10
www.librairie-des-colonnes.com & LA NEWSLETTER dc La lettre d’information de la l d cà Tanger n° 6 – novembre 2013 Paraît chaque mois & la sélection de livres du mois : essais, littérature, poésie…, Les cahiers du musée berbère, Osire Glacier, etc. P. 2 Coup de cœur FAILLIR ÊTRE FLINGUÉ DE CÉLINE MINARD Focus P. 3 FONDATION DU ROI ABDUL-AZIZ AL SAOUD ÉDITIONS Photographie U LYSSE OU LES CONSTELLATIONS DE FRANCK POURCEL P. 6 P. 4 Premières lignes C ONFITEOR DE JAUME CABRÉ Édito Mélanges et partages Entre envie d’évasion et retraite stu- dieuse, il n’est peut-être pas nécessaire d’opérer un choix, ni de partager son temps. Cette nouvelle livraison de la Newsletter des Colonnes fait le pari du mélange des genres. La littérature contemporaine y appa- raît sous les atours d’un western, les voyages s’opèrent en images sous l’égide d’Ulysse, la découverte de nouveaux horizons ou de cultures anciennes passe par la lecture, parfois exigeante, de revues ou de livres. Du mythe de la Frontière et des fron- tières encore bien réelles qui ceignent la Méditerranée, de l’Histoire et des mu- tations contemporaines, de la nécessité de penser le monde qui nous entoure et celle de préserver le patrimoine lé- gué par les générations passées, c’est de tout cela que les livres que nous avons retenus nous parlent.

Newsletter n°6 novembre 2013

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Sixième numéro de la newsletter de la Librairie des Colonnes

Citation preview

Page 1: Newsletter n°6 novembre 2013

www.librairie-des-colonnes.com

&

l a n e w s l e t t e r dcLa lettre d’information de la l d c à Tanger

n° 6 – novembre 2013

Paraît chaque mois

& la sélection de livres du mois : essais, littérature, poésie…,

Les cahiers du musée berbère, Osire Glacier, etc.

P.2Coup de cœur

Faillir être Flinguéde CÉLINe MINARd

Focus

P.3Fondation du Roi

abdul-aziz al Saoud ÉdItIoNs

Photographieulysse ou les

constellations de FRANCK PoURCeL

P.6

P.4Premières l ignesconFiteor

de JAUMe CABRÉ

ÉditoMélanges et partagesEntre envie d’évasion et retraite stu-dieuse, il n’est peut-être pas nécessaire d’opérer un choix, ni de partager son temps. Cette nouvelle livraison de la Newsletter des Colonnes fait le pari du mélange des genres.La littérature contemporaine y appa-raît sous les atours d’un western, les voyages s’opèrent en images sous l’égide d’Ulysse, la découverte de nouveaux horizons ou de cultures anciennes passe par la lecture, parfois exigeante, de revues ou de livres.Du mythe de la Frontière et des fron-tières encore bien réelles qui ceignent la Méditerranée, de l’Histoire et des mu-tations contemporaines, de la nécessité de penser le monde qui nous entoure et celle de préserver le patrimoine lé-gué par les générations passées, c’est de tout cela que les livres que nous avons retenus nous parlent.

Page 2: Newsletter n°6 novembre 2013

2013, L A L I t t É R At U R e Co N t e M P o R A I N e s ’e N R I-C h I t. . . d’U N w e s t e R N. et o N s e P R e N d à R ê v e R d e C h e vAU C h É e s s AU vAg e s, e M M e N É PA R CÉ L I N e MI-N A R d AU x Co N F I N s d U gR A N d oU e s t A M É R I C A I N.QU I A d I t QU e L e C t U R e N e R I M A I t P LU s Av e C É vA s I o N ?

Questions de genre ?Une arrivée en chariot, des bagarres, un saloon, des règlements de compte, des chevaux au galop, une attaque de diligence, des bisons, des cow-boys et des indiens… Nul doute à avoir, nous sommes bien en pré-sence d’un western, pas même d’une parodie. Pourtant, ceux qui dé-daignent habituellement le genre feraient bien de jeter tout de même un œil à ce livre. Céline Minard avait déjà créé la surprise avec un roman de science-fiction dont le héros était le dernier homme (Le Dernier Monde, Folio, 2009), puis avec un autre, médiéval ce coup-ci, et délirant (Bas-tard Battle, réédité cette année en poche, aux éditions Tristram). À chaque fois, au-delà du genre, elle inventait une histoire qui, comme sa maîtrise de la langue et de la narration, séduisait.Faillir être flingué est bien de la même veine, différent mais participant d’un univers commun. « J’adore la fic-tion, l’exigence de la narration, la solidité qu’elle requiert, déclarait l’auteure il y a quelques années au cours d’un entretien. C’est le monde des possibles, la permission absolue. Pour moi, un bon livre, c’est une permission. Une expérience de liberté, une vie de plus, dérobée. » (Chronicart, mars 2007) C’est bien cela qu’elle nous offre encore, une expérience de liberté et la possibilité renouvelée de se prendre à rêver au milieu d’une multitude que son destin conduit vers une petite ville, à peine née : un cow-boy, une indienne, un barbier, une chamane…Faillir être flingué est un western et bien d’autres choses encore, un bon livre et notre coup de cœur du mois.

Fa i l l i r ê t r e F l i n g u éd e CÉLINe MINARd

Coup de cœur

page 2

+R Céline Minard lit quelques pages de Faillir être flingué pour une émission de France Culture.R « À l’ouest, du nouveau : entretien avec Céline Minard » dans l’émission Coupe sombre, également disponible à l’écoute sur le site de France Culture.

Cél ine Minard,Faillir être Flingué, Rivages, 336 pages,

270 dh.

Extrait : « Les bisons pouvaient circuler par milliers tant que les plaines restaient vastes. Les hommes pouvaient suivre les bisons tant que les troupeaux restaient nombreux. Si rien n’était fait pour empê-cher la mort de se changer en volonté, la balle qui sortait du canon tuait à la fois le tireur et la proie. Gifford pensait qu’Eau-qui-court-sur-la-plaine ne l’avait pas assassiné en l’atteignant pour ne pas céder au désir qu’elle portait en elle et qui était peut-être celui d’une Force ou d’un Dieu. Eau-qui-court-sur-la-plaine avait attendu que se décantent les sentiments qui lui appartenaient et ceux qui s’étaient imposés à son cœur. Elle attendait peut-être encore. Il n’était pas exclu qu’un jour ou l’autre, elle le tue, Gifford le savait. Et d’une certaine façon, cette possibilité le réjouissait comme l’avait réjoui l’éclat de son couteau près de sa gorge le jour où elle l’avait épargné. »

Page 3: Newsletter n°6 novembre 2013

Une relecture précieuse de notre passéEn bientôt trente ans d’existence, la fondation Ab-dul-Aziz Al Saoud pour les études islamiques et les sciences humaines s’est imposée au Maroc comme une plateforme de recherche incontournable pour les universitaires travaillant sur l’espace maghrébin et l’Occident musulman. Centre documentaire au fonds exceptionnel, riche de plusieurs centaines de milliers de documents en toutes langues, elle est vite devenu également un acteur de la production et de la divulgation du savoir à travers l’organisa-tion de débats, d’échanges scientifiques mais aussi l’établissement d’un programme d’édition rigou-reux. Son catalogue comprend aujourd’hui de très nom-breux ouvrages dans le domaine des sciences hu-maines parmi lesquels on peut citer : Après l’orienta-lisme. L’Orient créé par l’Orient, ou Louis Massignon et le Maroc. Une parole donnée qui s’inscrivent tout deux dans la collection « Dialogue des deux rives » et explorent chacun à leur façon les relations entre les sociétés du bassin méditerranéen.Dotée d’un programme de soutien aux jeunes chercheurs, la Fondation publie en outre des thèses récemment soutenues dont La Main et le Pétrin, de Mohamed Oubahli, premièr travail publié dans le monde arabe sur les pratiques culinaires au sein de l’Occident mulsman médiéval. En arabe, les études La Guerre et la Société de Ha-mid Titawa et Le Makhzen dans l’histoire du Maroc, de Mohamed Jadour sont des références.Imprimés pour certains au Liban, ces ouvrages à prix abordable s’adressent tout aussi bien au cher-cheur qu’au néophyte.

F. Poui l lon & J. -C. Vat in (éd.),après l’orientalisMe,

2008, 575 pages, 50 dh.

MohaMed oubahl i, la Main et le

pétrin, 2012, 580 pages,

160 dh.

ColleCt iF, louis Massignon

et le MaroC, 2008, 230 pages,

50 dh.

اإلستشراق تترجمة العربية، إلى

230 ص ، 2009 .80 dh

IN AU g U R É e e N 1985, L A F o N d At I o N d U Ro I AB d U L-Az I z AL sAo U d, s I s e à CA s A-B L A N C A, e s t à L A F o I s U N e B B L I ot h è QU e, U N C e N t R e d e d o C U M e N tAt I o N, U N o Rg A N I s At e U R d’Év É N e M e N ts s C I e N t I F I QU e s e t U N É d I t e U R QU I P U B L I e d e s o U-v R Ag e s d e g R A N d e QUA L I t É d A N s L e d o M A I N e d e s s C I e N C e s h U M A I N e s : AC t e s d e Co L Lo QU e s, R ev U e s PÉ C I A L I s É e, t h è s e s…

Fondation du Roi abdul-aziz al Saoud É d I t I o N s

page 3

Focus

Site Internet de la fondation :http://www.fondation.org.ma

Page 4: Newsletter n°6 novembre 2013

page 4

Premières l ignes

co n F i t e o rd e JauME CabRÉ

Un livre nouveau se découvre, chaque mois, à travers ses premières lignes. Ce mois-ci, le début d’un roman signé Jaume Cabré et traduit du catalan par Edmond Raillard, Confiteor. Grand Prix SGDL de traduction 2013.

I.

Ce n’est qu’hier soir, alors que je marchais dans les rues trempées de Vallcarca, que j’ai compris que naître dans cette famille avait été une erreur impardonnable. Tout à coup, j’ai vu clairement que j’avais toujours été seul, que je n’avais jamais pu compter sur mes parents ni sur un Dieu à qui confier la recherche de solutions, même si, au fur et à mesure que je grandissais, j’avais pris l’habitude de faire assumer par des croyances imprécises et des lectures très variées le poids de ma pensée et la responsabilité de mes actes. Hier, mardi soir, en revenant de chez Dalmau, tout en recevant l’averse, je suis arrivé à la conclusion que cette charge m’incombe à moi seul. Et que mes succès et mes erreurs sont de ma responsabilité, de ma seule responsabilité. Il m’a fallu soixante ans pour voir ça. J’espère que tu me comprendras et que tu sauras voir que je me sens désem-paré, seul, et que tu me manques absolument. Malgré la distance qui nous sépare, tu me sers d’exemple. Malgré la panique, je n’accepte plus de planche pour me maintenir à flot. Malgré certaines insinuations, je demeure sans croyances, sans prêtres, sans codes consensuels pour m’aplanir le terrain vers je ne sais où. Je me sens vieux et la dame à la faux m’invite à la suivre. Je vois qu’elle a bougé le fou noir et qu’elle m’invite, d’un geste courtois, à poursuivre la partie. Elle sait que je n’ai plus beaucoup de pions. Malgré tout, ce n’est pas encore le lendemain et je regarde quelle pièce je peux jouer. Je suis seul devant le papier, ma dernière chance.

Ne me fais pas trop confiance. Dans ce genre tellement propice au mensonge que sont les Mémoires écrits pour un seul lecteur, je sais que je tendrai à toujours retomber sur mes quatre pattes, comme les chats ; mais je ferai un effort pour ne pas trop inventer. Tout s’est passé de cette façon, et pis encore. Je sais bien que je t’en avais parlé il y a long-temps ; mais c’est difficile et maintenant je ne sais pas comment m’y prendre.

Tout a commencé, dans le fond, il y a plus de cinq cents ans, quand cet homme tourmenté a décidé de demander à être admis dans le monastère de Sant Pere del Burgal. S’il ne l’avait pas fait, ou si le père prieur, dom Josep de Sant Bartomeu, avait persisté dans son refus, je ne serais pas en train de te raconter tout ce que je veux te raconter. Mais je ne suis pas capable de remonter si loin. Je commencerai plus près de nous. Beaucoup plus près.

► JauMe Cabré, ConFiteor, Actes Sud, 784 pages, 212 dh.

Page 5: Newsletter n°6 novembre 2013

les Cahiers du Musée berbère, n° 2,

Édit ions Jardin Majorel le, 160 pages, 200 dh.

le s c a h i e r s d u Musée BerBère

Revue

page 5

LA C U Lt U R e B e R B è R e P o s s è d e AU MA Ro C s o N MU s É e, AU s e I N d U P R e s t I g I e U x JA R d I N MA J o R e L L e. eL L e A d e P U I s L’A N N É e d e R N I è R e É g A L e M e N t s e s C A h I e R s d o N t L e d e U x I è M e N U M É Ro v I e N t d e PA R A î t R e. IL R e N d Co M P t e d’U N Co L Lo QU e Co N s AC R É à L A P R É s e RvAt I o N d U PAt R I M o I N e I M M At É R I e L A M A z I g h.

Il y a près de deux ans, l’ancien mu-sée d’art islamique, au cœur du Jar-din Majorelle de Marrakech, était entièrement rénové pour devenir le Musée Berbère. Pour la première fois au Maroc, un musée entendait défendre la culture amazighe, pré-sentant exclusivement des objets berbères provenant de diverses ré-gions du Maroc.Plus de 600 pièces réparties en quatre salles thématiques offrent depuis aux nombreux visiteurs un panorama exigeant sur cette culture trop peu connue.Fidéle à cette mission de promo-tion, de connaissance et de préser-vation d’un patrimoine séculaire, le Musée s’est également fait organi-sateur de colloques et éditeur.Alors que la communauté interna-tionale et l’UNESCO célébraient cette année le dixième anniversaire de l’adoption par l’organisation de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, le Musée Berbère a accompagné l’événement en choisissant pour thème de son deuxième colloque : « Savoirs et savoir-faire amazighs, disparition ou adaptation ? ». C’est cette rencontre qui a fourni la ma-tière du deuxième numéro de la re-vue éditée par le Musée, Les Cahiers du Musée Berbère. Un ouvrage in-dispensable à tous ceux qui veulent connaître le Maroc ou approfondir leur connaissance du royaume dans sa diversité.

Préser ver et transmettre

 SommaiRE 

Avant-proposBjörn Dahlström

La convention pour la sauve-garde du patrimoine culturel im-matériel : bilan et perspectives à l’heure du dixième anniversaireCécile Duvelle

La transmission et ses écueils sur la place Jemaa el-Fna, Mar-rakechahmed Skounti, ouidad Tebba

Savoirs et savoir-faire ama-zighs : manuscrits et tapisAli amahan

Culture technique et musée : la fabrique du sensNarjys el alaoui

“La mémoire à dos d’âne”Romain Simenel

“Al-Halqa – Dans le cercle du conteur” Les cercles humains de la place Jemaa el-Fna à Mar-rakechThomas Ladenburger

o

Al-Halqa – Dans le cercle du conteur, aff iche du fi lm de

Thomas Ladenburger

Page 6: Newsletter n°6 novembre 2013

FranCk PourCel (texte et PhotograPhie),

gilles Mora (texte), ulysse ou

les Constellations,Le Bec en l’air, 256 pages,

400 dh.

uly s s e o u l e s co n s t e l l at i o n s d e FRanCk PouRCEl

Photographie

page 6

FR A N C K Po U RC e L, U N J o U R, A e N t R e P R I s U N voyAg e s U R L e s t R AC e s d’ULy s s e. de s e s d É P L AC e M e N ts s o N t N É e s t R e I z e Co N s t e L L At I o N s QU I s o N t AU tA N t d e R É C I ts P h oto g R A P h I QU e s d o N N A N t à vo I R L A M É d I t e R R A N É e d’AU J o U R d’h U I. AU tA N t d e v I s I o N s d’U N M o N d e QU’I L PA RtAg e Av e C N o U s.

Une aventure du regardFranck Pourcel a beaucoup silloné Marseille et la Provence, un appareil photo à la main. Plusieurs livres de lui ont paru consacrés à ces territoires sur lesquels il a toujours posé un regard conciliant exigeance artistique et vision documentaire. Un jour cependant, il a entrepris un long voyage, de plus de deux ans, en Méditerranée. Un périple sur les traces d’Ulysse. Comme le héros grec, il a croisé des hommes, des guerres, mais aussi bien des choses inconnues de l’Antiquité dont il fallait rendre compte. À partir de là, treize récits photographiques se sont déployés, treize récits contemporains constituant autant de constellations  : les paysages hori-zontaux, les portes de la Méditerranée, le corps, les conflits, les dieux d’hier et d’aujourd’hui, la pêche et le travail, l’environnement, l’insula-rité, les mobilités et les murs qui les limitent et enfin, une dernière, la « constellation heureuse » qui conclue l’aventure.Le nouveau livre, édité par Le Bec en l’air, retrace ce périple et accom-pagne l’exposition qui se tient en ce moment même à Marseille (au FRAC jusqu’au 22 décembre). Mêlant noir et blanc et couleur, il donne à voir le bassin méditerranéen dans son entier (y compris Tanger) entre tradition et modernité, bouleversements et continuités, dressant une cartographie humaine de cet espace heurté et offrant au lecteur ces constellations nou-velles qui le guideront, peut-être, dans de nouveaux voyages.

«  Tel le héros qu’il se choisit ici, dans le cadre de son périple méditerranéen, Ulysse, Franck Pourcel est un solitaire, em-barqué dans une commande photographique transformée par ses soins en aventure pho-tographique » (Gilles Mora)

◄Franck Pourcel, Constel la-

t ion des paysages horizon-taux, Cor fou, Grèce, 2011

Page 7: Newsletter n°6 novembre 2013

La résistance et le pouvoir au fémininOsire Glacier, professeure d’histoire à l’université de Montréal, spécia-liste du Maghreb procède dans cet essai à un travail de réhabilitation de la présence des femmes au sein des hautes sphères du pouvoir au Maroc tout le long des siècles.De chapitres en chapitres apparaissent ainsi les figures de Tin Hinan, reine et ancètre des Touaregs, de Mririda, la poétesse amazighe, de Saha-ba, ambassadrice auprès des nations européennes ou du Moyen-Orient, de Kharboucha, qui participa héroïquement aux luttes paysannes contre le pouvoir central ou de Taougrat, résistante au colonialisme. Mais bien d’autres encore (Zidana, Kenza Al Mardhia, Sayyida Al Horra, etc.), sont présentées et sortent ainsi de l’oubli.Ce faisant, au travers des biographies passionnantes de femmes rebelles ou de pouvoir, l’auteure déconstruit la thèse selon laquelle cette présence féminine serait étrangère à l’histoire, la culture et la religion du Maroc.

20 ans de poésie israélienne contre l ’occupation des Terri toires« Les poètes figurant dans cette anthologie ne siègent pas au banc d’un tribunal, ils ne forment pas une assemblée de juges mais une constella-tion d’hommes et de femmes qui dénoncent, dans la colère et la douleur, les exactions commises dans leur pays – auquel ils demeurent profondé-ment attachés – contre la population palestinienne.« Ce n’est pas ce que nous voulions, non, pas ce que nous voulions. / Que sommes-nous sans eux et pour quoi ? / Ce n’est pas ainsi que nous pensions, que nous voulions, non, pas ce que nous voulions / qu’ainsi la terre dévore » martèle Tuvia Rubner. « Je rêve encore / d’un autre pays semblable au mien à ses débuts / et je me réveille tremblant et perdu », dit Asher Reich.Chacun se tient debout à la barre du langage, à la fois témoin à charge contre son propre peuple aimé et réprouvé, et scribe d’une âpre lucidité, armé d’un burin de fer. » [Présentation de l’éditeur]

Femmes politiques au maroc d’hier à aujourd’hui d’oSiRE glaCiER

d’u n b u r i n d e Fe rs o u s l a d i r e c t i o n d e tAL nitzán

essai

poésie

osire glaCier, FeMMes politiques au MaroC d’hier À aujourd’hui, Tarik éditions, 184 pages, 70 dh.

tal nitzán (éd.), d’un burin de Fer. Vingt ans de poésie israélienne engagée, 1984-2004, Al Manar, 256 pages, 200 dh.

page 7

Page 8: Newsletter n°6 novembre 2013

CléMent dir ie & l ionel boVier (d ir.), yto barrada,

JRP Ringier, 160 pages, 500 dh.

Sélection

photographie

essai

essai/li t térature

li t térature

poésie

essai

n o u v e a u t é sen breF

page 8

adel Fartakh, Cuentos seleCtos de

MohaMed ZeFZaF, Slaïki, 106 pages,

28 dh.

gRANd FoRMAtPoChe

tahar ben Jel loun, lettre À Matisse et

autres éCrits sur l’art, Folio, 240 pages,

102 dh.

Patr iCk deVi l le, peste & Choléra, Points, 253 pages,

86 dh.

JereMy riFk in, la troisièMe

réVolution industrielle, Actes Sud, 414 pages,

79 dh.

Frank sMith, gaZa d’iCi-lÀ,

Al dante, 174 pages, 213 dh.

Page 9: Newsletter n°6 novembre 2013

Pour recevoir toutes nos informations, être tenu au courant des rencontres

et événements, recevoir notre newsletter, laissez votre adresse mail à la librairie ou inscrivez-vous sur notre site Internet.

LÉvÉnements

RenCOntRes

s I G n At U R e s

DIsCUss IOns

l e C t U R e s

S E P T E M B R E 2 0 1 3

VEndREdi 29 noVEMBRE à 18h à la l ibrairie

RENCoNTRE/DiSCUSSioN

AhMEd MARzoUkiTazmamarT, cellule 10

(édit ions Tarik)

SAMEdi 23 noVEMBRE à 19h à la Galerie Delacroix

RENCoNTRE/DiSCUSSioN

FRAnçoiS BEAUnEla lune dans le puiTs

(édit ions Ver t icales)

Rencontre organisée en par tenariat avec l’ inst i tut français de Tanger

Page 10: Newsletter n°6 novembre 2013

La librairie est ouvertedu lundi au samedi

de 10h à 20hsans interruption

www.librairie-des-colonnes.com