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Presses Universitaires du Mirail Les villes françaises du Nouveau Monde - Des premiers fondateurs aux ingénieurs du roi (XVI e -XVIII e siècles) by Laurent VIDAL; Emilie d'ORGEIX Review by: François TOMAS Caravelle (1988-), No. 75, NOUVEAUX BRÉSILS FIN DE SIÈCLE (Décembre 2000), pp. 199-200 Published by: Presses Universitaires du Mirail Stable URL: http://www.jstor.org/stable/40853851 . Accessed: 15/06/2014 21:09 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires du Mirail is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Caravelle (1988-). http://www.jstor.org This content downloaded from 62.122.77.28 on Sun, 15 Jun 2014 21:09:14 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

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Presses Universitaires du Mirail

Les villes françaises du Nouveau Monde - Des premiers fondateurs aux ingénieurs du roi (XVIe -XVIII e siècles) by Laurent VIDAL; Emilie d'ORGEIXReview by: François TOMASCaravelle (1988-), No. 75, NOUVEAUX BRÉSILS FIN DE SIÈCLE (Décembre 2000), pp. 199-200Published by: Presses Universitaires du MirailStable URL: http://www.jstor.org/stable/40853851 .

Accessed: 15/06/2014 21:09

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Comptes rendus 199

On reste confondu devant la liberté critique de tels propos ; ils sont l'honneur de ces générations d'Espagnols intègres qui auront tenté en vain de remédier aux abus dont l'Amérique fut le théâtre incessant. Il aura fallu attendre plus de quatre-cents ans pour que sa voix se fasse entendre. On ne peut donc que remercier la Dra Ethelia Ruiz et son équipe d'avoir enfin publié dans son intégralité l'œuvre d'un des plus remarquables humanistes du XVIe siècle espagnol, qui a tenté de concilier observation et action, malgré les multiples critiques dont il fut l'objet.

Patrick LESBRE Université de Toulouse-Le Mirail

Laurent VIDAL, Emilie d'ORGEIX (sous la direction de).- Les villes françaises du Nouveau Monde - Des premiers fondateurs aux ingénieurs du roi (XVIe-XVIIIe siècles).- Paris, Somogy Editions d'art, 1999.- 192 p.

Disons-le tout de suite, voilà un livre comme on aimerait en découvrir souvent. Laurent Vidal et Emilie d'Orgeix ont réussi la gageure de mobiliser une vingtaine d'auteurs pour nous offrir enfin une remarquable synthèse de la participation française à l'aventure outre-atlantique de l'Europe. Servi par une belle qualité formelle et une abondante iconographie en grande partie originale, cet ouvrage s'efforce non seulement d'inventorier toutes les villes créées par des Français, de la Nouvelle France à la Louisiane en passant par la Guyane et les Antilles, sans oublier « les tentatives éphémères de la France antarctique, de la Floride huguenote et de la France équinoxiale », mais aussi d'en montrer les particularités. Cela justifie qu'après un rapide rappel de la « géopolitique de la France aux Amériques », dû à Guy Martinière, Alain Musset, Laurent Vidal, David Buisseret et François Souty nous présentent en entrée les « espaces » espagnol, portugais, britannique et néerlandais, alors que Victoria Sänger, François-Yves Le Blanc et Emilie d'Orgeix nous rappellent ce qu'a été en France aux XVIIe et XVIIIe siècles la formation et le rôle des ingénieurs militaires.

Ce sont, en effet, là des données nécessaires pour comprendre l'originalité de la contribution française à la fabrication des villes du Nouveau Monde. En reliant cet « urbanisme français » aux orientations coloniales, Pierre Pinon et Laurent Vidal distinguent deux périodes d'intensité fort inégale. Jusque vers le milieu du XVIIe siècle la présence française reste ponctuelle et limitée. Tout au plus peut-on relever des fortins et des habitations ou bourgades aux tracés irréguliers, « édifiés la plupart du temps à l'initiative des colons ou de Compagnies... Vers 1640, les îles caraïbes françaises comptent à peine 7000 habitants d'origine française, et Québec seulement 300 ! ». Mais tout change sous le règne de Louis XIV avec la mise en œuvre par les intendants et les ingénieurs du roi d'une politique de planification urbaine qui crée ou remodèle les villes à partir de deux principes fondamentaux : la sécurité et l'hygiène. Nos villes coloniales seront donc elles aussi des villes régulières et des villes d'ordre mais, contrairement aux villes espagnoles qui ont fait de la plaza mayor le centre symbolique et monumental de tous les pouvoirs, « sur la plupart des places d'armes françaises il n'y a que l'église pour trôner », ce qui est bien insuffisant pour leur assurer une « image politique forte ».

Dans une deuxième partie constituant le cœur de cet ouvrage, sont regroupés dix chapitres en une sorte d'inventaire des villes françaises du Nouveau Monde

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200 CM.H.LB. Caravelle

qui va de Fort Coligny dans la baie de Guanabara, au milieu du XVIe siècle, à Longchamp, l'actuelle Georgetown, vers la fin du XVIIIe, en passant par les forts et les villes de Floride, de la Nouvelle France, de Saint-Domingue, de Louisiane, de Guyane, de Martinique et de Guadeloupe, sans oublier cet autre cas particulier que fut, au début du XVIIe siècle, Saint-Louis du Maragnan, aujourd'hui Sao Luis de Maranhão. Au total, une cinquantaine d'implantations dont près d'une vingtaine n'ont jamais dépassé le stade du fortin. Tout en ne pouvant être comparée à l'épopée espagnole, cette aventure n'en a pas moins laissé des traces profondes grâce à ces ingénieurs et géographes du roi auxquels sont consacrés les six chapitres de la troisième partie. S'y ajoute enfin une note sur le Dépôt des cartes et plans des colonies, ancêtre du Dépôt des fortifications des colonies, d'où ont d'ailleurs été tirées plusieurs illustrations de cet ouvrage.

Dans cette présentation qui se veut exhaustive, je ne formulerai qu'une critique, celle de ne pas avoir abordé frontalement le problème du rapport des implantations françaises avec l'organisation socio-spatiale des indigènes. A en croire les différents auteurs, tout se passe comme si non seulement les plans mais les sites eux-mêmes des villes n'avaient été déterminés que par les principes apportés par des Français. Non qu'ils l'affirment de manière explicite mais plutôt parce que la question ne semble pas vraiment se poser. Il n'y a que Gilles- Antoine Langlois, dans le chapitre consacré à « l'aventure urbaine de la Louisiane », qui évoque le problème en citant un passage du journal de bord de Pierre le Moyne d'Iberville dans lequel il précise qu'il cherche le Mississipi pour y trouver « les lieux propices a établir, (et dans ce but il est) nécessaire que je liasse amitié avec ces sauvages pr (pour) en tirer du secours & des connaissances du pays pr l'établissement que j'avois ordre de faire... ». N'ayant pu obtenir les informations souhaitées, il se contente donc d'installer un fort « a la baye de Bilocchy ... en attendant que l'on voye ou l'on jugera plus a propos de placer une colonie... ». Cette « connoissance du pays » qu'ont en fait recherchée les colonisateurs, c'est ce qui nous manque encore pour comprendre plus précisément l'implantation des comptoirs et des villes.

En attendant, les qualités scientifiques et formelles de ce livre lui ont assuré un succès si rapide qu'il a été épuisé en quelques mois. J'espère qu'il sera très rapidement réédité.

François TOMAS Université de Saint-Etienne

Karl KOHUT et Sonia V. ROSE (coord.).- La formación de la cultura virreinal, vol. I, La etapa inicial. Madrid, Iberoamericana, 2000.- 439 p.

La formación de la cultura virreinal est le premier volume d un projet sur la formation de la culture ibéro-américaine : les vingt-quatre interventions réunies dans cet ouvrage s'attachent à étudier la transmission des idées et des formes de culture européennes, en particulier espagnoles, et leur réception dans les vice- royaumes américains à travers une période (depuis le début du XVIe jusqu'au début du XVIIe siècle) où l'assimilation passive de la culture européenne laisse la place à l'apparition des premières manifestations d'une culture locale.

Dans une première partie, « La génesis de una tradición literaria », les intervenants parlent d'une originalité américaine dans l'utilisation des modèles, des formes ou même des langues hérités de la culture européenne, dans la

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