55
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie (Domaine : Science de la société) Département Economie (Mention Economie) …………………………………. Mémoire de fin d’études pour l’obtention du Diplôme de Maîtrise en Sciences Economiques Option : ADMINISTRATION PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE : CAS DE MADAGASCAR Par : Mademoiselle RANDRIAMBELONINOSY Rivalisoa Orneulla Encadreur : Docteur RAKOTO DAVID Olivaniaina Promotion : FANDRESENA Date de Dépôt : 30 Janvier 2017 Date de soutenance : 20 Janvier 2017 AU : 2015 /2016

PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

  • Upload
    others

  • View
    7

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

1

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie

(Domaine : Science de la société)

Département Economie

(Mention Economie)

………………………………….

Mémoire de fin d’études pour l’obtention du Diplôme de Maîtrise en Sciences

Economiques

Option : ADMINISTRATION

PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET

DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE : CAS DE

MADAGASCAR

Par : Mademoiselle RANDRIAMBELONINOSY Rivalisoa Orneulla

Encadreur : Docteur RAKOTO DAVID Olivaniaina

Promotion : FANDRESENA Date de Dépôt : 30 Janvier 2017

Date de soutenance : 20 Janvier 2017

AU : 2015 /2016

Page 2: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

2

Page 3: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

i

REMERCIEMENTS

Au-dessus de tout, nos remerciements s’adressent à notre Dieu très miséricordieux et

son Fils Jésus Christ, notre sauveur. Il nous a fait don de la vie, de la santé, de la force ainsi

que du courage nécessaire pour mener à bien ce travail. En lui nous plaçons tous nos espoirs

afin que ce travail qu’il a guidé de ses mains puisse demeurer une source utile pour les

générations à venir.

Tout particulièrement, nos sincères remerciements à Monsieur RAKOTO DAVID

Olivaniaina, Doyen de la faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie,

encadreur de nos recherches, pour son soutient, ses conseils et ses remarques pour

l’élaboration de ce présent travail.

Nous exprimons également tous nos remerciements à toute l’équipe pédagogique de

l’Université d’Antananarivo – le département Economie au sein de la Faculté de Droit,

d’Economie, de Gestion et de Sociologie, pour leurs partages de connaissances et

d’expériences, leurs encouragements et leur soutien dans l’élaboration de ce travail.

Je tiens remercier ma famille et mes amis pour le soutien que ce soit moral ou

financier dans la réalisation de ce mémoire.

Page 4: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

ii

LISTE DES SIGLES ET DES ACRONYMES

AFD Agence Française de développement

AGOA African Growth and Opportunity Act

APD Aide Publique au développement

BAD Banque Africain de Developpement

BID Business Improvement Districts

BM Banque Mondiale

BOT Build, Own and Transfert

COI Commission de l’Océan Indien

COMESA Common Market for East and South Africa

FCR Facilité de Crédit Rapide

GdM Gouvernement de Madagascar

IDE Investissements Directs Etrangers

IDH Indicateur de Développement Human

IMP Indice Multidimensionnel de la Pauvreté

INSTAT Institut National de la Statique

IPH Indicateur de Pauvreté Humaine

JIRAMA JIro sy RAno Malagasy

MAP Madagascar Action Plan

NITC Nouvelle Technologie de l’Information et de la Communication

NMP Nouveau Management Public

OCDE Organisation de Coopération et de Développement Economique

OMD Objectif du Millénaire pour le Développement

PAPI Projet d’Appui à la Promotion des Investissements

PED Pays en Développement

PFI Private Finance Initiative

PGE Politique Générale de l’Etat

PIB Produit Intérieur Brut

PIC Pôle Intégrés de Croissance

PIC Pôles Intégrés de Croissance

PME Petites et Moyennes entreprises

PND Plan National de Développement

Page 5: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

iii

PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement

PPP Partenariat Public-Privé

PSRP Plan Stratégique de Réduction de la pauvreté

SADC Southern African Developpement Communité

UE Union Européenne

Page 6: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

iv

LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1 : les contrats de PFI (1987-2004) ........................................................................ 11

Graphique 2 : Croissance du PIB et revenu par habitant de 1960 à 2014 ............................... 25

Graphique 3 : évolution de l’accès à l’eau potable et d’assainissement .................................. 35

LISTE DU TABLEAU

Tableau 1 : Comparaison structure PIB en % .......................................................................... 25

LISTES DES FIGURES

Figure 1 : Les risques de dérives de coûts et de délais dans une acquisition traditionnelle .... 16

Figure 2: Les paiments théoriques dans le cadre d’un contrat de partenariat .......................... 17

Page 7: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

v

SOMMAIRE

INTRODUCTION.................................................................................................................... 1

PARTIE I : PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT

ECONOMIQUE ....................................................................................................................... 3

Chapitre I : revue de la littérature sur le PPP et le Développement ................................... 3

Section 1 : Le PPP aide le Gouvernement à fournir des infrastructures ..................................... 3

Section 2 : Le PPP couvre le déficit budgétaire .............................................................................. 7

Chapitre II : notions du partenariat public-privé et du développement ............................ 9

Section 3 : Origine et Concept du partenariat public-privé .......................................................... 9

Section 4 : Avantages et risques liés aux partenariats publics-privés ........................................ 14

Section 5 : Le développement ......................................................................................................... 20

PARTIE II : PARTENARIAT PUBLIC PRIVE : CAS DE MADAGASCAR ................ 23

Chapitre III : Analyse de PPP .............................................................................................. 23

Section 6 : Réalité de Madagascar ................................................................................................. 23

Section 7 : la mise en œuvre de PPP .............................................................................................. 29

Chapitre IV : Proposition des mesures pour que le PPP favorise le développement ...... 37

Section 8 : Règlementation du PPP ............................................................................................... 37

Section 9 : Bonne Gouvernance .................................................................................................... 38

CONCLUSION ...................................................................................................................... 40

Page 8: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

1

INTRODUCTION

Les libéraux opposent la coopération entre public et privé. Ils prônent la liberté des

échanges commerciaux et une intervention minimale de l’Etat dans l’économie. Le rôle de

l’Etat est de protéger la nation contre les autres nations, protéger les individus contre

l’injustice et l’oppression, s’occuper des infrastructures nécessaires pour le développement

économique et non rentable par le secteur privé. La crise de 1929 a sérieusement remis en

cause les politiques classiques d’autorégulation par le marché mettant la limite de l’Etat

gendarme qui devra céder la place à l’Etat providence théorisé par J. M. Keynes c’est-à-dire

que l’Etat doit intervenir dans l’économie. L’Etat devient responsable du développement et

de la réalisation de grand équilibre macroéconomique en mettant la politique conjoncturelle.

Dans cette politique l’Etat augmente ses dépenses pour favoriser l’investissement public. Le

rôle de l’Etat et du secteur privé est toujours important dans le processus de développement.

En réalité, l’Etat n’arrive pas à satisfaire les besoins de la population face à son

insuffisance budgétaire. Ceci montre sa faiblesse et un obstacle pour le développement d’un

pays surtout dans les pays en voie de développement comme Madagascar. Le Gouvernement

dans plusieurs pays cherche des solutions pour contourner cet obstacle au développement.

Les difficultés budgétaires de nombreux Gouvernements ont entraîné l’apparition de formes

nouvelles de coopération institutionnelle entre le secteur public et privé. Le Partenariat

Public-Privé est un accord entre le secteur public et privé dans lequel le secteur privé fournie

des infrastructures nécessaires pour le développement économique. Il est évident que les pays

pauvres comme Madagascar auront avantage du PPP. D’où le thème de recherche :

« partenariat public-privé et développement économique : cas de Madagascar. »

De ce fait, les questions suivantes méritent d’être posées pour effectuer ce travail :

Pourquoi le PPP est un moyen efficace pour le développement ? Qu’est-ce qu’en entend par

PPP et développement ? Est-ce que Madagascar a besoin de PPP pour se développer ? D’où

le problème majeur : Dans quelles mesures le PPP favorise-t-il au développement ?

Quant à l’intérêt du sujet, il revient à définir l’objectif général de l’étude qui est de

démontrer que le PPP favorise le développement. Et les objectifs spécifiques de ce travail

sont : d’abord, de démontrer que le PPP est un moyen efficace pour le développement.

Ensuite, de présenter la notion de PPP et de développement Et enfin de démontrer que

Madagascar a besoins de PPP pour se développer.

Page 9: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

2

La fixation de l’objectif conduit à émettre les hypothèses suivantes :

Hypothèse H1 : Le PPP est un moyen efficace pour le développement.

Hypothèse H2 : Les caractéristiques du PPP présente des avantages pour le secteur public et

le secteur privé.

Hypothèse H3 : Madagascar a besoins de PPP pour se développer.

La méthodologie adoptée dans la réalisation de cette recherche, on a consulté des

ouvrages, des documents susceptibles de concerner le thème, des périodiques et des cours

théoriques acquis durant nos études universitaires. On a également effectué des recherches

sur internet pour les plus amples informations et une analyse des écrits et des articles

concernant le sujet.

Les résultats de cette étude doivent montrer que le PPP favorise le développement

économique de Madagascar.

La présentation qui suit essaie de répondre aux objectifs ainsi que de vérifier les

hypothèses. Elle structure les résultats en deux parties. La première partie décrit d’une

manière générale la revue de littérature sur le PPP et le développement, les notions du PPP et

du développement. La deuxième partie traite l’analyse pratique de l’application de PPP au

développement à Madagascar.

Page 10: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

3

PARTIE I : PARTENARIAT PUBLIC-

PRIVE ET DEVELOPPEMENT

ECONOMIQUE

Page 11: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

3

PARTIE I : PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET

DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

De nombreux contrats ont été menés dans le monde selon le modèle PPP. Ce dernier a

été appliqué dans plusieurs secteurs : éducation, santé, tourismes, nouvelle technologie de

l’information et de la communication (NTIC), énergie… Actuellement, il se trouve devant la

scène, donnant sens et dynamisme aux principales finalités de l’aide dans le sommet du

Millénaire. Effectivement, Le PPP est devenu une notion clé qui devient imminente dans les

économies en développement. C’est pourquoi, cette première partie du travail représentera au

mieux la revue de littérature dans le chapitre I, les notions du PPP et du développement dans

le chapitre II.

Chapitre I : revue de la littérature sur le PPP et le Développement

Dans ce chapitre, on va démontrer que le PPP est un moyen efficace pour le

développement.

On trouve le modèle PPP dans divers secteurs : transport, énergie, santé, éducation,

secteur de l’eau, etc.

Les défis posés pour le développement c’est la lutte contre la pauvreté, exigence

interne de sécurité, protections de la santé, développement des infrastructures…Depuis les

années 70, les économistes ont découvert que les infrastructures publiques jouent un rôle

important dans la croissance économique. La Banque Mondiale a caractérisé la participation

des privés aux infrastructures comme un point d’entrée pour favoriser le développement

économique.

Section 1 : Le PPP aide le Gouvernement à fournir des infrastructures

Le PPP aide le gouvernement de fournir des infrastructures nécessaires pour le

développement économique dans plusieurs domaines.

C. Routelous et al.1 (2011), a étudié les atouts de PPP dans le domaine de santé. Dans

la plupart des pays développés, les contraintes macroéconomiques pèsent sur le financement

des dépenses de santé. La mise en œuvre de PPP dans le domaine de santé a fait preuve de

1 C. Routelous et al., Pourquoi des stratégies coopératives avec les cliniques pour les hôpitaux publics, Management et avenir, 2011

Page 12: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

4

son efficacité : si à l’époque l’idée était souhaitée par les pouvoirs publics, elle restait

relativement rare. Aujourd’hui, la coopération entre établissements public et privé est plus

significative et est un objet omniprésent dans les objectifs des politiques de planification

sanitaire depuis 2006.

En effet, agir collectivement entre concurrents semble devenir un mode relationnel

privilégié dans le contexte économique contemporain, marqué par le coût de l’innovation

technologique, la recherche de réductions des dépenses de santé, les nouvelles formes

d’organisations et de relations entre les établissements. Dans une approche nouvelle, la

stratégie de compétition consiste à développer simultanément des relations de compétition et

de coopération avec le même partenaire-adversaire. Ce partenariat peut s’avérer une

caractéristique stratégique fondamentale pour assurer la viabilité de l’offre locale dans un

climat de restructuration du secteur hospitalier, de pénurie médicale et de réduction des

dépenses publiques.

L’étude du partenariat entre hôpital public et clinique montre que cette stratégie de

coopération est d’autant plus pratiquée que chacun de ce secteur ne possède pas seul des

ressources et compétences nécessaires pour assurer son avenir. Les manques en matière de

ressources médicales désorganisent le secteur public. La santé est importante pour le

développement d’un pays.

P. Jacquet et al.2 (2003) étudie les intérêts du PPP. Le Gouvernement du Vietnam

accorde aux infrastructures une place centrale dans sa stratégie de développement national

pour assurer l’ouverture à l’économie mondiale. Cette orientation a été confirmée dans le

Plan Stratégique de réduction de la pauvreté (PSRP) adopté par le Vietnam en mars 2002.

Une croissance économique durable et équitable suppose un environnement favorable au

développement du secteur privé, un cadre juridique stable, une concurrence saine entre

opérateur économique, une gouvernance et une administration publique efficace et un

ensemble de protection sociale.

Le PPP est une voie pour étendre certains services publics, en particulier

énergétiques. Il s’agit de répondre à la très forte croissance de la demande d’électricité qui

accompagne la croissance régionale la plus dynamique du pays ; il s'agit aussi de se

2 P. Jacquet et al., Infrastructure, croissance, réduction de la pauvreté,2003

Page 13: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

5

démarquer d’une dépendance trop forte à l’égard des centrales hydrauliques dont la

production est soumise à de fortes saisonnalités.

Dans l’article, « Innovation des fondations dans le domaine du développement »3 :

l’expression « partenariat public/privé » au sens strict s’applique quand les résultats des

recherches conduites par une société bénéficient de l’appui financier d’une fondation et de

l’Etat, pour tenter de surmonter les obstacles commerciaux au lancement de nouvelles

technologies.

Dans le domaine de la santé par exemple, la lutte contre le genre striga, une plante

parasitaire qui réduit fortement les rendements du maïs et d’autres cultures vivrières en

Afrique sub-saharienne, les pulvérisations et les autres méthodes employées pour son

éradication étaient coûteuses, incomplètement efficaces et devaient être répétées pour chaque

récolte. Une technique entièrement nouvelle, produit d’une collaboration public/privé, a

amélioré sensiblement les perspectives.

Le partenariat public/privé est un moyen de lutter contre la faim et les maladies dans

les pays en développement.

W. Gruber et al.4 (2005) étudie que l’approvisionnement en infrastructure est

indispensable au développement économique. Manque d’eau potable, énergie électrique peu

fiable et insuffisant, transports lacunaires, communications défectueuses, tous ces problèmes

sont d’autant d’obstacles importants au progrès social et économique des PED.

La mauvaise qualité de l’eau provoque des risques sanitaires et cela peut contribuer à

réduire l’initiative personnelle. Développer l’approvisionnement en infrastructure est donc

une condition indispensable pour lutter contre la pauvreté, de même améliorer les conditions

d’existence et de favoriser le développement économique durable.

Dans des nombreux pays en développement, le budget de l’Etat est marqué par les

déficits répétés d’entreprises publiques inefficaces. Face à cette situation, de nombreux pays

3 Les innovations des fondations dans le domaine du développement, Revue de l’OCDE sur le développement, 2003. 4 W. Gruber et al., Les partenariats publics-privés ou comment améliorer l’approvisionnement en infrastructure, Annuaire Suisse de politique de développement, 2005

Page 14: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

6

en développement s’efforcent de s’intéresser à l’exploitation et au financement d’activités

comme l’approvisionnement en eau, gestion des déchets, la fourniture d’énergie, les

transports et les télécommunications. Ceci concerne le cadre du PPP.

Le but principal des PPP est de fournir à une plus grande partie de la population des

infrastructures de meilleure qualité à des prix abordables. Le PPP est un moyen de relever les

grands défis du domaine des infrastructures, important pour le développement économique.

C. Baron et al.5 (2011) étudie le PPP dans le secteur d’eau potable et dans le cadre de

Business Improvement Districts en Afrique du Sud. Même si, dans le monde, seuls 5 % des

services de l’eau sont confiés à des entreprises privées, le modèle de PPP a été promu à

l’échelle internationale à partir des années 1990.

Dans les pays d’Afrique subsaharienne francophone qui ont délégué leur service d’eau

à des opérateurs privés. La Déclaration de Dublin de 1992 sur l’eau et le développement

durable et divers documents de politique générale considère l’eau comme bien économique,

un principe réaffirmé à la conférence de Rio de 1992 sur l’environnement et le

développement. L’eau ne peut plus être considérée comme un bien gratuit, elle a un coût

économique et social qui doit être en partie couvert par les usagers. Le recours aux PPP dans

le domaine du service de l’eau repose sur l’inefficacité supposée de l’État à assurer un service

équitable et continu, mais aussi sur les compétences du secteur privé et ses capacités

financières à entretenir et à étendre des réseaux afin de répondre aux besoins des populations.

Les PPP étudiés s’inscrivent dans des politiques publiques de développement urbain,

ils répondent toutefois à des enjeux de développement différents : les PPP dans les services

de l’eau ont pour objectif la satisfaction des besoins de base en affichant la volonté d’assurer

à la fois l’équité sociale et l’efficacité économique. Les PPP dans le cadre de BID visent à

fournir un ensemble de services urbains supplémentaires afin de promouvoir la revitalisation

de certains quartiers, la compétitivité des villes et la croissance économique. Le rapport entre

l’économique et le social est au cœur des enjeux de développement et de croissance car il

s’agit de concilier d’une part les objectifs d’efficacité et de compétitivité, d’autre part ceux

visant l’équité, la lutte contre les inégalités et la cohésion sociale.

5 C. Baron et al., Services urbaines et néolibéralisme : approches théoriques et enjeux de développement, Cahier d’étude africaine, 2011

Page 15: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

7

Section 2 : Le PPP couvre le déficit budgétaire

Le PPP aide le Gouvernement à combler son insuffisance budgétaire. Les dépenses

publiques jouent un rôle important dans la poursuite des grands objectifs nationaux. Puisque

c’est à travers les dépenses publiques, par les dépenses d’investissements, que le

développement économique ait eu lieu.

Le Groupe de la Banque Africaine de développement (BAD)6, annonce que le PPP est

apparu comme l’un des meilleurs moyens de favoriser le développement, du fait de

l’insuffisance des investissements, de la pression croissante qui s’exerce sur le budget de

l’Etat et d’une préoccupation général relative aux services fournis par les entreprises et

organismes étatiques. Le PPP s’est développé dans les infrastructures telles que l’énergie

électrique, les transports, les télécommunications, l’eau et l’assainissement. La volonté de

parvenir à plus d’efficacité et à meilleurs services, ainsi que la volonté de limité des

ressources publiques disponibles pour financer de tels services, amènent de plus en plus les

gouvernements à améliorer leur approche des PPP.

La BAD encourage les pays Africains à se doter du cadre juridique et règlementaire

adapté aux PPP. L’évolution des PPP entre 1990 et 2003 en Afrique a été fortement marquée

par la télécommunication. Le progrès technologique a une influence sur la participation du

secteur privé aux investissements dans les infrastructures. Dans le domaine de la formation,

le progrès de la NTIC permette à un plus grand nombre de personnes de faire des études à

distance.

I. Joumard et al.7 (2003) étudie l’insuffisance des ressources financières de l’Etat. La

part des dépenses publiques en proportion de PIB a augmenté régulièrement dans la zone de

l’OCDE jusqu’au milieu des années 90. La plupart des économies de l’OCDE ne peuvent

pratiquement plus accroître leur recette fiscale ou leur endettement pour financer les dépenses

publiques élevées. Plusieurs pays recourent de plus en plus aux partenariats public-privé

(PPP) pour financer des projets d’investissement.

En ce qui concerne les données sur les finances publiques, l’investissement public

conventionnel est comptabilisé à la date où le projet est entrepris, alors que dans le cadre des

6 BAD est une institution financière multilatérale régionale qui a pour objectif de promouvoir la croissance économique durable et faire reculer la pauvreté dans ses 54 pays membres régionaux. 7 I. Joumard et al, Améliorer le rapport coût-efficacité des dépenses publiques : l’expérience des pays de l’OCDE, Revue de l’OCDE économique, 2003

Page 16: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

8

partenariats public-privé, le coût est étalé sur une période beaucoup plus longue, en

particulier lorsque des services d’exploitation des infrastructures sont achetés par l’État (c’est

le cas de l’Initiative de financement privé au Royaume-Uni). On observe donc un recul

passager des dépenses publiques dans les périodes où le recours au partenariat public-privé

augmente.

O. Gueye,8 (2015) a critiqué l’APD. Les projets PPP se sont imposés comme un

moyen d’accompagner la marche vers le développement durable et de la croissance

économique. Il stipule que l’APD n’a toujours été traduite par une croissance de PIB, l’argent

ne parvient pas toujours à ceux qui en ont vraiment besoin. En fait, au cours des deux

dernières décennies, période où la mondialisation a ouvert le système financier mondial, le

constat est que les flux de capitaux privés ont davantage contribué à la croissance des

économies que l’APD.

En effet, en 2012, plus de 1 milliard de dollars en capitaux privés ont été investis dans

les pays en développement, neuf fois plus que l’aide total. C’est ce qui fait l’intérêt du PPP.

L’aide publique au développement (APD) est souvent insuffisante par rapport aux divers

projets d’équipement en infrastructures qu’ils finançaient dans les pays pauvres et qui n’ont

souvent laissé comme seul héritage que celui d’un excès d’endettement.

La réorientation des efforts d’aide vers des formes de croissance conduit à la

réduction de la pauvreté, et l’adoption des Objectifs du Millénaire pour le Développement

(OMD). Le sommet des Nations Unies en 20009 a commencé à réhabiliter l’image et le rôle

des infrastructures tout en mettant l’accent sur l'importance de la gouvernance nationale, des

cadres institutionnels, de la qualité des modes de gestion, des partenariats entre secteurs

public et privé. Le principe d'un PPP consiste à réunir les autorités publiques et les agents

privés pour concevoir, financer, construire, gérer ou préserver un projet d’intérêt public.

8 O. Gueye, l’utilisation de l’aide publique au développement pour la création de PPP, 2015 9 En l’an 2000, près de 150 chefs d’Etat et de gouvernement ont adapté au Nation-unies à New York la « déclaration du Millénaire » : un ensemble d’objectifs mondiaux de développement à l’horizon 2015, notamment la réduction de moitié de la prévalence de la pauvreté. La réduction de la mortalité infantile et maternelle, la lutte contre la pandémie, la promotion de l’éducation universelle, de l’égalité des sexes, de l’accès à l’eau et à l’assainissement sont d’autant de thèmes abordés par les OMD.

Page 17: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

9

Chapitre II : notions du partenariat public-privé et du

développement

Dans ce chapitre, on va présenter les notions du PPP et du développement.

Section 3 : Origine et Concept du partenariat public-privé

1- Historique

L’origine du PPP est liée aux difficultés d’accès au financement des collectivités

publiques et à la demande croissante des populations des pays industrialisés comme des pays

en développement. L’augmentation des dépenses de fonctionnement et d’intervention a

conduit les autorités publiques, qu’elles soient nationales ou locales, à différer les

investissements et l’entretien des infrastructures existantes. Cela explique l’intégration des

PPP comme un moyen de réconcilier les attentes sociales et la maîtrise des finances

publiques. Le recours aux partenariats est encouragé par l’Union européenne afin de favoriser

le développement de nouvelles infrastructures de réseaux. Ce développement s’inscrit

également dans le cadre général de la réforme profonde de l’action publique, commune à

l’ensemble des pays de l’OCDE et entreprise dans les pays anglo-saxons dès le début des

années 1980.

PPP est une nouvelle approche de la gestion publique, né dans le contexte des

difficultés budgétaire qui frappent les collectivités publiques des pays industrialisés depuis

1970 et la perte progressive de la légitimité accordée aux gestionnaires publics en matière de

gestion efficace des ressources.

Le Nouveau Management public (NMP) a été principalement développé au Royaume-

Uni, en Nouvelle-Zélande et en Australie au cours des années 80 pour augmenter l’efficience

des dépenses publiques et pour accentuer l’efficacité de la fourniture des biens et services

publics liés au politique publique, garanties contractuelles en termes de qualité et d’efficacité

de la fourniture de la prestation en temps.

Le PPP est dans le cadre de Nouveau Management Public. Ce dernier vise à réduire le

périmètre des activités directement prises en charges par les personnes publiques et à

introduire des mécanismes de gouvernance issus des entreprises privées au sein de la sphère

publique (développement des relations de marché entre les différentes structures publiques,

responsabilisation des agents, évaluation des résultats et non des ressources consommées,

obligation de rendre des comptes, adoptions de normes comptables privées).

Page 18: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

10

Pour comprendre l’origine du PPP, on prend l’exemple du Royaume Uni qui était le

premier pays appliqué le NMP.

Les partenariats Publics-Privés au Royaume-Uni

Le PPP est né en 1992 au Royaume-Uni sous forme de PFI. Il est en tête pour la

création de PPP : un tiers des investissements publics nets y sont actuellement réalisés dans le

cadre de ce régime.10

La Private Finance Initiative (PFI) existait dans les faits depuis 1987, elle s’inscrit

dans la lignée des réformes du secteur public lancées par Margaret Thatcher11, fondées sur le

principe d’une concurrence public-privé pour la fourniture de la plupart des services publics.

On a quatre formes de PFI Britannique12 :

-Certaines opérations se rapprochent du modèle français de la concession des service

publics (délégation de service public à un opérateur qui assume les charges d’investissement

ainsi que les risques et se rémunère par les péages versés par les usagers).

- d’autres mettent en place un partenariat public-privé sous la forme d’une joint-

venture13 (co-entreprise, ce qui implique le partage des risques et des gains) ;

- d’autres encore portent sur des infrastructures publiques et visent à fournir des

prestations à un acteur public ;

- enfin, certaines opérations associent à cette prestation un usage commercial pour

compte de tiers.

Le modèle PFI garanti le financement privé pour les établissements publics en

échange d’une privatisation partielle. Le PFI devient ainsi un cadre opérationnel qui transfère

la responsabilité pour la prestation de services publics par des sociétés privées dans le but de

fournir une infrastructure au nom du secteur public.

Le recours à la PFI se développe à partir de 1995, le gouvernement Blair14 poursuit et

amplifie cette politique. La PFI devient une des formes de PPP promu par le gouvernement.

C’est à partir de ce moment que le modèle PPP est répandu dans d’autre partie de l’Europe, à

10 I. Jourmard et al., Améliorer le rapport coût-efficacité des dépenses publiques : l’expérience des pays de l’OCDE, Revue économique de l’OCDE ,2003, p.165 11 Ancienne Premier ministre du Royaume-Uni 12 F. Marty et al., Les partenariats publics-privé, Ed., la Découverte, Paris 2006, p6 13 Les joint-ventures consistent à une prise de contrôle de la compagnie d’environ 50% 14 Gouvernement au temps de premier ministre.

Page 19: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

11

l’Australie, au Canada, à l’Afrique du Sud et à certains pays asiatiques. Le PPP est utilisé

pour désigner les nouvelles formes de contrats publics. On trouve une augmentation énorme

du nombre de contrats signés entre 1997-2000, le nombre de contrats signés passe de 10 à

10615.

Le graphique ci-dessous illustre cette progression :

Graphique 1 : les contrats de PFI (1987-2004)

On trouve que le PFI se développe rapidement depuis 1995, le nombre d’opération

jusqu’en 2000 (108 signatures) puis décroît. La diminution en 2004 correspond à une phase

de maturité de la politique de PFI c’est-à-dire les projets les plus rentables ont été réalisés,

laissant moins d’opportunité à des opérations nouvelles.

15 F. Marty et al., Les partenariats publics-privé, Ed., la Découverte, Paris 2006

Page 20: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

12

2- Définition et typologie

a- Définition

Il n’y a pas de définitions formelles internationales du terme de PPP. Mais en général,

le PPP est un contrat entre une entité publique et une ou plusieurs entités privées dans le but

de la mise en place ou de la gestion d’un projet visant à assurer un service public, et pour

lequel une part important de financement et des risques (financer, technique et opérationnel)

est partagée entre les partenaires du secteur public et privé. Le secteur privé peut être

représenté ici par une seule entreprise ou un groupe de sociétés collaborant ensemble. Dans

ce cas, une institution publique confie au secteur privé la conception, la construction, la

gestion, l’exploitation et le financement d’infrastructure et d’équipement public.

L’expression PPP est utilisée pour désigner des projets d’infrastructure complexes

(transport, hôpitaux, établissement d’enseignement…), privatisés (diminuer les dépenses de

l’Etat en privatisant les activités rentables), comptant de nombreux partenaires.

Le PPP désigne une collaboration formelle entre des dirigeants d’entreprise ou des

leaders sociaux et des responsables gouvernementaux locaux en vue d’améliorer le cadre de

vie urbain : les entreprises sortent de leur rôle commercial habituel pour s’intéresser aux

écoles, à la formation professionnelle, à la revitalisation des centres-villes, au réaménagement

urbain… et le gouvernement sort de son rôle de collecteur d’impôt et de fournisseurs de

services municipaux traditionnels pour devenir promoteur immobilier, établissement de

crédits aux entreprises

Selon L’OCDE, le PPP consiste « un accord dans lequel le secteur privé fournit des

infrastructures ou des services traditionnellement délivré par l’Etat tels que les hôpitaux, les

écoles, les prisons, les routes, et celui-ci doit impliquer un transfert de risques de l’Etat au

secteur privé ».

Selon la définition retenue dans le livre vert de la Commission européenne (30 avril

2004), les partenariats public-privé recouvrent l’ensemble des modalités de « coopération

entre les autorités publiques et le monde des entreprises qui visent à assurer le financement, la

construction, la rénovation, la gestion ou l’entretien d’une infrastructure ou la fourniture d’un

service »16.

Les caractéristiques du PPP peuvent être :

16 F. Marty et al., les partenariats publics-privés, Ed. la découverte, Paris, 2006, P.64

Page 21: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

13

La maîtrise d’ouvrage est assurée par le cocontractant

Le transfert de risque financer, technique et opérationnel au cocontractant.

La rémunération se fait en fonction de la durée du contrat : soit sous forme de

redevance versée directement par l’institution publique à l’opérateur privé ; soit en

prélevant directement des frais auprès des usagers sur la base de l’utilisation du

service concerné ; peut être liée à des objectifs de performances assignées au

cocontractant.

Le PPP est un contrat à long terme (10 à 35 ans ou +) en fonction des durées de

financement des investissements par lequel une personne publique attribue à une

entreprise une « mission globale » de conception, réalisation ou transformation et

financement d’ouvrage ou d’équipement.

b- Types de PPP

En général, on peut distinguer trois types de PPP17

Concession ou BOT :

Dans une concession, la collectivité publique délègue à un concessionnaire, pendant

une durée fixée à l’avance, la conception, la réalisation, le financement, l’exploitation, la

maintenance d’un équipement collectif. Le coût d’investissement du projet est souvent

subventionné par la puissance publique, mais l’élément essentiel de la rémunération du

concessionnaire est constitué par le péage payé par les usagers de l’infrastructure, encadré lui

aussi par la puissance publique.

Contrat de gestion et entretien (affermage) :

Un partenaire privé fait fonctionner et entretenir une installation appartenant au

gouvernement dans le cadre de contrat de gestion. Ce dispositif est comparable à un contrat

de service, mais dans ce cas, le partenaire privé a une responsabilité globale de l’exploitation

et de l’entretien du système, et prend les décisions. Le partenaire privé ne supporte aucun

risque capitalistique. L’objectif est d’améliorer l’efficience et l’efficacité du service publique.

Contrat de partenariats :

Dans un contrat de partenariat, la personne publique confie une prestation globale à

un opérateur privé qui va concevoir, financer, construire, exploiter et maintenir un actif qui

17 E. S. Savas, Privatisations et Partenariats publics-privé, Nouveaux horizons, Paris, 2002, p. 269

Page 22: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

14

va servir de support à un ensemble de services délivrés au public ou à une personne publique.

Le « risque trafic » est neutralisé pour la personne privée : elle est rémunérée par un paiement

effectué directement par la personne publique, de manière étalée sur toute la durée du contrat,

et liée à des objectifs de performance (disponibilité, qualité de service, …). Cette

rémunération, qui couvre l’ensemble des coûts du projet, y compris la rémunération du

capital investi par la personne privée, est indépendante du niveau de fréquentation de

l’infrastructure.

Section 4 : Avantages et risques liés aux partenariats publics-privés

1- Avantages du PPP

Le secteur privé est comme un apport alternatif supplémentaire pour combler le

manque de financement.

-Incitation à l’innovation, le PPP est comme un moyen d’introduire la technologie et

l’innovation du secteur privé afin de satisfaire les besoins du public de meilleur qualité grâce

à une meilleur efficacité opérationnelle.

Selon J. A. Schumpeter18 (1883-1950), les innovations qui découlent du progrès

technique donnent alors de nouvelles occasions d’investir et peuvent être à l’origine de gains

de productivité importants dont les retombées sur la croissance économique et

développement. Le développement correspond à la phase initiale de l'innovation.

-Développement de nouvelles opportunités commercial : diversifier l’économie grâce

à une meilleur compétitivité du pays au niveau de la simplification de la base des

infrastructures ainsi que stimuler son commerce et son industrie associés au développement

des infrastructures. Le commerce est indispensable au développement.

Selon David Ricardo19 (1772-1823), dans la théorie de l’avantage comparatif,

l’ouverture commerciale favorise le développement. Ce commerce peut également être

avantageux entre deux pays même si l’un des deux dispose de coûts de production plus

faibles pour tous les biens.

-Optimisation de cycle de vie du projet, le PPP impose un certain degré de certitude

budgétaire en définissant les coûts des projets d’infrastructure présents et à venir au cours du

18 J. A Schumpeter, Théorie de l’évolution économique, 1912 19 D. Ricardo, Des principes de l’économie politique et de l’impôt, 1817

Page 23: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

15

temps. Cela crée des conditions favorables au développement du projet et permet d’optimiser

la trésorerie et de réduire les coûts.

- Le capital et le savoir-faire du secteur privé complète les capacités limitées du

secteur public pour répondre la demande croissante en développement des infrastructures.

Les partenaires privés apportent des connaissances et un savoir-faire spécifique notamment

en termes de gestion. De plus, les capitaux privés créent des ressources supplémentaires pour

le secteur public et cela permet de libérer des fonds publics qui peuvent être employés pour

d’autres priorités.

-Instrument de déconsolidation de la dette : le PPP permet de diminuer la contrainte

d’endettement lié à la charge budgétaire d’un projet d’investissement. Il est un moyen de

relâcher la contrainte d’endettement qui s’applique à la puissance publique

La contrainte budgétaire, résultat de l’accroissement de la dette et des déficits

publics, conduit à des arbitrages défavorables à l’investissement. Les dépenses courantes qui

représentent la grande masse de dépenses publiques sont beaucoup plus difficiles à réduire

que les dépenses en capital. En l’absence d’une comptabilité patrimoniale, qui permettrait de

constater la perte de valeur de ces infrastructures mal entretenues, leur dégradation n’a pas

d’incidence budgétaire et reste de ce fait une stratégie de gestion courante. Le PPP constitue

une réponse à une situation de dégradation général et de besoin de renouvellement urgent des

infrastructures.

La déconsolidation de la dette n’est pas admise que le prestataire privé prend à sa

charge, d’une part le risque de construction, et d’autre part le risque de disponibilité et /ou le

risque de demande. Si ces conditions ne sont pas réunies, le contrat de partenariat sera

consolidé dans la dette publique.

-Partage de risques : un contrat PPP permet faire supporter certains risques par des

partenaires privés et des acteurs autres que l’autorité publique. La qualité et la gestion du

risque sont les principaux déterminants du choix d’un partenariat public-privé. Les

Partenariats ne sont réellement efficaces que lorsqu’ils organisent un partage de risques entre

entités publiques et privée. Par exemple20, le risque de construction pourra être mieux

assumé par l’opérateur privé que par l’État, le premier ayant une meilleure connaissance

technique de son projet. En revanche, le risque de durcissement de la législation sur

20 F. Marty, A. Voisin, S. Trosa, les partenariats publics-privés, ed la découverte, Paris 2006.

Page 24: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

16

l’environnement, qui peut avoir des conséquences financières sur la construction, revient à

l’État.

La répartition des risques permet de satisfaire les besoins publics en moins de temps

et à moindre coût. Avec le secteur privé, la construction est plus rapide car il n’a pas obligé à

respecter les règles des achats publics et les contraintes administratives qui retarde les

programmes de construction.

Les deux schémas suivants résument l’intérêt économique des PPP, en confrontant

les risques de dérives de coûts et de délais dans le cadre d’une acquisition traditionnelle avec

les paiements théoriques à la charge de la collectivité publique dans un montage de

partenariat public-privé.

Figure 1 : Les risques de dérives de coûts et de délais dans une acquisition traditionnelle

Source : F. Marty et al., Les partenariats publics-privés, Ed. la découverte, Paris 2006, p.30

Page 25: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

17

Figure 2 : Les paiements théoriques dans le cadre d’un contrat de partenariat

Source : F. Marty et al. Les partenariats publics-privés, Ed. la Découverte, Paris, 2006, p.31

Dans la figure 1 (cadre d’une acquisition classique), l’acteur public est exposé à trois

risques de surcoûts : le dérive des coûts, le dérive des délais concernent l’évaluation des coûts

d’acquisition. Il s’agit d’une part de la dérive des coûts par rapport aux estimations et d’autre

part du coût financier lié aux retards pris dans le programme. Le dernier facteur de surcoût

concerne une dérive des coûts d’exploitation par rapport aux prévisions initiales.

Au contraire, dans le cadre du PPP, l’acheteur public ne supporte aucun coût dans la

phase de construction de l’infrastructure. L’entreprise privé doit non seulement absorber

d’éventuels surcoûts vis-à-vis de son devis, mais ne peut, en outre, aspirer à recevoir un

paiement tant que l’équipement n’est pas en exploitation. Ce faisant, la structure contractuelle

lui fournit les incitations nécessaires pour limiter au maximum ces dépassements. En outre,

lors de la phase d’exploitation, d’éventuels surcoûts ne seront pas pris en compte dans la

fixation des paiements de l’acteur public. Ceux-ci se font, en effet, selon un tarif comprenant

une partie fixe, correspondant à la mise à disposition de l’équipement et une partie variable,

fonction de son utilisation.

Page 26: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

18

Le PPP optimise donc la répartition des tâches entre publique et privée en fonction des

coûts, delais, performances et risques. Le PPP peut apporter un réel gain en termes

d’efficacité productive, permettant la mise en place et le développement de services publics à

moindre coût.

-La gestion de projet : le contrat peut inclure des incitations spécifiques pour

encourager le partenaire privé à terminer le projet à temps et sans dépassement de budget. Il

gère des installations plus efficacement que le gouvernement n’en est capable.

Le rôle essentiel du gouvernement consiste à détecter les besoins fondamentaux

portant sur des grands équipements et de planifier leur satisfaction, d’étudier leur faisabilité,

d’exécuter les myriades tâches nécessitées par la contractualisation, d’attribuer des droits

monopolistes, de règlementer les prix dans l’intérêt du public ( dans la mesure où

l’installation est d’ordinaire un bien à péage classique, sujet à monopole), d’établir et de

suivre des normes de résultats et de contribuer au financement.

2- Risques du PPP

On peut classer le risque de PPP en trois catégories21: risque d’entreprise, risque

financier et risque politique.

Risque d’entreprise

Le risque de l’entreprise est lié au risque de dépassement des coûts. En général, on

peut citer le risque de dépassement de coûts tels les retards de construction, modifications de

conception, découvertes tardives de problèmes sur site, difficultés dans l’obtention des

permis.

Il existe aussi du risque d’exploitation : un dérapage des coûts de fonctionnement de

l’entreprise ou d’une qualité ou d’une capacité inférieure aux niveaux désirés ou exigés.

Le risque de revenu se rapporte au cas où la demande ou les tarifs seraient

insuffisants pour générer le chiffre d’affaires attendu. Le gouvernement peut limiter ce risque

en garantissant un niveau de demande minimum à des tarifs convenus. Il peut accepter, en cas

de création de nouvelles installations, de ne pas construire ni laisser se construire

d’équipements concurrents pendant la durée de la concession. Les opérateurs privés ont

parfois du mal à obtenir que leurs clients publics règlent leurs factures.

21 E. S. Savas, Privatisations et Partenariats publics-privé, Nouveaux horizons, Paris, 2002, p.280

Page 27: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

19

Risque financier

Risque de couverture du service de la dette quand la trésorerie dégagée par

l’exploitation risque d’être insuffisante pour couvrir les intérêts et le remboursement du

principal de l’emprunt qui a servi à financer le projet. Les investisseurs privés supportent ce

risque seuls, à moins que le gouvernement ne garantisse une partie de la dette.

Le risque de change tient à l’impossibilité de convertir des bénéfices dans une devise

étrangère au taux attendu, soit parce que la valeur de la devise a baissé, soit parce que le

gouvernement impose un taux de change officiel artificiellement bas. La valeur des bénéfices

se trouve ainsi réduite. Le risque est supporté par le partenaire privé seul, ou bien l’organisme

gouvernemental garantit un taux de change fixe.

Le risque financier parait moins élevé quand les infrastructures sont fournies par le

seul secteur public, dont le cout du capital est plus bas. Mais c’est une illusion, car le risque

est simplement transféré à un tiers, à savoir le contribuable.

Risque politique

Le risque de blocage des tarifs est le risque que le régulateur gouvernemental refuse

d’augmenter les tarifs au moment ou dans les proportions voulus pour assurer un taux de

rendement raisonnable sur l’investissement, ou même qu’il impose une baisse des tarifs. Ce

risque peut être atténué par la mise en place d’un mécanisme régulateur spécifique dans

lequel les augmentations seront calculées par application d’une formule convenue sans autre

autorisation gouvernementale.

Le risque d’expropriation porte sur le cas où le gouvernement renationaliserait les

installations ou imposerait des impôts ou des règlementations qui réduiraient sévèrement la

valeur de l’entreprise. Le gouvernement accepte en général d’indemniser justement la partie

privée ; on prévoit souvent un mécanisme arbitral qui servira à déterminer le montant de

l’indemnité, s’il n’a pas été fixé par application d’une formule de calcul Le risque de

rapatriement concerne la situation dans laquelle les investisseurs ne peuvent faire sortir leurs

bénéfices du pays. Le gouvernement accepte le plus souvent d’autoriser le rapatriement de

capitaux.

Page 28: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

20

Section 5 : Le développement

1- Définitions du développement

F. Perroux22 en 1961 propose que « le développement c’est la combinaison de

changement mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître

cumulativement et durablement son produit réel et global ». Cette définition implique deux

faits principaux :

-Il peut avoir une croissance sans entraîner le développement à cause des partages très

inégalitaire des richesses, captation des fruits de la croissance par les dominants au détriment

de la population.

-Il y a une forte indépendance entre croissance et développement : le développement c’est un

processus à long terme qui a des effets durables, une période brève de la croissance

économique ne peut ainsi être assimilée au développement.

CHENERY23 en 1979, considère que le développement économique est un ensemble

de transformation intimement liée dans la structure de l’économie. Et qui sont nécessaire à la

poursuite de sa croissance. Ces changements sont les compositions de la demande, de la

production et des emplois. La prise en compte de ses changements structurels définit le

passage d’un système économique traditionnel à un système économique moderne.

P. Bairoch en1990 défini le développement comme « l’ensemble des changements

économiques, sociaux, techniques, et institutionnels liés à l’augmentation du niveau de vie

résultant des mutations techniques et organisationnelles issues de la révolution industrielle du

18ème siècle »24.

2- Les indicateurs de mesure du développement

On a trois types d’indicateur de développement qui sont indicateur de développement

humain, indicateur de pauvreté humain et indice multidimensionnel de la pauvreté.

22 P. Deubel, Les caractéristiques du sous-developpement,2008, p.463 23 Cours économie de développement 3ème année 24 Bernard, Billaudot, Développement et croissance, octobre 2004

Page 29: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

21

a- IDH

IDH est un indicateur synthétique développé pour mesurer le développement des nations. Il

prend en compte plusieurs indicateurs :

-Esperance de vie : mesure la santé

-Taux d’alphabétisation : mesure les niveaux d’éducation

-PNB par tête : mesure le niveau de vie

b- IPH

L’IPH mesure le niveau de pauvreté au sein du société en prenant en compte au-delà

de paramètre financier des enjeux complémentaires comme les inégalités d’accès à la santé, à

l’emploi et à l’éducation.

Il mesure le degré de la pauvreté et de la proportion de la population vivant dans des

conditions misère. Il est exprimé en pourcentage, plus il est élevé et plus les pays est

considérer comme pauvre.

Il existe deux indicateurs IPH-1 pour les pays en développement et IPH-2 pour les pays

développés.

IPH-1 est constitué de trois indicateurs :

-L’indicateur de longévité : qui exprime le pourcentage de décès avant 40 ans.

-L’indicateur d’instruction : c’est le pourcentage d’analphabétisme des adultes

-L’indicateur de condition de vie composé de trois éléments : l’accès à l’eau potable,

l’accès au service de santé et le pourcentage des enfants de moins de 5 ans souffrant

d’insuffisance pondéral.

IPH-2 est constitué de quatre indicateurs :

-L’indicateur de longévité : pourcentage de décès avant 60 ans

-L’indicateur d’instruction : taux d’illettrisme des adultes.

-L’indicateur de condition de vie : pourcentage de personne vivant en dessous de la

demi-médiane du revenu disponible des ménages.

-L’indicateur d’exclusion : pourcentage des chômeurs depuis plus de 12 mois.

Page 30: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

22

c- IMP

Pour rétablir aux nombreuses critiques entre l’IDH et IPH. Le PNUD et la « Pauvrety and

Human Developement Initiative » de l’université l’Oxford ont lancé au mois de juillet 2010

une nouvelle indicateur de la pauvreté qui rend compte de l’aspect multidimensionnel de la

situation des pauvretés. L’IMP remplace l’IPH qui figure dans le rapport de développement

humain depuis 1997. Il utilise trois indicateurs qui sont l’éducation, santé, niveau de vie.

-Pour la santé, la mortalité infantile et la nutrition.

-Dans l’éducation, le nombre d’année de scolarité et celui de sortie de l’école avant 8ans.

-Dans le niveau de vie, on trouve l’accès à l’électricité, à l’eau potable, au sanitaire et on

y retrouve d’autres variables tel que la caractéristique de l’habitat, le combustible,

l’alimentation et des biens immobiliers.

Page 31: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

23

PARTIE II : PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE :

CAS DE MADAGASCAR

Page 32: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

23

PARTIE II : PARTENARIAT PUBLIC PRIVE : CAS DE

MADAGASCAR

Madagascar se trouve toujours dans une mauvaise situation économique pendant son

indépendance. D’ailleurs ces dix dernières années, conflits politique, crises économiques et

coups d’Etat se sont succédé, ce qui aggrave encore plus sa pauvreté et dégrade la qualité de

vie de ses citoyens. Afin de remédier à cette situation, Madagascar a besoin de PPP pour se

développer, et on a besoin des mesures pour que le PPP favorise le développement. Dans le

chapitre I, nous allons analyser le PPP avant de proposer des mesures pour que le PPP

favorise le développement.

Chapitre III : Analyse de PPP

Dans ce chapitre, on va démontrer que Madagascar a besoin de PPP pour se

développer.

Section 6 : Réalité de Madagascar

Madagascar est parmi les pays les plus pauvres du monde avec PIB par habitant 402

USD. Il occupe 164ème rang sur 189 pays. Madagascar se trouve en fin du classement Doing

Business 2016 de la Banque Mondiale qui mesure la réglementation des affaires et son

application effective. La croissance économique de Madagascar est lente et faible. Le taux de

croissance économique est toujours inférieur à la croissance démographique estimé à 2.7%.

(INSTAT).

Plusieurs facteurs détruisent la croissance économique de Madagascar :

• Faiblesse de coordination entre groupements du secteur privé,

• Manque de concertation et de dialogue entre le public et le privé,

• Administration publique pas assez sensible au développement du secteur privé :

faiblesse de son rôle de facilitateur, faiblesse de l‘Etat de droit et de la gouvernance publique,

système judiciaire remis en question, corruption, instabilité politique, …

• Insuffisance des infrastructures d’appuis et faiblesse des différents facteurs de

compétitivité : énergie, infrastructures dont routes, ports, aéroports…, transfert

Page 33: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

24

technologique, système financier, protection sociale et formation technique et

professionnelle.

• Faible compétitivité des entreprises et absence de dynamisme économique à l’échelle

régionale et/ou continentale : insuffisance d’acteurs de taille régionale et continentale, faible

tissu économique local inadapté aux grands projets,

• Secteur informel trop important.

Alors que la situation économique s'était considérablement dégradée entre 2009 et

2013. La crise politique en 2009 marque aussi une dégradation de l’économie. Dans ce

période, la croissance n’est que de 0.9% en moyenne. Le revenu par capital qui est passé de

510 USD en 2008 à 448 USD en 2010 et par la même une aggravation de la pauvreté qui

touche désormais 92% de la population, contre 68% en 2005. Cela entraîne une perte d’accès

aux marchés préférentiels notamment celui de l’AGOA25, une suspension des aides

budgétaires et qui modifient la structure de finances publiques. Les recettes sont passées de

18,6% du PIB en 2008 à 12,6% en moyenne entre 2009 et 2013 ; les dépenses, de 18,6% en

2008 à 12,7% en 2013. Au niveau de taux de change, entre 2009 et 2013, il y a dépréciation

de monnaie national de 5.4% et de 3.2% par rapport à l’USD et à l’Euro due à la baisse des

exportations (INSTAT).

Le graphique ci-après illustre la croissance du PIB et du revenu par habitant pendant la

période 1960-2014.

25 Accès préférentiel vers le marché américain pour les pays africains conditionné sur la bonne gouvernance.

Page 34: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

25

Graphique 2: Croissance du PIB et revenu par habitant de 1960 à 2014

Source : INSTAT, PND 2015-2019, 02 avril 2015.

L’industrialisation est inévitable dans le processus de développement. Mais la

structure de PIB à Madagascar est caractérisée par la prédominance du secteur agriculture qui

emploie plus de 80% de la population avec 27% de part dans le PIB entre 1970et 2009 et

secteur service avec plus 50%, au détriment du secteur industrie dont le PIB n’a pas dépassé

15.5% (INSTAT). Le tableau suivant indique le pourcentage par rapport au PIB des branches

agriculture, industrie et service.

Tableau 1 : Comparaison structure PIB en %

Branches 1970 2008

Agriculture

Industrie

Service

Total

Afrique Madagascar Afrique Madagascar

24.5 24.4 16.5 24.8

32 16.3 40.7 16.2

43.5 59.3 42.8 59.0

100 100 100 100

Source: Structural change in the world economy: main features and trends, working paper,

2009, ONUDI, INSTAT

L’économie nationale et locale du pays sont faible à cause de l’insuffisance d’emplois

et perte d’emplois suite à la fermeture de nombreuses entreprises. C’est l’origine de création

de microentreprises et/ou de s’insérer dans le secteur informel. En 2012, le sous-emploi

évalué au regard de la durée légale de travail touche plus de 11% de la population active

Page 35: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

26

occupée. En revanche, la situation de l’emploi inadéquat touche plus de 81% de la population

active occupée, plus particulièrement les femmes. Il en résulte un niveau de chômage déguisé

de l’ordre de 84%. (INSTAT)

Au niveau de la balance des paiements, le solde s’est dégradé en raison du déficit

accru du compte de capital et financier dû à la diminution des flux de capitaux étrangers,

notamment les Investissements Directs Etrangers (IDE). En revanche, le déficit de la balance

commerciale et celui de la balance courante se sont réduits. Ceci du fait de l’évolution plus

rapide de la valeur des exportations par rapport à celle des importations. Cette tendance

résulte des effets prix alliés à l’augmentation de la demande découlant de la reprise

économique mondiale.

Les activités de milieu rural se caractérisent par l’insuffisance de financement, de la

faiblesse de la productivité, de l’atomisation de la production, des enclaves des zones de

productions, de la prédominance de l’exploitation traditionnel peu intensive et à faible

rendement ainsi que l’insécurité. Madagascar présente une superficie de plus de 58,7 millions

ha dont plus de 8 millions d’Ha de terre cultivable. La superficie moyenne des exploitations

qui est de 2 millions d’Ha a connu seulement une hausse de 9% en vingt ans.

Le commerce international reste peu favorable pour Madagascar à cause de

l’insuffisance d’infrastructure de communication et de la persistance de barrières non

tarifaires alors que le marché mondiaux et marché intérieur sont plus important sur la

croissance et sur la réduction de la pauvreté. En 2012, les exportations malgaches vers la

SADC, le COMESA et la Commission de l’Océan Indien (COI) représentaient

respectivement en moyenne 5,3%, 3% et 3,1% des exportations totales du pays, alors que les

importations en provenance de ces trois blocs régionaux étaient respectivement de 12%, de

6,9% et de 5,5% du total de ses importations (INSTAT). L’Afrique du Sud et Maurice

constituent les principaux partenaires commerciaux du pays.

L’infrastructure :

Dans le service de santé, on trouve une non satisfaction des besoins de la population

avec l’insuffisance de l’infrastructure, faible qualité de soins, l’insuffisance de couverture

vaccinale et l’accès limité aux médicaments essentiels.

L’insuffisance des infrastructures scolaire est lié aux difficultés financières.

Page 36: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

27

La voie routière est un moyen de déplacement le plus utilisé au sein d’un pays. Les

infrastructures routières sont caractérisées par le mauvais état des voies routières, par la non

adaptation à la densité du trafic actuel, par l’insuffisance d’entretien et de maintenance, par

un manque d’ouverture de nouvelles voies. Durant la période 1970-2000, le pays a perdu en

moyenne environ 1.000 km de routes par an. De 50.000 km au début des années 60, le total

du réseau routier est estimé à 31 640 km à fin décembre 2013, dont 6 933 km revêtus. La

proportion des communes accessibles par voie de surface toute l’année est passée de 63% en

2011 à 40% en 2013 (INSTAT) ce qui a limité les échanges sociaux et commerciaux à

l’intérieur-même du pays. L’insécurité sur les voies routières en mauvais état ralentit la

vitesse de déplacement des véhicules favorisant ainsi les braquages et autres actes criminels.

Aujourd’hui, de nombreuses zones demeurent isolées, rendant difficiles les échanges et

communication, aggravant l’insécurité alimentaire et limitant l’accès aux divers services

sociaux et administratifs.

Dans le domaine de transport aérien, Madagascar dispose d’un réseau important en

termes de nombre d’aéroports, nécessaires aussi bien pour le tourisme que pour connecter des

régions compte tenu d’une accessibilité terrestre limitée : 2 aéroports accessibles aux gros

porteurs ; 10 aéroports pour moyens courriers et 32 aéroports pour faible tonnage. Cependant,

les limitations de l’infrastructure aéroportuaire de Madagascar provoquent des charges sur les

compagnies aériennes en termes de capacités, de standards de service, d’efficacité de système

de sûreté, d’horaires restreints, du revêtement de la piste, vétusté des équipements de

télécommunications aéronautiques.

Infrastructures de transports maritimes et fluviaux marquées par l’insuffisance des

travaux d’entretien des infrastructures portuaires et des matériels de sécurité de navigation

entravent à des degrés différents la performance des ports. Madagascar compte 17 ports

classés en port principal (Toamasina) et ports secondaires. L’érosion marine provoque la

dégradation des infrastructures portuaires, de la couverture végétale et l’ensablement des

infrastructures fluviales. Au cours des trois dernières années, le volume des trafics maritimes

a accusé une tendance à la baisse. La même tendance est observée à la fois pour les trafics

des marchandises et des hydrocarbures. En 2013, une chute de 5,0% du volume des trafics

maritimes a été observée, soit 8,0% pour les marchandises et 2,0% pour les transports

d’hydrocarbures (INSTAT).

Page 37: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

28

Les infrastructures d’électrification ne peuvent plus satisfaire la demande croissante

liée à la dynamique des activités de production, au développement des villes et à la croissance

démographique. Les besoins en investissements pour le développement du secteur de

l’électricité sont énormes face aux ressources limitées de l’administration centrale. Ce qui

implique la mobilisation des ressources extérieures. En 2013, le taux d’accès à l’électricité a

été provisoirement estimé à 15,3% au niveau national, soit 57,6% en milieu urbain et 4,7% en

milieu rural (INSTAT).

En termes d’infrastructures d’assainissement et d’eau potable, selon les résultats de

l’enquête réalisée par l’INSTAT en 2012, le taux d’accès de la population à l’eau potable a

été de 27,7% au niveau national, soit 77,4% en milieu urbain et 17,7% en milieu rural.

Malgré la réduction des dépenses imposée par l'insuffisance des recettes, la

diminution des apports des bailleurs de fonds, les subventions au prix des carburants, les

pertes de la compagnie nationale de distribution d’eau et d’électricité (JIRAMA), et les

déséquilibres financiers de la caisse de retraite de la fonction publique ont entrainé une

accumulation des arriérés budgétaires. La dette publique représentait environ 35% du PIB à

fin 2014 (INSTAT). En mars 2014, le FMI a normalisé ses relations avec Madagascar et, en

juin, les autorités malgaches ont reçu un décaissement au titre de la Facilité de Crédit Rapide

(FCR). Un nouveau Plan National de Développement (PND) a été élaboré et il définit les

réformes économiques et structurelles prioritaires à moyen terme. Les priorités sont de

relever les dépenses sociales et d’infrastructure et de créer la base nécessaire à une croissance

plus rapide et solidaire et au recul de la pauvreté.

Les différents problèmes de Madagascar (insuffisance des infrastructures, faible

coordination entre groupement du secteur privé, manque de coopération entre le public et

privé, corruption, instabilité politique, secteur informel…) font l’obstacle de leur

développement. En plus la crise (2009-2013) marqué par pertes d’accès aux marchés

préférentiels notamment AGOA, par une suspension des aides budgétaires modifient la

structure de finance publique. Le PPP est un des moyens pour améliorer cette situation car il

aide le gouvernement à fournir des infrastructures qui est nécessaire au développement d’un

pays que le secteur public ne peut plus prendre en charge à cause de son insuffisance

budgétaire. Madagascar a donc besoin de PPP pour se développer.

Page 38: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

29

Section 7 : la mise en œuvre de PPP

La mise en place de PPP nécessite un développement du secteur privé. C’est pourquoi le

Gouvernement met des projets pour développer ce secteur privé : le projet pôle intégrés de

croissance et le projet d’appui à la promotion des investissements.

1- Le projet Pôles Intégrés de Croissance

Le projet PIC26 est une initiative de gouvernement financé par la Banque Mondiale et

mise en œuvre depuis 2006 pour stimuler le développement du secteur privé. Il est envisagé

d’intégrer un volet pour appuyer le Gouvernement dans la promotion et le développement des

projets de PPP à Madagascar.

Lors d’une mission de la Banque Mondiale et de la Société Financière Internationale

au mois de Juin 2014, le Gouvernement de Madagascar a confirmé sa volonté de développer

les PPP pour ces différents projets d’infrastructures et sollicite l’appui des partenaires

techniques et financiers, pour contribuer à augmenter les opportunités économiques et pour

développer des espaces de croissance (régions Anosy, Atsimo Andrefana et Diana). Le Projet

PIC permet de mettre en place une politique et un programme de PPP structurés. L’objectif

de PIC est de :

•Stimuler la croissance économique,

•Créer des emplois,

•Améliorer les conditions de vie des populations à la base

Le Gouvernement de Madagascar (GdM) dans sa Politique Générale de l’Etat (PGE)

et à travers le Plan National de Développement (PND, 2015) a établi la relance économique

comme priorité, basée notamment sur le développement d’infrastructures – clés dans les

secteurs des transports, de l’énergie, de la santé, etc. Pour atteindre cet objectif, l’Etat mise

sur une participation accrue du secteur privé dans des projets de Partenariats Publics-Privés

(PPP). Ainsi le Gouvernement a adopté la Loi N°039/2016 du 03 février 2016 sur les PPP et

prépare actuellement le cadre réglementaire et institutionnel destiné à encadrer et promouvoir

les PPP à Madagascar.

26 Projet PIC, Promotion des investissements dans le secteur du tourisme, Atelier sur la politique foncière, Décembre 2015.

Page 39: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

30

Pour accompagner la normalisation politique et lutter efficacement contre la pauvreté,

il est indispensable de relever le défi de la relance de l’investissement privé, de la

compétitivité et de la création d’emplois autour des secteurs porteurs définis dans le PND

2015-2019, notamment le tourisme, le textile, les technologies de l’information et de la

communication (TIC), l’agro-business, les mines, etc. La relance de l’investissement privé

demande une politique ciblée de promotion des investissements pour le financement des

secteurs prioritaires et un développement de Partenariat Public-Privé pour canaliser les

capitaux privés vers le développement et la réhabilitation des infrastructures dans le domaine

de l’énergie, des routes, des ports, des aéroports, de l’eau et de l’assainissement, l’éducation

et de la santé.

Le déficit en infrastructures représente une contrainte majeure au développement du

secteur privé et à l’accélération de la croissance. Ainsi, en 2013, le taux d’accès à l’électricité

était estimé à 15,3% au niveau national (soit 57.6 % en milieu urbain, contre 4.7 % en milieu

rural). En matière de transport routier, la densité du réseau national est de 9 km/km² à

Madagascar, contre une moyenne de 35 km/km² en Afrique Sud saharienne et les routes en

bon état ne représentaient que 10% de l’ensemble du réseau routier existant en 2013 (selon le

PND). La voie routière demeure cependant à l’heure actuelle le moyen de déplacement le

plus utilisé par la majorité de la population, face aux coûts élevés du transport aérien et un

transport ferroviaire quasi-inexistant couvrant à peine 895 km et un réseau fluvial, très peu

exploité. Au niveau du secteur des télécommunications, les taux de pénétration de la

téléphonie fixe /mobile et d’internet n’étaient respectivement que de 43,4% et de 0,44% en

2011 (selon le PND).

A l’instar de la Banque Mondial (BM), l’Agence française de développement (AFD)

et l’UE interviennent dans la promotion des investissements privés et le développement du

secteur privé à Madagascar. La BM apporte un appui à la promotion et à la facilitation des

investissements et au cadre de partenariat public-privé à travers le projet Pôle intégrés de

croissance phase 2 (PIC-2) qui a été approuvé en novembre 2014. Cette intervention met

l’accent sur une approche territoriale d’appui intégré pour développer les secteurs porteurs du

Tourisme et de l’Agro-industrie. L’AFD soutient le secteur privé, en particulier sur l’axe du

renforcement des capacités des microentreprises et des petites et moyennes entreprises

(PME). L’UE soutient la relance économique et le développement du secteur privé malgache,

à travers le Programme d’appui à l’emploi et à l’intégration régionale dont l’objectif est de

renforcer les capacités du secteur privé à se développer et à accroître.

Page 40: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

31

Promotion des investissements dans le secteur du tourisme :

Le tourisme est dans le projet pôle intégré de croissance et corridors II (PIC2). Le

développement du secteur tourisme contribue à l’amélioration de l’environnement des

affaires, à l’amélioration de la rentrée de devise par les touristes étrangers, à la compétitivité

de la destination qui peut assurer la création d’emploi.

L’objectif est de promouvoir le développement de l’hôtellerie de luxe dans les

régions DIANA (circuit Nord) et ATSIMO ANDREFANA (circuit Sud). Sa compétitivité sur

le marché national, régional et international.

Le secteur agribusiness :

Le PIC2 va aussi procéder à des activités de soutien qui renforceront un

environnement favorable pour le développement de l’agribusiness au niveau national et

mettra en œuvre une série de programme intégrés aux chaînes de valeurs au niveau régional.

On attend de ces activités une augmentation de l’investissement privé, des exportations et de

la valeur ajoutée locale, une amélioration des moyens de subsistance des participants des

chaînes de valeurs concernées.

Pour le secteur agribusiness de Madagascar, le projet PIC2 va octroyer un

financement significatif dans les régions Atsimo-Andrefana, Anosy et Diana. Cette action du

projet appuiera la croissance et la compétitivité d’un certain nombre de chaines de valeurs de

l’agribusiness pour lesquelles Madagascar dispose d’un avantage comparatif et où la

dynamique du marché indique un potentiel élevé d’investissement et de réduction de la

pauvreté. Ainsi le projet aidera à débloquer les investissements privés en vue d’accroître la

productivité, la production durable et la valeur ajouter local autour de la chaîne de valeur du

coton dans la région Atsimo-Andrefana avec 50000 producteurs et 6 opérateurs formels, du

poivre rose et des haricots secs dans la région d’Anosy avec 5500 producteurs et 5 opérateurs

formels, du cacao dans la région de Diana avec 33000 producteurs et 8 opérateurs formels.

Le développement de l’agribusiness à Madagascar se trouve confronté à de

nombreuses contraintes, d’où les soutiens du projet peuvent se présenter de plusieurs

manières et sous différents aspects. Ces activités peuvent être catégoriser en deux types dont

le renforcement de l’environnement favorable au développement des chaînes de valeur de

l’agribusiness et le renforcement de l’information, la coordination et les liens dans les chaînes

de valeurs ciblés.

Page 41: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

32

Le PAPI intervenant dans le domaine de la promotion des investissements privés

(secteur textile et Zone Economique Spéciale) et dans l’opérationnalisation de l’unité centrale

PPP est complémentaire du projet PIC-2 de la Banque mondiale.

2- Projet d’appui à la promotion des investissements

Le projet d’appui à la promotion des investissements27 a pour but d’améliorer les projets

PPP. Les principaux résultats attendus par PAPI sont : l’augmentation du niveau des

investissements privés à Madagascar de 15.2% du PIB en 2013 à 18% de PIB en 2018

conduisant à une création d’emplois dans l’industrie textile de 80000 en 2014 à 120000 en

2018, l’amélioration du cadre de préparation et exécution des projets de PPP.

Les bénéficiaires du PAPI sont :

-L’État malgache dans son ensemble à travers le renforcement des investissements privés

et du cadre de PPP permettant de mobiliser les ressources nécessaires au développement et à

la modernisation des infrastructures ;

-Les entreprises (petites et moyennes) du secteur textile qui bénéficieront d’un cadre

institutionnel plus favorable à l’investissement ;

-Les entreprises des secteurs prioritaires tel que l’agro-industrie, les mines, les nouvelles

technologies de l’information et de la communication à travers un meilleur accès aux

infrastructures de production ;

-L’ensemble des populations malgaches qui seront les bénéficiaires finaux indirects des

effets positifs de l’accroissement du niveau d’investissements privés en termes de création

d’emplois et d’amélioration des conditions de vie ;

-Les ministères et organismes publics, les acteurs non-étatiques, la société civile et le

secteur privé seront également des bénéficiaires indirects du PAPI.

Madagascar dispose d’atouts majeurs dans le secteur textile. Le textile et la confection

représentent plus de 51% des exportations des entreprises franches. Avant la crise de 2009,

Madagascar faisait partie, derrière le Vietnam et la Chine-, des pays dont les exportations de

textile ont connu la croissance la plus forte.

27 Groupe de la BAD, Madagascar projet d’appui à la promotion des investissement (PAPI), Juin 2015.

Page 42: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

33

Pour stimuler l’investissement privé qui peut développer le PPP, la croissance

économique et améliorer les conditions de vie des populations, le PAPI soutiendra

directement le secteur textile en raison de son potentiel élevé en termes d’investissements

étrangers, d’exportation et d’emplois. Le PAPI aide le Gouvernement à attirer des

financements privés dans la réhabilitation et la modernisation des infrastructures à travers le

PPP et en appuyant la mise en place de la Zone Economique Spéciale qui est une plateforme

d’infrastructures modernes permettant de renforcer la compétitivité des secteurs porteurs, y

compris ceux soutenus par les autres bailleurs.

Le PAPI soutien à la promotion des investissements, appui au cadre de partenariat

public-privé. Les objectifs spécifiques opérationnels du projet portent sur : un renforcement

des capacités institutionnelles pour la promotion des investissements ; une amélioration de

l’intelligence économique pour la promotion des investissements ; l’opérationnalisation d’une

unité centrale PPP ; et un appui à la mise en œuvre des activités PPP.

A travers le PAPI, la Banque entend accompagner les nouvelles autorités malgaches

pour faire face aux défis importants résultant de la grave crise politique, en particulier au

niveau du déficit en infrastructures. L’investissement public à lui seul ne pourra pas faire face

à cela. Ainsi, la promotion des investissements privés reste un moyen important pour

permettre une plus grande contribution du secteur privé à la relance de l’économie malgache.

Au niveau de la Banque, le PAPI est entièrement aligné sur le premier axe «

Croissance inclusive » et un des principales priorités opérationnelles de la Stratégie décennale

de la Banque (TYS) 2013 – 2022 que sont : développement du secteur privé ; développement

des infrastructures, renforcement de la gouvernance, qualifications et technologies.

Secteur textile :

Le secteur textile et de la confection (INSTAT) représentait 56,4% de l’ensemble des

entreprises franches en 2013, suivi par la branche agro-alimentaire qui compte (10,5%) et les

TIC qui comptent (8,3%). Les effectifs du textile et de la confection sont évalués à environ

98415 employés dont plus de 60% de femmes. La taille moyenne des entreprises franches

dans la branche textile et habillement est de 1200 employés contre 100 pour la branche agro-

industrie. Le textile et la confection représentent plus de 51% des exportations des entreprises

franches. Avant la crise de 2009, Madagascar faisait partie, derrière le Vietnam et la Chine-,

des pays dont les exportations de textile ont connu la croissance la plus forte. Sur le marché

américain, elles ont augmenté de 21,4% entre 2006-07 contre 22,8% pour la Chine et 35,3%

Page 43: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

34

pour le Vietnam. Sur le marché européen, l’augmentation était de 25,3% contre 27,8% pour

la Chine et 28,6% pour le Vietnam entre 2003-07. En outre, les grandes entreprises de

confection couvrant toutes les gammes de produits se sont installées à Madagascar. Certaines

sont prêtes à y retourner, afin de tirer profit des avantages comparatifs de Madagascar.

Malgré l’éloignement géographique des marchés nord-américains et européens, Madagascar

offre aux investisseurs : des coûts de main d’œuvre parmi les plus faibles au monde, un

savoir-faire et une productivité élevés, un vivier de plus de 200 000 employés expérimentés

dans la confection, un accès inconditionnel aux marchés des Etats-Unis, de l’Union

Européenne et d’Afrique du Sud à travers l’AGOA, les APE intérimaires et la SADC, une

chaîne textile relativement développée (confection, accessoires, fournisseurs divers, services

logistiques, agences de certification, etc.), la proximité de grands centres de l’industrie

textile comme l’Afrique du Sud et l’Ile Maurice.

3- Exemples du projet de PPP

Les projets PPP prioritaires28 sont : projet d’extension de l’aéroport international d’Ivato,

Catering pour les compagnies aériennes opérant à Nosy-Be et Ivato, Mise en place SBU

assistance en escale dans le transport aérien (Tana, Nosy-Be, Diégo, Fort-dauphin, Tuléar),

extension du Port de Toamasina, développement du Port d’Ehoala, construction d’une

centrale Hydroélectrique à Antetezambaro ayant un potentiel de 240MW, construction d’une

centrale Hydroélectrique à Bevory sur la Ramena ayant un potentiel estimé de 12 MW, Projet

de centrale thermique de Benenitra d’une capacité de 90MW, Port de Soalara

a- L’approvisionnement en eau potable et l’assainissement

Le premier contrat de PPP dans le secteur de l'approvisionnement en eau à Madagascar a

été lancé en 1999 entre Sandandrano et la commune de Sabotsy Namehana.

L'objectif du projet était d'étendre les services du réseau JIRAMA existant dans les

quartiers mal desservis loin de la ligne principale. Sandandrano utilisé des fonds privés pour

ajouter 25 points d'eau publics à des endroits stratégiques dans toute la communauté.

La commune Sabotsy Namehana, JIRAMA et Sandandrano signé conjointement un

contrat de 7 ans dans lequel Sandandrano était chargé de veiller à la bonne gestion, la

maintenance et le recouvrement des coûts pour chacun des 25 points d'eau publics.

28 INSTAT, Plan National de développement 2015-2019, avril 2015, p.

Page 44: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

35

-De même, en 2005 Sandandrano engagé dans son premier PPP rural avec la

commune de Ambohijanaka. Avec le soutien de la Banque mondiale, la commune a accordé

Sandandrano un contrat de 25 ans pour construire et gérer un nouveau flux de gravité canalisé

système d'eau qui a servi de 6000 personnes. Dans les 5 ans de la construction du système, la

population de la commune a augmenté de 25 % et a été le site de nombreux micro-industries

(d'élevage de la volaille, par exemple) qui dépendent de l'approvisionnement en eau.

Le succès retentissant de Ambohijanaka a lancé la promotion à grande échelle de PPP

dans le secteur de l'approvisionnement en eau Madagascar. A partir de 2006, d'autres

entreprises ont commencé à investir et à gérer des systèmes d'adduction d'eau dans les zones

rurales. En 2008, le concept de PPP a été cité dans le Madagascar action Plan (MAP) comme

une stratégie nationale pour atteindre les OMD pour l'approvisionnement en eau en milieu

rural.

Le graphique ci-dessous présente l’évolution de l’accès à l’eau potable et

d’assainissement.

Graphique 3: évolution de l’accès à l’eau potable et d’assainissement

Source : INSTAT/BDEA et JMP

Page 45: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

36

JIRAMA

Actuellement, Madagascar dispose une nouvelle loi sur le partenariat public privé (Loi

n°2015-039) car la bonne pratique de PPP peut aider le gouvernement Malagasy à résoudre le

délestage. Avec l’insuffisant budgétaire, l’Etat n’a pas la possibilité de résoudre seul le grand

problème. Il faut déléguer ce service public au privé qui a la capacité d’assumer les risques

commerciaux, le changement de la technologie ainsi que le risque politique.

Selon la statistique observée dans la site de la chambre de commerce et de l’industrie,

le taux d’accès à l’électricité à Madagascar est encore très faible, seulement 15% au niveau

national, dont 7% de la population rural en bénéficient. La population Malagasy souffre de la

fréquente coupure d’électricité. Les causes du délestage sont : l’insuffisance de la puissance

disponible fournie par les centrales, le défaut ou entretient sur les lignes de transports

(Andekaleka, Antelomita, Mandraka, Antsirabe), la manque d’eau pour les centrales

hydroélectrique, la manque de carburants pour les centrales thermique… L’objectif d’accès à

l’électricité ou à une forme d’éclairage moderne par 70% de la population impliquerait une

production électrique de 7900 GWh à l’horizon 2030 par rapport aux 1500 GWh produits

actuellement.

Les sites hydroélectriques potentiels des différentes régions seront développés pour

augmenter l’accès des populations au service électricité en vue d’améliorer leur niveau de

vie. L’énergie électrique à quantité et à qualité suffisantes constituerait des opportunités que

l’on peut offrir aux agents économiques, en matière de transformation de produits locaux, de

mécanisation et d’industrialisation dans les régions même. Le PPP est donc un des moyens

pour le gouvernement Malagasy d’atteindre ses objectifs.

L’élaboration et l’opérationnalisation de fonds de PPP tel que prévus par le projet de

loi sur les PPP permettra de financer les études préparatoire, l’octroi de garanties, et le

recouvrement des écarts de viabilité financière.

Les financements seront mobilisés grâce au secteur privé, aux PTF ou Partenaires

Techniques et Financiers, et aux gouvernements. Les PPP seront encouragés par la mise en

place de fonds dédiés aux études, aux garanties et aux écarts de viabilité.

L’électricité joue un rôle majeur dans le développement économique ainsi que dans le

bien-être de la société. Sans électricité abordable, la productivité et l’innovation seraient

ralentie, le chômage augmenterait.

Page 46: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

37

b- Le secteur du transport

L’Aérodrome d’Antsirabe et Aéroport de Madagascar sont réalisés dans le cadre de PPP.

Madagascar dispose d’un réseau important en termes de nombre d’aéroports, nécessaires

aussi bien pour le tourisme.

Aérodrome d’Antsirabe :

La réhabilitation de l’aérodrome de l’Antsirabe se fait dans le cadre de PPP dans un

contrat de concession. Ce projet contribuera le développement de l’économie de la région du

Vakinankaratra partant, pour tout le pays. Ce protocole est signé par 9 opérateurs

économiques Privés (BOA, COTONA, Holcim, STAR, BMOI, Tobacco, Groupe BASAN,

LECOFRUIT, SOCOLAIT) avec le ministre de transport, du tourisme et de la météorologie

ainsi que le directeur Général de l’avion Civile pour la partie public.

L’Aéroport de Madagascar

La mise en concession de l’Aéroport de Madagascar constitue aussi un exemple

emblématique en termes d’expériences en PPP. Avec ce contrat, l’Etat confie à des

entreprises privées la rénovation et l’agrandissement de l’aéroport d’Ivato.

Chapitre IV : Proposition des mesures pour que le PPP favorise le

développement

Dans ce chapitre, nous allons proposer des mesures d’accompagnement pour que le

PPP favorise le développement.

Section 8 : Règlementation du PPP

La règlementation du PPP est une mesure important.

L’Etat joue un rôle important pour le succès du PPP. L’Etat doit mettre en place un

environnement favorable aux affaires.

Page 47: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

38

L’Etat doit améliorer le climat des affaires. Le secteur privé constitue un préalable au

développement de PPP et les flux de capitaux privés ont contribué au développement

économique. Les capitaux privés créent des ressources supplémentaires pour le secteur privé

et cela permet de libérer des fonds publics qui peuvent être employés pour d’autre priorité.

Partout dans le monde c’est le secteur privé qui est le premier vecteur de croissance et

d’emplois. Accroitre la dynamique de ce secteur est donc un élément clé dans les nouvelles

stratégies qui stimule le développement d’un pays. Il paraît nécessaire de mettre en place des

lois et règlementation spécifique pour mieux encadrer le PPP. L’Etat doit soutenir l’activité

du secteur privé par des mesures législatives, réduire les incertitudes et les obstacles

règlementaires afin de stimuler l’investissement privé c’est-à-dire faciliter la création

d’entreprise (limiter les procédures de création des entreprises, abaisser le niveau minimum

de capital exigé pour la création d’une entreprise, réduire la durée et le coût des procédures

judiciaire en matière d’exécution des contrats, protection des investisseurs,).Un croissance

économique durable suppose un environnement favorable au développement du secteur privé.

Les PPP permettent de diminuer la contrainte d’endettement de l’Etat liée à la charge

budgétaire d’un projet d’Investissement et il faut adopter des règles comptables et financières

publiques. Recourir à l’octroi de garanties pour mobiliser un financement privé en particulier,

peut exposer l’Etat à des risques importants qui s’accompagne de coûts invisibles et souvent

plus élevés que les financements publics classiques.

Les fonctions et les rôles de chaque partenaire devraient être clairement définis. Il faut

définir clairement les conditions légales et règlementaires de partenariat et identifier le

secteur qui fera l’objet de cette coopération entre le public et le privé.

Le succès de PPP dépend en grande partie du transfert des risques ou une analyse de

tous types de risque et de l’apport novateur du secteur privé. Il faut prendre en compte du

type de risques (coût de construction excessif, dépassement de délais de construction,

faiblesse marquée dans les procédures de prise de décision de secteur public…) de la partie

qui devrait accepter le risque et de la meilleure stratégie pour prévenir ou de minimiser les

conséquences.

Section 9 : Bonne Gouvernance

Le succès de PPP dépend du suivi et l’évaluation. La bonne gouvernance est la

meilleure gestion efficace e performante des affaires publiques et assure le bien-être de la

Page 48: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

39

population. Les exigences et les besoins de la société doivent être pris en considération. La

bonne gouvernance est fondamentale pour l’ordre et l’égalité, la fourniture efficiente des

biens et services, la protection de droit de l’homme et de liberté, et le maintien d’un cadre

organisationnel dans lequel chaque personne peut pleinement contribuer à la recherche de

solutions novatrices aux problèmes courant.

La bonne gouvernance est fondé sur : l’obligation de rendre compte aux agence de

financement, aux acteurs, à l’autorité juridique, aux employés et aux bénéficiaires ; efficacité

et efficience dans l’utilisation des ressources et l’obtention des résultats ; intégrité et justesse

dans toute ses transactions et opération d’où une gouvernance qui soit honnête, loyale et

diligente ; responsabilité d’où un leadership qui soit capable, responsable, représentatif et

conscient de ses obligations ; transparence et leadership ouvert avec une divulgation

opportune d’information relative aux activité d’une organisation

La réalité de Madagascar montre qu’il a besoin de PPP pour se développer. En plus, la

mise en œuvre de PPP présente des avantages afin d’améliorer cette situation.

Page 49: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

40

CONCLUSION

Le PPP est la forme d’association des secteurs public et privé dans le but de mettre en

œuvre un service public avec de contrat à long terme. Il est nécessaire pour la mise en œuvre

des différents projets. Il fournit des infrastructures que secteur public n’est pas en mesure de

prendre en charge face à son insuffisance financière. Le PPP joue donc un rôle non

négligeable dans le développement économique.

Le PPP aide le Gouvernement de Madagascar pour la mise en œuvre de Plan National

de développement. Les domaines d’application de PPP correspondent aux besoins de la

collectivité publique en matière d’investissement. Autrement dit à la réalisation des objectifs

de développement. La mise en œuvre de PPP accorde de l’importance du développement du

secteur privé pour que le secteur privé rassemble plus de ressources financières afin

d’orienter vers d’autres investissements. La bonne gouvernance est recommandée pour une

coordination avec les actions de PPP. La règlementation du PPP est une mesure important

afin d’améliorer l’environnement des affaires plus dynamique qui favorise la croissance

économique et le développement d’un pays. Le développement économique de Madagascar

dépend de la promotion des infrastructures, du développement du secteur privé.

Page 50: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

41

BIBLIOGRAPHIE Ouvrages, revue et rapport :

-A. Bonnafous, Tarification optimale et formes contractuelles dans un programme

d'infrastructures en ppp, Revue économique, 2011, p. 813-834.

-A. Sow, le partenariat public privé dans le secteur infrastructure, Centre d’Etudes de

Politique pour le Développement.

-C. Baron et al., Services urbains et néolibéralisme. Approches théoriques et enjeux de

développement. Regards croisés sur deux terrains contrastés. (Burkina Faso, Afrique du

Sud), Cahiers d'études africaines, 2011, p. 369-393.

-C. Routelous et al., Pourquoi des stratégies coopératives avec les cliniques pour les

hôpitaux publics ?, Management & Avenir, 2011, p. 147-164.

-E. Campagnac, Partenariats public-privé et performances des services, Revue d’économie

industrielle, 2012, 36p.

-E. Chong et al., Partenariats public-privé et investissements de fin de contrat : le cas de

l'industrie de l'eau en France, Recherches économiques de Louvain, 2010, p. 413-448.

-E. S. Savas, Privatisations et Partenariats public-privé, Nouveau Horizon, Paris 2002

-F. Marty et al., Les partenariat publics-privés, Ed. la découverte, 2006

-F. Marty, Les partenariats public-privé dans les infrastructures de télécommunication à haut

et très haut débit : les enjeux concurrentiels, Revue d’économie industrielle, 2013, 44p.

-F. Venmans, Le partenariat public privé pour les batiments scolaires en communauté

française, courrier hebdomadaire, 2010,

-Groupe de la Banque Africaine de Développement, Madagascar Projet d’appui à la

Promotion des Investissement, Juin 2015, 37p.

-Groupe de la Banque Africaine de Développement, Rapport de revue de portefeuille et de la

mise à jour du DSP, Janvier 2010, 41p.

-I. Joumard et al., Améliorer le rapport coût-efficacité des dépenses publiques : l'expérience

des pays de l'OCDE, Revue économique de l'OCDE, 2003, p. 125-184.

-INSTAT, lettre de politique d’énergie 2015-2030, 32p.

Page 51: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

42

-INSTAT, Plan national de développement 2015-2019, avril 2015, 109p.

-INSTAT, Rapport économique et financière 2014-2015, Décembre 2015

-J. Bensaid, Pertinences et limites des partenariats publics-privés : une analyse économique,

2013, 78p.

-J. Brux, Une analyse économique des partenariats public-privé, Novembre 2011

-J. Pouyet, Partenariat public-privé : quelques apports de la théorie économique.

-L. Athlas, Un partenariat public-privé rigide et flexible ?, 2007.

-Les innovations des fondations dans le domaine du développement, Revue de l'OCDE sur le

développement, 2003, p. 121-130.

-M. Belhocine et al., Les partenariats public-privé : une forme de coordination de

l’intervention publique à maîtriser les gestionnaires d’aujourd’hui, février 2005. 13p.

-M. Ndour, Partenariats public-privé mondiaux pour la santé, 2006, 38p.

-O. Gueye, L’utilisation de l’aide publique au développement pour la création de

partenariats publics-privés, 2015.

-P. Jacquet, Infrastructure, croissance et réduction de la pauvreté, 2003, 20p.

-S. Saussier, Introduction « Partenariats public-privé et performances des services publics »,

Revue d’économie industrielle, 2012, 9p

-W. Gruber et al., Les partenariats public-privé ou comment améliorer l’approvisionnement

en infrastructures, Annuaire Suisse de politique de développement, 2005, 19p.

-X. Bezançon, Une approche historique du Partenariat public-privé, Revue économique

financière, 1995, 25p.

Page 52: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

43

WEBOGRAPHIE http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:DqvPOPLrkQYJ:ppp.worldbank.org

/public-private-partnership/fran%25C3%25A7ais/%25C3%25A0-propos-des-ppp/avantages-

et-risques-des-pppenseignements-tir%25C3%25A9s-des-

exp%25C3%25A9riences/avantages-+&cd=12&hl=fr&ct=clnk&client=firefox-b

http://www.marche-public.fr/Marches-publics/Definitions/Entrees/PPP.htm

http://dievolkswirtschaft.ch/content/uploads/2005/10/20F_Thoenen.pdf

https://www.afdb.org/fileadmin/uploads/afdb/Documents/Generic-

Documents/Private_Sector_Operations_Brochure_-fr.pdf

Page 53: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

44

TABLE DE MATIERE REMERCIEMENTS ................................................................................................................ i

LISTE DES SIGLES ET DES ACRONYMES ..................................................................... ii

LISTE DES GRAPHIQUES .................................................................................................. iv

LISTE DU TABLEAU ............................................................................................................ iv

INTRODUCTION.................................................................................................................... 1

PARTIE I : PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT

ECONOMIQUE ....................................................................................................................... 3

Chapitre I : revue de la littérature sur le PPP et le Développement ................................... 3

Section 1 : Le PPP aide le Gouvernement à fournir des infrastructures ..................................... 3

Section 2 : Le PPP couvre le déficit budgétaire .............................................................................. 7

Chapitre II : notions du partenariat public-privé et du développement ............................ 9

Section 3 : Origine et Concept du partenariat public-privé .......................................................... 9

1- Historique .............................................................................................................................. 9

2- Définition et typologie ......................................................................................................... 12

a- Définition ......................................................................................................................... 12

b- Types de PPP ................................................................................................................... 13

Section 4 : Avantages et risques liés aux partenariats publics-privés ....................................... 14

1- Avantages du PPP .......................................................................................................... 14

2- Risques du PPP ............................................................................................................... 18

Section 5 : Le développement ......................................................................................................... 20

1- Définitions du développement ............................................................................................ 20

2- Les indicateurs de mesure du développement : .................................................................. 20

a- IDH ................................................................................................................................... 21

b- IPH ................................................................................................................................... 21

c- IMP ................................................................................................................................... 22

PARTIE II : PARTENARIAT PUBLIC PRIVE : CAS DE MADAGASCAR ................ 23

Chapitre III : Analyse de PPP .............................................................................................. 23

Section 6 : Réalité de Madagascar ................................................................................................. 23

Section 7 : la mise en œuvre de PPP .............................................................................................. 29

1- Le projet Pôles Intégrés de Croissance ............................................................................. 29

2- Projet d’appui à la promotion des investissements : ........................................................ 32

3- Exemples du projet de PPP ................................................................................................ 34

Page 54: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

45

a- L’approvisionnement en eau potable et l’assainissement ............................................ 34

b- Le secteur du transport .................................................................................................. 37

Chapitre IV : Proposition des mesures pour que le PPP favorise le développement ...... 37

Section 8 : Règlementation du PPP ............................................................................................... 37

Section 9 : Bonne Gouvernance .................................................................................................... 38

CONCLUSION ...................................................................................................................... 40

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 41

WEBOGRAPHIE .................................................................................................................. 43

TABLE DE MATIERE ......................................................................................................... 44

Page 55: PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ET DEVELOPPEMENT …

46

Auteur : RANDRIAMBELONINOSY Rivalisoa Orneulla

Titre : Partenariat Public-Privé et développement économique : cas de Madagascar

Nombre de page : 45

Tableau : 1 Graphique : 2 Figure : 2

Contacts : [email protected], 0349683054

Adresse de l’auteur : CU Ambolokandrina Bloc E10

Résumé

Le PPP est né au Royaume-Uni et développé depuis 1992. Et après, il s’est répandu

dans divers pays de l’Europe.

Le PPP aide l’Etat à fournir des infrastructures nécessaires au développement d’un

pays. Il couvre l’insuffisance financière de l’Etat. Le modèle de PPP se trouve dans divers

secteurs tel que la santé, l’éducation, la NTIC, l’énergie… Le PPP se traduit par la

coopération du secteur public et du secteur privé, résultant d’un contrat, qui consiste à confier

aux entités privées la fourniture des infrastructures que l’Etat doit entreprendre.

A Madagascar, le service public en matière de fourniture d’infrastructure reste

moindre par rapport aux besoins des agents économiques. Le gouvernement a toujours connu

une insuffisance des ressources financières pour augmenter les dépenses d’investissements.

Le renforcement du PPP est un moyen efficace pour soutenir les actions de l’Etat dans la

mise en place des infrastructures de bases en tant que facteur de croissance et développement

économique.

Mots clés : Partenariat Public-Privé, développement, infrastructures, déficit budgétaire.

Encadreur : Docteur RAKOTO DAVID Olivaniaina