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ROYAUMU DU MAROC MINISTÙRU DU UTXONOMIU NATIONALU DIRIXTIOX DUS MINUS UT DU LA GÛOLOGIU SURYICU GUOLOGIQUU NOTES ET MEMOIRES N° 135 NOTES DU SERVICE GÉOLOGIQUE DU MAROC E ditions du suryicu guologiquu du maroc RABAT 1956 Mahs 1058

NOTES DU SERVICE GÉOLOGIQUE DU MAROC - … · Géologie du Maroc [Choubcrt, 1952] l’ensemble des connaissances acquises à l’époque, ainsi qu’un historique et une bibliographie

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ROYAUMU DU MAROC M IN ISTÙ R U DU U TX O N O M IU N A TIO N ALU

D IR IX T I O X DUS MINUS UT DU LA GÛOLOGIU SURYICU GUOLOGIQUU

NOTES ET MEMOIRESN° 135

NOTES

DU SERVICE GÉOLOGIQUE

DU MAROC

E d i t i o n s d u s u r y i c u g u o l o g i q u u d u m a r o cRABAT

1956Mahs 1058

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SOMMAIRE

G É O L O G IE R É G I O N A L E - S T R A T I G R A P H I E

H . H o ei .ard et P. J a c q u e m o n t : Le Golhlandien, le Dévonien et le Carbonifère des régions du D ra et du Xemoul (Confins algéro- marocains du Sud) ................................................................................. 7

P A L É O N T O L O G I E

Calaloguc d ’invertébrés fossiles du Maroc : II - Lamellibranches,par G. Coco et M.-L. P e t it o t .............................................................. 35

P É T R O G R A P H I E

J. A gard : Les anka ra tr i lc s eL le volcanisme récent de la région deZebzaL (H a u t Atlas de Midelt) .............................................................. 109

M I N É R A L O G I E

C. G a u d k f r o y : Calcite de la g ro tte de Gorane près du cap Cantin(Côte a t lan t ique du Maroc) ................................................................... 119

C. Ga u d e i r o y : Questions de cristallogénie - Phénoeris laux degypse inclus dans le gypse saecharoïde de Sali (Maroc occidental) 139

Description provisoire des espèces minérales du Maroc V I 1 : Yalen- tinile du Itoc Blanc (J. L u c a s) - Pseudomorphose de quar tz en stibire (C. G a u d e f r o y et Ph. Mo r i n ) — Les arséniales, phosphates eL vanadates de cuivre au Maroc, d ’après Cl. Gun.i.i:- min ........................................................................................................................... 147

L rra ta du tome 14 159

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GÉOLOGI E R É G10 S A L E - S T R A T I G R A P H I E 7

LE GOTHLANDIEN, LE DÉVONIEN ET LE CARBONIFÈRE DES RÉGIONS DU DRA ET DU ZEMOUL

par

H. H oli.aiîd et

(Service géologique du Maroc)

P. J acquemont

(Société chérifienne des pétroles)

Les terrains paléozoïques post-ordoviciens qui s’é tendent entre le bord sud de l ’Anti-Atlas et la H am m ad a du Dra, l im itent, au X, le syn­clinal de Tindoul'.

La série sLraLigraphique est la suivante :

Le Gothlandien a dans l ’ensemble un faciès argileux cL on y reconnaît le L landovery et le T arannon à graptolites, le Wenlock (argiles et bancs de calcaires bleus) et le Ludlovv, à sédim entation plus gréseuse, rouge, el de même puissance que les étages précédents réunis.

Le Dévonien inférieur p résente un faciès à brachiopodes et tr ilobites et comprend : des grès, des calcaires détri t iques et des conglomérats rouges, à la base, puis des marnes ou des marno-calcaires, et enfin les grès des Riclis.

Le Dévonien moyen est caractérisé p a r l ’appar i t ion de calcaires à goniatites dans des marnes, et la fin des dépôts gréseux. On y reconnaît le Couvinien inférieur, le Couvinien supérieur e t le Givétien.

Le Dévonien supérieur est argileux et on y reconnaît toutes les zones clas­siques de goniatites ; il se te rm ine p a r des grès à faune strunienne (brachiopodes).

Dinantien - Le Tournaisien se compose d ’une moitié inférieure m arneuse à goniatites, e t d ’une moitié supérieure gréseuse à brachiopodes. Le Yiséen inférieur est schisto-gréseux et le Viséen supérieur calcaire.

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8 I I . I I O L I , A R D E T P . J A C Q U E M O N T

Carbonifère continental - L’est une épaisse série schislo-gréseuse qui comprend le Namurien el, peul-è lre , le Weslphalien ou le Sléphanion.

Ces terrains oui été plissés pendant l’orogénèse hereynienne. 11 exisle des preuves de m ouvem ents postérieurs au Miocène.

Des doléritcs, injectées en sills dans la partie esl, m ontent jusque dans le Viséen supérieur.

INTRODUCTION

L ’objet de cette note est d ’exposer b r ièvem ent les résultats strati- graphiques obtenus au cours des missions de préreconnaissancc effectuées pour le Bureau de recherche de pétrole (B. R. P.) sur le bord nord du bassin de Tindouf.

Une première mission (P. J . , de février à mai 1954) ava it pour b u t l’étude s tra t ig raphique et s truc tu ra le des te rra ins dévoniens eL carbo­nifères qui affleurent dans le bassin de l’oued Zemoul et ju sq u ’à Tinfouchy. Elle a conduit à l’établissem ent et à la corrélation de coupes détaillées et à des levés géologiques sur photos aériennes (1). Elle a amené, entre autres, la découverte du cœ ur du vas te anticlinal du Zemoul (Couvinien supérieur de Hassi Sidi el Mouynir) (2).

Une deuxième mission (I*. J . et H. H ., novem bre-décem bre 1954) eu t lieu pour étudier les te rra ins primaires post-ordoviciens qui affleurent le long de la retom bée sud de l ’Anti-Atlas en tre la H a m m a d a du D ra et le jebel Bani.

L ’essentiel de la s tra t igraphie des te rra ins étudiés é ta i t connu et reposait su r tou t sur les t r a v a u x de N. M e n c h i k o f f [1930j. D ’au tres recherches, plus fragmentaires , ava ien t suivi e t l ’on trouvera dans la Géologie du Maroc [Choubcrt, 1952] l ’ensemble des connaissances acquises à l’époque, ainsi q u ’un historique et une bibliographie complète.

APERÇU GÉOGRAPHIQUE ET STRUCTURAL

Le domaine du Dra est caractér isé p a r une succession régulière de reliefs allongés en gros du SW au N E , dus à l’existence de barres résis­tan tes à pendage d ’ensemble sud-est, a l te rn an t avec les séries tendres

(1) C’est-à-d ire : u t i l i s a t ion sur le te r ra in de la p h o to com m e fond topograph ique ; les carac tè res des couches é tud iées , te ls q u e pciu lages, faciès, faunes, é tan t inscrit s en place s u r le s pho tos ou leu rs calques.

(2) On trouvera tous les nom s de lieu s u r la c a r te géologique jo in te .

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CARTE GÉOLOGIQUE SCHÉMATIQUE D E L A RÉGION

DU DRA ET DU ZEMOUL

p a r H.HOLLARD,d'après les levés de G.CHOUBERT, P.JACQUEMONTet les siens.

10 20 30 40 50 Km

Demin. : J.Ajrvcelin-

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P A L E O Z O Ï Q U E D U D R A E T D U Z E S K K ' I . (I

qui forment les plaines. On traverse ainsi, au delà du jebel Bani, formé de grès et quurlzi lcs ordoviciens, les Bichs (3) dévoniens, le jebel Tazoul tournaisien et le jebel Ouarkziz viséen. Les Richs sont généralement affectés de plis, mais l’ordre général n ’est troublé que p a r les an t icl inaux de l ’ad ra r Zougar, au SK de Foum cl Hassane, et du jebel Ham saïl ikh , au S de Foum Zguid (pii font surgir les quar tz i tes ordoviciens en d ’im portan ts massifs au sein du pays des Richs dévoniens. La succession se complique du fait de l ’existence dans la partie est du domaine du Dra, d ’im portan ts sills de dolérifes qui jouent un im p o r ta n t rôle topographique dès le méridien de T ala , et singulièrement au S du jebel Ham sa 'likh . Toujours à l’E, à p a r t i r de Foum Zguid et du jebel Ham saïl ikh , les unités topographiques p rennen t une direction E-W , en même tem ps que leur pendage moyen, qui varia it de 15 à 30°, s’affaiblit ju sq u ’à 5-10°. T ou t à fait à l’E, les terrains paléozoïques disparaissent sous les K em -K em (H am m ada crétacée) et la grande H annnada .

Le domaine que nous appelons domaine du Zemoul à Tinfoucluj est celui d ’une zone anticlinale complexe, ouverte dans la H a m m a d a de direction générale W N W -E S E , subdivisée p a r des ensellements de direction W S W -E N E en an t icl inaux secondaires, légèrement décalés les uns p a r rappo r t aux autres. De l’W à TE, on trouve ainsi l’anticlinal du Zemoul s. s., celui d ’Oudaï cl Gahouane, celui d ’Oum el K s i et enfin le double anticlinal d ’Igma-Dra el Kelba. Plus loin, les anticlinaux de Tinjouchy font partie d ’un au tre com partim ent, séparé du précédent par un accident im p o r ta n t de direction E SE-W N W .

Le domaine du Zcmoul-Tinfouchy est séparé de celui du Dra p a r le synclinal de l’oued Branès, don t le liane nord appa r t ien t au domaine du Dra, de même que les affleurements monoclinaux de Bou Zrazer e t de l’oued Besibissa, don t les couches ont, en effet, un pendage sud comme celles du domaine du D ra et où il n ’y a aucune s truc tu re fermée (les t e r ­minaisons périclinales q u ’on a cru y voir, ne sont que la trace du passage de failles le long desquelles certaines couches on t été rebroussées).

Les sills de dolérites jouent aussi, dans le domaine Zcmoul-Tinfouchy, un im p o r ta n t rôle topographique fo rm an t, dès la ferm eture orientale de l ’anticlinal du Zemoul s. s. et ju sq u ’à Tinfouchy, l’ossature de toute la région dévonienne.

Au point de vue hydrographique, le domaine du Zemoul-Tinfouchy a p p a r t ien t pour sa par t ie occidentale, au bassin du D ra (oued Zemoul et ses affluents) et pour sa partie orientale au Sahara (oueds Oum cl Assel, K horb cl E lhe l et ceux des environs de Tinfouchy).

(3) Oïl ap p e l le ainsi, d ’après le n om local , la e rè le (les grès (lu D évon ien in fér ieur qu i dess ine des plis é légan ts pa rm i les vas te s é p an d ag es q u a te rn a i r e s d u S du Bani . Au singulier, le m o t rich suiv i cl’un no m propre , désigne un des é lém en ts (1e la c rê te fo rm an t un so m m et m ieu x indiv idua l isé .

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10 H . H O I .L A U D E T I’ . J A CQ U K MO N T

STRATIGRAPHIE

GOTHLANDIEN

Les terrains gothlandiens, essentiellement argileux, occupent avec la base du Dévonien, la dépression qui sépare le jebel Bani des Richs. Cette dépression est envahie p a r les dépôts quaternaires et nous ne possé­dons que deux coupes complètes, d ’ailleurs très éloignées l’une de l’autre , l ’une à A in Dcliouine, to u t à fait à l’W, l’au tre sur le flanc sud du jebel Ilamsaïlikh , beaucoup plus à l ’E. E n tre ces deux points , nous n ’avons pu, faute d ’affleurements, lever que des coupes partielles.

Le faciès est argileux, mais, seule, la partie inférieure peut être q u a ­lifiée de faciès à graptolites. Dès le Wenlock, en effet, il n ’existe plus que des gisements très limités de ces organismes, don t une seule espèce est alors représentée. E n même temps, d ’ailleurs, on vo it appa ra î t re des bancs calcaires à Orthocères et à Cardiola inlcrrupta et des faciès plus néritiques.

a) Llandovery et Tarannon

Nous avons m ontré [Mollard et Jacquem on t, 1956 b] que le Gothlan- dien débute, à Aïn Deliouine, p a r des couches argileuses riches en gros grains de q uar tz et con tenan t des lentilles d ’un conglomérat à galets de granité. Ces couches, qui ind iquent la p rox im ité d ’une te r re émergée ap p a r te n a n t au Continent africain, fon t place, 25 m au-dessus des quar t- zites du Caradoc, à des argiles schisteuses bourrées de graptolites. On y trouve : Climacograptus scalaris var. miserabilis (z. 14 à 17), Climaco- graptus scalaris (z. 19 à 22), Mesograplus cf. modestus (z. 16 à 18), Meso- graplus sp., Glyptograplus sp. (z. 16) (dé tenu . M.-L. P e t i t o t ).

Il s’agit là du Llandovery inférieur ; ce tte pa r t ie d ’étage est absente dans le S ahara nord-occidental. Nous en avions dédui t que la m er s’é ta i t avancée par l’W sur un continen t émergé à la fin du Caradoc.

Au Llandovery supérieur et au Tarannon , p a r contre, la mer à g rap­tolites a envahi l’ensemble de la région, y compris l’Anti-Atlas. Les gise­m ents sont nombreux. A ceux déjà cités par G. C h o u i i e r t [1952], nous en a joutions deux don t les espèces ont été énumérées dans la note précitée. L a liste en est très voisine de celle donnée p a r G. C h o u b e r t .

Les brachiopu.les , les l am e l l ib ran ch es , les c épha lopodes e l les e r ino ïdes on l élé d é te r ­m inés r e s p e c t iv e m e n t p a r Mlle .J. P r o t , M me S. F r k n k i x , MM. J . S o h n a y el .1. R o m a n a u C en tre d 'é tu d e s eL d e la d o c u m e n ta t i o n pa léon to log iques . Les g rap to l i te s l 'on l été pa r Mlle M. L. P e t i t o t au Serv ice géologique d u Maroc. Nous te n o n s à r e m e rc ie r tous ces d é te r ­m in a te u rs , a in s i q u e M. J . R o g e r q u i a b ie n vou lu o rg a n is e r ce t rava i l e l no u s a si a im a b le ­m e n t pe rm is de v e n i r t r a v a i l l e r d a n s s o n labo ra to i re .

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P A L E O Z O I Q U I C I ) U D H A HT D U Z I J M O U L 11

Le faciès esl celui d ’argiles schisteuses, le plus souvent à pa l ine claire (verle, rose ou blanche) et à cassure gris-verdâtre. Il n ’y a plus de grains de quartz . Les graptolites y existent à plusieurs niveaux et m ontren t , comme dans l ’O ugarla , un certain mélange des zones définies en Angle­te r re [Poueyto, 1952] avec toutefois une évolution d ’ensemble qui perm et de reconnaître les élages.

Ce régime des argiles schisteuses se poursu it sur 200 m.

b) Wenlock

L ’existence de cet étage est m ontrée par la présence de Monograptus flemingi, que l’on t rouve dans des miches calcaires à orlhocères. Ces miches, qui caractérisent m a in te n an t la série, d éb u ten t à environ 300 m du to it de l ’Ordovicien. Les argiles ne sont d ’ailleurs plus les mêmes, elles sont noires à mouchetures rouges d ’hém ati te . Les miches calcaires sont n o m ­breuses et peuven t donner de véritables bancs. C’est p robab lem ent au Wenlock q u ’il fau t r ap p o r te r les calcaires bleus à orlhocères et Cardiola inlcrrupta, signalés dans la région du D ra p a r J . H o u r c a r t [1947, p. 92],

A Aïn Deliouine, le faciès que nous a t tr ibuons au Wenlock mesure 140 m, mais on ne peuL fixer la limite supérieure de l’étage. L a série qui suit est encore cer ta inem ent gothlandienne (Scyphocrinus elegans) et le Ludlow est p résen t (Monograptus colonus var. ludensis). Comme on observe un certain changem ent de faciès après les calcaires, les argiles devenant rouges el un peu « silteuses », nous avons a r rê té le Wenlock à ce change­m en t de faciès.

c) Ludlow

Com pte tenu de la limite qui vient d ’être fixée, cet étage a t te in d ra i t environ 600 m, t a n t à Aïn Deliouine q u ’au jcbcl Ham saïl ikh . Dans la première de ces stations, il est formé d ’argiles silteuses rouges contenant, au tiers de leur épaisseur, une dalle encrinitique (Scyphocrinus elegans). P en d an t ce tem ps au jebel Ham saïl ikh , le faciès com porte des argiles à nom breux et minces lits calcaires et gréseux. Ces n iveaux nous ont fourni des rhvnchonellidés, des gastéropodes, des trilobites, en m auvais é ta t et encore indéterminés. Ce sont des plaques gréseuses micacées qui con­tiennen t Monograptus colonus var. ludensis de la zone 33 (Ludlow).

d) Limite supérieure du Gothlandien

Au jebel Ham saïl ikh , à un peu plus de 50 m du dessus des derniers graplolites, débute un faciès de calcaires généralem ent ferrugineux qui contiennent d ’abondan ts trilobites ty p iquem en t siegéniens (voir p. 13). Nous avons fixé la limite supérieure du Gothlandien au déb u t des calcaires ferrugineux soit à environ 750 m du to i t de l’Ordovicien.

A Aïn Deliouine, l ’a rgum ent paléontologique du jebel H am saïl ikh m anque, mais le même faciès de calcaires ferrugineux appa ra î t à 900 m

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1 2 H . M O L L A H ]) HT l>. J A C Q U E J I O N T

au-dessus du loit des quar tz i tes ordoviciens et on peul convenir d ’y faire débu te r le Dévonien.

En résumé le Gothlandien de la région du D ra esl surlouL caraelérisé par des faeiès pélagiques. Les grès y sont rares, toujours minces, et n ’exis­te n t q u ’à l ’exlrèm e base ou dans les derniers niveaux du Ludlow. La puissance augm ente un peu du NE au SW. Elle demeure bien inférieure à celles du District des Lacs ou du Pays de Galles (3 <500 el 1 700 m) où il y a subsidence dans le géosynclinal calédonien. Nous pourrions carac­tériser le régime, ici, comme celui d 'un bassin marin, bien ouvert sur le large, à appel de sédimentation modéré sur un fond assez stable. Le Ludlow, do n t l’épaisseur, légèrement croissante du N E au SW, esl plus forte que celle des trois étages précédcnls réunis (600 m), m arque peut-ê tre une subsidence plus active. Encore faudrait-il être sûr de la limite Wenloek- Ludlow pour l'affirmer.

DÉVONIEN INFÉRIEUR

Au-dessus de la limite que nous venons de définir, le Dévonien inférieur com prend :

1) un terme détri t ique calcaréo-gréseux, rouge, à la base ;

2) un te rm e essentiellement m arneux avec quelques calcaires ;

3) un te rm e gréseux, fo rm ant les Richs.

1) Terme détritique calcaréo-gréseux

Son type occidental peu l être pris à l ’E im m édia t de la rouLe de Tindouf, au pied du jcbel Maïfid où il débute par quelques lits de grès à pistes et à très fine s tratif ication entrecroisée. Le régime est dans l ’ensemble très côtier.

Il s’agit d ’une série de calcaires coquilliers, rouges, mêlés de lits brécliiques ou conglomératiques dans des m arnes rouges ou violacées (80 m). La faune est su r tou t formée de brachiopodes, do n t certaines espèces form ent des bancs entiers : Platyorthis circularis, Camarotoechia sp., Alrypa reticularis, Spirifer sp., Athyris campomanesi. Il y a aussi des polypiers, des gastéropodes et des trilobites ( indéterm inables dans nos récoltes). Cel te faune n ’est pas très caractér is tique mais est p robablem ent dévonienne.

L a coupe reste identique ju sq u ’à l ’ex trém ité occidentale du domaine du D ra (Aïn Deliouine). Seule, l’épaisseur augm ente rap idem ent en a l lant

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pA i. ico / .o iy rr : j>r d u a i:t d u z k m o i i. i :i

vers l’W où (.‘lie dépasse 200 m, les apports terrigènes é lan l doue plus abondants à l’W q u ’à l’L.

A ee type occidental s ’oppose nettem ent le Igpe oriental, qui alllcure au jebel Hamsaïlikh. Il y a là une centaine de mèlres de marnes se te rm i­nant par des calcaires bleus ferrugineux. La l'aune de brachiopodcs récoltée, encore indéterminée, est insuffisante pour définir l ’àge avec précision, mais la corrélation de ces bancs avec ceux du jebel Maïtid a pu être assurée cartographiquem ent.

La base du Dévonien évoluerait donc d ’un jades franchement marin, quoique néritique au X K , vers un faciès 1res côtier et détritique au .S’IL.

Les faunes déterminées ne perm etten t év idem m ent pas de prendre position dans la question si controversée du Gcdinnien. Loin' l’instan t, nous signalons (pie le Spirifer sp. récolté au jebel Maïfid ap pa r t ien t au groupe de S. elevatus, groupe qui passe la limite gothlando-dcvonicnne avec l’espèce .S’, mereuri sans dépasser le Gédinnien. Il pouvait y avoir là des passage-beds entre le Golhlandien et le Dévonien, analogues au Down- lon. L ’élude approfondie des faunes de ces n iveaux perm ettra sans doute de résoudre cet important problème.

2) Terme marneux et calcaréo-marneux

Ge terme forme le talus couronné par les grès des Kiclis.

Des lianes calcaires plus ou moins épais et résistants, souvent rouges (surtout à l’W), y existent. Ils sont bien développés, par exemple dans la région d ’Aouincl Torkoz (encriniles). La faune y est siegénienne : Faimsites annulatus, Camarotoeehia sp., Uncinulus sp. (espèce non dénom mée se trouvant par tou t à ces n iveaux dans 'e Dra) . I ttujris sp., / Igsterolites hgslerieus.

Plus à l ’L, les marnes conliennenl des nodules qui ont fourni la faune, siegénienne du jebel Maïfid, récoltée par II. W ali.ack et déterminée par Madame G. T iïumiku ; on en trouvera la liste dans le livret-guide de l ’excursion A 30 (n° 11) : Anti-Atlas occidental, du 19° Congrès géologique in ternational ( I la b a l 1952).

Au jebel Hamsaïlikh, on trouve, au-dessus des calcaires de base à brachiopodcs, une série calcaréo-marneuse, puissante de 120 m, avec des calcaires bleus ou noirs, généralem ent massifs, séparés p a r des marnes souvent rouges, à vo lum ineux seplaria ferrugineux ou gypseux. Les p re ­miers calcaires sont bourrés de trilobitcs siegeniens : Chcirurus ( Crota- locephalus) gibbus, Parale juins brongniarli, Odontochile cf. cristatum, Pliaeops ccphalotes, Digonus sp. Au-dessus, la série se poursuit par 130 m

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14 H . I I O L L A H D HT 1>. J . Y C Q U K M O N T

de schistes et siltstoncs (avec quelques lits gréseux et une mince encrinite). Quelques miches el des bancs calcaires s’in tercalent encore au somm et de la série.

Cette série marneuse, q u ’on peu t a t t r ib u e r au Siegénien, puissante de 250 m au jebel H am saïl ikh , a t te in t près de 400 m au jebel Maïlid et a u ta n t à Aïn Deliouine.

3) Grès des Richs

Ce dernier te rm e du Dévonien inférieur borde la dépression occupée p a r le Gothlandien et le Siegénien. 11 est caractérisé p a r l’abondance des sédiments gréseux, grossiers, parm i lesquels on t rouve quelques bancs plus calcaires. A la base, des encrinites rouges, pétries de débris de coquilles brisées et m o n tra n t souvent une strat if ication entrecroisée, m anifesten t l’agitation du milieu. D ans l’W, nous avons t rouvé à ce n iveau des calcaires oolithiques et des oolithes ferrugineuses, signalées également p a r J . D f.s- tomuhs [1955].

Une intercalation schisteuse provoque une étroite combe et divise le rich en deux crêtes gréseuses, don t la plus élevée a fourni des faunes. Les grès passent, en effet, localement à des grauwaekes dans lesquelles se t ro u v en t de nom breux brachiopodes. Plus h a u t , des calcaires apparais- senL et la série se te rm ine sous un banc massif de calcaires bleus, pyr i teux , caractéristiques.

Les faunes récoltées et citées p a r G. Choubeiit [1952, p. 123] sont emsiennes. Cependant cet au teu r a récolté, dans les derniers grès, de rares Spirijer cultrijugatus, espèce qui débu te à l ’Emsicn te rm inal et s’épanouit au Couvinien inférieur, ce qui m ontre que le som m et des grès peu t être pris comme limite supérieure de l’Emsien, les calcaires à gonia- lites couviniennes qui su ivent é t a n t à la base du Dévonien moyen. L ’âge de ces grès p o u v an t être considéré comme bien établi, nous n ’y avons pas récollé de nouvelles faunes.

L ’ensemble gréseux des Richs mesure 200 m dans la région occidentale cl 210 m au jebel Hamsaïlikh.

Conclusion

Les trois term es de ce Dévonien inférieur confirment les éléments paléogéographiques fournis p a r l ’étude du Gothlandien. Les dépôts sont plus abondan ts vers le SW en même tem ps que les sédiments sont plus détritiques. L ’épaisseur to ta le passe en effet de 600 m ètres au jebel H a m ­saïlikh à 800 m dans la région occidentale. L ’élément principal de cette période est la présence générale des grès des Richs. Ceux-ci m anifesten t

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p a l é o z o ï q u e d u d r a e t d u z e m o u l 15

la proximité de reliefs, peu t-ê tre d a ta n t du Calédonien mais en tout cas rapprochés ou rajeunis p a r une phase posthum e calédonienne. Le D évo­nien moyen é tan t généralem ent transgressif vers le N (H a u t Atlas), ces terres doivent se trouver au N ou au N\V de noLre région. P eu t-ê tre y a-t-il eu, en effet, une ébauche calédonienne de l’Anti-Allas [Choubert, 1952],

DÉVONIEN MOYEN

Comme cela a été signalé, le Dévonien moyen est une période de transgression. La m er envah it en particulier les régions émergées du NW (Anti-Atlas, H a u t Atlas). De fait , dans la région du Dra, les dépôts gréseux, si abondan ts à l’Emsien d iminuent. De Lels dépôts subsistent p o u r tan t encore, d ’une p a r t dans le Couvinien inférieur du jebel H am - saïlikh, d ’au t re p a r t dans le Couvinien supérieur de la région occidentale, à l’W d ’Assa. Au Givétien, il n ’y a plus de grès et le régime argilo-marneux et calcaire devient général. Du même coup les affleurements sont beaucoup plus rares et cela explique que le Couvinien supérieur et le Givétien aient échappé aux observateurs. P a r contre, le Couvinien inférieur éta i t connu par ses Anarcesies lateseptalus dans les calcaires qui suivent les grès des Richs [Choubert, 'Fermier, Wallace, 1948],

Coupe type d’Akka n’Harrouch

a) Cette coupe du Dévonien moyen, située exactem ent au S d ’Akka, dans la plaine du Dra, montre , au-dessus des grès emsiens à Spiri/er arduennensis :

1) calcaires et calcaires m arneux lités, bleuâtres à Anarcesies laie- seplalas var. applanala, Anarcesies neglecius, Ilercoceras inornatum, Asle- ropygc sp., Phacops gr. jecundus., Panenka sp. (quelques mètres) ;

2) une série essentiellement m arneuse de 1(H) m, in te rrom pue seule­m ent par de très minces lits gréseux et quelques cône in cône sur des nodules calcaires ; à la base existe un n iveau ferrugineux à psilophylales, m an i­festan t encore la proximité du continent, e t on trouve parfois des n iveaux à polypiers simples zaphrentoïdes, Lrilobites et gastéropodes ;

3) une série calcaire et m arneuse de 20 m à Anarcesies lateseptatus var. plcbeius, Anarcesies noeggcrali, Foordites occullus, trilobites, polypiers simples, suivie de marnes à goniatites pyriteuses : Pinacites jugleri, Ilolzap- jeloceras convolutum, Agoniatiles coslulalus et deux espèces d ’Anarcestidés communs dans le Couvinien supérieur de la Saoura (renseignement de Madame G. P e t t e r ) ;

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I l) 11. I l OI . I . Al l ] ) MT I’. . l A C q V K M O X T

4) m anies et marno-ealeaires gris à scplaria (SI) m), passan l vers le h a u t à des calcaires bleus à Agoniatiles obliquus ; le faciès est caractérisé par une invasion de lentaculites, organismes que l’on considère généra­lement comme pélagiques.

Les iaunes indiquent que les Irois premiers Lermes sont eouviniens, le lerme 2 étant couvinien supérieur. Le terme 1 forme le Givélien. Au total nous avons 200 m de Couvinien eL <S0 m de Givélien.

b) Le meme faciès du Dévonien moyen existe à llassi S idi cl Mougnir, où il constitue le cœur de l ’anticlinal du Zemoul. On y voit des marnes el calcaires gris suivis de calcaires bleus lités, caractéristiques, demi certains lits sont bourrés de goniafites. Dans les marnes el calcaires gris, il a été recueilli : Pinacites jitgleri et Anarccstcs plebeius, sous forme pyrileuse (Couvinien supérieur), Anarccstcs rouvillci (Givélien inferieur). Quant aux calcaires bleus de .Ylouynir, on y a récolté (H. 11.) : A narccsles rouvillci, Agonialiics coslulalus, Paradoccras discoïdeum, Tornoccras sp. indét., ce qui permet de les ranger également dans le Givélien inférieur (1).

Lorsque l'on dépasse, vers l’W, le méridien d ’Assa, on voit, se déve­lopper dans le Couvinien supérieur à Pinacites juglcri (espèce que l ’on Lrouve encore au S d ’Assa dans des calcaires gréseux) une im portan te série schisto- gréseuse à caractère très côtier. Les grès à ripplc marks, cl à stratif ication entrecroisée y abondent. Nous avons pu mesurer l’épaisseur du Couvinien (le Givélien est m asqué ici p a r les limons du Dra), au toit du Ricli Tamel- louaït (S\Y d ’Aouincl. Torkoz). Il y a là 50 m de calcaires à goniatites du Couvinien inférieur (avec la meme faune q u ’à Akka n ’H arroueh), 200 m de marnes vertes à peine schisteuses, à nodules noirs très lins, sans fossiles, el 20 m de grès du Couvinien supérieur. Au to ta l 280 m, soit une épaisseur plus forte , pour le seul Couvinien, q u ’à Akka n ’H arro u e h pour tout le Dévonien moven.

Coupe du jebel Hamsaïlikh

Au jebel H am saïl ikh el dans les environs de J 'oum Zguid, on trouve la coupe suivante :

1) Au-dessus du Ri ch p roprem ent dit, une série gréso-calcaire, séparée des grès du Rich p a r des marnes, renferme la faune suivante (détenu . .J. D nor) : f,ept:vna rhomboidalis, Camarotœchia cf. ngmpha, Camaro- tocchia daleidensis, Uncinulus pilits, U. princeps, Atrgpa relicularis, Ano- plolhcca vcnusla, Spiri/er pellico, S. gr. paradoxas, S. ef. elegans, S. joueauldi,

< 1 ) Col U* série esl on cou l a d par faille avec les argiles schis teuses à Cheiloceras de la zone 11 du l ' am en u ien e l l’on no poul y voir la su île do la série (C ivé l ion s u pér ieu r , l ' r a sn io n ol base de la zone 11).

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P A L É O Z O Ï Q U E D U D B A E T D U Z E M O U I , 17

auxquels nous ajouterons Spirifer carinatus e t de nom breux S. arducn- nensis (détenu . H. H.). Une telle faune contient des formes couviniennes e t d ’au tres rares dans l’Emsien (S. foucautdi, S. elcgans, S. carinatus, A. venusta). P ar contre, S. pellico e t S. arduennmsis sont des formes emsiennes. Néanmoins, la position de cette faune au-dessus du to it du Rich emsicn (c’est-à-dire au-dessus des Anarccstes lalescptatus de l’W) e t la proximité des faunes du Couvinien supérieur au-dessus d ’elle, incitent à ranger ces grès calcareux dans la base du Couvinien. Cela entra îne que le S. pellico et le S. arducnnensis pers is ten t dans la base du Couvinien. Ce l'ail, signalé pour S. arduennensis en B retagne seulement [Renaud, 1942], est nouveau pour S. pellico qui, classiquement, s’épanou it à T u n i­sien inférieur et ne dépasse jam ais le to i t de cet étage, t a n t en Europe q u ’en Afrique du N ord [Le Maître, 1952]. Cette faune im portan te , puis­q u ’elle précise la position respective des brachiopodes et des goniaLites, sera d ’ailleurs réétudiée après de nouvelles récoltes.

2) Vient ensuite, après une pet i te combe m arneuse où on a récolté en grande abondance : Camarolœchia gr. nympha, Leplæna rhomboïdalis, Siebcrella costata, A lrypa reticularis, Iielicularia cf. indifférais, Cyrtina heleroclila, Spirifer supraspeciosus, Trigeria sp., Uncinulus pilus, une série de calcaires bleus à Anarcesles laleseplatus var. plebcius e t Phacops fe.cu.ndus accompagnés de Subanarccslcs macrocephalus, Prœlus liiberculalus, qui ind iquent déjà le Couvinien supérieur.

3) La série qui suit, très masquée p a r le Quaternaire, est constituée p a r des marno-calcaires et des m arnes jaunes à trilobites et polypiers non caractéristiques. Ces couches donnen t une large combe précédant la ligne de reliefs des calcaires bleus massifs qui te rm inen t le Dévonien moyen dans la région du jebcl Hamsaïlikh.

Nous n ’avons pas pu déterm iner le Givétien ici. Il est possible q u ’une partie du term e 3 et les calcaires bleus en fassent par t ie (5).

Dans ce type oriental du Dévonien moyen, on t rouve une épaisseur de 250 à 280 m, sensiblement égale à celle de la coupc-type.

En résumé, le Couvinien inférieur, généralem ent m arneux et calcareux, à goniaLites et trilobites, prend, à l’E , un faciès de grès calcaires à brachio­podes analogue à celui des Richs. P a r contre, le Couvinien supérieur, formé de calcaires m arneux à goniatites à TE du méridien de Foum cl Hassane, se charge en grès vers l’W, et p rend un faciès très côtier, sans fossile. Ces faits m on tren t encore une certaine instabilité pen d an t le Couvi­nien. Ce sont les dernières m anifesta tions des phases posthum es calédo-

(.">) D an s une coupe voisine, on a t rouvé d ep u is (H . IL ) , a u Loit des calcaires bleus, une g o n ia t i tc (le la base d u l ' r a sn ic n (K oenenites) e l, dans le s m arno-ca lcaires jaunes , des Pinacitcs ju y lc r i d u Couvin ien supér ieur . Cela confirme les a l l r ib u t io n s fa ites p lus h a u t p o u r le te rm e A.

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18 I I . M O L L A R D E T P . . lA C Q E E M O N T

nicniies. Désormais, et ju sq u ’à la fin du Dévonien, la sédimentation sera tranquille, presque en tièrem ent argileuse, ou parfois calcaire, sans trace de grès. Ce régime s’instaure au Givétien, don t les marno-ealcaircs à ten ta- culites et les calcaires à goniatites indiquent une m er ouverte , abritée des venues continentales. Il semble n ’y avoir que très peu de var ia t ions du Givétien dans la vallée du D ra et le Zcmoul. Il fau t souligner aussi l’absence des faciès récifaux qui caractér isen t cet étage dans le Tafilalet.

DÉVONIEN SUPÉRIEUR

Le Dévonien supérieur est caractérisé par la p rédom inance des faciès argileux e t donne un pays p la t, le plus souvent envahi p a r le Quaternaire. Cependant, le Frasnien, dans la région qui entoure le jebel H am saïl ikh se charge de bancs calcaires massifs qui dé term inen t quelques crêtes en arrière des Richs. D ’au tre p a r t , le Fam ennien te rm inal contient des grès, localement bien développés, et p eu t alors donner des collines en av a n t du jebel Tazout. Enfin les sills de dolérites, accompagnés des couches (ju’ils m étam orphisen t, fo rm ent des barres rocheuses à l’E du confluent de l’oued Zemoul et du D ra et se développent en masses imposantes à p a r t i r du méridien d ’Agadir Tissint.

Quoi q u ’il en soit, les affleurements sont rares et l ’établissem ent de coupes complètes, difficile. Les sills de dolérites augm en ten t aussi ce tte difficulté. Les puissances que nous donnerons doivent donc être considérées seulement comme des ordres de grandeur.

On trouve, im m édia tem ent au to i t des calcaires bleus à Agonialites ubliquus du Givétien, des m arnes à goniatites de la base du Frasnien. Avec ces marnes commence la g rande série argileuse du Dévonien supé­rieur dans laquelle on p e u t distinguer :

1) un faciès d ’argiles grises avec miches calcaires (ou bancs calcaires) ;

2) un faciès d ’argiles versicolores légèrement schisteuses, souvent à nodules calcaires ;

3) un faciès d ’argiles à lumachelles de brachiopodes ;

4) un faciès d ’argiles où s’in tercalen t des bancs gréseux et gréso- calcaires.

Grâce aux goniatites, nous avons pu diviser le Dévonien supérieur en ses zones classiques d ’Allemagne et d a te r ainsi les faciès ci-dessus. Un niveau de goniatites famenniennes de la zone II av a i t d ’ailleurs déjà été reconnu dans le D ra p a r H . W a l l a c e [Choubert, 'ferm ier , Wallace,

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l 'A I . K O Z O I Q l 'F . D I ' D1IA l iT 1)1’ Z l i M O I ’ I. 19

1948] (6). En gros, le prem ier laciès correspond au Frasnien, le second à la zone II, le troisième aux zones I I I et IV et le quatrièm e à la zone V et au Strunien.

a) Frasnien

La coupe d ’Akka n ’H arrouch se poursuit par une série marneuse, coupée de quelques lits de calcaires encrinitiques, con tenan t de petites goniatites pyriteuses :

1) à la base : ISeloceras sp., rares Manlicoceras, Tornoceras simplex ;

2) plus h a u t : le même Manlicoceras, en grand nombre, Tornoceras auris, T. simplex.

En même tem ps réapparaissent, dans les marnes, des miches calcaires du type septaria. Un peu plus h au t , des nodules calcaires gris, très fins, renferment des céphalopodes (goniatites et orthocères), c rayeux et pu lvé­rulents, indéterminables, faciès qui annonce déjà celui de la zone II, avec laquelle le contac t est invisible.

La série ci-dessus, connue sur 140 m d ’épaisseur, est à a t t r ib u e r au Frasnien.

A l’E la coupe du jebel Hamsaïlikh, m ontre ce faciès dégagé sur une plus grande épaisseur e t d é b u ta n t p a r des bancs calcaires puissants. La série est essentiellement caractérisée p a r la présence de tentaculites et ressemble beaucoup, de ce fait, à celle du Givétien, où, eu l ’absence de faune nous l ’avions d ’abord rangée. Plus Lard, les m arnes séparan t les bancs calcaires nous on t fourni quelques goniatites : un Kœneniles, genre qui indique la base du Frasn ien et quelques exemplaires d ’un Manlicoceras. Cela m ontre que les calcaires de ce tte région sont à paralléliser avec les faciès plus argileux du Frasnien d ’A kka n ’H arrouch . Les septaria y sont aussi en grand nom bre et peuven t a t te indre de grandes dimensions (de l’ordre du mètre). Bien que la limite supérieure soit invisible, comme à Akka n ’H arrouch , on p eu t estimer que les alllcurcmcnts cessent dès que ce faciès re la tivem ent résis tan t fait place à celui des argiles sans calcaire. J u sq u ’à plus ample informé, nous fixons donc la limite du F’rasnien et du Famennicn à ce changem ent de faciès.

(6) D an s sa Géologie d e l’AnLi-Allas [15)52, p . 12 IJ, G. C i i o u i i u h t nUri ln ie la déco u v e r te de ces gon ia t i tes à N. M e n c h i k o f f . lin réali té , les gon ia l i te s c itées p a r c e t a u t e u r [1948] sont tourna is iennes e t il s’a g i t d ’un g is em en t d is t in c t d e c e lu i de H . W a l l a c e . Le S p ir ife r fornacensis fa i t p a r t ie n o rm a le m e n t d u g is em en t to u rn a is ien de X. M e n c i h k o f f [cf. M olla rd 15)56].

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2 0 I I. I - I O U , . \ R D I iT I>. J A C Q U E M O X T

Ces marnes à septaria affleurent également au tou r de la terminaison périclinalc orientale des calcaires bleus givétiens de l ’anticlinal du Zemoul.

Au jebel Hamsaïlikh, l ’épaisseur du faciès a t t r ib u é au b'rasnien dépasse un peu 200 m. Il paraîl moins épais dans les régions plus occidentales.

b) Zone II

CeLLe zone est principalem ent représentée p a r le faciès des argiles légèrement schisteuses qui form ent une masse im por tan te et do n t les affleurements, se t ro u v a n t dans les ta lus des terrasses quaternaires, p ren ­nen t le plus souvent une te in te gris-bleu clair. L orsqu’il est frais, l ’éboulis est formé de plaques tendres, se cassant à la main, qui finissent p a r se débiter en très fins débris gris, ou légèrement violacés, parfois roses ou verdâtres. Les rares niveaux ferrugineux très minces ou les lits plus m a r ­neux n ’intcrrompenL pas la monotonie de la série. Il y existe très souvent des nodules p la is qui jonchent le sol à la manière de galeLs. Dans la partie supérieure, com mencent les lumachelles et la da te de leur apparition au sein des argiles varie avec la région. Elles sont plus précoces dans le domaine du Zemoul que dans celui du Dra.

Les goniatiLes, d ’ailleurs rares, se t ro u v e n t dans les nodules, en com­pagnie de lamellibranches eL d ’orthocères, ou dans des lumachelles avec, en plus, des brachiopodes.

Un gisement, très riche en individus, contient Cheiloceras verneuili et Pseudodymenia planidorsata. La première de ces gonialitcs caractérise la zone II. La même association existe dans le Zemoul, ainsi que dans les nodules de la région nord-orientale de la vallée du Dra.

Dans le domaine du Zemoul-Tinfouchy, les lumachelles fournissent : Produdus sp., Schdlwienndla sp., Calvinarici undulala, Camarotaechia cf. pleurodon, Leiorhynchus cf., letiensis, Cydospirifer verneuili, pour les b r a ­chiopodes ; Cardiomorpha oblonga, Edmondia sp., Protoschizodus impressus, P. Iriangularia Sanguinolilcs slrialo-granulosus, Allorisma sp., pour les lamellibranches ; Dimeroceras lenlijorme, Sporadoceras cf. aculolaterale, S. gr. rolundolobaliun, pour les goniatites.

Dans l’oued Akka (domaine du Dra), les argiles de la zone II sont visibles sur 500 m d ’épaisseur, mais leur partie inférieure est masquée. D ans l’oued Zemoul, elles sont en con tac t p a r faille avec le Givétien (à Sidi el Mouynir) et la coupe levée sur le flanc nord de l’anticlinal donne une épaisseur de 800 m. La subsidence semble donc avoir été active p en ­dan t cette période du Dévonien, dont, p a r ailleurs, le faciès à nodule indi­querait le m ax im um de transgression.

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l ' A I . E O Z O I Q l ' U 1) 1' DH A U T D I ' Z E J I O l ' I . 21

c) Zone III et zone IV

Le faciès des argiles à lumachclles calcaires, institue dès la zone II dans le domaine du Zemoul, se généralise et va s’étendre dans tou te la région. Il est connu, en effet, t rès à l’W (Assa) et tou t à fait à l ’K (Tin- l'ouchy). 11 durera p en d a n t les zones I I I et IV du Dévonien supérieur. Ces « lumachelles » sont des bancs calcaires, qui peuven t a t te ind re 30 à 40 cm d ’épaisseur, mais qui res ten t généralem ent plus minces et sont formés de fossiles accumulés, réunis p a r un ciment calcaire. Les fossiles, bien conservés et non brisés, n ’ont p robab lem ent subi aucun déplacement. Les épaisseurs de ces zones sont de l’ordre de la centaine de mètres, ce qui montre bien la d im inution de la subsidence p a r rapport à la zone IL

Faunes de la zone I I I : Hiles p roviennent uniquement des lumaebelles où elles sonL très abondantes et où les gisements sont aussi nom breux que les affleurements. Nous les avons trouvées aussi bien dans la vallée du Dra que dans le Zemoul. Voici ce qui est déLerminé à l’heure actuelle : Produclus sp., Schellwiennella sp., Camarotœchia sp., Pugnax pugnus, Spirijer verneuili, Bcllerophon sp., Edmondia aff. solida, Palæoneilo sp., Sporadoceras p r im x v u m e t S. biferum.

Faunes de la zone I V : Deux gisements : l ’un au S d ’Akka dans les marnes, ab ondan t en goniatilcs et clyménics : Platgc.lgnienia gr. integricosla, Sporadoceras cf. rolundolobatum, Postprolobites yakovlevi, Cgrloclymenia sp. ; l’au tre à l ’E d ’Igm a dans des calcaires lumachelliques a donné également des Platyclvménies et un Poslprolobiles.

11 faut noter, au som m et de la zone IV, un niveau riche en restes d ’arthodires dans l’oued A kka ; R. L a v o c a t en a signalé également sous une gara de l’anticlinal de l’Igma où affleurent aussi des calcaires de la zone IV. Ces poissons pourra ien t être analogues à ceux de Taouz |Leh- mann, 1952].

Ces deux zones ne m on tren t pas de varia tions sensibles des faciès, ni des épaisseurs, qui res ten t voisines de 160 in. On peut seulement rem a r ­quer que les calcaires de la zone IV sont plus développés et en bancs plus épais dans les an t icl inaux d ’Igma et de D ra el Kelba (50 km à l’W de Tinfouchv).

d) Zone V et zone d’Etroeungt

L a série argilo-gréseuse, avec encore quelques lumachelles, qui term ine le Dévonien, p eu t ê tre reconnue dans toutes les coupes, sauf là où les alluvions limoneuses du D ra ne l ’on t pas noyée.

L a prospection du domaine du Zemoul a permis de découvrir (P. J .) au toit de cette série, un conglomérat rouge, ferrugineux, p assan t p a r

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II. IIOI.I. .VIII» KT l>. . IA<:y l ' K M O X T

p la te à une sorle de lumaehelle de braehiopodes. Les galets y sont bien roulés, généralement assez petits (gravier), e t semblent augm ente r de taille vers l’L. L ’épaisseur du banc varie entre 10 cm et ôO cm. Parfois, dans l ’Igma par exemple, il est accompagné de grès à ripple marks e t à stratification entrecroisée, qui peuven t être développés (plus de 20 m sur le liane sud de D ra el Kelba). Il peu t être précédé p a r de minces lits conglomératiques semblables des la zone V (Dfeil, Ilou Zrazer) et e ’esl pourquoi nous le considérons comme représen tan t p lu tô t une régression fini-dévonienne que la transgression dinantienne. Les a rgum ents paléon- tologiqucs dé term inants pour placer la limite du Dévonien à ce niveau sont :

22

1) la présence de Gatlendorfia au toit de ces couches ;

2) la présence de goniatites de la zone V du Fam ennien au dessous, suivies d ’une faune de braehiopodes où l ’on peu t reconnaître les éléments de la faune d ’E trœ u n g t , e t où nous avons aussi trouvé quelques goniatites de la zone VI [Hollard I0r>(>] ;

.1) la disparition de Spirifer verneuili au dessus du conglomérat el l 'apparition de Spirifer lornacensis (déjà un peu en dessous).

11 a été impossible, pour l’instan t, de déterm iner r igoureusement la limite inférieure de la zone d ’E tr reu n g t qui p a ra î t ici se ra t tach e r à la fin du Dévonien p lu tô t q u ’à la base du Carbonifère.

Celle série est visible dans l ’igm a et dans les environs de Tinfouchy. On p eu t l ’é tudier aussi au tou r de l’anticlinal du Zemoul. Mais, dans ces deux régions, nous avons été gênés p a r les sills de doléritcs. Ceux-ci y sont en effet, le plus souvent localisés entre les zones IV et V, et passen t de l’une à l ’autre . Le m étam orphism e rend très difficile l’étude de la série. P a r contre, au Bou Zrazer et à Dfeil, les doléritcs restent dans les zones 11 ou III . On a pu y faire les observations suivantes :

Au dessus des calcaires lumachelliques bleus de la zone IV, on trouve une série de 300 m d ’argiles plus ou moins marneuses, avec de minces lits gréseux à stratification entrecroisée et ripple-marks, qu iform enl des collines basses et molles. Les argiles ont donné, à Dfeil, une faune de goniatites pyritcuses de la zone V. Plus hau t , apparaissent de petits lils conglomé­ratiques et des colorations rouges et dans les 100 derniers mètres des grauwaekes (pii fournissent la faune suivante : Produrlus sp., I.cplænu gr. rhomboidalis, I .eiorhijnchus letiensis, Spirifer verneuili, Spirifer penla- gonus, Compnsila gr. slruniensis, crinoïdcs, au Bou Zrazer, eL Cipnachi- menia sp., Lobotornoceras dclepinei, Imiloccras sp., à Dfeil. Ces faunes in d iq u e n t la zone V I (ou (l’E trœ ung t) . Il fau t no te r des n iveaux de coin in cône assez nom breux dans to u te la série. L’un d ’eux particulièrement beau, semble accom pagner régulièrement le conglomérat-limite.

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I ' A I . K O Z O I Q l ' i : 1)1’ DMA KT 1)1’ Z I I M O I T . 23

Variations de faciès du Dévonien supérieur

Les dolcril.cs en renden t l ’étude difiicile. Ou eonsLalc cependant l ’enrichissement en grès de ces n iveaux lo rsqu’on les suit vers l’W. Un elTet, à p a r t i r du méridien d ’Akka, les grès sont si im por tan ts q u ’ils s’acco­lent sous forme d ’une crête supplémentaire aux autres barres gréseuses tournaisiennes du jebel Tazoul. C’csl dans ces grès que la faune strunicnne d ’Assa a été récoltée p a r (i. Ciiouümht [1948|. Par contre, le conglomérat n ’a pas été découvert dans ce lte région. 11 est possible q u ’il y soit remplacé p a r des grès puisque ses éléments s’am enuisent d ’I-i en \Y, de Tinfouehv à l ’oued Xcmoul, comme nous venons de le signaler (p. 22).

Les grès, les faciès côtiers et les influences continentales de cetLc série con tras ten t suffisamment avec les faciès qui les ont précédés pour q u ’on puisse parler de phase tectonique. Une telle phase au ra it fait sentir ses premiers effets dès la zone Y pour se te rm iner à la fin du Sfrunicn par l 'appari tion probable, non loin à l’I-i d ’une terre émergée, origine des éléments du conglomérat (7). 11 ne semble pas que celle phase a i t déterminé une discordance, mais pour en décider il faud ra étudier la base de la t r a n s ­gression tournaisienne, en particu lie r la m a n iè red o n t disparaît le conglo­mérat vers l ’W.

Résumé et conclusion

Le Dévonien supérieur com prend donc :

1) le Urasnien marno-calcaire et argileux à lenlaeuliles (200 m ) ;

2) la zone 11 du l-’amennien, argileuse, avec des nodules (800 m) ;

3) les zones 111 et IV, argileuses à lumachelles (100 ni) ;

1) les zones Y et Y1 (ou d ’LIrreungl) argilo-gréscuses (300 m).

soit au total, avec les réserves signalées plus h au l , 1 -100 m de sédiments essentiellement argileux.

(7) S u r lu bord de l;i e u v e l le synclinule du Maïder, près d r Fozzou, ou eoimail le beau g isem ent de gon ia t i le s d e la zone V, d é co u v e r t p a r L. Cr..\iuoNi> au pied d ’un la ïu s m arn eu x couronné de grès | Ces grès sonl 1res sem blab le s à c eu x d u T azoul el l’un de nous (1 \ .1.)a découver t , à l e u r m u r , une W ocklunw ria el une Gatlcndorfia, ce <[ui c u lm in e le para llé li sm e de ces grès avec ceux, lourna is iens, du T a z o u l . La coupe de l ’ezzou m on lre que la zone Y el la zone d ’K lroeung t , m oins épaisses q u ’à J) le il eL a u Jîou / r a z e r , oui auss i un faciès m arn eu x e t non gréseux, les cond i t ions d e la m e r o u v e r le à gon ia l i le s a y a n t pers is té ici. Les m o u v em en ts évoqués p lus hau l à la lin d u s l ru n ie n ne se s era ien t pas lail s en l i r ju squ 'ic i , la s éd im en la l ion re s tan t eon l inue du D évon ien au D inan l ien .

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24 I I. I I O L E A R D E T P . J A C Q U E M O N T VCompte tenu des imprécisions de mesure, il faut adm ett re pour le

Dévonien to ta l une épaisseur comprise entre 1 900 et 2 300 m. Ces chiffres, bien que plus faibles que ceux que l’on adm et la it ju sq u ’ici, suffisent n éan ­moins à considérer le Dévonien du Dra, dans son ensemble, comme sub- sident. Il n ’est pas très différent de ce que l’on connaît dans la Saoura. Les goniatites semblent être moins abondantes , su r tou t en ce qui concerne le nom bre des espèces, sauf à certains n iveaux où elles pullulent (zone II et zone IV) ; les com munications entre la Saoura et la région du D ra devaient donc être faciles. Au m om ent du dépô t des zones V et VI, la sédi­m en ta t ion é ta i t plus gréseuse dans le D ra et le Zcmoul que dans la Saoura et dans le Maïder. La pauvre té relative de ces zones en goniatites est p ro ­bablem ent en liaison avec ce fait.

Enfin le conglomérat-limite n ’a pas été signalé dans la Saoura. 11 semble spécial à la partie est de no tre région.

Les faunes du Dévonien inférieur et moyen ne sont pas non plus Liés différentes de celles de la Saoura et il est probable que des recherches supplémentaires confirmeront cette similitude. P a r contre le Dévonien du Tafilalet, caractérisé p a r la faible épaisseur de ses couches et une sédi­m entat ion su r tou t calcaire, diffère beaucoup de la série du Dra.

DINANTIEN

Nous ne faisons que résumer brièvement ici les résu lta ts déjà publiés |Mollard et Jacquem on t, 19511 a ; I lo l la rd 195(1],

La série sLratigraphiquc esL divisée en trois parties :

1) le jebel Tazou t don t les grès sont lournaisiens ;

2) la Hétaïna dont les grès tendres eL les marnes d a te n t en gros, du Viséen inférieur (la base touche le Tournaisicn, le som m et le Viséen supé­rieur) ;

3) le jebel Ouarkziz, surtout calcaire, ap p a r t ien t au Viséen supérieur.

a) Tournaisien

Cet étage se compose de trois Lermes :

1) des m arnes à nodules et cône in cône, suivis de grès en p laquettes , qui ont fourni, à Dfeil : Galtendorfia crassa, Imiloceras sp. cl Avonia nigra ;

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p a l é o z o ïq u e d u dra iît d u zem o u l 25

ces marnes, puissantes de 150 m, sont envahies com plètem ent p a r les grès en p laquettes lorsqu’on se déplace vers l’W, et, au SE d ’Assa, leim niveau forme la barre moyenne du jebel Tazoul ;

2) des grès variés, le plus souvent grossiers, à stratif ication en tre­croisée ou ripple-marks, puissants de 150 m, form ent le jebel Tazou t au sens s tr ic t (barre supérieure d ’Assa) ; le som m et de ces grès renferme une faune de brachiopodes tournaisiens ; ces grès ne subissent comme chan­gem ent q u ’une d im inution d ’épaisseur vers l’E (Tinfouchy) ;

3) des marnes et grès de la base de la série de la Béla ïna appa r t ien ­nent encore au Tournaisien, mais forment déjà le passage au Viséen. La faune est la suivante : Munsteroceras duponLi, Pcricijclus jasciculalus, Spiri/cr tornacensis, Relzia ulothrix, Acambona serpentina, Produclus corrugalus. Cette faune existe sur 100 m environ de puissance.

Le Tournaisien a ainsi une puissance de 400 m. Après la régression post-dévonienne, correspondant aux grès et au conglom érat des zones V et VI, une première transgression a lieu au débu t du Tournaisien (terme 1). Le term e 2, m o n tra n t l’existence de m ouvem ents au Tournaisien supérieur, correspond à une régression relative et la transgression viséenne (débu tan t à la fin du Tournaisien) se manifeste ici p a r le faciès moins gréseux de la série de la BéLaïna (terme 3).

b) Viséen inférieur

Le régime institué à la fin du Tournaisien se poursu it et il existe encore 300 m de grès dans les zones de passage au Viséen. Seulement, ici, il n ’y a plus S. lornacensis, qui est remplacé p a r S. striatus, associé d ’ailleurs à d ’au tres formes viséennes. Au to ta l, la zone de passage du Tournaisien au Viséen a t te in t 400 m. II s’agit là d ’une subsidence et, de fait , le faciès est toujours très côtier. Il y a su r to u t des grès fins à stratif ication en tre­croisée et quelques lits de calcaires rouges grossiers, à galets, avec des alternances de marnes.

Après ce faciès, essentiellement gréseux, v iennent des couches plus argileuses avec quelques lits de calcaires. Cette série, qui mesure 200 m, contient une faune viséenne de brachiopodes et une nouvelle espèce de Beyrichoceras.

Des grès roses azoïques, bien lités, sans s tratif ications entrecroisées ni ripple-marks, puissants de 80 m et fo rm an t une côte régulière vers le h a u t de la Bétaïna, te rm in en t le Viséen inférieur qui a ainsi au to ta l 580 m (on no te une augm enta tion d ’épaisseur de la série gréseuse infé­rieure de l’E (300 m) à l’W (600 m).

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I I . I IOI . I . AK1) ICI l ‘. .1A C Q I IC.MON I21 i

c) Viséen supérieur

La série tendre de la Bélaïua se term ine, sous les premiers calcaires du jebel Ouarkziz, p a r des couches argilo-gréscuses qui nous ont fourni une faune visccnne banale de brachiopodes et déjà Beyrichoceras micro- notum e t Dimorphoceras discrepans, goniatites qui conduisent à ranger ces couches dans le Viséen supérieur, malgré l’analogie de faciès avec la série de la Bétaïna. Celte série mesure 130 m.

Le jebel Ouarkziz, qui domine la Bétaïna, est formé d ’une al lernancc de bancs calcaires massifs el de couches argileuses ou marneuses, tendres. On peut diviser la série en trois parties très inégales :

1) les calcaires inférieurs (500 m) ;

2) la série gypso-marneuse in termédiaire (80 à lO O m );

3) les calcaires supérieurs (150 m).

1) Calcaires inférieurs. Les barres de calcaires, qui form ent les gradins de la m ontagne, sont massives, a t te ig n an t parfois 2 m de puis­sance. Mlles peuven t se grouper en des ensembles presque entièrem ent calcaires. C’est ainsi q u ’à Oum el Achar, l ’Ouarkziz est couronné par 00 m de calcaires. Aucune série dure, homogène, n ’a t te in t une telle puis­sance dans la série paléozoïque de la région et, en fait, l ’Ouarkziz est le relief le plus m arquan t au S du jebel Bani.

Les calcaires sont variés, détritiques, marno-gréseux, ou au contraire oolilhiques ou Ornement cristallins. Beaucoup sont zoogènes et certains bancs sont lit téralement formés de produclidés f Gignnloproduclus).

Cette série présente quelques différences de la base au sommet. Lu elïel, dans la première moitié, on t rouve des grès souvent grossiers et à ripplc-marks. Ces grès rappellent le régime qui a précédé les calcaires. Les calcaires gréseux sont aussi cantonnés dans celle première, moitié. Plus h au t , il n ’y a plus de grès, el, vers le sommet, apparaissent quelques calcaires dolomiliques et même des dolomies.

La faune est surtout composée de Gigunioproduclus, qui semblent évoluer sur place, sans apport extérieur. C’est une faune pauvre en espèces, riche en individus. Ce n ’est cpie dans les couches inférieures que d ’au tres brachiopodes ont été récoltés [Mcnehikoff, 1930]. Cela pourra it indiquer que le bassin subsidenl, où s’est déposée ce tte im por tan te série, s’est progressivement isolé de la mer ouverte pour abou t ir à un régime tout à fait lagunaire au m om ent du dépôt des gypses. Cela expliquerait la pauvre té de la faune, la tranquillité des dépôts et les dolomies du sommet de la

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■AI.KOZOïqi K 1)1' DBA KT 1)1' ZKMOl'I. 27

strie. Il existe ici, une abondan te inicroraunc (détenu . ( 2 T i c m p k i u ;).

Cette microfaunc se mon Ire très voisine de celle qui est connue dans le Yisécn supérieur de la Zousfana.

Les (liganloproductus el les goniatiles que nous avons cités plus hau t, au-dessous des calcaires, m oll iren t bien que l’Ouarkziz est à ranger dans le Yiséen supérieur depuis sa base.

2) Série gijpso-marneuse intermédiaire. Au LoiL des derniers calcaires, elle débute soi! par des argiles gypseuses (à l’W), soit p a r du gypse (à l ’M) ; aucune émersion n ’a in te rrom pu ce régime lagunaire, qui p a ra î t avoir commencé à s’établir à l’K et s’être déplacé progressivement vers l ’W où il é ta i t troublé, au début , p a r l a persistance d ’apports vaseux.

2) Série des calcaires supérieurs. Mlle est plus argileuse que la série intérieure et les intervalles entre les bancs peuvent encore être gypseux. Ces calcaires sont souvent dolomitiques.

L a microfaune est devenue rare. Mais, au Loi L de la série, on trouve une riche laune de hrachiopodes et de polypiers : M arginifera prœcursor, Productifs elcgans, Kchiiioeonc.hus punctalus, Composita subtilita, Schell- unennella erenistria, Schellwicnnella erenistria var. arachnoidea, S. crenistria var. radialis, Spiri/cr et. integrieosta, Spirijer bisulcatus ; Phricodothgris lineata, Phipidomclla michelini, Diclasma hastala, e tc . . . Les polypiers n ’ont pas été détermines, mais les hrachiopodes appart iennent encore au Yiséen supérieur (<S) (délerm. .1. D iîot).

Ces calcaires supérieurs, qui a t te ignen t 150 m de puissance, m o n tren t un dernier re tour de la mer à la lin du D inanticn , avan t que ne s’installent les conditions continentales (pii régneront ensuite pendant le reste du Carbonifère.

Résumé et conclusion

Le D inanticn, qui a une épaisseur d ’environ 1 800 m, débute par les dépôts argileux de la mer à goniatites du Tournaisicn inférieur, t r a n s ­gressive par rapport aux dépôts de la zone d ’i ï t rœ u n g t . Au Tournaisicn supérieur, les apports sableux côtiers envahissent to u te la région, m arq u a n t ainsi l’existence nouvelle de reliefs, manifestation des phases prémonitoires liercvnienncs.

(H) J .a laune de ees n iveaux a é té récoltée p lus c o m p lè tem en t e t é tu d iée pa r les géologues du Ih ireau de recherches géologiques, géophysiques e t m in iè res , d o n t nous c i tons , à propos du Carbonifère , le rappo r t inéd i t . Ils on l é tab l i que ce l le faune a p p a r t i e n t encore au Viséen supér ieu r .

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28 I I . I I O L L A R D E T l>. J A C Q U E M O N T

La transgression viséenne, générale dans le Sahara nord-occidenlale [Délépine 1941], ne se manifeste ici que par la dim inution relative des dépôts gréseux et le débu t d ’une subsidence. Quelques goniatites indiquent encore des ouvertures sur une m er ouverte. Le Viséen supérieur a dû se déposer dans une cuvette de plus en plus isolée. Feu à peu les appo r ts continen taux diminuent, l ’évaporation s’accentue, et, apres une période franchem ent lagunaire et un court retour, la m er se relire définitivement. La suite de la sédimentation m ontre l ’existence de reliefs rapprochés, soumis à une forte érosion. Il y a donc eu, à la fin du Dinanlien , une im por­ta n te phase tectonique, préparée déjà p a r la subsidence continue du bassin. Il est possible que cette phase ai t défin itivem ent séparé le bassin de Tindouf des autres bassins carbonifères et que les grandes lignes de la s t ruc tu re de la région fussent ainsi déjà dessinées.

CARBONIFÈRE CONTINENTAL

Au dessus des derniers calcaires marins du Viséen supérieur, débu te une im portan te série, essentiellement gréseuse et argileuse, qui a p p a r t ie n t au Carbonifère et est en t ièrem ent continentale .

L ’étude de cetLe série a été reprise récem m ent pour le B ureau de recherches géologiques, géophysiques et minières (B. R. G. G. M.) p a r M. B o u r g e o i s , J. F a u r e et Ch. G r f .b e r ( rapport inédit, 1954). E n a t te n ­d an t q u ’ils aient public leurs résulta ts , nous nous contenterons de donner ici ceux qui é ta ien t connus a u p a rav an t et les observations que l’un de nous (F. J .) a faites dans le cadre de sa mission.

Rappelons que X. M e n c h i k o i - e ] 1950] a t t r ib u a i t ce tte série au Wesl- phalien (s. 1.), la issant aussi les calcaires supérieurs de l’Ouarkziz dans le Viséen supérieur (calcaires que G. C h o u r e r t ava it tendance à placer dans le Namurien pour des raisons de symétrie avec le flanc sud du bassin de Tindouf) [1952, p. 1,'53|.

Nous n ’avons pas trouvé de plantes déterm inables dans ces séries, e t comme les calcaires supérieurs de l’Ouarkziz on t une faune de brachio- podes d ’affinité encore dinantienne, nous placerons la base du N am urien au to it des calcaires, a t t r ib u a n t l ’ensemble au W estphalien. La série nous a semblé trop homogène pour q u ’on puisse la diviser et nous n ’avons pas observé de discordance susceptible de séparer, au somm et, un S téphanien, comme l’ont fait les géologues du B. R. G. G. M. qui y signalent d ’ailleurs une p lan te du Westphalien d - Stéphanien.

Quoi q u ’il en soit, la série est formée de grès cl d ’argiles auxquels s’a jou ten t , à la base, quelques minces lits calcaires.

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[ W L E 0 Z 0 1 Q U E D U DR.Y E T D U Z E M O U L 29

Les grès onL fréquem m ent une strat if ication entrecroisée et les ripple- marks sont fréquents. Ces grès massifs, grossiers ou fins, el en bancs minces, ont un ciment calcareux, ferrugineux ou cbloriteux. Les grès les plus fins se trouvenL p lu tô t à la base. Ceux du milieu de la série s ’accom ­pagnent de lentilles conglomératiques plus ou moins éLenducs la té ra le ­ment. Les traces de plantes y sont assez fréquentes.

Vers le hau t , les teintes lie-de vin dominent, en même temps que les argiles sont rela tivem ent plus abondantes . Les grès y sonL également en bancs plus réguliers que dans la partie médiane, où ils ont souvent une allure lenticulaire.

L ’épaisseur du Carbonifère continental que nous avons mesurée est de l’ordre de 1 400 mètres.

Remarque : On peut se dem ander s’il y a beaucoup de sédiments carbonifères cachés entre le kreb de la H a m m a d a et le cœ ur du synclinal de Tindouf qui semble d is tan t d ’une c inquan ta ine de kilomètres au S. Le pendag'c du Carbonifère au m om en t de sa disparition sous la H a m m a d a est très faible (1° à t°,5). Il est voisin de celui de la H am m ad a don t la surface est inclinée vers le S. Il y au ra i t 100 m au plus de sédiments cachés si la H a m m a d a n ’ava it pas de pente. E ta n t donné q u ’elle en a une, 100 m représen ten t un m axim um et les couches que l’on voit affleurer à Merkala pourra ient même représenter la fin de la série primaire.

CONCLUSIONS

J u s q u ’au Caradoc, le bord nord du bassin de Tindouf ap p a r ten a i t à la zone de forte sédim entation du type Anti-Atlas, tand is que le bord sud é ta i t le lieu de dépôts épiconLinentaux très minces, parfois nuis. Il y av a i t donc, quelque p a r t entre ces deux régions, un ta lus qui séparait la zone sLable de la zone instable. Au Caradoc les choses changèrent : d ’im ­po r tan ts dépôls m o n tre n t un soulèvement général et, f inalement, il y eût émersion, puisque l’Arenig m anque p a r to u t , tandis que le Llandovery inférieur n ’est connu q u ’à Aïn Deliouine. L ’Anti-Atlas fu t aussi émergé et cessa d ’être une région subidente pu isq u ’il ne fu t envahi à nouveau q u ’au Tarannon. Cela m ontre l 'importance profonde de la phase laconique. E n même tem ps ap p a ra î t un élément nouveau de la paléogéographie : une subsidence, qui d u ra ju sq u ’à la fin du Carbonifère, se déclencha entre l’Anti-Allas et le talus du bloc stable des Yetti.

A utre t r a i t de la paléogéographie : Vabondance des dépôts détritiques dans le SIV de la région du Dra (au droit d ’Aïn Deliouine), en relation

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I I. I I O l . l .A I U ) KT I’. .IA CQ l ’KM O N T

avec une subsidence plus active dans celle région. Ce l'ail se manifeste par la précocité de la transgression gothlandienne, l’épaisseur plus grande des sédiments, la présence de grès rouges abondan ts entre Golhlandien et Dévonien, la plus grande épaisseur des grès des Richs et la présence de grès puissants au Couvinien supérieur. Ce caractère semble se re trouver encore à la fin du Dévonien, au Tournaisien et au Yiséen inférieur.

:i()

De plus, la région subit les cou Ire-coups des difTérenles phases tec to ­niques connues plus au N ou plus à l’R [Choubert, 1951 el 1952] :

a) il y a des l races nettes de la phase calédonienne (grès rouges, conglomérais de la base du Dévonien), qui n ’abou t i t pas à une véritable discordance :

b) l’existence des grès (côtiers) des Richs prouve des m ouvem ents épirogeniques et l ’apparition de reliefs assez proches ; elle est suivie p a r la transgression couvinicnne qui étend le domaine marin, vers le N (H a u t Allas) et vers l’E (Tafilalet) ;

c) tou t se calme ensuite ju sq u ’à la lin du Dévonien, où de nouveaux m ouvements com mencent dans la zone Y pour finir au Slrunien, p a r des émtrsions au moins locales ;

d) le Tournaisien est alors transgress if : il s’installe, au N E , une m er à goniatites de la base du Tournaisien ; de nouveaux m ouvem ents donnent les grès du T azout au Tournaisien supérieur et, sans q u ’il y ai t d ’émersions, re je t te n t la m er à goniatites plus à l’E ou au SE ; ce tte phase nous a paru im portan te , car, d ’une p a r t les grès sont très répandus au Tournaisien supérieur, d ’au t re p a r t elle semble m e ttre en place défini­t ivem ent les unités palcogéographiques qui vo n t servir de cadre aux dépôts suivants ;

e) A p a r t i r du Viséen inférieur, le bassin com m unique difficilement avec la m er libre ; la sédimentation évoque en effet, p a r sa monotonie, une subsidence sur une vas te p late-forme recouverte d ’une faible tranche d ’eau, ce qui devait em pêcher une circulation rapide des eaux et des orga­nismes (de fa i t les goniatites sont très rares et limités à de très minces n iveaux calcaires) ; c’est l’accentuation de la subsidence au Viséen supé­rieur qui v a en tra îner un isolement encore plus grand, dém ontré p a r l’absence du renouvellem ent de la faune et les faciès d ’évaporation de plus en plus nombreux.

I) enfin, la m er d ispara ît e t le bassin « appelle » alors les sédiments continen taux venus des nouveaux reliefs qui l’en tou ren t au Carbonifère.

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P A i . f c o z o ï y i ' i - : n i ' m u i : r n r z k m o i i . 3 1

APERÇU TECTONIQUE

Ce sont les phases hercyniennes majeures qui sont évidem m ent res­ponsables de la tectonique de l’ensemble de la région. Elles ont élé, nous l’avons vu, précédées de m ouvem ents épirogéniques depuis la fin du Dévonien. Certaines des failles qui t rav e rsen t la région avec une direction d ’ensemble W S W -E N E , et qui sont pour la p lu p a r t hercyniennes, ont peut-ê tre joué au p a rav an t , mais, ce qui est le plus facile à m ontrer, c’est q u ’elles ont rejoué depuis le dépôt de la g rande H a m m a d a don t l’âge est pliocène et même peut-ê ire villafranchien. L a grande cassure d ’Oum el Assel, m arquée sur la carie, est un de ces accidents à rejeu récent.

Les m ouvem ents de la H am m ad a sont connus depuis longtemps [Choubert et Lavocat, 1950]. Ils sont p robab lem ent dus au rejeu des failles hercyniennes.

DOLÉRITES

Leur extension est g rande à l’E du méridien de TaLa. Ce sont des dolérites à s truc tu re ophitique ou interscrlale. Il en existe (rois types de gisements : des sills, des massifs, e t des dykes.

a) Les sills. - C’est sous ce tte forme que les dolériles jouen t le rôle cartographique le plus im portan t . Les sills peuven t dépasser 100 m de puissance. Us changent de n iveau et s’in te rs tra t if ien t dans les couches de l’Emsien ju sq u ’au Viséen supérieur, avec toutefois un m ax im um dans celles du Dévonien supérieur. Ils ont été plissés p a r la tectonique hercy­nienne et m étam orph isen t les roches encaissantes. Leur mise en place se situe donc entre le Viséen supérieur et la phase hercynienne majeure (west- phalicnnc ou stéphanienne).

b) Au cœur de l’anticlinal du Zemoul, il existe deux petits massifs de dolérites qui ont coupé les séries à l’emporte-pièce, d igérant ou bous­culant plus ou moins des roches déjà mélam orphisées p a r les sills précé­dents. Il y a peu t-ê tre d ’au tres venues du même type au cœ ur d ’Oum el Ksi et de D ra el Kclba.

c) Des dykes su ivent des failles à faible rejet. L ’un d ’eux a été suivi ju squ ’au som m et de la série carbonifère. Il s’agit là d ’une venue posté­rieure aux sills et peu t-ê tre contemporaine de la phase majeure.

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32 I I . I I O L I .A IÜ ) E T 1>. J A C Q U E M O N Ï

LISTE DES PUBLICATIONS CITÉES

B o t r c a r t J. (1947) : Du Souss au Dra. Rev. Géogr. marocaine, R a b a t , il» 2-3-4, pp. 71-103,

B o u r g e o i s M., F a u r e J . , G i œ u e r Ch. (1954) : Le Carbonifère supérieur du bord nord du bassin de Tindouf. Rapp. inédit, n°A 629 15 duB. R. G. G. M.

CiiouuKRT G. (1948) : Sur la géologie des plaines du Dra et le Tazout.C. R. somm. Soc. géol. Fr., pp. 99-100.

(1951) : Fssai de chronologie hercynienne. Noies Scrv. géol. Maroc, t. IV, pp. 9-78.

- - (1952) : Histoire géologique du domaine de l ’Anti-Atlas, in« Géologie du Maroc >■, l'asc. 1, 2e partie, Noies et M . Serv. géol. Maroc, n" 100.

(1952 li) : Livret-guide de l ’excursion A 36, Anti-Atlas occi­dental. X I X e Congr. géol. inlern., Alger 1952, Série : Maroc, R a b a t , n° 10.

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D e i .é r i n e G. (1941) : Les gonialiLcs du Carbonifère du Maroc et des confins algéro-marocains du Sud. Noies et M . Serv. géol. Maroc, n° 58.

D e s t o m i i e s J. (1955) : Sur la présence de minerai de fer oolithique dans le Dévonien inférieur de la bordure nord du synclinal de Tindouf. C. R. somm. Soc. géol. Fr., pp. 237-238.

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p a l é o z o ïq u e d u d r a e t d u z e m o u l 33

L u h m a n n J . P. (1952) : Les Arthrodircs du Maroc méridional. Ibid., t. 234, pp. 2631-2633.

M k n c h i k o f f N. (1930) : Recherches géologiques et morphologiques dans le N du S ahara occidental. Rev. Gcogr. phys. et Géol. dynam., Paris, vol. 3, pp. 103-247.

P o u u y t o A. (1952) : Contribution à l ’é tude du Gothlandien des chaînes d ’Ougarta . C. R. somm. Soc. géol. Fr., pp. 244.

R e n a u d A. (1942) : Le Dévonien du synclinorium médian B res t Laval. M . Soc. géol. et miner. Bretagne, Rennes, t. V II .

(Manuscrit reçu le 15 novem bre 1956)

Notes Sert), géol. Maroc., l. 15, 1956.

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PA L É O S T O L O G I E 3 5

CATALOGUE D’INVERTÉBRÉS FOSSILES DU MAROC(Espèces et variétés types ou peu connues)

Il - LAMELLIBRANCHES (O

par

G. Coi.o el M.-L. PicrrroT (Service géologique du Maroc)

a lveo lus G. Dun.vn - Corbis

Hél'érences : G. D uhar (1948) : E tudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Taj jite. Noies et M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 204, PI. X X V I Fig. 1 (type), 2-3 et 7 ; cf. PI. X X V I Fig. 4-6 ; cf. PI. X X V Fig. 16.

E tage : Doniérien.Provenance : Mines du Bou D ah a r (hololype carrière B).

Feuille au 1 /200 0 0 0 : Anoual (H a u t Allas oriental) . Bécolle de : G. D u b a u ; N. M i inchikoik (PI. X X V I fig. 3) ;

G. Ciioubkrt (PI. X X V I Fig. 6).Détermination de : G. D ubaii.Echantillons conservés : Lab. géol. l-'ac. libre sei. Lille ;

coll. Serv. géol. Maroc : lm 0 030 et lm 6 019 (niétatypes) ; lin 6 006 (topotype).

(J) P a r su i te de l ' invar iab i l i lé (les nom s d 'e spèces co n t ra i re m e n t à la va r ia ­bil ité des nom s de genres — les l am el l ib ranches sont o rdonnés a lp h a b é t iq u e m e n t pa r noms d'espèces, e t g roupes en ru b r iq u es : les espèces e t varié tés ty p e s ; les espèces e t varié tés nouve l le s mais non d énom m ées ; Un in dex s l ra t ig ra p h iq u o résume la posi tion, au Maroc, des espèces e t varié té s types .

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I N V E R T É B R É S K O S S I I Æ S D U M A R O C . I I - L A M E L L I B R A N C H E S 37

ameliæ P é r o n var. m aghreb iana H . Sa l v a n — Cardita (Vener icord ia )

Références : H . S a l v a n (1954) : Les Invertébrés fossiles des phosphates m arocains ; t. I I : Paléontologie. Noies et M . Serv. géol. Maroc, n° 93, p. 59, PI. V fîg. 15, 16, 21 (holo- type), 17 à 20, 22 à 25 (cotypes).

L iage : Mæstrichtien.Provenance : B ouabout, dalle à Baculitcs. Feuille au 1 /200 000 :

Chichaoua (Fosse des Haha).Récolte de : H. Sa l v a n .

D éterm ination d e : H . S a l v a n .

Echantillons conservés : coll. Serv. géol. Maroc : es 6 003 (holo-type) ; es 6 003 bis et es 6 028 (cotypes).

am ellagensis G. D u b a r — A le c try o n ia (A r c to s t r e a )

Références : G. D u b a r (1948) : E tudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : L a faune domérienne du jebel Bou-D ahar, près de Béni-Tajjite - E tu d e suivie de celle de quelques Mollusques d ’au tres gisements marocains. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 216, PI. X X V I I I fîg. 20.

L iage : Domérien supérieur.P rovenance : P rès de la kasba d ’Amellago. Feuille au 1 /200 000 :

Rhéris (H a u t Atlas central).Récolte de : G. D u b a r .

D éterm ination de : G. D u b a r .

Echantillons conservés : Lab. géol. l-'ac. libre sci. Lille ;coll. Serv. géol. Maroc : lm 6 022 (topo-

lype).

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I N V E R T É B R É S F O S S I L E S D U MAROC:. I I - L A M E L L I B R A N C H E S 39

a r i c h e n s i s H . e t G. T e r m i e i i — N u c u la ?

Références : H . e t G. T e r m i e r (1950) : P aléontologie m arocaine ; t. I I : Invertéb rés de l’ère p rim aire ; Fasc. 3 : M ollusques. Notes et M . Scrv. géol. Maroc, n° 78, p. 112, PI. CLXV fig.36 à 39.

E tage : Fam ennien.P rovenance : Oued A rieha. Feuille au 1 /200 000 : B enahincd

(Massif du M aroc central).R écolte de : H . e t G. F e r m i e r .

D éterm ination de : H . e t G. T e r m i e i i .

E chan tillons conservés : coll. Serv. géol. M aroc : ds 601 (type).

N. B. - Le nom de genre est suivi d ’un ? [H. e t G. T erm ier, 1950, p. 112] qui n ’est pas p o rté [ibidem, p. 86 e t PI. CLXV fig. 30 à 39],

a t la n t i s G. D u b a r — G e r v i l l e i o p e r n a

R éférences : G. D u b a r (1948) : E tu d es paléontologiques sur le L ias du M aroc : L a faune dom érienne du jebcl B ou-D ahar, près de B én i-T ajjite - E tu d e suivie de celle de quelques M ollusques d ’au tres gisem ents m arocains. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 152, PI. X I I fig. 11 (tvpe), 12 ,13 , PI. X I I I fig. 1 (type), 2.

E tag e : Dom érien.P rovenance : 1 - L ’ho lo type (PI. X I I fig. 11 e t PI. X I I I fig. 1)

e t le co type (PI. X I I I fig. 2) p ro v ien n en t des m ines du Bou D ah a r (carrière B). Feuille au 1 /200 000 : A noual (H a u t A tlas oriental).

2 - Les cotypes (PL X I I fig. 12 e t 13) p ro v ien ­n en t du tiz i n ’O um zour, descente vers le S. Feuille au 1 /200 000 : R héris (H a u t A tlas central).

R écolte de : G. D u b a r .

D éterm ination de : G. D u b a r .E chan tillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci., Lille.

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I N V E R T É B R É S F O S S I L E S D U M A R O C . I I - L A M E L L I B R A N C H E S 4 1

a y a r t i G. D u b a r — P e c t e n (N e i th e a ?)

R éférences : G. D u b a r (1948) : E lu d es paléontologiques sur le L ias du M aroc : L a faune dom érienne du jebel B ou-D ahar, près de B én i-T ajjite - E tu d e suivie de celle de quelques M ollusques d ’au tres gisem ents m arocains. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n» 68, p. 217, PI. X X V III fig. 26 (type).

E tag e : D om érien supérieur.P rovenance : E nv irons d ’Am ellago. Feuille au 1 /200 000 : R liéris

(H a u t A tlas cen tral).R écolte de : G. D u b a r .D éterm ination de : G. D u b a r .E chan tillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci., Lille.

a z e m m o u r i M. G i g o u t — T r ig o n ia

R éférences : M. G i g o u t (1951) : E tu d es géologiques sur la M éséta m arocaine occidentale (arrière-pays de Casablanca, M azagan et Safi). Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 86, t . I : te x te , p. 364 ; t . II : A tlas, PI. X I fig. 11-16.

E tag e : Cénom anien.P rovenance : Sidi el O uadoud au N d ’A zem m our, calcaires

gréseux durs, à m oules de coquilles (coord. : x = 226 - y = 304,6). Feuille au 1 /200 000 : M azagan (M eseta m aro­caine occidentale).

R écolte d e : M. G i g o u t (466).D éterm ination de : M. G i g o u t .E chan tillons conservés : coll. Inst. sci. chérif., R a b a t.

b icr is ta ta G. D u b a r — O pis

Références : G. D u b a r (1948) : E tu d es paléontologiques sur le Lias du M aroc : La faune dom érienne du jebel B ou-D ahar, près de B én i-T ajjite - E tu d e suivie de celle de quelques M ollusques d ’au tres gisem ents m arocains. Notes el M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 200 ; fig .-texte 82 (type) p. 192 ; PI. X X X fig. 3 (type).

E tag e : D om érien inférieur.P rovenance : A guelm am A zouggouarh. Feuille au 1 /200 000 :

A zrou (Moyen A tlas).R écolte de : G. D u b a r .D éterm ination de : G. D u b a r .E chan tillons conservés : L ab. géol. Fac. libre sci. Lille.

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I N V E R T É B R É S l - 'O SS II .E S D U M A R O C . I I - L A M E L L I B R A N C H E S 43

b o u r c a r t i G. D u b a r — O p is o m a

R éférences : G. D u b a r (1948) : E tu d es paléontologiques su r le Lias du M aroc : L a faune dom érienne du jebel B ou-D ahar, près de B én i-T ajjite - E tu d e suivie de celle de quelques. M ollusques d ’au tres gisem ents m arocains. Notes et M . Serv. yéol. Maroc, n° 68, p. 194, fig .-texte 88 (type) p. 196 ; fig.- te x te 71-72 (p. 188) ; PL X X X fig. 9.

E tag e : Lias m oyen : L ’holo type (fig .-tex te 88) p rov ien t d ’un niveau im précisé « an lé toa rc ien » ; ce tte espèce est connue du P liensbachien ( ?) au F oum K heneg (M oyen A tlas) eL du D om érien (Fig.-texte 71 e t PL X X X fig. 9) d ’E l K ansera (R ides prérifaines).

P rovenance : L ’holo type de ce tte espèce, fréq u en te au M aroc, p rov ien t de l ’éperon occidental du d jo rf K horchef. Feuille au 1 /200 000 : O ujda (N du m assif de G har-R ouban).

R écolte de : G. D u b a r (holotvpe) et J . B o u r c a r t (Pl. X X X fig. 9).

D éte rm inat ion de : G. D ubar .E chan tillons conservés : Lab. géol. Fac. lib re sci., Lille.

b o u r c a r t i G. D u b a r var. A G. D u b a r — O p iso m a

Références : G. D u b a r (1948) : E tu d es paléontologiques su r le L ias du M aroc : L a faune dom érienne d u jebel B ou-D ahar, près de B én i-T ajjite - E tu d e suivie de celle de quelques M ollusques d ’au tres gisem ents m arocains. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 195, PL X X X fig. 5 ; fig .-texte 89 p. 196.

E tage : P liensbachien ?

P rovenance : dolom ies du foum K heneg, ro u te d ’A zrou à M idell. Feuille au 1 /200 000 : I tze r (Moyen A tlas).

R écolte de : G. D u b a r .D éterm ination de : G. D u b a r .E chan tillons conservés : Lab. géol. Fac. lib re sci. Lille.

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I N V E R T É B R É S F O S S I L E S D U M A R O C . I I - L A M E L L I B R A N C H E S 4 5

b o u r c a r t i G. D u b a r v a r . a l ta G. D u b a r — O p i s o m a

Références : G. D u b a r (1948) : E tu d es paléontologiques sur le Lias du M aroc : La faune dom érienne du jebel B ou-D ahar, près de B én i-T ajjite - E tu d e suivie de celle de quelques M ollusques d ’au tres gisem ents m arocains. Noies et M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 197, PI. X X X fig. 4 (type) ; fig .-texte 90-91 p. 196 ; cf. PI. X X X fig. 8 et fig .-texte 92 p. 196.

E tag e : L otharing ien élevé et P liensbachien ? ; le ty p e p rov ien t du P liensbachien ?

P rovenance : Foum K heneg, rou te d ’Azrou à M idelt ( = holo- type). P’euille au 1 /200 000 : Itze r (M oyen A tlas).

R écolte d e : G. D u b a r .D éterm ination d e : G. D u b a r .E chantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille.

b o u r c a r t i G. D u b a r v a r . B G. D u b a r — O p iso m a

R éférences : G. D u b a r (1948) : E tu d es paléontologiques sur le L ias du M aroc : La faune dom érienne du jebel B ou-D ahar, près de B én i-T ajjite - E tu d e suivie de celle de quelques M ollusques d ’au tres g isem ents m arocains. Notes et M . Sert), géol. Maroc, n° 68, p. 197, fig .-texte 93 (type) p. 196.

E tage : P liensbachien ?Provenance : Foum K heneg, rou te d ’A zrou à MidelL. Feuille

au 1 /200 000 : Itze r (M oyen A tlas).Récolte de : G. D u b a r .D éterm ination de : G. D u b a r .E chantillons conservés : Lai), géol. Fac. libre sci. Lille.

b o u r c a r t i G. D u b a r var. C G. D u b a r - O p iso m a

Références : G. D u b a r (1948) : E tu d es paléontologiques sur le Lias du M aroc : La faune dom érienne du jebel B ou-D ahar, près de B én i-T ajjite - E tu d e suivie de celle de quelques M ollusques d ’au tres gisem ents m arocains. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 198 ; Pi. X X X fig. 10 (type); fig.- te x te 94 (type) p. 196.

E tag e : P liensbachien ?P rovenance : Foum K heneg, rou te d ’A zrou à M idelt. Feuille

au 1 /200 000 : I tze r (M oyen A tlas).R écolte de : G. D u b a r .D éterm ination de : G. D u b a r .E chan tillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille.

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N V E R T É B R É S K O S S I I .K S D U M A R O C . I I - T . A M K I . I . I B R A N C H E S 47

B ourcar t i G. D u b a u var. kanserensis G. D u b a r - O pisom a

R éférences : G. D u b a r (1948) : E lu d es paléontologiques sur le Lias du M aroc : L a faune dom érienne du jebel B ou-D ahar, près de B éni-T ajjite - E tu d e suivie de celle de quelques M ollusques d ’au tres gisem ents m arocains. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 198, Fl. X X X fig. 6-7 (lype).

E tage : Lias inférieur ou P liensbachien.P rovenance : Gorges de l’oued B e th à E l K ansera. Feuille au

1 /200 000 : Meknès (R ides prérifaines).R écolte d e : J . B o u r c a r t .

D éterm ination d e : G. D u b a r .

E chantillons conservés : L ab. géol. Fac. libre sci. Lille.

c h o u b e r t i G. D e c h a s e a u x e t G. G a r d e t — Æ q u ip e c te n

Références : in G. G a r d e t e t Ch. G é r a r d (1946) : C ontribution à l’é tude paléontologique du M oyen-A tlas sep ten trional. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 64, p. 61, PI. V II fig. 39.

E tage : B athonien .P rovenance : G uellit Tuaien = Guelb e t Tine. Feuille au 1 /200 000

D aya N efouika (H au ts P la teaux).R écolte de : G. C h o u b e r t .

D éterm ination de : C. D e c h a s e a u x e t G. G a r d e t .

E chantillons conservés : coll. U niv. N ancy ( ?) : ty p e ;coll. Serv. géol. M aroc : Jm 6 159

(m étatype).N. B. - Les m odifications concernan t la provenance o n t

été précisées p a r G. C h o u b e r t .

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I N V E R T É B R É S F O S S I L E S D U M A R O C . I I - L A M E L L I B R A N C H E S 49

c h o u b e r t i C. D e c h a s e a u x e t G. G a r d e t — E x o g y r a

R éférences : in G. G a r d e t e t Ch. G é r a r d (1946) ; C ontribu tion à l’é tude paléontologique d u M oyen A tlas sep ten trional. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 64, p. 61, PI. Y II fig. 30-31.

E tag e : B athonien supérieur - Callovien ?P rovenance : P iste de Z aouillet - A ssouag = de Zerouilet à E l

Assouag. Feuille au 1 /200 000 : D ay a N efouika (H au ts P lateaux).

R écolte de : G. C h o u b e r t .

D éterm ination d e : C. D e c h a s e a u x e t G. G a r d e t .

E chantillons conservés : coll. U n iversité de N ancy ( ?) : ty p e ;coll. Serv. géol. M aroc : Jm 6 157

(m étatype).

N. B. - Les m o d i f i c a t io n s c o n c e r n a n t l a p r o v e n a n c e o n t é té p ré c i s é e s p a r G. C h o u b e r t .

c h o u b e r t i G. L e c o i n t r e e t G. R a n s o n — G ry p h æ a

Références : G. L e c o i n t r e (1952) : R echerches sur le Néogène e t le Q uaternaire m arins de la cô te a tlan tiq u e du Maroc. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 99, t . I I , Paléontologie : O streidés (avec la co llaboration de G. R a n so n ) p . 35, PI. X I fig. 1-5, Pi. X I I fig. 1-4.

E tag e : Pliocène.P ro v e n an c e : E l M hasseur. Feuille au 1 /200 0 0 0 : T a ro u d a n n l ;

e t oued L ahouar. Feuille au 1 /200 000 : A gadir (région d ’Agadir).

R écolte de : G. C h o u b e r t e t G. L e c o i n t r e .

D éterm ination de : G. L e c o i n t r e e t G. R a n s o n .

E chantillons conservés : coll. Serv. géol. M aroc : p 6 511 (type) ;p 6 505, p 6 515, p 6 517 et p 6 553 (cotypes).

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I N V E R T É B R É S F O S S I L E S O U M A R O C . I I - L A M E L L I B R A N C H E S 5 1

clariondi H . el G. T e i i m i e r — Alnifia

Références : II. e t G. T e r m i e r (1950) : Paléontologie m aro ­caine ; t. II : Invertéb rés de l ’ère prim aire ; l'a sc . 3 : Mol­lusques. iYoies et M . Serv. qéol. Maroc, n° 78, p. 112, PI. CLXXV1 fig. 1-3.

litag e : Llandeilo.P rovenance : Jebe l Alnif. Feuille au 1 /200 000 : M aïder (Anti-

A tlas oriental).R écolte de : L. C i .a r i o n d .D éterm ination de : H . e t G. T e r m i e r .liehan tillons conservés : coll. Serv. géol. M aroc : Si 68 (type).

N. B. - C ette espèce est le génotype du genre Alnifia.

c o c h le a r i s G. D u b a r C o r b i s

Références : G. D urab (1948) : E tu d es paléontologiques sur le Lias du M aroc : La faune dom érienne du jebel B ou-D ahar, près de B éni-T ajjite . Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 205, PI. X X V fig. 12 (type), 13.

E tage : Dom érien.Provenance : Mines du Rou D ah a r (holoLype = carrière B).

Feuille au 1 /200 000 : A llouai (H a u t A tlas oriental). Récolte de : G. D u b a r .D éterm ination d e : G. D u b a r .E chantillons conservés : I.ab . géol. Fae. libre sci. Lille ;

coll. Serv. géol. M aroc : lm 6 036 (topo- type).

c o n c e n t r i c a H . e t (î . T e r m i e r G ra m m y sia

Références : H . et G. 'Te r m i e r (1950) : Paléontologie m arocaine ; t. II : Invertéb rés de Père p r im a ire ; Fasc. 3 : Mollusques. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n» 78, p. 113, PI. C L X X X II fig. 13-16.

E tage : Siegénicn.Provenance : 27 km au SE d T eh t, sur la rou te de T indouf, jebel

el Maïfid. Feuille au 1 /200 000 : F oum el H assane (Anti- A tlas occidental).

Récolte de : H . W a l l a c e (S tan d ard Oil Cy).D éterm ination de : H . et G. T e r m i e r .E chantillons conservés : coll. Serv. géol. M aroc : di 649 (type).

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N V K R T É B R K S I O S S I I . I . S D U M A R O C . II - DAM ICI.I.l B U A N C I I I.S 53

curv id e n s G. D u b a u — Opisoma

R éférences : G. D u b a r (1948) : E lu d es paléonlologiques sur le Lias du M aroc : La faune dom érienne du jebel B ou-D ahar, près de B éni-T ajjite . Noies cl M . Serv. géol. Maroc, n° 68, 1>. 185, PI. X X II I fîg. 4 (type), 5 -7 ; fig .-texte 76 (type) el 75 p. 192.

E lage : Dom érien.Provenance : Mines du Bou D ah a r (holotype --- gisem ent nH 1).

Feuille au 1 /200 000 : A noual (H a u t A tlas oriental).R é c o l t e d e : G. D u b a r .D éterm ination d e : G. D u b a r .E chantillons conservés : L ab. géol. l-'ac. libre sci. Lille.

daharensis G. D u b a r B eushausenia ? ( A reocucul la)

Références : G. D u b a r (1948) : E tu d es paléontologiques sur le Lias du M aroc : L a faune dom érienne du jebel B ou-D ahar, lires de B éni-T ajjite . Notes et M . Serv. géol. Maroc, n" 68, p. 148 ; PL X II fig. 4 (type), 5-8.

E tage : Dom érien.Provenance : Mines du Bou D ah a r (holotype — carrière B).

Feuille au 1 /200 000 : A noual (H a u t A tlas oriental). R écolte de : G. D u b a r .D éterm ination de : G. D u b a r .E chantillons conservés : L ab. géol. Eac. libre sci. Lille.

d a h a r e n s i s G. D u b a r — P l i c a tu la

Références : G. D u b a r (1948) : E tu d es paléontologiques sur le Lias du M aroc : La faune dom érienne du jebel B ou-D ahar, près d e B éni-T ajjite . Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 164, PL X IV fig. 5 (type), 6-8.

E tage : D om érien.Provenance : Mines du Bou D ah a r (holotype = carrière B).

Feuille au 1 /200 000 : A noual (H a u t A tlas o riental). Récolte d e : G. D u b a r .D éterm ination d e : G. D u b a r .E chantillons conservés : L ab . géol. F ac. lib re sci. Lille ;

coll. Serv. géol. M aroc : lm 6 020 (m éta- type) ; lm 6 007 e t lm 6 032 (topo ­types).

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N V E R T É B R É S F O S S I L E S D U M A R O C . I I - L A M E L L I B R A N C H E S 55

daharensis G. D u b a r v a r . b erber ica G. D u b a r — Plicatula

R éférences : G. D u b a r (1948) : E tu d es paléontologiques su r le Lias du M aroc : L a faune dom érienne du jebel B ou-D ahar, près de B én i-T ajjite - E tu d e suivie de celle de quelques M ollusques d ’au tre s gisem ents m arocains. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 165, PI. X IV flg. 9, PI. X X IX fig. 14, PI. X X X fig. 1 ; flg .-tex te 52 p. 160.

E tage : D om érien.Provenance : 1) Mines du Bou D ah a r (gisem ent n° 3). Feuille

au 1 /200 000 : A llouai (H a u t A tlas oriental).

2) A guelm am A zouggouarh. Feuille au 1 ,/200 000 : Azrou (Moyen A tlas).

Récolte de : G. D u b a r

D éterm ination de : G. D u b a r .

E chantillons conservés : Lab. géol. Fac. lib re sci. Lille.

daharensis G. D u b a r var. m ajor G. D u b a r — Plicatula

Références : G. D u b a r (1948) : E tu d es paléontologiques sur le Lias du M aroc : La faune dom érienne du jebel B ou-D ahar, près de B éni-T ajjite - E tu d e suivie de celle de quelques M ollusques d ’au tres gisem ents m arocains. Notes cl M . Serv. géol. Maroc, il0 68, p. 165, Pi. X X IX fig. 13.

E tage : D om érien inLProvenance : A guelm am A zouggouarh. Feuille au 1 (200 000 :

A zrou (Moyen A tlas).R écolte de : G. D u b a r .

D éterm ination de : G. D u b a r .

E chantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille.

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I N V E R T É B R É S E O S S I L E S D U M A R O C . I I - L A M E L L I B R A N C H E S 57

d e s p u jo l s i G. L e c o i n t r e el J . R o g e r — F la b e l l i p e c t e n

R éférences : G. L e c o i n t r e (1952) : R echerches sur le Néogène e t le Q uaternaire m arins de la côte a tlan tiq u e du Maroc. Xotes et M . Serv. géol. Maroc, n° 99 ; t. I I : Paléontologie : P ectin idés (avec la collaboration de J . R o g e r ), p. 49, PI. X X II fîg. 1 (type) e t 2, fig .-texte 10 p. 50.

K tage : Pliocène.P rovenance : C habet el A m ira (type). Feuille au 1 /200 000 :

C asablanca (Zone a tlan tiq u e côtière).R écolte de : G. L e c o i n t r e .D éterm ination de : G. L e c o i n t r e e t J . R o g e r .K chantillons conservés : eoll. Serv. géol. M aroc : p 6 479 (type) ;

p 6 478 (cotypc).

ga len æ G. D u b a r — C a rd iu m

Références : G. D u b a r (1948) : E tu d es paléontologiques sur le Lias du M aroc : La faune dom érienne du jebel B ou-D ahar, près de B éni-T ajjite . Notes el M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 209, PI. X X V II fig. 9 (type), 10-11 ; lïg .-tex te 83 (type) p. 192.

E tag e : D om érien.P rovenance : Mines du Bou D ah a r ; g isem ent n° 2 (holotype)

e t n° 7. Feuille au 1 /200 000 : A noual (H a u t A tlas oriental).R écolte de : G. D u b a r .D éterm ination de : G. D u b a r .E chantillons conservés : L ab. géol. F ac. lib re sci. Lille.

g e n t i l i S. G il l e t — A v i c u la

R éférences : S. G il l e t (1924) : E tu d es sur les L am ellibranches néocom iens. M . Soc. géol. France, P aris (nelle série), n° 3, p. 33, PL I 11g. 6.

E tag e : Gargasien.P rovenance : Souk el T le ta des Id a ou T anan . Feuille au 1 /200 000 :

A rgana (Fosse des H aha).R écolte de : L. Ge n t il .D éterm ination de : S. G il l e t .E chan tillons conservés : ?

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I N V E R T É B R É S F O S S I L E S O U M A R O C . I l ---- L A M E L L I B R A N C H E S 59

g e n t i l i Ch. D e p é r k t et F. R o m a n — F la b e l l ip e e te n

Références : Ch. D e p é r e t e t P'. R o m a n (1902-1928) : M onogra­phie des P ectin idés néogènes de l’E u rope e t des régions voisines. II. G enre Flabellipecten S a c c o . M . S oc. géol. Fr. Paléontologie, n» 26 ( = t. X IX , fasc. 1), p. 146, Pi. X X ( = PI. III ) flg. 2, fig .-texte 64 p. 146.

J . R o g e r (1839) : Le genre Chlamys dans les for­m ations néogènes de l’E urope. Conclusions générales sur la rép a rtitio n géographique e t s tra tig rap h iq u e des P ectin idés du T ertia ire récent. M . Soc. géol. Fr. nelle série, n° 40, p. 251.

G. L e c o i n t r e (1952) : R echerches sur le Néogène e t le Q uaternaire m arins de la cô te a tla n tiq u e du Maroc. Noies et M . Serv. géol. Maroc, n° 99, t. I I : Paléontologie : Pectin idés (avec la co llaboration de J . R o g e r ), p. 51, P I .X V III flg. 1, PI. X IX fig. 1, 2 e t 4, PI. X X Ïfig . I e t 2 .

ELage : Pliocène.

Provenance : 1) L ’holo type eL les topo types (PI. X V III fig. 1, PI. X IX fig. 2, PI. X X I flg. 2) p rov iennen t de l ’Aïn Cheri- chira ; 326,5 - 319,3. Feuille au 1/200 0 0 0 : C asablanca.

2) Les p lésio types (PI. X IX fig. 4 et PI. X X I fig. 1) p rov iennen t de C habet el A m ira ; 322 - 326,75.

Feuille au 1 /200 000 : C asablanca.

3) Le p lésio type (PI. X IX fig. 1) p ro v ien t de Jo rf cl Ihoudi. Feuille au 1 /200 000 : Safi.

(Zone a tlan tiq u e côtière).R écolte de : L. G e n t i l (holotype) ; G. L e c o i n t r e (topo types

e t plésiotypes).D éterm ination de : Ch. D e p é r e t e t F. R o m a n (holotype) ; G.

L e c o i n t r e et J . R o g e r (topo types et p lésiotypes).E chantillons conservés : eoll. Fac. sci. P aris (holotype) ;

coll. Serv. géol. M aroc : p 6 409 (topo­types), p 6 405, p 6 432 e t p 6 490 (plésiotypes).

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I N V H R T É B R É S F O S S I L E S D U M A R O C . II - L A M E L L I B R A N C H E S ( i l

g e n t i l i Ch. D e p é r e t e t F . R o m a n var. s u l c i c o s ta ta G. L e c o i n t r e e t J . R o g e r - F la b e l l i p e e te n

R éférences : G. L e c o i n t r e (1952) : R echerches su r le Néogène e t le Q uaternaire m arins de la côte a tlan tiq u e du M aroc. Noies et M . Serv. géol. Maroc, n° 99 ; t . I I : Paléontologie : Pectinidés (avec la collaboration de J . R o g e r ) p. 51, PI. X V III flg. 2 (type), 3 -4 ; PL X IX flg. 3 ; PI. X X I flg. 3.

E ta g e : Pliocène.P rovenance : 1) Aïn C herichira (PL X V II I flg. 2 (type) e t 3).

Feuille au 1 /200 000 : C asablanca (Zone a tla n tiq u e cô tière).2) Jo rf el Y houdi (Pl. X IX flg. 3). Feuille au

1 /200 000 : Sali (Zone a tlan tiq u e côtière).3) A ïn el Ksob de L alla Z ohra (Pl. X V II I flg. 4).

Feuille au 1 /200 000 : O uezzane (R harb ).4) B ir Assoufld (PL X X I flg. 3). Feuille au 1 /200 000

T am an ar (Zone a tlan tiq u e côtière).

R écolte de : G. L e c o i n t r e .

D éterm ination de : G. L e c o i n t r e .

E chan tillons conservés : coll. Serv. géol. M aroc : p 6 304 (type)p (i 458, p 6 477 e t p 6 303 (cotypes)

g e n t i l i G. D u b a i i — M y o c o n c h a ( D a h a r i n a )

Références : G. D u b a r (1948) : E tu d es paléontologiques su r le Lias du M aroc : L a faune dom érienne d u jebel B ou-D ahar, près de B éni-T ajjite . Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 170, PL X V I flg. 1 (type), 2 ; Pl. X V II flg. 1.

E ta g e : D om érien.P rovenance : Mines du Bou D ahar, g isem ent n° 7 (Pl. X V I

flg. 1-2) e t carrière B (Pl. X V II flg. 1). Feuille au 1 /200 000 : A noual (H a u t A tlas o rien tal).

R écolte d e : G. D u b a r .

D éterm ination d e : G. D u b a r .

E chantillons conservés : L ab. géol. Fac. libre sci. Lille.

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I N V E R T É B R É S F O S S I L E S D U M A R O C . I I - I . A M E I . I . I B R A N C H E S 63

g e v in i H . e t G. 'Fe r m i e r — P a c h y p t e r i a

R éférences : H. et G. 'Ferm ier (1949) : Rôle des A viculopectinidæ dans la m orphogénèse des D ysodontes mésozoïques. B. M uséum d ’Hist. natur., P aris, 2° sér., t. X X I, n° 2, p. 296, Fig.-texte 5 à 8 p. 295.

IL e t G. 'Fe r m i e r (1950) : Paléontologie m arocaine ; l. II : Invertéb rés de l ’ère prim aire ; Fase. 3 : Mollusques. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 78, p. 105, PI. C L X X V II fig. 1-9 ; PI. C L X X V III flg. 1-5.

E tag e : Viséen supérieur.P rovenance : Région d ’A ouinet Legra. Feuille au 1 /1 000 000 :

'Findouf (Bassin de Tindouf).R écolte de : P . G e v i n .

D éterm ination de : H . e t G. 'Fe r m i e r .

P 'chantillons conservés : ?

g ig o u t i H . S a i .v a n — Cham a

R éférences : H . S a l v a n (1954) : Les Invertéb rés fossiles des phosphates m arocains ; t. I I : Paléontologie. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 93, p. 81, PI. V II Fig. 4 (holotype).

E tag e : L u té tien supérieur.P rovenance : Louis-G entil (C habet H allouf, n iveau A). Feuille

au 1 /200 000 : M echra B enabbou (P la teau des phosphates).R écolte de : H . S a l v a n .

D éterm ination d e : H . Sa l v a n .

E chan tillons conservés : col], Serv. géol. M aroc : ei 647 (holo­type) ; ei 639 (m étatype).

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I N V E R T É B R É S F O S S I L E S D U M A R O C . I I - L A M E L L I B R A N C H E S 65

j u r e n s i s M é r a i n var. l a tu s J . D a r e s t e d e la C h a v a n n e

P e r n o m y t i lu s

R éférences : J . D a r e s t e de la C h a v a n n e (1930) : M onographie paléontologique de faunes liasiques e t ju rass iques du Maroc nord o rien tal (Brachiopodes, Echinoderin.es, Lamellibranches et Gastropodes) com m uniquées p a r M. S a v o r n i n . in J. S a v o r n i n (1930) : L a région d ’O udjda. Esquisse géologique. Notes et M . Serv. M ines et Carte géol. Maroc, n° 10, p. 93.

ELage : K im éridgien.P rovenance : Jcbel bou Mazouz. Feuille au 1 /200 000 : T aou rirl

(chaînon des Béni Bou Yahi).R é c o l t e d e : J . S a v o r n i n .

D éterm ination d e : J . D a r e s t e d e la C h a v a n n e .

E chan tillons conservés : coll. Fac. sci. A lger ?

N. B. - Le nom du c ré a te u r de l ’espèce jurensis est o r th o ­graphié différem m ent su iv an t les au teu rs : M é r i a n o u M é r a i n : igno ran t l ’o rthog raphe exacte, nous citons ici, sous to u te réserve, celle adoptée p a r J . D a r e s t e de la C h a v a n n e .

l in g u æ fo rm is G. D u b a r — M y o c o n c h a

Références : G. D u b a r (1948) : E tu d es paléontologiqucs sur le L ias du M aroc : La faune dom érienne du jebel Bou D ahar, près de Béni T ajjite . Notes et M . Serv. géol. Maroc, n" 08, p. 170, PI. X V I fig. 4 (type), flg. te x te 54 p. 171.

E tage : Dom éricn.Provenance : Mines du Bou D ahar, g isem ents n° 7 (holotype)

e t n° 3 (fig .-tex te 54). F’euille au 1 /200 000 : A noual (H a u t A tlas oriental).

R é c o l t e d e : G. D u b a r .

D éterm ination d e : G. D u b a r .

E chantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille.

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I N V E R T É B R É S F O S S I L E S H T M A R O C . II I.AM ICI ,1.1 RR AN Cil RS 6 /

m a rç a i s i I L S a i. va N A n a d a ra ( N o e t i a )

R éférences : H . S a l v a n (1954) : Les Invertéb rés fossiles des phosphates m arocains. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n" 911, p. 8, PL I fig. 1 -10 ; fig.-Lexte 3 p. 9.

Iflâge : L u tétien .Provenance : L ouis-G entil (C habet H allouf, niveau A). Feuille

au 1 /200 000 : M echra B enabbou (P la teau des phosphates). R écolte de : G. A r a m b o u h g et H . S a l v a n .D éterm ination d e : H . S a l v a n .H ehantillons conservés : eoll. C. A r a m b o u h g - M uséum d ’H ist.

n a tu r., P aris (type) ; eoll. Serv. géol. M aroc : ei 625 (eotype) ;

ei 056 (m étatype).

marçaisi G. D uhah A s ta r te

Réferences : G. D u b a u (1948) : E tu d es paléontologiques sur le Lias du M aroc : L a faune dom érienne du jebel B ou-D ahar, près de B éni-T ajjitc . Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 179, PL X V III flg. 3 (type).

ELagc : D oinérien.P rovenance : Mines du Bon D ahar, g isem ent n" 12 (holotypc).

Feuille au 1 /200 000 : A noual (H a u t A tlas oriental). R écolte de : G. D u b a i i .D éterm inat ion de : G. D ubar .Flchantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille.

marocana L. M o r e t — A r e a (Barbatia)

Références : L. M o h e t (1938) : C ontribu tion à la paléontologie des couches crétacées e t éocènes du v e rsa n t sud de l ’A tlas de M arrakech. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n" 49, p. 43, PL V I flg. 12.

Synonym ie : Barbatia marocana L. M o r e t in H . S a l v a n (1954) : Les Invertéb rés fossiles des phosphates m arocains ; 1. II : Paléontologie. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 93, p. 12.

E tage : Eocène.P rovenance : Couches à CyLhérées siliciflées des calcaires conglo-

m ératicjues in férieurs de la région de Skoura (F aune C) (Région d ’O uarzazatc).

R écolte de : L. M o r e t .D éterm ination de : L. M o r e t .E chantillons conservés ; L ab . géol. Fac. sci. G renoble (holotype).

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I N V E R T É l i R É S F O S S I L E S D U M A R O C . H - I .A M E LT.I R R A N Ci l E S 09

m a ro c c a n a H . e t G. T f.rm ier — C t e n o d o n t a

Références : H . e t G. 'Fe r m i e r (1950) : Paléontologie m arocaine ; t. II : Invertéb rés de l’ère p rim aire ; Fasc. 3 : Mollusques. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 78, p. 86, PI. CLXV fig. 20-21.

E tag e : Fam ennien.P rovenance : Oued A richa. Feuille au 1 /200 000 : Benahm ed

(M assil du M aroc central).R écolte de : H . et G. 'Fe r m ie r .D éterm ination de : H . el G. 'Fe r m ie r .E chantillons conservés : ?

N. B. - Ce Lie espèce, citée com me maroccana nov. sp. dans le Lexte |I I . el G. 'Ferm ier, 1950, p. 86], est rap p o rtée à Ctenodonta sp. sur la légende de la PI. CLXV fig. 20-21.

Légende de la Pi. CLXV fîg. 20-21 : lire Fig. 20 el fig. 21 pour respectivem ent fig. 7 e t fig. 8.

m o u ru s G. D ubau M y t i l u s ?

Références : G. D urai! (1948) : E tu d es paléontologiques sur le Lias du M aroc : La faune dom érienne du jebel B ou-D ahar, près de B éni-T ajjite. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 172, PI. X V I Fig. 3 ; PI. X V II Fig. 2 (type), 3-5 ; fig.- lex te 55-56 p. 171.

E tage : D om érien.Provenance : Mines du Bou D ah a r (holotypc — gisem ent n° 6).

Feuille au 1 /200 000 : A noual (H a u t A llas oriental).Récolte de : G. D ub ar .D éterm ination de : G. D ubau .E chantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille ;

coll. Serv. géol. M aroc : hn 6 015 (inéta- L.vpe).

m eg a lo d o n to id es IL et G. 'Fe r m i e r Redonia

Références : H . et G. 'Fe r m i e r (1950) : Paléontologie m arocaine ; L. II : Invertéb rés de l ’ère prim aire ; Fasc. 3 : Mollusques. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 78, p. 87, PI. CLXV Fig. 4-5.

E tage : L lanvirn supérieur.P rovenance : El H arch a près d ’Oulmès. Feuille au 1 /200 000 :

Oulmès (Massif du M aroc central).R écolte de : H . e t G. F e r m i e r .D éterm ination d e : H . e t G. T e r m i e r .E chantillons conservés : coll. Serv. géol. M aroc : Si 602 (Ivpe).

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I N V E R T É B R É S F O S S I L E S D E M A R O C . I I - L A M E L L I B R A N C H E S 71

m e n c h ik o f f i G. D u b a u — O p iso m a

Références : G. D u b a r (1948) : E tu d es paléontologiques su r le L ias du M aroc : La faune dom éricnne du jebel B ou-D ahar, près de B éni-T ajjite . Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p . 182, PI. X V II I fig. 5-7, PL X IX fig. 1-4, PL X X fig. 1 ( type), 2-5 ; PL X X I fig. 1-3 ; P l. X X II fig. 1-2 ; fig .-texte 63 (type) 64-66 p. 183 ; cf. PL X X I fig. 4-5.

E ta g e : D om érien.P rovenance : Mines du B ou D alia r (ho lo type = g isem ent n° 8).

Feuille au 1 /200 000 : A noual (H a u t A tlas oriental).R écolte de : G. D u b a r e t N. M e n c h i k o f f .D éterm inat ion de : G. D uiîar .E chan tillons conservés : L ab . géol. Fac. libre sci. Lille ;

coll. Serv. géol. M aroc : lm 6 013 (m éta- type) ; lm 6 011 e t lm 6 033 (to p o ­types).

m e ta l la r ia G. D u b a r — B a r b a t ia

R éférences : G. D u b a r (1948) : E tu d es paléontologiques sur le L ias d u M aroc : L a faune dom érienne du jebel B ou-D ahar, près de B éni-T ajjite . Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 149, PL X II fig. 9 (tvpc)-lO .

E tag e : Dom érien.P rovenance : Mines du Bou D ah a r (ho lo type -■= gisem ent n" 3).

Feuille au 1 /200 000 : A noual (H a u t A tlas oriental). R écolte de : G. D u b a r .D éterm ination de : G. D u b a r .E chan tillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille.

rtassaense G. D u b a r — Of» isoma

R éférences : G. D u b a r (1948) : E tu d es paléontologiques sur le L ias d u M aroc : L a faune dom érienne du jebel B ou-D ahar, près de B én i-T ajjite - E tu d e suivie de celle de quelques M ollusques d 'a u tre s gisem ents m arocains. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 193, Pl. X X IX fig. 6, fig .-texte 77 p. 192.

E ta g e : Toarcien inférieur.P rovenance : Tizi N ahssa ( = tizi n ’N assa). Feuille au 1 /200 000 :

M issour (Moyen A tlas).R écolte de : G. D u b a r .D éterm ination de : G. D u b a r .E chan tillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci., Lille.

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I N V E R T É B R É S F O S S I L E S D U M A R O C . I I - L A M E L L I B R A N C H E S 7 3

n u m id u s G. D u b a r — S p o n d y lu s

R éférences : G. D u b a r (1948) : E tu d es paléontologiques sur le Lias du M aroc : La faune dom érienne du jebel B ou-D ahar, près de B éni-T ajjite. Noies et M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 166, PL X V fig. 1 (type).

E tag e : D om érien.P rovenance : Mines du Bou D ah a r (gisem ent im précisé). Feuille

au 1 /200 0 0 0 : A noual (H a u t A tlas oriental).R écolte de : N. M k n c i i i k o f f .D éterm ination de : G. D u b a r .E chan tillons conservés : Lab. géol. l-’ac. libre sci. Lille ;

coll. Serv. géol. M aroc : lm 6 009 (mé- ta type).

op im um G. D u b a r — P a c h y e r i sm a

R éférences : G. D u b a r (1948) : E tudes paléontologiques sur le Lias du M aroc : La faune dom érienne du jebel B ou-D ahar, près de B éni-T ajjite . Notes et M . Serp. géol. Maroc, n° 68, p. 210, PL X X V II fig. 4 (type), 5-8.

Filage : Dom érien.P rovenance : Mines du Bou D ah a r (holotype = carrière B).

Feuille au 1 /200 000 : A noual (H a u t A tlas oriental).R écolte de : G D u b a r .D éterm ination de : G. D u b a r .E chantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille ;

coll. Serv. géol. M aroc : lm 6 010 et lm 6 018 (m étatypes).

p a p i l lo t a G. D u b a r - H a r p a x

R éférences : G. D u b a r (1948) : E tu d es paléontologiques sur le Lias du M aroc : La faune dom érienne du jebel B ou-D ahar, près de Beni-TajjiLe - E tu d e suivie de celle de quelques M ollusques d ’au tres g isem ents m arocains. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n ” 68, p. 218, PL X X V III fig. 21 (type).

E tag e : D om érien supérieur.P rovenance : P rès de la kasba d ’Amellago. F’euille au 1 /200 000 :

R héris (H a u t A tlas central).R écolte d e : G. D u b a r .D éterm ination d e : G. D u b a r .E chan tillons conservés : L ab. géol. Fac. libre sci. Lille.

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I N V E R T É B R É S F O S S I L E S D U M A R O C . I I . - L A M E L L I B R A N C H E S 7 5

p la c u n e a L amaiick préinu t. n e o c o m ie n s i s E . R och - P l i c a tu la

R éférences : E. R och (1930) : E tu d es paléontologiques clans la région m éridionale du M aroc occidental. Notes et M . Seru. M ines et Carte géol. Maroc, n° 9, p. 320, PI. X X II flg. 2-5.

E tag e : H au te riv ien inférieur.P rovenance : G isem ent de Sidi bel K ra ra . Feuille au 1 /200 000 :

Safi (Zone a tlan tiq u e côtière).Récolte de : E. R och .D éterm ination de : E . R och .E chan tillons conservés : coll. Serv. géol. M aroc : ci 657 (type).

p r æ c a lv a G. D u b a r — P r o t o c a r d i a

Références : G. D u b a r (1948) : E tu d es paléontologiques sur le L ias du M aroc : L a faune clomérienne du jebel B ou-D aîiar, près de B éni-T ajjite . Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 207, PI. X X Y I flg. 9 (type), 10-11.

E tag e : D om érien.Provenance : Mines du Bou D aliar. Feuille au 1 /200 000 : A noual

(H a u t A tlas oriental).R écolte d e : G. D u b a r .D éterm ination d e : G. D u b a r .E chantillons conservés : Lab. géol. Fac. lib re sci. L ille.

p r æ fo rm o sa S. G i l l e t — A s t a r t e

R éférences : S. G i l l e t (1924) : E tu d e sur les L am ellib ranches néocom iens. M . Soc. géol. Fr., P aris, (n clle série) n° 3, p. 101, PI. I I fig. 5.

E tag e : G argasien.Provenance : Ida ou T anan . Feuille au 1 /200 000 : A rgana (Fosse

des H aha).R écolte de : L. G e n t i l .D éterm ination d e : S. G i l l e t .E chan tillons conservés : ?

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I N V E R T É B R É S F O S S I L E S D U M A R O C . I I - L A M E L L I B R A N C H E S 77

p re c h u d e a u i L. M o r e t — O strea

Synonym ie : Ostrea chudeaui H . D o u v i l l é in II. S a l v a n (1954) : Les Invertéb rés fossiles des phospha tes m arocains ; t. I I : Paléontologie. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 93, p. 34.

Références : L. M o r e t (1938) : C ontribu tion à la paléontologie des couches crétacées e t éocènes du v e rsa n t sud de l ’A tlas de M arrakech. Notes et M . Serv. M ines cl Carte géol. Maroc, n° 49, p. 17, PI. I I I fig. 1-19, PI. IV lïg. 12.

E tag e : H . S a l v a n [1954, p . 34], range dans l ’Eocène ce tte espèce considérée com me d ’âge cré tacé to u t â fa it supérieur p a r L. M o r e t (1938, p. I l ] ,

P rovenance : F aune silicifiée des calcaires in férieurs de l ’Imini e t de K hela T am rh a k h t. F’euille au 1 /200 000 : Telouel (Région d ’O uarzazate).

Récolte de : L. M o r e t e t H . S a l v a n .

D éterm ination de : L. M o r e t .

E chantillons conservés : Lab. géol. Fac. sci. G renoble ;coll. Serv. géol. M aroc : ei 643, ci 6 024.

precord ia l is M. G i g o u t — R oudere ia

Références : M. G i g o u t (1951) : E ludes géologiques su r la M éséta m arocaine occidentale (arrière-pays de C asablanca, M azagan et Sali). Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 86, t. I : T ex te p. 369, 1. II : A tlas, PI. X I I fig. 6-7 (types), 8 (cotype).

Fltage : Cénom anien.P rovenance : Cuesta au SW du S ebt des Oulcd D ouib, niveau

inférieur, m arno-calcaire jau n e (coord. : x = 209,5 - y 279). F'euille au 1 /200 000 : S e tta t (M eseta m arocaine occi­dentale).

R é c o l t e d e : M. G i g o u t .

D éterm ination de : M. G i g o u t .

I-lehantillons conservés : coll. Inst. sci. cliérif., R a b a t (type).

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I N V E R T É B R É S F O S S I L E S D U M A R O C . I I - L A M M I Ï L I B R A N C I I E S 7 9

p r e m o k a t ta m e n s i s L . M o r e t — Lu c in a

Synonym ie : Lucina mokattamensis O p p e n h e i m in H . S a l v a n (1954) : Les Invertéb rés fossiles des phospha tes m arocains ; t. I I : Paléontologie. Noies et M . Serv. géol. Maroc, n° 93, p. 78 ; fig .-texte 30, p. 78.

R éférences : L. M o r e t (1938) : C on tribu tion à la paléontologie des couches crétacées e t éocènes du v e rsa n t sud de l’A tlas de M arrakech. Notes et M . Serv. M ines et Carte géol. Maroc, n» 49, p. 19, PI. V II I fig. 2.

E tag e : H . S a l v a n [1954 , p. 78] range dans l’Eocène ce tte espèce considérée com m e d ’âge cré tacé to u t à fa it supérieur p a r L. M o r e t [1938 , p. 11 ].

P rovenance : 1) F aune silicifiée des calcaires inférieurs de l ’Im ini e t de K hela T a m rh a k h t (F aune A). Feu ille au 1 /200 000 : T elouet (R égion d ’O uarzazate).

2) O ued E rg u ita . Feuille au 1 /200 000 : T arou- d a n n t (Zone subatlasique).

R écolte de : L. M o r e t e t R . A m b r o g g i .

D éterm ination d e : L. M o r e t .

E chan tillons conservés : L ab . géol. Fac. sci. G renoble ;coll. Serv. géol. M aroc : ei 687.

p r u m ie n s i s S tf .i n i n g e r var. m a jo r H . e t G. T e r m i e r - B u c h io la

Références : H . e t G. T e r m i e r (1950) : Paléontologie m arocaine ; t. I I : Invertéb rés de l’ère p rim aire ; Fasc. 3 : M ollusques. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 78, p. 90, PI. C LX IV fig. 3.

E tag e : Fam ennien.P rovenance : Mfls, trav e rs-b an c Castelain. Feuille au 1 /200 000 :

Taouz (A nti-A tlas oriental).R écolte de : A. R o b a u x e t P. T a l t a s s e .

D éterm inat ion de : H . e t G. T e r m ie r .E chan tillons conservés : coll. Serv. géol. M aroc : ds 616 (type).

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N V E R T É B R É S F O S S I L E S D U M A R O C . I I - L A M E L L I B R A N C H E S 8 1

p u s tu la tu m G. D u b a r — C a r d iu m ?

Références : G. D u b a i i (1948) : E lu d es paléontologiques sur le Lias du M aroc : La faune dom érienne du jebel B ou-D ahar, près de B éni-T ajjitc . Noies et M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 208, PL X X V II fig. 1 (type), 2-3.

E tag e : D om érien.P rovenance : Mines du Bou D ah a r (ho lotype = gisem ent im pré-

cisé). Feuille au 1 /200 000 : A noual (H a u t A tlas oriental).R écolte de : N. M e n c h i k o f f (type) e t G. D u b a r .D éterm ination d e : G. D u b a r .E chantillons conservés : Lab. géol. Fac. lib re sci. Lille.

q u a d r a ta G. D u b a r — A n i s o c a r d ia ?

Références : G. D u b a r (1948) : E tu d es paléontologiques sur le L ias du M aroc : La faune dom érienne du jebel B ou-D ahar, près de B éni-T ajjite. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 174, PI. X V I fig. 5 (type), 6-8 ; fig .-tex te 57-58, p. 175 (PI. X V I fig'. 8 e t fig .-texte 57 = espèce voisine).

E tage : D om érien.P rovenance : Mines du Bou D ah a r (ho lotype = g isem ent im pré-

cisé). Feuille au 1 /200 000 : A noual (H a u t A tlas oriental).R écolte de : G. D u b a r .D éterm ination de : G. D u b a r .Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille.

r e x G. D u b a r — O p iso m a

Références : G. D u b a r (1948) : E tu d es paléontologiques sur le Lias du M aroc : L a faune dom érienne du jebel B ou-D ahar, près de B éni-T ajjite . Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 190, jeune exem plaire ( ?) PI. X X I fig. 6 ; PI. XXII fig. 5-6 ; PI. X X III fig. 1 (type), 2-3 ; PI. XXIV fig. 1 (type), 2-3 ; fig .-tex te 68 (type) 69-70, p. 188 e t ( ?) fig .-texte 86, p. 196.

E tage : P liensbachien p résum é e t Dom érien.P rovenance : Bou D ah a r (ho lo type = g isem ent im précisé). Feuille

au 1 /200 000 : A noual (H a u t A tlas oriental).R écolte de : N. M e n c h i k o f f (type) e t de G. D u b a r .D éterm ination d e : G. D u b a r .E chantillons conservés : L ab . géol. Fac. libre sci. Lille ;

coll. Serv. géol. M aroc : lm 6 012 (topo- tvpe).

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N V E R T É R R É S F O S S I L E S D U M A R O C . I I -- I,AM K] .1J U ItA N C.IIKS 83

ru g o s u s II. e t G. T e r m i e r — A v i c u lo p e c t e n

R éférences : II. e t G. T e r m i e r (1950) : Paléontologie m arocaine ; t. II : Invertéb rés de l’ère p rim aire ; I-’asc. 3 : Mollusques. Noies el M . Serv. géol. Maroc, n° 78, p. 113, PI. C L X X V I fig. 23.

litag e : Yiséen supérieur.P rovenance : D jerada . l-’euille au 1 /200 000 : R erguent (Bassin

de D jerada).R écolte de : B. Ow o dknko .D éterm ination de : H . et G. T e r m i e r .E chan tillons conservés : ?

s c a lp ru m G. D u r a r — O p iso m a

Références : G. D u r a r (1948) : E tu d es paléontologiques sur le Lias du M aroc : La faune dom érienne du jebcl B ou-D ahar, près de B éni-T ajjite . Noies et M . Serv. géol. Maroc, n° 08, p. 187, PI. X IX fig. 5 ; PI. X X II fig. 3-4 ; PI. X X V fig. 1 (type), 2-3 ; fig .-texte 73 (type), 74 p. 192 et lig .-tex te 87 p. 196.

E tage : D om éricn.P rovenance : Mines du Bou D ah a r (ho lotypc =- carriè re B).

Feuille au 1 /200 000 : A llouai (H a u t A tlas oriental).R écolte de : G. D u r a r .D éterm inat ion de : G. D urar .E chantillons conservés : L ab. géol. Fac. libre sci. Lille.

i c h w a r t z i G. D u iïa ii C œ la s t a r te

Références : G. D u r a r (1948) : E tu d es paléonLolog'iques sur le L ias du M aroc : La faune dom érienne du jebel B ou-D ahar, près de B én i-T ajjite - IïLude suivie de celle de quelques M ollusques d ’au tre s gisem ents m arocains. Noies et M . Serv. géol. Maroc, n« 08, p. 222, PL X X IX fig. 12 (type).

E tag e : D om érien inférieur.P rovenance : A guelm am Azougg'ouarh. Feuille au 1 /200 000 :

Azrou (Moyen A tlas).R écolte de : G. D u r a r .D éterm ination d e : G. D u r a r .E chantillons conservés : L ab . géol. Fac. libre sci. Lille.

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I N V E R T É B R É S F O S S I I . K S I H ' M A R O C . II RAM H 1.1,1 B R A N C H E S «S3

scu ta ta G. D i ' iiar Perna

Références : G. D ubar (1948) : E tu d es paléontologiques sur le Lias du M aroc : La faune dom érienne du jebel B ou-D ahar, près de B éni-T ajjite. Noies el M . Scrv. géol. Maroc, n° (58, p. 158, PI. X IV fig. 1 (type), 2-3.

L iage : D om érien.Provenance : Mines du Bou D ah a r (holotypc = g isem ent n° 12).

Feuille au 1 /200 0 0 0 : A noual (H a u t A tlas oriental). R écolte de : G. D ubau .D éterm ination de : G. D ubaii .L ehantillons conservés : Lal). géol. Lac. libre sci. Lille ;

coll. Scrv. gcol. M aro c : lm 0 017 (mé- la type).

sk o urens is L. Moiiht Area

D éférences: L. Morkt (1938): C ontribu lion à la paléontologie des couches crétacées et éocènes du v ersan t sud de l’A tlas de M arrakech. Notes el M . Scrv. M ines el Carie géol. Maroc, n “ 49, p. 43, PI. V I flg. 0 a et h , PI. V i l lig. 29.

L iage : lïocène.Provenance : F aune silicifiée des calcaires conglom ératiqucs

inférieurs de la région de Skoura (F aune G). Feuille au 1 /200 0 0 0 : O uarzazale (Région d ’O uarzazale).

Récolte de : L. Moket .D éterm ination de : L. Morkt .L ehantillons conservés : I.ab . géol. Lac. sci. Grenoble.

skourens is L. M o r k t - Cardita

Références : L. M o r k t (1938) : C ontribu lion à la paléontologie des couches crétacées et éocènes du v e rsa n t sud de l’A tlas de M arrakech. Notes et M . Serv. M ines et Carte géol. Maroc, n° 49, p. 41, PI. V I fig. 1-4, e t 24.

L tage : Eocène.P rovenance : F aune silicifiée des calcaires conglom éra tiques

inférieurs de la région de S koura (F aune C). Feuille au 1 /200 000 : O uarzaza te (Région d ’O uarzazate).

R écolte de : L. M o r e t .D éterm inat ion de : L. Moret .E chan tillons conservés : Lab. géol. F ac. sci. Grenoble.

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I N V E R T É B R É S F O S S I L E S D U M A R O C . I I - L A M E L L I B R A N C H E S 8 7

s p le n d id u s H . et G. T e r m i e r — P a r a l l e lo d o n

R éférences : H . eL G. T e r m i e r (1950) : Paléontologie m arocaine ; t. II : Invertéb rés de l ’ère p rim aire ; Fasc. 3 : Mollusques. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 78, p. 112, PI. CLX V fig, 53-54.

E tag e : Tournaisien .P rovenance : K h e tta t n ’A ït K hebbache (Tafilalet). Feuille au

1 /200 000 : M aïder (A nti-A tlas orien tal).R écolte d e : L. Cl a r i o n d .D éterm ination de : H . e t G. T e r m i e r .Fichantillons conservés : coll. Serv. géol. M aroc : b d 642 (type).

spor te l la D u m o r t i e r var. d im id ia ta G. D u b a r — G ryphæ a

R éférences : G. D u b a r (1948) : E tu d es paléontologiques sur le Lias du M aroc : L a faune dom éricnne du jebel B ou-D aliar, près de B én i-T ajjite - E tu d e suivie de celle de quelques M ollusques d ’au tre s g isem ents m arocains. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 215, PI. X X V III fig. 15 (type), 16-17.

E tag e : D om érien supérieur.P rovenance : P rès de la kasba d ’AmelIago (holotype). Feuille

au 1 /200 0 0 0 : R héris (H au t A tlas central).R écolte d e : G. D u b a r .D éterm inat ion de : G. D ubar .E chan tillons conservés : L ab. géol. Fac. libre sci. Lille ;

coll. Serv. géol. M aroc : 1m 695 (m éta- type), lm 6 024 (topotype).

superbus G. D u b a r - P achym yti lus

Références : G. D u b a r (1948) : E tu d es paléontologiques sur le Lias du M aroc : La faune dom éricnne du jebel B ou-D ahar, près de B éni-T ajjite . Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 173, PI. X V II I fig. 1 (type) e t 2.

E tag e : D om érien.P rovenance : Bou D ah a r (gisem ent im précisé). Feuille au 1 /200 000

A noual (H a u t A tlas oriental).R écolte d e : G. D u b a r .D éterm ination de : G. D u b a r .E chan tillons conservés : L ab . géol. Fac. libre sci. Lille.

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I N V K R T É B R É S F O S S I L E S D U M A R O C . I I - L A M E L L I B R A N C H E S 89

t a l ta s s e i A. C h a v a n T u g o n ia

R éférences : A. C h a v a n (1950) : Sur la présence du genre Tugonia dans le Miocène supérieur m arocain . Cahiers géol. Thoiry, n° 3, p. 31, fig .-texte p. 32.

E tage : Sahélien.P rovenance : D ar bel H aniri. Feuille au 1 /200 000 : Meknès

(R harb).R écolte de : P. T a l t a s s e .

D éterm ination de : A. C h a v a n .

E chantillons conservés : ?

t e n u i s t r i a t a H . et G. T e r m i e r — G ra m m y sia ?

R éférences : H . et G. 'Fe r m i e r (1950) : Paléontologie m arocaine ; t . II : Invertéb rés de l’èrc p rim aire ; Fasc. 3 : Mollusques. Notes el M . Serv. géol. Maroc., n° 78, p. 109 et 113, PL C L X X X II fig. 10-12.

E tage : Em sien.P rovenance : Zaouia Sidi E l H aj T arhi. Feuille au 1 /200 000 :

B cnahm ed (Massif du M aroc central).R écolte de : H . e t G. T e r m i e r .

D éterm ination de : H . e t G. T e r m i e r .

E chan tillons conservés : coll. Serv. géol. M aroc : di 69 (type).

N. B. - Le nom du genre est suivi d 'u n ? [H. e t G. T erm ier, 1950, p . 113] qui n ’est pas p o rté [ibidem, p. 109, PI. C L X X X II fig. 10-12].

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I N V E R T É B R É S F O S S I L E S D U M A R O C . I I - L A M E L L I B R A N C H E S 9 1

t e r m ie r i G. D u d a r — G e r v i l l e i o p e r n a

R éférences : G. D u b a r (1948) : E tu d es paléontologiques su r le Lias du M aroc : L a faune dom ériennc du jebel B ou-D ahar, près de B én i-T ajjite - E tu d e suivie de celle de quelques M ollusques d ’au tre s gisem ents m arocains. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 155, PI. X X X fig'. 11 (type) e t 12 ; PI. X V II fig. 7 (type à large bourre let), fig. 8 ( type caréné) ; PI. X IX fig. 7 (varié té sans b o u rre le t d istinct) ; PI. X X I fig. 7 ; fig .-tex te 47-48, p. 156.

E tag e : L o tharing ien , P liensbachien e t D om érien (le ty p e est dom érien).

P rovenance : 1) A it Oufella, N du défilé le long de la g rande rou te de M eknès (holotvpe PI. X X X fig. 11) ;

2) T isfoula, S d ’Ain L euh (PI. X V II fig. 7-8 ; Pi. X IX fig. 7) ;

3) S du tiz i n ’R echou (fig .-tex te 47-48 p. 156). Ecuille au 1 /200 000 : I tze r (Moyen A tlas).

R écolte de : G. D ubaii.D éterm ination d e : G. D u b a r .

E chantillons conservés : Lab. géol. Eac. libre sci. Lille.

t e r m i e r i G. G a r d e t — P h o la d o m y a

R éférences : G. G a r d e t e t Ch. G é r a r d (1946) : C on tribu tion à l ’étude paléontologique du M oyen A tlas sep ten triona l. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 04, p. 22.

E tage : Toarcien inférieur.P rovenance : E de tizi N ahssa. Feuille au 1 /200 000 : M issour

(M oyen A tlas).R écolte de : H . T e r m i e r .

D é t e r m i n a t i o n d e : G. G a r d e t .

E chan tillons conservés : coll. U niversité de N ancy ?Espèce non figurée.X . B .

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I N V E R T É B R É S E O S S I L E S D U M A R O C . I I - L A M E L L I B R A N C H E S 93

t r u l l a G. D u b a r — C o r b i s

Références : G. D u b a r (1948) : E tu d es paléontologiques sur le Lias du M aroc : La faune dom érienne du jebel B ou-D ahar, près de B éni-T ajjite. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 206, PL X X V fig. 14 (type), 15.

E tage : D om érien.P rovenance : Mines du Bou D ah a r (ho lo type = g isem ent n° 1).

Feuille au 1 /200 000 : A noual (H a u t A tlas o rien tal). R écolte de : G. D u b a r .D éterm ination d e : G. D u b a r .E chantillons conservés : Lab. géol. F ac. lib re sci. Lille ;

coll. Serv. géol. M aroc : 1m 6 008 (mé- la type).

v e n u s ta M u n s t e r v a r . d e p r e s s a H . e t G. T e r m i e r — P o s id o n ia

Références : H . e t G. 'Fe r m i e r (1950) : Paléontologie m arocaine ; t. II : Invertéb rés de l ’ère p rim aire ; Fasc. 3 : M ollusques. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 78, p. 106, PI. C L X X X I fig. 4-6, PL C L X X X II fig. 27.

E tage : Fam ennien.P rovenance : 1) Mfis (PL C L X X X II fig. 27). Feuille au 1 /200 000 :

Taouz (A nti-A tlas orien tal) ;2) P rès de T a m te r t ; 49 km au SE de Béni Abbés

(Pl. C L X X X I fig. 4-6). Feuille au 1 /200 000 : Za G uerzim c (Chaîne d ’O ugarta).

R écolte de : 1) E. S e g a u d ; 2) H . W a l l a c e (S ta n d ard Oil Cy).D éterm ination d e : H . et G. 'Fe r m i e r .E chantillons conservés : ?

w a l la c e i H . e t G. 'Fe r m i e r — K r a lo w n a

Références : FL e t G. 'Fe r m i e r (1950) : P aléontologie m arocaine ; 1. II : Invertéb rés de l’ère p rim aire ; Fasc. 3 : M ollusques. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 78, p. 112, P l. C L X X fig. 1-2.

E tage : Siégénien.P rovenance : 27 km au SE d ’Ich t sur la ro u te de T indouf -

jebel el Maïfid. Feuille au 1 /200 000 : F oum el H assane (A nti-A tlas occidental).

R écolte de : H . W a l l a c e (S ta n d ard Oil Cy).D éterm ination de : H . e t G. T e r m i e r .E chan tillons conservés : coll. Serv. géol. M aroc : di 647 (type).

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I N V E R T É B R É S F O S S I L E S D U M A R O C . I I - L A M E L L I B R A N C H E S 9 5

z i z e n s i s G. A s t r e — E o r a d i o l i t e s

Références : G. A s t r e e t F . D a g u i n (1991) : S ur une faune de R ud istes du C rétacé des P la te au x sahariens, au Sud de l ’A tlas m arocain (vallée de l’oued Ziz). B. Soc. Hist. Xat. Toulouse, t. L X I, 3e tr im ., p. 343, PI. X IX fig. 1-3, 5.

E tag e : C énom ano-Turonien.P rovenance : K sar Jd id ; 7 km au X d ’Aoufous. Feuille au

1 /200 000 : B oudenib (Région de Boudenib).

R écolte de : F. D a g u i n .

D éterm ination de : G. A s t r e .

E chan tillons conservés : ty p e ? ;coll. Serv. géol. M aroc : cm 6 351 (m étatype).

z i z e n s i s G. A s t r e var. f o l i a c e a G. A s t r e — E o r a d io l i t e s

R éférences : G. A s t r e e t F . D a g u i n (1931) : Sur une faune de R ud istes du C rétacé des P la te au x sahariens au Sud de l’A tlas m arocain (vallée de l ’oued Ziz). B. Soc. Hist. nat. Toulouse, t. L X I, 3e tr im ., p. 343, PL X IX fig. 4.

E tag e : Cénom ano-Turonien.P rovenance : K sar Jd id ; 7 km au N d ’A oufous. Feuille au

1 /200 000 : B oudenib (Région de B oudenib).R écolte de : F. D a g u i n .

D éterm ination d e : G. A s t r e .

E chan tillons conservés : ?

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I N V E R T É B R É S F O S S I L E S D U M A R O C . I I - L A M E L L I B R A N C H E S 97

ESPÈCES NOUVELLES MAIS NON DÉNOMMÉES

A s t a r t e nov. sp. ?

R éférences : H . T i s r m i e r (1936) : E tu d es géologiques sur le M aroc cen tra l e t le M oyen A tlas sep ten trional. Notes et M . Serv. M ines et Carte gêol. Maroc, n° 33, t. III : P a léon to ­logie, p. 1 321.

E ta g e : Aalénien.P ro v en an ce : Seloum. Feuille au 1 /200 000 : I tzc r (Moyen A tlas). R écolte de : H . T e r m i e r .

D éterm ination de : H . T e r m i e r .

E chan tillons conservés : ?

non L am ellib ranche in c e r tæ s e d is nov. sp. ?= Vlas ta b o h e m ic a B a r r a n d i î

R éférences : H . T e r m i e r (1936) : E tu d es géologiques sur le M aroc cen tra l e t le Moyen A tlas sep ten trional. Notes et M. Serv. M ines et Carte géol. Maroc, n° 33, t. I I I : P aléon to ­logie, p. 1 103, PI. II fig. 16.

H . e t G. T e r m i e r (1950) : Paléontologie m arocaine ; t. II : Invertéb rés de l ’èrc p rim aire ; base. 3 : M ollusques. Notes et M . Serv. géol. Maroc, il" 73, p. 9<S, Pi. C L X Y II fig. 34.

E tage : G olhlandicn.P rovenance : Pied de la falaise d ’El K rad ; 479,5 - 273,2. Feuille

au 1 /200 000 : B oujad (Massif du Maroc central).

R é c o l t e d e : H . T e r m i e r .

D éterm ination de : IL T e r m i e r ; IL cl G. T e r m i e r .

E chantillons conservés : coll. Serv. géol. M aroc : ss 654.

X. B. - C ette espèce est citée comme nov. sp. ‘?, seulem ent dans la légende de la PL II fig. 16 [II. T erm ier, 19361.

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N V E R T É H H É S F O S S I L E S 1)1' M A R O C . I I -- L A M E L L I B R A N C H E S 9 9

L u c in a ( P h a c o id e s ?) nov. sp.

R éférences : G. D u b a r (1 9 4 8 ) : E tu d es paléontologiques sur le Lias du M aroc : La faune dom érienne d u jebel B ou-D ahar près de B én i-T aijite . Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p . 203, PI. X X V fig. I L

E tag e : D om érien.P rovenance : Mines du Bou D ahar, carrière B. Feuille au 1 /200 000:

A noual (H a u t A tlas oriental).R écolte de : G. D u b a r .D éte rm in atio n de : G. D u b a r .E chan tillons conservés : L ab . géol. Fac. lib re sci. Lille.

O s t r e a nov. sp.

R éférences : H . 'Fe r m i e r (1936) : E tu d e s géologiques sur le M aroc cen tra l e t le M oyen A tlas sep ten trional. Notes et M . Seru. M ines et Carte géol. Maroc, n° 33, t . III : Paléontologie, p. 1371 .

lÀtage : Dogger.P rovenance : SE du Nif ; N E d ’EI A derj. Feuille au 1 /200 000 :

R eggou (Moyen A tlas).R écolte de : H . T e r m ie r .D éterm ination de : H . T e r m i e r .E chantillons conservés : ?

P a n e n k a nov. sp. ?

R éférences : H . 'Fe r m i e r (1936) : E tu d es géologiques sur le M aroc cen tra l e t le M oyen A tlas sep ten trional. Notes et M . Serv. M ines et Carte géol. Maroc, n° 33, t. I I I : P a léon to ­logie, p. 1 101, PL II fig. 10 e t 11.

H . e t G. T e r m i e r (1950) : Paléontologie m arocaine ; t. I I : Invertéb rés de l’ère p rim aire ; Fasc. 3 : Mollusques. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 78, PI. C L X X IV fig. 9 e t 10.

lÀtage : Ludlow.P rovenance : T aggourt-Izzem ; 490,2 - 293,2. Feuille au 1 /200 000:

I tze r (Massif du M aroc central).R é c o l t e d e : H . T e r m i e r .D éterm ination d e : H . T e r m i e r .E chan tillons conservés : coll. Serv. géol. M aroc : ss 653.

N. B. - C ette espèce est citée com m e Panenka sp. p a r H . e t G. 'Fe r m i e r [1950, PL C L X X IV fig. 9 e t 10].

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I N V E R T É B R É S F O S S I L E S D U M A R O C . I I - L A M E L L I B R A N C H E S 1 0 1

P e r n a nov. sp.

Références : G. D u b a r (1948) : E tu d es paléontologiques su r le L ias du M aroc : L a faune dom érienne du jebel B ou-D ahar près de B én i-T ajjite . Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 159, PL X I I I flg. 10 ; fig .-tex te 51 p. 160.

E tag e : D om érien.P rovenance : Mines du Bou D ahar, g isem ent im précisé. Feuille

au 1 /200 000 : A noual (H a u t A tlas oriental).R écolte de : N . M e n c h i k o f f .

D éterm ination de : G. D u b a r .

E chan tillons conservés : L ab. géol. Fac. lib re sci. Lille.

T e r q u e m ia nov. sp. ?

R éférences : G. D u b a r (1948) : E tu d es paléontologiques sur le L ias du M aroc : L a faune dom érienne du jebel B ou-D ahar près de B éni-T ajjite . E tu d e suivie de celle de quelques Mol­lusques d ’au tre s gisem ents m arocains. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 68, p . 221, PL X X IX fig. 11.

E tag e : D om érien inférieur.P rovenance : A guelm am A zzougouarh. Feuille au 1 /200 000 :

A zrou (Moyen A tlas).

R écolte de : G. D u b a r .

D éterm ination de : G. D u b a r .

E chantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille.

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I N V E R T É B R É S F O S S I L E S D U M A R O C . I I - L A M E L L I B R A N C H E S 1 0 3

INDEX STRATIGRAPHIQUE

'Ordovicien :

dariondi H . et G. T e r m i e r - A ln ifia (Llandcilo) rnegalodonloides H. e t G. T e r m i e r - Redonia (Llanvirn sup.)

Dévonien :

arichensis H . et G. T e r m i e r - N ucu la ? (Famennien) concentrica H . e t G. T e r m i e r - G ram mysia (Siegénien) maroccana H. et G. T e r m i e r - Ctenodonla (Famennien) prum iensis S t e i n i n g e r var. m ajor H. et G. T e r m i e r - Buchiola

(F'amennien)lenuistriata H . e t G. T e r m i e r - Grammysia ? (Emsien) venusta M u n s t e r var. depressa H . et G. T e r m i e r - Posidonia ( F a ­

mennien)wallacei H . et G. T e r m i e r - Kralowna (Siegénien)

’Tournaisien :

splendidus H. e t G. T e r m i e r - Parallelodon

Viséen :

gevini H. et G. T e r m i e r - Pachypteria (Viséen sup.) rugosLis H. et G. T e r m i e r - Aviculopeden (Viséen sup.)

Lias inférieur :

bourcarti G. D u b a h var. kanserensis G. D u b a u - Opisoma (Lias inf. ou Pliensbachien)

Lotharingien :

bourcarti G. D u b a r var. alla G. D u b a r - Opisoma (Lotharingien élevé - Pliensbachien)

termieri G. D u b a r - Gervilleioperna (Lotnaringien, Pliensbachien, Domérien)

Pliensbachien :

bourcarti G. D u b a r - Opisoma (Pliensbachien ? - Domérien) bourcarti G. D u b a r var. A G. D u b a r - Opisoma (Pliensbachien ?) bourcarti G. D u b a r var . alta G. D u b a r - Opisoma (Lotharingien

élevé et Pliensbachien ?)bourcarti G. D u b a r var. B G. D u b a r - Opisoma (Pliensbachien ?) .bourcarti G. D u b a r var. C G. D u b a r - Opisoma (Pliensbachien ?)

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bourcarti G. D u u a h var. kanserensis G. D u b a i i - Opisoma (L ias inférieur ou Pliensbachien)

rex G. D u b a r - Opisoma (Pliensbachien présumé et Domérien)icrmicri G. D u b a r - Gervilleioperna (Lotharingien, Pliensbachien,.

Domérien)

1 0 4 I N V E R T É B R É S F O S S I L E S ] ) U M A R O C . I I - . L A M E L L I B R A N C H E S

Domérien :

alveolus G. D u b a r - Corbisamellagcnsis G. D u b a r - Alectryonia (Arctostrea) (Domérien sup .)

atlanlis G. D u b a r - Gervilleiopernaayarti G. D u b a r - Peclen (N eilhea) ? (Domérien su p . )

bicristata G. D u b a r - Opis ( D o m é r i e n inf .)

bourcarti G. D u b a r - Opisoma (Pliensbachien ? - Domérien)cochlearis G. D u b a r - Corbiscurvidens G. D u b a r - Opisomadaharensis G. D u b a r - Beushausenia ? (Areocuculla) daharensis G. D u b a r - Plicaluladaharensis G. D u b a r v a r . berberica G. D u b a r - Plicaluladaharensis G. D u b a r var. m ajor G. D u b a r - Plicalula (Domérien inf.)galenæ G. D u b a r - Cardiumgentili G. D u b a r - M yoconcha (D aharina)linguæ jorm is G. D u b a r - Myoconcham arçaisi G. D u b a r - Astarlcm aurus G. D u b a r - M ylilu s ?menchikoffi G. D u b a r - Opisomametallaria G. D u b a r - Barbatianum idus G. D u b a r - Spondylusopim um G. D u b a r - Pachycrismapapillata G. D u b a r - Ila rp a x ( D o m é r i e n su p .)

præcalva G. D u b a r - Protocardiapustulatum G. D u b a r - Cardium ?quadrala G. D u b a r - Anisocardia ?rex G. D u b a i i - Opisoma (Domérien et Pliensbachien p résum é)scalprum G. D u b a i i Opisomaschwartzi G. D u b a r - Cœlaslark ^Domérien inf.)

scutata G. D u b a i i - Perna

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I N V E R T É B R É S F O S S I L K S D U M A R O C . I I - L A M E L L I B R A N C H E S 1 0 5

sportella D u m o r t i e r var. dim idiala G. D u b a r - Gryphæa (Domérien siip.)

superbus G. D u b a r - Pachym ytiluslermieri G. D u b a r - Gervilleioperna (Lolharingien, Pliensbachien,

Domérien)Irulla G. D u b a r - Corbis

Toarcien :

nassaense G. D u b a r - Opisoma (Toarcien inl.) tennieri G. G a r d e t - Pholadomya (Toarcien inl.)

Bathonien :

chouberli G. D e c h a s e a u x et G. G a r d e t - Æ quipecten chouberli C. D e c h a s e a u x et G. G a r d e t - Exogyra (Bathonien sup.

- Callovien ?)

Callovien :

chouberli C. D e c h a s e a u x et G. G a r d e t - Exogyra (Bathonien sup. - Callovien ?)

Kiméridgien :

jurensis M é r a i n var. latus J . D a r e s t e d e l a C h a v a n n e - Perno- m ylilus

Crétacé inférieur :

gentili S. G i l l e t - A vicula (Gargasien)placunea L a m a r c k prém ut. neocomiensis E. R o c u - Plicatula (H au te -

rivicn inf.)præjormosa S. G i l l e t - Astarte (Gargasien)

Crétacé moyen :

azemmouri M. G i g o u t - Trigonia (Cénomanien) precordialis M. G i g o u t - Roudereia (Cénomanien) zizensis G. A s t r e - Eoradiolites (Cénomano-Turonien) zizensis G. A s t r e var. foliacea G. A s t r e - Eoradiolites (Cénomano-

Turonien)

Crétacé supérieur :

ameliæ P é r o n var. maghrebiana H . S a l v a n - Cardila ( Venericardia) (Mæstrichtien)

non prechudeaui L. M o r e t - Ostrea (Crétacé sup.)— chudeaui H . D o u v i l l é - Ostrea (Eocène)non premokatlamensis L. M o r e t - Lucina (Crétacé sup.)= m okatlamensis O p p f .n h e i m - L ucina (Eocène)

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Eocène :

gigouti H . S a l v a n - Chama (Lutétien sup.) m arçaisi H. S a l v a n - A nadara (N oetia ) (Lutétien) marocana L. M o r e t - Area skourensis L. M o r e t - Area skourensis L . M o r e t - Cardita

Miocène :

taltassei A . Ch a v a n - Tugonia (Sahélien)

Pliocène :

chouberti G. L e c o i n t r e et G. R a n s o n - Gryphæa despujolsi G. L e c o i n t r e et J . R o g e r - Flabellipecten gentili Ch. D e p é r e t et F. R o m a n - Flabellipecten gentili Ch. D e p é r e t et F. R o m a n var. sulcicostata G. L e c o i n t r e

et J . R o g e r - Flabellipecten

1 0 0 I N V E R T É B R É S F O S S I L E S D U M A R O C . I I - L A M E L L I B R A N C H E S

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I N V E R T É B R É S F O S S I L E S D U M A R O C . I I - L A M E L L I B R A N C H E S 1 0 7

ADDENDA ET ERRATA AU CATALOGUE D’INVERTÉBRÉS FOSSILES DU MAROC. I — ÉCHINIDÉS

(Notes du Service géologique du M aroc, l. 13J

fim b ria ta R. E t h e r i d g e — Ro tu lo id ea

Références : R. E t h e r i d g e (1872) : A ppendix to Mr. M aw’s P ap er on the geology of Morocco being a description of a New Genus of fossil Scutelloid from Safïe N. Africa - Quart. J . Geol. Soc., London, t. X X V I I p. 97-102, fig. 1-4.

E tage : Pliocène.P rovenance : D jorf el Yhoudi. Feuille au 1 /200 000 : Safi (Zone-

a t lan t ique côtière).Récolte de : G. L e c o i n t r e , G. C h o u b e r t et A. R o l l a n d .

Déterm ination d e : M .-L . P e t i t o t .

Echantillons conservés : coll. Serv. géol. Maroc : p. 3, p. 30,p. 31, p. 36 (topotypes).

le c k w y c k i J . L a m b e r t — P seudocidaris

Références : J . L a m b e r t (1937) : Echinides fossiles du Maroc.Notes et M . Serv. géol. M aroc, n° 39, p. 50, PI. IV flg. 8-9.

E tage : Séquanien [Termier in L am ber t , 1937, p. 21].P rovenance : Guern Sakka (coord. : x = 687 - y = 443,5). Feuille

au 1 /200 000 : T aou r ir t (Massif des Béni bou Yahi).

Récolte d e : W . v a n L e c k w i j c k .

D éterm ination d e : J . L a m b e r t .

Echantillons conservés : ?

p. 109, ligne 11 : supprim er lm 332 ;p. 121, ligne 23 : au lieu de ci 39, lire li 39 ;p. 127, ligne 1 : au lieu de Diplocidaris, lire Plegiocidaris e t

a jou te r : Synonymie : D iplocidaris menchikoffi 1937 ;

p. 127, ligne 4 : après PI. I fig. 5-7, a jou te r : J . L a m b e r t 1938 : B . Soc. géol. Fr., t. V I I I , p. 285.

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P É T R O G R A P H I E 1 0 9

LES ANKARATRITES ET LE VOLCANISME RÉCENT DE LA RÉGION DE ZEBZAT

(Haut Atlas de Miclelt)

p a r

J . A g a r d

(Service géologique du M aroc)

Ces affleurements d ’ankara lr i te s , dont cerlains avaient été signalés par G. D u b a r , sont situés sur la bordure nord du H a u t Atlas. Ce sont des fiions, des necks, des épanchem ents très réduits d ’ankara tr i te s sans ou avec mélilite (une analyse est donnée) et des laves à sodalilc et augite œgyrinique ; des brèches à vermiculite les accompagnent. D ’âge quaterna ire ancien, les anka ra lr i te s sont analogues à celles contemporaines, connues dans le reste du Maroc.

Sur sa car te géologique provisoire du H a u t Atlas de Midclt e t dans la notice explicative qui l ’accompagne, G. D u b a r [1943] a figuré et signalé, dans la région de Zebzat, deux petits affleurements de « basaltes » récents (1).

Au cours de l ’étude du massif de. roches alcalines du TamazerL (Hou Ag'rao), voisin de la région de Zebzat, nous avons pu étudier les laves déjà signalées et en trouver de nouvelles plus à l ’W au voisinage de Ba Yahia et du Tizi M inourah (fig. 1). Au voisinage de ces divers affleurements de laves, des brèches volcaniques à vermiculite, on t d ’au tre p a r t été repérées. Toutes ces laves et ces brèches sont alignées su ivant une direc­tion N lî , correspondant en gros à l ’axe d ’un anticlinal de te rra ins crétacés,

il» L ’a u t e u r a b ien précisé q u e : « ces roches o n t élé s im p le m en t dé l imilées su r lu curie e l n o n encore d é te rm in ées » (p. 17).

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110 .1. VGA.RD

I-'io. 1. — Les aflleurements d ’an k a ra tr i te s et de brèches volcaniques de la région de Zebzat : leur a l ignem ent ap p a ra î t le long d ’une s t ruc tu re nord-est, soulignée p a r les calcaires crétacés et des fractures.

Le cartouche, montre , en tre le Moyen et le H a u t Atlas plissés, la localisation des anka ra tr i te s dans la région tabulaire de la hau te Moulouya où apparaissen t les massifs anciens d ’Aouli cl de Bon Mia.

do n t les aflleurements se suivent d ’une façon quasi-continue, plus ou moins masqués localement p a r les te rra ins plus récents (Eocène-Oligocène ; Pontico-Pliocène ; Quaternaire) depuis le N E de Zebzat ju sq u ’au delà de l ’oued Ouislane.

L a s t ru c tu re des te rra ins crétacés est bien soulignée p a r des bancs de calcaires blancs, recouvran t des te rra ins plus m arneux , rouges, verts , jaunes, à faciès lagunaire avec bancs de gypse e t de grès rouges, fo rm an t le cœ ur des anticlinaux.

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A N K A R A T R 1 T E S D E Z E B Z A T 111

DESCRIPTION DES AFFLEUREMENTS

Affleurement de Zebzat-marabout

C’est le plus é tendu ; ses laves fo rm en t une pet i te calo tte de 200 à 300 m de large sur 500 m de long, au SE d ’une faille N E dans le Crétacé. L a lave, très noire en surface, est plus grise dans la cassure e t m ontre d ’assez nom breux phénocr is taux d ’olivine. Très localement des tra înées irrégulières de m inéraux blancs avec apa ti te , py roxène et zéolites en sphérolites, cons t i tuen t des « pegm atito ïdes » de ces laves, au sens de A. L a c r o i x [1928].

Description pétrographique : la lave est une an k a ra t r i te constituée essentiellement de phénocr is taux d ’olivine altérée en chrysotile, oxyde de fer et, sur plusieurs millimètres en bordure des traînées zéolitisées, en un minéral pléochroïque du ja u n e d ’or au beige-marron, biaxe négatif , de biréfringence forte mais voilée p a r sa couleur propre, et qui est v ra i­semblablem ent de la bowlingitc (PM 10 644) (2).

Le second tem ps m on tre des microlites d ’augite très abondan ts , associés à de la t i tanom agné t i te fréquen te et quelques grains de pérow- skite. Ces m inéraux sont englobés p a r un m inéral blanc d ’indice inférieur au baum e, fo rm an t le fond de la roche, et qui m on tre deux clivages assez nets, fo rm a n t un angle de 48°. Les sections parallèles à ces deux clivages on t une extinction droite, a l longem ent négatif, te in te de polarisation dans les gris-noir du prem ier ordre, biaxe. Les sections perpendiculaires à ces deux clivages sont éteintes. Le minéral b iaxe a une sym étr ie ortho- rhom bique : il s’agit v ra isem blab lem ent de thom sonite , zéolite sodique et calcique.

L a thom son ite présum ée imprègne certaines zones limitées de la roche, lui d o n n a n t un aspect mésocrate. Localem ent, la thom son ite est remplacée p a r une zéolite co n s t i tu an t des groupem ents fibro-radiés, p a r ­fois rosés e t zonés perpendicu la irem ent à l’allongem ent des fibres. Ces fibres sont à extinction droite, a l longem ent négatif, d ’indice inférieur à celui de la thom sonite , te in te de polarisation gris sombre et d ’apparence finement maclée. Il s’agit v ra isem blab lem ent d ’une zéolite de la série

(2) Ces num éros son t ceux d e la co llection d e p la q u e s m inces e t de sections polies de la Section d ’é tu d e s de s gî te s m in é ra u x ù I l a b a t .

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112 J . A G A R D

stilbite-christianite . L a thomsonite , au voisinage des zones à sti lbite, est recoupée de fines aiguilles d ’apa l i le hexagonales.

Les traînées blanches à zéolites et apa ti te , sans olivinc, semblent résulter de l ’action sur l ’a n k a ra tr i te consolidée de fluides riches en agents volatils do n t H 20 , N a20 , P , 0 5 e t c . . , p ro v en an t du m agm a lui-même. L a zéolitisation semble ici un phénom ène d ’au topneum ato lyse et on. a bien affaire à des pegm atito ïdes au sens de A. L a c r o i x .

Affleurement de Zebzat village

Il est constitué : d ’une pari, par des brèches volcaniques, d ’au t re pa r t , a u N du village, au flanc d ’une pe t i te colline, p a r un dyke d ’an k a ra lr i te à mélilite, de direction N N W , de 2 à 3 m de puissance sur 100 m de lon­gueur.

Description pélrographique : ce lte lave est noire, massive, et montre des phénoc.ristaux d ’olivinc, plus ou moins altérés et dont la disparition provoque la formation de Irons, et quelques phénocr is taux d ’augile.

En plaques minces (10 149) on vo it une orientation générale d ’ensemble des phénocris taux allongés, t r ad u isan t une tex ture fluidale. Les phéno­cris taux très abondan ts d ’olivinc, de 1 à 2 mm et plus, au lom orphes, m o n tre n t une a l téra t ion en anligoritc. Ceux d ’augiLe, assez rares, m ontren t une s truc tu re zonée. Quelques gros cr is taux de l i lano-m agné li le , semblent ap p a r ten ir à ce premier temps.

Le second tem ps m ontre un enchevêtrem ent de microliles rec tangu ­laires de mélilite de 0,02 à 0,03 mm sur 0,13 à 0,2 mm de long, m o n tra n t la « s truc tu re en échelle >, de micro!ile d ’augitc de dimensions un peu moindre et d ’un semis de grains à formes géométriques (0,01 à 0,05 mm) de l i tanom agnél i te et de pérowskite en grains de dimensions ana'ogues. Ces m inéraux sonl cimentés p a r de la néphélinc. De la b iolite peu abon ­dan te existe localement dans le second temps. Enfin, de la pyri te en grains très fins et très rares s’observe localement.

La composition minéralogique quan t i ta t ive , déterminée à la platine intégratrice, est la su ivante : mélilile 20 %, néphélinc 12,5 %, augile 30 %, o l iv in e 20 %, t i tanom agné l i le 10,5 %, pérowskite 7 %.

La composition chimique. (3) est donnée dans le tab leau ci-après

Cil Analyse effectuée au labo ra to i re de la Divis ion des m ines e l de la géologie , sous la d i rec t ion de T h . ni-: (’ac.Moc.Ki, que nous rem erc ions ici (ana lyse AC 1291, co r re s p o n d an t à l a p laque mince in 1 19).

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A N K A I I A T R I T E S 1)1. Z H U Z A T 1 1 3

A n k a u a t r i t e d e Z e i j z a t -v i i .i .a g k

A nalyse brûle Composition virtuelle

SiOa 38,70 an 10,3T i0 2 3,00 ne 13,35 20,75A120 2 9,30 le 3,11-'o20 3 4,47 ap 1,2l-'eO 8,40 il 0,8MnO 0,21 ce 0,2MgO 15,10 m l 0,5 70,08OaO 13,50 ol 20,75Xa20 2,93 di 31,23K20 0,02 OS 4ij 2o 5 0,55 H 20 + 1,95c o 2 0,10 I-I20 - 0,05H20 + 1,951120 0,05 100,03

Total 100,08 Paramètres : IV .7 .3 . .4 [ 2 . 3 . 2 . • 2 . |

ou L a c r o ix : IV. 7(8). (2 )3 .4 (5 ). [2 . (2 )3 .2

Toutes ces données p e rm e t te n t de ranger ce tte roche dans les anka- raLriLes à mélilite de A. L a c r o i x [191(1], terme très mélanocratc des « basaltes » néphéliniques et caractérisé p a r une ne t te prédom inance des éléments ferromagnésiens (olivinc en phénocris taux, augite, un peu de b io li le et présence assez notable de pérowskitc e t t i tanom agné t i te en phénocr is taux et microlitcs), la néphéline, n ’excédant pas 10-15 %. La mélilite p eu t être parfois abondante , mais n ’est pas constan te dans une même coulée, sa cristallisation ne résu ltan t que de très minimes varia tions dans la composition chimique.

Dans la roche de Zebzat, la soude prédomine sur la potasse et la faillie teneur en silice et la forte teneu r en chaux et t i tane expliquent la présence de la mélilite et de la pérowskitc qui sont le plus souvent associées dans ce type de roche.

On peu t rapprocher ceLLe roche des an ka ra tr i te s à mélilite signalées p a r LI. T erm ieii [193G, pp. 1540-41] au jebel Sidi Mguid et au jcbel Anaeli (entre Bekrit e t Aïn Leuh, Moyen Atlas) de pa ra m è tre 1V.7(8).3.4.[2.1. '(2) 3.2.J, mais sans hornblende, remplacée p a r la b io ti tc e t sans apatite . De même, on p e u t la rapprocher des olivin-m élilith de E. T rogeii |1934| avec moins de mélilite et plus d ’augite, de t i tanom agné t i te et de néphéline.

Des brèches volcaniques plus ou moins cendreuses affleurent au X e t X X E du village. Ce sont des roches multicolores (rouges violacées, grises, jaunes) dans lesquelles on rencontre de petits éléments de calcaires

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114 J . A G A R D

du Crétacé, des m orceaux de laves et des lamelles souvent hexagonales de vermiculite marron-violacé a t te ig n an t parfois plusieurs centim ètres et sem blan t de néoformation. Les éléments laviques (PM 10 148), assez grumeleux, m o n tre n t des pbénocr is laux d ’augite noire a t te ig n an t 1 à d mm, aussi abondan ts que les phénocr is taux au tom orphes, de 1 à 3 m m , d ’olivine altérée en oxyde de fer. Ces phénocris taux sont corrodés p a r un second tem ps microlitique, les microlites d ’augite ayan t 0,08 à 0,16 sur 0,016 m m é ta n t associés à des grains très abondan ts de 0,016 à 0,03 m m de t i tanom agné t i te et de pérowskite , le to u t cimenté p a r de la néphéline. Il f au t no te r l ’absence de mélilite. De la calcite secondaire forme de pet i te s ilammes de 1 cm de long sur 0,5 m m de large dans to u te la roche.

Ces brèches, liées à de petites failles E N E , correspondent à des che­minées d ’explosion. On en re trouve de semblables, avec de la vermiculite plus abondante , un peu plus au SW, près de la rou te de Midelt à K sar es Souk dans le cœ ur de l 'an liclinal crétacé ; elles semblent là liées à une f racture NE.

Affleurement de Ba Yahia

Au delà de la ferm etu re périanticlinale des calcaires crétacés ; on re trouve une cassure analogue un peu av a n t la maison de B a Yahia, ja lonnée p a r une brèche semblable et un minuscule aflleurement de laves de 5 à 6 mètres carrés, constitué p a r deux sortes de roches.

Description pétrographique : l ’une est une an k a ra t r i te analogue à celle de Zebzat mais sans mélilite (PM 8 943, éch. 90), de couleur gris-noir, m o n tra n t des cavités p ro v en an t d ’em preintes d ’anciens c r is taux d ’olivine. Au microscope, cette roche m o n tre de très nom breux cr is taux d ’olivine autom orphes, parfois bordés d ’un liseré de grains de t i tanom agné t i te et de rares phénocr is taux d ’augite très allongés. Le second tem ps est cons­t i tué de nom breux microlites d ’augite et des grains très nom breux et de dimensions variées de t i tanom agné t i te et de pérowskite. Le fond est cons­t i tué de néphéline transform ée dans des fissures en zéolites (indice inférieur au baum e, très faible biréfringence).

L ’au t re roche est une lave très noire dans la cassure, à pal inc grise, ou marron-gris , m o n t ra n t des phénocr is taux a t te ig n an t 1 cm, arrondis, blanc-ivoire en surface et jaune à b run cireux dans la cassure, et do n t la masse a une s t ruc tu re noduleuse, avec nodules noirs dans fond plus gris. Au microscope : en dehors des phénocr is taux isotropes de sodalite sans forme net te , la roche est parsemée de m ultiples cr is taux en dodécaèdres à sections à 6 côtés de sodalite , de dimensions de 0,08 à 0,25 m m , parfois en voie de zéolitisation ou de calcitisation. Une section de néphéline, associée à un phénocrista l de sodalite est présente. Le reste de la roche est constitué de pet i ts microlites d ’augite ægvrinique et de rares g rains de minerai.

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A N K A H A T R I T R S D K /. KISZAT 1 1 5

Affleurements au N de Tizi Minourah

Au N de Tizi Minourah, entre une l'aille chevauchante qui les sépare du Lias au S et une faille qui les sépare du Pontico-Plioeène redressé au N, les te rra ins crétacés, soulignés p a r des bancs calcaires blancs, form ent, du N au S, un synclinal aigu suivi d ’un anticlinal sectionné longitud ina­lement p a r la faille S. Le Pontico-Pliocène et le Q uaternaire les recouvren t localement. Dans les te rra ins m arneux , gréseux et parfois gypseux, rouges ou verts, qui fo rm en t le cœ ur de l ’anticlinal, on rencontre , en plusieurs points, des affleurements volcaniques (4).

Dans l’oued qui coule grossièrement sur le méridien passan t au Tizi Minourah, deux filons de direction E N E , presque concordants avec les s trates sédimentaires, sont constitués d ’une lave de mêmes caractér is­tiques pétrographiques que celle de Zebzat et de B a Yahia, mais sans mélilite. C’est une anka ra tr i te , m o n tra n t de très nom breux phénocris taux d ’olivine au tom orphe et d ’augite zonée, violacée à l’extérieur, dans un fond constitué d ’un enchevêtrem ent de microlites d ’augite et de nom breux grains de t i tanom agnét i te et de pérowskite , l’ensemble est cimenté p a r de l ’analcime p rovenan t sans doute de l’a l téra t ion de la néphéline. Quel­ques rares lamelles de mica b run sont aussi présentes.

Au voisinage de ces deux filons, on re trouve la brèche volcanique observée à Zebzat et Ba Yahia.

A 800 m plus à l’W, un affleurement plus im p o r ta n t d ’an k a ra t r i te s’étend sur 100 m de long et 10 m de large. La lave y recoupe, en les rele­v a n t à son contact, les bancs du Crétacé rouge. Cette lave m ontre de très nom breux cris taux d ’olivine et plus ra rem e n t d ’augite. Dans le second temps, la t i tanom agnét i te m ontre une zonalifé, les bords des cr is taux é tan t plus réfléchissants que leurs centres. L a pérowskite est en grains beaucoup plus fins que dans les roches de Zebzat. De la pyr i te assez abon ­dante en petits grains p ré se n tan t parfois une légère b iréflectancc est souvent remplacée p a r de très fines lamelles de covelline (SP 10 231). Des zéolites fibroradiées remplissent les yeux de la roche.

ÂGE DES ANKARATRITES DE LA RÉGION DE ZEBZAT

La p lu p a r t des laves en dykes ou des brèches recoupent les te rra ins crétacés et sont postérieures aux plissements de ces terrains. D ’au tre p a r t la coulée de Z cbzat-m arabou t se raccorde à la terrasse IV. Après la phase

(4) Ils o n t élé d écouve r t s en com pagn ie d e R . R a y n a i ..

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1 1() J . A ( i A l t l )

fin i-villafran chienne épirogénique, des m ouvem enls locaux dans le QuaLer- naire on t été à l ’origine du volcanisme. Des m ouvem ents , mis en évidence p a r H. R a y n a l dans to u t le bassin de la h a u te Moulouya, se m anifes ten t p a r des cassures N E , do n t la direction est analogue aux alignements des m anifesta tions volcaniques de Zcbzat.

LIAISON AVEC LES AUTRES ANKARATRITES DU MAROC

E. J éuém ine dans une note récente [1956] a fait le po in t des anka- raLriLcs de na tu res diverses (néphélinique, à mélilite, à haüvne , limbur- gitique, analcimique) déjà connues dans le Maroc central, le Moyen Atlas e t le Maroc oriental. Les affleurements de Zebzat sont des jalons supplé­m entaires, sur la bordure nord du H a u t Atlas. Des ankara tr i te s , avec ou sans mélilite, souvent zéolitisées, o n t été mises en évidence ainsi que des laves particulières à sodalite et ægyrine.

Le mode de gisement (filons, necks, épanehemenLs très réduits des laves) et la n a tu re des laves d ’une p a r t , la présence de brèches volcaniques associées d ’au tre p a r i , rapprochen t ce volcanisme récen t de celui du Maroc oriental, où P. K u n t z [1955] a décrit de multiples volcans d ’explosion. Nous n ’avons pas, dans la région de Zebzat, observé de dépressions d iatré- miques, mais les brèches volcaniques nombreuses et la b rusque accen tua­tion du pendage des couches crétacées au con tac t de l ’affleurement p r in ­cipal du Tizi Minourah, sonL des a rgum ents pour penser à un volcanisme explosif dans la région.

LIAISON AVEC LE COMPLEXE ALCALIN DU TAMAZERT (BOU AGRAO)

Au S des affleurements d ’ankara tr i le s quaternaires de Zebzal, le massif de roches alcalines du T am azc r t com prend un complexe volcanique (oued Ouislane) postérieur aux syénites néphéliniques avec no ta m m e n t des ankaratr i tes , ankaram ilcs , phonolilcs à haiiyne, e tc ... associées à des syénites sans néphélinc. L ’âge de ce complexe est encore mal précisé : les dykes cpii en font partie, recoupent les te rra ins du Dogger et décalent les dolériles et gabbros du H a u t Allas, eux-mêmes antérieurs au Crétacé rouge. On ne t rouve pas de galets des roches du complexe volcanique, ni dans le Crétacé, ni dans le conglom érat de l ’Eocènc-Oligocène, mais seulement dans les conglomérais du Pontico-Pliocène.

Dans ceLLc région, à deux époques différentes, se sont donc épanchés des magm as de n a tu re analogue.

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A N K A K A T H I T H S D U ZH IÏZA T 117

BIBLIOGRAPHIE

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(Manuscrit reçu le 15 juin 1956).

X otes Serv. géoi. M aroc * L 15. 1956.

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M i \ f : i t . \ i .o g u -: 1 1 9

CALCITE DE LA GROTTE DE GORANE, PRÈS DU CAP ÇANTIN

(Côte atlantique du Maroc)

pa r

C. i;ov(Service géologique du M aroc)

Les crislaux de celle grollc oui la forme d ’un rhom boèdre 1res aigu. Chacun d ’eux esl le Irone d ’une curieuse arborescence : il porte, en effet, Irois séries de pclils cr is laux maelés au cours de sa croissance. Sur celle deuxième génération, une Iroisième s’esl «̂ l'ofTée dont ccr- lains individus sont parallèles au cristal primilif.

l ’nc discussion établil (pie ce sont des macles suivanl />' (110) ((Il 12) el non des macles suivanl e5 (."> 1 1 ) (2021).

CARACTÈRES GÉNÉRAUX DE CES CRISTAUX ET DE LEUR FORMATION

La grotte de Gorane (pii s ’étend d ’K en \Y sur plus de mille mètres de longueur, parallèlement à la mer, s’est formée dans une dune calcaire quaternaire . Grâce à la complaisance et à l’aide ellicaee du Club spcléolo- gique de Casablanca, Guy H kisgiui a pu en rapporter , non sans difficultés, des échantillons de caleite qui, par leurs formes, p a r les circonstances de leur formation et la qualité de leurs macles, m é ri ten t une a t ten t io n p a r t i ­culière. Ils p rov iennent (l’une salle située à l’ex trém ité de la partie explorée jusqu'ici, la salle dite « du P arap lu ie ». Ils é ta ien t immergés dans une pièce d ’eau dorm ante et limpide, peu profonde, implantés p a r groupes en faisceaux divergents sur le p lancher stalagmitique. Chaque groupe, en forme de m acaron, si l ’on p eu t dire, h a u t de 3 à 5 cm (Planches 1 el II) contient une foule de c r is taux allongés en pyram ide tr iangulaire liés

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120 OAUDEIHOY

aiguë. Ils sont au contac t les uns des autres dans le pied, mais séparés; dans la par t ie supérieure, m o n tra n t la moitié des laces d ’un rhom boèdre voisin de e1 ( l l ï ) (0221) mais plus aigu : e h (778) (0552). D ’ailleurs, ce ne sont pas des faces très planes mais courbes, de plus en plus verticales dans leur par t ie inférieure et le plus souvent striées ou mamelonnées. Les arêtes de ce lte pyram ide sont souvent aba t tues par des facettes d ’un scalénoèdrc sur l ’arê te d, striées parallèlement à d. Leurs pointes aussi sont émoussées p a r de petites faces ternes p (100) (10Ï1).

Les plus gros parm i ces c r is taux n ’on t pas de pointe, mais sonl tronqués su ivan t une section triangulaire très n e t te (Planche I, b). Si on pose une p laque de verre sur un de ces macarons, elle s’applique exactem ent sur tous les triangles à la fois (Planche I, a). Cette particu la r i té s’explique facilement, les c r is taux on t grossi dans l’eau de la vasque saturée de b icar­bonate de calcium ; t a n t q u ’ils éLaicnt com plètem ent immergés, ils crois­saient dans tou tes les directions ; mais dès q u ’ils ont eu a t te in t la surface, ils ne se sont plus développés que la téralem ent. P ou r que ce phénom ène se soit si s im plem ent réalisé, et particulièrem ent, pour que les sections tr iangulaires soient si netLes, et leurs arêtes si rectilignes, il fau t que le niveau de l ’eau nourricière n ’ait p ra t iquem en t pas changé depuis que la pointe des cr is taux a a t te in t la surface. E t même, comme ils n ’ont pas de zone d ’accroissement, et q u ’ys para issen t homogènes du cœ ur à la surface, il fau t aussi que la composition de l’eau et ses impuretés n ’aient pas varié pen d an t tou te leur croissance à p a r t i r du plancher slalagmilique.

La rap id ité de croissance dans les fo rm ations spéléologiques est mal connue ; ce tte mesure n ’est p o u r ta n t pas impossible. Elle a été faite, en ce qui concerne les pisolites ou les dragées de calcitc, p a r S. G. D avidson (1). Il a mis des fragments de roche colorée dans une m are de g ro tte où se forment des oolites blancs. Au bo u t d ’un an et demi, ces fragm ents é ta ien t recouverts d ’une couche de calcite de 1 à 2 m m d ’épaisseur. La vitesse d ’accroissement est donc d ’un mm p a r an, approxim ativem ent. A cette vitesse, nos c r is taux da te ra ien t d ’un demi-siècle. Cependant, il est probable que les oolites formés dans une eau agitée croissent plus rap idem ent que les c r is taux des eaux tranquilles ; de plus, ta grosseur de nos cristaux et leur transparence relative, comparées à l’opacité des oolites p la iden t dans le même sens.

Les crisLaux de la grolLe de Gorane, sans être d ’une pure té parfa ite sont toujours translucides et même parfois transparen ts . Ils sont d ’une couleur jaunc-paillc à la lumière du jour et, sous la lampe de Wood, ils p rennent une te in te bleu pâle intense.

(1) S. C. Davidson ami II. K. McKinstuy ( 1DI51 > : > Cavepcarls o.ililcs aiul isolalod. inclusions in veins. Economie (icoloyu, vol . X X V I , p. 21)2.

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C A J.C IT U D K I.A ( iR O T T U D U G O IÎA N K

MACLES ARBORESCENTES

Oulre les gros c r is taux qui com posent ces macarons, il y en a beaucoup de pelits, enchevêtres entre les gros ; e t leur s t ruc tu re n ’ap p a ra î t que lorsqu’on sépare un gros cristal du reste du bloc. Alors l 'a rch i tec tu re d ’ensemble d ’un gros cristal accompagné de ses pet i ts satellites ap p a ra î t ordonnée (Planche II, f, h), malgré sa complexité. Sans doute un certain nom bre de petits cr is taux sont allongés dans des directions variées, comme au hasard , mais la p lu p a r t sont grelïés sur les trois faces de la pyram ide, de telle façon que leurs axes sont également inclinés sur celui du cristal central, et leur grosseur décroît généralement, du pied au sommet (Planche II, f).

Chacun de ces groupes est à rapprocher du phénom ène des macles polvsynthétiques b1 bien connues dans la calcite.

Assimilation de ces arborescences à des macles suivant b1

Ce sont, en effet, des macles su ivant b'. Ce genre de macles de la calcite est très fréquen t et très simple en apparence, mais dans le cas présent, la vérification en est délicate, et on s’y csL trompé.

Voici les procédés de vérification.

D ’abord, on sait que dans la macle b1, chacun des com posants a deux clivages parallèles à deux clivages de l ’autre . On se souvient en elTet que la macle artificielle su ivan t b1 (Baum hauer) s’ob tien t en a p p u y a n t le t r a n c h a n t d ’un canif sur l’arê te b d ’un rhom boèdre de calcile : un glisse­m ent se p rodu it dont le résu l ta t est que la parLic transform ée est un cristal symétrique de l’au tre par t ie p a r ra p p o r t au plan b1, sans que l ’orientation des clivages la té raux soit changée (flg. 1). Ainsi la face p (p souligné) du cristal transform é est sur le prolongem ent de la face p du crisLal p ri­mitif. P our vérifier que ce tte p roprié té est réalisée sur nos cristaux, on provoque trois facetLes de clivage sur le cristal central et sur chacun de ses satellites, de m anière à obtenir des réflexions bien vives de la lumière, et alors, si l ’on fait m iroiter l ’un des clivages du cristal central, on voit m iroiter en même tem ps deux séries de ses satellites. E n essayant succes­sivement les trois faces de clivage du cristal central un phénom ène analogue se reproduit deux fois p a r to u r en même tem ps que le cristal central.

A u trem en t dit, chaque satelliLe a deux clivages et deux seulement parallèles à deux clivages du cristal central.

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v n ( ; . \ l ' ] ) K I l ! O Y

Le parallélisme n ’est pas par la i t . On 1’apprécie par Ja p roxim ité des images réfléchies ou leur coïncidence. Il s’esl m ontré quelquefois complet ; il é ta i t seulement approché dans certain cas ; il est du même ordre que celui que l’on ob tien t sur des facettes de clivage provoquées sur un seul cristal en des points différents : car ces cr is taux ne sont pas to u t à fait homogènes, ils ont la s lruc lu re mosaïque. Cependant, l’angle des images dépassait ra rem ent 15'.

Fin. I. Macle arlificielle b' de la calcile, par action mécanique.Fie,. 2. Faces p de deux cris taux mariés suivant b'. I.es clivages p

et i> sont sur le prolongement l 'un de l’autre.

Une deuxième condition de la macle suivant b', c’est que le troisième clivage de chaque satellite fait l ’angle de 3>S017' avec son symétrique. L ’approxim ation des mesures esL ici du même ordre que dans la vérifi­cation précédente. Kn fait, j ’ai t rouvé : ILS010', ;t,8°15', .'LS°!2 t ' ou approx i­m ativem ent :>iS"lü' ± 8'.

Une troisième vérification a été plus ditlicile à obtenir. On sait cpie, dans cette macle, le plan b' esL à la fois plan de symétrie et plan d ’acco- lemenl. Le moyen le plus simple {l’observer ce plan d ’accolemenf est de l ’obtenir sous forme de plan de séparation, ce qui ne se p rodu it pas à coup sur. Fn d é tach an t les c r is taux adventices, pour tâcher de trouver cette lace b', on s’aperçoit ([ue la surface com mune aux deux cris taux n ’est pas un plan mais une pyram ide plus ou moins arrondie, hexagonale ou tr iangulaire , creuse dans le gros cristal e t saillanLe sur le petit. D ans ces conditions, la face d ’accolemeiiL b1 ne p eu t être que toute petite . D ans la pluparL des cas elle est invisible à la loupe. P o u r ta n t j ’en ai obtenu quatre , situées au somm et de la pyram ide. Elles ava ien t une g randeur de l’ordre du dixième de millimètre et elles é ta ien t peu réfléchissantes. L ’angle (pie lait chacune d ’elles avec la face du clivage p n ’a pas pu être mesuré

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C . W . O I T K D K J , A G l t O Ï T l i D U O O U A N ' K 123

avec précision, mais à un ou deux degrés près : il a donné des cliirïres de 71°, (iO®.

Un au tre essai a consisté à placer le cristal étudié sur le. goniomètre, de façon à régler la zone des deux faces /; différentes de la p récéden te : c’est-à-dire à le faire tourner au to u r de l’arè te b de leur dièdre ; et alors le reflet dû au plan de séparation en question se présente dans la zone comme doit se présen ter une face b'. Malgré l' imprécision de ces deux essais, ils concordent avec l 'hypothèse de la face b1 comme plan d ’acco- lement. L ’orientation de celle face dans la figure d ’ensemble des deux cristaux composants est donnée dans la figure 3.

i io. 3. Laïcité de la grotte de Gorane. Section d ’un cristal suivant le plan de symétrie, m on tran t l ’orientation du plan de maelc b' et les positions relatives des clivages p..1,, .1,, axes ternaires des cr is taux mariés.

Les efforts de vérification, pour une macle aussi com mune (pie la m a d e b1 de la calcitc, peuven t p a ra î t re superflus, dépendan t , il fallait les entreprendre pour pouvoir discuter l ’in te rp ré ta t ion différente qui en a été proposée, comme on le ve r ra plus loin.

Le fait que les c r is taux de la g ro tte de Gorane sont mariés su ivant b', c ’est-à-dire suivant un mode très banal dans la calcitc n ’am oindrit pas l’in térêt q u ’ils p résentent , car la richesse de leurs m anifesta tions sym é­triques est bien supérieure à celle de la p lupart des c r is taux maclés su ivant b'. Il

Il n ’est pas rare de Lrouver des c r is taux de calcitc dont les rhomboèdres de clivage m o n tre n t des stries parallèles à la g rande diagonale des faces losanges. Le sont les traces de lamelles fi1 très fines, très nombreuses, plus

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1 2 4 ('.. « A L ’D E l ' R O Y

r2

F ig. 4. — ProjeeLion stéréographiquc (le la calcitc avec les no ta lions à trois caractéristiques.

F i g . 5. — P r o j e c t i o n s t é r é o g r a p h i q u e (le la c a l c i t e a v e c les n o t a t i o n s à q u a t r e c a r a c t é r i s t i q u e s .

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C.AI.CITK I )K J.A C iH O T Ï H I)K G O IIA N K 1 2 5

nombreuses que les satellites des er is taux de Gorane, e t d ’une très grande régularité, mais leur ordonnance est très uniforme. Les angles saillants et r en tran ts de leurs rainures, sont ceux de cr is taux al ternatifs do n t les term es contigus sont symétriques, tand is que les term es de même parité, deux p a r deux, sont parallèles. E t en p laque mince, ces c r is taux m o n tre n t le phénom ène des macles polysvnthétiques.

Toutefois, comme il y a trois systèmes possibles de macles su ivan t b1 dans le même cristal, on s’a t te n d ra i t à tro u v er dans ces c r is taux trois systèmes de macles, tandis que la p lu p a r t d ’entre eux n ’en on t q u ’un, ra rem e n t deux. E t , en effet, ces macles sont accidentelles et postérieures à la formation des cr is taux : elles résu lten t de glissements dus à des pressions qui s’exercent dans des directions sans ra p p o r t avec la symétrie.

Au contraire, les cr is taux de Gorane, su r tou t ceux qui sont orientés ver ticalem ent dans leur vasque d ’origine, sont chargés de satellites sur les Lrois faces libres, en nombres à peu près égaux, chacun des cr is taux satellites a ses formes propres ; e t il donne une idée de son âge p a r sa gros­seur. Sur le tronc du cristal central, ceux de la deuxième génération sont greffés comme des bras, e t lo rsqu’ils sont eux-mêmes assez développés ils p o r ten t à leur tour de pet i ts c r is taux d ’une troisième génération, comme a u ta n t de branches. L 'ensemble fait penser à une végéta tion arborescente.

Relations de parenté entre les cristaux des macles arborescentes

Exam inons d ’abord la p a ren té cr istallographique en tre deux crisLaux maclés su ivant b1 dans le cas le plus simple où deux cris taux seulement sont en jeu.

Le plan de macle bL (011) ou (1012) (fig. 4 et 5) est à la fois plan d ’accolemcnt e t de symétrie. E t com me chacun des com posants séparé­m e n t possède un plan de sym étr ie (011) ou (1210) perpendiculaire à ce plan d ’accolemcnt, e t un c e n tr e ; il en résulte que l ’assemblage des deux cris taux possède la symétrie o r thorhom bique complète : trois plans de symétrie rectangulaire, un centre et trois axes binaires don t l’un est parallèle à l’arê te b [lOOj ou [1011].

En plus des éléments de symétrie, ces deux cr is taux on t en commun deux clivages (figure 1) : dans la macle su ivan t (011), les deux clivages communs sont (010) et (001). Cette p roprié té s’explique p a r la symétrie de macle. Car si l ’on fait tou rner la face de clivage p (fig. 2), de 180° au tour de la ligne O A, de direction [100], qui est un axe binaire de la macle, elle p rend une position p (p souligné) qui coïncide p a r son orientation avec p. —

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1 2 f i C. ( i . \ U I ) i : i ' R O Y

Notons LouLcfois que ce parallélisme de deux laces n ’entra îne pas le parallélisme de leurs rangées, sauf pour [100]. Malgré cela, le parallé­lisme d ’orienlalion est à re ten ir parce q u ’il donne lieu à des m iroitem ents communs.

Ce résultat s’applique aux cris taux satellites des macles arborescentes, e t leur compréhension sera facilitée grâce au tab leau de la figure G. C’est une représentation symbolique de l’a rbre généalogique de tous les satellites d ’une macle arborescente ju sq u ’à la quatrièm e génération. Au centre, le point 0 symbolise le cristal primitif et son orientation est indiquée p a r la projection du rhom boèdre de clivage sur le plan a1 (111) ou (0001). On convient de représenter p a r un seul po in t tous les satellites d ’un même groupe, nés sur la même face, puisqu'ils ont la même orientation et se com portent comme un seul cristal. Mais chaque po in t représen ta t if d ’un groupe, est disposé sur un cercle d ’a u t a n t plus g rand que sa génération est plus tardive. La deuxième génération seule participe à la symétrie te rna ire qui est celle de trois groupes satellites d ’un même ascendant. Pour les générations suivantes, on n ’a conservé q u ’un plan de symétrie , ou un souvenir symbolique de ses proprié tés rlmmboédriques.

Comme les satellites d ’un même cristal sont tou jours au nom bre de trois, on les représente p a r trois points voisins reliés à leur ascendant direct. Il y en a trois à la deuxième génération, neuf à la troisième et v ing t sept à la quatrième.

A chacun d ’eux, il f a u t une no ta tion qui les distingue de tous les autres, sans ambiguïté. Les trois groupes nés sur un même cristal p o r ten t les chiffres 1 ou 2 ou 3 ; et à la suite de ce num éro individuel, on a jou te le num éro de son ascendant direct, puis de son ascendan t an tér ieu r et ainsi de suite ju sq u ’au cristal primitif désigné p a r 0.

D ’abord, le cristal primitif est orienté comme dans la projection s téréographique (fig. 4 et 5). P arm i ses trois groupes satellites, le n° 1 est celui don t l’axe de macle est [100]. Il porte la no ta tion 10 et se place sur la trace du plan de symétrie (011) qui lui est com m un avec 0, et du côté du plan b1 (011) qui le caractérise. Le deuxième, 20, se place sur le même cercle que 10 et vis-à-vis du plan de macle 101, le troisième a ainsi sa place tou te désignée.

Pour représen ter la troisième génération, chaque groupe d ’un même tr ip le t est num éro té dans le sens gvrato ire p récédem m ent adopté et le n° 2 de chaque trip le t est disposé sur la trace du plan de symétrie de ses deux antécédents : p a r exemple le n° 210 est placé sur la trace du plan (011). Cette règle est généralisée et s’applique aussi au quatr ièm e ordre.

Ce schéma va nous aider à re trouver le degré de paren té cristallo­g raphique entre deux groupes quelconques.

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C A l .C I T U D U L A C K O Ï T H D U G O I tA N U 1 2 7

A - Résumons d ’abord les éléments com muns au cristal pr im itifet à l’un de ses satellites. Le groupe 10, maclé avec 0 su ivant (011), (macle

011que nous désignerons b r ièvem ent p a r l’expression (10 0), a pour élémentscommuns : 1° (011), le plan de macle ; 2° (011) leur plan de symétrie ; 3° le plan perpendiculaire à ces deux p récédent (nous ne nous en servirons pas) ; 4° l ’axe de macle [100], e t 5° les deux droites perpendiculaires aux plans nommés (nous ne les utiliserons pas non plus) ; et enfin les deux plans de clivage (010) et (001).

P ar homologie circulaire, on ob tien t le tab leau su ivant :

T a b l e a u I : P a ren té cristallographique en tre le cristal primitif e t ses trois satellites

de la deuxième génération

Plansde symétrie

communs

Axe binaire de macle

Clivagesparallèles

01110 | 0 (OU) (01Ï) [100] (010) (001) ^

10120 | 0 (101) (10 Ï )

!

; [oio]!i

(001) (100) >1

11030 | 0 (110) (110) [001] (100) (010)

E lém entscom muns

(001)

( 100)

(010) * 001

D ans la suite nous n ’aurons pas besoin de tous ces chiffres, et, puisque les éléments d ’une même ligne se com m andent, il suffira d ’indiquer ceux qui p e rm e t te n t de re trouver les autres, p a r exemple les clivages. E t ce tte rem arque p erm e t de rendre le schéma plus p a r la n t : a t tr ibuons au clivage (100) du cristal primitif la couleur rouge, à (010) la couleur v e r te et a(001) le bleu, il s’en su it que le po in t symbolique 10 p e u t être relié au po in t 0 p a r un t r a i t v e r t e t p a r un bleu, dans l’ordre indiqué p a r les couleurs des faces voisines du rhom boèdre central, e t de compléter le dessin pour 20 et 30 p a r homologie circulaire.

B - La série généalogique qui ja lonne la trace du prem ier plan de symétrie : 0, 10, 210, 2210, nous appo rte une notion nouvelle sur la paren té

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12.S C. G A L D I i l ' K O Y

des groupes. Tous les groupes de celle série oui même plan de macle (011) et même plan de symétrie (011). On peu t écrire ce tte série sous la forme suivante :

011 011 0110 | 10 | 210 | 2210. . .

On y lit ceci : le premier groupe 0 est sym étr ique p a r r a p p o r l à (011) du deuxième groupe, 10, qui est sym étr ique p a r r a p p o r t au même plan (011) du troisième groupe 210. Or deux figures sym étr iques d 'u n e m êm e t ro i­sième par r ap p o r t au même plan sont identiques. Donc le prem ier groupe de ce tte série et le troisième sont identiques par leur orientation cristallographique. Le même ra isonnem ent s’appl iquera i t au cinquième term e et à tous les term es impairs de celle suite généalogique. Il s’applique aussi bien aux relations mutuelles des deuxième et quatr ièm e te rm es et à tous les termes pairs.

Nous re trouvons ici les observations faites p récédem m ent sur les blocs de macles polysvnthétiques su ivan t b', à celte différence près que le cas présen t est celui d ’une macle tr ip lem ent polysynthétique.

Les résultats obtenus dans ce pa rag raphe B sont incorporés au schéma p a r des dessins : sur les taches 210, 220, 230, sont représentés des rhom ­boèdres orientés parallèlem ent à celui de 0 ; les taches 10, 20, 30 p o r ten t l’apparence simplifiée d ’un rhom boèdre maclé p a r r ap p o r t à l ’un des plans b1 e t le même motif est rep rodu it en 2210, 2220, 2230 et aussi en 2110 et à ses homologues.

C - Cherchons m a in te n an t la paren té entre groupes d ’une même génération.

Définissons-la d ’abord entre les groupes de la deuxième génération. La solution est contenue dans le tableau I. Comparons les deux premières lignes de ce tab leau relatives aux groupes 10 et 20 : plans de symétrie communs n é a n t ; axe binaire com mun, n é a n t ; clivage parallèle (001). Il faut donc enrichir le schéma d ’un t r a i t bleu entre 10 et 20. P a r hom o­logie, il fau t un t ra i t rouge entre 20 et 30, cl un vert entre 30 et 10.

D - Voyons m a in te n an t les liens de paren té entre les groupes de la troisième génération. Un groupe quelconque fait par t ie d ’un trip le t analogue au t r ip le t 10, 20, 30. E t tous les tr ip le ts sont justiciables d ’une même règle qui devient évidente dès q u ’on Ta bien remarquée. Les points 0 - 1 0 - 2 0 sont les somm ets d ’un tr iangle don t les côtés sont tous bleus. La raison en est évidente. De même 0 - 20 - 30 form ent un triangle rouge et 0 - 30 - 10, un triangle vert. Or to u t groupe forme avec ses trois satellites un ensemble analogue à celui-là. On doit donc y tro u v er trois triangles de couleur homogène don t chacun jo in t le po in t représen ta tif du groupe ascendan t et de deux de ses satellites.

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1320

2310

2210

2110

2330

1330

1220

2220

3220

3110

1230

3130

2320 2130

Clivages communs:

(100)(010)

(001)

- _ symétrique de (100) sur ( Oll)

„ (0/0) » (101)

„ (ooi) » (n o )

----------------------symétriques de symétriques de ( 100)

_____ „ rr (010)

7, n (001)

F i g . 6. — Schéma (les macles arborescentes de la calcite. Le cristal primitif est au centre, les trois groupes de la seconde génération sur le prem ier cercle, les générations suivantes sur des cercles successifs ; chaque groupe de cr is taux parallèles est représenté p a r un seul point relié à son support p a r un t r a i t radial.

Les nom breux clivages com muns sont indiqués p a r des t ra i ts joignant les points deux à deux. Un t r a i t plein correspond à un clivage du primitif ; des tirets à un clivage sym étr ique du premier p a r rap p o r t à un plan b1 ; des tire ts-points à un clivage sym étr ique du prem ier pa r ra p p o r t à deux plans b1 différents.

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11 n ’est cependant pas possible d ’éviter les confusions si l’on v eu t se conten ter de trois couleurs. Le groupe 10 p a r exemple a seulement deux clivages com muns avec 0 : les clivages (010) (vert) e t (001) (bleu). Le troisième clivage de 10 est sym étr ique du clivage (100) rouge. Ce clivage lui sera com mun avec deux de ses descendants : il fau t donc lui a t t r ib u e r un t r a i t de liaison nouveau. C’est pourquoi le troisième t r a i t est formé de tire ts rouges ; il relie les points 10 - 310 - 110. P a r homologie on peut t racer tous les triangles de couleur homogène de la troisième génération.

C A L C IT E D E I.A G R O T T E D E GO R,VN E 1 2 9

Il n ’esL pas inutile de no ter que les groupes qui descendent de 10 ne sont pas indépendants de ceux qui descendent de 20, car les deux points 310 et 120 reliés p a r un t r a i t bleu au po in t 0, on t en com mun le clivage (001). C’est pourquoi ils sont reliés d irec tem ent p a r un t r a i t bleu. C’est pourquoi aussi il y a un t ra i t rouge entre 320 et 130, et un t r a i t v e r t entre 330 et 110.

E - Enfin considérons la quatrièm e génération. Si nous prenons séparém ent les groupes issus de 10, de 20 et de 30, chacune de ces parties a les mêmes relations avec son prédécesseur de la deuxième génération que tous les groupes de la troisième génération avec le cristal primitif. Cette indication suffit pour y reconnaître plusieurs analogies. P a r exemple, dans l’ensemble des groupes issus de 10, on re trouve deux groupes reliés p a r une couronne continue de neuf tra i ts , si l ’on n ’oublie pas la ligne 1110 - 3310. Cette couronne est aplatie tandis que la couronne de la t ro i­sième génération est inscriplible dans un cercle, mais c’est un défau t du procédé symbolique utilisé, défaut qui est dû à ce que l’ancêtre com mun de ces groupes, 10, n ’est pas au centre du cercle ; mais les relations des groupes deux à deux sont les mêmes. De ces neuf Lraits, trois ver ts et trois bleus représen ten t des clivages parallèles à ceux de 10 du cristal origine ; trois sont en tire ts rouges, ils indiquent un clivage parallèle à celui de 10 qui est sym étr ique du clivage (100). Il s’y ajou te un t r a i t rouge entre 1210 et 3210 qui indique un clivage (100) parallèle à celui du groupe 210, lequel est, comme on s’en souvient, parallèle à 0. On y voit aussi une fa ison bleue entre 1110 et 3110, ainsi q u ’un t r a i t v e r t entre 1310 et 3310 qui n ’indiquent pas des clivages parallèles à ceux de 10 mais à ceux des an té ­cédents directs 110 pour le bleu, 310 pour le vert. P ou r ce tte raison, il convient de leur donner un caractère distinctif : des tra i ts a l te rnan t avec des points.

Signalons ensuite une parLiculariLé de la quatrièm e génération : l ’existence de deux groupes qui n ’on t aucun clivage com m un avec le cristal primitif. Tel est le groupe 1110. Il fait partie du tr ip le t 1110 - 2110 - 3110. Son ascendant 110 n ’a q u ’un clivage com m un (010) avec le cristal primitif, symbolisé p a r le vert. Ce clivage lui sera com mun avec deux de ses groupes descendants, à l’exclusion du troisième, 1110.

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1 3 0 G. G A U D E F R O Y

I ’ig . 7. — Calcilc de Rancié (Ariègc). R eproduction d u schéma de A. D uffo u r .

Rio . 8. Section d ’un cristal maclé su ivant b1.M : trace du plan bissecteur de l ’angle aigu des axes ternaires

voisin du plan réticulaire e6.N : trace du plan bissecteur de l ’angle obtus, coïncide avec le

plan de macle b'.

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C A L C I T E D E L A G R O T T E D E G O R A N E 1 3 1

Le groupe 3310 est passible d 'un ra isonnem ent analogue, et p a r homologie circulaire, on en trouve six parm i les v ing t sept de cette q u a ­trième génération ; p a r contre, il y en a douze qui on t un seul clivage parallèle à l’un de ceux du cristal primitif, e t neuf au tres qui en ont deux : ce sont 1210, 2210, 3210, et leurs homologues.

Notons aussi un lien cuire groupes plus lointains. On vo it sur le schéma un t r a i t bleu entre 2310, descendant de 10, et 2120, descendant de 20. Le t r a i t est justifié p a r le fait que ces deux groupes on t en com mun le clivage (001) du cristal primitif. P a r homologie tou rnan te , 2320 et 2130 sont reliés par un t ra i t rouge el enfin 2330 et 2110 p a r un t ra i t vert.

P a r ces trois dernières liaisons, tous les groupes de la quatrièm e génération, à p a r t six d ’en tre eux, sont reliés p a r une couronne complète de tra i ts simples. Chacune des trois couleurs règne dans le même secteur. On les trouve déjà dans la troisième et la deuxième génération.

Dans les générations qui p euven t suivre la quatrièm e, les groupes tel que 1110, qui n ’on t pas de clivage com m un avec le cristal primitif, feront souche de cr is taux qui eux non plus n ’au ron t pas de clivage com mun avec lui, mais ils au ron t des clivages communs avec leur ancêtre de la deuxième génération et ses descendants. Q uan t aux cristaux- qui ont un clivage com m un avec le cristal primitif, ils augm enten t en nombre à chaque génération.

Discussion sur l’interprétation : macle suivant b' et non suivant e5

Nous avons diL que l’in te rp ré ta t ion de cette macle a été discutée. C’est le m om en t d ’exam iner la question.

II y a quelques années, le regretté A. D u f f o u r [1923] (2) dev a n t un échantillon assez semblable à ceux de la g ro t te de Gorane, et dont le schéma dessiné p a r lui est rep rodu it ici (fig. 7), ava it d ’abord défini les groupe­m ents singuliers q u ’il observait comme des macles s u iv a n te 5 (511) (2021), comme si les deux cr is taux maclés é ta ien t sym étr iques p a r r ap p o r t à ce plan (la figure 8 m ontre la position du plan e5 dans l’ensemble des cr is taux composants).

Mais ensuite, s’apercevan t du rôle q u ’y joua i t le plan b1 comme cor­respondant de e5, il é tab li t une comparaison en tre les angles q u ’il ob tenait

(2) Sur une macle oxlrcmemoiil rare de la caleHe. Ji, Soc. jranç. M in éra lt. 46, pp 05-101.

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1 3 2 C. G A U D K F R O Y

par des mesures directes et celles que l ’on calcule entre les clivages sym é­triques p e t P dans la macle su ivan t e5 ou dans la macle su ivan t b1. En reproduisant son tableau, j ’v ajou te mes propres mesures (tableau II).

T a b l e a u II : Différences entre les angles p A P calculés cl les angles observés

— ----------------- • ------ ' Angles-------------

Angles ,Angles observés Différence observés i Différencecalculés par D. par G.

Dans le casde la macle 37°<)1 1 11 38° 10' 1015 'su ivant e5 38ul)l' ± 5' 38°15 '

CO-H

37°50' 38°24 '

Dans le cas ’ i4 t° 4 ; r soiL soitde la macle OU 38°0 t 0°10 ' 38° 10' ! 0° 1'su ivan t b1 38° 17 ± 5' ± 5'! 1 ± 8' ; ± «'

Le fait que les mesures de A. D u f f o u r et les miennes sont p ra t iq u e ­m en t concordantes ainsi que les formes, m ontre que l ’échantillon étudié par lui, en provenance de la mine de Rancié et celui de la g ro tte de Gorane sont du même type.

Nos angles s’écar ten t no tab lem ent de l’angle théorique de la macle c5 (1° ou plus) et beaucoup moins de celui de la macle b1 (16' ou moins).

Aussi D u f f o u r penchai t pour b1, et cependan t ne se décidait pas ferm em ent en sa faveur. Sa conclusion est celle-ci : « Comme le critérium « des faces d ’accolement nous échappe, on ne p eu t d istinguer entre les « deux macles correspondantes que la pseudo-sym étrie du réseau rend « possibles. On ne saura it dire s’il s’agit d ’un groupement inédit ay a n t « c5 pour plan de macle, ou d ’un aspect nouveau et ra re de la macle sui- « v a n t b1. »

Pour ce qui est des cr is taux marocains, le critérium, c’est-à-dire la face d ’accolement, nous l ’avons vu, est b1 et non e5 qui fera it avec b1 l’angle de 89°21 '.

La conclusion semble s’imposer : ce n ’est pas une macle su ivant c5 mais su ivan t b1. Cependant, D u f f o u r a exprimé d ’au tres motifs d ’hési- lation qui m éri ten t d ’être relevés et réduits à leur im portance réelle.

Le premier t ien t à l’aspect extérieur du g roupem ent et le deuxième à une publication de A. L a c r o i x , notre m aître com mun, do n t les erreurs sont rares et don t les observations on t tou jours été accueillies avec la plus parfaite confiance.

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133

« D ’abord cnLre les deux in te rp ré ta t ions possibles de la macle, e5 « ou b1, la première (e5) », d i t A. D u f f o u r , « est celle qui v ient immédia- « tem en t à l’esprit lo rsqu’on voit la macle. C’est pourquoi je l ’ai adoptée « dans la description qui précède. Elle consiste à n ’envisager pour les « édifices cristallins associés que la symétrie qui est la plus manifeste. »

Sa figure théorique (fig. 8) est bien conforme à ce q u ’il exprime ; la figure 7 précise 1’avanlage appa ren t du plan e5, et la préférence q u ’il lui a donnée d ’abord.

Mais cela t ien t à ce que les échantillons ne p résen ten t que des demi- cristaux. Si chacun de ces c r is taux ava it ses deux po in tem ents ternaires, on ver ra i t to u t de suite que les deux axes Lernaires croisés on t deux plans bissecteurs, l ’un M par ta g ea n t l ’angle aigu ; l ’au t re N l ’angle ob tus des axes (voir la ligure 8). Sur ses cristaux, on ne voit que l’angle aigu dont le dièdre bissecteur est voisin de e5 et n ’en diffère que de 38' ; le dièdre obLus qui est b1 passe inaperçu. Mais dans la suite, D u f f o u r a vu q u ’il fallait en tenir compte.

C A L C 1 T E D E L A G R O T T E D E GORAiV E

Précisément l’idée de celte crit ique com parative des deux macles ne s’é ta i t pas présentée à L a c r o i x lo rsqu’il ava it eu l ’occasion de parler d ’une macle e5, et son avis a pesé sur les conclusions d ’A. D u f f o u r . R a p p e­lons que, dans sa Minéralogie de la F rance et de ses colonies [1909, p. 563,] A. L a c r o i x décrit les diverses macles a1, b1, p , e1 de la calcite de St-Julien de Valgalgues ; et finalement il a jou te ce passage que je cite in tégralem ent :

« Les figures 227 el 228 représen ten t une macle nouvelle su ivant «e3 (2021) inverse de e1, don t je n ’ai trouvé q u ’un exemplaire im plan té « sur un échantillon p résen tan t les macles précédentes. Les faces b1 et « l’i sont presque sur le même plan. »

C’est tout : il ne fait aucune allusion à la possibilité d ’une macle suivant b'. E t si l’on se reporte à ses deux figures 227 et 228, don t la p re ­mière reproduit la photographie de la macle et l’au t re sa représentation schématique, on constate que les dem i-cristaux maclés n ’on t q u ’un plan de symétrie apparen t, q u ’il place verticalem ent, celui qui est voisin de er>, tand is que les faces b1, sans signification sym étr ique apparen te , sont horizontales.

Sur la préférence à donner à l’une des deux significations possibles de la macle, l ’opinion de A. L a c r o i x ne pou rra i t être invoquée que s’il s’é ta i t posé la question. E t s ’il y av a i t pensé, ou bien s’il ava it seulement soupçonné la possibilité d ’une critique, il au ra i l év idem m ent mesuré l’angle entre les faces b1 des deux com posants au lieu de dire négligemment q u ’elles sont presque sur le même plan.

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1 3 4 C. G A U D E F R O Y

L à aussi il é ta i t indiqué de chercher le critérium, réclamé p a r A. D u f - f o u r , dans la surface d ’accolement. Jus tem en t, la trace de ce tte surface est assez bien indiquée sur la figure 228 (p. 564) de A. L a c r o i x . On y voit un élément de courbe suivie d ’une ligne horizontale ; or, la trace de e5, verticale, n ’y figure pas, tand is que celle de b1, horizontale , s’y t rouve : à vrai dire la photographie ne suffit pas, il faud ra it exam iner de nouveau ce cristal p ou r vérifier si ce tte Lrace horizontale esl v ra im en t celle de b1 ou si c’est seulement la Lrace d ’une face de la zone p b l; en tous cas, elle n ’est pas favorable à l ’hypothèse é . Quoi q u ’il en soit de ce tte vér i­fication, l’opinion de A. L a c r o i x n ’est pas en cause ici (3'.

Dans les crisLaux étudiés par A. D u f f o u h , un au tre critère aurait pu être essayé : le parallélisme entre deux des clivages p dans les cr is taux maclés. Ce parallélisme existe dans la maclc b1 et non dans l ’hypothèse d ’une macle e5.

L ’in te rp ré ta t ion que A. D u f f o u r et A. L a c r o i x on t faite de cette macle de la calcite a été reprise p a r J . D r u g m a n (4), qui se prononce en faveur de la macle su ivan t b1. Dans ce m êm e article sur ce q u ’il appelle les « associations cum ulatives », il publie les photographies de quatre échantillons de provenances diverses qui rappellent ceux d e l à g ro tte de Gorane. En outre, il passe en revue la bibliographie du sujet et cite les publications d ’au teurs anciens : H a i d i n g e r , W e i i n e r , V r b a , tous p a r ­tisans de l ’in te rpré ta t ion : macle su ivant b1. L ’une des références, celle de A. F. R o g e r s et R . D. R e e d (5), postérieure à l’article de A. D u f f o u r est très significative puisque ces au teurs connaissent les in te rpré ta t ions de D u f f o u r et L a c r o i x : A. F. R o g e r s , en décr ivan t des c r is taux de calcite qui englobent du sable e t maclés comme ceux décrits p a r A. D u f f o u r , conclut aussi que c’est une macle su ivan t b1.

Finalem ent, tous les scrupules de A. D u f f o u r en faveur de l a macle su ivant e5 s’évanouissent.

Fréquence des maclés arborescentes, suggestion sur leur genèse

Ce faciès de cr is taux de calcite est-il « très rare » ? Il f aut répondre d ’abord que là où on en t rouve quelques-uns, il y en a beaucoup. Dans la même vasque il n ’y a pour ainsi dire pas de c r is taux qui ne soient maclés ; on trouve facilement une v ingta ine de bourgeons maclés p a r centim ètre carré de surface d ’un gros cristal. Certains d ’entre eux sont véritab lem ent hérissés de pointes. 3 4 5

(3) Voir p . 136.(4) J . D r u g m a n (1943). — S u r q u e lq u e s e x em p les de c r i s taux m aclés en g roupes sym é­

tr iques e t su r le s « associa t ions cu m u la t iv e s » d e m ac lés clans l ’o r those . I — G ro u p e m e n ts q u a d ru p le s de la calcite , en mac.les t r ip le s . B u ll. Soc. franç. M inéra l., t . 66, p. 625.

(5) A. T. R o g e r s e t R . D . R e e d (1926). — Sand-ca lc i te c rys ta ls from M o n te rey Counlr , Cal ifornia. A m erican M inéralogiste vol. 11, p. 23.

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C A L C I T E D E L A G R O T T E D E G O R A N E 1 3 5

Q uant à la ra re té des gisements de ces macles « cumulatives » et arborescentes, il f au t dire au moins q u ’on en a signalé d ’autres dans des régions diverses du monde. Au Maroc il y en a plusieurs. Dans la collec­tion de l’In s t i tu t scientifique chérifien à R a b a t , on t rouve un exemplaire de ce tte macle qui p rov ien t de la g ro t te de l ’oued A kreuch (planche II g) et un au t re d ’une g ro tte marocaine inconnue. E n France , A. D u f f o u r , dans l’article précité a publié un exemplaire p rovenan t de la mine de Rancié, un au tre de Valm anga (Pyrénées-Orientales) et un troisième de La V ale tte (Corbières). P arm i les nom breux docum ents photographiques de A. L a c r o i x [1909], il y en a un (flg. 170, p. 523) qui prov ien t des car­rières de H am m a, à Alger, et qui est du même genre. Ceux de D r u g m a n proviennent : l ’un de la Forest of Dean (Gloucestershire), l’au tre de San ta Eulalia (Mexique), etc... Les gisements ne semblent pas très rares.

Les conditions de formation de ces c r is taux sont variables pu isqu ’on re trouve le même ty p e de macles dans des sables de régions arides, à Cholane Hills (California) décrit p a r A. F. R o g e r s [1926] aussi bien que dans le fond des gro ttes humides.

Leur form ation est to u te différente des actions mécaniques qui sont à l’origine des macles po lysynthétiques communes. D ans l ’eau des grottes to u te compression la térale est exclue. Il semble bien que les bourgeons maclés a ient commencé à la surface même du cristal en voie de croissance. Il est à rem arque r q u ’on en trouve a u t a n t sur les faces inférieures des c r is taux penchés que sur les faces supérieures, ce qui exclut, comme causes possibles de ces macles, les chocs produits p a r les chutes de pous­sières.

On ne p eu t ém ettre q u ’une hypothèse bien risquée sur leur formation. Les cr is taux les plus purs de la g ro tte de Gorane ne sont pas pa r fa i tem en t limpides. Ils on t englobé des poussières étrangères qui é ta ien t en suspen­sion dans l ’eau. Sans doute, une fois incluses dans la masse cristalline, ces im puretés sont impuissantes à troubler le dépôt des nouvelles couches cristallines. Mais lorsqu’une poussière arrive en con tac t avec une face de croissance, elle gêne la nouvelle couche qui se forme, et p e u t l’empêcher de s’y déposer su ivan t l’orien ta tion la plus stable qui est celle du réseau simple. Alors p eu t na î tre un cristal maclé.

J ’ai été aidé dans cette description par M. M. G i g o u t , professeur de géologie à l’In s t i tu t scientifique chérifien, qui m ’a com m uniqué les échantillons de sa collection ; p a r M. F. P e r m i n g e a t et M. J . L u c a s qui m ’ont donné de précieuses suggestions. Je les remercie bien sincè rement.

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13(5 C . G A U D E F R O Y

ADDENDA AU SUJET DESMACLES ARBORESCENTES DE LA CALCITE DE GORANE

Au cours de l ’impression de cette note, j ’ai eu l’occasion de voir, au Muséum d ’Histoire naturelle de Paris, le cristal de calcite de S t-Julien- de-Valgalgues qui fait l ’obje t de la discussion précédente sur l’existence d ’une macle su ivant c5 (6). Grâce à l ’obligeance de M. J . O r c e l et de Mlle S. Ca i l l è r e , j ’ai re trouvé cet échantillon : c ’est le n° 109 243 ; le registre en donne la description su ivante : « Groupe de cristaux d2 avec rnacles suivant b1 et une macle suivant e5 ». L ’ensemble a 10 cm de diamcLre et com porte un cerLain nom bre de cr is taux maclés su ivan t b 1, et au milieu d ’eux se t rouve le cristal photographié dans la Minéralogie de la France et de ses colonies ( II I) , p. 563, n° 277 où il est donné comme un cas de macle su ivan t e5. Il n ’a q u ’un centim ètre de longueur ; la légende dit par erreur : grossissement 1 /3 au lieu de grossissement 3.

J ’ai pu vérifier avec une précision suffisante que la macle en question est une macle su ivan t b1 e t non su ivant e5. On peu t suivre la justification que je vais en donner à l’aide du dessin de L a c r o i x , fig. 228 , p. 564 , qui est très fidèle. Les deux cris taux maclés se te rm inen t à leur partie supé­rieure p a r des faces b 1, l ’une à gauche, l’au tre à droite, l in rega rdan t par réflexion les images d ’une lampe en tube rectiligne, ces deux images se cont inuent comme s’il n ’y en ava it q u ’une, même en to u rn a n t le cristal, pour changer le plan d ’incidence. Ces deux faces b1 sont donc parallèles ; il do it en être ainsi dans le cas d ’une macle suivant b1. Au contraire, dans l’hypothèse d ’une macle su ivan t e5, les deux faces b1 feraient l ’angle de 1014’ et leurs images sera ient n e t te m e n t distinctes comme sur un miroir brisé.

<fi) Voir p. 131.

P l a n c h e 1

aJ Macaron de calciLe, vu de profil, limité à sa partie supérieure par le plan d ’eau. G ro t te de Gorane x 0,75.

b) Macaron vu de dessus m o n tra n t les sections tr iangulaires des cristauxp a r le plan d ’eau. G rolte de Gorane. x 0,75.

c ) , d ) . e) Cristaux de ealeile arborescents. G rolte de Gorane. x 0,75.

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j ) Un cristal de cal­cite détaché, en p y ra ­m ide triangu laire eh , au x faces arrondies, m o n tra n t deux g rou ­pes de c ris tau x sa te l­lites, m aclés su ivan t h1. G ro tte de Gorane. x 3.

g) Calcite en m acles arborescentes. Oued A kreuch, Maroc, x 3

h ) Calcite en macles arborescentes, d ’ori­gine m arocaine non précisée, x 3.

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1 3 9

QUESTIONS DE CRISTALLOGÉNIE PHÉNOCRISTAUX DE GYPSE

INCLUS DANS LE GYPSE SACCHAROÏDE DE SAFI

par

C. G a u d e k k o y

(Service géologique du Maroc)

La formation de phénocrisLaux de gypse en nodules isolés, arrondis, dans le gypse saccharoïde de la région de Sali, est a t t r ibuée à la présence du sel, et leur form e arrondie à la len teur de la diffusion p a r rapporl à la vitesse de la cristallisation.

La formation des c r is taux de gypse est à rapprocher de celle des cr is taux de stibine don t il est question p a r ailleurs (p. 150) : tou tes deux m on tren t des solides qui s’accroissent au contact d ’au tres solides. Ces deux cas different en ce que la stibine au con tac t du q u ar tz conserve des formes cristallines, tand is que le gypse au contac t du gypse perd ses faces planes. On se propose de préciser les divers problèmes que pose ce phé­nomène.

GISEMENTS

Le Jurass ique supérieur de la Mcseta marocaine entre Sali et Louis- Gentil renferme des bancs gypseux im portan ts , E. R o c h [1930] en décrit trois superposés. L ’un d ’entre eux, composé principalement de gypse saccharoïde à grain très fin, contient des nodules qui apparaissen t sur les cassures de la roche comme des taches plus ou moins sombres, ou colorées de diverses nuances, don t le rose orangé (voir les figures 1, 2, 3 et 4).

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140 C.. G A U D E F R O Y

F ig . 1. — Masse de gypse saccharoïde co n ten an t des nodules de gypse en gros c ristaux (1 /3 de g randeu r naturelle). Origine : 10 km au N de Safi.

F ig . 2, 3, 4. — M onocristaux de gypse dégagés du gypse saccharoïde, m o n tra n t leurs clivages e t leurs form es naturelles arrond ies (un peu plus p e tits que natu re).

Signalons en p assan t que ces nodules sem blen t ca ractérise r l’une des couches gypseuses e t la d istinguer des au tres.

Les p rinc ipaux endroits où l ’on tro u v e ces nodules sont : la falaise qui s’écroule sur la p lage à 10 km au N de Safi au p o in t 137 - 207 de la ca rte (1), la carrière du S phynx à Safi, la carrière de T ijji à 38 km au SE de Safi au po in t 174 - 181 e t à la carrière Louis-G entil, à 10 km W de la ville de ce nom. 1

(1) F e u ille Safi a u 1 /2 0 0 000, é d it. o c t. 1952.

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Q U E S T I O N S D K C R I S T A L L O G E N I E 141

DESCRIPTION DES NODULES

Les nodules peuvcn l a t te indre 3 à 5 cm de diam ètre , ils se brisent su ivan t un clivage parfa i t et m o n tren t tou tes les propriétés du gypse sauf les faces. Chacun d ’eux est formé d ’un seul cristal ou d ’un pe t i t nombre de cr is taux :;il est isolé des au tres par une distance de quelques centimètres. On n ’y trouve pas les macles en fer de lance ou en queue d ’aronde si fré­quentes ailleurs, mais on y trouve souvent les plans de séparation ni, h1, e‘, de la nota tion de A. L a c r o i x [1910], soit (210), (100), (011) de la nota tion du D an a ’s System of Mineralogy [1951],

Les nodules sont souvent translucides, ra rem en t limpides ; on y voit au microscope de petits fragm ents étrangers, biréfringents, ainsi que des cr is taux négatifs allongés su ivant le clivage Adtreux, qui se l im iten t par les faces du prisme et g1 (010), Landis q u ’à leurs ex trém ités on voit les traces obliques des faces p (001) et a1'2 (201) suivant A. L a c r o i x ou (101) su ivant Dana. Quelques uns de ces cr is taux on t des zones concen­triques don t les traces sont parallèles aux contours sinueux du cristal.

P ar to u t ailleurs, dans les autres gisements en général, les crisLaux de gypse ont quelques laces arrondies, cependant ils ont aussi des faces planes notammenL celles de la zone verticale m et g1. Ici, au contraire, il n ’v a pas de face plane, ces nodules sont arrondis, oblongs, parfois un peu aplatis parallèlement aux faces g1, avec de faibles excroissances et des bourrelets qui signalent l’orienLaLion du prisme vertical. Les divers nodules q u ’on trouve dans un même bloc ne semblenL pas avoir d ’o rien­tation commune, même approxim ative .

FORMATION DES NODULES

Q uant à l’origine de ces phénoerisLaux de gypse, on pourra it penser d ’abord q u ’ils ont préexisté à la roche saccharoïde et que celle-ci les ronge progressivement. Je ne m ’arrê te pas à cette idée, car les zones concentriques q u ’on y voit, s’in te rp rè ten t nature llem en t comme des zones de croissance q u ’on t rouve si souvenL sur les cristaux impurs. Elles dessinent des courbes parallèles aux bords incurvés du cristal, comme le seraient les traces des limites successives d ’un cristal en voie de croissance. Il y a to u t lieu de penser que ces nodules ont grossi sur place dans le milieu saccharoïde et aux dépens de lui.

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1 4 2 C. G A U D E F R O Y

Les difficultés qui se p résen ten t dans l’explication d ’un pareil phéno­mène ne doivent pas faire oublier que le com mencem ent de cette crois­sance est facile à comprendre. E n effet, une form ation gypseuse n ’est pas immuable, elle se transforme à certaines périodes, et peu t-ê tre continuel­lement. Si au dépa r t les c r is taux de gypse sont très petits, ils s ’accroissent progressivement par « l’in tégration » des pet i ts dans les gros. C’est le sens général de l’évolution d ’un gisement de gypse admis par G o i .d m a n [1952] et C a r o z z i [1949]. Voici l’explication ou l ’une des explications que l ’on p eu t donner de ce fait. L ’eau « de carrière « qui imprègne la roche eL y circule len tem ent est saturée, évidem m ent. On connaît la solubilité du gypse dans l’eau ; elle est de 0,208 S 0 4Ca dans 100 H ,0 à la tem pérature de 25° C. Or les conditions physiques dont dépend la solubilité ne sont pas absolument stables. La te m péra tu re de la solution, sa composition en impuretés, son pH , le sens de son écoulement peuven t se modifier et en tra îner des alternances de dissolution et de cristallisation, qui peuven t être plus grandes en certains points. P e n d a n t une phase de dissolution, chaque grain est décapé d ’une couche dont l’épaisseur est définie ; les grains trop pet i ts disparaissenL com plètem ent et, p e n d a n t la phase de cristallisation qui suit, leur substance se dépose sur les noyaux restan ts : les gros m angent les petits.

Rôle du sel dans l’accroissement des phénocristaux

Mais un au tre phénom ène autorise à penser que certains c r is taux sont plus favorisés, e t que l 'a l ternance de ces deux phases les favorise toujours. On sait que la solubilité du gypse dépend en particulier de la proportion de sel que contien t l ’eau. Voici le tab leau de correspondance où la solu­bilité du gypse est donnée en fonction du pourcentage de sel. Ce tableau est cité d ’après le Traité de Chimie minérale de P. P a s c a l [1934],

CINa Concentration en gram m e p a r litre

Solubilité en S 0 4Ca à 14° C.

0 2,925 14,62

1,70 2,79 3,68

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Q U E S T I O N S 1)E C H I S T A I , I ,O G F .N I E

Comme on le voil, la solubilité du gypse dans l’eau augm ente sensi­b lem ent avec la proportion de sel. Ce renseignem ent m ’a incité à chercher si le gypse où l’on t rouve des nodules contient du sel. Des analyses com­parées ont été faites sur le gypse de la carrière de Tijji, à 35 km environ de la mer. L ’une des prises d ’essai a été faite sur un nodule ; l ’au tre sur le gypse saccharoïde voisin à 3 ou 4 cm du nodule précédent.

Le chlore a été dosé au laboratoire du Service des Mines par C. G r a u d é : Si on évalue la quan t i té de chlore p a r la quan t i té de NaCl correspondante, ce gypse saccharoïde en contient 0,43 %, tand is que le nodule n ’en contient pas.

l4:i

Ce résu lta t est rem arquable ; il confirme les hypothèses émises ici, comme nous allons le voir. Mais avanL toute explication, il convient de faire rem arquer que la présence du sel n ’a rien de su rp renan t dans ce dépôt qui est d ’origine marine, comme l’a m onlré Marcel G igo ut [1951]. Ce qui est plus é tonnan t, c’esl que les nodules, inclus dans ce dépôt marin, ne contiennent pas de sel.

Mais c’est précisément ce qui est a t ten d u dans l’hypothèse où les nodules sont postérieurs au gypse saccharoïde, s’ils sont dus à une recris- lallisation. On sait, en effet, que la cristallisation des substances solubles les purifie. C’est sans doute p a r un procédé nature l de recristallisation que les nodules exempts de sel se sont développés.

Voici com m ent on peu t se représenter celte opération. Nous avons vu que la tem péra tu re et les au tres conditions physiques, par leurs v a r ia ­tions, p rovoquent des alternances de dissolution et de recristallisation, grâce à la présence d ’une pet i te quan t i té d ’eau entre les grains de la roche. Le sel contenu dans les grains saccharoïdes joue dans ces alternances un rôle favorable aux nodules.

Suivons en effet l’évoluLion de la roche pendant un cycle complet, c ’est-à-dire com prenant une phase de dissolution et la phase de recris- lallisation qui la suit. Dans la première phase, tous les cr is taux perdent une pellicule de leur substance ; mais cette couche esL moins épaisse sur les nodules exem pts de sel que sur les grains saccharoïdes, car le sel libéré par ces derniers augm ente la solubilité du sulfate de calcium. La diffusion égalisera ensuite la concentra tion, mais il y faudra du temps, car l ’espace où p eu t se faire cette diffusion est très restre int. Cette diffusion et par suite l’égalisation au ra pour résu lta t de t ran sp o r te r un peu de sulfate de calcium ju sq u ’au con tac t des nodules. Puis lorsque v iendra la phase de recristallisation, une couche égale de gypse se déposera sur tous les cristaux, sur les nodules aussi bien que sur les autres.

En somme, dans la première phase, les nodules pe rden t moins de substance que les grains saccharoïdes, et dans le deuxième ils en reçoivent a u ta n t q u ’eux. Le bilan d ’un cycle entier est favorable aux nodules.

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144 C. G A l ' D E I ’H O V

Surface courbe et diffusion

Les cr is taux nourris dans une solution abondan te se limitent par des faces planes. La diffusion perm et d ’en rendre compte, comme l’absence de diffusion rend compte, ju sq u ’à un certain point, des surfaces courbes des nodules.

Les faces planes des cristaux s’expliquent assez bien p a r un raison­nem ent approxim atif qui suffit pour le cas présent. Une molécule qui tom be sur un cristal, ou mieux une maille cristalline qui se fixe sur lui, est com parable à un objet pesan t qui tombe sur le sol. Mais, entre les deux phénomènes, il y a deux différences im portantes . D ’abord, le corps pesant suit la verticale, tandis que la maille se dirige vers la paroi cris­talline voisine, quelle que soit son orientation p a r rap p o r t à la verticale. L ’au tre différence est celle-ci : l’intensité de la pesan teur est à peu près la même sur des distances kilométriques, tandis que l’intensité de la gravité qui affecte une maille diminue rap idem ent avec l’éloignement du cristal et devient négligeable à la dislance de quelques mailles.

Si l’on compare entre elles les différentes régions de la surface d ’un cristal, on reconnaît facilement celles qui sont plus favorables à la fixation d ’une maille. Une face cristalline, c ’est la surface extérieure d ’une s tra te de mailles ; e t p e n d a n t la croissance du cristal les s tra tes s’em pilent les unes sur les autres. Du reste ce n ’est pas une s tra te entière qui v ien t se fixer d ’un seul coup, mais une s t ra te nouvelle commence à p a r t i r d ’un ou de plusieurs points et s’étend progressivement comme un pavage de pierres égales entre elles. La limite de cette s tra te en formation se présente comme une marche d ’escalier, avec une arclc saillante et un dièdre ren tran t . C’est le dièdre r e n t r a n t qui forme une zone favorable à la fixation des nouvelles mailles p lu tô t q u ’un point isolé loin du bord. Un effet, une maille qui se trouve dans l ’angle rentranL est influencée à la fois p a r la s t ra te inférieure et p a r la tranche ; au contraire une maille qui se trouve loin du bord n ’est influencée que par la strate . On com prend que les mailles se fixent aux points où la résu ltan te esL plus grande, et, par suite, que la s t ra te commencée se prolonge très loin avant q u ’une nouvelle se forme.

Mais, notons-lc bien, notre raisonnem ent ne vau t que si la concen­trat ion de la solution mère est la même aux deux points comparés ; et c’est bien ce qui se p rodu it approx im ativem ent dans un bain large, parce q u ’alors la diffusion égalise rap idem ent la concentra tion . Il en est tou t au t rem en t lorsque le cristal est baigné dans un mince iilm liquide où la concentra tion ne s ’égalise que très lentem ent. C’est ce qui se passe dans une roche com pacte où la solution est enfermée entre les parois des frag­ments contigus. Ulle y est com partim entée et ne dépose ses mailles que sur les portions de surface cristalline les plus voisines. Alors chaque élément de surface se recouvre d ’une épaisseur à peu près égale par tou t .

Or un solide qui s’accroît d ’une même épaisseur p a r tou t , tend vers la forme sphérique, quelle que soit sa forme primilive. C’est le cas des nodules de gypse.

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C. G A U D E F R O Y 145

RÉFÉRENCES

A. Ca r o z z i (1949) : Pétrographie des roches sédimcntaires. F. Rouge, et Cie édit., Lausanne, pp. 214-215.

D a n a ’s System of Mineralogv, p a r C. P a l a c i i e , H. B e r m a n et C. F r o n d e i , (1951) vol. II, p. 482“

M. G i g o u t (1951) : E tudes géologiques sur la Méséta marocaine occi­dentale (arrière-pays de Casablanca, Mazagan et Safl). Noies et M . Serv. géol. Maroc, n° 86.

M. I. G o l d m a n (1952) : Deformation, m e tam orph ism and minéralisation in gvpsum anliydrite Cap Rock of sulfur salL Dôme, Louisiana. Geol. Soc. of America, mem. 50, inarch.

A. L a c r o i x (1910) : Minéralogie de la F rance et de ses colonies, t. IV, p. 164.

P. P a s c a l (1934) : T ra ité de chimie minérale. Masson édit., Paris, t . VI, p. 1044.

E. R och (1930) : E ludes géologiques dans la région méridionale du Maroc occidental. Notes et M . Serv. M ines et Carte géol. Maroc, n° 9, pp. 223-263, et fig. 45, p. 243.

( l l’r déc. 1956)

Xntes Serv. (/éol. Marne , l . 15 , H)5fi.

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1 4 7

DESCRIPTION PROVISOIRE DES ESPÈCES MINÉRALESDU MAROC - VII

VALENT1NITE DU ROC BLANC

Sb20 3 ; o r thorhom bique a : b : c = 0,3939 : 1 : 0,4339 (1)

Dans un échantillon de minerai - schiste imprégné de galène, blende, sulfoarséniures et sulfoantimoniures de plomb - p rovenan t de la mine du Roc Blanc, située au pied nord du jebel Salhref (Jebilet), nous avons trouvé, dans une géode, des lames cristallines, incolores, de valentinite .

Les cr is taux se présen ten t sous forme de lamelles très minces, aplaties sur g1 (010), de 1 à 2 m m dans leur plus grande dimension. Ils sont souvent groupés en éventails, b'ragiles, ils sont d ’un m aniem ent difficile car la facilité de leurs clivages les f ragm ente au moindre contact. P a r ordre de faciliLé, ces clivages sont :

- le clivage g \ ex trêm em ent facile, provoqué par tou te m anipulation un peu rude, débite les c r is taux en lamelles de plus en plus minces, leur d o n n an t un peu l ’aspect d ’un mica ;

- le clivage m (110), à 68°04' du précédent, parallèle à l ’allongement des lamelles, tend à débiter les cr is taux en la ttes étroites et longues. Bien que moins facile que le clivage g1, ce clivage est cependant provoqué très aisément.

La présence de ces clivages appelle une discussion. En eiîet, alors que de nom breux au teurs s’accordent à reconnaître un clivage g1 parfait , H. I ' ngicmac.m (2) dénie la présence de ce clivage, q u ’il considère comme 1 2

(1) (5 I ' a l a c ï i k , 11. IIk h m a s , (.. I-'h o n d i :!. T h e D a n a ’s s y s l e m of M iu e r u lo g y ,7 e é d i t i o n , p. 51 7.

(2) 1 F. T nc. icmac.ii M 012Ï : S u r la v a l e n l i n i l e . Ji. S o c , j r u n ç . M i n e r , , t . 55 . p . 5 5 1-552 .

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1 4 8 E S P È C E S M I N É R A L E S D U M A R O C - V I I

plans de séparation de cr is taux aplatis. Il semble q u ’ici ce tte explication ne soit pas valable. En effet, le clivage g1 provoque des lamelles d ’une très grande finesse, po larisan t dans les noirs du prem ier ordre, ce qui ind iquerait dans l’hypothèse d ’UNGEMACn un em pilem ent de cr is taux ex trêm em ent minces. D ’au tre p a r t les images données p a r les faces de clivage g1 sont quasi-parfaites, e t ce fait , comme le signale U n g e m a c h lui-même, semble p rouver l ’existence d ’un tel clivage. Ce problème sera définitivem ent résolu, nous semble-t-il, quand des essais au ro n t pu être faits sur des cr is taux de synthèse de valentin ite , absolum ent exempts S b 20 3 pseudo-cubique.

En plus de ces clivages, les lamelles possèdent un axe de pliage, p a ra l­lèle à [010]. Une fois pliés, les c r is taux res ten t dans la position qui leur a été donnée ; c ’est cet axe de pliage, qui, associé au clivage g1 si facile, donne cet aspect d ’éventail do n t nous avons parlé. Pour a u t a n t que soient correctes les mesures que nous avons pu faire au goniomètre sur des cris­ta u x aussi fragiles, il semble q u ’à la limite, les c r is taux pliés se cassent su ivan t une face quelconque de la zone pg1.

La faible quan t i té de m atière que nous possédons ne nous a pas permis de faire une analyse chimique q uan t i ta t ive de ces cristaux. Cependant les essais effectués confirment l ’hypothèse de la valentinite . Au tu b e fermé, la substance se sublime en tièrem ent en d o nnan t un épais anneau blanc, cristallin.

Très dillicilement solubles dans N 0 3H à chaud, les cr is taux sont facilement a t taqués par CIH dans lequel il se dissolvent sans résidu. La micro-analyse qualita tive , faite en collaboration avec Th. d e C i c h o c k i , n ’a révélé que la seule présence de l’antimoine. Les recherches de Pb, Ca, Zn, Ee, As et S sont restées vaines.

Le spectre de poudre aux rayons X , elTectué par L. O r t e i .l i , perm et, avec les résu lta ts énumérés ci-dessus, de conclure q u ’on se t rouve en p ré­sence de valentin ite particu liè rem ent pure.

J . L ucas

15 décembre 1956.

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F . S P E C E S M I N E R A L E S D U M A R O C V I I 1 4 9

S p e c t r e s d e r a y o n s X d e la v a l e n t i n i t e

Yalentinitc de rél'crence, fichierValentinite du Roc Blanc (Jebilet) A. S. M. T., fiche n° 3-0530.m éthode Debye-Scherrer, rayonne- Sublimé obtenu p a r chauffage de

m ent Cu K a Sb20 3 sous vide ou a tm osphèred ’azote.

d I d I

! 5,40 4

4,56 m 4,58 25

3,48 m 3,50 20

3,12 T F 3,14 100

2,96 r

2,73 m 2,72 8

2,64 m 2,64 8

2,45 m 2,45 12

2,27 ; r 2,27 3

2,20 ! fj 2,21 2

2,09 f 2,09 2

2,04 m 2,05 12

1,97 3

1,92 AF 1,93 12

1,89 3

1,83 6

1,80 F| 1,80 32

1,665!

1,67 16

1,625 > f 1,62 3

1,565 ni 1,57 12

1,515 ni 1,52 12

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1 5 0 E S P È C E S M I N É R A L E S D U M A R O C - V I I

PSEUDOMORPHOSE DE QUARTZ EN STIBINE

On connaît de nom breux exemples où la stibine se présente en longs cr is taux inclus dans le quartz . Or, on ne p eu t généralement pas affirmer l’antériorité de l ’un par rap p o r t à l’autre . Cependant, dans le cas du gîte de Mguedh (Massif hercynien central), la stibine remplace le q uar tz auto- m orphe d ’un microgranitc à muscovite, év idem m ent an tér ieur à la miné­ralisation. L ’idée de substitu tion s’impose, en particulier p a r l ’examen des sections polies. La figure 1 représente le microgranitc à muscovite : on y voit des phénocris taux de quar tz idiomorphes, souvent corrodés, sur un fond de second tem ps finement cristall in de quar tz , de l'eldspaths séricilisés et de muscovite ; des phénocris taux d ’orthosc et de muscovite existent également dans la roéhc. On voit aussi des polyèdres semblables aux cris taux de q u ar tz voisins et qui sont com plètement remplis de stibine en cristaux très nom breux et distribués sans ordre apparen t. C’est un exemple bien caractérisé de pseudomorphose : évidem m ent, la stibine a remplacé le q uar lz préexistant.

De tous les m inéraux de la roche, le quar tz est le premier at te in t p a r cette transform ation. Parm i les c r is taux pseudomorpliisés, il s’en t rouve qui sont hérissés de pointes ray o n n an t dans les l'eldspaths voisins ; en d ’autres endroits, c’est l ’ensemble du second temps de la roche qui a été substitué par la stibine.

O11 p eu t saisir le phénomène de la transform ation en voie de réali­sation dans les cr is taux de q uar tz incom plètem ent remplacés. La figure 2 représente une plaque de 0,(1 m m d ’épaisseur, où le q uar lz laisse voir, p a r transparence, des aiguilles opaques. Ce sont des cr is taux de sLibine que l ’on peut reconnaître p a r leur Tonne générale, et aussi par des caractères visibles en lumière réfléchie. Car, ce tte photographie a été prise avec deux éclairages, par transparence et p a r réflexion : le premier m ontre la disposition des cr is taux de stibine dans le quartz , leur multiplicité e t leurs orientations variées, quelconques p a r rappo r t aux axes cristallo­graphiques du quartz , mais divergentes à p a r t i r d ’une région centrale éloignée ; l ’éclairage par réflexion m on tre des faces brillantes et des canne­lures comme les faces du prisme de la stibine. Des exemples plus favorables à l ’observation de quelques déLails m o n tre n t des éléments de clivages, des cannelures accusées, parallèles à l’allongement du prisme, ailleurs encore le rayonnem ent des cr is taux à p a r t i r d ’un point central.

Les cr is taux de stibine qui se sont formés aux dépens du q uar lz sont pa r fa i tem en t rectilignes dans leur a llongem ent su ivan t l’axe verLical. C’est là un phénom ène q u ’il fau t relever, même si on n ’en t rouve pas d ’expli­cation, car il est v ra im en t très é tonnan t par com paraison avec

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E S P È C E S M I N É R A L E S D U M A R O C - V I I 151

F i g . 1. S u b stitu tio n p a r la stib ine clans le m icrogranite de Mguedh. Si) : stibine, q : q u artz , p : p y rite , x 6, d ’après Ph. M o r i n (1952) : A ntim oine, in « Géologie des gîtes m inéraux m arocains ». Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 87, pp. 142-143.

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152 E S P È C E S M I N É R A L E S D U M A R O C - V I I

F ig . 2. - C ristaux de stib ine j n d u s dans le q u artz du m icrogran ite de M guedh. x 40. E clairage m ix te : p a r transparence e t p a r réflection , qui fa it b riller certaines faces de la stibine. L a ligne verticale , au tiers d ro it du cliché, lim ite la p répara tion .

F ig . 3. — Géode d ’un q u artz de M asser A m ane m o n tra n t les c ristaux de stib ine pliés, x 4 environ.

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E S P È C E S M I N É R A L E S D U M A R O C - V I I i s a

ce que l’on sait sur la morphologie des c r is taux de stibine. Ceux-ci ne sont pas toujours rectilignes, t a n t s’en fau t ; bien souvent ils sont ondulés dans un sens bien défini, tou jours p a r des pliages oscillants au tou r de l ’axe [100]. E t les conditions de ce pliage apparaissen t parfois avec évidence. L ’exemple rep rodu it dans la figure 3 est assez f ra p p an t à cet égard : c’est une géode de Masser Arnane où tous les c r is taux de stibine sont pliés. L ’un deux a dix coudes où le cristal est incliné a l te rna t ivem ent en sens contraire. Quand on y regarde de près, la raison de ces pliages appa ra î t tou te simple : à chaque coude, la stibine touche un cristal de q uar tz ; comme on le conçoit facilement, au cours de son allongement, elle a rencontré cet obstacle, e t sa po in te a changé de direction. L ’opposition est frappanLe entre ce cristal e t celui qui est emprisonné de toutes p ar ts p a r le quarLz eL qui se développe aussi l ibre­m ent que dans un milieu liquide. Kaut-il penser q u ’il n ’a aucun con tac t avec le quartz , malgré les apparences d ’une observation grossière, ou bien q u ’il subit des pressions égales en tous sens ?

La substitu tion de la stibine au quar tz , pose bien des problèmes difficiles, dont voici le plus élémentaire: la croissance d ’un cristal de stibine au sein du quar tz suppose un d épa r t de silice, e t un ap p o r t des éléments : soufre, antimoine. Or, on cherche en vain une « gaine » libre au to u r de l’aiguille de stibine qui p erm e tte ces deux courants en sens contraires. Cette gaine exisLe peut-ê tre , mais alors son épaisseur est inférieure au x limites de l’observation. On peu t aussi penser q u ’il s ’agit de phénom ènes de diffusion.

C. G a u d e i r o y et Pli. M o r i n .

(15 décem bre 1956).

Notes Setv, géol. Maroc, t. 15, 1956.

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1 5 4 E S P È C E S M I N É R A L E S D U M A R O C - V I I

LES ARSÉNIATES, PHOSPHATES

ET VANADATES DE CUIVRE AU MAROC

(d’après CI. Guillemin)

L a thèse de docto ra t de Claude G u i l l e m i n (1) concerne en par t ie le Maroc : plusieurs espèces non encore signalées en ce pays y sont décrites ; plusieurs gisements marocains sont notés, don t le plus in téressant, au po in t de vue de ces nouvelles espèces, est Hassian ed Diab (Maroc oriental)<fig. 1).

Nous extrayons de cet ouvrage ce qui intéresse la minéralogie du Maroc, en y a jo u ta n t quelques précisions relatives aux gisements, dues à J . A g a r d , G. J o u h a v s k y et H. M oussu (2).

A van t to u te analyse détaillée, signalons que l ’au teu r a découvert une nouvelle espèce, la vésigniéïte, v an a d a te basique de cuivre et de baryum , présente au Maroc ; q u ’il a redéfini, entre au tres espèces, la volborthite , qui se trouve aussi au Maroc ; q u ’il a réussi à l'aire la synthèse de ces deux minéraux. L ’étude q u ’il a laite de la tvrolite, espèce qui est signa­lée pour la première lois au Maroc, perm et de ne plus la confondre avec la LrichalciLe qui se trouve discréditée.

Il est très utile aussi d ’apprendre l’existence d ’une série isomorphe en tre la l ibéthénite et l’olivénite, e t d ’une au t re entre la tangéite et la coni- chalcite.

On trouve dans ce trava il des tab leaux , particu liè rem ent utiles aux métallogénistes, qui résum ent les transform ations, la filiation, d ’espèce en espèce, dans la zone d ’oxydation des gisements à p a r t i r du minerai de profondeur : pour les arséniates (p. 83) et pour les phosphates (p. 236).

Enfin, renseignem ent précieux pour les minéralogistes marocains, l ’au teu r donne les ta b leaux des intervalles réticulaires Debye et Scherrer pour tou tes les espèces décrites.

A la suite de ce tte étude d ’ensemble, un examen, plus approfondi des arséniates, phospha tes et vanada tes de cuivre du Maroc va être facilité ;

(1) (1956) : C ontribu tion , à la m iné ra log ie d e s arséniaLes, p h o sp h a te s c l v a n a d a te s de cu iv re . B . Soc. fraiiç. M inéra l, et C ristall., t . L X X IX , p p . 7-89 p o u r le s a rsén ia te s , p p . 219- 275 p o u r les p h o sp h a te s e t les v a n ad a te s .

(2) P lu s ie u rs des éch an tillo n s d é c r its p a r Cl. G u i l l i -i m i n p ro v ie n n e n t d e s co llections d e la S ection d 'é tu d e s des g îte s m in é rau x e t lu i o n t é té rem is , e n 1953, lors d ’une m ission au M aroc.

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déjà l’on peu t prévoir que plusieurs des au tres espèces décrites p a r Cl. G u i i .l e m i n et non encore trouvées au Maroc y seront découvertes.

Voici la liste des espèces du Maroc décrites dans cet ouvrage :

Olivénile : Cu2(A s 0 4)(0 H ) ; or thorhom bique, avec hém édrie sphé­noïdale, et don t la piézoélecLricité a été vérifiée p a r lui.

Dans le gisement de Hassiane ed Diab, très riche en arséniates, l ’oli- vén ite se présente sous différents aspects ; rare en petits c r is taux vert- olive brillant, elle est p a r contre fréquente sous une forme massive, qui n ’ava it été signalée q u ’à Tsumcb (SW Africain) ; elle forme une partie im portan te des spécimens et peu t être considérée comme un minerai. Cette olivénitc massive remplace les m inéraux primaires, son aspect est résineux ou te rreux avec une teinte var ian t du noir au vert-olive et une cassure conchoïdalc ; elle est parfois mélangée à des hydroxydes de fer ; les espèces qui l’accompagnent sont, dans l’ordre d ’apparition : la tyrolile, la clinoclasite, la conichalcite, l ’azurite, la m alachite et enfin des cristaux de gypse.

Dans le célèbre gile de Rliar et Anz (Meseta côtière), o ù R. U n g k m a c i i a découvert jadis la ehaleosLilbitc, l ’olivénite se trouve en petites aiguilles vert-olive avec azurite et malachite.

Dans l’Ounein (H aut Atlas), au filon 1 de Taourir l , constitué, d ’après R. M oussu , de q uar tz à bornile, chalcopyrilc, cuivre-gris, énargitc et fam alin ite , on re trouve de l ’olivénite massive, analogue à celle de Hassian ed Diab, et qui est recouverte d ’érinite en croûtes mamelonnées, finement cristall ine, vert-malachiLe. Puis v ien t une seconde génération d ’olivénite bien cristallisée et enfin de l’azurite.

Hrinile : Cu5(A s 0 4) (0 H )4. Monoclinique, reproduite syn thé tiquem ent p a r Cl. G u i l l e m i n . Il y a une série isomorphe entre l’érinite et la pseudo- malachite Cu5( P 0 4)2( 0 H ) 4.

A Bou Skour (Massif du Sarhro) dans un filon de q uar tz à chalco- pyrite , chlorite et divers autres sulfures, l ’érinite se présente in t im em ent liée à la conichalcite ; elle forme des croûtes v e r t- jaunâ tre à la surface du quartz .

Dans l’Ounein on la trouve aussi, comme il v ien t d ’être dit à propos de l’olivénite, dans le filon 1 de Taourirt.

Clinoclasite : Cu3(A s 0 4)(0 H ) :, monoclinique. Couleur v e r t sombre à bleu verdâtre .

A R h a r el Anz, la clinoclasite ap p a ra î t en cr is taux ne dépassan t pas 0,3 m m et p résen tan t la couleur bleu, ve r t foncé, très caractér is tique de ce tte espèce.

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Cl. G u i l l e m i n cite, comme p rovenan t d ’Oum Lil (3), Bou Azzer, des peLiLs cr is taux de clinoclasite apletis.

Au filon 6 d ’Hassiane ed Diab, filon de quar tz avec wolfram Le, chalco- pyrite , mispickcl, pyri te et muscovite. la clinoclasiLe se t rouve en certaine quan t i té ; elle est su r tou t concentrée au voisinage im m édia t de masses amorphes, brun rougeâtre foncé avec cassure résineuse, qui sont formées p a r un mélange intime d ’olivénite et de limonilc. La clinoclasite appa ra î t en filonnets à s t ruc tu re lamellaire de couleur bleue caractér is tique ; elle a été recouverte par de la conichalciLc en croûtes mamelonnées. La clinoclasite lamellaire peu t aussi se trouver sur la gangue quartzeuse avec de la malachite.

Tyrolile : C u ilCa2(AsO)4(OLI)lü.9-10H2O ; orlhorhom bique. Iispèce redé­finie par l’auteur , qui discrédite le nom de Lriehalcite.

A Hassian : ed Diab, la Lyrolite est rare ; on l’v trouve en pelites lamelles verl-bleu.

F i g . 1. — Gisements d ’arséniates, phosphates et vanada tes de cuivre du Maroc.

(3) D ’ap rès G. J o u r a v s k y , le g î t e d ’O um lil (blanc* en b e rb è re , e l q u ’il est p lu s co rrec t d ’écrire ainsi) ne ren fe rm e pas de m in é rau x de cu iv re . L a c lin o c las ite p ro v ie n t p e u t-ê tre d u g îte de T am d ro st, s itu e im m é d ia te m e n t à l ’IC, ou des g ra tta g e s voisins de T a m d ro s t ?

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Conichalcite : CuCa(As04)(0H ) ; orLhorhombique ; reproduite syn thé­tiquem ent p a r l’auteur.

A H ass ianecd Dial»,la conichalcite esL très répandue en minces couches mamelonnées, sLalactiliques, soit sur la clinoclasite, soit d irec tem ent dans les Assures de la roche quartzeusc.

Dans la région de Bou Azzer, mais sans que l’on puisse préciser le gisement, ce minéral se présente en petits filonnets, verl- jaune sale avec l’aspect de la garniérite ; il ne contient pas de nickel.

Volborthite : Cu3(V 0 ,)2.3H20 ; p robablem ent monoclinique. Petites lamelles mal cristallisées, d ’apparence hexagonale.

Faciès : clivage parfa i t (001), moins parfa i t (010), macles. Très fragile : dureté 3,5 ; densité 3,42 ± 0,02. Couleur vert-bouteille à verL-jaune, le plus souvent vert-olive.

Une déAnition précise de cette espèce est donnée, à p a r t i r de la volbor- th i te artiAciclle, p a r Cl. G u i i .i .k m i n .

Dans les basaltes permo-lriasiques de la région de M archand, à 00 km au SSL de R a b a t (4), celte m atiè re csl formée p a r une croûte épaisse de 4 à 5 mm, lamellaire, v e r t foncé, d ’aspect homogène. Densité 3,50 ± 0,05. L ’analyse m ontre la présence de baryum dosable. Les résultats de l ’analyse q uan t i ta t ive sont les su ivants :

BaO 1,3Fe20., 0,1

v 2o 5 3cS,5

CuO 49,2IL, O 10,2

99,3

Ce n ’est pas une variété barifôrc de volborLhiLe : l ’étude optique a révélé q u ’il s ’agit d ’un mélange ; de meme l’examen des d iagrammes de poudre a m ontré la présence de raies faillies de la vésigniéïle, enfin des

( I ) K n d eu x p o in ts : su r la ro u le de M archand à B o u lh a u l a u km e l su r la ro u le de M archand à O ued Xem à d(M) m des d e rn iè res m aisons de M archand .

T /u n de nous se propose de rev en ir su r la d esc rip tio n de ces tfisem enls el de le u rs m inéraux .

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différences d ’intensité des raies su ivant les proportions relatives de vol- bo r th ite et vésigniéïte.

Vésigniéïte : Cu3B a (V 0 4)2(0 H ) ou 3Cu0BaO.V20 5-H 2O ; monoclinique (nouveau minéral).

Elle existe, in tim em ent mélangée à la volborth ite , dans les gîtes de vanada te cuprifères des basaltes permo-triasiques des environs de Marchand.

Coordonnées Lambert approximatives des gisements cités (Nord-Maroc ou Sud-Maroc suivant les cas).

Bou Slcour : (feuille Jbe l Sarhro) : 413,8 - 436,8.

Hassiane ed Diab : (feuille Debdou) : 758 - 372.

M archand : (feuille Casablanca) : 383,8 - 327,4 et 387,8 - 325.

B h a r el Anz : (feuille Casablanca) : 356 - 328,2.

T aourir t (Ounein) : (feuille Tizi n ’Tesl) : 236,4 - 432,2.

Oumlil : (feuille Alougoum) : 367,3 - 392,4 (?).

S e c t i o n d ’é t u d e s d e s g î t e s m i n é r a u x

(15 décembre 1956)

.Yotes Srrv. (fvol. Maroc, I. 15. 1 ’.IÂli.

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E rra tu m du tome 14 p. 17, a jou ter : P l a n c h e I.

Le gérant : Ph. Mohin .

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É D I Achevé

' A - C A S A B L A N C A d'imprimer le 5 Avril 1958 Dépôt légal : 338-11-58 ---------

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SOMMAIRE

G É O L O G IE R É G I O N A L E — S T R A T I G R A P H I E

H . H o lla r d et P . J a c q u em o n t : Le Gothlandien, le Dévonien et le Carbonifère des régions du Dra et du Zemoul (Confins algéro- marocains du Sud .......................................................................... ■ 7

P A L É O N T O L O G I E

Catalogue d’invertébrés fossiles du Maroc : II — Lamellibranches,p a r G. Colo et M.-L. P e t it o t ........................................................ 35

P É T R O G R A P H I E

J. A ga rd : Les ankaratrites et le volcanisme récent de la région deZebzat (Haut Atlas de Midelt) .......................................................... 109

M I N É R A L O G I E

C. G a u d e f r o y : Calcite de la grotte de Gorane près du cap Cantin(Côte atlantique du Maroc) .................................................................. 119

C. Ga u d e f r o y : Questions de cristallogénie — Phénocristaux degyspe inclus dans le gypse sacchâroï de de Safi (Maroc occidental) 139

Description provisoire des espèces minérales du Maroc — VII : Valen- tinite du Roc Blanc (J. L ucas) — Pseudomorphose de quartz en stibine (C. G a u d e f r o y et Ph. M o r in ) — Les arséniates, phosphates et vanadates de cuivre au Maroc, d’après Cl. G u il l e - M I N .................................................A ..................................................... 147

Errata du tome 14 159