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QUOTIDIEN DE LA NOUVELLE AGENCE ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE JA-PP/JOURNAL — CASE POSTALE 61 — CH-1026 ECHANDENS-DENGES Vendredi-dimanche 1 er -3 septembre 2017 | Numéro 154 | Créé en 1950 | Prix 4,50 CHF (TVA 2,5% incl.) - 4,50 EUR Le marché va décupler Enceintes connectées: bons échos du côté des analystes PAGE 19 www.ram-ai.com 9HRLEMB*jeiaae+[F\K\A\N\F MATTEO IANNI Les PME ne sont pas abandonnées par la finance. C’est le sentiment qui ressort de la 12 e édition du FO- ROM qui s’est tenu hier à Yver- don. Le thème du débat portait sur la difficulté pour les PME de trou- ver du financement, en matière d’investissement ou de dévelop- pement. Fin 2016, les crédits ban- caires aux PME représentaient 295 milliards de francs. Les banques maintiennent cet effort et développent leur offre numé- rique pour répondre aux besoins spécifiques de cette clientèle. Dans leur course au financement, les PME bénéficient aussi des coo- pératives de cautionnement. Ces associations facilitent l’accès aux crédits d’exploitation ou d’inves- tissement en faveur de petites et moyennes entreprises en se por- tant garant auprès des banques. La conférence a aussi apporté un éclairage sur les nouvelles ap- proches de financement. Parmi elles, le financement participatif et ses dérivés, comme le crowde- quity, qui recouvre le financement d’entreprises par des prises de par- ticipations au capital. FOROM a également été l’occa- sion pour Andréa M. Maechler, membre du directoire de la BNS, de faire part de la détermination de l’institution à maintenir sa po- litique de taux négatifs malgré la récente détente du franc. PAGE 8 Non, la finance n’a pas abandonné les PME FOROM. La 12 e édition a abordé le thème du financement des entreprises. Les solutions alternatives se développent. SMI 8925.45 +0.84% +0.25% DOW JONES 21948.10 8880 8900 8920 8940 21880 21915 21950 21985 BSL. Fondée en 1987, l’école privée a déjà diplômé 1300 étudiants. La BSL compte actuellement 250 per- sonnes en formation, de plus de 60 nationalités diffé- rentes. L’entrepreneuriat est, depuis le début, au centre des programmes proposés. PAGE 8 La Business School Lausanne a 30 ans MENACE DES TENDANCES CENTRALISATRICES La compétitivité du fédéralisme PAGE 8 BANQUE DE GESTION PRIVÉE À GENÈVE Reyl bon dans sa catégorie PAGE 4 GRÂCE À UN PARTENARIAT AVEC DEUTZ Liebherr crée des emplois à Bulle PAGE 6 STRATÉGIE D’OUTSOURCING CONFIRMÉE Tornos taille dans l’usinage PAGE 6 LE SITE D’EGERKINGEN N’EST PAS RENTABLE Nestlé restructure Galderma PAGE 7 CONCOURS START-UP DE LA RTS Vaudoise assure le parrainage PAGE 8 VOYAGE DE DORIS LEUTHARD EN INDE Accord de libre-échange en vue PAGE 8 MARCHÉ SUISSE DES ACTIONS Le SMI repasse les 8900 points PAGE 9 ELSA FLORET Vigiswiss a vu le jour sous la forme d’une association à but non lucratif dont le but est de créer un label de sécurité suisse des centres d’hébergement des données. «Tel le SIHH, qui re- groupe les artisans de la haute horlogerie; Vigiswiss a pour but de lancer un label suisse sur la sé- curité des données. La Suisse se classe au troisième rang des meil- leurs localisations pour établir des centres d’hébergement, après l’Islande et la Norvège», précise Fabrice Consenti, membre co- fondateur de Vigiswiss, qui cite l’étude Data Centre Risk Index de Cushman & Wakefield (2016). Une centaine de centres d’hébergement de design de sé- curité Tier 4, existent dans le monde, dont 2 en Suisse. PAGE 7 La Suisse dans le top 3 de la sécurité des données FABRICE CONSENTI. Vigiswiss sera présent au lancement du label Swiss Made Security. LA MARIVE. Près de 550 participants étaient présents hier dans la plus grande salle de réunion de la région. Genève www.lindegger-optic.ch CHRISTIAN AFFOLTER La démarche entrepreneuriale chère au fondateur et CEO d’In- vestis Stéphane Bonvin s’est faite ressentir par une volonté d’ex- ploiter les conditions sur les mar- chés de capitaux toujours parti- culièrement favorables. La croissance réalisée au premier se- mestre est ainsi en partie orga- nique, en partie due aux acquisi- tions. La valeur du portefeuille a ainsi dépassé la barre du milliard de francs pour la première fois, soutenue également par des re- valorisations. Sans augmentation notable des frais d’exploitation. Il a en outre remplacé des em- prunts hypothécaires par des obli- gations, à des taux sensiblement inférieurs. Il en est résulté non seulement une hausse de revenus de 18% à 94 millions de francs, mais même un bond de 40% du bénéfice, à 28 millions. Les services y contribuent de ma- nière notable, puisque leur marge Ebit a augmenté de 2,2% à 5%, l’Ebit lui-même ayant plus que doublé. Les mesures prises pour améliorer la rentabilité ont été ef- ficaces, l’arrêt de l’activité d’en- treprise générale y ayant égale- ment contribué. Investis démontre une fois de plus que même lorsque la situation sur le marché immobilier reste plutôt positive, les services en tant que deuxième activité peuvent faire du sens. La volonté d’utiliser la digitalisation pour lancer les pro- chaines initiatives de croissance permettra de le vérifier au cours des prochains mois. Elle pourrait même créer des synergies. PAGE 5 Immobilier et services combinés avec succès Investis conserve l’exposition lémanique du portefeuille immobilier et l’activité suisse du côté des services. PHILIPPE REY Le groupe Pictet demeure une ré- férence dans ses métiers dont la gestion privée, si l’on considère ses résultats au premier semestre 2017. L’ensemble de différents critères financier importants le place au top de son industrie, no- tamment en termes d’actifs sous gestion ainsi que de rendement des fonds propres et de solvabilité, des éléments essentiels. Même si certains concurrents font mieux s’agissant de paramètres finan- ciers pris séparément. Toutefois, ce qui est important est la performance d’ensemble et la constance dans une industrie qui a dû faire face à des gros défis et s’adapter drastiquement, mais qui repose sur une croissance natu- relle à long terme des patrimoines privés et institutionnels. PAGE 4 Pictet est une référence dans ses métiers Les chiffres semestriels démontrent que la banque se maintient au top dans la gestion de fortune et d’actifs.

Non, la finance n’a pas - vigiswiss.ch© Skin Health va cesser ... existantes de Galderma à Alby-sur-Chéran, en Haute-Savoie, ainsi qu’au Québec, sont «bien positionnées»

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Page 1: Non, la finance n’a pas - vigiswiss.ch© Skin Health va cesser ... existantes de Galderma à Alby-sur-Chéran, en Haute-Savoie, ainsi qu’au Québec, sont «bien positionnées»

QUOTIDIEN DE LA NOUVELLE AGENCE ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE

JA-PP/JOURNAL — CASE POSTALE 61 — CH-1026 ECHANDENS-DENGES

Vendredi-dimanche 1er-3 septembre 2017 | Numéro 154 | Créé en 1950 | Prix 4,50 CHF (TVA 2,5% incl.) - 4,50 EUR

Le marché va décupler

Enceintes connectées:bons échos du côtédes analystes PAGE 19

www.ram-ai.com

9HRLEMB*jeiaae+[F\K\A\N\F

MATTEO IANNI

Les PME ne sont pas abandonnéespar la finance. C’est le sentimentqui ressort de la 12e édition du FO-ROM qui s’est tenu hier à Yver-don. Le thème du débat portait surla difficulté pour les PME de trou-ver du financement, en matièred’investissement ou de dévelop-pement. Fin 2016, les crédits ban-caires aux PME représentaient295 milliards de francs. Lesbanques maintiennent cet effortet développent leur offre numé-rique pour répondre aux besoinsspécifiques de cette clientèle. Dans leur course au financement,les PME bénéficient aussi des coo-pératives de cautionnement. Ces

associations facilitent l’accès auxcrédits d’exploitation ou d’inves-tissement en faveur de petites etmoyennes entreprises en se por-tant garant auprès des banques.La conférence a aussi apporté unéclairage sur les nouvelles ap-proches de financement. Parmielles, le financement participatifet ses dérivés, comme le crowde-quity, qui recouvre le financementd’entreprises par des prises de par-ticipations au capital. FOROM a également été l’occa-sion pour Andréa M. Maechler,membre du directoire de la BNS,de faire part de la déterminationde l’institution à maintenir sa po-litique de taux négatifs malgré larécente détente du franc. PAGE 8

Non, la finance n’a pasabandonné les PMEFOROM. La 12e édition a abordé le thème du financement des entreprises. Les solutions alternatives se développent.

SMI 8925.45

+0.84% +0.25%

DOW JONES 21948.10

8880

8900

8920

8940

21880

21915

21950

21985

BSL. Fondée en 1987, l’école privée a déjà diplômé1300 étudiants. La BSL compte actuellement 250 per-sonnes en formation, de plus de 60 nationalités diffé-rentes. L’entrepreneuriat est, depuis le début, au centredes programmes proposés. PAGE 8

La Business SchoolLausanne a 30 ans

MENACE DES TENDANCES CENTRALISATRICES

La compétitivité du fédéralisme

PAGE 8

BANQUE DE GESTION PRIVÉE À GENÈVEReyl bon dans sa catégorie

PAGE 4

GRÂCE À UN PARTENARIAT AVEC DEUTZLiebherr crée des emplois à Bulle

PAGE 6

STRATÉGIE D’OUTSOURCING CONFIRMÉETornos taille dans l’usinage

PAGE 6

LE SITE D’EGERKINGEN N’EST PAS RENTABLENestlé restructure Galderma

PAGE 7

CONCOURS START-UP DE LA RTSVaudoise assure le parrainage

PAGE 8

VOYAGE DE DORIS LEUTHARD EN INDEAccord de libre-échange en vue

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MARCHÉ SUISSE DES ACTIONSLe SMI repasse les 8900 points

PAGE 9

ELSA FLORET

Vigiswiss a vu le jour sous laforme d’une association à butnon lucratif dont le but est decréer un label de sécurité suissedes centres d’hébergement desdonnées. «Tel le SIHH, qui re-

groupe les artisans de la hautehorlogerie; Vigiswiss a pour butde lancer un label suisse sur la sé-curité des données. La Suisse seclasse au troisième rang des meil-leurs localisations pour établirdes centres d’hébergement, aprèsl’Islande et la Norvège», précise

Fabrice Consenti, membre co-fondateur de Vigiswiss, qui citel’étude Data Centre Risk Indexde Cushman & Wakefield(2016). Une centaine de centresd’hébergement de design de sé-curité Tier 4, existent dans lemonde, dont 2 en Suisse. PAGE 7

La Suisse dans le top 3 de la sécurité des données

FABRICE CONSENTI. Vigiswiss

sera présent au lancement

du label Swiss Made Security.

LA MARIVE. Près de 550 participants étaient présents hier

dans la plus grande salle de réunion de la région.

Genève www.lindegger-optic.ch

CHRISTIAN AFFOLTER

La démarche entrepreneurialechère au fondateur et CEO d’In-vestis Stéphane Bonvin s’est faiteressentir par une volonté d’ex-ploiter les conditions sur les mar-chés de capitaux toujours parti-culièrement favorables. Lacroissance réalisée au premier se-mestre est ainsi en partie orga-nique, en partie due aux acquisi-tions. La valeur du portefeuille aainsi dépassé la barre du milliardde francs pour la première fois,soutenue également par des re-valorisations. Sans augmentationnotable des frais d’exploitation.Il a en outre remplacé des em-prunts hypothécaires par des obli-gations, à des taux sensiblementinférieurs. Il en est résulté nonseulement une hausse de revenus

de 18% à 94 millions de francs,mais même un bond de 40% dubénéfice, à 28 millions.Les services y contribuent de ma-nière notable, puisque leur margeEbit a augmenté de 2,2% à 5%,l’Ebit lui-même ayant plus quedoublé. Les mesures prises pouraméliorer la rentabilité ont été ef-ficaces, l’arrêt de l’activité d’en-treprise générale y ayant égale-ment contribué. Investisdémontre une fois de plus quemême lorsque la situation sur lemarché immobilier reste plutôtpositive, les services en tant quedeuxième activité peuvent fairedu sens. La volonté d’utiliser ladigitalisation pour lancer les pro-chaines initiatives de croissancepermettra de le vérifier au coursdes prochains mois. Elle pourraitmême créer des synergies. PAGE 5

Immobilier et servicescombinés avec succèsInvestis conserve l’exposition lémanique du portefeuilleimmobilier et l’activité suisse du côté des services.

PHILIPPE REY

Le groupe Pictet demeure une ré-férence dans ses métiers dont lagestion privée, si l’on considèreses résultats au premier semestre2017. L’ensemble de différentscritères financier importants leplace au top de son industrie, no-tamment en termes d’actifs sousgestion ainsi que de rendementdes fonds propres et de solvabilité,

des éléments essentiels. Même sicertains concurrents font mieuxs’agissant de paramètres finan-ciers pris séparément. Toutefois, ce qui est important estla performance d’ensemble et laconstance dans une industrie quia dû faire face à des gros défis ets’adapter drastiquement, mais quirepose sur une croissance natu-relle à long terme des patrimoinesprivés et institutionnels. PAGE 4

Pictet est une référencedans ses métiersLes chiffres semestriels démontrent que la banque semaintient au top dans la gestion de fortune et d’actifs.

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Nestlé Skin Health va cessertoutes les activités de sa principaleunité Galderma sur le site d’Eger-kingen (SO). La fermeture del’ex-usine Spirig menace environ190 emplois à terme. Le siège deGalderma Suisse sera transféré àZurich. «Les volumes de production àEgerkingen demeurent faibles,entraînant une sous-utilisationdes infrastructures et une pres-sion accrue sur les coûts de pro-duction», a écrit hier Nestlé SkinHealth. La filiale du géant Nestlé spécia-lisée dans les soins de la peau, descheveux et des ongles ne prévoitpas d’augmentation significativedes volumes sur le site soleuroisau cours des prochaines années,même en tenant compte des pré-visions de croissance sur les mar-chés desservis par l’usine. Nestlé Skin Health «a l’intentionde transférer les activités de pro-duction de son site d’Egerkingenvers d’autres usines Nestlé SkinHealth dans le monde». L’orga-nisation commerciale du mar-ché suisse ainsi que les équipes

globales en charge des produitsgrand public seront quant à ellesrelocalisées vers d’autres sites enSuisse.

Nouveaux sitesEgerkingen est actuellement lecentre de compétence pour l’au-tomédication du laboratoirepharmaceutique Galderma, spé-cialisé en dermatologie. C’estaussi le siège de Galderma Suisse,raison sociale créée mi-2014,suite à la reprise par Galdermade la firme Spirig Pharma. Le site soleurois occupe globale-ment 268 personnes, a précisé àl’ats un porte-parole de NestléSkin Health. Son abandon im-plique la création de deux nou-veaux sites. L’équipe de directionainsi que les équipes commer-ciales pour la Suisse seront en ef-fet transférées à Zurich, où Gal-derma n’était jusqu’ici pasprésent, et qui accueillera le nou-veau siège. Les équipes en charge des pro-duits grand public seront quantà elles relocalisées dans le can-ton de Vaud, dans un lieu en-

core à définir, et se rapprochentainsi du siège mondial de Gal-derma à Lausanne. Le transfertdoit se dérouler en plusieursphases au cours des 12 à 18 pro-chains mois.

Daylong et ExcipialNestlé Skin Health dit s’engager«à mettre en place toutes les me-sures nécessaires» afin d’accom-pagner les collaborateurs d’Eger-kingen, et trouver une solutionpour chaque employé. La phasede consultation commencera dèsque possible. C’est essentiellement d’Egerkin-gen que Galderma dessert le mar-ché européen avec ses deuxmarques phares, les crèmes so-laires Daylong et les produits ré-générateurs Excipial. «Nous n’ar-rêtons pas ces deux marques-là.Elles seront produites ailleurs»,affirme le porte-parole. Les usinesexistantes de Galderma à Alby-sur-Chéran, en Haute-Savoie,ainsi qu’au Québec, sont «bienpositionnées» pour reprendre laproduction. «Ce changement en-tre dans le cadre du programme

global de transformation deNestlé Skin Health, qui inclutune revue des opérations partoutdans le monde», souligne le com-muniqué. Le porte-parole ne se prononcepas quant au sort d’autres fa-briques à l’étranger. «Nestlé SkinHealth revoit et adapte de ma-nière continue son portefeuillede produits», ajoute-t-il. – (ats)

Nestlé restructure GaldermaLes volumes de production à Egerkingen sont trop faibles. La fermeture de l’ex-usine Spirig menace 190 emplois.

vendredi 1er septembre 2017 7SUISSE PAGE

ELSA FLORET

Vigiswiss est une association àbut non lucratif, qui veut lancerun label de sécurité suisse pourles centres d’hébergement dedonnées.«Tel le SIHH, qui regroupe les ar-tisans de la haute horlogerie; Vi-giswiss a pour but de lancer unlabel suisse sur la sécurité des don-nées. La Suisse se classe au troi-sième rang des meilleurs locali-sations pour établir des centresd’hébergement, après l’Islande etla Norvège», précise FabriceConsenti, membre co-fondateurde Vigiswiss, qui cite l’étude DataCentre Risk Index de Cushman& Wakefield (2016).Moins d’une centaine de centresd’hébergement au niveau dudesign de sécurité Tier 4, existedans le monde, dont deux enSuisse (Swisscom - WankdorfData Center xDC et BrainserveData Center). Selon les expertsen sécurité, un des points les plusfragile en matière de process desécurité est «l’ humain.» Vigis-wiss a été créée avec la missionde préserver la mémoire numé-rique universelle. FabriceConsenti souligne qu’«à l’instard’Alexandrie, qui jouait le rôlede tête de file des librairies mon-diales; la Suisse, déjà présentedans le top 3 des pays sécuri-taires au niveau de l’analyse desrisques, pourrait accentuer sonrôle de leadership grâce à sa gou-vernance, neutralité, résilience,législation, savoir-faire ou swissmade dans le domaine de pro-tection des données», liste Fa-brice Consenti, en ajoutant quela Suisse bénéficie d’un réseau

certifié de prescripteurs dans ledomaine des data centers et desservices relatifs.Au sein de l’association, une dif-férenciation doit être faite entreles centres d’hébergement phy-siques (comme les anciens bun-kers de l’armée suisse reconvertisou les nouveaux sites) et les pres-tataires de services à l’intérieurdu data center. On trouve desmembres de Vigiswiss dans lesdeux domaines. Et l’objectif del’association est de convaincre 52data centers (sur un total de 70en Suisse), soit environ deux parcanton, de devenir ses membres.«Nous sommes une initiative pri-vée, en contact avec le monde po-litique, économique et universi-taire», explique René Fell,président de Vigiswiss, quicompte aujourd’hui une dizainede membres, parmi lesquels desintégrateurs, des datacenters et

des partenaires externes (commele réseau Swiss business hub, le

réseau des ambassades suisses àl’étranger). Parmi les membresde Vigiswiss: Abissa Informa-tique, Deltalis, Edificom, Itecor,Safehost …Dotée d’une charte éthique, Vi-giswiss engage des actions localeset participe également à desconférences à l’étranger, afin defaire rayonner la Suisse, Etat pro-tecteur de données.«Au niveau politique, nous mul-tiplions les actions d’évangélisa-tion en sensibilisant les politi-ciens sur la nécessité depositionner la Suisse comme cof-fre-fort de la mémoire numé-rique universelle sans oublier deproposer des services de backups,d’archivage légal avec la conser-vation et la pérennité des don-nées. Par exemple un dossier mé-dical doit être conservéminimum 10 ans, comme à l’ad-

ministration fiscale ou 30 ansdans le cas de données carcé-rales», précise Fabrice Consenti. Une liste confidentielle des per-sonnes compose à ce jour le stra-

tegic board de Vigiswiss, présidéepar Laurence Jovignot-Halifi,parmi lesquelles des personnali-tés du monde académique, asso-ciatif et privé. Vigiswiss veutétendre son action dans toute laSuisse. Lancée en Suisse ro-mande, cette initiative comprenddans ses membres la moitié deSuisses alémaniques.n

«La Suisse est classée au troisième rangmondial pour la sécurité des données»VIGISWISS. Le but de l’association à but non lucratif est de créer un label de sécurité suisse des data centers. Et de s’associer au Swiss Made Security.

Fabrice Consenti, membre co-fondateur de Vigis-wiss interviendra le 15 Septembre à la FER Genève,lors de la conférence organisée par le Clusis (asso-ciation suisse de la sécurité de l’information); la FERGenève; l’ASIS (association suisse de la sécurité etla sûreté) et un réseau de partenaires. La table ronde s’intitule: En route vers le Swiss MadeSecurity. Quels sont les atouts de la Suisse? En pré-sence de Fabrice Consenti, Raoul Diez, directeurcontrôle et sécurité FER Genève et Eric Bourgeaux,CFO de la BCGE.«L’idée sous-jacente est de mettre en place une struc-ture pour que l’ensemble de l’économie puisse enbénéficier. Notre positionnement repose sur le pa-rallèle entre secret bancaire et le coffre-fort de don-nées Suisse», confirme Raoul Diez.Cette conférence du 15 Septembre s’inscrit dans une

trilogie de conférences dont le but est de bâtir lesfondations du label Swiss Made Security. La pre-mière conférence du 9 Juin, en présence d’un poold’experts suisses, a permis d’élaborer les contoursde ce label de protection made in Switzerland, contreles cyber-risques. La charte du Swiss Made Securitysera établie lors de cette deuxième conférence du 15Septembre, qui définira les conditions-cadres en ma-tière de sécurité informatique, dont tout le mondepourra s’inspirer, entreprises et particuliers. Le 10novembre, seront réunis les intervenants des deuxpremières conférences, ainsi que les animateurs desateliers de l’après-midi du 15 Septembre, pour la res-titution du contenu. En présence de Pierre Maudet,Conseiller d’Etat chargé du département de la sécu-rité et de l’économie, qui a notamment mis en placela stratégie économique cantonale 2030.n

Vigiswiss sera présent au lancement du label SwissMade Security à la FER Genève le 15 Septembre

RAOUL DIEZ. Le directeur contrôle et sécurité de la FER Genève

est l’initiateur du label Swiss Made Security.

LA SUISSE SE CLASSEAU TROISIÈME RANG DES

MEILLEURS LOCALISATIONSPOUR ÉTABLIR DES CENTRES

D’HÉBERGEMENT, APRÈSL’ISLANDE ET LA NORVÈGE.

MCH lanceun nouveausalon à BâleAUTOMOBILE.Après Art Baselet Baselworld, MCH Grouplance une troisième foire interna-tionale à Bâle. Grand Basel, lenom de cette manifestation, por-tera un nouveau regard sur l’au-tomobile. La première édition decette foire de sept jours aura lieuen septembre 2018, a indiquéMCH Group. Comme pour ArtBasel, Grand Basel devrait avoirdes éditions locales à Miami etHong Kong. Grand Basel sera le premier salonfaisant la part belle aux voituresles plus marquantes et les pluschères du monde, avance MCHGroup. Les automobiles serontprésentées sous un angle inédit,alliant design, architecture et art. La manifestation sera destinée enpremier lieu à des connaisseurs,des experts, des collectionneurset des investisseurs du monde en-tier. Il ne s’agit pas d’une foireavec des voitures de tous les jours,a expliqué le patron de Grand Ba-sel, Mark Backé. La foire devrait montrer de 100 à200 voitures dans un premiertemps, avant d’atteindre les 300.n

Fielmannau-dessusde la moyenneOPTIQUE.Fielmann a poursuivisa croissance au premier semestre2017, affichant même une pro-gression de ses ventes supérieureà la moyenne en Suisse. Sur cedernier marché, le 2epour l’opti-cien allemand, le chiffre d’affairess’est étoffé de 6,3% à 89 millionsd’euros. Toujours sur le marché helvé-tique, le bénéfice semestriel s’estinscrit à 14,5 millions d’euros(16,4 millions de francs), 10,7%de plus que le montant engrangéun an auparavant, ressort-il durapport intermédiaire publiéjeudi par la chaîne de magasinsd’optique établie à Hambourg.Le résultat net du groupe s’esthissé à 87 millions d’euros, enhausse de 6,2%. Les revenus du groupe ontgrimpé de 5,3% à 695 millionsd’euros. Sur la période sous revue,Fielmann a écoulé pas moins de4,01 millions de paires de lunettesen Europe, un volume en progrèsde 2,2%. A fin juin, le groupe ex-ploitait au total 711 magasins, 11de plus qu’un an plus tôt. Durant cette première partied’année, l’opticien allemand s’esttout particulièrement concentrésur le marché italien, la plusgrande partie des nouveauxpoints de vente ayant été ouvertsdans la péninsule. Selon des chif-fres de 2015, Fielmann disposaitde 38 succursales en Suisse, se po-sitionnant comme le numérodeux du marché, derrière le Ge-nevois Visilab.n

ROCHE: C. Franz rejointl’Assemblée du CICRL’Assemblée du Comité interna-tional de la Croix-Rouge (CICR)s’est dotée d’un nouveau membre.Le président du groupe pharma-ceutique bâlois Roche ChristophFranz devient le 20e représentantau sein de l’organe de surveil-lance, a indiqué l’organisation àGenève. Parmi ses précédentsmandats, il avait notamment di-rigé la compagnie aérienne Swiss.

SANTHERA: autorisationde Raxone en IsraëlLe groupe Santhera a obtenu desautorités sanitaires israéliennesl’autorisation de mise sur le mar-ché de son médicament Raxonepour le traitement de la neuropa-thie optique héréditaire de Leber(LHON). Il s’agit de la premièreautorisation octroyée en dehorsdu marché européen, précise lelaboratoire de Liestal.