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EHESS Opinion publique et politique extérieure I. (1870 - 1915) Ecole française de rome Review by: Etienne Fouilloux Archives de sciences sociales des religions, 28e Année, No. 55.2 (Apr. - Jun., 1983), pp. 226-227 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30121616 . Accessed: 18/06/2014 23:37 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences sociales des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 194.29.185.209 on Wed, 18 Jun 2014 23:37:36 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Opinion publique et politique extérieure I. (1870 - 1915)Ecole française de rome

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Opinion publique et politique extérieure I. (1870 - 1915) Ecole française de romeReview by: Etienne FouillouxArchives de sciences sociales des religions, 28e Année, No. 55.2 (Apr. - Jun., 1983), pp. 226-227Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30121616 .

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

55.339 DUSSAULT (Gabriel), MARTEL (Gilles).

Charisme et economie; les cinq premieres communautis etablies au Quebec sous le re- gime anglais (1837- 1870). Quebec, Univer- site Laval, 1981, 149 p. (Laboratoire de Re- cherches Sociologiques, serie aRapports de recherches ), 17).

( L'objectif premier de la presente recherche sociologique est de definir et de mesurer le r6le joue par l'economie dans le developpe- ment et la transformation des communautes religieuses e. La documentation exploitee est de nature soit imprimee, soit -la plupart du temps - archivistique. On le notera: les cinq communautes dont il s'agit (Freres des Ecoles Chretiennes, Oblats de Marie Immaculee, j6- suites, viatoriens, Peres et Freres de Sainte- Croix) sont, pour la plupart, enseignantes dans la mesure ou une seule t.che les definit.

Les conclusions meritent attention: la pre- occupation d'assurer a court et moyen termes la couverture de leurs besoins joue -a l'epo- que ou ces groupes sont observes- un r6le de- terminant dans le choix de leurs oeuvres n et I'orientation qu'ils impriment a leurs activites. Par ailleurs, pour les auteurs, il apparait que l'emergence et le developpement des commu- nautes en question dans le domaine de l'edu- catior, et le monopole qu'elles ont fini par y obtenir, est un effet du sous-developpement 6conomique du Quebec: les cl61ibataires as- c&tiques dont ces groupements sont formes constituent en effet une main-d'oeuvre a bon march6 et d'un devouement assure. Mais ils doivent aussi, a cause du sous-developpement de la province, privil6gier a les contenus cultu- rels dont la transmission exige les 6quipe- ments les moins onereux (par exemple: les c humanitesi par opposition aux ((techni- ques t).

Des lors, le cercle du sous-deve- loppement se referme sur lui-mime.

Ce n'est pas que les c61libataires asceti- ques soient incapables de g6nerer, par ail- leurs, des effets bconomiques positifs, mais au prix d'efforts extrdmement coilteux en termes humains; c'est ce que montrent clairement les analyses du chapitre 4, dont les conclusions mritent citation: ((En r6sume, la devise des communaut6s en cette epoque semble avoir 6te: Produire le plus possible en consommant le moins possible. Dans ces conditions, mal- gre les bas salaires et les maigres r6-

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munerations devolus au cheap labor intellec- tuel qu'elles constituent, l'accumulation pri- mitive, mime non recherchee, etait inevitable. IL suffisait d'y mettre le prix, et ce prix etait le sacrifice d'une ou deux generations d'hom- mes ) (p. 96).

Ce travail, patiemment et pointilleusement conduit, merite attention par l'originalite du sujet &tudie, par la rigueur de ses methodes, par la clarte de sa demarche enfin.

Jean Seguy.

55.340 ECOLE FRANCAISE DE ROME

Opinion publique et politique exterieure I. (1870 - 1915). Rome, Ecole frangaise de Rome, 1981, 691 p. + resumes et communica- tions (Coll. de l'Ecole frangaise, 54).

Ce fort volume met a la disposition des spe- cialistes, dans un temps record, les communi- cations presentees au premier colloque d'his- toire des relations internationales organise conjointement, en fevrier 1980, par l'Ecole frangaise de Rome et le Centre milanais pour I'6tude de la politique exterieure dans ses rap- ports avec l'opinion publique. Telle est d'ail- leurs la definition exacte du propos: en quoi une opinion publique aux multiples facettes pese-t-elle sur les principales decisions diplo- matiques ? Comment agit cette force profonde chere a Pierre Renouvin et i ses disciples ? Un tel programme nous vaut, sur la periode 1870- 1915 un feu d'artifice europeen dont nous chercherons personnellement le bouquet dans I'ensemble tres neuf consacre aux centres de decision, a savoir les differents ministeres des Affaires etrangeres.

Il est difficile, en Europe comme ailleurs, de retrancher les forces religieuses de l'opinion publique. Et pourtant, le hasard des communi- cations fait qu'elles n'occupent pas, dans ce recueil, la place qui devrait leur revenir. Cer- tes, ni Jean Stengers sur le cas belge (p. 29- 47), ni Philippe Gut sur celui des rapports franco-italiens (p. 531-89) ne peuvent en faire I'economie; certes, Pierre Guiral nous montre des catholiques a la pointe du regain nationa- liste marseillais avant 1914 (p. 345-46)... Mais seule l'&tude de Giorgo Rumi aborde de plein fouet le theme qui nous est cher: son analyse de L 'Osservatore cattolico, organe du bouillant abbe Albertario (arr&t avec les chefs de l'extrime-gauche apres les emeutes

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55.341

Eglises-Entreprises transnationales: dialogues en Europe (1975 -1980). Bruxelles, UNIAPAC, 1980, 199 p.

Fondee en 1931, l'annee de Quadragesimo Anno, en milieu catholique, inter- confessionnalisee apres le concile Vatican II, I'Union Internationale Chretienne des Diri- geants d'Entreprise (UNIAPAC) a organise en 1975, 1977 et 1979, trois symposiums re- unissant des responsables d'Eglises et des diri- geants d'entreprises multinationales pour un dialogue de decideurs (p. 3) a haut niveau. II s'agissait d'examiner, et si possible d'apla- nir, le lourd contentieux cree par les nombreu- ses critiques faites, dans diverses instances re- ligieuses, aux entreprises multinationales.

A considerer les tendances extremes, la confrontation n'etait pas facile. C6te entrepri- ses, certains se sentaient caricatures par leurs accusateurs et injustement pris comme boucs emissaires pour des maux qui etaient plus lar- gement ceux du systeme economique; la ten- tation etait grande de signifier aux Eglises leur incompetence et de les renvoyer a leur do- maine, le religieux perqu comme spirituel de- sincarne. A l'inverse, c6te Eglises, et surtout chez les catholiques, on pouvait arriver bardes d'une doctrine sociale dont les entreprises n'auraient eu qu'a appliquer les principes une nouvelle fois rappeles (p. 13-14).

A defaut de reconcilier les deux parties, ce dialogue aura 6branle l'assurance de chacune. Aux patrons chretiens, il aura bien fallu re- connaitre que l'Eglise n'est pas un salon de the (p. 48). Aux responsables d'Eglises, qu's on ne peut pas traire un principe comme on trait une vache)) (p. 108), et que le temps n'est plus oii un papalisme social croyait pou-

voir dicter leur conduite aux notaires, aux me- decins ou aux entrepreneurs (p. 52). Mais plus profondement encore, les autorites religieuses sont conduites a constater la perte de leur em- prise, a la fois parce que les principes sont frappes d'incertitude (leurs fondements, Bible et loi naturelle, ayant perdu leur evidence) et parce que s'erodent les bases sociales des Eglises (en Europe du moins) (p. 87, 108-10).

Au bout du compte, des Eglises qui se veu- lent gardiennes des valeurs, a l'encontre d'en- treprises qui ne voient que la loi de la rentabi- lite et du profit, proposent I'idbal de la ((just, participatory and sustainable society) (J.P.S.S.), qui est surtout une ethique du par- tage. A quoi les entreprises preferent un ideal de croissance: dle vrai probleme, c'est de vaincre la rarete: le gitteau doit devenir plus grand,) (p. 40).

Deux coquilles chronologiques: la lettre de Paul VI au cardinal Roy est pour le 80e (et non le 10e ) anniversaire de Rerum Nova- rum (p. 150); Gaudium et Spes est de 1965 (et non de 1955) (p. 151).

Yvon Tranvouez.

BULLETIN DES OUVRAGES

milanaises du printemps 1898), eclaire la li- gne diplomatique de l'intransigeantisme ita- lien; critique de la politique de puissance, de- fense des minorites romaines et appel a un or- dre international enfin respectueux des posi- tions de l'Eglise (p. 607-43). Bien peu, au to- tal, sur pres de 700 pages qui constitueront neanmoins, pour I'historien des relations in- ternationales, et l'historien tout court, un utile instrument de references et une mine de sug- gestions methodologiques.

Etienne Fouilloux.

55.342

L'Europe unie dans I'enseignement des Papes. Solesmes, Abbaye Saint-Pierre, 1981, 255 p. (Introd., choix et ordonnance des textes, index et tables par les moines de Solesmes).

L'Europe n'est pas ici une entite r6elle -geographique, historique ou autre-, mais un operateur ideal sur un ensemble indeter- mine, susceptible de formes et de dimensions tributaires des circonstances, resultante d'une action ouverte: ((petite Europe , Europe ((sans rivages n, Europe ((de l'Atlantique i I'Oural n ou toute autre configuration. Les au- teurs de cette anthologie le disent d'emblee: ((Le probleme europeen est tout t fait nou- veau ; il a pour base des nations dont I'unit6 et l'autonomie se sont progressivement affir- mees.

Ce volume n'a pas l'ampleur de celui qu'a- vait edite J. Schwarz (Arch., 53, no 579) -88 textes ici au lieu de 202- sur un theme (l'Egli- se) il est vrai plus large, mais il a l'avantage d'8tre en frangais. Couvrant 87 ans, il donne la part essentielle a Pie XII (30 textes) et a Paul VI (45 textes). Il montre bien l'intr&t soutenu que le Saint-Siege a porte a ce pro- bleme nouveau, sans faire ressortir la place

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