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oiversitt! NANGUlABROGOUA
<RJpu6lique tfe Côte tf Ivoire Vnion-'l)iscipline-'I'ravai!
!Ministère tfe f P:nseignement Supérieur et tfe fa <R§cliercfie ScientifaJ.ue rR dl'\ \Ôl'nn,,
f4'thnolod•• de, Nlnwnh
Année Universitaire 2015-2016
Numéro d'ordre ....... 3 .
Soutenu publiquement le 03/09/2016
Mémoire Présenté pour l'obtention du Master I
des Sciences et Technologies des Aliments
Option : Biochimie et Technologies des Aliments
par
DOUALI Gobi. Bi Douali Jean-Sory
THEME
CONSERVATION DE LA POUDRE DES
FEUILLES DE MORINGA OLE/FERA
Conunission d'examen:
- Prof. ASSEMAND KOFFT Emma (Président du jury) - Dr. KOUAKOU Amenan Clémentine {Membre du jury) - Dr. KOFFI Bony K. Pamchile (Membre du jury) - Dr YUE Bi Yao Clément (Directeur du mémoire)
TABLE D.ES MATIERES
DEDTCACE TV
REMERCIEMENTS V
LlSTE DES TABLEAUX Vl
LISTEDESFIGURES VI
RESUME VIl
JNTRODUCTION l
REVUE BIBLIOGRAPIDQUE SUR MORINGA OLE/FERA 2
1. Origine et historique 2
2. Systématique et nomenclature 2
3. Description botanique 3
3.1 Port 3
3.2 Racines tiges et feuilles 4
3.3 Fleurs et fruits 5
4. Ecologie 6
5. Biologie 7
6. Itinéraire technique de production 7
6.1 Préparation du sol 7
6.2 Fertilisation 8
6.3 Mise en place de la culture 8
6.4 Entretien 8
6.5 Irrigation 9
6.6 Rongeurs et maladies 9
6.7 Récolte et rendement 10
1
7. Valeurs nutritives et usages 10
7.1 Composition chimique 1 O
7.2 Importance alimentaire 12
7.3 Importance industrielle 12
7.4 Valeurs thérapeutiques 13
7.5 Autre utiJisatioos 13
8. Techniques de récolte et de transformation des feuilles de Moringa: O/éifera 14
8.1 Techniques de récolte 15
8.1 .1 Récolte des feuilles 15
8.1 .2 Récolte des graines .] 5
8.1.3 Transport. 15
8.2 Etapes de la transformation 16
8.2.1 Effeuillage 16
8.2.2 Lavage J 6
8.2.3 Egouttage 16
8.2.4 Séchage 16
8.2.5 Broyage 17
8.2.6 Tamisage 18
8.2. 7 Séchage de la poudre de feuilles 18
8.3 Conservation 18
8.3.1 Teneur en eau 18
8.3.2 Humidité 19
8.3.3 Emballage 19
8.4 Qualité microbiologique 20
Il
1
8.5 Qualité organoleptiquc 20
8.6 Facteurs et agents causant la détérioration de la poudre ................•................... 20
8.6.1 Microbiologiques 20
8.6.2 Physiques 21
8.6.3 Chimiques 21
9. Isotherme de sorption 21
9.1 - Définition 21
9.2- Formes et modèles des isothermes de sorption 22
9.3 Différentes méthodes de détermination d'isotherme de sorption 23
9.3.1 - Méthode gravimétrique .................................................•............................................. 23
9.3.2 - Méthode dynamique 23
9.3.2.1- Isotherme d'adsorption 23
9.3.2.2- Isotherme de désorption 23
9.3.3 - Différents types d'isothermes de sorption 24
9.3.3.1- Isothermes de type I 24
9.3.3.2 Isothermes de type II. 24
9.3.3.3 - Isothermes de type lll 25
9.3.3.4 - Isothermes de types IV et V 25
9.4-intérêt des isothermes de sorption dans le domaine alimentaire 26
CONCLUSION 28
REFENCES BIBLIOGRAPIDQUES 29
111
1
DEDICACE
A la mémoire de mon père, Douali Bi Gobi Antoine
A ma mère Koué Lou N'guessan Lydie pour sa générosité, sa confiance et son soutien
A ma Tante, Douali Lou Gohi Helène
A ma sœur, GALLA Lou Nan Edwige pour son soutien moral et financier
A mon Tonton Suy Bi Lané Irma et son épouse Mme Suy Bi
A tous mes camarades de Master I STA Avec qui j'ai passé de merveilleux moments
A mon fils DOUA Delmas. Pour la joie qu'il apporte dans ma vie
À toutes les personnes qui ont été à mes côtés dans les bons et les mauvais moments de ma vie.
IV
1
REMERCIEMENTS
Un travail scientifique ne saurait se réduire à une réalisation isolée. Que chacun reçoive ici me
remerciements pour avoir contribué à l'aboutissement de ce travail de recherche.
Je tiens à remercier:
Le Professeur BOHOUA Guichard, Professeur titulaire, Doyen de l'UFR Science et
Technologies des Aliments,
Dr. ASSEMAND Koffi, Maître de conférences, Vice-Doyenne pour les efforts qu'elle
entreprend pour la bonne marche de l 'UFR-ST A
Le Professeur Kablan TANO, professeur titulai.re, en technologie alimentaire. Un grand
remerciement pour l'effort consentit à donner toujours Je mei11eur de vous.
Docteur YUE Bi Yao Clément, Directeur de ce mémoire, Mon infinie gratitude pour la
confiance placée en moi et le fraternel soutien dont j'ai bénéficié durant cette réalisation
notamment pour les orientations scientifiques et les conseils avisés.
Le Professeur KOUADIO Parfait, Responsable de la filière Biochimie et Technologies des
Aliments de l 'UFR-ST A, Je souhaite également adresser toute ma reconnaissance au jury du
mémoire, Sans oublier les personnes que je n'ai pas pu citer nommément ici.
V
1
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : les paramètres écologiques de la culture de Moringa oleifera 6
Tableau 2 : Teneur des feuilles de Moringa oleifera en nutriments 11
Tableau 3 : Teneur des feuilles de Moringa oleifera en acides aminés 12
LISTE DES FIGURES ET PHOTOGRAPHIES
Figure 1 : Zones au monde où pousse la plante Moringa oleifera 2
Photographie 1 : FeuiJles deMoringa oleifera .4
Photographie 2 : Fleurs de Moringa oleifera 5
Photographie 3 : Fruits de Moringa oleifera 6
Figure 2 : Diagramme de production de la poudre de feuilJes de Moringa oleifera
(Lam.) 14
Figure 3: les trois zones composantes de la courbe de sorption 22
Figure 4: Courbe d'isotherme de sorption de type I. 24
Figure 5: Courbe d'isotherme de sorption de type 11 25
Figure 6: Courbe d'isotherme de sorption de type III 25
Figure 7: Combe d'isotherme de sorption de type IV et V 26
VI
1
RESUME
Les feuilles de Moringa oleifera sont utilisées depuis bien longtemps dans certains pays
africains comme légwnes pour sa composition nutritionnelle très élevée et ses multi usages.
Ces dernières années, une attention particulière est accordée à cette plante pour ses vertus
nutritionnelles et aussi pharmacologiques. Ainsi la poudre des feuilles de Moringa oleifera est
utilisée comme supplément alimentaire dans les pays à malnutrition chronique. Mais certains
méfaits tels que la conversion d'un nombre de pigments tel que Les caroténoïdes en rétinol par
oxydation en plus d'une dégradation oxydative de la bêta-carotène sont dus à la durée et aux
conditions d'entreposage. Il faut noter que certains traitements tels que Ja mise en poudre et les
températures de conservation conduisent aussi à cette variabilité de la teneur des végétaux en
caroténoïdes. Pour garder donc la bonne qualité de la poudre des feuilles sèches de Moringa
oleifera, il est nécessaire d'améliorer sa durée de conservation par la détermination
expérimentale de sa courbe d'isotherme de sorption. Cette courbe d'isotherme de sorption est
la traduction graphique de la relation entre l'humidité d'un produit et son activité de l'eau. Elle
caractérise l'affinité du produit pour l'eau.
Mots clés : Conservation, Poudre de feuilles, Moringa oleifera
VII
1 INTRODUCTION
Dans les pays en voie de développement, les pratiques alimentaires inadéquates, la rigidité des
habitudes alimentaires, la détérioration de la qualité nutritionnelle des aliments, ainsi que les
ressources mal utilisées conduisent à la malnutrition (Suresh et al., 2000). Or, la sous-région
regorge d'aliments potentiellement énergétiques susceptibles d'être utilisés dans la lutte contre
la malnutrition tels que les fruits et les légumes feuilles. Parmi ces légumes-feuilles, ïe Moringa
oleifera est en plein essor. (Beth et al., 2009)
Le Moringa oleifera (famille des Moringaceae), l'arbre ou arbuste originaire des Indes, est
introduit en Afrique au début du xx-= siècle. 11 pousse sous les climats tropicaux et
subtropicaux. Toutes les parties de l'arbre présentent un intérêt nutritionnel. C'est un arbre
précieux qui apporte plusieurs vertus. La santé, la cosmétique et le bien-être sont inclus dans le
domaine d'agissement de cette plante exceptionnelJe. Il peut être conservé après séchage et
broyage, utilisé comme complément nutritionnel (Busina et al., 2011).
Moringa oleifera est riche en éléments nutritifs (vitamines, minéraux et protéines) (Booth et
Wikens, 1988). Certains auteurs ont montré que la poudre obtenue à partir des feuilles sèches éc Morlnga oleifera a une concentration en nutriments plus élevé que celle des feuilles fraîches.
Elle est donc utilisée de plus en plus comme complément alimentaire par des populations rurales
(Houndji et al,. 2013).
Toutefois, le mode de production et de conservation de la poudre des feuilles sèches de Moringa
o/eifera ne garantit pas toujours l'innocuité et la qualité de ce complément alimentaire.
L'objectif de ce travail est de déterminer des conditions adéquates de conservation de cette
poudre de feuilles sèches de Moringa o/eifera. De manière spécifique cela consiste en la
détermination expérimentale de courbes d'isotherme de sorption. Toute chose qui permettra la
détermination de sa teneur en eau d'entreposage.
1
1
REVUE BIBLI0GRAPH1QUE SUR MORINGA OLEIFERA
1. Origine et historique
Moringa oleifera est 1 'espèce la mieux c01111ue parmi quatorze espèces du genre Moringa
famille Moringaceae). JI était très apprécié dans l'antiquité. Les romains, les grecs et les
· gyptiens extrayaient l'huiJe des graines et l'utilisaient pour fixer les parfums et comme soin
de peau (Fuglie et Lowell, 2002).
Au dix-neuvième siècle, des plantations de Moringa aux Antilles exportaient l'huile vers
l'Europe pour I'industrie de la parfumerie et comme lubrifiant mécanique. Les habitants du
sous-continent indien ont depuis longtemps utilisé les fruits de Moringa oleifera comme
légume. Les feuilles comestibles sont consommées à travers l'Afrique de L'Ouest et dan
certaines parties d'Asie. C'est donc une plante originaire d'Inde, où elle est déjà largement
connue par la population indienne (Fuglie et Lowell 2002). Elle pousse dans les zones
tropicales et subtropicales (Figure 1 ).
D
•
Pas de culture de Moringa oleijera
Zone de culture de Moringa o/eijera
Figure l: Zones du monde où pousse la plante Moringa oleifera (source : Rongead, 2014)
2. Systématique et nomenclature
Règne: Végétal
Embranchement : Spermaphyte
Sous embranchement : Angiosperme
2
1
Classe : Dicotylédones
Sous-classe : Dilleniidae
Ordre : Capparales
Famille : Moringaceae
Genre : Moringa
Espèce : Moringa oleifera Lamarck
Moringa oleifera appartient à une famille monogénérique dont on connaît 14 espèces. Neuf
d'entre elles sont africaines, deux malgaches, deux indiennes et une en Arabie saoudite. Les
espèces les plus courantes sont: Moringa oleifera, M stenopetala, M conxanensis, M
Drouhardii, M Longituba et M Peregrina. « Moringa » vient de tuuringa en malayalam une
langue indienne. (Malo , 2014)
La plupart des langues uti lisent un dérivé phonétique de ce mot pour désigner Ja plante. Moringa
oleifera est un arbre qui est connu sous diverses appellations. En Afrique francophone, le nom
le plus général est nébéday, nom vraisemblablement dérivé de l'anglais "never die" (immortel).
Ce nom fait référence à sa capacité de résistance à la sécheresse, à son aptitude à se propager
rapidement à partir de semis ou de boutures et à se régénérer même après des coupes très sévères
(Fuglic, 2001). En Inde, il est appelé Dumstick pour rappeler la forme du fruit qui ressemble à
une baguette (Pousset, J 999),
3. Description botanique
3.1 Port
Selon Rajangam et al (2001), Moringa oleifera est une plante qui a l'aspect d'un arbuste dont
la hauteur peut atteindre 4 à 5 m. Le diamètre du tronc varie entre 20 et 40 cm. Le tronc est
généralement droit, mais il est parfois très peu développé. En général, il se ramifie lorsque La
hauteur atteint 1,5 à 2 m. Les branches poussent de manière désorganisée et la canopée est en
forme de parasol (Foidl et al., 2001).
3
1
3.2 Racines, tiges et feuilles
Le système racinaire est de structure tubulaire, il est formé d'un pivot central qui peut s'enfoncer
dans le sol jusqu'à 1,30 m de profondeur lui offrant ainsi uue grande résistance à la sécheresse.
Des racines secondaires issues du pivot central se ramifient ensuite latéralement jusqu'à
constituer une chevelure dense (Rosa, 1993). Pour ce même auteur, la tige a une écorce de
couleur brun-pâle et lisse, parfois tachetée de marron et son bois tendre et m.ou ne lui permet
pas de résister aux vents agressifs. Les feuilles sont alternes, tripennées à la base et bipennée.
au sommet. Elles mesurent 20 à 70 cm de long avec un long pétiole et 8 à 10 paires de pennes
composées chacune de deux paires de folioles opposées, plus une terminale. Les folioles
(Photographie 1) sont ovales el longues de I à 2 cm Morton et Julia F.(1991 ).
Photographie 1 : Feuilles de Moringa oleifera (source: Lassané P S., 2006)
4
1
3.3 Fleurs et fruits
Fleurs blanches et pédonculées, ramifiées, de 2,5 cm de large se développe en panicule
axillaires et tombantes de 10 à 25 cm. Elles sont odorantes, de couleur blanche ou crémeuse,
avec des points jaunes à la base (Photographie 2). Les sépales ; au nombre de cinq, sont
symétriques et lancéolés. Les cinq sépales sont minces et spatulés, symétriques à l'exception
du pétale inférieur, et entourant cinq étamines (Foidl et al., 2001)
Photographie 2 : Fleurs de Moringa oleifera (source : Lassané P S., 2006)
Les fruits; longues gousses (capsule trigone) renfermant plusieurs (7 à 20) graines ailées brunes
ou blanches. Les fruits sont en forme de gousses allongées à trois valves, déhiscents et mesurant
20 à 60 cm de long. Les gousses sont situées au sommet des branches (Photographie 3) el
chacune rcnf erme environ 12 à 35 graines (Foi dl et al., 2001 ). Les graines sont arrondies, ailées, avec une coque marron semi-perméable. Le poids moyen d'une graine est de 0,3g dont 25%
sont représentés par la coque. La production annuelle par arbre est de 15 000 à 25 000 graines
(Makkar et Becker, 1997).
5
1
Photographie 3 : Fruits de Moringa oleifera (sow-ce : Lassané P S., 2006)
4. Ecologie
Le Tableau 1 montre que Moringa oleifera se développe bien en milieu aride ou semi-aride
mais il peut se trouver aussi dans les zones très arides comme le Sahara et peut s'adapter aux
différents types de sols (De Saint Sauveur et Broin, 2010)
Tableau 1: Paramètres écologiques de la culture de Moringa oleifera
Paramètre Valeur/Fourchette
Climat Tropical ou subtropical
Altitude 0-2000 m
Température 25-35°C
Pluviométrie 250-2000 mm
Irrigation nécessaire pour la production de
feuilles si pluviométrie <800 mm
Type de sol Limoneux, sableux ou sable-limoneux
pH du sol Légèrement acide à légèrement alcalin (pH :
5 à 9)
Source : (De Saint Sauveur et Broin, 2010)
6
1
5. Biologie
Le Moringa peut se planter par semis, en repiquage ou en plein champ ou encore par boutures.
Le semis se fait à mi- ombre, en situation pas trop chaude après un trempage des graines dans
l'eau pendant 24 heures. Le taux moyen de germination est de 70% avec une durée de
germination comprise entre 4 à 10 jours (Abasse et Oui, 2001).
La croissance de l'arbre, la floraison et la production de fruits sont influencées par l'écartement
entre les pieds et le mode de récolte des feuilles. Une étude menée au sud du Niger par Abasse
et Oni (2001) a montré que:
- Les meilleures performances en tenue de valeurs moyennes de hauteur, diamètre, nombre de
feuilles el nombre de branches ont été observées dans l'écartement de 2 x 1 m, avec des valeurs
respectives de 30,68 cm ; 0,65 cm ; 36 et 6 ;
- Le plus grand nombre de fleurs (634,95 + 76,2) par arbre s'obtient en collectant directement les folioles sur la plante;
- La meilleure production de fruits (7,7 + 1,2 fruits par arbre) s'obtient également avec la
collecte des folioles;
- La valeur la plus élevée en production de graines (13,8 + 0,4 graines par gousse) était
rencontrée avec un écartement de 0.5 x 0,5 m.
Olivier (2004) prévoit six récoltes des feuilles par an au nord du Sénégal lorsque les plante
sont irriguées. En lnde du Sud, les variétés pérennes issues de boutures ne fructifient qu'au bout
de près d'un an et les gousses sont récoltées en mars à avril avec une deuxième récolte en mars
octobre: tandis que la fructification des variétés annuelles est saisonnière, et la récolte sur les
plantes semées en septembre intervient six mois plus tard et se prolonge sur 2-3 mois
(Rajangam et al, 2001 ).
6. Itinéraire technique de production
La production de feuilles de Moringa oleifera passe par les étapes suivantes: la préparation du
sol, la fertilisation, la mise en place de la culture, l'entretien, l'irrigation, le contrôle des
ravageurs et la récolte (Bonkoungou, 200'1).
6.1 Préparation du sol
La facilité d'enracinement est une condition nécessaire à Ja croissance et au développement de
la plante. Le Moringa oleifera demande ainsi un sol bien drainé, limoneux ou sableux, pour
7
1
avoir une croissante optimale (De Saint Sauveur et Broin, 2010. Procéder à un défrichage
intégral, suivi de l'abattage, du dessouchage des arbres et du nettoyage complet du champ.
• Pour les plantations de forte densité, procéder ensuite à un labour manuel ou mécanique de La
parcelle.
• Pour les plantations de faible densité, procéder directement au piquetage et à la trouai son ( en
forme de cubes) selon Irénée Modeste Bidima, (2016).
6.2 Fertilisation
Les besoins en nutriments peuvent être satisfaits par apport de fumure organique ou minérale
selon les objectifs de production. Selon De Saint Sauveur et Broin (2010), le Maringa oleifera
peut produire des quantités importantes de feuilJes lorsqu'il reçoit des apports organiques
suffisants. De plus, l'application de la fumure organique comme fumure de fond est conseillée
pour une production biologique. La dose à l'hectare varie en fonction de la densité de semis et
selon Foid1 et al. (2001 ), elle est de 6t/ha pour une densité de 1000000 plants/ha. En plus des
nutriments apportés, L'apport de compost (déchets végétaux qu'on a laissés fermenter en tas)
et de fumier (déjections animales mélangées à des déchets végétaux) est nécessaire pour le
développement du moringa. Le mélange de déchets à décomposition rapide ( crottes, végétaux
verts et tendres) et à décomposition lente (paille, végétaux secs el fins branchages) assure une
fertilisation optimale (Irénée Modeste Bidima, 2016).
6.3 Mise en place de la culture
Moringa oleifera se multiplie soit par semis des graines à 2 cm de profondeur (Kokou et al.,
2001) soit par bouturage. Le semis direct est conseillé pour la monoculture à haute densité (JO
x 10 cm), tandis qu'en culture associée, la transplantation peut être préférée dans certains cas (2
à 5 m entre les plants et les rangées). La saison des pluies et la saison sèche sont les périodes
favorables au semis des graines selon Jahn (2003). La densité de plants à l'hectare dépend des
objectifs de production. La production de feuilles se fait soit en monoculture où la densité des
plants à l'hectare est élevée jusqu'à 1 000 000 de plants/ha) selon Foi dl et al. (2001 ).
6.4 Entretien
Après l'installation de la culture, certaines pratiques sont nécessaires pour favoriser le
développement des plants. Il s'agit du démariage, des désherbages et des sarclages manuels
8
1
pour éliminer les mauvaises herbes mais aussi de l'application de pesticides pour protéger les
plantes des insectes ravageurs.
Le sarclage doit être réalisé suffisamment tôt pour que les mauvaises herbes n'aient pas le temps
de former des graines, U est donc essentiel de favoriser les ramifications latérales qui donnent
au moringa oleifera une forme de buisson touffu, Si les feuilJes ne sont pas récoltées pendant
la saison sèche, les arbres perdent leur forme buissonnante et doivent donc être tai liés à nouveau
avant la saison pluvieuse. Réaliser uniquement des tailles pour entretenir les arbres ou pour
contrôler leur hauteur : couper le bourgeon terminal lorsque l'arbre atteint environ un mètre
pour induire les ramifications. (Irénée Modeste Bidima, 2016).
6.5 Irrigation
L'irrigation est indispensable pour une production de feuilles continue en saison sècbe. Une
étude menée au Niger par Gamatie et De Saint Sauveur (2005) a montré que la combinaison
de l'irrigation et de la fertilisation permet de faire 18 récoltes par an. Cependant, en saison
pluvieuse, la culture de Moringa oleifera ne nécessite pas d'irrigation (De Saint Sauveur et
Broin, 2010).
Aussi. selon ces auteurs, tout système d'irrigation peut convenir: tuyau d'arrosage, arrosoir
asperseur, goutte à goutte. Cependant, l'étude de Méda (2011) a montré que la méthode
d'irrigation goutte à goutte donne les meilleures performances agronomiques et par conséquent
le meilleur rendement.
6.6 Rongeurs et maladies
Les sauterelles, criquets, chenilles et les termites constituent les principaux ravageurs. Ce
insectes mordent et mangent des parties de la plante entraînant de ce fait la destruction de
feuilles. bourgeons, fleurs, pousses, fruits ou graines ainsi que l'interruption du flux de sève.
Ces attaques sont surtout fréquentes en début de saison sèche lorsque les organes verts et tendres
sont rares.
Généralement, il est préconisé de couper les arbres à ras pour ne laisser aucune partie verte. La
repousse est ensuite très vigoureuse. Le traitement biologique est aussi possible grâce aux
insecticides à base de feuilles (350 g par litre d'eau) ou de graines de neem (500 g de graines
pilées dans 10 litres d'eau), mélangés à de J'cau savonneuse à 3 ¾. ou à d'autres procédés biologique ....
9
1
Des taches sombres peuvent apparaître sur les feuilles et les couvrir entièrement, ce qui cause
le jaunissement de la feuille et sa mort. Ceci est provoqué par des champignons, U faut donc
inspecter régulièrement les feuilles et les pousses des jeunes plants pour détecter les attaques
de champignons, et mémoriser les périodes pendant lesquelJes les dégâts apparaissent pour
essayer d'intervenir plus tôt la saison suivante (Irénée Modeste Bidima, 2016).
6.7 Récolte et rendement
La récolte peut être manuelle avec un sécateur, une faucille, un couteau ou mécanique avec une
faucheuse. La récolte peut se faire en coupant les branches feuillées à une hauteur de 30 cm à 1 m au-dessus du sol, ou en prélevant directement les feuilles sur l'arbre (De Saint Sauveur et
Broin, 2010). Les fruits doivent être récoltés lorsqu'ils deviennent bruns et secs. Les graines
sont extraites, mises en sacs et stockées dans un endroit sec. Les branches de Moringa oleifera
étant fragiles, il est déconseillé de grimper dans l'arbre pour récolter des fruits (De Saint
Sauveur et Broin, 2010).
Le rendement est fortement influencé par la densité de semis, l'irrigation, la fertilisation. le
traitement phytosanitaire et l'entretien de la culture.( Bookoungou et al 2001) ont obtenu le
maximum de feuilles vertes avec une densité d'un million de plants à l'hectare. (R.ajangam et
al. 2001) ont constaté que le pincement précoce des points de croissance à 60 jours donne des
rendements meilleurs que le pincement à 90 jours après Je semis.
L'irrigation goutte à goutte permet de doubler les rendements des variétés annuelles et un apport
de 4 litres/jour permet d'augmenter les rendements de 57% par rapport aux plantations pluviales
(Rajangam et al., 2001)
7. Valeurs nutritives et usages
7.1 Composition chimique
La valeur nutritive des feuilles de Moringa oleifera est d'une richesse considérable (Tableau 2
et Tableau 3). En effet, les feuilles contiennent une très grande concentration de vitamines, de
protéines, de certains minéraux et, phénomène assez rare pour une plante, elles possèdent les
10 acides aminés et les acides gras essentiels (Broin, 2005). En effet, la teneur en ces éléments
est élevée pour 100 grammes de matière sèche
10
1
Tableau 2 : Teneur en nutriments des feuilJes de Moringa oleifera (vaJeur pour 100 g de
proportion consommable)
Feuilles fraiches FeuilJes sèches Carotène (vit A) 6.78 mg 18.9 mg Thiamine (vit B 1) 0.06 mg 2.64 mg Riboflavine (vit B2) 0.05 mg 20.5 mg Niacine (vit B3) 0.8mg 8.2mg Vitamine C 220mg 17.3 mg Calcium 440mg 2.003 mg Calories 92 cal 206 cal Hydrates de carbone 12.5 g 38.2 g Cuivre 0.07 mg 0.57 mg Lipides 1.70 g 2.3 g Fibres 0.90 g 19.2 g Fer 0.85 mg 28.2 mg Magnésium 42mg 368 mg Phosphore 70 mg 204mg Potassium 259mg 1.324 mg Protéines 6.70 g 27.1 g Zinc 0.16 mg 3.29 mg
Source : (Gopalao et al., 2002)
11
1
Tableau 3 : Teneur en acides aminés des feuilles de Moringa oleifera (valeur pour 100 g de
proportion consommable)
Feuilles fraiches Feuilles sèches
Arginine 406.6 mg 1.325 mg
Histidine 149.8 mg 613 mg
Isoleucine 299.6mg 825 mg
Leucine 492.2 mg 1.950 mg
Lysine 342.4mg 1.325 mg
Méthionine 117.7 mg 350mg
Phénylalanine 310.3 mg 1.388 mg
Thréonine ll 7.7 mg 1.188 mg
Tryptophane 107 mg 425 mg
Valine 374.5 mg 1 .063 mg
Source : (Gopalan et al, 2002)
7.2 Importance alimentaire
Les feuilles, les fruits, les jeunes tiges, les racines et les fleurs sont consommables el se
consomment partout dans le monde. Les feuilles peuvent se consommer fraîches ou en poudre
(Broin, 2005) et même associées aux épices comme le piment, EUes peuvent également être
préparées en soupe ou en salade selon Foi dl et al. (2001 ). Les jeunes gousses vertes peuvent
être consommées bouillies comme des haricots. Les graines sèches peuvent être réduites en
poudre et utilisées pour assaisonner les sauces tandis que la poudre des racines de jeunes plants
peut servir à relever l'assaisonnement (Foidl et al., 2001). Selon le même auteur, les fleurs
peuvent également être utilisées comme ingrédient d'une salade.
7.3 Importance industrielle
Les feuilles de Moringa oleifera contiennent 42% d'huile et le profil de l'acide gras de l'huile
démontre qu'elles contiennent 70% d'acide oléique. La teneur en acides gras saturés est de
13%, acides gras insaturés 82% et celle d'acides gras libres varie de 0.5 à 3% (Foidl et al,
2001). L'huile de Moringa oleifera est donc équivalente sous tous ses aspects à une huile de qualité supérieure telle que l'huile d'olive et présente les mêmes avantages que celle-ci pour la
santé (Creighton, 2001). Grâce à ces propriétés, l'huile de Moringa oleifera peut être utilisée
12
1
comme lubrifiant dans la machinerie fine comme l'horlogerie pour sa faible tendance à se
détériorer et devenir rance et collante. Cette huile est aussi utilisée comme huile végétale
comestible et huile de cuisson, mais aussi huile dans l'industrie cosmétique et de parfums (Foidl
et al .. 2001).
7.4 Valeurs thérapeutiques
Les feuilles, les fruits, les graines, les racines, l'écorce mais aussi les fleurs possèdent chacun
des vertus médicinales particulières. Bien qu'encore peu vérifié par la science, les différentes
parties de Moringa oleifera sont utilisées dans le traitement contre l'anémie, la perte d'appétit,
les douleurs gastriques, l'ulcère à l'estomac, la diarrhée, la dysenterie, la colique, la régulation
du diabète et de la tension artérielle (Pousset, 1999). Selon De Saint Sauveur et Broin (2006),
les feuilles de Moringa oleifera sont maintenant utilisées dans certains programmes de lutte
contre la malnutrition en particulier au Sénégal, e11 Inde, au Bénin et au Zimbabwe. Au Sénégal,
Mansaly (2001) a confirmé une amélioration neue de la santé des enfants atteints d'Tnfections
Respiratoires Aiguës (IRA), de rougeole, de paludisme ou de diarrhée qui avaient été mis sous
régime de Moringa oleifera.
7.5 Autre utilisations
Selon Foidl et al. (2001), la poudre des graines de Moringa oleifera constitue un floculant
naturel qui peut clarifier les eaux troubles, dissipant de ce fait 99% des matières colloïdales. Il
a démontré également que ce mélange de graines constitue un coagulant de premier ordre pour
le traitement de l'eau des rivières possédant un haut niveau de matériel solide en suspension.
En outre, un extrait de feuilles de Moringa oleifera préparé avec de l'éthanol à 80% contient
des facteurs de croissance comme les hormones du type cytokinine (Foidl et al., 2001). Ces
hormones de croissance augmentent la robustesse des plantes et leur résistance aux maladies,
13
1
8. Techniques de récolte et de transfurmation des feuilles de Moringa. Oléifera
Plants de Moringa oleifera
Récolte des tir,es feuille
Séparation !es folioles Tiges
Folioles fraîches
Lavage (en L-4"temps
T :t nage
Egou~a_g_e -.i t '-----------~
Essuyage
Corps étrangers et feuilles
Reste des feuilles jaunies
Folioles fraîches lavées. égouttées et essuyées
Séchage à l'ombre (3-4 jours) 1 Eau (73,85%)
Folioles séchées (26.15%)
Mouture (2 à 3 temps) Pertes 2,41 %)
Poudre de feuilles de Mo ring a oleifera à texture grossière (23, 7 4%)
Résidus ( 1,23 % )
Poudre de feuilles de Moringa oleifera à texture grossière (22,51 %) ConcLi tiontement
~~~
Figure 2 : Diagramme de production de la poudre de feuilles de Moringa oleifera
(Lam.).(Source: Houndji et al, 2013)
14
1
8.1 Techniques de récolte
8.1.1 Récolte des feuilles
Les feuilles de moringa oleifera peuvent être récoltées trois à quatre mois après le semis. Les
bonnes récoltes se font tous les 30 à 45 jours. • Effectuer la récolte aux moments les plus frais
de la journée, tôt le matin ou tard dans la soirée. Éviter que les feuilles soient mouilJées par la
rosée, en particulier le matin, afin de prévenir le développement de moisissures pendant le
transport.
• Couper toutes les branches feuillées à 50 cm du sol. Les transporter hors du champ. Les
branches doivent être bien ventilées pendant le transport: pour de courtes distances, des paniers
ou des containers plastiques perforés peuvent être utilisés. Ne rien placer au-dessus des feuiUes.
• Arracher les feuilles des branches hors du champ (Irénée Modeste Bidirna, 2016).
8.1.2 Récolte des graines
Selon Irénée Modeste Bidima, 2016, les gousses et les graines constituent le deuxième produit
à récolter. Un arbre adulte de moringa produit environ 200 à 250 gousses, soit 1 kg de gousses.
Les gousses peuvent être récoltées vertes ou sèches.
• La récolte de gousses vertes peut intervenir 7 mois après la plantation.
• La récolte de gousses sèches, quant à elle, peut avoir lieu environ 6 semaines après celle des
gousses vertes
8.1.3 Transport
Le transport des feuilles de Moringa oleifera est une étape critique pour s'assurer de la qualité
finale du produit. Il faut donc couper les grandes branches et les transporter entières au centre
de transformation s'il est suffisamment proche, avant de les effeuiller ou effeuiller les branches
avant le transport vers le centre de transformation. Les feuilles peuvent être attachées ensemble
en bouquets par leur pétiole, ou mieux, étalées sur des plateaux ou des claies de séchage en
grillage fin ou en tissu pour éviter qu'elles ne chauffent. Le matériel végétal fraîchement récolté
doit être transporté au centre de transformation aussi vite que possible pour éviter sa
détérioration. Les feuilles de Moringa oleifera fraîches doivent être bien étalées et ventilées
pendant le transport. Pour de courtes distances, des paniers ou des containers plastiques perforé
peuvent être utilisés. Eviter les véhicules ouverts. En aucun cas, des biens ou des personnes ne
doivenl être placés au-dessus des feuilles. Le transport doit s'effectuer pendant les heures les
15
1
plus fraîches, le matin, le soir ou la nuit. Pour de longues distances, les feuilles fraîches doivent
être transportées dans des camions climatisés ou réfrigérés (De Saint Sauveur, 2010).
8.2 Etapes de la transformation
La transformation doit avoir Lieu immédiatement après la récolte et le transport des feuilles
jusqu'à l'atelier (De Saint Sauveur, 2010).
8.2.1 Effeuillage
L'effeuillage consiste à détacher les folioles de leur pétiole. Cette opération peut se faire
directement sur les branches si Jes feuilles n'ont pas été séparées des branches au moment du
transport. A ce stade, les feuilles malades ou endommagées sont éliminées (De Saint Sauveur,
2010).
8.2.2 Lavage
Les folioles sont lavées dans des bacs avec de l'eau potable pour éliminer la poussière. Les
folioles sont ensuite lavées avec une solution saline à 1 % pendant 3 à 5 minutes, afin de les
débarrasser des germes. Enfin, elles sont rincées à l'eau claire puis séchées. Elles sont alors
prêtes à être séchées. Chaque bac doit être vidé après chaque lavage : les nouvelles feuilles
doivent toujours être lavées avec de l'eau neuve (De saint sauveur, 2010).
8.2.3 Egouttage
Egoutter les folioles dans des seaux perforés, puis les étaler sur des claies faites avec des filets
alimentaires et laisser égoutter pendant 15 minutes avant de les apporter au séchoir (De saint
sauveur, 2010).
8.2.4 Séchage
Les feuilles doivent être séchées rapidement et à l'abri du soleil et de la poussière, ceci pour éviter le développement de moisissures et la dégradation des vitamines par les ultraviolets (UV)
Selon Irénée Modeste Bidima, 2016.
TI existe trois méthodes principales pour sécher les feuilles de moringa (De saint sauveur
2010):
• Séchage à température ambiante
16
1
Les foJioles sont étalées en couche fine sur des moustiquaires tendues sur des claies, dans WJe
pièce bien ventilée. Cette pièce doit être protégée des insectes, des rongeurs et de la poussière.
L'utilisation de ventilateurs est possible, mais l'air ne doit pas être dirigé directement vers les
feuilles, afin de ne pas augmenter les risques de contamination par les germes présents dans
l'air ambiant. On peut retourner les feuilles au moins une fois, avec des gants stériles, afin
d'obtenir un séchage uniforme. Les feuilles doivent être complètement sèches au bout de quatre
jours au maximum. La densité de chargement des feuilles sur les claies ne doit pas excéder 1
kg/m2• Cependant le séchage à température ambiante ne peut pas garantir des feuilles totalement
exemptes de moisissures et ne permet généralement pas d'atteindre le Laux d'humidité maximal
recommandé de 10%. En conséquence, cette méthode ne doit pas être conseillée (De saint
sauveur. 2010).
• Séchage solaire
Le séchoir solaire est recommandé dans la mesure où le poly-éthylène utilisé est traité anti-UV
ou bien est opaque (si Je plastique est noir, attention à l'augmentation de température, veillez à
ce qu'elle ne dépasse pas 55°C). La prise d'air à chaque extrémité du tunnel doit être équipée
d'un filtre à poussière en tissu fin (mousseline par exemple). Etaler finement les folioles sur les
claies et laisser sécher pendant environ 4 heures (la fourchette de température est de 35°C à
55°C pour un jour très ensoleillé). Le produit final doit être très friable. Le séchage solaire est
recommandé pour la transformation à petite comme à grande échelle, en particulier dans les
zones rurales sans accès à l'électricité. La densité de charge des claies ne doit pas excéder 2 kg/m2.
• Séchage mécanique
Utiliser des séchoirs à air chaud. électriques ou à gaz. Les températures devront être comprises
entre 50°C et 55°C. Au-delà, les feuilles brûleront et prendront une couleur brune. Les feuilles
doivent être séchées jusqu'à ce que leur humidité résiduelle soit inférieure à 10%. Il est
recommandé d'utiliser cette méthode pour la transformation à grande écheUe car elle assure une production en conditions contrôlées toute l'année. La densité de charge des claies ne doit
pas excéder 2,5 kg/m2.
8.2.5 Broyage
Les feuilles sont broyées en utilisant un moulin à marteau en inox. Pour un usage personnel ou
familial. les feuilles peuvent être pilées au mortier ou broyées dans un mixer de cuisine. Les
17
1
transformateurs à petite échelle peuvent aussi utiliser un moulin à marteau commercial pour m1
usage à façon (De Saint Sauveur 2010)
8.2.6 Tamisage
La poudre de feuilles doit nécessairement être tamisée. Avec un moulin à marteau, la finesse
du produit dépend de la tai11e de la grille utilisée pour le broyage. Si la grille est trop grossière
utiliser ensuite un tamis de ]a taille désirée (De saint sauveur, 2010).
Selon le même auteur, les normes établies pour la poudre de feuilles de moringa recommandent
les tailles de particules suivantes : Grossière ( 1,0 mm - 1,5 mm)
-Fine (0,5 mm - 1,0 mm)
-Très fine (0,2 mm - 0,5 mm)
8.2. 7 Séchage de la poudre de feuilles
La poudre de feuilles de Moringa oleifera doit être séchée à 50°C pendant 30 minutes pour
réduire l'humidité résiduelle largement en dessous de 7,5%. En effet, la poudre de feuilles de
Moringa oleifera attire fortement 1 'humidité et le produit peut se ré-humidifier pendant ou aprè
le broyage (De saint sauveur, 2010).
8.3 Conservation
Une autre manière de consommer les feuilles de Moringa oleifera est de les sécher et de le
réduire en poudre, ce qui les rend facile à stocker et à incorporer dans les plats. Pour s'assurer
d'une bonne qualité nutritionnelle et sanitaire (microbiologique) de la poudre de feuilles de
Moringa oleifera, son humidité résiduelle ne doit pas dépasser 7,5%, la durée de séchage doit
être la plus courte possible et la température de séchage pas trop élevée (50 à 55°C maximum).
Même si une faite proportion des vitamines est perdue pendant le séchage, la poudre de feuille
constitue tout de même un complément nutritionnel très riche, (De saint sauveur, 2010).
8.3.J Teneur en eau
La teneur en eau X d'un produit est le rapport de la masse d'humidité sur la masse du produit sec. Elle permet de quantifier la quantité d'eau dans un produit.
Elle dépend de la masse totale du produit humide m et de la masse du produit sec ms selon la
relation suivante: ms=rn-m, où m., est masse d'eau (Jannot, 2008)
18
1
X= me m
8.3.2 Humidité
Les produits frais de Moringa Oleifera (feuilles, tleurs, gousses) sont très riches en eau avec
des taux d'humidité supérieurs à 73% (Houndji et al, 2013).
Les feuilles doivent être séchées jusqu'à ce que l'humidité résiduelle soit égale à L 0%; la stabilité
du poids du produit indiquant la fin du séchage. Un entreposage adéquat du matériel séché est
important pour conserver la qualité et l'intégrité jusqu'à la consommation (analyse) tout en
évitant la reprise d'humidité pouvant favoriser l'activité des enzymes, le développement des
moisissures, le noircissement ou le jaunissement. Ainsi, la poudre des feuilJes du Moringa
oleifera doit être séchée à 50°C pendant 30 minutes pour réduire l'humidité résiduelle largement
en dessous de 7,5% car celle-ci attire fortement l'humidité et le produit peut se ré-humidifier
pendant ou après le broyage (Ndayikeza Goreth, 2011)
8.3.3 Emballage
La poudre obtenue lors de la transformation doit être inunédiatement conditionnée dans
différents emballages tels que des seaux plastiques opaques de 15 kg, des bocaux de 500 g, 250
g et 125 g et laissée à la température ambiante (Houndji et al, 2013).
Si la poudre n'est pas bien séchée et entreposée, de la moisissure pourrait s'y développer et
causer des problèmes désagréables. La poudre exposée à la chaleur ou à la lumière se
décompose et perd sa valeur nutritionnelle. La poudre de feuilles de Moringa oleifera peut être
conservée jusqu'à 6 mois dans les conditions suivantes : poudre séchée et propre dans des
récipients hermétiques à I'abri de la lumière el de l'humidité et à une température inférieure à
24 °C (75 °F) (Houndji et al, 2013).
Le manque d'opacité de certains emballages est préjudiciabJe à Ja bonne conservation de
l'intégrité des éléments nutritionnels constitutifs des poudres de feuilles de Moringa oleifera
(Lam) comme le souJigne le Ghana Standard Board (Saint Sauveur et Broin, 2010). En effet.
les vitamines C. A et les ~-carotènes sont sensibles à la chaleur, aux rayons solaires ainsi qu'à
la lumière du néon (Fréoot et Vicrling, 2002 ; Ray-Yu et al., 2006). L'absence de fermeture
hermétique sur certaines gammes d'échantillons constitue un risque de contamination
secondaire par les micro-organismes ambiants (Frénot et Vierling, 2002) et éventuellement de
19
1
pénétration d'air humide pouvant accélérer la péremption du produit (Saint Sauveur et Broin,
2010). La non-mention des dates de fabrication et des limites d'utilisation des poudres de
Moringa est contraire aux exigences du Codex alimentarius en matière d'étiquetage des denrées
alimentaires (FAO et OMS, 2001). En effet, ces informations sont utiles pour que Je
consommateurs évitent de s'exposer à des désagréments au cas où le produit serait avarié.
8.4 Qualité microbiologique
Selon les normes du Ghana Standard Board, pour éliminer le maximum de germes sans affecter
l'intégrité des éléments nutritifs, les folioles saines doivent être soigneusement triées et
détachées de leurs pétioles, puis lavées trois fois dans des bacs différents à vider après chaque
lavage. Le premier lavage à l'eau potable simple permettrait d'éliminer les poussières; le second
fait à l'aide d'une solution saline à l %, débarrasserait les germes tandis que le troisième de
nouveau à l'eau potable servirait à rincer (Saint Sauveur et Broin, 2010). Parmi les facteurs
favorables à la prolifération des micro-organismes, il y a l'humidité résiduelle qui selon les
normes (Saint Sauveur et Broin, 2010), doit être inférieur à 7,5% dans les poudres de Moringa
destinées à la consommation.
8.5 Qualité organoleptique La transformation des feuilles sèches de Moringa oleifera en poudre reste une bonne pratique
pour une meilleure conservation du produit mais aussi pour une bonne concentration en
nutriments (Gopalan et al., 2002
Ce mode de production des protéines foliaires avait été décrit par Amorigi (1980) et Houinsou
(1990) dans les opérations de séchage des fruits et légumes.
).> Aspect : poudreux
).> Couleur : verte
)"' Odeur : douce, caractéristique
)i> Goût : caractéristique
8.6 Facteurs et agents causant la détérioration de la poudre
8.6.1 Microbiologiques
La poudre de feuilles de Moringa oleifera est un produit très sensible aux contaminations par
les moisissures et Jes bactéries, car elle attire fortement l'humidité et le broyage en fines
20
1
particules augmente considérablement la possibilité de pénétration des micro-organismes (De
Saint sauveur, 2010).
En effet, Escherichia co/i peut provoquer des pathologies allant de toxiinfections modérées à
des colites hémorragiques sévères en cas de sérotype 0157 H7 (Cuq, 2007).
Par ailleurs, les teneurs significatives de cette entérobactérie dans les poudres peuvent faire
craindre le risque de présence d'autres espèces plus redoutables tels que les shigelles et les
salmonelles responsables respectivement de shigelloses el fièvres typhoïdes. L'existence des
levures et moisissures (Aspergillus, Pénicillium, Mucor, fusarium) peut compromettre la
conservation durable des poudres (LNS, 2007 ; Cuq, 2007)
8.6.2 Physiques
Toutes les personnes impliquées dans le conditionnement de feuilles de moringa transformées
doivent s'assurer que leur propreté corporelle et l'hygiène sont maintenues pendant leur travail.
Un équipement personnel de protection ; gants jetables, masque, bonnet jetable, doit être porté
en permanence. Les graines stockées sont la proie des insectes et nécessitent des mesures de
protection (De Saint Sauveur, 2010).
8.6.3 Chimiques
Les changements d'origine chimique dans l'aliment peuvent impliquer une variété de réactions
générées par la chaleur, l'oxygène, la lumière et l'humidité hydrolyse, oxydation, photo
oxydation, photodégradation, dégradation hermique, réaction de Maillard ou brunissement non
enzymatique) (De Saint Sauveur, 2010).
9. Isotherme de sorption
9.1- Définition
C'est une courbe sigmoïde qui caractérise l'affinité d'un produit pour l'eau. Elle est obtenue
en portant sur un graphique en ordonnée, la quantité d'eau fixée par le produit et en abscisse
le rapport entre la pression de vapeur d'eau P du produit et la pression de vapeur d'eau
aturante Po à La même température. Ce rapport est l'humidité relative d'équilibre (Adrian et
al, 1995): HRE = P / Po, généralement exprimée en pourcentage.
L'isotherme de sorption traduit le recouvrement de plusieurs phénomènes élémentaires qui se
superposent plus ou moins, l'eau étant retenue par des énergies de liaisons de plus en plus
21
1
faibles au fur et à mesure que l'aw (activité del 'eau) s'accroît (Adrian et al, 1995). Xcq, teneur
en eau à l'équilibre.
monocouchc 1
multicouch eau liquide
2 3
Figure 3: les trois zones composantes de la courbe de sorption (Source : Adrian et al., 1995)
Xcq: teneur en eau à l'équilibre: l'aw: activité de l'eau
9.2- Formes et modèles des isothermes de sorption
Les isothermes d'adsorption ou de désorption présentent en général trois zones, chaque zone
correspondant à W1 mode de fixation particulier de l'eau sur le produit (Adrian et al., 1995).
Cela est illustré par la figure 4.
Zone 1 : elle correspond à A.w de O à 0,3, où les forces de liaisons entre l'eau et Les sites
polaires sont très fortes. On considère que dans cette région, les molécules d'eau sont
adsorbées par des liaisons hydrogènes directement sur les sites polaires de la molécule. Elles
sont étroitement fixées et spécifiquement orientées. Elles assurent ainsi une certaine rigidité à
]'ensemble. Il y a constitution d'une monocoucbe moléculaire à la surface du produit. Elle est
caractéristique de l'action des forces de Van der Waals entre les groupements hydrophiles et
les molécules d'eau. L'adsorption des molécules d'eau se fait progressivement jusqu'à
constituer une monocouche recouvrant toute la surface externe et les pores du produit. L'eau
est dans un état rigide en raison de! 'importance des forces de liaisons entre les molécules d'eau
et la surface. Le passage à la zone suivante s'effectue quand toute la surface est saturée
(Lashani et al., 2003).
Zone 2 : el le se situe entre aw = 0,3 et 0,7 ; de nouvelles molécules d'eau se fixent sur les
précédentes et sur de nouveaux sites polaires rendus accessibles par une moindre cohésion du
22
1
produit, plus faiblement retenues, provoquent une diminution relative de la rigidité. li y a
adsorption des molécules SUI la rnonocoucbe initiale. L'isotherme est linéaire dans cette zone
et l'eau est dans un état intermédiaire entre solide et liquide (Lashani et al., 2003).
Zone 3: cette zone se trouve à aw supérieure à 0,75, où les molécules d'eau sont retenues par
des forces très faibles, de nature capillaire notamment, et ont perdu leur orientation spécifique
; elles sont de plus en plus mobiles et l'on parle d'eau solvante. L'eau se présente à l'état liquide dans les pores du matériau. L'épaisseur de la pellicule est suffisante pour que l'eau
soit présente à l'état liquide dans les pores du matériau. L'eau micro capillaire constitue une
phase continue (Lashaoi et al., 2003).
9.3 Différentes méthodes de détermination d'isotherme de sorption
9.3.1 - Méthode gravimétrique
Le principe d'obtention d'un point expérimental de l'isotherme est le suivant: on place
un échantillon du produit dans une enceinte maintenue à température (T) et à humidité relative
(HR) de l'air constantes. L'échantillon est pesé à intervalle régulier jusqu'à ce que sa masse
ne varie plus, il est alors en équilibre avec l'air à (T, HR). Connaissant sa masse humide, il
suffit alors de déterminer sa masse sèche pour en déduire sa teneur en eau (X), le couple teneur
en eau humidité relative (X, HR) fournit un point de l'isotherme de sorption ou de désorption
(Janoot, 2003).
9.3.2 - Méthode dynamique
L'appareil est principalement constitué d'un cylindre calibré dans lequel évoluent un piston
et une éprouvette dans laquelle on place l'échantillon dont ou veut mesurer la courbe de
orption. On peut déterminer deux types d'isothermes;
9.3.2.1- Isotherme d'adsorption
On place dans l'éprouvette un échantillon sec de masse connue, on injecte un volume connu
de vapeur d'eau à température et à pression contrôlée et connue, on attend l'équilibre avant de
relever la pression Pe dans l'éprouvette.
9.3.2.2- Isotherme de désorption
L'échantillon placé dans l'éprouvette est humide (saturé), on prélève un volume connu de
vapeur d'eau dans cette éprouvette et on attend l'équilibre avant d'y relever la pression Pe.
23
1
Dans les deux cas, la connaissance des valeurs des pressions, des volumes et des températures
permet de calculer :
-la variation totale de masse d'eau dans le système entre deux injections ou retraits de volumes
-la variation de masse de vapeur d'eau dans l'éprouvette, et d'en déduire la variation
de la masse d'eau contenue dans l'échantillon et de remonter ainsi à la variation de sa teneur
en eau (Pillard, 1997).
9.3.3 - Différents types d'isothermes de sorption
Selon Le couple adsorbât - adsorbant étudié, l'allure de la courbe de L'isotherme de sorption
peut être largement différente. La grande majorité des isothermes peut être classée en cinq
catégories selon Leur allure globale (Delgado et Sun, 2002).
9.3.3.1- Isothermes de type I lis sont généralement rencontrés dans l'adsorption en phase gazeuse et sont typiques d'une
adsorption monocouche, avec saturation lorsque la couche est totalement remplie(figure
4).
Figure 4 : courbe d'isotherme de type I (source: Mathlouthi et Roger, 2003
Xcq: teneur en eau à J'équilibre; I'aw: activité de l'eau
9.3.3.2 Isothermes de type II
Ces isothermes sont représentatives d'adsorbants dont la structure poreuse est plus dispersée.
La condensation dans les pores (condensation capillaire) intervient avant la saturation de
]'adsorbant, ce qui est explicable par une adsorption multicouche. La figure 5 montre l'allure
de la courbe correspondant à ce type d'isotherme.
24
1
Xeq
0 aw
Figure 5: Courbe d'isotherme de type TT (source: Mathlouthi et Roger, 2003)
&q: teneur en eau à l'équilibre; l'aw: activité de l'eau
9.3.3.3 - Isothermes de type lll
C'est la variante du type li, qui correspond à une adsorption moins énergique (figure 6).
Xeq 1
Figure 6: ourbe d'isotherme de type III (source : Mathlouthi et Roger, 2003)
X't:q: teneur en eau à l'équilibre; l'a.w: activité de l'eau
9.3.3.4 - Isothermes de types W et V
On rencontre les isothermes de type IV et V lorsqu'il existe une forte interaction moléculaire.
De plus, l'existence d'une hystérèse entre l'équilibre d'adsorption ou de désorption peut être
expliquée par l'existence de mésopores où I'adsorbât se trouve sous forme condensée; ou
encore par l'existence de pores en formes de bouteille impliquant une barrière énergétique
25
1
plus grande pour le phénomène de désorption que celui de l'adsorption. La figure 7 est présente
ces types d'isothenne.
Xeq
1 0 aw aw
Figure 7: Courbes d'isotherme de type IV et V (Mathloutbi et Roger, 2003
Xcq: teneur en eau à l'équilibre; l'aw: activité de L'eau
9.4- intérêt des isothermes de sorption dans le domaine alimentaire
Le concept de courbes caractéristique de séchage apparaît comme la méthode la mieux adaptée
et utilisée par de nombreux auteurs (Belahmidi et a 1., 1993 ; Desmorieux, 1992 et
Fornell, 1979) pour décrire le comportement des produits alimentaires. Tl est nécessaire de
faire des prévisions sur Le comportement des produits alimentaires lors du traitement (séchage
ou stockage) dans des conditions autres que celles étudiées expérimentalement. La
connaissance de cette courbe permet de tirer des informations utiles, notamment au cours du
séchage et pendant le stockage du produit.
Les courbes de sorption permettent de :
- distinguer schématiquement, pour un aliment donné, la fraction d'eau plus ou moins fixée
au substrat et la fraction d'eau disponible en tant que réactif et solvant pour les réactions
biologiques. En conséquence, en dessous du point d'apparition d'eau disponible
(correspondant en général à Aw = 0.65, quelle que soit la nature de l'aliment), aucun
microorganisme ne peut se développer. Au-delà de cette valeur, se développe tel ou tel groupe
de microorgauisme en fonction de leur exigence en eau ·
- prévoir l'influence des variations de l'humidité relative ambiante sur la teneur en eau d'un
produit non protégé; elles indiquent donc leur hygroscopicité. Cette hygroscopicité mesure
26
1
l'influence qu'aura une variation de l'humidité relative ambiante sur la teneur en eau du
produit lorsque celui-ci n'est pas protégé par un emballage étanche ;
- calculer pour un produit conditionné dans un emballage perméable à la vapeur d'eau, la
quantité d'eau adsorbée en fonction du temps d'entreposage. La connaissance de cette quantité
d'eau permet de déterminer la durée de conservation du produit.
- définir les conditions de séchage des denrées alimentaires {Labuza, 1984)
27
1
CONCLUSION
Les feuilles de moringa oleifera constituent une source peu chère de protéines, vitamines et
minéraux pour les pays en développement. La transformation en poudre séchée facilite la
conservation et l'utilisation de ce légume par les familles, qui peuvent l'incorporer
quotidiennement dans les plats. Cette forme peut également être utilisée par les entreprises
alimentaires pour enrichir leurs produits en nutriments. Ensuite, elles peuvent contribuer à
réduire la dépendance des pays envers les produits importés, en particulier les complexes
vitaminiques et minéraux. efficaces contre les carences.
La conservation par séchage est une option peu chère efficace pour obtenir un produit de bonne
qualité. Les emballages doivent être étanches à l'air et à la lumière. Les éléments clefs de la
transformation sont l'hygiène et Je contrôle de ! 'humidité ambiante, afin que la poudre de
feuilles reste parfaitement sèche jusqu'à son condi tionnement. L'ensemble des producteurs doit
donc adopter une démarche qualité dans leur système de production (triage des feuilles, lavage,
séchage, broyage, tamisage des poudres, conditionnement, stockage, etc.) afin de garantir la
confiance permanente des consommateurs
La connaissance de l'isothenne de sorption est particulièrement importante en vue du séchage
d'un aliment car cette courbe permet de connaître la teneur d'équilibre de l'aliment lors d'une
opération de stockage. Cette courbe permet donc de connaître des informations précieuses sur
l'équilibre hygroscopique de l'aliment du fait qu'elle permet de connaître les domaines de
stabilité de l'aliment. Elle implique aussi une conservation adéquate de la poudre de feuilles
sèches de Moringa oleifera. Cette conservation adéquate stabilise la qualité de la poudre des
feuilles sèches de Moringa oleifera. Toute chose qui permet de lutter contre la malnutrition en
Afrique.
28
1
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE
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Moringa oleifera Lam. dans le Sud-Niger, 2p. Site consulté le 26/08/2016 sur
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