Place du laboratoire de ville dans la surveillance des résistances bactériennes en milieu...
40
Place du laboratoire de ville dans la surveillance des résistances bactériennes en milieu communautaire Idriss Lahlou Amine Laboratoire de Recherche et Biosécurité, HMIMV, Rabat. 4 èmes Journées de Nationales de Biologie Praticienne Robinson Club, Agadir, 30-31 Mars 2012
Place du laboratoire de ville dans la surveillance des résistances bactériennes en milieu communautaire Idriss Lahlou Amine Laboratoire de Recherche et
Place du laboratoire de ville dans la surveillance des
rsistances bactriennes en milieu communautaire Idriss Lahlou Amine
Laboratoire de Recherche et Bioscurit, HMIMV, Rabat. 4 mes Journes
de Nationales de Biologie Praticienne Robinson Club, Agadir, 30-31
Mars 2012
Page 3
Introduction Prsenter rsultats dune tude ponctuelle :
Epidmiologie et rsistance aux antibiotiques des entrobactries
isoles dinfections urinaires en mdecine de ville A travers cette
enqute, rflchir aux moyens mettre en uvre pour : Surveillance de
lmergence de la multirsistance en milieu communautaire
Harmonisation et standardisation de lantibiogramme en milieu glos
Accrotre lefficacit du rseau de surveillance qui demeure encore
ltat embryonnaire
Page 4
Matriels et Mthodes Nature, lieu et priode de ltude - Etude
prospective - 06 laboratoires danalyses biologiques et mdicales
(Casablanca) - Dcembre 2011- Fvrier 2012 (dure 3 mois) Patients -
Tous les patients adresss pour ECBU par praticiens - Origine :
ville et alentours de Casablanca -Cabinets privs, cliniques..
Prlvements : Urines Souches - Souches dentrobactries isoles des
urines
Page 5
Matriels et Mthodes Fiche dexploitation distribue aux
laboratoires participants ECBU comporte : * Leucocyturie *
Uroculture ( Isolement et DGU) * Identification des bactries par
mthodes conventionnelles (galeries biochimiques didentification /
Biomrieux, Oxoid..) * Etude de la sensibilit aux antibiotiques :
diffusion en milieu glos et interprtation selon les normes du
CA-SFM Rq : en cas de multirsistance il a t recommand aux
participants la recherche du phnotype BLSE par le test de synergie
: * Disque central damoxicilline + acide clavulanique distant de
30mm des disques de cefotaxime, ceftazidime, cefepime et aztronam.
Prsence de BLSE est note devant une image caractristique de
synergie dite en bouchon de champagne
Page 6
Fiche dexploitation
Page 7
Page 8
RESULTATS
Page 9
NOMBREPOURCENTAGE ECBU raliss1697 ECBU positifs24815 % ECBU
ngatifs146685 % Entrobactries (Par rapport au nombre total dECBU
)20712 % Entrobactries (Par rapport au nombre total d'ECBU
positifs) 83 % Rsultats globaux de ltude
Rpartition des ECBU positifs selon les tranches dge
Page 13
Rpartition selon les espces N= 207 souches
Page 14
Sensibilit des souches isoles lamoxicilline et
lamoxicilline+acide clavulanique
Page 15
Sensibilit des souches isoles aux C3G
Page 16
Sensibilit des souches isoles aux quinolones
Page 17
Sensibilit des souches aux aminosides
Page 18
Sensibilit des souches au cotrimoxazole et nitrofuranes T=145
NT=62 T=151 NT=56
Page 19
Page 20
Page 21
Phnotypes de rsistance aux bta-lactamines
Page 22
Espce AMXAMX AMCAMC TICTIC PIPPIP TCCTCC TZPTZP CF MAMA FOXFOX
CTXCTX CFMGM ANAN NANA CIPCIP NITSXT Phnotype Rsistance
bta-lactamines E. coliSSSNT S SSSSSSS Sauvage E. coliSSSNT S
SSSSSRR Sauvage E. coliSSSNT S SSSSSSS Sauvage E. coliSSSNT S
SSSSSSS Sauvage E. coliSSSNT S SSSSSSS Sauvage E. coliSSSNT S
SSSSSSS Sauvage E. coliSSSNT S SSSSSSS Sauvage E. coliSSSNT
SSSSSSSSS SSauvage E. coliSSSSNT SSSSSSSSSSSSauvage E. coliSSSSNT
SSSSSSSSSSSSauvage E. coliSSNT S SSSSSSS SSauvage E. coliSSNT I
SSSSSSS SSauvage E. coliSSNT I SSSSSSS SSauvage E. coliSSNT S
SSSSSSS SSauvage E. coliSSSSSNTS SSSSSSSSSSauvage E. coliSSSSSNTS
SSSSSSSSSSauvage E. coliSSSSSNTS SSSRRRSSSSauvage E. coliSSSSSNTS
ISSSSRRSSSauvage E. coliSSSSSNTS RSSSSSSSSSauvage E.
coliSSSSSSSSSSSSSSSSSSauvage E. coliSSSSSSSSSSSSSSSSSSauvage E.
coliSSSSSSSSSSSSSSSSSSauvage
Page 23
Espce AMXAMX AMCAMC TICTIC PIPPIP TCCTCC TZPTZP CFCF MAMA
FOXFOX CTXCTX CFMCFM GMGM ANAN NANA CI P NITNIT SX T Phnotype
Rsistance bta- lactamines E. coliRRR NT R SRRRSRR BLSE confirme M.
morganiiRRR NT RRRRRSSRR SCHN E. coliRRRR NT RRSRRRRRRRRBLSE
probable K. pneumoniaeRRRR NT RRSRRRSRRRR BLSE probable E. coliRRRR
NT RRRRRSSRSSRCHN E. coliRRRRR NT R RRRSSSSSSCHN E. coliRIRR NT
SRRSRRSSRRSRBLSE probable E. coliRIRR NT IRRSRRRSRRSRBLSE probable
K. pneumoniaeRRRR NT IRRSRRRSRRSRBLSE probable E. cloacaeRRR NT R
RRRSSSSS CHN
Page 24
Espce AM X AM C TICPIPTCCTZPCFMA FO X CT X CFMGMANNACIPNITSXT
Phnotype Rsistance bta-lactamines E. coliRRRNT R SSSSSSS PHN E.
coliRRRNT R SSSRSRR PHN E. coliRRRNT R SSSSSSS PHN E. coliRRRNT R
SSSSSSS PHN E. coliRRRNT R SSSRSRR PHN
Page 25
Espce AM X AM C TI C PIP TC C TZ P CFMA FO X CT X CF M GMGM
ANAN NANA CI P NI T SX T Phnotype Rsistance bta-lactamines K.
pneumoniaeRSRNT S SSSSSRR Sauvage K. pneumoniaeRRRNT R SSSSSRS PHN
K. pneumoniaeRSRNT S SSSSSRR Sauvage K. pneumoniaeRSRNT S SSSSSSS
Sauvage K. pneumoniaeRSRNT S SSSSSSS Sauvage K. pneumoniaeRRRNT R
SS SSSS SPHN K. pneumoniaeRRRNT RRSS SSRI SPHN K. pneumoniaeRRRNT
RRSS SSSS SPHN K. pneumoniaeRRRRNT RRSRRRSRRRRBLSE K.
pneumoniaeRRRRNT RSSSSRRSSRSPHN K. pneumoniaeRRRRNT RSSSSRSRRRRPHN
K. pneumoniaeRSRSSNTS SSSSSRRSSSauvage K. pneumoniaeRRRRRNTR
SSSSSSSISPHN K. pneumoniaeRSRISSSSSSSSSSSSSSauvage K.
pneumoniaeRRRRNTSRRSRRRSRRSRBLSE K.
pneumoniaeRSRISSSSSSSSSSSSSSauvage K.
pneumoniaeRSRISSSSSSSSSSSSSSauvage K. pneumoniaeRIRNT I S SSSSS
PHN
Page 26
Synergie Augmentin et C3G Activit de type cefotaximase ATM CAZ
AMCFEP CTX Escherichia coli BLSE
Page 27
IMP TZP FEP CPO Souche sensible limipnme Souche sensible in
vitro lassociation pipracilline +tazobactam mais le laboratoire
rend I CIP Escherichia coli BLSE
Page 28
Klebsiella pneumoniae BLSE
Page 29
Discussion La pathologie infectieuse urinaire est frquente en
ville, particulirement chez les femmes (qui reprsentent 70 85% des
cas suivant les sries) et les personnes ges. Les germes les plus
frquemment mis en vidence sont les bacilles Gram ngatif (80%) avec
Escherichia coli, bactrie de loin la plus souvent isole. Changement
dans lpidmiologie bactrienne des IU a beaucoup chang ces 20
dernires annes : diversit des bactries, rsistance accrue aux
antibiotiques, problmatique de la diffusion des E.coli CTX-M
Page 30
Notre enqute H.Nadmia et al, Mdecine et Maladies Infectieuses
40 (2010) 303305 Rseau Aforcopi-Bio 2007 Association de formation
continue en pathologie infectieuse des biologistes AMX 29 3956 AMC
59 8676 CTX 95 9698 NA 73 74ND CIP 80 85 GM859197 AK95100ND FU 93
ND96 SXT 57 6680 FOS 99 ND99 Revue de la littrature : % Sensibilit
de E.coli isoles dIU communautaires
Page 31
Page 32
Page 33
Source: Rsistance aux antibiotiques le dfi aujourdhui et
demain. Piti- salptrire Paris, JNI Bordeaux Juin 2006, ONERBA
:www.onerba.org Vincent Jarlier.
Page 34
Discussion Cefotaxime, cefixime, gentamicine, amikacine et
ciprofloxacine sont encore les antibiotiques les plus frquemment
actifs in vitro avec cependant une rsistance proccupante vis--vis
des fluoroquinolones. Les antiseptiques urinaires (nitrofuranes)
semblent conserver une bonne activit ( < 20% de rsistance) Le
cotrimoxazole, molcule propose pour le traitement de linfection
urinaire non complique connait une recrudescence dinefficacit
surtout en milieu communautaire en raison de son faible cot
favorisant son utilisation en automdication. Limipnme reste encore
lantibiotique de rfrence, actif in vitro, sur les EB productrices
de BLSE diffusant en milieu communautaire, avec un constat
inquitant vis--vis de ces souches : multirsistance associe leve
vis--vis de la ciprofloxacine, aminosides (gentamicine, amikacine )
et association sulfamethoxazole+ trimethoprime. Interrogations :
IPM non teste pour les 6 souches BLSE probables? Renseignements
cliniques?
Page 35
Discussion Comment placer le laboratoire de ville au coeur du
dispositif du rseau de surveillance ? I- Formation initiale et
continue des techniciens pour toutes les phases de lanalyse
cyto-bactriologique ( Ex pour ECBU : ensemencement, incubation,
identification, ralisation de lantibiogramme) II- Procdures crites
et standardises au laboratoire ( Dmarche qualit ++) III-Contrle et
maintenance rgulire des tuves, conglateurs, automates de prparation
des milieux de culture
Page 36
Discussion Comment placer le laboratoire de ville au coeur du
dispositif du rseau de surveillance ? IV- Fiabilit, efficacit dun
rseau de surveillance national des rsistances bactriennes exige les
lments suivants : - Ncessit dune standardisation de lantibiogramme
pour une bonne interprtation des rsultats : * Choix de la technique
: mthode de diffusion en glose utilisant des disques chargs
dantibiotiques est une excellente mthode, mais ncessite une bonne
standardisation. * Choix des disques tester pour les entrobactries
: cf CA-SFM se reporter liste standard ( ATBgramme minimal adapt un
ECBU : AMX, AMC, C1G, C2G, C3G, mecillinam, SXT, NA, CIP, GM, AK,
FOS, FU, et un carbapnme en 2me intention. * Principaux piges de
cette mthode : densit de linoculum et la bonne conservation des
disques, en particulier pour les bta-lactamines. * Lecture
interprtative de lantibiogramme : par un lecteur entran, doit
permettre de corriger les discordances
Page 37
Discussion Comment placer le laboratoire de ville au coeur du
dispositif du rseau de surveillance ? IV- Fiabilit, efficacit dun
rseau de surveillance national des rsistances bactriennes exige les
lments suivants : - Contrle de qualit interne et externe : passage
rgulier de souches de rfrence doit permettre de valider la
mthodologie et de sassurer que les disques sont bien chargs. -
Interprtation des rsultats : * Difficults rencontres par les
biologistes : +Variabilit des seuils de bactriurie publis par les
socits savantes, +Accs aux renseignements cliniques susceptibles de
faciliter linterprtation ( difficile en pratique ) permet une
rponse mieux adapte chaque patient et permet de contribuer plus
efficacement sa prise en charge mdicale.
Page 38
Conclusion Lvaluation continuelle des sensibilits des diffrents
germes responsables dinfections urinaires aux antibiotiques est
ncessaire pour prescrire le traitement antibiotique le mieux adapt.
Lisolement dentrobactries multirsistantes, responsables dinfections
urinaires communautaires conduit le clinicien un choix thrapeutique
de plus en plus limit : ncessit de guider le clinicien par les
donnes de lATBgramme !! Surveillance pidmiologique priodique des
niveaux de rsistances des bactries identifies lECBU, ce qui exige
une harmonisation des techniques.
Page 39
Conclusion Surveillance de la RATB en ville : cruciale pour la
collectivit, notamment avec la dissmination croissante de souches
d'Escherichia coli BLSE. Solutions pragmatiques : - Conduite
d'tudes ponctuelles cibles et pouvant tre rptes -Incitation des
laboratoires de bactriologie spcialiss des CHU/ CNR de rfrence
recueillir les souches pour produire des indicateurs propres la
ville - Ncessit dune collaboration active et durable ( LABM du
rseau de ville et laboratoires de bactriologie des CHU).
Page 40
Remerciements Remerciements aux responsables des laboratoires
privs de la ville de Casablanca qui ont bien voulu participer cette
tude.