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SION, 15 Octobrè 1952. · No 1. PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA VALAISANNE D'EDUCATION A BON N E MEN TAN NUE L: Fr. 7.50 72ème Année. Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BÉRARD, Rédacteur, LEVRON Les annonces sont reçues exclusivement par: PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION, Avenue d, ' la Gare. Télé hone 21236

L'Ecole primaire, 15 octobre 1952

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 octobre 1952

t/l Dàrbellay René, insl. Liddes

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SION, 15 Octobrè 1952. · No 1.

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOC1I:T~ VALAISANNE

D'EDUCATION

A BON N E MEN TAN NUE L: Fr. 7.50

72ème Année.

Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à

M. CI. BÉRARD, Rédacteur, LEVRON

Les annonces sont reçues exclusivement par:

PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION, Avenue d, 'la Gare. Télé hone 21236

Page 2: L'Ecole primaire, 15 octobre 1952

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CllFÉS-t

SION, 15 Octobr'c 1952. No 1. 72èrne Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA socln~ VALAISANNE D'S)UCATION

SOMMAIRE: Nécrologie. COMMUNICATIONS DIVERSES': Avis. - Aux éc.oles des cantons de Vaud, VaJai,s, Genève, Neu­châtel, Fribourg. - NO's fruits suisses. - ChoS'es .qui font plai­,sir. - Le coin de la gymnastique. - Le métier c'est ce qui unit. - PARTIE PEDAGOGIQUE: Page à mé.diter au début d'une nouvelle année s-colaire. - Terre à cUll:tiver. - Le rôle de l'é.cole .populair.e dans l'Etat. - Problèmes scolairEs, - Le mouvement édUlCatif à travers le monde. - PARTIE PRATI­QUE, -:- Centre d'intérêt.

NËCROLOGIE

t Monsieur Jean Brouchaud Mr Jean Brouchoud n'est plus. C'est une personnalité lnar­

qnaule du per:sanne1 enseignant vaîaisml que le Seigneur a -"appelée à Lui au Inois de juin dernier.

M. Brouchoud lailS'sera en effet Ile souvenir d'un ho.mme qui s'·est dévoué pour ia corporation. Dans toutes. les a~s'seJDlhlées 'clll

'personne1 'ense~gl1ialnrt, il inter'venait 'av,ec cha'leur, denlanda'l1t qu e soit améliorée la situation des instituteurs.

LOl~S d.e 'la dernière ass'em!b1ée ,g'é:néTa'J.e de .Ia Caisse de re­traite, au printeInps dernier encore, j.] fOl'lInula -de T10mbreuses 'H'lflla·rques av,ant 11a luise au puint du texte déf,initif. Et ce fut ainsi tout 'au ~'Ü'l1ig d'une -Cü'lTière tonp courte thé,las, puisque notre co'J.lègue ne put bém.'éd:'lkier par 'le -plein, c'est-à-oire en qualité de pensionné, de notI~e institution social'e.

Né ,en 1899 là St-,M'aull,ice, lVrr Brouohoud suivit ]es écoles J3 rimaires de sa vi'},}e nataij,e, puits 'l'école industrielle, ,et enfin !'école nonna1e, où il entra en 1913.

Il débu!l:a dans :l'nsei.gncment :\ Dorénaz en 1919, puis 1p$ a utor1té.s de St-MnurÏ<ce lui confièrent 'la Id'a'sse des gaTçOll'S cl 'E­pinas'say qu'H dirig,ea de 1920 à 1928; à ,cette épdque, il fut nom­mé instituteuT du ·chef-Heu du distri'ct, où il pTatiqua 'l'e'Ilsei'gne­ment juSqU'·atltX va.cail1tces de Pâques; à -cette date il fut lerras'Sé par 'Uue hémorra:gie ,cérébrale qui le tint doué !s<ur un lit de dou­teurs pendant deux longs mois.

Page 3: L'Ecole primaire, 15 octobre 1952

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n .SUppo'l"ta 'Ses :sourI'frances avec une ohelle pés,fignation chré­tienne juslqu"à ,ce 12 juin où ,le Sei.g"Il'BUr l'e . rappe'l:a où ' Lui ".après 33 années vouées à l'éducation .des ,enfants.

jVh Btouchoud iprésJlda l'UirùÎ.on du personnel ·enlseig'rnaht dep'uis ' 1936, nllaÎs H app.orta un appui dési'lltérèssé' à cette insü- ' tutiorn dès ,sa 'création en 1926.

A côté de sa béUe a 'ctivité_pédalgog1iql1'e et 'grâ~e à sori. ,ciyn:a'-, Ini:s:lne, nob)e coHè'gue ,ex1erça ,eI1'CO'l'e une 'action obi,enfaisante au :s,ein ,de ' l11Jw1tip~es Isociét>éS: chant, .1l1usique, gymIfUistique,' foot-baH, ,secou .. rs ,mutuel, as"suTal1lce--rnaladie, autant d'im;~~tutions. pO'l,lT '1esqu~11es il Se dépensa sans ,c0il!l1Pter, CO'l11Jffie ' pl1?S~,(;l'CTlt Co.mU1,e .secrét'aü'e, comlne U'l!elnhre du 'Gonùté, . :car noh~e 'coUègu;e étai,t de ceux qui ne r'efU:~lent j.am·ais une tâclle ·quand il ' y_ a ùn s·erv,i,ce à l',ench-'e.

·1 1 1

All'SiSi, la population .d·e· St-Mauri,ce, . les autorités, ,les . nl'em­broe.s .du Icor,p.s enseignant, ~es délégations des sociétés de ·secourS J1uduel; dont lVIl' Hrou,chQud pTésidait la fédération, lui ont fait d:hT~po.s'ant'Cs If,t J1érai,r}.~s. '

Jean Brouohoud.· n'e'st plus; B1.ais le persünnel. ensleig~nant n : oul)j.liera pas de 'si tôt lee 'coJllègue , sQuriaJl1lt, qui aimait les d~bats. par l'a'Î'sance de 'sÜ'n 'v:erbe 'et ,la d ,a'rté de . :s'a pensée.

,L'Ecole pl'Îlnail'e pr.ésente ù la falnilile :ses plus sincères con-doléances. CI. B.

·t Monsieur Edouard Evéquoz

Ml' Edouard Evéquozest né à Conthey en 1866. Il a débuté dans l'enseilgnem,eint au vinag.e 'de Sensine où la population salua avec plaisir rarrivée d'un m 'aîtTeayant reçu une' fOTlllation COlU­

pIète en vue de l'el1seignenlellt, ses prédécesseurs n'ayant sui'vi que 'les 3 luois d'Ecole nonnaI.e Téglementaires avant d'entrer dans la ,carrière,

Sons l'hnpülsion du jeune m'aître, 1 école n'a pas tar·dé ~l enregistrer des progrès réjouissants et dura.bles. On rencontre encore aujOlwd'hui dans 'le viUage de Sensine un certain 1l0lnbre d.e .se.s anôens élèv·es qui p-euv,ent télllo1gner .par leurs connais­.'lances ·de l'ex'ce'Uel1ce de l'ens·eigllemel1t reçu il l'école, primaire.

Ses supérieurs lui ·confièrent ·ensuite les 'cours complénlentai­l'es d.e la grande 'COlnm,une de Conthey à un 'moment extrêm,ement cl~lircat.

Le m.aÎtr,e sut ,d'emblée s 'hnposer. Il eut assez de ' s'Cns psy­cholü.gi'que et de !bonté 'pow' 'cOlnprendre ·ces jeunes gens pleins de vie qu'il 'avait ,mission d'instruire et surtout d'éduquer. Car la q'uesrtion ,d'éducat10n était pour 'lui prin10rruale.

- 3-

Il alliait la feTm·eté ~ la douceur, ;l'autorité à l'indul'gcllce et ces grands jeunes gens ont su reco,nnaître la valeuT de son ·e~l­seiguem:ent, son inrpartialité et la plupatt sont . devenus ses anus.

Après bien des années passée-s à 'la tête d'une classe fort in­téressante n1ais tout de même as.sez pén~ble, il de.manda à :per­muter, et' 'l'autorité scolaire 'se Tendant fi .ses rais:ons lui ,confia la ,~lasse éléluentaire de Plan-.conthey. NIT Evéquoz ne s'est pas trouvé déselTI1paré pal' le hrilJ.sque 'Ü~la'}1;~elnent et il s'est Lrès vite adapté à sa nouvelle :classe. Le ba'lbutIelu€nt des tout pe­tits, leur 'confiante naÏ'veté, leur amitié s.Jll'cère et dés.intéressée le toudhaient et il se plaisait 'HU ,milieu d'eux. Il a . déployé dans te rnouv:eau poste le même dévouement, la .Juême al1deur, la l.nênle fidélité que dans les autres postes, salls y rencontrer .tou-jours les 'mê'lnes satisfàctions. . .

Puis, il :a quitté sa classe pour s'üccuper plus achv,el1l~nt ,~le S'a campagne qu'H ,cultivait avec goût et avec soin. Il ava'lt. une pl'édilection pOUl' les abeilles au milieu desquel'1es il passmt la Jnajeure partie de son telnrps.

'Nlr Evéquoz a joué un rôle en vue dans la vie publique de la comUlune. Dans les conseils, clans les sociétés, ses [\vis étaient très écoutés. Il a exercé' ;les Œ'ünctions de vice-ju.ge d'abord, puis de juge pendant près de 30a11s, mettant fin à bien des chicanes, ·é.vitant des procès à ses nombreux concitoyens.'

D'àutre part, ,aÏldé de s·es · amis et de ses proches, MT. Evé­quoz 'a contribué dans une très la1~ge mesure au développemel~t de SOil1 villa·ge .

.c'est dans -des senüm.ents de piété et de 1'erveuT qu 'il a rendu son â-Ille à Dieu dans la jouTnée du 19 juin 1952, entolll'é de l'affection de ses enfants dont 5 encore sont en vie 'et de ses petit,s,-·enrfants auxquel's j1 a légué l',exemple d'une 'Vie de droiture,. d'hO'lu1êteté et de laheur. Ml' Evéquoz était 'le rpère de notre Chef de seTvi·ce au Départen1'ent de 1'Instrudion publique et de Mes­àaInes Da'V·en et GeT'Iuanier, institutrices'. L'Ecole priJll'aire pré­sente ·à la fa'mille du défunt ses reHgieuses condoléances.

t ' Mademoiselle Emilie Ribordy C'est rav'ec une profonde ~stupeur que le persOlIlnel 'C'l1is:eigna'llt

d'EIlltremolnt 'apPTen;ait la nou'Ve.}:I1C de ~.a Inort d e Ï\tUle Emilie Ri­Lardy, décédée ']·e 26 jul'].let dans sa 37ème 'année,

Au Tl1'oi,s de mai euco,re, cette coUègue ~ùmaq)le et enjouéf' di:I~Îlg:eait sa 'classe avec une rare rC01nipétence, 'en bho'U sÎ:a.5Ilnant ses {':lèves par 'son te111péTam'ent ouveTt; par s'a b.eUe hum.eur et, sur­tout par se's connaissanee.s pédago.gH}ue:s p 'r.ab'ques des p1us. eten­dues. Rien à lC'e 'll1om'ent-lllà ne .Jais'siait sUippos,er 'ture fm SI pro­rhaiine..

Page 4: L'Ecole primaire, 15 octobre 1952

. Hél:a1s! p 'artie :en France 'aU début de' juillet, M'Ile Rihordv ne devaIt plus revü}ll' s,a 'conllnune n.atale. '. .'

. Cette BlaîtresiSe dévouée avait le :souci constant de se perfec-tIOnner, de :S!e rbenir .au co u:r ant des méthodes modernes d'en .. seigneuuent. C',est .ainsi ,qu'au début ,c~u derni'er cours de perfec­~jO]1inelllen:t, 1\11'. ~vequoz, chef de serVI-ce, releva le fait que 'la dé­funt~ aVaIt ;"ilUVl tous Iles ,cO'll'r:s Ü'J'iganisés ,par :le Département de ,1I,nSlt.l'ucbon publique depuis 'leur ·création en 1942. Et 'les ~lèves hé!léficiaient largem.ent de 'ce i~enolliveUement et de 'cet ef-10rt 'contInu de -l'eur 'lTl!aÎtreslse èn vue d'une fonnation tOUljours plus complète. ' .

. . Au~i .son école était-eH'e :avant tout fonlctionneUe, 'c'-est-~­;(~Jr.e alctlve, ·a"nec étude des c.einrtœs d'intérêt souvent tirés du IID­,heu local. Notre nwue :a .eu .l'occa,S'ion de puhHeT un joli CÛllU­

pl,ex,e « Notr·e jaI~din » , dû à l'es.prit d''Ohservatioll et à 'la pl1l!ffie nisée de 1\1rrle R,ihordy.

GI'â'ce à sa dis,tinctioll nativ'e, ,à 'Son entre~ent naturel .cette instituitrice était .appréciée de ,cha'cun ,et eUe 'ra~onnalit ,pa'rt~ut où s '·exerçait :S011 :a,divité. .

, J. • ~UJS'S,i 'le personuelell'sei'gn.'ant rd' En trelnon.t 'et des en ",iTOl1lS elmt-,J.oI alCco~tru . nO'mJb~Ix de tous 'les 'ViUages pour accompagner la .defll~'1t.e a ;Sla demller.e dem'eure, marquifl'l1t ainsi .darns queUe estnue 111 .la tenait. La populati'O'l1 de Sernbrancher a fait eUe aussi, à :MJl.e RiboTdy .d'émouvantes funérai!1les : son 'soulVenlr ne s~éteindr.a 'Pas ,de sitôt. Cl. B. '

::: ::: :j:

. La ,cOl:s·terl1ation régnait le 26 juillet à Seulfbranoher : l\1·ade­ulOl'selle ~lbOl~dy était retournée à Diel~. On :l'avait VUe partir, quel1ques Jours auparav.ant, ·elle se Tendait .en; F.rance (à Valence), pour y .sl1Ï'\rre une retraite où son âIne se serait affer.Illie encore dans :son ahandon total à 'la Providence. -Le voya·cre du retour s 'était achevé dans l'éternité. b .

A,près de hriHal1tes études .à 'l'Ecole Norm.ale de Sion. "Made­B1oi,slelle Ribordy ,ens1ei:gna d'Ia.])ord aux Evouettes 'Où el1~ 'se -dé­voua tout -entière el 'récolta en retour un ·souvenir qui n est pas 'près de ,s'éteindre.

·Mais son apostolat, le v.rai, Icelui qui pOl'te :la ·c.roix avant la l'~SUrl"ection, ·eUe le ,déversa sur ses cl1ères petites é1èves de son vIHage natal. Pour ~a formation de IseS fillettes d,e ses « croisées »

Emilie a donné tout son ,grand ,cœur, toute sa !belle intelligence: tou~ son temips, sa santé mêm:e, et ceLa sans un regret, le regard touJours en ,avant. .

" , Qui dha 1es prières, l,es ,sacrifice.s ICOl15entis par cette âUle d 'dIte pour t'am:éhoration <des emants qui lui étai.ent confiées?

- 5 -

A sescoUègu.es qu~ venaient se reh'etIlJper ù ,sa lumJÎneuse lSOUl'­·ee rd'opti'lnLs'l11e, E'll1Ï'I~·e iUlJpÛlS'ait tOuJjOUI~S :la llllêm'e ligne de conduite: ' Faisons tout l1oh~e devoiT, :le reste à la ,garde de Dieu . . ) Et un peu de sa volonté tena'ce ·et joyeuse débordait .sur nous.

Heul~u:ses fui'ent ·celles qui appTirent à s:On écoJe ,ce que sont ila loyauté, 1a persévéTanrce dans l'effOli, la compréhen.sion des ;peinès -et des difficuliés d'autrui, le goüt du vra.i beau, allié :) un désintéressmu:ent profond. .

Aus..s.i , 1\/f.Ol}sieur Evéquoz, délégué du' Dép arteillent , Mou­.sieur Bérard, Inspecteur, les Sœurs de l'EcoLe Nor~le, Ïa po­pulation ·entière de son viHa,ge, de llü:m,breux .anus venus de partout, ses ,collègues unies. COl11:ll1e tu déshais, t'ont 1110ntré 'C0111-

hien tous avaient apprécié ta valeur que ton humilité joveusc n'était pas parvenue à nous caeher.

Du haut du 'Ciel, pTépare-nous une place près de toi, obtiens­nous cette confiance ·qui fait que ta n1Jaman et ta sœur éplorées, l'esteront,' COI1l1lne M·ar.ie, d€!bout au pied de la croix. S.

~~ .

~ COMMUNICATIONS DIVERSES a ~ DÉPARTEMENT Cêl S.V.E. @ S.I.V.R. UNION W ; ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

A VI S Tout ce qui Iconcern;e la !pulblication doit êh.e adl~ess,é ;'l.

Mr Cl. BéraTd, rédacteur, Levron.

A VIS

Pour toute réol'aIllJatÎon conCeTl1a'l1t ~es ab Ol1!n:e.luents, IS'ladl~es­sel' Idi'redmnent ,à l'In'lprhnerie Beeger, là Sion.

flux écoles des cantons de \7aud, \Jalais, Genève. neuchâtel, Fribourg

A. 1. But de Œa collecte: l 'offrande personnelle d ' un jeune Rom·and il un jeune cOlllJpatriote de l'rétra:nJger.

2. Ob}et de 'la collecte: a) un livre ,concernant la Suisse Ol!

·éerit pal' un Suisse. (Récits, l~omans, ']égendes, livres d'hL..lOitOÎTe, de géogTapthi,e, et·c.)

Page 5: L'Ecole primaire, 15 octobre 1952

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h) Un Iiv~'e portant le nO'1n et l'adresse du donateur. c) Si la bibliothèque ne lui pennet pas ,ce don, il peut s 'en­

tendre .avec ses camarades pour raohat d'un ouvrage. A la pre­luière pa'g1{!, ils in:scriront aussi 'leurs TIOJn 'et adres·se.

d) Une clas,se peut participeT coHectivement à un achat de son ~oût.

. e) Chacun peut demander un livT'e à une personne de ses ,con­naissances.

3. PéTiode de ~a collecte: du 15 OIctonr,e ·au 15 novembre. (Les autorités canton.ales ont insiisté poua.' que 'r.entI~epôt dans les classes :soit de_ courte dUirée).

4. Enlballage: Il sera 'luis par 1·e Secrétariat à disposition de qui le dem'andera.

5. Frais de port :Au besoin, _ à la 'charg'e du Secrétariat. 6. Adresse: Secrétariat ,des Suisses -à l'éti"anger de la N.S.H.,

Berne, }W'aUgasse 2. B. ,Chaque TIl:aîtpe et 'maîtresse favorable à la collecte rece­

vra une Inappenl Oin de, aTHsrtement prés-entée en 3 couleur,s, -œuvre de Robert Sessler, donnant une idée de la répartition des Suiss'es sur le .globe, et la docUlnentation néces'S'ai-re à une 'CO'11-féren'Ce sur les- colonies .suisses de l'étranger.

C. A 'son tour, ,chaque -donateur recevra ,cette ,mappemonde en s1gne de gratitude. , D. Un groupe ·de jeunes, représentant les écoles de Suisse ro-

mande, ser.a invité à se rendl'e -à l'é1r·anger pour pa11kiper à la remise d'u:n_e part de 'la collecte à une colonie suisse, .ft -l'occasion -de la fête de Noël.

nos fruits suisses. L '.als'snciation « Smnaine :suiS'se » sera en nles.ll'l~e d e re'lllettre

une abondante dOicUlluentation pour le CONCOUR-S SCOLAIRE DE C01VIIPOSITION

qui se f.er:a dans tout le pays, grâce à la grande compréhension 'et à la Ico'lil'a1bnr-ation dévouée de:s pet'lSŒmeS privées 'et des opg,a­l1isme:s olffide:ls intéT0s,sés ,au FRUIT INDIGENE. · Les ol'ganisa­i-eUl"iS ,auront ainsi lJ.'Ü'ocasion d'e mettre en évidence, à 'l'usage du corps enseignant ·et des élèv,es SIUi:SIS-eS, -la signification écono:mi­que et 'sanitaire de 1a ,culture des! fruits , ainsi que l'utilisation va-riée ·et Inod-erne de ceux-.ci.

E!Ii rnlème temps 'que l'invitation à parti-01per au ' ·concours <Ct -l~s ·conditions de paTti:cipation, les écoles recevront un « Bl'éviail'e des tl'uits suisses ») r-ichen1<ent iüustr-é 'et très soigneus'ement éta­b~i, ainsi qU'lUne :planche m:ura'le ,en 'COU1eUl~S: « Les pomlnes ~t !ps poires de Suis5e » . L'e bel ouvrage de H , Kessler, « POInologie

- 7-

illustrée », (1 exe.mplair,e p -arviench'a: -à chaqLie ëcole), éompfétera cette {~o'culn,entaHon qui vaüdr.a la peine d"êtte soigneuseme.nt. cons'ervée poür 'l'enseign-elnent.

Pour des -raÏ:sons- techniq-ues fa:cilE<s 'à ,ooori,prendre, ' 'lès el'l-· wlÎr ne peuvent fpas - être l'en1is pe-rsonne11-enlent, aussi }'·ecom­InandoTIS-iJJ.JOUS alUx instituteurs ·et instituü'i'c-es Ide ;s'adr.eS'.Ser à J'a dir-ectioln de leur écule ,pour obtenir 'ces documents. ' L 'ex:pé­ditiorn :se If.era 'au ·début de 'La « ;Sem'ai-ne IsuiS'se: de ,cette , année, qui .aura Heu du 18 octobre :au 1er n:ovembr,e . .

. Le concours ·llui.-n1iêlne est orgaTIiÏsé . avec l'autods,ation ·et avec 'la l'ecom:m'a-ndation des départem,ents "cant-onaux intéressés ..

Le truit, '1'Ïchesse de la patrie, sow'.ce -de santé et de joie de vivI'e

fait partie d 'un domaine spirituel qui ,continuera, nous l'e.spérons , à êh~e traHé à l'écoLe avec ·com'préheIlJS~on et 'sympathie. .'

Senlaine Suisse. Secrétal'iat romand . .

Ch,?ses qU,i font plaisir . Par suite de l'élection de Mr Antoine Favre au Tribun:al f é-

clèr.al, sa :succession ,est devenue v'acante au ,Cons-eÎ'l national. .' Or, ,c'est notre ,coHègue René Jacquod, de Bra'lnois, 1er des

viennent ·ensuite, qui Ü'ccupera le fauteuil du di;stillligué juge f é­déral.

Nous n "avons pas besoin de présenter au personnel ensei­gnant le 's'ecrétaire :syndi.ca'l chrétien social -q-ui .lutte depuis p'lus de 20 ans pour 'la défens·e de 'la ûlas.s.e ouvvière en Valails. A Ber­ne, MT J3Icquod -poursuivra .le mêm·e ~dé.al que danss·on canton -et on peut être 'œrlain qu 'il Jnettr:a S'a bene -intelligence ,et son expérience au s'ervioe du pays.

Ain.si deux inst-ituteul'S' valai's.ans: MM. MouEn et J 31Cq-llO ll

~iég·erQlI1t ,dol~én,avant à Berne. La <carrière, <cOlll'me Olll le voit ,. mène à tout, 'à cO'l1'dlirtiol1 d 'en sortir. 01. B.

HARMONIUMS PIANOS ""\ RADIOS

Vente

Location

Echange /f~~~ Réparations

Révisions

tél. (027) 2.10.63 SION

Page 6: L'Ecole primaire, 15 octobre 1952

~- .

i LE COIN DE LA GYMNASTIQUE .~

Rssociation des maîtres de GNmnastique du \Jalais romand

RA.PPORT D'A,CTIVITE 1952

1) Cour·s de ,ski (une joul~nrée) . Cinq 'COUI'S: tr01S à V,el~bier ·et deux à Montana, groupant

au total 90 'P'articipants, soit ,52 ÏJns1ituteul~s et 38 institutri'ces. 2) Cours de gylml3;~tique (uille journée). Trois: 'COUTS à M,arHgny gToupant 38 participants, soit 26 inlS­

'Htuteu:r~ et 12 -inst.Ïtu h-ilces. 3) Corn s régionaux de printeul(ps: (demi-journée). HuitcouJ's .g.roup,ant 67 parfitCipants, soit 24 instituteurs 'et

43 institutrices. Co1lll1ne ' ()!lI peut 'le ,constater, nos -cOurs de s'ki ont intéressé

le .pel'isonnfel -ensei,gnant à un point très réjouisLsant qui promet beaucoup !pour la saison prochaine si daIne 'neige veut -bien fa­vorilS'el' n.os Icoteaux de '8'a présence.

Les ,cours de gymnastique d'une journée, très réussis quant au tr·avail qui s'y 'est f.ait et à l'esprit de ,calnatraderie que cha­cun y a apporté, ,aur.aient pu avoir un :IueiHeur succès. Nous es­~p'éTons 'qu'à l'avenir un plus grand nomibl'e de nos jeune.scol­lègues s'intéresseront à ces 'C01UiS qui prévoient un entraÎnem.en L

personnel pour le maître ,dans une bonne pmiie du travail. Les COUTS Tég,ionaux .de p ·dntemps n 'ont 'Pa.s été encombrés

pal' UII1le trop gr,ande participation. Le personnel enseignant ne sem,ble pas vouloir 'S;a'Crifirer un après-'lu-idi de congé pour son per­feclionnelnent en ,gyannastique.

A 'cet effret nous envis'ageons d'Ol~gani,ser un ,cours d 'une jour­née :1e dtlna:nohe 2 novernhr,e pour ~equel nous nous pennettrons de -convoqueT avec ['olùTe du JOUI' tous 1es dh'ecteœrs de ·cours ayant des -poslsibiJités d'Ol~ganiSter quelque -chose dans leu.r ré­gion. Nous 'eslpél~ons que 'ces ,collègues voudront bien ·accepter ce sacdfice 'qui nous permettra d',examiner ensemble l'organisa­tion de -ce 'cours .en donnant au pel~O'l1illel ,enseignant la possibi­'!ité d'y pl'endT,e part s~a'll'S pOlier préjudice ni à ]a dass'e ni il l'après-lnidi de congé.

Directeurs de ·COllins, collègues institutrices ,et institu teur,s, nous :espérons avoir .]e -plaisiT de fraterniser ensemble aux 'Cours

......

9 -

d~ ski et de .Igymnastique qui ne ·manqueront pas d'apporter un :'rayon de joie da:ns notre année S'cdlalÏlie.

Pour -le Comité technique: Vuigniel".

Le Comité technique de l'As.sociation se fait un ,réel plai­sir de re1nel~cier bien viv,ement la Rédaction de l'Ecole pl'imaire pOlU' :1a ,pla'ce favorite ·qu'elle veut bien nous Téserver au «Coin dp la gylmnastique » .

Nous iUlvitons les me'lUibTeS du personnel enseignant qui au­raient des s~g.gestions à for.muler ,concernant J,a ·gYl1mastique, de bien 'vouloir nous a~porter 'leur IcoHruboration. par la voix de rEcole pl'imail'c. D'avanc~ nous 1es en pemercions,

C. T.

~"'"

! LE MÉTIER CoEST CE QUI UNIT 1 ... ........

Notre rubrioque a tenu une année.

La voilà qui en 'COlll'inenCe U'1'1e seconde avec 'le mê.me opti­misme, la mème foi ,en une ·coUahm:ation -qui, pOur se faire un peu désir,er, n'en sera -que l11'eiUeure, Seconde 'amluée orientée, aimantée, vers 1a cTéation dans not're ·société d'un véritaible es­prix corpo;ratif ·que Je ne 'S'aurais Inieux définir qu'en livrant à voire méditàtior11 les lignes :suivantes d'un .collègue vaudois dont je soJ!licitais la collaboration.

« Puisque nous -avons le l'edoutaib1e honneur de nous pen­cher :S'lIr la jeunesse de notpe pays, je pel1ise que nous devons lnettre ,en 'CQlnllnUn tout ce qui nous ,a l~éUissi, tout ,ce qui ,peut nous tad'liter ]a tâ·ooe. Sans va:n.ité, ,sans Ü'l'gueil, anais aussi sanS fauss-e 111lodeiStie, nous ne devons paiS Inettre notre faible lu­mière .s'Üus le b ois:s eau, nous devons noUis entr'aider -afin que no­l're travail soit plus efficient, p1llS Icon vaincu et plus joyeux. »

Il n 'lest que d'écouter 'les iconv·ersatiÜlns entre lnaÎh'eslS'eg; qui se retrouvent, lP.Qur se rendre Icompte de :tout ,ce qui pourrait ètre 'mis en 'COUHuun et... sel'v1r.

Dans la ligne de Icette préoccupation, « 'la préposée d'office » ù cette l'ubrique, a fait une petite :enquête pour s"enquérir ,des souhaits l~e:latifs à ces pages ,et dénkher des ,collaborations.

Dans ~e lot des l'éponses, je ,déta.che cel'le d'une ·maücieus·e correspondante qui écrit:

« Que demander Inieux que ·ce coup d'œil sur le monde et cc coup d'œH en nous que nous trouvons sous la Tub ri que «:Le

- métier ·c'est 'ce 'qui unit » ?

Page 7: L'Ecole primaire, 15 octobre 1952

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, C'est fo.rt aiJ1la'.ble ! .Niais « l'enne1ni naquit un jou r , de l uni-formité» a dit le fa:buHste. Que ce ,cou~p d 'œil s'e~lridlÎra'it de n'êire pas toujours ,v~l :'t travers les Iuêmes lunettes!

De pius, la Tépons'e de Ina ,correspond.ante soulève un , pro­blème que Duha'l11el a exprimé dans cette pensée que j 'ahne à m e l'appeler: « Quand la beauté paraît déserter le monde', c1 en11111-dons-nous plutôt si eUe n'a poi,nt déserté notre cœur ».

NotT,e vision du monde est fonction de ce que nOlIS SOUlnles, elle s'e -colore de nos réa;ctions l'es p'lus ,cachées, les plus intimes .

C'est ains'i qu'en ce début d 'année s,colaü'e, nous s,crutons les Iuois à venir, nous , ,faisons des prol1ostic,s et bntissons des plans, ,com'mettant .l'erreur initiale de 'la consi:d.ér,~r c~u dehors alors que nous la portons en nous, conlm,e le frmt d une lente o'estation de vacances du nl0ins dans ce qu'elle comporte :de va-~ , leur im,lnanente.

Il n'y a 'pas, en effet, de professions plus décevantes que la nôtre si ' vous considérez le résuHat tangible ode ces heures, de 'ces a~lnées pen:dant les'quelles 'Vous vous u sez à inculquer à des élèv'es plus ou ,moins réceptifs des notions diverses que, pou~' le pIns 0Tand nom.bre, ils S'enlipreSseront d'oublier le :plus raP.lde­m.ent bque rtela leur sera possible, ce ,qui en généra:l, est en raIson lnveTs'e du Inal qu'Hs ont eu à paraître savoir. . « La culture, à écrit Herriot, je 'crois , c'est 'ce qui reste quand

on ':1 tout' oublié ». Cons1:'atation cruelle à l'a,mour-propre des maî;res ! boutade d'un hÛ'm'me d 'esprit, dont on sait ce qu'il faut prendre. Et ,cependant! Quand no,us disons: « Mais, ils ont donc tout oulb'lié 1 » en r,etrouvant nos propre,s élèves après de trop longues vacances, nous ne sonuues pas éloi,gnés -de rejoindre ce qui ne nous est ,apparu que CO'lllIIUe un 'amns'ant 'paTadoxe.

Chez nous, 'c'elui qui sème n 'es,t point celui qui récolte. Dan.s le domain,e -du savoir s'eulement queI,s déchets, avant qu'un trava.d personnel jette les bases -d'une ~onn~issal1'c~ ,durable, ~l'un, saVOIr efficient! Et que ceHe façon d envI,s'ager l ,ecole seraIt decevan­te si nous ne .savions 'que <oe n'est ·là qu 'un aspect extérieur de ]a q~estion. La valeur ,de notre effort éducatif 'ne s·e m~surant P[~s aux connaissances inl'lnédiates que nous avons pu faIre 'acquenr ,par nos élèves, -dans les différentes dis~i'Plines inscrites au .pro-0'l'an1:me mais étant avant -tout une pns'e 'enchu-rge de peI son­~a1ités ~n deJV'~nir, une aide dés,intéressée apportée ,à ces p~quet~ d'instinots très proohes de ,char-nliants petits ~n~:I~~uX, 111als, qUI ont reçu ·égale'lnent à leur naissance ~.a .~osslblht~ ,de clOln~ner ces pous,s,ées instinctives, non en les detrllisant maIS ,en les sou-mettant à une vie phlS haute.. ".

L'inconnue de -cette année s'cotaIre est en partIe resolue p~] l'adhésion que nous donnons, à ,c.es deux aspee:ts de n?u'€ ,~'av-a~l d'institutrioe, !l'un et l'autre 'etrOlte-ment sohdmres malS d llUpOl­

lance bien diffél~nte.

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Dem'ain, vingt, trente, ,quarante visa.ges devant nous ,com­ll1e vingt, trente, quarante poss~biljté.s -d'am-our qui ,en leur splen­(li de maturité atteindront les unes à :la coulée .si~,endeuse d'une l'ivière d'huile selon la 'm'agnilfique image de ,Platon, ou qui -cou­rageus'em,ent soutiendront -Je combat que la plupart des hommes qui méritent ce n0'111 soutiennent ,contre eUX-'ll1lêlneS pour l'être eu p}'énitude. VoHà notre ,chantier, celui où s'exerce une activité d'une portée lointaine à 'condition de ne Tien mépriser des pos­sibilités inuné-diates si bornées -qu'hmuainement elles apparais­sent. de nlontrer inla.s'sablement un vis'age de bonté AIMABLE, de n 'être 'qu'accueil, la seule façon -de nous ,surviv.re dans le s'ouve-nir de nos élèves. .

C'estc0l11pter, direz-vous sans s,es prupres dimensions char­lleUes . Hélas! Nous savons 'comJbien elles peuvent devenir limita­tiv'es ,et 'stérHïs'antes à l'exen1ple d 'un instrument iIUfpa:rfaii. Tou­tes nous 'avons au n10ins une fois, fait 'l'expérience intuitive cl'un échec tot'al : faça.d'e d :e pierre qui renv01e toute avanc-e, ' s 'ens.j-bili-t~ hosti'l'e qui s'oiPpo:se avec per'S'Î'stauce et Is',a'g-g.r-ave de no.s réactions instinctives, atonie Juentale sur IfliqueUe nouS! collons il'étiquette com:mo-de « paTes,se invétérée». Que sais-je 'encore? Nous -patau­geons, « Je n'arrive à rien avec cet enfant », soupirons-nous . « J'ai vrain1ent tout essayé! »

Tout? Vrai'm'e'llt? Il y a dans l'histoire de la 'construction des Dl-erveilles du

11loyen âge des 'coutunl'es pleines d'un enseignement ,qui passe Je temps . Ces nlaîtres Vierriers géniaux, ces tailleurs de pierre prestigieux, 'Ces 'artistes dont les œuvres nous confondent, -COffilll,e les 'll1anœll'vres anony,mes qui élevèrent tees ,flèohe,s' ·et tces' aIlc.s

~l 'l'élan .si pur j-eûnaient et priaient avant d'entrer dans le chan-1ier enO'lob-ant, dans le lnême alcte de foi iIU'mense, le combat qu'ils -livraient en eux-nlêluesau Mal, et celui qu'il faudrait li­\T'er pour étudier la InerveUle de pierre.

Il y a .J,à matièTe à Inéditation pour des enseignants. Cal' notre action sur l'enfant, l"aide que nous lui a:pportons dans la fo)"mation de sa personnalité en devenir, proviennent bien plus de Qa qualité d 'une atmüslphère de classe qui rend possible le raYOl1neIl1ient de ·la Prés'ence, que des pai'oles qui passent et s'ou-hlfent. « Dieu se respire, il ne s'enseigne p 'a-s » . Y. G.

NOTRE CONCOURS

de la meilleure histoire vl'aie

Il est ouvert à tous et doté de PRIX. üh aJque envo( portera un numéro sous ·}.eqUiel i,} part'iiCipera

au tiI'a D'e des prix après la parution du dernier cahier de 'l' Be'ole b ,

iJ]'ÎmaÎl'e de la prés,ente année s,colaIre.

Page 8: L'Ecole primaire, 15 octobre 1952

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NOTRE RETRAITE

Un 'cal' 'prendra les participantes .en gare de Sion le 28 odo­Lre, à 18 h . 20, pour ,les 'e:IThmener à ,Bon A'cc.uei,l où 'la Ib'eauté du ~ it·e préparera notre â'me à aücueillir la parole ,de Dieu.

C'es't Mons,ieur le Chanoine Viatte, qui CO'l1Hnentel'<.l avec eetie dis'crétion à la fois savanrt'e et :suave qui sollicite fâme et l'incline vers .Je 'conseil du 'livre :saint: « Bois l'eau de tes SOUl'­C'eset de tes puits', et que ta sour,ce soit bien pour toi »,

S'adresser pour les inscriptions à la Direction de Bon Ac­cueil, aux Mayens ,de Sion, ·en indi'quant « Pour :la r e traite des institutrices » .

La ,111aison sera chauffée, chamhres à 1 ou -deux lits. Prix .de pension: 25 fI'. tout ,compris. Retour en ·car le 31, assez tôt pour per,l11'ettre :lUX partici­

pantes de rentrer !chez elles: Il ne .sera pas, cette a,nnée, envoyé de ,convocations indivi­

due~l€s. M:ai,s que 'celles qui le peuvent n'hésitent pas à r eprendre notre tradition d'une participation l1tO'llllbreuse.

Le 'congé des trois jours est a'C'cOl~dé par le Département.

Le Comité.

RETOUR DE PELERINAGE

MadeIuojselle a quitté la classe 10 jours pOUl' Lourdes. A son retour un petit garçon et une petite fille éohangent leuTs i111-pres;sions Sur la ;maîtress,e :

Le ;petit garçon: « Tu crois pas qu'eUe a un peu changé'! » La petite fiUe: « Oui .... peut-être bien qu'elle ·a grandi! »

A coller sur une carte

1

postale et à envoyer à la FLA WA, Fabriques Suisses

d'objets de paDsement . et d'ouates S:A., 1LAWIL

COm:ll1ulüqué par MUe J. F.

BON Veuillez m'envoyer gratuitement pour distribuer aux élèves:

Nom:

horaires VINDEX

tableaux de premiers secours

Adresse: ....................................................... ............... ..

1 PARTIE PEDAGOG IQUE ~

. Page à méditer au début d'une nouvelle année scolaire

.

Au mO'ill'ent où l'instituteur luet 'I.e 'p,ied dans Sa chaire, il contra'cte enveTS son. pays, envers la 'comll).'lll1e, envers les chefs de faIIlJÎ.lle, 'envefiS les enfants conlfiés à ses soins et envr.l'S lui­lnême, 1',eng-agmnent de savoir ce crue :la loi 'lui 'Prescrit d 'ens'pi­gner à se9 é!lèves . Sans doube ill s'e .présentera un brevet de (~::l­p·acité à la lnam; u1ais ce hrevet, qu',atteste-t-i!l? Lille instruction moyenne, eelle que l.a plupaIi peuvent ·a'cquéri.r. Cette illllstruel"Ïon sati'sfait as,sez r.aTle1nenl aux ·exig,ences des localités. i!lnporta.ntes, et répond encore 'lTIoins au progrès que l'humanité faÎt partou t, grace à la dï'Îflllsion des 'lulInières-. De là vi'ent, pour l'ins;tituteur, la néces.sité de tr,av.aiB-er 'consfÏ:aIl1T1uent :sur lui-n1êmc, pom' ne pas Jaü;ser 'son école ·en a'rrière .de ,celles qui l'avoisinent. D'nillellr!:i l'esprit de l'h01nlne n 'est .pas stationnaire; ril faut qu 'il a vance sans ceslSe sous peine de r.ec.u1el', qu"i'l 'appre,nne toujours pour ne pas s'e trouv,er un jour au dépourvu; à .1uesure qu'on prend -cleo,; années, 'la 1nléllloiTe s':aftfaiblit et 'se pelTl; les ,choses s'y succèdent, s' y pre:slsent e t 'S'y 'ef.fa'cent, s i de te'llllps à Qutre une étude nou­veJ:le n 'y rétablit leur in1age pour qu'eUe galde sa pl,ace;; inees­~a111;nTel1t ouverte aux ob;j,ets qu'elle ne contient pas encore; la nlémoire lai's'se aussi échapper ceux qu,'êlle !contenait déjà; cha­que heure ,a ,sa perte, çhaque instant son ortlbli; il faut donc tra­v[tiller sans Telâche pour 'l'B'S réparer, si on n,e ve.ut pas qU'Ull

jour qui n'est pas éloigné, s·e repliant sur 'Soi-1nênle, interroge·ant 5'a ménloire, et .sondall1,t isa science, on n'y décoll'w'e plus 'qlH' c.es vestigesd.e :connaissances évanouies qu'une pratique quotidienne

. a ~ransfo.rrnées ,en , routine. Certes, ïl n'est pers1o'l1l1e pann.i l.es instituteurs. qui ne sente

la nécessH)é de rerpl'eiflidre ;ses preInjères études, et qui ne f-Ol"llle hl rés'Ü'lution de cousa'crer cha.que jour quel'ques instan t.s oÙ 'cet utile eXe'flcice; 'luaÎ's peut-être combien l'exécutent! k ji ,ce sont des O>C­

cu:p.atio.ns tTüp nombreuses <qui distraient de ce devok, là les ll1:oye.n.s d'irustrU!ctioll1 qui luanquent. Beaucoup attendent, pOUl' entreprendre une tâche dont la seule pensée Il'es rebute, que le telups sco1-aiTe .soit écoulé: 'le pl'intern,ps, :l'été arrivent, la phtpa'l't s'adonnent tout 'entiers aux soins d'e la cu],ture, ils 'consacrent, mais 'en idée, à .l'étude 'les longues 'Soirées d'hiver ; paTtfoi,s ils se

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livrent ;\ ·f1'auh es occupations qui ne 'Se r,appo.rtent guère oÙ l'éco,le. Disons-Je hardi'Inent, la répugnance et -la fatigue s"en mêlent. et on n 'échapp.e guère il. cette 'm'Olle apathie, si le devoir ne con­traint ,d'en sortir.

Un .des moyens de l'emédier Ù 'ceUe lacune ce sont les <~onférences pédagogiques . Elles sont la -retraite annuelle de l'instituteur sécuHer et pel11'Pla-cent pour lui 'Celle où 'l'insti,tutellr enga'gé dans un ordre religieux va, tous les ans" r,enouveler S'Ül1 sa voir -et son -dévouement.

Dans ees eonJérences-.on profite des ,collseils et .de 'l'expé­fÏ,ence d'-autrui; on 'S 'y Tetremp:e le zèle, et si on n 'y acquiel't pas lon jour_s des lumières nouvelles -sur les principales règ'les de

_gra~uI11laires ou autres , on prend 'souvent 'coI1naissan-ce de pro­cédés plus -réeents, -de m-éthodes plus perfectionnées . Dans ces conférences fanülières on a.ppl'el1:d ·à ise connaître; ,l,es tiens de la 'confratepnité T-es'serrent Iceux de l'amitié; on ne se s·ent plus ·seul oÙ

pmier ,le lourd faI1deau de 'l'-ensei,gnemen1; on y reçoit l~s. en­eouragen'1ents des autorités. 11 est à désirer que les ,con1Inl5!S'lO'l1S s colaires ou au 'm.oins leur:s présidents y partioipent éga'lement. Ri'en de ce qui r,ega'rd.e l'école ne ,devrait !l-e.ur être étranger ou indifférent. Nous 'Voulons CTOÏ-r€ -que ,ces mêlnes -cQIlnnl.ission:­ou présidents .s0111 ahon'l1és à l'Ecole primaire, et qu'üs y -lisent non seu1en1!e'l1t les amlnonces ou C0il11'nluniqués, mais anss,i les ar-ticles péd,a-gog,i'ques. J.

Cours des jeunesses.

Terres à cultiver Vous vous demandez où e x,istent ,enco 'e -€In Va-lais des ,terres

a cultiver. Ne voit-on pas -es dlan1.pS ~c-crochés aux fl:-: nc~ p.res­quP. ina'c.cClssibles .de nos v.aHées ? Plus. une toise en frich f: i

p CYlU tant il reste de vastes espaces ahando1Ulés, le champ spirituel de 1111iHiers de j.eunes â'ln:es., l'es1prit et l'e 'cœur de LlI1t d'h-doles'cents qui n '-arrivent pas à se -dével.opper et ù s' t'!panouir.

Les jeunes? Ne ln'en parlez pas.! Je s'erais pres'que de l'avis de oet ,~l1tcien phi-1osolphe disant: « J,e voudrais qu'entre qu~ ­tOl'ze et vi'l1'gt-et,un ans, les gens se m:is·sent à. dor,miT parce qu 'à cet âge, ils n e font Tien d,e bon ».

C'eslt un am. Que deviendrait 'la nature en m.ai si elle .ne ,eonnaiISls'ait que 'les ténèbTes épai'S'ses du ,soml1ueil? Un autre Iuaîtr-e plus grand, en réalité le !seul Maître véritahle, "_ pens:1tt tout aut'I"eIUel1.t. Lopsque Jésus vit venir à Lui un jeune homme ·de honne vo,lonté, il fixa son regard sur lui et l'aima ; il l' :lima quoi-

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qu'il eüt prévu qu-e l'adoles'cent, invité ~l. une yie de perfection. n 'auTait pus I.e 'oourag.e de .suivre le 'conseil qu'il lui adress'erait.

L'all11:ip-athie instinctive cont.re une partie ,des jeunes entre '15 et ~o ans semble as'sez comrpréhens-i,ble quand on se place au point de vue de ses aises, de sa tranquiHité. Il existe une si '/ io­jente Oippo.sition entpe la génération n1.ontante et ceH-e qui occu.pe la pla'üe de -co-mllll'al1'de qu'H faut un eertain courage pour i,mpo­sel' silence à la voix de la courte raison hun1.aine et voir plus loin et 'plus haut.

Au-dessus des d eho,rs parfois rudes et lnême rébarbatifs, l 'hOlnme 'expérÎlnel1.té et surtout 1'éducateur (chrétien voit les valeurs en 'caus'e .. Tel jeune hO'l111lne a coüté çléjà bien des lwin es et du dév ou eu1. en t pour arri.ver à son déve:loppement Qctuel ; l'influence qlÙ prévaudra dlez lui dans les quelques ann;~cs à ve­nir décidera de tout son développelnent: futur; -ce :s-era une cxis­tenee féconde au serviee du bien ou une vie insi.gl)iflante, sinon l1l::luvaiseet funeste.

Nous .ne 'réfléchissons pas ~sez à la val-eur 'cl ùne :î m e de jClln~ honnne. Fa,cilelnent nous nou~ extasions devan~ ce qU ' Ul)

est ·convenu d',appeler les merveHles de la science, peut-ètre en­COTe devant -1es chefs d'œuv.re de l',art et les réu.ssites de l'orga­nisa;t~on. NIai.s on pénèh'e rarenlen:t au del'à de l'écoroe jus'qu au fond des p.ersonne:; hU1n[!ine~ où réside leur noyau spirituel. l\O\l~ -SOHllues pTat.tqueluenl l11'atéri'alistes èt ne savons. ;l-c(:order d ',attention spontallée qu'aux valeurs Ipa'lpables, visih~e~, et ;:0111p­tables. Powrtant l'histoire la plus récente a dû nou~ ~onvainrre que seLl1€S, oles va'leurs spirituel:l.es, disons d'une façDJ.1: plus eX[lt:>le les Lrésors alcculnldés dan." léS personnes humaines subsistent au lmilieu de to-utes ,les destructioiJl's.

!Parmi tout ·ce que nous cataloguons COlllfnle richesses naLio­I!-ale.'i, aucune ne peut entrer en compa-raison avec les biens qui cOI1srtituent le monde des àmes. Les' a'ctivités économiques, par eX'€IIlIPle, accapa.rent l'-attention de la masse des travailleurs et le, plus d 'air de la c1ass-e dirigeante; mais tous ces efforts gigantes­ques n'ont de sens que dans la mesure où i.Js ont pour but et eff.et de fournir aux homnles -ce dont Hs ont raisonnablement be­soin.

A une partie iU1.portante de la jeunesse peut s'appliquer ce que Pie XI dit à propos de 'la déchTi·stianisation de 'la vie écono­nuque .lnoderne: « La 'matière inerte sort ennoblie de l'atelier, tandis que les ho.miues s'y cO'rrOlll'pent et s'y dégradent». A ce .propos, il .faut rappel.er -ce que -clisait le chanoine Cardynn, fon­dateur de 'la Joc, au dixiènle anniversaire du vaste ei: 'm-agllifiq-ne mouvenlent qu'il avait -créé, -c'est que l'im,mense majorité des apprentis se trouvait dans des conditions morales teHes qu'il leur est quasi intpossihle de rester honnêtes.

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Le su;prêm·e souci de tous 'ceux, 'parents, éducateurs, ·autorité.s ; ~hefis d 'atelier, ·pflêtres et ouvriers soci'aux, qui ont ù s 'oœuper de la jeunes.s'e, doit être ;la sauvegarde et le développement de_s valeurs spirituelles qui s'y trouvent .en germ,es.

L.a vue -claire ·et cha ude, j'allais dire lacon1lpréhension 'arden~ le de ·cette nécessité est la disposition fondamentale des maîtres f"hnT.gés par exemlple des cour.s 'c0'111lplén'}lentaires'. ,Ce qui impor­te avant tout, ·c'·est que 'ce jeune devienne un ouvrier chrétien , nn paysan qui cultive .son àme ·avec son .domaine, un contre­maître ·qui SJfrche re5'Pecter dans les autres la dignité humaine.

Cette culture personneUe ·chrétienne comporte ùes méthode" c t des ."emences. Un nlOt s.(\uLement au sujet de celles-ci. L'édu­catt'UT ,qui ,a tenu ses connaiss'ances religieuses ù la page, suiv,i révolution de ,la situation du christianisme ,dans Je 1l10'nde, prêtl' une or·eille sympathkp.le flUX ·CGurants d'action cntholique et parll~ de toutes 'ces choses vitales ·à ,ceux qui l'entourent, n'·est pas un étranger au n~ilieu de son pays et de son tem'ps. POur pouvoir .en parler, non seulement en connaisseur, lnais avec une eonvic­tion Co.mlnHnücative, il faut pui'ser dans l'ribondance du -cœUT.

Le 'llwître, soucieux de cultiver les âmes' adolescentes, ga­gnera à s ' e'nrt:' l~etenir de ces .questions ·ave.c un auteur qui les' a médi­tées longue·me/nt. Papmi les nombreux livres utiles ù cet effet, je ·cite celui d 'Henri Roh « Devenir quelqu' un » . .cet ouvrage est divisé et subclivisé à tel point qu'un hnffi'ffie occupé peut .f·acile­In'~nt -ohnisir une pag.e ou ·seulement un alinéa, le ·]ire, 'le r elire. ]e. Inéditer et l'a'pprofondir jusqU'là :ce qu'il s'en soit pénétré. Une pnreiHe lecture aura d'·ailleurs 'l'avantage, non pas de meubler fesprit des i·dées d'.autrui , Inais d'amor·cer s·es 'propres réflexions et de hM aSISl1rer :peu à petl lill 1rés'or où 'le Inaîti"·e pourra puiser il. pleines 111ains.

Un auteur italien, En1Ïüo de Mar·chi, a écrit un .ouvrage pour la jeunesse sous le titre « L'~tà prezios'a », l'â'ge pl'écieux.. Il ·cOJ)­vjent que nous envisa'gions ,cette pél inde de 'la vie sÛ'us cet asvect }Josititf. Gg.

ùe rôle de l'école populaire dans ' l'Etat Nous avons l'avantage de commencer aujourd'hui lIa .publica­

tion d'une séde Id',artioles qui gravitent 'autour du titre: «Le rôle de l'Ecole populak·e dans J'Etat ». Les lecteur,s de l' « Eco,le pri­mair€' }) ,ont déjà ·eu l'olccasion ,ces années dernièr,es d'apprécier l'éru­dition et ,la soHde ar:gu!l:nJEnta:üon de notre 'co:Uabo·I'Iateur.

PRE NMBU'L E « Si la ,civilisation scien.tifique -quittait la route qu 'eUe süit

depuis la Henais'S'ance 'etrevenait à l'obs'ervation naïve Chl ' ,eo.11·-

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t~ ret, des événements étranges :se produiraient aussitôt. La lna­tièl'e .perdrait -S'a iprimauté. ,Les .a-ctivités menta:les deviendraient ]e,s égal'es des !physiologiques. .L'étud.e des f.onctions :lnüra1es. esthétiques ,et re1.iJg"ieuses apparaîtrait COlIlllne -aussi indispen­sable que ceUe des lnathé·matiques, de la physùque -et de la ehi-Mlie » . .tl. Cal'l'el.

L ' instruction des jeunes générations, la diffusion des COll­Haissances généra.lement ,considér.ées ,comIn.e indispensables ~t ce­lui qui s·era bientôt un hOlume ·et un <Citoyen, ù celle qui devra, Je jour venu, se tirer d'affaire dans la batail'le de la vie et, si .elle devient épous·e ·et 111ère, élever une fmniHe, .S'ont devenues ù notre époque, dans tous J.es pays a'v3JllJcés·, l'objet d'une vive sollicitude de la part des ,gouverneluents.

Nous avons exa.miné conscierrcieusen1cent 1es pro.gramules ~ eolair€s de soixante pays et ,nous voulons dans cette courte ~tude, ·essayer de déga,ger .certains principes et d'analyser qu.el­:ql1es aspects de 'cette question si cOlllplexe, si i,mportante du rôle de 'l'Etat dans la distribution des connaissances élém,entai­l'es et dans l'œu:vre de l'éducation de .la Jeunesse pendant la pre-111ière période s,colaire, dans ~}.es écoles pub1iqu:es primaires. No­lre -exposé n'·a p ·as 'la prétention d'·être ,cÜilIljplet. Ilalborde loe:s pro­blè111es ·qui nous Se.I11iblent les plus impÜ'l t31nts. Nous avons voulu ·donner nos opinions personn.etles ,S'lH' des sujets ·qui se prêtent l'aciJmnent à :la COl1'trovers·e. Nous nouS' :somInes efforcé, au 'con­rrah'e des utopistes lb a,vards , de rester dans la limite du bon siens et de la réalité. Toutes nos appr.éciations ont été ,contrôlées par L'expérience ·et 'elles sont éluis'es ·avec foi ·et sincérité.

« Dt>ux conditions essentielles du progrès de 'l'individu :sont l'isoJem'ent et la discilpline. »

« La lecture sans le ,confort, 'la beauté sans le 'luxe, la HIa·chi­ne sans 'La servitude de 'l'usÏJne, la :sdence sans le 'culte de la matière perm·ettraient aux bo:rrunes -de se développer infinim.ent. ,en ,gardant a·eUT inteHi'gence, leurs sens 1noral .et l-eur virilité. »

A. Carrel .

BUT DE L'ECOLE

A notre avis l'école doit servir la civilisatioll. L 'école , par la culture qu'elle donne, rehausse le niveau d'un peuple et le r end capable de 'cmnprendl'e les grands penseurs" d·e l'humanité et d 'apprécier :leurs œuvres qui ·constituent un 'COll1.lTIUn trésor intellectuel où peuvent se nourrir les Jna'sses populaires. L 'école répand ·en outre 'l'instruction et elle complète l'éducation fan1:Î-. Hale. EUe devient -ainsi un puissant 1uoyen de .fonuation so-" ciale pa'!' la 'cultuJ.'e de's vertus '!l1êlue ,sÏ1nplem:ent naturelles et E'ivi'ques. 'Mais, si l'école tend toujours à rendr·e 'l'hom:.rme ,civiUsé et ~ociable, son inf'luence est pius ou Inoins ' puiss,ante et bie:n-

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faisante, suivant les conception~s 11l0ral'es et philosophiques qUl

lui servent de base et de direction. Elle p eut Inême exercer une influence néfaste 'lorsqu'elle s'inSipire de principes .dange­l'eux pour .la vie ~ socia'le.

Les diverses écoles 'pédrugogiques peuvent, ·sous ce rapport. se Talnel~er à troi's: l'école l1aturaliste, scientiste et chrétien.ne.

Pour l'école naturaliste, la nahlre hUJmaine est bo.nn c e t perfectible, mais les fOl"ces imn1anentes sont les seuls instni­Jnents de ,cette perfection. Cette école est -celle de l' anarchie que ppéconi,sent de nomhreux utopistes , elle ,contient en elle-'lnrêm e un gern1e l11'Ürtel pour la société. Elle est panthéiste paree qu ' elle déifie l'indi'Vidu, la nature ·et s'es puissances (voir France) . EJ.I.e tend à instaul,:er un ordre 'social inrdividua,liste, pal'consé­quent égoïste, isolateur et destructeur.

L'école scientiste reulplaoce par la s'cie11Jce la morale e t la re ­ligion. Elle professe le détenlli'l1is,me psy,chologique. Elle crée ce sUrhOII1ll11e orgueilleux et insolent dont le nombre fait les na­ti'Ül1s il11péria'list,es dans un ordre social 'tyrannique.

L 'école chrétienne 'croit à la bonté essentieUe de la nature humaine; luais aussi à la chute originelle qui a troublé l'ordre moral et l'o,rdre Iuatériel du nlonde. EHe affirme ,le besoin d 'un Sauv'eur. L'hol11J1le découvre les lois de l'ordre matériel pa r la science 'et les lois éternelles lui sont enseignées par la reli­gion. La s'cÏ-ence lui 'assure la puis'sance l11,atérielle dont l'usage es t Téglé -par la mora'le. L'école chrétienne 'marque la prédOlni­nence de l'ordre moral et satisfait à la fois la raison et le cœur. Aussi seule est-elle pTofondément . civilisatri.ce et tend ~l cr.éer un o~'dre s~.ci ·a:l bienfaisant et durah:le en formant des sujet<.; épri.s -d'un idéal de justice et de 'charité.

L'éco}.e naturaliste et l'école scientis,te orientent le mond( vers la halibarie, l'école chrétienne qui s'ef,force de f.or,mer un Mre .capable de s'e don1Î'neT, ne craignant ,pas le s~'Cri~i,?~ ;t 1e clévoue.m'ent envers ses frères, en un lUOt un vraI CIVIlIse est un facteur pUIssant de 'CÏviHsation.

Or, 'l'âge actuel représente une p.ériÜ'~e de prog~·è~. et . de bOltloeversements 'qui -dilHérencient profondement la CIVIlIsation moderne de toutes 'cel'les 'que l'htH11anirté a vues naître, g'randir 'eL disparaître au 'Cour.s de sa 'longue histoire. Les peuples se trou­vent entre un .lnO'l1de qui finit et un monde qUI conunence.

La structure du Inonde nouveaLl dépendra de l'issue du con ·· flit entre les forces créatrkes, 'les forces conservatrices et 'les forces destructives' qui agHent la vie des ,peuples.

Le~ forces conservatl'Ïces représentent !J'héritage ancestral des peuples. 'C'est le domaine de :la vie iu'Col1sdente où s'éla­honmt les principaux mobiles· de 'la conduite.

..

Les forces créatrices nées chaque jour Idans .les laiboratoire,,> ,et les usines ont transfonné ' la vie matérielle et donné 'aux ,civi­i.isations une Iphysionomie nouvelle. Mal ·dir~gées, elles :peuvent ,dre un élém·ent de désal;roi social, .la preuve en .est .J'excès du nwchinis'l1l'e qui est la 'caus-e du ühôma.ge, nouveau fléau. La faut,e en est non oà la nmühine, .ruais ' ~l l'homlue, celui-ci n'a pas voulu 'Voir t'Outes les 'conséquences du 111achinislll,e 'qu' il développait. m n 'a pas voulu envisa'geT le risque pos'sible .d 'une sfltul'ation des Inarchés, et -dnns ses caJ.culs il a fait une erreur cdpitale. L e développe,ment du ma'chinism'e et le perfectionne­ment de la technique ont changé la Ill'ental.ité des ouvriers et de~ c:hefs d 'entreprises. ,Ce nouvel état de chos'es a rejai'l'li Sur toute la population. La 'course au gain facile et 'la loi du 'lnoindre ef­fCl l't ont natul"ellem'ent ,U'Iuené la disp-aTition de tout ,idéal et fa­·ci1ité la voie au comn1unisflle et à l'anarchie en généra'!. 'La ,.;oif des plaisirs, des a'l11US'ell1euts ,malsains et pervers augmente chaque jour. Le respect de Dieu et de la vie de .famille - princi­p es ,fondalUel1~aUx de ila vi-e nationale - vont en diminuant:. Il n 'y a que le retour ,à la simplicité, tà une 'conception saine de la nature qui puisse relever le 'moral d'un peuple déprnvé. La présente ,situation des Inasses rend fort ardue la solution de la 'question sod'ale. H of'aut arriver à Ice que l-es ulachines et la tech­nique soient au service de 'la civilisation et n 'en pré.cipitent plus la ruine.

Voici quelques faits qui eXlpliquent l'ünportance prise par le n1.achinislne.

Il y a queLques années, un ouvrier . fabriquait 100 ampolùes '(:le(üriques par jour, aujourd'hui, il en fabri'que plus de 3000. Un 'seul ouvrier ,conduit une Inaohine qui roule 25'ÜoO ci.garettes ;'l la minute. Deux ouvrieTs peuv:ent !lever .il la vitesse de 200 mètres là 'la nllÎnute des ,charges de 500 tonnes. Il cùt ,faHu 200 ·es'claves pour ,effe'etuer ce travail. - Pour }abourer 1 ha, il fallait j'acijs 220 heures .de travail, aetuelll,elnent ,cela se f:;tit en 20 minutes. - Lors du peDcement du Icanal de Suez en 1865, j 1 fanait 40.00 ou vrier.s pour dépla,cer le même cube de terre que

.,. 5 d 'entre eux suffisaient à enlever en 1925 lors de la construc­tian . du canal de vV,~Ua!l1d (Canada).

Quant aux forces destructrices, elles agissent en sens con­traire des précédentes. Il 'semble qu' nue 'puoissance occulte ,'eut empoi,gneret étrangler . les Etats les uns ap'~'ès les autres . Un peu p~li.Qut des luttes ·ci'vit'es red()U~a'bles éclatent. Nous 1iS O~1 S eeci dans un vieil ·ouvrage Ipeu ,connu: « 'Le gouvernelllent n a­tional de tout Etat ' devra être détruit en fom1entant des i'é"o-

' lutions intérieures par des appels à 'la h'aine des dasse.s, p al' 'ries e;f,forrts sÎlnulés en vue d 'obtenir une augmentation de li­berté et de privilèges p'OUI' ,certaines ,. dasses ,du peuple, -en serr­\ ant ,les Ill0ts « liberté, égaTité, ' f r.aternité » 'COl1lme simip1es at-

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trape-rrÎ1g:au:ds. Les ,gouvernements 'autocratiques, ·les seuls 'qui soient forts, devront être affai,blis tout d'abord par l'introduc­tion du Hlbéraiismle, qui frayera la route ù ranar'Chie . ,D ' autn.~· part, 'l'autorité des -gouvernen1ents où prévaut 'le Iibél'aliMue, sen~ minée par la desinl'ction de 'la .religion, car -cene-ci est la force cOllis'ervatrke et luoral,e -qui l~end possihles les gOllvernement-s li­bÉ"l'aux. »

Notre peuple, par son bon sens, par les qualités naturelles, doit pouvoir résister ,aux tendances funestes qui le melUlccnt par un renouveau de vie mm'ale et nationale.

H s'agit -dol1c d'inculquer aux élèves de nos écoles l idée de liberté dans -l'ordre et Œa .disrcipline, il i.mporte de fonner de'i personnalités forles et 'ViriJ.e~, des ,c8ractères droits, des patriotes dans le 'IneiHeur ,sens du ter,me.

IDEES FOHCES

Le Dr Gustav-e Le Bon , dans ,son ouvra·ge intitulé r « Evo­~ution a'CtueHe du monde » dit ·ceci : « Quoi qü 'ilen soit de !'avendr des divers -régim;es, il faut bi-en Teconnaître -que si les peuples ·sont 1)Ous·sé.s les Ul1:S a-près les a'utres vers ·des fornre.' varaées ide dJi.cttaif:ures (l.er!s 'l11lÎnitstres ,en P.l~an-ce , Angleterre Italie, etc., ou de didateurs ·eh URSS., ,Chine, etc.)., .,c' es{ 'qu'elles cOlTespondent à des nécessités nouvelles que l"évo;lution du 111011-de a fait sUTlgir.» On ne p.eut pas ·enrayer 'cette évolution , car­on ne 'Stabilise pas p'hts les nations qu'on ne -stabilise l'évolu­tion -de la vie. Après des tâtonnenl-ents, des reculs, elles doivenl évohter vers le bien et le beau, v.ers l'idéal ·chrétien. A nous de savoir discerner dans 'le passé, car il n'y ,a rien de nouveau 'Sous· Je :so:leil, ce qui est bon et ,stalble pour éviter cette éternelle cour­be apogée et décadence d'une civilisation. Il y a dans le cours de l''histoiTe des hgnes In'aîtl'esses qui se dégagent sous· la pous­sée des- idées forceS. Il est peut-être utile d'es'S'ayer de dégager­l,es idées qui, à l'heure actu:eUe, sont là :l'œuvre et don la figuTe ou 'monde de demi3.i'll sera la h--:ans'criptioll hi1storique. ,POll'l'

prendre une comparaison disons ·que le monde ,construit intel­lectuellement ·et mora:}e'ment le 'moule dans 'lequel ·la génération montante trouver.a sa for-me et sa n1<esrure.

Quelles sont les idées forces en voie d '.élaboration? Il nou~, sem'b:le :possible de 'les 'classer en fD'Dlction de·s ,conceptions qu·i s'élaborent 'Sur 'l'Etat, l'individu, 'le relatif et l'absoll.l , le droit et le devoir.

Une idée force [flel.lrt) une idée fopce naît: la préoccupation des dToits de l'ho.mu1!e dont 'l'Etat devait assu·rer l'exercice 'el je.

développelnent fut la has·e de l'é.vo1utio'l1 ·séculaire. ·qui depuj~ 'Ia Réfonne jusqu'en 1914, façonna 'le m'onde religieux, moraL social, é-conomique, po:Jitiqueet .artistique.

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L'individualisllle rtbi.io[u avec ·s'es .fruits d'anarohie, de ty­runni,e de :la :rnartière, .de despotilSllue du non1l1)T,e, ;son1:D1.e d ~ indi­yjdus, fit ·concevoir 'Cû.lnme nécessaire une réa-ction qui s'exprime par une déclaration encore 'confuse des ,devoirs ·de il'ho'lTuue. A l'individualisme né de la déclaration dont le XVIe .siècle appOlie 'l'expression l'eli'gieuse, 1789 l'expression po:litique , et 1791 l'expr:ession éconolni'que et sociale, succède le collectivisme dont nous voyons les prelniers essais ·en action. Le collectivisme e~t la fonnuJe de l'avenir, mais il y u caHectivi.snl:e et co'llecti­visnl·e. Celui de la Russi.e, ins·piré du 'luarxis'm'e et du l11atérialis­HW, ·en es't une fonne utopiste ·et puérile, ta .B10ins durable, car' la moins humaine. Le 'nationa1islue en est une ·autre plus 'con­fonne à -la totalité de l'être hll'm·ain 'complexe et à la cli.v.e.rsité des h·esoins individuels et des aspiratiÜJl)s -des àmes. Ce ,qui importe da'ns la ligne de 'cette idée ,force, ,ce n'est pas. de définir les rlroits· (le la collectivité ou -ceux de 'l'indivi·du ,à som égm-d, 'car ]a collectivité a tous 'les droits ·et l'individu n'a plus que des de­voirs. Ge 'collectivisme, sous ses dh~eT,ses formes, n'est pas né­cessai'l'en1·ent nlatéria~iste ou athée: On :peut le classer -en deux genres: le 'collectivisme ·qui situe l'absolu Sur terre et ,celui qui ~:itlle l'absolu dans l'au-delà. Or, nous le .sentons tous. il n'v a qu'un ahsolu définitif: Diel.l. Jil 'sclnble que :le 'plan individualiste est dépassé et qU'e c'est ,sur le pl'an -col,l€ictiviste que l'huma­D.ité va ,se réf.ugier. Ce sera donc sur :ce plan que les choix ·se font et se feront. Là ·de nouveau le .düeU1J11e va s'im.­poseT : ou 'le si,gne de l'absolu divin ou le signe de l'albsolu hu­main. De ,ce choix résulteront des définitions précises des droits de Dieu -et des devoi-r·s de l'honune, et par voie déductrke, des droits ·et :des devoirs res'pectifs des individus et des collectivités terrestres.

,Ce prémnlbule relaÜf à l'évohltion politique des peuples nous par.aît l1éeesiS·aire pour mieux saisir ·certains 1)I'jncipes essentiels­qui présrident à l'organisation s'ColaÏ'l~e ·dans 'les Etats.

A. Schl.lle.

Problèmes scolaires •

Au congrès de la S. ,P. R. :l LQ,usLllu1e en 1950, Ml' Is-cher, di­l'cc1 eur ·des études pédag10gi'ques du canton de Neuchâte'l, a pré­senté un ma'gistral rappOli .sur 1'61llip10i des luéthodes nouvelles d':l'llts J.es dasses.

Les thèses suivantes o.l1lt été votées par 'le 'ColThgrès : ( L'éducation nouv'e'lle est humaniste, spirituaHste et perSon­

ll:üiste. Elle ti,mit 'compte des !besoins d.e J'enfant et de.s intél'êt~· d' une authentique .société hum·ainé.

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JI. Si 'l'éducation nouvelle met l'accent sur 'la «( ,personne »

c'est en vue de IJ'intègrer d~ns Ia C0111111'Unaut.é. Elle vise ü l'au­tonomie, à la :Hlbération et ,\ « 'l'enga'ge,ment » de l'enfant.

Elle ,le prépare par Là : 1. à ses devoirs de citoyen de la démocratie, ]a forme .la

plus évoluée de l'Etat; 2. à .sa futllT'e activité queUe qu'elle soit; ù se sent·ir, dans

·cette .alctivité, :solidaire du des-tin économique de son pays .. III. 11 n 'y a p.a's d'opposition etlltre l'éco,le publique et l'édu­

-c:üion Houvel'le. L 'é00'loe puh'lique qui n 'a pas failli ù s·a tftche, vise aux 111'êlnes buts et doH ,s'inspirer des principes de ol'édu'ca­tion nouvelle.

IV. L"éducation nouvel.1e est à la fo~s esp'l'it et technique.s, celles-ci étant au ;s'erv!Ï;ce de l'esprit. L 'adoption paT l'écule pu­})Hque, .des seules techniques de l',éducation nouvelle reviendrait à confondl'e les III 0 yens :a've c .la fin.

V. Cette p.énétration ·d'·un nouvel ·esprit dans 'l'école publique est :subord'Onnée :

1. à un.e 'meüleure prépara.N'On des futurs instituteul"s (soli­de culture générale, équ'ivalant à la maturité, Ipuis fornla­.tion ipTofes's.ionneJle, sde:ntifique et pratique avec stage clans ,des d'asses expérhn-enta1:es);

2. à l'essai oUiciel dans des dasses des diverses régions des 'cantO!I1IS romands, ·des techll'i'ques et de ,l 'esprit de l' édu ca­tion nouvelle;

3. au Tayonnenwnt, à Ja personna1ité des instituteurs, l'édu­c.a.-tion étant un art autant qu'une :s'ciernce;

4. à l'intérêt du COTpS -ensei'gnant pour la psycholoLJie édu­,cative, à sa volonté d'infonnation dans 'ce dOll1aine;

5. au àévelopp.ement dans le 'corps ens·eignant primaire (l'u.n v,éI"ita:bJ.e esprit decol1égia-lité; à la possibilité pour les instituteurs de confronter leurs expériences, de se réuni r en groupes d'études, d'·assister au tr.avail d 'un colkgw.' da,ns S.a classe, de participer à des cours de perfectionne­In.ent et à des stages;

6. u-ne situation 'ill·atériel!le de l'instituteur qui lui pennettc de se donner tout entier ' à son travail pédagogique;

7. ,à l'action du 'COTipS inspecto'ral .ouvert lui aussi à l' esprit et aux méthudes de .l'éducation nouve'1le'

8 . à une 'délünitatÎ-on des ,cOlnpéteil1ices pédagÜigiques des " ·commissions Slcolaires, ;ainsi qu'à une représentation du

corps en.seignant dans leur .sein, avec :v.oix ,consuHative: 9. à une révision des plans ('l'études. :1 L:1 . lumière des acqlli··

.sit-ions récentes de la psy,chO'logie e t .··de la pé,dagogie ex­pérünental'es,; à une sim.püücatiof).. d.e .ces plans lÎ1nités a ux progra'.m.me.s de hase (min.i.mllnl) . Pour le 'pl'ogl'mnm e

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de -cl' v-elOPlpe-lUelÜ, les -pl,ans d'études se bornent , à des sù,ggestiôns;

10. à ün équitable équilihre dans ·ces plans d'études, de 'l'ac­tivité intel'le ctuelle, physique, nl:altuelle, al',tistique et de la .fonnatioll nloTa'le -et -civique;

11. ·à une représ'entation du ·corps ens·eilgna'l1.t dans 'les CO'l11-n1is'sions d 'études nOlnnlées' par 'les départements de 1'lns­trll'ctiOin puJblique;

12 . à une .aoooptation des eXalllens et des i'l'1spections dans le sens fonctionnel -de l'inteUlÎtgenoe 'et non en vue des 'COll­naissances acquis-es; à l'utilisation d'épreuv.es scientifi­ques établies;

13. à U'l1'e di'l11Ïnution du 'l1om1bre et de ta fréquence des notes et à leur groupement;

14. à la 'limitation à 25 du I1'10111bre d'élèv.es par clas·ses·; 15. à un souci 'constant d"aInélio-l"er l'équipet11lent profession­

nel (imiJueuble, 1110biHel', ·m:ai:ériel de. c1as'S·e et ?es é'lè~es) en vue .des beso~ns d'une école fOll1ichonneHe. En p.artlcu­lier révision de·s fouTrntul'e-s et du Inatéri€il scolailie gra­tuHs dans 'le s·ens d'une Inodel~üsati'Oil1 ·et octroi -d'un cré­dit, m:O'deste luaÏ-s l~égu1ie'r à l'instituteur pOUl' l!es fourni-hues ,qui échappent au ,s,ervi,ce du nlatériel.gra~uit; "

16. à une ·collahoration plus profonde entre ,la f,anùlle ~.t 1~­co'le; cette collaboration devant être r·eoherchee paT l m s tl-tuteur;

17. enfin et :surtout, Ù Wle information teI.lIa,ce et constante cl~l ,grand puhlicet des autorités jlégis.lati~re~ qua'D:t aux. ·eXl­.a,ences de l'-éclll'cation nouv:eI'1e; ,cette ln'ÎormatlOn est du dœuaine -de l'instituteur, de 'l'inspecteur, des .groupements ,professionnels, de tous les ,éducateul;s. ,et s'exerce par le ·contact ,peTsonnel, la presse ,et 'la radio.

Voil:à toutes les thèses 'présentées au Congrès. Il ·est clair ql~e l 'on pourrait th-,er de .longs ,développeluents sur chacune .. MUl'S entr,e les résolutions votées pal' les memO::>res du corps. et1;s~}.gl1ant réunis en as·se'lnJblée et t'applieation prati'que de o~s. déslder~ta , il s'écoule souvent un temp.s si long que oes .pl'()poSItIOn~ deVIen-nent cadu ques. .

H faut 'COl1llpter en effet avec .l,es autorités scol!Uires qui sont p3rfois Lentes -à autüris·er l'i'lltl'od~-ct!on ~aU's les :ch1slses, des te:cl~~ niques, d-es méthodes ·et des pl'O'cé?·es nl1'S au yomt pur de h.a! d~s novateurs. C'est tene.ment plus facl'le de eonhnuer dans le SIllage d'une tradition ·que d'.aucuns vüu'draient 'Î'mnlu:ab~e !

Les inspect~ur.s qui ne :SB tiennent pa~ toujours au ,eou.l'~l:t ch.; toutes les decouv,ertes de -la psy-cho1logle et de la pedagDnlc rjsquent de ne pas. com:prendT~ les iTl'nÜ'va~ions introduites ·(taus les dasses de leurs cÎ'1.·con.,scrûpt1011'S, et .de .luger défa'Vol'~lblcl1lent ceux qui 'les appliquent.

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Beaucoup ,de maîtres fOl~més a '· l'.aTlcie.nne école se crampon­nent aux vieiHes fonnules qui ne leur ont 'pas h'op mal réussi , exigent :moins de préparation' et Hs .sollf'tent ' d'un air entendu

"lorsqu'on Jeur dit qu.e l'éducation fonction'nelle donne une ,forl1l!a­~inn ,P.}UIS 'co'lllplète à renfant, puislqu'elle .s'attache clavanta,ge il ' l'ooner son i'l1telti'gence qu'? 1a meU!bler.

Une jnitiati.ve q.ui serait .en mêlne te-mps une pdsc de posi ­tion, v.enant -de haut serait érnJuem,m ,e.nt :souhaitahle. C'est bie.n 'pourquoi il est juste de féHciter le D-épartement ·de l' In.struction publique ·du -canton de Genève qui .a fait étudier par 5 inspecteuTS ks thèses votées au CÜ'ngrès. Ceux-·ci ont déposé un Tapport mis en dis,cussiO'H au sein du 'corps in.spectoral présidé 'P'aT Mr A.'hberl' Pkot, chef du Départem,ent.

Réunis <eu 'tID·e brochuTe sous 'le titre: Problèmes scolaires, ces travaux ont été publiés pa'r :la Maison Dela,chaux et. Nies'Hé ù Neuchâtel dans :la série des 'Cahiers ·de pédagogie expérimen­tale.

Void 'les questions qui y sÜ'nt h~itées : 1. Les Delation.s ,entre l'éco~'e ,et ;la .fanüUe, PM" René .J otte-

'l'and. 2. Le travail p,aT équipes' là 'l'école, par Ray,mond Uldry. 3. Le tr.avail individualisé à l'école, par Maurice Béguin. 4. Techniques nouveNes, par Aimée Chaprpui:s. 5. Autoll"10mie p'artieUe des. écoliers, par Emile Bôlsterli. Les auteurs ne s'e bornent pas à examiner ,chaque prob'lèm.e

'~11 ]ulÎ-même, à s>ouliogner ies avanta:ges et les in-convénients -des procédés 'et des techniques mod-el'lles; 'Inais ils -relèvent .aussi le::; essais tentés dans cert.aines 'Citas'ses du oanton de Genèv'e.

Ils signa;lent ode In'êlne quels sont ,les obstacles qui en ont t~mpêché 'l'app;}ication intégrale et ils proposent indirectement des réformes. Dans la pl~falOe, Ml' le -c.ons-eHler d 'Etat A·1lbert pinot éc.rit :avec une ;grande pertinence:

« Lie hut (de cette étude) est de n10ntrer au corps ensei ­gnant de noh~e ,canton les possibiHtés qui ,s'ouvrent cl lui, mai s aussi les ohsta'des ,qui :s'opposent à telle ou t el'le 'l11éthode ... Les auteurs ont .t'oli 1d3iIl!s des ;pro;gI'ès que 'l'école 'peut réaliser, luais ils 'savent :aussi qu',à l'écol,e publioque des eXlpériences ne peuyent être tentées que par des maÎh'es :bien préparés et déjà sûrs d'eux -­mêmes » .

Nous p ,arta'geons pl.einement 'ce point de \lU e et nous ;l,inute­l'ons encore ,qu'il est bon, lorsqu'on veut innover dans un domaine aussi dé'Hcat que celui de l'-éducati.ou, de procéde-r p al' étapes, ayec prudence et ll1,esure.

Voici d'ai'Heurs 'ce qu'écrit encore à ce sujet Ferrière, un des pIns grands nO'Vateurs de 'ce sdèClI'e, dans s on li, f e : La pratique d ('

- 25-

l'école a'ctive. « Faut-il tra-n:s<t'or.mer récole a·ncien m·adèle (') '-1.1

la réforIll€T? Grave question qui tounuente beaucoup de ,bons esprits. Les novateurs voudraient tout bouleveTs·er. Ils cr0ient +a chose possible. Gardez-vous ,de ;les suivre. Ils se laHœnt ù la poursuite de leuTs -rêves; ils oublient de 'regm'(ler la réulitô. Il s sont luauv.ais psychologues. Nouveaux !;cares, ils brûlent au so­Jeil trop ardent la cire , de leurs. ailes. ,La foule, d'instinct, s'en défie. Son bon sens den1a.nd'e à être éclairé avant de croirt,;. QlI e le théoricien llovateur fasse ses preuves!

Il · a1ccepte. , Le voici à la tête d'une olasse. Il compte t::Htl'al­ner ses élèves vers 'les étoiles. DésiHusion ! 11 se cassa le nez .et tout le monde en rit. CaT, s·ans règle et sans frein, tôt ou tard an succombe. »

C'est 'bien exact. D 'aiJ-Ieurs, nos écoles p!'Ïmaire ne sont J)U-'i des écoles expérimentales et nous n'avons pas le droit de faire des ex'périences téméraires sur nos élèves. Les parents nouS confient leurs enfants pour que nous donnions à ces derniers une cxœllent'e Ifornla.tio'll intelBe'Ctuel:le ,et m.Ü!r.a1le, pour que Il! 'us l.eur appreTnions à devenu: des hOHhlnes.

C'est en nous inspirant de ces idées que nous aVOI1::, appH­quédans notre classe les prÎlnc1pes de l'école active mentionnés dans la brochur'e ,signa.lée.

Nous aurons l'occaSJÎon de r·evenir sur chacun des points ~oujevés par les il1speeteurs genevoÏ:S et nous parlerons en même temps ,de .nos expériences personnelles dans ce domaine.

Pour J'ins'tant nous nous bornerons à félieiter les auteur ~)our lem' travail 'constructif ,et Ml' le chef du Départelnent d e J'Instruction puhlique .pour son heureuse initiative.

Cl. 8éJ'fJl'd.

he mouvement éducatif à travers le monde:. provient du B. 1. E.

ITAlLIE

Maria Montessori

Le 111mlde éducatif a appris avec én"lo-tiÜ'n le décès de ~facla ­me Montesso-ri, survenu le 6 mai 1952 à Noordwijk, aux Pays­Bas. Née I.e 30 ,août 1870 dans un vHlage des ,environs d'Ancône, elle 'avait ôbtenu le tih'e de docteur 'en médecine en 1894. D'a:bor·d assist·ante à ila .clinique psychiatrique de l'Université de Rome, eUe 'est bientôt ,chupgée pal' le GouvernCll1ent de créer un sénlÏ­naire O1ihopédique. En 1900 eUe est nOlll'1ltée prof.esseur d'anthro­pologie à l'Université de Ro.:me, où ene -ensei'gnerèl jusqu'en 1908_

Page 15: L'Ecole primaire, 15 octobre 1952

26 -

\; .. :.

Lors d 'un voyag,e' à .J'étranger, dIe apprend ù -connaître l'œuvre ù'Itard -et de Seguin sur , l'enseignem,~n~ aux enfants débiles Inentaux. Elle s'intéressa à la question et, en .1906, un ,groupe d'en:fants ,anonnaux des quartiers !le,s plus pauvres de Rome lui est 'Confié. En étudiant l'es différen1ces' de ' Co.nlrportement et -de réaction entre enfants norinauxet anorm:aux, ',eUe .s ' a.perçoit que les débiles luentaux, ''Placés dans un lnil-ieu favorisant leU'r a-cti­vité, sont ,sus,ceptibles de dévelorplpen'},ent ln enta 1. Cette constata­tion pousse Mad,aIne Montessori à abando11iner sa carrière médi- ' cale, et sa chaire univ'ersitair-e pour se co'Usacrerà , ce problème. Son ens'ei,gnenlient ohtient Uln tel s'lltC'cès qu'elle décide d' appliquer sa Inéthode aux enfants normaux, d'abord aux petits, ensuite aux enfants plus â1gés. Depui<s 101~S la renO'lTIlm,ée de Madmne Montes-5,!Qri ne fait que :grandir. Eltle dirige plusieurs 0cO'les enIfantines à ROIne, nota'mm:ent 1a célèbre Casa dei bambini. Sa rMornlie s 'é­tend à de noulhreux ,pays d'Europe et 'd'Alnéri,que. En 192!l, tuie Association internationale Montessori .s<e crée. Madmne Montes­sori séjour,ne p-lw~ieurs années en Espagne, aux Pays-Bas ain~i que dans l'Inde où ,elle fonne de nO-llllb reu x éducateu,rs-. Pflrmi ses o-uvrages -les plus célèbres, citons «Pédagogie scientifique », « L'enfant» « ne l'enfant à l'adolescent» et « The Absod)ent Mind » , ,pu');Jié 'en 1949 à M'adTas. On ne ;peut ,mieux résul11,er -S'a vie 'qu'en dtantses propTes paroles , tirées d'un article qu'elle ocrivit quelques semaines ' :avant .sa mOTt : « Dluant toute Ina vie, j'ai ,proclanlé :la nécessité de !la liberté de -choix, de l'indépendance de pensée' et ,de la dignité hUlnaine » .

~~~~~~~. '

i PARTlIE PRATllQUE ~ ,~~~~~~~

LANGVE fRANÇAISE

. Centre d'intérêt: L'ÉCO LE

J. RECITATION

Le dépal't pOUl' l'école

Ecolier qui pars pour l'école, Garde-toi de traît1.€r le pas, En ,chemin ne t'aIlluse 'Pas, Et song\e à 'l'heure qu.i s'envole.

- 27-

Pour '~Ü\l} mooèle et ton svmbole ' Si' tu .m'en crois, tu choisiras ' N()n ' pas le pa.pillon frivole, ' Trop ami des joyeux ébats,

Mais !'abeiUe toujours pres,sée, Qui butine dans la rosée Toutes les fleui·s riches en miel'.

« Jt3InJaÏis d' éco],e buissonnière »

Dit -Cette bonne conseillère Qui voltige entre teTTe et ci-~l.

Les écoliel's

( C'e&t l'heUife de la classe, a dit la mère; en route l »

Les yeux pleins de sommeil, 'les petits écoliers S'habiUent à tâtons, luettent leurs gros souilier,s ... Et les voilà partis, gTig-notant une ,croûte!

Qu'.il fait !fr-oid rce Inatin ! Les 'arbres 'en déroute Se 'CoulIDent -S'oUs' le vent qui cingle l~s haUiers; , Et la neige, poudrant les sillons régulier.s. S'attarde sur la terre 'et la recouvre toute.

Oui, l'école ,est hi,en loin et l'hi'Ver est bien dur! Nlm'Cihez, pourtant, mar,chez d'un pas vaiUant et Sûr Enfants, ',r.ers -le -Be'Voir, 'le 'Travail , 1'Espéra'llIce... '

H. Durand.

Chacun, pour le pays, doit peiner à son tour... J. NorDwnd.

La maison d'école

Près de la route blanche, il est une maison Dont je revois encore, en fenn:ant 'mes paupières , L'aspect un peu sévère échancrant 'l'horizon Où se !penchent, lesÛ'ir, les vieu,x nlurge~rs, .de pierres .

C's's't 'la ul'aison d'école, adossée au ,coteau, Au pied des -vi,gn-es d'or que -le soleil féconde, Où le panlpre gémit sous son pTopre fardeau, Quand, septem'bTe venu, le raisin -noir 'a'bonde.

Dix ans sont écoulés; sur ,les vieux bancs de bois Bien des enfant.s déjà, tour :1 tourr, ont pris place ' Et quitté, 'COln'me 1110i je le fis autrefois , La p1ume pour l'outil et pour les ChaIll,pS la dasse.

Mais la ,maison d'école en notre souvenir Reste pieUSel11ieln-t ù tout jamais inscrite, ' Et nousai-mol1s tOUjOllTS vers ,eUe revenjr Et saluer aussi le Inaître qui l'hahit-e. '

Auguste Gien.'

Page 16: L'Ecole primaire, 15 octobre 1952

- 28

II. VOCABULAIRE

No.~IIS. - Un sac un ,cartable, une serviette, un plumier, une ' :porte-p'lum·e, un cr;yon, ' L~ne gomni~, des plumes,. '~es ln~n~s, un canitf, un grattoir; . .des cahlers, des hvpes; Ull . 'J?Totege-cal~leI. ..

Le 'crucifix, il'estrade, la chaise, le :bureau, les pupItres, l'armoire, l'éta.gè~'e, le c,asieT, la 1uappeU1Qnde, le tableau la .carte, une bibliothèque. .

La s'colarité la fréquentation: .présences, :f:1Ibsences, 'exachtu- . de. L'indtruoti~l', !l'édiUlCation, l'e11!s~igtneInent, l'élnu[ation,. les encou rao'elnents l,es félicitations, les réprim.allde.s, :les sanctIons. Un écolier un étudiant, un élève, url disciple, un coHégien, un <cxterne, m; interne. Le professeul', l'instituteur, :te :molliteur, le surveiUant. L'éco'le, le (:,ol1ège, le 'ly.c~e, . la pens'ion, -l'externat, le cours. Un examen, un ,concours.

ADJECTIFS. - Une écol-e vaste, spacieuse, ·daire, aérée. Des nlurs propl'es, ornés, décorés. Des tables. bas·s:es: verni.eS, chées. Des ,encriers propres, astiqués. Une al:llOlre ,~dee. Un ta­ljleau noir uti~e intdispensa!ble. Des cartes. Igeograpluques, 'mura-

" . les. .

Un cartable neuf, usagé, détérioré. Un ,crayon pointu, ,?OU· lJJeu, rouge. Une ,gomm·e dure, ,lnoHe, souple. Des plumes fIneS. Des cahiers bien tenus, ou mal tenus.

- La scolarité pvolongée, la fréquentation obüga!oire, une .ah­'sence Inotivée, jU'stifiée, une excuse. valalble; yne eco~e u.rbame, rurale n-uxte Inaternelle, élélnentau"e, superIeure, prllnmre, se­cond.aire. Un 'élève -exact, discipliné, 'attentif, studieux. Un 1uaîtTe dévoué.

VERBES. - Fr.équenter 1',éco'le, s'appliquer, ·écouler atten-tiveluent, observer, réfîléchh'; se distraire, :se dissiper, m~riter l~lle réprim'ande. Le 'lll'aîtTe cOIDpHmente, félid-te, blâme, Tl ,corrIge les devoirs, .guide 'les enf.ants, fonne leur esprit -et leur cœur.

Instliuire, enseÎJgner, éduquer, écouter, réfléchiT, comprendre, apprendre une 'leçon, Tésoudre un problèlue, préparer un con­cours , pass·er un 'exanlen.

III. ORTHOGRAPHE

a) Pl'épal'ati·on: 1. LectuTe du texte par le InaîtTe; ~. I~ée g~néra~e du lnorceau : .situer l'.action s'il y . a lieu. 3 .. Ex'phcation des mots, des idées, des ;règles de gramm'aIre cOlnpr1ses dans le texte.

Une courte dictée

Soyez proiPr,es, Ines enfants. Vous Tes>pirez et cela v~us fait vivre; votre peau respire aussi ,par les pores. Or, la ?alete fer~.e les ,por,es et e1ll1p~che la respiration. La crasse est laIde et 1HUSI­

ble. L'eau natul'elle est le l11'ei!J.leur des parfmns.

- 29-

La l'entrée de.s filles

Hier, c'était :la rentrée, les pJ'leInières rondes S'L1r 'les feuil­tes sèches tombées ' des arbres de la ,cour; c'étaient les. ·m·arrons "t,cra·sés sous les ,petits pieds, les livres neUlfs, les cahiers intacts, fes plullliers qui :sen,tent enCOT·e le vernis, les tabliers noirs· avec reurs-plis marqués, 'comnle le jour où le Inapchand les déploie.

I:C'étaient les ,caInarades rnouvelles, ·l,es maîtresses imprévues, .Les ,pro.gra1111IneS ,changés, tout ,ce qui répres-ente, pour une petite fjlle, te mois d'octobre!

. Une explication de fable

o.n lisait Les Animaux Jnalades de la peste ·et M. Pierson '-c01111nentait. AIOl:,s déüiaient des animaux -de haut rang, .cha - ' marrés de d.ignités : le Eon avouant ses fautes avec fierté, ainsi !qu'il sied ,à un roi; le renard ,bon courtisan, bref toute la féoda­-lité. Quand venait le tour -de l'âne, le ,p.elé, le ,galeux, un frénl'Îs­Se.Iu.ent d'indignation et ·de pitié nous soulevait Sur nos Ibancs . . ~ous la connaissions tous, 'cette pauvre ,bourrique, pour ravoir .­\'lIe 'Inahnenée par le père Lexis, un pauvre âne 'aux dents jaunes.

:à, la peau usée, aux oreines pe.ndant ,conl)me -des, 'loques, .et qui tirait de ses flancs c.averneux un braiInent d'épol1v.ante, quand Je vieux luartelait son échine à coups de ,bâton. Et voilà que la bourrique prenait une grandeur symbolique. EUe portait depuis le passé le fal,deau d'injustice, iInage du peuple dont elle avait l.'entêtement et la 1'ési'B'nation. Emile MOl'el/!].

Le monde des écoliers

JPense à tous les enfants qui, pl'esque en même temps, dans ~ous les pays du 1110nd-e, vont à l'école. Vois-les dans ton imagi­nation, s'en .aHant sur le.s sentiers de .I11ontagne, par les rues -des .cités anhnées, sous un deI ,arden.t ou à travers la nei.ge; en barque ·dans les pays traversés de canaux; à chev,al par les gran­'des pl,aines; ,en hiaîneau :SUT la .g'.la,ce; pal' les 'va1'1ées et pal' les 'collines, ,à travers :les bois ,et les torrents, sur les sentiers soli­taires tra~és dans ,les lnontagnes. Les vois-tu? Ils s'·en vont setùs, à deux ou 'par groupe.s, en longue file, tous avec :leurs livres 'sous le bras, vêtus de 'lnBle m.anières, paTlant des langues diver-:'es. Tu eS, toi, un ,petit sol.d·at de cette année Î'lTI'meTIse. C-ourage '.!

Edmond de Amicis.

. Ma salle de classe

M'a salLe de ,classe ,est grande, claire et gaie. J 'ai plaisir à :jia retrouver après les grandes va~ances. Le long des nlurs 'cou­rent des frises qui. raeûntent de 'belles histoires. Derrière le bu­-l'eau du ·maît.re, 'au~de-S'sous du crudfix, url1ie carte est .. ,usrpendu,e.

Page 17: L'Ecole primaire, 15 octobre 1952

- 30

Par les fenêtres, je vois la COUT de récréation ombragée­de gros platanes et le préau où nous jouons les jours de pluie.

Le maître nous expli.que une leçon. Les bras croisés sur nos. pupitres, nous l'écoutons avec attention. Tout à l'heure, 1l01lS­

tirerons de nos bureaux nos livres et nos cahiers et, de notre plus­heUè écriture, nous écrirons notre devoir.

Hartmann et Dutreuilh.

Une école d'autrefois

La vieille école où j'ai appris à ·lire, à écrire et à compter était une s.alle unique, éclairée par des fenêtres à petits ·carreaux, que je n'ai ja,mai.s vues· ouvertes. Point de planoher ni de 'carre­lagc' : '110S s·a;bots fl'ottaient la terre nue. Des bancs, m'ais point d e­tables: nous écrivions SUT des planches de chêne, percées en haut par un petit trou où pa'ssait une fice:He qui leS' sus.p end ait , l:.t r.laS'se finie, à des dous piqués dans le lllUT. M'a planche, que je regrette bien d'.avoiT perdue, .a~·ait -servi à mon -père et :~l ma grand'-mère dans cette Inêm'e èco~e où nous fûmes tous '1e$., trois élèves dum'êlne luaître. . E. Lrrui,sse.

La récréation

A :la récréation, les élèves se bOll'sculent et se bounent. Ils­s-e tOJnibent dessus!, üs· se ,s'auvent, iils s'injurient, ils rient, ils .s!.." narguent, -]ils s'attra!pent et ·se ratbYapent... Puis la düche sonne. Les écalies Se taj8ent. Ils se lancent. une dernièr'e plaisanterie. La cour se vide et se dépeuple; les portes s'e refel'111:ent. Un retarda-· taiTe, Tong·e, essoufflé, lancé COlnme une balle, surgit, se précipite d s'engouffre ·dans le collège ... Et. les petits oiseaux, tout ù l'heu­re si éneurés, Se risquent et. Se ha.sardent, s'appellent :'t cris. me­EV s, se rassemhlent. et. se jettent sur les miettes de pain to·mbé.

Ph Monnier.

b\ Exercices cl'(/pplicutiol1,' 1. Raisonnez les accords; 2. In­diquez la fonction de certains nlots. 3. Oi:thographe d'usage. ~1. Hom.onym'es, SYnO'11ymes, ant.onyn1es. 5. Annlyse logique Dt gra mnwtkale. 6. Conjugaison,etc.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le parag'l'aphe - La rédaction

1. COlnposez des phrases en vous servant des mots du '0-cablllaire.

2. Conjugnez en les employant da,l1s des phrases les verbes du vocabulaire.

3. En un paragraphe décrivez a). la récréation, b) ' la rentrée en classe, c) .la. sottie.

- 31

·4, Rédaction: .. _ l) Notre s"alle de da'sse (décrivez-la). .' ; " 2) Notre bâthnerit d'école.

.' 1 3) Jour · .de rentrée. 4) üans un .coin du grenier vous trouvez votre ancien syl-'

labLire; quelles réflexions vous sUlggère-t-il ? 5) Votre livr·e de 'lecture que vous düf.fünnez vous parle ; ,

que peut-il bien vous dire? .6) Notl~e d .asse. : les élèves .le m.aître, I.e travail. 7) Une S'cène en :classe. · ,

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Page 18: L'Ecole primaire, 15 octobre 1952

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