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Place et pratique de
la nutrition artificielle
Nutrition et Cancérologie
Dr.JM.Conil Président du CER des hôpitaux de Toulouse
UF de réanimation - Rangueil
DAR – CHU Toulouse
Dénutrition
�� fréquente
� cancer
Prise en charge
� Nutrition artificielle
Place ?
Pratique de la NA
Nutrition entérale ou
parentérale?
Denutrition et cancer
Prévalence de la dénutrition en fonction du type de cancer
Hébuterne et al Nutricancer 2005
Causes de la dénutrition au cours du cancer
Diminution n Diminutionn des apports
ss des apportss
alimentairess ss
Syndrome e Syndromee de détournement t e détournemen
métaboliquetten
ee
Dénutrition
Cytokiness LMFss
Obstacle mécanique Anorexie
PIFF
� Masse grasse � Masse musculaire
Insulinorésistance/Hyperglycémie
Raynard B et al Oncologie 2009 ; Laviano A et al Lancet Oncol 2003
Tumeur
Ttt carcinologique
I
allongement des durées d’hospitalisation,
augmentation du taux de ré-hospitalisation
augmentation globale des coûts de traitement
Dénutrition
Nozoe et al EJSO 2002 Andreyev et al Eur J Cancer 1998
Nourrissat et al Eur J Cancer 2008
Augmentation de la mortalité en chimiothérapie
Pas de perte
de poids Perte de poids P
Survie sans récidive Médiane (mois) 6,3 5,1 <0,0001
Survie globale Médiane (mois) 11,9 7,6 <0,0001
1555 patients ; chimiothérapie pour des cancers digestifs localement
avancés ou métastatiques
Effet de la perte de poids à l’initiation du traitement
Effet de la stabilisation de la perte de poids entre J0 et J120 (n=233) Arrêt de perte de
poids
Poursuite de
perte de poids P
Survie sans récidive Médiane (mois) 13,7 8,5 0,0003
Survie globale Médiane (mois) 15,7 8,1 0,0004
Andreyev et al Eur J Cancer 1998
Besoins nutritionnels
Bull Cancer vol. 96• N° 6• juin 2009
Bull Cancer vol. 96• N° 6• juin 2009
Bull Cancer vol. 96• N° 6• juin 2009
Revue � intérêt des AGN à la dose d’au moins 1,5 g/j sur une
période prolongée, au moins 8 semaines
Par comparaison, la consommation des Français en EPA et DHA est
(ou devrait être) de 0,15 à 0,22 g/j Fearon KCH., et al. Gut 2003; 52: 1479-1486
ECR – 518 pts avec cancer localement
avancé ou métastatique – perte de poids
moyenne 17%
Placebo vs. EPA 2g vs. EPA 4g (capsules),
pendant 8 semaines
Fearon K, et al. J Clin Oncol 2006;24: 3401-7 .
CETORNAN*
Cétoglutarate
d’ornithine
Situations où l’alimentation orale n’est plus suffisante
Place de la nutrition artificielle
Dénutrition
Conseils diététiques
Complémentation Nutritionnelle
Orale
Oui
Nutrition Entérale
Nutrition Parentérale
Tube digestif fonctionnel
Tube digestif non fonctionnel
La NE doit toujours être choisie en 1ière intention
NP uniquement si tube digestif non fonctionnel
Dénutrition modérée et Ingesta < 60%
des besoins Dénutrition sévère
Dénutrition modérée Ingesta > 60%
des besoins
Dénutrition modérée: 83,5 <NRI < 97
et Ingesta < 2/3 des besoins
Dénutrition sévère: NRI < 83,5
Place de
la nutrition artificielle
Prise en charge de la denutrition
Pratique de la nutrition
artificielle
Nutrition orale inefficace et/ou insuffisante
Nutrition entérale
�� production des cytokines pro-inflammatoires
� La fonction intestinale en luttant contre l'atrophie villositaire
� La barrière intestinale: prévenir les translocations bactériennes
� L'absorption des nutriments
� La fonction immunologique majeure de l'intestin
(GALT : Gut Associated Lymphoïd Tissue) e))
Préserver
Quel mode d’administration?
• Restaure l’alternance
jeune/nutrition
• � PH gastrique
• Autonomie du patient
• Obligatoire
pour les
sondes
jéjunales
• Débit max:
60-80ml/h
• Sonde correctement fixée � limiter risque de
déplacement secondaire.
• 3 points de fixation: ailes du nez, joue et cou
(derrière l’oreille)
� Extrémité distale de la sonde
gastrique doit se trouver dans
la partie verticale de
l’estomac, le fundus
� Ne doit pas se trouver en
position sous-cardiale (risque
de régurgitation) ni dans
l’antre, juste devant le pylore
(risque de gastroparésie).
Positionnement de la SNG �� contrôle radiologique
Choisir le bon produit de NE ?
Mélanges polymériques
nutriments peu ou pas dégradés
digestion complète dans le tube digestif avant d’être absorbés
Nutrison*, Sondalis*, Mégaréal*,
Realdiet*…..
Les produits complets Mélanges iso énergétiques
FRESUBIN NUTRISON SONDALIS REALDIET
ISO
Original 1.0 Standard (NEW) Standard
500kcal 500kcal 500kcal 500kcal
19g de protéines 20g de protéines
19,5g de protéines
19,5g de protéines
Pas de TCM 3g de TCM
3,5g de TCM 2,15g de TCM
150mg EPA-DHA 170mg EPA-DHA
215mg EPA-DHA
120mg EPA-DHA
w6/w3 = 2,3 w6/w3 = 2,9 w6/w3 = 3,7 w6/w3 = 5
Les produits complets Mélanges iso énergétiques
Les produits complets Mélanges hyperprotéino énergétiques
Mégareal Novasource
Nutrison protein plus energy 1.5
Nutricia
Sondalis HP Nestlé
Energie kcal pour 500ml
700 750 750
Protéines (dt L-arginine) g
34.5 (0) 31.5(0) 37.5
Glucides 76.5 71 85 Lipides 26.5 24.5 29 Dt AG saturés 8.5 7.5 16 TCM 6 4.5 13.5 AGPI (dt oméga 3)
8 (2.45) 5 6.5
Oméga6/3 2.22 2.8 <5
Control of diarrhea by fiber-enriched diet in ICU patients on enteral nutrition. Rushdi Clin Nutr 2004
The beneficial effects of PHGG in enteral nutrition in medical and surgical patients.Clinical Nutrition
Supplements2004.
� Avis d’expert:
Mélange contenant de gomme de guar conseillé si
diarrhée
Mélanges enrichis en fibres conseillé chez le patient
recevant une nutrition entérale exclusive > 1 mois Les 10 commandements de la nutrition entérale en réanimation Réanimation.2010
Place des produits enrichis en fibres
Mélanges semi-élémentaires ou oligomériques
� Novasource peptide Nutricia isocalorique isoprotéiné EPA DHA
� Nutrison advanced peptisorb Nutricia iso calorique iso protéiné sans arginine enrichi en �3
� Crucial Novasource hypercalorique hyperprotéiné riche en arginine AG � 3 antiox
� Peptamen® � Peptamen AF®
Nutriments partiellement dégradés ou hydrolysés
� Novaassoouurrce ppeptide Nutriciiaa isocalorique isoprotéiné EPA DDHHAA
�� NNuuttrriison advanceedd peptisorb Nutricia iso calorique iso protéiné sanss aarginine enrichi en �3
� Crucial NNovasource hypercalorique hyperprotéiinnéé riche en arggiinnine AG � 3 antiox
�� Peptamen® � Peptamen AF®
NNuuttriments ppaarrttiiellleement dégraddéés ou hydrolysés
Mélanges spécifiques: immunonutrition Arginine, glutamine, nucléotides, Omega-3, vitamines, minéraux
LES COMPLICATIONS
Syndrome de renutrition
Pneumopathie
d’inhalation
1. Respecter la position demi-assise (30° à 45°)
2. Vérifier le positionnement de la sonde
systématiquement avant le branchement
3. Débuter progressivement la NE
NE avec GDGPH
Diarrhée
Schneider S- Traité de nutrition artificielle, SFNEP Edit 2006
GI Control® Novasource Sondalis ® T – Sondalis ® T Energy
Alimentation parentérale totale
Alimentation parentérale
L ’abord veineux
Les voies d’abord
Association de
- glucides
- lipides
- et protéines
Macronutriments
Les produits de nutrition parentérale
Formules Structokabiven Olimel N7 Olimel N9
ReaNutriflex Lipide G144 N8
Volume (ml) 2000 2000 2000 1875
AA (g) 100 88,6 113,9 107,7
N(g) 16 14 18 15
Glucose (g) 250 280 220 270
Lipides (g) 75 80 80 75
Huile TGS S+O O + S TCM + TCL
Kcal tot 2100 2270 2140 2215
Kcal non prot 1700 1920 1680 1795
Ratio Gluc/Lip 58/42 58/42 52/48 60/40
Ratio kcal/N 110 137 93 120
Osml (mosmol/l) 1340 1220 (sans électrolytes1170 (Sans électrolytes 1330
Olimel N9
Dipeptide: alanyl-glutamine �� 1,5 à 2 ml/Kg/j
Soit 0,3 à 0,4 g/Kg/j de glutamine
Omegaven®
Dipeptiven®
Attention !!
Pas de micronutriments
dans les poches
industrielles
Ne pas oublier de les prescrire
• Il faut toujours préférer, dès lors que la
tolérance le permet, une perfusion
cyclique nocturne sur 12 à 14 h avec un
débit de perfusion par paliers, croissant
en début et décroissant en fin de
perfusion
• Administration par pompe
Administration de la NP
Complications
- complications mécaniques
- infection liée au cathéter +++
- Complications hépato-biliaires
- Complications respiratoires
Situations cliniques
�� Cancer et chirurgie: nutrition péri-opératoire
Nutrition et radiothérapie
Nutrition et chimiothérapie
�� Cancer et chirurgie: nutrition péri-opératoire
• Chirurgie digestive carcinologique lourde = indication
d’immunonutrition
- � complications infectieuses
- � durée H
Gianotti et al Gastroenterology 2002 Mudge L et al Dis Esophagus 2011
Chambrier C et al Nutr Clin Métab 2010
Weimann A et al ESPEN Guidelines Clin Nutr 2006
En pratique e
� quel que soit l’état nutritionnel
� en pré-opératoire pendant 7 j
IMPACT�� oral ou entéral : 1000 kcal/j (3 briquettes ou 2
poches de 500 ml) Avis de Commission d’Evaluation des Produits et Prestations ; HAS 15 juin 2006
Patient sévèrement dénutri
Perioperative artificial nutrition in malnourished gastrointestinal cancer patients
Guo-Hao Wu et al., World J Gastroenterology, 2006, 2&;12:2441-2444
• Cancers gastriques ou colo-rectaux (468 patients) • Randomisation : N. périop (8-10 j avant et 7 j après) vs pas de nutrition
•Apports dans les 2 groupes « nutrition » : 25 kcal/kg/j non protidique et 0,25 g N/kg/j
• Patient non dénutri (GN2)
« il doit probablement bénéficier d’une prise en charge
nutritionnelle préopératoire par conseils diététiques et CNO »
•Patient dénutri (GN4)
« il doit recevoir une assistance nutritionnelle (NE ou NP)
d’au moins 7 j ; la nutrition entérale est à privilégier chez tout
patient dont le tube digestif est fonctionnel ; dans ce cas, la
NP n’est pas recommandée »
Recommandations de la SFNEPP-P-SFAR R C C Chambriere r Nutrtr tr Clin n Métabab b 201010
Malades sévèrement dénutris
(perte de poids > 10% et/ou albumine < 30 g/l)
devant subir une chirurgie majeure programmée
Nutrition préopératoire
Chirurgie carcinologique digestive
IMPACT
Immuno nutrition péri- opératoire �� dénutri ou non
Malades ayant eu une nutrition préopératoire
Malades sévèrement dénutris
Malades non dénutris avec ingesta < 60 % des besoins à J7
Malades ayant une complication post-opératoire
Nutrition post- opératoire
Odorat, goût
Hypo, voire asialie
Mucite, Mycose (Modif Ph)
Long cours : séquelles osseuses et dentaires (ex : ostéoradionécrose)
Infections locales
Douleurs
Gênes mastication
Œsophagites Dysphagies
Vomissements
Douleurs abdominales
Diarrhées
Malabsorptions
Syndromes Occlusifs
Long cours : entérite radique
Sténose
Nutrition pendant la radio ou radiochimiothérapie
• Surveillance nutritionnelle éviter la perte de poids et
l’interruption de la radiothérapie en privilégiant les
apports per os et les CNO (rôle ++ de la diet) (Grade A)
• La mise en place d’une NE n’est recommandée que
dans les cancers des VADS ( y compris oesophage)
• Préférer une gastrostomie/ jéjunostomie si possible
(grade C)
Recommandations de l’ESPEN 2006 Nutrition entérale en oncologie non chirurgicale
Nutrition et Chimiothérapie
• Mode d’action = destruction des cellules à renouvellement rapide : tumorales mais aussi normales
Immunodépression
+/- Toxicité foie, pancréas
Infections
Mucites
Complications Digestives
Nausées Aversions alimentaires acquises
Diarrhées (+/- douleurs abdo)
Constipation (+/- produits) Malabsorptions
intestinales
Modifications sensorielles (ex : goût métallique)
Syndrome sub-occlusif
Hypercatabolisme
Baisse apports
alimentaires
Atteintes surfaces muqueuses
Nutrition et Chimiothérapie
Pas d’effet bénéfique démontré de l’assistance
nutritionnelle systématique(grade C)
Toutes les études ont un effectif réduit
• Elles n’ont pas montré l’intérêt d’une AN sur la
toxicité chimio-induite, la réponse au traitement
ou bien sur la survie.
• Etant donné le risque d’infection sur KT, la NP en
routine des patients non dénutris, n’est pas indiquée.
August, JPEN 09
Tolérance biologique et
Efficacité
Pesée régulière (1 fois/sem)
Ionogramme sanguin et urinaire (Adaptation apports électrolytiques et azotés, glycémie, phosphorémie) Bilan hépatique ( 2 fois/sem) (Cholestase = excès d’apport énergétique � ↓ de 30 %) Bilan lipidique ( 2 fois/sem) (Hypertriglycéridémie � ↓ apports lipidiques) Bilan d’hémostase (Carence en Vitamine K) Albumine, transthyrétine et CRP
Biologie
Alimentation entérale
parentérale
1. Evaluation de l’état nutritionnel
2. Evaluation des besoins protéino-
énergétiques
3. Evaluation des ingesta
Place de la nutrition artificielle en
cancérologie
Greffe de moelle
Chimiothérapies
Post-op précoce de Chirurgie digestive
Cancer des VADS
Séquelles de cancer digestif : oesophagectomie, gastrectomie, DPC
Pré-op et post-op de Chirurgie non digestive
Pré-op de chirurgie digestive
Nutrition entérale Nutrition parentérale
CHIP
Carcinose péritonéale avec syndrome occlusif
Séquelles de cancer digestif : grêle court, entérite radique,
occlusion chronique
Complications digestives post-opératoires abcès, fistules…
Echec d’une NE bien conduite
Choix du mode de nutrition artificielle en oncologie