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PEN - AR - VIR ECOLE NAVALE Revue de l’Ecole navale et du groupe des écoles du Poulmic - N° 33 - Février 2014

PEN - AR - VIR · Une journée phare dans les cursus de formation des élèves de l’Ecole Navale Créée en 2006, la Journée Sciences Navales (JSN) s’est inscrite aujourd’hui

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PEN - AR - VIRECOLE NAVALE

Revue de l’Ecole navale et du groupe des écoles du Poulmic - N° 33 - Février 2014

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Directeur de la publication : contre-amiral Philippe HelloRédaction & conception : Cellule communication de l’Ecole navale

Réalisation et impression : Imprimerie de l’Ecole navaleCrédits photos : Marine nationale

Tirage : 1500 exemplairesProchaine parution : Mai 2014

Pen Ar Vir est la bouée cardinale nord à la sortie de Port Poulmic,marina de l’Ecole navale, dans l’anse du Poulmic

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Dans les prochains mois7 février 2014 : Adieu aux Armes de l’amiral Édouard GuillaudLe Chef d’État-Major des Armées, l’amiral Édouard Guillaud, sera présent à l’École navale le 7 février après-midi, pour une cérémonie militaire qui marquera son adieu aux Armes. Élève de la promotion EN 1973, l’amiral Guillaud occupe les fonctions de CEMA depuis mars 2010, qu’il quittera fin février 2014.

12 mars : Tournoi sportif des grandes écoles de la Défense (TSGED) Départ des élèves de 3ème année pour la mission « Jeanne d’Arc », conduite à bord d’un groupe homogène constitué d’un Bâtiment de Projection et de commandement (BPC) et de sa frégate d’escorte ; ce 6ème semestre vient clore la formation initiale des officiers de marine. Partir « en promotion, loin, longtemps, en équipage et en opérations », la clé de la réussite de ce semestre si particulier dans la vie d’un officier de marine.

Du 17 au 21 Mars 2014 : Séminaire Interarmées des Grandes Ecoles Militaires (SIGEM)Les élèves de 2ème année assisteront durant une semaine à ce séminaire qui vise à permettre aux futurs cadres des forces armées de réfléchir conjointement, dans un esprit volontairement interarmées, aux missions de l’outil de défense et au contexte dans lequel ils auront à le mettre en œuvre. Diverses conférences, animerons de tables-rondes et débats, autour du thème principal « Leadership et réforme », animeront ces journées.

5 – 8 mai 2014 : Conférence des superintendantsLes commandants des écoles navales européennes et américaine se réuniront à Lisbonne, sur le thème « Les nouvelles voies de coopération pour la formation et l’évaluation : navigation, métiers du marin, leadership et éducation physique ». Ce séminaire, qui s’est tenu pour la première fois à Livourne (Italie) en 1974, rassemble tous les deux ans les commandants des académies navales autour d’un thème d’actualité.

SOMMAIRE 2Dans les prochains mois 2EDITO DU COMMANDANT 3JOURNÉE SCIENCES NAVALES 4Une journée phare dans les cursus de formation des élèves de l’Ecole Navale 4Impact de la menace SSI 5Etude de la stabilité dynamique en mer 5Prix Beauplet-Rollinat 2013 pour le développement du logiciel CALCOQUE 6De grands explorateurs océanographiques du 20e siècle 7ACTUALITES IRENAV 82 thèses soutenues en décembre à l’École navale 8L’IRENav renforce ses collaborations avec le Japon 8COURS DES METIERS DU MARIN 9Nouvel outil pédagogique au Cours des Métiers du Marin (CMM) 9Cours des métiers du marin 9ACTUALITES DE L’ECOLE NAVALE 10Grand prix de l’Ecole navale 10ACTUALITES DE L’ECOLE NAVALE 11Rencontre avec l’élève-officier Chihiro Hironaka 11

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Le contre-amiral Philippe Hellocommandant l’Ecole navale et le groupe des écoles du Poulmic

J’ai le plaisir de vous retrouver en ce début d’année pour un numéro du PEN Ar VIR qui met en valeur le volet scientifique

de l’enseignement dispensé sur notre site, à travers la Journée Sciences Navales. La 9ème édition de cette journée vise à promouvoir le lien fort entre le métier d’officier et sa formation scientifique. Elle se tient à un moment clé soit quelques jours après le Conseil de la recherche scientifique de l’École navale, et un peu en amont de l’audit de la CTI (Commission des Titres d’Ingénieur), habilitation de la formation d’ingénieur qui intervient tous les six ans et permet de faire reconnaitre notre diplôme. J’ai confiance en la réussite de cette échéance, tant je connais la qualité du travail et l’investissement du personnel de chacun dans l’école, dont l’image très positive auprès du public ne cesse de se renforcer.2014 sera une année riche en commémorations importantes, et en école particulièrement, il est de notre devoir de célébrer ceux qui ont servi la France. Le centenaire de la première guerre mondiale et le 70ème anniversaire du débarquement en Normandie associeront notre unité. D’autres évènements incontournables seront au rendez-vous, tel le départ de Brest le 12 mars de la mission Jeanne d’Arc constituée d’un bâtiment de Projection et de Commandement et de sa frégate d’escorte sur lesquels embarqueront les élèves de 3ème année pour ce semestre si particulier dans la vie d’un officier de marine. Je ne manquerai pas de citer également le Grand Prix de l’École Navale, compétition de monotypie qui constitue un moment fort dans la saison de voile en France et qui reviendra pour une 13ème édition du 29 mai au 1er juin. Dans ce contexte, l’ENGEP aura le plaisir d’ouvrir ses portes au public le samedi 31 mai, afin de faire découvrir le site et la Marine.

Une année riche en activité nous attend donc et je souhaite que tous, nous poursuivions harmonieusement les missions qui nous sont confiées : chacun se doit de faire fructifier ce magnifique héritage du savoir-faire académique et maritime de notre marine.Regardons vers l’avant avec confiance. 2013 a été une année très positive pour l’ENGEP et je ne doute pas que nous saurons faire de 2014 un succès.

« la science consiste à passer d’un étonnement à un autre »

Aristote

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Rémy Thibaud (Docteur en géosciences marines), Directeur Adjoint de l’Enseignement de l’École navale et responsable de l’organisation de la Journée Sciences Navales

Une journée phare dans les cursus de formation des élèves de l’Ecole NavaleCréée en 2006, la Journée Sciences Navales (JSN) s’est inscrite aujourd’hui comme l’un des évènements majeurs dans le calendrier de l’école. Élèves et acteurs militaires, académiques et industriels s’y côtoient pendant plus d’une journée pour confronter leurs expertises et leurs questionnements sur la place et l’évolution des connaissances et des technologies

dans l’un des domaines des sciences et ingénierie de la mer. Depuis sa création, le succès de cette journée ne s’est pas démenti et chaque année, environ 300 personnes y sont présentes.

En 2014, le thème « Opérer sur et sous la mer » traite des enjeux technologiques liés aux interventions en mer dans le contexte de l’exploration, de l’exploitation et de l’installation d’infrastructures

Plusieurs ambitionsLa JSN est une journée pédagogique à caractère scientifique. Sa première ambition est de permettre aux élèves de mieux appréhender les enjeux auxquels ils seront confrontés

dans leurs métiers, aussi bien dans la mise en œuvre des systèmes que dans la recherche d’innovations technico-opérationnelles. Cet événement est également l’occasion de

rencontres, d’échanges et de conférences qui participent à l’animation du réseau des sciences et technologies maritimes et navales. Enfin, vitrine de l’École navale, la JSN permet de présenter et de valoriser l’activité scientifique de son institut de recherche (IRENav) et de ses élèves ingénieurs et masters. Elle souligne le lien fort entre recherche

et formation, aujourd’hui indissociable d’un objectif d’excellence.

Un programme complémentaireCet événement est organisé par l’École navale avec le soutien de DCNS.

Cette année, M. Hocine Ménana (Docteur/enseignant-chercheur en génie électrique) et le capitaine de corvette Vincent Guéquière en sont les principaux moteurs, accompagnés d’une équipe de soutien administratif et de communication. L’événement propose non seulement des conférences d’experts de haut niveau, qui exposent leurs points de vue

et répondent aux questions de l’assemblée, mais également un forum d’exposants industriels et institutionnels qui présentent leurs activités, et enfin un espace de libres échanges où les élèves de troisième année de l’École navale présentent les résultats de leur projet de fin d’étude (PFE). Cette journée est aussi l’occasion de distinguer les élèves auteurs des meilleurs projets de fin d’étude et le lauréat du prix Beauplet-Rollinat de l’AEN.

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Conférence introductive« Sauvegarde maritime et action de l’État en mer : enjeux et moyens »

par Monsieur Alain Bravo, délégué général de l’Académie des technologies

Conférence scientifique et technique (bilingue)« NATO Submarine Rescue System (NSRS) » par Monsieur Bernard Micaelli, DGA

Programme complet de la journée sur :www.journee-sciences-navales.fr

Un grand merci à l’ACORAM (Association des Officiers de réserve de la Marine nationale), qui, pour la 2ème

année consécutive, offre aux élèves des exemplaires de sa revue Marines et Océans. Cette publication trimestrielle vise notamment à sensibiliser le grand public aux grands enjeux des mers et des océans.

Plus d’informations : www.marine-oceans.com

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Impact de la menace SSI sur la conduite opérationnelle des navires

Réalisé au sein de la DGA – Maîtrise de l’Information (DGA – MI) à Bruz (35), notre étude, qui concerne le domaine de la Sécurité des Systèmes d’Information à bord des navires, s’est articulée en trois axes majeurs.

En premier lieu, un modèle fondé sur une analyse générique des faits redoutés par les équipages de la Marine nationale a été créé. Ce modèle a pour objectif de déterminer les points sensibles des navires et d’apprécier leurs impacts. Ensuite, une étude plus précise de l’architecture d’un navire a permis de déterminer les conséquences techniques des faits

redoutés (perte du réseau électrique, de manœuvrabilité, interception de données…) ainsi que les conditions de faisabilité de leurs interactions. Enfin, un scénario d’attaque permettant d’affecter les automates de contrôle de la manœuvrabilité du navire a été proposé. Celui-ci a pour objectif une collision portuaire. Ce scénario a été partiellement testé sur une plateforme de laboratoire.Pour la DGA-MI, ces travaux constituent une pré-étude permettant la généralisation des outils et méthodes utilisés dans ce projet afin d’effectuer des études similaires mais sur de plus longues durées et sur un large panel de systèmes complexes militaires.

EV Valentin Houplin et Adelin Benard

Mise en œuvre des méthodes d’analyse globale pour l’étude de la stabilité dynamique en mer irrégulière

Projet réalisé à l’ENSTA Bretagne par les enseignes de vaisseau TCHONDA et ZANMASSOU sous la direction de monsieur Yves Marie SCOLAN enseignant chercheur à L’ENSTA Bretagne.

Problématique et résultats:Les méthodes d’analyse globale sont des techniques d’étude de la stabilité dynamique des navires qui aboutissent à l’établissement des critères de stabilité comme la hauteur critique de houle. Celles retenues pour notre étude sont la méthode de Melnikov et la méthode d’érosion du bassin d’attraction. Ces deux méthodes mises en œuvre à travers le code de calcul Rolnikov sur un état de mer régulier pour les bâtiments de la Marine Nationale donnent des résultats trop faibles, ce qui réduit considérablement leur opérabilité. L’objectif de ce projet a été d’apporter des modifications au code de calcul Rolnikov dans le but de le mettre en œuvre sur un état de mer irrégulier. Ces deux méthodes ont été appliquées au chasseur de mine tripartite (CMT) qui est un bâtiment de la MN reconnu pour sa limite de stabilité. La hauteur de houle critique calculée est de 6,25m ; donc supérieur à celle trouvé sur un état de mer régulier (5,13 m).

Influence de l’amortissement quadratique sur le BA

Superposition du BA, Melnikov en mer régulière et du BA en mer irrégulière

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SLe capitaine de corvette François Grinnaert, à la tête du groupement d’instruction navire et sécurité, est lauréat du prix Beauplet-Rollinat 2013 pour le développement du logiciel CALCOQUE.

Commandant, pouvez-vous nous nous en dire plus sur le logiciel et comment vous est venue l’idée de le concevoir ?

Une première version de Calcoque est née en 1993 à l’occasion d’un projet d’étudiant

en école d’ingénieur. Il s’agissait de calculer la position des points caractéristiques de stabilité d’une coque de navire, d’où son nom (calcul de coque). En 2003, affecté au Centre d’Instruction Naval de Saint-Mandrier et chargé de former les officiers élèves à l’architecture navale, j’ai commencé le développement d’une version entièrement nouvelle de Calcoque pour m’assister dans cette tâche. Le logiciel, programmé « à la maison » en C++ sous la forme d’une application Windows, permettait de modéliser un navire. Ainsi, les élèves officiers réalisaient la conception d’un grand navire civil ou militaire à partir d’un cahier des charges proposé par les instructeurs. A partir de l’année 2009, sur proposition de l’École navale à l’Etat-Major de la Marine, Calcoque a été embarqué à bord de plusieurs bâtiments de combat afin de permettre à leur équipage de suivre la stabilité de leur navire en toutes circonstances, tant en situation normale à quai et à la mer qu’après avarie. Le logiciel est aujourd’hui utilisé à bord de 12 bâtiments de combat.En quoi consiste la modélisation d’un navire ?

La modélisation d’un navire comprend sa coque, ses appendices (lignes d’arbres, safrans, quilles anti-roulis, dôme sonar, etc.), ses soutes (combustible, eau douce, etc.), ses compartiments, ses propulseurs et ses superstructures détaillées. Une fois cette modélisation achevée, le logiciel est capable d’effectuer les principaux calculs d’architecture navale concernant notamment la stabilité, la résistance à l’avancement et les efforts dans la poutre navire. Il est possible de simuler une voie d’eau en ajoutant une masse liquide à l’intérieur d’un compartiment. De même, un envahissement peut être pris en compte en retirant le compartiment sinistré du volume étanche du navire.

Porté par un flotteur ainsi amputé, le navire s’enfonce et s’incline vers l’avarie.

La modélisation du bâtiment est un préalable nécessaire à l’embarquement du logiciel. Celle-ci est assurée soit par les instructeurs de l’école, soit par des élèves-officiers ayant reçu une formation préalable. Ainsi, le patrouilleur Adroit et les frégates Georges Leygues et Latouche Tréville ont été entièrement modélisés par des aspirants IETA et polytechniciens.

La vocation pédagogique initiale du logiciel est-elle toujours d’actualité ?

Oui, plus que jamais. Le logiciel Calcoque est utilisé à l’école pour la formation des élèves-officiers à la stabilité, à la résistance des matériaux et à l’architecture navale. Ainsi, les élèves de 2ème année sont amenés à renseigner le chargement d’un aviso avant d’en calculer la courbe de stabilité et de vérifier si celle-ci respecte les critères de la règlementation s’appliquant à ce bâtiment. Ils étudient aussi l’influence de la longueur d’onde de la houle sur les efforts internes à la poutre navire en situation d’arc et de contre-arc.

Cette formation est également dispensée au travers de nombreux projets dont Calcoque est le support. Le projet

phare aujourd’hui concerne le cuirassé Bouvet qui, touché par une mine sur son flanc tribord, chavira en 55

secondes dans le détroit des Dardanelles le 18 mars 1915 en emportant avec lui plus de 600 marins.

Le but de ce projet, tant historique que scientifique, est de retrouver les

causes de ce terrible drame. Après avoir modélisé le bâtiment d’après ses

plans d’origine, un binôme d’aspirants a effectué les calculs de stabilité à l’état intact et après avarie. Il a ainsi démontré que le bâtiment était condamné à chavirer si, comme l’avaient pressenti les marins à l’époque, l’un des compartiments situés sous les tourelles latérales de 274 mm venait à être envahi.

Vous êtes également l’auteur d’un livre dédié à la stabilité des navires. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Le livre « Stabilité du navire », écrit par Jean-Marc Laurens (enseignant chercheur à l’ENSTA Bretagne) et moi-même, est destiné aux élèves-officiers, élèves-ingénieurs et aux ingénieurs du domaine maritime et naval. Il représente l ’ a b o u t i s s e m e n t de plus de 20 ans d’expérience cumulés dans l’enseignement et la pratique de la stabilité. Le développement de Calcoque a largement contribué à l’acquisition de cette expérience.

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De grands explorateurs océanographiques du 20e siècle, anciens élèves de l’Ecole navale, se sont illustrés pour leurs exploits et inventions.

La première moitié du 20e siècle est une période charnière dans le processus d’exploration sous-marine, rendu possible

grâce à la création, l’amélioration ou la mise en application d’inventions permettant de descendre toujours plus loin, toujours plus longtemps et de façon toujours plus performantes dans les profondeurs océaniques. Beaucoup de ses inventions sont à l’initiative de passionnés de la mer, et dont quelques-uns sont des anciens élèves de l’école. En effet, à l’instar de l’océanographe Jacques-Yves Cousteau, l’École navale se révèle être une pépinière d’inventeurs, d’océanographes, de recordmen, etc, dont voici ici quelques-uns des plus illustres.

Georges Houot :

Élève de la promotion 1933, Georges Houot, officier-torpilleur, après plusieurs affectations embarquées (Croiseur Gloire de1940 à 1941, torpilleur Le Hardi en 1942, frégate Croix-de-Lorraine de 1945 à 1947), succède en 1949 à Jacques-Yves Cousteau comme commandant du bâtiment-base de recherche sous-marines, l’aviso Élie

Monnier. Il participe activement aux plongées en scaphandre autonome des marins et officiers placés sous ses ordres. C’est la naissance d’une passion pour l’exploration sous-marine. En 1951, la Marine le choisit pour prendre la direction des essais du bathyscaphe français F.N.R.S. 3. En 1953, il est nommé commandant des bathyscaphes et se distingue le 15 février 1954 en effectuant la première plongée sous-marine à 4 050 mètres de profondeur, au large de Dakar. De 1953 à 1960, avec le F.N.R.S. 3, le commandant Houot effectue 93 plongées (en Méditerranée, au large de Dakar, au Portugal et au Japon).

Par la suite, le commandant Houot et l’ingénieur du génie maritime Pierre Willm assureront ensemble la construction d’un nouveau bathyscaphe, baptisé Archimède, mis en service le 28 juillet 1961. De juillet à août 1962, au Japon, le bathyscaphe Archimède effectuera les essais à grande profondeur dans la fosse des Kouriles, pour atteindre successivement 7 100 mètres, 9 050 mètres, 9 200 mètres et 9 500 mètres (la profondeur maximum de cette fosse). De 1961 à 1970, le commandant Houot effectue 64 plongées avec ce bathyscaphe (en Méditerranée, au Japon, à Porto Rico, en Grèce, à Madère et aux Açores).

En novembre 1970 le capitaine de vaisseau Georges Houot prend sa retraite après 37 années de service dont 17 à la tête du groupe des bathyscaphes.

Philippe Tailliez :

Philippe Tailliez, entré à l’École navale en 1924, se passionne pour l’apnée, la chasse et les images sous-marines. Officier torpilleur sur le Condorcet, il fait la connaissance d’un jeune enseigne de vaisseau à qui il fera découvrir la plongée et la nature, le canonnier Jacques-Yves Cousteau. Le trio Tailliez-Cousteau-Dumas, qui marquera l’histoire de la plongée (« les Trois Mousquemers »), sera finalisé en 1938 par la rencontre aux îles des Embiez d’un chasseur sous-marin déjà réputé, Frédéric Dumas. Ils réalisèrent ainsi en 1942, en apnée, le premier film

sous-marin français « Par dix-huit mètres de fond », suivi l’année d’après par « Epaves », cette fois avec le scaphandre autonome « Cousteau-Gagnan » inventé pour l’occasion.

En 1945, Philippe Tailliez prendra la direction du G.R.S. (Groupe de Recherches Sous-Marines), qui devient le G.E.R.S. (Groupe d’études et de recherches sous-marines) en 1950 (et le Cephismer aujourd’hui). Rejoint par Cousteau et Dumas, le trio remplira d’innombrables missions sur l’aviso Elie Monnier : déminage, exploration sous-marine, tests physiologiques (découvrant le principe des tables de plongée), archéologie sous-marine (à Mahdia en Tunisie) et soutien des premiers bathyscaphes du professeur Jacques Piccard (FNRS II). En 1955, il, prend le Commandant de la Flottille Rhin Nord et du bâtiment base Les Vosges à Coblence-Bingen en Allemagne de l’Ouest. Rejoint par le quartier-maître de manœuvre Elies, qui avait été, en Extrême-Orient, l’un des plus solides moniteurs de sa section d’intervention sous-marine, le binôme Taillez - Elies réalisera le 22 avril 1956 la première plongée dans le gouffre du Binger Loch, l’endroit le plus profond du fleuve. Après 1960, date de son départ à la retraite de la Marine, le capitaine de vaisseau Philippe Tailliez se consacrera à la protection de l’environnement marin.

Sans oublier Yves le Prieur, entré à l’École navale en octobre 1902, qui quittera l’institution en 1922 pour se consacrer à son génie d’inventeur. Son invention la plus connue ? Celle du scaphandre autonome en 1926, adopté par la Marine et par les pompiers de Paris, et le point de départ de l’équipement du plongeur tel que nous le connaissons aujourd’hui.

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V 2 thèses soutenues en décembre à l’École navale

Fabien Gaugain a soutenu sa thèse de doctorat le 11 décembre 2013. Les travaux réalisés dans le cadre d’un contrat CIFRE entre DCNS Research, l’ANRT et l’IRENav (Institut de Recherche de l’École Navale) portaient sur la

validation d’une méthode de dimensionnement de structures portantes flexibles. Le développement de telles structures dans le domaine naval pose de nouveaux problèmes de dimensionnement (nouvelles technologies d’hélices composites par exemple). Cette thèse a pour but de développer une méthode de calculs validée par des essais pour un hydrofoil flexible soumis à des écoulements éventuellement cavitant. Lors des essais, effectués au sein du tunnel hydrodynamique de l’IRENav, des mesures de déformations de l’hydrofoil ainsi que de niveaux vibratoires sont réalisées. La méthode de calcul proposée repose sur le couplage d’un code structure éléments finis avec un code fluide volumes finis par une méthode partitionnée. La validation de la méthode numérique est conduite sur la prédiction du déplacement et des contraintes pour des écoulements subcavitants et cavitants.

Georges Fokoua a soutenu sa thèse de doctorat le 17 décembre 2013. Son projet de thèse a porté sur l’étude expérimentale de la réduction de traînée par injection de bulles. Le contexte

de cette étude était lié à la propulsion navale. L’injection de bulles peut présenter un réel intérêt pour les applications navales : dans le cas des couches limites en développement le long des carènes de navire, les bulles peuvent, d’une part alléger le fluide le long de la coque et d’autre part, interagir avec les structures turbulentes de proche paroi qui contribuent le plus au frottement visqueux. Les bulles une fois injectées, en diminuant la résistance à l’avancement, contribueraient donc à réduire la consommation en carburant des navires, réduire les émissions de gaz à effet de serre, augmenter leur capacité d’emport et leur vitesse d’avance.

L’étude a montré que la présence des bulles peut avoir une influence importante sur la traînée visqueuse. Les travaux ont mis en évidence à la fois une réduction et une augmentation de la traînée en présence des bulles, en fonction : du régime d’écoulement, de la taille des bulles injectées et de la concentration volumique des bulles.

L’IRENav renforce ses collaborations avec le Japon par des échanges d’enseignants chercheurs

Du 25 au 29 novembre 2013, Christophe Claramunt, professeur des universités et directeur de l’IRENav, a effectué une visite de travail au Japon à l’invitation des universités de Kyoto et de Hyogo. Il a ainsi réalisé un tutoriel présentant les

potentialités des sciences informatiques pour les sciences humaines lors de la conférence internationale SocInfo 2013 ‘Social Informatics’.La deuxième partie de ce voyage de travail a permis de planifier des partenariats de recherche dans le domaine des systèmes

d’informations géographiques avec l’équipe du professeur Kazutoshi Sumiya, directeur du « Information Media Lab » de l’université de Hyogo (située à Himeji au Japon). Cette collaboration se poursuivra

par le séjour sabbatique du Professeur Taro Tezuka de l’Université de Tsukuba à partir du mois de mars.Le groupe M2EN (Mécanique et Énergétique en Environnement Naval) envisage par ailleurs des

collaborations avec l’Université d’Hokkaido sur la base des travaux menés par Céline Gabillet (maître de conférences à l’IRENav) sur la réduction de trainée par injection de bulles.

Ces échanges devraient se prolonger par des projets de fin d’études scientifiques des élèves-officiers au Japon à la rentrée 2014-2015.

L’IRENav accueille en outre, depuis le 1er décembre et pour 3 mois, le Docteur Shoko Wakamiya de l’Université de Hyogo. Spécialisée dans l’analyse de réseaux sociaux sur le World Wide Web, elle développe actuellement des analyses de larges bases de données géographiques et de trajectoires qui émergent à partir de tweets. Plusieurs expérimentations sont actuellement réalisées dans la région d’Osaka.

Les travaux planifiés au sein de l’IRENav seront orientés vers l’analyse comportementale et émotionnelle de ces bases de données ; ils seront réalisés en interaction avec le Dr Lamia Belouaer, le maître de conférences David Brosset et le professeur Christophe Claramunt.

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Nouvel outil pédagogique au Cours des Métiers du Marin (CMM)

Depuis de nombreuses années, l’École navale ne dispensait que partiellement le stage de Chef d’équipe de manutention aux BS manœuvriers. En

l’absence de moyens adaptés, l’autre partie du stage se déroulait en effet au CIN Saint-Mandrier.Aujourd’hui, grâce à la construction récente de l’aire de manutention sur le site qui permet d’effectuer des retournements de charges et des passages de pont, ce certificat peut être délivré en totalité à Lanvéoc.

Outre le certificat de chef d’équipe, un cours d’équipier sera dispensé aux élèves du BS Hydrographe et du BAT manœuvrier. De plus, dans un objectif de rationalisation des coûts, il est d’ores et déjà envisagé de dispenser annuellement 5 stages de chef d’équipe pour les marins des forces basés en Bretagne.

Cours des métiers du marin

Outre la formation des élèves à l’ensemble des spécialités à dominante nautique (manœuvriers, navigateurs-timoniers et guetteurs de la flotte) de la Marine nationale, le cours des métiers du marin reçoit régulièrement du personnel venant

suivre des stages très variés.Diverses formations sont ainsi proposées au personnel des unités de la marine. Citons par exemple le stage PILER (PILote d’Embarcation Rapide), d’une durée de 4 jours, qui permet l’apprentissage de la mise en œuvre, de jour comme de nuit, d’une embarcation rapide (plus de 90 chevaux).Sur demande des unités, le cours des métiers du marin peut également mettre en œuvre les Unités de Valeur (UV) « Patron d’embarcation côtier » et « Patron d’embarcation hauturier » : la première, planifiée sur 4,5 jours, afin de permettre aux personnels des unités de mettre en œuvre leurs moyens nautiques en zone côtière, conformément aux règlements nationaux et internationaux en vigueur tandis que la seconde, qui dure deux fois plus longtemps, concerne la zone hauturière. Ces UV peuvent être délivrées par les unités elles-même, sous réserve de disposer du personnel et du matériel nécessaire, et sous licence de l’École navale.Côté hydrographes, le stage de manœuvre et de navigation est conçu afin de leur permettre de participer à la mise à l’eau de matériel et mise en œuvre des moyens nautiques des Groupes Hydrographiques et Océanographiques, et de tenir l’emploi de patron d’embarcation (stage de 7 semaines pour 15 élèves par an). Ces élèves viennent également chercher les UV MTM (Méthodes et techniques de Management) et EXA (EXercice de l’Autorité), communes à tous les BS de la marine et réalisées au cours des métiers du marin pour les spécialités qui y sont implantées.Les réservistes ne sont pas oubliés, et les futurs guetteurs de la flotte se voient proposer le stage FMIR GUETF. Il s’agit d’un stage de formation militaire initiale du réserviste - guetteur de la flotte -, qui a pour but de donner une formation de base à la spécialité de guetteur aux jeunes réservistes. Stage de 10 jours pouvant accueillir jusqu’à 50 stagiaires, il se déroule fin juin-début juillet, afin que les stagiaires qualifiés puissent prendre dans la continuité leurs fonctions en sémaphore.Certaines formations destinées également aux unités « marine » peuvent être ouvertes au personnel des différentes administrations oeuvrant sur l’eau, comme par exemple le stage EMBARCMARPO : ce stage de 10 jours a pour but de rendre des marins-pompiers aptes à exercer les fonctions de patron d’embarcation en toutes circonstances et conditions, dans un port ou rade foraine. Les cours dispensés permettent aux élèves de se présenter à l’examen du permis hauturier. Ce stage est régulièrement suivi par du personnel de la Gendarmerie venu chercher la formation de « patron d’embarcation ».

Il ne s’agit là que d’un aperçu des formations proposées au sein du cours des métiers du marin, qui accueille en moyenne environ 500 élèves par an.

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Grand prix de l’Ecole navaleChampionnat de France Promotion Monotypes Habitables

Le rendez-vous annuel incontournable et festif des voiliers monotypes

Rendez-vous traditionnel de la saison voile de l’année, le GPEN, Championnat de France

Promotion Monotypes Habitables, revient pour une nouvelle édition, lors du week-end de l’Ascension, du jeudi 29 au dimanche 1er juin 2014 à l’Ecole navale, baies de Crozon-Morgat, et Camaret ainsi qu’au port du Château à Brest.

La qualité de l’accueil et la convivialité seront une nouvelle fois au programme de cette manifestation sportive : toujours autant de voiliers, des nouveautés et des médailles de Champions de France en guise de clôture !

Le Grand Prix de l’Ecole navale fête ses 13 ans !

La Marine nationale, les villes et centres nautiques de Crozon-Morgat, Camaret, Lanvéoc et Brest, en partenariat avec la Fédération Française de voile, font confiance depuis maintenant 13 ans à l’Ecole navale et ses partenaires pour l’organisation de cette épreuve labélisée depuis 5 ans, Championnat de France Promotion Monotypes Habitables (CFPM).

Les meilleurs équipages de monotypes en France et en Europe ne manqueront pas ce rendez-vous et seront à l’honneur : les J80, forts de leur dynamique de classe et de leur diffusion internationale (plus de soixante voiliers attendus), la série « espoir jeunes » des Open 5.70, la classe Longtze qui monte en puissance, les traditionnels Corsaires, la Classe 6.50, les Seascape 18, 5.50 JI et Monotypes 7m50.Prêts à en découdre sur trois plans d’eaux exceptionnels, venus de tous horizons, mais aussi d’une dizaine de pays de l’union européenne, plus de 600 équipiers lutteront pour l’attribution des titres de Champion de France et critérium nationaux qui seront prononcés lors de la cérémonie de clôture, le dimanche 1er juin à l’Ecole Navale.

Des nouveautés et du spectacle !

Renforcement des sites de Crozon-Morgat et CamaretCôté Morgat, ce ne sont pas moins de 70 voiliers qui investiront le plan d’eau avec en 2014, l’arrivée des 5.5M/J et des monotypes 750 en complément des Open 570, Corsaire et Seascape 18.A Camaret, les très véloces Longtze et Mach 6.50 régateront sur le plan d’eau face à la tour Vauban, tandis que les J22 disputeront leur Championnat d’Europe.

Les nouveaux trimarans Diam 24 parés pour la courseLe GPEN accueillera cette année les nouveaux trimarans monotypes de 24 pieds, taillés pour la vitesse. Les Diam 24 feront ainsi fumer leurs étraves sur des parcours spectaculaires en rade de Brest !

Une grande épreuve d’aviron au port du château le jeudi 29 maiSous la houlette du Comité départemental d’aviron, des clubs finistériens et de Brest évènements nautiques, une belle épreuve de yoles de mer se déroulera le long des quais, au plus près du grand public : une dizaine de yoles de 2 ou 5 équipiers s’alignera ainsi sur des parcours de vitesse entre les quais La Pérouse et les bassins portuaires.Des baptêmes et initiations à l’aviron seront également proposés l’après-midi, sur fond de visites de voiliers de traditions de la Marine nationale.

4ème Penn Ar Bed Paddle RaceLa Penn Ar Bed Paddle Race 2014, épreuve de stand-up paddle, réunira les acharnés de ce sport le vendredi 30 mai en milieu de matinée au niveau du pont de Recouvrance, pour une grande course dans le port de commerce.

Handisport et blessés de guerre à l’honneur pour cette 13ème éditionGrâce au pôle handisport de Brest, des démonstrations de mini J (voilier handisport) auront lieu le samedi 31 mai lors de la journée « portes ouvertes » à l’Ecole navale tandis que l’association Ad Augusta s’associera au GPEN 2014 pour faire naviguer à la voile des blessés de guerre, en rade de Brest et Camaret.

Les voiliers radiocommandés en démonstrationEnfin, le samedi, toujours dans le cadre de l’ouverture au public de l’Ecole navale, une nouvelle épreuve de voiliers radiocommandés (VRC) verra s’affronter sur le front de mer du site, les afficionados de cette spécialité technique et stratégique.

Rendez-vous du 29 mai au 1er juin pour la grande fête des monotypes et des sportboats

Retrouvez toutes les informations relatives au GPEN 2014 sur le site internet dédié www.gpen.fr entièrement

refondu et enrichi de nombreux services pour cette édition 2014 !

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Rencontre avec l’élève-officier Chihiro Hironaka

L’élève-officier Chihiro Hironaka, 20 ans, a intégré la Marine japonaise en 2011, après son cursus dans le secondaire. Elle passera tout d’abord par une école militaire inter-armées à Tokyo pour y suivre un tronc commun de 4 ans avant une année de spécialisation à l’École navale japonaise. Chihiro s’est orientée vers une spécialisation en économie et droit international. Elle a choisi la Marine qu’elle a connue par son oncle, officier dans la marine japonaise et commandant de la frégate Sawagiri.

Témoignage :

J’ai entendu parler de la formation au sein de la Marine française, notamment pour la partie maritime, par un élève de 4ème année. J’étais donc très intéressée et ai choisi la France parmi les autres possibilités d’échange avec les Etats-

Unis, le Canada, l’Allemagne et la Corée. Je suis donc arrivée le 21 août et ai intégré la promotion 2013 le temps d’un semestre d’échange. Les trois premières semaines furent difficiles car nous avons commencé par la formation militaire avec des exercices sur le terrain que je n’avais pas encore effectués au Japon. De plus, je ne parlais pas du tout français donc c’était très compliqué. Maintenant, c’est un bon souvenir mais au début, je demandais toujours aux autres ce que je devais faire ! Par ailleurs, les premiers cours suivis étaient compliqués pour moi car je n’avais pas étudié au Japon la partie mécanique, et les professeurs parlaient assez vite. Avec ma compréhension du français qui s’est améliorée au fil du temps, c’est devenu plus facile.

J’ai par ailleurs beaucoup aimé apprendre la navigation, les cours théoriques et surtout aller sur les bateaux : 2 semaines de corvette sur le bâtiment-école (BE) Jaguar et une semaine de stage embarqué sur la frégate anti sous-marine (FASM) Dupleix à Toulon. J’étais binômée avec un autre élève. L’objectif était la découverte de l’organisation d’un service et de la vie à bord.

De manière générale, ce séjour était très intéressant, surtout pour l’apprentissage de la navigation et la culture française. Cela restera un bon souvenir pour moi. Je vais pouvoir continuer l’apprentissage de la langue française, terminer mon école militaire (fin de 3ème année et début de 4ème année en avril 2014) et ensuite, j’aborderai la partie maritime. Ce qui m’a le plus marqué et restera en mémoire, c’est la première partie de mon séjour et l’intégration au sein de la promotion. Les liens qui se créent entre les 1ères et les 2èmes années sont pour moi incroyables car au Japon, la distance entre élèves est plus marquée.

Une anecdote particulière ? Mais tout était très étonnant, par exemple, le riz, qui est du riz long (il n’y en a pas au Japon !).

Le capitaine de corvette Matthieu Huber, lieutenant de vaisseau d’escouade :«Cette expérience d’encadrement au contact d’une élève japonaise fut particulièrement enrichissante pour moi, car elle a nécessité une adaptation des méthodes classiques d’encadrement et de communication. J’ai été particulièrement frappé par l’abnégation de l’élève-officier et par les progrès effectués en quelques semaines. Sa remarquable intégration à bord des bâtiments sur lesquels elle a embarqué démontre la réussite de cet échange».

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