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Vol. 65, n° 4, 2004 Congrès de la SFE - Reims 2004 335 en Octobre respectivement. En conséquence, la préva- lence d’hypogonadisme (fTc < 70 ng/l) atteignait la va- leur la plus importante en octobre (45,7 %) et la valeur la plus faible en avril (29,7 %). Conclusion : Nos résultats confirment la diminution progressive des taux de fTc avec l’âge. Les variations mensuelles des valeurs de la fTc, observées tout au long de l’année, montrent un rythme saisonnier chez le sujet âgé, même si son amplitude est modérée (< 15 %). Cette variation, bien que faible, peut avoir un impact sur le nombre d’individus âgés diagnostiqués comme déficients androgéniques, à partir du dosage de la fTc. IL EXISTE UNE CORRÉLATION ENTRE LE SCORE « ANXIÉTÉ » DU TEST DE L’« IRRITABILITÉ-DÉPRESSION-ANXIÉTÉ » (IDA) ET LA FTC CHEZ 9 PATIENTS SUCCESSIFS CONSULTANT AU « CENTRE INTERDISCIPLINAIRE DE L’ANDROPAUSE » P107 N. Henrard (1) , N. Mortiniera (2) , C. Mormont (1) , J.-J. Legros (2) (1) Service de Psychologie clinique. (2) Service d’Endocrinologie, Unité de Psychoneuroendocrinologie, Centre interdisciplinaire de l’Andropause, université de Liège, Sart Tilman, B4000 Liège, Belgique. Introduction : Le déficit androgénique lié à l’âge (DALA) s’accompagne de signes cliniques peu spécifiques. Ses ma- nifestations sont tant de nature physique que psychique. L’irritabilité, l’anxiété et la dépression sont habituellement décrits comme symptômes accompagnant le DALA. Notre étude recherche les corrélations entre ces différents symp- tômes et la testostérone libre calculée (fTc). Matériel et méthode : Neuf patients successifs consul- tant au « Centre Interdisciplinaire de l’Andropause » (CIDA) ont été testés. Ils ont subi un entretien psycho- logique (N.H.) via le questionnaire IDA (Snaith et al., Brit J Psychiatry, 1985, 147, 127) évaluant l’irritabilité, l’an- xiété et la dépression. Le dosage de la fTc selon Ver- meulen (Vermeulen et al., J. Clin Endocrinol. Metab. 1999; 84 (10): 3666). Résultats : La fTc est < 70 ng/dl chez quatre patients et > 70 chez cinq autres (moyenne = 71,7 ± 22,2). Il existe une corrélation entre fTc et anxiété (r + 0,61 ; p 0,04), il n’existe pas de corrélation entre fTc et dépression (r + 0,28 ; ns), irritabilité interne (r + 0,32 ; ns), irritabi- lité externe (r + 0,39 ; ns). Discussion : Notre étude rapporte une corrélation signi- ficative et positive entre la fTc et l’anxiété. Aucune cor- rélation significative n’est rapportée entre la fTc et les autres variables. Ces résultats préliminaires tendent à montrer qu’il n’y a pas de relation entre le DALA et l’irritabilité contraire- ment à l’impression clinique généralement admise. Il est également étonnant de trouver une relation positive entre la fTc et l’anxiété alors que le « stress » est connu pour entraîner une diminution de la fonction andro- génique. Il n’est pas exclu qu’une imprégnation andro- génique suffisante soit nécessaire pour que l’état d’« anxiété » clinique puisse se manifester. MISE EN ÉVIDENCE D’UNE CORRÉLATION ENTRE LA CHARGE OSSEUSE FÉMORALE ET LES CONCENTRATIONS DE TESTOSTÉRONE LIBRE CALCULÉE (FTC) CHEZ L’HOMME P108 N. Mortiniera (1) , J.-C. Hendrick (1) , J.-Y. Reginster (2) , J.-J. Legros (1) (1) Service Universitaire d’Endocrinologie. (2) Unité d’Etudes du Métabolisme Osseux, CHU, Sart Tilman, B4000 Liège, Belgique. Introduction : La baisse chronique du taux de testosté- rone (T) réduit la densité osseuse chez l’homme et favo- rise l’ostéoporose (Boonen et al., 1997, Int. J. Androl., 20 : 134). Nous rechercherons ici les corrélations entre la masse osseuse, les taux basaux en fTc et la libération en LH (lLH) et FSH (lFSH) sous LRH. Matériels et méthodes : 48 patients âgés entre 27 et 70 ans dont la moyenne d’âge est de 57 ans ± 10 (DS). Le dosage de la fTc a été réalisé selon Vermeulen et al., 1999, J Clin Endocrinol. Metab, 84 (10) : 3666. Un test LHRH, 100 μ g de LRH a été réalisé entre 9 h et 11 h du matin. La réponse libératoire a été obtenue par planimétrie calculée en incluant la concentration de base de LH et de FSH. La mesure moyenne de l’ostéo- densitométrie lombaire (ODMl) et fémorale (ODMf) a été réalisée par QDR 4500 Dechi. La moyenne des valeurs est : fTc : 75,65 ng/dl ± 50,78 (DS) ; lLH : 1 441 ± 1 030 (DS) ; lFSH : 1 142 ± 1 006 (DS) ; ODMl : 1,079 ± 0,189 (DS) ; ODMf : 0,966 ± 0,138 (DS). Résultats : Sont pour la fTc et l’ODMf (r + 0,43 ; p < 0,01) ; et l’ODMl (r + q12 ; ns) ; et la FSH (r – 0,28 ; ns) et la lLH (r + 0,1 ; ns). Pour la lLH et l’ODMf (r – 0,28 ; p < 0,029) ; et l’ODMl (r -0,23 ; ns) ; et la lFSH (r + 0,79 ; p < 0,0001) et la fTc (r + 0,1 ; ns). Pour la lFSH et l’ODMf (r – 0,30 ; p < O,O2) et l’ODMl (r – 0,31 ;

P108 - Mise en évidence d’une corrélation entre la charge osseuse fémorale et les concentrations de testostérone libre calculée (fTc) chez l’homme

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Vol. 65, n° 4, 2004 Congrès de la SFE - Reims 2004

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en Octobre respectivement. En conséquence, la préva-lence d’hypogonadisme (fTc < 70 ng/l) atteignait la va-leur la plus importante en octobre (45,7 %) et la valeurla plus faible en avril (29,7 %). Conclusion : Nos résultats confirment la diminutionprogressive des taux de fTc avec l’âge. Les variations

mensuelles des valeurs de la fTc, observées tout au longde l’année, montrent un rythme saisonnier chez le sujetâgé, même si son amplitude est modérée (< 15 %).Cette variation, bien que faible, peut avoir un impactsur le nombre d’individus âgés diagnostiqués commedéficients androgéniques, à partir du dosage de la fTc.

IL EXISTE UNE CORRÉLATION ENTRE LE SCORE « ANXIÉTÉ » DU TEST DE L’« IRRITABILITÉ-DÉPRESSION-ANXIÉTÉ » (IDA) ET LA FTC CHEZ 9 PATIENTS SUCCESSIFS CONSULTANT AU « CENTRE INTERDISCIPLINAIRE DE L’ANDROPAUSE » P107N. Henrard(1), N. Mortiniera(2), C. Mormont(1), J.-J. Legros(2)

(1) Service de Psychologie clinique.

(2) Service d’Endocrinologie, Unité de Psychoneuroendocrinologie, Centre interdisciplinaire de l’Andropause, université de Liège, Sart Tilman, B4000 Liège, Belgique.

Introduction : Le déficit androgénique lié à l’âge (DALA)s’accompagne de signes cliniques peu spécifiques. Ses ma-nifestations sont tant de nature physique que psychique.L’irritabilité, l’anxiété et la dépression sont habituellementdécrits comme symptômes accompagnant le DALA. Notreétude recherche les corrélations entre ces différents symp-tômes et la testostérone libre calculée (fTc).Matériel et méthode : Neuf patients successifs consul-tant au « Centre Interdisciplinaire de l’Andropause »(CIDA) ont été testés. Ils ont subi un entretien psycho-logique (N.H.) via le questionnaire IDA (Snaith et al., BritJ Psychiatry, 1985, 147, 127) évaluant l’irritabilité, l’an-xiété et la dépression. Le dosage de la fTc selon Ver-meulen (Vermeulen et al., J. Clin Endocrinol. Metab.1999; 84 (10): 3666).Résultats : La fTc est < 70 ng/dl chez quatre patients et> 70 chez cinq autres (moyenne = 71,7

± 22,2). Il existe

une corrélation entre fTc et anxiété (r + 0,61 ; p 0,04),il n’existe pas de corrélation entre fTc et dépression(r + 0,28 ; ns), irritabilité interne (r + 0,32 ; ns), irritabi-lité externe (r + 0,39 ; ns).Discussion : Notre étude rapporte une corrélation signi-ficative et positive entre la fTc et l’anxiété. Aucune cor-rélation significative n’est rapportée entre la fTc et lesautres variables.Ces résultats préliminaires tendent à montrer qu’il n’y apas de relation entre le DALA et l’irritabilité contraire-ment à l’impression clinique généralement admise. Il estégalement étonnant de trouver une relation positiveentre la fTc et l’anxiété alors que le « stress » est connupour entraîner une diminution de la fonction andro-génique. Il n’est pas exclu qu’une imprégnation andro-génique suffisante soit nécessaire pour que l’étatd’« anxiété » clinique puisse se manifester.

MISE EN ÉVIDENCE D’UNE CORRÉLATION ENTRE LA CHARGE OSSEUSE FÉMORALE ET LES CONCENTRATIONS DE TESTOSTÉRONE LIBRE CALCULÉE (FTC) CHEZ L’HOMME P108N. Mortiniera(1), J.-C. Hendrick(1), J.-Y. Reginster(2), J.-J. Legros(1)

(1) Service Universitaire d’Endocrinologie.

(2) Unité d’Etudes du Métabolisme Osseux, CHU, Sart Tilman, B4000 Liège, Belgique.

Introduction : La baisse chronique du taux de testosté-rone (T) réduit la densité osseuse chez l’homme et favo-rise l’ostéoporose (Boonen et al., 1997, Int. J. Androl.,20 : 134). Nous rechercherons ici les corrélations entrela masse osseuse, les taux basaux en fTc et la libérationen LH (lLH) et FSH (lFSH) sous LRH.

Matériels et méthodes : 48 patients âgés entre 27 et70 ans dont la moyenne d’âge est de 57 ans

± 10 (DS).Le dosage de la fTc a été réalisé selon Vermeulen et al.,1999, J Clin Endocrinol. Metab, 84 (10) : 3666.

Un test LHRH, 100

μg de LRH a été réalisé entre 9 h et11 h du matin. La réponse libératoire a été obtenue parplanimétrie calculée en incluant la concentration de

base de LH et de FSH. La mesure moyenne de l’ostéo-densitométrie lombaire (ODMl) et fémorale (ODMf) aété réalisée par QDR 4500 Dechi.

La moyenne des valeurs est : fTc : 75,65 ng/dl

± 50,78(DS) ; lLH : 1 441

± 1 030 (DS) ; lFSH : 1 142

± 1 006(DS) ; ODMl : 1,079

± 0,189 (DS) ; ODMf : 0,966

± 0,138 (DS).

Résultats : Sont pour la fTc et l’ODMf (r + 0,43 ; p < 0,01) ;et l’ODMl (r + q12 ; ns) ; et la FSH (r – 0,28 ; ns) et lalLH (r + 0,1 ; ns). Pour la lLH et l’ODMf (r – 0,28 ;p < 0,029) ; et l’ODMl (r -0,23 ; ns) ; et la lFSH (r+ 0,79 ; p < 0,0001) et la fTc (r + 0,1 ; ns). Pour la lFSHet l’ODMf (r – 0,30 ; p < O,O2) et l’ODMl (r – 0,31 ;

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p < 0,02) ; et la lLH (r + 0,76 ; p < 0,0001) et la fTc(r – 0,28 ; ns).Il n’existe pas de corrélation entre l’ODMf et l’âge(r + 0,05).

Discussion : Notre étude confirme donc les relationsentre la T et la masse osseuse chez l’homme. Commedans les résultats de Boonen, c’est essentiellement auniveau de l’os cortical que nous trouvons les relations.

IL EXISTE UNE CORRÉLATION ENTRE L’ADAM TEST ET CRS, QHQ28, WHO-QOL ET IIEF CHEZ LE SUJET ÂGÉ MAIS PAS AVEC LA TESTOSTÉRONE LIBRE CALCULÉE (FT) P109N. Mortiniera, J.-C. Hendrick, M. Tassin, J.-J. LegrosService d’Endocrinologie, Unité de Psychoneuroendocrinologie, Centre Interdisciplinaire de l’Andropause, CHU — Sart Tilman, B-4000Liège, Belgique.

Introduction : Auparavant, nous avons démontré quele test ADAM proposé par Morley dans la détection dudéficit androgénique liée à l’âge avait une forte sensibi-lité (82 %) mais une faible spécificité (35 %) dans unepopulation d’homme normale. Dans le cadre du dépis-tage organisé par « la Province de Liège », nous avonsmontré que cette faible spécificité du test d’ADAM pou-vait être liée à des phénomènes dépressifs (J.J. Legros etal., 2002, Med Hyg 60 : 1490).Dans l’étude présente, nous avons comparé le testADAM à ceux évaluant la sexualité (IIEF), la dépression(score de Carroll) et la qualité de vie (GHQ28, WHO-QOL) dans une population d’hommes âgés de plus de50 ans se présentant au « Centre Interdisciplinaire del’Andropause ».Matériels et méthodes : 222 consultants successivement.La moyenne d’âge était de 60

± 6,4 (DS). Tous les patientsont bénéficié d’une prise de sang de base avec dosage dela LH, FSH et SHBG. La fTc a été calculée selon Vermeulenet al., 1999, J Clin Endocrinol Metab 84 (10) : 3666.Ils ont également remplis un questionnaire du testADAM (Morley et al., 2000, Metabolism, 49 : 1239) ;

d’IIEF (Rosen et al., 1997, Urology 49 : 822) ; de GHQ28(Golberg et al., 1979, Psychol. Med. 9 : 139) et deWHO-QOL (The Whoqol group, 1998, Psychol. Med 28 ;551).Le test ADAM a été coté de 0 à 10 (0 : absence desymptôme ; 10 : présence de tous les symptômes).Résultats : Corrélations entre le test ADAM et : IIEF(r + 0,18 ; p 0,03) ; Carroll (r + 0,65 ; p < 0,0001) ;GHQ28 (r +96 ; p < 0,0001) ; WHOQOL : domaines :physique (r – 0,58) ; psychologique (r – 0,54) ; social(r -0,39) ; environnemental (r – 0,42) avec une proba-bilité pour tous les domaines < 0,0001. Aucunes cor-rélations n’a été trouvées avec les dosageshormonaux : fTc (r + 0,1) ; LH (r – 0,01) ; FSH (r + 0,03),SHBG (r – 0,01) avec une probabilité pour toutes les va-riables non significatives.Discussion : Nous confirmons que le test ADAM pré-sente une forte corrélation positive avec les phéno-mènes dépressifs et dans une moindre mesure maisencore très significative avec les différents scores dequalité de vie. Une très faible corrélation a été trouvéeavec le dysfonctionnement érectile.

ÉVALUATION DE LA TESTOSTÉRONE BIODISPONIBLE DANS LE SUIVI D’UNE POPULATION MASCULINE CONSULTANT UN SERVICE D’ENDOCRINOLOGIE P110H. Larbre(1), I. Nakib(2,3), Br. Delemer(3), Fr. Carre-Pigeon(3), N. Lévy-Bohbot(2), Ch. Delvincourt(1), I. Devie(1), J. Caron(2)

(1) Laboratoire de Biologie-Institut Jean Godinot -BP171-51056 Reims.(2) Service d’endocrinologie-CHRU Reims.(3) CECOS- CHRU Reims.

L’évaluation des androgènes circulants continue de nosjours à poser interrogation aux endocrinologues : faut-ilprivilégier le dosage de la testostérone totale, celui de latestostérone libre ou celui de la testostérone biodisponibledans le cas d’une plainte clinique ?

La testostérone biodisponible représente la somme de latestostérone libre et de la testostérone liée à l’albumine,elle correspond donc à la testostérone totale diminuéede la testostérone liée à la SHBG et à la transcortine.Dans ce but d’évaluation, nous avons repris les valeursde testostérones totale, libre et biodisponible obtenues

chez 177 hommes âgés de 16 à 79 ans (101 patients< 50 ans, 76 > 50 ans), consultants du service d’endo-crinologie du CHR de Reims entre juin 2003 et fé-vrier 2004.

Matériel et méthodes : La répartition des patients in-clus dans l’étude était la suivante : 35 bilans de stérilité,8 obésités, 11 insuffisances hypophysaires, 5 diabètes,11 Cushing, 3 retards pubertaires, 80 patients suivispour adénome hypophysaire (13 acromégalies, 24 adé-nomes à prolactine, 43 adénomes hypophysaires gona-dotropes), 25 bilans endocrinologiques initiaux.