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PHÉNOMÈNES DE DÉLINQUANCE DANS LES TRANSPORTS EN COMMUN FERRÉS * D’ÎLE-DE-FRANCE Etudes des plaintes transmises au service régional de la police des transports (SRPT) en 2007 et analyse du profil des plaignants Julie BOÉ, Statisticienne à l’OND Institut national des hautes études de sécurité Département de l’Observatoire national de la délinquance Les Borromées, 3 avenue du Stade de France, 93218 Saint-Denis-La-Plaine cedex Tél. : 01 55 84 53 00 – Fax : 01 55 84 54 29 Bulletin statistique de l’Observatoire national de la délinquance Directeur de la publication : Pierre MONZANI – Rédacteur en chef : Christophe SOULLEZ D epuis 5 ans, l’Observatoire national de la délinquance (OND) mène plusieurs types de travaux statistiques dans le cadre de sa mission de mesure des phénomènes de délinquance. Il exploite les données administratives existantes selon sa propre méthodologie, comme c’est le cas pour les chiffres de la délinquance enregistrée par la police ou la gendarmerie, il développe en partenariat avec l’INSEE un dispositif d’enquêtes de victimation dont il publie régulièrement les résultats et il conduit des études spécialisées, lorsqu’il s’auto-saisit ou lorsqu’il est sollicité sur un thème particulier. Le présent numéro de la série « Grand Angle » s’inscrit dans le cadre de ces études spécialisées, tout comme les deux précédents numéros, le 13 e consacré à l’enquête sur la nature des violences physique non crapuleuses à Paris et le 14 e qui proposait une approche multi-sources de la question des violences physiques par conjoint ou ex-conjoint. Il s’agit ici de s’intéresser à la délinquance dans les transports en commun, répondant en cela à une demande du conseil d’orientation de l’OND. Il existe trois approches possibles de ce thème, selon que l’on dispose de données sur les faits constatés par la police et la gendarmerie, de données sur les faits recensés par les entreprises de transports ou encore de données d’enquête en population générale. Or, l’outil d’enregistrement des faits constatés n’est pas en mesure de fournir des informations sur leur lieu de commission. Il n’existe donc pas de base de données nationale permettant une étude sur la délinquance constatée par la police et la gendarmerie dans les transports en commun. L’OND a donc opté pour une étude locale, à partir des seules données existantes, les informations sur les plaintes transmises à la synthèse opérationnelle du Service régional de la police des transports (SRPT) de la région d’Île-de-France. L’OND a ainsi obtenu des statistiques très détaillées sur un échantillon de plaintes et de victimes d’actes de délinquance dans les transports en commun mais sur un espace limité. Son objectif, à terme, serait de conduire ce type d’analyse à la fois quantitative et qualitative sur l’ensemble du territoire. Il ne peut être atteint qu’à la condition que les bases de données nationales sur la délin- quance enregistrée par la police et la gendarmerie comportent toute une série d’informations sur le déroulement des faits qui sont inaccessibles aujourd’hui. Concernant les données relatives aux faits recensés par les entreprises de transports, l’Observatoire national de la Délinquance dans les Transports (ONDT), après avoir élaboré une nomenclature des faits recensés commune à toutes les entreprises , procède désormais à un recensement national de ces données. S’agissant de la victimation, l’enquête annuelle « cadre de vie et sécurité », qui a débuté en 2007, à laquelle contribue l’Observatoire National de la Délinquance dans les Transports (ONDT), et la SNCF, comporte de nombreuses questions sur la victimation et le sentiment d’insécurité dans les transports en commun. Elles seront exploitées dans les mois qui viennent et feront l’objet d’une nouvelle publication. L’OND tient à remercier le Préfet de Police de Paris, ses collaborateurs et tout particulièrement le service régional de la police des transports pour avoir rendu possible cette étude. Alain BAUER Criminologue, Président du Conseil d'orientation de l’Observatoire national de la délinquance Pierre MONZANI Directeur de l’Institut national des hautes études de sécurité 15 GRAND ANGLE Décembre 2008 ISSN : 1777-3296 Participations : Eva Baradji, stagiaire en fin de Master à l’Institut Démographique de l’Université de Paris 1, a contribué à l’exploitation des données sous la coordi- nation de Julie Boé, statisticienne et auteur de la présente étude. Olivier Gourdon, Rachid Benazrine, Valérie Bonvoisin et Yannick Silvain ont participé à la réalisation de l’enquête sur les victimes dans les transports en commun ferrés d’Île-de-France qui a été rendue possible grâce au Service Régional de la Police des Transports (SRPT). Karl Henry, en charge du pôle Indicateurs et tendances à l’ONDT a participé à l’appréhension des résultats de l’étude. (*) : Hors Tramway

PHÉNOMÈNES DE DÉLINQUANCE DANS LES TRANSPORTS EN … · les transports en commun mais sur un espace limité. Son objectif, à terme, serait de conduire ce type d’analyse à la

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VIOLENCES INTRA-RELATIONNELLES, VIOLENCES DANS LE CADRE PROFESSIONNEL, VIOLENCES EN SITUATION DE LA VIE QUOTIDIENNE :

LES TROIS GRANDES CATEGORIES DE VIOLENCES PHYSIQUES NON CRAPULEUSES

PHÉNOMÈNES DE DÉLINQUANCE DANS LES TRANSPORTS EN COMMUN FERRÉS* D’ÎLE-DE-FRANCE

Etudes des plaintes transmises au service régional de la police des transports (SRPT) en 2007 et analyse du profil des plaignants

Julie BOÉ, Statisticienne à l’OND

Institut national des hautes études de sécurité – Département de l’Observatoire national de la délinquanceLes Borromées, 3 avenue du Stade de France, 93218 Saint-Denis-La-Plaine cedex Tél. : 01 55 84 53 00 – Fax : 01 55 84 54 29

Bulletin statistique de l’Observatoire national de la délinquanceDirecteur de la publication : Pierre MONZANI – Rédacteur en chef : Christophe SOULLEZ

Depuis 5 ans, l’Observatoire national de la délinquance (OND) mène plusieurs types de travaux statistiques dans le cadrede sa mission de mesure des phénomènes de délinquance. Il exploite les données administratives existantes selon sapropre méthodologie, comme c’est le cas pour les chiffres de la délinquance enregistrée par la police ou la gendarmerie,

il développe en partenariat avec l’INSEE un dispositif d’enquêtes de victimation dont il publie régulièrement les résultats et ilconduit des études spécialisées, lorsqu’il s’auto-saisit ou lorsqu’il est sollicité sur un thème particulier.

Le présent numéro de la série « Grand Angle » s’inscrit dans le cadre de ces études spécialisées, tout comme les deux précédents numéros, le 13e consacré à l’enquête sur la nature des violences physique non crapuleuses à Paris et le 14e qui proposaitune approche multi-sources de la question des violences physiques par conjoint ou ex-conjoint. Il s’agit ici de s’intéresser à la délinquance dans les transports en commun, répondant en cela à une demande du conseil d’orientation de l’OND.

Il existe trois approches possibles de ce thème, selon que l’on dispose de données sur les faits constatés par la police et la gendarmerie, de données sur les faits recensés par les entreprises de transports ou encore de données d’enquête en populationgénérale. Or, l’outil d’enregistrement des faits constatés n’est pas en mesure de fournir des informations sur leur lieu de commission. Iln’existe donc pas de base de données nationale permettant une étude sur la délinquance constatée par la police et la gendarmeriedans les transports en commun. L’OND a donc opté pour une étude locale, à partir des seules données existantes, les informationssur les plaintes transmises à la synthèse opérationnelle du Service régional de la police des transports (SRPT) de la régiond’Île-de-France.

L’OND a ainsi obtenu des statistiques très détaillées sur un échantillon de plaintes et de victimes d’actes de délinquance dansles transports en commun mais sur un espace limité. Son objectif, à terme, serait de conduire ce type d’analyse à la fois quantitativeet qualitative sur l’ensemble du territoire. Il ne peut être atteint qu’à la condition que les bases de données nationales sur la délin-quance enregistrée par la police et la gendarmerie comportent toute une série d’informations sur le déroulement des faits qui sontinaccessibles aujourd’hui.

Concernant les données relatives aux faits recensés par les entreprises de transports, l’Observatoire national de la Délinquancedans les Transports (ONDT), après avoir élaboré une nomenclature des faits recensés commune à toutes les entreprises , procèdedésormais à un recensement national de ces données.

S’agissant de la victimation, l’enquête annuelle « cadre de vie et sécurité », qui a débuté en 2007, à laquelle contribuel’Observatoire National de la Délinquance dans les Transports (ONDT), et la SNCF, comporte de nombreuses questions sur la victimation et le sentiment d’insécurité dans les transports en commun. Elles seront exploitées dans les mois qui viennent et ferontl’objet d’une nouvelle publication.

L’OND tient à remercier le Préfet de Police de Paris, ses collaborateurs et tout particulièrement le service régional de lapolice des transports pour avoir rendu possible cette étude.

Alain BAUERCriminologue, Président du Conseil d'orientation de l’Observatoire national de la délinquance

Pierre MONZANIDirecteur de l’Institut national des hautes études de sécurité

n°15GRANDANGLEDécembre 2008

ISSN : 1777-3296

Participations : Eva Baradji, stagiaire en fin de Master à l’Institut Démographique de l’Université de Paris 1, a contribué à l’exploitation des données sous la coordi-nation de Julie Boé, statisticienne et auteur de la présente étude. Olivier Gourdon, Rachid Benazrine, Valérie Bonvoisin et Yannick Silvain ont participé à la réalisationde l’enquête sur les victimes dans les transports en commun ferrés d’Île-de-France qui a été rendue possible grâce au Service Régional de la Police des Transports(SRPT). Karl Henry, en charge du pôle Indicateurs et tendances à l’ONDT a participé à l’appréhension des résultats de l’étude.

(*) : Hors Tramway

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PHÉNOMÈNES DE DÉLINQUANCE DANS LES TRANSPORTS EN COMMUN FERRÉS D’ÎLE-DE-FRANCE

Le service régional de la police des transports(SRPT) de la préfecture de Police de Paris areçu des services de police et des unités de gendar-merie de la région Île-de-France environ20 000 plaintes pour des infractions commisesdans les transports en commun ferrés. Notonsque les faits qui se sont déroulés dans le tramwayne sont pas collectés par le SRPT. Cet ensemblede plaintes n’est pas exhaustif mais, par sa tailleet le nombre de services et d’unités qui en assurentle transfert auprès du SRPT, il peut être consi-déré comme représentatif des phénomènes dedélinquance dans les transports en communferrés d’Île-de-France en 2007. Cela signifieque si les statistiques ci-dessous ne sont pas àl’unité près égales à ce qu’elles seraient si ondisposait d’un recensement exhaustif desplaintes, en niveau, elles sont proches de celles-ci.

Plus de 18 500 des 20 034 plaintesreçues par le SRPT, soit 92,4 % d’entreelles, faisaient suite à des vols commisen 2007 dans les transports en communferrés d’Île-de-France. La part des vols sans violence s’établit à 69,2 %des plaintes et celles des vols avecviolences se situe à plus de 23 %. Cesont respectivement 13 863 et 4 653plaintes collectées pour l’année 2007qui décrivent des infractions de volssans violence et de vols avec violences.

Un peu moins de 1 500 plaintes pourviolences physiques (hors vol), violencessexuelles ou menaces ont été trans-mises au SRPT pour l’année 2007, soit7,3 % de l’ensemble. Dans le détail, lesinfractions à l’origine des plaintes pouratteintes aux personnes ayant eu lieudans les transports en commun ferrésd’Île-de-France se répartissent ainsi :596 violences physiques hors vol (3 %),117 violences sexuelles (0,6 %) et 745menaces ou chantages (3,7 %).

La répartition géographique desinfractions ayant eu lieu en 2007 dansles transports en commun ferrés d’Île-de-France, et dont le SRPT a reçula plainte, diffère fortement selon leurnature. Plus de 68 % des vols sans violence décrits dans les plaintes onteu lieu à Paris, moins de 18 % dans les trois départements de la petitecouronne 1 et environ 15 % dans la

grande couronne 2. La proportion devols violents ou de violences etmenaces (hors vol) commis à Paris est plus faible, respectivement 43 % et43,9 %. Ceci signifie que, dans leurmajorité, les atteintes aux personnes,crapuleuses ou non, s’étant dérouléesdans le réseau ferré d’Île-de-France etdont la plainte a été transmise au SRPT,ont été commis dans les départementsde la banlieue : un quart des vols violents et 22,1 % des violences etmenaces ont été perpétrés dans lapetite couronne. En grande couronne,ces proportions sont supérieures à30 %, précisément 30,3 % des vols violents s’y sont déroulées et 32 % desviolences et menaces (hors vol).

On peut supposer que la grandeconcentration des vols sans violence àParis est liée à un mode opératoire particulier, le vol à la tire, dont lesauteurs agiraient préférentiellementdans la capitale. Dans les départementsde banlieue, à l’inverse, il sembled’après les plaintes recensées par leSRPT que l’usage de la violence pourvoler est plus fréquent : on comptegrossièrement 1 plainte pour vols violents pour 5 plaintes pour vols sansviolence à Paris, 1 vol violent pour 2vols sans violence en petite couronne etautant (1 pour 1) en grande couronne.

La répartition des infractions varieégalement selon le type de réseauferré : 62 % des plaintes pour vols sansviolence font référence à des actescommis dans le métropolitain (lemétro), tandis cette proportion estinférieure à 32 % pour les plaintes pourvols avec violence et est égale à 31 %pour les violences ou menaces horsvol. La part des vols sans violenceayant eu lieu dans le RER est quant àelle inférieure à 25 %, soit un niveaubien plus faible que pour les vols avecviolence (46,9 %) ou les violences etmenaces hors vols (43,3 %).

On obtient des résultats qualitativementproches de ceux observés selon le départementde commission, avec une concentration deprès de deux-tiers des vols sans violence dans

le métro, réseau majoritairement situé surParis, et plus de 45 % des vols violents dontle SRPT a reçu la plainte qui ont eu lieudans le RER, réseau bien plus étendu enpetite et grande couronne.

Il est possible de connaître pour laplupart des plaintes pour infractiondans les transports en commun ferrésd’Île-de-France en 2007 qui ont ététransmises au SRPT, non seulement letype de réseau, mais aussi la ligne du lieu de commission de l’infraction. Il apparaît ainsi que près de 18 % desvols sans violence du réseau métro ont eu lieu sur la ligne 4, sachant quel’OND ne dispose pas de données defréquentation susceptibles de mettreen perspective ce taux. On peut toutefois le comparer à celui des autresinfractions, soit environ 13 % tant pourles vols avec violences ou les violenceset menaces (hors vol). Pour chaquetype d’infraction, on trouve une autreligne et une seule, où plus de 10 % desinfractions ont été commises, la ligne 1pour les vols sans violence puisqueprès de 12 % de ceux commis dans lemétro s’y sont déroulés, la ligne 5 pourles vols violents (10,3 %) et la ligne 13pour les violences et menaces hors vol(10,7 %).

Dans les cas des plaintes pour volssans violence dont le lieu de commis-sion est une ligne RER spécifiée, lesparts de celles ayant eu lieu sur leslignes A et B sont supérieures à 30 %,de telle sorte qu’elles concentrent prèsdes deux-tiers (63,4 %) des vols sansviolence du réseau RER. À nouveau,faute de données de fréquentation, onpeut uniquement comparer cette partavec celles des autres infractions :moins de 43 % des vols sans violencesont eu lieu sur les lignes A ou B et38,4 % pour les violences et menaceshors vol. Sur les lignes C et D, on situe30 % des vols sans violence commisdans le RER, soit une part bien infé-rieure à celle des vols avec violences(48,5 %) ou des violences et menaceshors vol (50,5 %). Environ la moitié desviolences aux personnes commisesdans le RER dont les faits ont été portésà la connaissance du SRPT, se sontdéroulées dans sur ligne C ou D.

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•••• (1) Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne•••• (2) Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne et Val-d’Oise

PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS

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Les plaintes pour vols sans violencedécrivent des faits qui se déroulentplus souvent dans les rames que lesplaintes pour vols avec violences oupour violences ou menaces (hors vols).Près de 7 plaintes pour vols sans violence sur 10 font référence à desinfractions commises dans des rames(9 391 plaintes). Un peu plus de la moitié des plaintes pour vols avec violence décrivent des actes qui sesont passés dans ce lieu (2 449 plaintes).Cette proportion est égale à 55,2 %pour les plaintes pour violences oumenaces (hors vols), soit 805 plaintes.En effet, les atteintes aux personnescrapuleuses ou non se déroulent plussouvent que les vols sans violences surles quais et dans les gare.

Près d’un tiers des plaintes collectéespar le SRPT pour l’année 2007 font référence à une infraction commise en soirée, soit entre 17 heures et 21heures. Ce moment de la journée estcelui qui regroupe le plus de plaintes,qu’il s’agisse d’infractions de vols sansviolence, ou avec violences, ou de violences ou menaces (hors vols). Plusde 19 % des plaintes pour vols avecviolences et pour des violences oumenaces décrivent des actes commis lanuit (entre 21 heures et 6 heures). Lapart des plaintes pour vols sans violencependant la nuit est égale à 11 %.

***

L’observatoire national de la délinquance(OND) a extrait de l’échantillon des plaintespour infractions dans les transports en commun ferrés d’Île-de-France en 2007 duSRPT des informations descriptives sur unéchantillon de personne ayant déposé plainte.Les infractions pour lesquelles on dispose duprofil des plaignants étudiées se sont dérouléesdu 15 juin au 31 juillet 2007 et du 1er octobreau 30 novembre 2007. Ces périodes ne relé-vent pas d’un choix méthodologique mais decontraintes matérielles. Elles ne peuvent pasêtre considérées comme représentatives del’année 2007 au sens strict du terme. Onpeut cependant considérer que l’échantillonétudié qui est composé de près de 6 500 plaignants fournit, au moins en niveau, lesprincipales statistiques sur le profil des victimes (sexe, âge, etc.).

Les hommes sont un peu plus nombreux que les femmes au sein de

l’échantillon de victimes constitué parl’OND à partir des plaintes reçues par le SRPT : ils représentent 53,6 %des plaignants. Cette part est particu-lièrement élevée pour les vols avecviolences (58,9 %) et surtout pour violences et menaces hors vol (73,4 %).Les victimes d’atteintes aux personnesdans les transports en commun ferrésd’Île-de-France en 2007 dont le profil a été saisi à partir des plaintes transmises au SRPT sont donc majori-tairement des hommes alors que pourl’infraction la plus fréquente, les volssans violence, la part des femmes victimes est proche de 50 %.

Près de 40 % des plaignants del’échantillon ont entre 18 et 29 ans et7,1 % sont mineurs, de telle sorte queprès d’une victime sur deux (46,4 %) amoins de 30 ans. Cette part atteint prèsde 70 % pour les vols avec violences et dépasse 75 % pour les violences etmenaces hors vol, infractions dontmoins d’un tiers des victimes a plus de30 ans. En revanche, cette proportiondépasse 60 % pour les vols sans violence. Ainsi, moins de 38 % des victimes de vols sans violence ontmoins de 30 ans, ce qui les distinguenettement des atteintes à la personne,crapuleuses ou non.

Notons de plus qu’avec l’âge, larépartition par sexe change : parmiles victimes les plus jeunes, onconstate que la proportion d’hommesest plus grande que pour l’ensembledes victimes. Un peu moins de 73 % desmineurs victimes sont des hommes. Ausein des victimes majeures, 52,2 % sontdes hommes.

Plus de 77 % des victimes dans les transports en commun ferrés d’Ile-de-France habitent en régionparisienne. Selon le lieu d’habitationles infractions décrites dans lesplaintes ne sont pas les mêmes. Eneffet, les personnes qui ne résidentpas en Île-de-France ont porté plaintedans 90 % des cas pour des vols sansviolence, alors que moins de 67 % despersonnes vivant en Île-de-France rapportent dans leur plainte ce type d’infraction. Cette catégorie de plai-gnants a plus porté plainte pour des vols avec violences et pour desviolences ou menaces (hors vols).

Le profil sociodémographique despersonnes qui ne vivent pas en Île-de-France se distingue des personneshabitant dans la région, notammentdu point de vue de l’âge. Ainsi, les victimes dont le lieu d’habitation n’estpas la région parisienne sont plusâgées : 21,1 % d’entre elles ont plus de59 ans, contre 8,2 % des victimes nevivant pas en Île-de-France.

À la vue de tous ces éléments, septprofils de victimes ont été créés à partir du lieu d’habitation, de l’âge etdu sexe : les personnes qui n’habitentpas en Île-de-France, puis parmi cellesqui vivent dans la région on distingueles hommes mineurs, les femmesmineures, les hommes de 18 à 29 ans,les femmes de 18 à 29 ans, les 30-59ans, les 60 ans et plus. Ils permettentde répondre de manière synthétique à la question « qui est victime dequoi ? ».

Les hommes de moins de 30 ans ontété plus victimes de vols avec violenceset de violences ou menaces (hors vols)que les autres catégories de victimes :53,2 % des hommes mineurs et 35,1 %des hommes entre 18 et 29 ans ont subides vols avec violences, soit respecti-vement 173 et 387 hommes victimes.Aussi, 31,1 % des hommes mineurs (101 hommes) et 11,4 % des hommesentre 18 et 29 ans ont été victimes deviolences ou menaces (hors vol), soit126 individus. A contrario, les personnesqui ne résident pas en Île-de-France,ainsi que les personnes de 60 ans etplus, ont plus souvent été victimes de vols que les autres catégories devictimes, et notamment de vols sansviolences. 90 % des non résidents en Île-de-France et 92 % des 60 ans et plusont subi des vols sans violence, soitrespectivement 1 321 et 380 personnes.

Selon le groupe sociodémographiqueauquel appartiennent les personnes,elles n’ont pas été victimes des mêmesinfractions. De ce fait, on trouve alorsdes différences quant aux lieux et aux moments de commission selon les différents profils de victimes. Leshommes de moins de 30 ans sont plusvictimes à l’extérieur de Paris et de cefait dans des RER et des trains SNCF :70,5 % des hommes mineurs et 44,1 %des hommes entre 18 et 29 ans ont

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Dans un but opérationnel, les services depolice et les unités de gendarmerie d’Île-de-France sont sollicités par le Service régional dela police des transports (SRPT) de la préfecturede police de Paris afin de lui transmettre lesplaintes relatives aux infractions commises dansl’enceinte des transports en commun ferrés(métro, RER, trains de banlieue et autres).Cette centralisation des plaintes permet au ser-vice de la synthèse opérationnelle du SRPTd’étudier et d’analyser les différents phéno-mènes de délinquance se produisant dans lestransports en commun ferrés d’Île-de-France.

La transmission des plaintes au SRPT estassurée par les services où se sont rendus les victimes. Le nombre de plaintes comprises dansla base de données de la synthèse opérationnelledu SRPT dépend donc de la propension des services à repérer et à lui envoyer celles portantsur des infractions dans les transports en communferrés d’Île-de-France (voir développements).L’exploitation statistique qui est proposée dans leprésent article s’effectue donc auprès d’unéchantillon de plaintes qui ne prétend pas êtreexhaustif et qui fournit des indicateurs bien pluspertinents en proportion qu’en niveau. C’est ceque l’OND appelle des données qualitatives paropposition aux données quantitatives.

On rappelle par ailleurs que, par définition,les infractions qui n’ont pas fait l’objet d’uneplainte ne peuvent être connues des services depolice et des unités de gendarmerie, et a fortiorine peuvent figurer dans la base de données duSRPT. Il faut bien veiller à ne pas confondrela délinquance commise dans les transports

en commun ferrés avec celle qui a été por-tée à la connaissance de la police et de la gendarmerie.

PLUS DE 9 FOIS SUR 10, LES PLAINTES POUR INFRACTION DANS LES TRANSPORTS EN COMMUNFERRÉS D’ÎLE-DE-FRANCE CONCERNENT DES VOLS

Plus de 20 000 plaintes comprenantdes faits commis dans les transports en

commun ferrés d’Île-de-France en 2007ont été collectées par le SRPT (tableau1). 92,4 % d’entre elles décrivent desinfractions de vols, soit 18 516 plaintes.On distingue les vols avec et sans violence : 13 863 plaintes sont des volssans violence, soit plus de 69 % desplaintes recensées par le SRPT pourl’année 2007, et 4 653 décrivent desvols avec violences, soit 23,2 % de cemême ensemble. Parmi les plaintes

été victimes en banlieue, soit 165 et485 hommes victimes. Par contre, lespersonnes n’habitant pas la régionparisienne sont plus victimes sur leréseau de Paris intra-muros : 81 %, soit1 188 personnes, ont été victimes sur leréseau parisien. Quant aux momentsde commission, ils varient selon leprofil sociodémographique des victimes.Ainsi, plus d’un tiers de l’ensemble desvictimes ont subi des atteintes entre 17 heures et 21 heures. Toutefois cetteproportion est moins grande pour lespersonnes qui résident en Île-de-France de 60 ans et plus, et celles quin’habitent pas la région. Respec-tivement, 27,9 % et 32,4 % d’entre ellesont été victimes en soirée.

Un peu plus de 40 % des victimesde vols se sont vu subtiliser leur téléphone portable, seul ou entreautres objets. Pour environ 1 victimede vols sur 3, l’objet visé était unecarte bancaire (36,8 % des victimes devols), des papiers d’identité (36,7 %)ou de l’argent liquide (32,8 %). Cestypes d’objets sont liés principalementau vol de portefeuille ou de sac à mainou d’un tout autre contenant.

Les plaignants pour vols de portablesont été plus souvent victimes de volsavec violences puisque 38,1 % sont dansce cas à comparer à une part de 22,1 %pour l’ensemble des victimes de volsde l’échantillon étudié. Pour les victimesde vols de cartes bancaires, papiers

d’identité ou d’argent en espèces, onobserve une part plus grande des volssans violence : elle est voisine de 90 %soit plus de 12 points de plus que pourl’ensemble des vols (77,9 %).

Selon le profil des victimes, le typed’objet volé diffère. Ainsi, parmi lesmoins de 30 ans, et tout particulièrementpour les mineurs, les personnes se fontplus voler un téléphone portable ou un baladeur numérique. Par exemple,77,9 % des hommes mineurs victimesde vols se sont fait dérober leur téléphone portable et 16,4 % leur baladeur numérique. Ces parts sontrespectivement de 51,9 % et 13,2 % pourles femmes mineures victimes de vols.

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PHÉNOMÈNES DE DÉLINQUANCE DANS LES TRANSPORTS EN COMMUN FERRÉS D’ÎLE-DE-FRANCE

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Tableau 1. Les types d’infractions des plaintes collectées par le SRPT pour l’année 2007.

Source : Préfecture de Police, SRPT, 2007.

LES PLAINTES COLLECTÉES PAR LE SERVICE REGIONAL DE LA POLICE DES TRANSPORTS (SRPT)DANS LES TRANSPORTS EN COMMUN FERRÉS D’ÎLE-DE-FRANCE

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pour des vols sans violence, il s’agitplus de 6 fois sur 10 d’un vol « à la tire »(pickpocket), soit 8 450 plaintes.

Près de 1 460 plaintes pour des violences et menaces (hors vols) ontété également collectées, dont 596pour des violences non crapuleuses,745 pour des menaces ou chantages et117 pour des violences sexuelles. Ainsi,7,3 % des plaintes recensées par leSRPT pour l’année 2007 recouvrent desinfractions d’atteintes volontaires à l’intégrité physique (hors vols), dont3 % des violences non crapuleuses et3,7 % des menaces ou chantages, et0,6 % des violences sexuelles. Parmi lesplaintes pour des menaces ou chantagescollectées par le SRPT pour l’année2007, il ne s’agit quasiment que demenaces ou chantages pour extorsion(702 plaintes). Notons que les atteintessexuelles ne sont pas comptabiliséesdans les violences sexuelles : pour l’année 2007, 37 plaintes pour desatteintes sexuelles 3 ont été enregistréesdans les transports ferrés d’Île-de-France. En outre, 23 plaintes pour desescroqueries ont été recensées pour2007, d’après les données du SRPT.

Parmi les plaintes collectées pourl’année 2007, dans près de 96 % d’entreelles aucune arme n’a été utilisée aumoment des faits, soit 19 211 plaintes.521 plaintes pour des vols avec vio-lences avec arme ont été comptabiliséesen 2007, ainsi que 245 plaintes pour desinfractions de menaces ou chantagesavec arme et 53 pour des violences noncrapuleuses avec arme. Cela représenterespectivement 2,6 %, 1,2 % et 0,3 % del’ensemble des plaintes recensées parle SRPT pour l’année 2007.

DES VOLS SANS VIOLENCE PLUS CONCENTRÉS SUR PARIS QUE LES VOLS VIOLENTS ET LESAUTRES VIOLENCES ET MENACES

Six plaintes sur 10 font état d’infrac -tions commises dans Paris intra-muros,soit 12 212 plaintes (tableau 2). Les autresplaintes, pour des infractions commisesdans les transports en commun ferrésd’Île-de-France, se répartissent de façonhomogène entre les départements dela petite et de la grande couronne :

près de 18 % de l’ensemble des plaintescollectées font référence à des infrac -tions commises dans les départementsde la petite couronne, soit 3 577plaintes, et un peu moins de 17 % dansceux de la grande couronne, soit 3 318plaintes. Les départements inclus dansla petite couronne sont les Hauts-de-Seine (92), la Seine-Saint-Denis (93) etle Val-de-Marne (94). Ceux inclus dansla grande couronne sont La Seine-et-Marne (77), les Yvelines (78), l’Essonne(91), et le Val-d’Oise(95).

Les plaintes transmises au SRPTpour des infractions ayant eu lieu en2007 se répartissent géographiquementdifféremment selon la nature de l’in-fraction. En 2007, 62,3 % des plaintesdécrivant des vols ont été commises à Paris, 17,5 % et 15,3 % en petite etgrande couronne. Par contre, moins de44 % des plaintes faisant référence àdes violences ou menaces (hors vols)ont eu lieu à Paris, tandis que plus de22 % et 32 % se sont passées en petiteet grande couronne. Au regard desplaintes recensées par le SRPT, il semble que les vols sont plus souventcommis à Paris et en proche banlieuealors que les agressions contre les personnes (hors vols) se produisentplus souvent sur le réseau banlieue etnotamment dans la grande couronne.

En outre, si on distingue les vols avecet sans violence on trouve des résultatssimilaires (tableau 2). Tout comme lesplaintes pour des violences et menaces(hors vols), les plaintes pour des volsavec violences font plus référence à desinfractions commises en banlieue qu’àParis : moins de 43 % des plaintes devols avec violences décrivent des infrac-

tions qui se sont déroulées à Paris(2 000 plaintes), contre 24,9 % et 30,3 %en petite et grande couronne (soient1 160 et 1 409 plaintes). Par contre, lesplaintes pour des vols sans violencedésignent plus des infractions qui onteu lieu dans l’enceinte de la capitale :68,8% des plaintes contre 15,1 % et10,3 % en petite et grande couronne,soit respectivement 9 539, 2 087 et1 425 plaintes.

UNE RÉPARTITION DES INFRACTIONSQUI VARIE FORTEMENT SELON LE TYPE DE RÉSEAU.

On peut aussi étudier, dans lesplaintes reçues par le SRPT, le type deréseau ferré où les infractions décritesont été commises. Il apparaît alors que52,6 % des plaintes collectées par leSRPT, en 2007, font référence à desinfractions qui se sont déroulées dansle Métropolitain, soit 10 543 plaintes(tableau 3a). Par ailleurs, 6 292 plaintesrecensées pour 2007 renvoient à desinfractions qui se sont produites dansle RER, soit plus de 31 % de l’ensembledes plaintes collectées par le SRPT.Enfin, 2 848 plaintes sont relatives àdes infractions commises dans d’autrestrains SNCF (trains de banlieue ougrandes lignes desservant Paris).

Le réseau ferré d’Île-de-France se construitdifféremment selon les zones géographiquesadministratives. De manière générale, lemétropolitain a vocation à desservir surtoutParis, le RER circulant, lui, à la fois dansParis et dans les autres départements d’Île-de-France. Les autres trains SNCF circulentplutôt dans la périphérie de Paris. Ainsi, plusde 71 % des plaintes relatives à des faits

Tableau 2. Nombre de plaintes collectées pour l’année 2007 selon la zone géographique decommission et le type d’infractions commis.

Source : Préfecture de Police, SRPT.

•••• (3) Il s’agit essentiellement d’exhibitions sexuelles.

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ayant été commis à Paris, se sont déroulés demanière plus précise dans le Métropolitain,soit 8 691 plaintes. De même, plus de 31 %(1 111 plaintes), 60,2 % (2 153 plaintes) et7,7 % (277 plaintes) des plaintes décrivantdes faits commis en petite couronne ont eulieu respectivement dans le Métropolitain,dans le RER et dans les autres trains SNCF.Enfin, plus de 61 % (2 032 plaintes) et unpeu moins de 36 % (1 190) des plaintesdans lesquelles les faits se sont passés enbanlieue grande couronne ont plus précisé-ment été commis dans le RER et dans lesautres trains SNCF respectivement. De cefait, les résultats obtenus précédemmentselon la localisation géographique pardépartement, et ceux présentés ci-dessous,selon le type de réseau, sont relative-ment similaires.

Pour près de 17 000 plaintes on disposed’une localisation par ligne plus précise. Laprécision est notamment disponible pour plusde 90 % des plaintes faisant référence à desinfractions commises dans le Métro, soit àpeu près 9 500 plaintes, et est supérieure à94 % pour celles renvoyant à des actess’étant déroulés dans le RER, soit plus de5 900 plaintes (tableau 3b).

62 % des plaintes pour vols sans violence décrivent des actes qui ontété commis dans le Métropolitain, soit8 601 plaintes (tableau 3a). Cette pro-portion est moins importante pour lesvols avec violence et les violences oumenaces (hors vols). Moins de 32 %des plaintes pour vols sans violence,soit 1 471 plaintes, et 31 % des plaintespour violence ou menaces, soit 452plaintes, font référence à des actes quise sont produits sur ce type de réseauferré. En outre, pour 7 821 plaintespour vols sans violence, 1 266 plaintespour des vols avec violence et 412 pourdes violences ou menaces (hors vols),on peut savoir sur quelle ligne demétropolitain ont lieu les infractions(tableau 3b). Parmi ces plaintes, onobserve des différences de concen -tration par ligne selon les types d’infractions. Ainsi, 1 372 et 919 plaintesde vols sans violence concernent desfaits qui se sont produits respectivementsur les lignes 4 et 1. Cela signifie queprès de 18 plaintes sur 100 pour des volssans violence parmi celles renseignéessur la ligne de métro portent sur desfaits commis sur la ligne 4 et près

de 12 % sur la ligne 1. Ces deux pro -portions sont respectivement de 13,3 %(169 plaintes) et de 7,3 % (93 plaintes)pour les plaintes de vols avec violences,et de 12,6 % (52 plaintes) et 7,8 % (32 plaintes) pour les plaintes pour violences ou menaces (hors vols). Eneffet, les plaintes pour vols avec violences et violence ou menaces (hors vols) se répartissent différemmentde celles pour des vols sans violence.Par exemple, 130 plaintes pour desvols avec violences parmi les 1 266 renseignées décrivent des faits commissur la ligne 5, soit plus de 10 % d’entreelles. Cette proportion est de 6,1%parmi les plaintes de vols sans violencerenseignées (478 plaintes).

Moins d’un quart des plaintes pourdes vols sans violence font référence à des actes commis dans le RER (tableau 3a). Relativement aux vols sansviolence, plus de plaintes pour volsavec violence et pour violences oumenaces (hors vols) décrivent desinfractions qui se sont passées sur leréseau RER. Ainsi, près de 47 % desplaintes pour vols avec violence, soit2 181 plaintes, et plus de 43 % pour desviolences ou menaces (hors vols), soit631 plaintes, sont dans cette configura-tion. En outre, parmi 2 078 plaintespour vols avec violence, 586 plaintespour violences ou menaces (hors vols)et 3 228 pour vols sans violence, dontles infractions décrites ont été commises

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Tableau 3a. Nombre de plaintes collectées par le SRPT en 2007 selon le type de transportsen commun et la nature d’infraction.

Source : Préfecture de Police, SRPT.

Tableau 3b. Nombre de plaintes collectées par le SRPT en 2007 : précision sur les lignes decommission selon les infractions.

Source : Préfecture de Police, SRPT.

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dans un RER, on peut savoir sur quelleligne s’est passé le fait. On sait si l’actea été commis sur la ligne A, B, C, D, ouE du RER. Parmi ces 3 228 plaintes pourvols sans violence, on constate que 979plaintes décrivent des infractions sur laligne A et 1 070 sur la ligne B, soit respectivement 30,3 % et 33,1 % d’entreelles (tableau 3b). Si la ligne B apparaîtcomme l’une des lignes les plus fré-quemment citées dans les plaintespour vols avec violences dont les actesont été commis dans le RER (471 parmiles 2 078 renseignées) et violence oumenaces (hors vols) – 120 parmi les 586renseignées –, la ligne A est moins souvent décrite comme le lieu de commission. En effet, 602 plaintes devols avec violences, soit 29 % desplaintes dont l’infraction a été commisesur un RER et dont la ligne est rensei-gnée, portent sur des actes commis surla ligne D. Ce taux est de 16,2 % pourles vols sans violence (524 plaintes).De plus, 181 plaintes pour violences ou menaces (hors vols), soit près de31 % des plaintes RER renseignées surla ligne, décrivent des infractions commises sur la ligne C. Il s’agit de laligne qui concentre le plus de plaintespour des violences ou menaces dans leRER. On note que moins de 20 % desplaintes de vols sans violence dans leRER renseignées sur la ligne font réfé-rence à cette ligne (445 plaintes).

Les plaintes pour violences oumenaces (hors vols) sont proportion-nellement celles qui décrivent le plussouvent les trains de banlieues (horsRER) et les autres trains SNCF commelieu de commission : 337 plaintes pourviolences ou menaces (hors vols) sontdans cette configuration, soit plus de23% d’entre elles (tableau 3a). 890plaintes de vols avec violences, soitplus de 19 %, font référence à des actesproduits dans ces trains. Les plaintespour des vols sans violence décriventmoins souvent ce réseau comme lieude commission : 1 602 plaintes, soitmoins de 12 % des plaintes pour volssans violence ont été commis dans cetype de trains.

La répartition des plaintes sur les autrestrains n’est pas étudiée étant donné la diversité du réseau et les volumes moinsimportants que pour le Métropolitain et leRER. Il est alors difficile de mettre en évidence des lignes.

UNE LARGE MAJORITÉ DES PLAINTESCOLLECTÉES PAR LE SRPT CONCERNE DES FAITS COMMIS À L’INTÉRIEUR DE LA RAME

Les plaintes collectées par le Service régionalde la police des transports en 2007 renvoientà des infractions qui peuvent s’être dérouléesaussi bien dans une gare SNCF ou une station de métro, de RER, que dans unerame, ou sur un quai. Lorsqu’une plainte estenregistrée par le SRPT dans la base de données, on sait, pour plus de 95 % d’entreelles, dans quel endroit l’infraction décrites’est passée. De plus, pour certaines plaintes,on dispose d’informations plus précises sur le lieu de commission. Il est par exemplepossible de savoir si les infractions se sontpassées dans des couloirs, au niveau des tripodes, au niveau des billetteries et de l’accueil, etc.

Plus de 63 % des plaintes collectéespar le SRPT pour l’année 2007 fontréférence à des faits qui se sont produits au sein d’une rame, soit12 678 plaintes (tableau 4). Parmi elles,dans près de 8 cas sur 10 (9 868 cas), l’infraction a eu lieu alors que la rameétait en mouvement. 1 578 plaintesrenvoient à des faits qui ont été commis sur le quai, soit 7,6 % de l’en-semble des plaintes. Près d’un quartdes plaintes (4 927) décrivent des faitsqui se sont déroulés dans une stationde métro/RER ou une gare (hors quai).Pour plus de la moitié d’entre elles,soit 2 660 plaintes, nous disposonsd’une localisation encore plus précise :ainsi, 562 plaintes font référence à desactes qui ont eu lieu aux abords des tripodes, 449 dans des couloirs et 424dans des escaliers.

Les plaintes pour vols, et principa -lement pour les vols sans violence,décrivent des faits qui se déroulentplus souvent dans les rames que les

plaintes de violences et menaces(tableau 4). Ainsi, près de 64 % desplaintes pour vols font référence à des faits commis dans une rame(11 840 plaintes) contre 55,2 % pour desplaintes de violences ou menaces (805 plaintes). En outre, si on distingueles vols sans violence des vols violents,on observe également une différence.Près de 7 plaintes de vols sans violencedécrivent des infractions commisesdans des rames, contre un peu plus dela moitié pour les vols avec violences,soit 9 391 plaintes de vols sans violenceet 2 449 plaintes de vols avec violences.

D’après les plaintes collectées par leSRPT, les infractions de violences oumenaces (hors vols) et celles de volsavec violences se déroulent plus souvent que les vols sans violence surles quais et dans les stations ou lesgares. En effet, plus de 29 % des plaintesde violences ou menaces (427 plaintes)et près de 33 % des plaintes pour volsavec violences (1 518 plaintes) fontréférence à des faits qui sont commisdans une station ou une gare (horsquai) contre 21,3 % des plaintes pourvols sans violence (2 957 plaintes).Aussi, 15,2 % des plaintes pour des violences et menaces (222 plaintes) etun peu moins de 14 % des plaintes pour vols avec violences (646 plaintes)sont relatives à des faits commis sur un quai, contre 4,6 % des plaintes pourvols sans violence (644 plaintes).

Notons par ailleurs que, lorsque l’infraction a lieu dans une station ou unegare, s’il s’agit de vols avec violences ou de violences ou menaces (hors vols),dans plus d’un quart des plaintes, lelieu exact est un escalier ou un couloir.En effet, 168 plaintes de vols avec vio-lences et 44 de violences ou menaces(hors vols) font référence à des infrac -tions qui se sont produites dans des

Tableau 4. Nombre de plaintes collectées par le SRPT en 2007 selon le type de lieu de commission des faits et d’infraction commises.

Source : Préfecture de Police, SRPT.

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escaliers, et respectivement 219 et 70dans des couloirs. Toutefois, lorsqu’ils’agit de plaintes de vols sans violencecommis dans des stations/gares, le lieudétaillé le plus fréquent est le tripode :445 plaintes y font référence.

On suppose que le contexte est plus ou moinsfavorable à un type d’atteinte. Par exemple,on peut penser que les phénomènes de foulessont plus propices à des « vols à la tire ».Cela expliquerait que les vols sans violencessoient plutôt concentrés sur des lignes quifont partie des plus fréquentées et soient plutôt commis dans les rames que sur lesquais ou dans les stations (lieux où la population est plus disparate).

En outre, on constate que, lorsque le lieu estinconnu, c’est souvent quand il s’agit de volssans violence : parmi les 915 plaintes nementionnant pas le lieu, 871 le sont pour des vols sans violence. On suppose que lapersonne s’est fait dérober des objets sanss’en rendre compte (vol à la tire), ce quiexplique que le fait ne soit pas localisé demanière précise.

PRÈS D’UNE PLAINTE COLLECTÉE SUR TROIS FAIT RÉFÉRENCE À UNEINFRACTION COMMISE EN SOIRÉE

À partir des horaires de fonctionnement destransports ferrés d’Île-de-France, la journéea été divisée en 4 périodes : matin (de 6h à midi), après-midi (de midi à 17h), soirée(de 17h à 21h) et nuit (de 21h à 6h).

Près d’un tiers des plaintes collectéespar le SRPT pour l’année 2007 décriventdes faits se déroulant en soirée, c'est-à-dire entre 17 et 21 heures, soit6 624 plaintes (tableau 5). Il s’agit de lapériode de la journée qui regroupeproportionnellement le plus de plaintes.Ce résultat est d’autant plus significatifqu’il s’agit de la période la plus courte(elle ne compte que 4 heures contre 6 heures par exemple pour la nuit). À partir des plaintes collectées, onconstate notamment qu’il existe uneconcentration de faits commis autour de18 heures. Cette observation s’appliqueaussi bien aux vols (avec ou sans vio-lences) qu’aux violences ou menaces(hors vols violents). Ainsi, un tiers des plaintes pour vols, soit 6 170plaintes, et plus de 30 % des plaintespour violences ou menaces (hors vols),soit 440 plaintes, décrivent des faits quiont eu lieu entre 17 heures et 21 heures.

Toutefois, les plaintes pour violenceset menaces (hors vols) et pour volsavec violences font plus souvent référence à des infractions qui ont lieu la nuit que celles pour vols sansviolence. 19,1 % d’entre elles, soit 278plaintes pour violences ou menacesrecensées pour l’année 2007 et 19,2 %,soit 1 494 plaintes pour vols avec violences, concernent des faits commisentre 21 heures et 6 heures, contre 11 %des plaintes pour vols sans violence(1 519 plaintes). À l’inverse, les plaintespour vols sans violence font plus souvent référence à des faits commis lematin que les violences et menaces(hors vols) ou les vols avec violence :près de 23 % des plaintes de vols sansviolence couvrent des faits qui se sontdéroulés entre 6 heures et midi (3 142plaintes) contre 19,8 % des plaintespour violences ou menaces (289plaintes) et 19,2 % des plaintes pourvols avec violences (894 plaintes).Enfin, près de 30 % des plaintes pourvols, soit 5 529 plaintes, et 29,4 % desplaintes pour violences et menaces(hors vols), soit 429 plaintes, sont relatives à des faits commis entre midiet 17 heures.

De même que l’on a supposé qu’un contextede forte concentration de population étaitplus propice aux vols sans violences et expliqué qu’ils étaient plutôt commis dans lesrames, sur des lignes très empruntées par les voyageurs, on suppose également queles heures de pointe créent un contexte favorable à la réalisation de ces types de vol,notamment sans violence. Cela expliqueraitalors que la soirée soit tout particulièrementsurreprésentée pour les vols, composée essen-tiellement de vols sans violence.

UN QUART DES INFRACTIONS DONT LA PLAINTE A ÉTÉ TRANSMISEAU SRPT SE DÉROULE LE WEEK-ENDOU LES JOURS FÉRIÉS

Un peu plus de 75 % des plaintes collectées pour l’année en 2007 par leSRPT ont trait à des faits commis ensemaine (du lundi au vendredi inclus,hors jours fériés), soit 15 041 plaintes, et près de 25 % à des faits réalisés pendant le week-end ou jours fériés,soit 4 993 plaintes (tableau 6a). Si le nombre de faits commis était égalchaque jour, alors on devrait avoir 70 %des plaintes qui feraient référence à desfaits s’étant déroulés en semaine (horsjours fériés). Ainsi, la semaine est unmoment de commission surreprésenté

Tableau 5. Nombre de plaintes collectées par le SRPT en 2007 selon la période de la journée de commission des faits et le type d’infractions commises.

Source : Préfecture de Police, SRPT.

Tableau 6a. Nombre de plaintes collectées par le SRPT en 2007 selon le jour de commissionet le type d’infractions commis.

Source : Préfecture de Police, SRPT.

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des informations relatives aux plaignants. Ainsion dispose d’informations sur le sexe, l’âge, lelieu de résidence, la situation professionnelledes victimes. L’échantillon comporte 6 489individus.

SEXE DU PLAIGNANT ET INFRACTION DÉCLARÉE

Parmi les victimes de l’échantillon,53,6 % sont des hommes et 46,3 % desfemmes, soit 3 480 hommes et 3 003femmes (tableau 7). Selon que la victimeest un homme ou une femme, elle nedéclare pas les mêmes infractionssubies parmi les plaintes recenséespar l’OND et le SRPT. En effet, si prèsde 95 % des femmes plaignantes déclarent des infractions de vols, soit2 848 femmes, moins de 90 % deshommes plaignants mentionnent cetteinfraction dans la plainte, soit 3 128

hommes. En outre les femmes ont relativement plus subi des vols sansviolences que les hommes : 76,7 % desfemmes et 67,6 % des hommes victimesportent plainte pour un vol sans violence, soit 2 304 femmes et 2 351hommes. En revanche, parmi lesfemmes plaignantes, la proportion devictimes de vols avec violence estmoins grande que celle observée pourles hommes plaignants : cette infra-ction concerne 18,1 % des femmes et22,3 % des hommes plaignants, soit 544femmes et 777 hommes. De plus, leshommes de notre échantillon ont plussouvent été victimes de violences oumenaces que les femmes : 777hommes rapportent dans leur plaintecette infraction, soit 22,3 % deshommes plaignants, et 106 femmes soit3,5 % des femmes plaignantes.

AGE DES VICTIMES ET INFRACTION DÉCLARÉE

Les victimes recensées à traversl’échan tillon étudié sont jeunes (voirtableau 8). Les personnes les plusjeunes, de moins de trente ans, repré-sentent près de la moitié des victimesd’acte de délinquance dans les trans-ports en commun ferrés d’Île-de-Franceen 2007 dont la plainte a été transmiseau SRPT : 46,3 % des victimes ontmoins de 30 ans. Environ 460 d’entreelles, soit 7,1 %, sont mineures et 2 548ont entre 18 et 30 ans, soit plus de 39 %.

des faits qui ont été commis pendant des vacances.

L’OND a collecté, dans les plaintes pour lesinfractions qui se sont passées du 15 juin au31 juillet et du 1 octobre au 30 novembre 2007,

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pour les faits ayant eu lieu dans lestransports ferrés d’Île-de-France.

Cette observation s’applique aussibien aux vols qu’aux violences oumenaces (hors vols). Ainsi, 75,1 %(13 908 plaintes) des plaintes pour volscollectées décrivent des faits qui ont eu lieu en semaine (hors jours fériés) et 24,9 % le week-end ou un jour férié.Pour les violences ou menaces (horsvols), la part des plaintes collectéesrelatives à des faits s’étant déroulés la semaine est de 74,8 % et le week-end25,2 %, soit respectivement 1 090 et 368 plaintes.

Tout comme il est intéressant de voir si leweek-end ou les jours fériés sont un momentplus propice, on étudie si le nombre de faits estplus important qu’il ne devrait pendant lespériodes de vacances scolaires.

Moins de 31 % des plaintes collectéesfont référence à des faits (6 162) commispendant une période de vacances scolaires (tableau 6b). En tenant comptedu nombre de jours de vacances scolaires au cours de cette année, si larépartition avait été égale tous les joursde l’année, on aurait dû trouver près de 34 % des faits pendant une périodede vacances scolaires. De ce fait, il semble que les vacances scolaires nesoient pas un moment plus propice à lacommission de faits dans les transportsen commun d’Île-de-France.

Cette observation s’applique toutautant aux vols et qu’aux violences et menaces (hors vols). Ainsi, 5 738plaintes de vols, soit 31 %, et 399plaintes de violences ou menaces (horsvols), soit 27,4 %, sont relatives à

Tableau 6b. Nombre de plaintes collectées par le SRPT en 2007 selon le jour de commissionet le type d’infractions.

Source : Préfecture de Police, SRPT.

PROFIL SOCIO-DÉMOGRAPHIQUE DES VICTIMES D’INFRACTIONSENREGISTRÉES DANS LES TRANSPORTS FERRÉS

D’ÎLE-DE-FRANCE

Tableau 7. Nombre de femmes et d’hommes plaignants selon les infractions.

Source : OND, Enquête sur les faits dans les transports en commun ferrés d’Île-de-France, 15 juin-31 juilletet octobre-novembre 2007.Note de lecture : 6 489 personnes ont été victimes, dont 3 003 femmes. Parmi elles, 2 848 se sont plaints pour des vols, soit 94,8 % d’entre elles, et 106 pour des violences ou menaces (hors vols), soit 3,5 %d’entre elles.

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L’âge médian des victimes d’infractionsdans les transports ferrés est de 31 ans,c'est-à-dire que la moitié des victimesde l’échantillon a moins de 31 ans. Ausein de la population française l’âgemédian est d’environ 39 ans. Notonspar ailleurs qu’un quart des victimesde l’échantillon a plus de 48 ans.

Selon l’âge des plaignants, l’infrac -tion dont ils ont été victimes diffère.Ainsi, moins de 74 % des plaignantsmineurs ont été victimes de vols, dont26,1 % sans violence et près de 48 %avec violences. Au fur et à mesure que l’âge augmente, la proportion deplaignants pour les infractions de vols,et surtout de vols avec violences augmente. Par exemple, 91,3 % des 18-30 ans ont été victimes de vols,93,4 % des 30-40, 95,9 % des 40-60 et97,8 % des plus de 60 ans. On observela même chose pour les vols sans violence : 63,6 % des 18-30 ont été victimes de vols sans violence, 77,5 %des 30-39 ans, 84,2 % des 40-59 ans et93,2 % des plus de 60 ans.

Par ailleurs, il est déjà important de constater que plus d’un quart desmineurs ont porté plainte pour des violences ou menaces (hors vols). Il s’agitde la classe d’âge qui a le plus été victime de ce type d’infraction.

LIEU DE RÉSIDENCE ET INFRACTION DÉCLARÉE

Plus de 77 % des victimes de l’échan-tillon constitué par l’OND habitent enÎle-de-France, soit 5 022 personnes(tableau 9). Parmi elles, 1 718 vivent àParis, 1 741 en petite couronne et 1 563en grande couronne, soit respectivement26,5 %, 26,8 % et 24,1 % de l’ensembledes personnes victimes. 608 victimeshabitent en France, hors Île-de-France,et 859 à l’Étranger, soit respectivement9,4 % et 13,2 % de l’ensemble des vic-times. On peut supposer qu’il s’agit pour laplupart de touristes.

Selon le lieu de résidence de la victime, les infractions pour lesquelleselles portent plainte dans l’échan-tillon sont différentes. Ainsi, plus de97 % des victimes qui n’habitent pas en Île-de-France se sont plaintes de vols,dont 90 % de vols sans violence et 7,2 % avec violences. Moins de 91 %

des personnes victimes recensées quivivent en Île-de-France ont déposéplainte pour des vols, dont 66,5 % pour des vols sans violence et 24,2 %pour des vols avec violences.

DES VICTIMES JEUNES QUI VIVENT EN ÎLE-DE-FRANCE

La répartition par âge varie selon lelieu de résidence des victimes : les personnes qui n’habitent pas dans larégion parisienne sont plus âgées quecelles qui y vivent (tableau 10). Ainsi,parmi les personnes vivant en Île-de-France, plus de la moitié ont moins de30 ans : 447, soit 8,9 % sont mineures et2 151, soit 42,8 %, ont entre 18 et 30 ans.Parmi les victimes vivant en province etdans les DOM, 2 % ont moins de 18 anset 36,8 % entre 18 et 30 ans, soit 12 et224 personnes. Parmi les victimes vivantà l’étranger, 4 ont moins de 18 ans et 173 entre 18 et 30 ans, soit 0,5 % et20,1 % de l’ensemble des victimesvivant en dehors du territoire national.Les personnes qui ne vivent pas en Île-de-France semblent plus âgées :plus d’un quart des personnes victimesrésidant hors de France ont plus de 60 ans (222 victimes) et 173 ont entre 50et 60 ans. De même, 88 victimes dont

le lieu de résidence est en province ou dans les DOM ont plus de 60 ans,soit 14,5 %, et 98 entre 50 et 60 ans, soit16,1 % d’entre-elles. Parmi les victimeshabitant l’Île-de-France, 8,2 % ont plusde 60 ans (413 victimes) et 9,2 % ontentre 50 et 60 ans (464 victimes).

ÂGE ET SEXE DES VICTIMES

Parmi les victimes de l’échantillon,53,6 % sont des hommes et 46,3 % desfemmes, soit 3 480 hommes et 3 003femmes (tableau 11). Selon l’âge, larépartition par sexe est différente.Ainsi, pour les moins de 18 ans, oncompte relativement plus d’hommesque de femmes que pour les autrestranches d’âges. En effet, parmi les victimes mineures, 72,6 % sont deshommes, soit 336 personnes, et 27,4 %sont des femmes, soit 127 femmes.

En revanche, au sein des 18-30 ans,on compte proportionnellement plusde femmes que pour les autrestranches d’âge : ainsi 48,6 % des vic-times de 18 à 30 ans sont des femmes,soit 1 239 personnes. Au sein desautres classes d’âge, les proportions defemmes et d’hommes sont relative-ment similaires ou bien les différencesne sont pas significatives.

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PHÉNOMÈNES DE DÉLINQUANCE DANS LES TRANSPORTS EN COMMUN FERRÉS D’ÎLE-DE-FRANCE

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Tableau 8. Âge des plaignants selon l’infraction.

Source : OND, Enquête sur les faits dans les transports en commun ferrés d’Ile-de-France, 15 juin-31 juillet etoctobre-novembre 2007

Tableau 9. Âge et lieu de résidence des plaignants selon l’infraction.

Source : OND, Enquêtesur les faits dans les transports en commun ferrés d’Île-de-France, 15 juin-31 juillet et octobre-novembre 2007

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SEPT PROFILS-TYPES DE VICTIMESDANS LES TRANSPORTS EN COMMUND’ÎLE-DE-FRANCE

À la vue des différents élémentssociodémographiques qui ont une incidence sur la part des personnesplaignants selon le type d’infraction, ilnous a semblé nécessaire de créer unetypologie afin de présenter de manièresynthétique les résultats (tableau 12).Ondistingue 7 sous-groupes de victimes :les non résidents Île-de-France, puisparmi ceux qui vivent dans cette région,les hommes mineurs, les femmesmineures, les femmes de 18 à 30 ans,les hommes de 18 à 30 ans, les per-sonnes âgées de 30 à 60 ans, et les plusde 60 ans.

En effet, les différences par âge entreles personnes vivant ou ne vivant pasen Île-de-France étant significatives,nous avons préféré distinguer ces deuxgroupes. Par ailleurs, on peut supposer queles personnes qui ne vivent pas en Île-de-Francesont essentiellement des touristes. De ce faitl’utilisation des transports en commun n’estpas la même. Aussi, parmi ces personnes on

recense de nombreuses personnes vivant àl’étranger, ce qui les rend peut-être plus fragilesen tant que victime potentielle.

Ensuite, afin de bien conserver larépartition par âge des victimes vivanten Île-de-France, il était essentiel defaire des groupes de victimes jeunes.Toutefois, la répartition par sexevariant selon l’âge, il a été nécessairede créer 4 groupes : les hommesmineurs, les femmes mineures, lesfemmes de 18 à 29 ans et les hommesde 18 à 29 ans.

Entre 30 et 60 ans, aucune différencemajeure n’a été constatée parmi les victimes d’infractions dans les transportsferrés d’Île-de-France vivant dans cettemême région. C’est pourquoi nousavons choisi de les rassembler dans unseul et même groupe.

Enfin, du fait des différences, notam-ment en termes d’activité profession-nelle, les plus de 60 ans vivant en Île-de-France forment un groupe. En effet,on suppose que leur usage des transports encommun est différent des autres catégories.

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Tableau 11. Sexe et âge des victimes.

Source : OND, Enquête sur les faits dans les transports en commun ferrés d’Île-de-France, 15 juin-31 juillet et octobre-novembre 2007.Note de lecture : 6 489 personnes ont été victimes. Parmi elles, 3 003 sont des femmes. Ainsi 46,3 % de l’ensemble des victimes sont des femmes.Parmi les victimes, 2 548 ont entre 18 et 30 ans, dont 1 239 femmes. Ainsi, 48,6 % des personnes victimes entre 18 et 30 ans sont des femmes.

Tableau 12. Les profils de victimes.

Source : OND, Enquête sur les faits dans les transports en commun ferrés d’Île-de-France, 15 juin-31 juillet et octobre-novembre 2007.

Tableau 10. Lieu de résidence et âge des victimes.

Source : OND, Enquête sur les faits dans les transports en commun ferrés d’Île-de-France, 15 juin-31 juillet et octobre-novembre 2007.Note de lecture : 6 489 personnes ont été victimes. Parmi elles, 463 ont moins de 18 ans, soit 7,1 % de l’ensemble des victimes. Parmi les victimes, 5 022 habitent en Île-de-France, dont 447 mineures. Ainsi, 8,9 % des personnes vivant en Île-de-France ont moins de 18 ans.

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PLUS DE LA MOITIÉ DES HOMMESMINEURS VICTIMES ONT PORTÉPLAINTE POUR DES VOLS AVEC VIOLENCES DANS LES TRANSPORTSFERRÉS D’ÎLE-DE-FRANCE

Plus de 92 % des victimes dans lestransports ferrés d’Île-de-France ontporté plainte pour des vols, d’aprèsl’échantillon OND, soit 5 982 individus(tableau 13). Parmi elles, 4 660 ont été – d’après leur déclarations dans la procédure – victimes de vols sans violences, ce qui représente près de72 % de notre échantillon, et 1 322 de vols avec violences, soit 20,4 % desvictimes. De plus, 6,1 % des personnesrecensées ont déclaré lors de la prisede plainte, avoir été victimes de vio-lences ou menaces, soit 399 individus,dont 115 de violences non crapuleuseset 255 de menaces ou chantages. Ainsi,1,8 % des victimes de l’échantillon ontporté plainte pour des violences noncrapuleuses et 3,9 % pour des menacesou chantages.

Il semblerait toutefois que dans notre échantillon la part de victimes de vols soitsurévaluée aux dépens de celle des victimesde violences ou menaces. C’est pourquoi il est nécessaire d’avoir plutôt une démarchecomparative des atteintes subies par les victimes de notre échantillon selon leurscaractéristiques sociodémographiques (cf.Développements sur…).

Les hommes mineurs sont parti -culièrement exposés aux vols avecviolences et aux violences ou menaces(hors vols) : d’après les plaintes collectéespar l’OND, plus de 53 % d’entre eux ontété victimes de vols avec violences,soit 173 individus, et plus de 31 % deviolences ou menaces, soit 101 hommesmineurs. Il s’agit de la catégorie de victimes qui a proportionnellement étéle plus victime de violences oumenaces et de vols avec violences.Toutefois, entre 18 et 29 ans, plus de 35 % des hommes ont subi des volsavec violences, soit 387 hommes entre18 et 29 ans, et 11,4 % des violences oumenaces, soit 126 hommes entre 18 et29 ans. Egalement plus de 34 % desfemmes mineures victimes ont subi desviolences, soit 42 femmes de moins de 18 ans, et 11,4 % des vols avec violences, soit 12 femmes mineures.

On constate une surreprésentationde victimes de vols parmi les 60 ans etplus et les personnes qui ne résidentpas en Île-de-France. Ainsi, plus de97 % des personnes qui n’habitent pasen Île-de-France, soit 1 426 individus,ont été victimes de vols. De même,près de 98 % des victimes de 60 ans etplus, soit 404 personnes, ont subi desvols. Dans les deux cas, il s’agit essentiel-lement de vols sans violence : 1 321 vic-times qui ne vivent pas en Île-de-France,

soit 90 % de ces victimes, et 380 victimesde 60 ans et plus, soit 92 % d’entre elles,ont subi des vols sans violence.

Les hommes de moins de 30 ans sont particulièrement exposés auxmenaces et chantages. Ainsi, 92 hommesmineurs et 100 hommes entre 18 et 29 ans ont été victimes de ce type d’infractions, soit respectivement28,3 % des hommes mineurs et 9,1 %des hommes âgés de 18 à 29 ans. Onrappelle que 3,9 % de l’ensemble desvictimes de l’échantillon ont déclarédes menaces ou chantages.

Dans notre échantillon, 3,3 % des victimes dans les transports ferrés d’Île-de-France ont subi une agression pararme, soit 215 personnes (tableau 14).Les hommes de moins de 30 ans sont plus exposés que les autres : 57 hommes mineurs et 101 hommesentre 18 et 29 ans ont été victimesd’une agression avec usage d’unearme. Cela signifie que 17,5 % deshommes de moins de 18 ans et 9,2 %des hommes entre 18 et 29 ans ont étévictimes d’une arme, d’après l’échan-tillon des personnes victimes constituépar l’OND. 22 hommes mineurs victimesont subi un vol avec violences avecarme, et 35 des menaces ou chantagesavec arme ; de même 54 hommes victimes entre 18 et 29 ans, ont déclarédes vols avec violences avec usage d’unearme et 46 des menaces ou chantagesavec utilisation d’une arme.

DES HOMMES DE MOINS DE 30 ANSDAVANTAGE VICTIMES EN BANLIEUE,DANS LE RER ET LES AUTRES TRAINSSNCF ; DES PERSONNES QUI NE RÉSIDENT PAS EN ÎLE-DE-FRANCE PLUS VICTIMES DANS LA CAPITALE, DANS LE MÉTROPOLITAIN

62,5 % des victimes de l’échantillonl’ont été à Paris intra muros, soit 4 054personnes, et 30 % en banlieue, soit1 945 individus (tableau 15a). Cependant,les hommes mineurs victimes ont plussouvent subi des atteintes sur leréseau banlieue : 70,5 % d’entre-eux,soit 229 hommes mineurs, ont été victimes sur le réseau banlieue dont165 en grande couronne. Les hommesentre 18 et 29 ans ont été aussi plussouvent que les autres victimes sur leréseau banlieue : 485 hommes de 18 à29 ans, soit 44,1 % d’entre-eux.

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PROFIL SOCIODÉMOGRAPHIQUE DES VICTIMES ET TYPE D’ATTEINTES SUBIES

Tableau 13. Victimes et infractions décrites dans la plainte.

Source : OND-SRPT-Préfecture de Police, Enquête sur les faits dans les transports en commun ferrés d’Île-de-France, 15 juin-31 juillet et octobre-novembre 2007.Note de lecture : 6 489 victimes ont été recensées dans l’échantillon OND. 92,2 % d’entre elles ont subides vols. De plus, 1 467 victimes n’étant pas résidentes Île-de-France ont été comptées dans l’échantillon, et 97,2 % d’entre elles ont subi des vols.

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Les victimes qui ne résident pas enÎle-de-France ont tout particulière-ment été victimes sur le réseau deParis intra muros : 81 % d’entre elles ont été agressées dans Paris, soit 1 188 personnes.

On suppose que les personnes qui ne viventpas à Paris sont le plus souvent des touristes.Les attraits touristiques les plus importantsd’Île-de-France étant situés à Paris, il sem-

blerait plausible que les touristes restentdans Paris, ce qui expliquerait que lorsqu’ilssont victimes, ils le soient le plus souvent danscette ville.

Au sein de l’échantillon OND, les personnes de 60 ans et plus sont également plus souvent victimes dansla capitale : plus de 79 % des victimesde 60 ans et plus l’ont été à Paris, soit327 personnes.

Les femmes de 18 à 30 ans, ainsi queles victimes de 30 à 59 ans, sont majo -ritairement victimes dans le réseauparisien mais dans des proportionsmoins significatives que pour les 60 ans et plus et les non résident Île-de-France. Ainsi, près de 55 % desfemmes mineures, soit 67 personnesvictimes, 59 % des femmes de 18 à 29 ans, soit 619, et 61 % des 30-59 ans, soit 1 207 personnes, ont été victimesdans Paris.

Ces résultats sont très proches des distinctionsque l’on établit selon le type de transportsentre catégories de victimes. En effet lesréseaux de transports changent selon leurposition géographique. Par exemple, lemétropolitain est situé dans Paris, le RER est à la fois dans Paris et dans les autresdépartements d’Île-de-France.

Près de 53 % des victimes dans lestransports ferrés d’Île-de-France, soit3 432 personnes, ont subi desatteintes dans le Métropolitain(tableau 15b). Ces pourcentages sontde 28,4 % pour le réseau expressrégional, soit 1 840 personnes, et14,1 % pour les autres trains SNCF(915 personnes). Les hommesmineurs sont plus souvent victimesdans les RER et autres trains SNCF :41,8 % ont été victimes dans le RER et 33,2 % dans d’autres trainsSNCF, soit respectivement 136 et 108hommes mineurs. 41,1 % deshommes victimes de 18 à 29 ans l’ontété dans le RER et 14,7 % dans lesautres trains de banlieue, soit res-pectivement 453 et 162 individus.

Les autres catégories de victimesont plus souvent été victimes d’uneinfraction dans le Métropolitain : ainsi62,4 % des personnes qui ne résidentpas en Île-de-France ont déclaré avoirété victimes dans ce type de transport,soit 915 personnes. Cette proportionest près de 66 % pour les 60 ans et plus(272 individus). De plus, 50,8 % desfemmes mineures victimes, 52,9 % des femmes de 18 à 29 ans victimes et 56,3 % des 30-59 ans victimes ontdéposé plainte pour une infraction commise dans le métropolitain, soit res-pec tivement 62, 555 et 1 115 personnesvictimes.

Un peu de moins de 61 % des plai-gnants de l’échantillon constitué parl’OND ont été victimes dans une rame,

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Tableau 14. Victimes dans les transports en commun et utilisation d’une arme aumoment des faits.

Source : OND-SRPT-Préfecture de Police, Enquête sur les faits dans les transports en commun ferrés d’Île-de-France, 15 juin-31 juillet et octobre-novembre 2007.Note de lecture : 6 489 victimes ont été recensées dans l’échantillon OND. 3,3 % d’entre elles ont subi uneagression par arme. De plus, 1 467 victimes n’étant pas résidentes Île-de-France ont été comptées dansl’échantillon, et 1,4 % d’entre-elles ont subi une agression par arme.

Tableau 15a. Localisation géographique de la victimation selon les groupes de victimes dans les transports en commun ferrés d’Île-de-France.

Source : OND-SRPT-Préfecture de Police, Enquête sur les faits dans les transports en commun ferrés d’Île-de-France, 15 juin-31 juillet et octobre-novembre 2007.Note de lecture : 6 489 victimes ont été recensées dans l’échantillon OND. 62,5 % d’entre elles ont été victimes dans Paris. De plus, 1 467 victimes n’étant pas résidentes Île-de-France ont été comptées dansl’échantillon, et 81 % d’entre elles ont été victimes dans Paris.

Tableau 15b. Type de transports selon les groupes de victimes dans les transportsen commun ferrés d’Île-de-France.

Source : OND-SRPT-Préfecture de Police, Enquête sur les faits dans les transports en commun ferrés d’Île-de-France, 15 juin-31 juillet et octobre-novembre 2007Note de lecture : 6 489 victimes ont été recensées dans l’échantillon OND. 52,9 % d’entre elles ont été victimes dans le métropolitain. De plus, 1 467 victimes n’étant pas résidentes Île-de-France ont été comptéesdans l’échantillon, et 62,4 % d’entre elles ont été victimes dans le métropolitain.

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Résidents

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soit 3 951 personnes (tableau 15c).Quelle que soit la catégorie de vic-times (habitant en Île-de-France, cellesqui vivent en région parisienne selonl’âge et le sexe), la moitié a été aumoins victime dans ce type de lieu.Parmi les plaignants, les femmesmineures constituent la catégorie quicompte proportionnellement le moinsde victimes dans les rames : 54,9 %d’entre elles l’ont été dans ce type delieu. De plus, 23,6 % des victimes del’échantillon ont subi des atteintesdans la station (hors quais), soit 1 530personnes. On constate que les per-sonnes victimes qui n’habitent pas l’Île-de-France, les femmes mineures vic-times et les victimes de 60 ans et plussont plus souvent victimes dans lesstations (hors quais). Ainsi, 29,4 % despersonnes victimes n’habitant pas larégion, 26,2 % des mineures victimes et28,6 % des victimes de 60 ans et plusl’ont été dans une station (hors quais).Cela représente respectivement 431,32 et 118 personnes.

Les hommes de moins de 30 ans se distin-guent quant aux lieux de leur victimation etaux types d’infractions subies. En effet, cesont des catégories de victimes plus exposéesaux violences et menaces (hors vols) et auxvols avec violences. Or, selon le type d’infra-ction, les lieux de commission changent. Celapermettrait de comprendre que les hommes demoins de 30 ans se distinguent de nouveauselon le lieu où a été commise l’infraction.

LES NON RÉSIDENTS EN ÎLE-DE-FRANCE ET LES 60 ANS ET PLUS SONT VICTIMES PLUS TÔT DANS LA JOURNÉE

Plus d’un tiers des personnes del’échantillon ont été victimes en soirée,c’est-à-dire entre 17 et 21 heures, soit2 167 personnes (tableau 16). Toutefois,les victimes n’habitant pas en Île-de-France et les victimes de 60 ans et plussont plus souvent victimes durantl’après-midi, c'est-à-dire entre midi et17 heures. En effet, 30,5 % des non résidents en Île-de-France et près de36 % des 60 ans et plus ont été victimesen après-midi, soit 447 et 147 individus.Pour ces mêmes catégories, respecti-vement 27,9 % et 32,4 % ont été vic-times en soirée (409 et 134 personnes).

37,8 % des hommes mineurs (123),36,9 % des femmes mineures (45),31,4 % des hommes de 18 à 29 ans et36,6 % des 30-59 ans (719) ont été vic-

times en soirée. Notons tout de mêmeque si moins de 13 % de l’ensemble desvictimes ont été atteintes pendant lanuit (entre 21 heures et 6 heures),

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Tableau 15c. Lieu de la victimation selon les groupes de victimes dans les transportsen commun ferrés d’Île-de-France.

Source : OND-SRPT-Préfecture de Police, Enquête sur les faits dans les transports en commun ferrés d’Île-de-France, 15 juin-31 juillet et octobre-novembre 2007.Note de lecture : 6 489 victimes ont été recensées dans l’échantillon OND. 7,1 % d’entre elles ont été victimes sur le quai. De plus, 1 467 victimes n’étant pas résidentes Île-de-France ont été comptées dansl’échantillon, et 5,5 % d’entre elles ont été victimes sur le quai.

Tableau 17a. Moment de la victimation selon le type de victimes.

Source : OND-SRPT-Préfecture de Police, Enquête sur les faits dans les transports en commun ferrés d’Île-de-France, 15 juin-31 juillet et octobre-novembre 2007.Note de lecture : 6 489 victimes ont été recensées dans l’échantillon OND. 72,2 % d’entre elles ont été victimes du lundi au vendredi inclus (hors jours fériés). De plus, 1 467 victimes n’étant pas résidentes Île-de-France ont été comptées dans l’échantillon, et 68,2 % d’entre-elles ont été victimes du lundi au vendredi inclus (hors jours fériés).

Tableau 16. Groupes de victimes et moment pendant lequel l’infraction a été commise.

Source : Saisi OND-SRPT-Préfecture de Police, Enquête sur les faits dans les transports en commun ferrésd’Île-de-France, 15 juin-31 juillet et octobre-novembre 2007Note de lecture : 6 489 victimes ont été recensées dans l’échantillon OND. 22,1 % d’entre elles ont été victimes le matin. De plus, 1 467 victimes n’étant pas résidentes Île-de-France ont été comptées dans l’échantillon, et 26,4 % d’entre elles ont été victimes le matin.

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Résidents

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Page 15: PHÉNOMÈNES DE DÉLINQUANCE DANS LES TRANSPORTS EN … · les transports en commun mais sur un espace limité. Son objectif, à terme, serait de conduire ce type d’analyse à la

20,8 % des hommes de 18 à 29 ans ont été victimes sur cette période de la journée, soit 211 personnes.

4 682 victimes de notre échantillonont été victimes du lundi au vendrediinclus (hors jours fériés), soit 72,2 % del’ensemble des victimes (tableau 17a).Ainsi, 26,4% ont été victimes pendant leweek-end ou pendant des jours fériés,soit 1 712 personnes. On constate cepen-dant que les personnes qui n’habitentpas l’Île-de-France et les hommesmineurs sont plus souvent victimes leweek-end ou les jours fériés. 445 nonrésidents Île-de-France, soit plus de 30 %d’entre-eux, et 108 hommes mineurs, soit plus de 33 % d’entre-eux, ont été victimes pendant le week-end ou pendantdes jours fériés. On suppose qu’un nombreimportant de non résidents sont présents en Île-de-France dans un but touristique, ce quiexplique cette sur représentation le week-end pourcette catégorie de victimes.

34,2 % des personnes de l’échantillonont été victimes pendant des vacancesscolaires, soit 2 221 personnes (tableau17b). On rappelle que ce pourcentage est trèscertainement surévalué. En effet, du fait duchoix des périodes de saisie de l’échantillon,plus de faits se sont déroulés lors des vacancesscolaires. C’est pourquoi il faut plutôt avoir unedémarche comparative entre les groupes de

victimes pour cet indicateur. Néanmoins, onconstate une surreprésentation de vic-times pendant les vacances scolairespour les non résidents en Île-de-France : 38 % ont été victimes lors devacances, soit 558 personnes. On sup-pose que le caractère touristique deleur venue en Île-de-France est à l’ori-gine de cette surreprésentation.

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Tableau 17b. Moment de la victimation selon le type de victimes.

Source : OND-SRPT-Préfecture de Police, Enquête sur les faits dans les transports en commun ferrés d’Île-de-France, 15 juin-31 juillet et octobre-novembre 2007.Note de lecture : 6 489 victimes ont été recensées dans l’échantillon OND. 64,3 % d’entre elles ont été victimes pendant des périodes de vacances scolaires. De plus, 1 467 victimes n’étant pas résidentes Île-de-France ont été comptées dans l’échantillon, et 60,2 % d’entre elles ont été victimes pendant despériodes de vacances scolaires.

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La source statistique exploitée dansle présent article est une base de données dite « opérationnelle » qui aété conçue et qui est gérée par le service de synthèse opérationnelle du Service régional de la police destransports (SRPT) de la préfecture depolice de Paris. Le champ de l’étudeest l’ensemble des faits s’étant déroulésdans les transports en commun ferrésd’Île-de-France (hors tramway) en 2007dont la plainte a été transmise au SRPT,sachant que le profil des victimes a étéétabli à partir d’un échantillon constituépar l’OND.

On rappelle qu’une étude sur desdonnées extraites de plaintes, qu’ils’agisse des statistiques sur les infractions ou sur les victimes, est limitée par définition à ce qui est connude la police ou de la gendarmerie.L’information manquante, celle sur lesatteintes n’ayant pas fait l’objet d’uneplainte et leurs victimes, peut être obte-nue qu’en procédant à des enquêtes devictimation, comme le fait l’OND depuis2007 en partenariat avec l’INSEE.

On peut signaler à ce titre que, grâceà la participation de l’ObservatoireNational de la délinquance desTransports et de la SNCF à l’enquêtenationale de victimation « cadre de vieet sécurité », l’OND sera en mesure courant 2009 de publier une étude sur lavictimation et le sentiment d’insécuritédans les transports en commun, quiviendra compléter ce Grand Angle sur le thème de la délinquance dans lestransports en commun.

L’information manquante peut égale-ment être obtenue, de façon complé-mentaire, avec les données relativesaus faits d’insécurité recensés par lesentreprises de transports sur leurréseau. Le traitement de ces données

fait l’objet d’un important travail ausein de l’ONDT, travail permettantd’ores et déjà de publier des statis-tiques sur le niveau d’atteintes subiespar les personnels des entreprises destransports.

Le service régional de la policedes transports (SRPT) et sa base « opérationnelle »

Inscrite dans la Loi pour la SécuritéIntérieure du 18 mars 2003, la créationdu service Régional de la Police desTransports (SRPT) a été officialisée parun décret pris en Conseil d’État etpublié au Journal Officiel du 2 octobre2003. Les missions du SRPT sont lasécurisation des transports en communferrés d’Île-de-France. Ce service estsous la responsabilité de la directionde la Police Urbaine de proximité de lapréfecture de Police.

Les actes de délinquance portés à la connaissance de la police et de lagendarmerie s’étant déroulés dans lestransports ferrés d’Île-de-France sontrecensés par le SRPT et alimentent unebase de données qu’il a développée.Notons que les plaintes dont les faitsqui se sont déroulés dans le tramwayne sont pas collectées par le SRPT. Lamise en place de cet outil répond avanttout à une exigence opérationnelle.L’objectif est de pouvoir identifier denouveaux phénomènes de délin-quance ainsi que les endroits où ils se déroulent dans les transports encommun. Cet outil permet par exempledes rapprochements entre des plaintesayant été déposées dans différentsservices d’Île-de-France.

Il ne s’agit pas d’une base de donnéesexhaustive des faits commis dans lestransports en commun ferrés d’Île-de-

France ayant été déclarés sous formede plainte. Le SRPT ne constate pasdirectement les infractions, mais lesrecense à partir des plaintes transmisesà son service de synthèse opération-nelle. Par conséquent, toute plaintepour infractions dans les transports encommun ferrés d’Île-de-France nontransmise ne peut figurer dans la basede données du SRPT. C’est pourquoi il sensibilise l’ensemble des services àla nécessité de centraliser les plaintes àdes fins de rapprochement et d’analyseopérationnelle.

À partir de la base de données duSRPT, l’Observatoire national de ladélinquance a pu extraire des indica-teurs statistiques sur les infractionscommises en 2007 dans les transportsferrés. Pour chaque plainte transmise,l’OND a extrait la nature de l’infractioncodée selon une nomenclature conçuepar la synthèse opérationnelle, deséléments sur son lieu de commission(département, ligne de transport, typede lieux) et le moment où elle s’estproduite (heure, type de jour, périodede l’année).

L’OND a souhaité compléter cesdonnées sur les infractions par desstatistiques sur leurs victimes, tellesque l’âge, le sexe ou la professionexercée. Pour le cas particulier desvols, l’OND a recensé la nature desobjets volés.

Ainsi, au cours des mois d’août et deseptembre 2007, l’OND a saisi cesinformations sur les victimes et lesobjets volés à partir de faits qui se sontdéroulés du 15 juin au 31 juillet 2007.Afin de disposer d’un échantillon plusétendu et représentatif des mois moinstouristiques de l’année, l’OND a renou-velé une période de saisie portant sur des procédures entre le 1er octobreet le 30 novembre 2007. Ainsi, 6 489 victimes ont été recensées dansl’échantillon constitué par l’OND, victimes pour lesquelles on connaîtgrâce à la base de donnée du SRPT,l’infraction à l’origine de la plainte.

LES PLAINTES POUR INFRACTIONS DANS LES TRANSPORTS EN COMMUNFERRÉS D’ÎLE-DE-FRANCE EN 2007 ETL’ÉCHANTILLON DE VICTIMES ÉTUDIÉ

Développements…

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Surreprésentation des vols sans violences et sous-représentations desvols avec violences pendantles périodes de saisies

La proportion de vols avec violencesest plus faible sur la période étudiéeque le reste de l’année (tableaux 18a et18b). Ainsi du 15 juin au 31 juillet et du 1er octobre au 30 novembre 2007, onrecense 1 402 vols avec violences, soit 20,9 % des plaintes recensées. Lereste de l’année, la part de ce type devols est de 24,4 %, soit 3 251 vols avecviolences.

En revanche, le nombre de vols sansviolence enregistrés est proportion-nellement plus élevé sur la périodeétudiée par l’OND que le reste de l’année. Du 15 juin au 31 juillet et du1er octobre au 30 novembre ont étéenregistrés 4 775 vols sans violences,soit 71,1 % des plaintes enregistrées, le reste de l’année 9 088 soit 68,3 %.

Les violences et menaces (hors volsviolents) représentent une part assezégale quelle que soit la période de saisie : 7,7 % des faits enregistrés par le SRPT du 15 juin au 31 juillet 2007 etdu 1er octobre au 30 novembre 2007sont des violences ou menaces, soit517 faits. Le reste de l’année cette proportion s’élève à 7,1 %, soit 941 faitsenregistrés par le SRPT.

Comparaison de la structuredélictuelle de notre échantillon avec les donnéesdu SRPT

La plupart des plaintes de notreéchantillon peuvent être rattachées àune infraction grâce aux données duSRPT. Toutefois, pour 95 d’entre elles,l’infraction est inconnue. Du 15 juin au 31 juillet et du 1er octobre au 30novembre 2007, il manque quelquesplaintes dans l’échantillon OND parrapport aux données définitives 2007 duSRPT : ce service de police a recensé

229 faits supplémentaires. Il s’agit desavoir si les plaintes manquantes introduisentun biais dans l’échantillon. Pour cela, oncompare la structure des typesd’infrac tions de notre échantillon avec

ceux obtenus grâce aux données saisiespar le SRPT sur la même période detemps.

Notre échantillon dispose propor-tionnellement de moins de violenceset menaces qu’il ne devrait (tableaux 19aet 19b). En effet, 399 plaintes de ce typesont recensées dans notre échantilloncontre 517 dans la base de données

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PHÉNOMÈNES DE DÉLINQUANCE DANS LES TRANSPORTS EN COMMUN FERRÉS D’ÎLE-DE-FRANCE

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ÉTUDE DE LA REPRÉSENTATIVITÉ DE L’ÉCHANTILLON

Tableau 18b. Nombre de plaintes collectées par le SRPT en dehors des périodes de saisies de l’OND.

Tableau 18a. Nombre de plaintes collectées par le SRPT du 15 juin 2007 au 31 juillet2007 et du 1er octobre 2007 au 30 novembre 2007.

Source : Préfecturede Police, SRPT.

Tableau 19a. Nombre de plaintes collectées au sein de l’échantillon de saisie OND du 1er juin au 31 juillet 2007 et du 1er octobre au 30 novembre 2007.

Source : OND-SRPT-Préfecture dePolice, Enquête sur les faits dans les transports en commun ferrésd’Île-de-France, 15 juin-31 juillet et octobre-novembre 2007

Tableau 19b. Nombre de plaintes collectées au sein de l’échantillon de saisie OND du 1er juin au 31 juillet 2007 et du 1er octobre au 30 novembre 2007.

Source : OND-SRPT-Préfecture dePolice, Enquête sur les faits dans les transports en commun ferrésd’Île-de-France, 15 juin-31 juillet et octobre-novembre 2007

Source : Préfecturede Police, SRPT.

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du SRPT. Cette différence provientprincipalement de l’enregistrementdes violences physiques non crapu-leuses : 115 violences non crapuleusessont enregistrées dans notre échantillon,soit 1,8 % des plaintes, contre 205 dansles données du SRPT, soit 3,1 % de l’ensemble des plaintes.

L’échantillon présente donc deuxparticularités :

– La saisie s’est déroulée sur despériodes où les vols sans violencesont surreprésentés et vols avec violences sont au contraire sous-représentés.

– Au regard des données du SRPT du 15juin au 31 juillet 2007 et du 1er octobreau 30 novembre 2007, l’échantillonsemble avoir moins de faits de vio-lences physiques non crapuleuses.

Si on analyse la structure des plaintesrecensées par type d’infrac tion onconstate que 92,2 % des plaintes del’échantillon OND sont des vols contre92,4 % pour l’ensemble des plaintescollectées par le SRPT en 2007 (tableau 20).En effet, la surreprésentation des volssans violence est compensée par lasous-représentation des vols avec

violences. Toutefois, concernant lesviolences ou menaces (hors vols) notre échantillon sous-évalue ce typed’atteintes : si 6,1 % des plaintes del’échantillon OND décrivent des violencesou menaces (hors vols), dans l’ensembledes plaintes collectées par le SRPT en2007, on en trouve 7,3 %.

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PHÉNOMÈNES DE DÉLINQUANCE DANS LES TRANSPORTS EN COMMUN FERRÉS D’ÎLE-DE-FRANCE

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Tableau 20. Nombre de plaintes collectées par le SRPT pendant l’année 2007.

Source : Préfecture dePolice, SRPT

UNE POPULATION DE VICTIMES QUI DÉPEND DE LA PÉRIODE DE SAISIE

Il s’agit de savoir si le profil des victimesrecensées dépend plus de la période de saisie ou est indépendant de toute saisonnalité. Dansle cas d’une absence d’indépendance, les effetssaisonniers doivent alors être pris en comptedans l’exploitation des données.

Des victimes plus jeunes lors de la saisie d’octobre et novembre 2007

Du 15 juin au 31 juillet 2007 les vic-times sont plus âgées que lors de lasaisie d’octobre et de novembre 2007(tableau 21). Ainsi, pour la premièrepériode de saisie les victimes enregis-trées ont en moyenne 32 ans alors que,lors de la seconde saisie, elles sont, enmoyenne, âgées de 30 ans. Par ailleurs,

les écarts types étant relativementégaux pour les deux séries, ces deuxmoyennes permettent de comparer lesséries. Par conséquent, on en conclutque les victimes sont plus jeunes enoctobre ou novembre.

Tout particulièrement, en octobre etnovembre, notre échantillon contientplus de mineurs qu’en juin et juillet : du15 juin au 31 juillet, 149 personnes ontmoins de 18 ans, soit 5,1 % de ce sous-échantillon, tandis que du 1er octobreau 30 novembre, 314 personnes sontmineures, soit près de 9 % de ce sous-échantillon.

De même, lors de la première saisie,plus de personnes de 40 à 60 ans ontété enregistrées. 437 victimes de 40 à49 ans et 364 entre 50 et 59 ans ont été

recensées du 15 juin au 31 juillet, soit respectivement 14,9 % et 12,4 % dece sous-échantillon. Du 1er octobre au30 novembre, 461 victimes de 40 à 49ans et 371 de 50 à 59 ans, soit respec -tivement 13 % et 10,4 % des victimes decette saisie, ont été enregistrées.

Plus de personnes habitanten Île-de-France en octobre-novembre

Du 15 juin au 31 juillet 2007, plus de victimes habitent en dehors de l’Île-de-France : 738 victimes ont unlieu de résidence hors Île-de-France,soit plus de 25 % des victimes de cettesaisie (tableau 22). Du 1er octobre au 30 novembre 2007, 20,5 % des victimeshabitent en dehors de l’Île-de-France,soit 729 individus. En particulier, sur lapériode juin-juillet, les personnes quihabitent en dehors de l’Île-de-Francesont plus souvent des personnes étrangères : 443 sont des étrangers du 15 juin au 31 juillet, 416 en octobre-novembre. On suppose que l’été étant une période relativement touristique et unepériode de vacances, plus de touristes sont présents pendant cette période. De ce fait, ilsemble compréhensible que plus de personnesextérieures à l’Île-de-France soient victimes sur cette période.

Tableau 21. Répartition des victimes selon leur âge et selon la période de saisie.

Source : OND-SRPT-Préfecture de Police, Enquête sur les faits dans les transports en commun ferrés d’Île-de-France, 15 juin-31 juillet et octobre-novembre 2007.

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Cette surreprésentation de touristesen juin-juillet peut expliquer le fait que,lors de la première saisie, nous recen-sions des victimes plus âgées qu’enoctobre-novembre. Ainsi, à partir desdonnées issues des deux saisies, plusles personnes sont âgées et plus la pro-portion de personnes vivant en dehorsde l’Île-de-France est importante.

Par conséquent, on peut supposerque si la structure par âge est diffé-rente entre les deux échantillons,c’est parce que le profil des personnesutilisant les transports en commun sur ces deux périodes est différent. On peut imaginer qu’en été plus detouristes empruntent les transports encommun d’Île-de-France.

Une population de victimesplus féminine du 1er octobreau 30 novembre

1 860 hommes et 1 696 femmes ontété enregistrés parmi les victimesrecensées du 1er octobre au 30 novem-bre, soit respectivement 52,3 % et47,7 % (tableau 24). Du 15 juin au 31 juillet,1 620 hommes, soit 55,3 %, 1 307 femmes,soit 44,6 %, figurent parmi les victimesrecensées. Ainsi, lors de la secondesaisie, la population victime est com -posée de plus de femmes.

Plus de victimes collégiennes recensées en octobre-novembre

Sur les deux périodes de saisie, plusde la moitié des victimes occupent unemploi : 1 609, soit 54,9 %, du 15 juin au 31 juillet 2007 et 1 882, soit 52,9 %, enoctobre et novembre 2007 (tableau 25).Toutefois lors de la seconde saisie,parmi les victimes plus de collégienssont enregistrés : 261 entre octobre etnovembre, soit 7,3 %, contre 64 entre le15 juin et le 31 juillet, soit 64 victimes.Cette différence peut s’expliquer parles différences d’âges des victimesselon les deux sous-échantillons. Lorsde la seconde saisie les personnes vic-times dans les transports en commund’Ile-de-France sont en effet plusjeunes.

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PHÉNOMÈNES DE DÉLINQUANCE DANS LES TRANSPORTS EN COMMUN FERRÉS D’ÎLE-DE-FRANCE

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Tableau 22. Lieux de résidence des victimes selon la période de saisie.

Source : OND-SRPT-Préfecture de Police, Enquête sur les faits dans les transports en commun ferrés d’Île-de-France, 15 juin-31 juillet et octobre-novembre 2007.

Tableau 24. Sexe des victimes selon les périodes de saisies.

Source : OND-SRPT-Préfecture de Police, Enquête sur les faits dans les transports en commun ferrés d’Île-de-France, 15 juin-31 juillet et octobre-novembre 2007.

Tableau 25. Position professionnelle des victimes selon les périodes de saisie.

Source : OND-SRPT-Préfecture de Police, Enquête sur les faits dans les transports en commun ferrés d’Île-de-France, 15 juin-31 juillet et octobre-novembre 2007.

Tableau 23. Lieux de résidence et âge des victimes selon les périodes de saisie.

Source : OND-SRPT-Préfecture de Police, Enquête sur les faits dans les transports en commun ferrés d’Île-de-France, 15 juin-31 juillet et octobre-novembre 2007.

Note de lecture : Parmi les 738 personnes résidentes hors Île-de-France sur l’échantillon du 15 juin au 31 juillet2007, 140 ont entre 50 et 60 ans. Ainsi, 38,5 % des personnes de 50 à 60 ans recensées dans la globalité del’échantillon sont des personnes vivant en-dehors de l’Île-de-France.

De même, parmi les 729 personnes résidentes hors Île-de-France enregistrées lors de la saisie d’octobre etnovembre, 118 ont entre 40 et 50 ans. Ainsi, 25,6 % de l’ensemble des personnes recensées lors de cette saisie appartenant à cette tranche d’âge sont des personnes habitant en dehors de l’Île-de-France.

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Violences physiques non crapuleuses : Il s’agit de l’une des quatrecatégories d’infractions formant l’indicateur des atteintes volon-taires à l’intégrité physique. Il est constitué des index de la nomen-clature de l’état 4001 qui correspondent à des violences n’ayantpas pour but le vol. Ce sont les index : Homicides pour autresmotifs ; Tentatives d’homicide pour autres motifs ; Coups et vio-lences volontaires suivis de mort ; Autres CBV criminels ou correc-tionnels ; Prises d’otages dans un autre but ; Séquestrations ;Homicides sur enfants -15 ans ; Mauvais traitements à enfants etViolences à dépositaires de l’autorité.

Violences physiques crapuleuses : Il s’agit de l’une des quatre caté-gories d’infractions formant l’indicateur des atteintes volontaires àl’intégrité physique. Il est constitué des index de la nomenclature del’état 4001 qui correspondent à des violences ayant pour but le vol.Ce sont les index : Règlements de compte entre malfaiteurs ;Homicides pour vols ; Tentatives d’homicides pour vols ; Prisesd’otage pour et à l’occasion de vols ; Vols à main armée avec armeà feu ; Vols avec violences avec arme blanche et Vols avec violencessans arme.

SRPT : Service Régional de la Police des Transports. Le 2 octobre 2003,par décret ministériel, deux services jusqu’alors distincts, qui assu-raient la sécurité dans les réseaux ferrés (le Service de Protection etde Surveillance des Réseaux Ferrés Parisien de la D.P.U.P. pour Parisintra-muros et la Brigade des Chemins de Fer de la P.A.F. pour la ban-lieue) fusionnaient pour créer le Service Régional de Police desTransports, formant de ce fait la 4e Sous-direction de la DPUP. Sousl’appellation récemment réactualisée en Sous-direction de la PoliceRégionale des Transports, cette structure est tout à la fois :

1°) L’organe de commandement opérationnel unique de la sécurité dansles réseaux ferrés d’Île-de-France est chargé de piloter l’action des ser-vices spécialisés et territoriaux de police et de gendarmerie mais

aussi de coordonner l’action des services de sécurité des entre-prises de transports (RATP et SNCF).

Elle dispose ainsi, dans son domaine, d’une autorité fonctionnelle sur :

– les 3 secteurs de la DPUP ;

– les 7 Directions Départementales de Sécurité Publique et les 4 Groupements de Gendarmerie départementale de la grandecouronne, responsables de la sécurité dans les gares et stations deleur compétence ;

– les deux services de sécurité des transporteurs : le Groupe deProtection et de Sécurité des Réseaux (GPSR) de la RATP et laSurveillance Générale (SUGE) de la SNCF. Ce rôle s’appuie sur unÉtat-major implanté au siège de la DPUP, ainsi que sur le PôleOpérationnel Régional « Transport » de la SIC DPUP, qui recueilleles informations émanant des acteurs précités et se tient en relationconstante avec les diverses salles de commandement.

2°) L'échelon de direction de la Brigades des réseaux ferrés, service spé-cialisé compétent sur l’ensemble des lignes, gares et stations desréseaux ferrés de la RATP et de la SNCF de la région île-de-France

Plaintes collectées : on appelle plaintes collectées toutes cellesreçues par le SRPT de la part des services de police et des unitésde gendarmerie. Ces plaintes font référence à des actes commisdans le réseau ferré d’île-de-France.

Plaignant : Il s’agit de la personne victime qui porte plainte.

Transports ferrés d’Île-de-France : Il s’agit dans cette présenteétude du réseau métro, RER et transilien. Les plaintes dont lesactes ont été commis dans le tramway sont exclues de l’étude, carnon recensées par le SRPT.

Observations des membres du conseil d’orientation

Michel RICHARDOT, personne qualifiée désignée sur proposition du ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement duterritoire, directeur de la sécurité du groupe KEOLIS

Afin de relativiser le phénomène de l’insécurité et se rendre effectivement compte de sa réalité dans ce type de transport, il auraitété intéressant de tenir compte de la fréquentation des trains, c'est-à-dire du nombre de voyages effectués par jour et, si possible, d’établirune distinction par âge et par sexe. En effet, si toutefois cela est moins vrai en région parisienne qu’ailleurs, la clientèle des transportsest en majorité composée d’adolescents ou de jeunes majeurs et de personnes relativement âgées.

En ce qui concerne la répartition des infractions constatées chaque jour, la plus forte délinquance constatée en semaine s’expliquepar une fréquentation moins importante le week-end. On peut même considérer qu’avec pratiquement 25% de faits constatés le week-end, la délinquance est proportionnellement plus importante le samedi et le dimanche, compte tenu de la chute de la fréquentation.

Il est dommage que les seules infractions étudiées soient les soustractions frauduleuses et les violences, et que les dégradations soustoutes leurs formes n’apparaissent pas (tags, dégradations de sièges, caillassages, jets de projectiles, etc.).

De même, les plaintes des agents des transporteurs n’apparaissent pas. Or, si l’on fait référence à ce qui se passe dans les transportsurbains de province, ils constituent souvent une cible privilégiée. Sachant qu’ils sont essentiellement victimes de violences physiques,cela a pour effet de relativiser légèrement la surestimation des faits de vols.

Je voudrais aussi souligner que l’enquête de victimation, dont le volet transport doit sortir prochainement, est attendue avec impa-tience, car elle confirmera la nécessité d’aborder la sécurité à travers l’inter-modalité. En effet, dans les grandes agglomérations et enparticulier en Ile-de-France, les utilisateurs des transports qui résident en grande couronne ont tendance à cumuler l’usage des bus oucars, du train et du métro. Compte tenu des faits constatés, en fonction du mode, l’insécurité et le sentiment d’insécurité atteignent desniveaux forts différents.

Enfin, l’évolution du SRPT, dont l’efficacité n’est plus à démontrer, et qui a tendance à s’investir même dans le transport urbain, estune exigence et constitue une démarche inévitable. Elle est l’illustration de la nécessité pour les services de l’Etat de gérer les flux depopulation.

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PHÉNOMÈNES DE DÉLINQUANCE DANS LES TRANSPORTS EN COMMUN FERRÉS D’ÎLE-DE-FRANCE

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Définitions :

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PHÉNOMÈNES DE DÉLINQUANCE DANS LES TRANSPORTS EN COMMUN FERRÉS D’ÎLE-DE-FRANCE

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Plan 1. Réseau des transports en commun ferrés d’Île-de-France : RER et trains SNCF.

Source : www.ratp.fr

Articles à consulter

[1] « Violences intra-relationnelles, violences dans le cadre professionnel, violences en situation de la vie quotidienne : les troisgrandes catégories de violences physiques non crapuleuses », Grand Angle n°13, OND, mai 2008.

[2] « Les atteintes subies par les personnels de la RATP et de la SNCF : distinction atteintes physiques/atteintes verbales, La crimina-lité en France, Rapport de l’Observatoire national de la délinquance 2008, Observatoire National de la Délinquance dans les Transports, novembre 2008.

[3] « Les atteintes physiques et verbales subies par les personnels des entreprises de transport sur les réseaux Île-de-France/Hors Île-de-France », La criminalité en France, Rapport de l’Observatoire national de la délinquance 2008, Observatoire National de laDélinquance dans les Transports, novembre 2008.

[4] « Les atteintes physiques et verbales subies par les personnels des entreprises de transport sur les réseaux bus/tram etmétro/RER/trains », La criminalité en France, Rapport de l’Observatoire national de la délinquance 2008, Observatoire National de la Délinquance dans lesTransports, novembre 2008.

Annexes

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Plan 2. Réseau des transports en commun ferrés d’Île-de-France : Métro et RER.

Source : www.ratp.fr

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GRAND ANGLE n°1 (octobre 2005)

Le nombre de personnes mises en cause a augmenté de 22 % entre 2001 et 2004.

GRAND ANGLE n°2 (octobre 2005)8 % des ménages déclarent avoir été victimes de vols en 2004.

GRAND ANGLE n°3 (novembre 2005)Près de 5 % des personnes de 14 ans et plus déclarent avoir été victimes d’au moins une agression en 2004.

GRAND ANGLE n°4 (décembre 2005)Le nombre de femmes mises en cause pour atteintes aux biens et pour violences augmente entre 1996 et 2004.

GRAND ANGLE n°5 (janvier 2006)À Paris, en 2004, 42 % des personnes mises en cause pour atteintes volontaires à l’intégrité physique ont entre 19 et 30 ans. 15 % sont des mineurs.

GRAND ANGLE n°6 (mai 2006)En 2005, les étrangers représentent 13,7 % des mis en cause pour atteintes aux biens et 14,2 %des mis en cause pour atteintes volontaires à l’intégrité physique (hors vols).

GRAND ANGLE n°7 (juin 2006)Faits constatés en 2005 : d’importantes disparités entre les régions métropolitaines.

GRAND ANGLE n°8 (septembre 2006)Faits constatés d’atteintes aux biens et de violences dans les DOM-ROM en 2005.

GRAND ANGLE n°9 (décembre 2006)18,7 % des ménages déclarent avoir été victimes d’atteintes aux biens en 2005.

GRAND ANGLE n°10 (décembre 2006)Les résultats de l’enquête de victimation 2006.

GRAND ANGLE n°11 (mai 2007)En 2006, le nombre de vols constatés par habitant se situe à 33,7 pour 1000, soit son niveau le plus bas depuis 1988.

GRAND ANGLE n°12 (avril 2008)Les faits élucidés par les services de police et les unités de gendarmerie en 2007

GRAND ANGLE n°13 (mai 2008)Violences intra-relationnelles, violences dans le cadre professionnel, violences en situation de la vie quotidienne : les trois grandes catégories de violences physiques non crapuleuses.

GRAND ANGLE n°14 (juillet 2008)Plus de 47 500 faits de violences volontaires sur femmes majeures par conjoint ou ex-conjointont été enregistrés par la police et la gendarmerie en 2007, soit 31 % de plus qu’en 2004.

GRANDANGLEBulletin statistique de l’observatoire

national de la délinquance

[email protected] – www.inhes.interieur.gouv.frGrand Angle – ISSN : 1777-3296

Contact : Christophe Soullez, chef du département OND

Les publications de l’Observatoire national de la délinquance

Département de l’Observatoire nationalde la délinquance

Les Borromées,3 avenue du Stade de France93218 Saint-Denis-La-Plaine cedexTél. : 01 55 84 53 00Fax : 01 55 84 54 29

2e rapport annuel (mars 2006)

3e rapport annuel (novembre 2007)

4e rapport annuel (novembre 2008)

1er rapport annuel (mars 2005)

Bulletin mensuel et extension régionaleet départementale

Bulletin annuel (janvier 2007)

Lettre de GA15:Mise en page 1 8/12/08 10:03 Page 375

Page 24: PHÉNOMÈNES DE DÉLINQUANCE DANS LES TRANSPORTS EN … · les transports en commun mais sur un espace limité. Son objectif, à terme, serait de conduire ce type d’analyse à la

Résultats et MéthodesRésultats et méthodes n°1 (novembre 2004)

Comment appréhender l’outil statistique des faits constatés par les services de police et les unités de gendarmerie (état 4001)

Résultats et méthodes n°2 (novembre 2004)

Les atteintes volontaires à l’intégrité physique mesurées à partir des faits constatés par les services de police et les unités degendarmerie (état 4001).

Résultats et méthodes n°3 (décembre 2004)

Les chiffres mensuels des faits constatés par les services de police et les unités de gendarmerie (1ère partie).

Résultats et méthodes n°4 (décembre 2004)

La mise en cause des mineurs pour atteintes volontaires à l’intégrité physique mesurée à partir de l’état 4001.

Résultats et méthodes n°5 (septembre 2005)

Les évolutions du nombre mensuel de faits constatés d’atteintes aux biens et d’atteintes volontaires à l’intégrité physique enregistrés de 1995 à mars 2005.

Résultats et méthodes n°6 (décembre 2005)

Les infractions économiques, financières et escroqueries de 1996 à 2004 à travers l’état 4001

Résultats et méthodes n°7 (novembre 2006)

Cartographie des atteintes volontaires à l’intégrité physique en 2005

Résultats et méthodes n°8 (mai 2007)

Cartographie des atteintes aux biens dans les départements français (hors départements ultras marins) en 2006

Résultats et méthodes n°9 (septembre 2008)

Origines, destinations, relations spatiales des mis en cause et des victimes de violences sexuelles à Paris en 2005

Résultats et méthodes n°10 (octobre 2008)

Origines et destinations des mis en cause et des victimes pour faits de violences physiques crapuleuses enregistrés à Paris en 2005

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L’Observatoire national de la délinquance (OND) est une composantejuridique de l’institut national des hautes études de sécurité (INHES),établissement public administratif. Son administration est placée sous

l’autorité du directeur de l’INHES assisté d’un chef de département.

Le conseil d’orientation est autonome et compétent pour décider et déter-miner les choix et orientations des objectifs, études et recherches dans lesdomaines et missions propres de l’OND.

Le conseil d’orientation a pour mission de définir une stratégie garantissant lafiabilité et la pertinence des données statistiques en matière de sécurité. Il estcomposé de 17 représentants de la société civile, élus nationaux et locaux, universitaires et chercheurs, représentants des médias, représentants des asso-ciations, des ordres, des groupements et des organismes privés, (fédération fran-

çaise bancaire, union sociale pour l’habitat, SNCF) dont les activités et métiers sontconcernés par les phénomènes de délinquance. 11 représentants de l’État, outrele directeur de l’INHES, y siègent également : Défense Nationale, Justice,Intérieur, mais aussi Finances, Transports, Ville, Outre-Mer, Recherche, ÉducationNationale.

Le conseil d’orientation de l’Observatoire national de la délinquance a été officiellement installé le 4 novembre 2003 par le ministre de l’Intérieur, de lasécurité intérieure et des libertés locales. Il est présidé par Alain BAUER, criminologue. La vice-présidence est assurée par François-Noël BUFFET,Sénateur du Rhône. Les membres du conseil d’orientation ont été nommés par arrêté du 15 octobre 2008 pour une durée de trois ans.

TABLEAUX DE BORD REPÈRESLes publications de l’OND

Tableaux de bordToujours dans l’optique d’une meilleure lisibilité des évolutions annuelles

de la délinquance et de la criminalité enregistrées par les services

de police et les unités de gendarmerie, et dans la droite ligne

des publications Grand angle, l’Observatoire national de la délinquance

a créé des tableaux de bord de la criminalité et de la délinquance

constatées. Ces tableaux de bord ont vocation à rendre compte

des évolutions de certains indicateurs ou de certaines catégories

d’infractions, dans les départements ou les régions.

RepèresAprès « Résultats & Méthodes » en 2004 et « Grand angle » en 2005,

l’Observatoire national de la délinquance crée un troisième type

de publication « Repères ». Cette nouvelle note d’information se veut

comme un regard sur une actualité conjoncturelle ou sur des

évolutions statistiques infra-annuelles. Elle regroupe donc des

informations concises et quelques éléments de cadrage sur le thème

étudié, dont l’interprétation s’inscrit dans le cadre méthodologique

défini dans les précédentes publications de l’OND.

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ZOOM SUR…LES OBJETS VOLÉS AU COURS DES INFRACTIONS

DE VOLS AVEC OU SANS VIOLENCES5 982 victimes de l’échantillon ont subi des vols, avec ou sans violence. Pour celles-ci, il est possible de savoir quel(s)

type(s) d’objet(s) a été dérobé.

Les téléphones portables, les cartes bancaires, les papiers d’identité et l’argentliquide sont les objets les plus volés.

Parmi les victimes de vols, avec ou sans violence, de notre échantillon, 41 % ont au moins subi un vol de téléphone(s) portable(s), soit 2 454 individus (tableau 26). Il s’agit du type d’objet le plus fréquemment subtilisé àune victime. Par ailleurs, au moins un vol de carte bancaire touche 2 201 victimes, soit près de 37 % d’entre-elles. 2 197 victimes se sont au moins faites voler des papiers d’identité (carte d’identité, passeports ou permis deconduire), soit près de 37 % des victimes de vols. Également, 1 962 victimes de vols se sont vues dérober de l’argenten espèces, soit 32,8 % des victimes de vols avec ou sans violences.

Parmi les victimes de vols, avec ou sans violences, 3 099 ont subi le vol d’un sac, d’un portefeuille ou bien de toutautre objet contenant lui-même d’autres choses. Il s’agit principalement de portefeuilles : 1 907 victimes ont subi unvol de portefeuille, soit près de 32 % des victimes de vols de notre échantillon. Très majoritairement, les cartes bancaires, les papiers d’identité ou encore l’argent en espèces ont été volés au cours d’un vol de sac, portefeuille oubien tout autre contenant : plus de 88 % des victimes d’au moins une carte bancaire sont dans cette configuration(1 944 individus), 87,9 % des victimes de vols de papiers d’identité (1 932 personnes) et 89,7 % des victimes de volsd’argent liquide (1 760 individus).

A contrario, les téléphones portables ont été volés plutôt seuls : ainsi, 2 054 victimes d’au moins un téléphone portable se le sont fait voler directement, soit 83,7 % d’entre elles.

Plus d’un tiers des victimes de téléphone portable ont subi des violencesIl est possible de distinguer si les victimes ont subi des violences ou non au cours du vol. 4 660 victimes de vols

sans violence et 1 322 victimes de vols avec violences sont recensées dans l’échantillon, soit respectivement 77,9 %et 22,1 % des victimes de vols (tableau 27).

Parmi les 286 victimes de vols d’au moins un lecteur MP3, plus de la moitié ont subi des violences, soit 135 victimes.38,1 % des personnes qui ont subi au moins un vol de téléphone portable ont été victimes de violences, soit 935 individus de notre échantillon.

Tableau 26. Les victimes et les types d’objets volés.

Source : OND-SRPT-Préfecture de Police, Enquête sur les faits dans les transports en commun ferrés d’Île-de-France,15 juin-31 juillet et octobre-novembre 2007.

Note de lecture : 5 982 personnes ont été victimes de vols. Parmi elles, 41 % se sont faits dérober au moins un téléphone portable.

VIOLENCES INTRA-RELATIONNELLES, VIOLENCES DANS LE CADRE PROFESSIONNEL, VIOLENCES EN SITUATION DE LA VIE QUOTIDIENNE :

LES TROIS GRANDES CATEGORIES DE VIOLENCES PHYSIQUES NON CRAPULEUSES

Bulletin statistique de l’Observatoire national de la délinquance

n°15GRANDANGLEDécembre 2008

ISSN : 1777-3296

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Page 26: PHÉNOMÈNES DE DÉLINQUANCE DANS LES TRANSPORTS EN … · les transports en commun mais sur un espace limité. Son objectif, à terme, serait de conduire ce type d’analyse à la

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ZOOM SUR…En revanche, parmi les personnes à qui l’on a dérobé au moins une carte bancaire, des papiers d’identité ou encore

de l’argent en espèces, elles n’ont presque majoritairement pas subi de violences. Ainsi, parmi les victimes de volsde carte bancaire, 92,8 % ont connu des vols sans violence, soit 2 042 personnes. Pour les papiers d’identité, cetteproportion vaut 90,8 % (1 994 personnes), et pour l’argent en espèce 89,5 % (1 756 individus).

Les objets volés diffèrent selon les victimes41 % des victimes de vols se sont au moins faites voler un téléphone portable. Parmi les moins de 30 ans, la proportion

de personnes qui se sont faites subtiliser leur téléphone est plus importante (tableau 28). Ainsi, 170 hommes mineurs,55 femmes majeures, 533 hommes de 18 à 29 ans, 508 femmes de 18 à 39 ans et 862 personnes entre 30 et 59 ansse sont faites dérober au moins un téléphone portable. Cela représente respectivement pour chaque groupe 77,3 %,51,9 %, 55,4 % et 51,9 % des victimes de vols (avec ou sans violence).

On constate également une surreprésentation du vol de lecteur MP3 dans ces catégories d’âge et, notamment,pour les hommes. Ainsi, 36 hommes mineurs se sont fait voler leur lecteur MP3, soit 16,4 % d’entre eux. De même88 hommes entre 18 et 29 ans sont dans cette situation, soit 9,1 % d’entre eux. On rappelle que pour l’ensembledes victimes de vols, 4,8 % se sont faites dérober au moins un lecteur MP3, soit 286 d’entre-elles.

Tout comme les téléphones portables on suppose que si ces populations sont surexposées aux vols de ce types d’objets, c’est parce qu’elles sont plus nombreuses à en disposer. Ainsi, d’après l’AFOM (association des opérateursmobiles), 91 % des 12-24 ans possèdent un téléphone mobile personnel en 2007, 89 % des 25-29 ans, 88 % des 30-39 ans, 73 % des 40-59 ans et 50 % des 60 ans et plus 4.

De manière symétrique, les personnes qui ne résident pas en Île-de-France et les personnes de 60 ans et plus sesont plus faites dérober des cartes bancaires, des papiers d’identité ou de l’argent en espèce. Ainsi, 57,6 % des personnes victimes de vols qui n’habitent pas dans la région se sont faites dérober au moins une carte bleue (822 personnes), 55 % des papiers d’identité (784 personnes) et 57,9 % de l’argent en espèces (825 personnes). Onrappelle que pour l’ensemble des victimes de vols, ces proportions valent respectivement 36,8 %, 36,7 % et 32,8 %.

Tableau 28. Type d’objets volés selon le profil des victimes.

Source : OND-SRPT-Préfecture de Police, Enquête sur les faits dans les transports en commun ferrés d’Île-de-France, 15 juin-31 juilletet octobre-novembre 2007.

Note de lecture : 5 982 personnes ont été victimes de vols. Parmi elles, 41 % se sont faits dérober au moins un téléphone portable.De même, 1 426 personnes qui n’habitent pas en Île-de-France ont été victimes de vols. Parmi elles, 15,2 % se sont faites voler aumoins un téléphone portable.

Tableau 27. Type de vols et type d’objets volés.

Source : OND-SRPT-Préfecture de Police, Enquête sur les faits dans les transports en commun ferrés d’Île-de-France, 15 juin-31 juillet et octobre-novembre 2007.

Note de lecture : 2 454 personnes ont été victimes de vols de téléphone portable. Pour 61,9 % d’entre-elles il s’agissait d’un vol sans violence et pour 22,1 % d’un vol avec violence.

Grand Angle n°15 © INHES 2008

•••• (4) www.afom.fr/v4/STATIC/documents/Obs_societal_3eedition.pdf

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