Paris 9eme - le bonbon 10/2009

octobre 2009 | 9 — 3

édito“bon” jour

Ça y est nos chérubins ont effectué leur rentrée, affuté leurs mines de crayons et repris un rythme effréné, qu’on aimerait tant leur alléger…Les plus grands suivent la cadence de leurs

petits tout en essayant de profiter des derniers rayons de soleil à nos terrasses

multiples et colorées.

Plus on s’approche « à la loupe » de notre arrondissement, plus on découvre des personnalités marquantes; je pense notamment à notre bon commerçant du mois L’Etoile d’or, rue Fontaine, artisan maître chocolatier, une de ses boutiques d’un autre temps, où la noblesse du métier reste d’or.Nous avons découvert pour vous l’école de danse de Sophie Tellier, l’artiste Bruno Emile Laurent qui nous révèle la passion de son art : « Quand je peins je ne m’appartiens plus, j’appartiens au tableau », c’est beau non, le don de soi…Le bon artisan est à l’honneur également avec le luthier François Varcin, qui magnifie ses œuvres de ses mains.Enfin, allons découvrir le Doll, un bar chic musical où nous pourrons, quand le cœur nous en dit, aller prendre un dernier petit verre avant de faire de doux rêves…cela manquait à notre cher 9e.

Pour finir sur un sujet d’actualité : la grippe A, quelle aberration ce tapage médiatique et étatique, nous faisant craindre le pire alors qu’il ne s’agit que d’une grippe pas plus nocive qu’une autre (pour votre information, près de la moitié des médecins déclarent ne pas vouloir se faire vacciner !) Diversion… enjeu financier… Qu’on arrête de nous prendre pour des c… ! Alors lavez-vous bien les mains et vous passerez entre les mailles du filet.

Le Bonbon continue son chemin avec vous, grâce à vous et pour vous.

Amicalement,Jacques de la Chaise

Directeur de la publication

Jacques de la Chaise

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Rédactrice en chef

Karine Couëdel

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Direction artistique

Laurel & Hardy

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Graphiste

Ludovic Villain

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Rédaction

Déborah Antoinat, Kitty Balt, Raphaël

Cioffi, Amandine Cochin, Carole David,

Aurore de Cosnac, Hélène-Lidwina

Lausecker, Cécile Polard, Bernard Vassor,

Laurence Yème de Bueil.

Photographes

Alexis Bidegain, Alain Delorme, Amélie

Chassary, Gustave Laurent, Céline Marot,

Nathalie Sanchez.

Illustrateurs

Virginie Boubée, Guillaume Ponsin.

Styliste

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Remerciements

Virginie Dilanian.

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Le Bonbon

30, place St Georges,

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SIRET 510 580 301 00016

ISSN : en cours

Dépot légal : à parution

4 — 9

leS bonbonS mode d’emploicomment profiter deS Bonbons

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a l’étage by arnaudenseigneLe nom du commerçant

coordonnéesAdresse et téléphone

descriptionLe type de commerce

avantageDéfinition du type d’offre

espace coiffure - esthétique 34, rue Jean-Baptiste Pigalle - Tél. 01 48 74 23 23www.aletage.fr15, rue Caumartin - Tél. 01 47 42 22 60www.aletagecaumartin.fr

-20%sur le balayage

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Page 6. frédéric recrofio Page 12. l’etoile d’or

Page 38. françois varcin Page 44. plastic et végétalPage 36. frites de potimarron

Page 18. patrick eudeline

sommaireoctobre 2009

Page 5. Le Bon TimingPage 6. La Bonne ÉtoilePage 8. Le Bon CommerçantPage 12. Les Bons PlansPage 14. Le Bon ArtPage 16. Le Bon Fil

Page 18. Le Bon ArtisanPage 20. Les Bons ShopsPage 23. les BonbonsPage 34. Le Bon’hommePage 38. Le Bon LookPage 40. Le Bon Écolo

Page 42. Le Conte est BonPage 44. Le Casse BonbonPage 46. Les Bons P’tits DiablesPage 48. Le Bon AgendaPage 50. Les Bons TuyauxPage 52. Les Bonnes Adresses

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le Bon timingles évènements à ne pas manquer

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Van gogh, un gars de PigalleLe Bocata, Le resto-Bar de La rue MiLton se Met aux couLeurs de Van gogh le temps d’une soirée. Une causerie sur la vie de Vincent à Paris est organisée par un correspondant parisien de cette institution ayant participé à la documentationet aux repérages du film.Le jeudi 8 octobre à 20 h 45Au Bocata, 31, rue MiltonteL. 01 40 16 82 85

grisélidis, la Catin réVolutionnaireProstituée, écriVaine, actiViste PoLitique, eLLe fut L’une des Meneuse de La « réVoLution des Prostituées » à Paris en 75. Sur la scène, Annie Papin se glisse dans les bas résilles de la péripatéti-cienne. Un joyau d’humanité, de belles lettreset d’interprétation. Du 15 au 30 octobreLes Feux de la Rampe - Petite salle (mardi/mercredi)

nouVelle Vague à l’olymPiaça y est, iLs reViennent. Le projet mené par Marc Collin et Olivier Libaux remonte sur scène avec un nouveau répertoire. Inspiré de leur troi-sième opus sobrement intitulé 3. Enrobé par des arrangements qui délaissent parfois la tradition-nelle bossa nova pour flirter avec le reggaeou la country music. De l’undergroundharmonieux et grand public. Le 27 octobre à l’Olympia

souChon au Casino de ParisiL est rare sur scène et dans Les Bacs. Alors si vous êtes attendris par son air d’éternel ado débraillé, ses textes ciselés : ne loupez pas Alain Souchon au Casino de Paris. Il revient sur scène avec Ecoutez d’où ma peine vient. Raffiné, entièrement fait main, ce nouveau répertoire tout en élégance ravira les fans. L’occasion de communieravec la nostalgie du chanteur.Du 20 au 31 octobre

rencontre

lecture

concert

concert

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la Bonne étoiletexte Carole Dav i D / photo patr iC ia De gorostarzu

Star du rire incontestée depuis 13 ans dans sa Suisse natale, Frédéric Recrosio, 33 ans, a décidé de pousser les frontières pour conquérir « La France ! » C’est dans le 9e que sa production française l’a installé dés son arrivée à Paris en 2006, cité Condorcet. Rencontre avec un vrai gars du quartier

21h30, le rideau rouge s’ouvre sur la scène du théâtre Trévise, il est là, seul en scène avec un spectacle qu’il a écrit (mis en scène par Jean Luc Barbezat) : une savoureuse analyse du comportement amoureux dont la finesse de l’écriture et l’hilarité des chutes, viennent contrecarrer un langage très cru : de sa bouche irrésistible sortent des mots cash mais pas vulgaires. Quand le matin Paris s’éveille, il est toujours là, dans son appartement du haut 9e qui jouxte la cité Condorcet. Frédéric Recrosio ne quitte jamais son arrondissement, ou presque, il dit avoir une vie monacale. Il organise son temps autour de son sommeil, et tourne autour de ses précieuses siestes, prêt à bondir dans son lit quand elles se font sentir.

« Je ne bouge pas du quartier, j’y ai mes habi-tudes, je suis toujours dans les mêmes lieux, à la BONTENDRIE, 9, rue de Trévise, après le spectacle, ma vie sociale commence. Sabrina la serveuse est incroyable ! C’est la seule serveuse de Paris après qui les voisins râlent parce qu’elle rit trop fort ! Et elle rit tout le temps ! »

Sur scène, c’est sur le ton de l’autodérision, qu’il balaie les lieux communs de l’amour, de l’ordinaire qui renvoient aux situations uniques de chacun. Il rassure ceux qui s’inquiètent individuellement en rapportant son vécu à l’universel. Il accompagne les préoccupations de tous. Non, messieurs, vous n’êtes pas les seuls à être des garçons devenus des hommes, et non mesdames, vous n’êtes pas seules à fumer dans la cuisine en attendant votre homme, exigeantes et insatisfaites. Mais Frédéric vous aime et vous le chante.

Au-delà de sa charmante et efficace présence scénique, Frédéric a une voix chaleureuse et un don pour la chanson ; tout y est, la justesse, le rythme, le texte, l’originalité de l’accompagne-ment. Son projet musical mûrit dans sa tête depuis 7 ans et c’est en collaboration avec Alain Roche -pianiste- qu’il le prépare.

En attendant, vous pouvez allez écouter son tour de chant Chansons drôles mais pas que au Sentier des Halles dès le 5 octobre, un lundi sur deux. Avec Les filles sont folles (titre de sa chanson, dont le clip a fait un buzz sur internet) qui vient en cerise sur le gâteau à la fin de son spectacle on conclut l’ambivalence de sa per-sonnalité : Frédéric est un romantico-sexuel, un vrai homme qui a tout compris de la gent fémi-nine. Et si vous vous posiez des questions sur le fonctionnement de la libido masculine, Fré-déric vous explique, vous raconte… Insolent et attendrissant à la fois, voilà un homme à qui l’on a envie de tout pardonner parce qu’il est vrai, tellement vrai.

Frédéric Recrosio

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FRéDéRiC RECROSiO nE quittE jAMAiS SOn ARROnDiSSE-MEnt, Ou PRESquE, iL Dit AvOiR unE viE MOnACALE

Quand à 25 ans, son spectacle analyse le désir, la sexualité et l’envie de plaisir avec les filles (toutes les filles !), à 30 ans il évolue et parle d’amour. Vous apprécierez sa thèse polémique sur l’endettement affectif : donner, recevoir, ren-dre… On sort soulagé de son spectacle, ou pas. Véritable phénomène, il est aussi homme de radio, chroniqueur hebdo sur France Inter pour Le Fou du roi auprès de Stéphane Bern, et de télé sur Canal+.

son livreRéver grandir et coincer les malheureuses, Edition Les Mues intervista.

ses restos• Da Carmine Pizza, 61, rue des Martyrs,

avec une mention spéciale à la pizza Da Car-

mine, pizza en 3 actes avec effets spéciaux

• Chez Roger, rue de Rochechouart « J’ap-pelle toujours avant d’y aller, des fois c’est ouvert. »

ses plaisirsLe marché d’Anvers, « ça c’est la France ! c’est fantastique pour nous les Suisses, c’est exotique, les gens parlent, font la conversa-tion. En Suisse nous avons un rapport à l’oral très différent (parler c’est dangereux…). Ici à Paris les gens font beaucoup de commentai-res. »

frédéric recrosioAimer, mûrir et trahir avec la coiffeuse Théâtre Trévise - Du mardi au samedi à 21 h 30

Location : 01 48 65 97 90

frédéric recrosio

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les Bons shopsles nouvelles boutiques du quartier

l’inContournable VenTeS ÉPhÉmèReS eT CRÉATeuRS

Odile Roger, ancienne spécialiste des soldes de presse et des ventes privées lance LE concept-shop que l’on attendait.

A la croisée des quartiers Batignolles, place de Clichy et Rome, l’incontournable est un espace unique en son genre : sur plus de 80 m2, Odile propose des ventes éphémères dont le contenu change radicalement tous les mois. Une seule constante : des créateurs pointus français et étrangers, des petites séries (peu de risques de retrouver vos articles sur un(e) autre), des finitions de qualité, un conseil avisé et des prix très raisonnables. Le mois d’octo-bre sera consacré à la mode femme et aux accessoires, (entre autres créateurs : Blancs Manteaux, Yoshi Kondo, AnikaLenaSkarström) ; ainsi qu’à l’enfant (Bill Tornade, Lener Cordier, Judith Lacroix…).

La cerise sur le gâteau ? Un corner vintage avec de ravissantes pièces sixties jamais portées à des prix légers légers…

Pas étonnant donc que les articles d’Odile s’envolent dès que l’on franchit son seuil.l’incontournable, pour découvrir des créateurs en exclusivité, offrir un cadeau, dénicher la pièce indémodable que l’on gardera de saison en saison. Sandra Woolfenden

Pour recevoir avant tout le monde le calendrier et les thèmes des prochaines ventes éphémères, inscrivez-vous à la boutique pour faire partie du petit cercle des premiers invités !

Stock vintage 60’s pour enfants :Robe d’hiver : 28 eurosImperméable (avec bonnet) : 40 eurosMarinière : 13 eurosPantalons : entre 10 et 12 euros

3, rue des Batignolles, Paris 17Tél. 01 43 87 40 91Jeudi et vendredi de 12 h à 20 hMercredi et samedi de 10 h à 20 h

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les bons shops

le Panier de ZoéPouR Le PLAiSiR DeS PAPiLLeS

une histoire de couple et de passions réunies. Le Panier de Zoé a ouvert ses portes cet été pour le bonheur des habitués du quartier St Georges. Epi-cerie fine, traiteur, cave à vins et primeurs bio Olivier et Laëtitia redorent enfin l’image vieillotte du bio.

L’ancien patron du bistro rétro Aromatik a su transposer sa cuisine en jolies salades et sandwiches travaillés, équilibrés et inventifs, plats du jour et autres régals d’une cuisine plus « nouvelle » que traditionnelle. A l’heure du déjeuner, on hésite entre les charcuteries et les froma-ges traditionnels, les spécialités grecques, ou maison. Quatre formules raisonnables, de 5,50 e à 13 e.Derrière les colliers de bonbons de la devanture, des étagères de bois robustes supportent confitures, thés, pâtes et huiles. Des panières débordent de fruits et légumes variés mais toujours de saison et d’une rare diversité. Vous pouvez d’ailleurs commander sur place, et même par mail, votre « panier bio » de fruits et légumes de saison à emporter (15 e le petit, 28 e le grand). « Je rencontre aussi bien les petites mamies du quar-tier que des touristes. A midi ceux qui travaillent dans le quartier déjeunent. » confie Laëtitia. Avis aux voisins, la formule « plateau-télé » sera bientôt disponible ! » Par Laurence Yème de Bueil

37, rue notre-Dame de Lorette ouvert 7j/7j de 10h à 15h et de 17h à 21h Tél. 01 48 74 08 15 [email protected]

l’artisan du regardSe ReFAiT une BeAuTÉ

Ouvrez bien les yeux ou poussez la porte du 35, rue des Martyrs, cet antique opticien de cette rue du 9e a fait peau neuve. un vent de fraîcheur souffle sur les montures à écailles et les lunettes de soleil.

Un sol en alu, des murs en placo illuminés d’un orange très design, la déco signée de l’architecte d’intérieur Frédéric Tabary décoiffe. Ici les paires de lunette sont magnifiées, cachées, exposées. C’est autour d’une table ronde, d’un café ou d’un thé que l’on discute correction et forme du visage avec Grégory Vissac. A tout juste 27 ans, cet opticien dans l’âme, est en train de réaliser un de ses rêves. Après un petit tour par La Baule et l’Australie, c’est dans ce coin du 9e qu’il a posé les bases de son concept. « J’ai eu un coup de cœur pour le quartier, il ne me reste plus qu’à y trouver un appartement pour y vivre vraiment. » Modèles de créateurs à prix abordables (à partir de 120 euros ), lunettes faites sur mesure, sans oublier quelques classiques, Grégory fait ses choix au coup de cœur. Ses fournisseurs et créateurs sont français, Caroline Abram, une de ses créatrice fétiche a son atelier à Montmartre. Curieux et soucieux de mélanger les genres, son espace accueillera aussi des expositions.

20, rue Henry MonnierTél. 01 40 16 41 77

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le Bon commerçanttexte Kitty Balt / photo Den ise aCaBo

Au beau milieu de notre chaotique et canaille South of Pigalle, se trouve L’Etoile d’Or, un écrin en authentiques boiseries 1904 aux sinueuses tiges fleuries art nouveau et reflets cristallins, un vrai jardin des délices !

C’est ici, entourée de ses confiseries d’antan, que Denise Acabo nous apparaît avec son sourire espiègle.

Sa vue seule suffit à nous combler d’une joie parfaitement enfantine. Il est rare de pou-voir compter de façon aussi infaillible sur la matérialisation d’un fantasme ! Au pays du Soleil Levant Denise est une star (une bonne douzaine de coupures de presse japonaises l’attestent) ! Deux longues tresses dorées, un kilt écossais avec sa cravate assortie, V-neck bleu marine d’étudiante sage, qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige ! Ce délicieux person-nage de manga est fidèle à elle-même et à son poste. Jamais cette boutique ne déçoit, ni sensuellement ni esthétiquement, et… la qualité… Ah ! La qualité…

Parlons-en ! La visite de cet antre des tenta-tions par les novices est une expérience hau-tement addictive : caramels de chez Henri Le Roux (Quiberon) – un must celui au parfum

de Tatin, ceux de chez Jacques Genin, aux variétés parfumées entre autres à la mangue - passion ! On trouve ici les divins chocolats de chez Bernachon ou ceux de l’élève Ber-nard Dufoux de la Clayette, de Lyon, qui méritent à eux seuls le détour. Les chocolats B.B. de Lyon possèdent en effet une saveur exceptionnelle, grâce à la torréfaction quoti-dienne de fèves de cacao. Choisies parmi les plus nobles, elles sont originaires de Puerto Cabello, Guayaquil, Santa Fé, San Antonio, Madagascar, Jamaïque, Bahia... ils naissent de savants mélanges de ces fèves et de pro-duits inimitables tels que le beurre d’Echiré et la crème d’Isigny. Point de chimie mais un travail d’orfèvres, de passionnés du beau, du goût, du chocolat ! Et puisque « too much of a good thing is… WON-DER-FUL », comme disait Mae West, au milieu de la boutique trône une construction aztèque de plaquet-tes de chocolat variées de chez Bonnat, un trésor d’endorphines pour notre bonheur !… et puis du sucre d’orge, du pain d’épi-ces à s’en évanouir debout et les plus belles violettes candies, objets de convoitise dans le milieu de la haute couture parisienne.

Denise connaît toute l’histoire de la confi-serie de France et de Navarre, sillonnées en

S’aventurer en Son champS olfactif... mmm… jamaiS au grand jamaiSje n’ai Senti parfum de chocolat auSSi enivrant et... précieux.

L’EtoiLE d’or

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long et en large, en quête du meilleur et du sublime, écartant bravement tout pro-duit douteux contenant lécithine et autres émulsifiants. La confiserie la plus ancienne, “le Cotignac d’Orléans“, est encore pro-duite aujourd’hui par Benoît Gouchault et remonte à Louis XI. En dehors des vitrines de l’Etoile d’Or, on le voit peint par Paolo Véronèse dans Les Noces de Cana… il s’agit d’une gelée de coing assez épaisse dans sa petite boîte en bois qu’il convient de lécher avec délectation !

Connaissant donc parfaitement les spéciali-tés des meilleurs artisans de France, Denise est le « dealer » des confiseries préférées des maîtres de la haute couture tel Lacroix ou Jean-Paul Gaultier, un voisin, qui lui rend souvent visite, ainsi que stars et people en tout genre. Pas meilleur endroit pour papo-ter. C’est ainsi qu’on entend des histoires merveilleuses et parfois rocambolesques alors que, tout en écoutant ces récits palpi-tants, on n’attend qu’une chose : que Denise ouvre… OUVRE ! la porte en verre bom-bée de la vitrine à chocolats pour qu’enfin on reprenne un sniff de pur bonheur. Oui, parce qu’ici, c’est old School : le chocolat est protégé par une belle desserte vitrée et lors-que celle-ci est fermée, on ne perçoit qu’une légère promesse d’arôme. ç’en est d’autant plus enivrant lorsqu’on aura enfin mérité d’être présenté aux chocolats et que leur par-fum embaumera tout à coup la boutique.

Un perfectionnisme si joyeux me sidère, presque autant que sa beauté… ce visage encadré d’une petite frange, aux pommet-tes hautes et aux yeux presque bridés. Voilà une excentrique au bon sens du terme, une lady de sucre qui a du coeur au ventre pour

rester fidèle à ses principes dans une rue en proie parfois aux dealers d’une autre espèce et mauvais garçons en tout genre. Je lui ai demandé si elle ne craignait pas que quel-que chose lui arrive. Lorsqu’un hold up eut lieu il y a quelques temps, cette petite force poursuivit les vandales armée d’une barre en fer jusque dans la rue, suscitant l’admiration des badauds, bouche bée devant tant de cou-rage. Depuis, “Denise la malice“ est respec-tée dans ce petit bout de Far West !

Cette “droiture“ et cette force lui viennent d’une stricte éducation chez les bonnes soeurs de Carthage, où elle eut pour seule rivale une autre grande beauté, Claudia Cardinale. Je reconnais sa noblesse de coeur et de maniè-res lorsqu’elle passe sans le moindre embarras de l’argot le plus cru aux expressions les plus raffinées, avec de temps en temps, un “mon chéri” amusé et taquin lorsqu’elle gronde un client pour son choix de tablette (il y en a au moins une quarantaine de variétés différen-tes, quand même).

Lorsqu’on parle du quartier, Denise raconte que, régulièrement, elle reçoit la visite d’un gamin à qui elle conseilla gentiment, lors de sa première visite, d’aller plutôt à la boulan-gerie du coin pour des confiseries plus adap-tées à son jeune portefeuille. Celui-ci lui répondit fermement : « Ah, non ! Je ne veux que du bon, que le meilleur ! » Ainsi soit-il.

a l’ etoile d’or30, rue Pierre Fontaine - tél. 01 48 74 59 55Ouvert tous les jours sauf dimanche,de 9 h à 19 h

a l’etoile d’or

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a l’etoile d’or

deniSe eSt le « dealer »deS confiSerieSpréféréeS deS maîtreSde la haute couture tel lacroix oujean-paul gaultier

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le Bon fille fil d’info avec l’aimable collaboration de la mairie

éVéneMentJoindre les deux bouts - Nuit blancheLa mairie du 9e a donné carte blanche à l’association Opus Open pour la réalisation de « Joindre les deux bouts », un projet transdisci-plinaire in situ, alliant performance sonore et visuelle, musique et multimédia, pour « saisir par l’insai-sissable l’expérience immédiate ».03/10 de 19:00 à 23:00 Cour de la mairie du 9e

Ouvert pour inventaire Exposition de photographies retra-çant les évolutions du patrimoine architectural parisien prises par la Commission du Vieux Paris et de photos des objets religieux et civils des monuments parisiens réalisées par la Conservation des oeuvres d’art religieuses et civiles. Du 03 au 31/10Mairie du 9e - salons Aguado

Les conférences du Louxor : pourquoi l’égyptomanie ? Première conférence proposée par Jean-Marcel Humbert, Conservateur général du patrimoine, dans le cadre d’un cycle dédié à l’histoire du Louxor, Ces rencontres sont organisées par la Société des Amis du Louxor, l’association « 9e Histoire » et l’association « HV 10 » spécialisée sur l’histoire du 10e arrondissement.08/10 à 19:00 Mairie du 9e - salle du ConseilAccès libre.

Conseil d’arrondissement12/10 à 18:30 Mairie du 9e - salle du Conseil

Salon : « La retraite, la vie devant soi ! » Le Point Paris Emeraude du 9e présente la première édition du Salon des seniors, animé par des professionnels et bénévoles de la coordination gérontologique. Au programme : des conférences ayant pour thèmes les réformes de la retraite, la santé, les nouveaux enjeux de la vie après 60 ans, des ateliers sur les nouvelles technologies informatiques, la nutrition, la prévention routière, la maîtrise de son budget... Un dépistage des troubles de la vue est également proposé. 15/10 de 10:00 à 17:30Mairie du 9e Renseignements au 01 49 70 98 18

L’opération « Circul’Livre » consiste à mettre gratuitement des livres à la disposition de tous, adultes et enfants, qui peuvent soit les conserver, soit les remettre à leur tour en circulation.A l’initiative du Conseil de quartier Lorette-Martyrs, le stand Circul’Li-vre du 9e se tient le 3e dimanche de chaque mois à l’angle de la rue des Martyrs et de la rue Hyppolyte Lebas. Chacun peut ainsi venir en prendre et/ou déposer des livres. Pour ceux qui le souhaitent, c’est aussi l’occasion de mieux connaître et d’échanger avec les riverains.18/10 de 11:30 à 13:00

L’hôtel Bonaparte de la rue de la Victoire et son décor Conférence donnée par Bernard Chevallier, Conservateur général du patrimoine, ancien directeur des musées de la Malmaison et d’Ajaccio.21/10 à 19:00 Mairie du 9e - salle du Conseil Accès libre.

Concert Jeunes Talents Chaque mois, la mairie du 9e vous invite à découvrir les talents de la nouvelle génération de musiciens, lors d’un concert classique gratuit, orga-nisé par l’association Jeunes Talents.Pause harpe avec Delphine Benhamou Programme : Debussy, Hersant, Granados, Scarlatti22/10 à 12:30 Mairie du 9e - salle Rossini Accès libre

BON À SAVOIR

nouveau ! Un Portail Internet dédié au patrimoine du 9e sur www.mairie9.paris.frEn un clic, accédez à l’histoiredu 9e arrondissement, ses lieuxde mémoire, ses hôtels particuliers à travers : Des promenades insolites : les parcours d’architectures, les tournages dans le 9e, les peintres de l’arrondissement… Des dossiers thématiques : les grandes figures du 9e, les lieux remarquables, les grands dossiers du patrimoine, le 9e dans les arts…une galerie d’images : cartes

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le fil d’info de l’arrondissement

postales, photographies et gravu-res des écoles, collèges et lycées, de la mairie… Les acteurs du patrimoine : fonda-tions, musées, théâtres, bibliothè-ques, conservatoires, associations, bibliographie…

Les Trois Jours du Quartier DrouotLe coup d’envoi des 3 jours du quartier Drouot est donné le jeudi 1er octobre à 18h rue Rossini, avec le traditionnel tour du jury qui a pour mission de décerner le Prix du collection-neur, récompensant la galerie ayant présenté un objet excep-tionnel, tant pour sa rareté, son histoire ou son originalité.L’association du Quartier Drouot s’est donnée comme but de mieux faire connaître les antiquaires et les galeries d’art du Quartier Drouot. Rejoints ensuite par les commis-saires-priseurs et experts, mais aussi par d’autres forces vives du quartier, l’objectif de ces profes-sionnels s’intensifie : fédérer les métiers, développer et promouvoir le Quartier Drouot, à lui seul le reflet du Marché de l’Art français. Force vivante, nouvelle et permanente au service du patrimoine français, ces passionnés s’attachent à ce que leurs boutiques, galeries, cabinets et études, mais aussi leur savoir-faire , ne soient plus réservés seulement aux professionnels mais touchent également tout le cercle des ama-teurs et des passionnés.

Un nouveau Contrat de sécurité pour le 9e

Le premier contrat local de sécu-rité (CLS) du 9e arrondissement a été signé conjointement entre le maire de l’arrondissement, le préfet de Police de Paris et le procureur de la République, en 2002.Il a permis d’organiser un parte-nariat entre les différents acteurs concernés par la prévention et la sécurité et de conduire un travail constructif durant 7 années.L’ensemble des acteurs de l’arron-dissement, élus, Commissariat du 9e, club de prévention, commu-nauté éducative – chefs d’établis-sement, parents d’élèves – parquet et juge des enfants, Conseils de quartier se sont mobilisés pour permettre de dresser un diagnostic précis de l’insécurité dans le 9e arrondissement et de définir des mesures concrètes en partenariat Ville de Paris, Police, Justice. Le Contrat de Sécurité du 9e arron-dissement « nouvelle génération » présente les grandes lignes de ce diagnostic débouchant sur 4 axes de travail et 12 fiches actions regroupant les mesures qui vont être mises en œuvre et qui feront l’objet d’évaluations périodiques.

Sport découverte de proximitéAprès la classe, les jeunes Pari-siens peuvent dès septembre, se rendre dans les gymnases du 9e pratiquer un des nom-breux sports de balle proposés gratuitement par les animateurs sportifs de la ville de Paris.Au Gymnase Paul Gauguin 33 rue Milton Paris 9e

Basket-ball et jeux de raquette les

lundis de 17h15 à 19h pour les collégiens et futsal les jeudis de 17h45 à 19h30 (hors vacances scolaires) pour les lycéens.Au Gymnase Paul valeyre 22 - 24 rue Rochechouart - Paris 9e

Basket-ball, handball, badminton ou cirque en alternance, ouverts exclusivement aux moins de 18 ans, les samedis de 17h à 18h30 (hors vacances scolaires).

Souvenirs d’Italie Chefs-d’oeuvre du Petit PalaisCet automne, le Petit Palais s’invite au musée de la Vie romantique et propose une sélection d’oeuvres issues de ses collections et signées d’artistes français ayant visité l’Italie du 17e siècle au milieu du 19e siècle. La péninsule ita-lienne, patrie de tous les arts, offre le parcours initiatique obligé des jeunes peintres en quête d’idéal, en particulier les lauréats du Prix de Rome, rejoints par poètes, écrivains et jeunes aristocrates qui achèvent leur éducation par le fameux Grand Tour. Leurs thèmes de prédilection sont les vestiges et les ruines romaines, l’iconographie mythologique, les monuments de la Renaissance, et naturellement les jeunes beautés romaines (comme Marietta, idéalisée par Corot). Leur palette s’éclaire à la lumière transalpine, devant des paysages si éminemment « pittoresques ».Exposition présentée du 29 septembre 2009 au 17 janvier 2010Musée de la Vie romantique - Hôtel Scheffer-Renan 16 rue Chaptal Paris 9e

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Patrick EudElinE

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le Bon hommetexte Kar ine CouëDel / photo alain De lorme

Patrick Eudeline est un homme au look affûté, caché derrière un nuage de fumée : chemise rouge à pois blancs, jean slim, boots à talons,

cigarette au bout des lèvres, le rockeur pose, en impose et m’accueille avec chaleur dans son salon. Chanteur et guitariste punk d’Asphalt Jungle son groupe des années 70, critique rock depuis la même période, plume star du magazine Rock&Folk, écrivain dans l’âme depuis sa plus tendre jeunesse, Patrick Eudeline a choisi le haut 9e comme tanière. Un quartier qu’il vit au quotidien entre l’avenue Trudaine et la rue des Martyrs ; à laquelle il rend d’ailleurs hommage dans un roman éponyme paru récemment aux éditions Grasset.

Dandy classieux, Patrick Eudeline cisèle son look comme ses textes, et confie un penchant fortement assumé pour le shopping vintage, les fringues d’époque sixties-seventies, les guitares, les livres, etc : « Je me retiens d’acheter. Parce qu’en plus je n’arrive pas à jeter, je garde tout, je ne sais pas faire le vide. » Effectivement, un coup d’œil aux étagères de son salon et au capharnaüm de son studio, nous donne une bonne idée du bonhomme : acheteur compulsif tendance collectionneur. Né dans le 6e, l’ado rêve de vivre à Pigalle, quartier mal famé qu’il traverse tous les dimanches, assis à l’arrière de la voiture paternelle en route pour une balade bucoliqueen forêt. Au grand air, le môme préfère déjà l’odeur sulfureuse de l’asphalte montmartroise.Quand ses parents disent : « Pigalle quelle honte »,lui pense : « Pigalle quel paradis ». Le quartier chaud, les musiciens, La Loco, le Bus Palladium, le souvenir des jazzmen des années 60 qui se réunissaientplace Clichy en quête de contrats, c’est cette vie-là qui le fascine, cette ambiance rugueuse, underground, borderline qui l’attire.Il aura donc tôt fait de quitter Saint-Germainpour s’installer rue Chaptal.

Depuis Patrick Eudeline a connu les années 80 et les sommets de la gloire punk-rock du temps d’Aspahlt Jungle, la descente et les années noires 85, 92-93, la drogue, la vie dans la rue, les excès, le vide intellectuellement, financièrement, créativement, oublié de beaucoup. « Je dois mon réveil à deux personnes : Jean-François Bizot et Virginie Despentes. Le premier m’a rappelé et remisà la critique, la seconde m’a envoyé son livre Baise-moi. Ils ont réveillé en moi une énergie, un désir de challenge. Une envie de me remettre à écrire. »Depuis, Eudeline publie régulièrement. Le dernier roman en date s’intitule symboliquement Rue des Martyrs. En souvenir à la vie de cette rue avant qu’elle ne se boboïse : « Il y a longtemps j’ai essayé d’écrire une chanson sur la rue des Martyrs. Sur son changement : il y a 15 ans il y avait plus de dealers que d’épiceries fines… Son destin me paraît normal, j’avais envie de partager une certaine culture de ce passé. » Pour autant, s’il écrit sur l’ascension d’un jeune minet chanteur qui se frotte à la bande du Drugstore, il se défend de verser dans la nostalgie : « Je suis toujours fasciné par les années 60-70 mais je n’aime pas le mot nostalgie. J’ai conscience du temps qui passe. Je n’aime pas ce que la nostalgie représente. » Alors pour faire revivre cette époque choyée, Patrick Eudeline se replonge dans ses lectures : Rose Poussière de Jean-Jacques Schuhl en livre de chevet, des récits sur Pigalle et le 9e aussi, des pépites retrouvées chez les bouquinistes. Des lectures pour le plaisir et pour ne pas accumuler les approximations. La documentation assimilée et digérée, le temps de l’écriture de Rue des Martyrs se révèlera plus long que d’habitude : « En fait j’ai réalisé que j’avais peur d’écrire un truc qui se passe dans le passé, peur que l’on m’accuse de nostalgie. Quand j’ai finalement osé le faire, j’ai eu du mal à quitter les personnages. Même ceux à priori très

martyr borderline

22 — 9

éloigné de moi comme Chouraqui. » Ce projet mettra presque deux ans avant d’émerger, le sujet en tête, son auteur attendait le « bon timing » pour le sortir. Cette publication colle ainsi à l’air du temps et à cette période très redécouverte du rock et de ses égéries. Pour cet obsédé de la culture rock, c’est dans la littérature qu’aujourd’hui la culture grandit. Ravalec, Despentes, Houellebecq sont ses maîtres. Mi-Gainsbourg, mi-Baudelaire, Eudeline oscille entre la scène, l’écriture et les plaisirs d’ailleurs. Parrain de baby-rockers, il monte sporadiquement sur les scènes parisiennes pour des concerts bien plus acoustiques qu’auparavant. Une façon de prendre des risques musicaux, de ne pas avoir droit à l’erreur, de se mettre à poil face au public, tout en gardant toujours cette allure de dandy au snobisme de bon aloi.

ses restosLa Table d’Anvers 2, place d’AnversLe Palais du Grand Moghol 9, rue Gérando

ses cafésLe Corso 10, avenue TrudaineSole Caffe e Cucina 1, avenue Trudaine

son livre« Le dernier des Savage » de Jay McInerney

ses disques du momentCamille - Emilie Simon - Adriane Pauly

octobre 2009 | 9 — 23

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les Bons planson a testé pour vous…

Ça y est, le Doll ouvre ! Précédé d’un buzz à la mesure de son sulfureux voisinage, ce comptoir est à la hau-teur de nos attentes esthétiques et musicales. A côté du théâtre des Deux Anes et du Moulin Rouge, au beau milieu de notre « strip » aux mille néons, voici un lieu rare que Dorian Gray n’aurait pas renié. Syba-rites, abandonnez-vous ! Ce bar à cocktails, orchestré par un gentleman qui sait choisir ses artistes, enchan-tera vos sens engourdis… En premier lieu, un bar-man dont l’ouvrage est sur le point d’être publié. Des compositions avec ou sans alcool, à base de fruits, épices et légumes choisis, d’une parfaite intégrité organoleptique. Le « Martini Pastèque Rose », tout droit sorti d’Alice au pays des merveilles, le « vod-katini » de Bond « Shaken, not stirred », s’il vous plaît ! Son pendant oriental, le « Saketini », alors que le « Flirtini » à la cerise… uhmm… Etancheons nos soifs d’élixirs puissants ou tendrement doux, comme cette limonade artisanale à la rose… Qui aurait rêvé de siroter un Savoy ou un Bellini en pareille contrée ? L’élégance des drinks est sublimée par la paillardise

des environs. Les flacons de liqueur scintillent, enca-drés d’une façade à l’esprit « saloon vintage » dans un respect éclairé pour l’esthétique si particulière à Pigalle ! A l’intérieur, soixante boules à facettes ont de quoi satisfaire le plus fétichiste des « disco-maniacs » ! La décoration « classy & cozy » au bon goût certain fait pénitence pour tous les excès. Pas de doute, nous sommes dans une autre dimension ! « SOUND and VISION », voici la vraie vocation du Doll : un DJ rési-dent, Lionel, et des invités qui sélectionnent chaque soir les meilleurs sons de la capitale, avec projections de « tableaux vivants » et autre « psychédelia »…La musique est pointue, éclectique, jamais vulgaire. Quant à la tradition du quartier, et bien, ici, les filles ne sont pas à vendre, elles y viennent de leur plein gré pour y danser jusqu’au bout de la nuit !

104, boulevard de Clichy - Paris 18e / 01 82 09 47 42Réouverture le 12 octobre !!!Ouvert tous les jours sauf dimanche, de 18 h30 à 3 h 30www.ledoll.com

le doll Enfin un endroit à Pigalle où l’on voudrait être vus par Kitty Balt

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54, rue de Rochechouart. La devan-ture est sobre, la déco visiblement pas la priorité, mais devrait subir un coup de frais dans quelques semaines. Ici vins et spiritueux son t p résen-tés, accumu-lés, dégustés, consei l lés le tout dans une ambiance popu-laire au bon sens du terme. « J’ai tou-jours voulu créer une ambiance proche de celle des Dépanneurs au Canada. Vous savez ces épiceries de quartier où l’on trouve de tout ; à toute heure

ou presque, et cela dans une ambiance sans prétention. » Pari

réussi depuis 22 ans. Lorsque Christian reprend cette

affaire c’est une épi-cerie. Très vite, cet

ancien cuisinier originaire de la Guadeloupe se rend compte que l’épicerie,

c’est pas son truc. Passionné de vin, il

décide de laisser fleu-rir au gré des rayons les

cépages de toutes les régions de France. Beaujolais, Bordeaux, vins de pays, de La Loire, sont choisis avec comme seul et unique crédo :

« les goûts et seulement les goûts. Un caviste n’a pas le droit de dire qu’il a une préférence pour tel ou tel terroir ». Petits producteurs, petites coopératives, gros fournis-seurs cohabitent au petit bonheur la chance avec les vins bio derniers crus. De 20 à 200 e pour le cham-pagne, de 4 à 75 e côté vins, Chez Anaclet, tous les palais trouvent de quoi faire frémir les papilles. Ana-clet fut le nom d’un moine vigneron, avec un patronyme pareil Christian avait lui un destin tout tracé.

54, rue de Rochechouarttél. 01 40 16 03 28Du mardi au dimanchede 10 h à 22 h 30

En remontant la rue Milton, mon regard est attiré par une devan-ture décalée. Passant la tête dans l’embrasure de la porte, je suis accueillie par un p’tit homme à l’œil vif, tout sourire. Le cadre est atypique à l’effigie de Sylvain, son propriétaire. Nul doute, je suis dans un bar d’artistes. Il y règne une atmosphère fantaisiste où se mêlent les tableaux de personnages célèbres et évocateurs au scintillement de mille lumières émises par un jeu d’éclairage de dernière génération. Petit à petit, le bar se remplit et les embrassades s’enchaînent. Un va et vient incessant de personnes hétéroclites issues de toutes les catégories socioprofessionnelles. Incontestablement, il s’agit d’un

lieu hors du commun qui r a s s e m b l e de nombreux habi tués et amis. Et si tel n’est pas le cas, les pré-s e n t a t i o n s vont bon train. Au fil des heu-res, l’ambiance conviviale bat son plein : la musique résonne à tue-tête tandis que certains entament la chansonnette ou se déhanchent dans la salle. Et Sylvain, plus vrai que nature, en connait un rayon : 30 ans dans le monde de la nuit et du spectacle. Il ne vit que pour son bar ouvert 7/7. « La vieille folle du cul

mais pas de la tête » comme i l se décrit , clame, quand la situation lui échappe, son slogan fétiche : « Et t’y crois toi ! ». Sylvain orga-nise des soi-

rées à thème, une fois par mois, avec ses compères Fabien et Michel. Et quand l’atmosphère parisienne est étouffante, il fait toujours bon se rafraîchir à la terrasse !

13, rue Milton - 01 45 26 57 26Ouvert 7j/7

les bons plans

un verre haut en couleur chez sylvain par Hélène-Lidwina Lausec

Chez anaclet La vraie cave à vin de quartier par Karine Couëdel

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La première salledes « Concerts Pleyel »

En 1784, Mozart, enthousiasmé par une œuvre de Pleyel écrivait à son père : « Il vient de paraître des quatuors d’un certain Pleyel

qui est un élève de Joseph Haydn. Si vous ne les connaissez pas encore, essayez de les trouver, ils méritent toute notre attention. Ils sont très bien composés et fort agréables à entendre. Quel bonheur pour la musique, si Pleyel pouvait nous remplacer Haydn ! »

Nous sommes au 9-11, rue Cadet, à l ’hôtel Cromot du Bourg . La maison accuei l le aujourd’hui la Com-mission du Vieux Paris qui a fait apposer une plaque explicative un peu sommaire et erronée du lieu, dommage… C’est vers 1750 que fut bâti cet hôtel entouré de jardins maraîchers. En 1786 Cromot du Bourg, héros de la guerre d’Indépendance de l’Améri-que s’en rendit acquéreur avant qu’Ignace Pleyel n’y installe ses ateliers de fabrication de pianos et des salons qui accueillirent tout ce que le monde de la musique comptait de virtuoses. Le 26 février 1832

se produisit un évènement extraordinaire : un jeune Polonais fraîchement arrivé à Paris vint y donner son premier concert parisien. Il s’agissait de son concerto

en mi mineur, et surtout de La Polonaise pour six pianos de Kalbrenner entouré des virtuo-

ses Henri et Jacques Herz, Franz Lizt, Kalbrenner.

Les critiques furent parta-gées entre l’admiration et le dénigrement. La plus sévère d’entre elles émane de Friedrich Kalbrenner qui trouva mille incor-rections dans le doigté de Chopin. Il est vrai qu’il avait un singulier s y s t è m e d ’ e n j a m b e -

ment du troisième doigt de chaque main auquel il

suppléait par le passage du pouce. Ce premier rendez-

vous avec celui qui allait devenir un des plus célèbres pianistes vir-

tuoses fut suivi des concerts donnés par les facteurs d’instruments – luthiers et autres

fabricants de cuivre qui officiaient au sein de l’hôtel de Pleyel. Ignace Pleyel meurt en 1831, il faudra attendre 1927 pour que la Salle Pleyel renaisse, ailleurs et différemment.

Bon en arriÈretexte BernarD vassor / photo arCh i v e p ersonnelle

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la Bonne recettetexte & photo / aliCe gaz io & Dor is hémar

Pour les frites

1 demi potimarron6 cuillères à soupe d’huile de tournesolsel & poivre

Pour la présentation

Roulez une feuille de papier journal en forme de cornet, doublez l’intérieur avec du papier sulfurisé.

Fritesdepoti-marron

Pour la sauce spicy

6 cuillères à soupe de crème de coco1 poignée de coriandre1 petite gousse d’ail1 petit piment vert (type piment vert thaï)1 cuillère à soupe de pistache décortiquées non salées1 cuillère à soupe de citron vertsel & poivre

sauce pimentcoco

octobre 2009 | 9 — 43

Commencez par préparer la sauce.Mixez tous les ingrédients dans un mixer électrique.

Évidez le potimarron, coupez le en une dizaine de quartiers et retirez la peau.Plongez les quartiers dans l’eau bouillante pendant 5 minutes.Faites chauffer l’huile dans une grand poêle, une fois l’huile très chaude, y déposer les quartiers, faites les dorer 5 minutes de chaque coté.Déposez les ensuite sur du papier absorbant.Salez, poivrez et mangez aussitôt !

Vous pouvez remplacer le potimarron par du potiron ou de la courge butternut.

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La lutherie deFrançoisVarcin

octobre 2009 | 9 — 45

le Bon artisantexte DéBorah anto inat / photo nathali e sanChez

C’est au début de l’avenue tru-daine, dans une petite boutique à la devanture bleue donnant sur rue, que l’atelier de lutherie de François varcin a trouvé racine depuis 2003. Rencontre avec un artisan habité par son métier.

Quelques violons et violoncelles sur le côté ; sur le plan de travail, un morceau de bois qui a déjà pris la forme d’un instrument de

musique. L’atelier du 5 de l’avenue Trudaine vit aux rythmes de cet artisanat qui remonte à plusieurs siècles. Le 9e arrondisse-ment, François Varcin le connaissait déjà. « Avant de m’installer ici, mon ate-lier se situait rue Cardinal Mercier. J’ai déménagé pour un espace plus grand et plus lumineux mais aussi pour cette avenue que j’aime beaucoup. Elle est assez calme, assez verte et cela est très appréciable. Je m’y sens bien pour exercer ce métier qui demande de la concentration. » Cette passion, il l’a découverte adolescent à travers son professeur de violon qui a su lui transmettre l’intérêt et le respect pour l’objet. Il suit sa forma-tion à Méricourt dans les Vosges, un des principaux centres de la lutherie en France. Puis, il commence son activité qui s’oriente principalement autour de la restauration – lorsque l’instrument est très endommagé – et de la réparation – entretien cou-rant – des instruments du quatuor à cordes (violon, violoncelle et alto), exceptée la contrebasse. Autre aspect qu’il affectionne particulièrement : la fabri-cation d’instruments. « Créer des instruments, c’est

malheureusement une activité que je pratique rare-ment, uniquement quand j’ai le temps, c’est un peu la cerise sur le gâteau de mon travail. J’essaie de me laisser du temps libre pour cette démarche dans mon emploi du temps. »

« La profession de luthier est très complète, elle demande des qualités multiples mais avant tout de la patience. Ce que j’aime, c’est le dessin, le tra-vail du bois mais également l’aspect plus design de mon activité même si, vu de l’extérieur, on pourrait penser que l’on reproduit toujours le même modèle. En réalité, la marge de manœuvre est vaste, jouer

sur les courbes est un vrai moment de bonheur. La dimension visuelle et tactile est fondamentale. L’oreille, elle, est satis-faite en fin d’étape. » Au cœur de ce métier, il y a

l’amour de la musique. Les clients sont des musiciens professionnels, des professeurs de conservatoires ainsi que des amateurs. « Au-delà de la passion des instruments, ce qui m’anime c’est également le fait que je contribue à faire vivre la musique. A l’ère de l’ultracommunication, la musique est un moyen de communication qui permet un échange direct avec les autres. Ce que je souhaiterais, c’est qu’en pré-sentant mon travail, les gens aient envie de devenir musicien ! » Entre art et artisanat, dans cet atelier, les frontières restent floues. Mais, comme il le dit si bien : « Ce n’est pas au luthier de dire s’il est un artiste. »

5, avenue trudaine Tél. 01 48 78 59 38 mail : [email protected]

nOtES DE PAtiEnCE

“ c’eSt danS le tour de main du luthier que le talentS’exprime. ”

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Bruno-Emile Laurent a son atelier au 21, rue Henri Monnier. C’est là que toute la journée, tous les jours, il peint. il s’arrête uniquement quand le trouble ou la fatigue surviennent, quand l’inspiration est cassée. Et le lendemain, il a le plaisir d’y voir plus clair. « Je reprends mes toiles, encore et encore jusqu’à arriver au maximum de qualité. La peinture, ce n’est pas une affaire de temps. »

Bruno-Emile Laurent, dit BEL, est né en 1928. Il a connu l’exode pendant la guerre et travaille depuis l’âge de 14 ans.

À 25 ans, il vient à Paris pour être comédien. Il s’installe dans le 9e arrondissement et il n’en bougera plus. Il se souvient des bougnats, vendeurs de char-bon, des marchands des quatre saisons qui se déplaçaient avec leur charrette rue des Martyrs. Bien qu’il se sente artiste, ce n’est finalement pas la comédie qui lui convient. En même temps qu’il tra-

vaille pour gagner sa vie, BEL s’inscrit à des cours de peinture. Pendant 5 ans, il apprend conscien-cieusement à l’Académie de peinture de Paris puis à l’Ecole supérieure de Montparnasse. « Je ne suis pas autodidacte. Mais la peinture, ça s’apprend et en même temps, ça ne s’apprend pas. » Ses études terminées, il se lance dans sa passion. Il a déjà 46 ans.

Amoureux de Montmartre, il peint ses lieux, ses paysages, ses habitants et fait revivre des époques anciennes : Le Lapin Agile, la place des Tertres, la place Pigalle, le Sacré Cœur… Il a peint aussi le théâtre de l’Atelier que le musée Montmartre expose en permanence. Sa peinture a un réalisme poétique proche de certains peintres montmartrois comme Utrillo. C’est ce qu’il appelle sa première manière. Il lui arrive encore de peindre dans ce style, mais il avoue que ce n’est plus ce qu’il préfère : trop diffi-cile, trop rigoureux. Il manque de liberté.

Alors il cherche, essaie d’autres techniques et il arrive à sa deuxième manière de peindre. Il met alors en scène les lieux avec des couleurs vives. Les danseuses de french can-can s’invitent devant le Moulin-Rouge, les passants déambulent dans les rues. Les protagonistes

passent au premier plan. Il se dégage ainsi de ses tableaux une vraie joie de vivre. « Quand je peins, je

le Bon arttexte CéC i le polarD / photo Celin e marot

artiSte peintre montmartroiSATELIER 21

“ quAnD jE PEinS,jE nE M’APPARtiEnS PLuS, j’APPARtiEnS Au tABLEAu. ”

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ne m’appartiens plus, j’appartiens au tableau. » Il réa-lise un Moulin-Rouge étonnant que l’établissement lui a acheté pour en faire des lithographies vendues dans leur boutique.

Poursuivant son envie de liberté et de gaieté, BEL invente sa troisième manière, il y a tout juste un an. Il a 80 ans. « J’ai enfin trouvé ma véritable personna-lité. Je fais des choses que les autres peintres montmar-trois ne font pas. » Il veut donner à ses toiles plus de matières alors il colle des palettes de peinture usagées, son blanc devient plâtreux, le paysage est plongé dans un brouillard très coloré. « Je veux qu’on soit absorbé par la toile. » BEL a trouvé son style et il s’en amuse. Il revisite des chefs-d’œuvre du cinéma comme Les Enfants du paradis, La Traversée de Paris. Il rend hommage à Van Gogh, à Renoir, au cirque Medrano.

Il compose aussi, réunissant sur la même toile le pont Neuf et le Sacré Cœur. Ses toiles se pro-mènent dans Paris. Il peint le quartier latin, le jardin des Tuileries.

Pendant toutes ces années, les peintures de BEL n’ont cessé d’évoluer. « Je ne vois pas le temps passer. » Et en sa compagnie, nous non plus !

ate li er 2121, rue Henri MonnierVous pouvez venir le voir directement dans son atelier où sont exposées ses toiles. Tél. 01 48 74 54 93 Son blog : http://bel.over-blog.com

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Gare aux ondes

le Bon écolotexte laurenCe yème De B eu i l / photo Dr

le bio dans la peau

jacques Bravo souhaite que le 9e soit un arrondissement pionnier en matière de prévention des ondes. Explications.

Si le débat sur la dangerosité des ondes wi-fi est passé inaperçu au premier Grenelle des ondes en avril dernier, il est plus que jamais d’actualité dans le 9e arrondissement. Sensibilisé par le personnel de la bibliothèque Chaptal qui s’opposait au branchement des bor-nes wi-fi dans ses murs, Jacques Bravo maire du 9e a décidé, « en accord avec Christophe Girard, adjoint au maire de Paris chargé de la culture », de procéder au débranchement de ces bornes. Et de pousser au-delà la réflexion, en proposant « que le 9e arrondissement soit retenu comme un lieu d’expérimentation du seuil maximal d’exposition de 0,6 V/m ». Rappelons que la puissance des anten-nes est aujourd’hui de 41 volts par mètre. Une prise de position qui s’inscrit ainsi dans la lignée de la procédure de concertation engagée par Anne Hidalgo sur les ondes électromagnétiques à Paris. Selon certains scientifiques qui ont mené des travaux poussés ces dernières années, les ondes favoriseraient, entre autres, le stress cellulaire, la génotoxicité, les risques de tumeurs au cerveau ou de leucémies.

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norBert est régisseur

Sous-pull et pull col châle,Boss Black par Hugo BossDisponible au corner Hugo Boss aux Galeries Lafayette

le Bon look Plastic et Végétalphoto améli e Chassary ameliechassary.com / style anthony le e watson / lieu square D ’anvers

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sara est directrice artistique www.sarahassler.com

Robe, Boss Black par Hugo BossDisponible au corner Hugo Bossaux Galeries Lafayette

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le casse BonBontexte Kar ine CouëDel / photo thomas n i v ière

Ce n’est un secret pour personne, le 9e n’est franchement pas l’arrondissement parisien le plus verdoyant. Résultat d’années d’ur-

banisation. Soit. Pour autant, quelques pelouses pointent ça et là leurs pousses de verdure, dans les nombreux squares notamment. Mais à quel prix ! Petit tour d’horizon.

N’y allons pas par quatre chemins, dans le 9e, poser ses fesses sur une pelouse, s’y allonger pour profiter des derniers rayons de soleil, y faire jouer les enfants, ce n’est pas toujours gagné. Très simplement, deux possibilités s’offrent au quidam flâneur en quête d’un petit coin d’herbe : soit une pelouse qui pèle au fur et à mesure que l’automne approche, se dessèche ça et là, s’asphyxie sous les immondices laissées par les usagers – comme au square d’Anvers ; soit un véri-table green de green de golf tel celui qu’arbore fière-ment le square Alex Biscarre. Mais dans ce dernier cas, ne vous avisez pas de vouloir déranger la quié-tude des pigeons qui évoluent aisément dessus, ils

sont bien les seuls êtres vivants autorisés à la fouler. L’homme, lui, est définitivement interdit de cité sur ce bout de pelouse. C’est ainsi qu’en pleine canicule, on pouvait voir cet oiseau des villes humer la fraî-cheur du gazon, quand les bambins et autres bébés marcheurs à quatre pattes n’avaient eux pour seule aire de jeux qu’un gravier en plein soleil. Fidèles à leur règlement, les gardiens d’arguer que l’entretien de la pelouse est en jeu ; l’interdire tout bonnement et simplement permettant de la conserver en bon état. Certes, il suffit de voir l’in-civisme de certains qui n’hésitent pas à jeter leurs emballages de sandwichs et autres canettes de sodas à même le sol pour convenir qu’il faudrait sévir un peu. Toutefois entre l’interdiction pure et dure et l’utilisation abusive des pelouses de certains squares transformées en poubelles à ciel ouvert et WC à chiens, il existe certainement un modus vivendi qui permettrait aux habitants du neuvième de profiter un temps soit peu des quelques centimètres carrés de verdure publique.

Tres_cher_coin_de_verdure

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le conte est Bontexte Carole Dav i D / photo thomas n i v ière

On connaît, parce qu’on les voit station-nés dans nos rues, les camions-bennes blanc et bleu qui sillonnent tout Paris intra-muros avec la simple inscription : « DEBARRAS intégral 0149959542 ».

On connaît depuis 16 ans, leur local qui fait l’angle de la rue Thimonnier et de la rue Rochechouart. Mais que font concrètement ces travailleurs de l’ombre et que sont ces objets empilés dans ce capharnaüm ?

Pour la petite histoire, il est à noter que ce local exi-gu était auparavant un magasin de distribution de films érotiques. Fermé et laissé à l’abandon depuis longtemps, cet angle de rue a été repéré par Bigues Bennes, qui s’est démené en investigation. C’était alors une évidence, cet angle de rue là correspondait exactement aux besoins liés à l’activité. Le proprié-taire a finalement été retrouvé, voici la suite.

Tout d’abord pour mettre les choses au clair, il n’y a pas Un Monsieur Débarras mais une entité de cinq personnes et quatre camions. C’est important : Bigues Bennes est une entité. Ensemble, leur tâ-che consiste à vider les locaux, TOUS les locaux et TOUT objet encombrant, quel qu’il soit. En effet à Paris, l’espace coûte cher, la place se paie, donc il faut la libérer. Bigues Bennes est essentiellement un aspirateur, puis un passeur d’objets auxquels on donne une seconde vie. 80 % des objets débarrassés sont des ordures,

conduites dans les décharges et, jeter est payant. Les décharges sont sous l’emprise d’un monopole (…), pour jeter, on paye au poids !

Si vous avez des objets encombrants dans vos ca-ves ou vos greniers, c’est simple : bigues bennes se déplace et vous fait un devis gratuit pour évaluer le volume, le poids et le temps de travail, l’équa-tion du tout détermine le tarif. en effet, à volume égal, le travail est différent, tout est fonction du type d’ordure et du type de désencombrement. lorsqu’ils se déplacent et libèrent les espaces, ils ne trient pas, ils prennent TOUT et en fin de chaîne, seuls quelques objets sont récupérés et vendus dans le local, à bas prix avec leur poussière d’origine, ici, pas de chichi, il faut farfouiller et demander le prix si l’on veut repartir avec son trésor, on trouve tout et n’importe quoi.

La revente d’objets n’est pas source de bénéfices, le local n’est pas un magasin, ni une brocante encore moins une boutique d’antiquités. Ici, pas d’horaire d’ouverture, juste un petit mot griffouillé à la main et scotché sur la porte vous indique le jour et l’heure où la porte sera ouverte.

Le site internet vous renverra à la réalité, aucun devis sans avoir vu, touché, il faut un déplace-ment humain pour réellement évaluer le travail, voilà une activité anti-virtuelle, vraiment humai-ne et concrète, pas de blabla mais des gros bras, de la sueur et de la poussière.

BIGUES BENNES

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On a bien compris que ces cinq travailleurs sont des vaillants, les mains crasseuses et les habits tachés, il ne font pas semblant, c’est une activité physique.Mais pour mettre un peu de douceur dans ce monde de brutes il y a la philosophie : « Nous sommes des passeurs d’objets, certains objets peuvent encore servir alors c’est dommage de les laisser dans la benne en at-tendant la déchetterie; pour leur donner une seconde vie, on les stocke au local. » C’est ainsi que j’ai vu un grille pain pour 2 euros une pomme plastique bac à glaçon années 70 à 10 euros,

mais n’y allez pas pour les trouver, c’est déjà trop tard, ces objets ne sont là que peu de temps, en transition de passage, vous découvrirez en y entrant d’autres trésors insolites.

10, rue thimonnierTèl. 01 49 95 95 42 Fax. 0149 95 94 [email protected]

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les Bons petits diaBlestextes & photos amanD ine CoCh in

Écolede danse Sophie Tellierque les danseuses et danseurs, petits et grands du 9e ne s’inquiètent plus. Si Lydie Piéplu n’enseigne plus dans sa « tour de Danse », rue de la tour d’Auvergne, elle a laissé son école entre de « bonnes pointes »… En effet une de ses anciennes élèves, la jeune et charmante Sophie tellier prend la relève. De formation classique, diplômée d’état à l’école de danse « Les Ballets du Nord » de Roubaix, elle accède à la danse contemporaine au conserva-toire de Boulogne sur mer. Dans sa nouvelle école, Sophie Tellier a donc choisi d’enseigner la danse classique mais aussi la danse contempo-raine qu’elle aimerait davantage développer. Elle aime la liberté qu’offre le contemporain dans les improvisations et la découverte du corps tout en conservant une certaine technicité.

Agnès Lomenech, comédienne, encadrera les groupes des plus jeunes (dès 4 ans). Elle leur

propose un éveil corporel à travers des jeux d’imitation, l’univers du mime, des petits exer-cices rythmiques en musique. A partir de 6 ans, Sophie accompagnera les petites danseuses classiques. Toutes prépareront un spectacle de fin d’année qui se déroulera dans un théâtre du 9e.

Conviviale, la salle accueille des petits groupes de 10 à 12 personnes. L’ambiance y est fami-liale et intime, axée sur le plaisir, la découverte et l’apprentissage alliant ludique et technique.Les inscriptions sont en cours, elles se font à l’année, au trimestre et même en cours de tri-mestre. Les abonnements annuels pour les enfants et adolescents sont à 350 e ; des tarifs dégressifs familles sont également proposés. n

50, rue de la tour d’auvergne Tél. 06 16 09 38 88www.sophie-tellier.com

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les bons petits diables

Le Club de musique de Cyril Denis et Constance verluca ou le partage d’un rêve d’enfant qui devient réalité…

Au mois d’avril germe dans la tête de Cyril (bassiste de Louis Bertignac depuis 13 ans) et Constance (chanteuse dont l’album Adieu Pony est sorti en 2007 chez Warner) une idée aux airs de pop… Cette idée est d’initier des jeunes enfants à la musique juste comme ils auraient aimé l’être petits… Exit le conservatoire, adieu les cours de flûtes à l’école et le solfège rébar-batif… Début septembre, le Club de musique ouvre ses portes.Des petits groupes d’enfants de 3 à 10 ans sont plongés dans un répertoire d’incontournables chansons des Beatles, Joe Dassin, Bob Dylan et bien d’autres… Avec les paroles, les instru-ments, le rythme et la mélodie ils apprennent à jouer, réinterpréter et composer leur musique. Chaque groupe répète ainsi tous les mercredis

(480 e/an) ; le but est d’enregistrer un disque. Tout se passe dans une belle cave voutée amé-nagée en salle de répétition et studio d’enregis-trement. Lookés cool comme des musiciens de pop anglaise, Cyril et Constance savent parta-ger leur passion dans une interaction de groupe. Dès la 1ère semaine, le club de musique a eu un succès incroyable, la méthode séduit enfants et parents. La mauvaise nouvelle est qu’il n’y a plus de places pour les cours du mercredi mais la bonne nouvelle est qu’il y aura chaque1ère semaine de toutes les vacances scolaires des ateliers de découverte des instruments ouverts à tous du lundi au vendredi (abonnement 30 e/2h). Cyril donne également des cours particuliers (lundi/jeudi/vendredi - 1h/30 e) à partir de 7 ans.

9, rue de bellefondTél. 01 42 81 31 47www.leclubdemusique.com

Le Clubde musique

ConCerts

A l’Olympia06/10 - danakil (1ère partie : Rootz Underground) 12/10 - Caravan Palace13/10 - Porcupine tree (Guest : Robert Fripp) 19/10 - Justin nozuka26/10 - gilles Vigneault27/10 - nouvelle Vague28/10 - the dead Weather29/10 - sonny rollinsdu 30 au 31/10 - roch Voisine

Au Casino de Paris05/10 - diego el Cigala 10/10 - tina arena12/10 - barclay James harvest

featuring les holroyd17/10 - status quodu 20 au 31/10 - alain souchon

Autres02/10 - saison blüthner Concert Inaugural au

Théâtre Athénée Louis Jouvet

speCtaCles

théâtre trévisedu 01 au 31/10 - les frères taloche (20:00)du 01 au 31/10 - aimer, mûrir et trahir avec la

Coiffeuse (21:30)L’Antre Actedu 01 au 31/10 - J’aime Paris (le vendredi à

19:00)du 01 au 31/10 - goldfingers Spectacle de Magie

(le samedi (20:30))du 01 au 31/10 - mission impossible Spectacle

de Magie (le vendredi (20:30)) –

du 01 au 31/10 - florence foresti« Mother Fucker » au Palace

du 02 au 31/10 - le roi lion au Théâtre Mogadordu 04 au 25/10 - embrassez-moi - (le 05/12/19

et 26) Les feux de la Rampe - Grande salle

du 05 au 26/10 - Warren Zavatta (le 05/12/19 et 26) (20:00) Théâtre Trévise

du 07 au 11/10 - Valérie lemercier à l’Olympiadu 08 au 31/10 - Jérôme Commandeur se fait

discret (21:30) Comédie de Paris

Le Bout - Salle Carréedu 01 au 29/10 - a fond… Jusqu’au bout

(22:00)du 01 au 31/10 - la hutte en paille (le

01/08/15/22 et 29 à 19:00)du 01 au 31/10 - en dehors des Clous (le

01/08/15 et 22 à 20:30)du 01 au 31/10 - a la recherche du bonheur…

au travail (le 02/09/16/23 et 30 à 19:00)

du 01 au 31/10 - the Chauve must go on(le 02/03/09/10/16/17/23/30 et 31 à 20:30)

du 03 au 31/10 - Coco et Vero (le samedi)11/10 - heureusement que mon spectacle est

meilleur que mon affiche

Le Bout - Salle Rondedu 01 au 29/10 - nana allume la mèche à

Pigalle (le 01/08/15/22 et 29 à 19:00)

du 01 au 29/10 - xavier metzger enfin Mûr (le 01/08/15/22 et 29 à 20:15)

du 01 au 29/10 - ton Corps m’encombre (le 01/08/15/22 et 29 à 21:45)

du 02 au 30/10 - Petit Cours d’education sexuelle (le 02/09/16/23 et 30 à 19:00)

du 02 au 30/10 - eve samii Working Girl (le 02/09/16/23 et 30 à 20:15)

du 02 au 31/10 - 101 trucs à faire (21:45)du 03 au 31/10 - emma n’est pas un Panda (le

03/10/17/24 et 31 à 19:00)du 03 au 31/10 - sketch-up (le 03/10/17/24 et

31 à 20:15)du 04 au 25/10 - le Peep musical show (le

le Bon agendaagenda des manifestations culturelles

octobre 2009 | 9 — 59

04/11/18 et 25 à 18:00)du 04 au 25/10 - les bouts d’shows, La Scène Ouverte (le 04/11/18 et 25 à 20:15)

Opéra national de Paris Garnier du 01 au 12/10 - giselle - Balletdu 01 au 14/10 - mireille - Opéra04/10 - Charles gounod - Concert et récital du 21 au 31/10 - Joyaux - Ballet

théâtre

du 01 au 03/10 - le Cri de la fourrure (21:30) - Comédie de Paris

du 01 au 09/10 - 1 oreiller ou 3 - Théâtre des Nouveautés

du 01 au 31/10 - l’illusion Conjugale - Théâtre de l’œuvre

du 01 au 31/10 - ma sœur est un boulet – Les feux de la Rampe - Grande salle

du 01 au 31/10 - ma colocataire est encore une garce ! (20:00) – Comédie de Paris

du 01 au 31/10 - il est Passé par ici - Petit Théâ-tre de Paris

du 01 au 31/10 - amours et Chipolatas (21:30) Comédie Caumartin

du 01 au 31/10 - hors piste - Théâtre Fontainedu 01 au 31/10 - mais n’te Promène donc pas

toute nue (le samedi à 19:00) – L’Antre Acte

du 01 au 31/10 - nationale 666 (le 02/09/16/23 et 30 à 22:00) - Le Bout - Salle Carrée

du 04 au 25/10 - Jeux de scène – (le 04/11/18 et 25) Les feux de la Rampe - Grande salle

du 08 au 24/10 - minetti de Thomas Bernhard - Théâtre Athénée Louis Jouvet

du 08 au 31/10 - douze hommes en Colère – Théâtre de Paris

du 10 au 31/10 - les 39 marches (21:00) - Théâ-tre la Bruyère

du 14 au 28/10 - le Chalet de l’horreur de la

trouille qui fait peur (20:30- dim/lundi) Comédie de Paris

du 15 au 30/10 - sentiments Provisoires Théâ-tre Edouard VII

du 15 au 30/10 - griselidis, la Catin révolution-naire - Les feux de la Rampe - Petite salle (mardi/mercredi)du 15 au 30/10 - J’aime beaucoup ce que vous faites (20:00) Comédie Caumartin du 16 au 31/10 - l’ombre orchestre (19:00) - Théâtre la Bruyèredu 17 au 26/10 - oceane rose marie : la les-bienne - Les feux de la Rampe - Petite salle

enFants

du 14 au 31/10 - aladdin et le génie de la lampe (14:30) Comédie de Paris du 18 au 25/10 - les aventures de Pinocchio (14:00) - Théâtre de Paris du 24 au 31/10 - Cendrillon au Théâtre Mogador (15:00)du 27 au 31/10 - oui oui et le cadeau surprise au Casino de Paris

Programmation à L’Antre ActeP’tit ours deviendra grand (mercredi/samedi/dimanche)

Programmation à Le Bout - Salle carrée la Princesse au Petit Pois dans la tête (samedi à 10:30)

Programmation au théâtre Fontainedim dam doum (du 18 au 31/10) (11:30)les fourberies de scapin (du 25 au 31/10) (14:30)Cendrillon (du 26 au 31/10) (14:30)le bourgeois gentilhomme (du 26 au 31/10) (17:00)

le Bon agendaagenda des manifestations culturelles

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Café l i m o4, place Gustave Toudouze☞ 01 48 78 39 84

C h e z sylva i n13, rue Milton☞ 01 45 26 57 26

l a t iB e ta i n e49 rue Saint-Georges☞ 01 42 81 06 95

C o nv e r s o n s15, rue de Maubeuge☞ 01 48 74 34 66

e s paC e patr i m o i n e e t i nv e st i s s e m e nt62, rue Saint Lazare☞ 01 53 16 38 83

g i ’r a f l e r e sto73, rue Blanche☞ 01 49 70 03 82

i m m o p o l i s www.immopolis.fr7 rue Ravignan 75018☞ 01 42 51 22 00

l’a D r e ss e42, rue de Rochechouart☞ 01 48 78 31 86

l e D o l l102, boulevard de clichy☞ 01 82 09 47 42

l’ i n C o nto u r naB l e3, rue des Batignolles, Paris 17☞ 01 43 87 40 91

p eau D e pêC h e37, rue Saint Georges☞ 01 40 16 14 41

l’a rt i s an D u r e gar D35, rue des Martyrs☞ 01 48 78 06 37

r r o s e s e l avy5, rue Fromentin☞ 01 40 23 05 95

auto -m oto éC o l e40bis, rue de Douai☞ 01 42 82 00 00

am o ptiq u e2, avenue de Trudaine☞ 01 48 78 53 63

l e marC hé D e s gastr o n o m e s9, place Pigalle☞ 01 80 06 85 56

hap py5, rue de Maubeuge☞ 01 48 78 14 17

gaB r i e l a3, rue Milton☞ 01 42 80 28 14

s h o p py8, rue Notre Dame de Lorette / 7, rue des Martyrs☞ 01 48 78 97 11

phys i o m i n s4, rue de Maubeuge☞ 01 45 33 03 86

myrti l l e B e C K30 rue Henri Monnier ☞ 01 40 23 99 84

octobre 2009 | 9 — 63

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l’adresseBar – restaurant service continu de 11h à 1hPossibilité de privatisationBrunch les samedis et dimanches42, rue rochechouart - Tél. 01 48 78 31 86

Documents

Paris 9eme - le bonbon 10/2009