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n° 42 Septembre 2015 news Périodique trimestriel - Bureau de dépôt: Bruxelles X - N° P801170 © Katrijn Van Den Abeele

news n° 42 Septembre 2015 · souvent jouer un rôle de médiateur. Si cela ne suffit pas, nous pouvons contacter le modérateur du réseau social, du blog, etc. pour faire enlever

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n° 42Septembre 2015

newsPériodique trimestriel - Bureau de dépôt: Bruxelles X - N° P801170

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Rédactrice en chef : Maryse Rolland I Comité de rédaction : Dirk Depover, Stéphanie Leyn, Yasmin Van Damme, Katrijn Van Den Abeele.Comité de relecture : Nadège Bastiaenen, Mireille Perebooms, Miguel Torres Garcia I Layout : Françoise Albertyn

Vous souhaitez soutenir Child Focus financièrement ? Rien de plus facile avec notre bulletin de virement et/ou d’ordre permanent joint au Child Focus News ! Les dons à partir de 40 euros par an sont fiscalement déductibles.

Child Focus est une organisation indépendante qui peut compter sur la générosité du grand public et de multiples sponsors pour assurer son fonctionnement. La Fondation est également subsidiée par le gouverne-ment belge, via la Loterie nationale. Cela signifie que toute personne qui demande l’aide de Child Focus bénéficie en réalité du soutien de milliers de citoyens et de centaines d’organisations. Un bel exemple de solidarité ! Il existe une autre forme particulière de soutien : le legs par testament. Vous pouvez ainsi contribuer à la lutte contre les disparitions et l’exploita-tion sexuelle des enfants, même après votre décès.

Child Focus est membre de l’organisation Testament.be depuis plusieurs années. Ce groupement de plusieurs dizaines d’associations a pour ambition d’informer le grand public de la possibilité de léguer ses biens à une bonne cause via son testament. On pense souvent que le legs par testament est une opération délicate ou complexe. Le site www.testament.be montre clairement qu’il n’en est rien. Mieux encore : prenez rendez-vous chez votre notaire, il vous conseillera gracieusement.

Les collaborateurs et administrateurs de Child Focus ont parfaitement conscience que c’est grâce aux ressources de la communauté qu’ils peuvent poursuivre leur travail. Ils gèrent donc ces moyens en bons pères de famille. Chaque euro est utilisé au profit de la prévention et de la lutte contre les disparitions et l’exploitation sexuelle. Pour le prouver, nous publions chaque année un rapport d’activités détaillé, ainsi qu’un rapport financier approuvé par un réviseur d’entreprises. De plus, Child Focus est membre de l’Associa-tion pour une Ethique dans les Récoltes de Fonds et respecte scrupuleuse-ment son code de conduite.

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CHILD FOCUS NEWS 42

EDITO

HEIDI DE PAUW DIRECTRICE GÉNÉRALE

2 EDITO

Child Focus I Fondation pour Enfants Disparus et Sexuellement ExploitésFondation d’utilité publique I Membre de Missing Children Europe

Bâtiment Proximus I Avenue Houba - de Strooper 292 I B-1020 Bruxelles I T +32 (0)2 475 44 11 I childfocus.be

Suivez nos avis de recherche sur :

aussi par chat !

Faire un legs par testament ? C’est possible !

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INTERVIEW

Yasmin, tu es analyste « exploita-tion sexuelle », en quoi consiste ta fonction ?J’ai été engagée pour mettre en œuvre la nouvelle identité de Child Focus en matière d’exploita-tion sexuelle. Nous souhaitons nous spécialiser davantage dans la lutte contre la pornographie enfantine, le tourisme sexuel et la prostitution enfantine. Pour développer notre expertise, j’analyse ce qui se fait en Belgique et en Europe, stimule la réalisation de recherches et surtout, en collaboration avec les conseillers de Child Focus, je tente de comprendre quels sont les vrais besoins des victimes.

Y a-t-il des priorités ?Oui, la lutte contre la pornographie enfantine. Depuis 2002, nous recevons une moyenne de 1400 signalements par an d’images d’abus sexuels présumés d’enfants via notre point de contact civil stopchildporno.be. Contrairement à l’écra-sante majorité des autres organisations sœurs en Europe, nous n’avons pas le droit de regarder s’il s’agit bel et bien de pornographie enfantine. Nous envoyons donc tous ces signalements à la police. Submergée, elle perd un temps précieux à tout analyser. Pendant ce temps, ces images atroces continuent à circuler et les abus sexuels se poursuivent.

Tu as travaillé d’arrache-pied pour que cela change…Pendant plusieurs mois, avec le soutien de la direction, j’ai effectué des travaux préparatoires afin que Child Focus puisse analyser les signale-ments et les faire retirer au plus vite d’Internet. Campagne de sensibilisation, réunions avec les décideurs politiques, écriture d’un mémorandum pour stimuler un changement de loi, table ronde avec les acteurs concernés… une mission qui m’a totalement absorbée. J’y travaillais le jour et

y pensais la nuit ! Aux dernières nouvelles, le gouvernement serait favorable à notre demande. Je croise les doigts pour une concrétisation rapide.

Jusqu’en 2013, Child Focus s’est occupée de dossiers d’abus sexuels intra et extra-familiaux, ce n’est plus le cas à présent, pourquoi ?Child Focus a toujours fait de l’intervention de crise pour les dossiers d’abus sexuels intra et extra-familiaux. Mais nous avons constaté qu’il y avait aujourd’hui suffisamment d’associations

proposant une aide complète et de qualité. En cas d’appel de ce genre nous aiguillons donc les victimes vers ces services spécialisés et nous nous assurons du bon suivi. Il y a l’exploitation sexuelle en ligne et hors ligne, la jeunesse

d’aujourd’hui doit-elle être plus vigi-lante qu'autrefois ? Le rôle d’Internet en matière de pornographie enfantine est évident. Le développement techno-logique a permis d’échanger des images d'abus sexuels d'enfants beaucoup plus facilement. Des filles et des garçons se prostituent en ligne. Par webcam interposée, certains mineurs amoureux se dévoilent physiquement et le regrettent ensuite, quand ces images sexy se retrouvent sur la toile (NDLR : voir p.4). Des adultes tentent de séduire des adolescentes pour en abuser sexuellement…

…et malgré tout, Child Focus tente de ne pas diaboliser Internet !Le positif d’Internet n’a rien à voir avec le négatif. Sensibiliser les jeunes aux risques pour qu’ils puissent profiter pleinement des avantages, c’est le travail notamment de notre équipe de pré-vention. Je suis là pour l’alerter des « nouvelles tendances » sur le Net afin qu’elle puisse déve-lopper d’éventuels outils de sensibilisation. J’aide également les porte-parole dans leur travail de

communication avec la presse.

Née un 14 juillet, ton signe est le cancer. On dit que la femme can-cer est dotée d’une grande sensi-bilité maternelle, qu’elle a besoin de protéger… J’ai en moi le syndrome du Saint-Bernard (doux sourire). Enfants, personnes âgées ou handi-capées, je suis sensible à leur fragilité. Si une injustice leur est faite, ça me dévore de l’intérieur, je n’en dors plus. Il faut que j’agisse.

C’est la raison qui t’as poussée à venir travailler pour Child Focus ?Pendant cinq ans j’ai fait des recherches pour l’université de Gand sur l'exploitation sexuelle. Je voulais agir de façon plus concrète. Ca a été le meilleur choix de ma vie !

« J’ai en moi le syndrome du

Saint-Bernard »

3INTERVIEW

YASMIN VAN DAMME :

« Child Focus ? Le meilleur choix de ma vie ! » PROPOS RECUEILLIS PAR MARYSE ROLLAND

Fiche d’identité

Nom : Yasmin Van Damme Date de naissance : 14.07.1985

Formation : Master en droit et spécialisation en criminologie/politique criminelle

Langues : néerlandais, français et anglais

J’aime :• Le fromage de chèvre• Les vues panoramiques dans la nature • Les feux ouverts (même en été)

Je n’aime pas :• Le céléri• Avoir du sable dans les chaussures• Shakira

Faire un legs par testament ? C’est possible !

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4 RAPPORT D'ACTIVITÉS

Sexting : expression contemporaine de la sexualité des jeunes ou danger moderne ?

Quand un jeune couple se sépare, la rupture est souvent une décision unilatérale de l’un des partenaires, ce qui peut provoquer un sentiment de tristesse, de colère, de frustration ou de vengeance chez l’autre. De plus, il n’est pas rare qu’un des deux partenaires pense se trouver dans une relation sérieuse, tandis que l’autre ne voit pas les choses de la même manière. C’est alors que le sexting peut déraper, car personne ne peut être absolument sûr que son ou sa partenaire, ou qui que ce soit d’autre, n’enverra pas les images à des amis ni ne les mettra en ligne. Lorsque le sexting devient problématique – on parle alors

de « sexting secondaire » –, les conséquences peuvent être désastreuses. À 14 ans, il est inimaginable de devoir retourner aux cours alors que la grande majorité de la classe, voire l’école entière, a vu une de vos photos intimes.

41 cas en 2014Child Focus est souvent confrontée à ce genre de situations. Rien que l’année passée, nous avons traité pas moins de 41 dossiers liés au sexting. Dans plus de la moitié des cas, les problèmes sont survenus après une rupture, parce que l’un des deux jeunes avait diffusé des photos intimes

de l’autre. Dans d’autres cas, l’un des deux menaçait de poster les images, ou les jeunes regrettaient d’avoir envoyé des photos d’eux et craignaient qu’elles ne soient partagées. Ils nous consultaient alors pour des conseils. Il est géné-ralement suffisant de demander au divulgateur et à tous ceux qui ont l’image en leur possession de l’effacer. Dans une telle situation, l’école doit souvent jouer un rôle de médiateur. Si cela ne suffit pas, nous pouvons contacter le modérateur du réseau social, du blog, etc. pour faire enlever la photo ou la vidéo du réseau.

Rien dans le Code pénalReste à savoir si la police et la justice doivent intervenir en plus des actions menées par Child Focus pour prévenir le sexting secondaire et aider les victimes quand le mal est fait. Il s’agit en fin de compte de faits relativement graves, qui peuvent avoir de sérieuses conséquences pour les jeunes dont la vie privée a été exposée. Il est vrai que le Code pénal ne dit rien au sujet des cas de sexting problématiques, mais il serait facile de lier ces actes à des articles de loi sur l’atteinte à la vie privée, la calomnie et la diffamation ou encore le harcèlement. Toutefois, aucun de ces délits ne constitue une priorité pour la police et la justice. Les dossiers de sexting secondaire n'aboutissent donc jamais à une condamnation par un juge de la jeunesse, alors que ce serait peut-être une bonne chose dans certains cas très graves, par exemple lorsque le délit s’accompagne de harcèlement. Il faut souligner que le sexting n’est pas problé-matique en soi et que de nombreuses situations peuvent être évitées grâce à la prévention et à une éducation sexuelle adaptée à la réalité d’aujourd’hui. Cependant, la manière dont nous devons régler les dérives pour limiter l’impact sur les jeunes concernés reste une question prioritaire, tant pour les parents que pour les écoles, les services d’aide, la police et la justice.

YASMIN VAN DAMME

4 SÉCURITÉ EN LIGNE

« Sexting » est un mot-valise formé des termes anglais « sex » (sexe) et « texting » (envoi de SMS). Il désigne l’envoi de photos de soi à caractère sexuel, par SMS, e-mail, chat, webcam ou autre. La plupart du temps, ces images sont envoyées entre partenaires et ne posent aucun problème. Tant que les messages échan-gés sont envoyés de manière totalement volontaire à quelqu’un qui les gardera pour lui, le sexting peut être considéré comme une simple expression de la sexualité. Pourtant, cette pratique n’est pas sans risques.

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5RAPPORT D'ACTIVITÉS 55

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SÉCURITÉ EN LIGNE CAMPAGNE DE SENSIBILISATION 5

Depuis plus de dix ans, Child Focus met tout en œuvre pour apprendre aux jeunes à utiliser Internet de manière sûre et responsable. Car le chat, les jeux, les likes, le streaming et les partages sont aujourd'hui « méga cool » – pour calquer le vocabulaire de la jeune génération. Les enfants et les adolescents passent chaque jour énormé-ment de temps en ligne : il y a tant de choses à vivre et à découvrir sur Internet !

Une large part de notre travail de prévention consiste à expliquer clairement aux parents et aux adultes qui travaillent avec des jeunes (enseignants, assistants sociaux, etc.) les raisons pour lesquelles cet outil exerce un tel attrait sur la jeune génération. Child Focus est entièrement d'accord pour dire qu'Internet offre des milliers de possibilités et d'opportunités mais il ne faut pas oublier le revers de la médaille : Internet comporte des risques et des pièges dans les-quels il est facile de tomber. C'est pour cette raison que Child Focus a créé en 2011 une ligne d'aide pour la sécurité en ligne.

Ligne d'aide pour tousLa ligne d'aide est ouverte à tous ceux – enseignants, parents, grands-parents, enfants et ados – qui souhaitent poser une question sur la sécurité en ligne pour les jeunes. Nous sommes disponibles par téléphone (116000), chat (116000.be) ou e-mail ([email protected]). Des conseillers spécialisés répondent à vos questions, vous conseillent et mettent tout en œuvre pour trouver, avec vous, une solution rapide et efficace. Nous avons traité 161 demandes l'an dernier, essentielle-ment liées au sexting, grooming, paramètres de confidentialité, filtres, systèmes de contrôle et à l'éducation aux médias numériques.

« Parfois, j'ai envie d'envoyer une photo sexy à mon amoureux, mais je voudrais être sûre qu'elle ne se retrou-vera jamais ailleurs ». Alexia, 13 ans

Les jeunes peuvent être exposés à des contenus qui ne leur sont pas destinés et qui les choquent ou leur font peur, ou publier des images ou des commentaires qu'ils regrettent par la suite. Les ados se font beaucoup de nouveaux amis sur

Internet. Si « l'ami » en question n'a pas que des intentions louables, il n'est pas toujours facile d'en parler à une personne de confiance. En tant que parent, il est normal que vous souhaitiez accompagner au mieux votre enfant dans son éducation aux médias numériques. Child Focus est là pour vous aider.

Nous constatons clairement une hausse du nombre de demandes par an, ce qui prouve que notre ligne d'aide est de mieux en mieux connue du grand public. Dans la plupart des cas, ce sont des adultes qui nous consultent. Pour rappeler l’existence de cette ligne d’aide aux jeunes, nous avons organisé, au mois d'août, une campagne de communication ciblée qui nous a menés à La Panne, à Blankenberge et au Lac de l'Eau d'Heure. Trois journées sympas où les jeunes ont pu grimper sur une planche de rodéo-surf et constater par eux-mêmes que surfer, c'est tomber et se relever ! Une animation ludique pour

tester leur équilibre hors ligne, mais aussi leurs connaissances sur le surf responsable en ligne ! Après cette séance de rodéo, toutes les personnes intéressées pouvaient poser leurs questions et tester nos outils de prévention au stand d'informa-

tion de Child Focus. Plus d'infos : www.clicksafe.be

KATRIJN VAN DEN ABEELE

plus de 1000 jeunes ont surféavec child focus

clicksafe.be : plein de trucs et astuces pour surfer en toute sécurité

Le premier jour de la campagne Surf Safe, le 19 août, Child Focus a également lancé sa page Facebook

pour les jeunes : HEY! YOU (face-book.com/heyyouchildfocus). Plein d’infos utiles pour eux. N’hésitez pas à en parler aux ados de votre entourage !

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COMMÉMORATION

20 ans, déjà. Bien du chemin a été parcouru…

« Collaborateurs, volontaires, membres du Conseil d’Administration de Child Focus sommes ici pour vous faire une promesse solennelle : la Fondation

œuvre pour tous, sans discrimination aucune. Nous ne laissons absolument personne, confronté à la disparition ou à l’exploitation sexuelle de sa fille, de son fils, de sa sœur ou de son frère, seul face à sa détresse. » Ainsi s’est exprimée Heidi de Pauw, notre directrice générale.

Coup d’œil dans le rétroviseur. Le 20 octobre 1996, vous êtes 300 000, tout de blanc vêtus, à déferler dans les rues de la capitale avec sur les lèvres une unanime revendication : « Plus jamais ça ! ». Pression digne et efficace. Une police intégrée voit le jour. Child Focus est créée. La loi Franchimont permet aux familles de victimes de demander des devoirs d’enquêtes complémen-taires et d’être mieux informées.

…mais la route est encore longueDes changements considérables mais insuffisants encore. Ainsi, les systèmes qu’utilisent actuel-lement la police et la justice pour enregistrer les disparitions ou les cas d’exploitation sexuelle d’enfants sont imparfaits. Impossible par exemple, d’obtenir des statistiques fiables et comparables. Ces données sont pourtant essentielles pour développer des stratégies capables d’endiguer de tels drames.

La Belgique peine également à transposer efficacement la directive européenne relative à la lutte contre les abus sexuels et l’exploitation sexuelle des enfants. Les producteurs et amateurs

d’images de pornographie enfantine restent trop souvent hors d’atteinte. Des images pédophiles continuent à circuler sur la toile. Des enfants souffrent dans leur âme et leur chair.

Il n’y a toujours pas de service d’aide spécialisé pour les personnes se découvrant des tendances pédophiles. Un tel service permettrait pourtant de faire reculer le nombre de premiers crimes et les récidives. Les moyens alloués au contrôle et au suivi des personnes en libération conditionnelle sont faibles.

Trop de mineurs étrangers non accompagnés dis-paraissent sans laisser de traces après leur arrivée dans notre pays.

La législation belge présente encore des vides juri-diques en matière de protection des jeunes face aux risques liés à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication.

L’union fait la force« On mesure la valeur d’une civilisation au degré de soin et de protection qu’elle offre à ses enfants. » a déclaré récemment dans la presse, Sa Majesté la Reine, notre présidente d’honneur.

Retroussons-nous donc les manches, créons des barrières de protection supplémentaires pour tous et en priorité pour les plus jeunes d’entre nous, les adultes de demain.

Le 24 juin 1995, un samedi, deux fillettes, Julie et Melissa disparaissent. Les prémisses de la sordide affaire Dutroux. Tout un pays va trembler d’indignation et devoir se remettre en question. 20 ans plus tard, jour pour jour, l'équipe de Child Focus rend hommage aux victimes et à tous les autres enfants disparus. Dans le parc royal de Bruxelles, des roses blanches, couleur de l’innocence, sont déposées au pied de la statue « Le Messa-ger » de Folon. Devant nombre de parents présents, plus qu’un message, une promesse est faite…

MARYSE ROLLAND

buy aid : « l'argent n'est pas notre unique objectif. »

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COMMÉMORATION À NOTRE SERVICE 7

20 ans, déjà. Bien du chemin a été parcouru…

Depuis 2001, buy aid soutient fidèlement Child Focus. Rencontre avec son directeur des ventes, Bram de Vriese.

buy aid : « l'argent n'est pas notre unique objectif. »

PROPOS RECUEILLIS PAR STÉPHANIE LEYN

Parlez-nous de votre fonctionEn tant que directeur des ventes chez buy aid, je suis responsable des ventes et de l'équipe qui s'occupe de la récolte de fonds.

Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans ce travail ?La sensibilisation aux thèmes de nos ONG partenaires. C'est très valorisant de savoir que l'on fait partie d'un tout, d'un groupe de personnes et d'organisations qui poursuivent un seul et unique but : améliorer le bien-être des enfants partout dans le monde. Plus concrètement, j'aime transmettre cet esprit positif et contribuer à faire avancer les choses avec les membres de mon équipe. Je veux continuer à croire au changement et à l'espoir, malgré le cynisme et l'indifférence auxquels les collecteurs de fonds se heurtent souvent.

Si vous deviez résumer votre collaboration avec Child Focus

en un seul mot ?Inspirante !

Comment fonctionne buy aid en tant qu'entreprise ? Quels produits ven-dez-vous ? Qui sont vos acheteurs ?Nous organisons des campagnes commerciales de récoltes de fonds pour plusieurs ONG très respec-tées, dont Child Focus. Nous proposons un nombre limité d'articles (bics, post-it, café…). Nos clients sont des indépendants, des PME, des professions libérales, des écoles et des administrations commu-nales. Un pourcentage fixe de notre chiffre d'affaires est intégralement destiné au fonctionnement de nos ONG partenaires.

Pourquoi être devenu partenaire de Child Focus ? Que faites-vous pour la Fondation ?La plupart des ONG avec lesquelles buy-aid collabore s'occupent d'enfants. Ce choix relève des fondateurs de buy-aid et Child Focus correspond parfaitement à ce profil. Notre mission a deux facettes : nous assurons une part importante des revenus réguliers de nos ONG partenaires et nous jouons également un rôle essentiel en matière de sensibilisation. L'argent n'est pas notre unique objectif.

Comment réagissent les clients potentiels quand vous leur parlez de Child Focus ?

Très positivement, en général. Les réactions sont même parfois très émotionnelles, ce qui prouve que les gens se sentent souvent concernés par les thématiques traitées par Child Focus.

Êtes-vous sensible à la mission de Child Focus ? Je suis moi-même très actif sur Internet et j'appré-cie tous les avantages que m'offre ce moyen de communication. Je me sens donc particulièrement concerné par la sécurité en ligne et le bon usage d'Internet. Je trouve que la démarche de Child Focus est remarquable à ce propos car, loin de prê-cher pour une attitude conservatrice, l’organisation privilégie l'avenir et tente de trouver des solutions qui permettent aux enfants et aux adolescents de profiter des nombreux avantages d'Internet en limitant les risques au mieux.

Êtes-vous satisfaits de votre colla-boration avec Child Focus?Nous en sommes très satisfaits. Au fil des ans, nous avons construit une relation de confiance qui facilite aussi grandement notre collabora-tion. Nous sommes fiers de ce que nous avons accompli.

Avez-vous d'autres clients ?Nous préférons parler de « partenaires ». Et oui, nous avons effectivement d'autres parte-naires, dont UNICEF Belgium et Make A Wish Luxembourg.

« Je suis très sensible aux actions de buy aid. Etant moi-même mamy de trois bambins, je suis consciente que nous sommes tous à égalité devant la disparition ou l’exploitation sexuelle d’enfants et que ce soutien est indispensable. De plus, les produits que buy aid nous propose son de très bonne qualité, particulièrement le speculoos ! » Réjane Descamps - Directrice Administration et Finance d'Advachem.

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DE BEAUX GESTES AU PROFIT DE CHILD FOCUS

Ses 18 bougies soufflées, il devient volontaire !Stef Vangestel vient tout juste de fêter ses 18 ans. Il souhaite devenir volontaire auprès de notre organisation : « Un jour, ma maman a dû faire appel à Child Focus et depuis, elle est volontaire. Je l’ai toujours accompagnée sur des événe-ments au profit de l’organisation et je veux maintenant m’inscrire officiellement. Tout comme les autres volontaires, je souhaite me sentir utile ». Bienvenue à notre plus jeune volontaire !

Award pour notre campagne contre la pédopornographie !

Un partenariat en vogue

Des écrans couleurs au service de Child Focus

En cas de disparition d’enfant, Child Focus peut compter sur le précieux soutien de ses partenaires affichage. Ces derniers sont des entreprises et des organisations qui mettent à disposition de notre organisation, leur réseau et leurs moyens de communication. En 2013, Child Focus a conclu un partenariat avec Q-Lite, une société belge spécialisée dans la production d’écran d’information numérique LED. La ville de Furnes est la première ville en Belgique à relayer nos avis de disparition via ce type d’écran. Une collaboration qui permettra à l’avenir de recueillir davantage de témoignages via notre numéro gratuit le 116 000.

Ils sont les yeux et les oreilles de Child Focus, ils arpentent les rues du matin au soir vêtus de mauve et sont mieux connus sous le nom de gardien de la paix. Ces hommes et femmes sont présents dans de nombreuses communes belges. En cas de disparitions inquiétantes d’enfants, ils nous sont d’une aide considérable. Outre les campagnes d’affichage, Child Focus procèdent aussi à des vignettages, campagnes de recherche

plus discrètes, c’est là que la collaboration avec les gardiens de la paix prend tout son sens. Ces « surveillants des rues » peuvent en effet contacter le 116 000 s'ils aperçoivent le jeune recherché. En mars dernier, l’asbl BRAVVO, Service de Prévention de la ville de Bruxelles, s’est engagée dans un partenariat avec Child Focus.130 gardiens de la paix seront dorénavant mobilisés en cas de disparitions inquiétantes sur Bruxelles.

Une première place sur le podium

Chaque mois, Medialaan, la société mère de la chaine de télévision flamande VTM établit le top 3 des spots qui obtiennent le meilleur score de likeability sur leurs chaines. Les spots sont évalués par un panel de télés-pectateurs qui répondent à des questions en ligne sur le degré de « sympathie » de la marque. En mai dernier, c’est le spot de Child Focus « Ensemble retrouvons-les » qui s’est hissé à la première place du classement.

Souvenez-vous, c’était en octobre dernier. Child Focus lançait sa campagne de sensibilisation contre la pédopornographie, un véritable fléau plutôt méconnu du grand public. Cette campagne s’accompagnait d’un petit film interpellant élaboré en étroite collaboration avec l’agence Grey et diffusé largement sur les réseaux sociaux. Ce spot a été partagé 60 000 fois et visionné plus d’ un million de fois par les internautes. Cerise sur le gâteau, il a reçu un « Bronze award » de l'Association of Communication Companies !

Des petites pièces qui ont du poids

Glisser une petite pièce dans une

tirelire Child Focus posée sur le comptoir

d’un commerce en échange d’une

broche à l’effigie de Child Focus, un geste anodin ? Pas tant que ça ! Cette année près de 14 000 euros ont été comptabilisés ! Une récolte de fonds rendue possible grâce à nos volontaires de tout le pays.