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Table des matières Ma petite entreprise… 2 Départs 3 Ski, raquettes et randonnées dans un Jura printanier 4 A propos de Notre Amitié 5 La forêt de Fontainebleau 6 Devoir de mémoire 7 Ali-Baba et le CAC 40… voleur 8 Identité citoyenne 10 Evolution du langage 12 Ah ! mesdames, voilà du bon fromage… 13 Tir aux pigeons sur le Net 14 Quelques répliques savoureuses de personnages célèbres 15 8e Rencontre Nationale 16 6 mai 2007 17 « Notre Amitié » n°112 Bulletin Anaaj Région Parisienne juin 2007 page1/17

Notre Amitié n°112 juin 2007

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Journal trimestriel des anciens et amis des auberges de jeunesse de la Région parisienne. Reflète la vie de l'association, mais apporte aussi des témoignages sur les mouvements ajistes, et l'histoire des auberges de jeunesse en France et dans le monde, hier et aujourd'hui.

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Table des matières

Ma petite entreprise…! 2

Départs! 3

Ski, raquettes et randonnées dans un Jura printanier! 4

A propos de Notre Amitié ! 5

La forêt de Fontainebleau! 6

Devoir de mémoire! 7

Ali-Baba et le CAC 40… voleur! 8

Identité citoyenne! 10

Evolution du langage ! 12

Ah ! mesdames, voilà du bon fromage… ! 13

Tir aux pigeons sur le Net! 14

Quelques répliques savoureuses de personnages célèbres ! 15

8e Rencontre Nationale ! 16

6 mai 2007! 17

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Ma petite entreprise…connaît  pas  la  crise…

Lundi  2  avril  :

  Tout   le   monde   est   là.   CD   et   réunion   des   organisateurs  

établissant  le  programme  futur.  

  Nous  voici  donc  projetés  en  2008  :

Janvier  =  Center  Parcs,

Février  =  Fête,  repas,  

Mars  =   Ski   et   raquettes…  et   tous  les  mois   se   succèdent   ainsi.   Avec  

constance  et  imagination,  responsabilité  et  engagement,  les  copains  

émettent  leurs  propositions.

  En  une  bonne  heure,  tout  est  bouclé.  

  Chaque  année,  c’est  le  même  processus  et  je  reste  baba  devant  

cette  organisation  et  l’attachement  aux   Auberges,  attachement  qui  

dure  depuis  soixante  ans  et  plus  pour  certains.  

  G e s t i o n   d i r e c t e ,   é d u c a t i o n ,   m i x i t é ,   p a c i S i sme ,  

internationalisme,  notre  jeunesse  batailleuse  lutte  pour  ces  idéaux.  

  Aujourd’hui,  notre  «  vieillesse  »  est  éclairée   par  le  dynamisme  

et  «  la  belle  gouvernance  »  de  notre  association.  

Paulette  Aixala.

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Départs

C’est  avec  une  grande  tristesse  que  nous  avons  appris  le  départ  inattendu  de  notre  camarade  Robert  Trou.  Certes,  nous  savions  que  son  état  de  santé  s’était  fragilisé  ces  derniers  temps,  mais  nous  espérions  que  sa  solide  constitution  surmonterait  ses  ennuis  successifs  et  que  nous  ne  tarderions  pas  à  le  revoir  à  nos  séjours  et  à  nos  projos.  

Ajiste  de  longue  date,  il  était  un  randonneur  infatigable,  arpentant  tout  au  long  de  l’année  sentiers  et  GR.  Il  avait  accompli  une  partie  de  son  rêve  :  faire  plusieurs  étapes  sur  le  chemin  de  Compostelle.  Nous  étions  nombreux  à  l’accompagner  sur  son  dernier  chemin,  en  ce  jour  de  printemps  ensoleillé  qu’il  aurait  aimé.Nous  assurons  notre  amie  Lucienne  de  toute  notre  amitié.  Robert  est  un  ami  que  l’on  n’oublie  pas.  

Jean  et  Catherine.      

C’est avec beaucoup d’émotion que nous avons appris le décès de Georges Tonus. Nous le savions en rémission et nous espérions bien le revoir mais la maladie en a décidé autrement. Après Jean Chanabé, nos amis du Sud-Ouest voient disparaître le président qui lui avait succédé. Nous garderons de Georges le souvenir d’un camarade enjoué, sympathique, infatigable chanteur et dont l’accent ensoleillé nous ravissait. Soyez assurés, amis du Sud-Ouest, de notre soutien et de notre chaleureuse sympathie.

C. Bernard.

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Ski, raquettes et randonnées dans un Jura printanier

  En   débarquant   du   train   à   Frasnes,   c’est   une   vilaine   pluie   insistante   qui   nous  pressa  de  monter   dans   le   car   ;   en   route,  paysages  verts  et  humides,  quelques  petites  plaques  de  neige….  Au,  loin,  c’est  vrai,  sur  les  monts,  c’était  blanc,  mais  sans  plus  !!  

  Arrivés  au   chalet,   toujours   pas  de   neige   ;   nous   avons   retrouvé   avec   plaisir   ce  centre  sympathique  que  nous  connaissions  déjà.  

  Le  dimanche,  pas  de  moniteur,  on   s’est   baladés  dans  la   nature,  on   s’est   un  peu  perdus.   On   cherchait   le   clocher   de   Rochejean   mais   il   s’était   évanoui   derrière   les  frondaisons.  

  Lundi,  distribution  du  matériel…  je  n’en  menais  pas   large,  persuadée   que   je   ne  pouvais  plus  raquetter…  Si  !!  j’ai  pu.  

  Et   la   semaine   s’est  agréablement  déroulée  ski  pour   les  unes,  raquettes  pour  les  autres.  La  neige,  on  allait  en  car   la  dénicher  dans  ses  derniers  retranchements…  et  il  y  en  avait,  assez  pour  la  pratique  selon  nos  goûts.  

On   a   pu   voir   des   traces   de   bestioles,  des   réfectoires   d’écureuils   et   d’énormes  fourmilières  en  repos  hivernal.  Nous  avons  longé  la  frontière  suisse,  délimitée  par  de  belles  bornes   sculptées  –   une   copine   a   même   passé   la   ligne   pour   aller   faire   pipi  en  Suisse  –  en  douce  de  la  douane  !!  

  Tous  ensemble,   nous  sommes   allés   à  Chapelle-­‐des-­‐Bois…   souvenirs,   souvenirs.  Nous   avons   repéré   «   l’Accueil  Montagnard   »   maintenant   à   l’abandon.   Dans   les   prés  verts,   de   jolis   crocus   pointaient   leurs   corolles   blanches   ou   violettes…   c’était   le  printemps.  

  Le   dernier   après-­‐midi,   nous   sommes   tous   montés   vers   le   Mont   d’Or.   Encore  quelques   crocus   et   UNE   toute   petite   gentiane   printanière.   Nous   avons   terminé   la  balade  à  La  Boissaude  pour  une  dégustation  tradi-­‐tionnelle  de  tarte  à  la  myrtille.  

  Dernier   dîner   précédé   d’un   pot   sympathique   et   nuit   tranquille.   Au   matin,  stupeur…   tout   était   blanc,   les   toits,   les   prés,   les  arbres…  une   splendeur.   C’était   notre  cadeau  de  départ.  

Nous   reviendrons,   c’est   sûr,   l’ambiance   du   chalet   nous  y   invite.   Il   y   aura   des  skieurs,  des  raquetteurs  et  des  touristes  qui  visiteront  les  curiosités  du  coin.  

Tout  un  programme  !

  Tout  cela,  grâce  à  notre  Gigi  nationale…  Un  grand  merci  de   la   part  de  tous  et   à  bientôt,  l’année  prochaine.  

Griffette.  

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A propos de Notre AmitiéNotre Amitié, ce sont quatre parutions annuelles à raison de 25 pages de texte par

numéro : cent pages offertes chaque année à environ 300 lecteurs. Bravo ! C’est du contenu qu’il sera question et le contenu du bulletin, c’est vous, c’est ce que vous m’adressez. Et vous êtes peu nombreux. Je viens donc au-devant de la critique, j’en appelle à votre avis.

J’ai repris la confection après Grand Jean au numéro 75, le présent numéro porte le n° 112. Comptez : cela fait 37 exemplaires. Pas loin de mille pages (sans compter le Remue-AnaAJ) soumises à votre curiosité, à votre attente. Trente-sept fois en bientôt dix ans que revient l’interrogation, chaque trimestre, au moment de la composition et de la mise en pages : Est-ce que ça va plaire aux copains ? Qu’attendent-ils du bulletin ? Cet article est-il opportun ? Cet autre n’est-il pas trop long, trop engagé, trop superficiel ? Celui-ci peut-il attendre ? Qu’apporte cet autre ? Celui-là est-il dans l’esprit des Auberges ? Qu’en restera-t-il ?...

Des interrogations qui reviennent comme par exemple : devons-nous nous cantonner à publier exclusivement ce qui a trait à nos propres activités anaajistes (sorties, séjours, randos, rencontres régionales ou manifestations purement « ajistes ») qui intéressent directement les participants, leur servent de repères et où ils se retrouvent et s’identifient dans l’amitié de souvenirs partagés dans un chalet ou en gîte ou devons-nous aller chercher hors de l’ajisme la variété des sujets traités et marquer un engagement (celui de naguère) quitte à passer pour de vieux schnocks radoteurs ?

J’attends vos réponses.

C’est la période électorale agitée et passionnée présente qui me conduit à ces réflexions : présidentielles et législatives vont changer considérablement le climat de ce pays. L’espoir, une fois encore, nous trahit, l’avenir nous interroge. Sans vouloir entrer dans un débat démagogique complaisant ou un débat polémique sans issue, celui qui a en charge le contenu du bulletin souhaiterait parfois user de repères au moment de sa confection. Par exemple que manque-t-il ou qu’est-ce qui est superflu ou trop appuyé, quelle place donner au futile, au culturel, au passé, à l’anecdote ?

Notre Amitié est un bulletin de liaison. Seulement ça ? Remplit-il son rôle ? A-t-il pour seule vocation d’informer sur la vie ajiste et associative ? Doit-il dépasser son rôle d’information et devenir un espace de débat ? Lui est-il permis de se positionner devant les grands sujets de société et lesquels ? Autant d’interrogations qui reviennent lorsqu’on consulte la collection, lorsqu’on tente de se mettre à la place de tel ou tel lecteur abonné qu’on ne doit ni lasser ni décevoir.

Quels compléments, quelles améliorations apporter au contenu ? Ainsi je pense qu’il serait souhaitable qu’existe une rubrique « Lettres de lecteurs », sorte de tribune libre dans laquelle on trouverait le point de vue de chacun. Sur la forme comme sur le contenu. Car, en même temps que l’on se demande si tel article plaira et à qui il plaira, il arrive qu’on se demande aussi s’il sera lu et quel impact il aura. Oui, car vous êtes muets, les copains.

C’est pourquoi vous trouverez dans le Remue-AnaAJ une invitation à donner votre point de vue*. Vous direz si ce point de vue mérite d’être publié. De toute façon, une synthèse de vos réponses paraîtra dans Notre Amitié de septembre. A vos plumes les copains !

G. Brenier.

* Et ne faites pas comme ces parents d’élèves qui militent dans les associations où l’on ne croise que les parents des « bons » sujets, lesquels parents se réunissent pour s’auto-congratuler.

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La forêt de Fontainebleauun  atelier  grandeur  nature

Jean-­‐Baptiste  Oudry  fut  un  des  premiers  peintres,  en  1738,  avec  Chasse  aux  cerfs,  peint  à  Franchard,   à  s’intéresser  à  la   forêt  de  Fontainebleau  comme  sujet  d’étude.  D’autres  suivirent  (Lantara,  Bruandet)  qui,  sur  le  chemin  de  la  Suisse  ou  de   l’Italie,   venaient   observer   la   nature   dans   ses   «   détails   ».  Dès   1830,   tout   le  gotha   du   romantisme,   peintres,   graveurs,   photographes   s’y   déplace.   La   forêt  devient   un   vaste   atelier,   Corot   campe   un   artiste   passant   dans   un   chaos   de  rochers,  Charles  Jacque  une  bergère  dans  un  creux  de  rocher,  les  Scieurs  de  long,  de  Jean-­‐François  Millet  n’en  font  qu’un  avec  l’énorme  tronc   ;  quant  à  Théodore  Rousseau,  il  met  une  ombre  dans  un  coin  de  ses  prodigieux  paysages.  

La   variété   de   ses   paysages   fut   l’atout   maître   de   la   forêt.   Plus   tard,   les  peintres   d’histoires   continueront  d’emprunter   à   la   forêt  ses   paysages,   non   par  routine  mais   parce  qu’elle   aura   été   pour   eux   le  «   pays  natal   »,   le   lieu  de   leurs  premiers  apprentissages.  

S’enfouir  dans  la  forêt,  saisir  le  fourmillement  de  la  végétation,  en  percer  le  désordre  apparent,  le  mystère,  dans  la  solitude  et  le  silence  indispensables  à  tout  travail   d’observation,   Théodore   Rousseau   en   rêvait   tout   comme   Michelet  lorsqu’il  écrit  L’insecte,  en  1857.  

Des   centaines   d’artistes,   français   et   étrangers,   ont   travaillé   à  Fontainebleau,   quelques-­‐uns   d’entre   eux   se   contentaient   d’y   passer   quelques  jours   :   «   La   forêt   de   Fontainebleau,   c’est   la   véritable   école   du   paysage  contemporain  »  a  écrit  Frédéric  Henriet.  

La  réputation  de  Barbizon,  ce  petit  village  presque  une  succursale  de  l’école  de   Rome   dont   l’auberge   Ganne   peut   passer   pour   la   Villa   Médicis   était   faite.  Barbizon  a  séduit  les  peintres  par  son  authenticité.  

La  forêt  développa  sa  propre  mémoire  et  devint  un  «  musée  de  plein  air  »  grâce  aux  artistes  qui  obtinrent  pour  elle,  en  1861,  un  statut  qui  en  kit  le  premier  site  naturel  protégé  au  monde.  

Catherine  Bernard.  

Extrait des commentaires de l’exposition Forêt de Fontainebleau au musée d’Orsay.

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Devoir de mémoireOn pourrait croire que le devoir de mémoire soit un concept consensuel. Mais attention ! il est manipulé, comme le reste de l’histoire.

Je me souviens d’avoir été invitée il y a une vingtaine d’années par des lycéens à une réunion sur le racisme. Je leur ai dit : « Ne vous laissez pas détourner des problèmes d’aujourd’hui, si on vous a débloqué les informations sur 1939-45, c’est qu’aujourd’hui elles ne gênent plus personne. Vous verrez que d’ici quelque temps on va vous débloquer la guerre d’Algérie ». Il ne fallait pas être Madame Soleil pour leur dire cela, toutefois je n’avais pas prévu qu’en ce qui concerne les anciens combattants d’Afrique du Nord on attendrait jusqu’à maintenant alors que la grande majorité d’entre eux sont morts.

Pour moi, qui ai dû refouler pendant longtemps tout souvenir pour pouvoir continuer à vivre, l’important aujourd’hui est de me souvenir des hurlements hystériques d’Hitler que j’ai entendus à dix ans à Berlin, lorsqu’il réclamait de l’espace vital pour la race des seigneurs. Cet espace vital se trouvait à l’est de l’Allemagne, là où vivait une population slave, dégénérée. J’ai très mal supporté que les Israéliens reprennent exactement les termes d’Hitler car, pour moi, les mêmes mots recouvrent les mêmes faits. Ce n’est pas parce qu’ils se drapent pudiquement dans le voile de victimes (par deux ou trois générations interposées, parfois même de l’autre côté de l’océan) que leurs actes diffèrent de ceux de feu Hitler. Je ne vois aucune raison pour que ce que nous appelions fascisme et racisme du temps du national-socialisme porte aujourd’hui un autre nom.

Il m’est absolument insupportable de penser que quiconque puisse me soupçonner d’être d’accord avec ce qui se passe aujourd’hui en Israël. C’est pourquoi, contrairement à ce que j’avais prévu, me jugeant trop vieille pour militer, j’ai adhéré aux Femmes en Noir. Il s’agit de femmes qui, à la suite des Femmes de la place de Mai, se réunissent dans des villes israéliennes, palestiniennes habillées de noir pour réclamer la paix. Ici, à Grenoble, nous nous sentons solidaires des deux peuples qui souffrent de ce conflit. Nous nous trouvons tous les premiers samedis du mois pendant deux heures au centre de la ville où nous discutons avec les passants et leur faisons signer des pétitions pour la paix, contre le mur, etc.

Ursula Henschel.

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Ali-Baba et le CAC 40… voleurLes Echos, journal financier bien informé, nous annonce que les actionnaires du CAC 40 vont se

partager 39 milliards d’€. L’équivalent du déficit de la France. Dans le même temps : la SA Arkema, filiale de Total, 45 millions d’€ de bénéfice = 226 suppressions d’emploi. Ça ne s’invente pas.

Les bénéfices de ces quarante sociétés vont approcher les 100 milliards d’€. Dans le même temps, ces quarante sociétés ont vu leurs effectifs diminuer en moyenne de 0,3 % (et à part ça le chômage a diminué). Relevons quelques vedettes de ce score peu glorieux à mettre au crédit du grand patronat :

Profiten millions €

en 2006

Evolution du profit

2002/2006

Evolution des effectifs2002/2006

AGFAir LiquideArcelor Axa BNPEDFEssilorLafarge Lagardère L’OréalLVMHPernod-RicardPPR SATotal SAVinci

1.8991.0086.3495.1007.3085.605 3321.3721.3702.0611.879 639 666

12.5901.313

+ 608 % + 42 %

+ 2.370 %+ 437 %+ 158 %+ 153 % + 82 % + 200 % + 571 % + 41 %+ 66 % + 54 % + 58 %+ 112 %+ 174 %

- 2 % - 48 % - 28,6 % - 3,6 % + 8,6 % - 3,5 % - 24,8 % + 3 % - - 7,4 % - 3,3 % - 11,7 % - 20 % - 29,5 % + 19 %

Pour tempérer, précisons que les baisses d’effectifs ne touchent pas que la France et que les profits ne reviennent pas qu’à des Français puisque les actions du CAC 40 sont cotées sur les marchés internationaux et donc les actionnaires sont de toutes nationalités, notamment Américains.

Un économiste distingué, David Thesmar, nous expose avec sérieux dans Le Monde du 24 février que la faute de la suspicion portée sur ces superprofits revient à ceux qui travaillent. Je cite : Si  le   revenu  du  capital  est  aussi  élevé  en  France,  c’est  parce   que   le  marché  du   travail   y  est  resté  rigide   pendant  que   le   marché   du   capital   devenait   plus   Fluide. Comment n’y avait-on pas pensé ? Vous avez cru jusqu’alors, bande de naïfs, que les superprofits provenaient de la richesse créée par ceux qui la produisent et que par conséquent ils devraient être repartagés. Vous êtes trop rigides !

Il expose sa solution dans son ouvrage Le Grand méchant Marché dont l’article fait la promotion : InFléchir  le  système  des  retraites,  raboter  le  système  par  répartition  pour  les  Français  ayant  un  certain  niveau  de  revenus.  Cotisant  moins,  ils  seront  incités  à  acheter  des  actions,  ce  qui  permettra   de   développer   les   fonds   de   pension   français. En deux mots, c’est : « Vous n’êtes pas contents du système de profit, achetez des actions… ça vous servira de retraite complémentaire ».

Dans un récent article, j’ai affirmé que les lobbys bancaires avaient réussi à faire légiférer pour supprimer le versement des salaires en liquide et amener ouvriers et employés devant le comptoir des banques. Vu ?

Qu’est-ce que des fonds de pension ? Une rente produite par la possession d’actions. J’achète du Bouygues chez mon banquier, tu remues les parpaings et les sacs de ciment, je touche ma mensualité. J’achète du Total, tu fais le plein, je touche. Pas con du tout.

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Seize millions d’Américains retraités vivent ainsi du produit des actions de valeurs européennes (chiffre à réactualiser à la hausse). Résumons : tu me prêtes deux thunes pour acheter de la graine de macaronis, je bêche, je sème, je bine, j’arrose, je sarcle, je récolte, j’assure la vente et tu empoches les bénéfices de mon effort. Tu juges que je suis trop payé, que je n’en fais pas assez, que je ne suis pas assez rapide ou pas assez efficace et tu me menaces d’aller faire pousser les macaronis là où existent des rizières et où ils sont moins exigeants.

Mercredi 14 mars, Jean-Christophe Victor dans l’émission Le dessous des cartes, nous a exposé ce que sont les délocalisations : déplacer le travail vers les lieux où la main-d’œuvre est la moins chère. Il n’a pas eu le temps d’ajouter mais c’était sous-entendu : pour le plus grand profit des actionnaires.

Ça va craquer !

Le pauvre est appelé à se consoler lorsqu’on lui montre plus pauvre que lui. De tout temps, les Eglises et les religions ont trouvé de belles et rassurantes paroles pour le retenir dans son état précaire. Le riche trouve son modèle parmi de plus riches que lui et il court après la richesse. Le nombre des pauvres, qui décroissait jusque vers le milieu des années 80, a tendance à augmenter en Europe et dans les pays émergents. Dans le même temps, le nombre des riches et surtout leur fortune, s’accroissait dans des proportions égales. On assiste à la confiscation des biens par une oligarchie qui s’en met plein les poches : les 200 familles des années 30 sont une vingtaine de millions au monde à jouir d’un revenu d’un million d’€ par an au détriment des quatre milliards qui voient le leur diminuer (peut-on d’ailleurs parler de revenu ?). La faim dans le monde, qui avait régressé, revient à la hausse. Des fortunes colossales se constituent en Russie, en Chine. La Chine communiste ? parlons-en : le yacht le plus long et le plus luxueux du monde est la propriété d’un Chinois (communiste sincère, sans doute ?). On n’est plus étonné d’apprendre que tel patron du CAC 40 a été remercié en empochant 20 millions d’€ de stock-options et qu’il jouira d’une retraire annuelle équivalente à 600 Smic.

Le nombre des grandes fortunes dans le monde a doublé depuis 1980. C’est la très sérieuse revue Forbes qui l’affirme en citant quelques noms. Certaines de ces fortunes dépassent le budget d’Etats du tiers monde. Ce que gagnent certains patrons en une journée permettrait d’apporter l’eau à un village africain. Pour l’eau, on préfère faire appel aux ONG, à la charité publique. Les riches rigolent en douce en nous traitant de pauvres cons.

Par leurs richesses et pour la montrer et l’entretenir, ils dilapident et détruisent la planète. Consommer toujours plus est la marque de leur réussite. Chauffer des villas inoccupées de 800 m², jeter des objets ou des vêtements qu’ils n’auront portés qu’une fois, rouler en consommant seize litres aux cents ne leur coûte rien, ils disent que ça fait marcher le commerce. Ils sont ainsi moins de 5 % à accaparer les richesses produites par les 95 % restants parmi lesquels près de la moitié vivent avec un dollar par jour. Un Américain moyen consomme trois fois plus d’énergie qu’un Européen lequel consomme sept fois celle d’un Africain. Nous serons (ils seront) dix milliards en 2020 sur la planète. Quand sera extrait le dernier sac de charbon, qu’aura été raffiné le dernier baril de pétrole et brûlé le dernier mètre cube de gaz naturel, de quoi vivra l’humanité sinon du retour à l’ère pastorale d’il y a cinq mille ans… pour qu’ils puissent rouler en limousine ou en 4X4.

On nous raconte que la bio-énergie remplacera le pétrole, que le colza ou le tournesol permettront de garnir nos réservoirs. Mensonge : la totalité des hectares cultivables de la France ne suffiraient pas à faire circuler le quart des voitures de ce pays. La société repose sur le mensonge, on nous fait croire que l’essor favorise le confort de tous et que le progrès bénéficie à tous. A eux la tartine, à nous les miettes. Pensons à nos petits-enfants, camarades, et à leurs enfants. C’est dans quinze ans. Cela va-t-il durer longtemps ? Car on entend déjà la révolte qui gron-on-de !

G. Brenier

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Identité citoyenneL’un  des   termes   abordés   par  les  candidats  à   l’élection  présidentielle  portait  

sur   l’identité   citoyenne.  Qu’en   est-­il  exactement   ?  Que   faut-­il  en  penser   ?   Je   vous  livre  ma  modeste  réFlexion.  

L’histoire   de   la   France   témoigne   que   la   formation   de   cette   nation   a   été  façonnée,  de  toute  éternité,  par  les  apports  et  les  mélanges,  les  rencontres  et  les  croisements  migratoires.  Des   liens  se   sont  créés  sur  notre  territoire  entre  gens  du  Nord,  de  l’Est  et  du  Sud,  entre  terres  et  mers,  entre  Orient  et  Occident.  Il  n’y  a  pas   de   nation   historiquement   basée   sur   une   «   essence   »   ethnique  ni   sur   une  préséance   du   sol.   Ne   serait-­‐il   pas   risible   et   dérisoire   de   se   revendiquer  Néandertalien  ou  partisan  indéfectible  de  notre  ancêtre  Cro-­‐Magnon  ?  

«  La  France  aux  Français  !  »,  slogan  qui  est  le  fonds  de  commerce  favori  de  l’extrême-­‐droite   est   un   thème   discutable.   Un   repli   nationaliste   et  outrageusement  protectionniste  concernant   la   notion  d’identité  va   à   l’encontre  de   l’évolution   du  monde   et   des   idées   de   rapprochement   entre   les   peuples.  En  outre,  désigner  les  immigrés  comme  boucs  émissaires  responsables  du  chômage  et  de  notre  mal-­‐vivre,  c’est  cultiver  le  racisme  et  la  xénophobie.  Il  est  illusoire  de  penser   que   leur   éviction   remettra   la   France   sur  pied   et   que   sans   eux   tout   ira  mieux  chez  nous.  

La  nation  américaine  s’est  créée  par   l’apport  de  nombreuses  nationalités  extrêmement  diverses,  poussées  à  l’exil  pour  des  raisons  économiques.  Au  siècle  dernier,   des  populations   sont   venues   d’au-­‐delà  de  nos   frontières   pour   vivre   et  travailler  en  France  et  se  sont  parfaitement  intégrées  à  la  nation.  Les  disciples  de  Charles  Maurras  et  de   l’Action  Française  qui  se  drapaient  alors  de  nationalisme  claironnant   et   de   chrétienté   vertueuse   brandissaient   des   slogans   :   «   Pas   de  Ritals,   pas  de  Polacs,  pas   de   Bougnoules,   pas   de  Chinetoques   chez   nous   !   »   et  aussi  :  «  Pas  de  Métèques  !  »  ont  alors  empoisonné  la  vie  sociale.  Dans  un  passé  récent,  les  mêmes  ultranationalistes  lançaient  une  odieuse  campagne  antisémite.  Rappelez-­‐vous   :   «   A   bas   les   Juifs   !   »   qui   a   jeté   le   trouble   dans   les   esprits   et  conduit  aux  pires  excès.  Que  l’on  s’en  souvienne.  

Un  peu  d’histoire

Nombre  de  Français  d’aujourd’hui  ont  des  origines  italiennes,  espagnoles,  portugaises,  maghrébines,  orientales,   juives   d’Europe   Centrale  ou   d’Afrique   du  Nord.  Des  gens  sont  venus  d’ailleurs  et  ont  fait  souche  chez  nous.  Le  devenir  de  la  France  n’a  pas  été  mis  à   feu  et  à  sang  pour  autant.  Pourrait-­‐on  imaginer  qu’il  n’est  de  pur  Parisien  digne  de  vivre  dans  la  cité  que  celui  qui  a  des  ancêtres  100  %   montmartrois   ou   faubouriens   ?  Bretons,  Marseillais,   Auvergnats,   Picards   et  Bourguignons,  Savoyards  et  Pictons,  gens  du  Nord  et  gens  de  l’Est  ont  émigré  un  jour  de  leur  province,  trouvé  leur  place  en  Ile-­‐de-­‐France  et  formé  ensemble  une  

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population   homogène.   Pourquoi   n’en   serait-­‐il   pas   de   même   aujourd’hui   alors  que,  statistiquement,  l’immigration  est  à  peine  plus  forte  qu’au  siècle  dernier.  J’ai  peine   à   croire   que  nos   gènes   tricolores   soient  menacés   et   corrompus   par   des  globules   gloutons   étrangers.   Ceux   qui   souhaiteraient   en   venir   un   jour   à   une  «   pureté   ethnique   »   sont   de   diaboliques   maîtres   à   penser.   Le   passé   doit  nous  donner  à  rékléchir.  Est-­‐ce  une  tare  que  de  naître  «  bronzé  »  ?  Il  est  inconcevable  de  rejeter   l’Autre  au  prétexte  qu’il  est  différent  et  qu’il  «  pourrait  »  représenter  un  danger.  

L’esprit   de   la   nation   est   une   construction   politique,   pas   une   dékinition  ethnique.  C’est  une   idée  «  utopique  »  qui  s’est  réalisée  en  acte,  une  conception  qui   est   issue   de   la   Révolution   française.   Elle   implique   une   reconnaissance   de  droits   humains,   une   pratique   de   devoirs   citoyens,   une   afkirmation   de   valeurs  laïques,   une   exemplarité   de   principes   républicains.   Ainsi   se   réalise   une  communauté  soudée  qui  se  reconnaît  et  se  rassemble  quand  il  le  faut.  

Le   critère   d’une   assimilation   acceptée   et   d’une   intégration   véritable  implique  un  droit  au  travail,  au  logement,  à  la  santé,  à  l’instruction,  au  respect  de  l’individu,   l’égalité  des   chances,   l’acceptation,  aussi,   sans  ambiguïté,  de   valeurs  républicaines,  hors  de  tout  ghetto  ou  commu-­‐nautarisme.  

Un   nationalisme   outrancier   et   exacerbé,   d’inspiration   lepéniste   ou  villiériste,   relayé   par   une   droite   musclée   ne   peut   être   une   perspective  satisfaisante   en   regard   des   difkicultés   de   la   société   française.   Ce   n’est   pas   le  grand-­‐père  chinois  qui  met  en  péril  l’ordre  établi.  Par  contre,  groupes  kinanciers  occultes,   fonds   de   pensions   étrangers   et   une   économie   décapitée   par   les  délocalisations  affaiblissent  notre  capacité  sociale.  

Jean  Bernard.  ----------------------------

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Evolution du langageEnfant de salopard en casquette en 36, traité de Bolcho dans les années cinquante, papa d’un sale gauchiste en mai 68, me voilà grand-père d’une racaille à éliminer au Kärcher.

Ainsi se pérennise le beau langage du parler vrai chez ceux qui entendent nous diriger sereinement et dignement.

On ne prête qu’aux riches on leur prête même de bonnes intentions.

G. Br. Sondage

Un sondage a été mené récemment par l’ONU à l’échelle mondiale. La question était :

Veuillez donner honnêtement votre opinion sur d’éventuelles solutions à la pénurie de nourriture

dans le reste du monde

Le sondage a connu un échec retentissant. En effet :

En Afrique, personne n’a compris le sens du mot : NOURRITURE

En Europe de l’Est, personne n’a su traduire le mot : HONNETEMENT

En Europe occidentale, il ne s’est trouvé personne pour donnerun sens au mot : PÉNURIE

Au Moyen-Orient, personne n’a su dire la signification du mot :SOLUTION

En Chine, il a été impossible de définir le membre de phrase :VEUILLEZ DONNER VOTRE OPINION

Aux Etats-Unis, il a été impossible de comprendre le sens desmots : LE RESTE DU MONDE.

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Dans un bel ensemble !

Il m’a volé un mot pour le dévoyer, en détruire le sens noble. Ensemble ! a-t-il répété haut et fort devant micros et caméras pour des effets d’annonce. Il m’a volé un mot pour le détourner de son sens : toutes ses phrases débutent par je et il agit en autocrate. Il m’a volé un mot et nous a menti à tous en faisant, avant même d’être installé dans ses nouveaux meubles, le contraire de ce qu’il avait proclamé pour nous séduire. Il m’a volé un mot et m’a menti, je ne me sens pas appartenir à cet ensemble-là.

G.B.

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Ah ! mesdames, voilà du bon fromage…   C’est  en  faisant  une  randonnée  en  pays  normand,  à  Vimoutiers,  que   l’histoire  de  Marie  Harel  me  vint  à  l’esprit,  je  vais  vous  la  raconter.  

  En   arrivant   à  Vimoutiers,  on  voit   d’abord  une   superbe   vache   normande   sur   un  piédestal  au  milieu  de  la  place,  réalisée  par  un  sculpteur  de  la  région,  on  peut  voir  aussi  le  musée  du  fromage  Camembert  et  puis,  tout  près,  la  statue  de  Marie  Harel.     Dans  le  village  se  trouvait  la  première  statue  de  l’héroïne.  Vinrent  la  guerre  et  les  bombardements  et   la  statue  perdit   sa  tête,  impossible  de  la  retrouver.  Après  le   conklit,  vint   la  paix,  un  ofkicier  américain,  celui  qui  bombardait  le  village,  offrit  en  hommage  la  réplique  de  Marie  Harel.  

  Voici  donc  l’histoire  du  Camembert  que  Marie  Harel  pourrait  raconter  :   Camembert   est   avant   tout  un  charmant  village  de  l’Orne  qui  mérite   le  détour.  Si  vous  passez  par-­‐là,  on  vous  racontera  volontiers  l’histoire  teintée  de   légende  de  Marie  Harel   dont   la   statue   trône   en   bonne   place   dans   le   village.   En   1792,   pendant   la  Révolution   française,   cette   jeune   fermière   aurait   recueilli   un   prêtre   réfractaire   et  l’aurait   caché   dans   la   grange.   Pour   la   remercier,   celui-­‐ci   lui   conkia   le   secret   de  fabrication  d’un  fromage  merveilleux   que   la   fermière  modeste   appela  «  Camembert  »  et  commença  à  vendre  au  marché.  

  Si  elle  n’a   pas   inventé   à  proprement  parler   le   Camembert   (on   le   fabrique   dans  cette  région  depuis  la  nuit  des  temps),  Marie  Harel  a  sans  doute  beaucoup  œuvré  pour  l’amélioration   de   la   qualité   et   la   régularité  du  fromage  ainsi  que   sur   la   kixation   de   sa  taille  dékinitive,  la  plus  adaptée  à  un  afkinage  de  qualité.  

  Le  succès  est   là  mais  il  reste,  néanmoins,  local  jusqu’en  1850,  date  où  le  chemin  de  fer  met  la  Normandie  à  six  heures  de  Paris.  En  vingt  ans,  la  production  décuple  mais  le   fromage   est   toujours   vendu   sur   des  paillons  ou   emballé   par   cinq   dans  un   papier  rouge   portant   la   marque   du   producteur,   deux   minces   feuilles   de   bois   à   chaque  extrémité  permettant  de  «  tenir  »  les  fromages.  

  Vers   1890,   un   exportateur   pensa   à   utiliser   les   boîtes   en   épicéa   du   Jura   pour  enfermer   ses   fromages.  Un   ingénieur   de   génie   met   rapidement   au   point   la   boîte   en  peuplier  plié  et  clouté  qui  va  lui  permettre  de  conquérir  le  monde.  Un  autre  grand  nom  du   Camembert   transformera   sa   scierie   en   fabrique   de   boîtes   et   industrialisera   sa  fabrication.   La   Grande   Guerre   fera   le   reste.   Intégré   dans   la   ration   des   poilus,   le  Camembert   entre  dans   les  mœurs.  De   retour   dans   leurs  provinces  ou   leurs  pays,   les  soldats  ont  attrapé   le  virus  du  Camembert  et  l’amélioration  des  moyens  de   transports  réfrigérés  permet  au  Camembert  de  conquérir  le  monde.  

  Voilà   en   quelques   lignes   celle   qui   est   restée   l’héroïne   du   Camembert   :   Marie  Harel.  

Thomé  Maurice.  

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Tir aux pigeons sur le NetDe : [email protected] : [email protected] : Aide, Assistance et Protection

Bonjour, Permettez-moi de vous informer de mon désir d’entrer en contact avec vous. J’ai obtenu votre nom et votre adresse sur le Net.

Mon nom est Edvige Coulibaly, fille de feu Fabien Coulibaly, Capitaine de l’Armée Ivoirienne, Aide de Camp du Général Robert Guei, ancien Président de la République de Côte d’Ivoire. Ils ont été assassinés tous deux le 19 septembre 2002 à Abidjan par des terroristes.

Quand il était en vie, mon père a déposé la somme de 2.500.000 $ US dans une banque, ici à Abidjan, sur mon nom et cela représente mon héritage et il m’a dit de ne pas le révéler. Cette somme représente mon avenir. Notre maison a été plusieurs fois visitée et actuellement je vis cachée dans un petit hôtel d’Abidjan. Mon père et ma mère ne sont plus. Pour plus de sécurité j’ai décidé de transférer cet argent car je ne veux pas que le gouvernement bloque cet argent c’est pourquoi je veux le transférer dans un autre pays pour un investissement. Pour plus de sécurité je ne veux pas que vous divulguiez ces informations à n’importe qui, elles doivent rester confidentielles.

Pour effectuer le transfert dans un autre compte étranger, le Directeur de la Banque où se trouvent mes fonds (2.500.000 $ US) m’a conseillé d’avoir un partenaire étranger qui me représenterait comme étant mon tuteur légal, celui-ci doit donc :

- Me fournir le numéro de son compte bancaire sur lequel transférer cet argent,- Me servir de gardien de ces fonds car j’ai seulement 19 ans,- M’aider à immigrer dans votre pays et me fournir une attestation de résidence afin que je puisse y poursuivre mes études. Après le transfert de mes fonds sur votre compte je vous rejoindrai pour investir dans votre pays car je serai sous votre couverture. Aussi, j’ai décidé de vous donner 15 % de la somme totale de mes fonds (2.500.000 $ US) et ensuite 5 % pour les dépenses que cela va occasionner en vue du transfert. J’ai besoin énormément de votre aide. Je vous serai reconnaissante par la grâce de Dieu. Dans l’attente d’une suite favorable, veuillez agréer mes sincères salutations.Merci et que DIEU vous bénisse. E.Coulibaly.

Cette   lettre  est  la  3e  que  je  reçois  dans  ma  messagerie   Internet.  A  la  virgule  près,   les  trois  sont  semblables.  J’en  ai  gommé  les  fôtes  d’ortaugrafe.  Je  me  sens  très  honoré  de  bénéFicier  de   la  grâce  de  Dieu  et  des  délicates  attentions  de  mademoiselle  Coulibaly,  je   passe  à  côté  de   la  fortune  en  ne  donnant  pas  suite  à   l’offre  généreuse  de  cette  demoiselle  et  je  me  sens  mortiFié   à   l’idée   de   refuser   mon   aide,   mon   assistance   et   ma   protection   à   une   pauvre  orpheline  qui  ne  sait  que  faire  de  sa  fortune.  

Comment écrit-on Pigeon en dialecte ivoirien ?

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Quelques répliques savoureuses de personnages célèbres

«  Cher  Woody  Allen,  est-­‐ce  que  Dieu  existe  ?  «  Je  crains  que  non  ;  mais  s’il  existe,   il   faut  absolument  qu’il  nous  présente  ses  excuses.  

Un critique d’art s’adresse à Tristan Bernard : « Si un incendie éclatait au musée du Louvre, quel tableau emporteriez-vous, cher maître ? « Le plus proche de la sortie.

Au théâtre, lors d’une générale :« Ah ! j’ai manqué le premier acte ! et Tristan Bernard :« Rassurez-vous, l’auteur aussi.

Un  admirateur  s’adresse  à  Marguerite  Moreno  (plutôt  enrobée)  :«  Est-­‐il  vrai  que  seuls  les  maigres  ont  de  l’esprit  ?«  Oui,  mon  gros  !  

On s’interrogeait sur l’âge d’une sociétaire du Français- Cinquante ans ? avança quelqu’un. - Plus les matinées, précisa Robert Hirsch.

Raimu  était  monumental   dans   tous   les   sens   du  terme,  notamment  quant  à  son  égo  qu’il  avait  hypertrophié.  «  Ecoute,  Jules,  lui  dit  un  jour  Pagnol,  tu  commences  à  nous  fatiguer  avec  tes  airs  de  te  prendre  pour  Talma,  Mounet-­‐Sully  et  même  Napoléon  !  Tu  ne  pourrais  pas  te  prendre  tout  simplement  pour  Raimu  ?  «  J’oserais  jamais  !  

Si vous en voulez d’autres, nombreuses et tout autant réjouissantes, MM. Jean Piat et Patrick Wajsman en ont fait un ouvrage intitulé Vous n’aurez pas le dernier mot qu’Albin Michel a édité. Etre sérieux, c’est bien, mais ça fatigue ! Pour se reposer, rien de tel que rire un peu.

Jeannette Skapowski.

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8e Rencontre Nationale8e Rencontre Nationale

des Anciens et Amis des Auberges de Jeunesse

La Rochelledu mardi 20 mai au vendredi 23 mai 2008

Accueil à la Résidence Club La Fayettede La Rochelle

que nous connaissons déjà

Au programme :

Mardi 20 mai : Accueil et dîner de retrouvailles

Mercredi 21 mai : excursion à l’Aquarium de La Rochelle Dîner et soirée ajiste traditionnelle

Jeudi 22 mai : excursion à la Corderie Royale de Rochefort et visite du pont transbordeur. Dîner et suite de la soirée ajiste.

Vendredi 23 mai : grande Chaîne d’Amitié avant de nous séparer.

Pension complète en chambres de deux personnes : 222 €.

Le bulletin d’inscription accompagné de renseignements complémentaires paraîtra dans Notre Amitié de septembre, date à laquelle les inscriptions seront ouvertes.

Réservez cette période du 20 au 23 mai 2008 !

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6 mai 2007Au  matin,  pas  de  réveil  rugissant  dans  mon  quartier  pour  appeler  aux  urnes  le  bon  citoyen  que  je  suis.  

Le  soir  même,  à  la  télé,  les  résultats  un  peu  mal  digérés.  En  kin  de  soirée,  on  nous  a   montré   quelques   auteurs   lyriques   en   train   d’exulter.   J’ai   reconnu   un   non-­‐voyant   hystérique,   un   pied   noir   chanteur   oranais   amnésique,   une   Mireille  silhouette   de   Jeanne   d’Arc.   Ils   avaient   tous   ressorti   de   vieilles   armoires   des  fringues   aux   airs   de   mamies.   Mais   là,   j’ai   tout   de   suite   pensé   que   c’était   un  déguisement   d’épouvantail.   Ces   gens   se   rajeunissaient-­‐ils   d’être   libérés   de  l’I.S.F  ?

Sur   le   temps   de   l’émission   France   –   Français   -­‐   Françaises   (pommade)   était  plébiscité  un  nouvel  empereur  (si,   il  a  la  taille  du  dernier)   il  n’est  pas  manchot  pour  autant.  Voilà  le  démago  qui  parle  en  kin  d’écoute.  

Il  a  promis  aux  retraités  de  les  renvoyer  au  turbin  et  les  vieux  ont  tous  voté  pour  lui,  il  a  promis  aux  laborieux  la  précarité,  des  petits  boulots  et  les  jeunes  ont  voté  pour  lui,  il  a  promis  d’apporter  la  sécurité  et  les  banlieusards  ont  voté  pour  lui,  il  a  promis  de   séparer  à   la   frontière   les   souches  identiques  et   les   kils  d’immigrés  ont   voté   pour   lui,   il   a   promis   la   réduction   du   nombre  des   fonctionnaires,   il   a  promis   le   plein   emploi,   il   a  promis   de   désertikier   les   campagnes,   nos   rats   des  champs  ont  voté  pour  lui.  

En  pire   encore,   il   s’est   engagé   le  soir  même  à  tenir  ses   promesses   et   tous  ont  applaudi.

Sommes-­‐nous  vraiment  aussi  cons  ?  Et  si  quelqu’un  pouvait  me  dire  s’il  reste  encore  des  places.  

Mickey.  

Les articles figurant dans le présent bulletin et les différents points de vue exprimés n’engagent pas l’association, ils engagent leur signataire et, éventuellement, le responsable du bulletin. Rappelons que nous ne sommes pas une « publication » mais un bulletin de liaison interne servi aux seuls membres cotisants. G. Brenier.

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