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© iStock www.federationdesdiabetiques.org Mars-Avril 2021 N° 340 - 6 euros Dossier médical Le diabète cortico-induit Rencontre Les édulcorants, bons ou mauvais pour la santé ? ACTIVITÉ PHYSIQUE ADAPTÉE, BOUGEZ… SANS BOUGER DE CHEZ VOUS ! ON BOUGE !

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www.federationdesdiabetiques.org

Mars-Avril 2021N° 340 - 6 euros

Dossier médicalLe diabète

cortico-induitRencontre

Les édulcorants, bons ou mauvais

pour la santé ?

ACTIVITÉ PHYSIQUE ADAPTÉE,BOUGEZ… SANS BOUGER DE CHEZ VOUS !

ON BOUGE !

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est le magazine de la Fédération Française des Diabétiques – 88 rue de la Roquette - CS 20013 - 75544 Paris cedex 11 – Tél. : 01 40 09 24 25 – www.federationdesdiabetiques.org – Président : Georges Petit – Vice-présidents : Jean-François Thébaut, Jean-Arnaud Elissalde, Claude Chaumeil, Laurent Doyen – Secrétaire : Edgar Clary – Trésorier : Michel Chapeaud – Directeur de la publication : Georges Petit - Directrice de la rédaction : Helen Mosnier-

Pudar – Rédactrice en chef : Carole Avril – Rédaction en chef déléguée : – la rédaction : [email protected] – Comité éditorial : Jean-Jacques Altman, Carole Avril, Bernard Bauduceau, Claude Chaumeil, Nathalie Doisy, Philippe Laumonier, Boris Lormeau, Mélanie Mercier, Helen Mosnier-Pudar, Laura Phirmis, Jean-Pierre Riveline – Ont collaboré à ce numéro : Carole Avril, Cathy Baranton, François Barrot, Adèle Béguin, Brigitte Blond, Nathalie Doisy, Jacques Draussin, Mélanie Mercier, Coline Pascal, Laura Phirmis, Marlène Rouchès, Manon Soggiu, Emmanuelle Viala-Durand – Conception et réalisation : – Impression : SIEP – Régie publicitaire : Fédération Française des Diabétiques – ISSN 11580879. Commission paritaire n° 0217 G 81337. La Fédération Française des Diabétiques décline toute responsabilité vis-à-vis des publicités présentes dans le magazine équilibre. Tout droit de reproduction interdit sans l’accord de la Fédération Française des Diabétiques et des auteurs.73e année – Bimestriel – mars-avril 2021N° 340 – Prix au numéro : 6 €

Sommaire

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3 ÉditoIl y a un an…

4 D’un équilibre à l’autre Un lien entre pollution et diabète.

Du nouveau pour équilibre ! L’importance de l’âge du diagnostic du diabète de type 2. Pas plus de fractures en cas de diabète.

6 Actus Vaccins à virus, à vecteur viral, à

protéines ou à matériel génétique. Comment vit-on après 50 ans de diabète ? Les Français et leur couverture santé. Grossesse et pompe à insuline. Diabète et Covid-19, pas de surrisque pour le diabète de type 1.

12 Le tour de la question Diabète, la maladie qu’on ne savait pas

soigner

15 Dossier Le diabète en Ehpad

21 Question diététique C’est quoi l’index glycémique ?

22 Focus aliment FODMAPs, des glucides qui ont de quoi

irriter

24 Bien se nourrir Sucre, gras et sel, peut-on (faut-il)

s’en passer ?

28 Recettes Velouté de légumes, quinoa au curry.

Petit déjeuner à IG bas. Gâteau pomme amande

31 [NOUVEAU] J’adapte, j’adopte ! Charlotte par Christine

32 [NOUVEAU] On bouge Les conseils de l’association Siel Bleu

pour équilibre

Diabétique et alors ?

55 Portrait Gérard Raymond, patient et impatient

58 Engagements Pour une évolution du dispositif

d’indemnités journalières

61 En direct des régions AFD 85-49 : s’adapter en période de

Covid-19. Un nouveau site intranet pour les bénévoles de la Fédération. Les journées d’intégration se font aussi en visioconférence. Entretien avec Colette Darier, présidente de l’AFD 38.

64 Mes droits Travailleurs vulnérables :

reconduction des mesures en 2021

66 [NOUVEAU] En coulisses Votre lecture d’équilibre

La Fédération & moi

39 Édito côté médical Diabète cortico-induit,

il faut le dépister !

40 J’ai une question Qu’est-ce que la gastroparésie

diabétique ?

42 Rencontre Docteur Walther. Les édulcorants

sont-ils sûrs pour la santé vasculaire ?

49 [NOUVEAU] Point de vue Diabète et Covid-19 : retour sur

une année de mobilisation

50 Dossier médical Connaître et surveiller le diabète

cortico-induit

Ils cherchent pour moi

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Ce numéro comprend l’envoi de relances standard pour 1 580 exemplaires.

34 Diabète LAB 5 ans passés à mieux vous

connaître

36 Vu/Lu Le diabète en vidéo

37 Posté Revue des réseaux sociaux

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Il y a un an, la pandémie nous amenait à revoir notre façon d’être, de vivre. On nous demandait de respecter les gestes barrières, la distanciation

physique puis, plus tard, de porter le masque tout en restant confinés dans nos foyers.Depuis, malgré un respect de ces préconisations, globalement bien suivies par l’ensemble de la population, la pandémie perdure. Entre confinements et couvre-feux, la vie continue.L’espoir d’un futur meilleur vient, aujourd’hui, de la vaccination qui peut nous paraître longue et compliquée dans sa mise en place. Pourtant, la montée en puissance, la disponibilité et la diversité des vaccins devraient, je l’espère, permettre aux autorités de vacciner le plus de monde dans un laps de temps le plus court possible.Comme je l’ai évoqué lors des précédents éditos, la vie d’avant ne sera pas notre vie d’après. Malgré l’espoir de réussir à contenir la pandémie grâce à la vaccination, il nous faudra très certainement continuer à respecter certains gestes barrières et nous habituer à vivre avec le virus.Tout n’est pas négatif dans ces contraintes, les scientifiques nous disent que cet hiver, la grippe, la gastro-entérite et autres maladies saisonnières sont en baisse. Ceci nous prouve que les précautions prises pour la Covid sont aussi utiles pour limiter d’autres maladies. C’est peut-être un mal pour un bien qui nous prépare à notre vie future.Restons optimistes et regardons le bon côté des choses. Cette pandémie nous a aussi permis de voir combien les liens

avec nos proches, nos amis, nos voisins pouvaient être importants, ce que nous avions peut-être un peu oublié.Le temps passé ensemble nous manque, les réseaux sociaux et autres supports nous permettent de communiquer mais ils ne remplacent pas la proximité, la joie de se retrouver.Votre Fédération, dans ce contexte, a, depuis le début de la pandémie, essayé de vous aider à garder ce lien avec la mise en place de lignes d’écoute, du Slow Diabète, la continuité de nos instances, de nos actions sur les territoires, grâce au dévouement de nos bénévoles et de nos collaborateurs.Nous continuerons à innover, à faire preuve d’agilité et de disponibilité pour que chacun d’entre nous continue à vivre du mieux possible dans ce contexte difficile.Il nous faut faire preuve d’optimisme, d’une vision positive de l’avenir et prendre les contraintes qui nous affectent, comme un mauvais moment à passer. Le futur, nous le construisons aujourd’hui, et même si ce que nous vivons en ce moment nous paraît compliqué, nous pouvons espérer que le plus dur est fait.Gardons notre optimisme, restons disponibles les uns pour les autres, continuons, malgré des informations journalières toujours plus anxiogènes, à garder les liens qui nous aident à traverser cette période compliquée.Prenons soin de nous, de nos familles, de nos proches, faisons en sorte que notre futur soit meilleur que notre passé. Continuez à vous protéger, à prendre soin de vous et de vos proches. 

Georges PetitPrésident de la Fédération Française des Diabétiques

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Il y a un an…

« Nous continuerons à innover, à faire preuve d’agilité et de disponibilité pour que chacun d’entre nous continue à vivre du mieux possible dans ce contexte difficile. »

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Édito

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Les particules fines, le dioxyde d’azote ou le monoxyde de carbone sont à l’origine de nombreuses pathologies, notamment respiratoires.

Depuis plusieurs années, les scienti-fiques s’interrogent aussi sur le rôle que joue la pollution de l’air sur la sur-venue du diabète.Plusieurs travaux ont d’ailleurs déjà suggéré que cette pollution agit en réduisant la production d’insuline et freine la conversion du glucose du sang en énergie. Forte de cette expé-rience, une équipe allemande a décidé d’étudier de façon longitudinale (dans le temps) ce possible lien entre expo-sition à la pollution atmosphérique et diminution de la sensibilité à l’insuline au sein de la population adulte.

Un lien clair avec les mécanismes du diabètePour ce faire, ils ont analysé les don-nées fournies par la Cooperative Health Research d’Augsburg, portant sur 9 620 personnes de 25 à 74 ans, incluses en 1999 et 2001 et recueillies ensuite sur deux périodes (2006-2008

et 2013-2014), soit 3 visites sur une quinzaine d’années.Plusieurs facteurs ont été pris en compte, outre ceux concernant spéci-fiquement le diabète (glycémie à jeun, indice de sécrétion et de résistance à l’insuline, etc.), dont les concentrations annuelles de polluants dans les zones de résidence.Les résultats des analyses ont montré que des taux élevés de particules fines, d’oxyde d’azote et d’ozone étaient associés à une augmentation de la sécrétion d’insuline et à une plus grande résistance à celle-ci. Un lien clair entre pollution atmosphérique et deux mécanismes impliqués dans le développement du diabète de type 2. Ces constatations étaient plus évi-dentes encore chez les personnes de plus de 60 ans, hommes, sans emploi et sédentaires.Une étude américaine antérieure, déjà publiée en juin 2018 dans la revue The Lancet Planetary Health, estimait qu’un diabète sur sept serait dû à la pollution de l’air. 

Source : The Lancet Planetary Health – janvier 2021.

ENVIRONNEMENT

Un lien entre pollution et diabète ?

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Les facteurs de risque du diabète de type 2 liés au mode de vie ne font plus débat depuis longtemps. En revanche, d’autres, environnementaux, pourraient en faire partie. Parmi eux, la pollution de l’air.

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N° 340 - 6 euros

Le diabète cortico-induit

Les édulcorants, bons ou mauvais

pour la santé ?

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NUTRITION

Pas plus de fractures en cas de diabèteUne étude de cohorte britannique a cherché à savoir si le risque de fracture était supérieur chez les personnes diabétiques par rapport à celles qui ne le sont pas. Ce n’est heureusement pas le cas, sauf chez les plus de 85 ans.Source : Diabetes Care – janvier 2021

DIABÈTE DE TYPE 2

L’importance de l’âge du diagnostic

Du nouveau dans nos colonnes !Votre magazine équilibre sort de l’hiver avec quelques nouveautés. L’enquête réalisée auprès de vous, fidèles lecteurs, nous a donné des pistes pour répondre encore mieux à vos attentes : plus de témoignages et de partages d’instants de vie, plus d’infos pratiques et de conseils, une lecture qui permet de « picorer » les contenus. Et puis, après 5 années la maquette avait besoin d’un petit coup de jeune !

CE QUI CHANGELes articles seront plus aérés et parsemés d’encarts, d’infos à retenir, et tout en gardant leur dimension scientifique, moins ardus à décrypter. Et davantage de photos viendront illustrer les rubriques. Vous en saurez encore plus sur les actions de nos associations locales.

CE QUI EST NOUVEAU« J’adopte, j’adapte » : découvrez comment nos lecteurs s’approprient nos recettes. « On bouge »avec des conseils en images pour garder la forme avec un coach rien que pour vous. Avec « Posté », vous saurez ce qui fait « le buzz » sur nos réseaux sociaux ! Et enfin, vous lecteurs, envoyez-nous « vos cartes postales »… À découvrir dans les pages suivantes.

CE QUI RESTEEt toujours 68 pages (au même tarif !) dans lesquelles toute l’équipe de la rédaction vous fait partager son énergie pour vous permettre de rester au fait de l’actu sur le diabète et la Fédération !

Vous avez envie de nous faire part de vos impressions sur ces nouveautés ? Nous en serions ravis. Alors, écrivez-nous à : [email protected]

Le diabète de type 2 est diagnostiqué à un âge de plus en plus précoce. C’est pourquoi les résultats d’une étude parue en décembre dans la revue Diabetologia sont particulièrement intéressants. Il s’agit en fait d’une méta-analyse incluant 26 études et 1 325 493 personnes permettant d’évaluer la mortalité toutes causes confondues en fonction de l’âge de découverte du diabète de type 2.Chaque augmentation d’une année de l’âge au moment du diagnostic est associée à une diminution du risque de mortalité de 4 %.Source : Diabetologia – 14 décembre 2020

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A vant l’arrivée dans nos vies de la Covid-19, les vaccins parvenaient sans bruit à nous protéger contre 29 maladies infec-

tieuses avec des techniques souvent rodées depuis des années.Grâce à des efforts et des moyens de recherche exceptionnels, notre arsenal de lutte contre les virus s’est spectacu-lairement renforcé. Mais, si les méthodes diffèrent, tous les vaccins ont le même but : apprendre au système immunitaire de l’organisme à recon-naître et à fabriquer ses défenses, les anticorps.La famille vaccins est aujourd’hui une famille nombreuse. En route pour un rapide passage en revue.Les vaccins à virus contiennent le virus responsable de la maladie que l’on veut combattre et sont les plus clas-siques. Le virus utilisé peut être atténué, (rendu non pathogène comme les vac-cins Rougeole-Oreillons-Rubéole et contre la varicelle) ou inactivé, tué pour perdre sa capacité à se répliquer dans l’organisme (comme les vaccins contre la grippe, la poliomyélite, l’hépatite A).Les vaccins à vecteur viral utilisent comme support un autre virus, peu virulent et transformé pour y ajouter une partie du virus responsable de la mala-die à combattre. Le virus modifié pénètre dans les cellules des per-sonnes vaccinées, éduquant leur

système immunitaire à le reconnaître (c’est cette technique qu’utilisent le vac-cin d’AstraZeneca, de Johnson & Johnson et le vaccin Spoutnik V contre la Covid-19).Les vaccins à protéines injectent des protéines du virus à combattre, accom-pagnées d’un adjuvant pour booster la réaction immunitaire (c’est le cas des vaccins contre l’hépatite B, contre la coqueluche ou contre le papillomavirus humain).Les vaccins à matériel génétique sont de véritables innovations dans l’univers vaccinal en utilisant non le virus lui-même mais son matériel génétique.Les vaccins à ADN injectent des brins d’ADN porteurs des gènes du virus (si quelques vaccins de ce type sont en développement, aucun vaccin à ADN destiné aux humains n’est encore commercialisé).Les vaccins à ARN messager injectent dans l’organisme des brins d’instruc-tions génétiques qui apprennent à nos cellules ce qu’il faut fabriquer pour être capables de lutter contre le virus dès qu’il est en contact avec notre orga-nisme. Les laboratoires Pfizer-BioNTech et Moderna ont été les premiers à faire aboutir cette technique qui a permis de vacciner contre la Covid-19 en priorité les personnes âgées de plus de 75 ans, les résidents des Ehpad et les popula-tions les plus fragiles. 

À VIRUS, À VECTEUR VIRAL, À PROTÉINES OU À MATÉRIEL GÉNÉTIQUE

Dans la famille vaccins, je voudrais…

Les nouveaux vaccins élaborés pour lutter contre la Covid-19 utilisent pour certains des techniques innovantes et, on l’espère, efficaces dans la durée. L’occasion de revenir sur les grands types de vaccins existants et en développement, « traditionnels » ou non.

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Actus

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ÉTUDE JUBILÉ

Comment vit-on après 50 ans de diabète ? Quel avenir le diabète de type 1 réserve-t-il aux personnes qui en sont atteintes ? Telle est sans doute la question le plus fréquemment posée par les parents d’un enfant diabétique qui consulte pour la première fois.

L’enquête JUBILÉ, engagée il y a une dizaine d’années par le professeur Jean-Jacques Altman(1)

auprès de personnes diabétiques depuis 40 à 50 ans, répond en grande partie à cette question. Et elle le fait avec un optimisme rassurant car ses résultats incitent plutôt à l’optimisme !Si des complications métaboliques aiguës demeurent, les améliorations constantes apportées aux soins depuis l’apparition de l’insuline ont considérablement réduit la mortalité et l’espérance de vie des personnes diabétiques s’est progressivement rapprochée de celle de la population générale.Reste à savoir quelle est la qualité de ces années de vie gagnées. C’est probablement l’un des enseignements majeurs de l’étude : aujourd’hui, le diabète ne fait pas obstacle à une vie « normale ». Avec un diabète de type 1 bien suivi, on fait des études, on a des enfants, on voyage (quand la Covid-19 le permet !), on travaille… et on part à la retraite au même âge que tout le monde.Dans notre prochain numéro, nous reviendrons en détail avec le Professeur Altman sur cette passionnante étude JUBILÉ pour en explorer toutes les facettes.(1) JUBILÉ a été soutenue par la Société Francophone du Diabète, la Fédération Française des Diabétiques et l’Association des Jeunes Diabétiques. Elle a été publiée le 16 novembre 2020 (en anglais) par Diabetic Medicine.

1 010C’est le nombre de patients diabétiques participant à une étude internationale destinée à évaluer l’acceptabilité de la surveillance du diabète grâce aux objets connectés.Source : JAMA Network Open – 13 janvier 2021.

https://www.aphp.fr/contenu/etude-aupres-de-1010-patients-diabetiques-sur-lacceptabilite-de-la-surveillance-avec-des

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VIE QUOTIDIENNE ET SANTÉ

L’Insee enquête« Quel est votre état de santé actuel ? Avez-vous une maladie chronique ? Apportez-vous une aide régulière à un proche ? » Telles sont quelques-unes des questions d’une grande enquête lancée le 26 janvier dernier par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) auprès des Français.L’enquête, qui n’est que le premier volet d’un dispositif baptisé « Autonomie », permettra d’apporter un éclairage sur les éventuelles difficultés éprouvées dans la vie quotidienne. Elle interrogera plus de 220 000 ménages.

https://www.insee.fr/fr/information/4630668

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HAUTE AUTORITÉ DE SANTÉ

Actualisation de l’évaluation des gliflozines

BAROMÈTRE

Les Français pour l’Assurance Maladie… mais contre le reste à chargeInterrogés dans le cadre du Baromètre d’opinion de la DREES (Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques), les Français plébiscitent le caractère public de l’Assurance Maladie : 94 % y sont favorables. Presque qu’aussi unanimement, ils se disent réfractaires (84 %) à une baisse des prestations en échange d’une baisse de leurs impôts ou cotisations.En revanche, nos compatriotes se montrent critiques concernant leur reste à charge en santé, c’est-à-dire la part de leurs dépenses de santé qu’ils doivent assumer in fine, après intervention de la Sécurité sociale, des organismes complémentaires et de l’État. 62 % des Français jugent ce reste à charge en santé élevé, dont 13 % « beaucoup trop élevé ». Pour les personnes diabétiques, ce reste à charge est estimé à 660 € par an mais peut atteindre des niveaux bien supérieurs (voir Actus - équilibre n° 339 p. 7).Source : Études & Résultats – DREES – N° 1181 – février 2021

Diabète : tel maître, tel chien ?L’anthropomorphisme (tendance à attribuer aux animaux des sentiments ou des comportements humains) reflèterait-il parfois la réalité ? En tout cas, c’est ce que semble suggérer une étude publiée dans le British Medical Journal qui constate que le risque de diabète est plus fréquent chez les propriétaires ayant des chiens diabétiques.Pour parvenir à ces conclusions, Beatrice Kennedy, de l’Université d’Uppsala en Suède, et ses collègues se sont tournés vers les données anonymes des propriétaires d’animaux de la plus grande compagnie d’assurances pour animaux de compagnie de Suède. En comparant les données de 208 980 duos de propriétaires et chiens et en les comparant à 123 566 duos de maîtres et de chats, ils ont découvert que posséder un chien diabétique entraînait un risque accru de diabète de type 2 chez le maître. Risque grimpant de 38 % par rapport aux propriétaires de chiens en bonne santé.« Nous pensons que des habitudes alimentaires partagées ainsi que les niveaux d’activité physique pourraient être impliqués », estime la chercheuse.Source : British Medical Journal – 10 décembre 2020

La Haute Autorité de Santé fait évoluer ses évaluations des gliflozines. Compte tenu des résultats des nouvelles études scientifiques, elle reconnaît un progrès thérapeutique à la dapagliflozine, la canagliflozine et à l’empagliflozine dans la prise en charge des patients diabétiques de type 2 à un stade avancé et souligne l’intérêt particulier de la canagliflozine chez les patients ayant une maladie rénale chronique. Vigilance toutefois quant à leur utilisation au quotidien : la HAS insiste sur l’importance de la bonne information de tous, professionnels et patients, quant à des effets indésirables spécifiques d’acidocétose diabétique et de gangrène de Fournier pouvant avoir des conséquences graves et qui devront être surveillés et réévaluera ces médicaments à court terme. L’ Agence Nationale du Médicament avait publié le 27 novembre dernier une note d’information sur ce sujet auprès des professionnels de santé.

www.has-sante.fr

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Une initiative de avec le soutien de

La grossesse chez les femmes diabétiques est un projet certes enthousiasmant mais qui doit être anticipé avec soin. Le Docteur Frédérique Rimareix, endocrinologue à l’hôpital Rangueil – CHU de Toulouse, a répondu à nos questions sur le site dédié à la pompe à insuline de la Fédération.

« Lorsque l’on est diabétique de type 1 ou de type 2, les risques sont liés à l’hyperglycémie avant et pendant la grossesse. Un déséquilibre glycémique au moment de la conception augmente le risque de malformations fœtales durant le premier trimestre. Il est donc fondamental de programmer la grossesse, et de surveiller l’hémoglobine glyquée au moment de la conception. Avec dans l’idéal un objectif d’HbA1C proche de 6,5 % au moment de l’arrêt de la contraception (le risque de malformations fœtales rejoint alors celui des femmes non diabétiques).Un bon équilibre glycémique avant et pendant la grossesse permet aussi de réduire les risques d’excès de croissance fœtale (macrosomie) et de prééclampsie (maladie associant une hypertension artérielle et une protéinurie, c’est-à-dire à la présence de protéines dans les urines).

La pompe à insuline est un outil thérapeutique qui permet de s’adapter au mieux aux besoins en insuline des patientes tout au long de la grossesse.Cela permet de limiter les risques d’hypoglycémies et d’hyperglycémies, et donc la variabilité glycémique, et améliore la qualité de vie. Elle peut être utile lors de la conception mais aussi tout au long de la grossesse. Toutefois, l’indication doit être posée au cas par cas et requiert une éducation des patientes.Le suivi médical est intensifié en cas de diabète préexistant. La programmation de la grossesse permet de réduire drastiquement les risques de complications pour la maman et le bébé. Il est très important d’être soutenue durant cette période particulière avec une bonne coordination entre le diabétologue et l’obstétricien. »

Grossesse et pompe à insulineQuels sont les risques spécifiques liés au diabète pendant la grossesse ?

La question

https://pompeainsuline.federationdesdiabetiques.org/mon-quotidien/quels-sont-les-risques-lies-a-la-grossesse-lorsque-lon-est-une-femme-diabetique/

D’abord, une bonne nouvelle : les femmes diabétiques sont sensiblement plus fécondes que la moyenne nationale ! Il n’en reste pas moins que leur grossesse présente des risques spécifiques.Pour l’enfant, un déséquilibre glycémique peut entraîner des malformations au début de la grossesse et, s’il survient plus tard, ce que l’on appelle une macrosomie, c’est-à-dire un bébé de plus de 4 kg.Pour la mère, une hypertension artérielle sérieuse peut intervenir, particulièrement dans la deuxième moitié de la grossesse. Elle doit être d’autant plus soigneusement prise en compte que la plupart des traitements courants sont formellement déconseillés (on leur substituera d’autres médicaments, moins efficaces mais sans danger pour le bébé).

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tockALIMENTATION

Les Français plébiscitent le Nutri-Score

CARDIOVASCULAIRE

Un nouvel algorithme de dépistageToutes les personnes diabétiques présentent un surrisque cardiovasculaire, même s’il a globalement tendance à décroître. Or, les dernières recommandations françaises de dépistage de l’ischémie myocardite diabétique chez la personne diabétique datent de 2004. Aujourd’hui, en partenariat avec la Société française de cardiologie (SFC), la Société francophone du diabète (SFD) propose un nouvel algorithme d’appréciation coronaire des personnes diabétiques asymptomatiques de 35 à 75 ans. Le « score calcique » qui reflète le contenu en calcium des artères coronaires présente une bonne valeur prédictive pour les événements cardiovasculaires. Le dépistage systématique d’une maladie coronarienne peut ainsi être réservé aux personnes classées à très haut risque.

Société Francophone du Diabète : www.sfdiabete.org

DIABÈTE ET COVID-19

Pas de surrisque pour le diabète de type 1Dès l’arrivée en France de la Covid-19, il est apparu que le diabète était un facteur de risque de forme sévère de la maladie. Dans ce contexte, l’étude multicentrique française CORONADO (« CORONAvirus SARS-CoV-2 and Diabetes Outcomes ») a été menée entre le 10 mars et le 10 avril 2020 chez 2 951 patients diabétiques hospitalisés pour une infection à la Covid-19 dans 68 centres. L’objectif de CORONADO était de décrire les caractéristiques des patients diabétiques pris en charge pour Covid-19 et d’identifier des facteurs pronostiques, afin d’améliorer leur prise en charge.Une des interrogations des personnes diabétiques était de savoir s’il existait une différence de pronostic selon le type de diabète. Ceci concernait notamment les patients diabétiques de type 1 qui, bien que plus jeunes que les personnes diabétiques de type 2, pouvaient penser être inclus dans les personnes à risque.Le patient « type » de CORONADO est âgé de 69,7 ans en moyenne. Il est majoritairement de sexe masculin, avec des complications micro- et macrovasculaires présentes respectivement dans 44,2 % et 38,6 % des cas et un indice de masse corporelle médian de 28,4 kg/m2 (un indice normal est de 25).De façon rassurante, la prévalence du diabète de type 1 par rapport à l’ensemble des cas de diabète dans CORONADO était inférieure à celle observée en population générale.Source : Diabète et Covid-19 : les leçons de CORONADO. Médecine des maladies métaboliques (2021).

Selon une enquête de Santé Publique France, 94 % des Français sont aujourd’hui favorables à la présence du Nutri-Score sur les produits alimentaires. Une proportion quasi similaire (89 %) pense que son apposition devrait même être obligatoire.18 % des interrogés déclarent spontanément utiliser le Nutri-Score (contre 1 % en avril 2018), et près de 93 % considèrent le logo utile pour connaître la qualité nutritionnelle des produits (+ 4 points par rapport à 2019).

www.santepubliquefrance.fr

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Vous avez déjà pensé à la pompe à insuline,mais vous ne savez pas vraiment comment ça fonctionne ?

Sur la pompe à insuline, vous avez entendu un peu tout et son contraire. Passons plutôt aux faits : fini les préjugés et les imprécisions, ici vous pourrez tout savoir sur le fonctionnement, les acteurs, la prise en charge, et les étapes du traitement.

La pompe à insuline, parlons-en !

Aujourd’hui, on estime à plus de 4 millionsle nombre de diabétiques en France.

35 000 patients sont munis d’une pompe, soit 16 % des diabétiques de type 1 insulinotraités.

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Si, aujourd’hui, on n’a pas encore percé tous les mystères du diabète – ou plutôt des diabètes –, les progrès spectaculaires et

récents effectués pour traiter cette maladie plurielle nous font parfois perdre de vue les millénaires pen-dant lesquels l’humanité est restée ignorante des causes d’une patho-logie qui s’avérait irrémédiablement mortelle.Les premiers témoignages écrits de l’histoire du diabète sont datés de plus de 4 000 ans avant notre ère, lorsque des livres de médecine chinois ont mentionné des symp-tômes laissant peu de doutes sur leur origine : une soif intense et des urines abondantes (polyurie).Mais c’est dans un papyrus égyptien, daté de - 1550, que la première réfé-rence au diabète et à son traitement

est clairement établie. Polyurie, soif et perte de poids y sont décrites. Des symptômes à combattre, y lit-on, par la consommation de blé complet… Quant à la nature et l’origine de la maladie, elles ne font encore l’objet d’aucune hypothèse de la part des deux auteurs du traité, les éminents médecins Imhotep et Thot.

Enfin un mot sur la maladieEn Inde, à peu près à la même époque, des médecins s’aper-çoivent que l’urine de certains de leurs patients semble attirer les four-mis. Madhumeha, cette urine « au goût de miel », répandue sur le sol, constitue sans doute le premier test clinique de détection du diabète !Il faudra ensuite faire un grand bond dans le temps, presque mille ans, pour que le monde occidental

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Bien avant de repérer les causes du diabète, on en avait identifié les symptômes. Il aura quand même fallu plusieurs millénaires d’errements et de tâtonnements pour commencer à le soigner. Retour sur une maladie longtemps mal connue à travers les époques.

Jacques Draussin

Des siècles sans insulineDiabète, la maladie qu’on ne savait pas soigner

Histoire illustrée du diabète : de l’antiquité à nos jours –

Éd. Dacosta – Col Histoire illustrée de la médecine

équilibre n° 339 – janvier-février : « Insuline, l’histoire

d’une révolution »

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Laboratoire de Frederick Banting et Charles Best, découvreurs de l’insuline. Université de Toronto. Années 1920

12 équilibre - Mars-Avril 2021 - N° 340

Le tour de la question

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s’intéresse de près à cette étrange maladie sans nom grâce au Grec Apolonius de Memphis qui relève à son tour en 250 avant J.C. les symp-tômes d’amaigrissement, de soif inextinguible et de polyurie extrême qui amènent à la mort tous ceux qui en souffrent en quelques mois, voire en quelques semaines. Pour lui, pas de doute, il s’agit d’une affection des reins.Même le célébrissime Hippocrate, pourtant « père de la médecine », n’avait pas à son époque (400 ans avant notre ère) réussi à définir le diabète autrement que comme « la maladie de la soif » sans en expli-quer les causes.C’est l’un de ses compatriotes, Arétée de Cappadoce qui, beau-coup plus tard (vers l’an 130), donne enfin un nom à la maladie : diabète (du grec diabêtès, signifiant « qui passe au travers ») et en décrit également les symptômes de façon exhaustive.

Deux types de diabèteVers 160, Gallien adopte le terme de « mal de la soif » et insiste sur le rôle supposé des reins, incapables selon lui de retenir l’eau. Il prescrit de privi-légier des régimes à base d’aliments censés resserrer les tissus et retenir l’eau comme les lentilles. Inutile de préciser que les résultats n’ont rien de spectaculaire.Il faut attendre le XIe siècle pour qu’un éminent médecin perse, philosophe et astronome, Ibn Sînâ (bien connu en Occident sous le nom d’Avicenne) décrive une nou-velle fois la symptomatologie du diabète mais en en distinguant enfin deux types.

La Renaissance voit ensuite de nombreux savants se livrer à l’ob-servation du diabète. Paracelse, médecin suisse du XVIe siècle puis Thomas Willis au XVIIe siècle pensent que l’origine du problème se situe dans le sang et non dans les reins. La confusion entre les consé-quences de la maladie et ses causes demeure.Au XVIIIe comme au XIXe siècles, le mystère perdure et même Claude Bernard, célébrissime médecin fran-çais, en découvrant le rôle du foie dans la fabrication du sucre, conclut que cet organe est responsable du diabète.C’est seulement en 1869 que l’Alle-mand Paul Langerhans découvre que le pancréas contient, outre les cellules sécrétant le suc pancréa-tique, d’autres cellules, regroupées en îlots capables de synthétiser des hormones. Elles sont aujourd’hui bien connues sous le nom d’îlots de Langerhans.Mais le pas en avant déterminant, qui met cette fois en évidence l’origine pancréatique du diabète, est franchi à Strasbourg en 1889 par un autre chercheur allemand, Oscar Minkowski, confirmant les travaux publiés un an auparavant par un médecin français, Étienne Lancereaux.Le XXe siècle sera celui de l’accélé-ration avec bien sûr la découverte de l’insuline et son administration à l’homme par Banting, Best, Collip et MacLeod(1), faisant véritablement entrer le diabète dans l’histoire moderne. Une histoire qui s’écrit encore jour après jour, innovation après innovation dans le domaine des traitements.

Même Hippocrate, pourtant « père de la médecine », n’avait pas réussi à définir le diabète autrement que comme « la maladie de la soif ».

(1) Un chercheur roumain, disciple d’Étienne Lancereaux, Nicolas Paulescu, a cependant été le premier à décrire l’action efficace de la « pancréatine » sur l’animal dans plusieurs communications en 1921.

Que retenir Si les symptômes du

diabète sont connus depuis des millénaires, ses origines n’ont été déterminées que très tardivement.

La Chine et l’Inde ont été les berceaux des premières observations du diabète, bien avant sa prise en compte par le monde occidental en 250 avant notre ère.

Les reins, l’estomac, le sang ou le foie ont successivement été désignés comme étant à l’origine du diabète, jusqu’en 1869 où le rôle du pancréas a été mis en évidence.

La découverte de l’insuline a donné le départ d’une série d’innovations qui permettent aujourd’hui aux personnes diabétiques de vivre avec leur maladie.

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En France, la moyenne d’âge des personnes diabétiques est de 65 ans et plus d’un quart d’entre elles ont plus de 75 ans. Au fil des années, le diabète s’ajoute souvent à d’autres pathologies et contribue à rendre indispensable la prise en charge dans un Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).

Jacques Draussin

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Dossier

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A ujourd’hu i , l ’âge m oye n d ’e n t r é e en Ehpad est de 85 ans, et la moitié des personnes en

établissement ont plus de 87 ans et 5 mois. Si les seniors sont admis en maison de retraite plus tardive-ment (cinq années plus tard qu’il y a 25 ans), les établissements ne désemplissent pas pour autant, suivant ainsi l’évolution de la durée de vie.Entre 2011 et 2015, selon la DREES (Direction de la Recherche, des études, de l’évaluation et des sta-t is t iques), la propor t ion de personnes âgées de 90 ans ou plus parmi les résidents en institution est passée de 29 à 35 %.Si l’accumulation de chiffres et de statistiques ne reflète évidem-ment pas la réalité humaine de ce que peut être la vie en institution, elle témoigne cependant d’une situation délicate à gérer sur le plan sanitaire.En Ehpad, plus de la moitié des résidents sont très dépendants (voir notre encadré sur la grille AGGIR), la quasi-totalité a besoin d’aide pour réaliser leur toilette ou pour s’habiller et 82 % des plus de 80 ans souffrent de troubles de la cohérence.Les résidents d’Ehpad sont donc une population particulièrement fragile et vulnérable du point de vue médical. En France, comme en Europe, environ 20 % de l’ensemble de ces résidents sont atteints de diabète.

Le diabète, une pathologie parmi beaucoup d’autres…En comparaison avec les autres résidents, les personnes diabé-tiques présentent souvent un nombre de comorbidités supérieur ainsi qu’une polymédication plus importante, ce qui fait d’elles une population particulièrement à risque de survenue de complications.

L’âge auquel les personnes arrivent en Ehpad rend cependant difficile un traitement spécialement attentif au diabète car celui-ci s’intègre néces-sairement à une prise en charge globale intégrant l’ensemble des pathologies liées au vieillissement.

C’est ce que confirme l’expérience du Docteur Jean-Marie Nguyen, médecin coordonnateur dans deux Ehpad parisiens : « Nos résidents sont tous très âgés et le diabète n’est souvent que l’une des patho-logies qu’il convient de surveiller et de traiter. Les infirmières veillent bien sûr à la bonne prise des médi-caments, pratiquent les injections d’insuline s’il y a lieu, contrôlent régulièrement la glycémie et sont attentives à l’alimentation. »Les hypoglycémies constituent un risque permanent car elles peuvent être prolongées lorsqu’elles

« En Ehpad, plus de la moitié des résidents sont très dépendants »

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Qu’est-ce que la grille Aggir ?La grille Aggir (Autonomie Gérontologie Groupe Iso Ressources) permet de mesurer le degré de perte d’autonomie d’une personne, de GIR 1 (personne totalement dépendante ou en fin de vie) à GIR 6 (personne encore autonome pour les actes essentiels de la vie courante). Les Ehpad accueillent des résidents de GIR 1 à GIR 4.

surviennent la nuit et avoir alors de plus graves conséquences (séquelles cognitives permanentes, augmentation du risque d’infarctus et d’accident vasculaire cérébral (AVC)). « Modérés, leurs symptômes dif-fèrent de ceux observés chez les plus jeunes, précise le médecin, ils se manifestent alors par des signes neurologiques peu spécifiques tels qu’une désorientation, des vertiges et des chutes qui peuvent avoir de graves conséquences. Mais les hypoglycémies peuvent aussi être asymptomatiques et passer alors totalement inaperçues en cas de troubles cognitifs préexistants. »

Préserver une bonne qualité de vieLes risques d’hypoglycémies sévères sont plus importants chez les patients traités par insuline que chez les patients traités par antidia-bétiques oraux mais leur nombre est très faible par rapport à ceux qui souffrent d’un diabète de type 2. « Nous avons peu de per-sonnes diabétiques de type 1 parmi nos résidents, très majoritairement de type 2, insiste le Dr Nguyen. Chez celles qui sont insulino-dé-pendantes ou insulino-requérantes, on survei l le par ticul ièrement les hypoglycémies afin d’adapter l e s d o s e s injectées en cas de besoin.Notre objectif, pour su i t l e médecin, est avant tout de préserver la qualité de vie de personnes pour lesquelles l’Ehpad est rarement le mode d’hébergement souhaité. Notre objectif n’est pas de guérir mais de gérer au mieux et le plus longtemps possible un état de santé déjà très dégradé. »

« Quand elle était encore chez elle, ma mère ne parvenait pas à s’alimenter correctement et son diabète était très déséquilibré. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. »

Anne-Marie

« La prise de médicaments par les résidents doit faire l’objet d’une attention constante pour chacun d’entre eux. »

Corinne, infirmière« La Covid-19 a aggravé les situations de stress et a favorisé des décompensations dangereuses pour beaucoup de nos résidents. »

Dr Nguyen, médecin coordonnateur

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Prévenir la dénutritionLes objectifs poursuivis par le corps médical en Ehpad peuvent ainsi apparaître modestes. Ils sont en réalité ambitieux car la vie des rési-dents peut en dépendre.

L’aspect nutritionnel est central dans la prise en charge. Les sujets âgés sont à plus haut risque de dénutrition, notamment du fait de troubles sensoriels, dentaires, de déglutition. La sarcopénie (diminu-tion de la masse musculaire) est souvent présente chez les patients amaigris, ce qui augmente le risque de fragilité.

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« Le diabète s’intègre nécessairement à une prise en charge globale intégrant l’ensemble des pathologies liées au vieillissement. »

À l’inverse, chez des personnes âgées en surpoids, la perte pondé-rale peut aggraver la dénutrition et ce n’est évidemment pas à l’âge où l’on rejoint un Ehpad que l’on doit entamer un régime restrictif… Le personnel des Ehpad est très sensi-bilisé à la question et les repas, comme l’hydratation, font à juste titre l’objet de beaucoup d’attention.Bien sûr, il s’agira de définir des objectifs glycémiques « raison-nables » selon que le pronostic vital du résident dépend ou non du dia-bète. L’élaboration, par le médecin coordonnateur et le médecin traitant, d’un plan de soins person-nalisé permet de fixer les objectifs à atteindre pour chaque résident, d’adapter le traitement antidiabé-tique au cas par cas, et de préciser les modalités de la surveillance au quotidien.

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Que retenir L’âge moyen d’entrée en

Ehpad est de 85 ans. Environ 20 % de l’ensemble des résidents sont atteints de diabète.

Les hypoglycémies constituent le principal risque des personnes diabétiques très âgées.

Les personnes âgées sont à plus haut risque de dénutrition.

L’objectif prioritaire est de permettre une bonne qualité de vie.

En Ehpad, polymédication généraliséeUne étude portant sur les prescriptions médicamenteuses en Ehpad, publiée en 2014 par la revue Thérapie de la Société Française de Pharmacologie et de Thérapeutique, relève que le nombre médian de molécules prescrites par ordonnance est de 8,5.Présentés au congrès 2019 de la Société Francophone du Diabète (SFD), les résultats d’une étude entreprise auprès de 148 résidents en Ehpad ont confirmé que la prescription de traitements pourvoyeurs d’hypoglycémie reste trop importante. Ainsi, 32 % des malades auraient un taux d’HbA1c inférieur à 6,5 % (qui expose à la survenue d’une hypoglycémie). D’après la Dr Émilienne Quilot (CHU de Dijon), auteure de la communication, « le traitement antidiabétique a semblé excessif chez au moins un quart des patients ».www.sfpt-fr.orgwww.sfdiabete.org

Coordonnée par Santé publique France, la 3e édition de l’étude Entred (Echantillon National Témoin Représentatif des personnes Diabétiques) est menée auprès de 13 000 personnes diabétiques en métropole et dans les départements d’Outre-mer. La qualité des soins reçus par les personnes âgées traitées pour un diabète de type 2 fait l’objet d’une analyse spécifique. L’édition précédente (2007) relevait une fréquence importante des traitements antidiabétiques avec au moins deux antidiabétiques oraux dans 34 % des cas, 10 % combinés avec l’insuline, un traitement anti-hypertenseur dans 83 % des cas et statines dans 48 % des cas.

ENTRED 3 : Personnes âgées et diabète

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© iS

tockC’est quoi

l’index glycémique ?

L’index glycémique (IG), c’est la capacité d’un aliment à faire monter la glycémie. Plus il est élevé, et plus les glucides contenus dans l’aliment que l’on a mangé passent rapidement dans le sang.

Cet index va de 0 à 100, le maximum étant la valeur du glucose (IG = 100). Chaque aliment peut ainsi être analysé en fonction de la réponse glycémique qu’il provoque, en comparaison avec le glucose, aliment référent.

Il y a deux manières de calculer l’IG : soit de manière chimique en analysant les nutriments composant l’aliment, soit de manière physique en mesurant la réponse glycémique de l’aliment suite à sa consommation.

Ce sont d’ailleurs des personnes diabétiques qui ont découvert l’existence de cet IG. En mesurant leur glycémie après un repas, elles se sont rendu compte que certains aliments faisaient davantage monter leur glycémie que d’autres.

Chaque personne ayant un métabolisme différent, cet IG peut varier d’un individu à l’autre. Il variera également selon que l’aliment est ingéré cru ou cuit(la cuisson fait monter l’IG). De même, réduire en purée ou en jus un aliment augmentera son IG (dans le cas de la purée, la modification de la texture sollicitera moins le travail de l’estomac ; dans le cas du jus, il y aura de surcroît perte de fibres).

L’absorption des glucides par l’organisme est ralentie par la présence des protéines, des lipides et des fibres.L’association de l’aliment consommé avec d’autres aliments riches en protéines, lipides et fibres permettra ainsi de faire baisser son index glycémique. C’est la raison pour laquelle il est préférable de consommer des aliments à IG élevé (pâtisserie ou fruit, par exemple) plutôt en fin de repas qu’en prise isolée afin qu’ils se mélangent au bol alimentaire et s’intègrent ainsi au processus lent de digestion.Attention, même si un aliment a un IG moyen ou bas, il ne faut pas en abuser.

Mélanie Mercier Est diététicienne-nutritionniste, spécialisée dans la prise en charge diététique de l’obésité, du diabète et de la chirurgie bariatrique. Elle consulte à Nogent-sur-Marne (94) et rédige des recettes pour le site internet de la Fédération Française des Diabétiques.

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Je sais qu’il est important de connaître la valeur en glucides des aliments mais je ne sais pas ce que représente leur index glycémique.(Jean, 53 ans)

Réponse de Mélanie Mercier, diététicienne nutritionniste

Les glucides sont divisés en deux grandes familles- Les glucides simples (autrefois appelés sucres « rapides ») parmi lesquels on compte le saccharose (sucre), le fructose (sucre naturellement contenu dans les fruits) et le lactose (sucre naturellement présent dans le lait).

- Les glucides complexes parmi lesquels on trouve notamment les amidons et les fibres.

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Question diététique

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Le syndrome de l’intestin irritable toucherait 5 % de la population adulte, selon la Société nationale française de gastro-entérologie (SNFGE). Si l’origine de cette pathologie peut être multiple, certains glucides en sont parfois responsables.

Cathy Baranton

FODMAPs,Des glucides qui ont de quoi irriter !

Les personnes diabétiques ont l’habitude de prendre en compte les glucides dans leur alimenta-tion, mais il existe un effet que certains sucres provoquent par-

fois. et contre lesquels l’insuline ne peut rien : le syndrome de l’intestin irritable. Celui-ci se traduit par des ballonnements, des brûlures d’estomac ou d’autres troubles digestifs.Ces glucides portent un nom d’autant plus incom-préhensible qu’il s’agit d’un acronyme anglo-saxon, FODMAP (Fermentable Oligo, Di, Monosaccarides And Polyols). En plus clair, 4 familles de sucres « fermentescibles » présents dans certains légumes, légumes secs et céréales (les oligosaccharides), pro-duits laitiers (les disaccharides), fruits (les monosaccharides) ou confiseries (les polyols) peuvent être à l’origine de ces troubles.

Identifier ses propres intolérancesIl n’est pas facile de repérer quels aliments sont responsables d’une colopathie

fonctionnelle (c’est le nom donné à ces troubles bénins mais très handicapants). Fort heureusement, on n’est pas nécessai-rement intolérant à tous les FODMAPs et il est nécessaire d’identifier ses propres intolérances afin de ne pas supprimer inutilement des catégories d’aliments importantes pour conserver un bon équi-libre alimentaire.Pour ce faire, il est nécessaire de consulter un(e) diététicien(n)e – nutritionniste qui recommandera d’éviter temporairement certains aliments contenant beaucoup de FODMAPs tout en veillant à la compatibilité avec la gestion du diabète. Certains fruits, légumes ou produits laitiers seront ainsi remplacés par d’autres, contenant peu de ces sucres irritants puis réintroduits progressivement, famille par famille, afin d’identifier ceux qui posent problème. Un processus qu’il est fortement déconseillé de tenter d’entreprendre seul.

Certains FODMAPs comme ceux présents dans les légumes secs peuvent être éliminés ou réduits car ils sont solubles dans l’eau de rinçage préalable, de cuisson ou sous l’effet de la vapeur.

LE SAVIEZ-VOUS ?

?LE SAVIEZ-

VOUS ?

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Voir également équilibre n° 320 – novembre-décembre 2017 – Fodmaps, ces sucres dont il faut se méfier

LégumesConcombre, carotte, laitue, mâche, haricot vert, courgette, céleri, poivron rouge, endive, potiron, courge, radis, pousse d’épinard…

Légumes et céréalesAil, topinambour, artichaut, asperge, champignon, haricot rouge, pois chiche, flageolet, riz complet (sauf bien rincés avant cuisson), avoine, boulgour, pain complet…

FruitsMandarine, clémentine, orange, citron, banane, kiwi, ananas, raisin, mûre, myrtille, melon, rhubarbe…

Produits laitiersFromages à pâte dure, brie, camembert, bleu, laitages appauvris en lactose (yaourts, lait pauvre en lactose)…

Produits laitiersLait, fromage blanc, fromage frais, yaourt…

Confiseries et plats industrielsBonbons, chewing-gums sans sucre, boissons « light », additifs dans certains plats industriels…

Des aliments pauvresen FODMAPs

Des aliments richesen FODMAPs

Légumineuses et féculentsLentille corail, quinoa, riz blanc, biscotte, épeautre, tapioca, polenta, millet, pomme de terre…

FruitsMangue, pêche, poire, pomme, prune, cerise, litchi, abricot sec…

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L’hiver épidémique dont nous sortons à peine n’a guère favorisé l’activité physique régulière et la séden-

tarité forcée dans laquelle nous avons tous été confinés n’a sans doute pas favorisé le maintien de beaucoup d’entre nous à un indice de masse corporelle raisonnable.Covid-19 ou pas, l’arrivée des beaux jours correspond comme chaque année au retour des régimes alimentaires et de leur cortège de conseils plus ou moins farfelus. À nouveau, l’on voit fleu-rir les marronniers nutritionnels expliquant comment se passer

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Le sucre, le gras et le sel sont souvent présentés comme des ennemis de la santé, notamment pour les personnes diabétiques. S’il s’agit effectivement de nutriments à consommer avec mesure, n’oublions pas qu’ils sont tout simplement essentiels au bon fonctionnement de l’organisme.

Catherine Baranton

Sucre, gras et selPeut-on s’en passer ?

de tel ou tel aliment ou nutriment. Premiers visés, sucre, gras et sel sont traditionnellement les victimes expiatoires des spécialistes auto-proclamés de la taille mannequin et de la santé éternelle. Des conseils la plupart du temps restrictifs qui peuvent s’avérer d’autant plus dangereux pour des personnes fra-giles, comme celles qui souffrent de diabète.

Sucres : les nécessaires et les superflusLe sucre, qui fait à juste titre l’objet de la plus grande attention de la part des personnes diabétiques, est néanmoins l’un des principaux

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Bien se nourrir

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« Pour bien fonctionner, notre cerveau doit consommer chaque jour 120 g de glucose, soit près de la moitié des glucides que nous digérons »

LE « LIGHT »

Attention au marketing alimentaireLe Programme National Nutrition Santé met en garde les consommateurs que nous sommes tous quant à l’appellation faussement rassurante de « light » (léger) : « La dénomination “light” répond à une norme précise. Ainsi, un produit peut être estampillé « allégé » uniquement si sa teneur en nutriment ou sa valeur calorique est réduite d’au moins 25 % par rapport à un produit de référence.Cependant, la législation n’impose pas que l’allègement soit global : les fabricants peuvent ainsi choisir entre sucres, matières grasses, sel ou calories… et jouer à fond sur cette ambiguïté. Résultat ? Les denrées “light” ne sont pas toujours aussi diététiques qu’on le croit : un yaourt 0 % aux fruits peut être plus calorique qu’un yaourt ordinaire nature, et 0 % de matières grasses ne signifie pas 0 % de calories ! En effet, allégés en matières grasses ne veut pas dire dépourvus de sucres et de sel. »www.mangerbouger.fr

CUISINÉ-MAISON = AUTOCONTRÔLE

Comment vérifier que son alimentation ne regorge pas de sucre, de gras et de sel ? En lisant bien les étiquettes évidemment mais aussi en privilégiant le plus souvent possible le fait-maison qui permet de contrôler soi-même la composition de ses plats et la taille des portions servies.

carburants de l’organisme. Vouloir le bannir complètement est donc tout simplement une idée absurde. Nos muscles en sont de gros utilisa-teurs et, pour bien faire fonctionner ses neurones, notre cerveau doit consommer chaque jour 120 g de glucose, soit près de la moitié des glucides que nous digérons !Consommé en excès, le sucre est spécialement dangereux pour les

personnes diabétiques mais il favo-rise aussi son apparition chez celles qui ne le sont pas et, chez toutes, est stocké sous forme de graisse. Il participe ainsi à la prise de poids lorsque l’activité physique n’est pas suffisante.Hors épisode d’hypoglycémie bien sûr, seuls les glucides complexes qui permettent une libération prolon-gée du glucose dans le sang sont nécessaires. On les trouve dans les aliments à index glycémique bas (voir Question diététique p. 21)  : céréales complètes (riz, pâtes, avoine, sarrasin…), quinoa, légumi-neuses (lentilles, pois…).À l’inverse, les aliments à index glycémique élevé qui contiennent des glucides simples (autrefois appelés sucres « rapides ») favo-risent la diffusion du glucose dans l’organisme et sont susceptibles de perturber l’équilibre glycémique.

D’une manière générale, plus l’ali-ment sera raffiné, plus la teneur en sucres sera importante et l’index glycémique (IG) élevé. C’est le cas des aliments produits à partir de farines blanches (pain blanc, pâtes blanches, etc.) mais aussi des plats industriels ultratransformés, presque systématiquement enrichis en sucre.Le niveau de transformation des aliments joue en effet un rôle non

négligeable (une com-pote aura un IG plus élevé que le fruit frais, idem si l’on c o m p a r e l’IG d’une

purée et celui d’une pomme de terre), tout comme la manière dont ils sont consommés (l’impact glycé-mique des sucres ingérés au cours d’un repas est moindre que lorsqu’ils sont consommés seuls).

Bon gras et mauvais grasLes matières grasses ont beau être accusées de tous les maux, notre corps en a impérativement besoin pour fonctionner convenablement. Les acides gras sont en ef fet stockés dans nos tissus adipeux et constituent une source importante d’énergie pour l’organisme qui va puiser dans ces réserves, particu-lièrement lors d’un effort physique de longue durée.Il existe quatre différents types d’acides gras présents dans les aliments que nous consommons :– les « bons gras », mono-insatu-rés (Oméga-9 dans l’huile d’olive,

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les avocats ou les noisettes) et poly-insaturés (Oméga-3 et 6 dans les poissons gras, les noix ou les huiles végétales). Leur effet protec-teur sur la fonction cardiovasculaire est reconnu ;– les « mauvais gras » avec les gras saturés (les graisses d’origine ani-male, les charcuteries ou certaines huiles tropicales) et les gras trans (que l’on trouve en abondance dans les plats industriels).Consommés en excès, ces mauvais gras ont un effet délétère sur le cho-lestérol et le système vasculaire.

Sel : point trop n’en fautConstitué de chlorure de sodium, le sel est indispensable à la trans-mission des signaux nerveux dans l’organisme et à la contraction musculaire. Les insuffisances en sel sont rarissimes et ce sont plutôt ses excès qu’i l faut redouter (on en consomme en France deux fois plus que les valeurs recommandées).Utilisé pour rehaus-ser le goût des aliments, le sel est également employé pour sa capacité

à augmenter la conservation des aliments et à limiter la multiplication des micro-organismes. Ces proprié-tés sont largement mises à profit par l’industrie agroalimentaire, qui en use et en abuse afin d’améliorer le goût, l’aspect, la texture et la durée de conservation des aliments.Cependant, les plats ultratransformés en rayon dans nos supermarchés ne sont pas les seuls pourvoyeurs de sel. Les aliments les plus riches en chlorure de sodium sont la charcute-rie (saucisson sec, jambon sec), les bouillons (légumes ou viandes), les sauces et condiments mais égale-ment, on l’oublie souvent, le pain.L’excès de consommation de sel est aujourd’hui reconnu comme un des facteurs de risque d’hypertension artérielle et de maladies cardiovas-

culaires, ainsi que d’autres maladies, dont le cancer de l’estomac.

Que retenir Sucre, gras et sel sont des

nutriments essentiels au bon fonctionnement de l’organisme.

Les aliments à index glycémique bas permettent une libération progressive du glucose dans l’organisme.

Les « bons gras » contenus par exemple dans l’huile d’olive, les avocats, les noisettes ou le saumon ont un effet protecteur sur la fonction cardiovasculaire.

Le sel, consommé modérément, permet la bonne transmission des signaux nerveux dans l’organisme et la contraction musculaire.

« Utilisé pour rehausser le goût des aliments, le sel est également

employé pour sa capacité à augmenter la conservation

des aliments. »

Elle permet de mieux maîtriser son poids.

Elle entretient la souplesse et l’en-durance à l’effort, participe à l’équi-libre psychologique et à l’estime de soi.

Pour ne pas faire de gras, on le sait (et on peut le répéter), la pratique d’une activité physique régulière est aussi importante dans le traitement du diabète que l’adoption d’une alimentation équilibrée !

Conseils pratiques

Elle améliore les capaci tés des muscles, y com-pr is le muscle cardiaque, et la solidité osseuse.

Elle participe à la réduction du risque de maladies cardio-vas-culaires.

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Fuites urinaires masculinesDes solutions existent

En France, près d’1,5 millions d’hommes sont atteints de diabète*.

15 % souffrent de fuites urinaires à l’effort ou par urgenturie1.

Les Laboratoires Coloplast proposent

2 : la solution Conveen®

La solution Conveen® est composée d’un étui pénien Conveen® Optima et d’une poche Conveen® Active à usage unique : ces dispositifs médicaux destinés à l’incontinence urinaire masculine sont des produits de santé réglementés qui portent, au titre de cette réglementation, le marquage CE. Fabricant : Coloplast A/S. Attention, lire attentivement la notice d’instructions avant utilisation. Pour plus d’informations, consultez votre professionnel de santé. Communication destinée aux patients.

* Données Ameli. Prévalence Diabète 2018.1. Cosson E et al. Incontinence et urgenturie chez des hommes diabétiques hospitalisés : une étude observationnelle pilote surprenante. Diabetes & metabolism 2015 ; 41 : A60-A61.

172 patients. 15,4 % des patients ayant un diabète de type 1 et 15,8 % avec un type 2 présentaient une incontinence urinaire faisant suite à une urgenturie (14/27, 52 %) ou était liée à un effort (9/27, 33 %) avec un impact sur la qualité de vie modéré à sévère (≥ 5 sur une échelle visuelle analogique en 11 points) chez 30 % des incontinents.

2. Chartier-Kastler E et al. BJU Int. 2011 Jul; 108(2): 241-7. Étude clinique comparative évaluant l’impact sur la qualité de vie de l’utilisation des étuis péniens Conveen® Optima chez 58 hommes incontinents urinaires. Efficacité notée 7,5 sur une échelle de 0 (très mauvais) à 10 (très bon). Discrétion notée 7,6 sur une échelle de 0 (très mauvais) à 10 (très bon). Sentiment de sécurité noté 7,1 sur une échelle de 0 (très mauvais) à 10 (très bon). Gestion des odeurs notée 8,4 sur une échelle de 0 (très mauvais) à 10 (très bon).

Soins des stomies /Continence /Soins des plaies /Urologie interventionnelle.www.coloplast.fr. Le logo Coloplast est une marque enregistrée par Coloplast A/S, DK - 3050 Humlebaek.© Tous droits réservés aux Laboratoires Coloplast. SAS : Société par actions simplifiée. Siège social : Les Jardins du Golf - 6 rue de Rome - 93561 Rosny sous bois CEDEX - France.Capital social : 22 001 980 Euros - RCS BOBIGNY n° 312 328 362. SIREN : 312 328 362 - SIRET : 312 328 362 00040 - CODE NAF (ex APE) : 4646Z - N° TVA Intracommunautaire : FR 18 312 328 362 - Mars 2021 - PA.

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Préparation1. Laver les légumes. Éplucher

le panais et le couper en cubes. Égrainer le potimarron. Et le couper en cubes. Couper le brocoli en fl eurettes.

2. Disposer les légumes dans une grande casserole, couvrir

d’eau froide à hauteur. Porter à ébullition et cuire à petits frémissements pendant environ 20 minutes, jusqu’à ce que les légumes soient cuits.

3. Pendant le temps de cuisson des légumes, porter

à ébullition un grand volume d’eau et y plonger le quinoa. Cuire 12 minutes puis arrêter le feu et laisser gonfl er 2 minutes. Égoutter.

4. Mélanger le quinoa au curry, à l’huile d’olive et aux

graines de courges.

5. Mixer les légumes cuits avec un peu d’eau de cuisson

pour obtenir une texture veloutée. Ajouter une pincée de sel et servir dans des assiettes creuses.

6. Parsemer de quinoa au curry de coriandre et déguster.

INGRÉDIENTS (POUR 4 PERSONNES)• 500 g de potimarron• 300 g de panais• 400 g de brocoli• 150 g de quinoa cru• 1 cuillère à café rase de curry en poudre• 2 cuillères à soupe de graines de courge• 1/2 bouquet de coriandre

Par portion : 298 calories, 12 g de protéines, 40 g de glucides, 10 g de lipides

Équivalence (pour m’aider à l’intégrer dans ma ration) : 200 g de pâtes ou pommes de terre cuites, 80 g de pain

Auteur : Mélanie Mercier – diététicienne

Velouté de légumes, quinoa au curryV oici une recette aux ingrédients pauvres en FODMAP

(voir notre article en pages 22-23) qui donne la part belle aux légumes d’antan… qui reviennent à la mode

dans nos assiettes.

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Recettes

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Par portion : 270 calories, 20 g de protéines, 25 g de glucides, 10 g de lipides

Équivalence (pour m’aider à l’intégrer dans ma ration) : 50 g de pain, 40 g de flocons d’avoine, 1 pomme + 1 yaourt nature

Auteur : Mélanie Mercier – diététicienne

Petit déjeuner à IG basPour bien démarrer la journée et faire le plein

d’énergie avec un petit déjeuner complet qui ne fait pas grimper votre index glycémique. Préparation

1. Mélanger les fl ocons d’avoine et la farine de cacahuète.

2. Ajouter 100 ml d’eau bouillante et laisser gonfl er

quelques instants.

3. Ajouter le fromage blanc, la cannelle et les noix

concassées. Déguster.

INGRÉDIENTS (POUR 1 PERSONNE)• 30 g de flocons d’avoine• 15 g de farine de cacahuète

ou d’amande• 10 g de noix concassées• 100 g de fromage blanc à 3 %

de matière grasse ou de yaourt au soja nature

• 2 pincées de cannelle moulue

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Préparation

1. Préchauffer le four à 180 °C (th. 6). Éplucher et épépiner

les pommes puis les râper. Séparer les jaunes des blancs d’œufs.

2. Verser les farines dans un saladier et mélanger

avec la levure. Ajouter le yaourt, en mélangeant, puis la compote et les jaunes d’œufs. Fouetter pour obtenir une pâte lisse et homogène et incorporer les pommes.

3. Monter les blancs d’œufs en neige et les incorporer

délicatement à la préparation à la pomme.

4. Verser dans un petit moule en silicone ou dans des

moules à muffins en silicone puis enfourner 35 minutes (pour le moule unique) ou 20 minutes pour les muffins. Servir tiède ou froid.

Un dessert sans graisses et sans sucres ajoutés, c’est possible et c’est même très savoureux. Ce gâteau marie à merveille le côté acidulé de la

pomme et la subtilité du parfum de l’amande.

Par portion : 186 calories, 8 g de protéines, 25 g de glucides, 6 g de lipides

Équivalence (pour m’aider à l’intégrer dans ma ration) :50 g de pain, 125 g de pâtes, pommes de terre ou riz cuit. 1 pomme + 1 yaourt nature

Auteur : Mélanie Mercier – diététicienne

Gâteau pomme amande

INGRÉDIENTS (POUR 4 PERSONNES)• 60 g de farine t 55• 60 g de farine d’amande ou de poudre

d’amande• ½ sachet de levure chimique• 2 gros œufs• 1 pot de yaourt nature• 100 g de compote de pommes

sans sucres ajoutés• 2 pommes

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Recettes

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J’adapte , j’adopte !

« J’ai réalisé votre recette de charlotte aux poires, noix et chocolat. C’est une super-recette, à préparer la veille pour lui donner toute sa tenue. Je voulais la suivre à la lettre… sauf que j’ai oublié les noix ! »

Christine, lectrice de Tourcoing

Par portion (sans les noix) : 294 calories, 7 g de protéines, 45 g de glucides, 9,5 g de lipides

Vous aussi vous souhaitez adapter l’une de nos recettes ? Faites votre choix sur notre site www.federationdesdiabetiques.orgrubrique “recettes” ou parmi celles parues dans votre magazine équilibre, et dites-nous comment vous avez adapté la recette, en n’oubliant pas de joindre une photo de votre chef-d’œuvre !Par courrier Fédération Française des Diabétiques – 88 rue de la Roquette - CS 20013 - 75544 Paris cedex 11 – ou par e-mail : [email protected]

Charlotte par Christine

L’avis de notre diététicienne-nutritionniste :“ Christine, ce n'est pas très grave si vous avez oublié les noix.Toutefois, les noix ont un intérêt nutritionnel : en effet, elles font baisser l’index glycémique du dessert. Elles sont riches en oméga 3, pourvoyeuses de fibres et de protéines.Elles apportent aussi du croquant à la recette qui peut, sinon, s'avérer un peu “molle” et ne pas contribuer à la mastication.Les noix (et toutes les graines oléagineuses) sont très caloriques, sans elles, le dessert l’est donc moins. ”Recette d’origine à retrouver sur https://www.federationdesdiabetiques.org/diabete/recettes/charlotte-aux-poires-noix-et-chocolat

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Bouger, pour muscler la préventionSi les bienfaits de l’activité physique régulière sont très largement reconnus dans la population générale, ils le sont davantage encore pour les personnes diabétiques, qu’il s’agisse du diabète de type 1 ou de type 2 (pour ce dernier, l’activité physique fait même partie intégrante du traitement, à égalité avec l’équilibre alimentaire et les médicaments).

Une pratique régulière implique la mobilisation d’un ensemble de muscles qui, en se contrac-tant, stimulent la dépense énergétique. Ainsi, grâce à

une succession de réactions métaboliques, cette dépense énergétique améliore le métabolisme du glucose dans les cellules et favorise la sensibilité à l’insuline. Faire de l’exercice permet de ressentir un regain d’énergie et de parvenir plus facilement à contrôler son poids. Les risques de compli-cations cardiovasculaires, leur incidence sur le diabète s’en trouvent ainsi diminués… et le moral reboosté.L’âge venant, il n’est cependant pas toujours possible de maintenir un niveau d’activité physique égal à celui qu’on pouvait assumer quelques années plus tôt… et encore moins de s’y mettre lorsque les habitudes séden-taires sont installées depuis longtemps. S’il devient difficile d’entreprendre ou de conti-nuer à pratiquer une activité physique

régulière, on peut alors se tourner vers l’Activité physique adaptée (APA).En France, l’APA a été développée par Jean-Daniel Muller et Jean-Michel Ricard, diplômés de la faculté des Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (STAPS), des pionniers qui ont entrepris en 1997 de proposer à des Ehpad de mettre en place des programmes spé-cialement construits pour des personnes âgées, dépendantes à des degrés divers.Siel Bleu, le groupe associatif qu’ils ont créé en 1997, est aujourd’hui le plus important dans le secteur de l’Activité Physique Adaptée, fort de plusieurs centaines de salariés et intervenant auprès de plus de 120 000 bénéficiaires.Spécialement pour les lectrices et lecteurs d’équilibre, les professionnels de Siel Bleu ont sélectionné des séries d’exercice simples à pratiquer régulièrement que vous pourrez retrouver désormais au fil des numéros.

Contacter l’association Siel Bleu, BP 18104,

67038 Strasbourg cedexwww.sielbleu.org

www.sielbleu.org/bouger-en-confinement

www.federationdesdiabetiques.org/federation/actualites/activite-physique-quelles-

nouvelles-mesures

En savoir +

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On bouge !

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Petit rappel pour une bonne séanceÉchauffez-vous avant une série d’exercices à répéter pendant 30 secondes chacun et terminez par une série d’étirements.

Adaptez votre hydratation avant, pendant et après l’effort.

Pendant l’exercice, pensez à la respiration et aux temps de récupération.

Besoin d’un renforcement musculaire des membres inférieurs et du tronc, sans bouger de chez vous ? Votre coach Siel Bleu vous propose quelques exercices recommandés notamment pour la prévention des chutes !

Après avoir vérifié auprès de votre médecin qu’il n’y a pas d’éventuelles contre-indications, vous pouvez vous lancer. La première règle à suivre ? Avancer à son rythme, sans forcer !

1 Debout, en position naturelle.

2 Dégager une jambe sur le côté en tendant le bras opposé devant soi à hauteur des épaules.

3 Revenir en position naturelle. Faire la même chose de l’autre côté.

1 En position debout, dos bien droit, pieds joints légèrement écartés.

2 Lever le genou droit à hauteur de hanche, sans bouger le buste.

3 Revenir en position initiale. Et faire la même chose de l’autre côté.

1 S’asseoir au bord de la chaise le dos bien droit et les pieds posés à plat.

2 En expirant, pousser sur les cuisses pour se mettre debout en position naturelle.

3 En inspirant, fléchir les genoux et amener les épaules en avant pour venir toucher la chaise avec les fesses.

On travaille l’endurance !

Le mollet

Le lever de genou

Le relever de chaise

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Diabète LAB

À la question, « pourquoi avoir créé le Diabète LAB ? », Gérard Raymond répond : « Un jour, Carole Avril est arrivée dans le bureau et m’a dit : “Il faut créer le Diabète LAB !”. Et ainsi être de vrais acteurs de santé, peser de tout notre poids sur les évolutions du système de santé. Cet outil nous permet de recueillir les attentes et les besoins des personnes diabétiques, pour notamment nourrir notre plaidoyer. Ce qui m’a marqué le plus avec le Diabète LAB, ce sont les négociations avec le Freestyle Libre®. Si nous n’avions pas eu le Diabète LAB, je suis persuadé qu’il aurait été beaucoup plus difficile d’obtenir son remboursement. Avec le Diabète LAB, nous avons offert un nouvel espace de dialogue, qui participe à l’émancipation des patients. »

5 ans passés à mieux connaître les

personnes diabétiques pour mieux défendre leurs intérêts

Le Diabète LAB, késako ?Le Diabète LAB est un service de la Fédération Française des Diabétiques, conçu sur le modèle des living lab. C’est également un dispositif de production d’informations et de connaissances sur la vie quotidienne des personnes diabétiques. Ce savoir produit par le Diabète LAB est conçu pour nourrir et orienter nos actions, nos services et nos publications dans l’intérêt des personnes diabétiques. En partenariat avec des entreprises, il a permis de porter la parole des patients afin de développer des solutions plus proches de leurs préoccupations. Il compte à ce jour environ 5 000 abonnés, qui souhaitent être informés des études en cours pour y participer.

Le Diabète LAB a eu 5 ans à la fin de l’année 2020 ! Une aventure initiée en 2015 par Gérard Raymond, ex-président de la Fédération Française des Diabétiques, actuellement Président de France Assos Santé, et Carole Avril, Directrice générale de la Fédération.Coline Pascal, chargée de communication digitale du Diabète LAB

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Diabète LAB

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L’HISTOIRE DU DIABÈTE LAB EN IMAGES

Le Diabète LAB continue de grandir et d’apprendre, notamment grâce à ses presque 5 000 Diabèt’Acteurs (les abonnés aux Diabète LAB). Continuons de construire ensemble les succès de demain.

Depuis 5 ans, grâce aux études du Diabète LAB, nous alertons les institutions, les pouvoirs publics quand nous le jugeons nécessaire, pour qu’ils prennent en compte le vécu des personnes diabétiques dans les décisions qui les concernent. En cela, le Diabète LAB est un acteur de la démocratie sanitaire. En participant aux études du Diabète LAB, l’expertise des personnes diabétiques de leur maladie est valorisée et leurs besoins nourrissent l’innovation.

Trois succès pharesEn cinq ans, trois grands succès ont marqué son histoire, et ils n’auraient pas été possibles sans la participation des personnes diabétiques et de leurs proches.

• Les études sur les dispositifs de mesure de glucose en continu ont prouvé que ces dispositifs de santé n’étaient en rien des gadgets, mais pouvaient améliorer considérablement la qualité de vie des personnes diabétiques. Depuis 2016, les études qualitatives et quantitatives sur le sujet ont contribué

à obtenir le remboursement de plusieurs d’entre eux auprès de l’Assurance Maladie.

• Les études sur le vécu au travail des personnes diabétiques ont permis d’aider à obtenir l’engagement du gouvernement à faire évoluer l’accès à un certain nombre de métiers interdits actuellement aux personnes diabétiques.

• Une enquête sur la qualité de vie avec le diabète a recueilli 18 000 réponses. Un record de participation, qui a aidé à guider les actions des États Généraux du Diabète et des Diabétiques pour aller vers une médecine plus humaniste.

Pas encore inscrit au Diabète LAB ? Rendez-vous sur : diabetelab.org

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Le diabète en vidéoPour la première édition de cette rubrique revisitée, nous poursuivons notre voyage qui fait escale sur le web.

Nathalie Doisy – responsable communication de la Fédération

Le diabète en vidéo avec Why Doc Why doc ce sont des contenus vulgarisés créés par un jeune médecin nantais plein de talent qui a décidé de partager ses connaissances dans une collection de vidéos sur la santé. Un ton décalé, des illustrations qui décoiffent, des animations très pédagogiques : un panorama complet sur le diabète. Que vous veniez de découvrir la maladie ou que vous vouliez l’expliquer à vos proches, cette vidéo est faite pour vous. La Fédération a apporté son regard « patient » en aidant à la rédaction du script.

Pour voir la vidéo, rendez-vous sur YouTube et indiquez « Why doc diabète » dans la barre de recherche en haut de la page d’accueil, puis cliquez sur la vidéo « Why Doc diabète #30 » et c’est parti pour un voyage de 19 minutes au cœur du diabète !

Notre « live » sur Covid-19 et isolement : pour retrouver de la sérénitéDepuis un an, nous devons apprendre à vivre avec la Covid-19 : confinements, déplacements contraints, manque d’activité physique et de divertissement… et le diabète qui fait des siennes. À cela s’ajoutent parfois l’isolement et les soucis d’ordre familial et financier. Notre moral est mis à rude épreuve. Dans sa mission d’écoute et d’accompagnement, la Fédération a organisé le 4 février dernier une conférence en ligne où témoignent un patient, une bénévole de nos lignes d’écoute, une psychologue et un diabétologue. Chacun partage sa vision des conséquences psychologiques de la période que nous vivons, et ses conseils pour tenter de retrouver un peu de sérénité.

Pour voir ou revoir ce live (56 minutes), connectez-vous sur la chaîne YouTube de la Fédération.

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Vu/Lu

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Revue des réseaux

La Fondation Francophone pour la Recherche sur le Diabète, l’Institut du Thorax, les chercheurs du CHU de Nantes et la Fédération œuvrent en commun pour déterminer les risques de développer une forme grave de la Covid-19 pour les personnes adultes atteintes de diabète.

Fédération française des diabétiquesPublié le 09/02/2021 : À l’occasion de la proposition de la Loi Santé Travail, la Fédération interpelle les ministères et personnalités politiques sur la nécessité de revoir le dispositif d’indemnités journalières en cas d’ALD en soutien à Cécile (patiente diabétique ayant eu peu d’arrêts de travail et qui pourtant se voit proposer d’intégrer le régime de l’invalidité alors même qu’elle est en capacité de poursuivre son activité professionnelle). Absurde non ?

Fédération française des diabétiques

UFC-Que ChoisirLe combat de la Fédération pour encadrer la publicité contre la malbouffe dans les programmes télévisuels à destination des enfants, soutenu par de nombreuses associations comme l’UFC Que Choisir (14/01/2021) ou encore la députée Béatrice Descamps.

L'Institut du Thorax

Avec plus de 50 000 fans sur Facebook et près de 5 000 abonnés sur Twitter (et présente sur Instagram et Youtube), votre Fédération est très active sur les réseaux sociaux. Elle publie et relaye quotidiennement des actus sur le diabète, le système de santé, ses coups de cœur et ses coups de gueule… Une excellente manière pour créer du lien avec notre communauté ! Vous aussi, rejoignez-nous

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Posté

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D epuis le milieu du XXe siècle, les glucocorticoïdes sont très largement utilisés en pratique clinique du fait de leurs puissantes propriétés

anti-inflammatoires et immunosuppressives. Il est estimé que presque 1 % de la population reçoit un traitement par glucocorticoïdes et ceci malgré des effets indésirables importants, tels qu’une hypertension artérielle, une ostéoporose, ou encore un diabète.Ainsi, les glucocorticoïdes sont les médicaments le plus fréquemment associés avec la survenue d’une hyperglycémie ou d’un diabète : qu’il s’agisse de l’installation d’un déséquilibre glycémique dans le contexte d’un diabète préexistant, ou de la survenue d’un diabète. On parle de diabète cortico-induit.

Les mécanismes de l’élévation de la glycémie dans ce contexte sont multiples et partiellement connus. Ils impliquent une résistance à l’insuline associée à une sécrétion inadaptée de celle-ci.Par souci de simplification, un diabète cortico-induit se définit comme une anomalie de la glycémie survenant lors de l’utilisation des glucocorticoïdes, qu’il

existe ou non une histoire antérieure de diabète. Il est plus fréquent dans certaines populations. Les facteurs prédictifs sont la dose et la durée du traitement par glucocorticoïdes, l’âge, l’existence d’un surpoids, d’antécédents d’anomalie de la glycémie ou de diabète dans la famille.La fréquence du diabète cortico-induit est souvent sous-estimée par les professionnels de santé et pourtant les risques de complications aiguës du diabète (acidocétose ou coma hyperosmolaire) et d’infections sont importants et conduisent à des hospitalisations plus fréquentes et plus longues, ou à des consultations répétées. On ne peut donc que souligner l’importance d’un dépistage en particulier chez les personnes à risque, et lors de la prescription de forte dose de glucocorticoïde.La prise en charge et le traitement reposent sur des consensus d’experts. Quand le diabète préexiste, l’intensification de l’autosurveillance et, si besoin, du traitement sont incontournables. En l’absence de diabète antérieurement connu, la mise en place de mesures diététiques appropriées et d’activité physique adaptée est toujours nécessaire. Les antidiabétiques oraux sont souvent insuffisants et il est nécessaire d’avoir recours à une insulinothérapie.Le diabète cortico-induit est un problème clinique très fréquent, qu’il est important de reconnaître vu les risques de complications qui lui sont propres et le besoin d’une prise en charge supplémentaire. Le dépistage du diabète cortico-induit est un élément primordial et incontournable de la prescription des glucocorticoïdes. 

« Quand le diabète préexiste, l’intensification de l’autosurveillance et, si besoin, du traitement sont incontournables. »

Diabète cortico-induit, il faut le dépister !

Dr Helen Mosnier-Pudar

Directrice de la rédaction

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Édito / côté médical

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Qu’est-ce que la gastroparésie diabétique ?« On m’a diagnostiqué une gastroparésie. Qu’est-ce que c’est, est-ce grave et comment la soigne-t-on ? »Virginie, 49 ans, diabétique de type 1.

Le Dr James El Farkh, endocrinologue, lui répond et fait le point sur la question. Propos recueillis par François Barrot.

La gastroparésie diabétique, comme son nom l’indique, est une complication de votre diabète. Elle n’est pas très courante et peut aussi

bien affecter des personnes diabétiques de type 1 que de type 2. Elle survient généralement après une assez longue ancienneté de la maladie, et correspond à l’altération par l’hyperglycémie prolon-gée des microvaisseaux qui irriguent le système nerveux autonome.

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5 à 12 % des patients diabétiques sont atteints de gastroparésie

3 fois plusde femmes affectées de gastroparésie

J’ai une question

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Médecin endocrinologue, le Dr James El Farkh est l’ancien chef du service de diabétologie et référent d’éducation thérapeutique de l’hôpital d’Ardèche méridionale à Vals-les-Bains. Il consulte désormais comme diabétologue dans cette ville.

Autrement appelé neurovégétatif, celui-ci est responsable d’activités non conscientes dans l’organisme et notamment de la digestion et de la vidange gastrique. De fait, elle se traduit par une “paresse” de l’appa-reil gastrique : les aliments peinent à être digérés et, une fois la diges-tion accomplie, à être transférés vers l’intestin.

La lenteur du processus cède la place à une quasi-paralysie du système digestifPeu symptomatique au départ, cette complication peut rester silencieuse, voire passer inaperçue. Elle se révèle par des signes d’abord discrets, lourdeurs d’estomac, ballonne-ments, gênes et sensation de satiété précoce… En s’aggravant, lorsque la lenteur du processus cède la place à une quasi-paralysie du sys-tème digestif, la gastroparésie peut provoquer des reflux gastro-œso-phagiens, entraînant ou aggravant une œsophagite, des nausées et des vomissements à chaque repas. Elle devient alors très inconfortable pour le patient, handicapante même. En outre, elle peut être à l’origine d’hypoglycémies sévères après les repas chez les personnes traitées à l’insuline. En effet, comme le bol alimentaire tarde à être digéré et vidangé vers l’intestin grêle – où a lieu l’absorption des aliments –, il se produit un décalage entre l’action de l’insuline injectée et le passage vers la circulation sanguine de la charge glucidique correspondant aux aliments ingérés.

Mesures diététiques, adaptation du traitement insulinique, médicaments : des solutions existent !Pour soulager les désagréments occasionnés par cette complication, vous devez fractionner les repas en plusieurs prises. L’estomac « pares-seux » a ainsi moins de travail à accomplir à chaque fois. De même, si vous êtes sujet à des hypoglycémies postprandiales*, la prise du traitement peut être adaptée avec l’accord de votre médecin : on recommande dans ce cas d’injecter l’insuline après le repas – et non pas avant comme on le fait habituellement – pour com-penser le décalage avec l’arrivée du glucide dans le sang.Si les symptômes sont plus marqués, des médicaments antiémétiques peuvent être prescrits pour lutter contre les vomissements. Il existe aussi, pour les cas les plus sévères, des interventions visant à assouplir le muscle de l’estomac par l’injection de toxines botuliques – un peu comme on utilise du botox dans les liftings pour détendre les rides de vieillisse-ment. Un stimulateur électrique peut être également installé sur l’estomac – comme un pacemaker sur le cœur – pour suppléer l’action du système nerveux autonome défaillant. Enfin, s’agissant d’une complication liée aux effets délétères de l’hy-per–glycémie, il faut bien sûr veiller à équilibrer au mieux son diabète pour éviter d’aggraver les atteintes microvasculaires et neurologiques.

* Postprandial : après la prise des repas.

Que retenir La gastroparésie est une

complication peu fréquente du diabète, provoquée par l’altération des microvaisseaux qui irriguent le système nerveux autonome.

Elle se traduit par une « paresse » de l’appareil gastrique : les aliments peinent à être digérés et à être transférés vers l’intestin.

Elle peut être à l’origine d’hypoglycémies sévères après les repas chez les patients traités à l’insuline.

Mesures graduelles : diététique, adaptation du traitement insulinique, traitement médicamenteux.

Françoise, 67 ans, diabétique de type 2

« Je souffre de gastroparésie diabétique depuis plusieurs années. Heureusement, j’ai appris comment éviter la sensation de malaise, de digestion interminable qui accompagnait tous mes repas… Je m’astreins désormais à manger plus souvent et en toutes petites quantités, et la nourriture passe ainsi beaucoup mieux. Finalement, avec plus de repas j’ai moins de gêne digestive ! »

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Les édulcorants sont-ils sûrs pour la santé vasculaire ?Il fut un temps, point si lointain, où la/l’une des solutions pour prévenir un diabète ou accompagner de nouvelles règles diététiques était les « sucrettes ». Solution dépassée ? Contre-productive ? Amorces de réponses. Dr Brigitte Blond

Dr Guillaume Walther ,Maître de Conférences, Université d’Avignon. Responsable du projet scientifique SOSweet et membre du Laboratoire de Pharm-Ecologie Cardiovasculaire L

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La préparation sous microscope des vaisseaux sanguins prélevés sur des tissus humains (CHU Grenoble-Alpes) nécessite des gestes de haute précision afin d’étudier leur capacité fonctionnelle en contact avec des édulcorants comme le sucralose ou l’acésulfame potassium.

Lors de sa jeune carrière d’ensei-gnant-chercheur, le Dr Guillaume Walther s’est très vite intéressé aux bénéfices de l’activité physique en termes de prévention et de traite-ment des maladies chroniques, et notamment métaboliques (dont le diabète). Activité associée bien sûr à l’ensemble des habitudes de vie, « stresseurs » nutritionnels compris.Les boissons sucrées, qui pour-raient altérer le fonctionnement des vaisseaux, en font partie : « la répétition de ce stress aigu, l’inges-tion d’une boisson sucrée (souvent équivalente à 7 morceaux de sucre), aurait des effets à long terme qu’il nous faut comprendre », indique-t-il. Mais, les boissons « light », au goût sucré (on y a remplacé le sucre

par des édulcorants), ont-elles des effets chroniques similaires, diffé-rents ou neutres ?Ce que l’on sait, c’est que les édulcorants sont fréquemment des molécules artificielles, de synthèse donc, acaloriques et qu’ils stimulent les récepteurs au goût sucré. Ils sont consommés essentiellement dans les sodas.

Le « light » aurait des conséquences lourdes sur la mortalité due à des causes cardiovasculairesPlusieurs études ont montré que consommer des boissons « light », dès 2 verres par jour (environ 500 ml), augmente très significati-vement la mortalité toutes causes, plus spécifiquement d’origine cardiovasculaire, et plus encore celle des femmes. Et ce, alors que tous les facteurs confondants (une obésité, l’activité physique, etc.) ont été écartés. Des résultats que l’on retrouve en Europe comme aux États-Unis…Comme on ne sait pas qui, de l’œuf ou de la poule, est venu le premier,

Le sucralose représente 60 % du marché mondial des édulcorants et des boissons light, seul ou en association avec l’acésulfame potassium (Ace-K)

L on ne sait pas avec certitude si c’est parce que l’on consomme davan-tage de boissons « light » que la mortalité cardiovasculaire est plus élevée ou si c’est parce que l’on a un profil plus “métabolique” que l’on boit davantage light…La plus grande fragilité des femmes vis-à-vis de ce risque vient d’être objectivée sur les événements car-diovasculaires, plus fréquents chez celles qui consommaient le plus de boissons light, le nombre d’événe-ments étant corrélé à la dose. « Et dans tous ces cas de figure, s’étonne

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Des morceaux de vaisseaux sanguins prélevés sur des souris ou des tissus humains sont placés dans des cuves à organe isolé afin d'observer leur réponse en présence de molécules édulcorantes… un protocole de plusieurs heures !

le chercheur, ce risque paraît supé-rieur avec les boissons sucrées édulcorées, versus les boissons sucrées (caloriques donc). »

L’une des hypothèses de travail est que les édulcorants altèrent les mécanismes de régulation de la glycémie, ce qui participe à l’élévation du risque cardiovasculaireAprès quelques semaines d’ex-position de souris saines à des édulcorants, leur tolérance au sucre (au glucose) est diminuée, comme leur sensibilité à l’insuline. Même observation chez l’Homme obèse qui absorbe du sucralose* avant une boisson sucrée. Peut-être cette intolérance résulte-t-elle d’une modification du microbiote, d’une dysrégulation des hormones

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de l’appétit ? Des incrétines* ? De l’accumulation de tissu adipeux ?Notre idée est que les édulcorants altèrent les mécanismes de régula-tion de la glycémie, ce qui participe à l’élévation du risque cardiovas-culaire. Et que, deuxième piste de travail, les édulcorants se fixent sur les récepteurs du goût sucré (T1Rs) présents sur la langue, récepteurs qui ont été identifiés tout au long du système digestif, de la bouche au pancréas ou à l’intestin et, plus surprenant, dans le cerveau et les cellules de l’endothélium vasculaire.Ces é du lco ran ts c i rcu lan ts

(puisqu’ils passent en partie dans le sang) viennent donc au contact des vaisseaux qui abritent les récepteurs au goût sucré ; ils sont alors susceptibles de moduler directement la fonction vasculaire, un marqueur très sensible (aux “excursions“ glycémiques) et très précoce, ce qui participe au déve-loppement des complications, dont le diabète.« Lors d’un essai, publié en 2020 sur de jeunes rats sains soumis à un stress hyperglycémique après 10 semaines de boissons édulco-rées (sucralose et Ace-K à des doses

« Tous les édulcorants ne sont pas à mettre dans le même panier, ni à jeter ! Nous devons rester ouverts sur nos conclusions et mesurer les effets santé de plusieurs d’entre eux. »

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Lexique*Artériole Petit vaisseau sanguin qui naît d’une artère pour relier celle-ci à un capillaire.

Diabétogène Comportement ou substance qui crée un diabète.

EndothéliumParoi musculaire des vaisseaux.

IMCIndice de masse corporelle.

IncrétinesHormones gastro-intestinales qui stimulent la sécrétion d’insuline par les cellules bêta-pancréatiques en cas de pic glycémique.

Sucralose Obtenu par chloration du saccharose (le sucre) ; résistant à la chaleur, à la cuisson.

Translationnelle (approche)Permet d’étudier des mécanismes sur des tissus de différentes espèces, de l’animal à l’Homme et vice versa.

Sydney Risdon (doctorante) prépare la collection d’échantillons de tissus qui seront placés dans un congélateur avant des analyses par les partenaires de Dijon, Montpellier, Grenoble et Lyon.

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pourtant raisonnables), nous avons ainsi constaté que le tonus des vaisseaux était altéré, leur capa-cité de relaxation mesurée à 20 % seulement en cas de stress hyper-glycémique consécutif (versus 40 % s’ils n’avaient pas consommé au préalable de boissons édulco-rées) », décrit le Dr Walther. Si les résultats sont superposables à l’Homme, qu’en est-il alors pour les gros consommateurs de bois-sons édulcorées, qui sont d’ailleurs souvent en surpoids et/ou diabé-tiques, et ont déjà un surrisque métabolique et cardiovasculaire ? La perfusion de leurs tissus pourrait en être dégradée…

Un projet de recherche qui va permettre de constater les effets des édulcorants sur la glycémie, le cholestérol sanguin et la fonction vasculaire« C’est pour répondre à ces ques-tions que le projet SOSweet financé

par la Fondation Francophone de Recherche sur le Diabète (à laquelle participe la Fédération) a été promu, où nous allons, dans un premier temps chez des volontaires sains et des personnes obèses insulino-résistantes prédiabétiques, voir les effets sur la glycémie, le cholestérol sanguin et la fonction vasculaire, petits et gros vaisseaux, du sucra-lose d’une part, de l’Ace-K d’autre part », annonce le chercheur.Grâce à une technique originale de microdialyse chez l’Homme, la microcirculation cutanée, dont l’intégrité est un sujet d’inquiétude pour les personnes diabétiques (emblématique, le pied diabétique), peut être examinée finement et directement, in vivo, ces molécules étant placées au contact immédiat des artérioles* et leurs effets aigus mesurés.Lors d’une seconde étape de cette approche translationnelle, les mécanismes sous-jacents et le rôle des récepteurs T1Rs seront

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faibles montre une altération de leur fonction vasculaire, ainsi qu’une accumulation de tissu adipeux autour des viscères et sous-cutané.Par ailleurs, des souris que l’on a rendu ou non obèses avec un régime riche en graisses et qui reçoivent de l’eau sucrée ou édulcorée pendant 12 semaines

accumulent manifestement moins de gras lorsque l’édulcorant est du sucralose… Des résultats qui cor-roborent une étude conduite chez l’Homme dont l’Indice de Masse Corporelle (IMC) est augmenté avec plusieurs édulcorants, excepté le sucralose.En complément d’un régime gras, le sucralose pourrait ainsi limiter les effets néfastes sur la tolérance au glucose et la sensibilité à l’in-suline, mais encore optimiser la

explorés ex vivo sur des artères de gros (aorte) et petit calibre (artère mésentérique) de souris et de rats, mais aussi sur des artères prove-nant de tissu humain obtenu lors de chirurgie.Seront aussi examinés les effets indirects des édulcorants, poten-tiellement métaboliques (via une modulation du métabolisme du glucose), qui influent le niveau de relaxation des vaisseaux. On sait déjà que 15 à 20 % du sucralose absorbé est retrouvé dans le sang, et presque la totalité de l’Ace-K : ce dernier aurait-il plus de consé-quences vasculaires ?

En complément d’un régime gras, le sucralose pourrait limiter les effets néfastes sur la tolérance au glucose et la sensibilité à l’insulineÀ la question des pouvoirs dia-bétogènes des édulcorants, l’observation des rats sains soumis à 10 semaines d’un régime édulcoré à des concentrations relativement

« Les édulcorants ne sont à l’évidence pas des substances biologiquement inertes. »

Plus de 15 % des produits ou boissons industriels renferment des édulcorants

fonction vasculaire. Il serait par contre plutôt délétère pour les sou-ris qui ne mangent pas de gras… Sachant, selon des études ex vivo, que le sucralose a plutôt des effets relaxants, médiés par les récep-teurs du goût présents sur les vaisseaux, qu’en est-il de l’Ace-K ? Et que se passe-t-il lorsque l’on

inhibe ces récepteurs T1Rs ? Sucre ou édulcorants, leurs effets vasculaires pourraient en partie être médiés par eux.« L’hypothèse que nous avions faite, d’un impact négatif sur la fonction vasculaire, d’autant plus marqué que l’on est obèse et/ou diabé-tique, ne tient donc pas toujours et dépend des édulcorants… Il nous reste beaucoup à découvrir », se réjouit le Dr Guillaume Walther. 

Pouvoir sucrant des édulcorants « intenses » (référence : sucre = 1)

Acésulfame potassium (Ace-K) 100/200

Aspartame 200

Saccharine 300-400

Sucralose 600

Rebaudioside A (Stevia) = extrait de plantes 250-300

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Que retenir Les édulcorants intenses

sont des substances très diverses, d’origine végétale ou obtenues par synthèse chimique. Ils ont pour point commun de présenter un fort pouvoir sucrant sans contenir de calories.

Ils sont largement utilisés dans l’industrie alimentaire en alternative aux sucres dans certains produits, notamment des boissons dites « light ».

Plusieurs études ont montré que consommer des boissons « light », dès 2 verres par jour (environ 500 ml), était associé à un risque d'augmentation très significatif de la mortalité toutes causes, plus spécifiquement d’origine cardiovasculaire, et plus encore celle des femmes.

Tous les édulcorants ne s’avèrent pas néfastes, certains pouvant dans certaines conditions limiter les effets néfastes sur la tolérance au glucose et la sensibilité à l’insuline.

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Équipe impliquée dans le projet SOSweet de gauche à droite : Dr Walther, Sandrine Gayrard (assise, technicienne de laboratoire), Sydney Risdon (doctorante), Dr Sylvain Battault (chercheur post-doctorant), Dr Cyril Reboul (Maître de Conférences, Responsable du Pôle Expérimental et du groupe de Recherche NOStress), Dr Gregory Meyer (Maître de Conférences), Florentin Moulin (étudiant de Master, stagiaire), Céline Portalier (technicienne animalière).

Travail d’équipes !Le Projet SOSweet réunit :• Matthieu Roustit, CIC CHU Grenoble : Responsable de l’étude clinique chez les volontaires sains et les personnes prédiabétiques et Anne-Laure Borel, Service d’endocrinologie du CHU Grenoble, nous permettant l’accès aux vaisseaux humains suite à des chirurgies bariatriques.

• Dominique Sigaudo-Roussel, LBTI, CNRS, Lyon : en charge de l’exploration des effets des édulcorants sur les complications microvasculaires et le tissu adipeux sous-cutané (mécanismes de l’inflammation).

• Corinne Leloup et Loïc Briand, CSGA, INRAE, Dijon :

compréhension des mécanismes impliqués dans la détection cérébrale des édulcorants et leur rôle sur la régulation centrale et périphérique.

• Pascal de Santa Barbara, PhyMedexp, INSERM, Montpellier : effets des édulcorants sur le développement et la fonction du muscle lisse viscéral.

• Amandine Everard, Louvain Drug Research Institute, Metabolism and Nutrition, Bruxelles : effets des édulcorants sur le microbiote intestinal.* Financé par la Fédération Francophone

pour la Recherche sur le Diabète (FFRD), www.ffrdiabete.org

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Durant le premier confinement, une équipe de la Fédération se rejoignait chaque jour pour faire le point sur la situation et définir un plan d’action. Il a lieu à présent deux fois par semaine.

Des points Covid-19 quotidiens ?

Mars 2020 : face à la montée des cas de Covid-19, la France se confine. Un an après, faisons le point sur cette année pas comme les autres.Manon Soggiu – Responsable des affaires publiques de la Fédération

Diabète et Covid-19 : retour sur une année de mobilisation! ©

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* Cet article a été rédigé début février 2021 et prend en compte la situation à cette date.

Mars à mai : protéger et informerLe standard téléphonique de la Fédération explose : des dizaines de patients appellent, inquiets de l’impact de la Covid-19 sur les per-sonnes diabétiques. Les journées sont chargées et il n’y a qu’un mot d’ordre : protéger. Les bénévoles des associations locales se mobilisent, des lignes d'écoute sont créées pour informer et garder le lien avec les patients.

Mai à août : moment d’accalmie et naissance du Slow DiabèteLe nombre de cas positifs à la Covid-19 a largement diminué. La Fédération lance une campagne de communi-cation « Revoir son médecin » pour encourager les patients à reconsulter. Après ces longues semaines d’iso-lement, le programme Slow Diabète est également lancé. Sa raison d’être : aider à trouver comment donner au diabète sa juste place.

Septembre à décembre : continuer de protéger alors que l’épidémie accélèreAvec l’arrivée de températures plus fraîches, la situation sani-taire se dégrade et un deuxième

confinement est mis en place. La Fédération poursuit son travail auprès des pouvoirs publics et insiste sur la nécessité de maintenir un dispositif protecteur des salariés vulnérables.

Décembre à mars 2021: garantir l’accès à la vaccination*Les premiers vaccins sont disponibles et les per-sonnes prioritaires peuvent en bénéficier. Cela est un immense espoir pour sortir de l’épidémie. Il y a pour-tant un élément crucial : le nombre de doses de vac-cins est insuffisant pour en garantir l’accès immédiat à tous. La Fédération intervient auprès des pouvoirs publics et demander une communication claire, en parti-culier quant à la liste de personnes vulnérables pouvant être vaccinées.

Depuis mars 2020, une centaine de points Covid-19 ont eu lieu.

En découlent 90 articles sur le site internet de la Fédération et des centaines de réponses aux patients.

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Point de vue

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Connaître et surveiller le diabète cortico-induit

Les personnes diabétiques sont nombreuses à le savoir, l’utilisation de traitements gluco-

corticoïdes* peut compromettre leur équilibre glycémique. Mais on l’ignore souvent, ces médicaments peuvent également déclencher un diabète chez des personnes jusqu’ici épargnées, le diabète cortico-induit. « Les mécanismes

Les glucocorticoïdes, des médicaments fréquemment prescrits, peuvent entraîner un diabète transitoire, déséquilibrer un diabète existant ou révéler un diabète méconnu.

François Barrot

particuliers de ces troubles, tant chez les patients déjà diabétiques que chez les nouveaux malades, justifient de les prendre au sérieux, estime le Dr Pierre Nys 1, endocrino-diabétologue et auteur de nombreux ouvrages de vulgarisation médicale et de guides pratiques destinés au grand public 2. Il faut systématiquement dépister les déséquilibres métaboliques

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Dossier médical

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éventuels associés à la prise de ce type de médicament, et les prendre en charge spécifiquement. »

Un délai d'apparition très variable Concrètement, le diabète cortico-induit correspond à un trouble de l’équilibre glycémique associé à la prise d’un traitement aux corticoïdes*. Il peut apparaître dans un délai très variable, allant de quelques heures à plusieurs semaines suivant son début. Il disparaît aussi plus ou moins rapidement après la fin du traitement aux glucocorticoïdes. Son diagnostic est établi si la glycémie du patient est supérieure à 7 mmol/l (1,26 g/l) à jeun ou 11 mmol/l (1,98 g/l) à tout autre moment de la journée. Idéalement, cette variable doit

être mesurée après le déjeuner du midi. En effet, c’est à ce moment-là que les glucocorticoïdes – généralement administrés le matin et dont la cinétique* retardée est de 4 à 6 heures – ont le plus d’effet sur le métabolisme. « Ainsi, chez les patients traités aux corticoïdes pour néphropathie, 42 % présentent une glycémie normale à jeun, et pathologique à l’heure du déjeuner, et 50 % chez les patients soignés pour neuropathies… », indique le spécialiste.S’agissant d’un diabète débutant, la mesure de l’hémoglobine glyquée*, qui reflète les écarts de glycémie sur les mois précédents, ne sera pas significative. Si elle

est élevée, c’est qu’un diabète méconnu préexistait, et qu’il est opportunément diagnostiqué par le suivi accompagnant la prise du traitement glucocorticoïdien.

À l’hôpitalCurieusement, la fréquence du diabète cortico-induit est très variable selon le cadre d’administration du traitement : à l’hôpital, il touche jusqu’à 50 % des patients sous glucocorticoïdes, et en ambulatoire 2 % seulement. Cet écart s’explique à la fois par la sévérité des cas hospitalisés, nécessitant des doses bien plus élevées de corticoïdes, mais peut-être aussi par la faiblesse du dépistage chez les malades traités à domicile. La fréquence pourrait aussi varier selon les affections soignées : diverses études

suggèrent que ce trouble affecte 20 à 50 % des transplantés rénaux et 10 % des patients traités pour des pathologies rhumatismales…Quoi qu’il en soit, il existe des facteurs de risque bien

identifiés. Les antécédents familiaux de diabète, l’obésité, l’âge (supérieur à 65 ans), le sexe masculin, le syndrome métabolique*, et chez les femmes des antécédents de diabète gestationnel et de macrosomie*, constituent autant d’éléments prédisposant au diabète cortico-induit. De même, la durée et la posologie du traitement ont une influence certaine : une augmentation de 5 mg de la posologie augmente le risque de 30 %. Il ne semble pas qu’il y ait de différence significative selon la molécule glucocorticoïde utilisée, mais les médicaments associés, notamment la ciclosporine et certains immunosuppresseurs, exacerbent les risques. Enfin, les

Des glucocorticoïdes, quand et pourquoi ?Utilisés pour leur action anti-inflammatoire, antipyrétique (pour faire baisser la fièvre), analgésique (lutter contre la douleur), antiallergique et anti-immunitaire, les corticoïdes ont de nombreuses applications thérapeutiques. Ils sont notamment prescrits pour traiter les symptômes de maladies rhumatismales et auto-immunes, de maladies pulmonaires, d’allergies (en association avec des médicaments agissant plus rapidement) et pour la lutte contre le rejet des greffes.

Ce type de diabète peut apparaître dans un délai très variable. Il disparaît plus ou moins rapidement après la fin du traitement.

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pathologies elles-mêmes peuvent accroître la susceptibilité de développer un diabète. C’est notamment le cas de l’hypomagnésémie* et de l’hépatite C…

Les glucocorticoïdes peuvent interférer avec les mécanismes métaboliquesTrès prescrits pour de multiples pathologies (cf. encadré), les glucocorticoïdes interfèrent avec les mécanismes métaboliques à plusieurs niveaux. « Ils sont notamment responsables d’une augmentation de la production hépatique de glucose, d’une diminution de la sensibilité à l’insuline, voire d’une altération des cellules productrices d’insuline », indique le spécialiste. De fait, ces médicaments sont à l’origine d’une accentuation de la transcription des enzymes de la néoglucogénèse*, induisant une augmentation des acides gras libres* circulants et un accroissement anormal de la fabrication de sucre par le foie. Ils diminuent aussi l’affinité du glucose pour son transporteur (nommé GLUT4) et entraînent ce faisant une insulinorésistance – comparable à celle du diabète de type 2 –, notamment au niveau des muscles périphériques. Ils ont également une action cytotoxique sur la cellule  , qui sécrète l’insuline dans le pancréas – comparable à celle du diabète de type 1. Enfin, ils ont un effet

synergique avec les hormones du stress, catécholamines et glucagon notamment, lesquelles sont susceptibles de favoriser les désordres métaboliques et le diabète.

La prise en charge « Même s’il est transitoire, le diabète cortico-induit doit être traité, pour éviter des complications métaboliques aiguës potentiellement graves, de type coma hyperosmolaire 3 ou coma acidocétosique, mais aussi pour éviter que l’hyperglycémie prolongée n’endommage durablement les cellules  pancréatiques et induise

https://www.revmed.ch/RMS/2012/RMS-336/Diabete-

cortico-induit-une-entite-frequente-sans-prise-en-

charge-standardiseehttps://www.em-consulte.com/article/703898/corticotherapie-

et-diabete

En savoir +

La prise en charge doit être adaptée de façon personnalisée en fonction de l’importance du déséquilibre glycémique et des mécanismes pathologiques

un diabète persistant après la fin du traitement », affirme le Dr Nys. La prise en charge doit être adaptée de façon personnalisée, en fonction de l’importance du déséquilibre glycémique et des mécanismes pathologiques qui

priment chez chaque patient : glucotoxicité sur les cellules  , insulinorésistance ou libération

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Dossier médical

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Que retenir Le diabète cortico-induit

est un trouble de l’équilibre glycémique associé à la prise d’un traitement aux corticoïdes.

Certains antécédents familiaux constituent des facteurs de risque supplémentaires.

Même transitoire, le diabète cortico-induit doit être traité.

Une fois guéries, les personnes qui ont déclaré un diabète cortico-induit sont davantage susceptibles de contracter un diabète « classique » par la suite.

des acides gras libres. Pour les diabètes les plus sévères et si la production d’insuline fait défaut, l’insulinothérapie s’impose, en évitant les insulines lentes et les injections du soir, susceptibles de déclencher des hypoglycémies nocturnes si les glucocorticoïdes sont administrés le matin. Si les déséquilibres sont plus modérés, les traitements aux antidiabétiques peuvent suffire, en veillant toutefois aux contre-indications associées aux pathologies initiales (metformine et néphropathies, par exemple).« Une fois guéris, les patients qui ont développé un diabète cortico-induit devront être attentivement surveillés car ils sont très exposés à la survenue ultérieure d’un diabète “classique”. Il en va de

même, bien sûr, avec les patients recevant des corticoïdes dans le cadre du traitement des symptômes inflammatoires associés à la Covid-19 », conclut l’expert.

1. Ex-attaché des Hôpitaux de Paris et ex-expert près la Cour d’Appel de Paris.

2. J’arrête le sucre en 7 jours, c’est malin - Mieux vivre son diabète au quotidien - Je m’initie à l’alimentation antidiabète guide visuel - 500 recettes antidiabète : De l’entrée au dessert, les meilleures recettes ultrarapides - 500 recettes low fodmaps - Ma bible de l’alimentation antidiabète - L’alimentation sans Fodmaps, guide visuel - Ma bible de l’index glycémique…

3. Fatal dans 50 % des cas chez les patients âgés.

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Acides gras libressubstances énergétiques importantes pour de nombreux tissus de l’organisme, notamment dans les périodes entre les repas, formées dans les cellules. Leur circulation en excès est associée au diabète de type 2.

Cinétique délai de diffusion et d’action des principes actifs d’un médicament dans l’organisme après son administration.

Glucocorticoïdessouvent appelés « corticoïdes », hormones de synthèse aux effets anti-inflammatoires, antipyrétiques, analgésiques, antiallergiques et anti-immunitaires.

Hémoglobine glyquéeaussi notée HbA1c, est un marqueur de la fraction de l’hémoglobine transformée par le glucose. Elle reflète le temps passé en hyperglycémie durant les trois mois précédant le prélèvement.

Hypomagnésémietrouble métabolique qui se traduit par un faible niveau de magnésium dans le sang.

Macrosomienaissance d’enfant de plus de 4 kg.

Néoglucogénèseformation de glucose à partir d’éléments non glucidiques, tels que le pyruvate, le lactate, le glycérol et la plupart des acides aminés. Se produit dans le foie pour assurer un apport énergétique à l’organisme entre les repas.

Syndrome métabolique conjonction de troubles métaboliques incluant la dyslipidémie, l’hypertension artérielle et l’obésité abdominale.

Lexique*

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Jacques Draussin

l’engagement par excellenceGérard Raymond,

Président de France Assos Santé depuis juin 2019, Gérard Raymond est bien connu des adhérents de la Fédération Française des Diabétiques qu’il a rejointe en 1998 avec une volonté farouche : placer la personne diabétique au centre de la prise en charge médicale et au cœur de la vie sociale. Toute son action est marquée par ce combat dont sa fibre associative est l’arme majeure.

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Je suis mort à 34 ans ». Lorsqu’il prononce cette phrase, Gérard Raymond a une idée très précise de l’effet qu’elle va produire sur son interlocuteur. Son accent du Sud-

Ouest et son dynamisme communicatif suffisent à montrer qu’à 71 ans, l’homme a fait le deuil de lui-même depuis belle lurette. Pour tant, ce constat n’a r ien d’une provocation car 34 ans, c’est l’âge auquel un diabète de type 1 lui a été diagnostiqué.Au début des années quatre-vingt, la révélation de la maladie signifiait un boule-versement total dans la vie de celles et ceux qui en étaient frappés, davantage encore qu’aujourd’hui, lorsque les moyens de ges-tion du diabète étaient infiniment moins performants.Gérard Raymond a donc pris de plein fouet l’annonce de son diabète. À Graulhet, ville du Tarn baptisée « Capitale de la tannerie », il avait su se faire une place enviable au sein de l’industrie du cuir. Six semaines d’hôpital et six mois d’arrêt de travail auront eu raison de sa progression professionnelle.Mais à Graulhet, le cuir, c’est aussi celui du ballon de rugby que Gérard Raymond pra-tique assidûment jusqu’en équipe junior où une vilaine blessure au genou l’oblige à abandonner sa place sur le terrain. « Je n’étais pas très bon de toute façon, j’ai été bien meilleur comme entraîneur ». Modeste et lucide à la fois car le jeune éducateur de

l’école de rugby de Graulhet a, mine de rien, amené son équipe en finale des champion-nats de France…L’arrivée du diabète aurait pu tout arrêter Lorsque l’on parle de « famille du rugby », il ne s’agit en rien d’un lieu commun. C’est aussi une image de ce que peut être l’idée du collectif, de la solidarité, une raison d’être qui a sans aucun doute forgé la personnalité de Gérard Raymond et guidé plus tard son action dans le secteur associatif.L’arrivée du diabète dans sa vie aurait pu tout arrêter, elle aura été l’occasion d’un nouveau départ. Si l’ancien Gérard Raymond est mort, sa « résurrection » est spectaculaire. Il se lance dans la course à pied, course de fond. Chaque jour, il avale les kilomètres, puis enchaîne les marathons (il en comptabilise 18) : « Certains disent que je voulais me ven-ger de ce corps qui m’avait trahi ». En réalité, il découvre à quel point le sport est béné-fique à sa santé et, moins d’un an plus tard, il crée l’association « Sport et diabète santé » dont la gouvernance lui apparaît vite comme trop médicale. Il met alors en place une structure laissant davantage de place au patient, « Diasport », qui voit le jour en 1998 en Haute-Garonne.Si le sport est important dans la prise en charge du diabète, on ne peut se limiter à le recommander. Gérard Raymond sait que la place des personnes diabétiques dans la vie

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Portrait

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sociale, économique et, singulièrement, dans le système de santé est encore plus déterminante. Pour compter dans ce débat, il faut pouvoir représenter une force d’in-fluence, proposer un programme d’action que les interlocuteurs publics et profession-nels doivent reconnaître comme légitime et pertinent.En 1998, son association Diasport fusionne alors avec l’AFD toulousaine et il rejoint d’emblée le conseil d’administration du siège parisien. Son engagement est total et, devenu membre du bureau, puis président en 2006, il entreprend alors une profonde réforme de l’AFD et de son réseau. La notion de fédération s’inscrit dans le nom de l’as-sociation : Fédération Française des Diabétiques. Gérard Raymond a une certi-tude, il faut professionnaliser le combat pour donner toute leur place aux patients. Lanceur d’idées, l’équipe qui se constitue autour de lui est en capacité de les ordon-ner, les concrétiser et de les exprimer dans un manifeste, « AFD, acteur de santé ». Lui-même est partout où la place de l’usager dans le système de santé est discutée. C’est

un négociateur habile et il sait régler les pro-blèmes en s’asseyant autour d’une table.Avec Carole Avril, directrice générale, il met en place la formation de patients experts avec « Élan Solidaire », « Diabète Lab » pour nourrir la réflexion autour d’études menées auprès des personnes diabétiques sur leur vie quo-tidienne, et fait émerger la Fédération dans l’univers du numérique.Au mois de juin 2019, Gérard Raymond a été élu président de France Assos Santé qui regroupe 85 membres. Son combat en faveur des usagers du système de santé se diversifie mais il demeure membre du conseil d’administration de la Fédération et le diabète continue d’avoir en lui un porte-parole efficace. 

Les États Généraux du Diabète et des Diabétiques en 2018 : un événement marquant dans l'histoire de la Fédération, porté haut par Gérard Raymond.

Quelques fleurs et beaucoup d'émotion pour la remise de la médaille du travail à Christou, pour ses 35 ans à la Fédération !

Portrait expressGérard Raymond Gérard Raymond a eu deux vies : l’une avant le diabète, celle d’un homme reconnu dans son travail et dans son sport favori, le rugby… et celle d’après le diabète, d’abord chaotique et pleine de doute, puis riche d’un engagement associatif total.Gérard Raymond est membre de la Fédération Française des Diabétiques depuis 1998 et l’artisan de sa transformation. Sous son impulsion, les personnes diabétiques ont pris toute leur place au cœur du système de soin. Il poursuit le même objectif à la présidence de France Assos Santé.Âgé de 71 ans, Gérard Raymond est Ariègeois quand il n’est pas à Paris. Il est marié et grand-père d’un petit-fils.

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Un dispositif inadapté, source d’exclusions précoces du marché du travailLa création d’un régime d’indemnisation des arrêts de travail pour les personnes en affection longue durée (ALD) a constitué une immense avancée sociale, en permettant à toute personne malade de bénéficier d’indemnités journalières (50 %

Alors qu’une proposition de loi pour renforcer la prévention en santé au travail est débattue au Parlement, la Fédération Française des Diabétiques interpelle les pouvoirs publics sur un dispositif gravement inadapté à la situation de certains travailleurs atteints de maladies chroniques : le dispositif d’indemnités journalières en cas d’affection de longue durée.Manon Soggiu – Responsable des affaires publiques de la Fédération

Pour une évolution du dispositif d’indemnités journalières

du salaire de référence) lorsque son état de santé requiert un arrêt de travail. Ce régime trouve pourtant ses limites lorsqu’il s’agit de certaines pathologies. Selon le Code de la sécurité sociale , un salarié en ALD ne peut bénéficier d’indemnités journalières en cas d’arrêt maladie que sur une durée de trois ans. Il n’y a pas de différence entre un arrêt continu sur une période de trois

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Engagements

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années et de ponctuels arrêts sur la période considérée, comme c’est généralement le cas quand il s’agit de diabète. À l’issue des trois années, le travailleur diabétique devra passer une année vierge d’arrêt de travail pour bénéficier à nouveau des indemnités.Depuis 2015, une dérogation est possible pour les salariés en ALD qui n’ont pas consommé l’équivalent des indemnités du « régime ordinaire », soit 360 jours. Désormais, le salarié ALD « peu consommateur » d’indemnités journalières en raison de son état de santé pourra « rattraper » les indemnités restantes pour atteindre un seuil maximal de 360 jours sur une durée maximale d’un an. Cette dérogation ne fait que repousser le problème dans le temps : à l’issue de la nouvelle année de droit, le travailleur n’aura toujours pas rempli son obligation de travailler durant une année consécutive sans interruption pour ouvrir une nouvelle période de 3 ans, vierge de tout arrêt maladie. Privé d’indemnités journalières, le travailleur se voit proposer d’intégrer le régime de l’invalidité alors même qu’il serait en capacité de continuer son activité professionnelle.

Une nécessaire évolution pour garantir l’inclusion des malades chroniques au travailPour les personnes en ALD, la période d’indemnisation actuelle n’est pas adaptée à la réalité de leurs situations. En effet, la date limite et fixe de trois ans, qui favorise les assurés en ALD ayant des arrêts de longue durée, pénalise ceux qui ont des arrêts courts mais assez réguliers ne leur permettant ainsi pas de rester un an sans arrêt pour rétablir une nouvelle période de droits. Cela mène à des fins de droits, alors même que certains assurés ont eu très peu d’arrêts de travail.Dans le cadre des débats sur la Proposition de loi, la Fédération plaide donc pour la suppression de l’obligation de travail pendant une année consécutive pour la réouverture des droits pour certaines ALD dont le diabète.

Que retenir L’indemnisation des arrêts

de travail des personnes en ALD est une chance mais est inadaptée à certains patients.

L’obligation d’une année de travail consécutive sans arrêt pour ouvrir une nouvelle période de droit pose problème à certains salariés.

Il est important de changer le dispositif pour l’inclusion de tous et réduire le risque de basculer vers l’invalidité.

Face à l’injustice sociale, la Fédération demande une révision des modalités d’indemnisation des arrêts de travail.

Notre souhait ?

La Fédération a reçu les témoignages de plusieurs patients face à cette problématique : l’incompréhension est forte et il faut donc agir !

Des travailleurs consternés

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Transmettre l’espoir de vaincre un jour le diabète

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AFD 85-49 S’adapter en période de Covid-19

Coup dur…Avec l’apparition de la pandémie Covid-19, la majo-rité de nos actions a été annulée, soit 38 au total.Au-delà du nombre conséquent de personnes que nous n’avons pas pu informer, sensibiliser, ou de patients que nous n’avons pas pu accompagner, c’est une perte financière sèche que nous avons constatée pour l’association de près de 15 000 euros.

Mais toujours dans l’actionPar chance, nous avons pu organiser notre Assemblée Générale juste avant le premier confine-ment de mars 2020.Nous avons également pu poursuivre certaines de nos interventions en milieu scolaire, dans les classes de 5e après la sortie du confinement le 11 mai 2020, puis en fin d’année, dans un lycée, plusieurs écoles d’infirmières et une école d’aides-soignantes. Ces actions continuent en ce début d’année et les projets ne manquent pas.

Par Damien BRET, Président de l’Association des Diabétiques de Vendée et Maine-et-Loire

L’occasion de nous restructurerGrâce à notre collaboration avec France Bénévolat, deux nouveaux bénévoles sont venus rejoindre l’équipe. L’une sera en charge de la recherche de subventions et de partenariats financiers et l’autre s’occupera de la conception des flyers informatifs. Notre équipe s’est renforcée aussi grâce à la forma-tion… En 2020, 3 personnes ont suivi la formation « Bénévole Actif » et 2 personnes ont suivi la forma-tion « Patients Experts » et en 2021, 1 personne va suivre la formation « Bénévole Actif » et 2 personnes sont inscrites pour la formation « Patients Experts ».Et un nouveau bureau à Cholet  (49) et un aux Sables-d’Olonne (85) ont pu voir le jour !

Notre projet 2022 en ligne de mireNous continuons de travailler sur notre grand projet 2022 (4 jours d’informations, de conférences dirigées par des médecins et d’interventions sur le thème des Chiens d’assistance aux personnes – une trentaine de chiens seront présents et feront des démonstrations tout au long des quatre jours), 2 jours destinés aux écoles (jeudi et vendredi) et 2 jours (samedi et dimanche) pour le grand public. 

Merci ! Un grand merci à tous les membres du Conseil d’Administration de l’association et tous les bénévoles qui restent motivés malgré la situation sanitaire compliquée.

Le mot du jour ?

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En direct des régions

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Un nouveau site intranet pour les bénévoles de la FédérationEsben, qui signifie « Espace des Bénévoles », est le nouvel espace virtuel que la Fédération Française des Diabétiques a conçu pour les bénévoles. Il est doté de nouveaux objectifs et fonctionnalités répondant à l’évolution de la Fédération et de son réseau. Esben se veut être un lieu de rencontre et de partage qui a sa propre identité, enrichi par la participation de ses membres.Esben propose un nouveau design, de nouvelles fonctionnalités et une nouvelle structure éditoriale en réponse aux besoins exprimés par les bénévoles : permettre de trouver une information fiable actualisée et de qualité, rapidement et facilement, et renforcer le sentiment d’appartenance à la communauté bénévole de la Fédération.De nouvelles fonctionnalités sont désormais proposées : un annuaire pour l’ensemble des utilisateurs du site pour qu’ils puissent communiquer entre eux, la possibilité de personnaliser ses préférences, une recherche facilitée grâce à des filtres thématiques, un

Les journées d’intégration des nouveaux bénévoles se font aussi en visioconférence !Chaque personne souhaitant rejoindre notre Fédération et faire partie de la grande équipe bénévole se voit proposer le Cursus Bénévole Actif. Ce cursus est ouvert à tous les adhérents. Il s’organise en deux temps, un temps d’apprentissage sur un logiciel afin de mieux « Connaître le Diabète » et une journée d’intégration et d’échanges « Devenir Bénévole Actif » dont l’objectif est de présenter la

Fédération, ses missions, ses actions et les outils à disposition pour animer les activités proposées par les associations fédérées. Ces journées sont organisées toute l’année, à Paris majoritairement. La crise sanitaire a permis de proposer cette journée en visioconférence afin de protéger au mieux les bonnes volontés.Vous souhaitez vous aussi contribuer au projet de votre

association, mieux comprendre le diabète, intégrer une équipe, connaître l’histoire de la Fédération, ses valeurs et ses actions, rejoignez-nous !

Pour devenir bénévole et bénéficier de la formation, contactez votre association : https://www.federationdesdiabetiques.org/je-contacte-mon-asso-locale

« Je suis allé voir le nouvel outil pour les bénévoles, BRAVO, très beau travail, ludique, intuitif, agréable SUPER. »

« Merci pour ce site qui va nous permettre de rester plus en contact avec l’ensemble des acteurs du diabète. »

Les premiers retours des utilisateurs…

accès aux documents à utiliser au quotidien pour mener des actions de prévention, une page d’accueil colorée résumant l’ensemble des contenus que l’on peut trouver sur le site.

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En direct des régions

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Colette, quand et comment avez-vous connu la Fédération ?J’ai découvert l’AFD 38 et la Fédération lors de mon arrivée en Isère en 2008. Diabétique depuis la fin des années 90, je ne connaissais pas les associa-tions de patients. C’était une époque où les outils de communication n’étaient pas aussi présents qu’aujourd’hui. Orientée par mon pharmacien qui a su être à l’écoute, j’ai suivi le programme d’Édu-cation Thérapeutique proposé par Proxidiab et piloté par le professeur Halimi. Lors de ces séances, les intervenants nous ont orientés vers la Fédération et l’association locale pour continuer à être accompagnés au quotidien. J’ai ainsi rejoint l’AFD 38.

Lors de votre parcours, quelles grandes étapes avez-vous vécues au sein de votre association ?Lors des diverses activités proposées par l’asso-ciation, j’ai rencontré des personnes avec qui je m’entendais bien puis j’ai été cooptée dans le Conseil d’Administration. J’ai tout de suite aimé travailler dans le secteur de la santé. En effet, lors de mon activité professionnelle, je me suis occupée du Conseil Éducation à la Santé et à la Citoyenneté (CESC) de l’établissement scolaire dans lequel j’exerçais, nous mettions sur pied les programmes de santé annuels des établissements et j’aimais ce travail. Je suis devenue très vite représentante des usagers (RU), Bénévoles Patients Experts puis Présidente.

Face à la crise sanitaire, quelles ont été les actions que vous avez mises en place dans votre association ?Nous avons voulu nous recentrer sur les missions d’accompagnement, de soutien et d’entraide. Les bénévoles se sont mobilisés et nous avons contacté trois fois dans l’année chacun de nos adhérents pour ne laisser personne seul pendant cette crise. Nous informions également les adhé-rents des évolutions par mail. Les échanges ont été de plus en plus nombreux, intimes et très sym-pas. Le lien avec nos adhérents a été renforcé. Je suis très contente de cette action et les bénévoles sont très reconnaissants et ont apprécié ces échanges. Nous renouvellerons cette opération.

Que diriez-vous à une personne qui hésite à prendre des engagements associatifs ?Il ne faut surtout pas hésiter, si on s’intéresse à son prochain, c’est exaltant et passionnant d’accom-pagner des gens qui ont des soucis de santé. Ça en vaut la peine, il faut un peu de temps pour le faire bien sûr, mais on peut s’organiser comme on veut lorsqu’on est bénévole, il faut foncer ! 

Entretien avec Colette Darier Présidente de l’AFD 38Présidente de l’Association des Diabétiques de l’Isère – AFD 38, Colette Darier anime son association avec la conviction du rôle essentiel des associations de patients dans le parcours de santé des personnes atteintes de maladies chroniques.Accompagner, informer, prévenir le diabète et ses complications permet de rester le plus longtemps en bonne santé et repousser toutes les complications de cette maladie.

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Les mesures prises en faveur des travailleurs vulnérables et de leurs proches en période de Covid-19 ont donné lieu à une série de décrets et d’ordonnances pour finalement aboutir à une situation stabilisée en 2021. En voici les points majeurs(1).Jacques Draussin

Travailleurs vulnérablesReconduction des mesures en 2021

Si des personnes vulné-rables (voir page ci-contre « Qui sont les salariés considérés comme vulné-rab les ») sont dans

l’impossibilité de recourir totalement au télétravail, elles devront bénéficier de « mesures de protection renfor-cées » sur leur lieu de travail, comme un bureau individuel ou un poste de travail aménagé, des gestes barrières renforcés, etc.Les horaires de travail devront être adaptés pour éviter les heures d’af-fluence. L’employeur devra aussi fournir des masques chirurgicaux

« en nombre suffisant » pour les tra-jets entre le domicile et le lieu de travail quand la personne emprunte des moyens de transport collectifs.

Le médecin du travail peut être saisiLes personnes vulnérables qui ne pourront ni télétravailler à 100 %, ni bénéficier de mesures de protection renforcées sur leur lieu de travail ou leur trajet domicile-travail, pourront être placées en activité partielle à leur demande et sur présentation à l’em-ployeur d’un certificat établi par un médecin, selon le décret paru au

Contactez le service social et juridique de la Fédération au 01 40 09 24 25 le mardi de 8 h 00 à 12 h 30 et le jeudi de 13 h 30 à 18 h 00.

À votre écoute

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Mes droits

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Qui sont les salariés considérés comme vulnérables ?Il faut se trouver dans l’une des situations suivantes pour être considéré comme salarié vulnérable face à la Covid-19 :• être âgé de 65 ans et plus ;• être au troisième trimestre de grossesse ;• avoir des antécédents cardio-vasculaires : hypertension artérielle compliquée (avec complications cardiaques, rénales et vasculo-cérébrales), antécédents d’accident vasculaire cérébral ou de coronaropathie, de chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque stade NYHA III ou IV ;• avoir un diabète non équilibré ou présentant des complications ;• présenter une pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection virale ;• présenter une insuffisance rénale chronique dialysée ;

• être atteint d’un cancer évolutif sous traitement (hors hormonothérapie) ;• présenter une obésité ;• être atteint d’une immunodépression congénitale ou acquise ;• être atteint de cirrhose au stade B du score de Child Pugh au moins ;• présenter un syndrome drépanocytaire majeur ou ayant un antécédent de splénectomie ;• être atteint d’une maladie du motoneurone, d’une myasthénie grave, de sclérose en plaques, de la maladie de Parkinson, de paralysie cérébrale, de quadriplégie ou hémiplégie, d’une tumeur maligne primitive cérébrale, d’une maladie cérébelleuse progressive ou d’une maladie rare.

Journal Officiel du 11 novembre 2020Si le salarié est en désaccord avec l’employeur sur l’appréciation des mesures de protection renforcées mentionnées dans le décret, il peut saisir le médecin du travail et est automatiquement placé en activité partielle dans l’attente de son avis.Le dispositif de chômage partiel a pris fin le 31 août 2020 pour les salariés partageant le même domi-cile qu’une personne vulnérable. L’employeur doit cependant favori-ser le télétravail.De même, dans la fonct ion publique, il n’est plus possible d’être placé en autorisation spéciale d’ab-sence (ASA). En cas de cohabitation avec une personne considérée comme vulnérable, et si le télétravail est impossible, l’employeur public doit alors assurer les mêmes mesures de précaution que dans le secteur privé. (1) Ce dispositif est en vigueur jusqu’à une date fixée par décret, et au plus tard le 31 décembre 2021.

Sources : Service Public.fr : https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A14443 LegiSocial : https://www.legisocial.fr Ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion : www.travail-emploi.gouv.fr

Une indemnisation à 70 % conservéeLa règle générale est que le salarié continue à être indemnisé à hauteur de 70 % de son salaire brut (84 % net) avec un reste en charge de 15 % pour les entreprises. Celui-ci devait passer à 40 % en mars (avec une indemnisation du salarié baissant à 60 %). Ce n’a donc pas été le cas.Les secteurs les plus touchés par la crise (tourisme, culture, sport et loisirs, hôtellerie-restauration, transport, etc. et les activités en dépendant) continuent, eux, à bénéficier d’une prise en charge à 100 %.

Qu’est-ce que l’activité partielle ?L’activité partielle (chômage partiel) s’adresse à tous les salariés qui subissent une baisse de rémunération imputable : - soit à une réduction de l’horaire de travail pratiqué dans l’entreprise, en deçà de la durée légale de travail ; - soit à une fermeture temporaire de tout ou partie de l’entreprise.Les demandes d’activité partielle sont formulées par les employeurs si la baisse d’activité est occasionnée notamment par des circonstances de caractère exceptionnel, en rapport avec la crise sanitaire. Le chômage partiel a protégé neuf millions de salariés au printemps dernier.

Puis-je obtenir des masques gratuitement ?Les personnes vulnérables peuvent bénéficier de 10 masques par semaine en pharmacie, à la condition qu’ils soient prescrits par un médecin.

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Jean-Luc, Bourges (Cher)

Catherine, Jean-Luc, merci pour vos envois ! Cette page est à vous, à toutes celles et tous ceux qui ont envie de témoigner de ce que leur inspire équilibre, en photo ou en réflexion.

“J’apprécie beaucoup équilibre car les sujets sont variés et s’adressent aussi bien aux lecteurs diabétiques de type 1 et de type 2. Les « actus » et les sujets de fond alternent de façon agréable et facilitent la lecture. Ils m’ont plusieurs fois suggéré des questions que j’ai posées à la Fédération, notamment au service social et juridique.”

Ma carte postale !

Ma pause

Catherine, Houlgate (Calvados)

“Un petit rayon de soleil d’hiver et c’est l’occasion de sortir sur la terrasse pour y lire mon cher magazine équilibre !

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En coulisses

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NOS LIGNES D’ÉCOUTESOLIDAIRE ET PSYCHOLOGIQUEdestinées aux personnes diabétiques et leurs proches

Une écoute psychologique

Une écoute solidaire

Vous avez des craintes liées à votre diabète

Contactez les Bénévoles Patients Experts formés

par la Fédération

Profi tez du soutiend’un psychologue

Vous êtes profondément angoissé(e) face

au Covid-19

Appelez le 01 84 79 21 56du lundi au vendredi de 10 h à 20 h

Appelez le 01 84 78 28 13tous les jours, 24/24h

www.federationdesdiabetiques.org

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REJOIGNEZ L’AVENTURE#AuDelaDuDiabete

Racontez votre histoire. Partagez votre expérience de vie avec le diabète. Inspirez les autres.

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Abbott France 3 place Gustave Eiffel. BP94518 Rungis Cedex SAS au capital de 100 685 231 euros. 602 950 206 RCS Créteil. Cet espace n’est pas dédié aux questions ou aux déclarations d’incidents et d’effets indésirables liés à un produit Abbott. Pour ce faire, veuillez contacter notre Service Clients https://www.freestylediabete.fr/service-clients.html ou en appelant du lundi au samedi de 8h00 à 19h00 au 0800.10.11.56 (appel gratuit à partir d’un poste fixe) ou 01.45.60.34.34 (appel de l’étranger, DROM-COM ou autre opérateur). Images utilisées uniquement à des fins d’illustration. Il ne s’agit pas de vrais patients. Document d’environnement. INSTIT2201ADC893 - Février 2021 © 2021 Abbott.

Maîtriser un diabète au quotidien est un défi. Le relever vous a permis de vous dépasser, et de vivre aujourd’hui au-delà du diabète. Les histoires sont puissantes et donnent du courage. Elles montrent qu’au-delà du diabète on peut mener une vie pleine et entière.

www.audeladudiabete.fr

Découvrez les témoignages de personnes atteintes de diabète qui ont su aller au-delà des barrières prédéfinies par le diabète sur le site : www.audeladudiabete.fr Et si vous aussi, vous partagiez votre histoire ?