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  • 7/29/2019 OBS47_210113

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    tude ralise auprs des petites entreprises adhrentesdes Centres de Gestion Agrs, membres de la FCGA

    Fdration des Centres de Gestion Agrs Banque PopulaireJANVIER

    2013

    -N

    47

    lObservatoirede laPetite Entreprise

    Les commerants en fruits et lgumes

    enregistrent la plus forte progression

    dactivit du secteur alimentaire au

    troisime trimestre 2012 : + 6,6 %. Aprsles magasins de chaussures (+ 8,3 %),

    cest la meilleure performance, toutes

    professions confondues, au cours de

    cette priode. Un excellent rsultat qui

    souligne, une nouvelle fois, la vitalit

    du commerce de dtail alimentaire.

    Juste portion, juste prix, juste conseil :

    les professionnels du "bien manger"

    retrouvent les faveurs des consom-

    mateurs. Les dtaillants en fruits et

    lgumes bnficient nettement de ce

    retour du public vers les commerces

    de proximit. Qualit, fracheur, traa-

    bilit, saveur : ils ne manquent pas

    darguments pour sduire une clien-

    tle par ailleurs de plus en plus friande

    des circuits courts.

    Pourtant, selon une vaste enqute

    ralise par linterprofession de la

    filire (Interfel), la consommation de

    fruits et lgumes diminue rgulire-

    ment depuis 8 ans en France. Mme

    si nous achetons, en moyenne, 167 kgs

    de fruits et lgumes par an et par

    mnage. Les fruits prfrs des adultes

    sont les pommes, les bananes et les

    oranges Pour les lgumes : les tomates,

    les carottes, les endives, les courgettes et

    la salade. La pomme de terre nappa-

    rat pas car elle entre dans la catgorie

    des fculents. 70 % des fruits et lgumes

    sont achets en grande surface, et 30 %

    sur les marchs ou chez les marchands

    de primeur. Selon lUnion nationale

    des syndicats de dtaillants en fruits,

    lgumes et primeurs (UNFD), le chiffre

    daffaires de ces commerces slve

    3,6 milliard deuros. Soit 20 % du chiffre

    daffaires de la branche (en baisse de

    8 % par rapport 2005). Globalement,

    28 % du CA des mtiers du commerce

    alimentaire provient de la vente des

    fruits et lgumes. Tandis que 42 % est

    ralis en magasin et 54 % sur ventaires

    ou marchs. Plus de la moiti des

    points de vente emploie de 1 5 salaris.

    Toujours selon les donnes de lUNFD,

    53 % dentre eux sont des non salaris,

    essentiellement des dirigeants (74 % des

    cas) ou des conjoints (26 %). A noter : 62 %

    de ces derniers ont le statut de collabo-

    rateur. En moyenne, les commerces

    en fruits et lgumes sont ouverts 9 heures 30

    par jour, aussi bien en semaine que le

    samedi. 70 % sont ouverts le dimanche

    (contre 61 % pour la branche) pour

    une dure moyenne de 7h00.

    ZOOM

    Avec un trs lger rebond de + 0,1%, la croissancestagne toujours au troisime trimestre 2012 selon

    lINSEE. Toujours grippe, la machine cono-

    mique ne redmarre pas et lactivit des petites

    entreprises sen ressent. Mme sil samliore par

    rapport au trimestre prcdent (- 3,6 %), lindice

    dactivit des TPE enregistre une nouvelle mau-

    vaise performance cet t : - 0,4 %. Dans le mme

    temps, la consommation des mnages augmente

    de 0,3 %, aprs un recul de 0,2 % au deuxime

    trimestre 2012. Les dpenses alimentaires progres-

    sent nouveau (+ 0,7 % aprs -1,2 %), ainsi que

    les achats de vtements (+ 3,9 % aprs 5,9 %).En revanche, les dpenses de consommation

    dnergie reculent (- 2,5 % aprs + 3,0 %) tandis

    que le budget consacr aux services progresse

    modrment (+ 0,2 % aprs - 0,1 %).

    0,4 %

    0,5 %

    3me trimestre 2012/

    3me trimestre 2011

    oct. 2011 - sept. 2012/

    oct. 2010 - sept. 2011

    Tendances

    Les primeurs en premier !

    3me Trimestre 2012

    NasserNEGROUCHE

    Optimistes Pessimistes NSPIndcis

    30,427,4

    39,0

    54,3 54,349,3

    2me semestre 2012

    10,4 11,3 7,6 7,04,9 4,1

    1ersemestre 2012

    2mesemestre 2011

    volution du Baromtre CGA

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    Tendances

    2

    Taux daccroissement du chiffre daffaires

    3metrimestre 2012 / 3me trimestre 2011 3metrimestre 2012 / 3me trimestre 2011

    AUTOMOBILE - MOTO :

    AGRICULTURE SYLVICULTURE OSTREICULTURE : CULTURE & LOISIRS :

    QUIPEMENT DE LA MAISON :

    QUIPEMENT DE LA PERSONNE :

    SANT :

    SERVICES :

    TRANSPORTS :

    CAF - HTELLERIE - RESTAURATION :

    BTIMENT :

    BEAUT - ESTHTIQUE :

    COMMERCE DE DTAIL ALIMENTAIRE :

    Parcs et jardins + 0,7 %

    Carrosserie automobile + 5,7 %Auto, vente et rparation + 1,2 %Moto vente et rparation

    Htel-Restaurant - 1,0 %Restauration - 0,8 %Caf + 0,3 %

    Couverture - 1,0 %Maonnerie - 1,2 %Electricit + 3,2 %

    Plomberie-Chauffage-Sanitaire - 1,1 %Pltrerie-Staff-Dcoration + 3,9 %Menuiserie + 1,1 %Carrelage-faence + 4,8 %Peinture btiment - 3,0 %

    Terrassements-Travaux publics - 0,6 %

    Parfumerie - 5,9 %Coiffure - 2,8 %Esthtique - 2,6 %

    Charcuterie - 2,0 %Boulangerie-Ptisserie + 0,2 %Ptisserie + 1,7 %Alimentation gnrale + 1,1 %Fruits et Lgumes + 6,6 %Boucherie-Charcuterie + 0,5 %Poissonnerie-Primeurs - 2,5 %

    Librairie-papeterie-presse - 2,7 %

    Articles sport, pche et chasse - 2,4 %Tabac-journaux-jeux + 1,7 %Studio photographique - 3,5 %Commerce-rparation cycles - 3,4 %scooters

    Electromnager - TV - HIFI - 16,5 %Magasins de bricolage - 6,9 %Fleuriste - 2,8 %

    Vaisselle, verrerie, faence,luminaire - 6,4 %Bimbeloterie-cadeaux-souvenirs - 1,0 %

    Mercerie-Lingerie-Laine + 2,5 %Vtements enfants - 1,7 %Prt--porter + 2,0 %Chaussures + 8,3 %Horlogerie-Bijouterie - 3,6 %

    Pharmacie - 2,6 %Optique-lunetterie + 1,8 %Prothsiste dentaire - 5,8 %

    Laverie pressing + 1,1 %Entreprise de nettoyage + 4,7 %Agence immobilire - 9,7 %

    Taxis-Ambulances - 2,7 %Transport de marchandises + 3,8 %

    - 3,2 %

    + 0,6 %

    - 0,9 %

    - 0,2 %

    - 2,7 %

    + 0,6 %

    - 0,2 %

    - 5,1 %

    + 1,9 %

    - 2,5 %

    + 0,9 %

    + 2,9 %

    Au troisime trimestre 2012, les dtaillants en chaussures

    dopent le secteur de lquipement de la personne. Avec

    un chiffre daffaires en hausse de 8,3 %, les chausseurs

    indpendants ralisent la plus forte progression dactivit,

    toutes professions confondues. Pourtant frocement

    concurrencs par le dveloppement des sites spcialiss

    de vente en ligne, ils dfendent leurs parts de march en

    renforant le conseil, les services sur mesure et lattractivit

    des points de vente. Le bilan de la saison printemps-t

    2012 rvle trois grandes tendances : le dynamisme des

    ventes de chaussures pour enfants, le recul de la chaussure

    de sport et la bonne rsistance de la chaussure de ville.

    La chaussure gagne du terrain

    Conjoncture morose dans la parfumerie indpendante.

    En recul de 5,9 %, lactivit atteint lun des plus bas

    niveaux de ce baromtre trimestriel. Acteurs minoritairesdu secteur, les parfumeurs indpendants ne reprsen-

    tent que 4 % dun march national estim 3,3 milliards

    deuros par la Fdration franaise de la parfumerie

    slective (FFPS). Largement domin par les grandes

    chanes nationales (16 %) et les franchises et groupements(12 %), il laisse peu de place aux boutiques indpendantes

    (moins de 400 en 2011).

    La parfumerie svapore

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    La communication dans les TPE

    LES MOYENS UTILISS

    Les entrepreneurs exploitent dabord (30,84 %) les nombreux

    atouts des nouvelles technologies pour communiquer avec

    leurs clients. Concrtement, les actions engages se dcli-

    nent prioritairement sur Internet travers diffrents mdias

    numriques : les sites, les blogs, le-mailing et les rseaux

    sociaux. Efficaces et rentables, ces nouveaux supports

    semblent avoir conquis les dirigeants de TPE. Les mdias

    traditionnels (presse, radio, TV) sattirent les faveurs de plus

    dun professionnel sur quatre (25,49 %) tandis que lesmailings adresss (22,40 %) et les courriers sans adresse ou

    flyers (21,59 %) se partagent une proportion comparable

    dentrepreneurs.

    Les moyens utiliss

    Les nouvelles technologies

    Les mdias (presse -radio - tlvision)

    Les mailings adresss

    30,84%

    25,49%

    22,40%

    Les mailings non adresssou flyers 21,59%

    Objectifs, moyens, types dactions menes Lenqute de la FCGA dcrypte la manire dont les dirigeantsde TPE communiquent avec leurs clients.

    Les actions menes

    Lanimation commerciale dans le point de vente est le

    premier type daction initi par les artisans et commerants

    questionns (36,20 %). PLV, mise en scne des produits,

    embellissement des vitrines et autres sances de dgustation

    concentrent une majorit de rponses. Les actions promotion-

    nelles sur les prix arrivent en deuxime position (21,27 %) desinitiatives prfres des dirigeants de TPE. La cration dv-

    nements (14,77 %) et la participation des actions collectives

    (11,04 %) recueillent enfin nettement moins de suffrages. LES ACTIONS MENES

    Communication sur lieu de vente

    Oprations sur les prix

    Cration dvnements

    36,20%

    21,27%

    14,77%

    Actions collectives 11,04%

    LES OBJECTIFS PRIORITAIRES

    Lobjectif prioritaire numro 1, pour la trs grande majorit

    des dirigeants de TPE interrogs (60,88 %), est la fidlisation de

    la clientle. Deuxime motivation principale des entrepreneurs

    adeptes de la communication : le dveloppement ponctuel

    du chiffre daffaires. Pour un tiers dentre eux (33,44 %), cest

    la priorit. En pratique, il sagit de recourir aux techniques du

    marketing direct ou la publicit locale pour augmenter le

    trafic dans le point de vente, susciter des appels tlpho-

    niques... Laccroissement de la notorit de lentreprise

    (27,80 %) et lamlioration de son image de marque (25,32 %)

    arrivent respectivement en troisime et quatrime position.

    Les objectifs prioritaires

    Fidliser la clientle

    Dvelopperponctuellement votre CA

    Faire connatrevotre entreprise

    60,88%

    33,44%

    27,60%

    Amliorerlimage de marque

    25,32%

    LES ACTIONS DJ ENGAGES

    Les actions dj engages

    OUI

    NON

    Sans Rponse

    71,6%

    27,8%

    0,6%

    Contrairement aux ides reues, une nette majorit de dirigeants

    de petites entreprises (71,6 %) a engag au moins une action

    de communication en direction de la clientle au cours des deux

    dernires annes. Un peu plus dun entrepreneur sur quatre

    (27,8 %) reconnat nanmoins navoir pris aucune initiative en la

    matire sur la mme priode. Les professions les plus enclines

    communiquer sont la vente-rparation automobile (37 %), larti-

    sanat du btiment (35,4 %) et le commerce de dtail alimentaire

    (29,4 %). A linverse, les plus rtives dans ce domaine sont la beaut-

    esthtique (16,7 %), les services (20 %) et lhtellerie-restauration

    (20% aussi). Parmi les raisons invoques pour justifier labsence

    de communication, cest le motif conomique (absence de

    budget) qui arrive en tte des arguments avancs (30,2 %).

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    Vanina PAOLI,

    Co-diteurs : FCGA - 2, rue Meissonier 75017 PARIS - www.fcga.fr / BPCE - 50, avenue Pierre Mends France - 75201 PARIS Cedex 13 - RCS Paris N 493 455 042www.banquepopulaire.fr Directrice de la publication : Christiane COMPANY Directeur de rdaction : Michel ROUX Rdaction en chef : NasserNEGROUCHE Maquette : VE design Impression : Vincent Imprimeries Crdit photos : Nasser NEGROUCHE - CSMM Tirage 30 141 exemplaires Priodicit trimestrielle Cible : acteurs conomiques, organisations professionnelles et consulaires, collectivits territoriales, presse professionnelle, cono-mique et financire, nationale et rgionale N ISSN : 1632.1014

    Les indices dactivit sont calculs chaque trimestre, partir des chiffres

    daffaires dun chantillon de 15 000 petites entreprises de lartisanat,

    du commerce et des services.Pour toute demande d'information sur les indicateurs, contactez la FCGA :

    01.42.67.80.62 - E-mail : [email protected]

    La FCGA et les Banques Populaires sassocient pour publier chaque trimestre

    lvolution des chiffres daffaires des principaux mtiers de lartisanat, du

    commerce et des services. Les chiffres publis proviennent de lexploitation,par la FCGA, de donnes communiques volontairement par les adhrents

    des CGA rpartis sur lensemble du territoire.

    Mthodologie Partenariat

    4

    Parole

    CSMM

    LObservatoire de la Petite Entreprise (OPE) : Selon notre

    enqute, sur les deux dernires annes, 70 % des dirigeants

    de TPE interrogs affirment avoir organis au moins une

    action de communication vers leurs clients. Que vous inspire

    ce rsultat ?

    Vanina PAOLI : C'est plausible. Mais certains fonctionnent

    encore l'ancienne, notamment dans le commerce indpen-

    dant, coup de promos et d'affichages sur la vitrine, d'autres

    s'adaptent plus vite aux nouvelles technologies et profitent de

    nouveaux canaux Internet et autres newsletters. On connat la

    lenteur des TPE consacrer du temps aux nouveaux moyens

    de communication. Ils semblent parfois ttaniss par la vitesse

    des changements. Ce ne sont, par ailleurs, pas du tout les

    mmes talents qui sont ncessaires ! Est-ce qu'un Afflelou

    serait, en son temps, devenu le roi du Net ? Ce n'est pas sr.

    Il n'en demeure pas moins que pour se faire connatre ou faire

    connatre ses produits, cette rvolution oblige se remettre

    en question plus fortement et plus souvent qu'autrefois.

    OPE : Le premier objectif des actions engages, cest la

    fidlisation de la clientle. Comment interprtez-vous cette

    priorit dans le contexte actuel ?

    Vanina PAOLI : Tout dpend des secteurs. Mais il est sr que les

    clientles sont devenues trs volatiles. La fameuse promenade

    sur la toile cre des incitations qui n'existaient pas, pousse les

    gens comparer les prix, les produits, et mme approfondir

    leur achat en accumulant toutes sortes de renseignements

    (utiles ou pas, matriss ou non !). Tout ceci les rend plus difficiles

    "fixer". Cette tendance commence tout juste se moduler

    un peu. Fidliser sa clientle reste l'obsession de toutes les entre-

    prises depuis toujours et l'engagement des TPE s'affole un peu

    autour des effritements de l'ancien et de l'effervescence du

    nouveau. Ce qui changera sans doute, c'est l'ide de vendre

    un prix tout prix. Car la faon d'acheter changera plus vite

    que la manire de vendre. Les TPE devront s'adapter et anti-

    ciper l'tat d'esprit de leurs clients pour les fidliser vraiment.

    OPE : Les nouvelles technologies (Internet, blogs, e-mailing,

    rseaux sociaux) simposent comme le premier mdia uti-

    lis par les artisans/commerants. Cest une rvolution, non ?

    Quels sont les atouts de ces outils numriques selon vous ?

    Vanina PAOLI : Les atouts sont la rapidit et le moindre cot

    pour une tendue plus vaste, voire presqu'infinie. Toutefois les

    TPE devront apprendre s'en servir car ils gnrent aussi des

    pertes de temps inattendues comme les heures passes sur

    ses mails, une concentration personnelle moins grande ou

    des actions trop disperses etc... Mais ces outils permettront

    aussi des mutualisations intelligentes et rentables, videmment.

    Ils sont aussi fascinants et profitables pour certains que parfai-

    tement crasants pour d'autres. Les clients apprendront aussi

    faire leur propre tri dans les valeurs auxquelles ils tiennent.

    L'cologie, le partage, la moralisation de la consommation

    entraneront aussi de nouvelles manires d'utiliser ces techno-

    logies toujours plus innovantes.

    OPE : Lanimation commerciale sur le point de vente conserve

    nanmoins les faveurs dune majorit de commerants.

    On peut donc concilier communication sur Internet et op-

    rations proximit?

    Vanina PAOLI : Il sera ncessaire de dmontrer quel point

    nos magasins sont des lieux de culture. Ils devront redonner

    du lien social, trs diffrenci de la grande distribution et des

    propositions du Net. Le prix ne sera plus le centre du monde,

    mais la vraie valeur de l'objet refera surface, dans un environ-

    nement bien compris par de nouveaux commerants qui

    domineront les deux univers : ceux du net, modernes, inno-

    vants, efficaces et ceux de la vraie proximit, de l'objet expli-

    qu au client et attendu par lui dans un dcor pens, avec

    un accueil ad hoc etc... L'crin de l'achat restera le magasin

    cette condition. Si la valeur ajoute n'y est pas, il se pourrait

    que le Net se substitue aux anciennes habitudes. L'animation

    commerciale, si elle conserve ce nom, devra se transcender

    et s'affranchir de ses lourdeurs.

    Vice-prsidente de la Confdration des commerants de FrancePrsidente de la Chambre syndicale des mtiers de la musique