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Photo : Newpress l TAMAZIGHT Le syndrome de «l’ignorance sacralisée» Contribution Par Ahmed Tessa (P. 8 et 9) JEUDI 4 JANVIER 2018 - 16 RABI'OU AL-THANI 1439 - N° 8298 - PRIX 20 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 Photos : DR l SELON LE DIRECTEUR DU CNPSR Le permis à points opérationnel dès la fin de janvier l LE MARCHÉ PÉTROLIER EN 2018 l DJAMEL OULD-ABBÈS A RÉUNI TOUS LES PARTENAIRES DU GOUVERNEMENT AU SIÈGE DU PARTI Vers la poursuite de l’équilibre Le FLN a réussi sa démonstration de force l Le cours du pétrole aura connu en 2017 une année assez contrastée, hésitant au début de l’exercice, il s’est offert un redressement comme peu de producteurs osaient l’espérer durant le second semestre. En effet, à la première moitié de l’année marquée par la tendance baissière a succédé une hausse de plus de 11% de son cours. lLe Front de libération nationale aura fait une véritable démonstration de force, en réussissant à réunir les principaux partenaires socio- économiques du gouvernement, pour une «rencontre d’éclaircissement» sur le Pacte de Partenariat public-privé, quelques jours seulement après sa signature officielle en tripartite. L’ex-parti unique renforce ainsi sa position de première force politique du pays, à la veille des grandes manœuvres en prévision des prochaines présidentielles. PAGE 6 Les résidents durement malmenés PAGE 5 PAGE 5 PAGE 4 Edition du Centre - ISSN IIII - 0074 RASSEMBLÉS HIER AU CHU MUSTAPHA l Encore une démonstration de force de la part des résidents pour dire non au service civil. Leur rassemblement a tourné à une confrontation directe avec les forces de l’ordre. Ayant reçu instruction de ne pas laisser les résidents franchir le seuil du CHU Mustapha, les éléments des forces de l’ordre ont usé de leurs matraques blessant des dizaines de médecins et procédant à autant d’interpellations.

MUSTAPHA Les résidents durement - lesoirdalgerie.com · Vers la poursuite de l’équilibre Le FLN a réussi sa démonstration de force l Le cours du pétrole aura connu en 2017

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l TAMAZIGHT

Le syndrome de «l’ignorance sacralisée»

Contribution Par Ahmed Tessa (P. 8 et 9)

JEUDI 4 JANVIER 2018 - 16 RABI'OU AL-THANI 1439 - N° 8298 - PRIX 20 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58

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l SELON LE DIRECTEUR DU CNPSR

Le permis à pointsopérationnel dès la fin de janvier

l LE MARCHÉ PÉTROLIEREN 2018

l DJAMEL OULD-ABBÈS A RÉUNITOUS LES PARTENAIRES DU

GOUVERNEMENT AU SIÈGE DU PARTI

Vers lapoursuite

de l’équilibre

Le FLN a réussisa démonstration

de force

l Le cours du pétrole aura connu en 2017une année assez contrastée, hésitant audébut de l’exercice, il s’est offert un

redressement comme peu de producteursosaient l’espérer durant le second semestre.En effet, à la première moitié de l’année

marquée par la tendance baissière a succédéune hausse de plus de 11% de son cours.

lLe Front de libération nationale aura fait unevéritable démonstration de force, en réussissant

à réunir les principaux partenaires socio-économiques du gouvernement, pour une

«rencontre d’éclaircissement» sur le Pacte dePartenariat public-privé, quelques joursseulement après sa signature officielle en

tripartite. L’ex-parti unique renforce ainsi saposition de première force politique du pays, à laveille des grandes manœuvres en prévision des

prochaines présidentielles.

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Les résidents durement malmenés PAGE 5

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Editio

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- ISSN

IIII

- 0074

RASSEMBLÉSHIER AU CHUMUSTAPHA

l Encore une démonstration de force de la part des résidentspour dire non au service civil. Leur rassemblement a tourné àune confrontation directe avec les forces de l’ordre. Ayant reçuinstruction de ne pas laisser les résidents franchir le seuil duCHU Mustapha, les éléments des forces de l’ordre ont usé de

leurs matraques blessant des dizaines de médecins etprocédant à autant d’interpellations.

PP

c Un jour, un sondage

Résultat sondage

NON Sans opinionOUI

Connaissez-vous les mesures de précautioncontre la propagation du virus H1N1 ?

OUI :23,90%

NON :75%

S. OPINION :1,10

Jeudi 4 janvier 2018 - Page 2

Le dessin de Karim

Surprenantes enchèresL’annonce, par le ministre du Commerce,

du recours aux enchères pour l’octroi dequotas d’importation de véhicules n’a pasmanqué de laisser perplexes de nom-breux cadres du département deMohamed Benmeradi. Sollicités par des

opérateurs économiques et par desjournalistes, ces cadres n’ont pascaché leur totale ignorance des

modalités.

De nouveaux billetspour bientôt

L’année 2018 verra la mise en circulationde nouveaux billets de banque de 200, 500et 1 000 dinars algériens, affirment dessources concordantes. Principale nouveautéde ces billets : une qualité de papier meilleureet un nouveau format, précisent lesmêmes sources.

Estimez-vous que

la rencontretripartiteorganisée par le FLN

vise à affaiblirAhmed

Ouyahia ?

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Ils ont été 2,5 millions de touristes algériens à avoir passé des vacancesen Tunisie en 2017, selon le bilan définitif établi par le ministère tuni-sien du Tourisme. Ce qui constitue un nouveau record en la matiè-re, signale-t-on. Les Français (570 000) et les Russes (515 000) ont constitué les contingents les plus importants derriè-re les Algériens durant l’année écoulée, ajoute la même source.

Nouveau record de touristes algériens en Tunisie

Le Soird’Algérie

Jeudi 4 janvier 2018 - PAGE 3

Le Soird’Algérie Jeudi 4 janvier 2018 - PAGE 4Actualité

Naït El Hocine a expliqué que leretard accusé par rapport aux délaisprévisionnels – premier semestre2017 puis fin du second semestre2017 – était dû à des contraintes tech-niques. Il a indiqué que «cescontraintes ont été dépassées et lenouveau système est actuellement enphase des essais».

Le directeur du CNPSR a soulignéque le nouveau système va mettre finaux calvaires des automobilistes quise voient retirer leurs permis parfoispar inadvertance. «Le retrait de permis

immédiat n’aura pas lieu d’être avec lenouveau système qui verra les sanc-tions révisées dans le sens d’unmeilleur ciblage des contrevenantsmultirécidivistes et qui mettent en dan-ger la sécurité des citoyens sur lesroutes», a-t-il noté.

Naït El Hocine s’est félicité, parailleurs, de la baisse du nombre d’acci-dents sur les routes qui sont passés de32 000 en 2015 à 23 000 en 2017 etcelles du nombre des victimes passéde 4 200 en 2015 à 3 300 en 2017.«Toute victime est une victime de trop

mais, nous essayons d’améliorer lasécurité sur nos routes en mettant enplace des dispositifs adaptés.

Son centre, a-t-il indiqué, travailleavec les autres services concernéspar la sécurité routière afin de trouverdes solutions aux causes des acci-dents dont 95% relèvent du facteurhumain et le non-respect du code dela route. «30% des personnes impli-quées dans des accidents ne sont titu-laires du permis de conduire quedepuis deux ans. Cela amène àconclure qu’il y a défaillance dans lesystème de formation et des condi-tions d’accès à la conduite qui s’appa-rentent, parfois, à de la complaisance.Nous œuvrons à le réformer», a-t-ilconclu.

R. N.

SELON LE DIRECTEUR DU CNPSR

Le permis à points opérationneldès la fin janvier

Hier sur le plateau de la Chaîne III de la Radio algérienne,Ahmed Naït El Hocine, directeur du Centre national de pré-vention et de sécurité routière (CNPSR), a affirmé que «lepermis biométrique et électronique sera opérationnel dès lafin du mois en cours».

L’Association nationale descommerçants et artisans (Anca)tire la sonnette d’alarme et interpel-le les pouvoirs publics sur la «gra-vité» de la situation qui prévautdans le secteur du commerce. Hier,lors d’une conférence de presse,son président, M. Bounouar, aconsidéré que «la situation incom-be en premier lieu aux pouvoirspublics».Abder Bettache - Alger (Le Soir) - La

conférence de presse animée hier par le pré-sident de l’Association nationale des commer-çants et artisans est intervenue une semaineaprès «la rencontre que nous avons eue avecle ministre du Commerce».

Une réunion lors de laquelle les deux par-ties ont passé en revue la situation qui prévautdans le secteur du commerce. A ce titre, M.Bounouar a tenu à expliquer aux journalistesprésents «l’importance» du message transmisau premier responsable du secteur du com-merce. Selon lui, «notre organisation n’a pasété par trente-six chemins pour dire auministre du Commerce que, si nous approu-vons certaines dispositions relatives à la pro-tection de notre économie et de sa relance, iln’en demeure pas moins que les pouvoirspublics doivent agir le plus vite possible pourréguler le marché et éviter que la pénurie s’ins-talle à moyen terme».

Pour le conférencier, «les engagements prispar les pouvoirs publics depuis 2015 à nosjours n’ont pas été respectés. Et cette situationaura des conséquences négatives sur le sec-teur du commerce d’une manière générale etcelui de la distribution d’une manière particuliè-re». A titre d’exemple, il cite la «problématique»du manque «flagrant» des espaces de vente,soit les marchés, ce qui a causé un déficitimportant, près de mille marchés sur le plannational. «Cette situation constitue un réel han-dicap et représente le facteur numéro 1 de lahausse des prix des produits alimentaires. Sion avait respecté nos engagements, on auraitgagné sur tous les plans : la création d’emplois,l’éradication du phénomène du marché infor-mel, lutte contre l’évasion fiscale et la maîtrisede la question des prix», a expliqué M.Bounouar.

Concernant la décision du gouvernementde limiter l’importation de certains produits ali-mentaires, le conférencier a qualifié cettemesure de «salutaire pour l’économie algérien-ne, mais sans que cela puisse dérégler le mar-ché local». C’est dans ce cadre qu’il a lancé un

appel aux producteurs nationaux d’«augmen-ter leurs productions en quantité et en qualité»,faisant entendre que «les produits importés en2017 seront épuisés en juillet de l’année encours». La problématique soulevée par l’orga-nisation des boulangers était également aucentre des discussions avec le premier respon-sable du département du commerce.

Pour M. Bounouar, «la problématique estréelle et nous devons la prendre au sérieuxpour éviter que ce secteur important ne dispa-raisse». Il fera savoir également que «pasmoins de 3 000 boulangers ont baissé leursrideaux en deux années, soit 2016 et 2017, etqu’aujourd’hui, on n’en compte que 21 000 à

l’échelle nationale». Pour le conférencier, «lespouvoirs publics doivent agir vite et prendre lesdécisions appropriées pour éviter un démembre-ment de ce secteur». «Il faut trouver des méca-nismes pouvant aider les boulangers à amortir lechoc de la hausse des prix de tous les intrantsde la fabrication du pain», a-t-il suggéré.

Par ailleurs, M. Bounouar a plaidé pour «lamise en exercice de tous les locaux construitspar les OPGI et la Cnep, mais qui demeurenttoujours fermés, alors qu’ils ont été réception-nés depuis de très longues années». «C’estune perte sèche pour notre pays. Commenous devons organiser les marchés de grospour éviter le monopole et casser la spécula-

tion. C’est une question qu’il faut prendre avecbeaucoup de rigueur si on veut éviter le déra-page alimentaire», a-t-il ajouté. Lors de cette conférence de presse, les

représentants des organisations de taxis affi-liées à ladite organisation ont fait état de lasituation qui prévaut dans le secteur destransports (taxis) à travers notamment ladernière décision relative à la hausse desprix du carburant. A ce titre, l’intervenant aplaidé pour que les pouvoirs publics puissenttrouver les «mécanismes à même d’éviter àcette corporation professionnelle une mortprogrammée».

A. B.

Un meilleur ciblage des contrevenants multirécidivistes.

COMMERCE

L’Association des commerçants et artisanstire la sonnette d’alarme

La majorité des entre-prises industrielles dusecteur public a utiliséles capacités de produc-tion à plus de 75% au 3e

trimestre 2017, indiqueune enquête menée parl'Office national des sta-tistiques (ONS).

En outre, l'activité industrielledu secteur public a enregistré unehausse sur la même période,notamment dans les matériaux deconstruction, les textiles et cuirset bois.

Concernant le niveau d’appro-visionnement en matières pre-mières, il a été inférieur à lademande exprimée pour plus de23%, essentiellement ceux desindustries de sidérurgie, méca-nique, électrique et électronique(ISMMEE), de l’agro-alimentaireet des textiles, ce qui a engendrédes ruptures de stocks à plus de25% d’entre ces entreprises.

En outre, près de 45% desenquêtés du secteur public etprès de 24% de ceux du privé ontconnu des pannes d’électricité,conduisant à des arrêts de travailinférieurs à 12 jours pour l’en-semble des concernés.

Par ailleurs, l’approvisionne-ment en eau a été suffisant selonla majorité des enquêtés.

D'autre part, la demande pourles produits fabriqués a enregistréune hausse, selon l’opinion deschefs d’entreprises du secteurpublic, essentiellement pour lesISMMEE et les matériaux deconstruction, et une baisse selonceux du privé particulièrementdans l’agro-alimentaire.

Près de 73% des enquêtés dusecteur public et plus de 33% deceux du privé ont satisfait toutesles commandes reçues.

Néanmoins, il a subsisté desstocks de produits fabriqués pourla majorité des concernés du sec-

teur public et pour plus de 40% deceux du privé.

Durant le 3e trimestre 2017, leseffectifs ont connu une baisse,selon les chefs d’entreprisesenquêtés. La baisse est plus pro-noncée, selon ceux du secteurprivé.

Plus de 87% des concernésdu secteur public et 34% de ceuxdu secteur privé jugent le niveaude qualification du personnel«suffisant» tandis que près de13% des enquêtés du secteurpublic et plus de 39% de ceux duprivé déclarent avoir trouvé desdifficultés à recruter.

Près de 92% des chefs d’en-treprises publiques et près de

75% de ceux du secteur privé ontdéclaré n’avoir pu produiredavantage en embauchant dupersonnel supplémentaire.

Sur le plan financier, près de46% des chefs d’entreprises dusecteur public ont jugé «bon»l’état de la trésorerie alors qu’ilreste «normal» pour près de 29%de ceux du privé.

Plus de 20% des chefs d’entre-prises du secteur public et la plu-part de ceux du privé ont recouru àdes crédits bancaires. Près de70% des premiers et près de 31%des seconds n’ont pas trouvé dedifficultés à les contracter.

Par ailleurs, en raison de lavétusté et des problèmes demaintenance des équipements,près de 62% du potentiel de pro-duction du secteur public enquêtéet près de 21% de celui du privéont connu des pannes, engen-drant des arrêts de travail infé-rieurs à 6 jours pour plus de lamoitié des concernés du secteurpublic.

La majorité des enquêtés dusecteur public et plus de 83% deceux du privé déclarent pouvoirproduire davantage en renouve-lant leurs équipements et sansembauche supplémentaire dupersonnel.

INDUSTRIE PUBLIQUE

Les capacités de production utiliséesà plus de 75% au 3e trimestre 2017

Hausse de l’activité industrielle publique.

Phot

os :

DR

Nawal Imès - Alger(Le Soir) - La mobil isation desmédecins résidents ne faiblit pas.Toujours en grève, ils se sont ras-semblés hier à l’intérieur du CHUMustapha-Pacha. Leurs tentativesde franchir le portail sont restéesvaines en raison d’un déploiementinédit de forces anti-émeutes. Toutesles issues ont été quadrillées pourne permettre à aucun résident demanifester en dehors de l’enceintedu CHU.

Les médecins les plus témérairesont, dès leurs premières tentativesde sortir, été matraqués. Desdizaines d’entre eux ont continué àmanifester avec des blousesblanches tachées de sang. D’autresavaient tout simplement un membredans le plâtre, à l’image d’un méde-cin réanimateur ayant reçu de vio-lents coups sur le bras.

Evacué par ses camarades, ilreviendra quelque temps plus tard

crier sa colère. Toute la matinée, lesmédecins résidents ont vainementtenté de franchir les différents por-tails du CHU. Ils ont été violemmentempêchés de le faire par des poli-ciers qui n’ont pas hésité à fermerl’ensemble des issues, prenant, delongues heures durant, en otagetoutes les personnes se trouvant àl’intérieur de l’hôpital et souhaitanten sortir.

Nullement découragés par ledéploiement policier, les centainesde résidents contestataires ont criéleurs revendications, rappelant leurrejet du service civil et dénonçantl’attitude de la tutelle.

Des représentants des résidentsestiment en effet que la dernièreentrevue avec le ministre de la Santén’aura été d’aucun apport, elle a, aucontraire, attisé la colère des rési-dents.

Ces derniers affirment que leministre de la Santé ne leur a pas

accordé plus de dix minutes de sontemps. Durant l’entretien, affirment-ils, il a eu le comportement d’un chefde service et non d’un ministre. Ilsajoutent que le ministre a laisséentendre que le résident était à ladisposition du chef de service auquelil devait obéissance.

Une attitude qui, disent-ils, neplaide pas pour l’apaisement. Aucœur de ce bras de fer, la questionde la suppression du service civil.Les résidents ne veulent ni plus nimoins que son abrogation.

En face d’eux, un ministre quirefuse catégoriquement. Ce dernieravait laissé entendre que la couver-ture sanitaire de toutes les régionsdu pays exigeait le maintien de cedispositif, promettant que ce dernierferait l’objet d’une révision dans lecadre de la loi sur la santé qui devrafaire bientôt l’objet de discussions àl’APN. Dans la mouture présentée,le service civil est dans deux articlesdu chapitre 5. L’article 205 stipuleque «les praticiens spécialistes sontassujettis aux dispositions de la loi

n° 84-10 du 11 février 1984 relativeau service civil. L’Etat assure lesmoyens matériels et met en placeles mesures incitatives nécessairesà l’exercice de l’activité de l’assujettiau service civil, notamment dans leswilayas du Sud et les Hauts-Plateaux.

Les affectations des praticiensspécialistes assujettis au service civils’effectuent au sein des structures etétablissements publics de santéselon les priorités f ixées par leministre chargé de la Santé.

Les modalités d’application duprésent article, notamment la listedes spécialités concernées, lesmodalités d’accomplissement du ser-vice civil ainsi que les mesures inci-tatives d’accompagnement sontfixées par voie réglementaire».

L’article 206, quant à lui, préciseque «les praticiens médicaux spécia-listes sont tenus d’accomplir l’obliga-tion du service civil au sein desstructures et établissements publicsde santé avant de postuler à toutconcours de maîtrise universitaire,de prétendre à un recrutement dansles structures et établissements desanté ou d’exercer à titre libéral».

C’est dire que les changementsannoncés risquent de n’être que deschimères.

N. I.

RASSEMBLÉS HIER AU CHU MUSTAPHA

Les résidents durement malmenés

Le Soird’Algérie Actualité Jeudi 4 janvier 2018 - PAGE5

Encore une démonstration de force de la part des rési-dents pour dire non au service civil. Leur rassemblementa tourné à une confrontation directe avec les forces del’ordre. Ayant reçu instruction de ne pas laisser les rési-dents franchir le seuil du CHU Mustapha, les élémentsdes forces de l’ordre ont usé de leurs matraques blessantdes dizaines de médecins et procédant à autant d’inter-pellations.

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Des centaines de résidents ont crié leurs revendications.

DJAMEL OULD-ABBÈS A RÉUNI TOUS LES PARTENAIRES DU GOUVERNEMENT AU SIÈGE DU PARTI

Le FLN a réussi sa démonstration de force

Kamel Amarni - Alger (Le Soir)- Le secrétaire général du parti,Djamel Ould-Abbès a réussi à tenirsa rencontre, annoncée samedi der-nier à partir de Souk Ahras, à laquel-le ont assisté le secrétaire généralde la centrale syndicale,Abdelmadjid Sidi Saïd, le présidentdu Forum des chefs d’entreprises,Ali Haddad, ainsi que les premiersresponsables des autres organisa-tions patronales signataires du Pacteéconomique et social que sontl’Unep, la CNPA, la Cipa, la Cap,l ’Uni et l ’AGEA. Soit, tous lesmembres de la tripartite, moins legouvernement que remplace, à l’oc-casion, le FLN. Pour qui connaît lefonctionnement du pouvoir, une tellerencontre, tenue hier mercredi, n’au-rait jamais eu lieu sans l’aval deAbdelaziz Bouteflika. D’ailleurs, ladéclaration commune sanctionnantce rendez-vous en fait nettementallusion : «Cette rencontre, organi-sée à l’initiative du parti FLN enaccord avec toutes les parties, s’ins-crit dans le cadre des orientations deSon Excellence Monsieur lePrésident de la République visant àpromouvoir le dialogue nécessaire àla consolidation et le développementde l’entreprise algérienne».

A l’origine de cette rencontre,pour rappel, la signature, f indécembre dernier, du Pacte dePartenariat public-privé, au cours dela tripartite organisée par l’UGTA etprésidée par le Premier ministreAhmed Ouyahia. Un pacte que d’au-cuns avaient «soupçonné» d’êtrel’amorce d’une entreprise de privati-sation tous azimuts du secteur publicéconomique. Des réserves émane-ront, notamment, du FLN. La ren-

contre d’hier s’apparente, dès lors, àune grande séance d’«explication»de ce Pacte de Partenariat lors delaquelle le FLN s’érige en garant dupatrimoine public national. On litdans la même déclaration commune,en effet : «Monsieur le secrétairegénéral du FLN a mis en exergue, àcette occasion, la position du parti ensa qualité de première force politiquedu pays qui s’inscrit en soutien àtoute démarche visant la mise enœuvre du programme de SonExcellence le Président de laRépublique Abdelaziz Bouteflika.»Aussi, y lit-on encore, «dans cecadre, il réitère l’attachement du FLNet des signataires de la charte ausecteur public stratégique, acquis

inaliénable de la nation, et salue enmême temps le patriotisme du patro-nat au service de l’économie natio-nale ainsi que l’engagement détermi-né de l’UGTA dans la défense et laconsolidation des intérêts des tra-vailleurs et sa capacité d’adaptationaux mutations économiques». Biensûr, le FLN, parti présidé parBouteflika, a tenu à «saluer, à cetteoccasion, la signature par le gouver-nement, l’UGTA et le patronat de laCharte sur le Partenariat public-privé(…)».

Dans une remarquable interven-tion, le patron de l’UGTA a bienexpliqué la nature et les objectifs duPPP. Il tenait également à dénoncer«le populisme et l’hypocrisie» dontfont montre certains. «Nous nesommes ni des bradeurs, ni des pré-dateurs.» Sidi Saïd réitérera à l’occa-sion ses positions plaidant pour unretour de l’Etat à ses missions réga-liennes : «Soyons sérieux et francs :y a-t-il encore un Etat dans le mondequi vend du poulet ?» Il affirmeraavec force que le secteur privé a saplace dans l’économie nationale. Ceà quoi enchaînera le patron du FCEqui dénoncera, quant à lui, «tous

ceux qui accusent gratuitement leschefs d’entreprises. Nul n’a le droitde nous donner des leçons depatriotisme». Le président du FCEaffirmera, ensuite, que «les chefsd’entreprises (privées) sont constam-ment sur le terrain et sont les mieuxplacés pour déterminer les vraisdéfis auxquels fait face cette derniè-re». Evidemment, les participants àla rencontre de ce mercredi ont réité-ré leur soutien à Abdelaziz Bouteflikaet «sa politique de dialogue et deconcertation. Et à ce titre, le parti

FLN s’engage à user de sa positionpolitique dominante à travers tousses démembrements pour garantir lesuccès de cette œuvre de rassem-blement autour des questions d’inté-rêt national». Une déclaration com-mune cautionnée par l’UGTA, leFCE et l’ensemble des organisationspatronales qui conforte le FLN.

Assurément, au détriment duRND de Ahmed Ouyahia. A la veilledes grosses manœuvres, ce n’est,bien sûr, pas du tout innocent…

K. A.

Le Front de libération nationale aura fait une véritabledémonstration de force, en réussissant à réunir les prin-cipaux partenaires socio-économiques du gouvernement,pour une «rencontre d’éclaircissement» sur le Pacte dePartenariat public-privé, quelques jours seulement aprèssa signature officielle en tripartite. L’ex-parti unique ren-force ainsi sa position de première force politique dupays, à la veille des grandes manœuvres en prévisiondes prochaines présidentielles.

Un coup de théâtre s’estproduit hier au siège del’APW de Sétif lors de lasession extraordinairedevant désigner les ins-tances de l’Assembléepopulaire de wilaya.

Réunie pour désigner les vice-présidents et présidents de commis-sion, la session de l’APW de Sétif atourné au vinaigre à cause du com-portement irresponsable des élus duFLN.

Ces derniers, qui ont d’abordrefusé de participer aux travaux enorganisant un sit-in au niveau du hallde l’APW, ont investi la salle de

réunions et pris possession de l’es-trade où siégeaient le président del’APW et le wali tout en renversant lepupitre et en s’emparant du micro etdes documents du président RND del’APW. Ne digérant pas le fait d’êtredélogés de la présidence de l’APWpar le RND, les élus du vieux partiont donc décidé de bloquer les tra-vaux d’installation de ces instances.Devant cette situation déplorable, leprésident de l’APW décida de leverla séance et d’annuler la session.

Notons que lors de l’installationofficielle de l’APW, le 6 décembredernier, les élus FLN qui, avec 27sièges acquis sur les 55 lors desélections locales du 23 novembredernier, croyaient avoir fait le plus

dur, avaient reçu une véritableclaque qu’ils n’allaient pas oublier desitôt, puisque la présidence est reve-nue finalement au RND (19 sièges),qui s’est al l ié avec le MSP (9sièges).

Les élus de l’ex-parti unique, quine s’attendaient vraiment pas à untel scénario, ont été tétanisés par latournure de la situation. La «cérémo-nie protocolaire» s’est transforméeen un véritable cauchemar pour leFLN.

Car à l’issue du vote des 55 élus,le candidat du RND a obtenu 29voix, alors que le représentant duvieux parti n’a bénéficié que de 24bulletins favorables. Dès lors, cesderniers, mus par un esprit revan-

chard, ont décidé de bloquer, partous les moyens, l’Assemblée popu-laire de wilaya comme ce fut le cashier mercredi.

Notons que le président del’APW, d’obédience RND, avait déci-dé d’octroyer au FLN deux vice-pré-sidences et trois commissions, unevice-présidence et trois commissionspour le RND et trois vice-prési-dences et trois commissions pour leMSP.

Malgré ce partage équitable, lesélus du FLN l’ont rejeté avec desscènes indignes de gens censésreprésenter le peuple auxquellesnous avons assisté hier au siège del’APW.

Imed Sellami

SÉTIF

Les élus FLN bloquent les travaux de l’APW

Le Soird’Algérie Jeudi 4 janvier 2018 - PAGE 6Actualité

Premier haut fait del’année lié au marchépétrolier : les coursétaient orientés à lahausse, mardi pour lapremière séance del’année du marché enAsie, dopés par les vio-lentes protestations enIran contre les difficultéséconomiques et le régi-me du PrésidentHassan Rohani. Vers 4h30 GMT, le

baril de Light SweetCrude (WTI), référenceaméricaine du brut, pourlivraison en février,gagnait 18 cents à 60,60dollars dans leséchanges électroniques,alors que le baril deBrent, référence euro-péenne, également pourlivraison en février, pro-gressait de 24 centspour atteindre les 67,11dollars. Une tendancequi illustre parfaitementl’allure prise par lescours depuis six moismaintenant, et ce, grâceà la conjonction d’unesomme de facteurs,allant du «naturel» avecl’interruption de produc-tion du quart du nombrede raffineries aux Etats-Unis à cause des oura-gans, aux problèmesstrictement politiquesayant induit des ten-sions entre pays pro-ducteurs, puis desexplosions socialesdans d’autres contréeshappées par la crise dueà la baisse des coursdepuis plus de trois ansmaintenant.Mais le plus impor-

tant facteur ayant soute-nu la tendance haussiè-

re du marché demeuresans conteste l’accordentre les pays membresde l’Opep et leurs parte-naires «occasionnels»visant à poursuivre laréduction des quotas deproduction. Pour cetteannée, les différentsacteurs intervenant surle marché auront, entreautres, l’attention rivéesur le respect par lessignataires des termesde l’accord Opep-nonOpep, et l’évolution dela situation quant à laproduction des puits deschiste aux Etats-Unis.Et puis, il y a ce facteurdéterminant que consti-tue la situation auMoyen-Orient, ArabieSaoudite, Iran et Libyeen particulier. En tousles cas, sous l’effet del’augmentation constan-te de la demande, desaccords entre exporta-teurs sur une diminutiondes volumes de produc-tion et de la stabilisationde l’extraction de schis-te aux Etats-Unis, lesprix des produits éner-gétiques progresserontde 4% en 2018, aprèsune envolée de 28%cette année, jusqu’aumois de septembre der-nier selon les prédic-tions de la Banque mon-diale avant que, moinsd’un mois après la publi-cation de ces pronos-tics, le Brent atteignit60,53 dollars, son plushaut niveau depuisjuillet 2015, alors que leWTI était cédé à 53,93dollars, son cours leplus haut depuis plu-sieurs mois.

Globalement donc,les prix de l’énergie ontremonté du fait de lastabilité de la demandeet de la contraction desstocks, mais pour beau-coup cela est dû à ladécision des produc-teurs de pétrole de pro-longer les coupes deproduction. Les pers-pectives de l’Agenceinternationale de l’éner-gie (AIE) annonçaientvers la fin de l’année quivient de s’écouler unéquilibre du marché en2018 ; la demande depétrole et la productiondes pays hors-Opepcroîtront pratiquementdans les mêmesvolumes et c’est cetteperspective qui pourraitconstituer un frein à unehausse plus que de rai-son des cours. Ainsi, sil’on doit se fier à l’AIE,l’offre et la demandemondiales de pétroledevraient globalements’équilibrer cette année,la croissance de laconsommation contri-buant à épuiser lesstocks et à compenserla hausse de la produc-tion. L’AIE, par ailleurs,estime que la demandepour le pétrole de l’Opepbaissera à 31,87 mil-lions de bpj au premier

trimestre 2018, avecune production améri-caine qui devraitatteindre 1,1 million debpj durant le mêmeexercice. Et puis, il fau-drait expliquer que latoute dernière montéedes cours a été «encou-ragée» en partie par cetaccident qui a coûté unemonumentale fuite surun pipeline en mer duNord, obligeant l’exploi-tant à arrêter la produc-tion, privant ainsi le mar-ché d’une quantité nonnégligeable. Un incidentqui, logiquement, aboosté le cours du Brentet du WTI pourreprendre la tendancehaussière. Une conjonc-ture qui redonne, entous les cas, des cou-leurs aux «inspirateurs»de l’économie nationalequi voyaient déjà d’untrès bon œil les prédic-tions de la Banque mon-diale lorsqu’elle avaitannoncé, fin octobredernier, que le pétroledevrait valoir en moyen-ne, cette année, 56 dol-lars. Un petit bol d’oxy-gène même si on estencore loin du prix dubaril, entre 65 et 70 dol-lars, qui remettrait l’éco-nomie nationale à flots.

M. Azedine

LE MARCHÉ PÉTROLIER EN 2018

Vers la poursuite de l’équilibre

Quarante émigrés clan-destins ont été rapatriés hierd’Espagne vers Oran à bordd'un navire de transport devoyageurs desservant laligne maritime Alméria-Oran. Ce groupe de rapatriés est

constitué de 39 personnes origi-naires de la wilaya deMostagnem et une de la wilayade Chlef qui vivaient clandestine-ment en Espagne, selon une

source sécuritaire qui a ajoutéque des opérations similairesseront effectuées dans les pro-chaines semaines. Quatre groupes de 160 jeunes

ont été reconduits, à ce jour,d'Espagne à Oran en deuxphases, en coordination entre lesautorités algériennes et leurshomologues espagnoles. A leur arrivée, ces rapatriés

ont exprimé leur «joie de retour-

ner au pays» après avoir «souf-fert des conditions difficiles» deséjour en Espagne. Les jeunes aventuriers, arrivés

hier au port d’Oran, avaient quittéle pays dans la nuit du 16 au 17décembre dernier à partir d’uneplage de Mostaganem, avantd'être interceptés par les servicessécuritaires espagnols au largede l'Espagne.

APS

Le Light Sweet Crude est à 60,60 dollars.

En ce début 2018, c’est la PalestinienneAhed Tamimi, 17 ans le 31 janvier, qui faitl’actualité. Avec ses yeux bleus et sesboucles blondes, Ahed tranche avec l’imageque l’opinion occidentale a desPalestiniennes, celle de femmes forcémenten hidjab ou en niqab. La jeune Palestinienne, qui a passé les

fêtes de fin d’année en prison, en compagniede sa mère et de sa cousine Noor, 21 ans,n’est pas près d’en sortir puisque pas moinsde douze chefs d’inculpation ont été retenuscontre elle par les autorités d’occupation israélienne. Ahed Tamimi, qui n’a connu que l’occupation israélienne et

qu’on voit sur des vidéos s’en prendre aux soldats israéliens, estoriginaire de Nabi Saleh, village situé près d’une colonie israé-lienne établie sur des terres confisquées aux Palestiniens. Unvillage dont les sources d’eau ont été captées au profit de lacolonie juive, d’où la révolte de ses habitants et de Ahed Tamimidevenue, depuis lors, une icône de la résistance pacifiquepalestinienne. Son combat a d’abord suscité de la curiosité dans les pays

anglo-saxons, moins en France où une certaine bien-pensancepro-israélienne veille à ce qu’on ne médiatise pas trop la lutte desPalestiniens. Puis cette curiosité s’est muée en mouvement desympathie et de solidarité, qui ne fait que débuter, envers cettejeune Palestinienne qui incarne, avec Salah Hammouri, égale-ment en prison, le nouveau visage de la résistance palestinienne.Mais le combat qu’elle mène pour la liberté, et c’est là que le bâtblesse, ne lui vaudra certainement pas d’avoir les honneurs desgrands de la planète occidentale comme ce fut le cas pour lajeune Pakistanaise Malala Yousafzai, qui avait été reçue notam-ment par Barack Obama. 2018 en Algérie, c’est l’annonce que Yennayer sera désormais

fêté. Ce qui est un bon point. Mais c’est aussi cette crise financiè-re qui perdure, ce chômage qui a augmenté et cette inflation quiinquiète. Il y aura de quoi s’occuper car les clignotants sont aurouge. Ce qui n’a pas empêché certains politiques d’appelerd’ores et déjà à un cinquième mandat alors qu’ailleurs, à Cubapar exemple, Raul Castro, 86 ans, a annoncé son retrait du pou-voir et décidé de passer la main le 19 avril prochain à son cadet,le vice-président cubain, Miguel Díaz-Canel, 57 ans : né après larévolution castriste, le futur chef d’Etat cubain sait à quoi s’at-tendre avec un Donald Trump tout juste en face.Pour l’heure, la question est de savoir si le plan d’action enga-

gé par Ahmed Ouyahia et qui affiche un objectif de croissance de4%, va produire des résultats visibles en matière de relance dela machine économique, donc d’emplois, de réduction du chô-mage et de la pauvreté, et à terme, transformer le modèle actuelde croissance basé sur la rente pétrolière et la consommation,en modèle de croissance basé sur des activités économiquesdiversifiées. C’est d’ailleurs l’un des objectifs du «nouveaumodèle de croissance» dit «Vision 2030», rendu public par lesautorités en 2017. 2030 justement, c’est demain. Aussi la question est-elle de

savoir si la croissance recherchée ne court pas le risque de s’abî-mer sur la reprise de la natalité. Le contrôle des naissances, rare-ment évoqué, sans doute pour ne pas se mettre à dos les frangesles plus conservatrices et réactionnaires de la société, est un vraisujet. A l’horizon 2030, la population algérienne sera égale ouaussi nombreuse que celle de la France, avec cependant moinsde moyens financiers et économiques pour y faire face. Etl’Algérie ne peut se permettre le luxe d’une croissance écono-mique courant sans cesse derrière la croissance démographique. 2018 en Iran, c’est ce vent de colère sociale qui souffle sur ce

pays aussi riche que l’Algérie et comparable à bien des égards.Voilà un pays gouverné de main de fer, qualifié de puissancemontante dans la région et présent sur tous les terrains de conflit– Irak, Syrie et même Yémen – craint par les monarchies duGolfe, secoué par des manifestations populaires contre la haussedes prix et la corruption. Ce sont les franges les plus réactionnaires du régime, hostiles

au pouvoir de Hassan Rohani, qui sont à l’origine de cette vaguede protestation, avant qu’elle n’échappe, comme c’est souvent lecas, à ses manipulateurs, pour se transformer en contestation durégime religieux. Soulignons que si ce mécontentement populaire a suscité la

méfiance des réformateurs et des démocrates – Téhéran estresté relativement calme – c’est parce qu’il n’a rien à voir avec lesmanifestations pour la démocratie de 2009. Mais il n’en reste pasmoins qu’il met en évidence la fragilité interne d’un régime auto-ritaire, qui, comme tous ses semblables au Moyen-Orient ouailleurs, se pense inébranlable.

H. Z.

Par Hassane [email protected]

Ahed Tamimi, croissanceet démographie en

Algérie et crise en Iran

CE MONDE QUI BOUGE

ORAN

40 émigrés clandestins rapatriés d’Espagne

Le cours du pétrole aura connu en 2017une année assez contrastée, hésitant audébut de l’exercice, il s’est offert un redres-sement comme peu de producteurs osaientl’espérer durant le second semestre. Eneffet, à la première moitié de l’année mar-quée par la tendance baissière a succédéune hausse de plus de 11% de son cours.

Phot

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A ce titre, M. Zyad Karim, leresponsable du Complexe cultureldu Chenoua exulte, en précisantqu’il est prévu un riche programmede festivités culturelles et artis-tiques dans le cadre de la célébra-tion du Nouvel An amazigh 2968.Ainsi, de même que des

membres d’une association cultu-

relle de la région de Menaceur,sise à 20 kilomètres du chef-lieude la wilaya de Tipasa nous ontaffirmé «il est de notre devoir deperpétuer la tradition de Yennayer,en organisant annuellement la fêtedu Nouvel An berbère très atten-due par nos concitoyens ; c’estnotre manière de contribuer àrehausser la richesse de nos patri-moines matériel et immatériel etde notre riche contrée berbéro-phone». Quant à M. Ghilaci, le président

de l’association Ala Ouzerf deHadjret Ennous, il dira à ce propos: «Comme à l’accoutumée, notrerégion organise annuellement desfestivités marquées par unensemble d’expositions portantsur les spécificités culturellesamazighe, berbère et chenouie denotre vaste contrée» ; mais notreinterlocuteur, le visage empreintde tristesse ajoutera à ce titre,«contrairement aux années pas-

sées et même lors des décenniespassées, notre région disposaitdes fonds et des moyens appro-priés permettant d’organiser desfêtes et des concours pour encou-rager la promotion de notre patri-moine amazigh, mais il s’avèreque pour cette année, peu ouaucun moyen financier n’est dédiéà cet événement pour cause d’uneréduction drastique de cesdépenses, l’austérité quotidienneest permanente, c’est la consé-quence de la chute des prix dupétrole, cela , semble-t-il, nousévite d’être dépensiers et de nouspriver d’organiser de telles fêtes,excepté la célébration du NouvelAn berbère fêté dans l’intimitéfamiliale».M. Ghilaci précisera plus loin

que «traditionnellement dansnotre contrée, nous organisons àchaque Nouvel An berbère, desexpositions portant sur ces festivi-tés qui sont marquées par unensemble d’expositions portantsur nos spécificités culturellesamazighes , mais aussi par desexpositions portant sur les tradi-tions culinaires où nos visiteurssont conviés à goûter aux platstraditionnels berbères», assurenotre interlocuteur.M. Mohamed Ahfir, le maire de

la ville de Hadjret Ennous, unebelle ville côtière, se désole, que

cette année «je ne pense pas qu’ily aura l’organisation festive de cescérémonies avec des concertsartistiques et folkloriques devantêtre présentés par des groupesmusicaux et artistiques locaux»,nous dira M. Ahfir.Quant à M. Abdelkader Ghilaci,

le président de l’association AlaOuzerf de Hadjret Ennous, ilregrette que «cette année, cetévènement festif national ne pour-ra pas glaner comme dans lepassé la jeunesse des régionslimitrophes de Gouraya, Damous,Cherchell, Chenoua , Menaceur etSidi Semiane». Notre interlocuteur révélera

qu’à ce titre «un concours doté deprix et récompenses fut organisédans le passé et prévu départagerles lauréats ayant pris part auxconcours des meilleurs plats, lesmeilleures tenues traditionnelles,les danses locales et lesmeilleures poteries de la région enterre cuite de Sidi Semiane, deMenaceur et de Damous ; ce n’estpas le cas cette année», dira-t-il.Quant à M. Karim Ziyad, le res-

ponsable du Centre culturel duChenoua, il révélera en substan-ce, qu’au contraire, cette annéel’euphorie et la fête seront de misecar «pour cette année, lors duYennayer 2968, nous avons orga-nisé un riche programme d’activi-

tés pour la période allant du lundi8 janvier au dimanche 14 janvier2018, ce programme comporteaussi des expositions collectivesd’art plastique allant du 2 au 31janvier 2018 avec la participationd’une palette d’artistes», affirmece responsable qui poursuit que«s’agissant de l’exposition collecti-ve d’artisanat, il va y avoir unconcours de gastronomie che-nouie doté de prix où un jury vadépartager les lauréats partici-pants aux plats traditionnels lorsde la ‘’Kaâda’’ traditionnelle ; nousallons avoir l’agréable plaisird’avoir chez nous l’associationZorna du Chenoua ainsi que , l’as-sociation de la ‘’Kaâda’’ tradition-nelle du Chenoua, où on verra desplats traditionnels de Tipasa et duChenoua ainsi que la pâtisserietraditionnelle de la région, maisaussi, le décor chenoui et la pote-rie du mont Chenoua.» Ce responsable nous a préci-

sé, en outre, que des associationslocales à l’instar de «El Faracha»mais aussi les chanteurs AmarAzeghal de Nador et NacerdineZeffane du Chenoua vont marquercet événement. Toujours en matière de poterie

et de broderie, plusieurs associa-tions sont programmées pour yparticiper.

Houari Larbi

Le Soird’Algérie Jeudi 4 janvier 2018 - PAGE 7Régions

TIPASA

Fébriles préparatifs des festivitésde Yennayer

UN SÉISME A SECOUÉ OUED DJER DANS LA SOIRÉE DE MARDI

Une cellule de crise installée à Blida

Suite à ce séisme, le wali deBlida, Mustapha Layadhi, a ordon-né la mise en place d’une cellulede crise pour évaluer l’ampleurdes dégâts et prendre en chargeles citoyens dont les demeures ontété touchées.C’est à cet effet qu’une com-

mission technique composée deresponsables de la daïra d’ElAffroun et de techniciens du CTC

recevra les citoyens victimes decette secousse.Par ailleurs, les éléments de la

Protection civile, qui ont été à piedd’œuvre juste après le tremble-ment de terre, avaient procédé àune opération de contrôle detoutes les maisons de Oued Djermais n’ont enregistré aucune gra-vité de la situation à l’exception dequelques fissures dans les murs et

d’une personne blessée qui a étéévacuée à l’hôpital d’El Affroun.Tout comme, un tronçon de la RN4entre Oued Djer et Boumedfaâ,s’est affaissé. Autrement, aucuneperte humaine n’est à déplorer.Selon des habitants de Oued

Djer, c’est la première fois qu’unséisme d’une telle magnitudesecoue la région, ce qui justifiequelque peu la panique qui s’estemparée des citoyens qui ont tousquitté leurs maisons par peur derépliques plus intenses.Certains n’ont pas fermé l’œil,

d’autres ont passé la nuit sous lesétoiles tant les répliques de faiblemagnitude n’ont pas cessé de les

ébranler, surtout celle de 1h30 quiétait de 3,6.La dernière réplique a été enre-

gistrée hier à 7h10.Pour une prise en charge sani-

taire de ces habitants, des méde-cins et psychologues ont été dépê-chés sur les lieux notamment àl’endroit des enfants qui ont étéfortement choqués.Il est à noter qu’un séisme plus

ou moins faible avait secoué,quelques minutes avant la commu-ne de Oued Djer. Mais c’est celuide 21h59 qui a été le plus ressenti,et même jusqu’aux wilayas limi-trophes.

M. B.

«Les festivités du Nouvel An amazigh, Yennayer 2968,se préparent activement et fébrilement dans les localitésde Tipasa, Chenoua, Menaceur, Cherchell, Gouraya, BéniMileuk et Damous pour ces jeudi 11 et vendredi 12 janvier2018. «Une durée non-stop de plusieurs jours allant dulundi 8 janvier au dimanche 14 janvier 2018, constitueral’événement majeur de ces fêtes», nous déclarent dejeunes dirigeants d’associations culturelles de Tipasa etde Menaceur.

ZONEINDUSTRIELLEDE BETHIOUA

La Sonelgazsécurise

les grandesentreprisesLa zone industrielle de

Bethioua, la dernière en date dela wilaya d’Oran qui compte plu-sieurs entreprises dont uneaciérie, et par extension toute larégion avec la zone industrielled’Arzew, font l’objet d’un projettrès important lancé par laSonelgaz. Ce projet d’investissement

inscrit dans le programme de laSonelgaz depuis 2001, consisteà réaliser un poste de transfor-mation et d’interconnexion de400 kv au niveau de la Macta àMers-el-Hadjadj (wilayad’Oran).Le coût de ce projet est de

plus de 10 milliards de DA,comme l’avait révélé le ministrede l’Energie lors de sa dernièrevisite d’inspection à Oran. Pourle ministre, l’objectif est de«sécuriser les gros investis-seurs se trouvant dans cettezone qui ont des équipementsimportants qui ne peuvent passouffrir de coupures». D’autantque la demande de consomma-tion d’électricité ne cesse degrossir.Le projet va permettre de

renforcer le transport de l’élec-tricité, le réseau électrique detrès haute tension. L’objectifétant aussi de soulager et épar-gner Oran et les petites indus-tries qui sont implantées.En termes de chiffres, le plan

quinquennal 2010-2014, (tou-jours en cours) prévoit dans lawilaya d’Oran, le raccordementen gaz de 24 386 foyers pour unmontant de 5 177 milliards dontplus de 3 800 milliards à la char-ge de l’Etat. Alors que le raccor-dement en électricité concerne-ra 1 461 foyers pour un montantde 832,595 milliards de DA.

F. M.

Fortement ressentie par les habitants de la communede Oued Djer, à 30 kilomètres à l’ouest de Blida, unesecousse tellurique de magnitude 5 sur l’échelle deRichter a frappé, dans la nuit du mardi à mercredi à 21h59cette localité dont l’épicentre a été localisé à 4 kilomètresau sud-ouest de Oued Djer.

MOSTAGANEM

À quand la réouverture des marchés de proximité ?

Ceci étant, la population engénéral commence à se rendrecompte finalement que ces gens-làne sont que des spéculateurs quiveulent s’enrichir sur le dos desclasses moyenne et pauvre, mêmeles balances pour le pesage, nousdit-on, sont combinées et les pro-duits sont posés à même le solcrasseux, sans parler de l’insalu-brité du site surtout lorsqu’il pleut.

La nouvelle APC devra définirune stratégie pour susciter l’en-gouement à une véritable vie dequartier et sédentariser ses occu-pants susceptibles de trouver toutce dont ils auront besoin tout prèsde chez eux. Cette stratégie évite-ra aux habitants de se déplacerjusqu’au souk de Aïn Sefra. Les marchés qui furent réalisés

dans les principaux quartiers, n’ont

pas connu un engouement com-mercial. Ces marchés du 5-Juillet,de Tighdit, de cité Djebli et deSalamandre se trouvent dans unétat d’abandon total, le peu decommerçants qui sont restés surplace préfèrent exposer leurs pro-duits en dehors des marchés, surles escaliers et trottoirs. Il faut prendre une sage déci-

sion, celle d’éradiquer le marchéinformel de Aïn Sefra et d’affecterles commerçants informels versces marchés de proximité. Dans lecas où il n’existe pas de marché de

proximité dans un quartier, descitoyens réclament de l’APC deréaliser des placettes (dites mar-chés parisiens) dans chaque quar-tier et à moindres frais dans uncadre esthétique et uniforme impo-sant un style convivial et agréable. Les pays dits développés font

assumer aux commerçants paten-tés une discipline de vente ration-nelle dans un environnement quirespecte les conditions d’hygièneet une mercuriale objective selonles règles de la loi.

A. B.

Les vendeurs informels de fruits et légumes du souk deAïn Sefra se font de bonnes recettes en défiant la DCP etla collectivité locale pour imposer leur diktat.

Le Soird’Algérie Contribution Jeudi 4 janvier 2018 - PAGE 8

L a rue a grondé dans les wilayas dela Kabylie et à Batna. Au-delà despolémiques inévitables quand il

s’agit de la revendication identitaire et desaccusations dont certaines sont farfelues,il y a lieu de garder le cap de l’optimisme.Ce n’est pas d’un simple amendementdont a besoin tamazight. Encore que cetamendement prête à questionnement :comment se fait-il que la proposition duParti des travailleurs soit relayée par despartis d’obédience wahhabiste connuspour leur opposition légendaire à cetterevendication ? Pourtant, des espoirsavaient accompagné la constitutionnali-sation de la langue amazighe. Forte aussiest l’attente de la création d’une acadé-mie promise officiellement. A moins d’in-nover dans la surenchère populiste, au vudu contexte, celui de l’étude d’une loi desfinances, le seul amendement appropriédans ce domaine est celui d’une clarifica-tion du statut du HCA (Haut-Commissariat

à l’amazighité) qui fonctionne dans unequasi-clandestinité juridique. Son instan-ce délibératrice dont la composante estnommée par décret présidentiel n’existeplus depuis juin 1998, date d’expirationde son mandat de trois ans.Or, ce décret signé en 1995 n’a été ni

reconduit ni abrogé. Vingt ans de videjuridique ! Personne ne s’en est soucié.Pire, cette institution rattachée à la Prési-dence de la République, connaît unevacance du poste de haut commissairedepuis… 2004, suite au décès de feu M.Aït-Amrane Mohand Ou-Idir. Silencegénéralisé autour d’une institution double-ment étêtée. Certains militants et parmiles plus sages avancent l’idée d’une loiorganique. Qu’est-ce qui a gêné les partisnon hostiles à tamazight pour s’appropriercette demande ? En théorie, si on se fie àleur discours, ils doivent constituer l’écra-sante majorité du Parlement. Cette loiorganique aurait au moins le mérited’aborder dans le fond la problématiqueidentitaire, de crever, une bonne fois pourtoutes, des abcès de fixation préjudi-ciables à la cohésion nationale. Et les tar-tuffes démasqués. Mais tout n’est pasnoir dans le tableau de la longue marchede la revendication amazighe.Comme avancées concrètes enregis-

trées ces dernières années, au-delà decette officialisation en sursis (elle dépendde l’aménagement de la langue et/ou deses variétés par une académie) on pourraciter l’extension de l’enseignement de lalangue à 34 wilayas en 2017 contre 11 en2012. Mais là aussi, des problèmes detous ordres, technico — administratifs,pédagogiques, voire même idéologiques— surgissent à cause de l’absence decette académie tant rêvée. Dans le cadrede cet enseignement, nous assistons àdes situations insolites. Des élèves des

Aurès, des Beni Snous ou de Ouargla àqui on demande d’apprendre… le kabyle,faute d’enseignants qui maîtrisent leurlangue, variété maternelle de tamazight(chaoui, chleuh, chenwi...). Là se posel’épineuse question de la carte universitai-re qui souffre d’une gestion incompréhen-sible et bizarre. Seules les universités deTizi-Ouzou et de Béjaïa fournissent,depuis une vingtaine d’années, unnombre plus ou moins suffisant de licen-ciés. Bouira et récemment Batna ont finipar avoir leur département de tamazight. Une question se pose : pourquoi ne

pas avoir ouvert des départements oudes instituts de langue amazighe dansdes wilayas connues pour leur fort peu-plement amazighophone : Sétif, Tlemcen,Ouargla, Tipasa, Tamanrasset, Béchar ouAlger – pour sa symbolique notamment ?Une proposition dans ce sens aurait été labienvenue de la part de nos députés.

L’ouvertures de telles structures uni-

versitaires auraient permis, depuis long-temps, des recrutements d’étudiants etd’enseignants locaux. De la sorte, l’oppor-tunité aurait été donnée aux enfants deces wilayas d’apprendre ou de redécou-vrir leur langue maternelle (chaoui –chleuh, chenwi, targui…). Toutefois, ces éventuels recrutements

locaux et cet enseignement dans ceswilayas ne peuvent faire l’économie d’unevaste campagne de sensibilisation auprèsdes populations : un préalable incontour-nable. L’expérience des débuts du HCAest instructive sur ce plan. N’a-t-on pas vudes blocages de l’enseignement de tama-zight et des refus à l’apprendre y comprisdans des régions où elle est implantée ? Certes de nos jours, les idées ont posi-

tivement évolué. La nouvelle Constitutionainsi que la franche volonté exprimée parl’actuelle ministre de l’Education ontquelque peu aidé au dégel des mentali-tés. Alors qu’est-ce qui maintient une cer-taine catégorie d’Algériens dans le tripledéni, celui de la langue amazighe, del’arabe algérien et de la vraie histoire dupays ? Le sectarisme linguistique du baâ-thisme panarabiste, seul, ne suffit pas àl’expliquer. On retrouve ce triple déniauprès des personnes non acquises àcette idéologie culturellement oppressan-te (le baâthisme). En tant que religion, l’is-lam de nos ancêtres est indemne de toutecritique. Par contre, son instrumentalisa-tion/manipulation par les wahhabistes aaidé à forger chez des Algériens un voca-bulaire délégitimant toute revendicationidentitaire. L’une des raisons expliquant le rejet ou

l’indifférence de tamazight coule de sour-ce : l’ignorance, la méconnaissance (ou lanon-reconnaissance) de l’histoire millé-naire de l’Algérie qui se confond pratique-ment avec celles des pays frères du

Maroc et de Tunisie. L’ignorance sacrali-sée — en arabe «el djehel el moukedess»— est un concept forgé par feu MohamedArkoun. Cet enfant de Taourirt-Mimoun(Beni-Yeni), illustre penseur et islamo-logue, a été humilié lors d’un colloque dela pensée islamique organisé à Béjaïa en1985 d’où il a été pratiquement chassé. Ilprônait l’Islam des Lumières en se heur-tant à des wahhabistes notoires tels queMohamed El Ghazali et El Karadaouiaidés par leurs ouailles algériennes. Cesont les porteurs de ce virus de «l’igno-rance sacralisée» – inconscients ouconscients – qui véhiculent les préjugés,les peurs et enfin le rejet de la vraie His-toire de l’Algérie, de la langue amazigheet de l’arabe algérien. Et les vecteurs decette «ignorance sacralisée» sont nom-breux et puissants : partis wahhabistes,prêcheurs de haine, certains médias, TVet journaux. Forcément, avec une tellepuissance de slogans manipulateurspresque quotidiens, le simple citoyen finitpar développer un réflexe de rejet, à mini-ma d’indifférence, à l’égard de la revendi-cation identitaire.Et si cette «ignorance sacralisée» était

le verrou, la porte blindée, qu’il nous fautsauter pour que se réalise, enfin, laréconciliation du peuple algérien avec sonidentité profonde – l’algérianité (Histoire,culture et langues) ? J’ai le souvenir d’unmembre du HCA, locuteur mozabiteacquis à la langue arabe, musulman pra-tiquant et qui était un défenseur acharnéde l’identité amazighe. Nous sommes en 1995, à la veille de

l’introduction de tamazight dans quelquesétablissements scolaires. Ce militantmozabite avertissait déjà : «Rien deconcret ne se fera à l’échelon du payssans une réhabilitation officielle de lavraie histoire de notre pays, tant dans sonécriture (de l’Histoire) que dans sonenseignement dans le système scolaire.»

Déverrouiller l’HistoirePartout dans le monde, on considère

l’université comme le temple du savoiracadémique et lieu par excellence oùl’honnêteté intellectuelle commanded’écrire et de dire la vérité historique. De son côté, l’école n’est-elle pas l’es-

pace privilégié où se construit cetteconscience historique et s’ensemence cenoble sentiment qu’est le patriotisme – àne pas confondre avec le nationalisme ?Que s’est-il passé pour que, depuis desdécennies, les décideurs au niveau desuniversités refusent l’écriture honnête etscientifique de l’Histoire de l’Algérie ?

Ont-ils été orientés dans le sens de cettecensure ? Sur une chaîne TV basée àl’étranger, à partir d’Alger, un professeurd’université s’est fendu d’une analyseincroyable : «Le peuple amazigh n’existepas. Ce sont des cananéens(‘’kana3ina’’).» Et cet autre qui revendiquel’écriture et l’enseignement de l’Histoire del’Algérie qu’à partir du VIIe siècle, à l’arri-vée de l’Islam. Ces deux cas d’universi-taires ‘‘schizophréniques’’ sont légion. Ilsont été formatés, scolairement et idéologi-

quement selon le principe akrounien dusyndrome de «l’ignorance sacralisée».Pas étonnant que des failles historiquessoient véhiculées par les programmes etmanuels scolaires d’histoire depuis desdécennies : elles ont été toujours dénon-cées par la vox-populi. Que dire de l’oubliqui frappe des célébrités dont le génie etla bravoure sont reconnus et étudiés sousd’autres cieux ? Donat, saint Augustin,Apulée, Jughurta, Massinissa, La Kahinapour ne citer que ceux-là. Ou desroyaumes amazighs musulmans qui ontbrillé à Tlemcen, Béjaïa, M’sila (Achir) ettant d’autres. A l’instar de nos écrivains,romanciers, poètes s’exprimant en arabeou en français et qui sont qualifiés de per-sona non grata dans les enceintes sco-laires. Ce n’est qu’en juillet 2016 que ladécision a été prise de les réhabiliter dansles manuels scolaires d’arabe, de tama-zight et de français.Dans un passé récent, des étudiants

se voyaient refuser, dans le cadre dethèses universitaires, le traitement dethèmes liés à l’Histoire millénaire.

L’écriture et la connaissance ne doitpas dépasser la ligne rouge idéologique-ment fixée. Au finish, l’ignorance sacrali-sée érigée en mode de gouvernance uni-versitaire et médiatique a fini par produireun monstre : la haine de soi de la partd’Algériens qui revendiquent une identi-té… wahhabiste. Exit l’algérianité millé-naire, langues et cultures !En 2004, devant les cadres de la

nation à Club-des-Pins (Alger), le prési-dent de la République a voulu «connaîtreles raisons du déficit en patriotisme affi-ché par les jeunes Algériens». L’une desréponses les plus objectives à cette pré-occupation majeure se retrouve dans

l’étude comparative (entre l’Algérie et leMaroc) réalisée par Hassan Remaoun etpubliée en 1993 par la revue Naqd. Ce travail de recherche a abouti à des

conclusions instructives. Avec l’impertur-bable immobilisme qui caractérise l’écritu-re et l’enseignement de l’Histoire de l’Algé-rie, les conclusions dégagées par l’univer-sitaire oranais sont toujours d’actualité.Avec la rigueur du scientifique, il a démon-tré le peu d’intérêt accordé par les «péda-gogues» officiels à l’Histoire de l’Algérie.

Certains militants et parmi les plus sages avancentl’idée d’une loi organique. Qu’est-ce qui a gêné lespartis non hostiles à tamazight pour s’approprier

cette demande ? En théorie, si on se fie à leurdiscours, ils doivent constituer l’écrasante majoritédu Parlement. Cette loi organique aurait au moinsle mérite d’aborder dans le fond la problématiqueidentitaire, de crever, une bonne fois pour toutes,des abcès de fixation préjudiciables à la cohésion

nationale. Et les tartuffes démasqués.

Certes de nos jours, les idées ont positivementévolué. La nouvelle Constitution ainsi que la franche

volonté exprimée par l’actuelle ministre del’Education ont quelque peu aidé au dégel

des mentalités.

Par Ahmed Tessa, pédagogue

TAMAZIGHT Le syndrome de

Le Soird’Algérie Contribution Jeudi 4 janvier 2018 - PAgE 9

Dans les manuels d’Histoire des troisannées de l’enseignement secondaire, laplace de l’Algérie ne représente que 8%de l’ensemble du programme (en nombrede leçons et de pages) et seulement 15%de l’ensemble du monde arabo-islamique.Quelques constats sur la distribution desleçons consacrées à l’Algérie sont assezédifiants. Sur toute l’année scolaire, lesélèves de 1re AS sont totalement privés deleçons sur l’Algérie ; leurs camarades de2e AS en ont une seule et les classes determinale se contentent de 8 leçons.

Paradoxalement, on note une pousséede l’espace réservé au monde arabo-isla-mique. Ainsi, cette aire géoculturelleoccupe pas moins de 75% du programmeglobal des trois années du lycée. Ce sontdes leçons particulièrement dédiées auxpays du Moyen-Orient : soit 10 fois plusque le nombre de leçons dédiées à l’Al-gérie. A l’opposé, chez nos voisins maro-cains, la tendance est inversée. Lesmanuels d’histoire dans lesquels s’abreu-vent les lycéens du royaume chérifiendonnent la priorité au référent Maroc.

De la sorte, le référent Maroc est lar-gement représenté dans les manuelsscolaires du royaume. Ce référent repré-sente 20% de l’ensemble du programmed’histoire alors qu’en Algérie seuls 8%sont consacrés au pays.

Le référent Maroc accapare 40% del’ensemble des leçons consacrées aumonde arabo-islamique (contre 15% pour

l’Algérie). Le décalage est flagrant entreles deux pays : l’un (l’Algérie) minimise sapropre histoire au risque de fabriquer de«la haine de soi», ce poison qui tue lepatriotisme.

Quant au Maroc, ses pédagogues l’onten haute estime. Ils valorisent leur Histoi-re à travers les programmes scolaires.Il reste à préciser que ces leçons d’Histoi-re sont celles écrites par les plumesdésignées sur la base de leur profil idéo-

logique. Il est bon de rappeler que, sur leplan du message subliminal idéologique(les contenus), nos manuels d’histoire n’ontpas évolué d’un iota depuis l’algérianisa-tion/wahhabisation de l’école.

Ainsi, depuis des décennies des géné-rations d’Algériens ont été formatées àpartir d’un logiciel «Histoire» étranger etcontraire à la vérité historique. C’est direl’ampleur des dégâts !

Admettons que ces programmes et cesmanuels d’Histoire aient été revus et corri-

gés dans le sillage de la réforme de 2003— ce qui est loin d’être évident —, il nousfaudrait attendre une promotion entièred’élèves pour évaluer les effets de cette«réparation». Aux dernières nouvelles, leverrouillage idéologique persiste toujours.

A l’époque de sa publication par larevue Naqd, cette étude a fait peur. Necrie-t-elle pas à l’injustice qui est faite auxancêtres et aux jeunes générations ? Lecommentaire de l’universitaire ne laisse

aucun doute sur l’orientation idéologiqueprise par nos pédagogues officiels pourconcevoir les programmes et les manuels.Revenons à ses propos : «Il est difficile —dans un pareil contexte — de voir l’Algérieet le Maghreb fonctionner comme para-digme de la conscience historique chezles lycéens algériens.»

Les repères identitaires et la conscien-ce historique constituent un ferment pourl’épanouissement culturel et psycholo-gique de tout adolescent. A défaut de les

rencontrer dans son pays, le jeune Algé-rien est contraint d’aller les chercherailleurs, y compris la tenue vestimentaire.Avec les dégâts que nous connaissons.Rapportés à la décennie sanglante vécuepar l’Algérie, les écrits du célèbre anthro-pologue africain cheikh Anta Diop dansles années 1970 sonnent comme un dia-gnostic imparable : «... La perte de laconscience historique entraîne une stag-nation, voire une régression quand ellen’engendre pas une désagrégation ou unechute dans la violence et l’anarchie...»

Ces paroles pertinentes, pleines desagesse, se sont évaporées dans ledésert algérien. Un désert qui ensable laréalité sociolinguistique et l’Histoire del’Algérie. Faisons en sorte que les mani-festations en Kabylie et à Batna serventd’électrochoc qui réveille ceux et cellesanesthésiés par le virus de «l’ignorancesacralisée». Et que l’Etat invite nos spé-cialistes avérés — historiens sociolin-guistes, linguistes, sociologues, psycho-linguistes et pédagogues — non aux char-latans (il en existe malheureusement) –pour nous débarrasser de cet «el djehlelmokedess», cette «ignorance sacrali-sée». Ainsi sera réalisée (et retrouvée)cette cohabitation harmonieuse entre ceslangues et ces cultures qui irriguent paci-fiquement, depuis des millénaires, ce tropvaste pays qu’est l’Algérie.

A. T. [email protected]

Admettons que ces programmes et ces manuelsd’Histoire aient été revus et corrigés dans le sillagede la réforme de 2003 — ce qui est loin d’être évident—, il nous faudrait attendre une promotion entière

d’élèves pour évaluer les effets de cette «réparation».Aux dernières nouvelles, le verrouillage idéologique

persiste toujours.

«l’ignorance sacralisée»

L a décision prise par le ministre de l'Enseignementsupérieur et de la Recherche scientifique, M. Had-jar, en fait par tout le gouvernement algérien,

concernant l'abandon «rampant» de la condition d'unepublication dans une revue «acceptable» pour la soute-nance du doctorat vient pour signifier que la gestion del'université n'a pas changé.

Le ministère affirme que la réorganisation en cours neremet pas en cause cette condition mais au vu de ce quise passe sur le terrain (la soutenance avec des publica-tions qui paraissent dans des revues payantes) et deséléments qui sont venus s'ajouter déjà (le fait de dévalo-riser cette condition par sa transformation en une récoltede points glanés un peu partout) ne peuvent tromperceux et celles qui savent comment les réformes les pluspréjudiciables ont été appliquées avec un tout petit boutà chaque fois jusqu'à l'aboutissement final. Chaqueministre du secteur vient apporter un coup supplémentai-re pour détruire l'université nationale.

La condition de publier dans une revue était déjà mal-menée dans la réalité en fonction des protagonistes enjeu et des réseaux et clientèles qui siègent dans les dif-férents conseils scientifiques et qui excellent dans le trai-tement à géométrie variable.

L'administration ministérielle n'en est pas à son pre-mier acte de dévaluation de l'enseignement universitairepuisque parmi ses tableaux de chasse on peut citer :

- le fait d'avoir classé un titulaire de master mieux quel'ingénieur alors que le volume horaire de ce dernier étaitsupérieur à celui du titulaire du master (cette remarquene doit pas être prise par les titulaires de master commeune dévalorisation car c'est juste un fait qu'il faut rappe-ler). L'ancien ministre M. Harroubia nous a laissé cecadeau empoisonné pour l'éternité ;

- le fait d'avoir refusé un statut social minimal pour lesprétendants au doctorat ce qui les obligeait à travaillertout en voulant préparer leur mémoire de doctorat.Le résultat était clair, seuls les enfants issus de famillesqui pouvaient se permettre de les prendre en charge pen-dant encore au moins trois années pouvaient continuer.D'ailleurs l'expérience nous permet de mettre en relief le

taux de déperdition vu cette contrainte sociale ;- le fait de n'avoir pas pris des mesures rigoureuses pourempêcher ou tout au moins freiner le recours à desrevues bidon pour gonfler artificiellement le nombre d'en-seignants de rang magistral et se gargariser d'un bilanen réalité peu sérieux.

Voilà, maintenant que le gouvernement algérien veutrégler ce dernier problème non pas en revenant à la ges-tion rigoureuse mais en jetant le bébé avec l'eau du bain,c'est-à-dire en minimisant cette condition qui reste, lors-qu'elle est sérieusement appliquée, la seule manière desavoir ou se situe l'université algérienne, non pas que cesoit la solution idéale mais c'est celle qui nous permetactuellement d'éviter les gros dégâts. Il faut même préci-ser que celui ou celle qui persistera dans cette voie serasoumis à des pressions intolérables puisque nous baigne-rons dans un système qui érigera la médiocrité (si ce n'estdéjà fait) en modèle. Si nous nous plaignons du mauvaisclassement de l'université algérienne au niveau internatio-nal il est fort à craindre qu'il arrivera le moment ou l'onnous refusera même la dénomination d'université.

A regarder de près, cette décision ne pouvait quenous tomber dessus car malgré les discours ministérielset autres sur la rigueur, l'éthique et la déontologie, la réa-lité est tout autre. Alors que la règlementation a mis entreles mains des responsables administratifs, les chefsd'établissement, le pouvoir de soumettre les cas de non-respect de l'éthique et de la déontologie (plagiat, trafic,falsification des résultats) aux différents comitésd'éthique et de déontologie des établissements universi-taires, il est arrivé à ces derniers ce qui est arrivé à laCour des comptes ; elle est là, mais on ne sait pas cequ'elle fait ou bien on l'utilise juste pour régler descomptes. Ceux et celles qui pensent que l'on peut trou-ver des solutions sans faire appel aux jugements despairs au niveau international, car c'est bien de cela qu'ils'agit, ne se rendent pas compte du délabrement qui aperverti l'université algérienne.

L'expérience que je vis actuellement après avoir fait unrapport sur un plagiat et un trafic lors de la soutenance d'unmémoire de doctorat au sein du département de génie-civil

de l'Université des sciences et de la technologie d'Oran(Usto) Mohamed-Boudiaf en est la preuve. Le rapport a étéenvoyé à toutes les instances (comité scientifique dedépartement, chef de département, vice-doyen de la facul-té, doyen de la faculté, vice-recteur de la post-graduation,rectrice de l'Usto, ministre de l'Enseignement supérieur etde la Recherche scientifique) et n'a pas fait bougé qui-conque alors que le rapport est accompagné d'annexes quiprouvent le trafic (sinon ce ne serait que diffamation ouaffabulation). Pourtant, les arguments sont là :

1- Je suis responsable du laboratoire pédagogique dematériaux au sein duquel notre doctorante dit avoir réali-sé des essais (photos de l'appareillage du laboratoirecité dans les mémoires) alors que j'ai témoigné qu'ellen'y a jamais mis les pieds.

2- Il existe deux mémoires pour le même doctorat, lepremier de 104 pages soutenu à l'Usto Mohamed-Bou-diaf et un second de 134 pages supposé avoir été sou-tenu le même jour et avec le même jury au sein de l'uni-versité de Cergy-Pontoise (France).

J'ai envoyé un écrit d'un enseignant français au sein del'Institut national des sciences appliquées de Rennes,auteur avec trois autres enseignants d'un travail dont unepartie a été vulgairement pompée par notre doctorante, cardans son écrit (qui était une réponse à mon alerte) l'ensei-gnant en question a souligné que «c’est au-delà du plagiatcar les matériaux étudiés ne sont pas du tout les mêmes.Les résultats semblent donc falsifiés. Il est aussi étonnantque pour une thèse en cotutelle, ce ne soit pas le mêmedocument qui soit présenté dans les deux structures».N'ayant vu aucune réaction de la part de ceux et celles cen-sés s'inquiéter du trafic au sein de l'université algériennej'ai envoyé un écrit au président de l'Université de Cergy-Pontoise ainsi qu'au chef de département de génie-civil decette université car je considère qu'ils sont aussi respon-sables dans cette dérive. Peut-être y trouverais-je plus derespect de l'éthique et de la déontologie que chez nous.

K. C.* Enseignant universitaire Usto Mohamed-Boudiaf

Que vous a fait l'université algérienne !Par Kaddour Chouicha(*)

Les coupures d’eau potable ontduré dans certains quartiers etlocalités de la wilaya jusqu’à 10jours consécutifs. Si pendant lapériode estivale, le manque d’eauétait attribué à la baisse desniveaux des barrages, ce n’estplus le cas en cette fin d’année etaprès les abondantes chutes depluie des mois de novembre etdécembre 2017. Cette situation a fait sortir les

gens dans plusieurs quartiersavant la tenue, ce dernierdimanche, d’un sit-in de protesta-

tion en face de la Wilaya pourdemander l’intervention des auto-rités afin de trouver une solution etmettre un terme à leur calvaire. Dans l’après-midi du même

jour et lors de sa présidence de lacérémonie de l’arrêt provisoire desécritures de fin d’année de la tré-sorerie de la wilaya, le wali deAnnaba, Mohamed Salamani, aannoncé l’attribution, dans lecadre d’un programme d’urgencedestiné à l’amélioration de l’AEP,d’une enveloppe financière de 38milliards de centimes supplémen-taires. Il a également fait état de lapoursuite des réunions, presque

au quotidien, de la cellule de criseinstallée depuis l’été à l’effet detrouver une solution pour unapprovisionnement régulier eneau de la population. Devant les résultats peu pro-

bants et insignifiants des respon-sables de l’Algérienne des eaux(ADE) pour remédier aux pénu-ries, le wali s’est donc investi tota-lement pour trouver le plus rapide-ment possible une solutiondurable afin de satisfaire lesdoléances de la population enmatière de ressource vitale. L’intervention du trésorier de la

Wilaya a mis en relief uneconsommation des crédits depaiement dans la gestion des opé-rations des investissementspublics au titre du budget d’équi-pement de l’Etat, de l’ordre de 9

milliards de dinars sur un total de12 milliards, soit un taux de72,12% et il pourra atteindre,selon la même source, à la clôturede l’année budgétaire, au 31 mars2018, quelque 90%.Comparativement avec l’exerciceprécédent, il s’agit d’une perfor-mance, estime le trésorier. En effet, et selon le même res-

ponsable, sur une somme de plusde 62 milliards de dinars, un peuplus de 9 milliards ont été consom-més durant l’année 2016, soit16,08% de la totalité de la sommeallouée. Dans son intervention à l’issue

de la présentation des chiffres parle trésorier, le wali a révélé de nou-velles acquisitions de programmesde logements pour la wilayadurant l’année 2018. Il reste néan-

moins que de nombreux créan-ciers tels des entreprises de réali-sation et fournisseurs dans diffé-rents domaines, n’ayant pas perçule payement de leurs situations oude leurs factures. Argumentant eux aussi des

dettes à régler, ces derniers appel-lent à l’accélération de la procédu-re de mandatement de leurs dus,pour éviter leur mise en faillite.Tous ces créanciers ont pourtantun excellent avocat en la personnedu président de la RépubliqueAbdelaziz Bouteflika. Le chef de l’Etat a, en effet, lors

de l’avant-dernier Conseil desministres ordonné d’apurer, avantle 15 décembre 2017, toutes lesfactures à la charge des minis-tères et wilayas.

A. Bouacha

Le Soird’Algérie Jeudi 4 janvier 2018 - PAge 10Régions

EAU POTABLE À ANNABA

Retour des pénuries en ce début d’année

TLEMCEN

Beni-Snouss, aux origines de Yennayer

Cette année, le 12 janvier,sera célébrée la fête de Yennayerd’une autre manière : de manièregrandiose. Et pour cause, le 1erjour de l’année amazigh a étédéclaré comme fête nationale etsera célébrée par tous lesAlgériens et à travers tout le terri-toire national, mais tout le mondeaura les yeux rivés vers cette loin-

taine colline de l’extrême ouest :Beni-Snouss, là où est née la tra-dition de Ayred, un carnavalantique avec des chants sacrés etdes rites païens. Yennayer inaugure l’année

agraire à travers tout le monderural du Maghreb, mais c’estaussi la victoire du roi Chachnaksur l’Egypte et les troupes de

Pharaon. Cette année, toutes lestribus de Beni-Snouss se prépa-rent à cette célébration qui serasolennelle, ces mêmes tribus quiont résisté depuis la nuit destemps aux différentes invasions età l’uniformisation de la culture. Dans les années 1990, les

islamistes ont imposé leur diktatpartout et ces festivités ont étéinterrompues pendant plus dequatre ans.Au soir du 11 janvier, les tribus

de Ouled Moussa, Khemis, BéniAchir, Béni Zidane et Ouled Larbiseront au rendez-vous avec lanouvelle lune, celle qui annonceune aube nouvelle de l’an ama-

zigh. Pour le Dr AbdelmadjidDennouni, natif de la tribu d’OuledLarbi, «la proclamation de la jour-née du 12 janvier comme fêtenationale est une décision coura-geuse et historique dans lemonde, elle permet à l’Algérie dese réconcilier avec son identité,avec son passé, mais c’est sur-tout une grande avancée pourl’unité du pays». Rappelons que dans la wilaya

de Tlemcen, Yennayer était fêtéaussi par les familles arabes etandalouses, même durant lacolonisation.

M. Zenasni

A l’orée de cette nouvelle année 2018, les Annabisappréhendent de voir perdurer la pénurie d’eau potable,vécue durant l’été et jusqu’à l’ultime semaine de l’annéequi vient de s’achever.

ALAÏMIA (MASCARA)

Des citoyens en colère ferment

la mairieSelon notre source, ce sont

des dizaines de citoyens encolère qui ont fermé ce mardi lamairie de Alaïmia, daïrad’Oggaz, wilaya de Mascara.Ce sont des habitants des

douars El Melly, Rhamna et ElGouager qui remettent en causela liste de bénéficiaires de 40aides à l’habitat rural. Ils serontrejoints dans leur mouvementde protestation par des citoyensde Mascara, Hranif et Alaïmia,les choses se seraient calmées,avons-nous appris après que leP/APC ait pris langue avec lescontestataires. M. Meddeber

Sur les hauteurs de la capitale des Zianides, à une tren-taine de kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya, cesont les majestueux monts de Beni-Snouss qui surgissentdu fond de la vallée des 1 000 martyrs ; c’est le commen-cement du pays amazigh, qui s’étend jusqu’aux monts duZegzel, dans la grande tribu berbère des Beni-Iznassen,dans le nord de l’Oriental marocain.

Les habitants de Mouaïssia se plaignent

De guerre lasse, lescitoyens ont décidé de ne plusperdre de temps à parler, et ontdécidé de passer à l’écrit. Leurs revendications pour

tenter de mettre enfin un termeà cette situation stressantepour eux. «Nous nous sommesdéplacés pour des entrevuesavec les responsables de l’APC

de Belacel-Bouzegza, et ce, àplusieurs reprises, nous avonsmême désigné un délégué pournous représenter. Mais jusque-là, nous n’avons eu droit qu’àdes promesses sans lende-main», nous expliquent deshabitants. Il faut dire que les habitants

de cette localité déshéritée,

pour le moindre déplacement,sont contraints d’intercepter lestransporteurs en pleine route,prenant ainsi de gros risques.«En l’absence d’une station debus réglementée, nous faisons,pour ainsi dire, du «bus stop»aux transporteurs empruntantla route qui mène à la daïra d’ElMatmar, dans l’espoir que l’unde ces transporteurs acceptede s’arrêter, pour nous rendreservice. Il faut bien préciser queces chauffeurs n’ont aucundroit de s’arrêter.En s’arrêtant pour nous, ils

prennent le risque de se faire

confisquer leurs papiers par lesgendarmes», nous ont affirmédes citoyens. Même les petitesemplettes quotidiennes ne sontpas simples pour les habitantsde ladite localité susmention-née en l’absence d’un marchécouvert. En attendant la réalisation

d’une station de bus, les habi-tants, particulièrement les éco-liers, continueront à effectuer,plusieurs fois par jour, un par-cours du combattant, déploreun villageois.

A. Rahmane

La menace d’intoxication de plus en plus présente

Dans les cafés, c’est pire encore et denombreux consommateurs du produit noiront eu des intoxications alimentaires. Lesverres, les assiettes sont mal nettoyés etcertains petits commerces de «bouffe»utilisent des bouteilles d’eau minéralevides, ramassées des rues pour les rem-plir de jus. Dans les boulangeries, vous risquez

d’acheter du pain au goût de la nicotineparce que certains boulangers n’arrêtentpas de mettre dans leurs bouches dutabac à chiquer et ils ne se lavent jamaisles mains avant de servir leur produit. Les fastfoods, gargotes, petits restos,

cafétérias, boulangeries et d’autres com-merces qui servent des produits deconsommation échappent au contrôle et il

est temps de prendre le taureau par lescornes pour que les consommateursn’aillent pas visiter le service desurgences de l’hôpital Mohamed-Boudiafde Relizane. Certaines personnes disent que les

gargotiers ne respectent pas les règlesélémentaires d’hygiène cependant ensui-te, ils vont aux cafés et beaucoup pensentprendre leurs précautions en demandantdes boissons chaudes «servies» dans desverres en plastique (des jetables). Relizane n’est pas la seule ville où le

contrôle n’existe pas dans les lieuxpublics. Il faut donc agir avant qu’il ne soittrop tard. A. R.

Les habitants de la localité Mouaïssia-1, relevantde la commune de Belacel, n’ont de cesse de récla-mer, auprès des autorités locales, la réalisation d’in-frastructures essentielles, à savoir une station debus et un marché de proximité.

L'amélioration urbaine au centre des préoccupationsdes résidents de BermadiaLes résidents de la cité de Bermadia et

ceux des logements sociaux continuent desusciter intérêt et questionnements descitoyens, surtout pour ce qui concerne l'étatdésastreux de la voirie et des accès, bien queles responsables locaux aient été tenus infor-més du marasme des administrés, à maintesreprises. Une des causes de cet état des lieux

demeure les travaux réalisés, pour le raccor-dement de l'eau, du gaz, de l'électricité et dutéléphone... et la remise en état des tranchées,qui est toujours renvoyée... aux calendesgrecques. En hiver, les citoyens sont, évidemment,

exposés aux désagréments de la boue et enété, à ceux de la poussière, dans un terrainrocailleux ainsi qu'à l'absence de réfection deschaussées. De leur côté, les responsables locaux se

veulent plus rassurants, en soulignant quel'ensemble des problèmes sont recensés etqu'ils feront l'objet d'une solution adéquate. Acet effet, des programmes et projets, dans lecadre des PCD, ont été élaborés et des enve-loppes financières dégagées, pour venir à boutde ces anomalies, en injectant pour ce faireune enveloppe colossale, particulièrementpour la réhabilitation de la route principale. Ce plan d'action, destiné à remédier à l'état

des lieux et à améliorer, un tant soit peu, lecadre de vie des centaines de familles qui yrésident.

A. R.

Les personnes qui ont pris l’habitude de prendre quotidiennementleurs repas rapides hors de leurs foyers dans les fastfoods et gargotes,qui ont poussé ces dernières années comme des champignons àGraba, sont souvent exposées au danger parce que l’absence totale del’hygiène est trop flagrante et beaucoup se plaignent de douleurs auniveau de leurs organismes.

RELIZANE

Le Soird’Algérie Culture Jeudi 4 janvier 2018 - PAGE 11

Il était une fois un riche commer-çant, possédant un véritable empi-re financier, grâce à une manne etun marché quasiment illimités. Cerichissime commerçant avait troisenfants qu’il choyait, gâtait et neprivait de rien. Pour chacun d’eux,il avait ouvert un compte bancairequ’il alimentait régulièrement etselon la demande des rejetons. Lesenfants pouvaient pratiquementtout lui demander, à condition de lelouer et de le remercier à chaque«soutien» qu’il leur apportait. Maisun jour, les choses ont commencéà se gâter.

La demande sur les produitscommercialisés par le riche com-merçant chuta brutalement. Les prixs’effondrèrent. Après les longuesannées de vaches grasses, voicivenu le temps des vaches maigres,d’autant plus que la concurrencefait rage.

Les trois fils, habitués à une viede farniente, n’acceptent pas leschoses et continuent à exiger cequ’ils considèrent comme leur partde la rente. C’était évidemmentimpossible et les rapports entre lepère imprévoyant et ses fils tropexigeants se gâtèrent jusqu’à larupture.

Le père, ruiné, pleure sur lesruines de son empire et de sa familleet accuse ses enfants d’ingratitude.Ceux-ci l’accusent d’imprévoyanceet lui reprochent de ne pas avoirinvesti à temps l’argent qui coulait àflots dans la diversification de sesressources et des ses activités.

Il était une fois un riche indus-triel, père de trois enfants. Bienavant de sentir sa fin proche, il fitvenir ses enfants et leur parla sanstémoins. Il leur expliqua que sa for-tune et son héritage sont certesimmenses, mais que le travail, c’estça le vrai trésor. Son conseil était :«Travaillez, prenez de la peine et cesera les fonds qui vont manquer lemoins !»

Les trois frères prirent dans la viedes chemins différents. L’aîné, deve-nu paysan, remua son champ, creu-sa, fouilla, bêcha, ne laissa nulleplace où sa main ne passa et repas-sa. Il l’a fait si bien qu'au bout de l'an,le champ en rapporta davantagequ’une des usines de son père.L’autre, devenu industriel, créa sapropre richesse et c’est lui qui propo-sa de l’aide à son père quand c’étaitnécessaire. Le benjamin devint unartiste et vivra de son art, rapidementconnu dans le monde entier.

La promotion de la mentalitéd’assistés et la culture du comptersur soi et de l’innovation ne se res-semblent et ne s’assemblent pas.Toute la différence vient de là, chezles individus et chez les peuples.

K. B. [email protected]

Par Kader Bakou

Les enfantsdes riches

SALLE LA COUPOLE DUCOMPLEXE SPORTIF MOHAMED-BOUDIAF (ALGER) Jeudi 4 et vendredi 5 janvier2018 à 18h : Concert d’Idir. Prix dubillet : 2 000 DA en tribune et 3 000DA en salle (terrain). Les billetssont en vente dans les bureaux del’Onda à Alger et Tizi-Ouzou et à laCoupole.

EZZOU’ART GALERIE DUCENTRE COMMERCIAL & DELOISIRS DE BAB-EZZOUAR(ALGER)Jusqu’au 11 janvier 2018:Exposition «Mad'Art» de l'artistepeintre et écrivain JaoudetGassouma. GALERIE DES ATELIERS BOUFFÉED’ART (RÉSIDENCE SAHRAOUIE,LES DEUX-BASSINS, BEN

AKNOUN, ALGER)Jusqu’au 13 janvier 2018 :Exposition-vente collective depeintures avec les artistes MoussaBourdine, Noureddine Chegrane,Moncef Guita et Rezki Zerarti. SALLE DES ACTES DEL’INSTITUT CERVANTÈSD’ALGER (RUE KHELIFA-BOUKHALFA, ALGER-CENTRE)Jusqu’au 25 janvier 2018 : A

l’occasion du 80e anniversaire duGuernica de Picasso, l’ambassaded’Espagne et l’Institut Cervantèsd’Alger organisent une expositionintitulée «Dialogue hispano-algérien sur le Guernica». MUSÉE D’ART MODERNED’ORAN Jeudi 4 janvier 2018 : Expositioncollective «Art Mature» deAbderrahmane Mekki, Mourad

Belmekki, Othmane Mersali,Oulhaci Mohamed et BelhachemiNoureddine.GALERIE MOHAMMED-RACIMMUSÉE NATIONAL D’ARTMODERNE ET CONTEMPORAIN(RUE LARBI-BEN-M’HIDI,ALGER-CENTRE)Jeudi 4 janvier 2018 : Exposition«Portraits et paysages dans lacollection du musée».

IDIR EN CONCERT AUJOURD’HUI

Le grand soir

Des portes de la Coupoledu Complexe olympiqueMohamed-Boudiaf d’Algerseront ouvertes dès 18h cesoir. Le gala d’Idir s’annoncepalpitant et plein de surprises.Ce que l’on sait pour l’instant,c’est la présence confirméede Maxime Le Forestier etGérard Lenormand en guest-stars, deux artistes avec qui ila poussé la chansonnettedans son dernier album Ici etailleurs sorti en 2017. Maxime Le Forestier est,

par ailleurs, un ami et compli-ce artistique de longue date :on se souvient en effet de lamagnifique chanson Tizi-Ouzou interprétée en trio

avec Idir et Brahim Izri etadaptée de San Francisco. Est prévue également une

première partie assurée par lachorale féminine du villagenatal d’Idir, Ath Lahcène à AthYenni qui va reprendrequelques chansons de l’artis-te. Ce dernier débutera alorssa performance avec, au pro-gramme, près de vingt titres,essentiellement des chan-sons de son vieux répertoire,des incontournables dont lapopularité n’a pas pris uneride. Idir sera accompagnéd’une trentaine de musicienset fera durer le plaisir pourdeux heures de temps auminimum.

Pour ceux qui n’ont pas puse procurer le précieux sésa-me pour le concert de ce soir,une autre date est retenuepour demain 5 janvier. Les tic-kets sont en vente à Alger et àTizi, au Mégastore de SidiYahia, à la Coupole, à laDirection de l’Onda à Bologhi-ne, au siège de l’Onda àOuled Fayet, au Centre com-

mercial de Bab Ezzouar et ausiège de l’Onda à Tizi-Ouzou. Pour rappel, une tournée

nationale est également pré-vue pour le printemps-été2018 où Idir se produira dansplusieurs villes algériennes àl’instar de Tizi-Ouzou, Béjaïa,Tlemcen, Constantine, Batnaet Annaba.

Sarah H.

Personne ne doute que les 5 500 places dela Coupole seront occupées ce soir malgréles prix exorbitants du ticket : 2 000 DA pourla tribune et 3 000 DA pour la salle. Et pourcause, la star internationale de la chansonkabyle est attendue en Algérie depuis 40 ans !

LE COUP DE BILL’ART DU SOIR

Photo : D

R

L e retour au texte algérien, la multiplica-tion des manifestations et la perpétuel-le quête du public ont constitué l'essen-

tiel de l'actualité, assez dense, du quatrièmeart algérien qui clôt 2017 avec une moissonestimée à une cinquantaine de nouvelles pro-ductions. Présentée lors du 12e Festival natio-nal du théâtre professionnel, tenu en cette find'année à Alger, la production des théâtresrégionaux, pour une large part, s'est appuyéesur des textes de dramaturges algériens, auxcôtés de quelques expériences d'adaptationet de traduction.

Cette volonté de renouer avec le textealgérien s'est traduite par la présence deonze textes de dramaturges et romanciersalgériens sur les seize inscrits à la compéti-tion du 12e FNTP et révèle une option prisepar les hommes de théâtre pour établir despasserelles entre le roman et le théâtre algé-riens, une exigence longtemps négligée.

Entre théâtre dramatique et théâtrecomique, les pièces produites en 2017, ins-crites dans le registre du psychodrame et dela satire politique avec un regard critique surla société, renseignent également sur unchangement dans le discours — qui s'efforceà trouver une langue intermédiaire — et unerupture avec les classiques algériens desannées 1980, marqués par l'engagementpolitique et le souci de repousser toujoursplus les limites de l'expression.

L'évènement phare dans le 4e art pour2017 a été sans conteste le 9e Festival duthéâtre arabe dédié à la mémoire de Azzedi-ne Medjoubi, comédien et metteur en scèneassassiné en 1995 par les terroristes, organi-sé à Oran. La capitale de l'Ouest algérien aété le co-hôte de la manifestation avec la villevoisine, Mostaganem, qui devait, elle, abriter,une compétition dédiée au théâtre universitai-

re. «Capitale du théâtre» en 2017, Mostaga-nem a récidivé en accueillant, coup sur coup,les semaines théâtrales, le 50e Festival natio-nal du théâtre amateur et plusieurs autresmanifestations, journées d'étude et ren-contres sur différents thèmes liés au 4e Art.

Outre les rencontres de Sétif, Constantine,Batna, Sidi Bel Abbès et Annaba, des mani-festations locales et nationales ont été suiviespar un public relativement nombreux, à l'ins-tar des Journées du théâtre Azzedine-Med-joubi à Skikda, du Festival maghrébin duthéâtre à El-Oued, des Journées nationalesdu théâtre et des arts dramatiques de Tissem-silt ou encore les Journées du monologue etde l’humour de Jijel et Médéa. Bien qu'affec-tées par des restrictions budgétaires, cer-taines productions, essentiellement portéespar la créativité de leurs concepteurs et letalent des comédiens, ont tout de même réus-si à se frayer un chemin et à se faire distin-guer hors frontières. C'est le cas de la pièceCarte postale, mise en scène par Kada Cha-labi et produite par le Théâtre régional deMascara, primée au 24e Festival du théâtreen Jordanie, alors que le metteur en scèneOkbaoui Cheikh était honoré en Roumanieaprès quelques représentations, en Espagne,du spectacle La dernière pièce. De son côté,l'association culturelle Slilwan de Tizi-Ouzoua également participé au Festival internatio-nal du théâtre de Jemna (Tunisie), aumoment où la pièce Bahidja, mise en scènepar Ziani Chérif Ayad, était en lice aux 19esJournées théâtrales de Carthage (JTC).

Si le public déserte les salles de spec-tacles depuis des années, il existe cepen-dant, selon des professionnels, des expé-riences notables qui montrent que le théâtredoit «apprendre à communiquer et à sevendre», «à mettre à jour» ses canaux de

communication et se «rapprocher» du public,surtout dans une conjoncture économique dif-ficile où ses moyens matériels ne cessent des'amenuiser et où l'inventivité et l'exigence dese surpasser sont de mise.

Pour exemple, le théâtre pour enfants,dont la tenue coïncide avec la période desvacances scolaires, a connu un succès telque les organisateurs ont décidé d'en prolon-ger la programmation dans des villes commeBéchar, Oran, Constantine ou encore Médéa.Une aubaine qu'il faudra savoir «exploiter»sur les moyen et long termes pour «former lespectateur de demain» et constituer un publicpour le théâtre, recommandent les observa-teurs.

Une autre expérience qui mérite d'êtrerappelée est celle du Théâtre régional d'Oranqui a investi en 2017 les réseaux sociaux etcréé sa propre Web TV pour se rapprocher dupublic et le fidéliser. Outre une communica-tion de plus en plus maîtrisée de sa program-mation, établie à l'avance, le TRO a dévelop-pé plusieurs activités autour du spectacle,comme les ateliers de danse, un club de lec-ture et un café littéraire.

Cette nouvelle stratégie s'est avéréepayante : depuis plusieurs mois, le théâtreAbdelkader-Alloula affiche complet à toutesles représentations et concerts qu'il abrite, cequi a imprimé une nouvelle dynamique luipermettant aujourd'hui de réaliser des ren-trées d'argent supplémentaires en ces tempsde raréfaction des ressources. Autre exempled'efficacité, la promotion de la pièce Torchakade Ahmed Rezzak, entretenue essentielle-ment sur la toile, qui a porté ses fruits lors desa tournée. Après 2016, le succès de la pièceauprès du public s'est confirmé en 2017 avec500 entrées, en moyenne, pour chacune deses représentations.

THÉÂTRE ALGÉRIEN EN 2017

Productions diversifiées et priorité au texte algérien

Le Soird’Algérie

Le Soird’AlgérieSportsJeudi 4 janvier 2018 - PAGE12 Jeudi 4 janvier 2018 - PAGE13

COUPE D'ALGÉRIE «RÉSERVES»(TIRAGE AU SORT DES 16ES DE FINALE ET DES 8ÈS DE FINALE)

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os :

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Le CSC (1er, 31 pts), qui reste surune qualification en 16es de finale de laCoupe d'Algérie aux dépens de cettemême équipe du NAHD (2-1), sera cer-tainement mis à rude épreuve au stadedu 20-Août-1955 par une équipe duNasria (7e, 21 points) avide derevanche. Le club constantinois a malbouclé la première partie de la saisonen concédant d'abord le nul à domicileface à l'USM Blida (1-1) avant de s'in-cliner à Alger contre le Paradou AC (2-0), d'où la nécessité de se rattraperlors de cette première rencontre de laphase retour. La JS Saoura (2e, 27 pts)recevra de son côté la JS Kabylie (11e,17 pts) dans un match qui s'annonceouvert à tous les pronostics, même siles locaux, invaincus à domicile depuisjanvier 2015, partiront favoris.

Le club kabyle, très actif lors de l'ac-tuel mercato d'hiver avec trois nou-velles recrues (Hammar, Benyoucef etFerguène), aura fort à faire à Bécharface à une équipe qui ne veut pascéder sa position de dauphin.

Le stade Omar-Hamadi (Alger) serale théâtre d'un match captivant entre lePAC (7e, 21 pts) et l'USM Alger (3e, 26pts), où le moindre pronostic serait dif-ficile à émettre. Les «Rouge et Noir»,invaincus en six matchs toutes compé-titions confondues, espèrent rester surleur dynamique face à un adversaireaccrocheur.

L'ES Sétif (4e, 24 pts), dirigée désor-mais par le nouvel entraîneurAbdelhak Benchikha, se rendra à Algerpour croiser le fer avec l'USM El-Harrach (15e, 12 pts), mal en point

depuis le début de la saison et qui n'apas droit à l'erreur à domicile.

Le MC Alger (5e, 23 pts), qui restesur un carton en 32es de finale de laCoupe d'Algérie face au WA Tlemcen(4-0), est appelé à rester vigilant faceà l'US Biskra (14e, 13 pts) pour éviterde trébucher de nouveau.

Le DRB Tadjenanet (11e, 17 pts)aura à cœur d'enchaîner un deuxièmesuccès de rang, lors de la réception del'Olympique Médéa (13e, 16 pts).

Les joueurs de l'entraîneur OmarBelatoui, vainqueurs lors de la 15ejournée face au CR Belouizdad (3-0),viseront la victoire pour s'éloigner de lazone de turbulences face à une forma-tion de Médéa qui voyage mal cettesaison (4 défaites et 3 nuls).

Le CRB (10e, 18 pts) effectuera undéplacement périlleux à Sidi-Bel-Abbès pour affronter l'USMBA (9e, 20pts) pour la première sur le banc dunouvel entraîneur du Chabab, Rachid

Taoussi. Enfin, la lanterne rouge l'USMBlida (8 points) n'aura d'autre alternati-ve que de battre à domicile le MCOran (6e, 22 points) pour amorcer samission de sauvetage.

LIGUE 1 MOBILIS (16e JOURNÉE)

Le leader en péril à Alger,les poursuivants à l’affût

RÉUNIONDE LA CD/LFP

Un match à huis clospour l'USM El-Harrach

L'USM El-Harrach (Ligue 1 algé-rienne de football) a écopé d'unmatch à huis clos pour «échauffou-rées dans les tribunes entre lesdeux galeries entraînant l’envahis-sement du terrain, provoquant unarrêt momentané de la rencontre»lors du match des 32es de finale dela Coupe d'Algérie sur le terrain duNRB Touggourt (0-0, aux tab 4-2), aannoncé mardi soir la Ligue defootball professionnel (LFP) sur sonsite officiel.

La même sanction a été infligéeà la formation de Touggourt qui aégalement écopé d'une amende de70.000 dinars, alors que l'USMHs'est vu infliger 100.000 dinarsd'amende.

De son côté, le joueur du NAHussein-Dey Chamseddine Harraga écopé de 4 matchs de suspen-sion dont deux avec sursis en plusd'une amende de 40.000 dinars,précise la même source.

Le pensionnaire de la divisionnationale amateur (Gr. Centre) l'IBLakhdaria a écopé d'un match àhuis clos pour «utilisation et jets defumigènes» en plus d'une amendede 30 000 dinars.

Zerara et le CSC en danger à Alger, face au NAHD.

La L1 Mobilis de football reprendra ses droits vendredi etsamedi avec le déroulement de la 16e journée, marquée par ledéplacement du leader, le CS Constantine à Alger pour défier leNA Hussein-Dey, alors que son dauphin, la JS Saoura accueillerala JS Kabylie.

CS CONSTANTINELe champion d’hiverhonoré par le wali

Le CS Constantine, leader du championnat d'Algérie deLigue 1 Mobilis, a été honoré mardi soir par les autoritéslocales au cours d’une cérémonie organisée en son honneurau siège de la wilaya.

La cérémonie a été présidée par le chef de l’exécutif local,Abdelsamie Saïdoune, en présence des autorités civiles etmilitaires, ainsi que l’ensemble de l’effectif professionnel duCSC, du staff technique et des dirigeants du club.

Le club du CSC qui vient de terminer la phase aller duchampionnat de L1 Mobilis en décrochant le titre honorifiquede champion d’hiver a bénéficié à cette occasion d’une primede 20 millions de dinars remise par le chef de l’exécutif local.

Saluant l’excellente copie rendue par les Vert et Noir à mi-saison, Abdelsamie Saïdoune a souligné l’importance de cesrésultats sportifs dans une ville comme Constantine qui vit«au rythme de son club-phare de football ».

C’est ainsi qu’il a appelé l’ensemble des joueurs et du stafftechnique à redoubler d’efforts et d’engagement pour gardercette dynamique de victoire et décrocher le titre de championd’Algérie en fin de saison, leur assurant de l’appui indéfectibledes autorités locales aux équipes sportives de la wilaya.

Bien conscient du long chemin qui reste à parcourir pourremporter le titre de champion, l’entraineur du CSC,Abdelkader Amrani s’est adressé à cette occasion à sesjoueurs «tout va très vite dans le football, il faut garder la têtesur les épaules et continuer à travailler dans le but d’atteindrenos objectifs».

Au cours de cette cérémonie, les deux autres clubs de lawilaya de Constantine, Le MOC et l’AS Khroub se sont éga-lement vu remettre, chacun, une subvention de 20 millions dedinars.

Le CSC qui vient d’enchaîner deux faux pas en champion-nat face à l'USMB et la PAC entamera la phase retour par undéplacement périlleux samedi sur la pelouse du NA Hussein-Dey, une semaine seulement après s’en être défait en 32e definale de Coupe d’Algérie.

ESPAGNE : COUPE DU ROIPROGRAMMATION DES MATCHS EN NOCTURNE

Le problème d’éclairage, encore et toujoursLa Ligue de football professionnel

(LFP) a décidé de faire jouer tous lesmatchs des cinq dernières journées duchampionnat aux mêmes jours et à lamême heure et ce, afin d’éviter toutéventuel travail de coulisses pouvantporter préjudice à l'image de la compé-tition en fin de saison.

L’annonce a été faite par le prési-dent de la LFP, Mahfoud Kerbadj, aucours de la réunion organisée par soninstance avec les présidents des clubsdes deux premiers paliers, mardi àAlger.

Pour ce faire justement, Kerbadj ena profité pour inviter les clubs ayantdes problèmes d’éclairage dans leurstade à mener, dès maintenant, lestravaux de réfection.

En fait, il s’agit d’un problème quiperdure depuis plusieurs années. Cen’est pas la première fois que Kerbadjfait une telle demande aux présidentsde club.

Son désir de programmer en noc-turne les matchs du championnat desLigues 1 et 2, notamment lors despériodes des grandes chaleurs, a toutle temps buté sur le problème d’éclai-rage dont souffre la majorité des clubsde l’élite.

D’ailleurs, les pensionnaires de laLigue 1 avaient vécu une fin de saison

très difficile l’exercice passé, lorsque lechampionnat s’est étalé jusqu’au moisde juin.

Du coup, les joueurs étaient dansl’obligation de disputer les dernièresrencontres sous un soleil de plomb,après que la LFP a programmé lestrois dernières journées aux mêmesjours et à la même heure, par souci depréserver l’éthique sportive.

Mais cela n’a évidemment pasarrangé les affaires des joueurs, sur-

tout que certaines rencontres program-mées en diurne ont coïncidé avec lemois de jeûne.

Et si les appels précédents du pré-sident de la LFP en direction des clubspour régler le problème d’éclairagesont restés lettre morte, c’est tout sim-plement parce que ces clubs ne sontpas les propriétaires des stades où ilssont domiciliés.

En effet, mis à part l’USM Alger, quidétient un contrat de gérance delongue durée du stade Omar-Hamadi,les autres pensionnaires des deuxLigues professionnelles évoluent dansdes stades appartenant soit aux com-munes, soit aux offices de parcs dewilayas.

C’est ce qu’avancent à chaque foisles présidents de club non sans jeter laballe dans le camp des propriétaires deces infrastructures, les accusant sou-vent de ne pas faire le nécessaire afinde doter leur lieu de domiciliationd’éclairage.

Le scénario des précédents exer-cices risque ainsi de se reproduireencore, et la LFP sera dans l’obliga-tion de se passer des matchs en noc-turne lors des cinq dernières journéesde l’actuelle édition du championnat, etce, au grand dam des principauxacteurs de la compétition bien sûr.

FOOTBALL

MC ORANBelhadj «Baba» crie

au «sabotage»Le président du MC Oran,

Ahmed Belhadj, a accusé«certaines parties» dans leclub de «sabotage», leurimputant la responsabilitédes difficultés qu’il rencontrepour effectuer son recrute-ment d’hiver.

«Certaines parties qui seproclament Mouloudéensnous mettent les bâtonsdans les roues pour nousempêcher de recruter en dis-suadant les joueurs ciblés àvenir chez nous», a déclaréBelhadj à la presse en margede la réunion qui a regroupé les présidents des clubs desdeux premières Ligues et la Ligue de football professionnel(LFP), mardi soir à Alger.

Depuis l’ouverture officielle du mercato hivernal, le 16décembre dernier, le club oranais, pensionnaire de la Ligue 1,n'a enregistré aucun renfort, en dépit de son besoin pressantd’enrichir et d’étoffer son effectif.

Parallèlement à cela, l’équipe s’est passée des services dequatre joueurs, à savoir Souibah, parti au MC Alger, El Amali,Hassani et Ouchene. Ahmed Belhadj, il s’agit de sa quatrièmesaison à la tête de la formation d’El-Hamri, a appelé sesdétracteurs à le laisser travailler dans la sérénité, non sansmenacer de jeter l’éponge en fin de saison.

En fait, ce n’est pas la première fois que Belhadj, dit«Baba», brandit cette menace. Lors de l’été dernier, il avaitmême annoncé sa démission, avant de revenir à de meilleurssentiments. Jeudi dernier, les joueurs du MCO, leur entraî-neur et leurs dirigeants, ont tous fait face à une hostilité inha-bituelle de la part des supporters présents au stade Ahmed-Zabana d’Oran lors du match face au MCB Oued Sly (inter-régions) soldé par la victoire des Oranais (1-0) dans le cadredes 32es de finale de la coupe d’Algérie.

L’entraîneur tunisien des «Rouge et Blanc», MouazBouakaz, avait d’ailleurs déploré l’attitude du public ce jour-là,qualifiant leur comportement d’incompréhensible.

Le MCO a terminé la phase «aller» du championnat deLigue 1 à la sixième place avec 22 points, distancé de 8 unitéspar le leader, le CS Constantine.

La JSMB, 7e avec 24points ne compte que deuxlongueurs de retard sur sonfutur adversaire, le RCRelizane (3e/26 pts), faisantqu'en cas de victoire, ellepassera devant avec la possi-bilité de concurrencer un peuplus les autres prétendants àl'accession, notamment sonfrère ennemi, le MO Béjaïa(2e/29 pts), appelé à effectuerun périlleux déplacementchez l'ASM Oran (8e/22 pts).

Le duel JSMB - RCR sejouera sans public, étantdonné que le club hôte estsanctionné d'un huis clos.Reste donc à savoir si cettesituation influera négative-

ment sur la capacité desBougiotes à engranger lestrois points qu'ils convoitent.

De son côté, le leader ASAïn M'lila, qui reste sur unedéfaite inattendue à domicileface au mal classé GCMascara aura beaucoup à sefaire pardonner en accueillantà huis clos le WA Tlemcen(11e).

La victoire sera plusqu'impérative pour lui, aurisque de se faire carrémentdétrôner par le MOB quicommence à le talonner detrès près.

Dans le bas du tableau, leRC Kouba et le CRB AïnFekroune s'affronteront dans

un duel direct pour le main-tien et là encore, le faux-pasne sera pas permis, au risquede se compliquer davantagela situation dans les abyssesdu classement.

Autres matchs qui vau-dront probablement le détour,

JSM Skikda - Amel BouSaâda entre le 3e qui recevrale 10e, ainsi qu'ASO Chlef -GC Mascara, entre le 5e quiaccueille le 9e. De chaudsduels dont l'issue sera impor-tante pour le classement, carune victoire rapprocherait ces

équipes du peloton de tête,alors qu'une défaite les plon-gerait dans la zone de doute.

Le CA Batna, lui s'y trouvedéjà, puisqu'il est l'actuellelanterne rouge de la Ligue 2Mobilis et il ne sera pas gâtépar le calendrier au cours decette 16e journée, car appeléà recevoir le CA Bordj-Bou-Arréridj (5e/25 pts) lequel sou-haitera probablement profiterde la mauvaise passe quetraverse le club des Aurèspour se relancer dans la cour-se aux premiers rôles.

Le dernier match inscrit auprogramme de cette 16e jour-née opposera le MC Saïda(11e) au MC El Eulma (14e).

Un duel direct pour lemaintien, dans lequel la réus-site d'un bon résultat seraimpérative pour chacun deces deux clubs pour espérerse sauver de la relégation.

LIGUE 2 MOBILIS (16e JOURNÉE)

RCK-CRBAF... gare au perdant !

Zidane, l'an III au Real MadridC'est l'anniversaire de «Coach

Zizou» ! Après cinq trophées en 2017,Zinédine Zidane entame sa troisièmeannée sur le banc du Real Madrid jeudicontre Numance (D2) en Coupe duRoi. Avec un défi immense : poursuivresa moisson de titres en 2018.

En 116 rencontres officielles à latête de l'équipe merengue, le techni-cien français a remporté 8 trophéessur 10 possibles, dont deux Ligues deschampions. Soit une coupe soulevéetous les 14 matchs en moyenne, pasmal pour un entraîneur jugé sans expé-rience à sa nomination le 4 janvier2016!

«Je pense que l'appétit vient enmangeant. C'est un club qui transmetça, on n'est jamais fatigués de pouvoirgagner», a souri Zidane mercredi enconférence de presse. «Après, il y al'usure, peut-être. Forcément, quandon est là (en haut, NDLR), on ne peutque descendre un petit peu pour ensui-te remonter.»

En 2017-2018, malgré une petitedécompression cet automne, le Realen est déjà à trois trophées:Supercoupe d'Europe, Supercouped'Espagne et Mondial des clubs.Conserver le sceptre de championd'Espagne au printemps s'annoncetoutefois compromis après la rudedéfaite subie dans le clasico face auFC Barcelone (0-3).

Désormais relégué à 14 points duleader catalan dans cette Liga, le clubmerengue risque de devoir réorienterses ambitions vers d'autres compéti-tions: la Coupe du Roi, avec un huitiè-me de finale «aller» ce soir (21h00) surle terrain de Numance, à Soria (nordde l'Espagne), et surtout la C1, qui pré-voit un choc entre le double tenant dutitre et le Paris SG (14 février, 6 mars).

DoutesSi 2017 avait débuté en pleine «

Felizidane», mot-valise inventé par lapresse pour associer «bonheur» («feli-cidad») et «Zidane», ce début 2018 estteinté d'un peu plus de doutes. Ladéfaite dans le clasico est passée parlà et comme Zidane l'avait anticipé, il a«pris des coups» dans les médiasespagnols. «Isco-Asensio, un duo létalpeu utilisé par Zidane», a titré le journal

sportif Marca le 28 décembre, remet-tant en cause certains choix duFrançais.

Quant au quotidien As, il se réjouitmercredi que «la mystérieuse blessu-re» de Karim Benzema (cuisse), l'undes joueurs favoris de Zidane et honnipar la presse, offre du temps de jeu aujeune avant-centre Borja Mayoral.

Dans un mois de janvier toujoursdifficile en Espagne en raison de l'en-chaînement Coupe du Roi-Liga, l'en-traîneur français va devoir remobiliserson équipe en vue du grand rendez-vous face aux Parisiens. Et la presselui prête le projet de faire souffler sastar Cristiano Ronaldo en Coupe dansles prochains jours.

«Encore frais»Une bonne partie de l'année 2018

du Real risque de se jouer en hui-tièmes de Ligue des champions, sur laconfrontation aller-retour face auredoutable PSG.

Et l'avenir du Français risque aussid'être dans la balance, même s'il gardeune aura unique à Madrid et a récem-ment prolongé son contrat avec le clubmerengue.

Combien de temps restera-t-il au

Real ? «Ce qui est dommage, c'estqu'ici on ne le sait jamais», a plaisantéZidane.

«Je vais essayer de finir la saisonde la meilleure des manières parce quenous gardons de belles possibilités degagner à nouveau. C'est ce qui m'ani-me et qui anime l'effectif. Je ne regar-de pas au-delà des six mois à venir»,a-t-il ajouté, se disant "encore frais"mentalement malgré l'usure du poste.

A seulement 45 ans, «ZZ» a étésacré technicien de l'année 2017 par laFifa. Mais même s'il se considère lui-même comme un «entraîneur confir-mé», le Français sait aussi que laconfirmation, dans un club aussi exi-geant, est quotidienne.

Un principe à appliquer dès jeudi,pour le premier match de sa troisièmeannée au Real Madrid.

Le Real Madrid ne s'interdit rienau mercato d'hiver et «il peut tout sepasser» jusqu'au 31 janvier, a décla-ré hier l'entraîneur madrilèneZinédine Zidane, alors que la presseévoque l'arrivée du gardien KepaArrizabalaga (Bilbao) et le possiblerecrutement d'un avant-centre. «Ce qui est sûr c'est qu'on a la

possibilité de recruter jusqu'au 31janvier, donc ça, c'est là, et il peuttout se passer», a dit Zidane pour sapremière conférence de presse de2018, à la veille d'un match de Coupedu Roi contre Numance, ce soir. Le Français a néanmoins rappelé

aussitôt que cette posture active surle marché des transferts n'était enaucun cas un signe de défianceenvers son effectif actuel, doubletenant du titre en Ligue des cham-

pions. «Je suis content de mon effectif,

et quoi qu'il arrive. Certes il peut sepasser des choses, mais je l'aiconstruit cet effectif, donc j'assumemes choix, j'assume tout ce que j'aifait», a-t-il souligné. Zidane a reconnu s'être réuni

mardi avec le président du RealFlorentino Pérez et le directeurgénéral José Angel Sanchez pourévoquer le sujet. «Je ne vais pas vous dire quelles

discussions nous avons eues. Nousparlons de tout et nous pouvons par-ler aussi des renforts», a-t-il expliqué.«Aujourd'hui, il n'y a pas de transfertmais tout peut arriver jusqu'au 31. Ilest possible que quelqu'un arrive,tout peut arriver. Ce que je souhaite,c'est qu'aucun joueur de l'effectif ne

parte, c'est sûr.» Selon les médiasespagnols, le Real serait sur le pointde recruter Kepa Arrizabalaga (23ans), prometteur gardien de l'AthleticBilbao, en échange du paiement desa clause libératoire de 20 M EUR.Le portier basque, qui a connu ennovembre sa première sélection enéquipe d'Espagne contre le CostaRica en amical (5-0), a débuté enLiga avec les «Lions» en 2016. En attaque, le titulaire du poste

d'avant-centre, le Français KarimBenzema, est actuellement blesséjusqu'à mi-janvier et fait l'objet d'unevague de critiques dans la pressepour son rendement jugé insuffi-sant.Les noms de Timo Werner (RBLeipzig) ou Mauro Icardi (Inter Milan)ont notamment été cités pour l’épau-ler.

ZIDANE À PROPOS DES RENFORTS DURANT LE MERCATO D’HIVER

«Tout peut se passer jusqu’au 31 janvier»

CRB Aïn Fakroun.

Le tirage au sort des 16es de finaleet des 8es de finale de la Couped'Algérie de football de la catégorie«réserves», effectué hier au siège dela Fédération algérienne de football(FAF) a donné lieu à plusieurs affichesentre clubs des deux ligues profession-nelles. Cinq d’entre ces confrontationsopposeront des équipes de Ligue 1Mobilis, en l’occurrence JSK-USMBA,DRBT-JSS, ESS-USB et USMA-USMB, alors que les explicationsdirectes entre des équipes de Ligue 2Mobilis sont aussi de petits derbiesrégionaux, à savoir JSMS-ASAM,MCS-ASMO et RCR-ASO. Les sei-

zièmes de finale se joueront simultané-ment avec les rencontres des seniors-garçons.

M. B. PROGRAMME1- JSM Skikda - AS Aïn M’lila 2- RC Relizane - ASO Chlef 3- MC Oran - RC Kouba 4- CR Belouizdad - WA Tlemcen 5- DRB Tadjenanet - JS Saoura 6- MC Alger - GC Mascara 7- JS Kabylie - USM Bel-Abbès 8- O Médéa - MO Béjaïa 9- CA Batna - NA Hussein-Dey 10- ES Sétif - US Biskra 11- MC El Eulma - CS Constantine

12- USM El-Harrach - CABBA 13- JSM Béjaïa - Paradou AC 14- USM Alger - USM Blida 15- MC Saïda - ASM Oran 16- CRB Aïn Fakroun - A Bou

Saâda.

Matchs des 8es de finaleVainqueur 13 – Vainqueur 11Vainqueur 14 – Vainqueur 1Vainqueur 12 – Vainqueur 5Vainqueur 10 – Vainqueur 3Vainqueur 7 – Vainqueur 8Vainqueur 15 – Vainqueur 9Vainqueur 2 – Vainqueur 6Vainqueur 4 – Vainqueur 16

Des affiches et des derbies

Des rencontres en nocturne, l’déal.

Les matchs JSM Béjaïa-RC Relizane et ASMOran- MO Béjaïa seront à l'affiche de la 16e journéede Ligue 2 de football, prévue vendredi, aumoment où dans le bas du tableau, le RC Kouba(13e) et le CRB Aïn Fekroune (14e) en découdrontdans un duel direct pour le maintien.

Avec la sélection égyptienne, l'at-taquant de 25 ans s'est hissé jus-qu'en finale de la Coupe d'Afriquedes nations en février dernier, avantde s'incliner contre le Cameroun (2-1). Surtout, il a grandement contri-bué à la qualification de l'Égyptepour le Mondial-2018, alors que ladernière participation des Pharaonsà la Coupe du monde remontait à1990 ! En club, il impressionne lechampionnat anglais depuis son arri-vée à Liverpool cet été, en prove-nance de l'AS Rome. Avec 17 buts, ilest le deuxième meilleur réalisateurde Premier League, derrière HarryKane, l 'attaquant vedette deTottenham. Salah a d'ailleurs été élulundi meilleur footballeur arabe del'année 2017 par l'Union arabe de lapresse sportive (UAPS), succédant àl 'Algérien de Leicester RiyadMahrez au palmarès. Coïncidenceamusante, Mahrez avait aussi rem-porté le Ballon d'Or africain 2016.Charge à Salah de rééditer ce dou-blé. Son concurrent le plus mena-çant est son coéquipier à Liverpool,Sadio Mané. Le Sénégalais est luiaussi un des éléments moteurs desReds, régulièrement complimentépar l'entraîneur Jürgen Klopp. Et ensélection, il a également contribué à

la qualification de son équipe natio-nale à la Coupe du monde, ladeuxième de son histoire après cellede 2002.

Aubameyang en dessousMais les performances des

Sénégalais à la dernière CAN, unquart de finale perdu aux tirs au butcontre le Cameroun semblent placerMané un petit cran derrière pour ceprix du joueur africain de l'année.D'autant que le fer de lance de lasélection sénégalaise avait vu satentative arrêtée par le gardiencamerounais Fabrice Ondoa lors decette séance fatidique. Quant aubuteur de Dortmund Aubameyang,élu Ballon d'Or africain en 2015, ilsemble cette année en dessous. Lelauréat est élu par un panel de sélec-tionneurs et directeurs techniquesdes équipes nationales africaines, demembres d'une commission de laConfédération africaine (CAF) et dejournalistes. Sans prendre part au

vote, les internautes pouvaient aussidésigner leur favori sur le site inter-net de la CAF, avec un résultat écra-sant en faveur de Salah (98%).D'autres trophées seront remis lorsde cette cérémonie à Accra. Celuid'entraîneur de l'année pour lequelconcourent le Franco-AllemandGernot Rohr à la tête du Nigeria,l'Argentin Hector Cuper sélection-neur de l'Égypte et le MarocainHoucine Ammouta, entraîneur duWydad Athletic Club de Casablanca.Le Wydad Athletic Club, vainqueurde la Ligue des champions africaine,briguera le titre de club de l'annéeface aux Égyptiens d'Al Ahly et auxRD Congolais du Tout PuissantMazembe. Le Cameroun, l'Égypte etle Nigeria viseront le prix de la sélec-tion africaine de l'année.

La Camerounaise GabrielleAboudi Onguené, la NigérianeAsisat Oshoala et la Sud-AfricaineChristina Kgatlana sont en lice pourle titre de joueuse de l’année.

BALLON D'OR AFRICAIN 2017

Salah favori, devant Manéet Aubameyang

Le Soird’Algérie Sports Jeudi 4 janvier 2018 - PAGE14

TOURNOI INTERNATIONAL MÉMORIAL«ABDELHAFID BOUSSOUF»

La sélection d’Alger s’illustre à MilaLa sélection d’Alger seniors-dames a remporté le tournoi inter-

national de handball mémorial Abdelhafid Boussouf en battant enfinale, l'équipe de la JS Awzellaguen sur le score de 28 à 26, dis-putée hier à la salle omnisports Benabderrahmane Tayeb de Mila.La troisième place est revenue à l'équipe du Machaâl Akbou qui abattu l’ASFAK Constantine sur le score de 21-20. Huit équipes ontpris part à ce tournoi, dédié à la mémoire du moudjahid AbdelhafidBoussouf, à savoir l’Association féminine Nesry Zaghouan deTunisie, Machaâl Akbou, l’ASFAK Constantine, la JS Awzellaguen,AS Fatayet El-Menia, la sélection d’Alger, la sélection d’Oran et leHC Mila. En marge de cette compétition sportive, organisée cinqjours durant par le club de handball féminin HC Mila en collabora-tion avec la Direction de la jeunesse et des sports et la FAHB, lesparticipants ont eu droit à une visite à des sites historiques et tou-ristiques de la wilaya de Mila et à l'animation artistique au lieud'hébergement des délégations. Ce rendez-vous sportif féminins'est clôturé par une cérémonie de remise des prix et cadeaux auxlauréats, en présence des autorités locales, des membres de laLigue de wilaya de handball, des représentants de la Direction dela jeunesse et des sports et d'anciennes handballeuses internatio-nales.

L'Égyptien de LiverpoolMohamed Salah fait figurede favori devant leSénégalais Sadio Mané, et leGabonais Pierre-EmerickAubameyang, pour le tro-phée du Ballon d'Or africain2017, décerné aujourd’hui àAccra au Ghana.

Football Ligue 1 Mobilis (16e journée)

Vendredi 5 janvierA Tadjenanet : stade Smaïl-Lahlou (15h):DRBT - O. Médéa A Alger : stade du 1er-Novembre-1954 (16h) :USMH - ES Sétif (à huis clos) A Béchar : stade du 20-Août (18h) : JSSaoura - JS Kabylie Samedi 6 janvier A Blida Stade des Frères-Brakni (15h):USMB- MC Oran A Alger : stade du 5-Juillet-1962 (16h) :MCA- US Biskra A Sidi-Bel-Abbès : stade du 24-Février (16h) :USMBA- CR Belouizdad A Alger : stade du 20-Août-1955 (16h) : NAHussein-Dey - CS Constantine A Alger : stade Omar-Hamadi (17h) : ParadouAC - USM Alger

Ligue 2 Mobilis (16e journée)Vendredi 5 janvier (15h)A Alger : stade du 20-Août-1955: RC Kouba -CRB Aïn Fekroune A Aïn M'lila : stade Demmane-Debbih: ASAM-WA Tlemcen (à huis clos) A Batna : stade du 1er-Novembre-1954: CAB -CA Bordj Bou-Arréridj A Skikda : stade du 20-Août-1955 : JSMS-Amel Bou Saâda A Saïda : stade du 13-Avril-1958 : MCS- MCEl-Eulma A Oran : stade Habib-Bouakeul : ASMO- MOBéjaïa A Béjaïa : stade de l'Unité Maghrébine (16h) :JSMB- RC Relizane (à huis clos) A Chlef : stade Mohamed-Boumezrag (16h) :ASO- GC Mascara

Championnat amateur (15e journée)Groupe Ouest Samedi 6 janvier (14h)CRB Sendjas - ES Mostaganem

SCM Oran - USMM Hadjout SKAF Khemis - IRB Maghnia RCB Oued R’hiou - US Remchi ASB Maghnia - CRB Ben Badis ESM Koléa - IRB El Kerma OM Arzew - MB Hassasna CRB Aïn Oussera - SA MohammadiaGroupe EstVendredi 5 janvier (15h)CRB Kaïs - USM Annaba (à huis clos) MC Mekhadma - HB Chelghoum Laid (à huisclos) US Chaouia - AS Khroub USM Aïn Beida - US Tébessa MO Constantine - AB Merouana (à huis clos) AB Chelghoum Laïd - NRB Touggourt Hamra Annaba - USM Khenchela E. Collo - CR Village Moussa Groupe CentreVendredi 5 janvier (15h)IB Khemis El Khechna - WA Boufarik Samedi 6 janvier (14h)CRB Dar El-Beïda - NC Magra IB Lakhdaria - MB Rouissat JSD Jijel - US Oued Amizour CR Béni Thour - ES Ben Aknoun (à huis clos) WR M'sila - JS Haï Djabel RC Arbaâ - RC Boumerdès NARB Réghaïa - US Béni Douala

Championnat inter-régions (15è journée)Groupe EstVendredi 5 janvier (15h)NRB Teleghma - NRC Boudjelbana Samedi 6 janvier (14h)NASR El Fedjoudj - NRB Grarem NT Souf - AB Barika MSP Batna - ES Bouakeul ES Guelma - WM Tébessa ESB Besbes - IRB El Hadjar ASC Ouled Zouia - US Souf IRB Robbah - ORBB Ahmed Centre-EstSamedi 6 janvier (15h)

OM Ruisseau - NRB Ouled Derradj (11h) MB Hassi Messaoud - FC Bir El Arch DRB Baraki - JS Azazga IRB Berhoum - IRB Aïn Lahdjer AS Bordj Ghedir - MB Bouira (à huis clos) CA Kouba - USM Sétif Hydra AC - CRB Aïn Djasser Mardi 9 janvier (14h) SA Sétif - CRB Ouled Djellal Groupe OuestVendredi 5 janvier (15h)CRB Hennaya - CRB Sfisef ZSA Témouchent - IS Tighennif MB Sidi Chahmi - JS Sig JS Emir Abdelkader - USM Oran JR Sidi Brahim - IRB Ain Hadjar ICS Tlemcen - WA Mostaganem Samedi 6 janvier (14h) CC Sig - JSM Tiaret CRB Adrar - CR TémouchentCentre-OuestVendredi 5 janvier (15h)CRB Boukadir - USB Tissemsilt HB El Bordj - USM Chéraga IRB Laghouat - IRB Boumedfaâ Samedi 6 janvier MCB Oued Sly - IRB Aflou (11h) JSM Chéraga - ORB Oued Fodda (11h) ES Berrouaghia - RA Aïn Defla (14h) SC Aïn Defla - CRB Froha (14h) FCB Frenda - ARB Ghriss (14h)

Handball Division Excellence seniors-dames

Jeudi 4 janvier (11h)A Constantine Salle Zouaghi : ASFAKC- GSPétroliers

Volley-ball Division Nationale «Une» seniors-dames

(4e journée)Poule AVendredi 5 janvier (15h)GS Pétroliers - WA Béjaïa

Samedi 6 janvier (15h)NR Chlef - ASW Béjaïa Exempt : CRT Toudja Poule B Vendredi 5 janvier (15h)MB Béjaïa - RC Béjaïa NC Béjaïa - Seddouk VB Exempt : RU Ben-Aknoun

Superdivision seniors-messieurs (10e journée)

Poule A Vendredi 5 janvierNR Bordj-Bou-Arréridj - ES Tadjenanet (16h) O El-Kseur - PO Chlef (16h) RC M'sila - NC Béjaïa (17h) Samedi 6 janvier (16h)CS Sétif - OMK El-Milia Poule B Vendredi 5 janvierMCB Laghouat - WA Tlemcen (16h) JSC Ouled Adouan - EF Aïn Azel (16h) N Zerrouak - ES Sétif (17h) GS Pétroliers - MB Béjaïa (17h)

Basket-ball Division nationale 1 seniors-messieurs (13e

journée)Vendredi 5 janvierRC Constantine - GS Pétroliers (15h) PS El-Eulma - OS Bordj Bou Arréridj (15h) IR Bordj Bou Arréridj - WO Boufarik (15h) CSMBB Ouargla - NA Husseïn-Dey (15h) USM Blida - US Sétif (15h) NB Staouéli - O Batna (16h) CSC Gué de Constantine - CRB Dar El-Beïda(16h) OMS Miliana - USM Alger (16h) Division nationale A seniors-dames (6e jour-née)Vendredi 5 janvierUSM Alger - RC Bordj-Bou-Arréridj (14h30) MT Sétif - JF Kouba (15h) Husseïn-Dey Marines - USA Batna (16h) GS Pétroliers - OC Alger (17h30)

AG ÉLECTIVE DE LA LIGUE RÉGIONALE DE SAÏDA

Nouar Brahim plébiscitéUn nouveau président vient d’être élu à l’unanimité à la tête de

la Ligue régionale de handball de Saïda, et ce, lors d’une assem-blée générale tenue en la circonstance au siège de la Ligue dessports de Saïda. II s’agit en, effet, de M. Nouar Brahim, qui a étéplébiscité par les 34 membres qui ont constitué plus des 2/3 des 43membres, représentant 20 clubs (dont 8 clubs-dames), opérantdans six wilayas de l’ouest et sud/ouest du pays, Tiaret, Tissemsilt,Mascara, El-Bayadh, Naâma et Saïda. Le désormais présidentdevrait donc, s’atteler dès à présent, à la constitution de son bureauet à la constitution de son programme d’action. II y a lieu de rappe-ler, les résultats appréciables cumulés par l’ancien président,durant les 17 ans passés à la tête de cette ligue, principalement saqualification à la finale des vainqueurs des coupes d’Afrique quis’est tenue en 2008 au Maroc. Pour rappel également, le handballdans la wilaya de Saïda a été constitué dès l’indépendance del’Algérie et s’est offert par la suite un tableau de médailles ; ungrand palmarès, d’une quinzaine de titres de 1965 (championd'Algérie) à 2007 (vice-champion d'Algérie et finaliste de la couped'Algérie).

B. Henine

HANDBALLFOOTBALL

VOTRE WEEK-END SPORTIF.. . VOTRE WEEK-END SPORTIF.. .

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Hier, la rue Larbi-Ben M’hidi aété bloquée par une simplebenne à ordures, mais surtout pardes femmes et des enfants qui sesont mis au milieu de la routeempêchant ainsi les voitures depasser. Une file interminable devoitures s’est alors formée et nulne comprenait la raison de ce blo-cage.

Après plus de dix minutes, lesautomobilistes ont commencé àstresser et à craindre une émeuteet ont décidé pour ceux qui y sont

parvenus à emprunter des ruellesen sens interdit. Sur place, l’onsaura qu’il s’agit des habitantsd’un immeuble se situant dansl’un des passages de la rue BenM’hidi, mitoyen avec la salle decinéma Murjajo, qui manifestaientleur colère de se voir abandonnéssans échos favorables à leurs crisde détresse. Ce qu’ils craignaient,depuis 2014, est arrivé dans lanuit de mardi lorsqu’un bloc depierres a failli tuer une vieilledame. La cage d’escalier a fini

par céder. L’état de l’immeubleest, il faut le reconnaître, désas-

treux et ne devrait pas être occu-pé.

Selon les habitants de l’im-meuble en question, ils en sont àleur sixième rapport de la Protec-tion civile attestant de la dangero-sité des lieux, mais sans que lesautorités ne réagissent, toujoursselon les témoignages.

Constatant qu’au lendemainde cette grave alerte de l’effon-drement de la cage d’escalier,aucun signal de prise en chargedes occupants ne leur a été signi-fié, ils ont décidé de couper laroute.

Après plusieurs négociationsavec les forces de l’ordre, la routea été libérée, mais la tension, elle,était à son comble.

Les habitants sont décidés,disent-ils, à ne plus se tairejusqu’à ce qu’ils soient tous prisen charge.

A. B.

Le Soird’Algérie Jeudi 4 janvier 2018 - PAGE 15Faits divers

ORAN

Effondrement de la cage d’escalier d’un immeuble

Plus d’une demi-heure de blocage aura suffi à créerla panique dans la rue la plus fréquentée du centre-villed’Oran.

TIGHENNIF

La beuverie de fin d’année

se termine par un crimeCe sont les services de l’hô-

pital de Tighennif qu ont informéles éléments de la Sûreté dedaïra de l’admission d’unhomme blessé à coups de cou-teau qui décédera lors de sontransfert au CHU Oran.

Les investigations de la poli-ce ont permis d’interpeller lesuspect principal à Tighennif.Ce seront ensuite dix autrespersonnes dont une femme quiseront arrêtées pour non dénon-ciation et dissimulation depreuves.

S’en est suivie leur présenta-tion devant le procureur près letribunal de Tighennif qui décide-ra de placer le suspect principalsous mandat de dépôt alors queles autres individus seront pla-cés sous contrôle judiciaire.

M. Meddeber

Saisie d’un quintal de kif et un milliard 500 millions de centimes

La marchandise prohibéeétait dissimulée dans un véhicu-le commercial à bord duqueltrois individus ont été arrêtés,parmi eux deux barons de ladrogue âgés de 27 et 30 ans.

Ce réseau international acti-vait entre les régions ouest etest du pays et prolongeait sonactivité hors frontières.

Deux autres véhicules touris-tiques utilisés pour le transport

de la drogue ont également étésaisis, ainsi que des plaquesd’immatriculation, des puces detéléphone, et des pièces d’iden-tité falsifiées, leur servant àtromper la vigilance des ser-vices de sécurité.

Les mis en cause seront déf-férés devant la justice etdevront répondre de leursactes.

A. B.

A l’issue d’une enquête qui a nécessité plus de deuxmois d’investigations, les services de police relevant desbrigades de lutte contre le trafic de stupéfiants, Sûreté dewilaya d’Oran, sont parvenus à saisir près d’un quintal dekif traité, ainsi qu’une somme d’un milliard 500 millions decentimes des revenus de ce trafic.

AÏN BEIDA

Un policier trouve la mort suite à un accident de la route

Selon le communiqué transmisà notre journal par la cellule decommunication de la Protectioncivile d'Oum-el-Bouaghi, un tra-gique accident de la circulations'est produit avant-hier à 23h50

causant la mort sur place d’unhomme répondant aux initiales deA. R., âgé de 46 ans.

Selon le même communiqué,ce tragique accident mortel a eulieu au niveau du carrefour de la

RN 10 juste à côté de la minoterieSaïm lorsqu'une Peugeot 208dérapa et se renversa sur lachaussée causant la mort instanta-née du chauffeur, un agent de poli-ce. Le corps de la victime a ététransféré par les éléments de l'uni-té secondaire de la Protection civi-le de Aïn Beida vers la morgue de

l'EPH Zerdani-Salah de la mêmeville.

Des éléments de la police et dela Gendarmerie nationale ontassisté aux interventions et ontouvert une enquête pour détermi-ner avec exactitude les causes dece tragique accident.

Moussa Chtatha

Un homme âgé de 46 ans a trouvé la mort dans un acci-dent suite au renversement de son véhicule.

Retrouvez ce samedi le n°312 du SoirmagazineC’EST MA VIE

Dar-Es-Soltane ou l'univers chimérique de Salim «La Bohème»

Comme pour reconquérir dans l'imaginaire une civilisationhistorique perdue à jamais, Salim se livre à sa fantaisie, en passant

de l'autre côté du miroir. Il est ce rare passionné à l'insatiable désir de figerce qui n'est plus. La folle du logis s'est emparée de lui à l'instar d'un aimant

qui attire un métal.

VOYAGE CULINAIRETadjine sferdjel bel ghenmi, une curiosit récompensée

Nous allons partager avec vous une spécialité algéroise, choisie pourvous pour commencer la nouvelle année avec un plat sucré salé, comme

un présage de bon augure, el fel comme diraient les plus âgés.

ENQUÊTE-TÉMOIGNAGESFêter Yennayer augure d’une année prospère

Après le réveillon du 31 décembre, les familless’apprêtent à accueillir le nouvel an berbère dans la

joie et la chaleur. Marquer Yennayer par un bon repas etdes friandises augure d’une année prospère. Une sorte de fel pour faire un pied de nez au malheur et

attirer l’abondance dans les foyers.

ENTRETIENQuand Ayred rugit Yennayer

Dans cet entretien, Zizi Abbes, anthropologue de Beni Snous, l'un des bastions de la langue berbère à Tlemcen, nous éclaire sur le fameux carnaval de l'Ayred (lion en berbère zénète)

que célèbrent les Beni Snous, chaque nouvel an, correspondant à la soirée du 12 janviermarquant la fin de la saison des olives.

SommaireSommaire

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Les troubles en Iran inquiètenten Europe, mais pas dans le sensvoulu par les USA et Israël.Washington et Tel-Aviv sontfurieux - même si les communi-qués des officiels ne l’exprimentpas — contre le manque d’allantanti-iranien de l’Union européenne.

Bruxelles, pour sa part, considère que ladécision de transférer l’ambassade US versJérusalem est, déjà, en soi un motif — sérieux— d’escalade.

Pas la peine d’en rajouter, c’est trop dange-reux et surtout trop risqué pour la fragile Unioneuropéenne. Révolus les temps pas si lointainsoù les 28 devenus 27, Brexit oblige, s’alignaientsans chercher leur dû sur les positions améri-caines. Les Hollande, Fabius, Blair et Cameronne sont plus là pour porter la parole et les actesdes States.

Entre-temps, l’Union européenne a perdubeaucoup à la bourse des relations internatio-nales. L’aveuglement européen, et notammentfrançais, sur les dossiers iranien, déjà, et sur-tout syrien a laissé la Russie seule sur le frontdamascène. Brillants diplomates et déterminéspolitiquement et militairement, pour ne pas s’en

laisser conter en pays omeyyade, les Russesont réglé, avec l’Etat syrien, le dossier Daesh,Nosra et toute la nébuleuse islamiste.

Le retour aux plans économique et politiquede l’Union européenne en Syrie leur coûteraénormément cher. Sans doute plus cher queleur alignement stupide, sans honneur et sansperspectives sur la politique américaine auProche-Orient.

Depuis peu, des éléments nouveaux lais-sent supposer que Bruxelles tente de sortir del’emprise de Washington sur pas mal de dos-siers. C’est Trump qui aide à ce nouveau posi-tionnement de la Vieille Europe. En humiliantchaque jour davantage l’Union européenne(sortie de la COP 21 de Paris, menaces quoti-diennes d’intervention directe en Corée duNord, remise en cause de fait des principauxpiliers de l’Organisation du commerce (OMC),provocations régulières sur les échanges entreles deux entités, soutien indéfectible du Brexit),le Président américain contraint Bruxelles à sedéfendre, à se protéger. Pour autant l’Unioneuropéenne, frileuse, sans âme, sans digniténe peut pas grand-chose contre l’ogre améri-cain. Il la terrorise, ne la calcule même pas vuses divisions internes et son manque de visionà l’intérieur.

Les 27 n’ont pas de politique étrangèrecommune, ni de défense commune, souventleurs divergences économiques à l’internationalles font se bagarrer entre eux, comme des clo-chards dans les instances multilatérales.

L’Union européenne est un tigre en papier.Ça, tout le monde le sait.

Les Chinois, les Russes, les Vietnamiens,l’Inde, l’Afrique du Sud, le Brésil, la Turquie, laMalaisie, les deux Corée, le Canada, Cuba, leMexique, une partie de l’Afrique. Et, évidem-

ment, les Américains. Est-ce, sera-ce trop tardpour l’Union européenne ?... Peut-être bien queoui. Peut-être bien que non.

La suite des événements en Iran nousenseignera davantage.

A. M.

Le Soird’Algérie Jeudi 4 janvier 2018 - PAgE 17Monde

TROUBLES EN IRAN

Inquiétudes européennes

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«Le ministère de la Sécuriténationale informe la population quele 24 décembre, un groupe de mer-cenaires tchadiens, soudanais etcentrafricains a infiltré les localitésde Kye Ossi, Ebibeyin, Mongomo,Bata et Malabo pour attaquer lechef de l'Etat, qui se trouvait dans lepalais présidentiel de KoeteMongomo pour passer les fêtes defin d'année», a rapporté un commu-niqué du ministre de la Sécurité,Nicolas Obama Nchama, lu à laradio d'Etat. Ces «mercenaires»avaient été «contractés par desEquato-guinéens militants de cer-tains partis d'opposition radicaleavec le soutien de certaines puis-sances» étrangères, a ajouté letexte sans donner plus de détails.

Le ministre ajoute avoir «activéimmédiatement une opération dedémantèlement en collaborationavec les services de sécurité duCameroun». Dirigeant son payspétrolier d'Afrique centrale d'unemain de fer depuis son accession àla présidence en 1979 par un coupd'Etat, Teodoro Obiang, âgé de 75ans et doyen des chefs d'Etat afri-cains pour la longévité au pouvoir, aété réélu en avril 2016 avec plus de90% des suffrages.

Le principal parti d'opposition deGuinée équatoriale, Citoyens pourl'innovation (CI) s'est défendu detoute implication dans les troublesprésumés dans cette anciennecolonie espagnole de 1,2 milliond'habitants et dont une grande par-tie vit dans la pauvreté.

«Le parti CI n'a rien à voir avecla tentative de coup d'Etat, je n'aiaucune idée de ce dont ils sont entrain de parler, les autorités ne peu-vent fournir aucune preuve», a réagison dirigeant Gabriel Nse Obiang,joint par téléphone par l'AFP.

L'affaire avait fait l'objet de pre-mières informations la semaine der-nière avec l'arrestation par la police

camerounaise d'une trentained'hommes armés, le 27 décembre,à la frontière entre le Cameroun etla Guinée équatoriale, selon dessources camerounaises et diploma-tique équato-guinéenne.

Mercredi, l'AFP a en outreappris que l'ambassadeur deGuinée équatoriale au Tchad, en vil-légiature à Ebibeyin, à la frontièrecamerounaise, pour les fêtes de find'année, avait été arrêté le 30décembre par les autorités équato-guinéennes, selon un de ses cou-sins et un haut responsable policiers'exprimant sous couvert de l'ano-nymat. M. Enrique NsueAnguesom est détenu depuis dansun camp militaire de Bata, la capita-le économique, «pour des raisonsd'enquête concernant les hommesinterpellés» le 27 décembre, selonces mêmes sources. Le même jourégalement, les frontières équato-guinéennes avec le Gabon et le

Cameroun ont été fermées à KyeOssie, lieu des arrestations, avaientdéclaré des sources concordantes.Des sources locales avaient enoutre indiqué que des renforts del'armée équato-guinéenne avaientété envoyés à la frontière camerou-naise. Ni l'arrestation de M. NsueAnguesom, ni la fermeture des fron-tières à Kye Ossi ou l'envoi de ren-forts n'ont pu être confirmés parl'AFP auprès du gouvernement dela Guinée équatoriale, un pays àl'histoire agitée par des coups outentatives de coups d'Etat depuisl'indépendance de 1968.

«Je ne sais pas ce qu'ils vontinventer, le montage qu'ils vontfaire» suite à cette «histoire de coupd'Etat», s'est encore inquiété M.Nse Obiang. Depuis les électionsgénérales du 12 novembre, où lepouvoir a obtenu 99 sièges sur 100au Parlement, le CI, qui disposed'un unique siège, dénonce des«dizaines» d'arrestations de sesmilitants, dans les capitales poli-tique Malabo et économique Bata.

Les autorités n'ont pu êtrejointes par l'AFP concernant cesprésumées arrestations dont les

médias publics n'ont pas fait état. «Ma résidence où se trouvent

également les bureaux du parti estassiégée depuis le 29 décembre,rien ne sort rien n'entre. Nousn’avons plus de nourriture ni d'eauet plus de 45 personnes sont enfer-mées ici au siège» à Malabo, a affir-mé Gabriel Nse Obiang.

«Est-ce que le problème estd'être un parti d'opposition sérieuxqui ne veut pas faire le jeu du régi-me ?» s'est interrogé M. NseObiang.

Un autre parti d'opposition,Convergence pour la démocratiesociale (CPDS), a demandé dansun communiqué «la libération» desmilitants de CI et réclamé au gou-vernement d'«informer la populationsur ce qu'il se passe».

Le Président Obiang avaitdénoncé samedi dernier une «guer-re» en préparation contre lui «car ilsdisent que j'ai passé beaucoup detemps au pouvoir». Il était restévague sur les instigateurs présuméset n'avait pas indiqué s'il faisait réfé-rence à la trentaine d'hommesarmés interpellés le mercredi précé-dent.

GUINÉE ÉQUATORIALE

Malabo dit avoir déjoué un «coup d'État» CISJORDANIE OCCUPÉE

Un Palestinien tuépar des tirs de

soldats d'occupationisraéliens

Un Palestinien de 17 ans aété tué hier par des tirs de sol-dats d'occupation israélienslors d'affrontements près deRamallah en Cisjordanieoccupée, selon le ministèrepalestinien de la Santé.

Moussab Firas Tamimi, tuédans le village de DeirNeizam, au nord de Ramallah,est le quatorzième Palestinienmort depuis le regain de ten-sion provoqué par la décisiondu Président américainDonald Trump de considérerEl-Qods comme capitaled'Israël le 6 décembre.

Cette décision a provoquéla colère des Palestiniens etune vague de critiques dansle monde, notamment à l'ONU.

Environ un millier de per-sonnes sont sorties à Makurdi,capitale de l'Etat de Benue (estdu Nigeria), pour protestercontre les violences intercom-munautaires survenues cesderniers jours, ont indiqué dessources locales.

«Un millier de jeunes se sont ras-semblés ce matin, d'abord en blo-quant l'autoroute, puis sur un rond-point de Makurdi en brûlant despneus», a rapporté Helen Teghtegh,directrice d'une ONG locale,Community Links and HumanEmpowerment Initiative, qui s'associeau mouvement populaire. «Nousdemandons à la présidence d'agir»,

a-t-elle ajouté. Le Président Buhari nes'est toujours pas exprimé sur les tue-ries qui ont eu lieu dans l'Etat deBenue (district de Logo et Guma)lundi et mardi, et qui ont fait plus de20 morts selon le gouverneur SamuelOrtom, une cinquantaine selon lapresse locale.

«Les gens ont été massacréscomme des animaux», a regretté legouverneur Ortom mardi soir lors d'unpoint presse. «Ce n'est pas accep-table», a-t-il ajouté demandant l'aided'Abuja pour régler cette crise quisecoue régulièrement cet Etat auxterres fertiles, traversé par la granderivière Bénoué. Les tueries survien-nent habituellement entre décembreet mars, à la fin de la saison des

pluies, alors que les éleveursnomades arrivent en grand nombrepour faire paître leurs milliers de têtesde bétails, et que les fermiers com-mencent les grandes récoltes d'igna-me. En février 2016, des violencesentre les deux communautés avaientfait «des centaines de morts», selonles autorités locales.

Il y a un mois, au moins 30 éle-veurs peuls ont été tués par des fer-miers chrétiens dans l'Etatd'Adamawa, au nord de Benue selonla police. Les représentants locauxétablissent un bilan s'élevant à plusde 60 victimes, essentiellement desfemmes et des enfants.

La «ceinture» centrale du Nigeria,qui s'étend de l'est à l'ouest du pays,

est régulièrement le théâtre d'affron-tements sanglants entre agriculteurset éleveurs. Ces derniers, nomadesqui transhument traditionnellementavec leur bétail, ont tendance à sesédentariser, par manque de terresdisponibles mais n'ont jamais pu s'in-tégrer dans ces Etats.

Selon le think-tank InternationalCrisis Group (ICG), ces violences ontfait quelque 2 500 morts en 2016 etdes dizaines de milliers de personnesont dû quitter leur foyer.

«Ces tueries sont potentiellementaussi dangereuses que les actes deBoko Haram», le groupe terroriste quisème la terreur principalement dansle nord-est du Nigeria depuis 2009,met en garde l'ICG.

De notre bureau de Bruxelles,Aziouz Mokhtari

La Guinée équatoriale a affirmé hier avoir déjoué un«coup d'Etat» préparé fin décembre par un groupe de mer-cenaires étrangers pour le compte de partis de l'oppositionradicale, une accusation immédiatement dénoncéecomme un montage par le principal parti d'opposition.

NIGERIA

Manifestations contre des violences intercommunautaires

MOTS FLÉCHÉS Par Tayeb Bouamar

ENUMÉRATIONCes colonnes abritent les noms

de six chroniques du Soir d’Algérie.Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.

Définition du mot restant =«Membre fondateur»

1- KIOSQUE ARABE

2- LETTRE DE PROVINCE

3- A FONDS PERDUS

4- POUSSE AVEC EUX

5- LES CHOSES DE LA VIE

6- SOIT DIT EN PASSANT

MOT RESTANT = DJAMEL SAÏFI

D E K S E L X U E C E VE R I C D J A M E L S AP T O H O S E S D E A ER T S L I SO E Q A F SV L U V I UI E E I T ON B A I D T I O S E N PC A R T E N P A S S A SE A F O N D S P E R D U

Le Soird’Algérie Détente Jeudi 4 janvier 2018 - PAGE 18

Son nom----------------Son prénom

Apprécia----------------

PaysBrin----------------Caractère----------------Précieux

Pompeux----------------Voyelledouble----------------Mal d’oreilleLiaison----------------Terre----------------Déficit

Début desoirée----------------Figure----------------Soldat

Chiffre----------------Consonnedouble

Abat----------------Béryllium----------------Célébrer

Ronge----------------

FruitPareil

----------------Article

Poisson----------------

Fer

Note----------------

Fin desoirée

Tellure----------------Rancœur

Avaler----------------Américium

SituéesMesures

----------------Elimina

Déclarée----------------

Tresse

Bouquets----------------Sied----------------Pots

Son pays----------------

Sportnautique

Vieille----------------Aérodrome

Cité antique----------------

AllureMorne

----------------Malaxé

Piloter----------------

Malle

Fermium----------------

VentreAmusa

----------------Mois

Pauvreté----------------

FigureFlou----------------Deviendrai----------------Préfixe

Néon----------------Magiciens----------------Vase

Assécher----------------Scandium----------------RongeurLithium----------------Chaîne TV----------------Article

Titre (dés)----------------

EditésBasses

----------------Note

Tentes----------------

IridiumPoètefrançais

----------------Tentera

Mer----------------

Pur

Son corpsprofessionnel Son métier

Etablissez les bonnes relationsExemple : A7

SOLUTION : A7 - B1 - C10 - D9 - E2 - F8 - G3 - H4 - I5 - J6

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉSGÉANTSGÉANTS

S A T I S F E C I T - C O L O NI L E S - R U E R A I - D A M EN O S - D O - L A S - P E R C UG I - R E M P L I - M A - G - TA - A I D A - E - V O U L U - RP A R T A G E - P E N S E E - EO R G - N E - F E N T E S - C SU R E E S - C E R T E S - C E -R E N E - G A R D E S - T A T A- T T - G O M M E R - F E R - IM A - C O U P E S - P A R D O NE - I L - T E R - H A C - A N TM I M O S A S - F A N I O N - E

O M I S E S - M U N I E S - D MR A T E S - P O R T E S - P A OA G E S - E V I T E R - S A M UB E E - M N - S I R - P A U - CL E - F I C T I F - S A C S - HE - F E L E E S - B A R R E - ES O U T A N E - F A U T E - R N- B I E N S - G O U T S - R A TF E T E S - F E R M E - H - V -U S E S - D E - T E - J A D I SS E S - S E R I E - H E L E R AT S - R E F U S - S O T T E - LI - P E R E S - N O T E E - N EG U E - I N - P I L E R - O U TE S T R A D E - D E L A B R E E

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉS

- R E G U I G U I - S P R I N TY E N S - R O N D E - R A - I -O T A - T A R I E - T A R M A CU S - P O - E T - L O G E R - YC - V A I N E - M A L U S - A CE T O I L E - - - - L E - C I LF O I R E - - - - - E - P O L I- I L E - L - - - - - R O L E SA S E - S A T A N - M E R - S MM E - P A V E S - M I N C E - EE - N O - E R - D E N T S - C -R E I N E S - T A T E E - T A NE T - E T - M A I R E - N A G ES - C Y C L E - M E - A I S E S

SSOLUTIONSOLUTIONS…S…SOLUTIONSOLUTIONS…S…SOLUTIONSOLUTIONS……

N Gardiens de but N Clubs TRIA HANCHI 1 ES SÉTIFB CHENITI 2 USM ALGERC BOUDJELTI 3 NAH DEYD AÏT ZEGGAGH 4 JS KABYLIEE BRANCI 5 MC ORANF AÏT MOUHOUB 6 USM HARRACHG OUCHEN 7 CS CONSTANTINEH HARB 8 MC ALGERI SBAÂ 9 ASM ORANJ HANICHED 10 CR BELOUIZDAD

FAITES LE Tri

A7

Par Tayeb BouamarMOTS FLÉCHÉS GÉANTSLe Soir

d’Algérie Détente Jeudi 4 janvier 2018 - PAGE 19

Conséquences----------------

Volcan

Ex-empire----------------

Séjour

Perroquet----------------Aluminium----------------Possédés

Audace----------------

SagesOsmium----------------Ouverte----------------Rencontre

Baryum----------------Monnaies----------------Piège

Sied----------------

CrierScandium

----------------Réfuter

Part----------------

Imiter lecheval

Mi-glossine----------------Préposition----------------Train

Dans larose----------------Carrière----------------EteintesCycles

----------------Choisies

Restrictif----------------

FiguresDotée

----------------Sécréter

Attache----------------

DistanceAggraver

----------------Altière

Château àParis

----------------Désirs

Avouer----------------

Fermium

Maladie----------------

ProjetsSélénium

----------------Divinité (ph)

Décédées----------------

PaysDépôt

----------------Editeur

Poète----------------Dans le sol

Richesse----------------Couper----------------PousserMessieurs

----------------Invitations

Groupes----------------Va àLondres----------------Pauses

Lithium----------------Dans laroute----------------MancheBéryllium

----------------Tantale

Outil----------------Ruesombragées----------------Rechigner

Excitation----------------Sauvagerie

Publie----------------

PratiqueColère

----------------Saison

PointesPoète

----------------Epate

Figure----------------Comblée----------------RégulateursFin de série----------------Formed’être----------------Article

Trempé----------------

ObligerSupports

----------------Diplôme

Coquille----------------

SalisMaquiller

----------------Idiot

Pronom----------------

MilieuMesures

----------------Couleur

Nickel----------------

Morne

Entourer----------------

AchevéTrompa

----------------Qualité

Chiffre----------------Souffrance

Endormis----------------

BulletinAsticot

----------------Espèces

Articleespagnol

Réviser----------------

NursesA côté

Organes----------------

Parasite

Parvenir----------------

EgardsPlatine

----------------Passerelles

Lanthane----------------Police----------------OvationGroupe Auteur

américain

Agresse----------------

Attribué

Pronom----------------Fleuve----------------MeitneriumPossédé

Lent----------------

TotemParti

----------------Espèceanimale

Cervidés----------------

PlantesFils arabe

----------------Parfois

Terre----------------

Célébré

Faitsemblant

----------------Echéance

Note----------------

AppritLégumes

----------------Apprit

Stars----------------Induration

A sommeil----------------Enlevé (ph)

Sensés----------------D’après----------------Manganèse

Dans la cité----------------Démonstratif

Instrument----------------Allégeantes

Impie----------------

AffecterGéras

----------------Gorge

Saliver----------------

Surface

Page animée par Hayet Ben

Le Soird’Algérie Le magazine de la femme

Jeudi 4 janvier 2018 - PAGE 14

[email protected]

Phot

os: D

R

Gâteau à l 'ananas4 œufs, 150 g de sucre, 1 yaourt nature ouaromatisé, 1 pot d'huile, 2 pots et demi defarine, 1 paquet de levure chimique, 1 boîted'ananas en rondelles, 2 c. à s. de sucre en

poudre + un peu d'eau

Préparez un caramel : Dans une casserole, mettez2 c. à s. de sucre que vous mouillez avec 3 ou 4 c. às. d'eau. Laissez sur feu moyen jusqu'à ce que lapréparation se colore d'une jolie teinte dorée. Versezalors dans un moule rond que vous aurez tapissé depapier sulfurisé. Déposez dessus les rondellesd'ananas. Préchauffez votre four th.180°. Dans unsaladier, battez les œufs avec le sucre au batteurjusqu'à ce qu'il blanchisse. Ajoutez l'huile, la farine, leyaourt et la levure tout en continuant à battre lapréparation. Versez ce mélange sur les rondellesd'ananas et enfournez 30 min à 180°C. Bien sûr, letemps de cuisson varie d'un four à l'autre, donc àsurveiller. Votre gâteau va légèrement gonfler et sedorer sur la surface. Lorsque vous plantez uncouteau, il devra ressortir sec. Arrosez votre gâteauchaud avec le sirop d'ananas.

Nouilles chinoises sautéesaux petits légumes

1 courgette, 2 carottes, 2 oignons, 2 à 3 paquetsde nouilles chinoises, 4 c. à s. de sauce soja (ouplus), poivre, piment (facultatif), restes de pouletcuit, restes de blanc de poulet ou 2 œufs battus

Emincer les légumes et les oignons. Faire cuire lesnouilles chinoises dans de l'eau bouillante, mais ellesdoivent rester un peu craquantes, sinon à la fin duplat, elles seront trop cuites. Faire chauffer de l'huiledans une poêle anti-adhésive. Lorsqu'elle est trèschaude, faire revenir les oignons et les carottes uneà deux minutes. Ajouter le blanc de poulet, lescourgettes et faire revenir deux à trois minutes.Ajouter les nouilles. Faire sauter. Ajouter la saucesoja, poivrer, pimenter. Il n'est pas nécessaire desaler. C'est prêt. Si vous voulez le faire avec desœufs, ajouter deux œufs battus à la fin de la recetteet attendez qu'ils cuisent en remuant avec desbaguettes.

INFO Herpès génital :

unesurveillance

renforcée chezles femmesenceintes

Lorsque l’herpès génitalsurvient chez la femmeenceinte, en particulierpendant les troisderniers mois degrossesse, le nouveau-né risque d'êtrecontaminé lui aussi. Les conséquences pourl'enfant peuvent êtregraves (risqued'encéphaliteherpétique). Unecésarienne se justifiedonc, surtout si lapoussée se produit aumoment del'accouchement. Danstous les cas, une femmeenceinte ayant déjà eude l'herpès doit eninformer son médecin.

Pourquoi ne pas sefaire plaisir avec unsoin revitalisant auchocolat ? Gourmandet savoureux, il vousfera fondre deplaisir… tout en vousfaisant profiter de sesbienfaits : stimulationde la régénérationcellulaire, préventionde la déshydratation,diminution de lafatigue de la peau duvisage et améliorationdu teint.

Ce soin qui concerne lecorps permet d’évacuerles toxines enoxygénant le grain de lapeau et en l’affinant. Cecoup d’éclat s’adresseaux femmes dont lapeau est victime dustress, de la pollution,de la fatigue et doncd’un vieillissementcutané prématuré.Commencez parpréparer votre visage :Nettoyez-le avec desproduits naturels etmassez-le pendant 15à 20 minutes, en leplaçant sous uneserviette au-dessus

d’un bol rempli d’eautrès chaude, pourprofiter des bienfaits dela vapeur. Faites fondre6 carrés de chocolatnoir à 80% de cacaodans une petitecasserole. Une fois lechocolat fondu, ajoutez,hors du feu, quelques

gouttes d’huileessentielle de fleurd’oranger. Quand la préparationest tiède, étalez-la sur votre visage soitavec vos mains soit envous aidant d’unpinceau. Laissez agirpendant 5 minutes puisnettoyez à l’eau.

Dormir insuffisamment par rapport à sesbesoins physiologiques pendantplusieurs jours, voire plusieurs mois ade multiples incidences.C'est ainsi que le manque de sommeilaugmente l’appétit (en raison del’augmentation de la sécrétion d’unehormone appelée la ghréline). Laprivation chronique de sommeil diminuela vigilance, l’humeur et la motivation ;elle augmente les risques de blessures,d’accident et de conflit.

Manquer de sommeil augmente l ’appétit

BEAUTÉCoup d'éclat avec

du chocolat

Comment lutter contre le froidPour se protégerefficacement des bassestempératures, il n'y a pas36 solutions : il s'agit dese couvrirconvenablement,notamment en multipliantles épaisseurs. Deux sous-pulls serontplus chauds qu'un grospull. Le principe est defaire l'oignon, c'est-à-dired'avoir plusieurs couches.Certes, ça n'est pas trèspratique, mais c'estefficace ! C'est égalementle moment de mangeréquilibré, car notrealimentation peut nousaider à lutter contre lespetits maux de l'hiver. Sinotre organisme manquede nutriments, il aura dumal à se défendre faceaux agressionsextérieures. Alors, faites leplein de vitamine C et de

fer ! Si vous devezaffronter le froid, l'idéal estd'avoir de bonnesréserves en sucresrapides et en sucres lents,dont la diffusion se fera encontinu. Et ,plus quejamais, le petit-déjeunerse doit d'être riche etcomplet. L'idéal serait de

le composer d'un fruit (oud'un jus), d'une boissonchaude, de céréales (soità consommer avec du lait,soit des tartines de paincomplet) et d'une sourcede calcium (beurre avecles tartines ou yaourt oulait écrémé avec laboisson chaude).

L’humour etl’optimismeaugmentent

la duréede vie

Etre positif etoptimiste est ungage de longévité.Une étudenorvégiennedémontre égalementque les personnesayant le sens del’humour ont unesensation plus forted’être en bonnesanté. Et ça marche,puisque ce sontaussi les personnesqui ont la probabilitéde survie la plusélevée. Et si onprenait le temps derigoler un peu ?

Je terminais une récentechronique par un appelaux lecteurs afin qu'ilspuissent aider la jeune

Khaoula Drif, victime d'unemaladie rare qui peut êtreenrayée par une opération chi-rurgicale en France. Comme lasurvie a un prix et que les bonssentiments, aussi puissantssoient-ils, s'arrêtent aux portesdes cliniques, il lui faut rassem-bler la coquette somme de 400millions de nos anciens cen-times pour payer cette opéra-tion. Il est dit, quelque part, queles soins sont un droit pourtoute personne malade. Ça,c'est la théorie, ce qui esttranscrit sous forme d'articlessecs, d'énoncés de lois rigides;ce qui est l'aboutissement desdébats entre spécialistes etélus de la nation, dans l'atmo-sphère douillette d'une salle deréunions chauffée ou rafraîchieselon les saisons, sous l'œilvigilant d'un président de com-mission chargé de faire respec-ter l'esprit de la loi. Ainsi, la loia un esprit. Et peut-être mêmedes yeux, une tête et, qui sait,des organes génitaux ! La loi aun esprit mais, comme parmiracle, lorsqu'il s'agit de l'ap-pliquer, de la matérialiser sousforme d'actions concrètes, elleperd son esprit qui se diluedans les discours creux, lesbilans dithyrambiques, les pro-messes vagues... Et Khaoula,elle, est-ce seulement un corpsqui souffre et attend dans salointaine Filfila, du côté deSkikda ? N'est-elle pas aussi unesprit qui pense, qui réfléchit,qui espère, qui doute ? Arrivéeen deuxième année de droit enécrivant cours, devoirs etmémoires à l'aide d'un stylodans la bouche, elle doit enconnaître des choses sur leDroit ! La Justice ! A-t-on ledroit de laisser mourir des

malades sans intervenir ? Est-iljuste que la femme de si Flèneprenne l'avion en premièreclasse pour aller se faire arra-cher une dent alors que desmalades lourds, vivant dansdes conditions atroces, aumilieu de familles démunies etdésemparées, attendent la mortsans que ce Droit et cetteJustice viennent taper à leursportes ?Récemment, j'ai rendu visite

à un jeune enfant du nom deWadiî, un bambin plein de vie,hospitalisé trois années durantdans un hôpital pédiatrique.Hospitalisé est un bien grandmot. Disons qu'il était là justepour les soins d'urgence car ilhabitait un douar lointain etson père n'avait pas lesmoyens de le faire évacuer àchaque fois qu'une crisesérieuse se manifestait. Wadiîétait devenu un élément dudécor. Tout le monde leconnaissait et le choyait. Lesmédecins, les infirmiers, lesmalades, les visiteurs, etc.C'est un ami qui m'en parla unjour en me disant que son casétait «suspect» car, à chaquefois, que lui ou ses compèresessayaient d'en savoir plus surla maladie de Wadiî et les rai-sons qui font qu'on ne l'éva-cuait pas vers l'étranger, onleur répondait : «Cela nedépend pas de nos services. Illui faut une prise en chargepour l'étranger et, pour lemoment, on la lui refuse.» Ce cas devenait encore plus

«suspect» lorsqu'une journalis-te d'un quotidien local se pré-senta pour enquêter sur lamaladie du jeune Wadiî. On luiferma la porte au nez et person-ne ne voulait prononcer untraître mot sur l'affaire du jeuneWadiî. Tout ce qu'elle put récol-ter, sous le sceau de la confi-dentialité et en faisant la pro-messe de ne pas divulguerl'identité de son informateur, serésumait en quelques bribes :Wadiî avait subi une interven-tion chirurgicale au niveau dela gorge. Visiblement, cette

opération n'avait pas résolu leproblème et on dut procéder àune trachéotomie pour l'aider àrespirer. Pour protéger ce«trou» des microbes et autresatteintes bactériennes, on avaitplacé un petit appareil quideviendra inséparable du petitgarçon. Les jours et les moispassèrent, voire les années, etpersonne ne s'inquiétera dusort de ce malade pas commeles autres. Hormis, bien sûr,ces bienfaiteurs qui conti-nuaient à lui rendre visite et àle dorloter comme si c'était leurpropre enfant. J'ai vu ses pho-tos prises lors des fêtes del'Aïd. Il recevait de beaux cos-tumes et les accoutrementsqu'ils adorait, notamment destenues militaires. Cesbienfaiteurs le couvraient decadeaux : tous les vendredis,c'était Noël pour lui ! Et puis, un jour, on le mit à

la porte de la clinique. La priseen charge tardait à venir et iln'y avait plus rien à faire pourlui. Son père était désemparé :et si une crise chronique le pre-nait la nuit ? Comment faire ?L'administration hospitalièreavait ses raisons que le cœurignore et trois années d'hospi-talisation, c'était visiblementplus qu'il n'en fallait... Wadiîquitta l'hôpital pour enfantsavec quelques larmes...Je suis allé le voir dans son

hameau perdu, par une bellejournée du dernier hiver. C'étaitjuste avant les grandes tem-pêtes de neige qui bloquèrentla circulation. Une fois dépasséAïn-Tahmamine, sur la routenationale 16, nous bifurquâmesà droite, au niveau du carrefourd'El-Megfel (Guelma).Destination : Oued-Cheham.Première halte dans un caféfréquenté par des retraités quise retrouvaient chaque matinpour débattre du contenu desquotidiens. On me présentad'abord celui qui achetait LeSoir. Son compagnon de droiteétait un féru de Liberté. Le troi-sième avait El Watan sous lesyeux. Le quatrième adorait Le

Quotidien d'Oran. Chacun pou-vait lire quatre journaux au prixd'un ! Après ce moment de par-tage et d'émotions, nousprîmes la route d'un hameauperdu au milieu des collinesverdoyantes. Après plusieursessais infructueux, nous tom-bâmes sur l'épicerie où tra-vaillait le papa de Wadiî. Jepensais que c'était la siennemais j'appris qu'il n'était qu'unemployé. Et notre jeunemalade ? Il était à l'école.Heureux d'apprendre qu'il pou-vait fréquenter encore lesclasses ! Il se débrouillait bienselon son père qui nous racon-ta les conditions pénibles danslesquelles il vivait mais quin'étaient rien à côté de la souf-france de voir son enfant mou-rir à petit feu : «Ils ne pouvaientplus rien faire à l'hôpital ! Nousattendons une prise en chargepour l'étranger. Enfin, c'est cequ'ils disent...»A l'heure de la sortie des

classes, nous récupérâmes lepetit Wadiî qui semblait vivreavec un sourire sempiternelfigé sur son visage, juste au-dessus de cette chose atroceplantée au milieu de sa gorge. Ilne parlait plus mais comprenaittout. Il me montra comment ilsuivait les cours, comment ilécrivait sur son cahier aux jolismotifs, comment il répondaitaux questions. Il fut heureuxd'apprendre que j'allais luiramener un beau vélo maismontra son mécontentementquand je lui dis qu'il serait àtrois roues. Son père intervintpour me signaler qu'il pouvaitmonter sans problème sur undeux-roues. OK ! Ce sera unebicyclette pour grands !Quelques mois plus tard, je

reçus un coup de fil qui meglaça : le gosse venait deperdre la vie... Ce n'était pas unenfant de riche. Ce n'était pasle rejeton des nouveaux pachasqui ont ce qu'il y a de meilleuren Algérie et à l'étranger. Maisça leur fera une belle jambe lejour où, malgré tous les soinsintensifs, sophistiqués et coû-

teux qu'ils auront reçus à Paris,à Londres ou à Washington, ilsne seront qu'un corps froiddans un cercueil qui n'auraplus l'honneur de la premièreclasse. Juste un colis dans unesoute à bagages !Nous avons perdu Wadiî,

mais nous pouvons sauverbeaucoup d'autres enfants.Pardon Wadiî d'avoir tardé à teramener ton vélo mais je saisque là-haut, avec ou sans bicy-clette, tu vis dans le bonheur.Pas seulement parce que tun'as plus de douleurs. Maisparce que tu as quitté définiti-vement cette vie faite de priva-tions et d'injustice pour unmonde meilleur. Sur le chemin du retour, les

riantes vallées au vert si pro-fond continuent de s'étirerindolemment sous le ciel char-gé de décembre. Le visage sou-riant de Wadiî est là. Il mehante. J'aurais dû courir le len-demain vers Oued-Chehamavec le vélo. Pardon, mon petitde t'avoir fait attendre ! Parfois,on croit que tout le reste estimportant et que l'on peut diffé-rer certains petits gestes quinous semblent secondaires.Non, l'important, c'était toi ettoutes les missions du mondene valaient pas ton sourire !Adieu...

M. F.

Il est parti, le bambin qui attendait le vélo...

Le Soir sur Internet : http:www.lesoirdalgerie.com

E-mail : [email protected]

LES CHOSES DE LA VIE

PANORAMAPANORAMA

Par Maâmar [email protected]

Par Hakim LaâlamPar Hakim Laâlam

POUSSE AVEC EUX !

Principauté de Dézédie ! Enfin, ça…

… bouge !

Je guette l’info. Elle devrait tomber d’un moment àl’autre. Au train où vont les choses, elle ne pourraitque tomber. Mais à vous, rien qu’à vous amis lec-trices et lecteurs, je vous en livre la primeur : la FAFva à son tour convoquer la… tripartite ! Ben oui !Vous me regardez avec des yeux de merlan frit ? Etpourquoi, diable, Zetchi n’aurait-il pas le droit luiaussi de convoquer la tripartite ? Ould-Abbès l’a bienfait, non ? Mis à part quelques couinements, je n’aipas eu l’impression d’une franche réprobation devantce fait inédit d’une tripartite doublement convoquée,une fois, comme de tradition, par le 1er ministre, uneautre fois, hors tradition, par le patron du FLN. Et sije fais les comptes, on en est déjà à une «Six-partite»rien qu’à eux deux, Ouyahia et Ould-Abbès. Si la tri-partite se tient aussi à Dély-Ibrahim, au siège de laFAF, nous serions alors à une «huit-partite». Allah

ibarek, dis ! Comme je connais l’effet d’entraînementet ses mécanismes en Principauté de Dézédie,comme je sais les nôtres très portés sur la surenchè-re et le zèle, gageons que d’ici l’été, le record de tri-partites tenues en une seule année aura été battu,voire carrément explosé. Peut-être même nous ache-minons-nous vers une tripartite quotidienne, vasavoir ! Mieux encore, Zetchi, fort de son expériencefootballistique, peut très bien suggérer un «biquoti-dien» de tripartites ! Une tripartite le matin. Uneautre, le soir ! D’ailleurs, il suffirait que Saâdane soitde la «partite» pour qu’à son tour, il suggère des tri-partites en altitude ! Le champ des tripartites estdésormais ouvert. Laissons courir notre imagination.Mais d’ores et déjà, il va falloir penser à changer sonnom. Elle ne peut plus s’appeler tripartite.Forcément, entre-temps, elle s’est démultipliée.Trouvons-lui alors un autre nom. J’ai bien une petiteidée d’appellation derrière la tête. Mais je n’ose pas !Je me contente de fumer du thé et de rester éveillé àmon cauchemar qui continue.

H. L.

Le tripartisme intensifet survitaminé !