France mais autoriséedans certains pays, comme enEspagne avec Radamel Falcaoavant son arrivée à Monaco, etpas vraiment vue d'un bon œilpar les instances dirigeantes.

Mis à part le PSG, Monaco et àun degré moindre l'OM, les clubsfrançais n'ont pas été très actifs surle marché des transferts cet été.Contraints de se serrer la ceinture,

Vers une révolution des transferts ?que ce soit en raison de difficultéséconomiques ou du fair-play finan-cier à venir, ils auraient une solu-tion pour contourner ce problème.RMC explique que plusieurs pré-sidents de clubs professionnels se-raient favorable à l'instauration d'unsystème de copropriété, qui per-mettrait au clubs d'acheter un joueurgrâce au soutien financier d'une en-treprise.

"Évidemment que toute forme definancement des investissements,qu’ils soient corporels comme lesstades ou incorporels comme les

joueurs, est importante. Et les tier-ces parties apportent une solution",a justifié Jean-Michel Aulas, l'un desdéfenseurs de cette pratique. Cesujet sera au cœur de réunions or-ganisées ce jeudi à l’Union des clubsprofessionnels et vendredi entre laFédération française de football etl’UASF, le principal syndicat d'agentsde joueurs.

Il n'empêche que ce système estillégal en France à l'heure actuelle,ce qui a contraint Monaco à rache-ter la totalité des droits de RadamelFalcao et Geoffroy Kondogbia, dé-

tenus par des tierses personnesavant leur transfert cet été. "S’il y aconfusion dans la propriété des tier-ces parties, avec les gens qui ma-nagent la gestion des joueurs, il peuty avoir à redire. En un mot, je suispour le financement par des tiercesparties sous réserve qu’on con-naisse exactement le propriétairedes fonds qui finance l’acquisitiondes joueurs", a expliqué Jean-Mi-chel Aulas, conscient des difficultésà faire accepter une telle pratique,permise dans certains pays maisque veut interdire la FIFA.

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L’UNION N°642 du 27 Septembre 2013

6CULTUREREPERES

12è édition de la Journée internationale de la paixLa jeunesse togolaise s'engage pour la paix dans le monde et

particulièrement au Togo.S'associant à l'ONU dans le cadre de la commémoration de la 12è

édition de la Journée internationale de la paix au Togo, axée sur lethème : "L'éducation à la paix", environ 200 jeunes se sont livrés cesamedi 21 septembre à une marche athlétique, dans les rues de lacapitale togolaise. L'initiative vient du Conseil National de la Jeunesse(CNJ-Togo), qui entend contribuer à asseoir la paix partout dans lemonde en faisant ainsi de ces jeunes participants, de futursambassadeurs de la paix. Les 20 meilleurs de chaque catégorie(hommes et dames) ont été primés à l'issue de cette compétition. Lesprix sont composés de trophées, d'enveloppe financière et gadgets àl'effigie de la société de téléphonie mobile Togocellulaire, partenaire del'événement. Dans la soirée de la même journée, un concert gratuit aréuni un public monstre sur l'esplanade du Palais des Congrès deLomé avec des artistes comme King Mensah, Papou, Mira, Tach Noir,Black T et autres. Tous ont chanté et dansé la paix. Célébrée chaqueannée le 21 septembre, cette journée est dédiée à la paixparticulièrement à l'absence de guerre, qui doit se manifester par uncessez-le-feu dans les zones de combat. Elle est observée dansnombreux pays dont le Togo depuis son instauration en 1981.

DABO Lamine arrêté pour trafic de drogueLe Guinéen Dabo Lamine appartenant à un réseau de trafiquants

de drogues qui opèrent en Afrique notamment en Guinée Conakry, auCap Vert et au Togo puis au Brésil en Amérique du Sud a été arrêté le15 septembre 2013 et présenté ce jeudi à la presse par la CelluleAéroportuaire Anti-Trafics (CAAT), une des antennes de l'Office Centralde Répression du Trafic Illicite de Drogues et du Blanchiment.

En effet, dans le cadre de leurs missions quotidiennes, notamment lafouille des passagers, des bagages et le ciblage des individus suspects,les agents de la CAAT ont réussi à intercepter ce présumé coupableâgé de 33 ans, arrestation intervenue à l'aéroport internationalGnassingbé Eyadema de Lomé. Ainsi, dans la nuit du 14 Septembre2013 le nommé Dabo Lamine a quitté Sao Paulo (Brésil) à destinationde Lomé à bord du vol Ethiopian Airlines ET 507 avec deux virgulehuit (2,8) kilogrammes de cocaïne liquide dissoute dans du coton qu'ila séché et emballé dans des plastiques blancs puis dissimulé dans unsac de jute contenant des effets vestimentaires. Selon les autorités del'Office Central de Répression du Trafic Illicite de Drogues et duBlanchiment en charge du dossier "cette drogue lui a été remise par unindividu dont il dit ignorer l'identité. Une fois à l'Aéroport InternationalGnassingbé Eyadema de Lomé, une dame dont l'identité n'est pasencore connue, laquelle possédait déjà l'adresse de DABO Lamine,devait l'intercepter afin de récupérer ladite drogue". En attendantd'arriver à la conclusion des enquêtes, l'auteur répondra de ses actesdevant les juridictions togolaises.

Pour traiter les dossiers commerciaux avec céléritéJumelées autrefois aux chambres civiles, les trois chambres

commerciales créées par ordonnance en mars 2013 sontopérationnelles depuis le mois de mai 2013 au tribunal de Lomé.

Pour leur officialisation, elles ont fait leur rentrée solennelle le mardi10 septembre 2013 au palais de Justice, marquant ainsi le débutd'activités des trois chambres au sein du tribunal de Lomé. Ces troischambres tiennent chacune deux audiences par semaine et sontanimées également chacune par deux ou trois magistrats. KOEZI Ankou,président de la 2ème chambre commerciale : "cette rentrée est unenouvelle organisation qui va permettre plus d'efficacité dans le traitementdes données du monde des affaires, facilitant de traiter les dossierscommerciaux avec célérité". Le groupe de la Banque Mondiale (BM)accompagne le Togo dans l'amélioration du climat des affaires. LaBanque Mondiale compte apporter son assistance à ces chambrescommerciales a dit le chargé des opérations à la BM, Hamidou SORGO.

Le programme des formations doctorales dans l'UemoaLe lundi 16 Septembre 2013, un atelier de validation de la formation

doctorale en arts, culture et développement s'est tenu à Lomé.La rencontre a été initiée par l'Institut Régional d'Enseignement

Supérieur et de Recherche en Développement Culturel (IRES-RDECex CRAC). Pour le Ministre de l'Enseignement Supérieur et de laRecherche, Octave Nicoué BROOHM, "les bases de ces formationsdoctorales, Arts, Culture et Développement permettront de disposerdes outils stratégiques nécessaires à la conduite efficiente de ceprogramme". D'après LUWISHI MBUYAMBA, Directeur exécutif del'observatoire des politiques culturels en Afrique, "cet atelier vise àrenforcer la qualité de la formation du 3ème cycle dans l'espace UnionEconomique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Il s'agit aussid'encourager une meilleure adéquation de la formation à l'emploi et àla mise en réseau des institutions d'Enseignement Supérieur".

Adewusi et les Tambours de Loméce 27 septembre au Goethe Institut

Musique

le public a accueilli «Adewusi et LesTambours de Lomé», un album demusique traditionnelle, où lemusicien revisite une fois encoreles musiques traditionnelles. Sousles titres «Koshian», «Agbevivi»,«Manavi», «Agbeli», Dekawowo»,«Doukpo», M. Adewusi part sur lestraces des rythmes des aires

Basile Adewusi est le Présidentdu Syndicat des artistes,instrumentistes arrangeurs etcompositeurs du Togo (SARIAC)et est donc très connu du mondede la musique togolaise en tant quel’un de ses experts. L’homme estréputé pour être un musicien,critique de musique, expert,consultant, connu des acteursculturels togolais et internationauxpour avoir présidé l’UNAM.

Pour marquer d’ailleurs sonpassage, fait rare dans le milieuculturel togolais, il a sorti un livresur la musique togolaise enseptembre 2010, aux éditions Moffi.Dans La Chanson Togolaise, de laTradition à la Modernité, M.Adewusi revisite, avec uneprécision et une recherche rares,la chanson prise dans le temps etl’espace du territoire togolais.

C’est donc sans étonnement que

Kertész décortiqué

Littérature

Cette oeuvre complexe, qui mêlejournaux, essais et romans, faitl'objet d'un colloque international auCollège de France et à l'ENS, les 4et 5 octobre prochains. La premièrematinée sera consacrée à soncontexte politique et littéraire (avecnotamment une conférence enanglais de Sára Molnár, " How to

Les 4 et 5 octobre. Déporté àAuschwitz, répudié par lescommunistes hongrois, couronnédu prix Nobel à Stockholm en 2002,Imre Kertész est l'auteur d'uneœuvre où la recherche formelle, laréflexion éthique et l'humourprocèdent d'un même mouvementsalvateur.

traditionnelles Ewé-Guin-Mina, surles roulements des tambours«Atopani» et autres.

C’est donc cet album qu’ilprésente ce 27 septembre auGoethe Institut de Lomé à 18H 30.Le spectacle porte spécialement surle rythme Agbadja qui s’étend duBénin à la Côte d’Ivoire, un rythme

qui a d’ailleurs fait le bonheur de lamusique de l’Ivoirien Meiway, avantd’en faire celui de King Mensah.

Basile Adewusi et son groupesont présents sur la scène depuisune dizaine d’année et ont fait desprestations sur différentes scènesde la Sous-région.

Ce sera donc un régal pour lepublic du Goethe Institut dedécouvrir et redécouvrir cemusicien qui est aussi habile à laguitare et à l’accordéon.

Avant l’arrivée des Tambours deLomé, le Goethe connaitraégalement Comico d’Ammy Coco(artiste de la chanson togolaise derenommée internationale) en 2004.Ce groupe a pour vision dedévelopper les danses, chants etrythmes du Togo en fusion avec lamusique moderne. Le groupeévolue dans le tradi-moderne.

tell about identity, freedom orhappiness in Auschwitz ? Kertész's"false notes" "). L'après-midiexplorera les liens entre créationl it téraire et connaissancephilosophique (avec entre autresune conférence en hongrois dePéter Szirák sur la notion de destin,centrale chez Kertész). Le

lendemain, les intervenantss'intéresseront en matinée auxquestions liant éthique et forme, etanalyseront, l'après-midi, l'écriturede la vie. Parmi les participants :Florence Noivi lle, GuillaumeMétayer, Michel Deguy, FrédéricWorms.

Mort de Marcel Reich-Ranicki, le "pape des lettres" allemand

Nécrologie

femme en 1943. Dans l'immédiataprès-guerre, il travaille à Londresen tant que diplomate (et espion, cequ'il révèle plus tard) pour laPologne communiste.

La carrière de Reich-Ranickidébute véritablement lors de sonretour en Allemagne, en 1958.Entre 1960 et 1973, il est critique

Le plus influent des critiqueslittéraires allemands, Marcel Reich-Ranicki, s'est éteint mercredi 18septembre à l'âge de 93 ans. Baptisé" le pape des lettres ", Marcel Reich-Ranicki faisait trembler les écrivainset les éditeurs allemands. Agé de 93ans, il s'est éteint à Francfort-sur-le-Main mercredi 18 septembre.

conférencier dans plusieursuniversités en Suède, aux Etats-Unis et en Allemagne.

La personnalité de Marcel Reich-Ranicki a longtemps marqué lemonde littéraire d'outre-Rhin. Impulsifet exigeant, le critique n'hésitait pasà conspuer les ouvrages qui luidéplaisaient. En 1995, il défraie lachronique en acceptant que le "Spiegel " publie un photo-montagele montrant en train de déchirer unexemplaire de Toute une histoire deGünter Grass, un livre qui cherchaità souligner les aspects négatifs de

la réunification. Le caractère deReich-Ranicki lui a valu quelquesennemis. En 2002, une violentepolémique agite le milieu culturelallemand quand l'écrivain MartinWalser publie " Tod Eines Kritikers "(Mort d'un critique), livre où il attaqueReich-Ranacki de façon presqueouverte tout en y mêlant des proposantisémites.

Marcel Reich-Ranicki a écritplusieurs ouvrages, dont uneautobiographie parue en Allemagneen 1999, et en 2001 en France sousle titre Ma vie (éditions Grasset).

Marcel Reich-Ranicki est né enPologne en juin 1920. Sa familledéménage à Berlin en 1929, et c'esten Allemagne qu'il passe sonadolescence. Il se révèle alorsextrêmement curieux et développeune passion pour la littérature. En1937, il obtient le baccalauréat. Maissa vie est intimement liée aux dramesde l'époque. Juif, il se voit interditd'étudier à l'université FriedrichWilhem, et les nazis l'expulsent outre-Oder en 1938. De retour enPologne, Marcel Reich-Ranicki estenvoyé dans le Ghetto de Varsovie.Il parvient à s'en échapper avec sa

littéraire pour l'hebdomadairehambourgeois " Die Zeit ". A partirde 1973 il occupe une placeprimordiale dans le paysage de lacritique germanique : il tient les pageslittérature d'un des plus grandsjournaux allemands, le " FrankfurterAllgemeine Zeitung ". Entre 1988 et1998, il devient une figure trèspopulaire de la télévision allemandeen animant " Das literarische Quartett", l'émission littéraire de la chainepublique ZDF. Il devient l'expertlittéraire connu de tous les foyersd'Allemagne, une sorte de BernardPivot germanique. Il est également

Né à Faro en 1924, le poèteportugais s’est éteint ce lundi 23septembre, à Lisbonne, emporté parune pneumonie à l’âge de 88 ans.

Il a obtenu le prix Pessoa en 1988pour Le dieu nu(l) et Le Livre del’ignorance, et a écrit une grandeœuvre poétique, partiellementtraduite en français, pour laquelle ilreçoit le grand prix international dela poésie en 1990. Politiquementengagé, il a milité au sein duMouvement de JeunesseDémocrate, fut arrêté et emprisonnépar la police salazariste. En 1951 il

Décès d’un poète :Antonio Ramos Rosa

Nécrologie

fonde une revue, Arvore, danslaquelle ont été publiées de grandesvoix de la poésie européenne dontRené Char, Paul Eluard, ou encoreHenri Michaux, avant que sadiffusion soit interdite par la censure.Parmi ses dernières oeuvrestraduites en français: Le cycle ducheval, suivi de Accords, traduit duportugais par Michel Chandeigne,préface de Robert Bréchon, chezGallimard en 1998 et L’apprentisecret, traduit du portugais parMagali Montagné de Carvalho,Mazamet, chez Babel en 2005.

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L’UNION N°642 du 27 Septembre 2013

ACTU-PLUSEmancipation de la gent féminine

Beaucoup de Togolaises célibataires, seules mais responsables

Résultats du tirage N°1184 de LOTO BENZ du mercredi 25 SEPTEMBRE 2013Numéro de base

02 69 54 5779

LOTO BENZ

COMMENTAIRE DU TIRAGE N°1183DE LOTO BENZ DU 18 SEPTEMBRE 2013

Le tirage de LOTO BENZ de ce mercredi 25 Septembre 2013, porte le N°1184.

Mercredi dernier, c’est essentiellement à LOME que des parieurs ont remportédes gros lots. A l’intérieur du pays, ce sont des lots intermédiaires, c’est-à-dire deslots de moins de 500.000F CFA qui ont fait le bonheur de nos parieurs.

Dans la capitale, nous avons enregistré deux lots de 750.000F CFA et gros lot de1.500.000F CFA sur les points vente 5001, 6737 et 6904.

La remise des lots à Lomé se fera au siège de la LONATO et à l’intérieur du paysdans les Agences Régionales.

Avec la LONATO, JOUEZ PETIT ET GAGNEZ GROS ! BONNE CHANCE A TOUS !

Loterie Nationale Togolaise

Etonam Sossou

Bi-hebdomadaire togolaisd’informations et d’analyses

Directeur de la PublicationHugue Eric JOHNSON

Directeur de la RédactionJean AFOLABI

RédactionSylvestre D.

Hervé AGBODANMaurille AFERI

Pater LATEKossiwa TCHAMDJA

Koffi SOUZA Alan LAWSON

Abel DJOBOTony FEDA

Service photographieRoland OGOUNDE

Imprimerie: St Laurent

Tirage: 2500 exemplaires

Siège: Wuiti - Nkafu

Tél: 22 61 35 29 / 90 05 94 28

e-mail: [email protected]

Casier N° 60 / M.P.

Récépissé N°0145/16/02/01/HAAC

Dessin-CaricatureLAWSON Laté

GraphismeBOGLA G.

d’un homme. Mais les tempschangent et les mœurs aussi.J’aime cette vie.»

Le prix à payer pour cette vieindépendante pèse lourd sur cesfemmes, mais ne les découragepas. Elles payent un loyer de30.000Fcfa par mois pour deuxchambres. «Je perçois un salairede 80 000Fcfa par mois. Toutesmes économies vont au loyer, carle propriétaire demande uneavance de six mois minimum»,explique Wonder, 30 ans,fonctionnaire venue de la régiondes plateaux. Nadine et Nafissa sedébrouillent, elles aussi, tant bienque mal pour joindre les deuxbouts. Même si le propriétaire neles bouscule pas pour le règlementdu loyer (20000Fcfa), el lespréfèrent ne pas s’endetter.

Lignes rougesL’indépendance des femmes

s’explique par les mutations socio-économiques actuelles, maiscontinue néanmoins à heurter lesmentalités. D’un côté, l’éducation etl’accès à l’emploi ont donné à lafemme un nouveau statut social.Les togolaises ont de moins enmoins à servir leurs frères ou àattendre le retour d’un mari le soir.Elles contribuent au budget familial.Mais de l’autre côté, malgré cesavancées, la société a tracé deslignes rouges qu’elles ne doiventpas franchir. Nombreux sont ceuxqui estiment que vivre seule pourune fille est une «désobéissance»voire un «une honte ».«La société togolaise n’a pas évoluéassez pour accepter que des fillesou des femmes vivent seules. Je

suis convaincue que je ne fais riende mal, mais à chaque fois que jesors, j ’ai cette peur d’êtreagressée», confie Vasthy. Un jour,raconte-t-elle, un voisin m’a traitéede tous les noms parce que j’avaisosé garer ma voiture à une placequ’il estimait lui revenir. C’était unmessage codé. Une façon de dire :«Si vous avez choisi de vivre seule,alors assumez-en lesconséquences».

La tradition nous blâme et nousjuge, ajoutent Nadine et Nafissa.«Vivre loin de sa famille ne veutpas dire automatiquement quenous sommes à la portée dupremier venu. C’est un choix, etles autres doivent le respecter ».Mais i l n’est pas faci le debouleverser un ordre établi.

Afrique de l’ouest à Accra les 18 et19 septembre 2013. Cettesubvention a permis d’améliorerl’accessibilité de cet important facteurde production aux producteurs. KofiDebrah a relevé les conséquencesfâcheuses de sa suppression pardes Etats comme le Cameroun ou laTanzanie, qui a conduit à unediminution de 30% des engraisutilisés par les paysans. Il a, parconséquent, félicité les pays quimaintiennent les subventions desengrais comme le Mali et encouragéles Etats membres de la CEDEAO àfaire de même.

Des engrais pour un plus grandnombre mais aussi de bons engrais,a précisé la rencontre d’Accra qui apointé la qualité souvent douteusedes engrais mis à la disposition despaysans. Une enquête menée enCôte d’Ivoire, au Ghana, au Nigeria,au Togo et au Sénégal a révélé desniveaux de teneurs en nutrimentsbien faibles. Des manuelsd’inspection et d’analysesharmonisés ont, par conséquent, étéélaborés par la CEDEAO afin deveiller sur la qualité et la compositionphysico-chimique des engrais.

Au chapitre du financement desactivités d’importation et dedistribution des engrais, lesopérateurs économiques ontdéploré la faible collaboration desbanques et, notamment, les tauxd’intérêt très élevés. A ce sujet, laBanque agricole américaineapplique, depuis plus de 200 ans,un taux d’intérêt sur les activitésagricoles qui ne dépasse pas unmaximum de 4,75%. Sonhomologue européenne applique,elle, un taux maximum de 5%. EnAfrique, les taux appliqués auxactivités agricoles dépassent les15%.

Dans l’espace CEDEAOL’agriculture ouest-africaine

manque de fertilisants

convenu lors d’un sommet en 2006à Abuja, de relever le niveaud’utilisation des engrais à 50 kg/hectare d’ici l’horizon 2015. Al’approche de cette échéance, forceest de constater qu’aucun des Etatsconcernés n’est prêt d’atteindre cetobjectif. Sur les 15 Etats membresde la CEDEAO, seuls 4 ont tant soitpeu amélioré l’utilisation des engrais.On retrouve en tête de peloton laCôte d’Ivoire avec une moyenne de16 kg/hectare, le Nigeria (13 kg/ha),le Ghana (12 kg/ha) et le Mali (11,3kg/ha). Le Burkina Faso avec unemoyenne de 8,3 kg/ha, la GuinéeConakry (6,7 kg/ha), le Niger (5 kg/ha) ou le Liberia (1,5 kg/ha).

Le Dr Kofi Debrah, chef duProgramme de subvention desengrais en Afrique de l’ouest del’USAID, a posé la problématiquede la subvention des engrais parles Etats au 1er Forum des partiesprenantes de la filière engrais en

Selon les spécialistes, l’agricultureafricaine de façon générale et celledes Etats de l’Afrique de l’ouest enparticulier, souffre d’une faibleutilisation de l’engrais par lesproducteurs dans les champs. Cettelacune tient à plusieurs facteurs aunombre desquels, les experts ontcité l’accès limité au crédit et aufinancement des producteurs, lesopérations portuaires inefficientes etau coût très élevé, les poids sous-optimalisés des sacs, la faiblesse desréseaux de distribution et derevendeurs des produits agricoles.Pire, les producteurs des Etatsd’Afrique de l’ouest utilisent enmoyenne une dizaine de kilod’engrais, voire moins par hectare,contre une moyenne mondiale de107 kg/hectare.

Pour corriger cette anomalie, leschefs d’Etat de la CEDEAO ont

Etonam Sossou Les temps changent, lesmœurs aussi

«J’ai horreur qu’on m’impose unstyle de vie. Mon émancipation, jel ’ai arrachée. Louer unappartement, pour celles dont lebudget le permet, ne signifie pasque nous sommes de mœurslégères. Je suis assez mature pourdistinguer le bien du mal. Je n’aipas besoin d’une tutelle», souligneSandrine.

«Nous sommes originaires deDapaong, explique Nadine. Nousn’avons pas coupé définitivementle cordon ombilical avec nosfamilles, mais nos visites se font deplus en plus rares. Les mentalitéssont rigides. Elles ne peuvent pasou ne veulent pas admettre qu’unefemme peut vivre seule et seprendre en charge. À leurs yeux,une femme doit toujours dépendre

deuxième chance. Mon père nevoulait pas de moi à la maison parcequ’il me considère comme unepotent ielle source dedéshonneur », confie-t-elle. Nafissaa alors trouvé un emploi deserveuse dans un restaurant, quilui assure des revenus réguliers etson indépendance. Elle partagedepuis maintenant plus de deux ansune chambre avec Nadine,couturière.

Sandrine, Nafissa et Nadine…ont en commun d’habiter seules,hors du cadre familial oumatrimonial. Ces femmes restentminoritaires au Togo, même si ellessont de plus en plus nombreuses,malgré les réticences de la société.Faute de statistiques, leur nombreest toutefois impossible à chiffrer.Chacune d’elles a sa proprehistoire, souvent très ordinaire.

Sandrine, 27 ans, vit seuledepuis trois ans. Grâce à sadétermination, elle l’a fait admettreà ses parents et à son entourage.Hôtesse d’accueil dans un hôtel,son ton est ferme : «De par manature, je suis autonome. Après ledéménagement de ma famille, jene voulais pas abandonner montravai l à Lomé. J’ai essayéd’habiter chez des proches, mais ily a eu incompatibilité profonde.Alors, j’ai décidé de me prendreen charge. »

Mère d’un enfant, Nafissa estdivorcée. Ses parents ont refuséqu’elle reste à la maison. «Unefemme divorcée est une bombedont il faut se débarrasser au plusvite. La femme n’a pas le droit àl’erreur. Elle n’a pas droit à une

Elles sont douanières, hôtesses d’accueil, médecins, enseignantes ou commerçantes. Elles viennent de tout le Togo. Elles habitent dans des maisons miteuses oudes appartements de quartiers résidentiels. Leur point commun : ces femmes vivent seules, à rebours des mentalités ambiantes.

Pendant que, les paysans hollandais utilisent 238 kg en moyenne d’engrais pour fertiliserun hectare, et que les paysans indiens mettent 167 kg/ha, leurs homologues brésiliens sont à125 kg/ha, l’Afrique de l’ouest s’affiche avec une moyenne de 10 kg/ha. Entre 400 et 600.000tonnes d’engrais sont consommés annuellement dans les pays de l’Afrique de l’ouest.