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tome 6 liberte egalite connectes paroles d’élus >

Parole d'élus 6

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Ouvrage présentant les initiatives en matière d'internet

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tome 6

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décidé ensemble de répertorier, puis de ras-sembler et de mettre en valeur, sous la forme d’un ouvrage, une cinquantaine d’expériences et de réalisations portées par les territoires. Il s’agissait d’initiatives innovantes induites par le haut débit dont certains de nos concitoyens commençaient alors à pouvoir bénéficier. Des collectivités s’étaient engagées sur ce front pionnier. Leurs réalisations commençaient à porter leurs fruits. Elles nous semblaient exem-plaires et méritaient d’être connues. Aussi, pour leur donner plus d’écho, avons-nous créé ce qui allait devenir la collection Paroles d’élus…”

Jacques Pélissard, AMF Daniel Delaveau, AdCF Michel Destot, AMGVF Vanik Berberian, AMRF

Martin Malvy, APVF Martial Passi, FedEpl

Bruno Bourg-Broc, FMVM Stéphane Richard, France Télécom Orange

parolesdelus.com

Association des maires de France41, quai d’Orsay75343 Paris Cedex 07Tél. : 01 44 18 14 14www.amf.asso.fr

Assemblée des communautés de France191, rue Saint-Honoré75001 ParisTél. : 01 55 04 89 00 www.adcf.org

Association des maires de grandes villes de France42, rue Notre-Dame-des-Champs – 75006 ParisTél. : 01 44 39 34 56www.grandesvilles.org

Association des maires ruraux de France52, av. du Maréchal Foch69006 LyonTél. : 04 72 61 77 20 www.amrf.asso.fr

Association des petites villes de France42, bd Raspail75007 ParisTél. : 01 45 44 00 83www.apvf.asso.fr

Fédération des Entreprises publiques locales46 rue Notre-Dame des Victoires – 75002 ParisTél. : 01 53 32 22 00www.lesepl.fr

Fédération des maires des villes moyennes94, rue de Sèvres75007 ParisTél. : 01 45 44 99 61www.villesmoyennes.asso.fr

France Télécom OrangeDRCL6, place d’Alleray75505 Paris Cedex 15Tél. : 01 44 44 22 00www.francetelecom.com

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Nicolas SarkozyPrésident de la République

’histoire nous l’enseigne, c’est de l’investissement que naît le progrès tech-nique, moteur de la crois-sance à long terme. Les grandes nations sont celles qui savent regarder loin et qui maintiennent leur effort

d’investissement, en dépit des aléas de la conjoncture. J’ai donc décidé de mettre en œuvre un vaste programme d’investissement pour préparer la France aux défis de l’avenir.L’économie numérique constitue l’une des cinq priorités de ce programme, à laquelle nous consacrerons 4,5 milliards d’euros. Elle joue un rôle crucial pour notre économie, à la fois comme secteur porteur de croissance et de création d’emplois, et comme facteur de compétitivité et de productivité pour l’en-semble de l’industrie et des services. Inscrite au cœur du progrès économique, elle est aussi au cœur de nos vies quotidiennes. Les technologies numériques transforment pro-fondément nos modes de vie et nos socié-tés, par leurs multiples usages dans des domaines aussi variés que la santé, l’édu-cation et la culture.Développer l’économie numérique, c’est tout d’abord construire les réseaux de com-munication qui permettront aux entreprises comme au grand public d’accéder à des services innovants. La France se situe en

tête des pays européens pour l’accès aux communications à haut débit. Nous devons conserver cette avance pour le déploiement des réseaux à très haut débit. C’est pour-quoi nous nous sommes fixé des objectifs ambitieux : d’ici à 2020, 70 % des Français devront avoir accès aux réseaux à très haut débit, et même l’ensemble de la population en 2025. Ce développement sans précédent s’appuiera sur un financement important, 2 milliards d’euros, et sur un nouveau cadre qui associe les opérateurs de télécommu-nications, les collectivités locales et l’État. Ainsi, la fracture numérique ne sera plus jamais une cause d’inégalités territoriales.Mais il ne suffit pas de couvrir le territoire de réseaux, aussi puissants et performants soient-ils, pour bâtir la société de la connais-sance. Nous consacrerons donc 2,5 milliards d’euros au développement des services, des équipements et des nouveaux usages. La récente consultation publique que nous venons de mener sur ces sujets permettra de sélectionner des projets créateurs d’emplois et de croissance. Le “cloud computing”, le développement des technologies de base du numérique, la numérisation des contenus culturels, les réseaux de transport et d’éner-gie intelligents, l’usage du numérique dans les secteurs de la santé, des services à la personne et de l’enseignement, et la sécurité des réseaux sont autant de domaines sur

lesquels nous avons décidé de faire porter notre effort.Avec l’économie numérique, nous entrons de plain-pied dans le 21e siècle. Une nouvelle civilisation s’esquisse. Nous ferons tout pour que, porteuse de développement écono-mique et de bien-être social, elle ouvre aussi à chacun un nouvel accès à la connaissance et au savoir.

L

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Préambule Nicolas Sarkozy

ÉditorialJacques Pélissard, Daniel Delaveau, Michel Destot, Vanik Berberian, Martin Malvy, Martial Passi, Bruno Bourg-Broc, Stéphane Richard

PréfaceBruno Janet

Regards croisés La jeune génération d’élus et les TICDamien Abad, Karima Delli, Olivier Dussopt, Benjamin Lancar, Hind Saoud

Focus Bordeaux, Bras-sur-Meuse et la SommeAlain Juppé, Julien Didry, Christian Manable

Développement économique

Gestion interne de la collectivité

Santé et social

Services au public

Tourisme et culture

Éducation

AnnexesContacts, index, remerciements, crédits photographiques

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c’est aussi parolesdelus.com• Pour prolonger tout au long de l’année

la présentation des initiatives parues dans la collection Paroles d’élus.

• Pour partager l’actualité des projets.• Pour découvrir les initiatives des

collectivités en sons et en images.• Pour échanger avec ceux qui les font vivre.

Visitez et participez à cette communauté où le partage d’expériences et l’échange contribuent à l’enrichissement de nos territoires.

Découvrez le flashcodedans ces pages

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30 Développement économique34 interview Vincent Descœur36 Les TIC, leviers de la compétitivité CA BAB38 “Ports vivants” CCI Nice Côte d’Azur40 Innovact : l’innovation au rendez-vous CCI de Reims-Épernay42 Géoformat : optimiser les décisions d’urbanisme Sem Gers44 retour sur TIC pour les jeunes pousses Chamousset en Lyonnais

46 Gestion interne de la collectivité50 interview Jean-Paul Alduy52 Hag’net CC de La Hague54 Moins de papier, plus de réactivité Croissy-sur-Seine56 La technologie au service du nettoyage Grenoble58 Vidéoprotection grâce à la géolocalisation CAVAM60 Intracité Fort-de-France62 Nice, ville durable intelligente CU Nice Côte d’Azur64 La mairie plus à l’écoute La Ferté-Bernard66 D’eau juste ce qu’il faut Cholet68 Géolocalisation Communauté du bassin de vie de l’Île-Rousse70 infographie Une solution d’optimisation des services collectifs

72 Santé et social76 interview André Rossinot78 Télémédecine : une solution en milieu carcéral CA Chambéry80 Région sans film GCSD-SISIF82 Téléassistance mobile Paris-1584 Un aide-mémoire vocal Antibes Juan-les-Pins86 retour sur Télégéria Paris / AP-HP

88 Services au public 92 interview Manuel Valls 94 Protection de la Méditerranée CA Riviera française 96 campagnol.fr AMRF 98 Magazine audio au pays Bigouden Loctudy100 Le wiki : réinventer la ville ensemble Pont-Audemer102 Une information citoyenne au top Saint-Médard-en-Jalles104 Mobulles, la ville interactive Toulouse106 CléT@m, et le tramway s’ouvre ! CA de Montpellier108 SOS petits services locaux Marquette-lez-Lille

110 Pour des quartiers e-citoyens La Possession112 Mutualiser les moyens Gargilesse-Dampierre114 L’ADSL, le plus loin possible CG Indre116 La vidéosurveillance à l’heure du Wifi

Villeneuve-la-Garenne118 Points Visio-public CC des 3 Vallées120 Le xxie siècle a sa cabine Paris122 Internet en libre-service à la mairie Lehaucourt124 Morteau sort sa carte libre Morteau126 Bornes numériques au cimetière Béthune128 Borne Internet en libre-service Setques130 infographie Contact Everyone132 retour sur “Alerte sur l’île” Île d’Aix

134 Tourisme et culture138 Un portail pour les métiers d’art Biot140 Rayonner davantage Troyes142 Enluminures en ligne CA dracénoise144 Sortir des sentiers battus grâce à l’e-tourisme Sarlat146 L’information au bon endroit et au bon moment Rennes148 La cité total flashcode Port-Leucate150 Le Wifi pour les plaisanciers CC du Pays de Sarre-Union152 La première BD multimédia interactive Bourg-en-Bresse154 Voyage imaginaire en 4 D CG Vienne156 Le Livrophone Nantes158 Le tourisme au bout des doigts CA de Bourg-en-Bresse160 Le flashcode en magazine Doubs162 infographie Flashcodes164 retour sur Le Guichet du savoir Lyon

166 Éducation170 interview Jean-Michel Fourgous172 Les TIC, piliers de l’école numérique rurale Signy-le-Petit174 “As-tu fait tes devoirs numériques ?” Olmi-Cappella176 Mon collège en un clic Eure178 Lycées en réseau Limousin180 L’école rurale entre dans l’ère numérique Penchard182 Un Environnement numérique pour apprentis Var

Plus de 50 initiatives…

BAB36

NICE 38, 62

REIMS40

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LA HAgUE 52

CAVAM 58

LA FERtÉ-BERNARD64

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RENNES146

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CHOLEt 66

L’îLE-ROUSSE68

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CHAMBÉRy78

LOCtUDy98

PONt-AUDEMER 100

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SAINt-MÉDARD EN-JALLES102

RIVIERA FRANçAISE 94

tOULOUSE104

MARqUEttE-LEZ-LILLE 108

ILE-DE-FRANCE (ARS) 80VAL D’OISE 95

MORtEAU124

BÉtHUNE126

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LEHAUCOURt 122

MONtPELLIER106

SARRE-UNION150

BOURg-EN-BRESSE152, 158

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PARIS 82, 86, 120

VILLENEUVE-LA-gARENNE116

ANtIBES JUAN-LES-PINS 84

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CC 3 VALLÉES118

INDRE 114

LA POSSESSION110

CROISSy-SUR-SEINE54

CHAMOUSSEt EN LyONNAIS

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gERS42

FORt-DE-FRANCE60

CA : Communauté d’agglomérations – CC : Communauté de communes – CG : Conseil général – CU : Communauté urbaine

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l y a maintenant près de six ans, nous avons décidé ensemble de réperto-rier, puis de rassembler et de mettre en valeur, sous la forme d’un ouvrage, une cinquantaine d’expériences et de réalisations portées par les territoires. Il s’agissait d’initiatives innovantes

– essentiellement en milieu rural – induites par le haut débit dont certains de nos concitoyens commençaient alors à pouvoir bénéficier. Des collectivités s’étaient enga-gées sur ce front pionnier. Leurs réalisations commençaient à porter leurs fruits. Elles nous semblaient exemplaires et méritaient d’être connues. Aussi, pour leur donner plus

d’écho, avons-nous créé ce qui allait devenir la collection Paroles d’élus…Nous avons noué ce partenariat fort – qui n’a cessé de croître et de s’épanouir – entre des associations représentatives des diverses collectivités territoriales et un opé-rateur de télécommunications au service de l’aménagement des territoires. D’une cinquantaine, le nombre de ces initiatives s’est multiplié par deux, par trois et… désor-mais s’enrichit, chaque jour ou presque, sur notre site commun parolesdelus.com. En 2004-2005, la fracture numérique était encore une réalité. Elle était territoriale, concrètement inscrite dans le paysage. On

p Éditorial parlait alors d’un “haut débit des villes” et d’un “haut débit des champs”. En 2003, il y avait moins de 4 millions d’abonnés à des offres haut débit à 512 Kbit/s. C’était il n’y a pas si longtemps que cela, mais nous vivons dans un monde où les choses évo-luent très vite. En quelques années, nous avons vécu des mutations considérables, comme l’a rappelé le Premier ministre dans son discours du 18 janvier 2010 sur le thème du très haut débit et de l’économie numé-rique “…les Français disposent d’une offre haut débit foisonnante et à des conditions tarifaires que nous envient la plupart des pays du monde. Nous sommes dans cer-

tains secteurs même en avance, en matière de haut débit nous sommes mieux équipés que les États-Unis. Ensuite, nos chercheurs, nos ingénieurs et nos techniciens ont une réputation internationale qui peut faire notre fierté.” Depuis le printemps 2010, 20 millions de foyers français sont abonnés à des offres haut débit. Avec des tarifs parmi les plus bas, notre pays est l’un des leaders euro-péens en ce domaine.Or une nouvelle frontière se profile. Les regards se tournent vers de nouveaux hori-zons : ceux du très haut débit. En quelques années, chercheurs, ingénieurs et techni-ciens ont progressé à pas de géant. Hier en

Ikilobits, les débits se mesurent désormais en mégabits, en centaines de mégabits, augu-rant de nouvelles applications, une multipli-cation et un enrichissement considérable des services et des usages. Ce qui était impensable hier est aujourd’hui possible.Jour après jour, nous constatons que les technologies de l’information et de la com-munication les plus récentes facilitent et sim-plifient la vie de nos concitoyens. Comme l’illustre une nouvelle fois ce sixième tome de notre collection Paroles d’élus, les collectivi-tés territoriales sont prêtes. Elles ont été de véritables précurseurs en proposant à leurs administrés des services innovants dans de multiples domaines. En quelques années, les projets d’accès aux services publics à

Retrouvez les présidents des

associations d’élus, partenaires de Paroles d’élus,

en vidéo sur parolesdelus.com

1. Jacques PélissardMaire de Lons-le-Saunier, député du Jura, président de l’Association des maires de France

2. Daniel DelaveauMaire de Rennes, président de Rennes Métropole, président de l’Assemblée des communautés de France

3. Michel DestotMaire de grenoble, député de l’Isère, président de l’Association des maires de grandes villes de France

4. Vanik BerberianMaire de gargilesse-Dampierre, président de l’Association des maires ruraux de France

5. Martin MalvyAdjoint au maire de Figeac, président du Conseil régional Midi-Pyrénées, président de l’Association des petites villes de France, ancien ministre

6. Martial PassiMaire de givors, président de la Fédération des Entreprises publiques locales

7. Bruno Bourg-BrocMaire de Châlons-en-Champagne, député de la Marne, président de la Fédération des maires des villes moyennes

8. Stéphane RichardDirecteur général de France télécom Orange

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innovations sont essentielles pour la survie de nos territoires, pour l’attractivité de nos communes comme pour l’ensemble de nos concitoyens. Collectivités territoriales de toutes tailles, citoyens et entreprises ne sont, comme le montre ce nouvel ouvrage, pas simplement “consommateurs” de ces nouvelles technologies. Ensemble, ils en sont, aux côtés des opérateurs, les acteurs, les coauteurs, les coconstructeurs, les coin-venteurs…Notre engagement dans Paroles d’élus, aux côtés de France télécom Orange, en est une nouvelle preuve. Pour construire un avenir durable, ensemble nous irons plus loin. C’est tout le sens de notre cheminement commun. C’est l’essence de notre partenariat. C’est, une nouvelle fois, ce que veut signifier cet ouvrage.

distance, les applications et les sites consa-crés au tourisme, ainsi que les projets dans les domaines de la gestion interne et du développement économique, ont connu une véritable croissance. Les innovations en lien avec le maintien à domicile des personnes âgées ou dépendantes, fragilisées par l’âge, le handicap ou la maladie, la télémédecine ou la télésurveillance ont émergé et seront partie intégrante de notre vie quotidienne d’ici très peu de temps. Nos collectivités seront encore, avec les opérateurs de télé-communications, parmi les chefs de file de ce grand projet d’avenir.La situation de crise que nous traversons est sans doute également une opportunité pour le développement des usages des technologies de l’information et de la com-munication. Le développement de services

en ligne – que facilitera le très haut débit – au bénéfice des entreprises (des grandes comme des petites et des moyennes) est un objectif fondamental pour la moderni-sation de notre économie et surtout pour le maintien et la création d’emplois sur nos territoires. Or les technologies de l’infor-mation et de la communication contribuent – et encore plus demain avec le très haut débit – à relever des défis cruciaux comme le renforcement de l’attractivité de zones rurales, tout comme elles jouent un rôle fon-damental dans l’attractivité et le renouveau de la compétitivité des zones urbaines en difficulté. Notre pays tout entier est désor-mais tourné vers le monde numérique. Au-delà des réseaux, ce sont les usages et les services numériques qui feront de la France un pays compétitif et attractif. Ces

Notre pays tout entier est désormais tourné vers le monde numérique. Au-delà des réseaux, ce sont les usages et les services numériques qui feront de la France un pays compétitif et attractif. Ces innovations sont essentielles pour la survie de nos territoires, pour l’attractivité de nos communes comme pour l’ensemble de nos concitoyens.”

‘‘Les présidents des associations partenaires de Paroles d’élus :Jacques Pélissard, AMFDaniel Delaveau, AdCFMichel Destot, AMgVFVanik Berberian, AMRFMartin Malvy, APVFMartial Passi, FedEplBruno Bourg-Broc, FMVMStéphane Richard, France télécom Orange

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elire, feuilleter, “à sauts et à gambades”, comme le disait si joliment Montaigne1, les cinq volumes déjà parus de Paroles d’élus ou se laisser conduire, au hasard d’un “surf”, sur le site

parolesdelus.com permet de mesurer le chemin parcouru et l’ampleur de la tâche accomplie. qui aurait dit, en effet, il y a encore quelques années que plus de 20 mil-lions de foyers français seraient désormais abonnés à des offres haut débit et surtout bénéficieraient de toute une gamme de ser-vices, permettant une réelle simplification de leur quotidien ? qui aurait pu deviner que 62 millions de nos compatriotes allaient utiliser un téléphone mobile et que le tiers allait le faire pour surfer sur le Net, pour jouer en ligne, regarder des programmes télé ou des clips vidéos ? Élus, fonctionnaires terri-toriaux, associations, services de l’État et, bien sûr, opérateurs – au premier rang des-quels France télécom Orange – ont, tous ensemble, été les acteurs de cette trans-formation qui touche, au plus profond, nos modes de vie et notre “vivre-ensemble”.Constitué de retours d’expériences et de récits vivants, ce tome 6 de nos Paroles d’élus “Liberté, Égalité, Connectés” en offre une nouvelle illustration. Avec ce nouveau volume, mais aussi avec les centaines de cas et d’exemples en ligne sur notre site

parolesdelus.com, il est possible de peser, de mesurer, au plus fin et au plus près, le dynamisme des collectivités territoriales – de taille et de nature très diverses – qui ont mis au cœur de leur développement le numé-rique et ses usages.qu’il s’agisse de développement écono-mique ou de gestion des collectivités, le déploiement de services en ligne est un facteur essentiel de modernisation, grâce notamment à ses effets de levier sur l’em-ploi, la compétitivité et l’attractivité de nos territoires. Les tIC font émerger des usages innovants. Elles permettent de créer des emplois. Elles permettent aux territoires de renforcer leur attractivité, de s’ouvrir sur le monde. Les tIC – plusieurs pages y sont ici consacrées – contribuent donc à relever des défis cruciaux, comme le renforcement de l’attractivité de zones rurales, situées en dehors des grandes voies de circulation ou de zones urbaines et périurbaines en diffi-culté. Au-delà, elles ont un rôle déterminant en matière d’innovation sociale et socié-tale. Elles sont l’occasion d’expérimenter des organisations innovantes : services nomades, plateformes collaboratives, déve-loppement du télétravail, télécentres…Comme dans les volumes précédents, la lecture de ce tome 6 nous permet de mesurer à quel point les questions liées à la santé prennent dans nos sociétés une place considérable. En ce domaine comme

dans d’autres, l’innovation numérique est en train de réaliser une révolution profonde des relations entre les services administra-tifs, les services publics et les citoyens. Les exemples simples et très concrets recueillis dans ce nouveau volume illustrent clairement quel peut être le rôle de ces innovations. Elles répondent réellement à des questions concrètes et permettent de rapprocher les services publics du citoyen, le patient du personnel médical, le professeur de l’élève, le visiteur d’un musée du commentaire des meilleurs spécialistes… Ce livre nous montre bien également – et c’est une tendance qui, de volume en volume, s’affirme avec toujours plus de force – que les innovations dans le domaine des tIC répondent à de nombreuses pro-blématiques nouvelles (prise de conscience écologique, nouvel les demandes du consommateur, nouvel les exigences citoyennes…). Elles se trouvent au carre-four de préoccupations environnementales et de gestion. Avec nos chercheurs, nous anticipons sur tout ce qui touchera à la vie quotidienne dans la Cité de demain, pour une Cité plus responsable, plus ouverte et plus communicante sur son environnement et sur le monde. D’ores et déjà, le “machine to machine” et le “sans-contact mobile” ouvrent un champ des possibles riche et prometteur pour les territoires. Les perspec-tives en termes de services sont infinies !

Bruno Janet Conseiller spécial du directeur général de France Télécom Orange, directeur des relations avec les collectivités locales

L’avenir ne se prévoit pas, il se prépare.

p Préface

Ainsi, l’éventail d’offres de services ne cesse de s’élargir. Il importe donc de passer à un nouveau réseau. Parmi les technologies qui permettent de répondre aux besoins en débit, et notamment ceux des collectivités, la fibre optique est, à ce jour, la technologie la plus adaptée.L’objectif de France télécom Orange est de déployer la fibre dans toutes les régions métropolitaines d’ici à 2012, soit dans environ 45 agglomérations, puis dans tous les départements métropolitains ainsi que dans trois départements d’outre-mer d’ici à 2015. Les différents opérateurs pourront se raccorder aux immeubles fibrés par France télécom Orange, dans le cadre défini par l’Arcep et le gouvernement en janvier 2010, permettant ainsi à chaque foyer de choisir son opérateur en toute liberté. Par ailleurs, outre le coinvestissement que nous expéri-mentons avec les autres opérateurs, dans les zones les moins denses – celles où devront se concentrer les fonds publics – nous sommes ouverts à des partenariats avec les collectivités locales pour accélérer le déploiement de la fibre. Et si le cadre régle-mentaire le permet, une étape intermédiaire pourrait être constituée par la montée en débit du réseau existant. Comme beaucoup d’élus de toutes sensibilités, il nous semble en effet que la complémentarité entre FttH2 et montée en débit sur le réseau cuivre est la voie transitoire qu’il importe de suivre.

Cette solution rapproche la fibre de l’utili-sateur, ce qui permettra ultérieurement de l’installer plus rapidement dans son loge-ment. Pour France télécom Orange, l’ob-jectif du très haut débit pour tous est une véritable ambition. Il est tout à fait justifié à terme. Il n’est pas, cependant, atteignable à moyen terme, notamment dans les zones les moins denses pour des raisons de coût et de capacité de financement. Le déploie-ment de la fibre optique est un chantier de longue haleine. Il est donc important d’exa-miner les étapes intermédiaires permettant d’offrir sur l’ensemble du territoire le meilleur accès possible, le plus vite possible, au plus grand nombre possible pour dynamiser la croissance, améliorer la compétitivité et l’at-tractivité de notre pays, dans un contexte économique rude et tendu.Il est plus que jamais essentiel de prépa-rer les conditions pour une France plus forte, plus cohérente et plus équitable. Et, comme avait coutume de le dire Antoine de Saint-Exupéry : “L’avenir ne se prévoit pas, il se prépare.”

1. Essais III, Ix.2. FttH (Fiber to the Home) : la fibre jusqu’au domicile. L’abonné est directement raccordé jusqu’au répartiteur dont il dépend. Anticipant une rupture dans les besoins des clients avec des usages nécessitant simultanéité et qualité, France télécom Orange a fait le choix du FttH, un réseau offrant une multitude d’usages innovants et permettant un débit pouvant aller jusqu’à 100 Mo en symétrique (là où l’ADSL offre un débit asymétrique).

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Avec ce nouveau volume, mais aussi avec les centaines d’initiatives en ligne sur notre site parolesdelus.com, il est possible de peser, de mesurer, au plus fin et au plus près, le dynamisme de collectivités territoriales – de taille et de nature très diverses – qui ont mis au cœur de leur développement le numérique et ses usages.”

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p Paroles d’élus

Dans votre quotidien d’élu, vous ne vous passeriez pas de… ?

Damien AbadConseiller régional de Rhône-Alpes et député européen

Cinq jeunes élus, issus de la génération née avec les Technologies de l’information et de la communication (TIC), s’expriment dans Paroles d’élus et apportent ainsi une approche et un regard nouveaux sur les usages du numérique dans l’exercice d’un mandat.

p Regards croisés

La jeune génération d’élus et les nouvelles technologies

>p Damien Abad Mon smartphone ! Il n’y a qu’une seule chose dont je ne pourrais mal-heureusement pas me passer, c’est lui. grâce à mon smartphone, je consulte mon agenda, mes courriels et je poste des messages sur les réseaux sociaux. Je dis “malheureusement” parce qu’il faut parfois se déconnecter, même si cela reste rare. Car le principe de l’homme politique est d’être sans cesse en interaction avec ses électeurs.p Karima Delli De tous les outils offerts par les technologies de l’information et de la commu-nication : ma boîte courriel, mon Facebook, mon twitter, mon blog. Nous avons besoin de tous ces instruments pour informer les citoyens de la façon la plus large possible.p Olivier Dussopt De mon smartphone, qui me sert à la fois de répertoire, d’agenda, de boîte courriel et de portail Internet. Je l’ai toujours sur moi, toujours allumé, même la nuit car c’est le numéro auquel on peut me joindre en cas d’urgence à la mairie.p Benjamin Lancar De mes courriels et de la capacité à communiquer que m’offrent les tIC. Par exemple, les réseaux sociaux me sont vi-taux. On croit parfois que les tIC ne concernent pas tous les Français. Or il y a une vraie péné-tration du numérique dans les foyers français.p Hind Saoud De mon téléphone mobile, qui gère mon agenda électronique. Cet ins-trument me permet de gérer mon temps et de coordonner mes rendez-vous avec mes collaborateurs.

Les Français sont de plus en plus nombreux sur les médias sociaux, Facebook en tête (400 millions de membres à travers la planète, dont 17 millions en France, 5e pays en nombre d’inscrits) ! Twitter, pour sa part, connaît un progrès significatif mais de moindre ampleur avec 1,6 million de visiteurs uniques en décembre 2009. Les moyens de communication et d’échange ne manquent donc pas puisque la messagerie instantanée est utilisée par près de 24 millions d’internautes vivant en France chaque mois et le webmail par 28 millions. L’enquête, publiée par Comscore en février 2009, révèle que 22 millions d’internautes français ont visité au moins un réseau social en 2008, soit 64 % de la population internaute totale du pays. En un an, on dénombrait trois fois plus d’internautes inscrits sur les réseaux sociaux avec un surcroît de temps passé de +112 % sur les sites de réseaux sociaux.Et parmi les élus et les responsables politiques français ? En 2009, seuls Laurent Wauquiez et Benoist Apparu, parmi les ministres, sont actifs à la fois sur Facebook, les plateformes de partage de vidéos et Twitter. Nathalie Kosciusko-Morizet, elle est essentiellement présente sur Facebook. Au total, 31 ministres, soit 80 % du gouvernement, sont présents a minima sur un média social. Quant aux élus locaux, ils y sont également très présents : 45 présidents de Conseils généraux sur 100 apparaissent sur Facebook, 22 présidents de Conseils régionaux sur 26 et 30 maires des plus grandes villes de France sur 50.

Étude réalisée par la rédaction de Paroles d’élus, juin 2010

Karima DelliDéputée européenne

Olivier DussoptMaire d’Annonay, député de l’Ardèche (07), benjamin de l’Assemblée nationale

Benjamin LancarConseiller régional d’île-de-France

Hind SaoudConseillère régionale de Bretagne et conseillère municipale de Rennes (35)

Enquête Les élus et les réseaux sociaux

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p Damien Abad C’est très variable. Contrai-rement à ce que l’on croit, les utilisateurs des tIC ne sont pas tous de jeunes urbains. tout le monde peut avoir accès au numérique et c’est, selon moi, plus une question d’état d’esprit que d’âge.p Karima Delli Mes aînés en politique n’ont pas disposé des possibilités qui nous sont offertes aujourd’hui.p Olivier Dussopt Je ne sais pas si on peut par-ler d’intuition mais il est certainement plus facile pour ma génération de se servir de tous ces outils car je les ai toujours connus, depuis mon entrée dans la vie professionnelle et mon entrée en politique. Je n’ai jamais eu à m’adapter.p Benjamin Lancar Ce serait prétentieux, mais notre appréhension des tIC est peut-être plus intuitive car nous n’avons pas connu d’autre façon de communiquer en politique.p Hind Saoud D’un certain point de vue, oui. Mais les générations les plus “anciennes” s’y mettent également. Notre génération est toute-fois peut-être plus à l’aise avec l’utilisation des réseaux sociaux.

p Karima Delli Force est de constater que cela nous facilite les choses pour communiquer nos actions et nos positions ; pour informer les ci-toyens et pour nous montrer les plus innovants possible. Internet me permet, par exemple, de m’intéresser à ce que font les autres.p Olivier Dussopt Peut-être, bien que mes aînés soient pour la plupart convertis au nu-mérique. En revanche, la façon de faire de la politique a beaucoup changé depuis vingt ou trente ans. Le numérique nous permet de ga-gner énormément de temps dans la gestion de l’agenda.p Benjamin Lancar Le temps politique a chan-gé. Les citoyens n’ont plus le temps d’attendre. Toutes les manières de militer et d’agir ont vo-cation à être relayées. Le numérique permet de rendre ces opérations visibles. Cela change de fait la façon d’exercer notre mandat. Mais les tIC impliquent également une grande rigueur. Pas question par exemple de se contredire, car Internet a une mémoire infaillible !p Hind Saoud Pour l’instant, je ne pourrais pas dire ça car je ne me suis pas encore complè-tement plongée dans les possibilités ouvertes par le numérique. Je remarque que d’autres élus sont connectés en permanence. J’en suis très loin…p Damien Abad L’utilisation des nouvelles tech-nologies et les méthodes politiques plus tradi-tionnelles sont complémentaires. L’Internet et les tIC ne font pas disparaître la nécessité du travail sur le terrain.

p Olivier Dussopt Dans ma mairie, nous dé-matérialisons le plus possible d’actes adminis-tratifs, dans l’objectif d’une gestion municipale plus efficace, plus économe et plus “tractable”.p Benjamin Lancar Nous utilisons le numérique pour rester à l’écoute des besoins, des com-portements et des attentes des citoyens. Cela m’aide à hiérarchiser les priorités des habitants du 10e arrondissement de Paris dont je suis l’élu.p Hind Saoud Nous désirons développer en-core le numérique, en encourageant l’installa-tion du très haut débit pour corriger les iné-galités territoriales. D’un point de vue interne, l’utilisation du numérique comporte également un enjeu d’importance : grâce à la dématériali-sation, nous œuvrons pour le développement durable. Néanmoins, je dois dire que, pour ma part, je reste très attachée au papier, notam-ment quand il s’agit de lire des dossiers.p Damien Abad Nous, députés européens, sommes élus d’une large circonscription et notre ancrage local est moins affirmé. Le nu-mérique permet d’ancrer territorialement notre action.p Karima Delli Pour diffuser mon travail à une échelle de grande ampleur, les technologies numériques constituent un outil formidable ! Néanmoins, elles ne remplaceront jamais le travail de terrain, comme elles ne remplaceront pas le rôle de l’élu qui doit être au contact le plus proche des citoyens afin d’écouter leurs besoins et répondre à leurs attentes.

p Benjamin Lancar Les trois. Mais ces outils ne se cannibalisent pas. Ils permettent d’al-terner les messages. Facebook me permet de prendre position. Sur twitter, je raconte ce que je fais tandis que, sur mon blog, suivi par 250 000 à 300 000 personnes, je fais un récit plus traditionnel de mon mandat.p Hind Saoud Facebook, que j’ai beaucoup utilisé lors de la dernière campagne et que j’uti-lise également de façon plus personnelle. Mais si je m’investissais davantage dans les tIC, je créerai deux profils : un public et l’autre privé.p Damien Abad Les trois ! Sur mon blog, j’échange avec des fidèles. On y trouve un contenu plus institutionnel. twitter me permet de garder le contact avec des journalistes et d’autres parlementaires. Enfin, sur Facebook, je dialogue avec des électeurs. C’est là que je poste le plus, que je lance des débats.p Karima Delli Les trois à la fois ! C’est un cercle qui fonctionne bien : toutes les informations que je publie sur l’un de ces supports sont immé-diatement reprises sur les deux autres pour une diffusion la plus large possible. Je profite donc de tous les canaux à ma disposition.p Olivier Dussopt Facebook d’abord, puis blog. J’essaie d’animer le plus possible mon profil Facebook, le plus souvent seul. quant à mon blog, j’y publie un article tous les deux jours. Je ne réagis que très peu aux commentaires, faute de temps. Sauf s’il s’agit de commentaires in-jurieux ou diffamatoires.

p Hind Saoud Au courriel. Mes électeurs les plus âgés continuent à privilégier le téléphone et les lettres ou préfèrent venir dans nos per-manences. Ils ont besoin du contact humain. Cet échange est plus rassurant.p Damien Abad Le courrier reste la manière la plus classique, pour les citoyens, de m’inter-peller. Mais je gère seul mon profil Facebook et mon compte twitter, ce qui nécessite de les consulter régulièrement pour répondre aux commentaires.p Karima Delli Nous recevons beaucoup de courriels. Mais les citoyens m’interpellent éga-lement grâce à des messages postés sur ma page Facebook ou à des commentaires sur mon blog. Il arrive souvent que ces commen-taires me soient très utiles : conseils de lecture de tel ouvrage ou de tel article ; encourage-ments pour mes actions ou même critiques qui sont toutes bonnes à prendre.p Olivier Dussopt Par courrier et par courriel. Ils téléphonent également à ma permanence. En outre, de plus en plus de messages me sont adressés via Facebook. Une personne m’a ainsi averti qu’elle n’était pas parvenue à porter plainte dans un commissariat. Le genre d’interpellations qui aurait plutôt fait l’objet d’un courrier auparavant.p Benjamin Lancar Là aussi, les citoyens m’in-terpellent par des moyens complémentaires : sur mon blog, par courriel, par courrier.

p Paroles d’élus

Considérez-vous que votre maîtrise et votre appréhension des TIC sont plus “intuitives” que celles de vos aînés ?

p Paroles d’élus

Les TIC modifient-elles la façon d’exercer votre mandat par rapport à eux ?

p Paroles d’élus

Le numérique nourrit-il votre vision de l’administration de votre territoire ?

p Paroles d’élus

Vous êtes plutôt Facebook, Twitter ou blog ?

p Paroles d’élus

Sur votre territoire, les citoyens vous interpellent grâce à… ?

p Damien Abad L’e-démocratie est une dé-mocratie ambivalente, source de potentialités mais aussi de dangers. De toutes les potenti-alités car elle donne une capacité de veille et de contrôle direct. Mais elle est aussi porteuse de tous les dangers si elle n’est pas encadrée. Pour qu’Internet reste un espace de liberté, il faut le réguler.p Karima Delli La transparence. La démocra-tie ne peut vivre que si la vérité est dite aux citoyens. Il est temps que nous, élus, relégiti-mions la démocratie en nous montrant transpa-rents. toutefois, Internet ne doit pas constituer un outil de “peopolisation” de la politique.p Olivier Dussopt Illusoire. tant qu’il ne sera pas apporté de réponse au problème de la fracture numérique et de la capacité de tous à avoir accès au téléphone, à Internet à haut débit et à la tNt, on ne pourra espérer construire une e-démocratie.p Benjamin Lancar Un cheminement. Des ren-contres sur le terrain sont prolongées sur mon blog. Et vice versa. Les citoyens réclament une politique de plus en plus proche. Et le numé-rique permet cette proximité. C’est la chance de ma génération. Mais il y a des règles : il faut savoir accepter la contestation et prendre le temps de répondre aux commentaires.p Hind Saoud Forum. C’est un outil génial de participation à la vie citoyenne car il permet d’être force de proposition et d’interpellation du personnel politique. C’est un prolongement de la démocratie participative.

p Paroles d’élus

Un mot pour définir l’e-démocratie ?

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e-éducation De la “carte ville” au sans-contact

Des services mobiles pour tous

Flashvote et participation en ligne

Alain Juppé, maire de Bordeaux, s’est engagé sur un projet de Cité Digi-tale, ensemble de services, d’équi-pements et de projets d’usages qui mobilise conjointement les services municipaux, les acteurs de la scène numérique locale, l’innovation par les particuliers et les associations pour faire bouger les Bordelais, par le développement de la mobilité et des objets communicants dans la ville, par l’accès à tous à Internet, avec de nou-veaux e-services pour accompagner le développement urbain.

p Bordeaux s’engage résolument dans le développement des usages du numérique au sein des salles de classe et souhaite garantir à tous les élèves un accès égal aux ressources de “l’e-éducation”. p p p

p La “carte ville” multiservice de Bordeaux est déjà ouverte à de nombreuses fonctions, mais s’étendra prochainement à des services sans contact. p p p

p Plus de 600 codes intelligents sur le mobilier urbain, mais aussi sur des affiches et des magazines, fournissent d’ores et déjà une importante quantité d’informations culturelles et pratiques, en attendant les services de demain… p p p

p La mairie a mis en place un événement original, le flashvote, en partenariat avec Orange. En quelques minutes, plusieurs centaines de jeunes ont voté par SMS sur l’agenda jeune de la ville. p p p

>p Paroles d’élus Vous avez souhaité mettre en place un projet de déve-loppement des usages d’Internet, intitulé « Bordeaux Cité Digitale ». Quels en sont les objectifs ?p Alain Juppé Nous avons com-mencé à élaborer ce projet dans le contexte d’une crise économique naissante. Il nous faut investir dans ce capital immatériel que sont les connaissances et les compétences des personnes, au premier rang desquelles celles liées à la socié-té de la connaissance en réseau. Notre conviction profonde, c’est que les villes, qui sont l’échelon de la proximité, ont un rôle majeur à jouer dans le processus collectif de qualification et de développement qu’appelle Internet aujourd’hui. De

l’Europe à la ville en passant par l’État, la Région, le Département, l’agglomération, chaque échelon institutionnel apporte sa pierre à l’édifice, mais c’est aux villes qu’il appartient de créer les masses critiques d’usages et de services qui installent des dynamiques. À Bordeaux, nous avons souhaité avancer sur plusieurs fronts en gardant à l’esprit la nécessité d’in-clure tous les habitants. Cela passe d’abord par une réelle égalité des chances de nos enfants face au numérique : en trois ans, nous al-lons équiper l’intégralité des salles de classe de tableaux numériques interactifs. Tous les écoliers béné-ficieront ainsi des opportunités et des contenus éducatifs nouveaux

p L’élu

“Bordeaux investit dans la société de la connaissance en réseau.”Alain Juppé, maire de Bordeaux

p Cité Digitale

Bordeauxp Focus

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1 3 4e-éducation De la “carte ville” au sans contact

Des services mobiles pour tous

p La ville de Bordeaux s’engage résolument dans le développement des usages du numé-rique au sein des salles de classe et se donne trois ans pour garantir à tous les élèves scola-risés dans les écoles élémentaires privées et publiques l’accès sur un pied d’égalité aux res-sources de “l’e-éducation”. En partenariat avec l’inspection d’Académie qui a mis en place un plan d’accompagnement des enseignants, la ville va installer un tableau numérique interac-tif dans chaque salle de classe. Ces tableaux seront connectés à Internet à haut débit et accéderont à un bouquet de services en ligne d’ordre éducatif mais aussi à l’attention des parents. Ce projet s’inspire des bonnes pra-tiques sur le sujet au niveau européen et dont Alain Juppé a pris connaissance en visitant à Londres le Bett, salon de référence en Europe.

p La mairie de Bordeaux a souhaité expéri-menter de nouveaux modes de participation à la vie de la ville. Comme cette plateforme de consultation sur plusieurs enjeux municipaux. Au printemps 2010, une campagne test a collecté les avis de la jeunesse sur 17 actions concrètes, élaborées par le Conseil des jeunes sur l’emploi, le développement durable, le loge-ment, la fête, la santé, la solidarité. Pour lancer cette consultation, la mairie a mis en place, en partenariat avec Orange, un événement origi-nal qui s’inspirait des rassemblements suscités par Internet : le flashvote. En quelques minutes, plusieurs centaines de jeunes ont voté par SMS sur les propositions de l’agenda jeune de la ville. Ensuite, l’ensemble des jeunes ont pu les choisir (ou les rejeter) par un site classique et via Facebook. Soit 1 854 participations. Une opération riche d’enseignements.

p Bordeaux s’est dotée d’une “carte ville” mul-tiservice qui permet aujourd’hui d’acquitter le paiement de la restauration scolaire ou de la piscine municipale, mais offre aussi une série de services attractifs dans le domaine culturel, ainsi que des services jeunesse. La ville sou-haite expérimenter avec Orange une dématéria-lisation de ces services via la technologie NFC, afin de réaliser, à terme, des transactions de paiement en présentant un téléphone équipé d’une puce NFC devant les bornes d’accès. Ce projet va s’amplifier dans le cadre de l’appel à projets national sur le thème du sans-contact impulsé par le gouvernement.

p Bordeaux a été la première ville à se doter d’une application d’Agenda en ligne et à par-ticiper à des services de réalité augmentée (Culture Clic ou B3D, projet qui s’appuie sur la filière d’excellence en matière de modéli-sation 3D). Pour élargir l’accès aux services mobiles sur Internet, Bordeaux a mis en place des codes en deux dimensions lisibles par les portables et qui renvoient à des informations sur la ville, mais qui donnent aussi accès à la consultation d’informations sur le patrimoine (Bordeaux est le plus grand ensemble urbain classé par l’Unesco). Plus de 600 codes appo-sés sur le mobilier urbain, mais aussi sur des affiches et des magazines, fournissent d’ores et déjà quantité d’informations culturelles et pra-tiques, en attendant les services de demain : vision géolocalisée des commerces, des points remarquables, accès facilité aux services de la “ville en temps réel”.

2Flashvote et participation en ligne

p La problématique du territoireEntrée dans le 21e siècle fermement décidée à retrouver une nouvelle jeunesse, Bordeaux (234 000 habitants, 4 455 hectares) se redessine avec conviction et talent autour d’un grand projet urbain qui rend à ses habitants le plaisir de vivre en ville et crée les conditions d’un nouveau développement économique, social et culturel collectif. Bordeaux s’enorgueillit d’une croissance démographique de 13 % à l’horizon 2030.

p Dans la collection Paroles d’élus- Lire “gertrude, et le réseau urbain

devient fluide”, tome 4, page 36

p En lignewww.bordeaux.frwww.bordeaux-region.com

p ContactAntoine Bidegaintél. : 05 56 10 22 14 Courriel : [email protected]

proposés par l’e-éducation. Nous mettons également en place un en-semble de points d’accès publics à Internet et une initiative pilote de prêt de matériel reconditionné, cou-plé à un accès social à haut débit et à un accompagnement de qualité pour les personnes peu familières au monde d’Internet.p Paroles d’élus Comment se posi-tionne Bordeaux dans le concert des villes européennes de plus en plus nombreuses à s’intéresser aux usages d’Internet ?p Alain Juppé Nous avons claire-ment une ambition forte et souhai-tons nous situer dans le peloton de tête. L’agenda Digital de la ville en témoigne. Je suis particulièrement confiant dans ces perspectives de développement car l’ambition que nous poursuivons est partagée. Il y a à Bordeaux un secteur associatif

et un grand nombre de particuliers intéressés au développement de la société de l’information pour tous. C’est cet ensemble d’énergies qui a permis la tenue au mois d’avril 2010 dans les salons de l’hôtel de ville du premier Barcamp Bordelais, qui fut un vrai succès. Mais Bor-deaux fonde aussi de grands es-poirs dans ses entreprises : dans le secteur de la modélisation en trois dimensions, dans la communica-tion web, dans les logiciels et ma-tériels d’immersion, mais aussi de façon spectaculaire dans le monde d’Internet mobile. Dans ce dernier secteur, Bordeaux peut se prévaloir d’avoir déjà produit des applications de référence, qu’il s’agisse de jeux, d’utilitaires professionnels ou d’ap-plications sociales grand public.

p BiographieNé le 15 août 1945 à Mont-de-Marsan (Landes).Élève de l’École normale supérieure (Lettres). Agrégé ès lettres classiques. Diplômé de l’École nationale d’administration.Ancien Premier ministre et maire de Bordeaux.

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Bras-sur-Meuse

La démocratie en direct

Les alertes SMS

BrasiWikiConsultations électroniques

Julien Didry, maire de Bras-sur-Meuse, a reçu deux @ pour sa ville dans le cadre du trophée Villes Internet parce qu’il a su utiliser le numérique pour développer les relations entre la mai-rie et les habitants. En 2008, un nou-veau site orienté vers l’information du citoyen a été mis en place avec l’en-semble des formulaires administratifs. Depuis, Bras se tourne résolument vers le numérique, avec un système d’alerte par SMS, un wiki, un dialo-gue dématérialisé au sein du conseil municipal, des services en ligne ou des outils d’e-démocratie.

p Les élus s’engagent à traiter les courriels, même en cours de conseil municipal, et d’y répondre dans la foulée. De quoi assurer un niveau d’information de qualité. p p p

p 80 % des familles sont abonnées au service d’alerte sur SMS. Un dispositif qui est utilisé dans de multiples domaines. p p p

p Bras-sur-Meuse est dotée d’un wiki qui centralise l’histoire du village, les photos, les cartes postales, qui sert aussi comme outil participatif pour les projets, le Plan local d’urbanisme entre autres. p p p

p Pour associer en permanence les élus aux décisions courantes, le maire les informe par courriel des prochains sujets abordés en conseil municipal. On s’aperçoit à l’expérience que certains élus préfèrent s’exprimer par écrit. p p p

>p Paroles d’élus Bras-sur-Meuse multiplie les initiatives en faveur du numérique. Pouvez-vous nous faire part des grands axes de votre politique dans ce domaine ?p Julien Didry Dans une commune rurale, Internet peut apporter une réponse à la lente érosion des services de proximité. Personnel-lement, je préfère me battre pour une équité nationale dans des do-maines comme la santé ou la sé-curité. Il y a de nouvelles solutions numériques pour faire bénéficier les habitants des zones rurales des mêmes services publics que les citadins. Grâce à l’utilisation de webcams et de logiciels adap-tés, les utilisateurs peuvent être mis en relation à distance avec les

conseillers des services publics, leur parler et échanger des do-cuments, comme en face-à-face. Mais pour y parvenir, il faut donner des moyens aux mairies françaises pour l’organiser et faire en sorte qu’elles deviennent de véritables “relais de services publics”.p Paroles d’élus Quels sont, selon vous, les apports des TIC en ma-tière de démocratie locale ?p Julien Didry Avec l’évolution des comportements, les gens ne pren-nent plus ou n’ont plus le temps de venir au conseil municipal. Avec plus de 75 % de foyers connectés, c’est naturellement un canal essentiel que nous utilisons pour les intéres-ser à la vie de leur commune. Mais attention, dans cette démarche, il

p L’élu

“La mairie, authentique relais de services publics.”Julien Didry, maire de Bras-sur-Meuse

p Une cybercité rurale

p Focus

p p p

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1 3 4La démocratie en direct

Les alertes SMS

BrasiWiki

Pour associer le plus grand nombre d’habitants aux décisions, la municipalité offre la possibilité de poser des questions aux élus pendant la séance (ou avant), par courrier électronique. quelques jours avant chaque conseil munici-pal, les habitants reçoivent par courriel l’ordre du jour détaillé et ils ont jusqu’à 22 heures 30 le jour du conseil, pour réagir. Les élus s’engagent à traiter ces courriels en “questions diverses” et d’y répondre dans la foulée. Il est possible pour ceux qui n’ont pas Internet de poser leurs questions sur un serveur vocal consacré. Dans un village de 700 habitants, il n’y a pas énor-mément de questions, mais cela présente aussi l’intérêt de donner un niveau d’information de qualité. Il est fréquent d’être interpellé plus tard sur un sujet lors de rencontres avec les habi-tants. Preuve que cet ordre du jour est lu avec intérêt.

Entre deux réunions de conseil municipal, le maire informe ou demande l’avis aux élus sur des sujets qui seront traités et validés en séance plénière. Ce n’est pas une méthode pour réduire le nombre de réunions du conseil municipal, il y en a onze par an à Bras, alors que la loi en impose au minimum quatre par an. C’est plutôt un moyen d’associer en per-manence les élus aux décisions courantes qui pourraient être prises par le maire seul dans le cadre de ses délégations. À l’usage, un autre intérêt est apparu : avec ce mode de communi-cation, certains élus s’expriment plus librement par courriel. Ces consultations sont parfois élar-gies à la population connectée à l’aide d’un système d’envoi de courriels en nombre. Dans ce cadre, on est plutôt dans une communica-tion du type “votre avis nous intéresse”.

Une alerte météo, un problème de ramassage des ordures ménagères, de bus scolaire, d’eau, etc., bref toute information “très urgente”, qu’il est impossible autrement de communiquer ra-pidement, est diffusée par le canal des alertes SMS. Aujourd’hui, environ 80 % des familles y sont abonnées. Un service qui est aussi dispo-nible sur téléphone fixe, par SMS vocal. Pour l’optimiser, les abonnés ont un profil afin de ci-bler les informations à envoyer. Par exemple, en cas de problème de bus scolaire, seuls les pa-rents d’élèves sont prévenus. Le secrétariat en mairie utilise également cet outil pour prévenir les habitants de l’arrivée de divers documents administratifs les concernant.

toute l’histoire du village, qui était répartie chez les habitants, est centralisée dans ce wiki. Véri-table mémoire numérique de Bras-sur-Meuse, il contient une mine d’informations enrichies de photographies ou de cartes postales se répar-tissant en grands thèmes pour une mémoire vivante du village. La partie contemporaine est alimentée par les élus, les responsables d’as-sociations, d’animations ou de commissions. C’est aussi un outil participatif pour des projets, comme la mise en place du Plan local d’urba-nisme en cours. tous les comptes-rendus des réunions sont en ligne ainsi que les documents liés et les habitants ont les mêmes informations que les élus. Avec le BrasiWiki, la concertation s’en trouve renforcée.

2Consultations électroniques

p La problématique du territoireEn 2007, Bras-sur-Meuse (Meuse) comptait 734 habitants, dont 250 actifs, avec une population en forte hausse par rapport au recensement précédent (550 en 1999). Proche de Verdun, Bras a souffert des invasions et des guerres visant la ville fortifiée. Bras s’appuie sur les tIC pour l’information, l’administration, les services aux habitants, la démocratie… Une authentique cybercité rurale.

p Dans la collection Paroles d’élus- lire “Chacun à son mot à dire”,

tome 4, page 136- lire “Une démarche numérique

citoyenne”, tome 5, page 156- sur le site L’interview “La

e-démocratie sert la démocratie”

p En ligne- www.juliendidry.com- www.bras-sur-meuse.fr

p ContactMairie3, place de la Mairie 55100 Bras-sur-Meusetél. : 03 29 84 51 59Courriel : [email protected]

faut être convaincu de faire vivre la démocratie. Ce n’est pas Inter-net qui va changer l’élu ! À Bras, les commissions municipales sont ou-vertes aux habitants : pas moins de “55 non-élus” y sont investis, alors qu’il n’y a que 15 élus. Pour arriver à cela, il faut ouvrir le débat, accep-ter la contradiction, bref concevoir qu’un élu n’a pas toujours raison…p Paroles d’élus Quels enseigne-ments tirez-vous de cette poli-tique depuis votre premier man-dat en 2001 ? Quels seront les chantiers à venir ?p Julien Didry Au début de mon premier mandat, lorsque je parlais du 18 Mo, on me regardait bizar-rement… “À quoi ça va servir ?” Je ne regrette pas de m’être battu pendant des années pour l’obtenir fin 2009. Pour preuve, il y a encore peu de temps, la première question

posée par les familles souhaitant s’installer dans un village tournait autour de l’école. Aujourd’hui, l’ac-cès à Internet devient pour beau-coup la première préoccupation ! Mais après les tuyaux, place aux usages. Nous venons d’ouvrir un pôle numérique multimédia avec pour mission de favoriser l’accès à ces technologies (soutien, forma-tion, ateliers thématiques) sur les usages des TIC, plus communé-ment appelés web 2.0 (blog, wiki, e-administration, e-citoyenneté, etc.). Prochain combat à mener, la fibre, mais c’est une autre histoire.

p BiographieÂgé de 48 ansDirecteur de la communication dans une entreprise de 500 salariés.Maire de Bras-sur- Meuse depuis 2001.Vice-président de la Communauté de communes de Charny et vice-président de l’association des maires de la Meuse.

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Somme

Le haut débit partout et pour tous !

Le numérique au service de l’attractivité

Un réseau public pour l’avenir

Le collège numérique

Christian Manable, président du Conseil général de la Somme, croit aux actes concrets pour lutter contre la fracture numérique. Il souhaite manifester la solidarité territoriale numérique sur l’ensemble du dépar-tement. À la fin 2010, grâce à l’action du syndicat mixte Somme Numérique et de France Télécom Orange, ce sont pas moins de 60 sites qui desserviront l’ensemble de la Somme par ADSL grâce à la solution NRA-ZO. Soit un investissement de plus de 5 millions d’euros en partie financé par les fonds européens.

p L’accès de l’ensemble des foyers et des habitants du département de la Somme au haut débit est devenu une priorité absolue pour la collectivité. p p p

p Du haut débit pour tous d’ici à la fin 2010. Du très haut débit pour les entreprises. Des écoles et des collèges qui révolutionnent leurs méthodes… La Somme surfe sur la vague du numérique ! p p p

p La desserte par la fibre optique des sites publics concourt à l’aménagement numérique durable du territoire. p p p

p Engagé depuis plusieurs années dans une politique éducative en faveur des TIC éducatives (TICE), le Conseil général souhaite, avec son Plan départemental, franchir une nouvelle étape décisive. p p p

>p Paroles d’élus Comment le Conseil général envisage-t-il l’évolution des technologies et des usages des réseaux sur ses territoires ?p Christian Manable Nous sommes convaincus que la disponibilité et la qualité des services d’accès aux communications électroniques sont des éléments vitaux sur nos territoires, à forte dominante rurale : de plus en plus d’activités, quotidiennes ou professionnelles, de toute nature, passent par ces réseaux. Pour s’en convaincre, iI suffit d’ailleurs de constater com-bien cela préoccupe, à juste titre, nos concitoyens et nos élus.Cela dit, lors de mon élection à la

présidence, je me suis interrogé sur l’intérêt de certains outils dont l’ac-tivité ressemblait plus à une “usine à gaz” qu’à autre chose. D’autant que, dans un secteur réputé com-mercial et concurrentiel, l’interven-tion des collectivités territoriales n’a rien d’obligatoire. Aujourd’hui, je suis satisfait de ne pas avoir jeté le bébé avec l’eau du bain et me fé-licite du travail engagé par Somme Numérique.p Paroles d’élus Pouvez-vous nous faire part de vos priorités dans ce domaine ?p Christian Manable L’accès de l’ensemble des foyers et des habi-tants au haut débit est notre prio-rité absolue. À la fin de cette année,

p L’élu

“Des services publics numériques pour réduire les inégalités.”Christian Manable, président du Conseil général de la Somme

p Réduire les inégalités

p Focus

p p p

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> 1 3 4Le haut débit partout et pour tous !

Le numérique au service de l’attractivité

Un réseau public pour l’avenir

La disponibilité et la qualité des services d’accès aux communications électroniques sont considérées par le Conseil général de la Somme comme des éléments vitaux sur ses territoires : c’est pourquoi l’accès au haut dé-bit de l’ensemble des foyers du département de la Somme est devenu une priorité absolue pour la collectivité. Fin 2010, avec les solutions France télécom Orange, le département, mal-gré son caractère fortement rural avec plus de 780 communes, sera l’un des mieux desser-vis au plan national par le haut débit. Et ceux qui resteront encore exclus de l’ADSL pour-ront bénéficier de l’aide du Conseil général pour l’accès à Internet par satellite grâce à deux technologies, utilisées pour combler ces zones d’ombre : l’installation de NRA-ZO et la connexion satellitaire.

Le Conseil général de la Somme a l’ambition de franchir une étape décisive avec le plan “Col-lèges numériques” dont bénéficieront dans les prochaines années les 50 collèges publics de la Somme. Il s’agit, d’une part, en complé-ment des ordinateurs (25,5 ordinateurs pour 100 élèves dans la Somme) d’équiper les salles de classe d’une configuration avec vidéopro-jecteur, tableau numérique interactif (tNI), salle multimédia de 30 postes, espace langue… mais aussi de fournir des outils : Espace nu-mérique de travail à disposition des élèves et des familles, en plus d’un accompagnement scolaire en ligne, etc. Un réseau d’animateurs départementaux se consacrera à l’accompa-gnement de ces usages. Enfin, le Conseil géné-ral maintiendra dans ce domaine un partenariat étroit avec l’Éducation nationale.

Le syndicat mixte Somme Numérique, qui regroupe 16 communautés de communes avec Amiens Métropole, soit 416 communes et 374 000 habitants (65 % de la population), a mis à disposition du territoire un réseau de 830 kilomètres de fibre optique, baptisé “Philé-as Net”. Il a ainsi contribué à raccorder en fibre optique 143 sites publics (dont 37 collèges), et 118 sites publics dégroupés. 26 000 fa-milles et entreprises ont été connectées par des opérateurs utilisant Philéas Net. Dans le domaine scolaire, 4 740 comptes élèves sur 83 écoles sont utilisateurs des Espaces nu-mériques de travail (ENt) dans le primaire et 2 100 comptes élèves sur 5 collèges dans le secondaire. De 7 entreprises raccordées à la fibre il y a quatre ans, la Somme est passée à 82 entreprises.

La desserte par la fibre optique des sites pu-blics concourt à l’aménagement numérique durable du territoire. Il répond à un double ob-jectif : satisfaire les besoins de communications électroniques importants en débit avec des exi-gences de qualité de service (telles que des besoins de “remontée” de données) ; rendre la fibre optique plus accessible pour les besoins des entreprises et des particuliers (à plus long terme). C’est l’objectif du réseau d’initiative publique Philéas Net, principalement destiné à la location aux opérateurs de télécommuni-cations, mais aussi à connecter les établisse-ments publics (par fibre optique ou par dégrou-page) relevant des membres du syndicat mixte Somme Numérique. L’arrivée du réseau Philéas Net jusqu’aux zones d’activités économiques répond à un enjeu important de compétitivité.

2Le collège numérique

p La problématique du territoireLe Conseil général de la Somme s’est fixé pour objectif de donner les meilleures chances de bénéficier des commodités et des services utilisant les réseaux et en premier Internet à haut débit : déploiement de la solution NRA-ZO sur 60 sous-répartiteurs, attribution d’une aide individuelle aux usagers qui ne pourront à terme bénéficier d’offre haut débit, équipement d’un réseau départemental de communications électroniques haut débit dénommé Philéas Net.

p Dans la collection Paroles d’élus- Lire “En lien avec les lycéens

malades”, tome 3, page 206

p En lignewww.somme.frwww.sommenumerique.fr

p Contacttél. : 03 22 71 80 80Courriel : [email protected] général de la Somme43, rue de la RépubliqueBP 3261580026 Amiens Cedex 1

avec France Télécom Orange, notre département, malgré son caractère fortement rural, sera l’un des mieux desservis. Et ceux qui resteront en-core exclus de l’ADSL pourront bé-néficier de l’aide du Conseil général pour l’accès à Internet par satellite.p Paroles d’élus Quels moyens avez-vous mis en place en faveur des entreprises ?p Christian Manable À travers Somme Numérique, nous conti-nuons à parfaire le dispositif exis-tant notamment vers l’équipement en très haut débit des zones d’ac-tivités et vers la connexion en fibre optique de nos sites publics.p Paroles d’élus Comment comptez-vous mettre ces nouvelles techno-logies au service des jeunes ?p Christian Manable Le Conseil géné-ral souhaite améliorer les apprentis-sages par l’usage renforcé des outils

et techniques d’aujourd’hui : trente collèges sont déjà connectés au très haut débit via Philéas Net. De même, les Espaces langues, les classes mobiles d’ordinateurs portables en Wifi, les tableaux blancs interactifs, la musique assistée par ordinateur font partie du panel de moyens mis à disposition de tous les collégiens. Les projets sur les Espaces numé-riques de travail (ENT) – avec là aussi le concours de Somme Numérique – associeront bientôt l’ensemble de la communauté éducative, élèves, enseignants mais aussi parents et administration. Enfin, pour que cette politique prenne tout son sens, pour mieux réduire les inégalités, il nous faut des services publics forts et… numériques !

p BiographieNé le 19 juin 1948, professeur d’histoire-géographie, marié et père de deux fils, Christian Manable, est conseiller général du canton de Villers-Bocage depuis 1992 et président du Conseil général de la Somme.

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30 31

pôles de compétitivité

innovation

positionnement par satellite

géographie

GPS

réseau radio

urbanisme

développement économiquepartenariat

emploi

entrepreneur

territoire

aménagementaménagement

emploi

p Paroles d’élus Comment se caractérise, en 2010, l’intervention des collectivités territo-riales françaises en matière de développement économique et d’aménagement du territoire ?p Paul Jeanneteau L’action économique des collectivités territoriales comporte plu-sieurs niveaux :- l’investissement : elles réalisent près de 70 % de l’investissement public, dans des domaines tels que les infrastructures, les transports pu-blics, mais aussi le développement des zones d’activités, des nouvelles technologies, etc. ;- l’intervention économique proprement dite, qui comporte les aides aux entreprises, PME en particulier, le financement de l’immobilier d’entreprise, mais qui s’oriente de plus en plus vers des formes collectives : appui à la créa-tion, au développement, à l’accompagnement et au financement de clusters : pôles de com-pétitivité, grappes d’entreprises, etc. ainsi que le soutien à l’innovation ;- enfin, depuis 2008, les collectivités se sont atta-chées à combattre les effets de la crise ; elles sont nombreuses à avoir adopté des programmes de soutien à l’activité des entreprises, PME en particulier : accélération des délais de paiement, dispositifs d’avances remboursables, etc.

p Paroles d’élus Peut-on dresser un état des lieux de l’utilisation du numérique dans le domaine du développement économique par les collectivités territoriales en France ? Dans quelle mesure le numérique permet-il une meilleure compétitivité des territoires ?p Paul Jeanneteau Le raccordement aux réseaux numériques est vital pour les en-treprises. Les réseaux à haut débit sont au-jourd’hui aussi indispensables que les auto-routes hier. Ce sont les raisons pour lesquelles depuis 2004, lorsqu’il y avait insuffisance de l’initiative privée, les collectivités ont réalisé et exploité des réseaux de communications électroniques. Cette démarche se poursuit, de plus en plus sous la forme de contrats de par-tenariats avec les opérateurs, pour des projets de couverture des zones blanches : cette for-mule se développe dans les cas où l’économie des projets ne permet pas de procéder à une délégation de service public.Les partenariats public/privé que France Té-lécom Orange passe avec des collectivités constituent ainsi un excellent exemple de synthèse entre logique économique et souci de l’intérêt général.p Paroles d’élus Quels sont les enjeux ma-jeurs à relever dans le domaine du dévelop-pement économique pour les collectivités dans les prochaines années ? Selon vous, comment le numérique peut-il permettre d’y répondre ?

p L’avis de l’expert

Dév

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ue >Paul Jeanneteau, président du Conseil national des économies régionales (CNER), maire de Champigné, conseiller général, député de Maine-et-Loire

“Des réseaux à haut débit aussi indis-pensablesqu’hier les autoroutes.”

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32 33

p Paul Jeanneteau L’insertion des entre-prises et des territoires dans les réseaux nu-mériques et le développement des nouveaux usages continuent à représenter un enjeu crucial. Ce sont les raisons pour lesquelles deux nouvelles problématiques sont de plus en plus présentes dans les réflexions des acteurs territoriaux : la montée en débit et la préparation de l’arrivée du FTTH (NDLR : Fiber To The Home, câble de fibre optique à domicile). Les questions désormais ouvertes portent sur la montée en débit sur les réseaux en cuivre ou via des technologies sans fil, leur articulation avec la fibre optique, ainsi que la convergence entre les déploiements à l’initia-tive des acteurs privés et ceux à l’initiative des pouvoirs publics.Mais au-delà des infrastructures, il convient de continuer de se préoccuper de l’utilisation de ces technologies au service de l’innovation, de la création de richesse et d’emplois. Ce que réalise France Télécom Orange en matière de systèmes d’information, d’enseignement, d’e-administration, de santé, de développe-ment de services aux citoyens va ainsi dans le sens du développement économique et de l’attractivité des territoires.p Paroles d’élus Comment, d’après vous, favoriser la diffusion des outils de télétravail ; quels sont les freins qui en empêchent encore la diffusion ?p Paul Jeanneteau Le CNER s’est beaucoup intéressé à cette question puisqu’il avait mis en place, en 1992, un groupe de travail et, en 1995, organisé un colloque sur ce thème, à Romans dans la Drôme. C’était la période au cours de laquelle la Datar lançait des appels à projets sur le sujet et un quasi-in-connu, du nom de Thierry Breton, présentait un rapport sur “Les téléservices en France : quels marchés pour les autoroutes de l’infor-mation ?” (1994). Ce rappel montre que les

obstacles ne sont pas technologiques : en 1994-1995, il n’était pas question d’Internet, ni même de téléphonie mobile grand public.Les freins me semblent d’abord culturels ; ils tiennent à la lenteur de l’évolution de la culture managériale en France ; les modes d’organi-sation du travail et de la production ne se sont pas suffisamment adaptés à l’économie de la connaissance.Il est cependant probable que la dématéria-lisation croissante de multiples opérations contribuera à accélérer un mouvement, qui peut être hâté par l’action commune d’Orange et des collectivités : le déploiement des Points Visio-public en est un bon exemple. p

p Au sommaire >Interview34 Vincent Descœur, député

du Cantal, président du Conseil général, président de l’Association nationale des élus de montagne (ANEM)

Initiatives36 Les TIC, leviers de

la compétitivité BAB38 “Ports vivants”

CCI Nice Côte d’Azur40 Innovact : l’innovation

au rendez-vous CCI de Reims-Épernay

42 Géoformat : optimiser les décisions d’urbanisme Sem Gers

Retour sur 44 TIC pour les jeunes pousses

Chamousset en Lyonnais

Sur parolesdelus.com retrouvez aussi :p Gertrude… et le réseau urbain

devient fluide p Des écrans d’informations locales p Un Don Giovanni en 3D accessible à tous p Entre vieilles usines et innovation

technologique p Cyvel 2.0 : les Pays de la Loire en ligne p Facilitateur de business

…et d’autres sujets

Développem

ent économique

p En chiffres

120 C’est le nombre d’agences de développement économique et comités d’expansion en France.

2 milliards C’est la part du grand emprunt national dédiée au déploiement du très haut débit.

71 C’est le nombre de pôles de compétitivité.

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34 35

p Paroles d’élus RuraliTIC, dont vous êtes l’un des fondateurs, fête sa cinquième édition. Quelles leçons

et quels bénéfices retirez-vous de cette mani-festation ?p Vincent Descoeur Cette cinquième édition, orientée sur les possibilités d’intervention des collectivités locales dans le domaine du numé-rique, confère à RuraliTIC son statut de pla-teforme nationale d’échange des expériences TIC innovantes. Ce positionnement, en phase avec les objectifs du Département du Cantal et en particulier avec le plan Cybercantal, montre qu’au cœur des débats sur les réformes terri-toriales, les Départements sont plus que jamais acteurs du changement et porteurs d’évolu-tions. Le passage à la TNT, à l’aube de l’ex-tinction de la télévision analogique, et le déve-loppement du télétravail et des télécentres sont des thèmes qui me sont chers et qui ont animé débats et partages d’expériences de ce forum 2010 aux côtés d’autres problématiques d’ac-tualité telles que le haut et le très haut débit, les services publics ou encore l’e-éducation.p Paroles d’élus Le Cantal est leader en matière de télétravail. Dans quelle mesure l’aménagement numérique du territoire peut-il contribuer à cette politique ?p Vincent Descoeur En croissance régulière, le télétravail concerne déjà 7 % des salariés en France, contre 25 % dans certains pays euro-péens. Pas moins de 440 000 télétravailleurs salariés, et de plus en plus de télétravailleurs indépendants s’installant à la campagne, exercent leur activité à domicile ou de façon nomade. Une grande partie d’entre eux expri-ment le souhait de travailler, au moins une par-tie de leur temps, dans un espace professionnel à proximité de leur domicile, de leur maison de campagne ou de leur clientèle, par exemple dans un “télécentre”. L’éclosion attendue du télétravail, favorisée par l’évolution récente des nouvelles technologies, constitue une opportunité historique de rééquilibrage démo-graphique entre les zones urbaines et rurales. Cette action s’inscrit en outre pleinement dans notre objectif de développement durable. À ce jour, sept télécentres cantaliens labellisés par la Datar sont ouverts. Aujourd’hui, nous sommes

entrés dans la seconde phase : la mise en place d’une stratégie locale d’animation et de développement du réseau des télécentres can-taliens afin de développer l’emploi en secteur rural. Cette animation s’articule autour de trois axes principaux : former et informer, faire vivre le réseau départemental par la mise en place d’outils et de services, et renforcer la prospec-tion ainsi que la communication exogène. Nous avons été auditionnés, à ce titre, par la Datar qui intègre ce volet dans son prochain appel à projets “Pôles d’excellence rurale” et par le Commissariat général à l’investissement chargé de mettre en place le grand emprunt qui définit dans quelle mesure l’État pourra accentuer ce mouvement.p Paroles d’élus Vous êtes intervenu sur le dossier de la télévision numérique terrestre à l’Assemblée nationale. Pouvez-vous nous faire part de votre position sur ce sujet et de vos attentes ?p Vincent Descoeur Je m’inquiétais de consta-ter que, fin 2007, le taux de couverture en TNT n’atteignait que 30 % de la population dans le Cantal comme dans nombre d’autres dépar-tements ruraux. Alors que la loi du 5 mars 2007 a fixé comme objectif la couverture de 95 % de la population métropolitaine en 2011 et que le Conseil supérieur de l’audio-visuel estimait que les 85 % seraient atteints fin 2007, le contraste est saisissant entre les départements. Il s’agissait là d’une véritable injustice. Dans sa réponse, Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication, m’avait annoncé que, grâce à l’installation de dix nouvelles antennes, le niveau de couverture du département serait porté à 75 % fin 2008.

La ministre indiquait que les zones non encore couvertes en 2011 bénéficieraient d’autres moyens de diffusion, comme le satellite, mais toujours gratuitement, car il n’y avait aucuns frais d’abonnement ni de location. J’avais d’autre part demandé à la ministre de confir-mer que la télévision analogique ne cesserait pas d’être retransmise avant qu’on se soit assuré que les populations captent déjà la TNT. Mme Albanel avait répondu que le gouverne-ment serait attentif à ce qu’il n’y ait pas de frac-ture numérique, à ce qu’il n’y ait aucune rupture lors du passage de l’analogique au numérique et à ce qu’aucune population ne soit privée de télévision.p Paroles d’élus Le Cantal se place – résolu-ment – à la pointe des nouvelles technologies. Quels sont les prochains projets dont vous sou-haitez voir le jour ?p Vincent Descoeur L’inversion du solde migra-toire est une préoccupation permanente. Aussi, devons-nous être imaginatifs afin de proposer des services innovants à forte valeur ajoutée à la population. Nous poursuivrons notre pro-gramme de développement du télétravail qui commence à porter ses fruits et qui constitue une vraie réponse aux difficultés de l’emploi en milieu rural. Toujours dans les usages, j’ai souhaité initier un large programme “Collège numérique rural” qui verra le jour en 2011 et qui s’inscrit dans la continuité du déploiement des ENT présents dans tous nos collèges depuis 2009. Enfin, si l’on peut se satisfaire d’une couverture du département à Internet haut débit de 100 %, nous travaillons en concertation étroite avec la Région à la desserte en très haut débit.

Le département du Cantal a fait figure de pionnier en saisissant très tôt l’opportunité des technologies de l’information comme outil de désenclavement. Et, profitant des évolutions technologiques, en engageant une réflexion sur les modes de communication, de consommation, de travail, de vie en adéquation avec les problématiques de développement durable. Vincent Descoeur revient sur cette problématique, ouverte sur un concept de ruralité moderne.

“L’éclosion attendue du télétravail, favorisée par l’évolution récente des nouvelles technologies, constitue une opportunité historique de rééquilibrage démographique entre les zones urbaines et rurales.”Vincent Descoeur, député du Cantal, président du Conseil général, président de l’Association nationale des élus de montagne (ANEM)

Conseil général(Cantal)

p Sept télécentres pour télétravailleursDans le cadre du dispositif CyberCantal 2011, le Département du Cantal a mis en place une politique ambitieuse de développement du télétravail en ouvrant sept télécentres locaux d’accueil pour les télétravailleurs. En parallèle, il a monté un programme de management associé.p TNT : aucune zone d’ombreLe basculement de la télévision analogique vers la Télévision numérique terrestre (TNT) laisse de côté des dizaines de milliers de foyers, majoritairement situés en zone rurale et de montagne. La loi Pintat pose le principe, porté par l’Association nationale des élus de montagne (ANEM), que tout foyer qui n’aura pas accès à la TNT par le biais de l’antenne “râteau” pourra bénéficier d’une aide à l’acquisition d’un matériel de réception satellitaire.p Éducation : l’implantation d’ENT achevée en 2010Le Conseil général poursuit le déploiement des Environnements numériques de travail (ENT) avec pour objectif leur généralisation en 2010. Conscient que l’ensemble des élèves ne sont pas équipés de micro-ordinateur, le Département les a dotés de clés USB, tout comme les enseignants afin de faciliter l’intégration de leur discipline dans les ENT. Des tableaux blancs interactifs sont mis à disposition à raison d’un par collège.p [email protected]

Cantal,terre d’accueil des télétravailleurs

‘‘‘‘

p Interview

Page 20: Parole d'élus 6

3636

paroles d’élus p territoires numériques

37

p ProjetDepuis dix ans, l’Agence Pays basque des NTIC (aNTIC) a fait de l’accompagnement des entreprises dans la maîtrise des solutions Inter-net professionnelles un axe déterminant de son engagement en faveur de l’économie numé-rique. Dans ce cadre, elle s’inscrit résolument dans la stratégie de compétitivité régionale du programme FEDER Aquitaine 2007-2013 pour construire un programme d’actions collectives TIC. Il s’agit de renforcer l’attractivité des en-treprises, a fortiori celle des très petites entre-prises (TPE), avec la présence de cinq chargés de mission qui les accompagnent à chaque étape de leurs démarches de développement.

Les TIC, leviers de la compétitivité

Miser sur le futur, sur les technologies et sur l’innovation est

un défi. La Communauté d’agglomération BAB veut plus que jamais être un soutien pour les entrepreneurs. Nous récolterons bientôt ce que nous semons ensemble.”

Guy Mondorge, président de l’aNTIC Pays basque, premier adjoint au maire d’Anglet, vice-président de la Communauté

d’agglomération, conseiller général

p ContactManuel de LaraTél. : 05 59 41 53 94Courriel : [email protected]

p EnjeuxLe tissu d’entreprises de la BAB est constitué majoritairement de TPE et microentreprises. Bien qu’équipées en informatique, les TPE n’ont pas intégré toutes les potentialités de l’écono-mie numérique. Le programme d’actions collec-tives TIC “Espace entreprises numériques” porte sur un vaste plan d’action d’accompagnement. Il s’agit dans un premier temps de renforcer la compétitivité de ce tissu de PME, puis de main-tenir l’attractivité du territoire auprès des inves-tisseurs économiques.

p Mise en œuvreL’Espace entreprises numériques a été créé fin 2006 dans le but de répondre à l’appel à projets de la Datar “Espaces entreprises nu-mériques et outils” et élargir ses services aux TPE de la région. L’aNTIC Pays basque a en-suite sollicité des fonds européens pour élargir ses missions et professionnaliser son action auprès de ces entreprises. Lancé le 1er avril 2009, le projet a été porté par les membres de l’aNTIC en partenariat avec divers acteurs de l’économie locale. Le coût du projet s’élève à 756 000 €/HT composés de 63 % d’aides publiques, 30 % d’autofinancement et 7 % de contributions privées.

p Bilan et perspectivesDans le cadre du programme Espace entre-prises numériques, 102 entreprises ont été accompagnées entre avril et décembre 2009 pour un chiffre d’affaires cumulé de 24 millions d’euros avec la création de 350 emplois, confir-mant ainsi le dynamisme des TPE. Aujourd’hui, l’aNTIC souhaite élargir sa cible de PME et TPE concernées par ce projet et inciter les dirigeants d’entreprise à faire le pari de l’économie nu-mérique. À terme, l’aNTIC s’est fixé comme objectif d’obtenir le label de “Cellule de diffu-sion technologies”, qui colle parfaitement à sa mission.

Communauté de communes Biarritz Anglet et Bayonne(Pyrénées-Atlantiques)‘‘

Aider les entreprises dans le domaine des nouvelles technologies par un soutien concret de l’institution publique.

Page 21: Parole d'élus 6

38 39

p ProjetPour remédier au manque d’emplacements disponibles dans les ports français, le Grenelle de la mer encourage les dispositifs innovants afin d’accroître les capacités d’accueil et les modes de fonctionnement des ports existants. Orange Labs et la CCI Nice Côte d’Azur ont mis en place un partenariat sous la forme d’une convention d’expérimentation afin de tester dif-férentes solutions technologiques pour faciliter la mise en place d’une politique de “Ports vi-vants” et inciter les plaisanciers ayant un abon-nement à l’année à sortir régulièrement.

“Ports vivants” pour accroître les places disponibles

Le projet « Ports vivants » permet de dynamiser la gestion

des places disponibles avec un meilleur suivi des mouvements de bateaux et représente le croisement de deux domaines de compétences spécifiques aux Alpes-Maritimes : technologies de l’information et nautisme.”

Dominique Estève,président de la CCI Nice Côte d’Azur

p ContactAnne-Sophie PeyranTél. : 04 93 63 96 25Courriel : anne-sophie.peyran@ cote-azur.cci.frwww.riviera-ports.com

p EnjeuxUn manque de place se fait sentir dans les ports de plaisance français. La conduite de cette expérimentation doit aider la CCI à valider la solution technique susceptible de répondre au besoin de décompte automatique des en-trées/sorties des bateaux abonnés (et de faire la chasse aux “bateaux ventouse”). La première solution utilise un positionnement par satellites (GPS), la seconde utilise une technologie de ré-seau radio local faible consommation. Grâce à cette automatisation, le gestionnaire connaîtra en temps réel l’occupation du plan d’eau dans une optique d’optimisation des ressources, ca-ractérisée par un gain de temps et d’efficacité.

p Mise en œuvreL’expérimentation a débuté en juin 2010 au port de Golfe Juan et se déroulera en deux phases : une phase liminaire de paramétrage des installations, une seconde phase de deux à trois semaines au cours de laquelle six ba-teaux pilotes sortiront à leur gré afin de tester la fiabilité des technologies mises en place et l’attitude des plaisanciers vis-à-vis de chaque solution. Ce projet, pour lequel la CCI a acheté les équipements, a mobilisé l’équivalent de six ingénieurs R&D par mois dont quatre pour des développements informatiques.

p Bilan et perspectivesLe bilan de l’expérimentation sur la supervision environnementale, établi à Noël 2010, fournira de précieuses remontées utilisateurs afin d’ap-procher au mieux une solution industrielle pour l’ensemble des ports de plaisance, et enrichir les travaux de R&D en matière de prospective. À terme, ce service de positionnement par sa-tellite préfigure la mise en place de nouveaux services en temps réel pour les plaisanciers (possibilité d’être localisé en cas d’urgence, accès à la météo en temps réel et en fonction de sa localisation).

CCI Nice Côte d’Azur(Alpes-Maritimes)

Inciter les plaisanciers à naviguer régulièrement grâce aux nouvelles technologies.

‘‘

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40 41

p ContactMme Cécile Oudiette, CCI de Reims-ÉpernayCourriel : [email protected]

CCI de Reims- Épernay(Champagne-Ardenne)

p ProjetInnovact est un salon de l’entrepreneuriat in-novant, tous secteurs confondus, mettant en relation les porteurs de projet européens et l’ensemble du réseau d’acteurs qui peuvent les accompagner tout au long de leur déve-loppement. Favoriser les échanges, proposer des services complémentaires et personnalisés (coaching, forum des capitaux, rendez-vous d’affaires… ) tout en permettant aux entrepre-neurs d’observer les tendances du marché à l’échelle européenne : telle est la vocation d’In-novact depuis 1996.

p Mise en œuvreForum d’initiatives régionales depuis quinze ans, Innovact compte réunir pour sa pro-chaine édition en mars 2011 plus de 2 000 participants autour de 200 porteurs de projet. Mis en œuvre par une équipe de cinq per-sonnes de la Chambre de commerce et d’in-dustrie (CCI), cet événement représente un budget de 850 000 €, apporté par la CCI, le FEDER, la ville de Reims, le Conseil régional de Champagne-Ardenne et le Conseil général de la Marne. De nombreux partenaires institution-nels et privés, dont France Télécom Orange, sont naturellement liés à ce projet de valorisa-tion des initiatives innovantes.

p EnjeuxEn favorisant la naissance de projets inno-vants et structurants entre les acteurs locaux, nationaux et européens, Innovact positionne la Champagne-Ardenne comme une région incontournable de l’innovation européenne. Dans la droite ligne de la stratégie de l’Inno-vation définie par le Conseil régional, Innovact facilite l’accès des entreprises aux réseaux émergents nationaux et européens, valorise la démarche entrepreneuriale locale tout en ren-forçant l’impact économique des deux pôles de compétitivité du territoire.

Innovact : l’innovationau rendez-vous

p Bilan et perspectivesPlus de 2 200 porteurs de projet européens ont été accueillis par Innovact depuis sa création. Près de 90 % d’entre eux sont satisfaits et l’adhésion des structures publiques et privées liées à l’innovation est désormais un fait acquis. Impliquant de nombreux prestataires, l’impact social et économique total du salon sur le ter-ritoire se solde par la création de 22 emplois. De nombreux partenariats ont été mis en place avec des acteurs régionaux, un pôle de com-pétitivité champenois est né de ces rencontres et plusieurs entreprises innovantes se sont ins-tallées sur le territoire.

La CCI de Reims-Épernay est fière d’être à l’origine d’Innovact,

et d’autres actions comme Génération Entreprendre ou Créer au Féminin, qui toutes participent à faire de la Champagne-Ardenne une région inscrite dans une démarche entrepreneuriale et innovante.”

François Cravoisier,président de la CCI de Reims-Épernay

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42 43

p ProjetMieux connaître son territoire pour mieux anti-ciper son évolution ? C’est la fonction de Géo-format, outil performant dédié à l’aménagement et à l’urbanisme proposé par la Sem Gers. Il se décline autour de trois prestations d’accom-pagnement contribuant à résoudre des situa-tions territoriales complexes : Géonanalyse, un inventaire cartographique accompagné d’une analyse spatiale ; Géoconseil, qui définit l’adé-quation du projet avec son environnement ; et Géoservice qui propose les compétences de la Sem Gers en matière d’information géogra-phique.

Géoformat : optimiser les décisions d’urbanisme

Face à la prochaine raréfaction de l’ingénierie territoriale

jusqu’alors dispensée par l’État, la Sem Gers entend répondre aux demandes pressantes des élus via la boîte à outils Géoformat, formalisation du savoir-faire de la Sem Gers.”

Claude Bourdil,président de la Sem Gers, conseiller général du Gers

p ContactMarc Ben EmbarekTél. : 05 62 60 32 52Courriel : [email protected]

p EnjeuxEn proposant Géoformat aux collectivités lo-cales, la Sem Gers entend apporter une ré-ponse aux questionnements multiples des élus d’un territoire rural tant en matière d’aménage-ment du territoire que d’urbanisme. La finalité de Géoformat est d’apporter un outil d’aide à la dé-cision permettant aux élus de juger de la faisa-bilité technique, administrative et financière d’un projet quelle que soit sa nature. Accompagnées par la Sem dans leurs stratégies d’urbanisation réfléchie, les communes peuvent ainsi prendre en compte l’ensemble des composantes et enjeux et garantir une meilleure intégration des projets d’aménagement.

p Mise en œuvreLancé au 1er semestre 2009, Géoformat est intégralement piloté par la Sem Gers avec une singularité : la cellule des Systèmes d’informa-tion géographique (SIG) opérationnelle. La Sem Gers s’appuie sur une convention de partena-riat avec le Conseil général pour la constitution, la mise à jour et l’exploitation d’une banque de données territoriales du Gers : les don-nées spatialisées sont mises à disposition des partenaires qui à leur tour coopèrent pour la création de données “métiers” et enrichissent ainsi la base de données. Les moyens enga-gés s’élèvent à 10 000 € sur le plan matériel et à 40 000 €/an pour un poste de géomaticien.

p Bilan et perspectivesLe caractère innovant de Géoformat suppose une forte communication autour de ce projet pour que chacun puisse découvrir et appré-cier le potentiel de l’outil. Géoformat devrait rapidement évoluer vers une consultation car-tographique personnalisée et interactive pour chaque étude. Cette étude est réalisée à tra-vers un portail Internet incluant une interface cartographique (webmapping), déclinaison d’une offre de gestion de patrimoine immobilier en ligne. À moyen et long termes, Géoformat vise à devenir une référence en matière d’in-génierie du territoire auprès des collectivités.

Sem Gers(Gers)‘‘

Un outil pour renforcer l’observation du territoire au travers de la mise en place d’une ingénierie innovante.

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46 4746 47

développement durable

éclairage public

gestion centralisée

logiciel

base de données fibre

fibre

transmissionoptimisation

accueil téléphonique

mobilier urbain

graffiti

dématérialisation

communication

consommation

>L’utilisation des TIC est au cœur du fonc-tionnement et des processus de moderni-sation des services publics dans nombre de collectivités territoriales qui ont de plus en plus besoin d’outils de pilotage et d’aide à la décision dans un contexte éco-nomique, social et même législatif mou-vant – et ici je fais notamment allusion à la réforme territoriale en cours qui va géné-rer autant de problèmes nouveaux qu’elle pourra en résoudre.

Pour prendre l’exemple de la ville de Dun-kerque, plusieurs systèmes informatisés ont été mis en place pour optimiser sa gestion interne, raccourcir les circuits de décision et travailler dans un environnement plus transversal.Le premier, le plus ancien, est constitué par la base documentaire de la direction géné-rale, qui regroupe en un lieu unique tous les courriers entrants et sortants, mais aussi les notes des services, les études, les cour-riers, études, délibérations, décisions, etc.

Sur chaque sujet, un dossier complet peut ainsi être rapidement constitué en cas de besoin, retraçant l’historique des décisions prises, éclairant les positions respectives, permettant au bout du compte une analyse de fond avant toute décision. L’intérêt est aussi bien sûr de pouvoir croiser des infor-mations diverses en activant les outils de recherche et de produire ainsi des informa-tions nouvelles en fonction des priorités du moment. Enfin, la prise en compte et le trai-tement des demandes des citoyens aussi bien que des services et des élus sont bien sûr accélérés par ce système. La seule dif-ficulté, avouons-le, est que l’actualisation quotidienne de cette base documentaire constitue un véritable travail de Sisyphe, un challenge quotidien auquel il faut accepter de consacrer chaque jour du temps pour en gagner ensuite.Un autre outil décisionnel plus récent mais particulièrement important est le Système d’information géographique (SIG). L’objec-tif est bien sûr de décloisonner les infor-mations dont sont détenteurs les services qui ont une tendance naturelle à fonction-ner en silos alors que la logique de l’ac-tion publique et celle du citoyen est celle de la transversalité. La ville de Dunkerque généralise aujourd’hui cette approche pour préparer ses décisions les plus quo-tidiennes, de l’organisation des manifesta-

p L’avis de l’expert

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ité Robert Serna, directeur général des services, ville de Dunkerque, vice-président national du Syndicat national des directeurs généraux de collectivités territoriales

“Pour passer du champ de la gestion interne à une nouvelle offre de service public.”

police

mutualisation

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tions à la prise des arrêtés de circulation, mais aussi les plus importantes comme la gestion des risques majeurs dans une des agglomérations industrialisées de France. Les approches possibles sont multiples. Nous essayons aujourd’hui par exemple de corréler l’état de la voirie et le taux d’accidentologie pour mieux planifier nos travaux. Nous dressons une cartographie du patrimoine communal pour mieux ana-lyser les consommations d’énergie dans la perspective de travaux de modernisation ou de choix de restructuration. Dans tous les cas, le SIG permet de développer une vision prospective irremplaçable.Autre préoccupation : les collectivités sont de plus en plus confrontées à la nécessité d’opérer des choix. Comme vous le savez, les ressources publiques deviennent en effet plus rares alors que les objectifs des élus et les besoins du développement écono-mique et social local ne diminuent pas. Pour faire plus et mieux, il s’agit donc d’évaluer et d’organiser l’action publique plus intelli-gemment. Et là encore, les TIC se révèlent particulièrement performantes. La ville de Dunkerque est aujourd’hui en train de mettre en place un outil de pilotage de gestion en interconnectant les fichiers Ressources hu-maines, Patrimoine et Finances. L’objectif est de mieux évaluer les coûts globaux et en même temps de se doter d’indicateurs qui permettront d’éclairer les choix des élus et de mieux servir les citoyens.Enfin il ne faut pas oublier l’intérêt de sys-tèmes du type intranet. Nous avons ainsi développé une démarche, intitulée “DIM” (Dunkerque info mairie), visant à améliorer la qualité d’accueil, en utilisant les TIC. Concrètement, plus de 800 fiches ont été élaborées par les services pour pouvoir

p Au sommaire >Interview50 Jean-Paul Alduy, président

de la Communauté d’agglomération Perpignan Méditerranée, sénateur des Pyrénées-Orientales

Initiatives52 Hag’net Communauté de

communes de La Hague54 Moins de papier, plus de réactivité

Croissy-sur-Seine56 La technologie au service

du nettoyage Grenoble58 Vidéoprotection grâce

à la géolocalisation CAVAM

60 Intracité Fort-de-France

62 Nice, ville durable intelligente Nice Côte d’Azur

64 La mairie plus à l’écoute La Ferté-Bernard

66 D’eau juste ce qu’il faut Cholet

68 Géolocalisation Communauté du bassin de vie de l’Île-Rousse

Infographie70 Une solution d’optimisation

des services collectifs

Sur parolesdelus.com retrouvez aussi :p Transports régulés avec les TIC p La performance par la téléphonie sur IPp Déplacer les montagnes grâce

à la visioconférence p Fibre optique pour communauté numérique p Mieux collaborer à distance p Hag’net ou comment faire circuler

l’information sur son territoire

…et d’autres sujets

répondre de façon homogène et approfon-die à toutes les questions des usagers. Le système est en ligne, il est constamment mis à jour par les services et les citoyens l’utilisent d’autant plus que nous dévelop-pons les téléprocédures.On voit d’ailleurs ainsi comment les TIC qui sont d’abord tournées vers l’amélioration de la productivité interne peuvent très vite trou-ver une utilisation citoyenne. À Dunkerque, le SIG a débouché sur une cartographie in-teractive, qui s’adresse aux touristes mais aussi aux Dunkerquois avec la localisation et la visite virtuelle des bâtiments remar-quables, l’implantation des services muni-cipaux, des plans historiques, l’organisation des manifestations, les itinéraires de rem-placement tenant compte des arrêtés mu-

Gestion interne de la collectivité

p Dunkerque en bref

Premier port maritime français de la Mer du Nord, pre-mière plateforme énergétique d’Europe, Dunkerque, cœur d’une agglomération de 210 000 habitants, conjugue tra-dition industrielle et portuaire avec “développement du-rable” pour lequel elle a obtenu un premier prix européen. Siège de l’Université multipolaire du Littoral Côte d’Opale qui compte plus de 11 000 étudiants, Dunkerque accueille aussi chaque année des milliers de touristes sur les 15 ki-lomètres de plage de sable fin des “Dunes de Flandres”, où il fait bon flâner. Dunkerque, c’est une tradition festive, à l’image de son Carnaval à nul autre pareil. Dunkerque, c’est enfin et surtout la chaleur et l’énergie des hommes qui permettent aux projets de devenir réalité. p www.ville-dunkerque.fr

nicipaux de circulation ou d’interdiction de stationner, les itinéraires protégés cyclables ou pour les personnes handicapées. Et le projet bénéficie du soutien des fonds Feder car l’Europe est particulièrement sensible aux usages sociaux des TIC et soucieuse de contribuer à l’émergence de nouveaux services numériques.Du dedans au dehors, il n’y a donc qu’un pas à faire. Et le développement des TIC passe ainsi facilement du champ de la ges-tion interne à une nouvelle offre de service public. L’amélioration de l’image de la ville, de l’efficacité interne des services et de la qualité des prestations apportées aux ci-toyens procède d’un même mouvement, d’une même démarche d’utilisation intelli-gente des TIC. p

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p Paroles d’élus Dans le cadre de sa compétence en matière de déve-loppement économique, la Commu-nauté d’agglomération Perpignan

Méditerranée, que vous présidez, a développé une offre très haut débit sur fibre optique. Pou-vez-vous nous expliquer ce choix en nous en rappelant les principaux objectifs ?p Jean-Paul Alduy Il s’agit de faire bénéficier les entreprises de Perpignan Méditerranée d’une solution très haut débit complète à des tarifs particulièrement compétitifs. Opération-nelle depuis février 2010, cette initiative consti-tue un indéniable facteur de compétitivité favo-risant le développement de nouvelles activités. L’architecture technique et l’offre sont particu-lièrement innovantes et favorables aux entre-prises qui bénéficient de tarifs négociés de 35 à 70 % inférieurs aux offres standard. L’abou-tissement de Perpignan Méditerranée THD est l’un des événements les plus importants des dix dernières années sur le territoire pour hisser Perpignan Méditerranée au niveau des grandes métropoles françaises, européennes et de leurs centres d’affaires. Cette ouverture sur l’avenir est un service à valeur ajoutée de l’agglomé-ration pour la compétitivité de nos entreprises. C’est un atout pour l’attractivité de notre terri-toire pour les entreprises et pour le développe-ment de celles qui y sont déjà installées.Nous avons mis en place un guichet unique pour qu’elles disposent d’un seul interlocuteur pour toutes les demandes. Nous avons égale-ment lancé une campagne de communication, par courriel bien sûr, qui renvoie à un site web où les professionnels disposent de toutes les informations. Perpignan Méditerranée vit plei-nement à l’heure du web 2.0 ! L’avenir est à la fibre optique, qui permet des connexions jusqu’à 1 000 fois plus puissantes. C’est pour-quoi, en complémentarité de cette offre de service, Perpignan Méditerranée continue à investir dans la réalisation de “fourreaux fibre optique” dans ses parcs d’activités.p Paroles d’élus Vous avez fait appel à l’archi-tecte Dominique Perrault, auteur du site Fran-çois-Mitterrand de la Bibliothèque nationale de France, pour le nouvel hôtel d’agglomération et ériger ainsi un “signal urbain” face à la gare

TGV. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ce bâtiment cubique à la lumineuse façade de verre ?p Jean-Paul Alduy Ce nouvel hôtel d’agglomé-ration est un bâtiment structurant le nouveau pôle gare TGV “Centre du Monde” qui demain va placer Gérone à 20 minutes et Barcelone à 45 minutes. Il se veut résolument moderne et transparent, incarnant ainsi les priorités de Perpignan Méditerranée : l’essor économique et transfrontalier, ainsi que le développement durable et la transparence démocratique.La conception du bâtiment renvoie au déve-loppement durable, enjeu incontournable et opportunité nouvelle pour notre territoire. Per-pignan Méditerranée et la ville de Perpignan se sont ainsi engagées, à travers la convention Grenelle 2015 signée avec l’État, à bâtir un territoire à énergie positive à l’horizon 2015. L’hôtel d’agglo a donc été conçu dans cette même dynamique et les 400 m² de panneaux photovoltaïques installés en toiture couvrent 75 % des besoins énergétiques du bâtiment.L’hôtel d’agglo est le centre du réseau très haut débit à partir duquel nous avons conçu notre offre THD pour les entreprises. Sa construction s’est accompagnée de la mise en place d’un équipement en fibre optique apte à délivrer des débits dont les professionnels ont besoin. En partenariat avec Orange, six offres complètes et compétitives ont ainsi pu être réalisées pour les entreprises, nouvel atout pour l’attractivité de notre territoire !p Paroles d’élus Au-delà de ces deux réalisa-tions, quelles sont les ambitions de Perpignan Méditerranée en matière de nouvelles techno-logies ? Quelle part leur accordez-vous dans votre politique d’aménagement du territoire ?p Jean-Paul Alduy Notre ambition est de chan-

ger d’échelle, de rejoindre le club des agglomé-rations capables de capter et de développer l’économie de la connaissance. Partout le taux de croissance et la diversité de l’économie sont les plus forts dans les espaces transfrontaliers et les échanges à grande vitesse, qui vont se développer demain vers Gérone et Barcelone, doivent devenir un atout essentiel à la diversifi-cation et au dynamisme de l’économie locale.La concentration de l’emploi hautement qualifié est proportionnelle à la présence d’infrastruc-tures à très haut débit. Or ces infrastructures sont trop souvent proposées à des tarifs pro-hibitifs, notamment pour les jeunes entreprises. Nous voulons structurer la filière TIC sur notre territoire afin de créer de la valeur ajoutée et de l’emploi hautement qualifié, attirer des entre-prises innovantes et soutenir leur dynamique de développement.De plus, l’économie numérique est une véritable locomotive de la croissance, des emplois et du pouvoir d’achat de demain : 50 % de la crois-sance européenne est tirée à ce jour par les TIC* ! Parmi les 500 entreprises européennes les plus créatrices d’emplois, 150 sont issues de ce secteur. Le très haut débit est et sera demain le plus important vecteur permettant le développement de nouveaux services comme les réseaux sociaux, l’assistance à domicile, le télétravail, les échanges d’images, la télépré-sence, etc. C’est pourquoi nous allons conti-nuer à développer le réseau fibre optique sur le territoire de Perpignan Méditerranée, avec pour objectif de labelliser “ZA THD” toutes les zones d’activités économiques de Perpignan Méditerranée.

* Source : bureau d’études TACTIS, 2007.

Le lancement d’un réseau à très haut débit et la construction d’un hôtel d’agglomération dans le respect du développement durable, autant de chantiers qui révèlent la logique de compétitivité et d’attractivité développée sur le long terme par Perpignan Méditerranée. Véritable plaque tournante des échanges nord-sud, au cœur de l’Euro-Région sud, cette Communauté d’agglomération investit sur le long terme en faveur du développement économique, de la création d’entreprises et contribue ainsi, grâce entre autres à ses échanges avec la Catalogne, à l’essor de ce premier espace économique européen. Jean-Paul Alduy, son président, revient sur ses enjeux.

“Avec sa solution très haut débit, Perpignan Méditerranée vit pleinement à l’heure du web 2.0 et se hisse au niveau des grandes métropoles françaises et européennes et de leurs centres d’affaires.”Jean-Paul Alduy, président de la Communauté d’agglomération Perpignan Méditerranée, sénateur des Pyrénées-Orientales

Perpignan Méditerranée Communauté d’agglomération(Pyrénées-Orientales)

p Le très haut débit à Perpignan MéditerranéePerpignan Méditerranée THD est une solution complète et performante qui propose le Très haut débit (THD) aux entreprises installées dans la communauté d’agglomération, avec des débits symétriques de 2 à 20 Mo. Immédiatement disponible, posée, livrée, paramétrée, elle inclut une sécurité totale et des outils de travail collaboratifs.p Transport combinéPrès de 40 millions d’euros ont été investis par les collectivités, l’État et l’Europe dans la plateforme de transport combiné rail/route de Perpignan Saint-Charles pour doubler la capacité de traitement du site et conserver l’avance technologique qui pérennise l’activité des professionnels du secteur.p TecnosudLa plateforme consacrée aux énergies renouvelables (EnR) de Perpignan Méditerranée, Tecnosud, pôle d’excellence qui comprend des éléments de toute la filière, de la recherche à l’entreprise en passant par l’innovation et la R&D, accueille depuis 2009 PolyEnR, la première école d’ingénieurs spécialisés en EnR d’Europe.p IdentitéJean-Paul Alduy, président de la Communauté d’agglomération Perpignan Méditerranée, sénateur des Pyrénées-Orientalesp ContactFabrice Urville Tél. : 04 68 08 60 74Courriel f.urville@ perpignan-mediterranee.orgwww.perpignanme diterranee.comwww.perpignanme diterranee-THD.com

Capter les entreprises innovantes ‘‘‘‘

p Interview

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p ProjetLa Communauté de communes de la Hague (19 communes) s’est dotée en 2007 d’un in-tranet/extranet, Hag’net, pour accélérer, dyna-miser les échanges entre ses services et les communes et gagner en efficacité. Cette mise à disposition à tout moment des informations procure à tous un réel gain de temps, tout en créant des flux qui servent l’intérêt général et favorisent le dialogue entre l’ensemble des ser-vices publics. Par cette politique de communi-cation, globale et cohérente, l’intercommunalité prouve sa capacité à dépasser les clivages et assied sa légitimité.

Hag’net ou comment faire circuler l’information sur son territoire

Le développement du numérique a bouleversé nos habitudes

de travail en facilitant l’accès aux informations et aux services. Aujourd’hui, si un territoire veut exister, il doit construire le réseau et partager les ressources et ses connaissances.”

Michel Canoville,président de la Communauté

de communes de la Hague

p ContactGrégoire MartinTél. : 02 33 01 53 33Courriel : [email protected]

p EnjeuxAyant intégré 90 % des compétences des com-munes, la Communauté de communes avait besoin de faire partager la même information par les différents acteurs du territoire (mairies, centres techniques, cuisine centrale et ses 14 restaurants scolaires, cyberbase, 17 écoles, centre intercommunal d’action sociale ou Trésor public). Grâce au partage du SIG, des bases de données, de l’organigramme et des annuaires, des agendas, des procédures et des formulaires en ligne, des textes de référence et des actua-lités…, le partage des données et le travail en réseau progressent.

p Bilan et perspectivesLes communes de la communauté se sont approprié Hag’net : le module de suivi des de-mandes d’intervention rencontre, par exemple, un réel succès. Les élus et les services, qui se sentent plus impliqués, disposent d’infor-mations mises en commun 24 heures sur 24 et travaillent dans la transversalité sur un site sécurisé. Cette réussite repose sur le dialogue entre les partenaires, le leadership accepté de l’intercommunalité, les compétences en interne et la mise à jour des informations.

p Mise en œuvreHag’net, outil simple et convivial, conçu sur la base des demandes formulées par les agents, est issu de la mise en place en juin 2002 d’un intranet sur le réseau interne. Suite à un excel-lent accueil, une extension à un Extranet vers de nouveaux partenaires, dont l’Éducation na-tionale et le Trésor public, a été engagée en 2007. C’est le webmaster, chef de projet, qui l’a développé en interne et sur fonds propres, sachant résoudre les contraintes techniques. Sa mise en place a été accompagnée de for-mations et de démonstrations aux élus et aux services.

Communauté de communes de La Hague(Manche)‘‘

Hag’net, un intranet/extranet pour dynamiser les échanges au sein de l’intercommunalité et qui légitime la structure.

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p ContactIsabelle Vo ThanhCourriel : [email protected]

Croissy- sur-Seine(Yvelines)

p ProjetTous équipés d’un ordinateur portable avec ac-cès au serveur de la commune, les élus reçoi-vent, depuis mars 2010, les convocations et les documents du conseil municipal par Internet. Fini les quatre à cinq ramettes de papier et les milliers de photocopies ! Même les feuilles de paye, les demandes d’achats en interne, les marchés publics ainsi que les délibérations, arrêtés et décisions sont dématérialisés par un dispositif perfectionné de télétransmission, garantissant la sécurisation du transport des documents lors des échanges électroniques.

p Mise en œuvreFaisant suite à la dématérialisation des inscrip-tions scolaires, des facturations municipales et des échanges avec la sous-préfecture, le projet de dématérialisation du conseil a été confié à CD FAst, filiale de la Caisse des Dé-pôts. L’investissement de 6 000 € (ordinateurs, paramétrage et installation du logiciel), les frais de fonctionnement annuels de 1 500 € (rede-vance pour l’utilisation de la plateforme d’envoi des convocations) ainsi que la formation des agents (800 €) sont intégralement supportés par la commune.

p EnjeuxDepuis 2001, la ville de Croissy a fait de l’environnement une de ses préoccupations majeures autour de trois axes : confort des usagers, valorisation du patrimoine culturel et diminution des dépenses énergivores. Au cœur de cette démarche écoresponsable, la dématérialisation du conseil municipal réduit non seulement les émissions de papier et de CO2 (en évitant le transport des documents à la sous-préfecture), mais développe également la réactivité des élus.

Moins de papier, plus de réactivité

p Bilan et perspectivesPlus réactifs, plus motivés aussi, les élus et les agents concernés s’adaptent avec enthou-siasme aux nouvelles méthodes de travail in-duites par la dématérialisation. La réduction de consommation de papier est d’ores et déjà fla-grante (2 000 à 3 000 feuilles par convocation), ainsi que le gain de temps pour l’appariteur et l’assistante de direction. La démarche doit être généralisée désormais pour l’envoi des convo-cations aux commissions. Enfin, le démarrage d’une première phase d’intranet complètera lo-giquement l’engagement innovant de la mairie de Croissy.

La dématérialisation du conseil municipal s’inscrit dans une

double démarche de simplification et d’optimisation des coûts de gestion de la collectivité dans le respect du développement durable.”

Jean-Roger Davin, maire de Croissy-sur-Seine

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paroles d’élus p territoires numériques

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p ProjetLe service “Shoot & Proof” mis en place par la ville de Grenoble contribue à lutter contre le fléau des tags via une logistique qui sert à établir l’historique des opérations de nettoyage effectuées par les services municipaux ou par des sociétés sous-traitantes. En centralisant les informations (et les images), la solution “Shoot & Proof” fournit à l’ensemble des intervenants le suivi informatisé des prestations effectuées. Outre ces avantages logistiques, cette solution apporte aussi la preuve que les opérations de nettoyage ont été réalisées.

La technologie au service du nettoyage de l’espace public

La ville travaille dans un objectif de netteté de l’espace public

(propreté horizontale des sols et propreté verticale). Face à ce fléau des tags, nous avons besoin d’outils modernes afin de constituer un historique des dégradations et les traiter de façon réactive.”

Michel Destot, maire de Grenoble, député de l’Isère, président de l’Association des maires

de grandes villes de France

p ContactGérard MeyerTél. : 04 76 87 44 45Courriel : [email protected]

p EnjeuxAdopter la solution “Shoot & Proof” a répondu aux trois principales attentes de la ville. Tout d’abord, elle fournit la preuve du nettoyage des sites : des photos sont prises avant, puis après l’intervention. Elle aide aussi à suivre l’avancée des interventions par le rapatriement des pho-tos prises par les agents dans une base de données consultable en temps réel. Enfin, elle facilite le suivi des interventions et l’établisse-ment des bilans annuels. Utilisée de manière nomade via un smartphone, l’application a in-cité les agents de la collectivité à automatiser des tâches quotidiennes.

p Mise en œuvreJusqu’en décembre 2007, la gestion des graffitis était entièrement assurée par la mu-nicipalité. Désireuse de sous-traiter une partie du nettoyage, un appel d’offres a été lancé. L’entreprise choisie, spécialisée dans la certi-fication de fichiers multimédias, a été force de proposition sur l’application “Shoot & Proof”. Le montant de ce projet, initié entre la collec-tivité et la société sous-traitante, s’élève pour la ville à 19 734 €.

p Bilan et perspectivesL’entretien des espaces collectifs à Grenoble suppose plus de 11 000 interventions par an. Application nomade, la solution “Shoot & Proof” s’intègre parfaitement dans le processus interne de la collectivité. Les agents se sont fa-cilement approprié l’outil. À terme, l’application devrait optimiser les temps de traitement, être reliée à d’autre outils et faciliter l’analyse sta-tistique. La ville envisage, en effet, de déployer cette solution pour d’autres métiers ayant be-soin de prouver un fait (constat de démarrage ou de fin de chantier par exemple).

Grenoble(Isère)‘‘

La preuve par l’image au service de l’efficacité du nettoyage de la ville.

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paroles d’élus p territoires numériques

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p ContactDominique PoeyTél. : 01 34 05 20 24Courriel : [email protected]

Communauté d’agglomération de la vallée de Montmorency (CAVAM)(Val d’Oise)

p ProjetLa Communauté d’agglomération de la val-lée de Montmorency (CAVAM) a développé un important service de sécurité qui constitue en nombre d’agents la police intercommunale la plus importante de France. Déjà titulaire de moyens mutualisés pour les véhicules, la formation, les uniformes, radio et logiciel de cartographie de la délinquance, la CAVAM a souhaité apporter, en partenariat avec Orange, une nouvelle brique technologique au projet de vidéosurveillance via un service de géolocali-sation mobile affecté au déploiement des huit polices municipales du territoire.

p Mise en œuvreAprès consultation d’usage et formation des personnels, la géolocalisation a démarré en mars 2010. Côté process, le système a été étudié par les chefs de police afin de corres-pondre le mieux possible à leur cahier des charges ainsi qu’à leurs méthodes de travail respectives. La solution technique retenue a été validée par la Police Nationale. Dernière étape : une campagne de communication vers la population et les partenaires. L’investisse-ment en matériel et logiciels a nécessité un crédit de 118 000 €/HT. Le budget de fonction-nement pour les forfaits de communication et la maintenance est estimé à 33 000 €/HT par an.

p EnjeuxCe projet répond à deux objectifs : permettre la géolocalisation des policiers (90 agents avec 30 véhicules dont 6 motos) afin d’assurer leur sécurité mais aussi faciliter leur déploiement en temps réel sur le territoire. Ainsi, les chefs de police peuvent déployer leurs effectifs en fonction des faits constatés. La géolocalisation optimise l’adéquation entre les moyens et les besoins sur le terrain : comme l’ensemble des véhicules et des policiers disposent d’une ba-lise de géolocalisation, les effectifs sont repérés sur une carte et peuvent immédiatement être mobilisés de manière rationnelle.

Renforcer la vidéoprotection grâce à la géolocalisation

p Bilan et perspectivesLe bilan s’avère positif avec une efficacité ac-crue sur le terrain et l’amélioration de la sécu-risation du personnel. La phase de formation va associer l’ensemble des personnels pour qu’ils s’approprient l’outil afin d’être opération-nels dans les plus brefs délais. Grâce à cette solution, il sera désormais possible de désigner automatiquement les effectifs opérationnels au plus près des faits constatés. À terme, il est envisagé de créer une brigade de nuit, les ef-fectifs disponibles étant géolocalisés à la salle de commandement de la Police Nationale.

La sécurité reste l’une des priorités fortes des élus. Compte

tenu de la vidéoprotection, de la cartographie dans le temps et dans l’espace des faits délictueux, du transfert des polices municipales à l’intercommunalité, il était nécessaire de se doter d’outils performants et modernes.”

Luc Strehaiano, maire de Soisy-sous-Montmorency, président de la CAVAM, conseiller général du Val d’Oise

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p ContactRaymond Saint-Louis-AugustinTél. : 05 96 59 60 00Courriel : [email protected]

Fort-de-France(Martinique)

p ProjetEn choisissant la solution Intracité, Fort-de-France souhaite connecter ses services ad-ministratifs, éparpillés sur tout le territoire de la ville, avec plus de 60 écoles et 10 crèches municipales. Intracité fait entrer la ville dans les nouvelles technologies de l’information. Ce projet doit résoudre les difficultés liées aux an-ciennes liaisons, trop coûteuses, et ouvrir l’ac-cès à la Toile aux écoles, jusqu’à présent mal desservies par Internet. Le dispositif propose une centralisation des ressources en mutua-lisant le filtrage URL pour améliorer la naviga-tion Internet, les antivirus ou encore l’usage des messageries.

p Mise en œuvreÀ l’occasion du renouvellement du marché des télécommunications en 2006, la ville de Fort-de-France a choisi le dispositif Intracité, dont l’installation a commencé en 2008 et s’est achevée fin 2009. L’investissement comprend une mise en service de 57 800 € et un coût de fonctionnement de 214 980 €, financés sur fonds propres.

p EnjeuxIntracité offre un accès Internet sur tout le ter-ritoire en toute sécurité et favorise le partage des données via l’intranet. Pour la collectivité, il s’agit d’améliorer les accès réseaux, de garantir le haut débit dans les écoles et de disposer d’infrastructures en mesure de supporter des projets futurs. De plus, le réseau Intracité avec la dématérialisation contribue à la politique de développement durable de la ville.

Intracité relie les services pour une plus grande efficacité

p Bilan et perspectivesLes utilisateurs observent une nette amélio-ration de la circulation des informations dans les services et un gain de temps. Intracité a favorisé la mise en place rapide d’un outil de gestion des crèches au regard de la nouvelle réglementation de Prestation de service unique (PSU). Malgré des retards dans le déploiement, la ville a mis fin aux coupures de liaison qui existaient à certains points du réseau. À l’avenir, Fort-de-France devrait encore augmenter les débits et lancer de nouveaux services, tels que la visiophonie.

En développant le partage de l’information en temps réel entre ses

différents sites, la ville entend améliorer son offre de services à la population. Le réseau Intracité, avec notamment la dématérialisation, participe également de notre engagement en matière de développement durable.”

Raymond Saint-Louis-Augustin, maire de Fort-de-France

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p ProjetL’expérimentation de “candélabres communi-quants” à Cagnes-sur-Mer – une première en France – est l’un des éléments qui doit doter la collectivité d’un tableau de bord nouvelle génération : non seulement la puissance et la consommation de ces 79 candélabres sont pi-lotées à distance, mais même éteints ces der-niers alimentent des caméras, des bornes Wifi et des mini-capteurs environnementaux, qui relèvent les niveaux de CO2, d’ozone, de bruit et de qualité de l’eau de pluie. Les informations sont transmises en direct sur Internet grâce une connexion au réseau GPRS d’Orange et à un portail web.

Nice, vers une ville durable intelligente

Il nous faut bâtir des cités durables résolument tournées

vers ses habitants. Devenir le territoire vert de la Méditerranée, offrir un “mieux vivre pour tous”. Ces nouvelles technologies nous permettent d’inventer de nouvelles villes respectueuses de l’environnement.”

Christian Estrosi, maire de Nice, président de Nice Côte d’Azur,

ministre chargé de l’Industrie

p ContactVéronique PaquisTél. : 04 97 13 42 71Courriel : [email protected]

p EnjeuxAu travers de cette expérimentation innovante, Nice Côte d’Azur évalue le concept de “ville durable et intelligente” et se dote d’une vision globale sur différentes problématiques envi-ronnementales (qualité de l’air, niveau du bruit) et sur l’économie des ressources (gestion de l’éclairage public, de l’eau). Outre son position-nement comme précurseur au niveau national, ce projet concourt à la concrétisation d’un ob-servatoire de l’écologie urbaine pour faire en-trer Nice Côte d’Azur dans le club des villes d’Europe dotées d’un tel outil. Cette démarche Éco-Cité s’inscrit dans le double objectif de préservation du site et de son cadre de vie.

p Mise en œuvreEn 2007 et 2008, Orange Labs et Cagnes-sur-Mer ont mené en phase 1 une expérimentation sur la supervision environnementale à laquelle a succédé une phase 2 avec l’ajout de 70 can-délabres pilotés et supervisés à distance. Une phase 3, prévue en 2011, a fait l’objet d’un dépôt de dossier de subventions au titre de l’appel à projets PACA Labs (région PACA/Eu-rope), dossier qui a d’ores et déjà reçu un avis favorable. Sur le plan financier, la Communauté urbaine investit dans les équipements, Orange Labs mettant en place les services logiciels et le réseau de communication.

p Bilan et perspectivesCe dispositif innovant a déjà réduit de 20 à 30 % les coûts énergétiques d’éclairage de Cagnes-sur-Mer et en conséquence les émis-sions de gaz à effet de serre. En termes d’inno-vation, il conjugue les dimensions sociale, créa-tive, technique, logicielle et organisationnelle via le développement de services spécifiques de monitoring environnemental. Ces systèmes seront intégrés à l’opération d’intérêt national “Éco vallée” visant à créer une vitrine française en matière de développement durable.

Communauté urbaine Nice Côte d’Azur(Alpes-Maritimes)‘‘

Une vitrine française de la future cité du développement durable.

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paroles d’élus p territoires numériques

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p ContactJean-Luc PohuTél. : 02 43 60 72 72Courriel : [email protected]/

La Ferté-Bernard(Sarthe)

p ProjetAfin de renforcer le lien avec ses administrés, le maire a souhaité simplifier la communication externe. Par le passé, un agent d’accueil devait répondre et transférer des centaines d’appels par semaine au bon service, tout en assurant l’accueil du public. Plusieurs centaines d’appels se perdaient. La mise en place d’un guichet vocal, baptisé Marianne, conserve le principe du point d’entrée unique mais redistribue au-tomatiquement et sans perte tous les appels vers les différents services. Pour les Fertois, le projet n’entraîne ni changement de numéro de la mairie ni surcoût pour joindre les services.

p Mise en œuvreDans le cadre de ses engagements, le maire, élu en 2008, a souhaité une nouvelle organi-sation des accueils de la mairie. La solution @llo Mairie de France Télécom Orange, bap-tisée Marianne à La Ferté-Bernard, constitue un véritable accueil virtuel pour les appelants. Hébergé chez le prestataire, avec une hotline fonctionnant 24 heures sur 24, le guichet vocal, en service depuis janvier 2009, a été déployé en neuf semaines.

p EnjeuxLe guichet vocal unique a été choisi après un audit ayant démontré la perte de 1 000 appels téléphoniques par semaine sur le standard de la mairie. Cette solution facilite les liens avec les administrés, les appelants externes et internes, tout en améliorant les accueils physiques de la mairie et de chaque service municipal. La ges-tion des appels est simplifiée et fédère tous les services quelle que soit leur situation géogra-phique. Pour la commune, il s’agit de montrer une image moderne de proximité et d’efficacité puisque le bon interlocuteur est trouvé instan-tanément.

La mairie plus à l’écoute

p Bilan et perspectivesLe guichet virtuel a nécessité certains réglages, mais les acteurs de la mairie sont aujourd’hui satisfaits du service. Le succès du projet repose principalement sur l’implication de l’équipe mu-nicipale qui a construit, en amont, un cahier des charges précis en matière d’accueil et de communication. À noter que la refonte des accueils télépho-niques et physiques a été l’occasion d’ajouter un élévateur pour personnes à mobilité réduite et des portes automatisées pour rejoindre le nouvel accueil.

Avec Marianne, la gestion des appels sur @llo Mairie

automatiquement redistribués vers les différents services, est simplifiée. L’équipe municipale répond à ses engagements en améliorant le lien avec la population par un meilleur service, une meilleure écoute et une meilleure disponibilité.”

Jean-Carles Grelier, maire de La Ferté-Bernard,

conseiller régional des Pays de la Loire.

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p Contact Dominique RoncerayTél. : 02 72 77 21 10Courriel : [email protected]

Cholet(Maine-et-Loire)

p ProjetConsciente des excès de consommation d’eau dans l’arrosage des espaces verts (qui repré-sente la moitié de ce poste de dépenses des services municipaux), la direction Paysage et Cadre de vie de Cholet s’est engagée dans un chantier de gestion centralisée à distance via Internet. Les déplacements sur site pour pro-grammer l’arrosage ont été supprimés et les fuites ou anomalies sont immédiatement iden-tifiées. Grâce à cette modulation de l’arrosage en fonction des données transmises par une station météo, Cholet réalise un gain financier et conforte son engagement environnemental.

p Mise en œuvreLes interdictions d’arrosage lors de la cani-cule de 2003 et de la sécheresse de 2005 avaient déjà suscité une réflexion des services techniques de la ville. Les engagements de la municipalité pour participer à la préservation de la ressource en eau et positionner la ville en modèle de management environnemental ont fait le reste. Il était indispensable d’inter-venir pour diminuer la consommation des 547 hectares d’espaces verts (en commençant par les terrains de sport, les plus gros consomma-teurs). Le système est fondé sur la restitution à la plante et au sol des exactes quantités qu’ils ont transpirées et évaporées la veille.

p EnjeuxLe logiciel enregistre la valeur de l’évapotrans-piration et la teneur en eau du sol. Il commande via GPRS le temps d’arrosage des réseaux en-terrés, avec mise à jour des cycles, contrôle des réseaux et surveillance du programma-teur, en procédant automatiquement à l’arrêt de l’arrosage en cas de pluie. Le système (un investissement de 250 000 € amortis en huit ans) a fait l’objet d’une étude interne puis d’un appel d’offres et d’une installation sur quatre ans (2007-2010). Une demande d’aide euro-péenne est en cours.

D’eau juste ce qu’il faut

p Bilan et perspectivesGrâce à cette gestion différenciée, 31 hectares d’espaces verts sont arrosés au lieu de 507 précédemment. La ville a ainsi réalisé 25 % d’économies sur l’arrosage en 2009. L’équipe de maintenance est satisfaite, reconnaissant quelques difficultés pour calculer le besoin réel en eau pour les massifs de fleurs. Se félicitant de ce choix, la ville souhaite à terme équiper tous ses sites, d’autant que ce système peut accueillir un nombre illimité d’électrovannes.

La ville de Cholet applique scrupuleusement sa

démarche de développement durable dans tous les secteurs d’activité. Elle sait utiliser les technologies nouvelles dans une démarche de performance au service du territoire.”

Roselyne Durand,adjointe au maire de Cholet, déléguée

à l’aménagement du territoire

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68 69

p ProjetChaque véhicule de ramassage d’ordures mé-nagères et de tri sélectif de la Communauté de communes du bassin de vie de L’Île-Rousse (CCBVIR) a été équipé d’un dispositif de géo-localisation (boîtier GSM couplé à un GPS). La connaissance en temps réel du positionne-ment des différents véhicules rend plus réactif le pilotage de la flotte en calibrant l’intervention en fonction des besoins. De quoi optimiser la gestion de ce service, en particulier pendant les périodes estivales lorsque le nombre de ré-sidents quadruple.

Optimiser la collecte de trigrâce à la géolocalisation

La géolocalisation est un outil de gestion moderne et performant

qui a permis à la CCBVIR d’optimiser ses tournées de collecte des déchets et par là même de réaliser des économies substantielles.”

Hyacinthe Mattei, président de la CCBVIR p Contact

Hyacinthe MatteiTél. : 04 95 46 31 34Courriel : [email protected]://cc.bassin-ilerousse.fr

p EnjeuxL’optimisation de la collecte des déchets grâce à la géolocalisation (88 tonnes d’emballage, 226 tonnes de verre et 106 tonnes de journaux pa-pier récupérées en 2008) s’exprime à travers les avantages suivants. Sur le plan logistique, un gain de temps et de réactivité sur l’ensemble des process a été très vite constaté. La loca-lisation immédiate d’un véhicule grâce à de la cartographie améliore aussi la sécurité des personnels associés aux véhicules. D’éventuels problèmes de non-collecte sur certaines zones peuvent être résolus en temps réel. Enfin, des allers-retours coûteux en carburant sont égale-ment évités.

p Bilan et perspectivesUn bilan ne sera possible qu’après la saison estivale 2010, mais d’ores et déjà on peut constater que l’adaptation du fonctionnement des services répond au besoin d’une gestion délicate des flux de population en période es-tivale. Grâce à la géolocalisation, le fonction-nement des tournées de collecte de tri a été amélioré, avec la possibilité d’intervenir quasi-instantanément en cas de problème.

p Mise en œuvreLa phase de réflexion a commencé dès l’au-tomne 2009 par une étude du fonctionnement des usages en vigueur dans la collecte des dé-chets. Une contractualisation est intervenue en décembre 2009 avec une mise en service opé-rationnelle en février 2010. Les responsables des services techniques et administratifs de la Communauté de communes ont piloté cette offre, en collaboration avec leur interlocuteur au sein de France Télécom Orange. L’investisse-ment est de 31 € HT par véhicule et par mois, soit 2 600 € par an.

Communauté du bassin de vie de l’Île-Rousse(Haute Corse)

La géolocalisation de la flotte de collecte des ordures ménagères pour parer aux flux de population.

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Aujourd’hui, il existe des solutions performantes, clés en main, pour gérer et localiser les flottes de véhicules en collectivité : boîtiers communicants, antennes, logiciel de géolocalisation, application de gestion de la flotte et surtout GPS avec écran tactile amovible. Avec la fonction de géolocalisation de Fleet Performance, la solution proposée par France Télécom Orange, il est possible à tout moment et en temps réel de connaître la position et les déplacements d’un véhicule ou d’une flotte de véhicules, d’identifier ceux qui sont les plus proches d’un site, de gérer différentes alertes ou de définir des points d’intérêt sur une cartographie web. Et de disposer ainsi d’un aperçu immédiat et convivial de l’activité.

Une solution d’optimisation des services collectifs

La géolocalisation est un outil de gestion moderne et performant

qui a permis à la CCBVIR d’optimiser ses tournées de collecte des déchets et par là même de réaliser des économies substantielles.”

Hyacinthe Mattei, président de la Communauté du bassin

de vie de l’île Rousse (Haute-Corse)

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p HistoriqueComment une Communauté de communes essentiellement rurale peut-elle favoriser l’im-plantation d’entreprises centrées autour des nouvelles technologies ? Créer un dispositif de diversification économique particulièrement performant articulé autour d’une pépinière de projets d’entreprises innovantes Axone (1988) (lire dans Paroles d’élus, tome 1, page 58), d’un centre d’innovations numériques Érasme (1995) et de l’implantation de la fibre optique… créant au fil de l’eau près de 1 500 emplois sur le territoire. Et devenir ainsi une tête de réseau départementale en matière de TIC ?

p Témoignage« En 2004, j’ai cherché une pépinière pour ac-cueillir et développer mon projet de web agency spécialisée dans les sites immobiliers. Après en avoir approché trois ou quatre, j’ai constaté

La pépinière d’entreprises Axone est née de la volonté de la Communauté de communes Chamousset en Lyonnais de prendre dès 1988 le virage des NTIC. L’objectif était de diversifier l’activité économique marquée par l’agriculture et les métiers du tissage en s’appuyant sur l’implantation de la fibre optique. Démonstration à travers l’exemple de la société Graphic Évolution…

qu’Axone, la pépinière de la Communauté de communes Chamousset en Lyonnais, était la seule qui me proposait de telles conditions d’ac-compagnement. Car, au-delà de la mise à dis-position de locaux ou de matériels, la spécificité d’Axone est de pouvoir proposer un encadre-ment et un suivi assuré par son directeur, avec l’assistance d’ingénieurs ou de spécialistes juri-diques ou fiscaux. En outre, les incubateurs de la pépinière, comme moi, peuvent gratuitement utiliser les installations du centre d’innovations numériques du département du Rhône, Érasme (ce bâtiment étant la propriété de la Communau-té de communes) et disposer ainsi d’un studio de télévision et de montage, d’un studio son, de serveurs, avec une connexion à très haut débit par fibre optique. Ce niveau d’équipement, que nous avons pu continuer d’utiliser à des tarifs très bas lorsque l’entreprise a passé le cap de l’incubation, a été déterminant dans notre choix. Mieux encore, après avoir monté un premier pro-jet qui n’a pas fonctionné, Axone nous a reconnu un droit à l’erreur, nous laissant le temps de re-bondir : il nous a ainsi fallu trois ans pour définir le concept actuel de notre activité, son business model et créer enfin, en 2007, notre entreprise, dont le deuxième bilan s’avère excellent.En développant à Saint-Laurent-de-Chamous-set plutôt qu’à Lyon des projets technologique-ment très avancés, et grâce au soutien de la collectivité locale et de ses élus, nous avons aussi procédé au recrutement de jeunes du canton, certains sans le Brevet des collèges, dans le cadre d’un partenariat avec le Pôle Em-ploi et la Région Rhône-Alpes. Nous leur avons proposé de devenir des développeurs informa-

Retour sur

“Le tout TIC pour les jeunes pousses”

Communauté de communes Chamousset en Lyonnais(Rhône)

Il est vraiment de l’intérêt de tous de s’engager dans ce type de démarche qui renforce les flux économiques au sein de la collectivité locale.”

François Fargier, directeur de Graphic Évolution‘‘Jacques Cribier, maire de Saint-Laurent-de-Chamousset, 1er vice-président de la Communauté de communes Chamousset en Lyonnais, délégué à l’économie,

au personnel, à l’emploi, aux nouvelles technologies et au PER

tiques ou des techniciens du son et de l’image au sein de notre propre centre de formation. Soit dix emplois créés à ce jour. Une démons-tration du rôle essentiel que la pépinière et la collectivité jouent en contribuant activement au développement économique local. Aujourd’hui nous sommes en mesure de quitter la pépinière et de voler de nos propres ailes… Mais là en-core, la pépinière nous a proposé des solutions d’essaimage idéales et nous allons acquérir un bâtiment sur le canton. Désormais, nous consommons, nous habitons sur la Commu-nauté de communes et contribuons largement à un flux économique qui la renforce. Autrement dit, il est vraiment de l’intérêt de tous de s’en-gager dans ce type de démarche. »

p La parole de l’éluVingt-deux ans après sa création, la pépinière de St-Laurent-de-Chamousset, première du genre en milieu rural en France, c’est 1 300 em-plois et 80 entreprises ou ateliers-relais. Soit 10 % de la population de notre territoire ! Nous continuons aujourd’hui d’activer nos jeunes pousses et d’accueillir les familles en mettant à leur disposition un service rural emploi for-mation, un office du tourisme, une halte-gar-derie, une école ressources d’enseignement artistique, un intranet, des bibliothèques dans chacune des treize communes, un service de collecte des ordures ménagères avec une dé-chetterie, et même une piscine… En fait, il s’agit surtout pour nous de maintenir nos populations sur le territoire. Aujourd’hui, nous souhaitons nous démarquer en mettant notre pépinière au service des biotechnologies. Sans parler de la fibre optique qui passe dans tous nos villages, grâce à la politique du Département.

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72 7372 73

Dépendance

personnes âgées

Médecin

Dépendance

Infirmière

Diagnostic

Télésanté

Vie Soin

Fragilité

VieillissementTélémédecine

Télésanté

Diagnostic

Maintien à domicile

Médecin

Fragilité

Vie

Bien-être

médecin Infirmière

Soin

Vieillissement

San

té e

t soc

ial

Les exemples présentés dans le chapitre san-té - social de cette sixième édition de Paroles d’élus, tout comme ceux en ligne sur le site collaboratif parolesdelus.com, le prouvent à leur façon : la France est en mesure de devenir un leader mondial du diagnostic à distance et de l’hospitalisation à domicile. Soutenue par le Haut Conseil de la télésanté que j’ai l’honneur de présider, cette ambition est à la portée de notre pays car elle se situe au carrefour de son excellence médicale et d’une incomparable capacité d’innovation technologique.

Progressivement mais rapidement, et grâce à ce potentiel multiple, il nous semble dans cette instance possible de répondre ainsi très vite au défi des besoins de santé et du vieillis-sement de la population. Comme l’illustrent si bien les exemples contenus dans cet ouvrage, les personnes fragilisées pourront bientôt, si elles le désirent, demeurer sur leur lieu de vie grâce au développement des technologies pour un suivi à distance et sécurisé de leur santé. Car la télésanté n’est rien d’autre que l’association intelligente de la télémédecine et de l’assistance à la personne. Conjuguée avec une volonté politique forte – qui transcende les courants –, cette impulsion donnée aux nouvelles technologies doit conduire à une transformation positive de la société au service d’un mieux-être de chaque citoyen et d’une santé équitable pour tous, non sans accélérer

le développement d’une économie florissante et créatrice d’emplois durables.Cela dit, il faut répéter l’avertissement lancé maintes fois depuis deux ans par le Haut Conseil français de la télésanté et qui n’a ja-mais été autant d’actualité : “en matière de santé, la maison brûle ! ” Le Haut Conseil, créé en 2008 par douze membres fondateurs, appelé aussi commission “Galien”, compte à ce jour une quarantaine de personnalités de très haut niveau parmi les associations de pa-tients, les ordres de professionnels de santé, les universitaires, les industriels et les hauts fonctionnaires. Son objectif est simple : faire de la France un leader mondial de la télésanté au service d’une prise en charge équitable des besoins sanitaires de tous nos concitoyens. En jouant, en tant que de besoin, un rôle de puissant aiguillon…Pour lui, l’enjeu est clair : il s’agit de répondre au mieux à la question angoissante du ci-toyen, où qu’il se trouve et quels que soient ses moyens : “Mais qu’est-ce que j’ai ?”, tout autant qu’à celle de l’intervenant de santé : “Qu’est-ce que je fais dans ce cas-là ?” Pour y répondre, nous savons au Haut Conseil que les outils technologiques sont disponibles (les pages de Paroles d’élus, comme les écrans de parolesdelus.com en attestent) et en me-sure d’apporter une réponse appropriée, en particulier dans la désertification sanitaire. Si la télémédecine n’est pas la panacée, elle est

p L’avis de l’expert >Ghislaine Alajouanine, présidente du Haut Conseil français de la télésanté, ancien conseiller de l’intercommunalité Cœur-de-Seine (92) et adjoint au maire de Saint-Cloud

“La révolution du soigner”

Soin

désertification

Recherche

AssistanceMaladie

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p Au sommaire >Interview76 André Rossinot, maire

de Nancy, président de la Communauté urbaine Grand Nancy, président du CHU de Nancy

Initiatives78 Télémédecine : une solution

d’avenir en milieu carcéral Chambéry

80 Région sans film GCSD-SISIF

82 Téléassistance mobile Paris-15

84 Un aide-mémoire vocal Antibes Juan-les-Pins

Retour sur86 Télégéria

Paris / AP-HP

Sur parolesdelus.com retrouvez aussi :p Un site qui se fait entendre

à Narbonnep Le guide social, à Martiguesp Télégestion médicale à domicile

à Trikala, Thessalie, Grècep Accompagner tous les publics,

Vannesp Ambulances du SAMU en visio-

conférence, Paris

…et d’autres sujets

tout simplement devenue indispensable !Le Haut Conseil, que j’ai l’honneur de pré-sider, est convaincu que cette “révolution du soigner” est un défi à notre portée. C’est d’ailleurs ce credo qu’il a développé lors de son audition devant la mission parlementaire Lasbordes, laquelle a remis son plan de dé-ploiement national de la télésanté au Premier ministre. Préconisant, de toute urgence, un plan de bataille contre les iniquités de la santé publique qui vont mécaniquement s’aggraver (vieillissement de la population, manque de personnels soignants, de ressources finan-cières), la commission Galien recommande de lancer un plan HS2 (Haute sécurité santé), équivalent d’un “plan Marshall” de la santé sous la forme d’un grand chantier plurian-nuel, et de faire émerger une nouvelle filière industrielle pour répondre à ce marché du futur, le “Homecare” avec l’aide du grand emprunt ! Pragmatique, ce plan HS2 répon-dra aux normes de la troisième dimension du développement durable et vise à mailler le pays avec les outils permettant d’assurer une santé équitable pour tous grâce aux nou-velles technologies. Les grandes organisations d’entrepreneurs soutiennent ce grand chantier et se mobilisent pour le faire aboutir. Les col-lectivités territoriales en seront assurément les premières bénéficiaires.“Existe-t-il plus grand bien que la santé ?”, a lancé Socrate à travers les siècles. Le déve-loppement rapide et progressif de la télésanté, d’autant plus s’il s’inscrit dans un chantier pré-sidentiel quinquennal, peut répondre à ce défi. Nos concitoyens ne comprendraient pas des divergences politiques autour de ce consen-sus national. Ensemble, notre ambition est de réconcilier économie et social au service d’une grande cause nationale. p

p La commission Galien

Le Haut Conseil français pour la télésanté et des coopérations francophones (commission Ga-lien) a été créé en décembre 2008 par douze membres fondateurs. Cette instance reconnue et respectée compte à ce jour une quarantaine de personnalités de très haut niveau parmi les associations de patients, de professionnels de santé, d’industriels et de hauts fonctionnaires. L’objectif de la commission Galien est simple dans l’énoncé : faire de la France un leader mondial de la télésanté au service d’une prise en charge équitable des besoins sanitaires de tous nos concitoyens. En jouant, autant que de besoin, un rôle de puissant aiguillon.

Présidente de la commission Galien (télésanté-télémédecine, autonomie, bien-être), Ghislaine Alajouanine est élue de l’Institut de France, correspondant de l’Académie des sciences morales et politiques, membre de l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche UNITAR et présidente du Fonds de solidarité système pour la recherche médicale. Ancienne présidente de la Fondation pour la recherche médicale, elle est également membre du comité d’orientation de l’Institut de technologie et déléguée générale des Pionnières des académies. Auteur des “Nouvelles Technologies au service de la Santé en Afrique” (PUF), elle a reçu, entre autres, le prix Eurafrique, et le prix de l’Institut de France pour ses découvertes et travaux. Experte recon-nue, elle est le créateur de la valise de télémédecine Kit-SOS (trousse de prévention et d’alerte numérique d’aide au diagnostic à distance - www.kitsos.fr). p

p En savoir plusHaut Conseil français de la télésanté et des coopérations francophones19 bis, rue du Calvaire – 92210 Saint CloudContact : Ghislaine Alajouanine, présidenteCourriel : [email protected]

Santé et social

p En chiffres

208 000 médecins en France (estimation de -10 % dans dix ans).

Un taux de 32 médecins pour 10 000 habitants en Europe contre 2 en Afrique.

3 500 établissements de santé.

2 millions d’emplois dans le secteur de la santé, dont 300 000 professionnels de santé.

1,5 milliard d’euros C’est le montant du Plan hôpital 2012 consacré aux Systèmes d’information hospitaliers.

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p Paroles d’élus La mise en place d’un terminal multimédia au lit du patient avait été présentée dans le

tome 2 de Paroles d’élus (2006). Depuis, la modernisation de l’hôpital de Nancy s’est accé-lérée dans le cadre du projet “hôpital du futur”. Pouvez-vous nous faire part des grands axes de ce projet ?p André Rossinot Le CHU de Nancy n’a pas affiché en 2005-2006 un projet “hôpital du futur”, mais une démarche volontariste de sa direction générale en matière de technologies de l’information et de la communication avec un terminal multimédia au lit du patient, sur un périmètre restreint de 60 lits dans un bâtiment dédié. Nous n’avons pas depuis cette date étendu ce projet à d’autres spécialités puisque les orientations de l’établissement ont été axées sur le passage à la téléphonie informati-sée et à la mise en œuvre de la visioconférence.p Paroles d’élus Quels sont, selon vous, les apports des TIC en matière de santé ?p André Rossinot Les TIC permettent de mettre en réseau les établissements et ainsi de développer la télémédecine et donc les coopé-

rations entre établissements. Personnellement, je suis très attaché à cette dimension qui est de rendre un service public accessible au plus grand nombre. Nous avons ainsi développé des coopérations en matière neurologique. Au sein du réseau de villes et d’agglomérations du sillon lorrain réunissant Thionville, Metz, Nancy et Épinal, un de nos axes de travail concerne le développement des moyens de communication et notamment en matière de santé.p Paroles d’élus D’après vous, comment les relations entre CHU et grandes villes peuvent-elles évoluer ?p André Rossinot Les relations sont déjà très étroites et le fait que le président du conseil de surveillance, dorénavant élu, soit le maire de la ville, comme c’est le cas à Nancy, permet de développer les synergies, les complémentarités entre les réseaux ville-hôpital mais aussi entre les établissements hospitaliers d’un territoire donné qui est notamment régional pour les CHU. Avec la loi Hôpital, patients, santé et ter-ritoires (HPST), de nouveaux outils sont offerts pour permettre ces collaborations mais aussi pour que, sous l’égide de l’Agence régionale

de santé, un projet régional de santé partenarial soit établi.p Paroles d’élus Comment se poursuit le déploiement du projet “hôpital du futur” ? Quels seront les chantiers à venir ?p André Rossinot Le bâtiment des spécia-lités médicales Philippe Canton qui va ouvrir en septembre 2010 sera équipé de 184 termi-naux multimédias, sur le même principe que le bâtiment Grosdidier, c’est-à-dire télévision, téléphone et Internet avec un accès possible au dossier du patient. Il s’agit donc bien là d’un modèle performant que les autorités du CHU se proposent d’étendre au fil des res-tructurations des services de soins.

Récemment élu président du conseil de surveillance du CHU de Nancy, André Rossinot, maire de Nancy, président de la Communauté urbaine Grand Nancy, fait le point pour Paroles d’élus sur l’apport des nouvelles technologies et la nouvelle gouvernance dans le secteur hospitalier, en particulier au CHU de Nancy, et sur l’application de la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST). Et apporte quelques commentaires sur la diffusion des nouvelles technologies en milieu hospitalier.

“Je suis très attaché à cette dimension qui est de rendre un service public accessible au plus grand nombre.”André Rossinot, maire de Nancy, président de la Communauté urbaine Grand Nancy, président du CHU de Nancy, ancien ministre

CHU de Nancy(Meurthe-et-Moselle)

p Conseil de surveillance installéLa loi HPST est désormais effective au CHU de Nancy : la première réunion du conseil de surveillance de quinze membres a élu en juin son président : André Rossinot, maire de Nancy, avec pour vice-président Jean-Pierre Finance, également président de l’Université Henri Poincaré de Nancy et président du Pôle de recherche et d’enseignement supérieur (Pres) à l’Université de Lorraine.p RegroupementLe CHU de Nancy est engagé dans un programme de regroupement de ses sites qui devrait aboutir d’ici à l’automne, à une réorganisation du service des urgences, au développement des soins en ambulatoire ainsi qu’à l’amélioration des relations avec les médecins de ville.p Quelques chiffres1 721 lits installés (fin décembre 2009) ; 68 808 entrées, dont 67 464 en médecine-chirurgie ; 7,21 jours en durée moyenne ; sur 100 séjours en 2009, 44 sont inférieurs à 24 heures. 420 672 consultations externes, soit 1 663 par jour ouvrable et 66 101 urgences, soit 181 par jour.p ContactsLaurence Verger, responsable de la communicationCHU Nancy29, av. du Maréchal de Lattre de Tassigny54035 Nancy CedexTél. : 03 83 85 14 78Courriel : [email protected] www.chu-nancy.fr

Pour un projet régionalde santé partenarial

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p Interview

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paroles d’élus p territoires numériques

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p ProjetComme la santé ne s’arrête pas aux portes de la prison, au centre de détention d’Aiton, à 40 kilomètres de Chambéry, le défi a été de connecter une salle de consultation de la prison à l’hôpital de Chambéry via ADSL à travers des murs très épais : désormais, l’Unité de consul-tations et de soins ambulatoires (UCSA), qui assure sur place les soins somatiques et psy-chiatriques pour 430 détenus, est reliée aux spécialistes de l’hôpital de Chambéry (1 200 lits). Autant de besoins en escorte et de diffi-cultés d’organisation contournés, en s’efforçant de mieux respecter l’accès aux soins et d’amé-liorer la qualité du diagnostic et des soins.

Télémédecine : une solution d’avenir en milieu carcéral

Grâce à la modernité numérique, interviennent à

Chambéry des avancées considérables. La télémédecine entre l’hôpital et le centre pénitentiaire permet ainsi de limiter les transferts des détenus et d’améliorer leur suivi médical.”

Louis Besson, président de la Communauté d’agglomération de Chambéry Métropole, président du conseil

de surveillance de l’hôpital, ancien ministre

p ContactAlain GestinTél. : 04 79 96 50 08Courriel : [email protected]

p EnjeuxCe dispositif de télémédecine entre la maison d’arrêt et l’hôpital de Chambéry a pour ob-jectif d’éviter des transferts qui mobilisent inu-tilement le personnel pénitentiaire. Grâce à la mise en place de connexions à haut débit et de terminaux multimédias, plusieurs examens et téléconsultations peuvent d’ores et déjà être réalisés à distance par le centre hospitalier au sein même de la maison d’arrêt : radios numéri-sées et transmises en temps réel aux médecins de l’hôpital, examens cardiaques et fonds d’œil grâce à un rétinographe numérique, etc.

p Mise en œuvreLancé mi-2008, le projet est opérationnel depuis le début 2009. Outre la mobilisation d’Orange Business Services en lien avec les services informatiques de l’hôpital, ce projet de télémédecine s’appuie sur de vastes moyens techniques : caméras, banc-titre, scanner, ap-pareils photo, téléphones sans fil, en vue de numériser et de transmettre des clichés radio-logiques et d’organiser des visioconférences ou des téléconsultations.

p Bilan et perspectivesFin 2009, le bilan s’avérait extrêmement positif avec plus de la moitié des consultations en or-thopédie, neurologie, urologie, ORL, rhumato-logie et anesthésie réalisées en télémédecine. Habitués à la visioconférence, les détenus ont facilement accepté ce mode de communication avec leur médecin. Côté équipe médicale, le dispositif reste conséquent puisqu’il réclame simultanément un généraliste avec le détenu et un spécialiste à l’hôpital, même si les dos-siers sont consultables sur les deux sites. À terme, une amélioration de ces étapes sera recherchée avec une augmentation de 20 % des consultations effectuées en télémédecine.

Centre hospitalier de Chambéry(Savoie)

Grâce aux nouvelles technologies, des détenus soignés par télémédecine.

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paroles d’élus p territoires numériques

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p ProjetLe Groupement de coopération sanitaire pour le développement des systèmes d’information de santé partagés en Île-de-France (GCSD-SISIF) a l’intention de mettre prochainement en place une solution d’imagerie médicale parta-gée. Baptisé “Région sans film”, le dispositif est une plateforme centralisée et sécurisée. Une centaine d’établissements médicaux et hos-pitaliers d’Île-de-France pourront y archiver et consulter à distance les images issues des ra-dios, scanners et IRM de leurs patients. Il sera également possible de les partager ou encore de prévenir le patient par SMS, notamment de l’arrivée de ses radios.

Région sans film ou l’imagerie médicale partagée

p EnjeuxLe projet porte sur la gestion, l’archivage et la dématérialisation d’imagerie médicale. La so-lution Région sans film, conçue dans le cadre de la loi HPST (Hôpital, patients, santé et terri-toire), s’inscrit dans sa logique en favorisant le travail collaboratif. Tous les professionnels de santé, et notamment un médecin traitant, pour-ront accéder aux images et aux comptes-ren-dus d’examens grâce au mot de passe attribué à chaque patient. Le système doit créer des économies liées à la dématérialisation puisqu’il ne produit pas de supports de stockage.

p Mise en œuvreLe GCSD-SISIF a signé avec France Télécom Orange un contrat de cinq ans, dont le pilote a démarré en octobre 2010. Pour proposer cette solution globale, Orange s’est associé à General Electric Healthcare, éditeur réputé de logiciels d’application clinique. Les données sont hébergées dans un data center externa-lisé et la facturation s’effectue à l’usage, non à la licence ou au forfait. D’autre part, le dispo-sitif devrait recevoir l’agrément “hébergeur de données de santé” par le ministère de la Santé en octobre 2010.

p Bilan et perspectivesLes premières évaluations du projet n’intervien-dront qu’en 2011 puisque le pilote a débuté à l’automne 2010. Mais il semble d’ores et déjà qu’un tel dispositif contribuera à la qualité et à la continuité de la chaîne de soins entre hôpital et médecine de ville. L’imagerie médicale est un premier secteur à partager, mais une fois la communauté hospitalière créée, d’autres do-maines médicaux devraient suivre. En tout cas, cette solution d’imagerie médicale partagée se plie aux exigences réglementaires du décret de confidentialité et de l’agrément “hébergeur de données de santé”.

GCSD-SISIF(Île-de-France)

Des résultats des radios, scanner et IRM des patients franciliens consultables sur une base de données centralisée.

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p ContactPhilippe GoujonTél. : 01 55 76 75 15Courriel : [email protected]

Paris-15(Paris)

p ProjetAfin de faciliter le quotidien des personnes âgées ou handicapées à leur domicile ou lors de leur déplacement, la mairie du 15e arrondissement de Paris a souhaité expérimenter une solution de téléassistance mobile. En cas de besoin, il leur suffit d’appuyer sur une touche spéciale d’un té-léphone portable pour être mis en relation gratui-tement avec les équipes de Mondial Assistance 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. En cas de nécessité, Mondial Assistance organise les se-cours et prévient les proches. Les bénéficiaires peuvent également accéder à de nombreux ser-vices choisis par France Télécom Orange pour l’entretien de la maison ou les courses.

p Mise en œuvreCe projet a associé deux partenaires. Dans un premier temps, l’entreprise Adhap services – spécialisée dans l’assistance à domicile des personnes fragilisées de tout âge – a procédé à la sélection des bénéficiaires du service. En-suite, l’opération a été mise en place avec le concours de Mondial Assistance, prestataire de l’offre téléassistance mobile. Le financement des abonnements et des options de téléassis-tance mobile a été pris en charge par la mairie pour 1 680 €/TTC. France Télécom Orange a fourni cinq terminaux d’une valeur unitaire de 199 €.

p EnjeuxL’enjeu de ce dispositif est de favoriser le main-tien à domicile des personnes âgées ou fragili-sées. Ce dispositif est particulièrement adapté aux personnes âgées situées dans un environ-nement urbain en rendant possibles les dépla-cements à proximité de leur domicile. Cette solution technique de téléassistance mobile non seulement aide les personnes fragilisées à se maintenir à leur domicile, mais aussi les rassure, ainsi que leurs proches, dans leur quo-tidien en leur redonnant confiance en elles lors de leurs déplacements.

Téléassistance mobile : se sentir en sécurité 24 heures sur 24

p Bilan et perspectivesUn premier bilan a validé le vif intérêt des per-sonnes fragilisées pour ce service. Malgré une expérimentation limitée pour raisons budgé-taires à cinq terminaux, de nombreuses per-sonnes sont venues se renseigner en mairie. Le système a emporté l’adhésion des utilisa-teurs, qui ont plus appelé à intervalle régulier le plateau d’assistance pour en vérifier le bon fonctionnement que pour émettre des appels d’urgence (heureusement rares). L’objectif est aujourd’hui de déployer cette solution auprès des structures d’aide de la ville de Paris.

L’objectif est que les personnes âgées puissent aussi

longtemps que souhaité, rester à leur domicile en toute sécurité en privilégiant une certaine indépendance. L’intérêt du service est qu’en cas d’appels, c’est une personne qui connaît les bénéficiaires qui leur répond.”

Philippe Goujon,maire du 15e arrondissement de Paris,

député de Paris

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84 85

p ProjetLe service “mémo vocal” est un service de rappels d’événements importants, de RDV ou de prises de médicaments. Ce service a pour but la diffusion à une personne âgée présen-tant des troubles cognitifs ou de mémoire, de la maladie d’Alzheimer d’un message de rappel sur sa ligne fixe. L’aidant familial peut anticiper son absence et enregistrer un message vo-cal sur la plateforme web qui le vocalise, et le diffuse ensuite le jour et l’heure souhaitée à la personne aidée.

Mémo vocal,pour personnes souffrant de troubles de la mémoire

La volonté de placer l’humain et la solidarité est au cœur de notre

action. L’utilisation de toutes les nouvelles technologies représente un soutien supplémentaire.”

Jean Leonetti, maire d’Antibes Juan-les-Pins,

député des Alpes-Maritimesp ContactNicolas Nardin GuichardTél. : 04 92 91 10 00Courriel : [email protected]

p EnjeuxIl s’agit d’apporter une réponse à la perte de mémoire et d’aider les malades en début de maladie d’Alzheimer dans leur quotidien : l’infor-mation transmise au moment ad hoc engendre une action immédiate, sans que la personne ait à solliciter sa mémoire défaillante. En bénéficiant de rappels d’action à effectuer ou événements programmés, les personnes aidées gagnent en autonomie et en sécurité. Les aidants familiaux optimisent leur temps et sont soulagés dans leur tâche de rappel. Face à sa population de personnes âgées, l’une des plus importantes de France, Antibes doit se préparer à leur prise en charge.

p Mise en œuvreFrance Télécom Orange a proposé au Centre communal d’action sociale d’Antibes (CCAS) ainsi qu’au réseau gérontologique du Pays Charolais (71), où la même expérimentation est menée, de tester un service de soutien aux aidants familiaux et à leurs aidés. Cette expérimentation a débuté en octobre 2010. Orange a par ailleurs engagé des moyens d’in-formation et de formation des personnels en contact avec les binômes personne aidante/ personne aidée.

p Bilan et perspectivesUn premier bilan sera établi en janvier 2010 mais, à terme, la perspective est le lancement d’une offre santé. Cette expérimentation doit préparer les conditions d’un service commer-cial dans le cadre péri-médical sur les plans technologique (utilisation par le CCAS), péda-gogique (accompagnement engendré pour la mise en place d’un tel service) et sociolo-giques (modalités d’appropriation de l’outil des binômes aidant/aidé). Le retour d’expérience fera certainement évoluer “mémo vocal” en op-timisant son usage en fonction des comporte-ments des usagers.

CCAS d’Antibes Juan-les-Pins(Alpes-Maritimes)

Des messages préenregistrés diffusés automatiquement pour surmonter la perte de mémoire.

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86 87

p HistoriqueTélégéria (présentée dans le tome 5, page 84 de Paroles d’élus, “Quand les anciens télécon-sultent Hippocrate”) met en relation les méde-cins spécialistes et les patients seniors sans dé-placement grâce à la télémédecine. Comment la technologie fait-elle évoluer les pratiques médicales ? Comment le médecin aborde-t-il la relation au patient à distance, avec ce matériel ? Quels sont les points forts d’une expérience comme Télégéria ? Pierre Espinoza fait part de son vécu au pôle urgences réseaux – télémé-decine à l’hôpital européen Georges Pompidou à Paris.

p Témoignage« La télémédecine en ADSL, que nous avons mise en place dans le cadre du projet Télégé-ria, permet d’éviter le déplacement de patients fragiles qui vivent en EHPAD (Établissements

L’objectif de l’application de télé-consultation Télégéria est de réa-liser des consultations à distance sur un réseau Internet sécurisé dans diverses spécialités grâce à un sys-tème audio et vidéo portable installé sur un chariot. La mutualisation de la plateforme, d’après Pierre Espi-noza, praticien hospitalier coordon-nateur Télégéria à l’hôpital européen Georges Pompidou à Paris, optimise l’efficience du système.

d’hébergement de personnes âgées dépen-dantes). Les polypathologies fréquentes chez ces patients peuvent nécessiter des avis spé-cialisés qui sont difficiles à obtenir car la dé-mence et les troubles cognitifs sont extrême-ment fréquents dans cette population. Cette télémédecine permet un accès équitable aux soins, facilite les avis pour les patients difficiles à déplacer, évite des transports en ambulance coûteux et favorise le décloisonnement des maisons de retraite. C’est aussi un échange interprofessionnel entre les spécialistes, les gé-riatres ou les personnels de l’EHPAD qui accroît la qualité des décisions médicales.Bien sûr, la télémédecine induit de nouvelles pratiques puisque le spécialiste, à distance, ne peut toucher le patient. C’est donc un nouvel exercice pour le spécialiste qui doit s’adapter. La médiation sur place, auprès du patient, dans l’EHPAD, implique que le médecin gériatre ou le personnel soignant assure la médiation auprès du patient. C’est à la fois maintenir le lien de confiance et un lien humain qui tienne compte de l’état d’autonomie et de l’état cognitif du patient. Au-delà des nouvelles pratiques, ce sont de nouveaux métiers pour le personnel infirmier alors en fonction d’assistant de télémé-decine. Mais aussi de nouveaux métiers sur le plan informatique, non seulement par la néces-sité d’un réseau sécurisé mais aussi du point de vue multimédia, vidéo et son qui doivent répondre aux besoins des spécialistes.Parmi les points forts du projet, je citerai le décloisonnement institutionnel de maisons de

Retour sur

Télégéria ADSL ou 3G

Paris

retraite car il est souvent compliqué, notam-ment en fin de vie, d’assumer des avis spé-cialisés sur des patients qu’on ne peut dépla-cer. C’est aussi une méthode qui engendre la satisfaction des familles en évitant les dépla-cements. Par contre, ce qui affaiblit ce projet, c’est l’absence de tarification et de reconnais-sance des actes de télémédecine qui consti-tuent un frein à son déploiement.Ce qui a mené, d’après moi, au succès de cette opération, c’est la conduite de projet adaptée au terrain, la bonne communication à l’encontre des médecins et des personnels en EHPAD. C’est aussi le réseau sécurisé qui assure une confiance des médecins, des personnels et des spécialistes. C’est enfin un accompagnement pas à pas en cours de phase expérimentale pour faciliter l’activité et permettre de manière simple l’accès à ces technologies.Après cette mise en place de réseau sécu-risé qui nous permet sur ADSL ou sur 3G de donner des avis spécialisés, nous projetons très prochainement d’expérimenter l’E-lio de la société Technosens, qui nous semble bien adapté pour les soins au domicile. Nous teste-rons cette technologie au cours des prochains mois ; elle devrait aussi permettre, au-delà de la consultation en direct, de réaliser des inves-tigations complémentaires indispensables pour le cardiologue (électrocardiogramme), pour le pneumologue (spirométrie), pour le dermatolo-gue et pour tout autre spécialiste susceptible d’intervenir à distance.Mais j’insiste, c’est le soutien des collectivités locales et une tarification des actes qui me semblent les deux facteurs-clés pour un dé-ploiement dans de bonnes conditions. »Le vieillissement de la population et les perspectives

démographiques médicales préoccupantes pour l’avenir sont les deux enjeux majeurs pour les quinze prochaines

années” Dr Pierre Espinoza, praticien hospitalier coordonnateur Télégéria, pôle urgences réseaux télémédecine à l’hôpital européen Georges Pompidou‘‘

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88 8988 89

Technologie

Simplicité

Dématérialisation

E-Administration

www.gouv.fr

Simplicité

www.mon.service-public.fr

Services en ligne

Technologie

solutions d’urgencewww.gouv.fr

Accessibilité

Services en ligne

Services publics

E-AdministrationExperts numériques

>p L’avis de l’expert

Ser

vice

s au

pu

blic

Franck Riester présidait en 2009 le groupe de travail, réunissant huit experts, chargé par le gouvernement, d’analyser la situa-tion de l’administration et de proposer une stratégie de développement de la relation numérique à l’usager en identifiant des propositions d’actions à court, moyen et long termes.

Les services au public recouvrent une multi-tude de services fournis par des opérateurs publics ou privés. Le Conseil économique et social, dans un rapport de 2006, classe ces services en trois catégories :- les services publics non marchands (services régaliens, éducation, protection sociale…) ;- les services publics marchands (services en réseau tels que les télécommunications, l’énergie ou les transports) ;- les services privés, associatifs ou à but lucra tif considérés comme de première importance (services à la personne, ser-vices rendus par les professionnels de santé libéraux…).Certains des services au public nécessitent un contact humain : l’exercice de la méde-

cine, les services à la personne… Mais pour certains services très précis et pour des po-pulations ciblées, il est tout à fait possible de recourir aux Technologies de l’information et de la communication (TIC).Les services publics marchands sont déjà en-trés de plain-pied dans l’ère du tout numérique et l’administration n’est pas en reste puisque, depuis une douzaine d’années, elle a large-ment développé son utilisation des TIC, pour simplifier certaines prestations, adapter l’offre de services à de nouveaux usages ou même pour créer de nouveaux services.Dès août 1997, le Programme d’action gou-vernemental pour la société de l’information prépare la généralisation des sites Internet publics et la mise en ligne de tous les formu-laires administratifs (Cerfa). De nombreuses initiatives se sont succédé depuis : créa-tion de l’Agence pour le développement de l’administration électronique en février 2003, plan Adèle en 2004…Le plan Adèle est une étape importante dans la modernisation de l’administration. Il crée de nouveaux services, qui n’auraient pu voir le jour sans les TIC, comme le numéro d’appel unique, le 3939, ou le portail de changement d’adresse mutualisé. Il adapte certains services aux nouveaux usages, par la dématérialisation des procédures d’achat public, ou la déclaration et le paiement en ligne des impôts.

Franck Riester, maire de Coulommiers, député de Seine-et-Marne

“Rendre les services au public plus simples et plus accessibles, pour tous.”

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90 91

Dans le domaine de l’administration en ligne, l’apport des TIC touche parfois à l’exercice des droits fondamentaux. Il est ainsi pos-sible de saisir la Halde en ligne, ou, depuis 2008, de déposer une préplainte en ligne, qui doit ensuite être enregistrée auprès d’un commissariat.Toutes ces évolutions ont permis de simpli-fier les démarches administratives, d’aug-menter l’amplitude horaire d’accès à l’ad-ministration, de réduire le temps d’attente au guichet, de permettre un suivi en temps réel de l’état d’avancement d’un dossier, de faciliter l’accès à l’information, d’améliorer la qualité des services rendus, de rendre plus accessibles l’ensemble de ces services, sur tout le territoire et pour tous les usagers.Il n’est pourtant pas question d’imposer l’usage des TIC à tous les administrés, et c’est pour cette raison que la dématérialisa-tion de l’administration est progressive. Elle s’opère sur plusieurs niveaux :- mise en ligne de l’information (niveau 0) ;- téléchargement des formulaires sans rem-plissage en ligne (niveau 1) ;- téléchargement des formulaires préremplis en ligne (niveau 2) ;- demande/déclaration en ligne avec envoi dématérialisé (niveau 3) ;- dématérialisation totale de la démarche avec création d’un espace personnel de suivi et possibilité de transaction (niveau 4).Une même démarche administrative peut ainsi être partiellement ou totalement déma-térialisée, et l’usager peut choisir le mode de relation à l’administration (en ligne ou au guichet) qui lui convient.Les services au public offerts par l’admi-nistration ont, jusqu’à aujourd’hui, grande-ment profité de l’introduction des TIC. Mais il importe de toujours innover, de toujours

repenser les services offerts. C’est pour cette raison qu’un groupe de travail experts numériques a été lancé en octobre 2009, sous l’impulsion d’Éric Woerth et Nathalie Kosciusko-Morizet. Ce groupe de travail, que j’ai eu l’honneur de piloter, a rendu son rapport le 12 février 2010.Ce groupe de travail avait pour mission de faire des propositions concrètes pour accé-lérer le développement de l’administration numérique, en suivant trois axes de travail : fournir un accès lisible, simple et cohérent pour les services en ligne, offrir plus de ser-vices personnalisés et donner la parole aux usagers.Vingt-cinq propositions d’action ont été for-mulées, dont : la division par dix du nombre de sites d’État, l’homogénéisation visuelle des sites officiels et de leur contenu, la créa-tion d’un identifiant unique pour tous les ser-vices qui nécessitent une authentification, la dématérialisation de toutes les démarches de paiement (amendes, impôts…), le dé-

p Au sommaire >Interview92 Manuel Valls, maire d’Évry,

député de l’Essonne

Initiatives94 Protection de la Méditerranée

Riviera française96 campagnol.fr AMRF98 Magazine audio au pays

Bigouden Loctudy100 Le wiki : réinventer la ville

ensemble Pont-Audemer102 Une information

citoyenne au top Saint-Médard-en-Jalles

104 Mobulles, la ville interactive Toulouse

106 CléT@m, et le tramway s’ouvre ! CA de Montpellier

108 SOS petits services locaux Marquette-lez-Lille

110 Pour des quartiers e-citoyens La Possession

112 Mutualiser les moyens Gargilesse-Dampierre

114 L’ADSL, le plus loin possible Indre

116 La vidéosurveillance à l’heure du Wifi Villeneuve-la-Garenne

118 Points Visio-public CC des 3 Vallées

120 Le xxie siècle a sa cabine Paris122 Internet en libre-service à la mairie

Lehaucourt124 Morteau sort sa carte libre

Morteau126 Bornes numériques au cimetière

Béthune128 Borne Internet en libre-service

Setques

Infographie130 Contact Everyone

Retour sur 132 “Alerte sur l’île” Île d’Aix

Sur parolesdelus.com retrouvez aussi :p Services publics de e-proximitép Une maison des services publics

pour revitaliser le territoirep Le petit dromadaire, pour

une communication réactivep Clic, j’irai voter p Un PLU accessible simplementp Saut technologique citoyen

…et d’autres sujets

veloppement des services proactifs, des alertes d’échéance (carte d’identité, passe-port…) par courriel ou SMS…Une première série de neuf mesures a d’ores et déjà été engagée par le Conseil de modernisation des politiques publiques du 30 juin et a été présentée par François Baroin, ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l’État, le 5 juillet dernier. Toutes ces évolutions doivent per-mettre à l’administration en ligne de franchir une nouvelle étape, et de rendre les services au public plus simples et plus accessibles, pour tous. p

1. Ce rapport est disponible en ligne : http://www.conseil-economique-et-social.fr/rapport/doclon/06011801.pdf

2. Le rapport complet est disponible en ligne : http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/104000078/0000.pdf

Services au public

p En chiffres

1 400 000 appels par an en 2008 sur le 3939.

53 millions de visites sur www.service-public.fr en 2009.

600 formulaires disponibles en ligne sur le portail du service public.

830 000 dossiers de changement d’adresse traités en ligne par an (1 déménagement sur 3).

Plus de 700 000 comptes utilisateur créés sur www.mon.service-public.fr

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p Paroles d’élus Évry a lancé un vaste réseau social de proximité en partenariat avec le site ma-residence.

fr. Quelles sont vos attentes de ce partenariat ?p Manuel Valls Pour une ville comme Évry, ce réseau doit figurer parmi les outils de valori-sation des compétences et des différences culturelles qui font la richesse de ses habitants. Grâce aux services disponibles sur ma-resi-dence.fr et avec l’aide de tous les Évryens, je souhaite aussi renforcer et développer le lien social, la solidarité, au sein de la commune, que ce soit à l’échelle d’un quartier ou d’un immeuble. Car, si nous voulons que les gens se parlent derrière leur ordinateur, nous voulons surtout qu’ils puissent se rencontrer. Que ce soit pour échanger des services (covoiturage, garde d’enfants…), solliciter de l’aide pour faire aboutir un projet, organiser un événement ou poursuivre une conversation commencée sur un trottoir, nous souhaitons plus que jamais que les habitants se saisissent de ce formidable outil pour créer de nouvelles chaînes de solida-rité et d’entraide.p Paroles d’élus Si ce réseau social a pour vocation de mobiliser toutes les énergies pour apporter une réponse concrète aux besoins exprimés par les Évryens, ne craignez-vous pas que ce type de réseaux citoyens supplante l’action politique locale ?

p Manuel Valls Absolument pas, ce réseau social est, au contraire, un outil complémentaire des actions municipales. Ce n’est pas l’outil de la ville, c’est celui des Évryens. Comment aider les Évryens à simplifier leur quotidien ? Comment favoriser la solidarité entre les diffé-rents habitants ? Comment intégrer au mieux les personnes qui viennent nous rejoindre chaque année ? Comment permettre enfin à chacun de profiter de la meilleure manière qui soit des richesses de son quartier ? Ce sont des questions que je me pose tous les jours dans mon action au service des Évryens. Avec l’émergence des réseaux sociaux, il existe aujourd’hui de nouvelles réponses innovantes à ces questions, mais celles-ci ne pourront jamais se substituer à l’action politique de ter-rain. Elles ne pourront venir qu’en complément de ce que nous pouvons faire par ailleurs.p Paroles d’élus Ce réseau nécessite l’impli-cation de tous les acteurs locaux. Quel rôle y joue la ville d’Évry ?p Manuel Valls Un rôle très important. L’opéra-tion de lancement du site a été préparée avec l’équipe de ma-residence.fr et l’ensemble des élus et de l’administration municipale durant plusieurs mois. Une grande partie des acteurs de la vie locale comme les commerçants, les associations ou les bailleurs sont également très impliqués dans ce réseau. Le site permet

ainsi tout à la fois de mettre en avant l’écono-mie locale en donnant l’opportunité à chaque commerçant d’y présenter ses activités, ses offres promotionnelles ou ses offres d’emploi mais aussi de valoriser notre très riche tissu associatif grâce aux pages présentant l’ac-tualité des différentes associations de notre territoire. Les bailleurs, quant à eux, peuvent mieux échanger avec leurs locataires… les pos-sibilités d’échanges sont infinies. Avec ce site, c’est donc vraiment toute la ville qui entre de plain-pied dans l’ère numérique…p Paroles d’élus Ce réseau est prometteur mais ne s’adresse qu’à la population alpha-bétisée numériquement et possédant Internet. Qu’envisagez-vous pour mettre l’outil numé-rique à portée de tous ?p Manuel Valls Réduire la fracture numérique, permettre à chacun d’avoir accès aux mêmes sources d’information et de connaissance doi-vent être évidemment au cœur des priorités de l’ensemble des responsables politiques. Nous étudions donc en ce moment la possibilité d’installer des bornes numériques dans tous les points névralgiques de la ville pour per-mettre à chaque habitant quel que soit son âge ou sa condition sociale de profiter des avantages que peut offrir Internet.

Depuis janvier 2010, en vue de renforcer le lien social sur son territoire, la ville d’Évry a adopté ma-residence.fr, premier réseau social de la vie locale. Manuel Valls, maire d’Évry, l’une des villes initiatrices des réseaux d’échanges dans les années 70, a souhaité boucler la boucle en installant un réseau social à l’échelle de sa communauté. Cet outil, déjà utilisé par les habitants de plus de 15 000 immeubles en France, dont près de 40 % en région parisienne, a pour vocation de faciliter les relations entre voisins d’un même immeuble ou d’immeubles à immeubles, et des résidents avec leurs gestionnaires, avec les commerçants de proximité, les associations ou entre parents d’élèves. Manuel Valls explique le sens de cette initiative à Paroles d’élus.

“Grâce aux nouveaux services à la disposition des Évryens et de tous les acteurs de la vie locale, nous souhaitons renforcer le lien social dans notre ville, améliorer la communication dans les copropriétés, contribuer à l’accroissement du pouvoir d’achat, permettre aux citoyens de s’impliquer plus facilement dans la vie associative et faciliter l’entraide entre parents d’élèves.”Manuel Valls, maire d’Évry, président de la Communauté d’agglomération Évry Centre Essonne, député de l’Essonne

Évry(Essonne)

p Ville nouvelleLa Ville Nouvelle d’Évry a été créée le 20 mai 1965 (sur les communes d’Évry, Bondoufle, Courcouronnes et Lisses), pour désengorger Paris. Depuis, sa population a quadruplé : elle compte aujourd’hui 52 000 habitants.p Évry et les réseaux sociauxDès 1971, Évry lançait les Réseaux d’échanges réciproques (RERS), le premier réseau social. “ma-residence.fr” confirme la volonté de la ville d’être précurseur dans le développement des réseaux sociaux locaux. Évry a été désignée en 2010 pour recevoir l’agrément “ville numérique et citoyenne”. p ma-residence.frLe lancement de ce service a été soigneusement orchestré : campagne d’affichage, buzz, page Facebook d’Évry, concours. Aujourd’hui, plus de 3 200 Évryens sont déjà inscrits à ma-residence.fr, plus de 1 500 services et annonces y ont été échangés, plus de 200 bonnes adresses recommandées et plus de 130 associations partagent grâce à ce réseau leur actualité.p IdentitéManuel VallsMaire d’Evry, président de la Communauté d’agglomération Évry Centre Essonne, député de l’Essonnep ContactsJérémy SebbaneTél. : 01 60 91 63 51Courriel : [email protected]

Pour des Évryens, acteurs de leur ville

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‘‘p Interview

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94 95

p ProjetDans le cadre du programme “Gestion intégrée des zones côtières” (GIZC*), une plateforme de participation citoyenne, sous forme de portail Internet, a été mise en place par la Commu-nauté d’agglomération de la Riviera française (CARF) en vue d’impliquer les citoyens dans les décisions de politique environnementale. Grâce à ce portail Internet, le grand public, les repré-sentants d’organisations, etc., peuvent échan-ger et influer sur les processus de décision de la CARF, particulièrement en matière de gestion de l’eau et de protection du milieu marin.*Démarche de gouvernance des territoires littoraux visant à leur développement durable.

Impliquer les citoyens pour la protection de la Méditerranée

L’environnement est un enjeu majeur pour nous et les générations

à venir. Les TIC sont un moyen formidable pour associer nos administrés, en particulier les jeunes générations, dans nos décisions.”

Patrick Cesari,maire de Roquebrune-Cap-Martin,

président de la Communauté d’agglomération de la Riviéra française, vice-président du

Conseil général des Alpes Maritimes

p ContactJean-François BoullierTél. : 04 92 41 80 30Courriel : jf.boullier@carf.frwww.riviera-francaise.frwww.riviera-francaise.fr/uatmarenostrum

p EnjeuxIl s’agit d’impliquer les citoyens dans les déci-sions concernant leur cadre de vie et d’élargir les pratiques démocratiques via l’e-participation. Avec ce dispositif simple et accessible sur le web, chaque citoyen peut désormais s’exprimer et peser sur les processus législatifs et régle-mentaires. L’objectif, à terme, est d’harmoniser au mieux les décisions des instances de gouver-nance avec les attentes des administrés.

p Mise en œuvreLa plateforme “u@ marenostrum” a été mise en place en janvier 2009 dans le cadre d’un pro-gramme européen « e-participation » au sein d’un consortium regroupant l’agglomération de Valencia (Espagne), les îles Ioniennes (Grèce), la Belgique et la CARF. Elle est en expérimen-tation pendant quatorze mois. La CARF a mo-bilisé un ingénieur TIC ainsi que le responsable du GIZC. Ce projet a ainsi pu bénéficier des réseaux de partenaires du GIZC. Le budget de cette initiative s’élève à 600 000 € HT financés sur des fonds européens.

p Bilan et perspectivesSur le portail, les utilisateurs peuvent accéder à des informations sur les règlements et légis-lations, à des outils de travail collaboratif et de recueil d’opinions, à des cartes interactives de la région et à des liens vers des sites d’infor-mation spécialisés. Une forte participation a été constatée sur le forum lié à la surpêche en Mé-diterranée, mais certains sujets restent moins fédérateurs. L’e-participation devrait évoluer prochainement sur une nouvelle thématique de l’impact du tourisme sur la Méditerranée.

Communauté d’agglommération de la Riviera française(Alpes-Maritimes)‘‘

Un projet de concertation publique relative à la protection des ressources aquatiques pour aider les citoyens à s’impliquer concrètement.

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9696 97

p ContactHervé CassagneTél. : 04 72 61 77 20Courriel : [email protected]

AMRFAssociation des maires ruraux de France

p ProjetDepuis de nombreuses années, l’AMRF, pre-mière association d’élus à disposer d’un site web, puis à mettre en place un intranet pour ses adhérents, est présente dans le domaine des TIC. Elle a souhaité proposer aux maires n’ayant aucune connaissance d’Internet un ser-vice – campagnol.fr – pour réaliser eux-mêmes le site web de leur commune. La formule « tout en un » regroupe un outil de création et de ges-tion de site (une plateforme sur Internet), un hébergement, un nom de domaine et une as-sistance téléphonique.

p Mise en œuvreLimitée à 180 € TTC par an, la formule de site Internet construite à l’aide de campagnol.fr comprend l’hébergement, le nom de domaine, l’outil de création de site et l’assistance télé-phonique. Le maire choisit dans un menu, à l’aide d’un simple clic, les pages et services. Plus tard, l’outil de gestion du site ne lui de-mandera pas plus de compétences techniques que celles nécessaires à l’utilisation d’un traite-ment de texte. L’ensemble du projet (59 400 € la première année) a été financé à parts égales par l’AMRF et la Région Rhône-Alpes. Son fonctionnement sera financé par les abonne-ments des mairies utilisatrices.

p EnjeuxÀ l’heure actuelle, les deux tiers des communes ne disposent pas de leur propre site Internet, essentiellement du fait du coût et de la ca-rence technique des maires. L’objectif est donc de mettre au point un service à destination des adhérents de l’AMRF pour surmonter ces obstacles, c’est-à-dire de proposer une créa-tion et une gestion de site Internet communal qui reste à la portée des élus et des secrétaires de mairie, sans formation. C’est ce que réalise campagnol.fr qui rend les maires ruraux auto-nomes et indépendants, notamment vis-à-vis de prestataires peu au fait des problématiques propres aux petites communes.

campagnol.fr

p Bilan et perspectivesC’est le président de l’Association pour le dé-veloppement des e-procédures (ADeP), Alain Risson, ancien vice-président de l’AMRF de l’Ardèche et membre du groupe de travail TIC de l’AMRF, qui a proposé ce service. campa-gnol.fr, dont le site support a été conçu par l’ADeP avec l’aide des Inforoutes de l’Ardèche pour l’hébergement, a été lancé le 1er juin. Il a rapidement été suivi par la création du site de Le Ferré (35). Comme les autres communes, à tout moment Le Ferré peut récupérer aussi bien son nom de domaine que les contenus publiés, l’AMRF lui garantissant la propriété de ses textes.

campagnol.fr, c’est la chance de nos communes :

un outil pour l’attractivité des territoires ruraux. Un remède significatif à la fracture villes-campagnes.”

Louis Pautrel, maire de Le Ferré

et vice-président de l’AMRF chargé des TIC

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98 99

p ContactJean LaouenanTél. : 02 98 87 40 02Courriel : jean.laouenan@loctudy.frwww.loctudy.frwww.bibliothequesonorefinistere.fr

Loctudy(Finistère)

p ProjetÉdité trois fois par an à 3 500 exemplaires de-puis 1970, le magazine municipal “L’Estran” est un vecteur d’information et un outil de commu-nication. Pensé et reconnu comme un trans-metteur de repères et de lien social, la munici-palité a décidé de produire une version audio du bulletin municipal à l’initiative d’une lectrice bénévole qui prête sa voix à cette version so-nore disponible sur Internet et à la bibliothèque. Cette évolution du journal vise à concevoir un outil d’animation et à rendre l’information ac-cessible aux personnes handicapées, mal ou non-voyantes.

p Mise en œuvreCe projet s’inscrit dans la démarche d’un In-ternet citoyen dans laquelle la commune s’est résolument engagée (deux @ obtenus en 2010 au label “Ville Internet”). Il a été conçu par la commune, chargée de la partie technologique et web, ainsi que par un membre de l’associa-tion “La bibliothèque sonore de Quimper” pour l’enregistrement audio. Le projet a mobilisé un élu, la lectrice bénévole et la responsable de la médiathèque municipale.

p EnjeuxFavoriser l’accès au magazine municipal de tous les citoyens via une version audio associe les politiques de développement des usages des technologies de l’information et de la com-munication (TIC) à celles de la cohésion sociale. Ce projet vise un triple objectif : lutter contre le handicap, optimiser la communication avec les jeunes sur un support qui leur est familier tout en renforçant la diffusion de la publication. Utiliser Internet dans une optique citoyenne est l’une des clés de l’implication de tous dans la vie politique locale.

Magazine audio au pays Bigouden

p Bilan et perspectivesS’il est difficile d’estimer le nombre d’inter-nautes qui écoutent la version audio sur le web, les premiers utilisateurs ont loué la facilité d’utilisation, l’ergonomie et la qualité de l’enre-gistrement. Prochaine étape ? Capitaliser sur ce savoir-faire pour utiliser le format audio dans le domaine touristique (mise en ligne de guides de randonnée) et impliquer les jeunes de la com-mune dans l’enregistrement du supplément qui leur est consacré.

Les politiques de développement des usages des TIC

démontrent l’engagement de Loctudy en matière de sensibilisation des citoyens aux outils numériques et permettent de renforcer la cohésion sociale.”

Jean Laouenan,conseiller municipal, délégué

à la communication et aux nouvelles technologies de Loctudy

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p ProjetÀ l’occasion de la construction d’un écoquar-tier, la ville de Pont-Audemer a mis en place un wiki qui incite les citoyens à participer au projet : transmission d’informations, échanges d’initia-tives et de points de vue, mise à disposition de ressources pour alimenter ces échanges. Cette interface numérique, sur le modèle de l’encyclopédie participative Wikipédia, invite les habitants à réagir aux problématiques qui ne peuvent évoluer sans leur participation, à interagir, à les commenter, à faire des propo-sitions et ainsi à collaborer avec la ville, loin du formalisme habituel des institutions.

Le wiki : réinventer la ville ensemble

Les TIC sont un vecteur entre le citoyen et le service public, élément

fort de la vie sociale auquel je suis attaché. Les projets numériques développés sont au service de la mémoire collective du patrimoine et de la vie de nos concitoyens.”

Michel Leroux,maire de Pont-Audemer

p ContactPascaline Boulaud-BrizouCourriel : pascaline.brizou@ville-pont-audemer.frwww.eco-quartier.ville-pont-audemer.fr

p EnjeuxLa démarche de développement durable dans laquelle s’est engagée Pont-Audemer demande un changement des pratiques de chacun au quotidien mais aussi une redéfinition des projets urbains. C’est ce à quoi répond le wiki : informer et faire participer les habitants. Inscrit dans le “Projet numérique global de la ville de Pont-Au-demer”, le wiki accompagne les démarches de dématérialisation des procédures et d’accom-pagnement des usagers sur ces nouveaux outils TIC, permettant ainsi d’avancer vers une mairie numérique.

p Mise en œuvreLe service TIC de la mairie (Net-Cité) a identifié le wiki comme un des meilleurs systèmes parti-cipatifs à l’heure actuelle. La fondation Wikimé-dia met à disposition, sous licence GNU GPL (General Public Licence) le logiciel libre Me-diawiki. La création d’un sous-domaine étant gratuite sur le serveur web Linux de la ville, la mise en place du wiki n’engendre aucuns frais supplémentaires. Piloté par le maire, le projet est également suivi par deux sociologues et une vingtaine d’associations de développe-ment durable.

p Bilan et perspectivesLe format wiki correspond aux lignes direc-trices du projet. La page d’accueil, accessible sur le portail de la ville, a été vue 3 522 fois (pour une population de 9 000 habitants) sur les six premiers mois de sa mise en ligne. Les agents et les acteurs internes du projet l’en-richissent régulièrement en passant de moins en moins par le service TIC. Mais les commen-taires et la participation active des habitants tardent à venir. Des ateliers participatifs mis en place en 2010 autour de l’eau et la nature, la mobilité et le vivre ensemble devraient les inciter à utiliser et à faire vivre cet outil de dé-mocratie participative.

Pont-Audemer(Eure)‘‘

Entre démocratie participative et développement durable, le wiki est un lien d’avenir entre une collectivité et ses habitants.

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p ContactCéline DerrezTél. : 05 56 57 40 87Courriel : c.derrez@saint-medard-en-jalles.frwww.saint-medard-en-jalles.frwww.terrassa.org

Saint-Médard- en-Jalles(Gironde)

p ProjetExpérimenté dans plusieurs collectivités euro-péennes, dont Saint-Médard-en-Jalles, le pro-jet européen Isac6+ répond à un triple enjeu : améliorer la qualité de l’information citoyenne, simplifier les démarches administratives et ré-duire leurs coûts via un moteur de recherche ultraperformant. Facile à utiliser à partir du por-tail Internet municipal, le moteur de recherche Isac 6+ traite une quantité importante d’infor-mations à partir de plusieurs bases de don-nées capables d’apprécier des différences de langage (analyses sémantique et linguistique), pour diffuser aux citoyens les informations les plus complètes concernant leur ville.

p Mise en œuvreLe projet Isac6+ (inclus au programme euro-péen ICT PSP) a été officiellement lancé en septembre 2009 : au sein des services muni-cipaux de Saint-Médard, une équipe projet (un technicien et un administrateur réseau ayant suivi une formation à l’Université de Gérone) a été constituée afin de conduire les expérimen-tations et l’implantation d’Isac6+ sur le portail de la ville (prévue au cours de l’été 2010). La ville a engagé 218 000 € en trois ans sur ce projet financé à 50 % par les fonds européens (soit 2,7 millions au niveau européen).

p EnjeuxIsac6+ résulte d’un projet collaboratif initié par l’Université espagnole de Gérone avec des villes européennes, dont Terrassa (Espagne), Prato (Italie) et Bremenhaven (Allemagne). Le pôle uni-versitaire a développé ce moteur de recherche en s’appuyant sur l’analyse sémantique et l’in-telligence artificielle. Comparable à un “Google” non marchand, développé en open source et d’initiative publique, il a été élaboré pour obtenir l’équivalent d’une réponse de l’administration à une requête d’un habitant formulée en langage de tous les jours.

Une information citoyenne au top

p Bilan et perspectivesDes analyses des points d’accueil de la ville ont été effectuées sur quatre semaines, ainsi qu’une vague de sondages réalisés dans 17 services d’accueil. Une évaluation de la phase test est prévue pour vérifier l’efficacité de l’outil du point de vue de l’utilisateur comme de la collectivité. À l’issue de cette phase test, l’objectif est de développer et déployer l’outil qui aura été traduit et adapté à une plus large échelle avec les collectivités ou organismes intéressés. À noter qu’à six mois de son lance-ment, les partenaires européens du projet se sont tous retrouvés à Saint-Médard-en-Jalles afin d’échanger sur leurs retours d’expérience.

Notre objectif est de rendre les sites Internet des villes plus

accueillants et plus efficients pour les personnes peu familiarisées avec Internet et de faire rimer modernité avec efficacité et simplicité.”

Serge Lamaison,maire de Saint-Médard-en-Jalles,

conseiller général de la Gironde

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p ProjetEn photographiant des étiquettes intelligentes (flashcode), le service Mobulles donne accès gratuitement, sans abonnement, à des conte-nus contextualisés que les habitants téléchar-gent sur leur téléphone mobile. Les Toulousains peuvent se tenir informés de l’actualité de la ville, de la mairie, des animations ou des per-turbations sur le réseau de transport, voire de l’heure du prochain passage d’un bus. Relayant les médias de la collectivité, Mobulles agrège le contenu de différents acteurs : transporteurs, associations, musées, institutions depuis des points d’accès déployés et matérialisés dans la ville par 3 000 flashcodes.

Mobulles, la ville interactive

Mobulles, c’est l’information ludique et pratique au cœur

même de la cité. Ce que nous retenons prioritairement du projet, c’est l’idée de faire progresser les usages citoyens en matière de technologie mobile et sans contact.”

Erwanne Monthubert,conseillère municipale

de Toulouse, déléguée aux TIC

p ContactJean-Noël BarneronTél. : 01 42 46 31 12Courriel : [email protected]

p EnjeuxL’objectif de ce projet est d’optimiser les rela-tions entre la ville et ses habitants autour de trois axes : améliorer la qualité de vie, favoriser le lien social et renforcer les échanges, relever les défis de l’environnement. Plateforme évolutive, Mobulles se décline en trois types d’étiquettes différentes : “quartier”, qui recense l’information municipale, par exemple la mairie annexe la plus proche et ses horaires d’ouverture, le plan du quartier, les bâtiments remarquables, “trans-ports” qui indique les stations et arrêts des bus et métro ainsi que les horaires théoriques, et enfin “petites annonces”.

p Mise en œuvreL’initiative Mobulles, qui s’adresse non seu-lement aux habitants mais aussi à toutes les personnes découvrant la ville, compte actuel-lement 3 000 flashcodes : 1 200 sur le réseau d’Abribus Tisséo, 120 sur les stations de VélôToulouse, sur les panneaux d’affichage et sur les horodateurs de l’hypercentre. Le bud-get du projet s’élève à 100 000 €, financé par des partenaires de la ville dans le cadre d’un concours en faveur de la diffusion d’une culture de l’innovation au bénéfice de tous. Le déploie-ment est assuré par la mairie de Toulouse et ses partenaires.

p Bilan et perspectivesDepuis son lancement, l’audience change po-sitivement, surtout à chaque proposition d’évo-lution du service. La feuille de route consiste désormais à pérenniser Mobulles au-delà de l’expérimentation en établissant une relation privilégiée avec les citoyens, proposer de nouveaux services pertinents aux utilisateurs et enfin impliquer les utilisateurs pour qu’ils soient force de proposition dans l’évolution de Mobulles.

Toulouse(Haute-Garonne)‘‘

Entre démocratie participative et développement durable, le wiki est un lien d’avenir entre une collectivité et ses habitants.

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p ProjetPrendre le tramway ou le bus uniquement avec sa clé USB, tel est le nouveau quotidien des usagers des transports montpelliérains. Avec CléT@m, les tickets disparaissent ! La vente de titres de transport s’effectue par Internet, ainsi que la recharge des abonnements, mémorisée sur une clé USB qui se valide à l’entrée du bus ou du tramway. Terminé les déplacements et la queue au guichet, en particulier en fin de mois… La vente à distance est un service dis-ponible 24 heures sur 24, et le paiement sécu-risé par carte bancaire.

CléT@m, et le tramway s’ouvre !

Promouvoir l’innovation dans les transports, c’est avancer au

rythme de nos habitants. Accessibilité, modernité, confort et performance : Montpellier Agglomération met le service public au goût du jour !

Georges Frêche,président de la Communauté

d’agglomération de Montpellier, président du Conseil régional

Languedoc-Roussillon

p ContactMarie-Christine DumurCourriel : [email protected]

p EnjeuxAfin de maintenir son équilibre géographique tout en tenant compte de son exceptionnelle évolution démographique, Montpellier Agglomé-ration souhaite se structurer autour d’un réseau de transport performant, accessible, écologique et adapté aux comportements de sa popula-tion jeune et dynamique. Parallèlement au dé-veloppement du réseau (extension de la ligne 2, ouverture de la ligne 3), CléT@m répond à ces objectifs d’accessibilité et d’adaptation tout en valorisant la qualité et l’innovation des transports publics.

p Mise en œuvreAprès une expérimentation auprès de 300 clients testeurs en 2009, CléT@m a été lancée en février 2010. Avec la collaboration de prestataires en billettique, le projet a été piloté par la Communauté d’agglomération et la Sem de transport TaM adossée au groupe Transdev, expert en gestion des mobilités. L’in-vestissement de 300 000 € et les 50 000 € de fonctionnement annuel sont cofinancés par ces trois acteurs à parts égales.

p Bilan et perspectivesLes clients-testeurs sont 98,6 % à avoir été satisfaits du service et 1 000 clés ont été ven-dues entre février et mai 2010. L’objectif est de 10 000 clés en 2012, en élargissant le public à tous les internautes et en développant ce sys-tème innovant sur tous les titres de transport. La réalisation réussie de ce projet en partenariat multiple associant tous les métiers concernés ouvre la voie au développement d’autres pres-tations sur clé USB : places de spectacles, en-trées des cinémas et des musées…

Communauté d’agglomération de Montpellier(Hérault)‘‘

La vente de titres de transport par Internet chargés sur clef USB : un service de mobilité accessible et flexible.

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p ContactJulie BainCourriel : [email protected]

Marquette- lez-Lille(Nord)

p ProjetEn panne de baby-sitter ? Besoin d’aide pour votre jardinage ? D’une place en covoiturage ? Si vous vivez à Marquette-lez-Lille, vous avez de la chance : vous avez Spot (Site de par-tage ouvert à tous) ! Cette plateforme web d’échange, de partage et d’entraide a la par-ticularité d’être développée par la mairie, sans publicité et gratuitement. À l’image d’un tableau d’affichage, chaque Marquettois dépose ou ré-pond aux annonces selon ses besoins ou inté-rêts. Véritable outil de proximité, Spot répond aux préoccupations quotidiennes de chacun.

p Mise en œuvreUne étude externe en amont a identifié le ser-vice le plus adapté et retenu la plateforme de mise en relation de la société Elyssa. D’un coût de mise en œuvre de 2 200 € HT et de 2 450 € HT de maintenance annuelle pendant trois ans entièrement financé sur fonds propres de la mairie, Spot a mobilisé plusieurs élus et agents municipaux. Le service fourni clés en main incluait les contraintes juridiques liées à la modération des annonces et à la collecte des coordonnées personnelles (CNIL).

p EnjeuxSpot s’inscrit dans une stratégie de proximité et de développement durable dans sa dimension sociale en offrant des services que la mairie ne peut proposer en direct (garde d’enfants, ser-vices à domicile…). Le service répond ainsi à la demande de solidarité et de cohésion de voisi-nage qu’avaient exprimée les Marquettois durant la campagne électorale. Spot est complété par un ensemble d’actions pour tenir cet engage-ment : travail sur l’intergénérationnel, soutien logistique pour la Fête des Voisins, accessibilité dans la ville.

SOS petits services locaux

p Bilan et perspectivesTrois mois après sa mise en ligne, Spot regrou-pait déjà 192 utilisateurs et 90 annonces pu-bliées. Le peu de recul empêche une évaluation précise, mais les retours des utilisateurs sont d’ores et déjà excellents, l’outil étant tout à fait adapté à leurs besoins. De nouvelles rubriques sont à l’étude, comme l’appui à l’organisation d’événements locaux ou le développement de l’offre dans des domaines très demandés, comme la garde d’enfants. Cela dit, le succès de Spot passe d’abord par l’augmentation du nombre d’inscrits.

Avec ce service, nous souhaitons créer une plateforme

d’échange, d’entraide et de partage à l’image d’un tableau d’affichage virtuel qui permet aux Marquettois de se rencontrer pour se rendre des services, pour partager des passions…”

Sylvie Vandamme,adjointe au maire de Marquette-lez-Lille,

déléguée à la Proximité et aux Services à la personne

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p ContactMorgan MistralCourriel : mmistral@ville-lapossession.frwww.ville-lapossession.frwww.cdq.ville-lapossession.fr

La Possession(La Réunion)

p ProjetVéritable outil de démocratie participative, le site web des conseillers de quartier de La Possession est non seulement un outil au ser-vice des élus mais aussi un espace de dialo-gue entre les habitants. Via cette plateforme d’information et d’échange, les conseillers de quartier communiquent sur les actions menées, diffusent les procès-verbaux des réunions, les projets et leurs bilans, les manifestations à venir. Chaque quartier possède sa propre rubrique ergonomique et interactive, avec des liens sur les réseaux sociaux.

p Mise en œuvreEn amont, les élus ont été formés à la conduite des réunions de quartier et la démocratie par-ticipative. Débuté en septembre 2009, le site web a été mis en ligne en décembre 2009. Développé en interne par le chargé de mis-sion au développement des TIC, webmaster de la commune, avec un logiciel gratuit et libre de droits, le site est sans investissement ex-terne pour la commune. Ce projet est le fruit d’un partenariat avec les conseils de quartier et le service Développement local et politique de la ville.

p EnjeuxLa superficie et la diversité de la commune de La Possession demandaient un effort particulier pour diffuser l’information et susciter le dialogue. Les élus souhaitaient également développer la démocratie participative, fondée sur le renforce-ment de la participation des citoyens à la prise de décision politique. Grâce au site web, les Possessionnais sont informés sur l’actualité de leur quartier, les actions proposées localement et donnent leur avis sur les projets, tout en se familiarisant avec les TIC.

Pour des quartiers e-citoyens

p Bilan et perspectivesPlus de 500 visiteurs par mois consultent d’ores et déjà le site. L’initiative est saluée par les habitants, l’information étant claire et facile à trouver. Ils apprécient d’y trouver les comptes- rendus des réunions, les cartes et la possibilité de créer des liens vers les réseaux sociaux. La collaboration entre les différents services impli-qués est essentielle, tout comme l’implication des conseillers. La nouvelle visibilité des ac-tions des quartiers crée une émulation entre eux. Bientôt, l’intégration de vidéos attirera davantage de visiteurs.

La démocratie participative et le débat public sont

des processus d’échange et de partage qui aident à la mise en œuvre de l’action publique locale. Ils contribuent à l’édification d’une culture commune. Cet outil tente d’y apporter une contribution.”

Philippe Robert,adjoint au maire de La Possession,

délégué à la promotion de l’individu, la communication, l’animation et la jeunesse

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p ContactVanik BerberianTél. : 02 54 47 83 11Courriel : [email protected]

Gargilesse-Dampierre(Indre)

p ProjetSuite à la suppression du bureau de poste, une solution devait être trouvée pour maintenir les mêmes prestations. La mairie, en accord avec La Poste, a décidé de faire mieux encore et de mutualiser les moyens pour installer une agence postale et un point Internet couplés à l’office du tourisme par le biais d’une structure associative. Cette agence postale accueille le premier point Internet multiservice Orange du département avec un accès gratuit à la Toile. Implantée au sein même de l’office du tourisme ouvert toute l’année, cette agence bénéficie d’une amplitude horaire plus importante que celui de l’ancien bureau de poste.

p Mise en œuvreLa borne avait fait l’objet d’une présentation en octobre 2009 lors d’une journée destinée aux élus, organisée par France Télécom Orange. Après une étude interne, la commune a fait le choix de l’installer (coût du projet pour l’agence postale : 30 000 €). La mise en œuvre s’est faite de janvier à juin 2010. La borne Internet, un ordinateur doté d’une ergonomie spécifique, est louée 115 € par mois à l’opérateur, qui as-sure l’accès à Internet haut débit et entretient le matériel. Outre l’engagement de fonds propres de la commune, les modalités de financement du projet sont réparties entre l’État, La Poste et France Télécom Orange.

p EnjeuxLe projet s’inscrit dans la double volonté de maintenir le service public en zone rurale et de créer des services là où ils n’existaient pas. Ce projet s’adresse aux administrés mais aussi aux touristes. Outre la pérennisation à l’année de l’agence postale et la mise à disposition de l’information touristique, chaque habitant ou touriste dispose de vingt minutes renouvelables de connexion gratuite sur la borne multiservice. Les utilisateurs accèdent à tous les services du web que ce soit pour accomplir des démarches administratives, naviguer sur Internet ou utiliser des outils bureautiques.

Mutualiser les moyens pour un meilleur service local

p Bilan et perspectivesEn réduisant la fracture numérique, ce service rencontre un franc succès auprès des habi-tants, notamment les personnes isolées, dé-munies ou ne disposant pas d’un ordinateur à la maison, comme auprès des résidents occa-sionnels ou visiteurs qui peuvent ainsi garder le contact avec leurs proches ou leur entreprise ou encore découvrir les sites touristiques et événements locaux. L’opération a également abouti à l’embauche d’une nouvelle salariée. La commune travaille désormais sur d’autres services à proposer à ses administrés.

La mutualisation des moyens est la meilleure solution pour le

maintien et le développement des services publics. Il faut s’affranchir davantage des barrières administratives, techniques et psychologiques. Le service doit rester local.”

Vanik Berberian, maire de Gargilesse-Dampierre,

président de l’Association des maires ruraux de France

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p ProjetDans l’Indre, 98 % des lignes téléphoniques sont éligibles à l’ADSL. Pour connecter les 2 % restants au haut débit, soit 2 000 foyers, le Conseil général a choisi d’étendre l’ADSL en installant 21 NRA ZO (Nœuds de raccordement des abonnés en Zone d’ombre). Cette solution permet aux lignes non éligibles au haut débit d’y accéder. Ainsi les foyers de 44 communes, jusque-là trop éloignés des répartiteurs, béné-ficient désormais du haut débit grâce à l’instal-lation de 21 sous-répartiteurs sur le territoire départemental. Pour les foyers les plus isolés, le Département soutient l’équipement indivi-duel, via notamment les solutions satellitaires.

L’ADSL, le plus loin possible

Avec l’ADSL, tous les habitants de l’Indre disposent d’un niveau

de service équivalent à celui que l’on peut trouver en milieu urbain. Il est un élément fort de cohésion sociale et d’égalité territoriale.”

Louis Pinton, sénateur de l’Indre,

président du Conseil général

p ContactLaurent BastideTél. : 02 54 27 34 36Courriel : [email protected]

p EnjeuxLe déploiement du haut débit est un facteur d’attractivité. Il favorise l’implantation d’entre-prises et de nouveaux habitants qui bénéficient ainsi du même accès à Internet que dans les grandes agglomérations. Pour les entreprises déjà implantées, le haut débit est porteur de nouvelles opportunités de développement. Dans le cadre de ses missions d’aménagement du territoire, le Département réduit les inégalités liées à Internet en matière d’accès à l’emploi, aux services publics et aux démarches admi-nistratives.

p Mise en œuvreL’installation des 21 NRA ZO, pleinement opé-rationnels début 2011, a nécessité un partena-riat, entre les maires des 21 communes où sont implantés les sous-répartiteurs, France Télé-com Orange et les autres collectivités, dans le prolongement de la charte “Département innovant” signée en 2004. Pour faire connaître le dispositif auprès des habitants et favoriser ses usages, chaque sous-répartiteur installé est inauguré avec la population et la presse locale. Le coût du projet s’élève à 1 662 000 € (TTC), dont le Département finance 56,2 %, l’Union européenne 35 %, l’État 7,2 % et la Région 1,6 %.

p Bilan et perspectivesLe déploiement se déroule progressivement. Mi-2010, 696 lignes étaient déjà éligibles à l’ADSL après la mise en service de 11 NRA ZO. Deux mille foyers supplémentaires en bé-néficieront début 2011, à la grande satisfac-tion des maires et des habitants. Le succès du projet repose sur un partenariat efficace entre les acteurs pour anticiper et résoudre les diffi-cultés sur le terrain. La prochaine étape dans l’Indre est de proposer le très haut débit aux habitants de la couronne castelroussine et des principales villes du département.

Conseil général(Indre)‘‘

Des solutions techniques pour apporter le haut débit dans les zones d’ombre et améliorer l’attractivité des territoires ruraux.

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p ContactJacques ChicoisneTél. : 01 40 85 57 34Courriel : [email protected]

Villeneuve- la-Garenne(Hauts-de-Seine)

p ProjetPionnière en matière de vidéo urbaine, Ville-neuve-la-Garenne disposait de deux réseaux distincts pour la vidéosurveillance : un pour la vidéo, le second pour les flux de données d’interconnexion entre les différents sites (écoles, centres techniques, police municipale, crèches…). Sur proposition de France Télécom Orange, la ville a décidé d’unifier ces réseaux en mixant les technologies fibre optique et Wifi couvrant au sein d’un même réseau (Full IP et mixte) les besoins respectifs en voix, en don-nées et en vidéoprotection.

p Mise en œuvreLe marché de trois ans entre la mairie et France Télécom Orange porte sur un budget de 610 000 €. Sur le plan technique, il s’agit d’un réseau en étoile en fibre qui alimente des points d’accès Wifi sur lesquels sont rac-cordés plusieurs équipements fonctionnant en Wifi. Le Wifi garantit une sécurité optimale grâce à des faisceaux directionnels et des si-gnaux cryptés. Le réseau, supervisé par l’opé-rateur, couvrira à terme 80 points (35 sites municipaux et 45 caméras).

p EnjeuxLe projet associe plusieurs avantages. Sur un plan logistique, cette technologie favorise le maintien de services et la reconfiguration d’im-plantations en fonction du déroulement des travaux de réaménagement de la ville. Sur un plan économique, la gestion d’un seul réseau s’avère de facto moins onéreuse. Enfin, sur le plan technique, le déploiement et la densifica-tion du réseau de caméras seront améliorés ainsi que la définition des images. Les caméras IP sont pilotées depuis le centre de supervision urbain avec possibilité de zoomer et de balayer un large champ de surveillance.

La vidéosurveillanceà l’heure du Wifi

p Bilan et perspectivesAu bout de trois mois d’exploitation, ce réseau supervisé en permanence donne toute satis-faction et le réseau data ne donne aucun signe de perturbation. Le transport des flux différents se fait à moindre coût (30 % d’économie) et le déploiement du réseau de caméras est facilité, sans travaux de voirie. À noter que le recours à ce réseau ne se limite pas à la vidéoprotection mais s’étend à d’autres domaines : services pour les citoyens (réservation de prestations, carte de vie quotidienne, paiement électro-nique) et en matière de gestion interne (intranet, contrôle d’accès…).

Nous avons souhaité bénéficier des avancées liées à

l’utilisation de nouvelles technologies, notamment le Wifi, afin de renforcer les services rendus à la population dans des conditions de coûts minorés, de souplesse et d’efficacité.”

Alain-Bernard Boulanger,maire de Villeneuve-la-Garenne,

1er vice-président du Conseil généraldes Hauts-de-Seine

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p ContactCyril MullerTél. : 03 87 33 60 77Courriel : [email protected]

Communauté de communes des 3 Vallées(Meurthe-et-Moselle)

p ProjetLe projet de Points Visio-public sur la Commu-nauté de communes des 3 Vallées (Meurthe-et-Moselle) consiste à mettre en relation au-diovisuelle et interactive des interlocuteurs éloignés géographiquement pour réaliser des démarches administratives. Il s’inscrit dans une politique globale engagée depuis 2004 par la Région Lorraine consistant à s’appuyer sur les TIC pour développer les services et usages à valeur ajoutée à destination des usagers, par-ticulièrement en milieu rural. Labellisée “Relais de service public” (RSP), la Communauté de communes des 3 Vallées est le territoire d’ex-périmentation choisi par la Région Lorraine.

p Mise en œuvreUne présentation de Points Visio-public, en 2005, avait séduit les élus de la CC3V, qui y avaient renoncé faute de financement. Lorsque la Région a souhaité développer une expéri-mentation, la Communauté, labellisée RSP, s’est proposée. France Télécom Orange a été retenue pour la fourniture de deux bornes pu-bliques et trois bornes agents, pour l’intercon-nexion et la maintenance sur trois ans. Inau-guré en mars 2010, ce projet a fait l’objet d’une convention d’usage produite par la Région, maître d’œuvre, et cosignée par l’ensemble des acteurs. Le coût total du projet s’élève à 84 884 €/HT entièrement financé par la Région.

p EnjeuxLes élus de ce territoire sont soucieux de déve-lopper des services de proximité à la population, en particulier dans le cadre de leur Agenda 21. Un RSP a déjà été créé, qui offre aux habitants des permanences de professionnels en matière d’emploi et de protection sociale : Pôle emploi, Mission Locale pour les jeunes et Mutualité sociale agricole (MSA) pour les exploitants du secteur agricole. Grâce au dispositif Point Vi-sio-public qui reproduit la qualité d’un entretien physique, les citoyens peuvent accomplir des démarches administratives de manière simple, sécurisée et autonome en limitant ainsi les frais de déplacement.

Points Visio-public : pour faciliter les démarches administratives

p Bilan et perspectivesLe dispositif est complètement opérationnel depuis juin 2010. La mise en relation visio-phonique avec les agents de Pôle Emploi, de la Mission Locale et de la Mutualité sociale agricole constitue déjà un début de réponse à l’amélioration des échanges administratifs par les TIC. D’ici à la fin de l’année, l’analyse des premiers échanges entre usagers et services publics réalisés sera l’occasion d’un premier bilan. En fonction du succès rencontré, une extension du périmètre initial pourra être envi-sagée de manière à étendre progressivement ce dispositif à l’ensemble de la région Lorraine.

En plus de créer une relation directe avec un interlocuteur

géographiquement éloigné, ces visioguichets permettent de restituer la qualité d’un entretien physique en facilitant l’échange de documents d’un simple clic. Une expérimentation pour faciliter l’accès aux démarches administratives.”

Jean-Pierre Masseret, président du Conseil régional Lorraine,

ancien ministre

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p ContactFrancis GolovineCourriel : [email protected]/cabine

Paris

p ProjetUne nouvelle cabine téléphonique multimédia a été installée au printemps 2010 pour six mois d’expérimentation renouvelable à Paris sur douze sites de quartiers touristiques, résiden-tiels, commerçants ou étudiants. À partir de son écran tactile, il est possible de surfer, de consulter et d’envoyer des courriels, de recher-cher et de consulter un service de proximité (horaires de train, de bus, localisation de ser-vices) ou de téléphoner en VoIP avec une qua-lité de son parfaite. D’un design renouvelé et adapté au mobilier urbain de la capitale, cette cabine a suscité l’intervention d’acteurs de l’innovation parisienne (Fing, Silicon sentier…).

p Mise en œuvreProlongement des premières bornes Internet, le projet a associé, d’avril 2009 à avril 2010, la ville de Paris, France Télécom Orange comme fournisseur de publiphonie et JCDecaux pour le mobilier urbain. Le comité de projet s’est ouvert aux start-ups innovantes de la capitale, avec organisation d’un Barcamp à La Cantine sur le mobilier urbain communicant et ouverture sur un site Internet d’un système de recueil de propositions de codéveloppement.

p EnjeuxFace à des citadins qui se déplacent de plus en plus et recourent toujours plus à Internet, la cabine multimédia s’adapte aux besoins en mobilité en fournissant en toutes circonstances (mobile en panne ou sans connexion Internet) un terminal communicant. Dotée d’une fonction de géolocalisation (elle indique les services à proxi-mité), cette cabine renforce aussi les moyens d’information et de communication mis à dis-position des citoyens, des touristes ou popu-lations de passage. Elle renouvelle la fonction publiphone de la cabine publique…

Le xxie siècle a sa cabine

p Bilan et perspectivesLa nouvelle cabine a tout de suite trouvé son public, en particulier aux Champs-Élysées et au Quartier Latin. Il semble qu’elle réponde à un besoin réel de consultation de messageries et d’Internet, ainsi que de localisation de services ou de commerces. Sont d’ores et déjà prévus des développements vers une navigation libre et des contenus en anglais, avant un éventuel élargissement des services rendus. En fonction du bilan de cette expérimentation, de l’intérêt des usages, de la fréquentation, de l’exploita-tion de la cabine, un déploiement pourrait être prochainement décidé au niveau national dans le centre-ville des grandes agglomérations.

Cette nouvelle cabine est un premier pas vers ce que pourrait

être le futur mobilier urbain communicant dont nous souhaitons doter Paris rapidement. Nous suivons avec attention cette expérimentation.”

Jean-Louis Missika, adjoint au maire de Paris,

chargé de l’innovation, de la recherche et des universités

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122122 123

p ProjetPremière en Picardie, la commune de Lehau-court met à disposition du public un accès In-ternet gratuit, en libre-service tous les matins du lundi au samedi. Installée dans la mairie, la borne Internet comprend un ordinateur avec navigation Internet, traitement de texte et ta-bleur. Les administrés qui ne sont pas équipés d’un accès à Internet ou les visiteurs de pas-sage peuvent y gérer leurs démarches admi-nistratives et leurs recherches d’emploi ou ac-céder à leur messagerie en ligne. Des sessions de 20 minutes doivent donner au plus grand nombre l’accès à l’outil.

Internet en libre-service à la mairie

La borne Internet installée en mairie, disponible en libre-

service tous les matins du lundi au samedi, permet à chaque habitant de Lehaucourt d’accéder facilement et gratuitement à Internet. Elle contribue à l’innovation et au maintien des services en zone rurale.”

Raymond Froment, maire de Lehaucourt,

Conseiller général de l’Aisne

p ContactRaymond FromentTél. : 03 23 64 31 55Courriel : [email protected]

p EnjeuxAvec la borne Internet, la municipalité apporte des services innovants à la population et contri-bue à réduire la fracture numérique. Les habi-tants de Lehaucourt non équipés d’un accès ADSL à leur domicile, peuvent ainsi accéder à Internet facilement, gratuitement et en bénéfi-ciant en plus de l’accompagnement du person-nel de la mairie. La collectivité a particulièrement apprécié l’offre clés en main proposée par le prestataire. France Télécom Orange fournit en effet l’ensemble du matériel, se charge de la maintenance sur site et propose une hot line.

p Mise en œuvreLe projet a été rapidement mis en œuvre : le contrat signé le 13 avril 2010 a été suivi d’une mise en service dès le 7 mai suivant. Il s’agit d’une mise à disposition/exploitation de 12 mois reconductible. La location du matériel est de 109 € HT par mois comprenant l’ac-cès à l’ADSL et la maintenance. Le coût total incluant la construction de l’accès ADSL, la fourniture, l’installation de la borne et l’accès à Internet pendant une durée d’un an s’élève à 1 510 € HT, financé par le budget communal.

p Bilan et perspectivesL’utilisation de la borne et la satisfaction des utilisateurs doivent être évaluées fin 2010 après six mois de service. D’ores et déjà, la commune peut se targuer d’offrir un service moderne à ses habitants, d’avoir fait l’objet d’articles dans la presse et d’être pionnière sur la région Picar-die. À noter l’installation d’un filtrage d’accès à Internet par un serveur proxy d’Orange et la possibilité d’accéder à des données person-nelles depuis des supports externes (clé USB, carte mémoire…). Un tel projet, tant dans sa mise en œuvre que dans sa réussite, contribue à la défense du territoire et repose sur la volonté du maire à innover en milieu rural.

Lehaucourt(Aisne)‘‘

Offrir à ses administrés l’accès à Internet gratuitement et réduire la fracture numérique dans les campagnes.

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124 125

p ContactPatrice MonnetTél. : 03 81 68 56 76Courriel : [email protected]://77.245.134.36:8088/morteausig/

Morteau(Doubs)

p ProjetConçu à partir d’un Système d’information géographique (SIG) local, le plan de la ville de Morteau est désormais disponible sur le site Internet de la ville. Différentes couches cadas-trales peuvent y être visualisées simplement via des cases à cocher : limites des parcelles, sec-tions, zones du Plan d’occupation des sols et servitudes. Quant au règlement du POS, il peut être téléchargé au format PDF. Autant de gain de temps et de déplacements évités pour un coût limité grâce au recours à un logiciel libre.

p Mise en œuvreLe technicien territorial a procédé seul à la mise en place du logiciel libre retenu, hébergé sur le serveur municipal. Il a fait appel à un outil développé par l’Université du Minnesota (États-Unis), qui autorise la libre redistribution de l’application, l’accès au code source et la création de travaux dérivés. Autrement dit, les utilisateurs peuvent participer à l’amélioration du logiciel.

p EnjeuxPour mettre au point ce plan interactif, le tech-nicien informatique territorial a procédé par tests et exploration des solutions existantes, toujours dans le respect du souci de la munici-palité d’utiliser un logiciel sous licence GPL. La ville souhaitait en effet enrichir son site web, en particulier mettre en ligne le cadastre, proposer aux habitants de télécharger le PLU et amélio-rer ainsi son image par la mise en avant de ses compétences et de son savoir-faire.

Morteau sort sa carte libre

p Bilan et perspectivesDeux mois après la mise en place, 300 habi-tants, soit cinq utilisateurs par jour, ont déjà utilisé les différents services du plan de la ville disponible sur Internet sans avoir à se dépla-cer en mairie. Ils ont pu avoir accès au plan détaillé avec numéros et noms des voies, des parcelles, gestion des calques, visualisation du POS, des servitudes, ou télécharger le règlement du POS. L’outil s’avère totalement paramétrable et ouvert à l’ajout de données (sentiers pédestres, pistes de ski, curiosités, etc.) ou de photos…

Un système d’information géographique est

dorénavant disponible sur le site de Morteau. Cet outil, qui organise et présente des données à l’aide de cartes, permet l’affichage du plan de la ville grâce à un logiciel « libre », conformément à « France numérique 2012 ».”

Annie Genevard,maire de Morteau

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p ContactYvon BultelTél. : 03 21 63 00 00Courriel : [email protected]

Béthune(Pas-de-Calais)

p ProjetEn quelques clics, les visiteurs de trois cime-tières de Béthune peuvent facilement trouver le positionnement des tombes qu’ils souhaitent visiter grâce aux bornes numériques que la ville a mises en place. Ces écrans précurseurs fournissent instantanément et à toute heure, même après la fermeture de la mairie, les in-dications sur l’allée et le numéro du lot où re-pose le défunt, informations complétées d’une photo aérienne. Un nouvel outil qui simplifie, voire annule, les tâches répétitives des services chargés des cimetières municipaux.

p Mise en œuvreLa mise en place de ces bornes n’est que la partie émergée d’un chantier de mise à jour de 20 000 noms des registres de cimetières, ainsi que des dates de naissance et de décès qui y sont associées. Ces bornes – d’un coût de 8 000 € chacune – servent à la fois à optimiser l’espace funéraire (à mieux gérer l’espace in-suffisant) et à faciliter la vie des citoyens. Les photos aériennes qui complètent le dispositif ont été modélisées par une société locale. La collectivité a investi un peu moins de 41 500 € dans ce projet en fonds propres.

p EnjeuxAprès avoir renouvelé son site web, la ville de Béthune était attachée à maintenir jusqu’aux cimetières une certaine continuité des nouvelles technologies dans la sphère publique. C’est en 2008 qu’elle a sollicité quelques entreprises in-formatiques locales avec l’objectif d’une instal-lation du dispositif pour la Toussaint 2009 et de la mise à jour des fichiers des 10 000 tombes de trois cimetières béthunois.

Bornes numériquesau cimetière

p Bilan et perspectivesLes cinq gardiens des cimetières sont très satisfaits de mettre à disposition ce matériel et d’initier les visiteurs, plutôt surpris et sa-tisfaits d’y découvrir un dispositif numérique pour positionner la tombe du défunt (à savoir : chaque citoyen peut de son vivant s’opposer à apparaître dans un fichier informatique de ce type). Prochainement, les bornes seront accessibles via le site de la ville, qui souhaite se maintenir comme une vitrine d’avant-garde en matière de dématérialisation et de nouvelles technologies…

Les réactions ont été très positives : liberté d’aller au cimetière

sans contrainte administrative, réponse immédiate et à toute heure. Au niveau du personnel communal, cette installation améliore leurs conditions de travail.”

Yvon Bultel,adjoint au maire de Béthune

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128128 129

p ProjetLa commune a pris l’initiative de mettre gratui-tement à disposition de la population un accès Internet via une borne publique. Dans la com-mune, de nombreux foyers ont des ressources trop faibles pour acquérir un ordinateur. L’usage d’Internet, devenu quotidien pour beaucoup, demeure inaccessible aux bénéficiaires du RMI ou du RSA, aux chômeurs, aux jeunes sans emploi ou aux personnes âgées. Pour le maire, offrir l’accès aux services publics sur Internet est un moyen d’accompagner et de promouvoir l’usage des TIC.

Borne Internet en libre-service

Pour les plus démunis, bénéficiaires du RMI ou du RSA, chômeurs,

jeunes sans emploi, personnes âgées…, l’accès Internet reste inaccessible en raison du prix élevé d’un micro-ordinateur. C’est pour cette raison que le conseil municipal a souhaité faciliter et rendre gratuit l’accès à ce service.”

Sylvain Lefebvre,maire de Setques

p ContactSylvain LefebvreTél. : 03 21 39 73 61Courriel : [email protected]

p EnjeuxLa borne Internet en libre-service vise les per-sonnes aux ressources modestes et les habi-tants de la commune qui ne sont pas équipés d’un ordinateur ou d’une connexion Internet. Les usagers sont accueillis et aidés en cas de besoin par la secrétaire de mairie. La municipa-lité entend ainsi aider ses administrés à réaliser en ligne les formalités administratives, sociales ou éducatives, la recherche d’emploi, mais aussi s’informer sur les activités culturelles ou spor-tives de la région. Et s’efforce de contribuer à rompre la fracture numérique.

p Mise en œuvreSuite à la visite du maire au stand France Té-lécom Orange lors du salon des maires et des collectivités locales 2009 à Paris, un contact a été pris en février 2010 et s’est concrétisé par une mise en service d’une borne Internet en avril suivant. Les frais de mise en service s’élève à 130 € et la location mensuelle est de 115 € HT.

p Bilan et perspectivesLorsque l’usage de l’ordinateur s’est trouvé démythifié, les utilisateurs ont adhéré au projet et en sont pleinement satisfaits. Mais il a fallu que les habitants s’approprient l’outil et se fa-miliarisent avec le local. L’objectif affiché par la mairie est de servir le plus possible de ci-toyens et d’étendre les services dématérialisés. Elle souhaite renforcer la communication autour de cette démarche par le bulletin municipal et développer l’usage de la borne par les élèves de CM1 et de CM2.

Setques(Pas-de-Calais)‘‘

Entre démocratie participative et développement durable, le wiki est un lien d’avenir entre une collectivité et ses habitants.

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130 131

p HistoriquePour faire face aux aléas de l’insularité, la muni-cipalité de l’île d’Aix s’est équipée d’un système d’information par message vocal simultané sur téléphones fixes et mobiles en cas de phéno-mènes pouvant mettre la population et les biens en situation d’isolement (Paroles d’élus, tome 5, page 162). Comment a fonctionné le dispositif lors de la tempête Xyntia ? Les habitants sont-ils satisfaits de ces messages d’alerte ?

p Témoignage« Sur une île, on se sent toujours plus vulné-rable… Sur l’île d’Aix, j’ai une double activité : dans le tourisme par des promenades en ca-lèche avec visite commentée, et dans l’agricul-ture puisque j’assure l’élevage des percherons qui tirent mes calèches.Dès que j’ai eu l’information par affichage, peu avant l’hiver 2008-2009, de la mise en place

Pour informer au plus vite la popu-lation des diverses coupures, aléas et dysfonctionnements, la mairie de l’île d’Aix diffuse désormais des mes-sages d’alerte par téléphone. Valérie Valade, qui organise des visites de l’île en calèche, en a besoin pour mettre ses percherons à l’abri et aussi anticiper des retours difficiles du continent de son fils collégien. Elle témoigne…

d’un dispositif d’alerte tempête, je suis allée m’inscrire. J’y ai simplement rempli une fiche avec mes coordonnées téléphoniques (fixe et mobile). C’est plus tard, en le testant, que je me suis rendue compte de son intérêt.Car pour nous, en cas de tempête, il est essen-tiel de mettre les animaux à l’abri. La veille ou, en tout cas, plusieurs heures avant, nous rece-vons des messages d’alerte automatiques sur les deux téléphones à la fois (fixe et portable). C’est une voix enregistrée : lors de la tempête Xyntia par exemple, on a tout de suite été au courant d’un gros coup de vent avec éventuelle montée des eaux. Le lendemain, quand nous avons vu les dégâts, le fait d’avoir été prévenus nous a évité la panique et tout de suite, sponta-nément, l’entraide s’est mise en place.Une autre fois, j’ai appris qu’une liaison par ba-teau était supprimée encore à cause d’un coup de vent. Prévenue, je ne me suis pas inquiétée pour mon fils qui est collégien sur le continent et j’ai pu immédiatement m’organiser pour qu’il puisse dormir chez un copain…Lors des premières annonces, j’ai eu un peu de mal. On me répétait : “Vous allez recevoir un message de la mairie”. Moi, j’attendais. Et puis j’ai compris qu’il fallait simplement appuyer sur une touche et qu’à la fin du message, il fallait appuyer sur une autre pour bloquer les envois, sinon toutes les demi-heures, je recevais un nouvel appel… Depuis je me suis habituée. Sincèrement, c’est facile d’utilisation. Ce qui me gênerait, c’est que le message prenne le pas sur le côté humain. Pour l’instant, il ren-voie sur des personnes physiques, sur des permanences en mairie. C’est rassurant et le fait d’être prévenu apaise. »

Retour sur

“Alerte sur l’île”

Île d’Aix(Charente-Maritime)

Le fait d’être prévenu apaise. On peut aussi anticiper, prévoir éventuellement une solution de rechange.” Valérie Valade‘‘

p La parole de l’éluNotre insularité nous expose à des risques et aléas particuliers : tempêtes, marées d’équinoxe à fort coefficient, perturbations des liaisons avec le continent, mais aussi rupture d’approvision-nement en eau et coupures d’électricité. Ces phénomènes peuvent mettre la population en situation d’isolement (il y a 237 habitants per-manents, 1 400 résidents temporaires et jusqu’à 6 000 visiteurs par jour en été). Il est important de pouvoir informer rapidement les habitants, mais aussi les gestionnaires d’équipements. Lors du passage de la tempête Xynthia, entre le 27 février et le 3 mars, Contact Everyone nous a beaucoup aidés. Des alertes ont pu être effica-cement et rapidement relayées. Nous avons pu mieux garantir la sécurité des personnes. Mais aussi la continuité du service public, notamment la collecte des ordures ménagères. Après 18 mois d’usage, la solution nous apporte pleine satisfaction. Par sa simplicité, ce dispositif de communication est particulièrement adapté à la faiblesse des moyens humains dont dispose la municipalité. Plus de 80 % de la population est abonnée à ce service gratuit pour les utilisateurs et très apprécié. En 2009, nous y avons eu re-cours cinq ou six fois, pour un coût inférieur à 1 000 euros.

Alain Burnet, maire de l’île d’Aix

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paroles d’élus p liberté, égalité, connectés

133

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134 135134 135

destination

agrégateurs

webcam

destination

trip advisorFlashcode

agrégateurs

réalité augmentée lieux

touristeréalité augmentée

touriste

personnes âgées

Économie touristiquetrip advisor

Flashcode

réservation

iPhone

borne

webcam

service

soins à distance

Tour

ism

e et

cu

lture

Le tourisme est sans aucun doute l’un des secteurs économiques où l’impact des nou-velles technologies s’est révélé le plus déter-minant. Internet et les nouvelles applications qui fleurissent désormais sur les mobiles (géo-localisation, visites audioguidées, flashcodes) ont radicalement transformé l’acte d’achat en accélérant la désintermédiation. Et c’est toute la chaîne, du producteur au distributeur, qui s’en trouve profondément modifiée.

Les TIC ont ainsi non seulement métamor-phosé le mode de réservation – avec des centrales intégrées par les destinations, voire de nouveaux acteurs “virtuels“ comme les agrégateurs d’offres –, mais aussi la connais-sance de la destination, avec la possibilité d’une première prévisualisation des produits, notamment hôteliers et leur évaluation, avec la montée en puissance des réseaux sociaux. Ces nouveaux comportements de consom-mation doivent, bien sûr, être intégrés très en amont dans les stratégies d’offre.Finalement, l’internaute choisira sa destination autant pour son contenu – culturel, ludique, climatique, exotique – que pour la facilité et l’interactivité de sa mise sur le marché. Sans

oublier le bouche-à-oreille, pour lequel on recourt désormais à des professionnels du “lobbying positif” capables de doper le “capital sympathie” d’un produit sur les sites les plus visités comme l’incontournable trip advisor…Ces nouveaux outils posent ainsi autant de nouvelles questions qu’ils en résolvent. Bien sûr, la relation plus directe avec la clientèle facilite la délivrance et l’actualisation de l’in-formation. Mais la technologie autorise aussi les manipulations les plus diverses. Certes, les webcams ne permettent plus de déformer les promesses, notamment pour ce qui concerne la météo, qui constitue toujours un critère dis-criminant et un déclencheur d’achat en ma-tière de tourisme. Mais l’outil de connaissance sait se muer en outil de propagande et un site Internet peut aussi bien montrer que masquer, révéler qu’enjoliver.Fortes de cette nouvelle donne, comment les collectivités peuvent-elles défendre leur économie touristique au travers des TIC ? En offrant à leurs visiteurs un service toujours plus pointu et personnalisé pour leur faire oublier, justement, leur statut de touristes. Car la vertu première de cette nouvelle offre technolo-gique, c’est de permettre à chacun, en fonc-tion de ses goûts, du temps dont il dispose et de sa connaissance des lieux visités de se les approprier pour y puiser le meilleur. La réalité augmentée, qui réenchante et donne du sens au patrimoine urbain à Rennes, la borne tac-

p L’avis de l’expert

>David Lisnard, premier adjoint au maire de Cannes, président du Palais des festivals et des congrès de Cannes (SEMEC), président de Service Public 2000 (AMF/FNCCR), conseiller général

“Avec les TIC, donner envie de venir et de revenir.”

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p Au sommaire >Initiatives138 Un portail pour les métiers d’art

Biot140 Rayonner davantage Troyes142 Enluminures en ligne

CA dracénoise144 Sortir des sentiers battus

grâce à l’e-tourisme Sarlat146 L’information au bon endroit

et au bon moment Rennes

148 La cité total flashcode Port-Leucate

150 Le Wifi pour les plaisanciers CC du Pays de Sarre-Union

152 La première BD multimédia interactive Bourg-en-Bresse

154 Voyage imaginaire en 4 D CG Vienne

156 Le Livrophone Nantes

158 Le tourisme au bout des doigts CA de Bourg-en-Bresse

160 Le flashcode en magazine Doubs

Infographie162 Flashcode,

comment ça marche ?

Retour sur 164 Le Guichet du savoir Lyon

Sur parolesdelus.com retrouvez aussi :p Suivre ses champions grâce aux

flashcodesp Sur les sentiers de l’histoire E-guidésp Le Guichet du savoirp Les flashcodes font leur festivalp Baladodiffusion au muséep Le Périgord Noir en ligne

…et d’autres sujets

tile qui facilite la recherche d’une information dans la langue du visiteur à Bourg-en-Bresse, le flashcode qui démultiplie l’offre de contenu à Leucate, autant de signes de bienvenue qui renforcent l’attractivité d’une destination ; et bénéficient, ne l’oublions jamais, aux résidents pour lesquels les efforts en matière d’accueil, d’embellissement ou de mise en scène de leur territoire forment une amélioration permanente de leur cadre de vie.Aussi, quel que soit leur positionnement dans le palmarès des destinations, nos territoires doivent se familiariser avec l’offre toujours plus abondante d’outils de communication, sous peine de ne plus pouvoir capter les nou-velles clientèles. Cannes, ville en compétition mondiale dans le secteur des loisirs et des congrès, a intégré de façon volontariste cette problématique en mobilisant l’ensemble des professionnels locaux et en fiabilisant toute la chaîne de l’offre. Ainsi, à titre d’exemple, l’office du tourisme (département du Palais des festivals et des congrès), non seulement met en place tous les outils de promotion en commun, y compris sur les réseaux sociaux tels Facebook et Twitter, mais propose une formation à la réservation en ligne aux hôteliers indépendants pour qualifier leur offre et l’inté-grer dans une plateforme unique.La compétitivité impose la performance collec-tive, donc la solidarité. Et c’est une autre vertu majeure des nouvelles technologies : réduire les distances et donner à chacun la même visibilité, la même capacité à donner envie de venir, puis de revenir. Ne ratons pas ce virage, porteur de prospérité, d’emplois et d’identité territoriale. p

Tourisme et culture

p En chiffres

Près de 80 millions de visiteurs en 2008 : la France est première destination mondiale avec 87 % de touristes venus d’Europe, 7,1 % d’Amériques.

117,6 milliards d’euros en 2007, c’est la consommation touristique de la France.

6,2 % C’est la part du PIB de la consommation touristique (premier secteur économique en création de richesse).

900 000 C’est le nombre minimum d’emplois salariés générés par le secteur.

30 milliards d’euros par ance sont les retombées du tourisme d’affaires dont dépendent 300 000 emplois.

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138138

paroles d’élus p territoires numériques

139

p ContactNadine PédemarieTél. : 04 92 91 55 80Courriel : [email protected]

Biot(Alpes-Maritimes)

p ProjetLa commune de Biot a initié un portail Internet www.lesartsdebiot.com afin de fédérer les ar-tistes et artisans d’art ayant leur atelier sur le territoire communal. Il s’agit de leur offrir une meilleure visibilité locale, nationale et interna-tionale. Plus de 70 artistes et une quinzaine de métiers différents sont représentés. Les professionnels ont ainsi à leur disposition des moyens mutualisés. Ils peuvent également concevoir une boutique en ligne personnelle pour développer leur notoriété et leur activité commerciale sur Internet.

p Mise en œuvreLe projet est né fin 2008 avec le soutien du Fonds d’intervention pour les services, l’arti-sanat et le commerce (Fisac). Le portail a été mis en ligne en septembre 2009. Développé par une entreprise de la technopole Biot-So-phia Antipolis, le site se veut évolutif et facile à actualiser par l’équipe de l’office de tourisme. Les prises de vues dans les ateliers qui illus-trent le portail ont coûté 4 760 € HT et le por-tail 13 250 € HT, financés par le fonds Fisac à 50 %, le Conseil général à 25 % et la commune à 25 %.

p EnjeuxEn soutenant la présence des artistes et artisans sur Internet, le portail favorise les relations avec les amateurs d’art, les écoles professionnelles, la presse et les clients du monde entier. Les in-ternautes y trouvent l’information centralisée et facile d’accès. Pour la commune, il s’agit d’af-firmer son identité culturelle et de valoriser le label “Ville et Métiers d’Art” obtenu en 1996. Le portail référence les professionnels et les métiers présents sur son territoire et complète ainsi la stratégie de promotion des métiers d’art de Biot.

Un portail pour les métiers d’art

p Bilan et perspectivesDepuis sa mise en ligne, le portail présente 70 artistes, dont six ont déjà un site personnel accessible en un clic. Les projets de boutiques en ligne devraient se développer dans les pro-chains mois. Grâce à son graphisme de qua-lité, le site valorise les artistes et leur travail. Il identifie en outre les professionnels présents à Biot. Il faut encore améliorer le référencement du portail et sans cesse actualiser les données pour continuer à attirer les visiteurs.

Le portail « Les Arts et Métiers de Biot » a pour but de fédérer

les artistes et artisans d’art et de les inciter à développer leur activité sur Internet pour promouvoir leurs savoir-faire à l’international.”

Nicole Pradelli,adjointe au maire de Biot,

déléguée au commerce et à l’artisanat

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140 141

p ProjetLes organisateurs du festival des Nuits de Champagne souhaitent promouvoir leur évé-nement à l’aide de nouvelles technologies comme un accès Internet Wifi accessible aux festivaliers, mais aussi une campagne Contact Everyone par SMS couplée à une campagne radio. Présent sur les supports de communi-cation, un flashcode permet par ailleurs à toute personne équipée d’un smartphone d’accéder à des contenus plurimédias actualisés. Autre usage testé dans le cadre d’une action liée au développement durable : l’accès à un service gratuit de covoiturage “comuto” via le portail Orange mobile pour optimiser ses trajets.

Rayonner davantage grâce aux nouvelles technologies

Le festival des Nuits de Champagne met en exergue l’écriture de la

chanson et le métier d’auteur-compositeur dans une ville qui abrite mille ans d’histoire du livre. Cet événement est un puissant vecteur de notoriété de notre territoire. Les TIC permettent d’accroître son rayonnement.”

François Baroin, maire de Troyes, ministre du Budget, des

Comptes publics et de la Réforme de l’État

p ContactPierre-Marie BoccardTél. : 03 25 72 11 65Courriel : [email protected]

p EnjeuxIntégrer les nouvelles technologies aux Nuits de Champagne s’inscrit dans le cadre d’une stratégie d’innovation et de développement du festival. Sur le plan logistique, ce projet intègre le public au cœur du festival mais aussi facilite l’accès à l’information des différentes parties prenantes : organisateurs, artistes, maisons de production, médias, partenaires. L’usage des nouvelles technologies valorise évidemment la ville de Troyes et son dynamisme, sa capacité d’innovation et sa qualité d’accueil.

p Mise en œuvreInitié en 2008 avec France Télécom Orange, le festival continue d’innover à chaque nouvelle édition. Si l’édition 2008 avait été marquée par l’avènement du Wifi, celle de 2009 a obtenu le soutien de mazonevideo, portail d’héber-gement et de partage vidéo et a profité de la solution Contact Everyone pour promouvoir par SMS le festival auprès des jeunes. En 2010, grâce au flashcode et au portail WorMee dé-ployé par France Télécom Orange, le festival devient totalement interactif.

p Bilan et perspectivesLes éditions 2008 et 2009 ont démontré le rôle incontournable des nouvelles technologies qui contribuent au rayonnement et au développe-ment de la Communauté d’agglomération et de la ville de Troyes. L’édition 2010 aura été l’occasion de tester de nouveaux usages, de mesurer l’intérêt des festivaliers pour ces nou-veaux outils et d’anticiper ainsi les nouvelles uti-lisations du mobile dans un souci de meilleure circulation de l’information entre les émetteurs de messages et le public.

Troyes(Aube)‘‘

Une large panoplie des nouveaux usages liés au mobile au service d’un festival.

Pour lire ce flashcode, envoyer le mot “flashcode” par SMS au 30 130.(mode d’emploi détaillé en page 4)

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142142

paroles d’élus p territoires numériques

143

p ContactDominique GoedertCourriel : [email protected] ou [email protected]

Communauté d’agglomération dracénoise(Var)

p ProjetEntre protéger les trésors inestimables que sont les ouvrages anciens et les faire connaître en les ouvrant à la consultation, le dilemme est en-tier. Mais à la médiathèque de Draguignan, pôle associé de la BNF, il a été surmonté grâce au projet de numérisation et de mise en ligne des ouvrages les plus précieux du fonds ancien, entrepris depuis 2006. Grand public et cher-cheurs, écoliers varois et étudiants canadiens peuvent désormais zoomer sur les enluminures, déchiffrer les manuscrits et admirer des ex-libris uniques.

p Mise en œuvreUn diaporama des enluminures des manus-crits médiévaux avait été réalisé en 1989, ainsi qu’un inventaire photographique en 1990. Lancée en 2006, la numérisation – qui doit être réalisée dans des conditions optimales de sécurité et de conservation – est effectuée sur le logiciel Old e-book Flash par la société Arkhenum selon un cahier des charges inspiré de celui du ministère de la Culture. D’un inves-tissement de 22 000 €, le projet est piloté par la direction de l’action culturelle de la Commu-nauté d’agglomération.

p EnjeuxConserver, valoriser et communiquer au niveau local, national et international le fonds ancien de la médiathèque sont les enjeux majeurs de ce projet. Des partenariats en cours et à venir font voyager virtuellement les œuvres jusqu’à l’uni-versité de Toronto. Faire connaître la richesse du patrimoine dracénois ajoute au prestige de la collectivité, qui souhaite avec ce projet attirer à la fois les passionnés et les chercheurs du monde entier, mais aussi les scolaires et les Dracénois curieux.

Enluminures en ligne

p Bilan et perspectivesLes livres numérisés sont accessibles en ligne et en poste de consultation sur place à la mé-diathèque. La qualité de numérisation est ex-cellente, le logiciel interactif, ludique et convi-vial. Cette initiative, associant la médiathèque au patrimoine numérique national, incite au développement de partenariats avec d’autres bibliothèques dotées de riches fonds anciens. En 2012, Draguignan hébergera un ambitieux pôle culturel rassemblant la future médiathèque normative, le conservatoire de musique et les Archives départementales.

Avec la numérisation des livres anciens, la Communauté

d’agglomération dracénoise a la chance de pouvoir mettre en valeur cette richesse et franchit un pas dans le développement de ses services aux citoyens.”

Françoise Barre, maire de Callas, vice-présidente

de la Communauté d’agglomération dracénoise en charge de l’action culturelle

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144 145

p ProjetAfin d’améliorer l’accès à l’information touris-tique en situation de mobilité, la ville de Sarlat s’est lancée dans l’expérimentation d’un guide touristique mobile accessible grâce au dispositif du flashcode (code barre en deux dimensions). Sarlat a donc intégré une cinquantaine de flash-codes dans la signalétique patrimoniale appo-sée en façade de ses bâtiments. Les touristes détenteurs d’un téléphone portable avec appa-reil photo et d’une connexion Internet peuvent ainsi bénéficier d’informations (texte, photo et vidéo) sur les édifices et leur histoire. Sarlat est l’une des villes pionnières à mettre en place cet usage innovant.

Sortir des sentiers battus grâce à l’e-tourisme

Vivre Sarlat, c’est, pour ses habitants ou ses visiteurs,

découvrir et redécouvrir la ville à travers une information accessible et mobile, c’est-à-dire libre. Telle a été notre ambition dans ce projet.”

Jean-Jacques de Peretti,maire de Sarlat, ancien ministre

p ContactSofiane RouissiTél. : 05 53 31 53 31Courriel : [email protected]

p EnjeuxCe projet répond aux attentes de la mairie d’of-frir aux touristes un service de visite innovant via un nouveau canal de communication, alternative à la traditionnelle visite guidée ou accompagnée de la lecture contraignante d’un guide touris-tique. Ce guide dématérialisé est accessible aux Sarladais comme aux touristes et de manière spontanée. Avec ce service, Sarlat réaffirme sa volonté de mettre en valeur son patrimoine tout en manifestant sa volonté d’être à la pointe de l’innovation et de faire parler de Sarlat en valori-sant son territoire.

p Mise en œuvreUne convention de partenariat innovant a été initiée entre le maire de Sarlat et France Télé-com Orange avant le lancement de ce projet en août 2010. Une équipe se partage le projet : la mairie de Sarlat fournit les contenus et Orange l’ensemble des prestations techniques. Cin-quante sites dans la ville sont balisés à l’aide de flashcodes.

p Bilan et perspectivesLes premiers retours utilisateurs sont positifs avec plus de 6 000 pages vues sur un an et une excellente ergonomie sur iPhone. Le projet a bénéficié de nombreuses retombées presse (télé, presse écrite…). La prochaine étape consistera à communiquer autour du projet en distribuant notamment des fiches sur le fonc-tionnement du dispositif, puis en l’ouvrant aux personnes handicapés (malvoyants et sourds-muets) et, enfin, en pérennisant le dispositif.

Sarlat(Dordogne)‘‘

50 flashcodes pour donner aux touristes un accès direct à des contenus multimédias sur mobile.

Pour lire ce flashcode, envoyer le mot “flashcode” par SMS au 30 130.(mode d’emploi détaillé en page 4)

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p ContactHugues AubinTél. : 02 23 62 14 27Courriel : [email protected]

Rennes(Ile-et-Vilaine)

p ProjetDe la bonne information au bon endroit et au bon moment : un service dont ont pu profiter les promeneurs dans les rues de Rennes. Ils ont pu visualiser sur leur écran d’iPhone, grâce à la caméra embarquée, des informations su-rajoutées sur l’image de bâtiments publics : description touristique, horaires d’ouverture, accès, coordonnées téléphoniques. Cette ap-plication innovante de réalité augmentée, qui ajoute en temps réel des éléments virtuels, a été expérimentée par Orange Labs pour la ville de Rennes en 2009.

p Mise en œuvreL’application de réalité augmentée, dévelop-pée par la Ville de Rennes, Niji (une SSII) et Orange Labs, repose sur trois éléments inté-grés à l’iPhone : le GPS pour la géolocalisation, une boussole électronique qui repère l’axe de la caméra, et des accéléromètres indiquant la verticalité du mobile. Elle a représenté un inves-tissement de 30 000 € et l’intervention de trois ingénieurs sur trois mois d’expérimentation, avec une participation financière de chaque partenaire.

p EnjeuxLa ville de Rennes est attachée à promouvoir l’information, les services au public et favoriser le tourisme par le biais des TIC. Une intention qui recoupe le souhait d’Orange Labs de tester des services innovants à forte valeur ajoutée sur mobile. Cette application Vivre Rennes augmentée, qui vise à compléter notre per-ception du monde réel en y ajoutant en temps réel des éléments virtuels, non perceptibles naturellement, a nourri l’image high-tech de la collectivité.

L’information au bon endroitet au bon moment

p Bilan et perspectivesLes utilisateurs, habitants et visiteurs de la ville de Rennes qui ont expérimenté cette applica-tion, ont témoigné de leur satisfaction lors d’in-terviews, évoquant principalement sa simplicité d’utilisation… À la vidéo du monde réel filmé par une caméra s’ajoute une scène virtuelle po-sitionnée dans ce monde réel. Cette technique peut d’ailleurs se décliner sur d’autres univers (jeux, applications en ville, réseaux sociaux, musées, expositions, mais aussi simulations dans l’architecture, l’automobile, la médecine, l’assistance, etc.).

Cette expérimentation innovante de réalité augmentée à Rennes

a permis d’illustrer, auprès du public, la place de premier plan de la R&D bretonne dans les télécommunications et de tester de nouveaux usages très prometteurs.”

Daniel Delaveau,maire de Rennes,

président de Rennes-Métropole, président de l’Assemblée des

communautés de France (AdCF)

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p ProjetLeucate est la première commune de France à utiliser les flashcodes pour de multiples usages : contenus étendus du bulletin municipal sous forme de vidéos, carte d’hôte dématérialisée offrant des avantages aux vacanciers, com-pléments d’information sur des événements. Au Mondial du Vent, par exemple, grâce aux flashcodes, les visiteurs peuvent visualiser les horaires des transports, l’affiche, etc. Pour va-loriser les sites touristiques, les idées ne man-quent pas !

Leucate : la cité total flashcode

Nous allons installer une signalétique dans différents sites

touristiques pour accéder à un supplément d’information. Et nous sommes en train de travailler sur l’utilisation de ces codes pour le festival Sol y Fiesta… Nous tenons à être à la pointe de toutes les nouveautés.”

Michel Py, maire de Leucate

p ContactAlexandre Carré mairie de LeucateTél. : 04 68 40 51 32Courriel : [email protected]

p EnjeuxL’ambition de Leucate est de devenir une ville témoin pour l’utilisation globale et au quotidien des TIC et notamment avec des flashcodes. Ap-portant confort aux utilisateurs, cette technolo-gie aide à valoriser le tissu économique et social local et le patrimoine culturel de la cité audoise. Leucate l’utilise pour l’instant dans sa com-munication institutionnelle et touristique, mais la maîtrise de cet outil ouvre toutes les portes pour favoriser la proximité et l’interactivité dans le quotidien des habitants comme des visiteurs.

p Mise en œuvreLe déploiement des flashcodes à Leucate a dé-buté lors du Mondial du Vent les 10 et 11 avril 2010. Ces icônes placées sur les affiches de l’événement donnaient accès aux actualités et aux résultats mis à jour. Le bulletin municipal s’est aussi paré de ces codes-barres et la carte d’hôte est en préparation. Le projet était en dis-cussion entre Michel Py, le maire de Leucate, et la direction régionale d’Orange (qui fournit cette technologie) depuis un an et mis en œuvre par le responsable TIC de la ville.

p Bilan et perspectivesDepuis l’été 2010, les flashcodes sont ap-parus sur les lieux touristiques de la ville, en particulier au parc Natura pour accompagner les visiteurs dans la découverte des espèces protégées. Bientôt, le festival Sol y Fiesta en sera doté. L’objectif est de banaliser l’usage des flashcodes au quotidien, particulièrement durant la saison estivale lorsque 80 000 per-sonnes fréquentent Leucate. Sous l’impulsion de son maire, Michel Py, Leucate continue sa politique TIC à la pointe de l’innovation et va postuler au label “Ville Internet” 2010.

Port-Leucate(Aude)‘‘

Les flashcodes : une technologie souple et pertinente, adaptée à la communication de proximité d’une ville touristique.

Pour lire ce flashcode, envoyer le mot “flashcode” par SMS au 30 130.(mode d’emploi détaillé en page 4)

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paroles d’élus p territoires numériques

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p ProjetDepuis la mi-juillet 2010, le port de plaisance d’Harskirchen a équipé sa capitainerie d’une borne Internet avec un accès ADSL à 8 Mbit/s. La couverture mobile en 2G s’avérait insuffi-sante pour offrir aux touristes l’accès aux ser-vices Internet et notamment à la messagerie électronique. La nouvelle borne émet en Wifi avec un service d’authentification, ce qui as-sure le haut débit en toute sécurité. Pour se connecter sur leurs embarcations, les plaisan-ciers doivent simplement acheter un accès à la capitainerie.

Le Wifi pour les plaisanciers

Pour la Communauté de communes, l’installation d’une

borne Internet Wifi est le « service plus » destiné aux plaisanciers afin de leur offrir en pleine campagne un port de plaisance attractif avec tous les services.”

Théo Feuerstoss,maire de Keskastel et vice-président

de la Communauté de communes du Pays de Sarre-Union (CCPSU)

p ContactJulie FeissTél. : 03 88 01 21 00Courriel : [email protected]

p EnjeuxGrâce à la borne Internet Wifi du port, les plai-sanciers peuvent rester connectés durant leur escale. Simple et peu onéreux, ce nouveau ser-vice contribue à allonger la durée de leur séjour dans le port et à améliorer l’image de la région, épargnée par l’urbanisation et qui a conservé son cachet rural. Ce projet s’inscrit dans la stratégie de la collectivité de développement du tourisme fluvial. Elle a ainsi commencé la mo-dernisation des installations portuaires fin 2009 avec notamment la rénovation de la capitainerie et de son accueil, de nouveaux sanitaires avec douches et l’installation d’une laverie.

p Mise en œuvreSatisfait du bilan d’un récent équipement Wifi au camping de Keskastel, situé à proximité, la Communauté de communes a choisi France Télécom Orange comme prestataire de sa nouvelle installation Wifi au port. Lancé en fé-vrier 2010, le projet était opérationnel mi-juillet. La mise en service, d’un montant de 4 000 € HT, a été financée par la Communauté de com-munes. Les frais récurrents de maintenance (212 € HT par an) et d’abonnement mensuel de 45 € HT sont pris en charge par la mairie d’Harskirchen.

p Bilan et perspectivesBien qu’il soit trop tôt pour évaluer le projet mis en service pendant l’été 2010, ce nouvel équipement participe à la modernisation du port de plaisance. Ce service sera relayé sur le site web en cours de construction et sur le site de l’office de tourisme alsace-bossue.net. L’objectif consiste à la fois à augmenter la fréquentation du port, qui était de 400 visites annuelles en 2009, et d’allonger la durée des séjours sur place. En outre, les élus envisagent déjà d’étendre l’accès Wifi à la zone de loisirs environnante. Il s’agit de faire profiter d’une ré-gion préservée, attractive et de proposer des services innovants en pleine campagne.

Communauté de communes du Pays de Sarre-Union(Bas-Rhin)‘‘

Accueillir les plaisanciers dans un port fluvial entièrement rénové avec de nouveaux services, notamment l’accès Internet en Wifi.

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paroles d’élus p territoires numériques

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p ContactVéronique GuillotTél. : 04 74 47 25 40Courriel : [email protected]

Syndicat mixte de développement du bassin de Bourg-en-Bresse(Ain)

p ProjetPour promouvoir son image touristique, le pays de Bourg-en-Bresse innove en éditant pour la première fois en France une bande dessinée multimédia. Bruno Tamaillon et Hugo Tartaix sont les co-auteurs de la BD manga “La Ca-valière au manteau rouge”, dont l’intrigue se déroule dans les sites culturels, industriels et naturels du territoire. Accessibles grâce aux flashcodes présents sur les sites, une quin-zaine de vidéos de deux minutes peuvent être visionnées sur un smartphone ou sur Internet pour découvrir le monastère royal de Brou ou survoler les Dombes en montgolfière.

p Mise en œuvreDès 2005, le bassin de Bourg-en-Bresse définit une stratégie de développement touristique lu-dique, baptisée “au Pays de Fifrelin”. Soutenue par la Région au titre de l’innovation touristique, la BD a été lancée le 3 juin 2010. Le projet, d’un montant de 86 000 € hors flashcodes, est financé à 50 % par la Région Rhône-Alpes, 11 200 € par le partenariat publicitaire et le reste doit provenir du produit de la vente des 8 000 exemplaires dans les offices de tourisme, librairies et maisons de la presse de l’Ain et du Rhône.

p EnjeuxCette innovation cible un nouveau public et fait parler du territoire. En utilisant le médium de la BD manga, la collectivité souhaite renforcer son image positive et familiale. Cette démarche s’inscrit dans la stratégie d’innovation en faveur du développement touristique du bassin. En ef-fet, le pays de Bourg-en-Bresse scénarise son offre culturelle et touristique pour cibler un public jeune et familial en créant des jeux adaptés aux familles ou des balades ludiques. La BD multi-média complète ces outils de promotion.

La première BD multimédia interactive au service du tourisme

p Bilan et perspectivesLancée en juin 2010, il est encore trop tôt pour dresser le bilan de la BD multimédia. L’outil nécessite une période d’appropriation par les acteurs du territoire, ce qui devrait favoriser une montée en puissance des ventes. Toutefois, la stratégie ludique à destination des familles et des jeunes adultes a déjà montré son succès. Ainsi, des chasses au trésor, appelées les aven-tures-jeux de Fifrelin, avaient attiré en 2008 13 000 personnes dans le bassin de Bourg-en -Bresse.

Cette BD constitue une innovation dans la manière de promouvoir

un territoire à travers un scénario et une réalisation professionnelle et, sur le plan technologique, à travers l’utilisation de flashcodes favorisant la découverte en vidéo de sites exceptionnels.”

Jean-François Debat, maire de Bourg-en-Bresse,

président de CAP3B, vice-président du Conseil régional de Rhône-Alpes

‘‘Pour lire ce flashcode, envoyer le mot “flashcode” par SMS au 30 130.(mode d’emploi détaillé en page 4)

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p ProjetAlchimie unique d’un génie du cinéma et d’un concentré technologique unique au monde, “Arthur, l’Aventure en 4D” immerge totale-ment les visiteurs du Futuroscope dans l’uni-vers imaginaire des Minimoys. Combinant la projection d’un film d’animation en 3D sur un dôme IMAX de 900 m2 et d’un simulateur de mouvements avec effets sensoriels 4D, cette prouesse technologique sur mesure donne aux visiteurs l’occasion unique de se glisser dans la peau de ces créatures minuscules jusqu’à sursauter lorsqu’une langue de grenouille caresse leur joue !

Voyage imaginaire en 4 D

Le Futuroscope joue pleinement son rôle de locomotive pour la

Vienne, devenue département touristique de premier plan. Cet investissement a permis de contribuer très fortement à la notoriété de la Vienne et à son développement économique.”

Claude Bertaud, président du Conseil général de la Vienne, président de la Sem Parc du Futuroscope

p ContactDominique Hummel, Parc du FuturoscopeCourriel : [email protected]

p EnjeuxUn des challenges du Futuroscope est de faire revenir 60 % des visiteurs. Le parc investit donc chaque année 20 % de son chiffre d’af-faires dans le renouvellement de ses attractions. L’originalité et l’innovation d’“Arthur, l’Aventure en 4D” maintiennent le Futuroscope à la pointe de la technologie, tout en portant de manière ludique ses valeurs de respect de la nature et de l’humain. L’impact médiatique de la collabo-ration avec Luc Besson met en valeur l’esprit pionnier qui le caractérise depuis sa création.

p Mise en œuvreÀ l’initiative de Luc Besson, le Futuroscope a combiné le savoir-faire de ses équipes à celles de leaders européens en scénographie, effets spéciaux et techniques de simulation. La coor-dination artistique et technique a été assurée par le Futuroscope, qui a mobilisé un chef de projet à plein temps. Le Conseil général a fi-nancé les 20 millions d’euros d’investissement en tant qu’actionnaire majoritaire de la Sem Futuroscope.

p Bilan et perspectivesAprès une avant-première pendant les va-cances de Noël, “Arthur, l’Aventure en 4D” a ouvert le 6 février 2010. Depuis, la fréquenta-tion du parc est en hausse de 30 % et l’attrac-tion devient la favorite des visiteurs, avec une note de satisfaction de 9,2 sur 10. Le voyage de presse organisé avec 200 journalistes et la promotion couplée à la sortie du deuxième opus du film “Arthur et les Minimoys” ont eu un impact indéniable. Pouvant accueillir plus de 700 visiteurs par heure, “Arthur, l’Aventure en 4D” a encore de nombreux frissons à faire partager !

Conseil général(Vienne)‘‘

L’attraction imaginée par Luc Besson associe une grande signature du cinéma au savoir-faire technologique du Futuroscope.

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p ProjetLe château des ducs de Bretagne a accueilli au cours d’une exposition temporaire sur “le pouvoir politique en images” un Livrophone, un livre sonore et visuel d’une quinzaine de pages qui s’adresse à tout public et particu-lièrement aux déficients visuels. Cet outil de communication interactif et convivial s’intègre dans le parcours de l’exposition présentée en 2008 au musée d’histoire de Nantes, comme un élément d’accessibilité et de confort pour le visiteur. Il concilie à la fois l’innovation technique et l’accueil des publics handicapés, offrant un rayonnement national à la ville sur ces deux problématiques.

Le Livrophone, un livre sonore pour favoriser l’accessibilité

Nous avons choisi de faciliter l’ouverture du musée d’histoire de

Nantes au plus grand nombre. Pour cela, nous utilisons une grande variété de moyens. Le Livrophone est une belle illustration de cette ambition.”

Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes, président de Nantes métropole, député de Loire-Atlantique

p ContactDavid ChatelierTél. : 02 51 17 49 21Courriel : [email protected]/expositions/miroir/www.chateau-nantes.frwww.livrophone.com

p EnjeuxAu musée d’histoire de Nantes qui s’efforce d’être accessible, quel que soit le handicap, à tous les publics, l’enjeu de l’accessibilité est in-tégré non comme une contrainte mais comme une richesse. Avec le Livrophone, conçu par une entreprise de la région, le musée d’histoire de Nantes, installé dans le château des ducs de Bretagne géré par Nantes Culture et Patrimoine (une Entreprise publique locale - Epl), participe à l’ambitieux projet culturel de la ville. Le musée a d’ailleurs été reconnu pour son savoir-faire en matière de multimédia (prix de Laval virtuel 2008) et de politique d’accessibilité (prix des musées pour tous en 2009).

p Mise en œuvreLe Livrophone, posé sur un pupitre à hauteur d’enfant, comporte six portraits à découvrir avec les yeux, les mains et les oreilles. Une page tournée déclenche un commentaire so-nore. Les illustrations (tableaux ou photogra-phies) sont recouvertes d’une transposition en relief, avec des cercles de couleur et des indications en braille qui aident les personnes mal ou non voyantes à repérer certains élé-ments. Ce projet (budget de 4 500 €) a été construit grâce à une collaboration amont entre les scientifiques porteurs du contenu avec un prestataire technique et en partenariat avec un institut pour handicapés visuels.

p Bilan et perspectivesLe dispositif a été utilisé par des centaines de visiteurs handicapés ou non, avec de bons re-tours du public déficient visuel : il leur a paru adapté à leurs besoins, le texte sonore com-mentant l’image et facilitant la lecture tactile. Cette technologie du Livrophone, qui a l’avan-tage de développer un partenariat technolo-gique avec une entreprise locale en faveur d’un outil innovant, pourra être reprise à l’occasion d’une prochaine exposition.

NantesNantes culture et patrimoine(Loire-Atlantique)

Concilier images, lecture tactile et commentaires sonores dans un dispositif adapté à tous publics.

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paroles d’élus p territoires numériques

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p ContactChristophe FeillensTél. : 04 74 22 49 40Courriel : communication@bourgenbressetourisme.frwww.bourgenbressetourisme.fr

Bourg- en-Bresse Agglomération(Ain)

p ProjetPlacée en vitrine de l’office de tourisme et en libre accès 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, la dalle tactile d’information est devenue l’élé-ment innovant de la communication touristique à Bourg-en-Bresse. Cet écran tactile géant, bientôt accessible aux personnes à mobilité ré-duite, détaille toutes les prestations disponibles sur le territoire. L’utilisateur peut y consulter une galerie de photos, la météo en direct ou les événements à venir. Un plan interactif localise aussi les hébergements, les restaurants et toute structure touristique, avec les services et les tarifs proposés.

p Mise en œuvreLa borne tactile installée depuis la fin avril 2010 complète la nouvelle communication touris-tique de Bourg-en-Bresse Agglomération. L’office de tourisme étant situé dans un périmètre protégé, l’installation en vitrine a tou-tefois nécessité une étude complexe avec les architectes des Bâtiments de France. Le coût du projet (en leasing) s’élève à 600 € HT par mois. Il est financé par le budget de l’office de tourisme, composé en grande partie de sub-ventions de Bourg-en-Bresse Agglomération.

p EnjeuxDestinée aux touristes et aux résidents, la borne interactive est accessible en permanence, y compris pendant les périodes de fermeture de l’office de tourisme. Elle valorise l’offre locale grâce aux photos, vidéos ou affiches relatives aux événements tout en restant très simple à manier. L’utilisateur est libre de rechercher des horaires ou des informations dans plusieurs langues. Ce projet s’inscrit dans la stratégie touristique du territoire. Après avoir adopté une nouvelle identité visuelle et créé son site Internet, l’office a souhaité faciliter la diffusion de l’infor-mation et la consommation sur le territoire au bénéfice des prestataires locaux.

Le tourisme au bout des doigts

p Bilan et perspectivesBien que récente, l’opération positionne déjà l’office de tourisme de Bourg-en-Bresse Agglomération comme une structure novatrice au service des visiteurs et des prestataires, à l’image des destinations majeures telles que Paris, Nice ou Cannes qui sont également équi-pées de la borne tactile. Les usages devraient en outre se multiplier. Ainsi, les visiteurs pour-ront bientôt consulter les disponibilités d’héber-gement, ce qui devrait faciliter encore le séjour sur le territoire. À Bourg-en-Bresse, ce nouvel outil vivant, grâce au son et aux images, enrichit et diversifie la communication touristique.

Le développement du tourisme des territoires passe par un esprit

d’innovation perpétuelle. L’humain doit s’appuyer sur des technologies novatrices tout en gardant la valeur du contact, la nécessaire convivialité et l’envie de faire aimer le caractère de son pays.”

Thierry Moiroux, vice-président de Bourg-en-Bresse

Agglomération, en charge du Tourisme, des Loisirs, des Sports et de la Communication

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p ContactDamien MouchetTél. : 03 81 212 999Courriel : [email protected] www.doubs-tourisme.mobi

Doubs

p ProjetGrâce à l’intégration de flashcodes dans Doubs Mag’, son magazine et dans Dzid, sa brochure de présentation, le Comité départemental du tourisme (CDT) du Doubs se lance dans la communication à la pointe de l’innovation : il invite le touriste utilisateur à photographier ce flashcode (ou code-barres 2D) depuis son té-léphone mobile. Le lecteur obtient ainsi un lien qui pointe sur un site Internet mobile et accède alors à une information complémentaire. Cette politique d’information associant le Web et le papier s’appliquera progressivement et systé-matiquement sur tous les supports de commu-nication du CDT.

p Mise en œuvreLe projet, développé en partenariat avec France Télécom Orange, a été lancé à l’au-tomne 2009. Les premiers flashcodes (100 000 dans Doubs Mag’, 40 000 dans Dzid) sont ap-parus en janvier 2010. Le site Web mobile a été développé par l’équipe du CDT. Après té-léchargement d’une application de lecture de flashcodes sur son téléphone mobile 3G (en-voyer “flashcode” par SMS au 30 130), le tou-riste peut accéder à un site Internet et obtenir des informations et services supplémentaires au contenu papier : agenda, vidéos, diapora-mas, cartes interactives et renseignements pra-tiques sur une quinzaine de sites touristiques.

p EnjeuxAttentif à l’avancée de la mobilité sur son sec-teur, le CDT du Doubs s’approprie, dès leur émergence, les nouvelles technologies adap-tées à son marché et souhaite faire bénéficier les touristes des dernières solutions technolo-giques en leur offrant des informations touris-tiques complètes et de qualité. Le CDT s’est tourné vers le m-tourisme et incite ses utilisa-teurs à naviguer sur Internet pour s’informer en temps réel, récupérer des vidéos ou réserver un service. Il confirme ainsi sa signature tou-ristique : “Le Doubs, réserve naturelle d’idées neuves”.

Le flashcode pour informer le touriste en mobilité

p Bilan et perspectivesNaissante, la technologie du flashcode répond à une logique de transfert du papier vers le mo-bile, en apportant une information complémen-taire, disponible en mobilité grâce à Internet. Elle sera désormais intégrée sur toutes les nou-velles publications du CDT… Elle a déjà suscité d’excellentes retombées et un intérêt certain tant du grand public que des professionnels. Le CDT réfléchit maintenant à d’autres applica-tions pour proposer toujours plus de contenu et de services personnalisés.

Notre idée est de donner une information dynamique,

actualisée et de proximité en complément de nos publications papier. Cette innovation suit l’évolution de la demande de la clientèle vers un tourisme toujours plus réactif et mobile.”

Vincent Fuster,président du Comité départemental

du tourisme du Doubs

‘‘Pour lire ce flashcode, envoyer le mot “flashcode” par SMS au 30 130.(mode d’emploi détaillé en page 4)

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p HistoriqueVéritable encyclopédie dynamique (présentée dans le tome IV, page 166 de Paroles d’élus), le Guichet du savoir répond depuis 2004 à des dizaines de milliers de questions. Comment vit-on au quotidien cette nouvelle activité de biblio-thécaire ? Un tel outil fait-il entrevoir, à la faveur de l’accès aux nouvelles technologies, des évolutions fondamentales dans ses missions ?

p Témoignage« Au Guichet du savoir, toutes les questions sont acceptées, sauf celles d’ordre médical, juridique ou relatives aux devoirs scolaires… Très diverses, elles peuvent tout aussi bien aborder la littérature, la philosophie, même si dans la plupart des cas elles portent sur des sujets pratiques. Quant aux réponses, plus de 30 000 depuis le lancement en 2004, elles sont consultables par l’ensemble des internautes et

Le Guichet du savoir, créé par la Bibliothèque municipale de Lyon, est un service de renseignement virtuel : toutes les questions posées sur un forum sont soumises aux bibliothé-caires, qui fournissent une réponse en employant toutes les ressources disponibles, ce qui valorise leur savoir-faire et leur fait jouer un rôle de médiateur. Anne-Laure Colomb, bibliothécaire au Guichet du savoir, témoigne pour Paroles d’élus.

constituent une encyclopédie dynamique qui enrichit l’offre de notre bibliothèque municipale.Nous sommes trois à assurer ce service à temps plein et à garantir une réponse en moins de 72 heures. Les auteurs des questions sont anonymes : un pseudo et un mot de passe suffisent. Nonobstant, la nature de leurs écrits permet d’émettre des hypothèses quant à leur origine (jeunes, étudiants ou personnes âgées). Les usagers ont la possibilité de nous envoyer des courriels de commentaires, de remercie-ments, de compléments de réponse quelques mois plus tard ou d’avertissement quand la réponse a déjà été trouvée.Concernant notre travail, il est vrai qu’en tant que bibliothécaires, nous avons l’habitude de rechercher des informations en nous servant de nos ressources (bases de données, ouvrages et périodiques imprimés, Internet). Aujourd’hui, grâce aux outils numériques et à l’ingénierie de la connaissance qui se développe sur Internet, mais aussi aux réseaux sociaux, on assiste à un phénomène de démocratisation du savoir : c’est dans ce cadre que le Guichet du savoir, véritable système de partage des connais-sances, a accueilli en 2009 plus de deux mil-lions de visites. Aussi, le rôle du bibliothécaire n’est plus uniquement de fournir des renseigne-ments sur le fonds de la bibliothèque mais il lui appartient désormais d’intégrer une approche aisée, intelligente qui permette au public d’ac-céder à la masse d’informations disponible sur Internet. Le Guichet du savoir se présente donc comme une sorte de prolongement de notre activité, miroir des diverses missions qui nous incombent aujourd’hui. »

Retour sur

Le Guichet du savoir

Lyon(Rhône)

Un système de partage des connaissances qui contribue au phénomène actuel de démocratisation du savoir.” Anne-Laure Colomb, bibliothécaire au Guichet du savoir.‘‘

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Les flashcodes, c’est Internet accessible 24 heures

sur 24 depuis la poche de nos clients ! Habitués à obtenir des informations très rapidement, lorsqu’ils arrivent en Oisans, ils sont également en attente d’un accès immédiat à l’information. Grâce à la technologie du flashcode, ils obtiennent, depuis leur téléphone portable, un complément d’informations actualisées en permanence pour réserver un restaurant, trouver un prestataire de parapente… C’est le petit plus qui simplifie leurs vacances, même si rien ne remplace le sourire de l’hôtesse d’accueil !

Yves Genevois, président d’Oisans Tourisme,

EPIC créé et financé par la Communauté de communes de l’Oisans (Isère)

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Pour lire ce flashcode, envoyer le mot “flashcode” par SMS au 30 130.(mode d’emploi détaillé en page 4)

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apprentissage

pédagogie

formation

formationmutualisation

pédagogie

pédagogie mutualisation

tableau interactif

école numérique rural

formationsavoirs

école numérique rural

apprentissage

tableau interactif

tableau interactifENT

pédagogie

Le Nord Pas-de-Calais, avec ses quatre millions d’habitants, sa jeunesse formi-dable et son ambition affichée de continuer à jouer dans la cour des grandes régions européennes, doit être présent au rendez-vous des nouvelles technologies. Il semble essentiel que notre jeunesse puisse béné-ficier des derniers équipements en matière de nouvelles technologies. Je dirais même qu’il s’agit là de notre premier devoir d’élu : faire en sorte que nos enfants aient tous accès à l’outil numérique.

Nous savons aujourd’hui que la France ac-cuse un fort retard pour ce qui est de l’équi-pement et de l’utilisation des Technologies de l’information et de la communication (TIC) dans l’enseignement. De plus, malgré un fort investissement dans son système éducatif, les résultats scolaires restent encore mé-diocres.Les élèves évoluent dans un monde où l’image a pris le pas sur le texte, où la vi-tesse et les changements de rythme rem-placent la patience. Les nouveaux modes d’organisation dans les entreprises, les nou-veaux métiers, l’utilisation des TIC dans l’en-semble de la société exigent de nouvelles

compétences, de nouvelles aptitudes : auto-nomie, adaptabilité, sens des responsabilités, initiative et prévision. La maîtrise de l’anglais et des outils numériques apparaît comme une évidence, comme l’est l’acquisition de com-pétences juridiques et citoyennes.L’existence d’un lien entre amélioration des résultats scolaires et maîtrise de l’outil infor-matique est aujourd’hui acquise. Les adoles-cents qui ont un ordinateur à la maison ont de 6 à 8 % plus de chances de réussir leur lycée que les ados qui n’en ont pas.Il est toutefois regrettable que, dans la ré-forme du lycée, ne figure pas “la culture nu-mérique”. L’instrumentalisation des TIC et des médias est une chose intéressante si elle est située dans un projet éducatif plus global. On instrumentalise les TIC pour les langues, l’orientation, l’accompagnement personnalisé (telle une panacée), mais c’est au niveau des établissements que la responsabilité pédago-gique et éducative doit être prise, en intégrant une vision numérique comme composante de la mission centrale de l’institution scolaire.L’arrivée de l’informatique et d’Internet dans les salles de classe modifie profondément la façon de faire cours et la place de l’ensei-gnant. Le mouvement est en marche, mais force est de constater qu’il traîne un peu.L’ordinateur et Internet permettent l’irrup-tion du monde dans la classe. Ce n’est pas qu’une image : les cours de géographie, en

“Éducationet usage des nouvelles technologies pour les citoyens”

p L’avis de l’expert

Édu

catio

n Daniel Percheron, Président du Conseil régional Nord Pas-de-Calais, sénateur du Pas-de-Calais

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168 169

primaire ou dans le secondaire, suscitent un intérêt renouvelé de la part des élèves depuis que les enseignants leur font utiliser le logiciel Google Earth. L’enseignant devient celui qui valide les re-cherches, aide à repérer les sources dignes de confiance, développe l’esprit critique d’élèves qui travaillent en groupes.Les technologies actuelles semblent donner raison au discours tenu il y a dix ans an-nonçant, avec l’ère du numérique, la fin de l’enseignement traditionnel.Les conseils généraux pour les collèges et les conseils régionaux pour les lycées consentent de gros efforts financiers et l’on considère aujourd’hui que nombre d’éta-blissements scolaires sont suffisamment équipés.Les nouvelles technologies tirent le niveau de la classe vers le haut. Et pour cause. Dans une classe traditionnelle de lycée, l’enseignant pose une question aux 30 ou 35 élèves, l’un deux y répond et on passe à la suite. À l’inverse, ces technologies permettent un apprentissage individualisé : chaque élève peut se repasser l’extrait so-nore jusqu’à ce qu’il l’ait assimilé.Les nouvelles technologies permettent éga-lement d’améliorer l’expression orale.L’enseignement des langues vivantes, do-maine où la France accuse un certain retard, me semble pouvoir bénéficier de l’utilisation des nouvelles technologies.Ainsi le numérique peut et doit prendre toute sa place pour permettre à l’école de répondre à de multiples défis : motiver les élèves, augmenter le niveau scolaire dans l’ensemble des métiers, aider nos élèves qui, en Nord Pas-de-Calais plus qu’ailleurs, peinent à poursuivre leurs études et prépa-rer les générations de demain aux études

supérieures. C’est en préparant au mieux la jeunesse aujourd’hui que nous pouvons lui assurer un meilleur avenir. Les équipements individuels et collectifs, largement utilisés, participeront à la réduction de la fracture sociale.J’ajoute que le Conseil régional Nord Pas-de-Calais travaille depuis longtemps la question tellement sensible, car révéla-trice d’inégalités territoriales, de l’accès au très haut débit. Ainsi, en novembre 2009, le Conseil régional Nord Pas-de-Calais a lancé la conférence numérique régionale avec plusieurs chantiers importants dont le schéma directeur pour le déploiement du très haut débit en Nord Pas-de-Calais. Avec ce schéma directeur, il s’agit d’élaborer un outil de cadrage de la montée en débit des territoires, fixe et mobile, et de leur évolution vers le très haut débit.p

p Au sommaire >Interview170 Jean-Michel Fourgous,

maire d’Élancourt, député des Yvelines, docteur en psychologie, ingénieur de recherche à l’Éducation nationale

Initiatives172 Les TIC, piliers de l’école

numérique rurale Signy-le-Petit

174 “As-tu fait tes devoirs numériques ?” Olmi-Cappella

176 Mon collège en un clic Eure

178 Lycées en réseau Limousin

180 L’école rurale entre dans l’ère numérique Penchard

182 Un Environnement numérique pour apprentis Var

Sur parolesdelus.com retrouvez aussi :p En direct d’Oxford… p Pour une communauté d’e-éducation p Démarches en ligne pour les familles p L’école n’a plus de secret pour

les parents ! p Edunet, un portail des écoles

et des parents p Gerville, premier sur la classe mobile

…et d’autres sujets

Éducation

p En chiffres

12 millions C’est le nombre d’élèves scolarisés dans les écoles, collèges et lycées en France (2 millions dans le privé).

565 000 C’est le nombre d’apprentis.

857 000 C’est le nombre d’enseignants dans les écoles, collèges et lycées (publics et privés).

66 288 C’est le nombre d’écoles, collèges et lycées (54 875 écoles, 7 031 collèges et 2 630 lycées).

Page 87: Parole d'élus 6

170 171

p Paroles d’élus L’initiative présen-tée dans le tome 3 de Paroles d’élus, “En direct d’Oxford”, a-t-elle toujours

cours à Élancourt ? A-t-elle connu des évolu-tions, des développements ?p Jean-Michel Fourgous Il faut savoir que la France se classe en 69e position au TOEFL, le classement mondial qui détermine le niveau d’anglais. Du coup, à Élancourt, on a pris les devants. Nous avons commencé l’expérimen-tation de la visioconférence avec une classe de CM2 dès 2007. À ce jour, l’expérimentation a été étendue à une vingtaine de classes du CE2 au CM2. Le principe reste le même : le cours est dispensé depuis le Royaume-Uni par une professeur anglophone. Les enseignants en classe, qui participent à ce projet, sont tous volontaires. Et la demande est de plus en plus croissante. Il faut avouer qu’entendre parler anglais par un anglophone améliore l’accent des élèves, leurs concentration et participa-tion. Certains cours se déroulent sous forme de jeu, les élèves intervenant directement sur le TNI pour répondre aux questions. Cela rend le cours très actif.p Paroles d’élus Comment se poursuit le déploiement du projet municipal “École du futur” ?p Jean-Michel Fourgous Le projet s’accélère au fur et à mesure de l’adhésion grandissante des enseignants et des cadres de l’Éduca-tion nationale. Nous sommes à Élancourt l’une des très rares villes de France à avoir équipé toutes ses classes élémentaires de TNI (Tableaux numériques interactifs) alors que la moyenne nationale n’excède pas 5 % de taux d’équipements. À la rentrée prochaine, toutes les classes maternelles en seront également dotées. Ensuite, les écoles d’Élancourt sont connectées à l’ENT (Environnement numé-rique de travail) et possèdent toutes une classe mobile (chariot multimédia). Mais ce n’est pas tout : nous lançons dès cet été le soutien sco-laire en ligne. En partenariat avec le site Internet Maxicours, la ville d’Élancourt offre les devoirs d’été à tous les élèves du CP à la terminale. C’est une première en France ! Enfin, en sep-tembre, nous mettons en place un jeu sérieux d’Histoire pour les classes de 3e. Pour toutes

ces raisons, de nombreuses collectivités vien-nent visiter les écoles d’Élancourt pour consta-ter in situ la réussite du dispositif.p Paroles d’élus Quelles sont les principales leçons de cette expérience locale qui vous ont inspiré lors de la rédaction du rapport de mission parlementaire sur la modernisation de l’école par le numérique que vous avez remis à Luc Chatel, ministre de l’Éducation nationale, en février 2010 ?p Jean-Michel Fourgous Tout d’abord, j’ai été frappé par l’aspect consensuel qui règne autour du développement du numérique à l’école. Tous les acteurs concernés sont conscients des efforts à fournir. Le site Internet du rapport a enregistré tout au long de la mission plus de 10 000 contributions et messages, preuve que ce sujet passionne le corps enseignant. Par ailleurs, j’ai découvert lors de cette mission les multiples expériences locales dans le domaine du numérique. Il s’agit désormais de les faire connaître et de les soutenir.p Paroles d’élus Quelles sont, d’après vous, les prochaines grandes étapes pour aboutir au plan national à cette école du futur, accélérateur d’apprentissage ? Quels sont les freins à lever ?p Jean-Michel Fourgous La première étape, c’est le changement culturel. La fracture n’est plus sur le matériel – la France se classe 8e sur 27 en nombre d’ordinateurs par élève – mais sur l’appropriation pédagogique, la France se situant au 24e rang. Il s’agit désormais de trans-

former notre pédagogie. En effet, le numérique impacte considérablement la pédagogie à tous les niveaux (temps scolaire, examens, manuels scolaires, programmes…). Il permet de sortir du classique modèle de cours magistral et frontal pour évoluer vers un enseignement plus collaboratif, luttant ainsi contre l’ennui et l’uniformisation, facteurs d’absentéisme. Car aujourd’hui, à 15 ans, 88 % des élèves décla-rent ne pas aimer l’école… Résultat : 26 % des jeunes Français ont confiance en leur avenir contre 55 % aux USA et 60 % au Danemark ! Outre la pédagogie, se profile aussi la question de l’inégalité des chances. Aujourd’hui, 30 % des fils d’ouvriers entreprennent des études supérieures contre 80 % des fils de cadres. Avec le numérique, cette fracture s’estompe. Pour réussir l’école du futur, nous devons régler le problème de la formation des enseignants. À Élancourt, nous avons déjà une Cité numé-rique qui, sur la base d’un programme Apple, forme les enseignants et permet à tous ces acteurs de se rencontrer et d’échanger leurs pratiques. Enfin, nous devons donner un coup d’accélérateur à la production de nouveaux supports numériques et de manuels numé-riques interactifs. La révolution numérique est en marche. Demain, elle représentera 50 % de l’augmentation de la croissance mon-diale. C’est donc dès à présent qu’il faut agir. Et vite.

L’ordinateur portable à la place du cahier, la souris en guise de stylo et un tableau numérique interactif au lieu du tableau noir… À Élancourt, les enfants bénéficient depuis plusieurs années de la culture numérique avec des classes connectées. Jean-Michel Fourgous, maire d’Élancourt et député des Yvelines, a été sollicité par le Premier ministre et a remis le 15 février 2010 son rapport de mission parlementaire sur la modernisation de l’école par le numérique au ministre de l’Éducation nationale, Luc Chatel. Il répond ici à quelques questions de Paroles d’élus sur l’école numérique.

“Un consensus règne autour du développement du numérique à l’école : la fracture n’est plus sur le matériel mais sur l’appropriation pédagogique. Il s’agit désormais de transformer notre pédagogie en un enseignement plus collaboratif, luttant ainsi contre l’ennui et l’uniformisation.”Jean-Michel Fourgous, maire d’Élancourt, député des Yvelines,docteur en psychologie, ingénieur de recherche à l’Éducation nationale

Élancourt(Yvelines)

p L’école numérique à ÉlancourtDéploiement des Tableaux numériques interactifs (TNI), 100 % des classes élémentaires équipées ; mais aussi l’anglais en visioconférence, les Environnements numériques de travail (ENT), les classes mobiles… À Élancourt, l’école numérique, c’est maintenant !p Les grandes étapes1997 : informatisation et formation de tous les directeurs d’école.2001 : salles informatiques avec Internet.2003 : Mémosaure, logiciel de développement de la mémoire pour les élèves.2005 : Internet haut débit dans toutes les écoles.2007 : ville pilote en matière de TICE : expérimentation de la visioconférence en CM2.2009 : première ville à équiper toutes ses classes de primaires en TNI.p Pourquoi investir dans l’écoleLa mission Fourgous a montré comment le numérique permettait de lutter contre l’échec scolaire, développer la confiance des élèves, diminuer les inégalités, augmenter le niveau d’anglais et rendre plus attractif l’apprentissage des sciences. Les outils numériques facilitent le métier de l’enseignant, lui font gagner du temps dans la préparation de ses cours, lui permettent de mieux gérer l’hétérogénéité de sa classe.p ContactTél. : 01 30 66 44 21Courriel : service.communication@ville-elancourt.frwww.ville-elancourt.frwww.missionfourgous-tice.fr

Réussir l’école numérique ‘‘‘‘p Interview

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172172

paroles d’élus p territoires numériques

173

p ContactMiguel LeroyTél. : 03 24 53 51 01Courriel : [email protected]

Signy-le-Petit(Ardennes)

p ProjetLe projet d’École numérique rurale (ENR) de la Communauté de communes de la région de Si-gny-le-Petit porte sur l’équipement de ses trois écoles en TIC. L’ENR proposé par France Télé-com Orange va au-delà du cahier des charges du ministère de l’Éducation nationale ajoutant au matériel de base, quatre tableaux blancs interactifs et dix micro-ordinateurs portables supplémentaires. Dans son prolongement, la Communauté de communes poursuit cet effort en s’associant avec le Conseil général des Ar-dennes et Orange pour développer un Espace numérique de travail (ENT) sur ses trois écoles et son collège.

p Mise en œuvreLa solution École numérique rurale (ENR) et la convention Espace numérique de travail (ENT) ont respectivement été mises en service en septembre 2009 et en juin 2010. Développée en partenariat avec ITOP, l’expérimentation a nécessité la formation de l’équipe enseignante et la mobilisation des élus, de l’inspecteur et animateur TICE de l’Inspection académique, avec la création d’un CDD de 400 heures. Les investissements financiers s’élèvent à 40 000 € pour l’ENR dont 9 000 € financés par l’État dans le cadre du plan de relance en faveur de l’équipement numérique dans les écoles ru-rales et un forfait de 18 500 € pour l’ENT.

p EnjeuxIl s’agit de lutter contre l’enclavement des ter-ritoires ruraux en garantissant aux enfants sco-larisés l’accès aux outils technologiques pour mieux appréhender les matières scolaires en facilitant les relations entre l’école et son en-vironnement. Par extension, l’ENT va favoriser le développement des usages pédagogiques multimédias et l’utilisation optimale de l’en-semble des moyens déployés dans les écoles.

Les TIC, piliers de l’école numérique rurale

p Bilan et perspectivesAprès cette mise en place de l’ENR, premier contrat Orange signé en France, la Commu-nauté de communes a témoigné de sa satisfac-tion en s’associant pour un partenariat sur les usages innovants des TIC en milieu rural, tant au niveau éducatif que culturel et touristique, et en prolongeant son partenariat par l’ENT. À l’issue de l’expérimentation, il est prévu d’équi-per toutes les écoles d’ici à 2012. À terme, ce projet est susceptible de faire également office de référence auprès de toutes les collectivités de la région Champagne-Ardenne. Enfin, la collectivité se dote d’une image résolument dynamique et innovante.

Promouvoir une ruralité attractive et active dans un cadre

préservé. L’utilisation du numérique à l’école est l’un des moyens permettant de répondre à cette volonté, pour le plus grand bénéfice de nos enfants.”

Miguel Leroy,président de la Communauté

de communes de la région de Signy-le-Petit

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174 175

p ProjetDésormais, les montagnes corses environ-nantes résonnent des clics des jeunes nou-veaux internautes d’Olmi-Cappella : les dix éco-liers de sa classe unique nouvellement équipée du dispositif “École numérique rurale” (ENR). Ordinateurs, tableau blanc interactif, connexion Internet haut débit avec Wifi supplantent les craies et le tableau noir dans le quotidien sco-laire des enfants du village. Le projet donne à l’enseignement une autre dimension, l’adaptant au monde auquel il faut préparer les enfants et contribuant à rompre l’isolement géographique.

“As-tu fait tes devoirs numériques ?”

L’opportunité de l’école numérique rurale pour une commune située

en zone de montagne, souvent isolée, permet de réduire la fracture numérique et offre ainsi aux élèves de la classe unique les mêmes chances de réussite.”

Frédéric Mariani,maire d’Olmi-Cappella

p ContactFrédéric MarianiCourriel : [email protected]

p EnjeuxEn l’équipant du dispositif ENR, le maire d’Ol-mi-Cappella donne aux dix élèves de l’unique classe l’opportunité de maîtriser très tôt les outils TIC, atout majeur d’une insertion future. Mais au-delà de l’apprentissage technique de leur usage, le dispositif leur donne accès à un contenu pédagogique de haut niveau, ainsi qu’à une multitude de sources d’information et de documentation pour compléter les cours, comme si bibliothèques et autres centres clas-siques de ressources étaient au coin de la rue.

p Mise en œuvreSuite à un appel à projets de l’Inspection aca-démique de Haute-Corse, l’école d’Olmi-Cap-pella a été retenue en juin 2009 pour bénéfi-cier du plan de développement du numérique dans les écoles rurales initié par le ministère de l’Éducation nationale. L’installation de la so-lution proposée par France Télécom Orange, a été faite en janvier 2010. D’un coût total de 12 000 € TTC, le projet a été financé à 80 % par l’État et à 20 % par les fonds propres de la commune.

p Bilan et perspectivesL’évaluation des premiers mois de fonction-nement de la nouvelle École numérique rurale n’a pas encore été faite, mais les élèves d’Ol-mi-Cappella s’étaient déjà familiarisés avec les TIC par la création d’un site Internet très documenté de l’école. L’équipement innovant et les contenus pédagogiques liés devraient les aider à maîtriser parfaitement ces outils de communication en leur donnant les mêmes chances qu’aux élèves des écoles publiques citadines. La réduction de la fracture numérique est d’ailleurs l’objectif majeur de ce projet.

Olmi-Cappella(Haute-Corse)

Un outil pédagogique pour rompre l’isolement et réduire les inégalités territoriales scolaires par la maîtrise des TIC.

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176176

paroles d’élus p territoires numériques

177

p ContactAurélie LefebvreTél. : 02 32 31 93 53Courriel : [email protected]

Conseil général(Eure)

p ProjetPlateforme collaborative, l’Espace numérique de travail (ENT) établit une relation permanente entre les membres de la communauté éduca-tive (enseignants, élèves, personnel, parents…) et leur offre un point d’accès unique selon leurs fonctions : espace personnel de travail, travaux en groupe, accès à l’emploi du temps, notes et ressources en ligne (encyclopédie, logiciel de remédiation scolaire). Déployé sur six collèges pilotes (3 000 élèves), en partenariat avec le rectorat de Rouen, l’ENT facilite le développe-ment des usages et des projets avec la com-munauté éducative.

p Mise en œuvreInitialement mise en œuvre sur une plateforme de logiciel libre (Collaba) pour la première année scolaire 2008-2009, l’ENT a migré vers une autre plateforme technique (ITOP) à la rentrée 2009, dont l’ergonomie permet une appropria-tion plus rapide et bénéficiant d’un meilleur support technique. L’adaptation des différents acteurs à ce nouvel outil technique a mis en lumière l’importance de l’accompagnement au changement par le partenaire (Orange et ITOP) dans la réussite de ce type d’expérience, intégralement financée par le Conseil général.

p EnjeuxL’objectif de l’ENT est de bénéficier de l’apport des TIC dans les processus d’apprentissage. Pour les chefs d’établissement, il expérimente une nouvelle organisation du travail et une meilleure communication entre les membres de la communauté. Pour les collégiens de l’Eure, l’ENT offre un espace de travail confortable et interactif, tout en les formant à la maîtrise des TIC et au mode de travail collaboratif dans un souci de réussite éducative, afin que leur niveau de formation initiale soit équivalent au niveau national.

Mon collège en un clic

p Bilan et perspectivesLes résultats de cette expérience dépendent du degré de maturation dans la maîtrise des TIC des différents collèges. La réussite du projet est très directement liée à l’implication des chefs d’établissement et des professeurs, ainsi qu’à la formation et l’accompagnement par le four-nisseur. L’identification des apports de l’ENT et des facteurs-clés de succès alimentera un cahier des charges en vue d’une éventuelle généralisation de l’expérience sur l’ensemble du territoire régional à l’horizon 2011.

Nous avons mis en place des politiques permettant de

contribuer à la réussite éducative des collégiens de l’Eure et de réduire les inégalités sociales et territoriales. Les TIC ont constitué à cet égard un outil essentiel pour atteindre nos objectifs.”

Jean-Louis Destans, président du Conseil général de l’Eure

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p ContactJulie Chupin Courriel : [email protected]

Conseil régional(Limousin)

p ProjetBaptisé Relief, le nouveau réseau à très haut débit (10 Mbits/s montants et descendants) ini-tié par le Conseil régional du Limousin relie les 45 lycées et sites de formation, que la Région finance. Ce réseau assure la communication entre tous les sites et offre des services Inter-net ou de téléphonie à moindre coût. Outre un stockage mutualisé des données, Relief sera bientôt le support à la mise en place d’un En-vironnement numérique de travail (ENT) afin de favoriser les échanges entre élèves, ensei-gnants, parents, directions des lycées et col-lectivités locales.

p Mise en œuvreLancé en 2008, le projet a fait l’objet d’un ap-pel d’offres de 3 millions d’euros sur quatre ans (300 000 € d’investissements, 2,6 millions d’euros de fonctionnement et 70 000 € de tra-vaux de génie civil dans les lycées pour leur raccordement). La proposition retenue, issue d’Obiane, la filiale d’Orange, a été construite sur une solution intégrée. Elle utilise le réseau du syndicat mixte Dorsal et de son délégataire Axione Limousin pour 34 sites et le réseau Orange pour les onze autres. Financé sur fonds propres du Conseil régional, le réseau Relief a été inauguré en juin 2009.

p EnjeuxCe projet s’inscrit dans la stratégie d’aménage-ment numérique du territoire. Il vise à promou-voir le développement de dispositifs innovants d’apprentissage et participe à la réduction des inégalités dans l’accès au savoir et à l’appren-tissage. Ainsi les enseignants bénéficient de dispositifs innovants d’apprentissage tels que les formations à distance, par exemple pour les Instituts de formation de soins infirmiers en lien avec les CHU. Premier réseau régional reliant en fibre optique les lycées, il place le Limou-sin en tête des régions françaises en matière d’éducation, sans compter les économies liées à la téléphonie sur IP.

Lycées et centres de formation limousins en réseau

p Bilan et perspectivesDepuis le 1er janvier 2010, tous les établisse-ments du Limousin sont reliés au réseau Relief. Le projet a reçu le prix de l’innovation techno-logique au salon Educatec-Educatice qui s’est tenu à Paris du 18 au 20 novembre 2009, dans le cadre du salon européen de l’éducation. La prochaine étape porte sur la mise en place d’un ENT (Environnement numérique de travail). De nouveaux services et usages sont également attendus, notamment des formations à dis-tance, des visioconférences et l’accès à des supports éducatifs vidéo-régionaux.

Lorsque les TIC s’insèrent dans la relation pédagogique

entre le professeur et l’élève, elles la transforment ; elles conduisent à placer dans les mains des élèves un outil puissant de production et d’exploration des savoirs qui bouleverse les conditions de l’apprentissage.”

Jean-Paul Denanot,président du Conseil régional du Limousin

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180 181

p ContactAnne DumaineTél. : 01 64 34 10 86Courriel : [email protected]://perso.wanadoo.fr/mairiedepenchard

Penchard(Seine-et-Marne)

p ProjetLa solution “École numérique rurale” de France Télécom Orange a projeté les trois salles de classe primaire de Penchard dans l’environne-ment numérique. Les écoliers apprennent ainsi à maîtriser les nouvelles technologies tout au long de leur parcours en classe primaire. Les enseignants bénéficient d’une véritable plate-forme interactive et des usages innovants en termes de pédagogie, de gestion et de sécurité des informations. L’école a accès au réseau Internet à haut débit, à des équipements ma-tériels et logiciels, mais aussi à l’assistance, la maintenance et la formation des utilisateurs.

p Mise en œuvreÉligible aux critères définis par l’Inspection aca-démique, notamment une population inférieure à 2 000 habitants, la commune a lancé le projet en mai 2009. La mairie et l’équipe enseignante, motivée, ont travaillé conjointement. La com-mune a ainsi bénéficié d’une subvention de 9 000 € du ministère de l’Éducation nationale et a financé sur fonds propres (14 500 €) l’ac-quisition de dix ordinateurs courants et de deux ordinateurs plus performants pour les ensei-gnants. Elle a en outre mis à disposition une salle de la maison des associations, afin d’as-surer une utilisation optimale de ce matériel.

p EnjeuxL’École numérique rurale aide à lutter contre la fracture numérique et à donner à tous les mêmes chances de réussite. Elle s’adresse à tous les acteurs impliqués dans l’école : élèves, enseignants, parents et collectivité locale. Outil pédagogique innovant, cette solution numérique rend désormais possible l’échange et la diffusion de voix, de données et de vidéos, ainsi que le suivi individualisé des élèves. Du point de vue de la commune, l’outil par son ergonomie et son conditionnement est totalement autonome et précâblé.

L’école rurale entre dans l’ère numérique

p Bilan et perspectivesLe village de Penchard a mené à bien le projet grâce au soutien de l’Inspection académique de Seine-et-Marne. Cette solution d’école numérique rurale s’est déployée au cours de l’année scolaire 2009-2010, notamment avec la formation des enseignants à leur nouvel environnement numérique. Opérationnel à la rentrée 2010, le projet fait entrer trois classes primaires de cette école rurale dans l’ère du numérique.

Éligible à l’école numérique rurale, notre projet s’est

révélé être le seul retenu en Seine-et-Marne. L’enjeu pour nous était capital car les seules ressources de notre commune ne nous avaient pas permis d’initier nos enfants à l’informatique.”

Anne Dumaine, maire de Penchard, vice-présidente de la

Communauté du Pays de Meaux

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182182

paroles d’élus p territoires numériques

183

p ProjetLes apprentis du Var vont bénéficier d’un En-vironnement numérique de travail (ENT), pano-plie de nouveaux outils portés par le réseau Internet. Cette plateforme offre, entre autres, des espaces personnalisés et sécurisés aux utilisateurs apprentis mais aussi aux maîtres d’apprentissage et aux formateurs. Tous peu-vent ainsi accéder aux ressources et services numériques, tels que le bulletin de notes élec-tronique, le livret de formation en ligne et les ressources pédagogiques numériques parta-gées. Ce projet dématérialise les outils péda-gogiques et administratifs et favorise les liens entre les différents acteurs de la formation.

Un Environnement numérique de travail pour apprentis

L’apprentissage, moteur de la modernité. Des services numériques

en réponse aux attentes de l’entreprise formatrice. Un système permanent de ressources et d’échanges.”

Jacques Montano, président de la Chambre

de Métiers et de l’Artisanat du Var p ContactJosé GomezTél. : 04 94 99 51 80Courriel : [email protected]

p EnjeuxAvec l’ENT, apprentis, parents, maîtres d’ap-prentissage et formateurs peuvent travailler en-semble. En effet, l’ENT améliore les échanges, réduit les distances et s’adapte aux contraintes de la formation par alternance. Les utilisateurs peuvent travailler hors temps de classe et en tout lieu connectés à Internet. L’organisation de la vie scolaire est aussi facilitée avec une consul-tation à distance des emplois du temps, des évaluations ou des ressources pédagogiques. Autant d’atouts pour développer la formation par l’apprentissage.

p Mise en œuvreSuite à l’expérimentation de Formation ouverte à distance (FOAD), un partenariat avec France Télécom Orange a été initié pour la mise en œuvre d’une plateforme de partage de don-nées. Un comité de pilotage a été constitué, composé de techniciens d’Orange, de la société ITOP et du Centre de formation des apprentis (CFA) des Arcs-sur-Argens. Mis en service en février 2009, ce dispositif d’Environ-nement numérique de travail a été adapté aux spécificités de l’apprentissage, étant le premier du genre en France.

p Bilan et perspectivesLe premier bilan montre que les échanges entre les acteurs de la formation alternée sont plus faciles et que ce projet d’Environnement numé-rique de travail a généré le développement de nouveaux outils. Il est prévu d’étendre demain cette solution à d’autres sites de formation en alternance. Grâce à ce dispositif, l’artisanat, s’il prend sa source dans le passé, est bien armé face aux enjeux de l’avenir.

Chambre de Métiers et de l’Artisanat(Var)

La transmission des savoirs et des pratiques se modernise au bénéfice des apprentis, salariés ou chefs d’entreprise.

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184

paroles d’élus p liberté, égalité, connectés

185

Contacts

p AssociAtion des mAires de FrAnce - mAirie 200041, quai d’orsay – 75007 Paristél. : 01 44 18 14 [email protected]

p Assemblée descommunAutés de FrAnce191, rue saint-Honoré 75001 Paris tél. : 01 55 04 89 [email protected]

p AssociAtion des mAiresde grAndes villes de FrAnce42, rue notre-dame-des-champs75006 Paristél. : 01 44 39 34 [email protected]

p AssociAtion desmAires rurAux de FrAnce52, avenue du maréchal Foch69006 lyontél. : 04 72 61 77 [email protected]

p FrAnce télécom orAngedirection des relations avec les collectivités locales6, place d’Alleray75535 Paris cedex 15tél. : 01 44 44 22 [email protected]

p AlPesJean-Luc Bessarddirecteur régionaLtél. : 04 76 76 26 50

alain dubucdrcL isère 38tél. : 04 76 76 24 [email protected]

Jean-Louis BoreldrcL savoie 73, haute-savoie 74tél. : 04 76 76 14 [email protected], chemin du vieux chêne – bP 9838243 meylan cedex

p AlsAceJean-gabriel Lettdirecteur régionaLtél. : 03 88 52 63 00

Michel sterndrcL Bas-rhin 67, haut-rhin 68tél. : 03 88 52 64 [email protected], rue Fritz Kiener67074 strasbourg cedex

p AQuitAinegérard Krebs directeur régionaLtél. : 05 56 90 37 13

Bérénice heuzédrcL gironde 33tél. : 05 57 14 10 [email protected]

Jean-Marc colindrcL dordogne 24, Lot-et-garonne 47tél. : 05 53 67 34 [email protected]

éric LégerdrcL Landes 40tél. : 05 58 90 31 [email protected]

alain castaingdrcL pyrénées-atLantiques 64tél. : 05 59 42 80 [email protected], rue du château d’eau33731 bordeaux cedex 09

p AuvergneJean-Marie Monteldirecteur régionaLtél. : 04 73 30 38 00

Brigitte allegrettedrcL cantaL 15, puy-de-dôMe 63tél. : 04 73 30 35 [email protected]

claude BruneldrcL aLLier 03, haute-Loire 43tél. : 04 73 30 38 [email protected] salford63962 clermont-Ferrand cedex 9

p bAsse-normAndierémi dupuy directeur régionaLtél. : 02 31 55 81 00

sophie Le Bricquir drcL caLvados 14tél. : 06 70 75 33 [email protected]

arnaud cagnard drcL Manche 50 orne 61tél. : 06 86 27 32 [email protected]

patrick Bosquet drcL Manche 50tél. : 02 33 06 24 [email protected], rue des coutures – bP 2618914063 caen cedex 4

p bourgognevéronique Morlighemdirectrice régionaLetél. : 03 80 72 73 00

olivier BisiauxdrcL côte-d’or 21, nièvre 58tél. : 03 80 72 75 [email protected]

Bernard teissier drcL saône-et-Loire 71tél. : 03 80 72 70 [email protected]

christian sanchez drcL yonne 89 tél. : 03 80 72 70 [email protected], boulevard voltaire – bP 8800721080 dijon cedex 9

p AssociAtion desPetites villes de FrAnce42, boulevard raspail – 75007 Paris tél. : 01 45 44 00 [email protected]

p FédérAtion des entrePrises PubliQues locAles46, rue notre-dame- des-victoires – 75002 Paristél. : 01 53 32 22 [email protected]

p FédérAtion des mAires des villes moyennes94, rue de sèvres – 75007 Paristél. : 01 45 44 99 [email protected]

p bretAgneFrançois Brunet directeur régionaLtél. : 02 23 26 21 31

alain cappdrcL côtes-d’arMor 22, Finistère 29tél. : 02 98 00 54 [email protected]

Françis Morin drcL iLLe-et-viLaine 35tél. : 02 23 26 21 [email protected]

Jacques Le compagnondrcL MorBihan 56tél. : 02 97 68 74 28jacques.lecompagnon@ orange-ftgroup.com12 H, rue du Pâtis tatelin – cs 50 85535708 rennes cedex 7

p centre vAl de loireyves scaviner directeur régionaLtél. : 02 38 41 31 31

didier delpoux drcL cher 18, indre 36tél. : 02 48 27 70 [email protected]

éric Maes drcL eure-et-Loir 28tél. : 06 85 22 00 [email protected]

Laurent poulouin drcL Loiret 45tél. : 02 38 41 20 12 – 06 33 77 40 [email protected]

François FerrissedrcL indre-et-Loire 37, Loir-et-cher 41tél. : 02 47 80 71 [email protected], rue eugène turbat45068 orléans cedex 2

p cHAmPAgne-Ardennedaniel nabetdirecteur régionaLtél. : 03 26 69 71 01

hugues MairedrcL ardennes 08, auBe 10tél. : 03 26 69 71 [email protected]

Jean-Marc vignerondrcL Marne 51, haute-Marne 52tél. : 03 26 69 76 82jeanmarc.vigneron@ orange-ftgroup.com50, avenue Patton51021 châlons-en-champagne cedex

p corseJean-Jacques delasdirecteur régionaLtél. : 04 95 51 82 00

thierry giannechinidrcL corse-du-sud 2atél. : 04 95 51 82 62thierry.giannechini@ orange-ftgroup.com

pasquin nasicadrcL haute-corse 2Btél. : 04 95 46 00 [email protected]

Jean-François polidtcL corse 2a - 2Btél. : 04 95 60 20 [email protected] du docteur ramaronibP 419 - 20309 Ajaccio cedex 1

p FrAncHe-comtédaniel Bonnetdirecteur régionaLtél. : 03 81 82 53 61

serge dentandrcL douBs 25, Jura 39tél. : 03 81 82 41 [email protected]

christian BlanchotdrcL haute-saône 70, territoire de BeLFort 90tél. : 03 81 63 34 31christian.blanchot@ orange-ftgroup.com4, rue bertrand russel – bP 5202725050 besançon cedex

p guAdelouPephilippe roquelauredirecteur régionaLtél. : 05 90 38 52 45orange caraïbeZi de Jarry97122 baie-mahault

p guyAnedaniel Laventuredirecteur régionaLtél. : 05 94 39 94 [email protected], avenue André Aron – bP 800097308 cayenne cedex

Page 95: Parole d'élus 6

186

paroles d’élus p liberté, égalité, connectés

187

p HAute-normAndienathalie deshayesdirectrice régionaLetél. : 02 35 35 70 00

éric despreuxdrcL eure 27, seine-MaritiMe 76tél. : 02 35 35 63 [email protected], avenue de la libération76035 rouen cedex

p Île-de-FrAnceouest – HAuts-de seineisabelle deseilledirectrice régionaLetél. : 01 44 72 64 40

Marie-claude FoucrédrcL hauts-de-seine 92tél. : 01 44 72 64 41marieclaude.foucre@ orange-ftgroup.com

philippe LeblonddrcL vaL-d’oise 95tél. : 01 44 72 64 43philippe.leblond@ orange-ftgroup.com

denis decloquementdrcL yveLines 78denis.decloquement@ orange-ftgroup.comtél. : 01 44 72 64 4233, rue Ponceletcs 8001175840 Paris cedex 17

p lAnguedoc-roussillonJean-christophe arguillèredirecteur régionaLtél. : 04 67 34 90 00

François sénéchal-chevallierdrcL aude 11, pyrénées-orientaLes 66tél. : 04 67 14 85 [email protected]

chantal poyetdrcL gard 30, hérauLt 34, Lozère 48tél. : 04 67 34 92 [email protected], rue de la galéra – cs 8422434097 montpellier cedex 5

p limousinPoitou-cHArenteshubert Barthélémy directeur régionaLtél. : 05 49 01 52 00

ghislaine BerrocaldrcL charente 16tél. : 05 46 96 87 [email protected]

alain Mantoulan drcL charente-MaritiMe 17tél. : 05 46 55 48 [email protected]

robert rochaud drcL deux-sèvres 79tél. : 05 49 01 55 [email protected]

sylvain Berthonneau drcL vienne 86tél. : 05 49 01 56 [email protected]

Michel Bergeon drcL corrèze 19, creuse 23, haute-vienne 87tél. : 05 55 44 76 [email protected]

sylvain Leclerc drcL corrèze 19, creuse 23, haute-vienne 87tél. : 05 55 14 79 [email protected]

p lorrAinehubert thiel directeur régionaLtél. : 03 83 53 80 30

yves robinot drcL Meurthe-et-MoseLLe 54, vosges 88tél. : 03 83 67 12 [email protected]

hervé croizierdrcL Meuse 55, MoseLLe 57tél. : 03 83 53 60 [email protected], avenue Paul doumer – bP 21354500 vandœuvre-lès-nancy

p lyondenis roussillat directeur régionaLtél. : 04 78 63 90 00

daniel guillot drcL ain 01tél. : 04 78 63 00 [email protected]

guillaume Michel drcL Loire 42tél. : 04 77 42 40 [email protected]

stéphane penin drcL rhône 69tél. : 04 78 63 06 [email protected], cours gambetta69424 lyon cedex 03

p mArseilleFabien Finucci directeur régionaLtél. : 04 96 13 73 73

patrick Berno drcL Bouches-du-rhône 13tél. : 04 96 13 72 [email protected], rue colbert – bP 207713203 marseille cedex 01

p mArtiniQueJosiane Ludon directrice régionaLetél. : 05 96 38 50 [email protected] régionale martiniqueespace Aéroservices97232 le lamentin

p midi-PyrénéesMireille garcia directrice régionaLetél. : 05 62 15 86 50

nicolas hurault drcL ariège 09, tarn 81tél. : 05 61 11 61 [email protected]

sophie sabathier drcL aveyron 12, Lot 46tél. : 05 62 15 87 [email protected]

Lionel Levasseur drcL gers 32, hautes-pyrénées 65tél. : 05 61 11 62 [email protected]

annie algranti drcL tarn-et-garonne 82, haute-garonne 31tél. : 05 62 15 87 [email protected] 35121 - 31512 toulouse cedex 5

p Île-de-FrAncesud et estthierry Feurgarddirecteur régionaLtél. : 01 58 94 10 01

Jean-Luc torchedrcL seine-et-Marne 77tél. : 01 58 94 10 [email protected]

patrick chenevarindrcL essonne 91tél. : 01 69 97 25 16patrick.chenevarin@ orange-ftgroup.com

david orzechdrcL vaL-de-Marne 94tél. : 01 58 94 10 [email protected]

Marc MaouchedrcL seine-saint-denis 93tél. : 01 58 94 10 [email protected], rue Juliette savar – bâtiment c94000 créteil

p lA réunionJean-pierre hoareaudirecteur régionaL La réunion 974tél. : 02 62 20 61 12jeanpierre.hoareau@ orange-ftgroup.com35, boulevard du chaudronbP 743197743 saint-denis cedex messageries cedex 09

p nord PAs-de-cAlAisLaurent vitouxdirecteur régionaLtél. : 03 28 39 59 62

patrice LépinedrcL hainaut, artoistél. : 03 28 39 21 [email protected]

philippe BeaujarddrcL FLandres, côte d’opaLetél. : 03 21 33 16 [email protected]

pascal demouilliezdrcL LiLLe MétropoLe, Bassin Miniertél. : 03 28 39 18 13pascal.demouilliez@ orange-ftgroup.com2, rue trémière – bP 6022959654 villeneuve-d’Ascq cedex

p PArisJean-pierre dicostanzodirecteur régionaltél. : 01 55 56 28 92

patricia LecocqdrcL paris 75tél. : 01 55 56 29 [email protected], rue d’Anjou – 75008 Paris

p PAys de lA loirenicolas deschampsdirecteur régionaLtél. : 02 40 44 87 00

dominique aubritdrcL Loire-atLantique 44, vendée 85tél. : 02 40 44 87 02dominique.aubrit@ orange-ftgroup.com

Laurence Le BottdrcL Maine-et-Loire 49tél. : 02 41 60 62 [email protected]

alain gautierdrcL Mayenne 53, sarthe 72tél. : 02 43 67 50 [email protected]

gilles treillet drcL sarthe 72tél. : 02 43 77 80 [email protected], rue de la gaudinière – bP 8021144302 nantes cedex 01

p PicArdiedidier caulier directeur régionaLtél. : 03 22 49 22 19

gil gréhandrcL aisne 02, soMMe 80 / esttél. : 03 22 49 22 [email protected]

Francisco BernabédrcL oise 60, soMMe 80 / ouesttél. : 03 22 49 25 [email protected]âtiment Jules verne 20, avenue Paul claudel 80050 Amiens cedex 1

p Provence cÔte d’AZurLaurent Londeix directeur régionaLtél. : 04 92 94 53 01

Franck LavagnadrcL aLpes-MaritiMes 06tél. : 04 92 94 53 [email protected]

Jean-Michel scotto drcL var 83tél. : 04 94 18 15 [email protected], rue colbert – bP 207713203 marseille cedex 03

p rHÔne et durAncepascale nicolas directrice régionaLetél. : 04 90 84 86 79

vincent FernandezdrcL aLpes-de-haute-provence 04,hautes-aLpes 05tél. : 04 92 44 40 [email protected]

Bernard deleuzedrcL ardèche 07, drôMe 26tél. : 04 75 75 30 [email protected]

Jean-yves clechdrcL vaucLuse 84tél. : 04 90 13 71 [email protected], rue colbert – bP 207713203 marseille cedex 03

Luc chamontindrcLtél. : 04 90 13 72 [email protected], rue colbert – bP 207713203 marseille cedex 03

Contacts

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paroles d’élus p liberté, égalité, connectés

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Index des noms

p AbAd dAmien, conseiller régional de rhône-Alpes et député européen, 14

p AlAJouAnine gHislAine, présidente du Haut conseil français de la télésanté, ancien conseiller de l’intercommunalité cœur-de-seine (92) et adjointe au maire de saint-cloud, 72

p Alduy JeAn-PAul, président de la communauté d’agglomération Perpignan méditerranée, sénateur des Pyrénées-orientales, 50

p AyrAult JeAn-mArc, maire de nantes, président de nantes métropole, député de loire-Atlantique, 156

p bAroin FrAnçois, maire de troyes, ministre du budget, des comptes publics et de la réforme de l’état, 140

p bArre FrAnçoise, maire de callas, vice-présidente de la communauté d’agglomération dracénoise en charge de l’action culturelle, 142

p berberiAn vAniK, maire de gargilesse-dampierre, président de l’Association des maires ruraux de France, 112

p bertAud clAude, président du conseil général de la vienne, président du conseil de surveillance de la société d’économie mixte locale (seml) Parc du Futuroscope, 154

p de Peretti JeAn-JAcQues, maire de sarlat, ancien ministre, 144

p debAt JeAn-FrAnçois, président de cAP3b, maire de bourg-en-bresse, vice-président du conseil régional de rhône-Alpes, 152

p delAveAu dAniel, maire de rennes et président de rennes-métropole, président de l’Assemblée des communautés de France, 146

p delli KArimA, députée européenne, 14

p denAnot JeAn-PAul, président du conseil régional du limousin, 178

p descoeurs vincent, député du cantal, président du conseil général, secrétaire général de l’Association nationale des élus de la montagne (Anem), 34

p destAns JeAn-louis, président du conseil général de l’eure, 176

p destot micHel, maire de grenoble, député de l’isère, président de l’Association des maires de grandes villes de France, 56

p didry Julien, maire de bras-sur-meuse, vice-président de la communauté de communes de charny et vice-président de l’Association des maires de la meuse, 22

p dumAine Anne, maire de Penchard, vice-présidente de la communauté du Pays- de-meaux, 180

p durAnd roselyne, adjointe au maire de cholet, déléguée à l’aménagement du territoire, 66

p dussoPt olivier, maire d’Annonay, député de l’Ardèche, 14

p esPinoZA Pierre, praticien hospitalier coordonnateur télégéria, pôle urgences réseaux télémédecine à l’hôpital européen georges Pompidou, 86

p estève dominiQue, président de la cci nice côte d’Azur, 38

p estrosi cHristiAn, maire de nice, président de nice côté d’Azur, ministre chargé de l’industrie, 62

p FArgier FrAnçois, directeur de graphic évolution, 44

p Feuerstoss tHéo, maire de Keskastel et vice-président de la communauté de communes du pays de sarre-union (ccPsu), 150

p Fourgous JeAn-micHel, maire d’élancourt, député des yvelines, 170

p FrêcHe georges, président de la communauté d’agglomération de montpellier, président du conseil régional languedoc-roussillon, 106

p Froment rAymond, maire de lehaucourt, conseiller général de l’Aisne, 122

p Fuster vincent, président du comité départemental du tourisme du doubs, 160

p genevois yves, président d’oisans tourisme, 164

p genevArd Annie, maire de morteau, 124

p gouJon PHiliPPe, maire du 15e arrondissement et député de Paris, 82

p grelier JeAn-cArles, maire de la Ferté-bernard, conseiller régional des Pays de la loire, 64

p JeAnneteAu PAul, président du conseil national des économies régionales (cner), maire de champigné, conseiller général, député de maine-et-loire, 30

p JuPPé AlAin, maire de bordeaux, ancien Premier ministre, 18

p lAmAison serge, maire de saint-médard-en-Jalles, conseiller général, 102

p lAncAr benJAmin, conseiller régional d’Île-de-France, 14

p lAouenAn JeAn, conseiller municipal de loctudy délégué à la communication et aux nouvelles technologies, 98

p leFebvre sylvAin, maire de setques, 128

p leonetti JeAn, maire d’Antibes Juan-les-Pins, député des Alpes-maritimes, 84

p leroux micHel, maire de Pont-Audemer, 100

p leroy miguel, président de la communauté de communes de la région de signy-le-Petit, 172

p besson louis, président de la communauté d’agglomération de chambéry métropole, président du conseil de surveillance de l’hôpital de chambéry, ancien ministre, 80

p boulAnger AlAin-bernArd, maire de villeneuve-la-garenne, 1er vice-président du conseil général des Hauts-de-seine, 116

p bourdil clAude, président de la sem gers, conseiller général du gers, 42

p bultel yvon, adjoint au maire de béthune, 126

p burnet AlAin, maire de l’Île d’Aix, 132

p cAnoville micHel, président de la communauté de communes de la Hague, 52

p cesAri PAtricK, maire de roquebrune-cap-martin, président de la communauté d’agglomération de la riviera française, vice-président du conseil général des Alpes-maritimes, 94

p colomb Anne-lAure, bibliothécaire au guichet du savoir de lyon, 164

p crAvoisier FrAnçois, président de la cci de reims-épernay, 40

p cribier JAcQues, maire de saint-laurent-de-chamousset, 44

p dAvin JeAn-roger, maire de croissy-sur-seine, 54

p lisnArd dAvid, Premier adjoint au maire de cannes, président du Palais des festivals et des congrès de cannes (semec), conseiller général des Alpes-maritimes, 134

p mAnAble cHristiAn, président du conseil général de la somme, 26

p mAriAni Frédéric, maire d’olmi-cappella, 174

p mAsseret JeAn-Pierre, président de la région lorraine, ancien ministre, 118

p mAttei HyAcintHe, président de la communauté de communes du bassin de vie de l’Île-rousse, 68, 70

p missiKA JeAn-louis, adjoint au maire de Paris, chargé de l’innovation, de la recherche et des universités, 120

p moiroux tHierry, vice-président de bourg-en-bresse Agglomération, en charge du tourisme, des loisirs, des sports et de la communication, 158

p mondorge guy, président de l’antic Pays basque, Premier adjoint au maire d’Anglet, vice-président de la communauté d’agglomération, conseiller général, 36

p montAno JAcQues, président de la chambre de métiers et de l’Artisanat du var, 182

p montHubert erwAnne, conseillère municipale de toulouse, déléguée aux tic, 104

p PAutrel louis, maire de le Ferré et vice-président de l’AmrF chargé des tic, 96

p PercHeron dAniel, président du conseil régional nord Pas-de-calais, sénateur du Pas-de-calais, 166

p Pinton louis, sénateur de l’indre, président du conseil général, 114

p PrAdelli nicole, adjointe au maire de biot, déléguée au commerce et à l’artisanat, 138

p Py micHel, maire de leucate, 148

p riester FrAncK, maire de coulommiers, député de seine- et-marne, 88

p robert PHiliPPe, adjoint au maire de la Possession, délégué à la promotion de l’individu, la communication, l’Animation et la Jeunesse, 110

p rossinot André, maire de nancy, président de la communauté urbaine grand nancy, président du cHu de nancy, ancien ministre, 76

p sAint-louis-Augustin rAymond, maire de Fort-de-France, 60

p sAoud Hind, conseillère régionale de bretagne et conseillère municipale de rennes, 14

p sernA robert, directeur général des services de la ville de dunkerque, vice-président national du syndicat des directeurs généraux de collectivités territoriales, 46

p streHAiAno luc, maire de soisy-sous-montmorency, président de la cAvAm, conseiller général du val-d’oise, 58

p vAlAde vAlérie, exploitante agricole, 132

p vAlls mAnuel, maire d’évry, président de la communauté d’agglomération évry centre essonne, député de l’essonne, 92

p vAndAmme sylvie, adjointe au maire de marquette-lez-lille, déléguée à la Proximité et aux services à la personne, 108

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paroles d’élus p liberté, égalité, connectés

191

p Angletcommunauté d’agglomération, J.-Ph. Plantey ; communauté d’agglomération du bAb-02 ;antic, 36

p bétHuneJean-marc Hecquet, 126

p biotville de biot, y. seuret 138

p bordeAuxthomas sanson, mairie de bordeaux, 18

bourg-en-bresse bdHugo tartaix, 152

p bourg-en-bresseserge buathier, ville de bourg-en-bresse ; office de tourisme de bourg-en-bresse agglomération ; bourg-en-bresse agglomération, 158

p cHAmbérygilles garofoliin, 78

p cHoletville de cholet, 66

p communAuté de communes des 3 vAllées/ lorrAinePascal bodez, cr lorraine, 118

Crédits photo

p doubscdt25, laurent cheviet ; saline royale d’Arc-et-senans, 160

p eureF. grimaud, cg27, 176

p HArsKircHencommunauté de communes du Pays de sarre-union, 150

p indrecom’envie, 114

p lA Possessionmorgan mistral ; willy rivière ; A. lorraine, 110

p nAntesville de nantes ; Alain guillard (château des ducs de bretagne), 156

p nice (cci)ville de nice, 38

p niceolivier digoit ; ville de nice, 62

p PAris cAbineolivier vigerie, agence osmose pour orange, 120

p Poitiers - FuturoscoPeFuturoscope, m. vimenet, 154

p rennesdominique levasseur, ville de rennes, 146

p rivierA FrAnçAiseriviera française, 94

p sommecom des images ; christelle bazin, cg80 ; Philippe sergeant, cg80 ; Jacques Jullien ; vincent thellier, aerophotostudio ; vues d’ici, Philippe guillaume, 26

p troyesgérard monico ; daniel le nevé (François baroin), 140

p villeneuve-lA-gArenneolivier ravoire, 116

p diversFil-du-mau93 (bruno bourg-broc), 8 ; david smetanine (michel destot), 8 ; © nicolas gouhier AbAcAPress.com pour orange (stéphane richard), 8 ; dominique levasseur, ville de rennes (Hind saoud), 14

Remerciements

les partenaires de Paroles d’élus remercient les élus des collectivités territoriales, les institutions et les organismes qui ont participé à cette édition.

édité parles éditions scripto sensupourFrance télécom orange

en partenariat avecAssociation des maires de France (AmF)Assemblée des communautés de France (AdcF)Association des maires de grandes villes de France (AmgvF)Association des maires ruraux de France (AmrF)Association des petites villes de France (APvF)Fédération des entreprises publiques locales (Fedepl)Fédération des maires des villes moyennes (Fmvm)

coordinationémilie richer et Pascal giordano avec Patrice carré, muriel Faucher, Quentin loiseleur, Franck ZachariasFrance télécom orange, direction des relations avec les collectivités locales6, place d’Alleray 75535 Paris cedex 15tél. : 01 44 44 22 00

comité de pilotagenathalie dotres, delphine breure et marion leloutre (mairie 2000 – Association des maires de France)sandrine guirado (Assemblée des communautés de France)caroline Porot (Association des maires de grandes villes de France)Hervé cassagne (Association des maires ruraux de France)André robert et yohan wayolle (Association des petites villes de France)nicole gibourdel et François-xavier lejeune (Fédération des maires des villes moyennes)Axel greleau (Fédération des entreprises publiques locales)émilie richer, Pascal giordano, muriel Faucher, Quentin loiseleur (France télécom orange)michel léon et bertrand vorimore (scripto sensu)gosienka sevin, marine biette, lauranne voyenne-callon (ddb live)

conception et rédactionscripto sensu michel léon (direction éditoriale) claude gentiletti (direction artistique) laurent seminel (photographe) studio-v2.com (infographie)rédaction : Anne louistisserand, cécile Perrin, mélanie Portmann et michel léon

25, rue saint-sébastien 75011 Paristél. : 01 48 05 14 59www.scriptosensu.com

éditionles éditions scripto sensunantilly, 32, rue de la cavée28260 la chaussée d’ivrytél. : 02 37 46 06 78

Avertissementcet ouvrage, tome 6 de la collection Paroles d’élus, est destiné à être diffusé aux élus des collectivités territoriales, ainsi qu’à des responsables d’administrations d’état et de services publics locaux, à l’exception du grand public. il est édité par France télécom orange et ses partenaires qui ont pris soin de veiller au caractère purement informatif de son contenu.

Page 98: Parole d'élus 6

achevé d’imprimer sur les presses de gibert clarey à tours (37) en novembre 2010

Pour le compte deFrance télécom orange

direction des relations avec les collectivités locales6, place d’Alleray

75535 Paris cedex 15

Page 99: Parole d'élus 6

tome 6

liberteegaliteconnectes

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ctés“Il y a maintenant près de six ans, nous avons

décidé ensemble de répertorier, puis de ras-sembler et de mettre en valeur, sous la forme d’un ouvrage, une cinquantaine d’expériences et de réalisations portées par les territoires. Il s’agissait d’initiatives innovantes induites par le haut débit dont certains de nos concitoyens commençaient alors à pouvoir bénéficier. Des collectivités s’étaient engagées sur ce front pionnier. Leurs réalisations commençaient à porter leurs fruits. Elles nous semblaient exem-plaires et méritaient d’être connues. Aussi, pour leur donner plus d’écho, avons-nous créé ce qui allait devenir la collection Paroles d’élus…”

Jacques Pélissard, AMF Daniel Delaveau, AdCF Michel Destot, AMGVF Vanik Berberian, AMRF

Martin Malvy, APVF Martial Passi, FedEpl

Bruno Bourg-Broc, FMVM Stéphane Richard, France Télécom Orange

parolesdelus.com

Association des maires de France41, quai d’Orsay75343 Paris Cedex 07Tél. : 01 44 18 14 14www.amf.asso.fr

Assemblée des communautés de France191, rue Saint-Honoré75001 ParisTél. : 01 55 04 89 00 www.adcf.org

Association des maires de grandes villes de France42, rue Notre-Dame-des-Champs – 75006 ParisTél. : 01 44 39 34 56www.grandesvilles.org

Association des maires ruraux de France52, av. du Maréchal Foch69006 LyonTél. : 04 72 61 77 20 www.amrf.asso.fr

Association des petites villes de France42, bd Raspail75007 ParisTél. : 01 45 44 00 83www.apvf.asso.fr

Fédération des Entreprises publiques locales46 rue Notre-Dame des Victoires – 75002 ParisTél. : 01 53 32 22 00www.lesepl.fr

Fédération des maires des villes moyennes94, rue de Sèvres75007 ParisTél. : 01 45 44 99 61www.villesmoyennes.asso.fr

France Télécom OrangeDRCL6, place d’Alleray75505 Paris Cedex 15Tél. : 01 44 44 22 00www.francetelecom.com