New Economie et rôles de la filière veau en Europe · 2012. 4. 25. · 24 avril 2012 Journée AFTAA veaux de boucherie, mardi 24 avril 2012 GEB – Institut de l’Élevage 2 Evolution

24 avril 2012 GEB – Institut de l’Élevage www.idele.fr Journée AFTAA veaux de boucherie, mardi 24 avril 2012

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Economie et rôles de la filière

veau en Europe

AFTAA - Tours - 24/04/12

Jean-Marc Chaumet

Institut de l’Elevage – Département Economie

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Evolution de la production en Europe et état des lieux 2011

La filière veau européenne: un rôle essentiel dans la régulation des marchés européens du lait et de la viande bovine

Perspectives à moyen terme pour la filière veau européenne : les défis et les atouts

Quelques éléments sur la filière française

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Evolution de la production en Europe

et état des lieux 2011

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4

Une baisse structurelle du nombre de veaux abattus en Europe

Source : GEB - Institut de l’Elevage d’après Eurostat

0

1 000 000

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3 000 000

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5 000 000

6 000 000

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3 000 000

4 000 000

5 000 000

6 000 000

7 000 000

1964

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1997

2000

2003

2006

2009

Evolution des abattages de veaux de boucherie (têtes)

Belgique Allemagne France Italie Pays-Bas Somme des 5

4


5

Une baisse moins accentuée en volume...


0

100

200

300

400

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0

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64

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00

20

03

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20

09

Evolution des abattages de veaux de boucherie (1000 téc)

Belgique Allemagne France Italie Pays-Bas Somme des 5

5


6

…grâce à une augmentation des poids de carcasse


60

80

100

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1801964

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1984

1986

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1992

1994

1996

1998

2000

2002

2004

2006

2008

2010

Kg

Evolution du poids des carcasses de veau de boucherie

Belgique Allemagne France Italie Pays-Bas

6


7

4,8 millions de veaux ont été abattus

dans l’UE 27 en 2011

17% des veaux issus du cheptel

européen

650 000 téc de production (8% des

tonnages de viande bovine produits

dans l’UE à 27).

Source : Institut de l’Elevage, d’après Eurostat

Pays-Bas Production : 184 000 téc, 1,2 million de veaux Poids moyen : 142 kg carcasse/veau Consommation : estimée à 10 000 téc

Italie

Production : 117 000 téc, 740 000 veaux Poids moyen : 145 kg carcasse/veau Consommation : 194 000 téc soit 3,2 kg/hab/an

Allemagne Production : 44 000 téc, 314 000 veaux Poids moyen : 145 kg carcasse/veau Consommation : 82 000 téc soit 1 kg/hab/an

France Production : 203 000 téc, 1,47million de veaux Poids moyen : 138kg carcasse/veau Consommation : 248 000 téc soit 3,9 kg/hab/an

Géographie de la production et de la consommation européenne

7


8

Répartition de la production (en volume) au

niveau européen en 2011


La France produit et consomme le tiers de la viande de veau en

Europe

Répartition de la consommation (en volume)

au niveau européen en 2011

La consommation européenne de veau (UE 27) s’établit en 2011 à 1,4 kg/hab sur un total de 16 kg de

viande bovine (veau compris).

Mais la France détient la première position avec 3,9 kg/hab sur 26 kg de viande bovine

France

31%

Pays-Bas28%

Italie18%

Belgique8%

Allemagne

7%

Autres

8%

France37%

Italie28%

Belgique8%

Allemagne

15%

Autres12%

8


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Une production qui compte en Europe

Quelques chiffres pour l’UE 27 en 2011:

4,8 millions de têtes, soit 17% des veaux issus du cheptel de

l’UE à 27 (et 20% des veaux issus du cheptel laitier)

25% issus du cheptel laitier dans l’UE à 15 =>ce

taux de prélèvement est stable depuis 10 ans.

pour une production de 650 000 tec, soit plus de 8% des

tonnages de viande bovine produits dans l’UE à 27.

peu de commerce extra-UE : la demande en veau de

boucherie est égale à l’offre

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La filière veau européenne :

un rôle essentiel dans la régulation des

marchés européens du lait et de la

viande bovine

10


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La filière veau et la filière laitière de l’UE (1)

Liens historiques:

-Incorporation de la PLE dans les aliments d’allaitement pour veaux:

subventionnée pour écouler les excédents jusqu’en 2006.

-Veaux issus du cheptel laitier : complément de revenu pour les

éleveurs

-Les laiteries figurent souvent parmi les firmes intégratrices, aux

côtés des fabricants d’aliment du bétail ou des abattoirs

la filière veau contribue à la valorisation des produits du lait

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La filière veau et la filière laitière de l’UE (2)

Aujourd’hui, il est difficile de connaître le volume réellement utilisé

dans les aliments d’allaitement.

Estimations :

-PLE : 160 000 tonnes utilisées pour l’alimentation animale

=> 1,68 million de tonnes de lait sur une collecte de 136 millions

= 1,2% de la collecte de lait de vache

=> 15% de la PLE produite en UE (1,06 million de tonnes produites).

- Lactosérum : 780 000 tonnes de poudre de lactosérum issues de 11 millions de

tonnes de lait

=> 8% de la collecte

=> 50% de la production de lactosérum

Si arrêt de la filière veau : trouver des débouchés pour 50% de la

production de lactosérum; un volume qui représente 200% des

exportations actuelles.

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La filière veau et la filière bovine de l’UE (1)

Peu de liens historiques:

Complémentarité/concurrence entre la viande blanche et la viande

rouge.

Même stock dans lequel puisent les productions de veaux et de

jeunes bovins de races laitières.

Les abatteurs sont le plus souvent spécialisés dans l’une ou l’autre

des productions.

Peu de mesures spécifiques de la PAC: prime à l’abattage

(découplée); pas de prime spécifique (comme la PSBM) ou

d’intervention.

=> ces deux filières sont gérées de manière séparée.

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La filière veau et la filière bovine en UE (2)

Aujourd’hui :

- la filière veau prélève environ 17% des veaux issus du cheptel

européen.

Si la filière veau n’existait pas et si tous les veaux étaient engraissés

en jeunes bovins et génisses :

production de viande rouge supplémentaire de 1,1 million de tec.

soit 13% de la consommation UE.

14


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Perspectives à moyen terme pour la

filière veau : les défis et les atouts

15


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Un secteur dépendant des autres productions (1)

La production laitière européenne

Deux scénarios contrastés peuvent être décrits sur l’évolution du cheptel

laitier :

•Scénario optimiste : augmentation de la production laitière et stabilité

du nombre de vaches laitières.

Stabilité du nombre de veaux

•Scénario pessimiste : reprise de la baisse tendancielle du cheptel laitier

(-1,5%/an) et baisse de la production laitière

Baisse du nombre de veaux de 13% entre 2011 et 2020

= -2,6 millions de veaux.

La réalisation de ces scénarios dépend du prix du lait et du rapport prix du

lait/prix des céréales

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Un secteur dépendant des autres productions (2)

La production bovine européenne

Si le nombre de veaux diminue, la question va être celle de

l’arbitrage entre les destinations :

- la viande de gros bovins

- et la viande de veau

Le principal facteur est la politique de soutien aux autres

productions bovines = attractivité relative :

- toutes les primes aux gros bovins sont découplées, sauf la

PMTVA dans certains pays,

- ouverture des frontières toujours possible (accord UE-

Mercosur ou accord OMC => baisse du prix de la viande de gros

bovins)

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Un secteur dépendant du contexte international

La compensation d’une possible baisse du nombre de veaux par la

hausse du poids carcasse pourrait se heurter à :

-Variabilité forte du prix du lait : hausse de 60% du prix du lait

entre avril 2007 et janvier 2008; de 30% entre avril 2010 et juillet

2011.

-Variabilité forte du prix des céréales : prix du blé multiplié par

2,8 entre janvier 2006 et septembre 2007; par 2,6 entre février

2010 et février 2011.

-Hausse du prix de l’énergie

Crise économique : baisse du pouvoir d’achat

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Les défis internes au secteur

Evolution des politiques nationales et européenne

concernant le veau

- conséquences du découplage de la PAB en France

et aux Pays-Bas : montant des DPU,…

-volonté des gouvernements nationaux de soutenir la

filière : aides à l’installation,…

-bien-être animal

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Mais un secteur qui a des atouts pour relever les défis (1)

Une demande réelle des consommateurs

-Consommateurs satisfaits du produit

-Consommateurs rassurés : qualité stabilisée et image redressée.

Valorisation des produits

-Développement des produits élaborés industriels : + 2 à 5%/an en

France depuis 2 à 3 ans.

-Valeur nutritionnelle : viande maigre, dont les lipides sont des

acides gras insaturés

20


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Mais un secteur qui a des atouts pour relever les défis (2)

Marges de manœuvre existantes

- dans la recherche d’une alimentation adéquate avec les cours

mondiaux des produits de base

- dans l’efficience des consommations d’énergie

- dans la réduction de la mortalité des veaux entre 0 et 60 jours.

Une filière intégrée et réactive

- Mises en place en fonction du marché

- Coordination au sein de la filière

21


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Quelques éléments sur la filière

française

22


23

Différents types de veaux de boucherie

Bassin de production : grand ouest essentiellement :

50% des abattages en 2010

Source : GEB - Institut de l’Elevage d’après Normabev-BDNI

Production 2010: 1,5 millions de têtes

et 205 000 téc

Consommation 2010 : 3,9 kéc/hab/an

Zones majoritaire de production des veaux de boucherie en atelier : le grand Ouest avec ses 4 régions (Bretagne, Normandie, Pays de la Loire et Poitou-Charentes) représente 50% de la production nationale.

Zones de production de veaux sous la mère : 4 200 éleveurs Label Rouge pour 30 000 veaux labélisés/an

Zones de production du veau de l’Aveyron et du Ségala

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Un élevage en atelier géographiquement concentré (données 2010)

•Bretagne : 319 000 (27%)

•Pays de la Loire : 210 000

(18%)

•Basse-Normandie : 84 000 (7%)

•Aquitaine : 121000

(10%)

•Rhône-Alpes : 83 000

(7%)

•Auvergne : 62 000 (5%)

•Midi-Pyrénées : 117 000

(10%)

•Poitou-Charentes: 30 000

(3%)

>300 000

200 000 – 300 000

100 000 – 200 000

50 000 – 100 000

10 000 – 50 000

0 – 10 000

Ces 8 régions élèvent 87% des veaux de boucherie

(laitiers et croisés)

Source : GEB - Institut de

l’Elevage d’après BDNI-

Normabev


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Une filière majoritairement intégrée

90-94% de la production en contrat d’intégration (veau laitier et croisé)

Les éleveurs sont organisés (dernier recensement datant de 2000 – en attente

des données de celui de 2010) :

- en atelier spécialisé 25%

- en atelier veau dans une exploitation laitière 33%

- en atelier veau dans exploitation allaitante 20%

- en atelier veau avec des grandes cultures 10%

-en atelier veau avec autres hors sol 8%

- autres 4%

6-8% en veau sous la mère (allaitant) – 4 200 éleveurs

Quelques éleveurs indépendants

25


26

Une démographie qui soulève des questions

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

1960 1970 1980 1990 2000 2010

Exploitations laitières

Exploitations allaitantes(plus de 20 VA)

Source : Agreste enquêtes structures – traitement Institut de

l’Elevage

Année d’installation des chefs d’exploitation présents en 2007

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

1990 2000 2010 2020 2030 2040

% plus de 50 ans

% moins de 40 ans

2007 2014

Evolution du % d’éleveurs de moins de 40 ans (trait plein)

et de plus de 50 ans (tirets)

pour les exploitations laitières (VL) et allaitantes de

plus de 20 VA (VA).

Source : Agreste enquêtes structures – traitement Institut de l’Elevage

26


27

> 40%

30-40%

20-30%

10-20%

5-10%


28

Source : GEB - Institut de l’Elevage d’après BDNI-Normabev

Prépondérance des PrimHolstein et des croisés

-

200 000

400 000

600 000

800 000

1 000 000

1 200 000

1 400 000

2008 2009 2010

Indéterminé

Autre lait

Normand

Montbéliard

Croisé viande

Prim'Holstein

-Surtout des mâles: 84% des veaux en moyenne, de 90 à 98% selon les

races laitières, 55% seulement en croisés

-Poids carcasse stable : moyenne 128 kg, 122 kg en races laitières et mixtes, 139 kg en croisés (mâles 144 kg, femelles 134 kg)

-Age à l’abattage stable : moyenne 166 j (24 s), 166 j P’H, 162 j en croisés

En 2010

P’H : 46%

Croisés : 30%

MB : 11%

NO : 5%

Autres lait : 2%

Indéterm : 5%

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29


Conformation: la moitié des veaux en O, un tiers en R, variable

selon les races

0%

20%

40%

60%

80%

100%

2008 2009 2010

P

O

R

U

E

0%

20%

40%

60%

80%

100%

E U R O P

P'H

Croisés

MO

NO

Autres lait

Moyenne sur 3 ans:

9% en U, 33% en R

50% en O, 8% en P

selon les races

P’H : 80% O, 15% P

Crois: 26% U, 57% R

MO: 60% R, 35% O

NO et autres: ½ R, ½ O

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30


Les ¾ des veaux classés Rosé clair

Peu de variabilité

des résultats couleur

-d’une année sur

l’autre: 4% en Blanc,

76% en Rosé clair, 18%

en Rosé, 3% en Rouge

-selon les races:

croisés: 7% en Blanc,

P’H 80% en Rosé clair,

MO et autres lait 23%

en Rosé

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

2008 2009 2010

Rouge

Rosé

Rosé clair

Blanc

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

Blanc Rosé clair Rosé Rouge

P'H

Croisés

MO

NO

Autres lait

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31

Une autosuffisance française à 80%

0

50

100

150

200

250

300

350

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

1000 TécEvolution des disponibilités de viande de veau en France

Production Importations

Source : GEB-Institut de l'Elevage d'après SSP et PVE

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CONCLUSION

Une filière européenne qui ne concerne que certains pays

Mais qui joue un rôle important dans les équilibres

européens des filières lait et viande bovine

Une filière européenne dépendante des autres productions et

du contexte international

Mais qui possède des atouts solides

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MERCI DE VOTRE ATTENTION

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