Objet d’étude n°2 : L’Argumentation

« La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf » Les Fables

De Jean de la Fontaine Problématique

: Quel critique l’auteur fait-il de l’élite aristocrate et bourgeoise ? Comment le met-il en évidence ?

Autres problématiques : Comment la fable progresse-t-elle ? INTRODUCTION : Jean de la Fontaine est un auteur classique du 17ème siècle né en 1621 et mort en 1695. Outre les contes, et surtout les fables qui constituent toute sa gloire, La Fontaine s'est essayé dans tous les genres. Ses fables restent son chef d'œuvre. Il s'est peut-être inspiré de ces fables anciennes (Esope et de Phèdre) mais il les a considérablement améliorées et écrites dans une langue belle et simple. Au XVIIème siècle, l’idéal classique confie à la littérature la double mission d’instruire et de plaire. Instruire, c'est-à-dire édifier un public de plus en plus nombreux en lui montrant le modèle de l’honnête homme. Plaire, aussi, c'est-à-dire offrir un spectacle divertissant et érudit. La Fontaine remplit cette double mission dans ses fables : Apologue en vers dans lesquels les animaux et les hommes, à travers des histoires simples et divertissantes préparent une leçon destinée aux lecteurs. Dans la fable 3 du livre 1, « La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf », L’auteur dénonce la vanité et l’envie de tous ses contemporains aristocrates ou Bourgeois, de s’élever dans la société à tout prix.

1. Par un récit

a. Un récit bref v.1 : Entrée rapide dans le sujet. On voit le contraste entre les 2 animaux. Présence de l’élément perturbateur. v.2 : Jugement de la grenouille. Sentiment envieux. v.4 : Défaut de la grenouille révélé. v.6 : Dialogue d’égal à égal avec le bœuf. v.10 : Conséquence de sa vanité. La grenouille meurt dans une chute qui provoque la réflexion et la surprise.

b. Une intrigue simple Seulement 2 personnages Intrigue simple : Le grenouille veut ressembler au bœuf et en meure. Personnages animaliers volontairement opposés en taille.

2. Choix des personnages

a. Un bœuf pour représenter un puissant v.2 : Par sa taille v.4 et 5 : Suscitant l’envie v.8 : Laconisme. Moins de mots possibles. Mépris pour la grenouille. Le bœuf représente la richesse

b. Une grenouille pour personnifier la vanité v.3 : Comparaison ironique à un œuf. Mise en valeur de la petitesse. v.4 : Alitération et gradation révélant le défaut de la grenouille : la vanité v.6 : Elle parle d’égale à égale au bœuf : Vanité v.10 : Sa mort montre son inconscience

3. Une morale explicite v.11 : Généralisation renforcée par « le monde ».L’adjectif « sage » désigne le défaut de la grenouille v.12 : Opposition de « bourgeois » et de « seigneur » pour illustrer la vanité et l’envie. v.13 et 14 : Illustration de la vanité des princes et des marquis.