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S344 86 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique Patients et méthodes.— Les vertèbres sont instrumentées par vis pédiculaires percutanées et deux tiges sont placées dans les vis. La lordose des tiges est accentuée in situ à l’aide de fers à cintrer par les incisions des vis sus- et sous-jacentes à la fracture. Cette manœuvre de réduction est effectuée sous sco- pie. Les radiographies de 29 patients (17 hommes, 12 femmes, 18—64 ans) instrumentés en MIS pour fracture (A2, A3, B) ou cal vicieux. Le sagittal index a été mesuré entre les plateaux infé- rieurs de la vertèbre fracturée et de la vertèbre sus-jacente sur les radiographies préopératoires couchées, la scopie peropéra- toire avant et après réduction et sur radiographies debout à un an. La réduction de la fracture a également été analysée par scanner. Résultats.— Le sagittal index peropératoire était de 21,6 en moyenne (16 à 27 ). Il diminuait à 4,9 (0 à 11 ) en décubitus ventral (p = 0,0001). Ces valeurs on été réduites à -1,3 (-5 à 2 ) par cintrage in situ (p = 0,010). À un an le sagittal index était de 1,9 (2à 4 )(p = 0,248). Sur les coupes axiales de scanner, 16patients présentaient une obstruction du canal supé- rieur à 30 % par fragments osseux. Le cintrage a permis de réduire ces fragments en antérieur par ligamentotaxis et ainsi de décomprimer le canal sans laminectomie. Les défects osseux de la colonne antérieure et les réductions discales supérieur à 50 % ont secondairement été greffés par mini-abord antérieur vidéo-assisté. Conclusion.— Le cintrage in situ permet de corriger la cyphose post- traumatique en augmentant la lordose des tiges positionnées sur le rachis. Ce principe accentue la correction obtenue par l’installation du patient en décubitus ventral et par traction. La manœuvre de cintrage in situ permet de surcroit de tracter les fragments burst en antérieur par phénomène de ligamentotaxis et ainsi décomprimer le canal à foyer fermé en MIS. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.258 304 Perte de réduction après ablation percutanée du matériel d’ostéosynthèse pour les fractures thoracolombaires Nicolas Bronsard , Charalambos Georgiou , Régis de Dompsure Hôpital Saint-Roch, 5, rue Pierre Dévoluy, 06000 Nice, France Auteur correspondant. Introduction.— L’ostéosynthèse percutanée s’ajoute aux traite- ments de référence, orthopédique ou chirurgical à foyer ouvert. Elle préserve la musculature et maintient la réduction jusqu’à la consolidation. Que se passe t-il après ablation du matériel ? Le but de cette étude est d’évaluer la perte de réduction au niveau de la vertèbre fracturée sans le soutien par le matériel d’ostéosynthèse. Patients et méthodes.— Vingt-sept ostéosynthèses percutanées ont été retirées entre 2006 et 2010. La série était constituée de 17 hommes et 10 femmes ayant 36 ans en moyenne avec trois groupes d’âge : moins de 30 ans, plus de 45 ans et entre les deux. La majorité des lésions étaient classées A1 et A3 et le niveau lésionnel était L1 et T12 principalement. L’ablation était systématiquement proposée après consolidation corporéale à la fin de la première année. Nous avons comparé le gain de réduction chirurgical et le maintien de cette réduction au cours de la première année puis surtout son évolution après l’ablation du matériel. Le suivi radiologique est basé sur l’évolution de la cyphose vertébrale locale. Résultats.— La cyphose locale était, en moyenne de 17,7 en pré- opératoire puis 5,3 , en moyenne, en peropératoire. Après la remise en charge, le jour de la sortie de l’hôpital, il y a déjà une perte de réduction avec une cyphose vertébrale à 6,7 en moyenne. Apres une année postopératoire, on retrouve égale- ment une perte de réduction supplémentaire de 1 . Enfin après l’ablation de matériel, on mesure, en moyenne, une cyphose ver- tébrale de 7,7 soit une perte totale de réduction de 2,4 par rapport au résultat peropératoire. Aucune fracture itérative n’a été retrouvée. Tous les patients ont été améliorés et satisfaits de l’intervention d’ablation. La perte de réduction est quasi nulle pour les plus jeunes, 15 % pour les plus âgés et 5 % pour le groupe intermédiaire. Discussion.— L’ablation du matériel d’ostéosynthèse après conso- lidation du corps vertébral explique la faible modification après ablation. Cinquante pourcent de la perte de réduction est retrouvée en période périopératoire lors de la mise en charge. Cette perte de réduction est deux fois plus importante chez les patients les plus âgés. Conclusion.— L’ostéosynthèse percutanée des fractures thoraco- lombaires est aujourd’hui en cours de codification mais l’ablation du matériel fait partie, pour nous, de la stratégie thérapeutique dès l’obtention tomodensitométrique de la consolidation somatique. Enfin, chez les patients les plus âgés nous préconisons un renfort basé sur la cimentoplastie complémentaire. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.259 305 Consolidation des greffes antérieures dans les fractures thoracolombaires Maxime Antoni , Yann Philippe Charles , Axel Walter , Ioan Bogorin , Jean-Paul Steib Service de chirurgie du Rachis, hôpitaux universitaires de Strasbourg, 1, place de l’hôpital, 67091 Strasbourg, cedex France Auteur correspondant. Introduction.— Les greffes antérieures sont utilisées pour combler les pertes de substance de la colonne antérieure dans les fractures de type A2, A3,3, B ou C ainsi que dans les cals vicieux. Différents types de greffes sont courantes : greffes iliaques, cages remplies d’os ou greffes de cote en palissade. Des protéines ostéoinductrices (BMP) peuvent être ajoutées. Le but de cette étude est de véri- fier la qualité de consolidation obtenue par les différents types de greffes. Patients et méthodes.— Cent-huit patients (68 hommes, 40 femmes, 16—75 ans) avaient bénéficié d’une greffe antérieure en complé- ment d’une ostéosynthèse postérieure pour fracture comminutive ou cal vicieux. Il s’agissait de 60 greffons iliaques, 28 cages et 20 greffes de cote. Le sagittal index était mesuré en pré- opératoire puis à six semaines et à un an. La qualité de la greffe osseuse a été analysée par scanner chez 62 patients en classant la consolidation en fusion complète, fusion par- tielle uni- ou bipolaire, pseudarthrose unipolaire, pseudarthrose bipolaire. Résultats.— Le sagittal index préopératoire était de 23,3 en moyenne (14 à 32 ). Il était de 0,7 (2à 5 ) à six semaines et de 4,7 (0 à 15 ) à un an. Il n’y avait pas de diffé- rence significative pour la perte de réduction pour les différents types de greffe (p > 0,05). Sur 23 scanners de greffes iliaques, six ont complètement fusionné, six partiellement, neuf pré- sentent une pseudarthrose unipolaire et deux une pseudarthrose complète, essentiellement du côté fracturaire. Sur 11 greffes de cote, cinq ont complètement fusionné, cinq partiellement, on note une pseudarthrose unipolaire. Sur 28 cages, 14 ont fusionné complètement et 14 présentaient des liseré incomplets au sein de la cage. Conclusion.— Les greffes iliaques se prêtent mal à la conso- lidation dans les fractures comminutives, avec un taux de pseudarthrose de presque 50 %. Leur os est cortical et dense et leur surface de consolidation réduite. Les greffes de cote en palissades permettent une meilleure consolidation par ostéocon- duction, mais présentent une résistance mécanique inférieure.

Perte de réduction après ablation percutanée du matériel d’ostéosynthèse pour les fractures thoracolombaires

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cintrer par les incisions des vis sus- et sous-jacentes à laracture. Cette manœuvre de réduction est effectuée sous sco-ie. Les radiographies de 29 patients (17 hommes, 12 femmes,8—64 ans) instrumentés en MIS pour fracture (A2, A3, B) ou calicieux. Le sagittal index a été mesuré entre les plateaux infé-ieurs de la vertèbre fracturée et de la vertèbre sus-jacente sures radiographies préopératoires couchées, la scopie peropéra-oire avant et après réduction et sur radiographies debout à unn. La réduction de la fracture a également été analysée parcanner.ésultats.— Le sagittal index peropératoire était de 21,6◦ enoyenne (16 à 27◦). Il diminuait à 4,9◦ (0 à 11◦) en décubitus

entral (p = 0,0001). Ces valeurs on été réduites à -1,3◦ (-5 à◦) par cintrage in situ (p = 0,010). À un an le sagittal indextait de 1,9◦ (− 2 à 4◦) (p = 0,248). Sur les coupes axiales decanner, 16 patients présentaient une obstruction du canal supé-ieur à 30 % par fragments osseux. Le cintrage a permis deéduire ces fragments en antérieur par ligamentotaxis et ainsie décomprimer le canal sans laminectomie. Les défects osseuxe la colonne antérieure et les réductions discales supérieur à0 % ont secondairement été greffés par mini-abord antérieuridéo-assisté.onclusion.— Le cintrage in situ permet de corriger la cyphose post-raumatique en augmentant la lordose des tiges positionnées sur leachis. Ce principe accentue la correction obtenue par l’installationu patient en décubitus ventral et par traction. La manœuvre deintrage in situ permet de surcroit de tracter les fragments burst enntérieur par phénomène de ligamentotaxis et ainsi décomprimere canal à foyer fermé en MIS.

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Hôpital Saint-Roch, 5, rue Pierre Dévoluy, 06000 Nice, France

Auteur correspondant.ntroduction.— L’ostéosynthèse percutanée s’ajoute aux traite-ents de référence, orthopédique ou chirurgical à foyer ouvert.

lle préserve la musculature et maintient la réduction jusqu’à laonsolidation. Que se passe t-il après ablation du matériel ? Le bute cette étude est d’évaluer la perte de réduction au niveau de laertèbre fracturée sans le soutien par le matériel d’ostéosynthèse.atients et méthodes.— Vingt-sept ostéosynthèses percutanées ontté retirées entre 2006 et 2010. La série était constituée de7 hommes et 10 femmes ayant 36 ans en moyenne avec troisroupes d’âge : moins de 30 ans, plus de 45 ans et entre les deux. Laajorité des lésions étaient classées A1 et A3 et le niveau lésionnel

tait L1 et T12 principalement. L’ablation était systématiquementroposée après consolidation corporéale à la fin de la premièrennée. Nous avons comparé le gain de réduction chirurgical ete maintien de cette réduction au cours de la première annéeuis surtout son évolution après l’ablation du matériel. Le suiviadiologique est basé sur l’évolution de la cyphose vertébraleocale.ésultats.— La cyphose locale était, en moyenne de 17,7◦ en pré-pératoire puis 5,3◦, en moyenne, en peropératoire. Après laemise en charge, le jour de la sortie de l’hôpital, il y a déjà

ne perte de réduction avec une cyphose vertébrale à 6,7◦ enoyenne. Apres une année postopératoire, on retrouve égale-ent une perte de réduction supplémentaire de 1◦. Enfin après

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’ablation de matériel, on mesure, en moyenne, une cyphose ver-ébrale de 7,7◦ soit une perte totale de réduction de 2,4◦ parapport au résultat peropératoire. Aucune fracture itérative n’até retrouvée. Tous les patients ont été améliorés et satisfaitse l’intervention d’ablation. La perte de réduction est quasi nulleour les plus jeunes, 15 % pour les plus âgés et 5 % pour le groupentermédiaire.iscussion.— L’ablation du matériel d’ostéosynthèse après conso-

idation du corps vertébral explique la faible modification aprèsblation. Cinquante pourcent de la perte de réduction est retrouvéen période périopératoire lors de la mise en charge. Cette perte deéduction est deux fois plus importante chez les patients les plusgés.onclusion.— L’ostéosynthèse percutanée des fractures thoraco-

ombaires est aujourd’hui en cours de codification mais l’ablationu matériel fait partie, pour nous, de la stratégie thérapeutique dès’obtention tomodensitométrique de la consolidation somatique.nfin, chez les patients les plus âgés nous préconisons un renfortasé sur la cimentoplastie complémentaire.

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05onsolidation des greffes antérieures dans lesractures thoracolombairesaxime Antoni ∗, Yann Philippe Charles , Axel Walter , Ioanogorin , Jean-Paul Steib

Service de chirurgie du Rachis, hôpitaux universitaires detrasbourg, 1, place de l’hôpital, 67091 Strasbourg, cedex France

Auteur correspondant.ntroduction.— Les greffes antérieures sont utilisées pour combleres pertes de substance de la colonne antérieure dans les fracturese type A2, A3,3, B ou C ainsi que dans les cals vicieux. Différentsypes de greffes sont courantes : greffes iliaques, cages remplies’os ou greffes de cote en palissade. Des protéines ostéoinductricesBMP) peuvent être ajoutées. Le but de cette étude est de véri-er la qualité de consolidation obtenue par les différents types dereffes.atients et méthodes.— Cent-huit patients (68 hommes, 40 femmes,6—75 ans) avaient bénéficié d’une greffe antérieure en complé-ent d’une ostéosynthèse postérieure pour fracture comminutive

u cal vicieux. Il s’agissait de 60 greffons iliaques, 28 cagest 20 greffes de cote. Le sagittal index était mesuré en pré-pératoire puis à six semaines et à un an. La qualité dea greffe osseuse a été analysée par scanner chez 62 patientsn classant la consolidation en fusion complète, fusion par-ielle uni- ou bipolaire, pseudarthrose unipolaire, pseudarthroseipolaire.ésultats.— Le sagittal index préopératoire était de 23,3◦ enoyenne (14 à 32◦). Il était de − 0,7◦ (− 2 à 5◦) à six semaines

t de 4,7◦ (0 à 15◦) à un an. Il n’y avait pas de diffé-ence significative pour la perte de réduction pour les différentsypes de greffe (p > 0,05). Sur 23 scanners de greffes iliaques,ix ont complètement fusionné, six partiellement, neuf pré-entent une pseudarthrose unipolaire et deux une pseudarthroseomplète, essentiellement du côté fracturaire. Sur 11 greffes deote, cinq ont complètement fusionné, cinq partiellement, onote une pseudarthrose unipolaire. Sur 28 cages, 14 ont fusionnéomplètement et 14 présentaient des liseré incomplets au sein de laage.onclusion.— Les greffes iliaques se prêtent mal à la conso-

idation dans les fractures comminutives, avec un taux deseudarthrose de presque 50 %. Leur os est cortical et dense et

eur surface de consolidation réduite. Les greffes de cote enalissades permettent une meilleure consolidation par ostéocon-uction, mais présentent une résistance mécanique inférieure.