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Le Point Vétérinaire / N° 240 / Novembre 2003 / 36 Se f ormer / CONDUITE À TENIR / a naissance d’un veau hypoxique ou anoxique est souvent une source de tension tant pour l’éleveur que pour le vétérinaire obstétricien. Les protocoles de réanimation chez les veaux nouveau- nés obéissent cependant à des règles diagnos- tiques et thérapeutiques relativement simples, qui visent surtout à mettre en route la ventila- tion pulmonaire et à assurer une oxygénation correcte des tissus cérébraux, et qu’il convient de mettre en œuvre méthodiquement. L’intu- bation endotrachéale, geste technique spécifique mais d’apprentissage aisé, est d’un grand secours pour assurer la ventilation de manière efficace. Première étape : examen neurologique rapide Il n’est pas rare, à l’issue d’un vêlage difficile ou languissant, de constater que le veau nouveau- né ne présente pas spontanément les signes d’une vitalité “normale”. L’animal reste étendu, dans un état de mort apparente (PHOTO 1). La première démarche consiste à apprécier très rapidement le niveau de conscience du veau : est-il mort ? se trouve-t-il dans un état d’hypoxie ou d’anoxie ? dans ce cas, quelles sont les mesures à mettre en œuvre en urgence pour favoriser sa viabilité ? Si le réflexe oculopalpébral (qui consiste à appuyer légèrement avec le doigt sur la cornée pour provoquer un clignement des paupières) et le réflexe du conduit auditif (mis en évidence par aspersion des oreilles voire de toute la tête avec de l’eau froide pour provoquer une réaction de l’animal, PHOTO 2) sont absents et s’il n’y pas de battements cardiaques, le veau est mort. En revanche, si le cœur de l’animal bat, il convient de toute urgence de libérer ses voies aériennes supérieures et de le ventiler. Si les deux réflexes sont présents, mais que le veau ne respire pas, le réflexe pituitaire est alors mis en œuvre (souvent par introduction d’un brin de paille rigide dans les cavités nasales) afin de provoquer mécaniquement une première inspiration, destinée à stimuler les centres respiratoires par le biais d’une augmen- tation de la pCO 2 . Si cette inspiration sponta- née n’a pas lieu, il convient de dégager avant tout les voies aériennes. Deuxième étape : libération des voies aériennes supérieures La libération des voies aériennes supérieures est la première urgence. Elle est nécessaire pour permettre le passage de l’air vers les poumons et pour lever le réflexe d’inhibition des mouvements respiratoires, en partie dû à la présence de liquide dans l’oropharynx. Elle est obtenue par le dégagement des sérosités à la main ou par aspiration. La suspension du veau, qui peut commencer pendant l’expulsion lorsque la vache vêle debout, facilite le rejet des liquides fœtaux et l’irrigation cérébrale (PHOTO 3). Si les voies aériennes sont dégagées et que malgré tout la première inspiration n’a toujours pas lieu, certaines substances peuvent être utilisées pour stimuler les centres nerveux respiratoires : la naloxone (Narcan ® ), le doxapram (Dopram ® ) ou l’association cropopa- mide + crothétamide (Respirot ® ) (voir le TABLEAU “Molécules utilisables dans le traitement de l’anoxie du veau nouveau-né”). L’intérêt de ces substances est cependant relatif. L’urgence de la situation est généralement telle que le recours à l’une puis à l’autre de ces molécules ne se justifie pas, car si le veau ne respire toujours pas, il est nécessaire le ventiler rapidement. Troisième étape : ventilation La ventilation par insufflation de gaz directe- ment dans les poumons répond à plusieurs objectifs : - le déploiement des poumons : le veau doit exercer une pression négative au moins cinq fois supérieure à la normale pour permettre le déploiement de ses alvéoles pulmonaires ; - le déplacement des liquides pulmonaires : la filtration transalvéolaire est nécessaire pour permettre la mise en place du surfactant qui maintient les alvéoles ouvertes après chaque mouvement respiratoire ; - l’hématose et l’élimination du CO 2 ; - la diminution de la résistance vasculaire pulmonaire, mécanisme responsable en grande partie de l’abandon de la circulation fœtale pour passer au système de double circulation (voir L La réanimation du veau nouveau-né anoxique repose sur la mise en œuvre méthodique de règles diagnostiques et thérapeutiques simples dont la maîtrise de l’intubation endotrachéale fait partie. Réanimation du veau nouveau-né anoxique NÉONATALOGIE BOVINE Les é tapes essentielles É tape 1 : Examen neurologique rapide É valuation du niveau de conscience • Déclenchement de la première inspiration Étape 2 : Libération des voies aériennes supérieures • Dégagement manuel • Aspiration • Suspension Étape 3 : Ventilation Sondage endotrachéal et insufflation Étape 4 : Oxygénation cérébrale • Suspension, ventilation +/- oxygénothérapie • Éventuellement α−adrénolytiques Étape 5 : Correction des troubles métaboliques Solutés alcalinisants Étape 6 : Nursing • Apport de colostrum ou de glucose • Chaleur par François Decante Clinique vétérinaire, rue de Bretagne, 44440 Riaillé © Le Point Vétérinaire - Reproduction interdite

Néonatalogie bovine. réanimation du veau nouveau né anoxique

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Page 1: Néonatalogie bovine. réanimation du veau nouveau né anoxique

Le Point Vétérinaire / N° 240 / Novembre 2003 / 36

Se former / CONDUITE À TENIR /

a naissance d’un veau hypoxique ouanoxique est souvent une source detension tant pour l’éleveur que pour levétérinaire obstétricien. Les protocolesde réanimation chez les veaux nouveau-

nés obéissent cependant à des règles diagnos-tiques et thérapeutiques relativement simples,qui visent surtout à mettre en route la ventila-tion pulmonaire et à assurer une oxygénationcorrecte des tissus cérébraux, et qu’il convientde mettre en œuvre méthodiquement. L’intu-bation endotrachéale, geste techniquespécifique mais d’apprentissage aisé, est d’ungrand secours pour assurer la ventilation demanière efficace.

Première étape : examenneurologique rapideIl n’est pas rare, à l’issue d’un vêlage difficile oulanguissant, de constater que le veau nouveau-né ne présente pas spontanément les signesd’une vitalité “normale”. L’animal reste étendu,dans un état de mort apparente (PHOTO 1). Lapremière démarche consiste à apprécier trèsrapidement le niveau de conscience du veau :est-il mort ? se trouve-t-il dans un état d’hypoxieou d’anoxie ? dans ce cas, quelles sont lesmesures à mettre en œuvre en urgence pourfavoriser sa viabilité ?Si le réflexe oculopalpébral (qui consiste àappuyer légèrement avec le doigt sur la cornéepour provoquer un clignement des paupières)et le réflexe du conduit auditif (mis en évidencepar aspersion des oreilles voire de toute la têteavec de l’eau froide pour provoquer uneréaction de l’animal, PHOTO 2) sont absents ets’il n’y pas de battements cardiaques, le veauest mort. En revanche, si le cœur de l’animalbat, il convient de toute urgence de libérer sesvoies aériennes supérieures et de le ventiler.Si les deux réflexes sont présents, mais que leveau ne respire pas, le réflexe pituitaire est alorsmis en œuvre (souvent par introduction d’unbrin de paille rigide dans les cavités nasales)afin de provoquer mécaniquement unepremière inspiration, destinée à stimuler lescentres respiratoires par le biais d’une augmen-tation de la pCO2. Si cette inspiration sponta-née n’a pas lieu, il convient de dégager avanttout les voies aériennes.

Deuxième étape :libération des voies aériennessupérieures

La libération des voies aériennes supérieuresest la première urgence. Elle est nécessaire pourpermettre le passage de l’air vers les poumonset pour lever le réflexe d’inhibition desmouvements respiratoires, en partie dû à laprésence de liquide dans l’oropharynx.Elle est obtenue par le dégagement des sérositésà la main ou par aspiration. La suspension duveau, qui peut commencer pendant l’expulsionlorsque la vache vêle debout, facilite le rejet desliquides fœtaux et l’irrigation cérébrale (PHOTO 3).Si les voies aériennes sont dégagées et quemalgré tout la première inspiration n’a toujourspas lieu, certaines substances peuvent êtreutilisées pour stimuler les centres nerveuxrespiratoires : la naloxone (Narcan®), ledoxapram (Dopram®) ou l’association cropopa-mide + crothétamide (Respirot®) (voir le TABLEAU

“Molécules utilisables dans le traitement del’anoxie du veau nouveau-né”). L’intérêt de cessubstances est cependant relatif. L’urgence dela situation est généralement telle que le recoursà l’une puis à l’autre de ces molécules ne sejustifie pas, car si le veau ne respire toujourspas, il est nécessaire le ventiler rapidement.

Troisième étape :ventilationLa ventilation par insufflation de gaz directe-ment dans les poumons répond à plusieursobjectifs :- le déploiement des poumons : le veau doitexercer une pression négative au moins cinqfois supérieure à la normale pour permettre ledéploiement de ses alvéoles pulmonaires ;- le déplacement des liquides pulmonaires : lafiltration transalvéolaire est nécessaire pourpermettre la mise en place du surfactant quimaintient les alvéoles ouvertes après chaquemouvement respiratoire ;- l’hématose et l’élimination du CO2 ;- la diminution de la résistance vasculairepulmonaire, mécanisme responsable en grandepartie de l’abandon de la circulation fœtale pourpasser au système de double circulation (voir

L

La réanimation du veau nouveau-né anoxique repose sur la mise en œuvreméthodique de règles diagnostiques et thérapeutiques simples dont la maîtrise de l’intubation endotrachéale fait partie.

Réanimation du veaunouveau-né anoxique

NÉONATALOGIE BOVINE

Les étapes essentielles

Étape 1 : Examenneurologique rapide• Évaluation du niveau de conscience• Déclenchement de la première inspiration

Étape 2 : Libération des voies aériennes supérieures• Dégagement manuel• Aspiration• Suspension

Étape 3 : VentilationSondage endotrachéal et insufflation

Étape 4 : Oxygénation cérébrale• Suspension, ventilation +/- oxygénothérapie• Éventuellement α−adrénolytiques

Étape 5 : Correction des troubles métaboliquesSolutés alcalinisants

Étape 6 : Nursing• Apport de colostrum ou de glucose• Chaleur

par François Decante

Clinique vétérinaire,

rue de Bretagne,

44440 Riaillé

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l’ENCADRÉ “Passage de la circulation fœtale à la double circulation).Pendant les premières heures de vie, cesmécanismes circulatoires sont totalementréversibles. La ventilation en pression positiveet l’effet pharmacologique de substances α2-adrénolytiques comme la tolazolinediminuent la résistance vasculaire du poumonet facilitent une circulation de type “extra-utérin”, alors que l’absence de surfactant dansles alvéoles et l’hypoxie favorisent le retour àune circulation de type fœtal. Pour ventiler un veau, il est possible de soufflerdirectement dans ses naseaux, mais latechnique est peu efficace. L’air passe surtoutdans l’œsophage, qui offre une faible résistance :il est donc nécessaire d’appliquer une pressiond’insufflation très forte. Il est beaucoup plus facile et efficace d’intuberle veau à l’aide d’une sonde endotrachéale et desouffler dans celle-ci (voir la FIGURE “Introduc-tion d’une sonde endotrachéale” et PHOTO 4).Les premières insufflations pratiquées directe-ment dans la sonde sont généralement suffisan-tes et permettent le déploiement pulmonaire.Le volume insufflé correspond généralementau volume expiratoire de l’opérateur. La

fréquence d’insufflation est de dix cycles parminute.La sonde est laissée en place même si la respira-tion spontanée se met rapidement en route, carles poumons peuvent s’atélectasier aprèsquelques cycles spontanés (absence de surfac-tant) et l’insufflation doit alors être reprise.Lorsque le veau est en anoxie sévère (aréflexieoculaire), la ventilation est maintenue tant quele réflexe oculopalpébral n’apparaît pas. Lasurveillance de la fonction cardiorespiratoireest nécessaire. !!

Naloxone (opiacé) 10 mg/kg Narcan®

voie une ampoule/40 kgintraveineuse (spécialité de médecine humaine ;

pas de spécialité vétérinaire)

Doxapram (stimulant 1 mg/kg Dopram® V injectabledirect des centres voie 5 ml/40 kgrespiratoires) intraveineuse

Copropamide-crotétamide 10 mg/kg Respirot®

(stimulant direct instillation 5 ml/veaudes centres respiratoires) nasale

Vincamine-papavérine 1 mg/kg Candilat® veaux(vasodilatateur) voie 5 ml/50 kg

intraveineuse

Tolazoline 0,5 à 1 mg/kg Pas de spécialité vétérinaire(α2-adrénolytique) voie

intraveineuse

Molécules Posologie Présentations commerciales

Molécules utilisables dans le traitement de l’anoxie du veau nouveau-né

PHOTO 1. La première étape consiste à apprécier l’état de conscience du veau.

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PHOTO 2. L’aspersion d’eau froide dans lesoreilles ou sur la tête du veau est souventutilisée pour évaluer le réflexe du conduitauditif.

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PHOTO 3. La libération des voies aériennes peutcommencer dès la phase d’expulsion du veaulorsque la vache vêle debout.

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! La circulation fœtale estcaractérisée par la relationavec le placenta, organe del’hématose, par des poumonsnon déployés et immatures,par l’existence d’un shunthépatique, du foramen ovale,qui fait passer une fractionimportante du sang oxygénéde la veine cave postérieuredirectement à l ’oreil lettegauche, et du canal artériel,qui permet au sang issu dutronc pulmonaire de gagnerl ’aorte sans irriguer lespoumons. ! Après la naissance, ledéploiement du poumonaugmente le débit de l’artèrepulmonaire et la préchargegauche. L’augmentation de lapression dans l ’oreillettegauche entraîne la fermeturemécanique du foramen ovale,une inversion du gradient depression dans le canal artériel,qui aboutit progressivement àson obturation, et un arrêt dela circulation dans la veineombilicale.

Passage de la circulation

fœtale à la doublecirculation

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Se former / CONDUITE À TENIR /

Quatrième étape :oxygénation cérébrale

L’oxygénation cérébrale est améliorée dès quele veau respire ou dès qu’il est ventilé.Dans certains cas, le veau présente d’emblée unétat d’anoxie cérébrale secondaire : étatcomateux ou symptômes nerveux parfoisaccompagnés de pédalages violents, tête rejetéeen arrière, respiration saccadée et gasping.Plusieurs méthodes sont utilisées pour réacti-ver la circulation sanguine dans les zonescérébrales ischémiées : principalement lasuspension, déjà mise en œuvre pour libérer lesvoies aériennes supérieures, et l’oxygénothéra-pie. Cette dernière technique augmente lapression partielle en oxygène dans le sang à lacondition que celui-ci puisse parvenir jusqu’auxalvéoles (le veau doit donc respirer ou êtreventilé). Son intérêt théorique est indéniable,mais sa mise en œuvre est assez lourde et peucompatible avec la pratique courante.Le recours à des molécules qui limitent lavasoconstriction, comme l’associationvincamine-papavérine (Candilat®) (voir leTABLEAU “Molécules utilisables dans le traite-ment de l’anoxie du veau nouveau-né”), peutêtre envisagé, mais leur influence est rarementdécisive.

Cinquième étape :correction des troublesmétaboliques

Généralement, l ’anoxie prolongée est àl’origine de troubles métaboliques. La correc-tion de ces derniers correspond à unedeuxième urgence.Au niveau des poumons, la réponse ventilatoireà l’anoxie est très insuffisante. Le gazcarbonique s’accumule, ce qui provoque uneacidose respiratoire. En outre, chez le veauanoxique, le métabolisme énergétique estconstitué essentiellement par la glycolyseanaérobie, qui conduit à une accumulationimportante de L-lactate dans le sang. Il existeainsi simultanément une acidose respiratoireet métabolique. La correction de ce déséquilibre repose sur :- l’élimination du gaz carbonique par lepoumon ;- l’élimination des protons “sanguins” au niveaudes reins ou des poumons, ce qui oblige àfavoriser au maximum la ventilationpulmonaire.Des solutés à effet alcalinisant (bicarbonate,acétate ou glutamate de sodium) peuvent êtreadministrés en perfusion. L’effet alcalinisantdu bicarbonate est rapide, mais il entraîne laformation de gaz carbonique sanguin, qui doitêtre éliminé par voie respiratoire. Une ventila-tion satisfaisante est donc nécessaire. Lerecours au tri-hydroxy-amino-méthane(THAM) se révèle beaucoup plus intéressantlorsque la respiration est très mauvaise car lacapture de protons conduit, dans ce cas, à laformation d’un cation dont l’élimination estexclusivement rénale. L’arrêt de la commer-cialisation du soluté Tamidrex® limite toutefoisles possibilités pratiques d’utilisation duTHAM.

Sixième étape : nursing

Les protocoles classiques de nursing, appliquésaux veaux nouveau-nés anoxiques, favorisentincontestablement l’amélioration de leur état.La production énergétique, essentiellementanaérobie, gaspille les réserves en glycogène duveau, qui se trouve rapidement dans un étatd’hypoglycémie. L’administration de colostrumdoit être précoce, mais certains veaux sontincapables de téter et la mauvaise motricité dela caillette compromet l’absorption desnutriments. Il est alors recommandé d’admi-nistrer par voie veineuse 250 à 500 ml de solutéglucosé à 10 % (ou, à défaut, du soluté hyperto-nique dilué).

L’apport de chaleur à l’aide d’une lampe àinfrarouge permet de maintenir une tempéra-ture corporelle élevée chez le veau sansexagérer la mobilisation de ses réservesénergétiques. Une amélioration de la respira-tion est également observée après quelquesheures, ce qui facilite la correction de l’acidoserespiratoire. ■

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- Le veau est laissé en décubitus latéral, l’encolure légèrement tendue. - La langue est saisie avec un linge ou un gant en latex. - La sonde est glissée en aveugle sur le dessus de la langue, concavité vers le bas, jusqu’au larynx.- Généralement, la sonde s’introduit spontanément dans la trachée, dont le franchissement des premiers anneaux est perceptible. - Le positionnement correct est vérifié en soufflant dans la sonde : le thoraxs’affaisse et se soulève entre deux insufflations.- Lorsque la sonde a été introduite dans l’œsophage, c’est l’abdomen quiballonne progressivement et il n’y a pas de retour gazeux net. Il convient alorsde la retirer et de renouveler l’opération.- Si l’extrémité de la sonde bute sur les cartilages du larynx, il est possibled’abaisser l’épiglotte avec l’extrémité du doigt ou d’effectuer des petitsmouvements de va-et-vient pour stimuler une inspiration.- L’intubation endotrachéale du veau ne provoque jamais de réflexe de toux.- L’utilisation d’un laryngoscope est sans intérêt.

Introduction d’une sonde endotrachéale

À lire également- Uystepruyst C. Intérêt desprocédures de nursing du veaunouveau-né. Point Vét.2002;33(230):50-54.

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Rubrique formation

PHOTO 4. Type de sondeutilisée pour la ventilation du veau : sonde d’anesthésieendotrachéale de Rüschcourbe n° 11, diamètreexterne 13 mm.

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