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SFD A2 © 2013. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. O5 Le lien entre l’histoire pondérale avant 18 ans et la survenue d’un diabète de type 2 à l’âge adulte Introduction M. Jacota, A. Forhan, M.-A. Charles, le groupe d’étude OBEPI INSERM, Villejuif. Introduction : Les déterminants précoces du diabète de type 2 (DT2) concer- nent certaines périodes-clé de la croissance. Nous avons étudié le lien entre l’histoire pondérale entre 8 et 18 ans et la survenue de DT2 chez l’adulte, par génération et sexe. Matériels et méthodes : Parmi les répondants adultes à l’enquête ObEpi 2009, nous avons inclus les sujets avec le statut diabétique, l’IMC maximal à l’âge adulte et les silhouettes à 8 et 18 ans renseignés : 23 763 sujets (50,1 ± 17,3 ans, 52,8 % de femmes, 5,6 % de DT2). Des régressions logistiques ont été réalisées pour tester l’association entre DT2 et les silhouettes à 8 à 18 ans (de maigres : A à fortes : G, regroupées en 4 catégories) ou leur évolution entre 8 et 18 ans, en ajustant sur l’IMC maximal, le sexe et l’âge. Résultats : A IMC maximal égal à l’âge adulte, les silhouettes plus fines (AB et C) à 8 ans étaient positivement associées au DT2 avant et après ajustement : OR ajustés 1,54 (IC 95 % 1,30-1,82) et 1,35 (1,14-1,60) en référence à la silhouette D. Les sujets maigres AB à 18 ans versus D avaient un OR pour le DT2 plus élevé : 1,29 (1,09-1,52). Un lien DT2 – fortes corpulences était observé uniquement à 18 ans après ajustement chez les hommes jeunes (40-59 ans) : OR ajusté 1,70 (1,04-2,79). Pour les silhouettes D à 8 ans, l’affinement de la silhouette entre 8 et 18 ans s’associait avec une diminution du risque, surtout chez les filles, tandis que l’augmentation de corpulence était positivement associée au DT2, notam- ment chez les hommes. Conclusion : Ces résultats confirment, en contexte français et toute génération, des données antérieures sur le lien DT2 – maigreur dans l’enfance. Ils montrent aussi l’effet négatif de l’augmentation de corpulence à l’adolescence, indépen- damment du surpoids à l’âge adulte. O6 Un enfant ou adolescent diabétique sur deux hospitalisé au moins une fois dans l’année. Entred-Enfant 2007 L. Mandereau-Bruno 1 , I. Milovanovic 2 , J. Beltrand 3 , M. Chantry 4 , C. Levy-Marchal 5 , C. Druet 1 1 InVS, Saint Maurice ; 2 Inserm, CIC EC 05, Paris ; 3 Service d’endocrinologie-gynécologie-diabétologie, Hôpital Necker, Paris ; 4 CnamTS, Paris ; 5 Inserm, CIC EC 05, Paris. Objectif : Décrire les caractéristiques de l’hospitalisation (hors hospitalisations inaugurales) des enfants et adolescents diabétiques et les caractéristiques des enfants hospitalisés. Patients et méthodes : 924 enfants (âge < 18 ans) ayant bénéficié d’au moins trois remboursements d’antidiabétiques oraux et/ou d’insuline sur la période 01/08/06-31/07/07, ont été tirés au sort parmi es bénéficiaires de deux caisses de l’Assurance Maladie (CnamTS et RSI). Les données de remboursements de soins et les séjours hospitaliers (PMSI) ont été analysés sur la période 08/2007- 07/2008. Les enfants non traités par insuline sur cette période ont été exclus. Résultats : L’étude inclut 884 enfants (50 % garçons, âge moyen 12 ± 4 ans) dont 82 % étaient suivis principalement à l’hôpital. Durant l’année d’étude, 52 % des enfants ont été hospitalisés au moins une fois (<24 heures : 26% ; 24 heures : 35%) et 21 % ont fait plusieurs séjours. La durée moyenne de séjour par enfant hospitalisé était de 3,9 jours et augmentait avec l’âge : 2,7 j (<10 ans) vs 4,4 j (<10 ans) p < 0,01. Les motifs d’hospitalisation variaient avec l’âge : 35,5 % des enfants (40,5 % < 5 ans ; 37,4 % [5-10] ; 39,8 % [10-14] et 28,1 % 15 ans, p < 0,02) avaient été hospitalisés au moins une fois pour suivi, 12,7 % (14,3 % < 5 ans ; 10,5 % [5-10] ; 15,8 % [10-14] et 9,8 % 15 ans, p = 0,10) pour complications aiguës du diabète. Comparés aux enfants diabétiques non hospitalisés, les enfants hospitalisés bénéficiaient plus souvent de la couverture maladie universelle (p < 0,01), étaient plus souvent porteurs d’une pompe à insuline (p < 0,01) et suivis principalement par un médecin hospitalier (p < 0,0001). Conclusion : L’étude a permis d’évaluer le poids de la prise en charge hospitalière des enfants diabétiques en 2007-2008. Les résultats suggèrent que les recommanda- tions de la Haute Autorité de Santé d’avril 2007 préconisant un bilan annuel par une équipe médicale pluridisciplinaire n’ont été que partiellement suivies. O7 Effets des laits corporels sur la mesure de la glycémie capillaire E. Sobngwi 1, 2 , A. Omengue 1 , A.-C. Bissek 1 , V. Ama 1 , J.-C. Mbanya 1 , J.-F. Gautier 3 1 Universite de Yaounde 1, Yaounde, Cameroun ; 2 Hopital Central de Yaounde, Yaounde, Cameroun ; 3 Universite de Paris 7, Paris. Objectif : L’objectif de notre étude était d’évaluer l’effet des laits corporels d’uti- lisation courante en Afrique subsaharienne sur les résultats des mesures de gly- cémie capillaire chez les personnes vivant avec le diabète. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude expérimentale réalisée sur un groupe de 16 individus, repartis en 4 groupes, dont un groupe témoin compose de sujets nor- moglycémiques, et trois groupes de 4 patients diabétiques dont la glycémie était spontanément mesurée a 1,0 ± 0,4 g/L, 2,0 ± 0,4 g/L, et 3,0 ± 0,4 g/L. Chez tous les sujets, après lavage des mains, 4 types de laits corporels ont été appliques en fine couche sur 4 doigts d’une main et le cinquième doigt a été maintenu propre sans application de lait. La glycémie capillaire a ensuite été mesurée concomitamment sur les 5 doigts a l’aide du même lecteur de marque One Touch Ultra ® et des bande- lettes d’une série unique. Les mesures réalisées sur les doigts imprégnés de lait cor- porel ont été comparées à celle du doigt propre. Les laits utilises étaient à base d’amande douce, d’huile de palmiste, crème corticoïde, et a base d’hydroquinone. Résultats : Les variations glycémiques induites par la présence de lait à base d’huile de palmiste (236 ± 150 mg/dL vs 244 ± 161 mg/dL, p = 0,06), d’huile d’amande douce (238 ± 153 mg/dL vs 244 ± 161 mg/dL, p = 0,39) et la crème corticoïde (247 ± 152 mg/dL vs 244 ± 161 mg/dL, p = 0,69) n’étaient significa- tives par rapport à la glycémie capillaire de référence. Par contre, le lait à l’hydroquinone modifiait significativement les résultats de mesure de la glycé- mie capillaire (457 ± 137 mg/dL vs 244 ± 161 mg/dL, p < 0,001). Conclusion : Les laits corporels à base d’hydroquinone modifient significative- ment à la hausse la mesure de glycémie capillaire a l’inverse des autres laits testes. Ces résultats confirment le rôle capital du lavage des mains préalable à la mesure de glycémie capillaire. O8 Un seul programme d’éducation thérapeutique (ETP) sur l’insulinothérapie fonctionnelle (IF) peut il répondre à des objectifs-patients différents ? M. Halbron 1 , C. Sachon 1 , T. Obadia 2 , D. Simon 1 , V. Quiniou 1 , A. Grimaldi 1 , A. Hartemann1 1 Service Diabétologie GHU Pitié – Salpétrière, Paris ; 2 INSERM-UPMC UMR S 707, Paris. Objectif : L’objectif de cette étude est d’évaluer si un même programme d’ETP cen- tré sur l’apprentissage de l’IF réalisé pendant 5 jours d’hospitalisation peut atteindre des objectifs différents en fonction de la demande et du besoin des patients. Patients et méthodes : Étude prospective observationnelle monocentrique. 143 diabétiques type 1consécutivement admis sur 1 an dans l’unité d’ETP : âge : 42 ans, ancienneté diabète : 19 ans, HbA1C : 8,38, ASG : 3,83/jour, hypoglycémies minimes : 3,22/semaine, hypoglycémies sévères : 0,64 épisodes/patient/année (E/P/ A). Un seul programme mais patients séparés en 3 groupes en fonction du but à atteindre. G1 : amélioration équilibre glycémique pour 87 patients avec HbA1c baseline 7,5% ; G2 : amélioration qualité de vie pour 15 patients avec HbA1c base- line < 7,5 % ; G3 : diminution fréquence hypoglycémies pour 41 patients ayant hypoglycémies sévères (2/an) et/ou minimes mais fréquentes (5/semaine). Cri- tères jugement : baisse HbA1C 1 an (G1), amélioration qualité de vie 6 mois (ques- tionnaires ADDQol, DTSQc) (G2), diminution incidence hypoglycémies 1 an (G3). Résultats : G1 : Diminution significative HbA1c : 9,02 ± 1,35 à 8,45 ± 1,37 (Δ =0,57%; p = 0,0001). Baisse HbA1C 0,5 chez 39 patients/87, sans augmen- tation significative poids et fréquence des hypoglycémies ; augmentation significative fréquence ASG (2,66 ± 1,88 à 3,86 ± 1,88 ; p = 0,00058). G2 : Amé- lioration non significative qualité de vie (ADDQoL M0 = – 1,14 ADDQoL M6 = – 1,18 ; p = 0,84) sans amélioration sensation de liberté alimentaire mais mais appréciation positive sur le changement de traitement DTSQc 13,31 ± 4,86. G3 : Diminution significative hypoglycémies minimes (Δ M12 – M0 = – 3,8 hypos/semaine p = 0,0003) sans augmentation HbA1C ou poids et diminution significative hypos sévères (M0 : 1,92 ; M12 : 1,06 E/P/A ; p = 0,028). Conclusion : Un même programme d’ETP sur l’IF permet de répondre à des objectifs différents spécifiques de patients qui n’ont pas tous les mêmes attentes et les mêmes besoins thérapeutiques. O9 Fréquence, typologie des patients et coût médico- économique des hypoglycémies iatrogènes sévères chez des diabétiques de type 2 sur un territoire de santé en France S. Halimi 1 , P. Trouillet 2 , Hm. Spath 3 , J. Sacareau 2 , M. Baudrant-Boga 2 1 CHU & Univ. J Fourier, Grenoble ; 2 Pôle Pharmacie CHU, Grenoble ; 3 Département Pharmaceutique de Santé Publique, ISPB, Faculté de Pharmacie, Université Claude Bernard, Lyon. Introduction : ACCORD, VADT, ADVANCE, puis le statement ADA/EASD ont mis l’accent sur le risque de conséquences graves des hypoglycémies sévères (HypoS) chez les diabétiques de type 2 (DT2). En France aucune donnée dispo- nible de fréquence ni de coût de ces accidents iatrogènes. Patients et méthodes : Observationnelle rétrospective sur 1 année (2010) terri- toire de 420 000 habitants métropolitaine : identifier les HypoS (critère IDF) parmi les interventions SAMU, pompiers et les hospitalisations (SAU) sur l’ensemble du territoire choisi. Coût calculé du parcours de soins par suivi de chaque dossier. Résultats : Population estimée (ENTRED) à 14 720 DT2, 105 HypoS identi- fiées (99 patients) soit 0,71 HypoS/100 patients/années. Dont 39 % restés à

O5 Le lien entre l’histoire pondérale avant 18 ans et la survenue d’un diabète de type 2 à l’âge adulte Introduction

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A2 © 2013. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

O5 Le lien entre l’histoire pondérale avant 18 ans et la survenue d’un diabète de type 2 à l’âge adulteIntroduction

M. Jacota, A. Forhan, M.-A. Charles, le groupe d’étude OBEPIINSERM, Villejuif.

Introduction : Les déterminants précoces du diabète de type 2 (DT2) concer-nent certaines périodes-clé de la croissance. Nous avons étudié le lien entrel’histoire pondérale entre 8 et 18 ans et la survenue de DT2 chez l’adulte, pargénération et sexe.Matériels et méthodes : Parmi les répondants adultes à l’enquête ObEpi 2009,nous avons inclus les sujets avec le statut diabétique, l’IMC maximal à l’âgeadulte et les silhouettes à 8 et 18 ans renseignés : 23 763 sujets (50,1 ± 17,3 ans,52,8 % de femmes, 5,6 % de DT2). Des régressions logistiques ont été réaliséespour tester l’association entre DT2 et les silhouettes à 8 à 18 ans (de maigres : Aà fortes : G, regroupées en 4 catégories) ou leur évolution entre 8 et 18 ans, enajustant sur l’IMC maximal, le sexe et l’âge.Résultats : A IMC maximal égal à l’âge adulte, les silhouettes plus fines (AB etC) à 8 ans étaient positivement associées au DT2 avant et après ajustement : ORajustés 1,54 (IC 95 % 1,30-1,82) et 1,35 (1,14-1,60) en référence à la silhouette D.Les sujets maigres AB à 18 ans versus D avaient un OR pour le DT2 plus élevé :1,29 (1,09-1,52). Un lien DT2 – fortes corpulences était observé uniquement à18 ans après ajustement chez les hommes jeunes (40-59 ans) : OR ajusté 1,70(1,04-2,79). Pour les silhouettes D à 8 ans, l’affinement de la silhouette entre 8 et18 ans s’associait avec une diminution du risque, surtout chez les filles, tandisque l’augmentation de corpulence était positivement associée au DT2, notam-ment chez les hommes.Conclusion : Ces résultats confirment, en contexte français et toute génération,des données antérieures sur le lien DT2 – maigreur dans l’enfance. Ils montrentaussi l’effet négatif de l’augmentation de corpulence à l’adolescence, indépen-damment du surpoids à l’âge adulte.

O6 Un enfant ou adolescent diabétique sur deux hospitalisé au moins une fois dans l’année. Entred-Enfant 2007

L. Mandereau-Bruno1, I. Milovanovic2, J. Beltrand3, M. Chantry4, C. Levy-Marchal5, C. Druet1

1InVS, Saint Maurice ;2Inserm, CIC EC 05, Paris ;3Service d’endocrinologie-gynécologie-diabétologie, Hôpital Necker, Paris ;4CnamTS, Paris ;5Inserm, CIC EC 05, Paris.

Objectif : Décrire les caractéristiques de l’hospitalisation (hors hospitalisationsinaugurales) des enfants et adolescents diabétiques et les caractéristiques desenfants hospitalisés.Patients et méthodes : 924 enfants (âge < 18 ans) ayant bénéficié d’au moinstrois remboursements d’antidiabétiques oraux et/ou d’insuline sur la période01/08/06-31/07/07, ont été tirés au sort parmi es bénéficiaires de deux caisses del’Assurance Maladie (CnamTS et RSI). Les données de remboursements desoins et les séjours hospitaliers (PMSI) ont été analysés sur la période 08/2007-07/2008. Les enfants non traités par insuline sur cette période ont été exclus.Résultats : L’étude inclut 884 enfants (50 % garçons, âge moyen 12 ± 4 ans) dont82 % étaient suivis principalement à l’hôpital. Durant l’année d’étude, 52 % desenfants ont été hospitalisés au moins une fois (<24 heures : 26% ; ≥ 24 heures :35%) et 21 % ont fait plusieurs séjours. La durée moyenne de séjour par enfanthospitalisé était de 3,9 jours et augmentait avec l’âge : 2,7 j (<10 ans) vs 4,4 j(<10 ans) p < 0,01. Les motifs d’hospitalisation variaient avec l’âge : 35,5 % desenfants (40,5 % < 5 ans ; 37,4 % [5-10] ; 39,8 % [10-14] et 28,1 % ≥ 15 ans, p < 0,02)avaient été hospitalisés au moins une fois pour suivi, 12,7 % (14,3 % < 5 ans ;10,5 % [5-10] ; 15,8 % [10-14] et 9,8 % ≥ 15 ans, p = 0,10) pour complicationsaiguës du diabète. Comparés aux enfants diabétiques non hospitalisés, les enfantshospitalisés bénéficiaient plus souvent de la couverture maladie universelle (p< 0,01), étaient plus souvent porteurs d’une pompe à insuline (p < 0,01) et suivisprincipalement par un médecin hospitalier (p < 0,0001).Conclusion : L’étude a permis d’évaluer le poids de la prise en charge hospitalièredes enfants diabétiques en 2007-2008. Les résultats suggèrent que les recommanda-tions de la Haute Autorité de Santé d’avril 2007 préconisant un bilan annuel parune équipe médicale pluridisciplinaire n’ont été que partiellement suivies.

O7 Effets des laits corporels sur la mesure de la glycémie capillaire

E. Sobngwi1, 2, A. Omengue1, A.-C. Bissek1, V. Ama1, J.-C. Mbanya1, J.-F. Gautier3

1Universite de Yaounde 1, Yaounde, Cameroun ;2Hopital Central de Yaounde, Yaounde, Cameroun ;3Universite de Paris 7, Paris.

Objectif : L’objectif de notre étude était d’évaluer l’effet des laits corporels d’uti-lisation courante en Afrique subsaharienne sur les résultats des mesures de gly-cémie capillaire chez les personnes vivant avec le diabète.

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude expérimentale réalisée sur un groupe de16 individus, repartis en 4 groupes, dont un groupe témoin compose de sujets nor-moglycémiques, et trois groupes de 4 patients diabétiques dont la glycémie étaitspontanément mesurée a 1,0 ± 0,4 g/L, 2,0 ± 0,4 g/L, et 3,0 ± 0,4 g/L. Chez tous lessujets, après lavage des mains, 4 types de laits corporels ont été appliques en finecouche sur 4 doigts d’une main et le cinquième doigt a été maintenu propre sansapplication de lait. La glycémie capillaire a ensuite été mesurée concomitammentsur les 5 doigts a l’aide du même lecteur de marque One Touch Ultra® et des bande-lettes d’une série unique. Les mesures réalisées sur les doigts imprégnés de lait cor-porel ont été comparées à celle du doigt propre. Les laits utilises étaient à based’amande douce, d’huile de palmiste, crème corticoïde, et a base d’hydroquinone.Résultats : Les variations glycémiques induites par la présence de lait à based’huile de palmiste (236 ± 150 mg/dL vs 244 ± 161 mg/dL, p = 0,06), d’huiled’amande douce (238 ± 153 mg/dL vs 244 ± 161 mg/dL, p = 0,39) et la crèmecorticoïde (247 ± 152 mg/dL vs 244 ± 161 mg/dL, p = 0,69) n’étaient significa-tives par rapport à la glycémie capillaire de référence. Par contre, le lait àl’hydroquinone modifiait significativement les résultats de mesure de la glycé-mie capillaire (457 ± 137 mg/dL vs 244 ± 161 mg/dL, p < 0,001).Conclusion : Les laits corporels à base d’hydroquinone modifient significative-ment à la hausse la mesure de glycémie capillaire a l’inverse des autres laitstestes. Ces résultats confirment le rôle capital du lavage des mains préalable à lamesure de glycémie capillaire.

O8 Un seul programme d’éducation thérapeutique (ETP) sur l’insulinothérapie fonctionnelle (IF) peut il répondre à des objectifs-patients différents ?

M. Halbron1, C. Sachon1, T. Obadia2, D. Simon1, V. Quiniou1, A. Grimaldi1,A. Hartemann11Service Diabétologie GHU Pitié – Salpétrière, Paris ;2INSERM-UPMC UMR S 707, Paris.

Objectif : L’objectif de cette étude est d’évaluer si un même programme d’ETP cen-tré sur l’apprentissage de l’IF réalisé pendant 5 jours d’hospitalisation peut atteindredes objectifs différents en fonction de la demande et du besoin des patients. Patients et méthodes : Étude prospective observationnelle monocentrique.143 diabétiques type 1consécutivement admis sur 1 an dans l’unité d’ETP : âge :42 ans, ancienneté diabète : 19 ans, HbA1C : 8,38, ASG : 3,83/jour, hypoglycémiesminimes : 3,22/semaine, hypoglycémies sévères : 0,64 épisodes/patient/année (E/P/A). Un seul programme mais patients séparés en 3 groupes en fonction du but àatteindre. G1 : amélioration équilibre glycémique pour 87 patients avec HbA1cbaseline ≥ 7,5% ; G2 : amélioration qualité de vie pour 15 patients avec HbA1c base-line < 7,5 % ; G3 : diminution fréquence hypoglycémies pour 41 patients ayanthypoglycémies sévères (≥ 2/an) et/ou minimes mais fréquentes (≥ 5/semaine). Cri-tères jugement : baisse HbA1C 1 an (G1), amélioration qualité de vie 6 mois (ques-tionnaires ADDQol, DTSQc) (G2), diminution incidence hypoglycémies 1 an (G3).Résultats : G1 : Diminution significative HbA1c : 9,02 ± 1,35 à 8,45 ± 1,37(Δ =0,57%; p = 0,0001). Baisse HbA1C ≥ 0,5 chez 39 patients/87, sans augmen-tation significative poids et fréquence des hypoglycémies ; augmentationsignificative fréquence ASG (2,66 ± 1,88 à 3,86 ± 1,88 ; p = 0,00058). G2 : Amé-lioration non significative qualité de vie (ADDQoL M0 = – 1,14 ADDQoL M6= – 1,18 ; p = 0,84) sans amélioration sensation de liberté alimentaire mais maisappréciation positive sur le changement de traitement DTSQc 13,31 ± 4,86.G3 : Diminution significative hypoglycémies minimes (Δ M12 – M0 = – 3,8hypos/semaine p = 0,0003) sans augmentation HbA1C ou poids et diminutionsignificative hypos sévères (M0 : 1,92 ; M12 : 1,06 E/P/A ; p = 0,028).Conclusion : Un même programme d’ETP sur l’IF permet de répondre à desobjectifs différents spécifiques de patients qui n’ont pas tous les mêmes attenteset les mêmes besoins thérapeutiques.

O9 Fréquence, typologie des patients et coût médico-économique des hypoglycémies iatrogènes sévères chez des diabétiques de type 2 sur un territoire de santé en France

S. Halimi1, P. Trouillet2, Hm. Spath3, J. Sacareau2, M. Baudrant-Boga2

1CHU & Univ. J Fourier, Grenoble ;2Pôle Pharmacie CHU, Grenoble ;3Département Pharmaceutique de Santé Publique, ISPB, Faculté de Pharmacie, Université Claude Bernard, Lyon.

Introduction : ACCORD, VADT, ADVANCE, puis le statement ADA/EASDont mis l’accent sur le risque de conséquences graves des hypoglycémies sévères(HypoS) chez les diabétiques de type 2 (DT2). En France aucune donnée dispo-nible de fréquence ni de coût de ces accidents iatrogènes.Patients et méthodes : Observationnelle rétrospective sur 1 année (2010) terri-toire de 420 000 habitants métropolitaine : identifier les HypoS (critère IDF)parmi les interventions SAMU, pompiers et les hospitalisations (SAU) surl’ensemble du territoire choisi. Coût calculé du parcours de soins par suivi dechaque dossier.Résultats : Population estimée (ENTRED) à 14 720 DT2, 105 HypoS identi-fiées (99 patients) soit 0,71 HypoS/100 patients/années. Dont 39 % restés à