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Magazine municipal d’informations locales N o 158, février 2006 0,60 AUBERMENSUEL ENSEIGNEMENT LES PROFESSEURS SONT INQUIETS AMÉNAGEMENT Des nouveaux équipements L’année 2006 verra l’arrivée de plusieurs réalisations : écoles, centres de loisirs... D’autres chantiers devraient démarrer, entre autres le prolongement de ligne 12 du métro et le début de l’aménagement de la Porte d’Aubervilliers (P. 12 & 13) Non à une école à deux vitesses CYCLISME La nouvelle équipe Auber 93 lance sa saison 2006 avec un effectif jeune et ambitieux. (P. 21) LOGEMENT SOCIAL Une bonne nouvelle L’OPHLM va pouvoir engager 5 nouveaux chantiers de réhabilitation. 900 logements sont concernés. (P. 4) ORIENTATION Un guide des lycées Un outil utile qui recense les formations proposées dans les lycées de la communauté d’agglomération. (P. 14) Pascal Dacasa Pascal Dacasa www.aubervilliers.fr Suite aux violences dans les banlieues, le gouvernement a proposé une réforme qui provoque l’inquiétude des enseignants, particulièrement en Seine-Saint-Denis. A Aubervilliers, la remise en cause des ZEP entraîne le mécontentement des professeurs. Après la grève du 26 janvier, va-t-on assister à un mouvement social de plus grande ampleur ? P. 3

Pascal Dacasa entre autres le prolongement de ligne 12 du ...archives.aubervilliers.fr/IMG/pdf/Binder2-2.pdf · Pascal Dacasa Pascal Dacasa Suite aux violences dans les banlieues,

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Magazine municipal d’informations locales No 158, février 2006 ● 0,60 €

AUBERMENSUELENSEIGNEMENT ● LES PROFESSEURS SONT INQUIETS

● AMÉNAGEMENT

Des nouveaux équipementsL’année 2006 verra l’arrivée de plusieurs réalisations : écoles,centres de loisirs... D’autres chantiers devraient démarrer, entre autres le prolongement de ligne 12 du métro et le débutde l’aménagement de la Porte d’Aubervilliers (P. 12 & 13)

Non à une écoleà deux vitesses

● CYCLISME

La nouvelle équipe

Auber 93 lance sa saison 2006 avecun effectif jeune etambitieux. (P. 21)

● LOGEMENT SOCIALUne bonne nouvelle

L’OPHLM va pouvoirengager 5 nouveauxchantiers deréhabilitation.900 logements sontconcernés. (P. 4)

● ORIENTATIONUn guide des lycéesUn outil utile quirecense les formationsproposées dans les lycées de lacommunautéd’agglomération. (P. 14)

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www.aubervilliers.fr

Suite aux violences dans les banlieues, le gouvernement a proposé une réforme qui provoque l’inquiétude

des enseignants, particulièrement en Seine-Saint-Denis.A Aubervilliers, la remise en cause des ZEP entraîne le mécontentement des professeurs. Après la grève

du 26 janvier, va-t-on assister à un mouvement social de plus grande ampleur ? P. 3

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Aubervilliers au quotidienSuite des visites du maireLa grève des enseignantsRéhabilitations de 900 logements HLMLa question des RomsDébat sur le projet urbain de la cité Emile DuboisLes Restos du cœurLe contrat Enfance et Temps libreLa maison de jeunes Jacques BrelL’ANPE déménage à Pantin pendant les travaux(p. 3 à 9)

L’édito de Pascal BeaudetL’agenda du maire(p. 9)

ImagesJanvier à Aubervilliers(p.10)

ParcoursDidier Fernand Langlois, sculpteurSarah Letouzey, lauréate de Défi jeunes(p. 11)

DossierLes projets réalisés en 2006(p. 12 et 13)

IntercommunalitéFilière des lycées de l’agglomérationRéception des vœux à Plaine Commune(p. 14)

Vie municipaleCompte rendu de la séance du conseil municipal du 26 janvierCompte rendu de la séance du conseil local des jeunes du 21 janvier(p. 15)

Tribune(p. 17)

CultureRencontres au cinéma Le StudioProgramme et film du moisBanlieues bleues : Cooper Moore et lesenfants du centre de loisirs Tony LainéAlbertivi(p. 18 et 19)

SportL’équipe du CMA foot FFFCyclisme : à la rencontre de l’équipeAuber 93 version 2006Le CMA tennisLancement d’Hiver Tonus(p. 20 et 21)

Aubervilliers mode d'emploiLe choix du médecin traitant : les consé-quences pour ceux qui n’ont pas choisiLe programme des Seniors(p. 22)

AUBERMENSUELN°158, février 2006Edité par l’association Carrefour pour l’infor-mation et la communication à Aubervilliers, 7, rue Achille Domart, 93308 AubervilliersCedex. Tél. : 01.48.39.51.93Télécopie : [email protected] de la publication : Guy DumélieDirecteur de la rédaction : Richard Musat- GrünenwaldRédactrice en chef : Marie-Christine FontaineRédacteurs en chef adjoints : Maria Domingues et Frédéric MedeirosDirecteur artistique : Patrick DespierrePhotos : Willy VainqueurSecrétaire de rédaction : Marie-Christine FleurietMaquettiste : Zina Terki PSD publicité : 01.42.43.12.12Numéro de commission paritaire : 73261Dépôt légal : février 2006

Sommaire

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2 ● A U B E R M E N S U E L n° 158, février 2006A N N O N C E S

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A U B E R M E N S U E L n° 158, février 2006 ● 3A U B E R V I L L I E R S A U Q U O T I D I E N

Commune de porter une attentionparticulière aux desiratas exprimés.Vis-à-vis de la population, le maires’était montré clair : « Evidemment,on ne fera pas tout en quelquessemaines. Pour autant, je m’engage à ce que le plus possible de réponsessoient apportées sur le terrain. »

Quatre mois plus tard, où en est-on ? S’agissant de la propreté desespaces publics, par exemple, une

question qui était beaucoup revenue.Ici et là, un mieux a été constaté. A la satisfaction des riverains, plusieurspoints noirs ont même été résorbés.C’est le cas pour le square Roser oula rue Gaëtan Lamy, au Landy.D’autres, parce que des dépôts sau-vages s’y renouvellent régulièrement,restent à régler…

Les espaces verts ont également étél’objet d’interventions. Pour des

réparations après des dégradations,comme au square Lotar (Marcreux)où les clôtures ont été refaites. Pourdes plantations, comme dans la ruePaul Lafargue. Pour des mises ensécurité, avec l’installation, prochaine-ment programmée, d’une clôtureautour des jeux d’enfants du squareLucien Brun.

Autre demande à laquelle il a étérépondu : la pose d’un revêtementsynthétique pour le citystade Presles-Barbusse.

S’agissant des écoles, le groupe Firmin Gémier a été fermé sur sa partie arrière pour empêcher touteintrusion nocturne (le fait avait étésignalé par les riverains).

Sécurité toujours, un nouvel accès pompiers a été créé dans la

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PROXIMITÉ ● Le suivi assuré après les visites de quartier faites par le maire à l’automne

Améliorer le quotidienIl y a quatre mois, Pascal Beaudet

avait mené des visites dans toutela ville, pour débattre avec les

Albertivillariens de leur quotidien.Outre des grands thèmes (projetsd’urbanisme, incivilités, logement,transports, etc.), ces rencontresavaient permis de lister les demandesdes habitants concernant leurs quar-tiers.

On parle rarement des trains quiarrivent à l’heure mais toujours deceux qui sont en retard ! Tant mieuxsi cela les fait rentrer dans les rails lafois d’après… C’est sans doute danscet état d’esprit que le maire, à l’occa-sion des rencontres de quartier del’automne dernier, avait incité leshabitants à évoquer tout ce qui méri-tait d’être amélioré au pied de chezeux. Des petits tracas du quotidien,mais qui ont leur importance au jourle jour, et qui ont vite fait de peserdans la façon dont on se sent dans lequartier où l’on vit.

Une attention particulièreSuite à ces échanges, consigne avait

été passée aux services municipaux et aux unités territorialisées de Plaine

A la demande d’habitants, le terrain d’évolution Presles-Barbusse a été équipé d’unrevêtement synthétique.Un exemple parmi d’autres, d’un aménagement de proximitéobtenu après ces rencontres.

Le 27 janvier, ce sont des enseignants « très inquiets » qui se sont réunis à la Bourse du travail.

cité Gabriel Péri. C’est là aussi qu’estprévu l’aménagement de deux abriscontainers pour les déchets ménagers,réclamés par les locataires.

De quartier en quartier, la listeserait longue et fastidieuse à dérouler.Ce qui est sûr, c’est que malgré les efforts entrepris, il reste à faire.Notamment en matière de voirie(mais cela nécessite des crédits plusimportants à inscrire aux prochainsbudgets), où des demandes concer-nant des ralentisseurs, des chicanes,des réfections de trottoirs et de l’éclai-rage public, ont été formulées.

Et puis, améliorer les choses auquotidien, passent aussi par de l’in-vestissement humain. Comme cettemise à disposition, suite à une de-mande formulée par les directions des écoles Prévert et Fromond, d’unemédiatrice-interprète chargée de fairele lien avec les familles d’origine chinoise du quartier Villette.

Pascal Beaudet a d’ores et déjàannoncé que la municipalité allaitpoursuivre dans cette logique. Unenouvelle série de rencontres se dérou-leront à l’automne prochain…

Frédéric Medeiros

ÉDUCATION ● Les enseignants mobilisés contre la loi de Robien

Pour une vraie politiqued’éducation prioritaire

Non aurenoncement…ont signifié lesenseignants desécoles, collèges et lycées du 93 engrève le 26 janvier. Ceux d’Aubervillierssouhaitent semobiliser contrel’école de Robien, et ce, au-delà de lagrève de la fonctionpublique du 2 février.

L’appel à la grève contre une « école à deux vitesses » lancépar les syndicats enseignantsdu 93 a été plutôt bien

entendu : la participation se situait à60 % dans les écoles et 50 % dans lesecondaire, sur l’ensemble du dépar-tement. A Aubervilliers, la mobilisa-tion – honnête – a été inégale selonles établissements. Trois écoles (Qui-net, Mathiez et Hugo) étaient com-plètement fermées tandis que collègeset lycées de la ville affichaient des tauxde participation différenciés.

Après l’occupation nocturne deleur établissement le 25 janvier, lesprofs de Jean Moulin se sont mis engrève à 65 %. A Diderot, le compteurdes grévistes montait à 75 %. Il sesituait à 55 % sur Gabriel Péri (50 %à Henri Wallon et 25 % sur Rosa

toire jusqu’à 16 ans, réforme des ZEP(Zone d’éducation prioritaire), allège-ment des programmes, recours à labivalence des professeurs… il y a làlargement matière à se fâcher.

Dans le département, le texte a faitmouche et la nouvelle conceptionministérielle des ZEP a mis le feu auxpoudres. Faire mieux avec moins, laréforme crée ainsi trois niveaux d’éta-blissement ZEP : le niveau EP1désigne les collèges « ambition réussi-te », qui seraient les mieux dotés.Ensuite, les établissements classés enEP2 ne verraient pas leur dotationaugmenter. Enfin, le niveau EP3 ren-

Luxemburg). « Il faut secouer les collègues et faire se mobiliser lesparents », lançait, au lendemain decette journée d’action, un enseignantde Péri. Faute de quoi, l’école deRobien s’imposera…

Dans la foulée de la « crise des ban-lieues » de novembre dernier, leministre Gilles de Robien a annoncéun train de mesures qui consistent enun « abandon historique de la démo-cratisation de notre système éduca-tif », estiment les signataires de l’appellancé par les chercheurs en Sciencesde l’éducation (dans Libération, le 6 janvier). Fin de la scolarité obliga-

voie aux établissements appelés à sor-tir, d’ici à trois ans, du dispositif desoutien (soit près de 800 collèges adéjà estimé le SNES). « Dans cesperspectives, notre collège serait classéEP1 et cela ne satisfait personne »,précise Emmanuel Trident, profes-seur d’histoire-géographie à JeanMoulin. « Tous les collèges de Francevont perdre des heures pour financerles EP1. Ici, avec 20 élèves en moinsla rentrée prochaine, on nous enlève58 heures de cours ! », conclut-il.

Ambition au rabais, on le devinelorsqu’on apprend que tout redouble-ment est proscrit en EP1… Ambition

au mérite aussi : seuls les meilleursélèves de ce type de collège, mentionbien ou très bien au brevet, pour-raient déroger au secteur de recrute-ment des lycées et choisir leur établis-sement.

Mais il n’y a pas que la réforme desZEP pour fédérer les mécontente-ments. Entre autres mesures honnies,la bivalence – les futurs professeurspasseront leur certification sur deuxmatières tout en étant formés sur uneseule ! – fait largement grincer lesdents. Et les enseignants de la villen’entendent pas en rester là.

Se mobiliser au-delà de la grève du 2 février

Réunis à la bourse du travaild’Aubervilliers, le 27 janvier, les ensei-gnants opposés aux projets de Robienont pu confronter leurs points de vueet expériences. Ils se sont interrogéssur la façon de mobiliser les collègues,d’impliquer les parents sur l’efficacitédes opérations d’occupation nocturnedes établissements. Oui, ça marchebien : ça ne pénalise pas les élèves, çasensibilise – ils y sont très attentifs –les parents, et c’est très médiatique,paraît-il ! Sur ce point, les profs sonttrès lucides quant à la propension decertains médias à mettre au premierrang de la grogne enseignante les vio-lences survenues ces jours derniers. Lefait divers éclipse ainsi le flou et lecaractère illisible des mesures gouver-nementales…

De prochaines occupations, d’au-tres grèves ? Peut-être. En tout cas,les profs défileront derrière une ban-derole unitaire « Pour une vraie poli-tique d’éducation prioritaire » le2 février. Et, ils ne relâcheront pasleur attention après les vacances defévrier. Eric Guignet

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4 ● A U B E R M E N S U E L n° 158, février 2006A U B E R V I L L I E R S A U Q U O T I D I E N

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HABITAT ● Des réhabilitations à venir pour l’OPHLM

Plus de 900 logements concernésC’est la bonnenouvelle de ce débutd’année : l’Etat a débloqué la part qui luirevenait de financerpour que l’OPHLMpuisse engager cinq des dernierschantiers inscrits au programme du CGLLS. L’attente aura étélongue…

Il y a quelques semaines encore,leur sort était incertain. En faisantle bilan des cinq années du plan

d’aide CGLLS qui a permis àl’OPHLM de remettre à niveau laquasi totalité de son patrimoine, ledernier numéro d’Aubermensuel listaitces réhabilitations qui se faisaientattendre.

Pour près de 2 000 logements surun total de 7 000, c’était l’expectative.Pas du fait de l’OPHLM qui avaitbouclé en temps et en heure les dos-siers techniques de ces chantiers aprèsavoir consulté les locataires concernés.Pas de la responsabilité non plus de laVille et de la Région qui avaient respecté leur engagement d’apporter20 % des sommes nécessaires aux tra-vaux. Le fautif était tout bonnementl’Etat, fidèle, en la matière, à sa répu-tation de mauvais payeur.

Dans le cadre du CGLLS négociéen 2000 pour permettre à l’office

public d’Aubervilliers de se redresser,il était pourtant bien stipulé quel’Etat prendrait à sa charge 40 % desinvestissements nécessaires. Le moinsque l’on puisse dire, c’est que leschèques sont arrivés avec une certainelenteur ! Résultat : alors que le pland’aide CGLLS s’achevait officielle-ment à l’été 2005, un quart du parcde l’Office espérait toujours ses écha-faudages ! Pas de quoi s’alarmer selonle ministère du Logement où l’onassurait que « tous les dossiers effecti-vement déposés avant cette échéancebénéficieraient, à terme, des fondspromis. » N’empêche ! Le présidentde l’OPHLM, Gérard Del-Monte,avait publiquement exprimé son

Dans la nuit du 15 janvier, unréchaud à gaz qui se renversemet le feu au campement

rom de la rue du Chemin Vert, lamoitié des cabanons de fortune brûle.« On aurait pu avoir des morts »,confient des témoins sur place.

Comme à chaque incendie qui meten difficulté des résidents de la com-mune, la mairie ouvre les salles dustade André Karman pour un héber-gement d’urgence. Finalement, lesfamilles de cette communauté soudéepréfèreront se réfugier les uns chez lesautres. En liaison avec des associa-tions comme ATD Quart-Monde etMédecins du Monde, la municipalitéleur apportera une aide sanitaire.

A quelques jours de là, les Romsfont encore l’actualité. Cette fois, pasde drame, il s’agit de l’évacuationnégociée des campements des ruesdes Fillettes et Waldeck Rochet. Dessites occupés depuis des mois sur laPlaine par près de 400 personnes.

L’estimation est officieuse et sansdoute en dessous de la réalité, il yaurait aujourd’hui de 3 à 4 000 Romsvivant en région parisienne dont lamajorité en Seine-Saint-Denis. Pous-sés par la misère, ils ont quitté leur

Europe centrale pour s’installer à lapériphérie des villes de la petite cou-ronne (le phénomène est le mêmedans d’autres capitales de l’UE). Cene sont pas des gens du voyage maisdes sédentaires qui cherchent à sefixer. L’unique réponse de l’Etat face à

ce problème : procéder, de temps entemps, à l’évacuation d’un bidonville.Avec pour seul effet de déplacer sesoccupants d’une ville à une autre…Comme sur le territoire de PlaineCommune, « où ils vont ainsi deSaint-Denis à l’Ile-Saint-Denis, de

prendre sa part d’un effort « qui devranécessairement être partagé », pré-vient-elle. Sur un terrain situé dans lequartier du Pressensé, il s’agiraitd’aménager un site capable d’ac-cueillir dignement 80 personnes. Etce dans une logique d’insertion : avecaccompagnement social et scolarisa-tion des enfants. Les familles romsseraient choisies sur la base du volon-tariat, en collaboration avec les asso-ciations qui les suivent.

Pour mener à bien ce projet, la mairie compte sur des aides de laRégion mais aussi de l’Etat. « Qu’ilprenne enfin ses responsabilités en nous soutenant dans cettedémarche », dit-on à l’Hôtel de Ville.A lui aussi, via la Préfecture, de trou-ver des points de chute pour toutesles personnes en surnuméraire.

Car l’initiative novatrice d’Auber-villiers n’aura de sens que si elle estsuivie par d’autres collectivités et queles services de l’Etat accompagnentvraiment le mouvement. Faute dequoi, l’errance des Roms en régionparisienne se poursuivra sans fin, avecson cortège de précarités, de dépréda-tions et de drames…

Frédéric Medeiros

inquiétude. Le maire, Pascal Beaudet,était personnellement monté au créneau pour essayer d’accélérer leschoses. Tout comme les locatairesqui, encouragés par l’Office, avaientpétitionné pour faire part de leurmécontentement.

Une bonne nouvelle pour des milliers de locataires

C’est à l’aune de cette mobilisationque l’on mesure à quel point la bonnenouvelle qui vient de tomber étaitattendue ! Il est désormais possibled’annoncer que les chantiers prévus à la cité Vallès, au 50 Casanova, au 91 Charles Tillon, au 38 Hémet et àla cité Manigard seront engagés sur

l’année 2006. Plus de 900 logementsen bénéficieront.

Restera à régler le cas des trois der-nières grosses réhabilitations : le 26-28-30 Carnot et les cités Républiqueet Emile Dubois (mais pour celle-ci le remplacement des ascenseurs estd’ores et déjà programmé). Parcequ’ils sont inclus dans des projets derequalification qui débordent de leursmurs pour concerner plus largementleurs quartiers, leurs dossiers doiventêtre soumis à l’Agence nationale pourla rénovation urbaine (ANRU).

On attendra donc encore un peu la réponse pour ces ultimes opéra-tions…

Frédéric Medeiros

HÉBERGEMENT ● La municipalité tente de régler la question des Roms sur la commune

Le bout d’une errance sans fin ?l’Ile-Saint-Denis à La Courneuve, deLa Courneuve à Aubervilliers, etc. »,explique Roland Taysse, le directeurde cabinet du maire.

Alors, que faire ? Les reconduireaux frontières ? « Outre que cesfamilles reviendraient, soyons-en sûrs,

parce qu’ils sont encoreplus exclus là-bas qu’ici,ce serait faire fi de leursdroits de citoyens euro-péens à la libre circula-tion », constate le colla-borateur du maire, Pascal Beaudet.

A Aubervilliers, lamunicipalité veut opterpour une solution« humaine mais réalis-te » et se dit prête à

Cinq nouveaux chantiers inscrits au programme du CGLLS vont pouvoir s’engager.

LE PROGRAMME DES TRAVAUX

Ces travaux qui vont pouvoirs’engager permettront de remettreà niveau les équipements sanitaireset la plomberie de plus de 800 lo-gements sans augmentation deloyer (montant de l’investisse-ment : 2,9 millions d’euros).

A la cité Vallès (466 apparte-ments), au 50 Casanova (108), au91 Charles Tillon (132) et au 38 Hémet (117), l’Office inter-viendra pour changer les douches,les baignoires, les lavabos et lessanitaires, pour refaire le revête-ment de sol des salles d’eau et pourremplacer la robinetterie et leséviers de cuisine. Avec des petitsplus qui devraient être appréciés :mitigeurs à la place des robinetsmélangeurs, économiseurs pour lesWC, faïences de qualité, etc.

Au 38 Hémet et au 50 Casano-va, l’électricité sera également refai-te. Dans les pièces sèches pour lepremier ensemble, dans les pièceshumides pour le second. En ce qui concerne la cité Manigard, lechantier prendra les dimensionsd’une réhabilitation complète(avec augmentation de loyer). Auprogramme de cette opération quipourrait débuter à la fin de ce trimestre : la réfection des façades,de l’étanchéité et des parties com-munes (nouveaux halls, nouveléclairage, nouveau contrôled’accès, etc.), mais aussi des tra-vaux dans les logements (rempla-cement de la porte palière, dutableau électrique, etc.).

F. M.

La Ville est prête à aménager un terrainpour 80 personnes à condition que laPréfecture s’engagede son côté.

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AMÉNAGEMENT ● Présentation de l’étude urbaine de la cité Emile Dubois

Débat avec les habitantsAvant le dépôt du dossier auprès de l’Agence nationale de rénovation urbaine (Anru),

l’étude urbaine sur la cité Emile Dubois a été présentée, le 24 janvier à la population, lorsd’un atelier élargi. Elle a suscité de nouveaux échanges avec les habitants.

En point de mire, le dépôtprochain, auprès de l’Agen-ce nationale de rénovationurbaine (Anru), du dossier

d’aménagement urbain de la citéEmile Dubois. Au bout, il y a l’espoir,pour tous les porteurs du projet,d’obtenir auprès de l’Etat les finance-ments indispensables à la réalisation,dans les délais les plus courts pos-sibles, de cette vaste opération derestructuration du quartier.

Après l’adoption du projet par leBureau municipal, mais avant sonbouclage final, un nouvel atelier s’estdéroulé le 24 janvier à l’école Joliot-Curie. Il était ouvert à l’ensemble deshabitants du quartier. Son objet, laprésentation détaillée de l’étudeurbaine suivie d’une nouvelle discus-sion sur son contenu. Une cinquan-taine de personnes s’est déplacée.

Un meilleur cadre de vieVisuels à l’appui, les urbanistes

chargés de l’étude ont rappelé lesprincipaux enjeux. Sur un plan urba-nistique, l’idée est de créer une véri-table entrée de ville par un nouvelaménagement du secteur EmileDubois. Celui-ci prévoit, notam-ment, un nouvel immeuble au bordde la rue Casanova, l’installation deboutiques en rez-de-chaussée après ladémolition du centre commercial(tous les commerces seront relocali-sés). C’est également le développe-ment d’équipements publics deproximité avec une nouvelle école, unpôle multi-accueils petite enfance, ungymnase. Le projet s’attaque égale-ment au renouvellement de l’habitat

A U B E R M E N S U E L n° 158, février 2006 ● 5A U B E R V I L L I E R S A U Q U O T I D I E N

Quartiers● SADI CARNOT-FIRMIN GÉMIERConseil de quartierVendredi 3 février à 19 h> Espace Kart’in, 55 bd Félix Faure.> Boutique de quartier111 rue A. Karman. Tél. : 01.48.39.50.98

● PAUL BERTConseil de quartierMardi 7 février à 19 h 30 > Ecole Jules Guesde 3-5 rue Paul Bert> Boutique de quartier32 rue de Presles. Tél. : 01.48.34.85.18

● VILLETTE QUATRE-CHEMINSConseil de quartierMardi 21 février à 19 h> Ecole Jacques Prévert1 rue des Cités.

Une médiatrice chinoiseYu-Hsuan Huang est recrutée dans lecadre de la réussite éducative.> Collège Jean Moulin, mardi 9 h à 12 h > Ecole Francine Fromond, jeudi de 8 h 20 à 10 h> Ecole Jacques Prévert,vendredi de 8 h 20 à 10 h> Boutique, jeudi, vendredi, 10 h à 12 h> Boutique de quartier22 rue H. Barbusse. Tél. : 01.48.33.55.79

● MALADRERIE-EMILE DUBOISConseil de quartierMercredi 22 février à 20 h> Ecole Joliot Curie27 rue de la Maladrerie.> Boutique de quartier154 rue D. Casanova. Tél. : 01.48.33.64.22

● CENTRE-VILLEConseil de quartierMercredi 22 février à 19 h> Boutique de quartier25 rue du Moutier.Tél. : 01.48.34.07.39

● ROBESPIERRE-COCHENNEC-PÉRI

Permanences de l’atelierlecture ludique> 35 rue Alexandre Dumas.Prochaines permanences : samedis 25 février et 25 mars.> Boutique de quartier120 rue Hélène Cochennec.Tél. : 01.49.37.16.71

Financement● FONDS D’INITIATIVES LOCALESVous avez un projet susceptible d’êtrefinancé par le FIL (Fonds d’initiativeslocales) : favoriser les initiatives deshabitants, renforcer les échanges entreassociations et habitants, encourager lesassociations à travailler sur des projetscommuns... Vous pouvez déposer votredemande jusqu’au vendredi 10 février, 16 h. Un comité de gestion est prévu le lundi 20 février pour examen des dossiers.> Service Contrat de ville7 rue Achille Domart (2e étage)Tél. : 01.48.39.50.12

Services● NOUVEAUX COMMERCESMeubles et tissus orientaux Le Salon Khazzani est ouvert tous lesjours de 9 h à 20 h.> 10 bd Anatole France. Tél. : 01.48.11.67.82

MiroiterieUne miroiterie vient de s’installer encentre-ville. G.H. Miroiterie propose fournitures et pose de vitrines, fenêtres,huisseries... Cette activité vient se substituer à l’ancien cabinet d’infirmières.> 20 rue de la Commune de Paris.Tél. : 01.48.11.68.35

Magasin de chaussuresReprise de l’activité de l’ancien magasinSergio.> 4 rue du Dr Pesqué. Tél. : 01.48.11.97.08

Pro-CD-InformatiqueCette société assure le développement,l’installlation de réseaux et de la maintenance informatique.> 215 bd Félix Faure. Tél. : 01.53.56.13.95

Vite dit

IMMOBILIER ● Achèvement d’un petit programme, rue de l’Abeille

34 nouveaux appartementsLà, je verrai bien une grande

table au milieu de la pièce ».Rebia s’interroge à haute voix,

le visage pensif. Indifférente à l’étatencore sommaire de son futur appar-tement, elle se déplace d’une pièce àl’autre et réfléchit à la décoration.

Comme 33 autres nouveaux pro-priétaires, la jeune femme auscultedans les moindres détails son troispièces en rez-de-chaussée, acheté surplan l’année dernière. « Le jardinsemblait plus petit sur la maquette »,commente-t-elle. Par contre, elles’était imaginé l’intérieur plus spa-cieux. Mais qu’à cela ne tienne.

Cette habitante de La Courneuveest devenue propriétaire sur lesconseils de son beau-frère, et ses pre-mières impressions restent largementpositives. Le 20 janvier, elle a profitéde la matinée portes ouvertes organi-sée en cette fin de chantier par lasociété Infinim, et à laquelle s’est joint Pascal Beaudet, le maired’Aubervilliers.

Au mois de mars, le constructeurlivrera Le Quincy, un petit program-me immobilier réalisé à l’angle desrues Réchossière et de l’Abeille. Les34 logements en accession à la pro-priété, répartis sur trois étages équipés

de balcons, et pour certains de jardinsprivatifs, sont quasiment achevés. Lesdernières finitions concernent les parties communes et l’intérieur desappartements. Mais les acquéreurs,venus nombreux sur place ce vendre-di-là, un mètre enrouleur et un bloc-notes dans la poche, savent mainte-nant à quoi s’en tenir. Ils emménage-

ront dans un immeuble résidentielaux façades recouvertes d’un enduitclair et dans lequel, des studios auxtrois pièces, la lumière inonde detoutes parts.

L’exigence des normes de construc-tion semble garantir la qualité dubâti. Ce n’est pas Thierry Bondon quile contredira. Cet agent commercial

chez Infinim a suivi l’opérationdepuis ses débuts, à l’automne 2004.« Les gens ont fait un bon choix sur un marché local encore pleind’opportunités », confie-t-il. L’opéra-tion s’est vendu comme des petitspains en une poignée de mois, bienavant le démarrage du chantier.

Cet engouement ne l’a pas surpris.« A 2 500 € le mètre carré, le prixreste raisonnable, si proche de Paris »,fait-il remarquer. Qui sont ces nou-veaux propriétaires ? « La moitié habi-te déjà Aubervilliers ou les communesde banlieues limitrophes. L’autre vientde Paris », précise Thierry Bondon.

La plupart sont des primo accé-dants. Leur appartement sera leurrésidence principale. Ses occupantsdevraient être des personnes seules etdes couples de 1 ou 2 enfants.

Ce programme illustre la politiquede mixité sociale voulue par la muni-cipalité, dans le quartier comme à l’échelle de la ville. Le Quincy n’a-t-il pas pour proches voisins lespavillons de la rue de l’Abeille et lesHLM en bois de la rue Réchossière ?C’est également la possibilité d’unvéritable parcours résidentiel sur lacommune.

Frédéric Lombard

Le maire, Pascal Beaudet, visite un appartement de la nouvelle copropriété,lors de la journée portes ouvertes.

et à sa diversification, illustré par desopérations de construction-démoli-tion, la réalisation de programmesimmobiliers de type locatif et privé(200 logements).

C’est aussi la valorisation desespaces publics et paysagers existant.Ils doivent donner une plus grandecohérence aux différents chemine-ments à travers le quartier. « Il s’agitd’apporter un cadre de vie meilleurpour tous », a résumé Evelyne Yon-net, maire-adjointe à l’Habitat et àl’Urbanisme, membre du comité de

pilotage. « L’ampleur et l’ambition dece projet appellent des financementsimportants mais aussi le soutien deshabitants », devait rappeler Nathalie Buisson, conseillère municipale, pré-sidente du conseil de quartier.

Durant la discussion, des éclaircisse-ments ont été demandés sur despoints précis. Quel sera le montantdes loyers dans les logements réalisés ?Vont-ils augmenter dans les immeu-bles rénovés (immeuble Rabot) ? Laréhabilitation du quartier entraînera-t-elle une diminution des espaces verts ?

Où sera implantée la future école ?Des locataires ne se font pas à l’idée dequitter leur logement dans la barreGrosperrin vouée à la destruction. Oùserons-nous relogés ont-ils demandé ?

A quelques semaines du bouclagedéfinitif du dossier, des interrogationsse posent donc encore parmi les habi-tants. C’est pourquoi le prochainconseil de quartier, mercredi 22 fé-vrier, mettra à son ordre du jour unenouvelle discussion sur l’étude urbai-ne de la cité Emile Dubois.

Frédéric Lombard

Les habitants de la cité Emile Dubois ont assisté à la présentation détaillée duprojet de restructuration de leur quartier.

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SOCIAL ● La Caf du 93 soutient la politique municipale en faveur de l’enfance et de la jeunesse

Les retombées d’un partenariat peu connu

Le 1er février, le maire et le président de la Caisse d’allocations familiales du 93 ont renforcé la collaboration quiexiste entre la Ville et la Caf en signant deux contrats qui vont accroître l’offre d’activités pour le jeune public.

La Caf, trois lettres pour unsigle archi connu. Toutes les familles y ont à faire. Une naissance, une garde, et

ce sont des allocations qui sont ver-sées par cette marraine institutionnel-le ! Ce qui est moins su c’est, qu’enplus d’une aide directe à des dizainesde millions de foyers, ce guichetcontribue également aux politiquesde l’enfance et de la jeunesse mises enplace par les collectivités locales.

D’où la cérémonie qui s’est tenuele 1er février en mairie. Avec la signa-ture d’un contrat Enfance et d’uncontrat Temps libre, l’heure était au renforcement d’un partenariat de longue date entre la Ville et la Caf 93.

Plus de 300 000 eurospour de nouvelles actions

« Ces deux contrats nous garantis-sent, en plus des importants fondsmobilisés par la Ville, des finance-ments de la Caf sur une période detrois ans pour toutes les actions nou-velles ou en développementqu’Aubervilliers engagera en faveurdes 0-18 ans », explique JacquelineRamelet, la directrice-adjointe du sec-teur municipal Petite enfance, Enfan-ce, Jeunesse et Sports. Un soutiennon négligeable puisqu’il devrait s’élever à plus de 300 000 €.

A quoi cette synergie Ville-Caf va-t-elle servir ? « Le contrat Enfancebénéficiera aux 0-6 ans. Il permettrade renforcer nos modes d’accueil

avec : la mise en place d’un fonction-nement à la carte dans les haltes-jeuxqui auront des horaires étendus,l’ouverture d’une soixantaine deplaces supplémentaires en centres deloisirs maternels et de deux nouveauxlieux d’accueil parents-enfants, le

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développement du RAM (Relaisassistantes maternelles) et l’augmenta-tion de la capacité des mini-séjours »,décline Jacqueline Ramelet.

S’agissant du contrat Temps libre,la tranche d’âge concernée s’étend de6 à 18 ans. Un progrès. Auparavant,

la Caf n’accompagnait pas les actionspour les plus de 16 ans. Du coup,l’Omja et le service Jeunesse, en plusd’Aubervacances-Loisirs et du servicedes Sports, pourront en profiter : cequi permettra, par exemple, au toutnouveau Conseil local des jeunes (le

Grâce à ce soutien de la Caf, l’opération Tonus pourra être étendue à toutes les périodes de vacances.

conseil municipal des adolescents) debénéficier d’un apport supplémentai-re pour son fonctionnement. « Cela favorisera aussi l’extension de Tonus à toutes les périodes devacances, le renforcement de l’offredes maisons de l’enfance et du dispo-sitif 10-13 ans, la tenue d’ateliers dansles collèges à la pause du déjeuner, le soutien scolaire dans les maisons dejeunes, etc. »

Sans oublier le développementd’un travail autour de la parentalitépour les papas et les mamans en diffi-culté avec leur progéniture…

Un plus pour Anne SylvestreDans une période où les collectivi-

tés locales sont moins soutenuesqu’avant par les services de l’Etatquand il s’agit de politique sociale,l’engagement de la Caf est sans doute à souligner. D’autant qu’enplus des deux contrats signés, l’orga-nisme de la Seine-Saint-Denis, par le biais de la prestation de service (unesubvention par nombre de journées/enfants dans les équipements) et del’aide à l’investissement (en 2006 :370 000 € versés pour le futur centrede loisirs de l’école Anne Sylvestre),apporte d’autres contributions à lamunicipalité.

Au regard des besoins d’une desvilles du département à avoir gagné le plus de jeunes habitants au dernierrecensement, ce soutien est assuré-ment le bienvenu…

Frédéric Medeiros

JEUNESSE ● La maison de jeunes Jacques Brel

Un lieu pour apprendre à vivre ensemble

Atmosphère studieuse au rez-de-chaussée, rires en sous-sol,salutations et échanges de

nouvelles dans le couloir… C’est unesoirée ordinaire qui débute à la mai-son de jeunes Jacques Brel. Située à laVillette, elle est accessible, presquechaque jour, à la jeunesse du quartier.

Attablés par trois ou quatre, pen-chés sur leurs livres, une vingtaine dejeunes gens peaufinent leurs devoirsen compagnie de Sofiane, Virginie,Elie, Lyes, Hadi, intervenants vaca-taires. « Le soutien scolaire représenteune part non négligeable de notreactivité, explique Akli, responsable,depuis 5 ans, de cette structure del’Office municipal de la jeunessed’Aubervilliers (Omja).

A l’utile, la MJ joint l’agréable. Auxateliers percussions, écriture rap, boxeéducative, informatique, on ajoute lessorties et les nombreux projets quiprennent vie entre ses murs, sansoublier la salle de jeux aménagée ausous-sol pour ne point déranger ceuxqui « bûchent ».

Inaugurée, il y a près de 30 ans, pour

les jeunes des quartiers Villette, Quatre-Chemins, Sadi Carnot et République,cette maison a su, au fil des ans, remplirses missions d’accueil, d’épanouisse-ment des milliers d’adolescents quil’ont fréquentée. Aujourd’hui, le lieurecense une centaine d’adhérents et voitpasser entre 30 et 40 jeunes par soir oujour de fonctionnement.

Espace de rencontres et de dia-logue, serein et tranquille, il est, pourcertains jeunes, un havre de paix, unespace d’activités liées à leurs attentes.Ici, les animateurs sont garants de labonne marche de la maison et du respect des règles qui régissent toutevie en collectivité.

Nognalé, Nassim et Farid sont les

● MJ JACQUES BREL46 boulevard Félix Faure.Tél. : 01.48.34.80.06Mardi, jeudi, vendredi de 17 h à 20 h 30Mercredi et samedi de 13 h 30 à 17 h 30Percussions, écriture rap, boxe anglaise,ludothèque, soutien scolaire.

trois animateurs permanents de lastructure. Ils impulsent et accompa-gnent des projets avec et pour lesjeunes. La période des vacances sco-laires, propice aux loisirs, est aussi untemps que pas mal d’adhérents met-tent à profit pour faire des révisions. « Nous programmons souvent desstages, c’est une demande très fortedes jeunes que nous nous efforçonsde respecter », précise Akli.

Accessible à partir de 13 ans, lamaison Jacques Brel est devenue uneinstitution dans le quartier, un lieu oùl’on peut apprendre à vivre ensemble,et partager des moments conviviaux,dans le respect de ses différences.

Maria Domingues

Enseignement● INSCRIPTION EN MATERNELLELes enfants peuvent être inscrits dès àprésent et jusqu’au 31 mai au serviceEnseignement à partir de 2 ans révolus > Documents à fournir(uniquement des originaux)Livret de famille ou acte de naissance del’enfant à inscrire (l’enfant doit avoir 2 ans)Quittance de loyer ou titre de propriétéAttestation d’hébergement à remplir surplace par l’hébergentCertificat de radiation de l’ancienneécole (si l’enfant a déjà été scolarisé)Carnet de santé ou carnet de vaccina-tions (BCG/DPC 3 injections/DTPR tousles 5 ans)Ces vaccinations sont obligatoires.> Service de l’Enseignement

● DÉROGATIONSPour les maternellesLes imprimés de demande de déroga-tion seront à retirer à réception du cour-rier d’affectation de l’enfant et devrontêtre déposés complétés au service Ensei-gnement dans les meilleurs délais et entout état de cause avant le 15 juin.Pour les élémentairesLes imprimés sont à retirer dès à présent et à déposer au service Enseignement avant le 31 mai.> Service de l’Enseignement5 rue Schaeffer.Tél. : 01.48.39.51.30Du lundi au vendredi de 8 h 30 à 17 h,le samedi de 8 h 30 à 12 h.

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SOLIDARITÉ ● Des jeunes du Conseil local des jeunes rejoignent les Restos du cœur

Coluche aurait appréciéAux vacances defévrier, une vingtainede jeunes du Conseillocal des jeunesretourneront prêtermain forte auxRestos du cœur. Leur baptême dufeu, en décembre, les avait emballés.

Où serez-vous pendant vosvacances ? Sur les skis, enbas de votre immeuble,devant la télé, sur un ter-

rain de sport ou plongé dans un bou-quin ? Nesrine, Najla et Ulrick neferont rien de tout ça. Ce trio a choiside donner à nouveau son temps libreaux Restos du cœur d’Aubervilliers.Comme à Noël lorsque les membresdu Conseil local des jeunes (CLJ)s’étaient mêlés aux bénévoles habi-tuels de l’association.

L’opération sera donc reconduitelors des congés de février. On reverrales mêmes visages employés à chargerles étagères, à distribuer les denrées, àconfectionner des paquets cadeaux.Une trentaine de jeunes volontairess’étaient déployés en décembre. Ilsseront encore une vingtaine, âgés de13 à 19 ans, présents sur place quatrejours par semaine.

Personne n’a oublié le vent de foliesympathique qu’avaient insufflé cesvolontaires, débordant d’entrain, surl’organisation. « Tous étaient extrê-mement impliqués dans les tâches quileur étaient confiées, et leur présencea constitué un véritable ballon d’oxy-gène pour nous », confirme Huguette

A U B E R M E N S U E L n° 158, février 2006 ● 7A U B E R V I L L I E R S A U Q U O T I D I E N

● La Croix-Rouge organise une formation aux premiers secours

Se former pour sauver des viesHé, hé ! Qu’est-ce qui t’arri-

ves ? » L’homme a réagi rapi-dement lorsque son compa-

gnon de table, suffocant et rougissantdans le même temps, a porté lesmains à son cou. Placé derrière la vic-time, Omar l’a penchée vers l’avant,une main sur le thorax et, de l’autre,lui a assené cinq vigoureuses claquesdans le dos, entre les omoplates. C’estbien là ce qu’il fallait faire, mais lecorps étranger et malencontreuse-ment avalé n’a pas voulu sortir…Aussi, c’est en recourant à la manœu-vre de Heimlich que Omar est parve-nu à ses fins. C’est fini ? Non. Omar,c’est indispensable, a composé le 15et relaté l’événement.

La scène n’a pas eu lieu au restau-rant, mais dans le local de la déléga-tion de la Croix-Rouge pour Auber-villiers, La Courneuve et Bobigny. La victime et son sauveteur ? Des sta-giaires qui suivent leur deuxième session de formation aux premierssecours…

Un week-end avec des mannequins

Mettre les gens en situation, lesconfronter à des cas « concrets » aumoyen de jeux de rôles… C’est la

méthode à laquelle Julien Armen-gaud, moniteur à l’AFPS (Attestationde formation aux premiers secours)pour la Croix-Rouge a recours. Laprocédure est la même dans toutes lesdélégations locales qui dispensent laformation.

De la théorie au tableau magné-tique, des schémas, et beaucoup de

pratique. Ici, on apprend donc lamanœuvre de Heimlich (le poing au-dessus du nombril et cinq pousséesvers le haut !), parfait les techniquesdu bouche-à-bouche et du massagecardiaque sur des mannequins dont la structure plastique réagit à ceslouables intentions ! En deux demi-journées de cinq heures chacune sur

le temps d’un week-end, on apprendefficacement les gestes qui sauvent.

Les accidents les plus fréquents(étouffement, malaise, brûlure…)sont passés en revue, et les attitudessont analysées après chaque mise ensituation. On se corrige, se critique ets’encourage mutuellement pour, aufinal, rendre meilleure son interven-tion. Bien fait, car l’enjeu est de taillepour la Croix-Rouge : former 20 %de la population et sauver chaqueannée 10 000 vies.

Omar et les autres participantsauront chacun déboursé 60 eurospour obtenir l’AFPS, indispensablesésame professionnel pour Kamel parexemple… sous peu, il deviendrachauffeur de taxi et dans sa berline,on se fera conduire sans malaise…

Eric Guignet

Les Restos du cœur, toujours à la recherche de bénévoles, espèrent susciter de nouvelles vocations parmi les jeunes.

Dans les locaux de la Croix-Rouge, des stagiaires suivent leur 2e sessionde formation, confrontés à des cas concrets au moyen de jeux de rôles.

● Délégation localede la Croix-Rouge Française

90 avenue Jean Jaurès, La CourneuvePermanence : vendredi, 18 h 30 à 20 hCourriel : [email protected]él. : 06.64.66.40.19● Formation AFPS Jean-Luc Pattianadane, 06.64.49.82.88(laisser un message pour être contacté)

Sérusier, responsable des Restaurantsdu cœur de notre ville. Jamais sonéquipe n’avait reçu un pareil renforthumain, alors que les bénévolesdeviennent une denrée rare. Cin-quante personnes ont pris part à lacampagne 2004-2005 des Restos. Ilsne sont que trente-six en 2005-2006.Dans le même temps, le nombre de familles bénéficiaires est passé de 1 085 à 1 103.

« Une réalité qui fait mal »Pour nombre de ces jeunes, il s’agit

de leur première expérience, locale-ment, dans le domaine de la solidari-té. « J’avais envie de faire quelquechose de bien car il me semble natureld’aider les autres », explique Nesrine,

17 ans. « Depuis longtemps, je vou-lais m’investir dans une action géné-reuse. Après les violences urbaines, j’aiencore plus ressenti le besoin d’agir.C’était l’occasion de montrer auxadultes une image différente desjeunes », renchérit Najla, 15 ans.Ulrick, 19 ans, a vu voler en éclats sesidées reçues sur les Restos et leurpublic. « J’imaginais un lieu tristeavec des gens totalement accablés parleur sort, mais au contraire j’ai vu dessourires et des personnes bien déci-dées à s’en sortir », confie-t-il. Parcontre, l’ampleur de la misère qu’il acôtoyée durant deux semaines l’a lais-sé pantois. « J’ai vu des gens dontl’apparence physique et la tenue vesti-mentaire ne m’auraient jamais laisser

penser qu’ils étaient des habitués desRestos. J’ai découvert une réalité quifait mal ».

Mais c’est sans hésiter une secondequ’ils reprendront le chemin de l’an-tenne. « Ici, je me sens utile », résumeNesrine. « Les Restos comptent dé-sormais sur nous, nous avons le de-voir de ne pas les décevoir », préciseUlrick. Une reconnaissance bienve-nue pour ces bénévoles anonymes quidepuis des années donnent de leurtemps chaque hiver pour organiser ladistribution des denrées alimentaireset soutenir les personnes en grandeprécarité. Et si l’envie reste ancrée, nuldoute que les Restos ouvriront denouveau leurs portes à ces jeunesl’hiver prochain. Frédéric Lombard

Volontariat● BOURSE DES VOLONTARIATS

Associationdes paralysésde FranceAccompagnementindividuel de

personnes ayant un handicap moteur, lors de leurs loisirs (piscine, cinéma..).

Les restaurants du cœur Accueil du public etdistribution alimentaire(connaissances en

langues étrangères -arabe, tamoul,anglais- appréciées) ; un(e) coiffeur(se). Disponibilité demandée : lundi, mardi,jeudi, vendredi de 9 h à 12 h

La Croix Rouge(délégation Bobigny,Aubervilliers,La Courneuve) :

La distribution alimentaire, le mardi de 13 à 19 h 30La distribution vestimentaire, le samedi de 9 h à 12 hL’aide aux personnes sans domicile un vendredi par mois de 19 h à 23 h

La Maison de justice et du droitrecherche un(e) écrivain(e) public pouraider les habitants dans la rédaction dedocuments administratifs : procéduresjudiciaires, lettres de réclamation, dossiers d’aide juridictionnelle ou de retraite, etc.Disponibilité demandée : une fois parsemaine pendant 3 heures

1.2.3. Ludorecherche des béné-voles pour encadrer etanimer des jeux divers(BAFA ou diplôme

d’éducateur jeunes enfants appréciés).Disponibilité demandée : mercredi et/ousamedi de 14 h à 17 h.

Epicéasrechercheun(e) coiffeur(se)une matinée parsemaine.

Entraide scolaireamicale recherchedes bénévoles pourfaire de l’accompagne-ment scolaire individualisé à domicile.

Disponibilité demandée : hors deshoraires scolaires.

Toutes les candidatures et offres sont à adresser au> Bureau des associations7 rue du Dr Pesqué.Tél. : 01 48 39 51 02/03Mél. : [email protected]

Solidarité● COLLECTE DE SANGMercredi 8 février, de 10 h à 16 h,centre communal d’action sociale6 rue Charron, avec votre carte d’identité> Vous pouvez donner votre sang si vous avez entre 18 et 65 ans (pas depremier don après 60 ans) ; si vouspesez plus de 50 kg ; si votre dernierdon de sang date de plus de 8 semaines(ou de plus de 4 semaines pour le donde plaquettes).> Vous devez différer votre don si vousavez effectué un voyage depuis moinsde 4 mois dans une zone où sévit lepaludisme ; accouché depuis moins de 6 mois ; pris des antibiotiques au coursdes 8 derniers jours ; avez effectué un détartrage au cours des 3 derniersjours ; subi une extraction dentaire au cours des 7 derniers jours ; fait un piercing ou tatouage depuis moins de 4 mois ; avez un nouveau partenairesexuel au cours des 4 derniers moissans usage de préservatif.> Par précaution vous ne pouvez offrirvotre sang si vous avez été transfusé ;séjourné entre 1980 et 1996, plus d’unan cumulé, dans les Iles Britanniques ;utilisé, dans le passé, de la drogue parvoie intra-veineuse ou nasale.

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8 ● A U B E R M E N S U E L n° 158, février 2006A U B E R V I L L I E R S A U Q U O T I D I E N

Trop nombreux pour être accueillis dans le réfectoire de leur école, les moyens-grands déjeunent au foyer Finck.

Un parcours pédagogique au cours duquel les collégiens de Rosa Luxemburg interrogent le passé industriel du département. W

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ECOLES ● Des élèves de Jean Perrin déjeunent au foyer Edouard Finck

Maternelles et seniorsfont table commune

Depuis la rentrée de janvier, l’organisation d’un restaurant scolaire au foyer des seniorsapporte une solution aux problèmes de sureffectifs que connaît l’école Jean Perrin

avec la création de deux classes supplémentaires depuis septembre.

Onze heures trente tapan-tes… « Ils ne devraientpas tarder à arriver. Ohles voilà ! Regardez

comme ils sont mignons… », s’en-thousiasme Georgette à l’adresse desmoyennes-grandes sections qui fontleur entrée, discrète et polie. « Bon-jour, bonjour… On prend la peinede se saluer, dans le réfectoire desanciens. Avec les autres retraités,Georgette observe les enfants avecbienveillance. « Ils sont sages, bienélevés et ils ont un bel appétit. » Onva vérifier…

Les vêtements gentiment déposésdans la salle attenante, on passe àtable. Peu ou pas de bruit, deux ani-mateurs, deux ATSEM pour vingtcinq petits convives ce jour-là. Le climat est très favorable au déroule-ment harmonieux du repas. De fait,la laitue et le fromage qui l’accom-pagne sont promptement engloutis,sans histoires. Un petit tour par lescuisines révèle les préférences desgamins : « Frites et pâtes, naturelle-ment. Les légumes passent bien aussi », rigole Marc, le cuisinier. Il sesouvient avoir servi, il y a peu, unepiperade servie avec un riz maison, « comme au resto ». Tout a été littéra-lement nettoyé…

Un lien inter générations Aujourd’hui encore, pas de soucis.

Les écoliers de Jean Perrin mangentbien, en toute sérénité. « Lorsqu’il y ade la viande à découper, les papis etles mamies viennent spontanémentdonner de l’aide », confie une anima-trice. Belle osmose, les petits et lesanciens.

Contexte difficile que celui de la

rentrée de septembre dernier : l’ins-pection académique autorisantl’ouverture de sept classes supplémen-taires, dont cinq pour la seule écoledu Montfort. On sait aujourd’huique celle-ci ne pourra pas ouvrir sesportes avant septembre 2006. Entre-temps, la Ville a dû faire face àl’urgence. Sur Jean Perrin, les deuxnouvelles classes ainsi créées ontengendré une augmentation dunombre des demi-pensionnaires : 120 places pour 150 enfants !

Ainsi, durant tout le premier tri-mestre, n’auront pu être accueillis que

Les élèves de 4eA du collègeRosa Luxemburg sont assisdans la salle de l’auditorium

des Archives départementales, à Bobi-gny. La lumière s’éteint et, sur l’écran,deux documentaires vont s’enchaîner.Le premier renvoie l’assistance à l’his-toire de leur commune avec la projec-

Formation● AVEC LA CITÉ DES MÉTIERS> Jeudi 23 février de 14 h 30 à 17 h 30 Construire son projet VAE> Jeudi 9 ou mercredi 22 février de 14 h à 18 hIdentifier les démarches à effectuerpour créer son entreprise> Vendredis 17 et 24 février de 14 h à 18 h Formuler son idée de création pour la clarifier > Jeudi 23 février de 14 h 30 à 17 h 30Trouver des locaux adaptés à sonactivité> Jeudi 23 février de 10 h à 12 h 30 Comment partir en formation quandon est demandeur d’emploi ? > Mardi 28 février de 10 h à 18 h Forum emploi commerce et distributionPlus de 30 entreprises recrutent en CDDet CDI (hommes-femmes) en tant que conseillers de vente, responsables derayon, directeurs de magasin, hôtesd’accueil, employés de libre-service.Parmi les entreprises présentes : La Halle, PC Citty, Auchan, H&M,Benetton, Habitat, Carrefour, Franprix,Lidl, Morgan, Jacqueline Riu, Go Sport,Tati…Se munir de CV et de photos.> Cité des métiers30, avenue Corentin Cariou, Paris 19e

Du mardi au vendredi de 10 h à 18 h, le samedi de 12 h à 18 h.Internet : www.cite-sciences.frServeur vocal : 01.40.05.85.85

● IUT PARIS 5Portes ouvertes, samedi 4 mars de 14 h à 17 hInformation et communication ; carrièressociales ; informatique ; gestion desentreprises et des administrations ; techniques de commercialisation ; statistique et traitement informatique des données.Le dépôt de candidature doit être faituniquement par Internet : www.iut-idf.org (en plus de la procédureRavel), du 1er au 31 mars.> IUT Paris 5143 avenue de Versailles, 75016 Pariswww.iut.univ-paris5.frService scolarité : 01.44.14.44.46 (ou 47 ou 48) > Service information communication : 01.44.14.44.50

Vite dit

les enfants dont les parents travaillent.Pas satisfaisant, bien sûr… Alors,parents d’élèves, direction de l’école et les services de la ville concernés(Enseignement, Restauration scolaire,Centre de loisirs maternels…) se sontbeaucoup réunis. De sorte que, trèsrapidement, la Ville a fait état de troisoptions au conseil d’école.

L’organisation d’un double serviceaurait entraîné une difficile modifica-tion des horaires scolaires tandis quel’installation d’un espace pour déjeu-ner dans la salle de motricité de l’éco-le rendait l’emploi initial, et indispen-

sable, de cette dernière impossible… C’est donc la solution d’organiser

un restaurant scolaire au foyer Finckqui aura été collectivement retenue.Pour le meilleur et le meilleur, peut-on légitimement penser.

Les obstacles liés à la sécurité levés(Jean Perrin est peu distante), lesrepas partagés à Finck entretiennentet façonnent un lien inter générationsô combien précieux. D’une solutiond’urgence, on aboutit ainsi à une belleexpérience qui, de toute façon, perdu-rera jusqu’en juin.

Eric Guignet

● Des élèves du collège Luxemburg auscultent le passé

L’histoire dans le paysagetion du célèbre et sombre Aubervil-liers, 1945 réalisé par Eli Lotar sur untexte de Jacques Prévert.

Toute la misère du petit peuple dece coin de banlieue au sortir de laguerre est à nu. Le suivant, Vivre en93, réalisé en 1974, prend le contre-pied en proposant une vision résolu-

ment optimiste du département enmarche vers un avenir radieux. Cesdocuments d’un passé révolu, projetésle 23 janvier, s’inscrivent dans un parcours au long cours débuté à larentrée de septembre, sous l’impul-sion d’un professeur de français. « Nous conduisons, en partenariatavec l’association Citoyenneté jeunes-se, un travail sur l’histoire du territoi-re de la Seine-Saint-Denis et d’Auber-villiers en particulier, à travers sonpassé industriel et la dimension litté-raire qui s’y rattache », explique IvanGros, professeur de français.

En cours, les élèves puisent dans les extraits de textes de Léon Bonnef,François Maspero et Didier Dae-ninckx la matière de ce que fut et cequ’est cette réalité aujourd’hui. « C’est

une façon de chasser des préjugés queles élèves ont sur leur environnement,et les ouvrir sur d’autres centresd’intérêts comme la littérature, lethéâtre, la photographie », ajoute-t-il.

Des sorties préparéesLes élèves préparent en classe les

questions qu’ils poseront ensuite à destémoins ciblés. Plusieurs sorties péda-gogiques donnent tout son relief au parcours. Au mois de décembre, laclasse s’est promenée dictaphone etappareil en main, avec un photo-graphe, au bord du canal de Saint-Denis. Ils ont suivi les berges jusqu’authéâtre Gérard Philipe (TGP), àSaint-Denis. L’occasion d’observerleur environnement immédiat et demieux le confronter aux écrits décor-tiqués en cours. « J’ignorais que laSeine-Saint-Denis avait une telle his-toire », confie Lamia. « J’ai apprisqu’avant les immeubles, il y avait desbidonvilles à Aubervilliers », ajouteMickaël.

« Nous les emmenons découvrirquelques balises du siècle qui doiventles aider à mieux comprendre lemonde actuel, reprend Ivan Gros. Le23 janvier, ils ont visité les Archivesdépartementales et questionné unhistorien. Au mois de mars, l’équipéese poursuivra dans les rues du centre-ville d’Aubervilliers et de Saint-Denis.Les collégiens assisteront à un spec-tacle au TGP. Au printemps, unenouvelle balade se déroulera, peut-être au Landy, sur les pas des romansde Daeninckx. Une rencontre avec leslameur Hocine Ben est égalementprogrammée.

A chaque initiative, les élèves enre-gistrent les propos qu’ils recueillent.Une restitution audiographique estprévue. Elle sera diffusée sur les ondesde Radio Aligre. Le travail achevétrouvera sa place dans les archivesdépartementales, au titre de docu-ment d’histoire. Un juste retour deschoses.

Frédéric Lombard

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A U B E R M E N S U E L n° 158, février 2006 ● 9A U B E R V I L L I E R S A U Q U O T I D I E N

AGRANDISSEMENT ● L’ANPE déménage pendant les travaux

9 mois d’intérim à Pantin

Dès la fin du mois de février, l’agenced’Aubervilliers fermera ses portes pendant neuf mois. Après travaux, elle pourra ainsi mieux recevoir les demandeurs d’emplois.Jusqu’à la réouverture début 2007, le suivi et l’accueil seront assurés à Pantin.

L’augmentation notable de sasurface ainsi que de ses capa-cités d’offres de services sur lacommune… voilà qui s’ins-

crit en droite ligne dans la nouvelleoffensive contre le chômage que lancel’ANPE. « Cet agrandissement estnécessaire pour pouvoir mieuxaccueillir les demandeurs d’emploi,notamment dans le cadre de la miseen place du suivi mensuel personnali-sé », explique le nouveau directeur de l’agence d’Aubervilliers, NicolasSimon.

En effet, depuis le début du moisde janvier, l’ANPE systématise pro-gressivement les entretiens individuelspersonnalisés pour tous les chômeursqui atteignent leur quatrième mois.Dorénavant, ces derniers seront reçuschaque mois par un conseiller – tou-jours le même, c’est une nouveauté –pour faire le point et les accompagnerdans leurs démarches. Il s’agit derendre meilleures les conditions d’unretour rapide à l’emploi. Parce qu’ilaura pu préciser le parcours dudemandeur d’emploi, le conseillersera à même de lui proposer des offresciblées et des solutions pertinentes.

Avoir accès à une agence moderni-sée et plus performante nécessite unecomplète restructuration des locauxde l’avenue Victor Hugo. Ces travauxd’agrandissement imposent du gros

œuvre, et ce pendant neuf mois. A laréouverture début 2007, « on passeraainsi de 7 à 12 zones de réception despublics ! », précise Nicolas Simon.Aux murs, fini les bandes papiersd’annonces typographiées : un nouveléquipement informatique permettrad’accéder à la totalité des offres natio-nales – l’ANPE a recueilli près de 3 millions d’offres d’emploi en 2005et son site Internet a affiché 106 mil-lions de visiteurs –, les espaces d’ac-cueil, tant pour le public que pour les

entreprises, seront plus chaleureux. Les conditions de travail des

trente-sept employés de l’agences’effectueront dans de meilleuresconditions. Leur effectif sera renfor-cé : quatre personnes supplémentairesassureront le suivi mensuel personna-lisé, tandis que deux autres (desjeunes issus des quartiers) auront un rôle d’animation et de médiationdans le nouvel espace.

Pendant les travaux, le servicecontinue ! L’agence d’Aubervilliersdéménage dans les locaux de l’ancien-ne ANPE de Pantin.

Eric Guignet

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SOIXANTE ET ONZEMILLE SIX CENTS,c’est le nombred’Albertivillariensd’après les chiffresdu nouveau recen-sement.

En 1999, nous étions 63 524.C’est donc une progression de plusde 13 % de sa population qu’Auber-villiers a connue au cours des sixdernières années.

C’est une bonne nouvelle pournotre ville qui, entre 1990 et 1999,avait perdu presque 5 000 habitants.

Cette augmentation de 8 000 per-sonnes est bien entendu liée aumouvement démographique généralde la région parisienne, mais elle tra-duit aussi la dynamique d’un déve-loppement urbain et économiquepropre à notre ville, et au territoirede Plaine Commune, en phase avecle contrat municipal passé avec vousen 2001.

Si cette progression démogra-phique importante nous pose, dansl’instant, des questions comme cellede l’accueil scolaire, elle est aussi unechance pour le devenir d’Aubervil-liers, notamment en matière derenouvellement et de mixité de lapopulation.

Notre ambition est de permettre,à tous ceux qui souhaitent rester

dans notre ville, d’y demeurer et d’yvivre bien, tout en accueillant denouvelles populations. Elle est enpasse d’être réalisée.

Au moment où les élus élaborentle budget 2006, cette nouvelledonne pose, avec force, la nécessitéde prendre en compte les besoinsnés de cette poussée démogra-phique.

Aujourd’hui, les dotations d’Etatne tiennent pas compte des 8 000 citoyens supplémentaires quisont venus vivre à Aubervilliers.

C’est chaque année plus d’un mil-lion d’euros qui n’entre pas dans lebudget de la commune et qui estcompensé par des économies sur lesdépenses de fonctionnement, maisaussi par un appel à la fiscalité plusimportant.

D’ici 2009, si le gouvernement nedécide pas d’aligner ses dotations surle nombre réel de la population,nous aurons perdu près de cinq mil-lions d’euros.

Rien ne justifie que nous soyonsprivés de notre dû. C’est pourquoinous allons nous battre pour obtenirque justice nous soit rendue, et que nous puissions répondre à vosbesoins sans faire appel à la fiscalitélocale.

Je compte sur vous pour menerensemble ce combat !

Ce que j’en pense

Plus 8 000 et moins cinq millions !

● Par Pascal Beaudet, maire d'Aubervilliers

Les temps forts> 5 janvierRéunion au ministère de la Cultureau sujet de la reconstruction deslocaux du Conservatoire nationalde région (CNR).> 7 janvierProtocole municipal. Cérémonie des vœux du Conseilgénéral de Seine-Saint-Denis.> 10 janvier Remise d’une bourse privée àl’Association solidarité emploid’Aubervilliers (Asea).> 11 janvier Inauguration des locaux du Greta-Geforme. > 12 janvier Rencontre avec le nouveau directeur départemental de la Sonacotra.Réunion avec le directeur del’ANPE.> 14 janvierRéception de Noël des personnes handicapées.

> 19 janvierRéunion avec le procureur du tribunal de Bobigny.> 20 janvier Inauguration du programmeimmobilier « Le Quincy » rue de l’Abeille.> 21 janvier Séance plénière du Conseil localdes jeunes.> 24 janvier Présentation de l’équipe cycliste « Les p’tits gars d’Auber ».> 25 janvier Conseil municipal.> 27 janvierVisite du chantier de la nouvelleécole maternelle, rue des Cités, en présence d’Anne Sylvestre.

A suivre…> 1er févrierSignature des contrats « Tempslibre » et « Enfance » avec la Caissed’allocations familiales (Caf ) deSeine-Saint-Denis.> 2 févrierCongrès de l’Union française desAnciens Combattants (Ufac).> 8 févrierCérémonie d’hommage à SuzanneMartorell.> 23 févrierConseil municipal.> 28 févrierConseil communautaire.

Dans l’agenda du maire

LES VŒUX DU MAIRELe maire Pascal Beaudet a présenté ses vœux, samedi 7 janvier, auxDocks Eiffel au sein des EMGP. Il s’est réjoui du prolongement de laligne 12 du métro et du lancement du chantier en 2006. Il a remerciétous ceux qui par leur action ont permis cette victoire. Il a évoquéson souhait de voir accorder le droit de vote aux élections locales à tous ceux qui résident depuis des années sur notre territoire. Il a souhaité que cette année pré-électorale soit l’occasion de largesdébats pour apporter des vraies réponses aux questions des Français. Pour sa part, son seul objectif sera d’être avec celles et ceux qui ne se résignent pas à voir les vraies valeurs de la République remises en cause par des replis identitaires et sécuritaires, la ségrégation économique, sociale et spaciale. « Que 2006 ravive l’état d’urgence de l’espérance », a-t-il conclu.

Le protocole

Carnet

NICOLAS SIMON,nouveau directeurde l’agence ANPEd’Aubervilliers

37 ans et déjà dixannées d’expérience… le nouveaudirecteur de l’agence locale del’ANPE a suivi une double forma-tion – scientifique et commerciale –qui lui aura permis d’étoffer son parcours professionnel : sociétés deconseils et d’ingénierie (informa-tique et logistique industrielle),management, Nicolas Simon de-vient par la suite responsable de

recrutement, tout cela dans le sec-teur privé. Un petit retour en pro-vince – l’homme est natif du Perche– pour un poste de direction (sec-teur de l’édition informatique) puisun tournant : « J’ai souhaité meréorienter vers un métier à vocationsociale. J’ai été recruteur, donc del’autre côté du rideau… » Ce seradonc l’ANPE. Un concours plustard, le futur responsable intègrel’agence en novembre, choisissantrésolument une affectation dans le93. Ça va vite, ça va bien… NicolasSimon est à Aubervilliers depuis le19 décembre. E. G.

● ANPEJusque début 2007140 avenue Jean Lolive, Pantin(Bus 249 ou m° Eglise de Pantin) Tél. : 01.48.34.92.24

Un nouvel équipement informatiquepermettra d’accéder à la totalité desoffres nationales de l’ANPE.

Hommage à Suzanne MartorellMercredi 8 février à 12 heures

91 rue Charles TillonLa municipalité rendra hommage à Suzanne Martorell,

militante communiste, assassinée lors de la manifestation anti OASdu métro Charonne en février 1962.

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10 ● A U B E R M E N S U E L n° 158, février 2006I M A G E S

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Un mois de janvier festif

Lundi 9. Claudine Pejoux, présidente du conseil de quartier, Bernard Orantin,président suppléant, et de nombreux habitants du centre-ville ont fêté la nouvelle année autour d’une galette des rois au restaurant du théâtre.

Samedi 7. Près de 600 personnes ont participé au grand Fest noz organisépar l’association Auber’Breizh.

Vendredi 13. Vernissage de l’exposition Culture d’un conte : peintures,sculptures réalisées par des enfants avec le soutien des associations Angi et Kialucera.

Samedi 14. Les personnes handicapées et leurs familles ont participé à un après-midifestif proposé par la municipalité et le Centre communal d’Action sociale.

Samedi 14. Le nouvel an berbère aété célébré en musique à l’espace Renaudie.Une initiative de l’association Assirem.

Vendredi 6. Grande fête à l’école

Francine Fromont animée par Jo Kaiat,

musicienet père d’élève.

Samedi 14. Au stade André Karman, la section tennis du CMA aproposé à ses adhérents une soiréefestive pour la nouvelle année.

Dimanche 15. Les jeunes de l’écolede foot FFF du CMA,

et leurs parents, se sont retrouvésnombreux au stade André Karman

autour de la traditionnelle galette des rois. Cette année,

l’équipe féminine était également de la fête.

Photos : Willy Vainqueur

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SCULPTEUR ● Didier Fernand Langlois, ancien compagnon de France

Dompteur de pierres et de gargouilles

A U B E R M E N S U E L n° 158, février 2006 ● 11P A R C O U R S

Entre ses mains, lapierre se fait tendre,le marbre et le granitplient à sesexigences. Dans sonatelier d’Aubervilliers,Difel sculpte desstatues dontcertaines sontdestinées à la Chinequi lui a passé une commande pour les JO 2008.

La femme l’inspire, la pierrel’attire. Entre les deux, il n’apas voulu choisir et s’est attelé à

les réunir à travers son art. Sculpteurde son état, Didier Fernand Langlois,alias Difel, descend d’une longuelignée d’artistes parmi lesquels on distingue une mère musicienne, ungrand-père peintre, un autre violonis-te, une grand-mère diplômée desBeaux-arts, etc.

Installé depuis six mois, avenueVictor Hugo, Difel a vite trouvé saplace dans le quartier. Au Valjeancomme au Bar du 106, où il marquedes pauses en sirotant des litres decafé, on apprécie cet habitué sympa-thique, aux mains blanchies par lapoussière de marbre, toujours coiffé

d’un chapeau et affublé d’une blousede travail. « C’est le hasard qui m’aamené à Aubervilliers, assure Difel, jecherchais un endroit pour travailleret, à l’occasion d’un passage avec unami, je suis tombé sur quelqu’un deformidable qui m’a gentiment prêtéun local et me voilà ! »

Bien que rudimentaires et sansconfort, les lieux ont vite pris la tour-nure d’un véritable atelier. Placés surdes palettes rehaussées, des blocs depierre attendent sagement leur tour.

Dans un coin, une pièce en marbrede Carrare attend d’être fignolée, aumilieu de l’atelier, un grand morceaude pierre de Saint Maximin est l’objetde toute son attention. Sous les coupsde burin et de marteau, deux formesféminines entrelacées commencent à s’extirper de la masse. Peut-êtreferont-elles partie des œuvres qui partiront pour Pékin à l’occasion desJO 2008. « Les Chinois aiment beau-coup ce que je fais. Certaines de mespièces sont destinées à orner un parc

créé pour les prochains Jeux olym-piques ».

Totalement habité par le mythe de« l’homme sauvage » et de ce qu’ilserait devenu si l’ère judéo-chrétiennen’avait pas bouleversé le monde,Difel, est l’un des rares artistes à tra-vailler sur le thème des gargouilles.Derniers avatars d’une époque oùtoutes les maisons et les églises étaientornées de ces faces grimaçantes sen-sées les protéger du Diable.

Strasbourgeois de naissance, titulai-

Artiste aux multiples talents maissculpteur avant tout, à 55 ans, Difela choisi Aubervilliers pour berceaude ses créatures de pierre qui nelaissent personne de marbre.

● DIFELTél. : 06.71.96.40.62 [email protected]

● AMANI, IMPRESSIONS

DU PAYS DOGONSarah Letouzey

(et les enfants du village)

Editions de la Boussole, 35 €

Disponible sur commande :

[email protected]

re d’un certificat de compagnon deFrance et d’un premier prix de sculp-ture à 17 ans, Difel réalise sa premièreexposition de peinture à l’âge de 21 ans. Dali, Léonard de Vinci,Michel-Ange hantent son esprit. Pia-niste autodidacte, il a pour ami lejazzman Sony Murray. « Des genscomme lui vous font évoluer de dixans en quelques mois... »

Conquis par AubervilliersChaque matin, Difel quitte les

beaux quartiers de Paris et passe labarrière du périphérique pour venirtravailler à Aubervilliers. Pour l’aider,il a une apprentie, Sarah, l’une de sestrois filles. Pour lui tenir compagnie,il y a un chat matou blanc et noir,rencontré sur place et définitivementadopté. « C’est plutôt lui qui me tolè-re », rigole l’artiste en posant un boutde fesse sur la chaise où trône lematou ronronnant. Définitivementconquis par Aubervilliers, Difelcompte bien y rester, s’agrandir etmonter un authentique lieu de créa-tion avec d’autres sculpteurs… Unprojet qu’il devrait pouvoir concréti-ser d’ici quelques mois.

Maria Domingues

RÉCOMPENSE ● Sarah Letouzey, lauréate du Défi-jeunes 2006

Le livre d’Amani et Sarah Avec précautin, Sarah

Letouzey sort d’un sac entoile bariolée « l’objet »grâce auquel le ministère

de la Jeunesse et des Sports lui a remisune bourse Défi-jeunes de 8 500 €.La créatrice caresse du regard unmagnifique ouvrage, à peine sorti del’imprimerie, illustré d’aquarellesflamboyantes, de dessins subtils àl’encre et au crayon, de croquis, detissus et de collages de sa composi-tion. Amani, impressions du paysDogon, ressemble à un carnet devoyage aux teintes mélangées. Lerecueil représente quatre années d’uneaventure littéraire et humaine écrite à plusieurs mains, avec les habitantsde ce village du Mali. L’ouvrage estriche des liens forts et partagés.

Les écoliers d’Amani ont directe-ment participé à sa réalisation. Leursdessins côtoient les siens et restituentle travail mené sur place, avec eux, de2001 à 2003, lors d’ateliers de décou-verte de la peinture et du mélange descouleurs. « C’est l’aboutissement d’unprojet pédagogique par lequel j’ai partagé mon expérience de l’illustra-tion avec ces enfants, en leur appor-tant mes connaissances techniques dela peinture », explique Sarah Letou-

zey. A 28 ans, cette illustratrice à la scolarité en dents de scie mais sortie diplômée de l’Institut des Artsdécoratifs de Paris, concrétise avec cet ouvrage une première et belleodyssée.

Une touche-à-tout curieuse de tout

Sarah est fière du résultat et soula-gée d’être parvenue au terme d’unparcours presque initiatique pour elle.Cet « électron libre », comme elleaime se définir, a manifesté une gran-de opiniâtreté et une constance dansl’effort, en contradiction avec desdehors timides et fragiles.

Formée à l’image, Sarah est d’abordune touche-à-tout, curieuse de tout,particulièrement portée sur la mani-pulation des volumes et le travail desmatières. Elle se régale de bricolage.C’est son quotidien à la Villa Maisd’Ici où elle vit et travaille depuis 3 ans environ.

« Je suis arrivée ici par le bouche-à-oreille, après avoir occupé des ateliersdans les quartiers de Ménilmontant,La Villette, Bercy. J’ai trouvé à la Villa une ambiance et une chaleurqui m’ont parfois manqué ailleurs.Ici, on s’intéresse et on collabore

aux projets des uns et des autres ».Elle est membre de la compagnie

Les grandes personnes et confection-nent, avec elle, rue des Cités, ces

marionnettes géantes et aux têtes surdimensionnées en papier mâchéqui animent les spectacles de rues.

Voyageuse, elle est attirée depuis

Membre de la compagnie Les grandes personnes, elle confectionne des marionnettes géantes aux têtes surdimensionnées en papier mâché.

longtemps par l’Afrique et marche sur les traces de sa grand-mère, amou-reuse comme elle de ce continent.Sarah a séjourné à deux reprises auBurkina Faso, envoyé spéciale de lacompagnie, et de ses marionnettes,qui s’était produite là-bas.

Elle fera bon usage de l’argent de labourse. Une partie permettra d’offrirplusieurs centaines de l’ouvrage, paruen décembre, aux villageois d’Amani.Elle se rendra sur place au mois deseptembre, en 4L. « Je vais pouvoirégalement pérenniser les ateliers etdévelopper le lieu d’activité horsécole, baptisé La Maison, que nous yavons construit ». Le reste des eurosservira à bâtir de nouveaux projets.Sarah n’en est pas avare.

Frédéric Lombard

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2006 : une annD O S S I E

12 ● A U B E R M E N S U E L n° 158, février 2006

● AMÉNAGEMENTSAnnée charnière,2006 sera marquéepar des chantiersimportants pour laville : écoles, centresde loisirs, espacesverts et rive droitedu canal, nouveauxlocaux pour lesseniors...Année décisive aussipour la Zac de laPorte d’Aubervilliers,le prolongement de la ligne 12 et lesdossiers Anru...

En septembre, quand serainaugurée la nouvelle écoledu quartier Paul Bert, peut-être que la chanteuse AnneSylvestre, dont la maternelle

portera le nom, nous régalera de sesfameuses Fabulettes. De fables, enrevanche, il ne saurait être questionquand il s’agit d’évoquer les projets dela Ville pour 2006. Entre ce qui sortirade terre, et les dossiers qui restent ensuspens, Aubervilliers va sans doutevivre une année charnière.

Alors que la municipalité débatactuellement de ses orientations budgé-taires, le maire, Pascal Beaudet, a fait les comptes (voir éditorial p.9). En six ans, la commune a gagné 8 000 habitants. C’est plutôt unebonne nouvelle et la marque d’un cer-tain dynamisme, dans la période précé-dente (de 90 à 99), Aubervilliers avait, àl’inverse, perdu près de 5 000 âmes.Mais avec ces nouveaux venus, la qua-trième ville en population de la Seine-Saint-Denis devra nécessairementinvestir dans des équipements supplé-mentaires. Et c’est d’abord vrai pour cequi concerne les écoles. D’où les efforts

engagés (voir ci-contre) afin d’ouvrir àla rentrée prochaine deux maternelles(quinze classes). Et comme il s’agitaussi, fidèle à la tradition locale, d’assu-rer aux enfants un accueil hors tempsscolaire de qualité, ces futures écolesabriteront également des centres de loi-sirs. Dans le même temps, la construc-tion du nouveau centre Solomon débutera.

Besoin d’espaces vertsQui dit ville qui se densifie, dit

besoin d’espaces verts. En matièred’espaces publics, c’est du côté des parcset jardins que l’accent sera porté cetteannée. Avec la concrétisation de deuxprojets très attendus : la création dusquare Bordier à la Villette et le démar-

Dossier réalisé par MariaDomingues, Frédéric Medeiros et Frédéric LombardPhotos : Willy Vainqueuret Pascal Dacasa

● Une inauguration des berges rénovées au printemps

Le canal perd ses rides

Mission accomplie. Auterme de quatre ansd’un chantier mosaï-que conduit par Plaine

Commune, une partie des berges dela rive droite du canal de Saint-Denisont recommencé une nouvelle vie.Terminés les rodéos sauvages, lesarrière-cours d’usines douteuses, les

herbes folles et les détritus abandon-nés. En lieu et place, 2,4 km – sur les6,6 km du canal – de promenadepour piétons et cyclistes aménagésdans un environnement paysager, dela ZAC du Marcreux à Aubervilliers,jusqu’à la bande du Cornillon, àSaint-Denis. Ces deux voisines sontles bénéficiaires de ces travaux deréhabilitation. C’est un juste retourdes choses. Elles ont été les premières,à partir de 1997, à vouloir réveiller le bel endormi. Pour ce faire, ellesreçurent l’aval de la Mairie de Paris,propriétaire du canal. Un objectif :donner une vocation de promenadeet de loisir aux rives dégradées.

En 2000, ces collectivités lançaient,à leurs frais, une première tranched’aménagement. Côté Aubervilliers,ils commencèrent au Marcreux. Unan plus tard, quatre tronçons étaientachevés entre Aubervilliers et Saint-Denis. En 2001, Plaine Communereprenait le dossier à son compte,

inscrivant le projet dans le cadre del’intercommunalité. Une idée force aémergé, la mixité d’usages des bergesentre loisirs et activités portuaires. Ilavait alors été établi que la rive droiteserait consacrée au public, tandis quela rive gauche conserverait globale-ment sa vocation industrielle.

Cette nouvelle tranche de travaux a démarré au printemps 2004, entrele Pont Tournant (Aubervilliers) et le bassin de la Maltournée (Saint-Denis). Un itinéraire piéton, unebande cyclable, des sols en pavés, desbanquettes végétales, des bancs, descorbeilles, des candélabres ont ainsivu le jour. Le chantier s’est achevé àl’automne 2005. Avant l’été 2006aura lieu l’inauguration des berges « relookées ». Au mois de mars pro-chain sera établi un nouveau planpluriannuel d’investissement destiné à poursuivre l’aménagement, à traversdeux nouvelles tranches d’ici 2008.

Mais, à Plaine Commune, ons’inquiète, sur un plan financier. Eneffet, les Fonds européens, qui repré-sentent un quart du budget nécessaireà l’opération, pourraient ne pas êtrereconduits en 2007.

F. L.

Une salle des fêtesprovisoire

DEPUIS LA FERMETURE DE L’ESPACERENCONTRES, l’année dernière, laquestion d’une salle des fêtes muni-cipale se pose avec acuité. En atten-dant une solution définitive, et pourrépondre à ses propres besoins et àceux des associations locales, lamunicipalité a choisi de louer unestructure provisoire qui sera implan-tée entre l’avenue Victor Hugo, côtépair, et la rue de la Gare.

De type Magic Mirrors, elle seprésente sous la forme d’un vaste

chapiteau et pourra recevoir 800 personnes debout et 500 enconfiguration assise.

Actuellement en cours de fabrica-tion, le chapiteau destiné à Aubervil-liers devrait pouvoir recevoir ses pre-miers utilisateurs dans le courant dumois de juin. Dans un premiertemps, la Ville a signé un contrat de location de trois ans avec lasociété belge dépositaire de lamarque Magic Mirrors.

En attendant, le terrain est encours de nettoiement et de viabilisa-tion. La phase suivante sera le mon-tage de la charpente métallique de lastructure. Une silhouette que l’onpourra déjà apercevoir d’ici le moisd’avril.

Paralèllement, la Ville continued’étudier la possibilité d’intégrer la

construction d’unesalle municipale poly-valente dans un projetqui comprendrait lefutur Conservatoirenational de Région,à l’emplacement del’actuel parking aérienqui jouxte le stadeAndré Karman et lapiscine.

M. D.

rage du grand chantier de rénovationdu square Stalingrad en centre-ville.Pour ce dernier, il s’agira d’abordd’enclôturer le parc avant d’en remode-ler le paysage. Une première opérationdont le financement est acquis, viaPlaine Commune, la suite dépendantdu budget de l’année prochaine.L’investissement est évalué à 3,5 mil-lions d’euros.

L’autre aménagement aura été au long cours : la transformation enpromenade de la rive droite du canalSaint-Denis, s’est échelonnée, partranche, depuis six ans. Hormis la liai-son avec Paris, le linéaire sera prêt à êtreinauguré en mars.

Evoquer les bougés de la ville nécessi-te aussi de parler de ce qui se construit

en matière de logement. Et 2006 serariche en la matière, avec le programmeBouygues à Heurtault, le programmeEiffage au Landy, mais aussi le démarra-ge de l’opération d’accession sociale à lapropriété aux Prés Clos. Sans oublier lapoursuite du vaste plan de l’OPHLMpour réhabiliter son patrimoine.

Année de réalisation, 2006 sera égale-ment une année de transition qui pour-rait (et devrait) ouvrir à son terme surdes chantiers essentiels pour Aubervil-liers. Qu’il s’agisse du démarrage de laPorte d’Aubervilliers ou du premiercoup de pioche pour le prolongementde la ligne 12. Deux projets qui, s’ilss’engagent effectivement, justifieraient àeux seuls d’un chant… de victoire !

F. M.

● Sous un grand chapiteau

La rive droite du canal réaménagéeen promenade sera inauguréeau printemps.

Anne Sylvestre a visité le chantier de l’école qui portera son nom, en présence du maire, Pascal Beaudet, et de sonadjointe à l’Enseignement, Patricia Latour.

C’est dans les prochains moisque se jouera le sort du projet

Canal-Porte d’Aubervilliers.

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née riche en projets O S S I E R

A U B E R M E N S U E L n° 158, février 2006 ● 13

Un investissement de près de 7 millions d’euros pour la future écoleAnne Sylvestre.

● La Ville construit pour assurer la rentrée des classes

Deux écoles pour septembre

Le chantier de l’une suit soncours, celui de l’autre vienttout juste de démarrer. Aprèssix mois de travaux, les

contours de l’école maternelle AnneSylvestre sont sortis de terre et si legros œuvre n’est pas achevé, les entre-prises qui réalisent ce chantier sem-blent tenir les délais. La rentrée de2006 se profile avec certitude, augrand soulagement des familles quicomptent y scolariser leurs enfants.

Au Montfort, derrière le centrecommercial Emile Dubois, l’écoleprovisoire est aussi en bonne voie.Après quelques soucis au démarrage,les travaux d’installation des préfabri-qués sont engagés depuis le 1er février.Là aussi, la prochaine rentrée sembleassurée.

400 enfants dans ces écolesAu total, ce seront près de 400 en-

fants qui pourront être scolarisés. Unebonne nouvelle pour les familles dontles petits âgés de 3 ans sont en listed’attente. La création de ces deuxécoles va par ailleurs permettre d’allé-ger les écoles primaires et maternellesdans lesquelles la municipalité avait

dû réaménager des locaux pour tenterde répondre au mieux à cette montéefulgurante des effectifs.

Suivis de très près par le servicemunicipal de l’Architecture, ces deuxchantiers ont bénéficié des expé-riences des architectes et ingénieursde la Ville. Ce sont eux qui avaientaccompagné ceux de l’école maternel-le Doisneau au Landy et l’extensionde la maternelle Jean-Jacques Rousseau, deux belles réalisations quidonnent entière satisfaction. C’estaussi à eux que l’on doit l’architecturede l’école Anne Sylvestre.

Pour l’instant, la commune ne saitpas encore si elle pourra bénéficier desubventions de l’Agence nationalerénovation urbaine (Anru). En effet,ces deux écoles sont situées dans desquartiers répondant aux critèresd’attribution de l’Anru. Aubervilliersdoit faire face à la concurrence desautres villes du département, pas for-cément mieux loties. La constructionde la maternelle Anne Sylvestre, quicomprend aussi deux centres de loi-sirs primaire et maternel, représenteun investissement de près de 7 mil-lions d’euros (soit 50 millions de

Carmen Cabada-Salazar, l’éluedéléguée aux Retraités et prési-dente de l’association Seniors

d’Aubervilliers, ne veut cacher ni sasatisfaction ni son soulagement endépliant une énième fois le plan dufutur siège de l’association, à l’angledes rues Heurtault et Léon Jouhaux.Si tout se passe comme prévu, les tra-vaux d’aménagement du rez-de-chaus-sée de la résidence Jardins de Bacchus,s’achèveront à la fin 2006. Ils sontfinancés intégralement par la munici-palité qui y consacre 654 000 €. LaRégion et le Conseil général ne pre-nant pas en compte ce type de lieu,qui apparaît pourtant comme un outilpertinent en matière de prévention.

370 m2 y accueilleront le personneladministratif des Seniors, ainsi qu’unepartie des activités actuellement dé-centralisées dans les quartiers. Denouvelles activités y verront le jourgrâce à la présence d‘une salle polyva-lente, d’un atelier, de salles pour des

permanences, d’un espace Internet etd’une caféteria. Un jardin d’une cen-taine de m2 avec sa terrasse complètel’arrivée de cet équipement ultramo-derne dans l’environnement des 700 adhérents des Seniors. « L’exiguï-té de nos anciens locaux, rue de laRépublique, y rendait difficile latenue de réunions ou de manifesta-tions, et il nous manquait ce lienconvivial entre le personnel de lastructure et les adhérents », confieClairette Gadéa, la directrice. « Nousconcevons ce lieu comme une maisonde prévention où tout sera fait pourdynamiser les seniors et les aider àvivre leur quotidien sereinement »,reprend Carmen Cabada-Salazar.

Cet équipement donnera uneimage rajeunie des retraités. Etcomme la place ne manquera plus, lesSeniors d’Aubervilliers veulent attirerde nouveaux adhérents. Il existe 9 000 personnes âgées de 55 ans etplus, sur la ville. F. L.

Les enfants du quartier PaulBert vont bientôt bénéficier delocaux neufs, fonctionnels et

adaptés à leurs loisirs. Mettant à pro-fit la construction d’une nouvelleécole, la municipalité s’est engagée à créer deux centres : un pour lesmaternelles, un autre pour les pri-maires. Intégrés dans l’architecturede l’école, ils seront accessibles parl’avenue de la République et la ruedes Cités. Un mail piétonnier reliantles deux voies et agrémenté de plan-tations devrait donner un nouveaucachet à ce quartier.

Confiée à Aubervacances-Loisirs età la direction des centres de loisirsmaternels, la gestion et le fonction-

nement seront donc assurés par deséquipes pédagogiques déjà en placepuisque ces deux structures d’accueilfonctionnent déjà.

Hébergés provisoirement dansl’enceinte de l’ancien Caf’Omja, les6-12 ans attendent avec impatienceleur nouveau centre. Les 3-5 ans,actuellement accueillis dans la maternelle Paul Bert, n’auront que larue à traverser pour rejoindre leurs nouveaux locaux. Comme pourl’école Anne Sylvestre, la conceptionet la configuration des deux centresont été travaillées avec différents par-tenaires dont les professionnels del’enfance, les familles, sans oublier lesprincipaux intéressés, les enfants.

En moins de 20 ans, la Ville auraconstruit trois maisons de l’enfanceet deux centres de loisirs. Aprèsl’ouverture de la maison de l’enfanceSaint-Exupéry à La Maladrerie en1990, celle de Tony Lainé à La Villette en 2000 et celle des deuxcentres de loisirs Anne Sylvestre, pré-vue pour septembre 2006, ce sera autour de la nouvelle maison de l’en-fance Solomon d’ouvrir en sep-tembre 2007.

Une bonne nouvelle pour lesfamilles soucieuses d’offrir à leursenfants des activités d’éveil et de loi-sirs intelligents dans un cadreagréable et favorable à l’épanouisse-ment de leur personnalité. M. D.

francs) Une somme conséquentepour Aubervilliers.

M. D.

● Activités pour les enfants

Deux nouveaux centres de loisirs

● Un nouveau siège pour l’association

Le coup de jeune des Seniors● Les mauvais comptes de l’Etat

Rendez l’argent !Un sou est un sou ». Alors,

forcément, quand ce sontcinq millions d’euros quimanquent… Avec une

population qui a passé la barre des 70 000 habitants, Aubervilliers a denouveaux besoins et se doit de réaliserdes investissements conséquents. Fau-dra-t-il qu’elle se débrouille seule ?C’est la question qui se poseaujourd’hui. Car cette croissancedémographique de 13 % n’a pas étésuivie d’une même augmentation desfonds d’Etat auxquels la Ville peut pré-tendre. Chaque année, en effet, pourcompenser une partie des chargestransférées vers les collectivités localesau moment de la Décentralisation,l’Etat leur verse une Dotation globalede fonctionnement (DGF). C’est unedes ressources d’un budget communal.Or, le montant de cette dotation estfixée au prorata du nombre d’habi-tants. « Etait », serait-on tenté de dire,

tant l’actuel gouvernement rechigne às’aligner sur les chiffres qui ressortentdu recensement de l’année dernière.Officiellement, ce n’est qu’en 2009 queles montants seront réévalués. Ducoup, les communes qui gagnent deshabitants perdent de l’argent !

Pour Aubervilliers, le moins s’élèveraà cinq millions d’euros… (ce que refu-se d’entériner le maire). Et même plusau bout du compte, car les villes nesont pas les seules collectivités localesà être victimes du bonneteau qui sejoue en ce moment. Pour les Régionset les Départements : à la carte despromesses qu’on leur a fait miroiterun temps, s’est substituée la carte desnouvelles charges qu’on leur fait supporter.

Quand l’Etat met en avant desbaisses d’impôts sur le revenu alorsque, parallèlement, il se défausse deses investissements sur d’autres et donc n’en assume plus le coût :

le jeu est visiblement truqué !Du coup, Régions et Départements

sont dans l’obligation de faire appel àla fiscalité locale pour s’en sortir. Leplus fort, c’est que le Premier ministrevient de les admonester pour cela !

Parce qu’ils doivent désormaisfinancer de grosses compétences, cesdeux échelons cofinancent moins desprojets de villes. Après avoir été l’objetd’un préjudice direct, voici donc cesdernières victimes d’un dégâtcollatéral ! Et doublement, quandcelles-ci font partie d’un regroupe-ment intercommunal. Car l’Etat, enfaisant un nouveau cadeau aux entre-prises sur la taxe professionnelle, aaplati la bourse de ces communautés(-2,2 millions d’euros en 2006 pourPlaine Commune) dont c’est la princi-pale ressource.

C’est dans ce contexte, qu’Aubervil-liers maintient, mordicus, ses projets...

F. M.

AM 12-13 dossier 31/01/06 11:20 Page 13

14 ● A U B E R M E N S U E L n° 158, février 2006I N T E R C O M M U N A L I T É

ORIENTATION ● Un guide sur les formations dans les lycées de Plaine Commune

Les bons choix après la classe de 3e

Will

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Avec la fin dudeuxième trimestrequi approche, les collégiens de 3e

voient se préciser ceque sera leur futureorientation scolaire.Pour aider cesadolescents et leursparents, un guidepublié avec leconcours de PlaineCommune recensetoutes les formationsde l’agglomération.

Nadja a 15 ans. En janvier,comme tous les élèves de3e, sa scolarité a été miseentre parenthèses une

semaine, le temps d’un stage-décou-verte en entreprise. Une premièreapproche du monde du travail, moinspour initier réellement les collégiensque pour les aider à commencer à seposer la question de leur avenir. Car,si le deuxième trimestre n’est pasencore fini, le moment des choix seprofile déjà à l’horizon. Et, tout lemonde le sait, l’orientation à l’issuede la 3e est un cap crucial dans unparcours scolaire. Comme beaucoupd’adolescents, Nadja n’a qu’une vagueidée de ce que lui réservent ses années

lycées. Au vu de ses résultats : « Cesera sans doute la filière littéraire »,confie-t-elle. Mais encore ? Quellesseront ses matières optionnelles ?Dans quel établissement va-t-ellealler ? Elle n’en sait trop rien. « Maisça angoisse plus ma mère que moi ! »,plaisante-t-elle. N’empêche, ces ques-tions lui trottent dans la tête.

Pour y voir plus clair, on luiconseillera la lecture du guide quivient d’être conçu conjointement parl’académie de Créteil et Plaine Com-

● Au Stade de France, les vœux de Plaine Commune

« Mettre la périphérie au centre »Comme il est de tradition

républicaine au mois de jan-vier, collectivités et institu-

tions présentent leurs vœux. PourPlaine Commune, la cérémonie s’estdéroulée au Stade de France. Unehabitude, maintenant. Depuis sacréation en 99, c’est ce lieu embléma-tique que choisit la communautéd’agglomération pour lancer sa nou-velle année devant un public d’acteurslocaux. Et il y avait beaucoup demonde ce soir-là pour écouter le dis-cours de Patrick Braouezec, élu prési-dent de Plaine Commune depuis unan tout juste.

En écho aux événements de l’au-tomne, ses premiers mots auront étépour la jeunesse du territoire : « J’aienvie de dire aux jeunes : un bel avenir, un emploi passionnant, desétudes qui ouvrent des portes, del’amour… » Des vœux pieux ? « Même si le décalage est importantavec la réalité, eh bien, je vous le dismalgré tout, il ne s’agit pas pour moide promesses, mais d’un engagementcollectif. »

Après un rappel du rôle de PlaineCommune – « Cette coopérative devilles, dans l’un des départements lesplus populaires de l’Ile-de-France,

sur un territoire modeste quant auxrevenus de ses habitants, marque lavolonté d’enclencher une dynamiquenouvelle » – le président de la com-munauté d’agglomération a appuyésur la nécessité d’avoir « ici, plusqu’ailleurs, des politiques publiquesqui ouvrent des droits pour tous, aulogement, à l’emploi, à la citoyen-neté. » Dénonçant, du coup, « leretrait de l’Etat qui amenuise nos res-

Du CAP à la classe préparatoire aux grandes écoles, des bacs généraux aux bacs pros, pour tout savoir...

mune. Ce catalogue recense l’ensem-ble des formations proposées dans leslycées de la communauté d’agglomé-ration (plus les établissements deSaint-Ouen, Dugny et Le Bourget).Du CAP aux classes préparatoires.

Les proviseurs et les directeurs desCIO du territoire ont directementcontribué à la réalisation de ce docu-ment qui se présente sous la forme detableaux synthétiques d’un abordfacile. Pour tous les parents qui seperdent dans la forêt de sigles de

l’Education nationale, cette aide seraprécieuse pour faire le distinguo entrece qui s’enseigne dans un LPO (lycéepolyvalent), dans un LEGT (lycéed’enseignement général et technolo-gique) ou dans un LP (lycée profes-sionnel) ! Ils y trouveront l’ensembledes CAP, des BEP et des bacs pros,l’intégralité des filières d’enseigne-ment général ainsi que toutes leslangues vivantes proposées dans lesdifférents établissements.

Où apprendre le chinois ? Page 10 :

on apprend que c’est au lycée Blan-qui, à Saint-Ouen, qu’il faudra aller.Pour un bac à option musique, c’est à Feyder, à Epinay, que l’on devras’inscrire. Quant aux formations tech-niques, il en existe une liste longuecomme le bras. D’un BEP Agent demaintenance de matériels de parcs-jardins à Papin (La Courneuve) à unbac techno en Chimie de laboratoireet procédé industriel à Eluard (Saint-Denis) en passant, pour les filièrespost-bac, par un BTS Managementdes unités commerciales à Wallon(Aubervilliers) à la classe prépaconventionnée avec la prestigieuseSciences-po à Brel (La Courneuve), ily en a pour tous les goûts… et tousles niveaux.

La mise en valeur des formations du territoireAu fil de ce guide, le lecteur sera

d’ailleurs certainement surpris del’amplitude de formations proposéessur le territoire. Du côté de PlaineCommune, on ne s’en cache pas,l’ouvrage a été aussi fait pour témoi-gner de cette richesse. Une façon de montrer que l’enseignement déli-vré dans le 93, malgré les difficultés,vaut souvent bien mieux que l’imageque l’on en a (sous influence dequelques clichés médiatiques répétés à l’envi).

Largement distribuée, la brochureest également consultable et téléchar-geable par les élèves ou les parents à lapage sur le site de la communautéd’agglomération : www.plainecom-mune.fr (rubrique Travailler, Entre-prendre, Etudier).

Frédéric Medeiros

● POPULATIONEN AUGMENTATION

Les chiffres du recensement 2004 sonttombés. Concernant la Seine-Saint-Denis : Montreuil occupe la premièreplace avec 101 400 habitants, suivie de Saint-Denis avec 95 300 habitants.Dans l’ensemble, les villes de PlaineCommune connaissent une croissancemarquée. C’est surtout vrai pour les troisplus importantes : + 10,8 % pour Saint-Denis, + 13,4 % pour Aubervilliers, + 5,7 % pour Epinay-sur-Seine.

● LES CHIFFRESDE LA DÉLINQUANCE

La préfecture vient de rendre publics les chiffres de la délinquance pour 2004en Seine-Saint-Denis. En positif : uneamélioration concernant les cambrio-lages (- 12,28 %) et les vols de voitureset de fret (- 12,78 %). En négatif : une augmentation du nombre demineurs impliqués dans des affaires(22,45 % du total des procédures), etdes vols avec violence qui, même si lechiffre en est stable au niveau du dépar-tement, se concentre beaucoup sur le district de Saint-Denis (48 %), soit le territoire de Plaine Commune plus Saint-Ouen. Pour faire face à ce doublephénomène, le préfet Jean-FrançoisCordet a annoncé la création prochained’une brigade départementale chargéespécialement de la lutte contres les volsavec violence qui aurait notamment pour mission « de mettre hors d’état de nuiredes groupes de mineurs organisés. »

Vite dit

sources et est lourd de conséquences,de frustrations, d’injustice sociale etde dommages. »

Pourtant, Patrick Braouezec en estconvaincu, la Seine-Saint-Denis estun point cardinal : « Ne sommes-nous pas, avec nos contradictions, nosdifficultés, mais aussi notre espoird’avenir, au cœur d’enjeux majeurs desociété ? » Et d’en appeler à un renversement de la perspective : « Il

faut mettre la périphérie au centre.En devenant un pôle urbain à partentière, nous voulons participer à undéveloppement polycentrique de l’Ile-de-France. Jouer toute notre partdans une logique qui cesse d’exclure,et de rejeter toujours plus loin, autantspatialement que socialement. » Desvœux ambitieux !

Frédéric Medeiros

AM 14 31/01/06 10:43 Page 14

CONSEIL MUNICIPAL ● Séance du 25 janvier

Le débat d’orientations budgétairesLe conseil municipal était consacré au débat sur les orientations budgétaires 2006.

Les élus souhaitent établir un budget au plus près des besoins de la population et limiter la pression fiscale. Les groupes de droite n’ont pas participé à ce conseil.

Le maire, Pascal Beaudet, aexposé le cadre général del’élaboration du budget. Apropos de la fiscalité, il a

souligné que celle-ci demeurait dansla fourchette basse du département,au 34e rang des 40 communes.« L’effort important réalisé pour maî-triser les dépenses doit continuer »,a-t-il ajouté. Il a rappelé les bénéficesapportés par la communauté d’agglo-mération grâce à la mutualisation desmoyens et à la cohérence des actionsmises en œuvre.

Il a regretté que dans le montantdes dotations versées l’Etat ne prennepas en compte les charges nouvellesinduites par l’augmentation de lapopulation (8 000 habitants supplé-mentaires).

Il a énuméré les projets qui vontaboutir ou démarrer cette année :l’ouverture de deux écoles, de centresde loisirs, le début de la requalifica-tion du square Stalingrad, la créationdu square Bordier. « Ces réalisationssont les résultats des choix budgé-taires de ces dernières années », a-t-ilconclu.

Jean-Jacques Karman, maire-adjoint aux Finances, s’est inquiétédes orientations de la loi de finances2006 : l’Etat va réaliser les allége-ments fiscaux, les collectivités territo-riales seront contraintes d’augmenterles impôts.

L’élaboration du budget, a-t-il ajou-té, est aussi liée au contexte budgétai-re de la communauté d’aggloméra-tion, elle aussi soumise aux consé-quences des choix gouvernementaux.Il a indiqué que Plaine Communeallait baisser la dotation de solidaritécommunautaire et a aussi rappelé quela taxe professionnelle (perçue par lacommunauté d’agglomération) avaitmoins augmenté que la taxe d’habita-tion et la taxe foncière depuis 2001. Il a refusé la création d’un impôtcommunautaire.

Faire réévaluer les dotations d’Etat

La Ville doit maintenir son effortpour freiner son endettement, elledoit donc limiter son emprunt à 8,5 millions d’euros. Si la vente depropriétés communales (par exemplel’espace Rencontres) se réalisait en2006, elle bénéficierait de recettesexceptionnelles.

Jean-Jacques Karman s’est refusé àenvisager une nouvelle augmentationde la pression fiscale, il a proposé uneaction politique forte afin de faireréévaluer les dotations d’Etat en rai-son de l’évolution démographique.

Jacques Salvator (PS) a proposé lamise en place d’une commission desfinances locales au niveau de la com-munauté d’agglomération afin degarantir la transparence dans le mon-tant des dotations versées aux villes. Ila souhaité que soient demandées auConsortium du Stade de France, lar-gement bénéficiaire, des compensa-tions financières en raison des nui-sances engendrées. Il a proposé aussid’engager la discussion avec la ville de Saint-Denis sur la répartition de lataxe sur les spectacles versés par leConsortium.

Il a estimé que les efforts fiscauxréalisés ces dernières années avaient Pa

scal

Dac

asa

A U B E R M E N S U E L n°158, février 2006 ● 15V I E M U N I C I P A L E

Les membres du conseil local de jeunes se sont réunis enassemblée plénière, samedi 21

janvier. Cette séance, présidée parUlrich Diao, jeune président éludémocratiquement, s’est déroulée enprésence du maire, Pascal Beaudet, et

de l’adjoint à la Jeunesse, Jacques Salvator.

Les incendies de voitures et leséchauffourées du mois de novembre,mais bien plus les problématiques dela jeunesse ont largement occupél’ordre du jour. Chacun leur tour, une

La dernière séance du CLS a permis d’aborder les nombreusesproblématiques qui les préoccupent.

La Ville espère bénéficier de recettes exceptionnelles en vendant l’espace Rencontres cette année.

● PROCHAINE SÉANCEDU CONSEIL MUNICIPAL

Jeudi 23 février à 19 hHôtel de VilleToutes les séances sont publiques.Retrouvez les procès verbaux desconseils sur le site de la ville : www.aubervilliers.frrubrique La mairie<Délibérations

quarantaine de jeunes (âgés de 13 à 18 ans il faut le rappeler) se sontexprimé, livrant leurs analyses, parfoisopposées, parfois concordantes. « Tout cela a donné une mauvaiseimage de la jeunesse… Oui, mais enmême temps c’est un profond mal-être qui s’est exprimé… Dans cettehistoire, le ministre de l’Intérieur a eu tort et les incendiaires aussi… Ons’est fait piéger, Nicolas Sarkozys’attendait à cette réaction de violenceet il l’a eue, il en joue… Au début,c’était une révolte car les premiersincendies sont partis de Clichy, là oùdeux jeunes sont morts, puis lesmédias ont fait monter les enchères etcela s’est terminé en compétition… »

La justesse et la pertinence des remarques ont donné lieu à des

CONSEIL LOCAL DES JEUNES ● Séance du 21 janvier

Incendies, vote et bénévolat

Aubervilliers et cité le rôle indispen-sable du centre de santé. « Il est néces-saire de lancer une action avec lapopulation, comme cela a été menésur le métro et le financement desécoles », a-t-elle conclu.

Sophie Mathis (Verts) a relevé plu-sieurs points positifs dans ces orienta-tions budgétaires : le maintien de lasolidarité, de l’action sociale, l’amélio-ration du cadre de vie et de l’emploilocal. Elle a approuvé l’idée de créerune commission des finances inter-communales et de réétudier la contri-bution du Consortium. Elle a souhai-té que toutes les solutions soientrecherchées afin d’éviter l’augmenta-tion des impôts locaux. Elle s’estopposée à une fiscalité supplémentai-

re de la communauté d’aggloméra-tion.

Après deux heures de débat, leconseil a ensuite examiné les autresquestions à l’ordre du jour.

Marie-Christine Fontaine

permis de rattraper le sous-équipe-ment de la ville, et s’est félicité del’augmentation de la population,preuve d’une attractivité retrouvée. IIa souhaité des propositions précises àpropos de la diminution des dépensesde fonctionnement. Il a rappelé que si des efforts de rigueur doivent être réalisés, ceux-ci ne peuvent porteruniquement sur l’emprunt.

Carmen Caron (groupe commu-niste) a affirmé partager le constatétabli par Jacques Salvator et ses sug-gestions. Elle a rappelé que toutes lescollectivités territoriales ont, à ce jour,des difficultés pour établir leur budget en raison de la politique gou-vernementale. Elle a insisté sur lesbesoins spécifiques d’une ville comme

Agressiondu maire

Pour une histoire de logement, un habitant de la ville a agressé lemaire, Pascal Beaudet, à l’occasion de la remise d’un prix à l’Associationsolidarité emploi. Lundi 9 janvier, cet employé de la Ville, sous contrat,lui a porté un coup de poing au visage qui a valu au maire un arrêtde travail de 6 jours. Interpellé parles services de police, l’homme estresté en garde à vue et a été jugé le26 janvier par les juges du tribunalde grande instance de Bobigny.Connu pour son agressivité et soncomportement violent auprès de différents services municipaux et del’OPHLM, ce trentenaire, visiblementfragile psychologiquement maisreconnu responsable et conscientde ses actes. La décision du tribunala été rendue : l’agresseur a écopé de 4 mois de prison avec sursis.Ce chauffagiste avait été recruté, il ya quelques années, sur la base deson baccalauréat technique, dans lecadre du contingent des emploisjeunes. La municipalité a fait savoirqu’une procédure disciplinaire allaitêtre engagée visant à mettre fin àson contrat. « Il était très énervé et en voulait àtout le monde, avance le maire enguise d’explication, c’est tombé surmoi, j’étais sur place… Mais je n’enfais pas une affaire personnelle ». Cet incident, loin d’être un cas isolé,témoigne de la violence qui régit deplus en plus souvent les rapportsentre les personnes. Elus, enseignants, assistantes sociales,éducateurs, pompiers ou simplesemployés de bureau… tous ceux quisont dépositaires d’une autorité, fut-elle infime, sont susceptiblesd’essuyer le mécontentement desagresseurs qui n’hésitent plus à passer leurs nerfs sur leurs interlocuteurs.

C. D.

échanges de qualité auxquels se sontjoints le maire et son adjoint.

Autre point important abordé lon-guement, les inscriptions sur les listesélectorales. « Il faut que le conseil sepenche sur le moyen d’inciter lesjeunes à s’inscrire sur les listes électo-rales, même s’il n’y a pas d’échéancesimportantes cette année », a martelé le président, visiblement sensibilisé àcette question.

Avant de clôturer la séance, unpoint a été fait sur la collaborationréussie entre les bénévoles des Restosdu cœur et les jeunes. Emballés parune première expérience qui s’estdéroulée pendant les vacances deNoël, les uns et les autres repartent surun nouveau partenariat pour les prochains congés d’hiver.

Enfin, plusieurs galettes des Rois et une petite collation, offertes par la municipalité, sont venues complé-ter agréablement cette rencontre citoyenne. M. D.

AM 15 31/01/06 11:17 Page 15

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16 ● A U B E R M E N S U E L n° 158, février 2006A N N O N C E S

Enfance● DROITS DE L’ENFANTPour fêter l’anniversaire de la conventiondes Droits de l’enfant, les enfants descentres de loisirs maternels ont faits’envoler des ballons de Piscop et des centres de loisirs d’Aubervilliers, le mercredi 16 novembre 2005.Comme chaque année, à cette occasion, ils ont reçu des courriers detoute la France et même d’Italie, de Crescentino en Piémont. En effet, un des ballons a été trouvédans le jardin de la grand-mère d’unjeune garçon Emanuel.

Tourisme● DOUCE BANLIEUE

Le Comité départemental du tourisme,plusieurs villes, les offices du tourisme et de nombreuses associations lancentun programme de balades urbaines à travers la Seine-Saint-Denis.Sous l’appellation Douce banlieue, ces balades guideront les visiteurs sur les traces de personnalités dontla célébrité a marqué l’histoire du département (le chimiste Alfred Nobel, le cinéaste René Clair, l’orfèvre Christofle, l’architecte André Lurçat, la marquise de Sévigné). Elles proposeront également des rencontres avec les gens d’ici, qui habitent et travaillent en Seine-Saint-Denis : des artisans, des universitaires,des vignerons, des artistes, des apiculteurs, des animateurs d’associations, et bien d’autres qui vousferont partager leur savoir-faire et leurpassion.Elles offriront aussi la découverte d’un patrimoine surprenant, souventméconnu : immeubles à l’architectureremarquable, cités-jardins, églises,abbayes, châteaux mais aussi usines.Un programme sera réalisé chaquesemestre.Ces balades sont accompagnées par un animateur. Réservation obligatoire par téléphone.> Comité départemental

de tourismeTél. : 01.49.15.98.98www.tourisme93.com

Vite dit

AVIS AUX NOUVEAUX HABITANTS

VOUS VENEZ D’EMMÉNAGER sur laville. Venez vous informer sur lesservices municipaux et les équipe-ments (culturels et sportifs), lescommerces. Un dossier de bienve-nue est à votre disposition àl’accueil de l’Hôtel de Ville tous lesjours de 8 h 30 à 17 h, le samedi de8 h 30 à 12 h. Il vous sera proposéde vous inscrire pour une visite dela ville en présence des élus. Inscriptions : 01.48.39.53.66/67

AM 16-17 tribune 31/01/06 10:29 Page 16

A U B E R M E N S U E L n°158, février 2006 ● 17L A T R I B U N E

● Élus communistes et républicains

Priorité à l’éducationprioritaire

LA REFONTE DES ZEP soulève des inquié-tudes légitimes. On attendait un signe fortde l’Éducation Nationale, après les vio-lences urbaines, pour relancer l’éducationprioritaire. La réponse du Ministre DeRobien s’inscrit dans la droite ligne d’unepolitique gouvernementale de plus en plus

inspirée par M. Sarkozy. Certains collèges sont destinés à sortir de ZEP avec les écoles

de leur secteur. Ils perdront en trois ans les moyens acquis en1998 (nombre d’élèves par classe, heures d’enseignement).D’autres, a priori un collège à Aubervilliers, se verront doter demoyens supplémentaires en études dirigées, interdiront leredoublement, autoriseront les dérogations pour les meilleursélèves afin d’éviter le lycée du secteur.

C’est l’inégalité généralisée face au service public d’éduca-tion et le renforcement d’une logique de tri : des élèves, desétablissements, des enseignants.

C’est au contraire les valeurs qui ont porté le mouvementdu printemps 1998 et qui avaient permis une reconnaissance,certes imparfaite, de notre ville et de notre département quidoivent servir de base à une indispensable relance de l’éduca-tion prioritaire.

Dans cet objectif, la proposition des élus communistes etrépublicains pour créer un observatoire de la scolarité composéde représentants des professionnels de l’Éducation Nationale,des parents, des élus locaux prend tout son sens dans notreville et notre département.

Éric PLÉEAdjoint au Maire chargé de l’enseignement secondaire

● Élus socialistes et républicains

Plaine Commune : réformer pour poursuivre

VOICI UN AN PATRICK BRAOUEZEC accédait à la présidencede Plaine Commune, nous pointions déjà dans cette tribuneles carences dans le fonctionnement de la communautéd’agglomération. L’éloignement démocratique inhérent àl’intercommunalité doit être comblé par une implication fortedes élus des huit villes. Nous faisions des propositions :

- Intégration des Adjoints au Maire dans les commissionscommunautaires correspondant à leurs délégations.

- Création d’une commission des finances intercommunalesindépendante et impartiale. Composée d’élues, d’experts et deprofessionnels, elle fixerait les orientations budgétaires et lescontributions des villes en toute transparence en associant leConseil de développement.

- Mise en œuvre des dispositions nouvelles sur les modalitésde transfert et de mutualisation des services et des personnels.

- Les engagements ne se concrétisent pas et le budget seconforme, cette année encore, à des choix de circonstancesplus qu’à des choix politiques sur le long terme.

L’intercommunalité renforce les capacités d’investissementset le développement cohérent du territoire. Pour pérenniser cesatouts et alors que Plaine Commune traverse des difficultésfinancières, il est important d’effectuer un recentrage sur sescompétences (Une télévision locale est-elle pertinente ?) etd’envisager des réformes du fonctionnement collectif.

Une communauté d’agglomération de 300 000 habitantsn’est pas une « ville » mais un établissement public au servicedes communes qui l’ont créé.

Groupe des Elus Socialistes et Républicains 01 48 39 52 36/51 26

[email protected]

● Les Verts

Contre l’augmentation des impôts locaux en 2006

LES AGENTS COMMUNAUX RÉCLAMAIENT,depuis plusieurs mois, le même traitementque leurs collègues de Plaine Commune.A savoir l’application du régime indemni-taire, en fait une prime mensuelle prévuedans les textes législatifs.Cette demande est d’autant plus légitime

que les conditions de travail des agents sont de plus en plusdifficiles.

En bureau municipal, nous avions proposé de différerl’application de la revalorisation en avril, avec effet rétroactif,pour disposer du temps suffisant afin de calculer nos margesfinancières au cours du débat budgétaire.

La municipalité a décidé d’appliquer le régime indemnitairedès le 1er janvier 2006, ce qui n’a pas empêché une grève de

deux jours des agents communaux.Nous craignons que cette décision précipitée nous oblige à

une augmentation des impôts pour pouvoir boucler le budget2006.

Il faut savoir en effet que l’attribution de cette prime coûteraenviron 1,3 million d’euros.

Nous ne voterons pas un budget qui conduirait à une nou-velle augmentation des impôts locaux.

L’année dernière, les habitants d’Aubervilliers ont déjà étésollicités sur leur feuille d’impôts locaux, et iIs le sont aussi surbien d’autres dépenses : charges, redevances eau, primesd’assurances…

Jean-François MONINOprésident des élus verts

Information. Banlieue Verte, le journal des Verts d’Aubervilliers reparaît.Il sera trimestriel et distribué dans les lieux publics et rendra compte desactions et des propositions des écologistes d’Aubervilliers sur les sujets quinous préoccupent tous.

Contact : Les verts : 72 rue Sadi Carnot, AubervilliersEmail : [email protected]

● Auber Progrès Alliance des générations

Péril en la demeureCHAQUE ALBERTIVILLARIEN A PU LIRERÉCEMMENT dans les pages régionales d’ungrand quotidien, un article concernant lerelogement des squatters expulsés d’unimmeuble aujourd’hui démoli (Les PrésClos). Ce sont ces personnes qui avaientinstallé un campement rue Hélène Cochen-

nec. Que toutes ces familles veuillent avoir un logementdécent, c’est humain, mais je vais m’inspirer de la phrase d’unancien Premier ministre : Aubervilliers ne peut pas accueillirtoute la misère de la région parisienne. Notre maire, je crois,s’était engagé à reloger les familles d’Aubervilliers. Cela a étéfait. D’autres sont en attente. De nombreux célibataires sontlogés au Foyer des jeunes travailleurs où on loge déjà depuisdes années, une famille dont la ville règle une partie des fraisd’hébergement. Que toutes ces familles, même d’autres com-munes, fassent le « forcing » pour obtenir un appartement, jele comprends. Mais tout de même, notre ville ne peut pas faireface à toutes les demandes de logement qui viennent de l’exté-rieur et je considère que les maires d’autres communes que lanôtre devraient aussi avoir le sens d’une justice répartitive.

Et je ne comprends vraiment pas comment les centaines defamilles, qui sont sur liste d’attente afin d’obtenir un logementHLM, supportent cet état de fait. Elles auraient légitimementde quoi protester.

Agir de cette façon, c’est encourager d’autres familles instal-lées dans d’autres villes à venir abuser des qualités humainesséculaires d’Aubervilliers. C’est inacceptable car les abusengendrent l’injustice.

Françoise GIULIANOTTI

● Groupe communiste Faire mieux à gauche

Une question de budgetLES 9 ET 10 JANVIER, LES ALBERTIVILLA-RIENS ont assisté aux manifestations du per-sonnel communal sur la place de la Mairie.Les agents demandaient, depuis plusieursmois déjà, l’ouverture de négociations pourobtenir un régime indemnitaire équivalentà celui de Plaine Commune. Après négocia-

tions, le Bureau municipal et le Maire ont décidé de satisfairecette revendication. Les élus du groupe communiste « Fairemieux à gauche » s’en félicitent : c’est une mesure juste quin’avait que trop tardé.

Notre groupe reste attentif à son financement : nous refuse-rons toute augmentation des impôts locaux. En effet, l’Étatverse une Dotation globale de fonctionnement (DGF) corres-pondant à la population de 1999, soit 63 000 personnes. Ornotre population a augmenté depuis le dernier recensement :nous comptons plus de 73 000 habitants. Si l’État versait lesdotations qui nous reviennent, la commune obtiendrait 6 mil-lions d’euros supplémentaires jusqu’en 2009 ! C’est plus qu’iln’en faut pour le régime indemnitaire et cela permettraitd’assurer des services de meilleure qualité à la population.Dans les semaines qui viennent, nous proposerons donc auxélus de la majorité une campagne en direction du ministèredes Finances pour obtenir l’augmentation des dotations.

Par ailleurs, nous sommes très attentifs à l’attitude de PlaineCommune. La communauté d’agglomération caresse l’idée derevoir à la baisse la réversion de la Taxe professionnelle pournotre ville, pour financer les investissements qu’elle a program-més. Or, ce n’est pas aux villes de pâtir des projets de PlaineCommune. Là encore, nous devons défendre nos intérêts : nenous laissons pas déposséder d’une partie de notre budget.

Marie KarmanConseillère municipale

● Union du nouvel Aubervilliers

Le droit de savoir !Vous avez le DROIT de SAVOIR !Comme vous le savez l’opposition UNA -Union du Nouvel Aubervilliers - subit lacensure de la Mairie...Cela ne vous surprend pas ? Nous non plus !Qu’attendre d’autre d’une équipe vieille de

plusieurs décennies. Quand les idées se font rares, mieux vaut censurer l’opposi-

tion.Face à ces pratiques d’un autre âge,L’opposition UNA - Union du Nouvel Aubervilliers a

donc décidé de boycotter cette rubrique.Pour autant vous avez le DROIT DE SAVOIR !UNA – Union du Nouvel Aubervilliers -A décidé, en conséquence, de tenir une permanence dans son

local de la Mairie, bureau 317, à la même heure que le ConseilMunicipal.

Nous répondrons personnellement à vos interrogations légi-times, citoyennes et citoyens d’Aubervilliers.

Etre bien informé est important pour notre avenir et celuide nos enfants !

Vous avez le DROIT de SAVOIR.Contre l’injustice et pour la démocratie, Aubervilliers va

changer !Dr Thierry Augy

Président du groupe UNAMembre du Bureau Politique de l’UDF

Conseiller Municipal

● Groupe Dib-UMPLe Maire victime de l’insécurité !!!

LE COUP DE POING ENVOYÉ PAR UN FONCTIONNAIRE de la villeet reçu en plein visage par le maire dont ledit fonctionnairesemble être un ancien «emploi jeune» est une démonstration decette confusion qui règne au sein de cet exécutif municipaldont l’encens d’une alternance devient chaque jour une évi-dence.

Cet acte répréhensible et inadmissible porté sur le premiermagistrat de la ville donne l’image médiatique d’une ville deprès 70 000 habitants où se mêlent désordre et anarchie.

Selon les propos du maire, «cela n’a rien de crapuleux» or,cette considération est aggravante puisque l’auteur des faits nepouvait pas ignorer la qualité de sa victime.

On peut s’interroger sur le sérieux des recrutements faits parla ville et de l’équilibre psychologique du fonctionnaire quel’on est en droit d’attendre puisque au service et au contact dupublic.

Ce qui me fait transiter sur un édito précédent dans lequelje rappelais que la Cour des comptes notait des recrutementspas toujours justifiés et des rédactions de contrats plutôt fan-taisistes.

L’insécurité à Aubervilliers considérée par cette gauche post-soixante huitarde comme un fantasme de la droite, a une nou-velle fois frappé sans respect aucun de l’institution, reflet exactd’un quotidien.

Les Albertivillariens se plaignent régulièrement de leurinconfort et dont la plupart se déplacent la peur au ventreparce que les agressions verbales, physiques, les vols à l’arraché,les dégradations volontaires sont malheureusement le lot quo-tidien de notre ville.

Le premier devoir d’un élu est de s’assurer de la libre circula-tion de ses administrés sans qu’ils puissent être inquiétés, àforce de négation du maire et de son exécutif, ce dernier a prisconnaissance de la réalité quotidienne des Albertivillariens auplus profond de sa chair puisqu’il s’agit bel et bien d’une agres-sion, «acte crapuleux ou pas !».

Slimane DIBPrésident du groupe Union pour un Mouvement Populaire

Cette tribune des groupes politiques du conseil municipal est placée sous l’entière responsabilité de leurs auteurs, tant au plan éditorial qu’au plan légal. Elle ne saurait donc engager celle de la rédaction.

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18 ● A U B E R M E N S U E L n°158, février 2006C U L T U R E

Il existe, au centre-ville, un petit cinéma fort agréable qui diffuse des films d’auteurs mais aussi des productionsgrand public et dont les tarifs d’entrée défient toute concurrence. Malgré ses atouts, le cinéma Le Studio souffre

d’un déficit de fréquentation auquel la direction et les adhérents aimeraient bien remédier.

CINÉMA ● Le Studio, une salle à portée de toutes les bourses

Allez au cinéma, à Auber, c’est possible et pas cher !

Ceux qui la connaissentl’adorent et y tiennentcomme à un trésor. Lovéedans les sous-sols du

Théâtre de la Commune, la petitesalle du cinéma Le Studio n’a que desamoureux. Ses fauteuils et sa moquet-te en velours rouge, sa petite taille enfont un lieu intimiste et agréable. DeKirikou à Gentille, en passant parHarry Potter 3 et Angel’A, Le Studioconjugue qualité et originalité tout enrépondant aux exigences d’une salleclassée Art et essai.

Si le bilan 2005 fait légèrementpencher la balance du bon côté, lafréquentation reste insuffisante. Cequi pourrait, à long terme, handica-per fortement son fonctionnement,voire son existence.

Aalyser la situation actuelle et tenter d’y remédier

La dernière assemblée de specta-teurs qui s’est tenu le 19 janvier a per-mis de faire le point tout en avançantquelques bonnes idées.

« Et si on proposait une carte defidélité… Pourquoi ne pas mettre unenavette en place pour amener leshabitants des quartiers excentrés… Etpourquoi pas une séance supplémen-taire à 20 h 30… Il faudrait peut-être

revoir la programmation ? » Commeà chaque rencontre, la parole a libre-ment circulé entre les fauteuils per-mettant aux participants de cette ren-

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contre informelle d’exprimer leurattachement à ce lieu tout en cher-chant des solutions pour attirer plusde monde.

A chaque fois, le directeur, Chris-tian Richard, a décortiqué et expliquéles contraintes liées aux salles classéesart et essai et les difficultés de gérer

une salle de 127 places. « Face auxgrandes productions, on ne pèse paslourd. Certains majors nous refusentmême les films sous prétexte que l’onn’est pas rentable ! » Car Le Studiodoit partager 50 % de ses recettesavec le distributeur, ce dernier n’ayantaucune affection particulière pour cetype de salle municipale…

Pourtant, mettre à la portée d’unefamille le film d’Harry Potter à 3,30 € pour les moins de 18 ans resteune belle offre pour les budgetsmodestes.

Les DVD, le Home cinéma...éloignent le public

Lancée en 1964, en même tempsque le théâtre, l’activité cinématogra-phique à Aubervilliers fait partie de lamémoire et des traditions culturellesde la ville. Depuis sa création officiel-le et l’aménagement d’une salle en1975, Le Studio a longtemps fait leplein. L’avènement de la télévision,puis des complexes multisalles etmaintenant le succès des DVD, Dvixet autre Home cinéma a éloigné, len-tement mais sûrement, le public.Reste une centaine de fidèles qui sedémènent pour soutenir « leur » cinéma.

Maria Domingues

Cinéma

● LE STUDIO2, rue Edouard PoissonHoraires au 01.48.33.46.46

● Semaine du 1er au 7 févrierLa mort de Dante Lazarescude Cristi PuiuRoumanie - 2005 - 2 h 34 - V0Avec Ioan Fiscuteanu, LuminataGheorghiu, Gabriel Spahiu, DanaDogaru, Doru Ana, Serban PavluUn certain regard - Cannes 2005. Mercredi 1er à 18 h 30, vendredi 3 à 19 h 30, samedi 4 à 16 h,dimanche 5 à 17 h 30, mardi 7 à 18 h 30

La fureur de vivrede Nicholas RayUSA - 1955 - 1 h 41- VOAvec James Dean, Nathalie Wood,Sal Mineo, Jim Backus, Anu Doran.Copie neuveSamedi 4 à 14 h et 19 h, lundi 6 à 18 h 30

● Semaine du 8 au 14 févrierLe secret de Brokeback Mountain de Ang LeeUSA - 2005 - 2 h 14 - VOAvec Jake Gyllenhaal, Heath Ledger,Anne Hathaway, Michelle Williams,Randy Quaid.Lion d’Or Venise 2005.

La fille du jugede William KarelFrance - 2005 - couleur/NB - 1 h 30

Documentaire d’après « Mort d’unsilence » de Clémence Boulouque.

● Semaine du 15 au 21 févrierMunichde Steven SpielbergUSA - 2005 - 2 h 40 - V0Avec Eric Bana, Daniel Craig, Geoffrey Rush, Mathieu Kassovitz,Yvan Attal, Mathieu Amalric,Michael Lonsdale, Marie JoséeCroze.Mercredi 15 à 18 h 30, vendredi 17 à 20 h 30, samedi 18 à 16 h 30,dimanche 19 à 17 h lundi 20 à 18 h 30

Madame Henderson présentede Stephen FrearsGB - 2005 - 1 h 45 - VOAvec Judi Dench, Bob Hoskins,Kelly Reilly, Will Young, ThelmaBarlow, Christopher Guest.Vendredi 17 à 18 h 30, samedi à 19 h 30, samedi à 15 h, mardi 21 à 18 h 30 et 20 h 30

● Semaine du 21 au 28 févrierLa trahisonde Philippe FauconFrance - 2005 - 1 h 20Avec Vincent Martinez, Ahmed Barrhama, Cyril Troley.

Vers le Sudde Laurent CantetFrance - 2005 - 1 h 47Avec Charlotte Rampling, Karen

Young, Louise Portal, Menothy Cesar.

A bout de soufflede Jean-Luc GodardFrance - 1959 - NB - 1 h 30Avec Jean-Paul Belmondo, Jean Seberg, Jean-Pierre Melville, Roger Hanin.Spécial lycéens et apprentis du cinéma.

● LE PETIT STUDIO● Semaine du 1er au 7 févrierLa belle et la bêtede Jean CocteauFrance - 1946 - NB - 1 h 35Avec Jean Marais, Josette Day, Mila Parély, Michel Auclair.A partir de 6 ans. Mercredi 1er à 14 h 30, dimanche 5 à 15 h

● Semaine du 8 au 14 févrierMon voisin Toforode Miyazaki HayaoJapon - 1988 - 1 h 26 - VFDessin animé. A partir de 4 ans.

● Semaine du 15 au 21 févrierFric-Fracde Maurice Lehmann et ClaudeAutant-LaraFrance - 1939 - NB - 1 h 42Avec Michel Simon, Fernandel,Arletty. A partir de 7 ansMercredi 15, 14 h 30, samedi, 14 h 30

● Programme et horaires sur le site :www.aubervilliers.fr

Madame Henderson présenteA DÉCOUVRIR CE MOIS-CI, undrôle de film plaisant qui allie la reconstitution historique, lacomédie musicale et la cocasse-rie de l’humour british : unmélange détonnant et hilarantsigné par Stephen Frears, l’undes plus grands réalisateurs bri-tanniques (My Beautiful Laun-drett, The Hi-Lo Country). Ilnous propose cette fois, à partirde faits authentiques, la véritablehistoire de Laura Henderson,cette riche sexagénaire excen-trique qui, après la mort de sonmari, rachète dans les années 30un vieux théâtre à Londres pouren faire la première scène anglai-

se, où seront proposées des revues avec des filles entièrement nues.Shocking ! Surtout venant d’une aristocrate victorienne, têtue et pleine

d’humour, superbement campée par la grande star du théâtre anglais : Judi Dench. A ses côtés, un autre monstre sacré : Bob Hoskins qui incarneavec fougue, ironie et sensibilité, Van Damm, son directeur artistique « àpoigne », d’origine juive.

Entre les deux se joue une relation ambiguë, faite de coups de gueule,d’estime, de rancœurs, et peut-être aussi de tendresse…

Succès, coups de théâtre, drames… Ils partagent tout avec leur petite « troupe-famille », même aux pires moments de la guerre, quand Londresest bombardée.

Ni vulgarité, ni voyeurisme. Frears filme avec élégance, mais non sanstruculence, le monde du spectacle vivant au travail avec justesse et drôlerie,alternant répétitions, numéros de danse et vie des artistes au quotidien.

Un vrai régal !Christian Richard

Le film du mois

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A U B E R M E N S U E L n° 158, février 2006 ● 19C U L T U R E

MUSIQUE ● 23e édition de Banlieues Bleues, du 25 février au 7 avril

« Mr Tambourine Man »Le tambour et lalangue anglaise sontentrés à la maisonde l’enfance TonyLainé, à La Villette,un haut lieu desactions musicales,conduites autour du23e festival BanlieuesBleues. Cette année,Cooper-Moore est à l’honneur.

Même sans avoir l’oreillemusicale, il devient deplus en plus difficiled’ignorer l’existence

du festival Banlieues Bleues. La 23e édition du rendez-vous jazz en Seine-Saint-Denis essaimera, du25 février au 7 avril 2006, les concertsd’une cinquantaine de formationsinternationales, dans 15 villes dudépartement.

Deux concerts à Aubervilliersles 9 et 29 mars

Deux soirées se dérouleront àAubervilliers. Le 9 mars, le duo amé-ricain Cooper-Moore-Assif Tsaharsera au Théâtre de la Commune. Letrio franco-italien Dominique Regef-Ramon Lopez-Gianni Gebbia joueraà l’espace Renaudie le 29 mars.

Mais Banlieues Bleues ne se limitepas à un temps fort de la vie du jazzen France. C’est également un projetculturel enraciné profondément surson territoire, qu’illustre un program-me d’actions musicales. Durant plu-sieurs semaines, des centaines de

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jeunes dans les collèges, les lycées, lescentres de loisirs, participent à desaventures artistiques et humaines,avec les invités du festival.

Dans le quartier Villette, la maisonde l’enfance Tony Lainé est inscritedepuis 2004 dans ces actions. « Cesactions valorisent l’intervention desenfants, elles plaisent aux parents etouvrent notre équipement sur l’exté-rieur », confie Samia Khitmane, sadirectrice. Cette année, la Maisonaccueille Cooper-Moore. Ce pianisteexceptionnel invente des instrumentsincroyables, harpes horizontales, ban-jos en fer forgé, etc. C’est égalementun pédagogue hors pair dans l’art desensibiliser les 3-5 ans à la musique.Le 23 janvier, il s’est rendu, rue Bordier, mesurer l’avancée du projet

lancé début janvier, la fabricationd’un énorme tambour en bois et soninitiation. Ces deux opérations sontconfiées à Lionel Massin, facteurd’instruments et plasticien. Une dou-zaine d’enfants âgés de 6 à 13 ans par-ticipent à l’aventure.

Un alphabet musical pour sur-monter l’obstacle de la langue Une heure et demie durant,

Cooper-Moore a surmonté l’obstaclede la langue par le langage universeldes sons tapés sur l’instrument.Graves, aigus, mats, creux, pointus, ilsont composé l’alphabet musical pro-pice à l’échange, qui fit des merveilles.A l’aide de jeux de mémoire et depetits défis de son cru, Cooper-Moore a su capter son auditoire tout

en jaugeant du potentiel de ces jeunesapprentis rassemblés au pied du tam-bour comme une tribu autour du feu.« Ces enfants feront de belles chosescar ils sont intelligents, éveillés, ontenvie d’apprendre et sont très bienentourés dans leur apprentissage », a-t-il commenté, ravi.

Lui s’est, en tout cas, franchementdiverti. Il reviendra le vendredi 3 mars à la maison de l’enfance éta-blir un nouveau bilan du travail réali-sé. Sa venue ouvrira une semaine derépétitions intenses, avant les 11 et 12 mars. Ces deux jours-là, se dérou-leront sur le site de Banlieues Bleues,à Pantin, une restitution de l’en-semble des actions musicales de cette23e édition.

Frédéric Lombard

Le pianiste Cooper-Moore au travail avec les enfants de la maison Tony Lainé. Les 11 et 12 mars, ensemble, ils participeront à la restitution des actions musicales de Banlieues Bleues, à Pantin.

Rencontres● AVEC PAUL NÉAOUTYINESamedi 4 février, 16 h 30, salle du conseil de l’Hôtel de VillePrésentation du livre L’indépendanceau présent, identité Kanaq et destinscommuns, préface de Didier Daeninck.L’auteur, Paul Néaoutyine, est le président de la Province nord de la Nouvelle Calédonie et ancien président de FLNKS.

● AVEC ROSA MONTERODédicace samedi 4 février, à 16 h, librairie Les mots passantsA l’occasion de la parution de son romanLa fille du cannibale, rencontre signatureavec Rosa Montero. Elle est née et vit àMadrid et est l’auteur de plus romansdont Le territoire des Barbares et La folledu logis.> 2 rue du Moutier.Tél. : 01.48.34.58.12

Danse● AVEC ETHNOARTPetit bal des régions d’Europe France-Italie> Dimanche 5 février de 15 h à 21 h Un parquet de danse autourde l'accordéon.Buvette et restauration typiqueTarif unique : 5 €> Espace Renaudie30 rue Lopez et Jules Martin.Tél. : 01.48.34.42.50Infos : 01.41.57.04.63www.ethnoart.org

● AVEC AUBER’BREIZHL’association Auber’Breizh propose des cours de danses bretonnes troismardis par mois, de 20 h 30 à 22 h : 21, 28 février ; 7, 14, 21, 28 mars ; 4, 25 avril ; 9, 16, 23 mai ; 6, 13 et 27 juin.L’adhésion à l’association est de 18 €> Foyer protestant195 avenue Victor Hugo.Tél. : 01.48.34.76.00

Arts plastiques● AVEC LE CAPABrésil, héritage africain> Samedi 4 mars, 16 h 30, musée Dapper, en présence d’un conférencier.Participation : 13 €> Inscription au centre C. Claudel

Cours de dessin-peintureCe cours sé déroule le mercredi de 16 h 30 à 18 h 30 sous la direction du peintre professionnel Pascal Teffo,de janvier à juin.Accent mis sur le plaisir de s’exprimer,sur l’épanouissement de la créativité dechacun. Apprentissage des techniquesdu dessin et de la peinture parallèlementà l’acquisition de connaissances en his-toire de l’art. Approche de techniquesdiverses : gravure sur lino, monotype,pastel, aquarelle, collage, assemblage...Cotisation : à partir de 59,24 € enfonction du quotient famiial. Matériel personnel : pinceaux, carton à dessin.> Inscription au centre C. Claudel27 bis rue Lopez et Jules Martin.Tél. : 01.48.34.41.66

Théâtre● AVEC LA CIE L’ARTISANAT

DES MENTEURSAtelier théâtreLa Compagnie pour l’artisanat des menteurs propose des ateliers :> Mime : de janvier à mars> Conte-théâtre : d’avril à juinIls sont ouverts à tous (ados-adultes), le mardi de 20 h à 22 h 30> Salle Marcel CachinTarif : 180 €Tél. : 08.70.37.93.93 ou 06.73.26.54.59artisanat.mensteurs.free.fr

● AVEC LA CLEF DES ARTSGloria SDF pacce (patche)Une pièce de théâtre écrite et mise enscène par François Corbeau.Dimanche 26 février, à 15 h> Espace Renaudie30 rue Lopez et Jules Martin.Tél. : 01.48.34.42.50

A l’affiche

Pour nous contacter : 01.48.39.51.93 ou [email protected]

ACTUELLEMENTSUR VOS ÉCRANS :

• Les balades urbaines (la suite)

• Les P’tits Gars d’AuberOn the road again

• Les plans de la nouvellemaison de l’enfance

• Hocine Ben, la voix du slam

numéro

74

•NouveauA l’heure de la révolu-tion numérique Alber-tivi n’est pas en resteet accompagne labo-

rieusement ses nouvelles mutations. Vous pou-vez continuer à voir le magazine sur le siteinternet www. aubervilliers.fr, à la rubrique « cli-quez c’est la télé », et y retrouver aussid’anciens numéros. Vous pouvez également voircertains sujets au Studio, lors des séances decinéma et en libre service à la boutique des asso-ciations. Et prochainement vous pourrezemprunter des DVD dans les bibliothèques, à la

boutique des associations et dans les boutiques dequartiers.

Magazine vidéod’informations locales

C’EST LE TITRE (POÉTIQUE) DUNOUVEAU SPECTACLE pour enfants àl’affiche du Théâtre de la Communedu 28 février au 4 mars. Sur scène,

surgie d’une grande malle noire :une ribambelle de marionnettes,tour à tour hilarantes ou grin-cheuses, téméraires ou peureuses.Un petit peuple qui s’agite pournous raconter la Chine d’hier etd’aujourd’hui.

D’après l’auteur Guàn Hanging,ce conte foisonnant incite au riremais aussi à la réflexion. L’histoire :Duan Yun, une jeune fille en rébel-lion face au pouvoir des hommes est

condamnée à mort pour un crimequ’elle n’a pas commis, simplementparce qu’elle dérange. Avant d’êtreexécutée, elle en appelle à la justice

du ciel et prometque trois fléauxs’abattront sur latête de ses bour-reaux (on dirait lesRois maudits !).

Dès lors, grâce àune mise en scènetrès soignée deGrégoire Cailles, le spectacle déploiedes décors quiembarquent lesjeunes spectateurs

dans un voyage au cœur de la Chinemédiévale.

Une première approche d’unecivilisation avec laquelle la nouvellegénération devra compter…

F. M.

● REPRÉSENTATIONSDu 28 février au 4 mars à 14 h 30(plus une séance à 16 h 30 le 4). Durée du spectacle : 1 h. Renseignements et réservation au01.48.33.16.16

● Théâtre jeune public Albertivi

La neige au milieu de l’été

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20 ● A U B E R M E N S U E L n°158, février 2006S P O R T S

Depuis le début desaison, ils enchaînentles victoires. Ce qui a propulsé le club à la premièreplace. Besogneux et accrocheurs, les footballeurs de ladivision d’honneur ont renoué avec le succès et tous lesamoureux du ballons’en réjouissent.

CMA FOOT FFF ● L’équipe première prend la tête de son groupe

Auber est l’équipe à battre

Il fait très froid ce soir de janviersur la pelouse du stade AndréKarman. Sous la pluie glacialequi transperce les équipements,

les joueurs de l’équipe première duCMA foot FFF terminent la phased’échauffement et attaquent unmatch. Pour récupérer les séances perdues pendant la trêve de Noël,l’entraîneur leur a demandé de venirtous les soirs de la semaine pendantun mois. L’effectif est là au grandcomplet, mis à part quelques blessés.

« Celui qui n’assure pas ne joue pas »

« Ils sont plutôt sérieux et assidus,reconnaît Abdallah Mourine, le nou-vel entraîneur. De toutes façons, celuiqui n’assure pas ne joue pas ». C’estclair, net, sans appel et cela marche.Avec neuf victoires et un nul, avant latrève, l’équipe surfe en tête du classe-ment et se distingue par un compor-tement quasi irréprochable sur le ter-rain. « On a reçu des complimentsdes instances officielles, précise YoucefBelkebla, le directeur administratif du club. Du coup, on y gagne enqualité d’arbitrage, on sent les arbitresplus détendus, moins remontéscontre nous. »

Pourtant, depuis l’année dernièreoù l’équipe a connu des moments trèsdifficiles, notamment en début de sai-

son, les joueurs n’ont pas changé. « C’est le mental qui a bougé, recon-naît Aïssa Youcef, un joueur du quartier Sadi Carnot âgé de 22 ans.Abdallah nous a amené plus desérieux, de rigueur. En fait, il n’y a pasde star, celui qui joue c’est celui qui agagné sa place… Moi cela me va, jesuis plus souvent sur le terrain ». EtAïssa ne se contente pas de faire de lafiguration, en neuf matchs joués, il amarqué neuf buts.

« On a donné carte blanche àAbdallah, assure Karim Belkebla, ledirecteur sportif, il décide de la com-position de l’équipe, du rythme desentraînements, des sanctions à infli-ger, etc. Les résultats nous donnentraison et nous confortent dans notrechoix. »

C’est donc dans un contexte trèsfavorable que le CMA attaque cettedeuxième partie de la saison avec unobjectif : la remontée en CFA 2. Bienqu’il n’en parle pas ouvertement, c’estpourtant le pari que s’est fixé le coachde l’équipe. « Je suis un gagneur et jen’admets pas qu’on parte perdant ».

A bon entendeur salut ! Maria Domingues

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Franc, rigoureux, sévère mais juste… autantd’épithètes qui peuvent aider à cerner la personnalité du nouvel entraîneur du CMA

foot FFF. Abdallah Mourine, 31 ans, ancienjoueur professionnel, vient de prendre les com-mandes de l’équipe première qui évolue en Division d’honneur.

Paris FC, Red Star, Levallois, Bordeaux, Madère,New York, Aubervilliers, Noisy-le-Sec, Aubervil-liers et pour finir le Racing club de France, Abdallah a tous ces clubs et toutes ces villes à sonactif. « J’ai pas mal voyagé, reconnaît cet ancien duCMA, cela m’a aidé à me construire et à m’endur-cir tout en me faisant plaisir… »

Son meilleur ami, c’est l’international SteeveMarley, rencontré au centre de formation du RedStar. Comme lui, Abdallah aurait pu faire une carrière plus prestigieuse. Mais c’est sans comptersans le tempérament franc, direct et sans conces-sions de ce natif de Sochaux, débarqué à Aubervil-

liers à l’âge de 13 ans. « Ce qui compte avant tout,c’est le plaisir de jouer au football, quand l’argentest le seul moteur et qu’il faut cirer les pompespour jouer, cela ne m’intéresse pas. »

Satisfait de son parcours qui lui permet de vivrede ce qu’il aime, Abdallah a vite imprégné l’équiped’Auber de son rythme et de sa poigne. « Jen’admets pas les jérémiades, les excuses bidonspour ne pas s’entraîner… Je rappelle sans cesse auxjoueurs que l’ouvrier qui se lève à 5 heures dumatin pour aller au boulot en bave bien plusqu’eux ! »

Plutôt content de l’équipe dont les efforts sem-blent récompensés, il n’en reste pas moins vigilantcar la montée en CFA 2 est au bout du chemin.

M. D.

● Abdallah Mourine, entraîneur

« Un collectif à reconstruire »

Le nouvel entraîneur de l’équipe première du CMA foot FFF est un « ancien d’Auber ».

● A 19 ans, Abou a signé un contrat professionnel avec l’un des meilleurs clubs anglais

Un jeune du CMA Foot à ArsenalVassiriki Abou Diaby, 19 ans,

dont la famille habite Auber-villiers depuis près de 15 ans,

vient de quitter les couleurs du clubd’Auxerre pour endosser le prestigieuxmaillot anglais d’Arsenal.

C’est avec les éducateurs sportifs duClub municipal d’Aubervilliers footFFF qu’Abou a appris à disciplinerson talent. Avec eux qu’il a taquinéses premiers ballons et impressionnéle public.

Habitant d’une cité du Pont Blanc,Abou a quitté son club à l’âge de 12 ans, pour intégrer le centre de for-mation du Red Star. Deux ans plustard, il part au PSG. Vite repéré parles recruteurs nationaux, il entre àl’Institut national du Football (INF)de Clairefontaine, puis il est sélection-né en équipe de France espoirs etremporte le titre de championd’Europe des – de 19 ans en 2005.

Entre temps, il a rejoint les rangsd’Auxerre où il était stagiaire-pro.C’est là qu’Arsène Wenger est venu ledénicher. A Aubervilliers, son par-cours n’étonne pas ceux qui l’ontconnu : « Abou a toujours été unfootballeur exceptionnel… sur unterrain on le repérait tout de suite. Il s’est toujours distingué… »

Convoité par Chelsea et Arsenal,Abou a finalement opté pour Arsenaldont l’offre financière était pourtantmoins intéressante. Solidement enca-dré par une famille qui a su ne pass’en laisser compter, il poursuit unecarrière sans faute. Aubermensuel luisouhaite la pleine réussite dansl’accomplissement de ses projets.

M. D.

Vassiriki Abou Diaby en pleineaction sous les couleurs d’Auxerre.

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A U B E R M E N S U E L n° 158, février 2006 ● 21S P O R T S

CYCLISME ● Les jeunes pros d’Auber 93 lancent leur saison

Tous en selle !La saison cycliste 2006 débute ces jours-ci. Avec onze courses gagnées, 2005

avait été un excellent cru pour Auber 93. Après avoir joué dans la cour des grands (cinq participations au Tour de France), l’équipe a retrouvé sa vocation formatrice.

On ne prend pas (tous) lesmêmes pour repartir surles routes. C’est avec ungroupe renouvelé à moi-

tié que Stéphane Javalet, le directeurgénéral d’Auber 93, s’apprête à écu-mer le bitume hexagonal. Depuistrois ans, l’équipe cycliste embléma-tique de la Seine-Saint-Denis a fait un retour réussi à ses sources. Plus deTour de France pour elle, ses moyenslimités l’obligeant à une certainemodestie. Désormais, elle évolue autroisième niveau international (divi-sion Continentale). Une relégation ?Disons plutôt, dans un paysage ducyclisme où l’argent pèse de plus enplus lourd, une place mieux adaptée à sa vocation de faire éclore les jeunestalents.

Auber 93 est maintenant fréquen-tée par les espoirs pros du vélo. Lesgrandes formations ne s’y trompentpas d’ailleurs qui, à chaque fin de sai-son, pille l’équipe de ses meilleurs élé-ments. « Pillée », le mot ne plairaitpas à Stéphane Javalet. Lui parle detremplin, heureux d’avoir aidé « ses »coureurs à se lancer sur la bonnerampe. A la fin 2005, Tristan Valen-tin, Arnaud Labbe et William Bonnetrejoignaient respectivement Cofidis,Bouygues Télécom et Crédit Agrico-le. Des départs qui concluaient uneannée assez exceptionnelle, riche deonze victoires, dont plusieurs à la bar-be des grosses cylindrées du peloton.Pour la première fois, Auber 93 sehissait à la troisième place par équipesde la Coupe de France.

Les nouveaux feront-ils mieuxencore ? On y croit ! Un pressenti-ment partagé par Le Parisien qui nepasse plus une semaine sans consacrerun article à l’équipe. Dans ses

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colonnes, Stéphane Gaudry, l’adjointde Javalet, délivrait récemment lesecret de la recette : « Auber, c’est lesérieux sans se prendre au sérieux ».Une ambiance bon enfant bien loindes turpitudes des Amstrong etconsorts…

Fin janvier, comme c’est la coutu-me avant la première course de la sai-son, l’équipe, de retour d’un stagepréparatoire dans le Var, s’est présen-

tée au grand complet devant le publicalbertivillarien lors d’une soirée àl’espace Rencontres (l’occasion ausside découvrir l’équipe des amateursqui, cette année, évoluera en DN2espoirs).

Aux côtés de Niels Brouzes, SaïdHaddou, Julien Mazet, MaximeMederel et John Nilsson qui por-taient déjà les couleurs bleues, lespetits nouveaux sont montés sur lepodium. Sur la scène, ont défilé : lerouleur Florian Morizot, 20 ans(médaille de bronze du contre-la-montre des Jeux méditerranéens,vainqueur du Circuit des Ardennes,vainqueur du chrono du Tour de la

Manche), le rouleur Emilien-BenoîtBergès, 23 ans (6e du chrono du Tourde Belgique, 5e de celui du Tour del’Avenir, 2e d’une étape du Tour de laSomme), le passe-partout René Man-dri, 22 ans (24e des derniers Cham-

CMA TENNIS ● Une section en alerte

Une reprise en mains salutaire

R aquette en alerte et jambesfléchies, Clément se prépareà réceptionner la balle que

doit lui envoyer Antoine. Objectif :frapper la balle et la placer entre lesdeux plots situés de l’autre côté dufilet. « Pas facile, reconnaît FabienGonzalez, leur animateur, le tennisfait appel à des qualités que l’on déve-loppe à force d’entraînements. A leurâge, tout est à faire… »

L’école de tennis du Club munici-pal d’Aubervilliers accueille les jeunesà partir de 6 ans pour de l’éveil, del’initiation, du perfectionnement et,s’ils le souhaitent, les prépare à lacompétition.

Cette année, le club aimeraitrenouer avec les années fastes du ten-nis à Aubervilliers. Dans les années90, près de 400 adhérents (contre200 actuellement) se disputaient les

● MUSCULATIONDeux champions au CMA

La section musculation du club municipal d’Aubervilliers vient de s’enrichir de deux nouveaux trophées.A l’occasion du Grand Open de Paris,qui s’est déroulé le 21 janvier, FrantzSongo a remporté le 1er prix dans lacatégorie des + de 75 kg, tandis que son collègue de club, Fred Mounier,se classait 3e chez les - de 75 kg.Deux belles performances pour cesamateurs qui se sont lancés dans lacompétition depuis moins de deux ans.Le 25 février, nos deux culturistes seront à Villejuif où ils disputeront les championnats de France.Bonne chance à eux ! > CMA MusculationSalle Iglesias39 rue Lécuyer. Tél. : 01.48.33.94.73

● CENTRE NAUTIQUEHoraires des bassinsDu 4 au 19 février inclus, la piscine seraouverte aux horaires suivants : Samedi : petit bain, 11 h 40 - 17 h 45 ;grand bain : 8 h 30 - 17 h 45Dimanche : 8 h 30 - 12 h 45Lundi : 12 h - 17 h 45Mardi : 9 h 30 - 19 h 45Mercredi : 9 h 30 - 17 h 45Jeudi : 9 h 30 - 17 h 45Vendredi : 9 h 30 - 19 h 45Fermeture de la caisse 30 minutes avant celle des bassins.Fermeture exceptionnelle pour travaux le lundi 13 février.> Centre nautique municipalrue Edouard Poisson.Tél. : 01.48.33.14.32

pionnats du monde espoirs), le grimpeur Jean Mespoulède, 25 ans, etle routier sprinter Mathieu Drujon,23 ans.

La jeune garde aura le nez dans leguidon dès ces jours-ci. Avec, au pro-gramme, les deux premières manchesde la Coupe de France : le 18 février,le Tour du Haut-Var, et le 19, la Clas-sique Haribo.

Frédéric Medeiros

Vite dit

● CMA TENNIS> Courts André Karman125-129 rue André Karman.Tél. : 01.48.34.73.12> Terre battue97 bis rue Henri Barbusse.(ouverture au printemps)

Les 10-18 ans pourront mettre à profitles vacances d’hiver pour découvrir laformule Tonus. Du sport à la carte, à lajournée ou à la demi-journée, encadrépar des animateurs sportifs titulairesd’un brevet d’Etat, c’est ce que leurpropose le service municipal desSports du mardi 7 au jeudi 16 février. Concentré sur trois jours par semaine,le programme comprend pas moins de10 activités différentes, allant de laplongée, à la boxe, en passant par lapatinoire, l’escalade ou le basket. Les lundis 6 et 13 étant exclusivementréservés aux inscriptions,ils permettent de bien s’informer et de planifier les jours qui suivent. Lancé en 1988 par l’Office municipal dela jeunesse, le Club municipal d’Auber-villiers et la municipalité, Tonus se

décline sur trois saisons, printemps,été et depuis cette année hiver. Dirigédepuis 1991 par le service municipaldes Sports, le dispositif est coordonnépar un éducateur sportif de la ville.

● Vacances scolaires

huit courts municipaux, cinq en dur,trois en terre battue. Au fil desannées, les bonnes volontés qui fai-saient « tourner » la section se sontusées, les surfaces des cours ont souf-fert suite aux incivilités répétées et auxinvasions intempestives…

Aujourd’hui, l’heure est à la repriseen main. Pierre Archimède, présidentdepuis plus de 10 ans, a reçu le ren-fort de bénévoles motivés commePatrick Antonietti, François Gonza-lez, Nicole Miramont ou encoreNicole Mahut, la secrétaire. « Avec lerenouvellement de l’équipe éducativeet l’implication de certains adhérents,on devrait repartir du bon pied »,assure Pierre Archimède. Une bonnenouvelle pour le paysage sportif de laville qui a eu l’audace, il y a plus de20 ans, de se doter de courts de ten-nis, un sport longtemps réservé àl’élite. M. D.

Un stage préparatoire dans le Var a permis à l’équipe de se mettre en condition avant les premièrescourses.

Il n’y a pas d’âge pour découvrir le tennis. Les petits adhérents du CMAen savent quelque chose...

● INSCRIPTION ET ADHÉSION Les lundis 6 et 13 février de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h, les mardis, mercredis et jeudis de 17 h à 18 h, après les activités. ● PERMANENCESSalle d’activités du stade A. Karman 15-19 rue Firmin Gémier. ● RENSEIGNEMENTSService des Sports 31-33 rue Bernard et Mazoyer. Tél. : 01.43.52.22.42

Hiver THiver Tonus est làonus est là

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Santé● UN NOUVEAU

CABINET D’INFIRMIERAli Khodja et Hendrick Wojtaszeka, infirmiers libéraux, assurent tous typesde soins : diabétologie, chimiothérapie...à domicile ou au cabinet.> 8-12 rue Chapon.Tél. : 01.48.11.60.96

● CARTE VITALEMise à jourLes bornes Vitale situées à la Polyclinique d’Aubervilliers, 55 rue Henri Barbusse et à la clinique La Roseraie, 120 avenue de la République ont déménagé.Désormais vous pouvez mettre votrecarte Vitale à jour dans de nombreusespharmacies et dans tous les accueilsAssurance maladie.

● RÉSEAU BRONCHIOLITEL’ARB (Association réseau Bronchiolitemédico-kinésithérapique Ile-de-France)propose une permanence de soinsdurant la période hivernale pour lesnourrissons atteints de bronchiolite.Le centre d’appels est opérationnel > jusqu’au dimanche 19 mars 2006.On vous communiquera les coordon-nées de kinésithérapeutes disponiblesles samedis, dimanches et jours fériés,de 9 h à 18 h, les vendredis et veilles dejours fériés, de 12 h à 20 h au 0 820 820 603 ou de médecins,disponibles 7j/7 de 9 h à 23 h, au 0 820 800 880.

Seniors● NOCES D’ORInscriptionsLes couples concernés par les Nocesd’Or (50 ans de mariage), de Diamant(60 ans), et de Platine (70 ans) peuventdès à présent s’inscrire au Centre com-munal d’Action sociale avec les photoco-pies de leur pièce d’identité, d’un justifi-catif de domicile, du livret de famille.> CCAS6 rue Charron.Tél. : 01.48.39.53.00

● VÉRIFIER LE MONTANTIMPOSABLE DE SA RETRAITE

Les retraités qui n’ont pas reçu leurdéclaration de revenus (adressée de finjanvier à mi-mars) ou ceux qui veulenten savoir plus sur le montant de leurretraite CNAV déclaré aux Impôts pourront appeler un numéro national> 08 21 22 24 26 du 1er février à juin,du lundi au vendredi, de 8 h à 17 h 30. > www.retraite.cnav.frrubrique « votre espace personnel »

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22 ● A U B E R M E N S U E L n° 158, février 2006A U B E R V I L L I E R S M O D E D ’ E M P L O I

SANTÉ ● Réforme de l’assurance maladie

Médecin traitant : où en est-on ?

Les assurés sociaux âgés de plus de 16 ans ont dû choisir avant le 1er janvier 2006 leur praticien généraliste. Ceux qui ne l’ont pas fait sont désormais moins bien remboursés

par la Sécurité sociale.

☛ Rappel du dispositifLe dispositif du médecin traitant,

lancé le 1er juillet 2005, est l’une desprincipales mesures de la réforme del’assurance. Les assurés sociaux, âgésde plus de 16 ans, ont eu à faire rem-plir à leur praticien un formulaire dedéclaration indiquant le nom de leurmédecin référant. Celui-ci est chargéde coordonner le parcours de soins,les patients devant le consulter avantd’aller voir un spécialiste. Les assurésavaient jusqu’au 31 décembre 2005pour se mettre en conformité☛Après le 1er janvier 2006 ?

Ceux qui sont restés en dehors dusystème – 30 % des Français à la mi-décembre 2005 – sont désormaismoins bien remboursés par la Sécuri-

té sociale et par les organismes com-plémentaires (mutuelles). Ils peuventtoujours choisir maintenant leurmédecin traitant, sans aucune pénali-té, pourvu qu’ils ne viennent pas

consulter. Dans le cas contraire, lespénalités sont effectives. Idem si lesassurés veulent se rendre chez un spé-cialiste sans être passés par leur méde-cin traitant. Le spécialiste pourra leur

appliquer de 5,5 € à 10,50 € dedépassement d’honoraires (secteur 1).L’assurance maladie les rembourseradésormais à hauteur de 60 %, au lieude 70 %. ☛ Changer de médecin traitant

C’est possible en le signalant sim-plement à sa Caisse primaire d’assu-rance maladie. Le parcours prévoitdes exceptions comme pour lesurgences médicales et les consulta-tions en dehors du lieu de résidencehabituelle (vacances). ☛ Une réforme efficace ?

Une partie des assurés et des méde-cins parlent de l’instauration d’unemédecine à deux vitesses : ceux quiont les moyens consulteront directe-ment un spécialiste de leur choix. Lesautres devront s’armer de patience car les délais risquent d’être pluslongs. S’il faut consulter préalable-ment un généraliste avant d’aller chezun spécialiste, la facture risque des’alourdir.

Pour les assurés enfin, le Parcourscoordonné de soins (PCS) pourraitressembler à un parcours du combat-tant, auquel s’ajoute un vrai casse-têteconcernant les taux de rembourse-ments différents. Sans oublier lesdépassements d’honoraires, une pra-tique devenue courante.

Frédéric Lombard

Association Seniors d’Aubervilliers

Pour vous permettre de mieux évaluer les difficultés et la fatiguedes sorties proposées, nous avonsélaboré, par pictogramme, une clas-sification des niveaux de difficulté :❉ facile❉ ❉ quelques difficultés❉ ❉ ❉ difficile

● SORTIES DU MOIS DE FÉVRIERJeudi 2 Les étoiles du Rex ❉Visite audio-guidée des coulisses duGrand Rex suivie d’un thé dansant.Départ : Assos, 12 h 45 ; club Finck,13 h ; club Allende, 13 h 15Prix : 29,50 €Renseignements à l’Assos.

Jeudi 23 A la découverte de Rungis ❉ ❉

Visite guidée du plus grand marchéde produits frais au monde. Petitdéjeuner à l’issue de la visite.Déaprt : 7 h 15 de l’Assos.Prix : 42,50 €Renseignements à l’Assos.

● SORTIES DU MOIS DE MARSJeudi 2 marsLes Buttes Chaumont ❉ ❉Visite commentée du plus grand desjardins publics de Paris. Prix : 8 €Départ : Assos., 13 h 30 ; club Finck,13 h 45 ; club Allende : 14 hRenseignements à l’Assos.

Jeudi 9Musée Cernuschi ❉ ❉Visite guidée des collections perma-nentes consacrées aux arts de l’Asie.

Prix : 8 €Inscriptions : mardi 7 et mercredi 8février à l’Assos.Départ : Assos., 14 h

Jeudi 16L’Auberge de l’Hermitière ❉Déjeuner dansant au cœur de la Brie.Prix : 39 €Inscriptions : lundi 13 et mardi 14février dans les clubsDépart : Assos., 10 h 15 ; club Finck,10 h 30 ; club Allende, 10 h 45

Jeudi 23 Une journée à Reims ❉ ❉Visites des caves Martel, de l’écomu-sée, des caves crayères gallo-romaineset dégustation. Déjeuner au cham-pagne. Après-midi libre au cœur de laCité des Sacres.

Prix : 40 €Inscriptions : lundi 20 et mardi 21février à l’Assos.Départ : 8 h 30 de l’Assos.

● SORTIE DU MOIS D’AVRILJeudi 6Légende Cossacks à Gagny ❉L’histoire des Cosaques, une périodeimpressionnante de l’histoire russe. Prix : 29 €Inscriptions : lundi 27 et mardi 28février dans les clubsDépart : Assos., 13 h 15 ; club Finck,13 h 30 ; club Allende, 13 h 45

● VOYAGES 2006PérigordSéjour de 7 jours, pension complèteDu 9 au 15 mai 2006. Tarif : 997 €Inscriptions jusqu’au 17 février.

DanubeCroisière de 6 jours, pension complèteDu 30 mai au 4 juin. Tarif : 1 250 €

Inscriptions jusqu’au 24 février.

CrèteSéjour de 8 jours, pension complète Du 18 au 25 septembre. Tarif : 892 €Inscriptions jusqu’au 17 février.

Réunion-MauriceSéjour de 12 jours, pension complèteDu 16 au 27 novembre. Tarif : 2 304 €Inscriptions jusqu’au 10 mars.

● LES CLUBSClub S. Allende25-27, rue des Cités.Tél. : 01.48.34.82.73Club A. Croizat166, av. Victor Hugo.Tél. : 01.48.34.89.79Club E. Finck7, allée Henri Matisse.Tél. : 01.48.34.49.38Les clubs sont ouverts du lundi au vendredi de 10 h 15 à 17 h 15.

Programme des activités de l’association 15 bis, av. de la République. Tél. : 01.48.33.48.13. e-mail : [email protected]

Ouvert au public du lundi au vendredi de 9 h à 12 h 30 et de 14 h à 17 h (fermé le premier lundi matin de chaque mois)

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Les patients restés en dehors du Parcours coordonné de soins

sont moins bien remboursés par la Sécurité sociale.

● Le Centre municipal de santé inquietL’esprit de la réforme de l’assurance maladie relève du cadre de la médecine libérale où le tiers payant n’existe pas. Le docteurClément, responsable du Centre municipal de santé, estime l’application du nouveau dispositif inadapté au type de structurequ’il dirige. Le praticien juge ces mesures en contradiction avec un principe fondateur des centres de santé qui est de faciliterl’accès aux soins pour tous, sans discrimination et à des tarifs conventionnés. La Sécurité sociale n’a pas encore mis en place les logiciels permettant de pratiquer la poursuite du tiers payant pour lespatients. Le CMS ne dispose pas des informations permettant de savoir si le patient a déclaré ou pas un médecin traitant. Il lui faut donc se fier uniquement à la parole de ce dernier. En cas de problème, la facture que présentera le CMS à la Sécuritésociale pour remboursement sera rejetée. En l’état actuel, le Centre municipal de santé ne peut continuer à pratiquer le maintien du tiers payant pour les patients n’ayantpas encore déclaré de médecin traitant. Le maire, Pascal Beaudet, a écrit à plusieurs reprises au ministère de la Santé pourobtenir des modifications permettant au centre de santé de poursuivre son rôle social auprès de la population.

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Recensement● JUSQU’AU JEUDI 23 FÉVRIERSi vous faites partie de l’échantillon recen-sé en 2006, vous avez ou allez recevoir lavisite d’un agent recenseur et des ques-tionnaires à remplir soigneusement.> Une permanence est assurée à la mairie les mardis, jeudis et samedisde 9 h à 13 h 30, ainsi qu’une urne.Vous pouvez aussi remettre vos bulletins remplis dans les boîtes auxlettres des boutiques de quartier :> Centre-ville, 25 rue du Moutier.> Quatre-Chemins,134 av. de la République> Villette, 22 rue Henri Barbusse> Firmin Gémier-Sadi Carnot, 111 rue André Karman> Maladrerie Emile-Dubois, 154 rue Danielle Casanova> Salle de quartier Jarry Dumas, 35 rue Alexandre Dumas

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Demande de don de sangLe Dr Mathieu Dupont, assistant chef de clinique, service des Maladies infec-tieuses et réanimation médicale au CHUde Rouen lance un appel au secours :Si vous connaissez une personne degroupe sanguin A rhésus négatif (trèsrare), si cette personne est de préféren-ce de sexe masculin et âgée de moinsde 40 ans, alors elle pourra peut-être aider Noélie, qui a un an et estatteinte d’une leucémie rare, àbénéficier d’une greffe. Le délai est très court.> Etablissement français du sang deBois Guillaume au 02.35.60.50.50> Fabienne Halopeau : 02.31.65.60.51fax : 02.31.64.21.76

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24 ● A U B E R M E N S U E L n° 158, février 2006A N N O N C E S

Petites annoncesRAPPEL AUX ANNONCEURSLa rédaction d’Aubermensuel attirel’attention des annonceurs des rubriquesemplois, cours, ménage, repassage etgarde sur l’obligation qui leur est faitede respecter la légalité en matièred’emploi et en particulier l’interdictiond’employer ou de travailler " au noir ".Des formules existent (chèques emploi-service…) pour permettre le respect ducadre légal. La rédaction se réservedonc la possibilité de refuser la publica-tion d’une annonce dont les termesinduiraient un non-respect de la loi.D’une manière générale, les annoncessont publiées sous la responsabilité deleurs auteurs.

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Vends1 gazinière gaz 4 feux, 120 € ; 1 gazi-nière 3 feux, 80 € ; 4 chaises le lot : 50 € ;2 chaises en bois osier, 15 € ; 1 table bartélévision, 30 € ; 1 micro ondes, 20 € ;1 mini-four, 20 € ; 1 table pin massif, 45 € ;2 matelas 2 places, 30 € l’un ; 1 fauteuilréglable, 45 € ; divers objets à voir sur place.Tél. : 01.43.52.89.59

Vends 1 salon oriental (acheté récemmentfactures à l’appui) ; 2 lits avec accoudoir, 4 grands coussins + 3 petits coussins + 4 tra-versins ronds + 2 pans de rideaux couleurbeige ; 800 € (à débattre) ; 1 gril viande, 10 € ; 1 matelas 1 place, 15 € ; 1 couette2 places, 10 € ; 1 tapis bleu (avec dessinsjaunes), 40 € ; 1 habillage fauteuil (3 places),15 € ; 1 table téléphone, 20 €.Tél. : 01.43.52.45.10

Vends 1 télé couleur, vidéo et camescope +sac ; 450 € ; 1 parabole orientateur élec-trique, 60 € ; radiateur électrique à éléments,40 € ; 1 machine à coudre électrique por-table, 100 € ; 1 machine à écrire électrique +petite photocopieuse, 190 € ; 1 cuisinière 4 feux gaz ville ou butane toutes optionsblanche, 350 € ; 1 roue neuve 195 x 15 +attache remorque pour Renault, 150 € ; vélode ville pour femme marron, éclairage TBE,80 €. Tél. : 06.20.49.59.03

☛ Attention ! Les lecteurs qui souhaitentfaire paraître une petite annonce dans leprochain numéro d’Aubermensuel doiventimpérativement l’envoyer avant le 22 dumois en cours. Libeller les prix en euros.

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