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MONNIN MAËLIE | INSA STRASBOURG |
GENIE CIVIL | JUIN 2014 0
Projet de Fin d’Etudes
Productivité – Qualité – Sécurité
Prise des temps unitaires sur site pour alimenter les bases de données des services Etudes de Prix,
Méthodes et Commercial.
MMONNIN PFE
[Choisir la date]
Présenté par : MONNIN Maëlie 5
ème année de Génie Civil
INSA de Strasbourg
Réalisé au sein de l’entreprise : EIFFAGE CONSTRUCTION 8 rue du Parc 67 000 Oberhausbergen
Encadrants : BERLIE Fabrice Resp. Service Méthodes EIFFAGE CONSTRUCTION
STEINER Vincent Professeur INSA de Strasbourg
Mémoire de soutenance du Diplôme d’Ingénieur INSA
Spécialité Génie Civil
Février-Juillet 2014
ALSACE
MEMOIRE DE SOUTENANCE DU PROJET DE FIN D’ETUDES
MONNIN MAËLIE | INSA STRASBOURG | GENIE CIVIL | SEPTEMBRE 2014 1
ALSACE
REMERCIEMENTS
Avant toute chose, je pense qu’il est essentiel de remercier l’ensemble des personnes qui m’ont
accompagnée et soutenue durant ces vingt semaines de Projet de Fin d’Etude au sein de l’entreprise EIFFAGE
Construction de Strasbourg.
Je tiens ainsi à remercier tout particulièrement :
L’entreprise EIFFAGE Construction et en particulier M. Patrick FOESSER, directeur de l’agence de
Strasbourg et M. Denis TRITSCHLER, directeur régional, pour m’avoir accueillie au sein de leur
entreprise.
M. Fabrice BERLIE, responsable du Service Méthodes d’EIFFAGE Construction Strasbourg, pour
m’avoir encadrée durant ce projet et permis de le mener à terme.
M. Vincent STEINER, professeur à l’INSA de Strasbourg, pour m’avoir guidée tout au long de ce
projet, avoir toujours été à l’écoute de mes attentes et m’avoir permis de garder mon objectif en
vue.
L’ensemble du service Méthodes, je cite Christophe UHRER et Hervé ETLING, pour l’accueil
chaleureux qu’ils m’ont réservé et le temps précieux qu’ils ont bien voulu m’accorder pour
répondre à mes interrogations.
Mme BROBECKER Anne, chargée de QSE pour m’avoir apporté son aide relativement à ces
notions.
L’ensemble des conducteurs de travaux, chefs de chantier, chefs d’équipes et ouvriers qui ont
accepté de me voir les chronométrer pendant leur travail et ont ainsi permis que mon projet
aboutisse.
J’adresse enfin mes remerciements sincères à toutes les personnes qui ont contribué à ma formation,
et notamment à l’intégralité du corps enseignant de l’INSA Strasbourg sans qui les connaissances m’auraient
manqué pour mener à bien ce projet.
MEMOIRE DE SOUTENANCE DU PROJET DE FIN D’ETUDES
MONNIN MAËLIE | INSA STRASBOURG | GENIE CIVIL | SEPTEMBRE 2014 2
ALSACE
RESUME & MOTS CLES
A l’heure où la productivité devient la clé de voûte de toutes les entreprises, quels que soient leurs
secteurs d’activités, il devient essentiel de pouvoir quantifier au mieux les durées relatives à chaque tâche.
C’est dans cette optique qu’il m’a été permis d’intégrer le service Méthodes de l’entreprise EIFFAGE
Construction Strasbourg en vue d’effectuer mon Projet de Fin d’Etude relatif à la mise en place d’une
bibliothèque de temps unitaires. Ce projet est en fait l’aboutissement de ma formation d’ingénieur Génie Civil
à l’INSA de Strasbourg. Le présent rapport fait état du travail et des résultats obtenus durant les 20 semaines
qu’a durées ce projet.
Afin de mettre en place cette bibliothèque, mon travail a dans un premier temps consisté à réaliser
des chrono-analyses sur divers chantiers. Cela a soulevé plusieurs interrogations quant à la délimitation des
tâches et des étapes à prendre en compte. Dès lors, j’ai pu m’apercevoir que même si la plupart des temps
unitaires étaient en accord avec les données existantes, ils comportaient de nombreux temps improductifs qu’il
restait à expliquer. Pour ce faire j’ai recentré mon étude sur une analyse de la productivité seule, autrement
dit en basant ma chrono-analyse non sur la durée des tâches à proprement parler, mais plutôt sur la durée des
temps « morts ». Cette étude m’a finalement permis de mettre en avant des pistes d’améliorations de la
productivité des chantiers EIFFAGE Construction Strasbourg.
MOTS CLES : Temps unitaires – Chrono-analyse – Productivité – Méthodes
ABSTRACT & KEY WORDS
Nowadays more than ever, productivity is the cornerstone of all companies regardless of their
business lines. Consequently, it becomes essential for them to quantify the best times for each task. It is in this
context that I was allowed to join the Methods Department of the company EIFFAGE Construction in
Strasbourg to realize my Final Study Project which is based on the establishment of a unit time database. This
project is actually the outcome of my Civil Engineering schooling at INSA Strasbourg. This report describes the
work and results obtained for the 20 weeks of the project.
To implement the database, my work consisted first in producing timings on various worksites. This
raised several questions relative to the delimitation of tasks and steps to be taken into account or not.
Therefore, I could see that if most of unit times were consistent with the existing data used by the various
departments, they also revealed unproductive times that remained to be analysed. In this way, I refocused my
study on productivity analysis only, by basing my stopwatch-analysis not on the duration of the task itself, but
rather on the length of the “dead” time. This study has finally enabled me to highlight actionable insights to
improve the productivity of EIFFAGE Construction Strasbourg’s worksites.
KEY WORDS: Unit time – stopwatch-analysis – productivity – Methods
MEMOIRE DE SOUTENANCE DU PROJET DE FIN D’ETUDES
MONNIN MAËLIE | INSA STRASBOURG | GENIE CIVIL | SEPTEMBRE 2014 3
ALSACE
INTRODUCTION
Afin de clore notre scolarité à l’INSA de Strasbourg et ainsi obtenir notre diplôme d’Ingénieur Civil, il
nous est demandé de réaliser un Projet de Fin d’Etude de 20 semaines1 en entreprise ou bureau d’étude. Cette
démarche s’inscrit bien évidemment dans la continuité de notre formation scolaire et professionnelle
puisqu’elle vient compléter les stages effectués les années précédentes. Toutefois, ce Projet de Fin d’Etude,
comme son nom l’indique, prend davantage la forme d’un projet que celle d’un stage. En effet, il ne s’agit plus
seulement de mettre en application les connaissances acquises au sein de notre cursus et de nous immerger en
entreprise, mais bel et bien de démontrer nos compétences en tant que futur Ingénieur, en nous faisant
acquérir une certaine autonomie autour d’un projet que nous aurons choisi. C’est dans cette optique que j’ai
eu la chance d’intégrer le service Méthodes de l’entreprise EIFFAGE CONSTRUCTION de Strasbourg, et ce afin
de répondre à une problématique de mise en place d’une bibliothèque de temps unitaires pour les différents
services qui en ont l’utilité (Méthodes, Prix, Commercial, Travaux), problématique très ancrée dans l’ère du
temps.
En effet, cette période baisse d’activité, la concurrence est de plus en plus rude dans la plupart des
domaines. Il devient ainsi essentiel pour les entreprises qui veulent survivre, d’augmenter au maximum leur
productivité et leur rentabilité. De ce point de vue, le secteur de la construction ne déroge pas à la règle. En
effet, pour les entreprises de BTP, ces notions interviennent à tous les niveaux :
EN PHASE D’AVANT-PROJET :
C’est lors de cette phase que commencent à apparaître les questions de productivité,
puisque c’est à ce moment-là qu’ont lieu les premières études technico -financières qui
vont permettre de décider si le projet est viable ou non.
EN PHASE D’ETUDES :
Pour obtenir un marché, les plannings et budgets doivent être optimums. Un marché ne sera
évidemment pas signé si le planning est jugé trop long ou trop coûteux, le coût dépendant en
grande partie de la durée des travaux.
EN PHASE D’EXECUTION :
Une fois le marché obtenu, les plannings et budgets sont ajustés. Ils doivent pouvoir être
tenus, voire réduits afin que le chantier soit le plus rentable possible. C’est donc à ce stade
que la notion de productivité est la plus présente.
EN POST-CHANTIER :
Si le planning n’a pas été tenu suite à un problème de conception en amont ou de
productivité sur le chantier, des pertes financières peuvent survenir et rendre le chantier non
rentable. Il est donc important d’avoir des retours de chantier. A l’inverse si un chantier a été
plus rapide que prévu, il est également essentiel d’en comprendre la raison pour
éventuellement réitérer ce gain de temps sur des chantiers similaires.
La notion de productivité est donc omniprésente dans un projet, quel qu’il soit. Or, elle découle
principalement d’une bonne conception des plannings et budgets dont l’établissement repose sur l’utilisation
de ratios et temps unitaires. Ceux-ci doivent donc être le plus en adéquation possible avec la réalité du
chantier. Les entreprises de BTP ont ainsi chacune des bibliothèques de temps unitaires qui leur permettent de
répondre à ces attentes. Toutefois, la bibliothèque utilisée par l’entreprise EIFFAGE Construction Strasbourg
1 En réalité, mon projet a finalement duré 25 semaines.
MEMOIRE DE SOUTENANCE DU PROJET DE FIN D’ETUDES
MONNIN MAËLIE | INSA STRASBOURG | GENIE CIVIL | SEPTEMBRE 2014 4
ALSACE
repose essentiellement sur des données datant des années 80, qui ne sont donc plus nécessairement adaptées
aux chantiers actuels. Bien entendu ces données ne sont pas utilisées telles quelles mais sont adaptées grâce à
l’expérience des chantiers passés. Néanmoins ces données étant arbitraires, il a paru intéressant de mettre à
jour ces bibliothèques afin de s’assurer de la véracité des données et le cas échéant de les adapter. C’est dans
ce cadre que s’inscrit mon Projet de Fin d’Etude :
PRODUCTIVITE – SECURITE – QUALITE
Prise de temps unitaires sur site en vue d’alimenter la base de données
des services Méthodes, Etudes de Prix, et Commercial.
Afin de le mener à bien et d’éviter toute ambiguïté dans son traitement, il m’a semblé judicieux de
mettre en place un schéma heuristique2 de ce dernier à partir des mots clés du sujet.
Il en est ressorti que pour mettre à jour ces données, la méthode la plus adéquate est de réaliser des
chrono-analyses in situ sur divers éléments et dans différentes conditions. Cette étape, qui constituera la
première partie de mon PFE, peut paraître simple à effectuer, mais elle nécessite néanmoins une connaissance
préalable des chantiers, de leur planning et des méthodes constructives mises en œuvre sur place. C’est elle
qui me permettra dans un second temps de déterminer les temps unitaires par l’analyse de la fiabilité et de la
validité des mesures prises. Enfin, ces chrono-analyses devraient me permettre de mettre en avant les temps
improductifs sur chantier et donc de réfléchir à une éventuelle amélioration de la productivité.
2 Détail en ANNEXE 1 -
Figure 0-1 – Schéma heuristique du PFE
MEMOIRE DE SOUTENANCE DU PROJET DE FIN D’ETUDES
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ALSACE
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS ........................................................................................................... 1
RESUME & MOTS CLES ..................................................................................................... 2
ABSTRACT & KEY WORDS .................................................................................................. 2
INTRODUCTION ............................................................................................................. 3
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... 5
TABLE DES ILLUSTRATIONS ................................................................................................. 7
1. PRESENTATION DE L’ENTREPRISE ..................................................................................... 9
1.1. GROUPE EIFFAGE ..................................................................................................................................... 9
1.2. EIFFAGE CONSTRUCTION .......................................................................................................................... 11
1.3. LE SERVICE METHODE ................................................................................................................................ 13
2. PREAMBULE AU CHRONOMETRAGE .................................................................................. 14
2.1. PRESENTATION DES PROJETS ....................................................................................................................... 14
2.1.1. PROJET EPSAN ............................................................................................................................... 15
2.1.2. PROJET CITYZEN .............................................................................................................................. 16
2.1.3. PROJET L’EDITO............................................................................................................................... 17
2.2. PRISE DE DONNEES .................................................................................................................................... 18
2.2.1. TEMPS DE REALISATION, TEMPS UNITAIRES & TEMPS IMPRODUCTIFS .......................................................... 18
2.2.2. DELIMITATION DES TACHES ................................................................................................................ 19 2.2.2.1. REALISATION DES VOILES ................................................................................................................................ 19 2.2.2.2. REALISATION DES DALLES ............................................................................................................................... 21 2.2.2.3. REALISATION DE POTEAUX ............................................................................................................................. 22 2.2.2.4. REALISATION DE POUTRES .............................................................................................................................. 23 2.2.2.1. MAÇONNERIE.............................................................................................................................................. 24 2.2.2.2. ELEMENTS PREFABRIQUES .............................................................................................................................. 24 2.2.2.3. HYPOTHESES GENERALES RETENUES .................................................................................................................. 25 2.2.2.4. POSSIBILITES DE MESURES IN SITU ..................................................................................................................... 26
2.2.3. PRISE EN COMPTE DES DEMARCHES QUALITE & SECURITE ......................................................................... 27 2.2.3.1. SECURITE ................................................................................................................................................... 27 2.2.3.2. QUALITE .................................................................................................................................................... 27
3. MISE EN PLACE DE LA BIBLIOTHEQUE DE TEMPS UNITAIRES .......................................................... 28
3.1. ANALYSE STATISTIQUES ET CRITIQUE DES DONNEES .......................................................................................... 28
3.1.1. FONDATIONS – SEMELLES FILANTES ..................................................................................................... 29
3.1.2. MURS ............................................................................................................................................ 30 3.1.2.1. VOILES BANCHES, COULES EN PLACE .................................................................................................................. 30 3.1.2.2. PREMURS ................................................................................................................................................... 35 3.1.2.3. MURS EN MAÇONNERIE ................................................................................................................................. 36
3.1.3. DALLES (HORS BALCONS) .................................................................................................................. 37 3.1.3.1. DALLES COULEES SUR PREDALLES ...................................................................................................................... 37 3.1.3.2. DALLES CEP ............................................................................................................................................... 40
3.1.4. POTEAUX ....................................................................................................................................... 43
3.1.5. POUTRES PREFABRIQUEES ................................................................................................................. 46
3.1.6. BALCONS ........................................................................................................................................ 48 3.1.6.1. BALCONS PREFABRIQUES ................................................................................................................................ 48 3.1.6.2. BALCONS CEP ............................................................................................................................................. 49
3.2. COMPARAISON AVEC LES DONNEES EXISTANTES .............................................................................................. 50
MEMOIRE DE SOUTENANCE DU PROJET DE FIN D’ETUDES
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ALSACE
4. OPTIMISATION DE LA PRODUCTIVITE ................................................................................ 51
4.1. BILAN DE LA PRODUCTIVITE SUR CHANTIER ..................................................................................................... 51
4.1.1. CALCUL DE L’EFFICIENCE .................................................................................................................... 51
4.1.2. ANALYSE DE LA PRODUCTIVITE ............................................................................................................ 53 4.1.2.1. FONDATIONS ............................................................................................................................................... 54 4.1.2.2. VOILES BANCHES .......................................................................................................................................... 55 4.1.2.3. PREMURS ................................................................................................................................................... 56 4.1.2.4. MAÇONNERIE.............................................................................................................................................. 57 4.1.2.5. DALLES AVEC PREDALLES ................................................................................................................................ 58 4.1.2.1. POTEAUX ................................................................................................................................................... 59 4.1.2.2. POUTRES .................................................................................................................................................... 59 4.1.2.3. BALCONS ................................................................................................................................................... 60
4.1.3. IMPACT DE LA DEMARCHE QUALITE ...................................................................................................... 61 4.1.3.1. PART DE LA DEMARCHE QUALITE DANS LA REALISATION DES OUVRAGES ..................................................................... 61 4.1.3.2. OPTIMISATION DU TEMPS CONSACRE A LA QUALITE ............................................................................................... 63
4.2. PISTES D’OPTIMISATION DE LA PRODUCTIVITE ................................................................................................. 64
4.2.1. VERS UNE REDUCTION DES TEMPS IMPRODUCTIFS ................................................................................... 64 4.2.1.1. FONDATIONS – SEMELLES FILANTES : ................................................................................................................ 64 4.2.1.2. VOILES BANCHES : ........................................................................................................................................ 65 4.2.1.3. PREMURS ................................................................................................................................................... 67 4.2.1.4. DALLES AVEC PREDALLES ................................................................................................................................ 68 4.2.1.5. POTEAUX ................................................................................................................................................... 69 4.2.1.6. POUTRES .................................................................................................................................................... 70 4.2.1.7. BALCONS ................................................................................................................................................... 71 4.2.1.8. SYNTHESE ................................................................................................................................................... 72
4.2.1. MANAGEMENT DE LA PRODUCTIVITE .................................................................................................... 73
CONCLUSION ............................................................................................................. 75
BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................... 76
MEMOIRE DE SOUTENANCE DU PROJET DE FIN D’ETUDES
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ALSACE
TABLE DES ILLUSTRATIONS
FIGURE 0-1 – SCHEMA HEURISTIQUE DU PFE .................................................................................................................... 4
FIGURE 1-1 - SECTEURS D'ACTIVITE DU GROUPE EIFFAGE [13] ............................................................................................ 9
FIGURE 1-2 - EIFFAGE : DEUX SIECLES DE PROJETS ............................................................................................................ 9
FIGURE 1-3 - IMPLANTATION DU GROUPE EIFFAGE EN EUROPE [13] .................................................................................. 10
FIGURE 1-4 - DIRECTION REGIONALES DU GROUPE EIFFAGE [13] ...................................................................................... 10
FIGURE 1-5 - CHIFFRE D'AFFAIRE DU GROUPE EIFFAGE [13] ............................................................................................. 10
FIGURE 1-6 - SECTEURS D'ACTIVITE EIFFAGE CONSTRUCTION [14] .................................................................................... 11
FIGURE 1-7 - ORGANIGRAMME EIFFAGE CONSTRUCTION [MEMOIRE TECHNIQUE EPSAN] .................................................... 12
FIGURE 1-8 - ROLE PIVOT DU SERVICE METHODES............................................................................................................ 13
FIGURE 2-1 - PRINCIPAL OUTIL DE TRAVAIL : LE CHRONOMETRE .......................................................................................... 14
FIGURE 2-2 - LOCALISATION DU PROJET EPSAN [WWW.MAPS.GOOGLE.COM] ...................................................................... 15
FIGURE 2-3 - VUE DU PROJET EPSAN [WWW.DNA.FR] ..................................................................................................... 15
FIGURE 2-4 - PLAN DE MASSE EPSAN [DOSSIER EPSAN] ................................................................................................. 15
FIGURE 2-5 - VUE DE CITYZEN (BAT. C) DEPUIS LE PARKING INTERIEUR [WWW.ARCHI-STRASBOURG.ORG] .................................. 16
FIGURE 2-6 - LOCALISATION DU PROJET CITYZEN [WWW.MAPS.GOOGLE.COM] ...................................................................... 16
FIGURE 2-7- VUE DE CITYZEN (BAT C1) DEPUIS L’AVENUE DE COLMAR [WWW.ARCHI-STRASBOURG.ORG] ................................. 16
FIGURE 2-8 - PLAN DE MASSE [BOUYGUES IMMOBILIER] ................................................................................................... 16
FIGURE 2-9 - LOCALISATION DU CHANTIER L'EDITO [WWW.MAPS.GOOGLE.COM] ................................................................... 17
FIGURE 2-10 - VUE DE L’EDITO DE L'AVENUE F. MITTERRAND [ WWW.NEXITY.FR] ................................................................. 17
FIGURE 2-11 - VUE DE L’EDITO DE LA RUE COLETTE [ WWW.NEXITY.FR] .............................................................................. 17
FIGURE 2-12 - PLAN DE MASSE [DOSSIER NEXITY] ............................................................................................................ 17
FIGURE 2-13 - PRINCIPAUX PROCEDES CONSTRUCTIFS DES VOILES BA .................................................................................. 19
FIGURE 2-14 - PRINCIPAUX PROCEDES CONSTRUCTIFS DES DALLES BA .................................................................................. 21
FIGURE 2-15 – PRINCIPAUX PROCEDES CONSTRUCTIFS DES POTEAUX ................................................................................... 22
FIGURE 2-16 – PRINCIPAUX PROCEDES CONSTRUCTIFS DES POUTRES BA ............................................................................... 23
FIGURE 4-1 - REPARTITION DES HOMMES SUR CHANTIER ................................................................................................... 53
FIGURE 4-2 – DIAGRAMMES DE REPARTITION DES TEMPS IMPRODUCTIFS POUR LES FONDATIONS .............................................. 54
FIGURE 4-3 – DIAGRAMMES DE REPARTITION DES TEMPS IMPRODUCTIFS POUR LES VOILES BANCHES .......................................... 55
FIGURE 4-4 – DIAGRAMMES DE REPARTITION DES TEMPS IMPRODUCTIFS POUR LES PREMURS ................................................... 56
FIGURE 4-5 – DIAGRAMMES DE REPARTITION DES TEMPS IMPRODUCTIFS POUR LA MAÇONNERIE ............................................... 57
FIGURE 4-6 – DIAGRAMMES DE REPARTITION DES TEMPS IMPRODUCTIFS POUR LES DALLES AVEC PREDALLES ................................ 58
FIGURE 4-7 – DIAGRAMMES DE REPARTITION DES TEMPS IMPRODUCTIFS POUR LES POUTRES PREFABRIQUEES .............................. 59
FIGURE 4-8 – DIAGRAMMES DE REPARTITION DES TEMPS IMPRODUCTIFS POUR LES BALCONS PREFABRIQUES ............................... 60
FIGURE 4-9 – DIAGRAMMES DE REPARTITION DES TEMPS IMPRODUCTIFS POUR LES BALCONS COULES EN PLACE ............................ 60
FIGURE 4-10- C.O.Q. : COUT D'OBTENTION DE LA QUALITE .............................................................................................. 61
FIGURE 4-11- TEMPS DE RE-TRAVAIL OBSERVES SUR SITE ................................................................................................... 62
FIGURE 4-12- EQUILIBRE DU C.O.Q. ............................................................................................................................. 63
FIGURE 4-13 - TEMPS IMPRODUCTIFS POUR LES FONDATIONS ............................................................................................. 64
FIGURE 4-14 - TEMPS IMPRODUCTIFS POUR LES VOILES BANCHES ........................................................................................ 65
FIGURE 4-15 - BETON AUTO-PLAÇANT INJECTE EN PIED DE BANCHE ..................................................................................... 66
FIGURE 4-16 - TEMPS IMPRODUCTIFS POUR LES PREMURS ................................................................................................. 67
FIGURE 4-17 - TEMPS IMPRODUCTIFS POUR LES DALLES AVEC PREDALLES .............................................................................. 68
FIGURE 4-18 - TEMPS IMPRODUCTIFS POUR LES POUTRES PREFABRIQUEES ............................................................................ 70
FIGURE 4-19 - TEMPS IMPRODUCTIFS POUR LES BALCONS PREFABRIQUES ............................................................................. 71
MEMOIRE DE SOUTENANCE DU PROJET DE FIN D’ETUDES
MONNIN MAËLIE | INSA STRASBOURG | GENIE CIVIL | SEPTEMBRE 2014 8
ALSACE
FIGURE 4-20 - TEMPS IMPRODUCTIFS POUR LES BALCONS CEP ........................................................................................... 71
FIGURE 4-21 - SYSTEME DE MANAGEMENT OPTIMAL [4] ................................................................................................... 73
FIGURE 4-22 - ROUE DE DEMING : PROCESSUS DE L'AMELIORATION CONTINUE ...................................................................... 74
TABLEAU 2-1 - POSSIBILITES DE MESURES SUR CHANTIER ................................................................................................... 26
TABLEAU 3-1- DONNEES STATISTIQUES DE REALISATION DE SEMELLES FILANTES ...................................................................... 29
TABLEAU 3-2- DONNEES STATISTIQUES DU COFFRAGE DE VOILES BANCHES ............................................................................ 30
TABLEAU 3-3- DONNEES STATISTIQUES DU DECOFFRAGE DE VOILES BANCHES ........................................................................ 31
TABLEAU 3-4- DONNEES STATISTIQUES DU BETONNAGE DE VOILES BANCHES ......................................................................... 32
TABLEAU 3-5- DONNEES STATISTIQUES DU FERRAILLAGE DE VOILES BANCHES ......................................................................... 33
TABLEAU 3-6 - DONNEES STATISTIQUES RELATIVES AUX VOILES BANCHES .............................................................................. 34
TABLEAU 3-7 - DONNEES STATISTIQUES RELATIVES A LA POSE DES PREMURS .......................................................................... 35
TABLEAU 3-8- DONNEES STATISTIQUES RELATIVES EU BETONNAGE DES PREMURS ................................................................... 35
TABLEAU 3-9 - DONNEES STATISTIQUES RELATIVES A LA MISE EN PLACE DE PREMURS ............................................................... 36
TABLEAU 3-10- DONNEES STATISTIQUES DE POSE DE MAÇONNERIE ..................................................................................... 36
TABLEAU 3-11 - DONNEES STATISTIQUES DE L'ETAIEMENT DE PREDALLES .............................................................................. 37
TABLEAU 3-12 - DONNEES STATISTIQUES DE DESETAIEMENT DE PREDALLES ........................................................................... 37
TABLEAU 3-13 - DONNEES STATISTIQUES DE POSE DES PREDALLES ....................................................................................... 38
TABLEAU 3-14 - DONNEES STATISTIQUES DE BETONNAGE DE PREDALLES ............................................................................... 38
TABLEAU 3-15- DONNEES STATISTIQUES DE FERRAILLAGE DE DALLES .................................................................................... 39
TABLEAU 3-16 - DONNEES STATISTIQUES RELATIVES A LA REALISATION DE DALLES AVEC PREDALLES ............................................ 39
TABLEAU 3-17 - DONNEES STATISTIQUES DE L'ETAIEMENT DE DALLES CEP ............................................................................ 40
TABLEAU 3-18 - DONNEES STATISTIQUES DE DESETAIEMENT DE DALLES CEP ......................................................................... 40
TABLEAU 3-19 - DONNEES STATISTIQUES DE COFFRAGE DES DALLES CEP .............................................................................. 41
TABLEAU 3-20 - DONNEES STATISTIQUES DE BETONNAGE DE DALLES CEP ............................................................................. 41
TABLEAU 3-21- DONNEES STATISTIQUES DE FERRAILLAGE DE DALLES CEP ............................................................................. 42
TABLEAU 3-22 - DONNEES STATISTIQUES RELATIVES A LA REALISATION DE DALLES CEP ............................................................ 42
TABLEAU 3-23- DONNEES STATISTIQUES DE COFFRAGE DE POTEAUX .................................................................................... 43
TABLEAU 3-24- DONNEES STATISTIQUES DE DECOFFRAGE ED POTEAUX ................................................................................. 43
TABLEAU 3-25- DONNEES STATISTIQUES DE BETONNAGE DE POTEAUX ................................................................................. 44
TABLEAU 3-26- DONNEES STATISTIQUES DE FERRAILLAGE DE POTEAUX ................................................................................. 44
TABLEAU 3-27- DONNEES STATISTIQUES DE REALISATION DE POTEAUX ................................................................................. 45
TABLEAU 3-28- DONNEES STATISTIQUES DE PREFABRICATION DE POUTRES ............................................................................ 46
TABLEAU 3-29 - DONNEES STATISTIQUES DE POSE DE POUTRES ........................................................................................... 46
TABLEAU 3-30- DONNEES STATISTIQUES DE CLAVETAGE DE POUTRES ................................................................................... 47
TABLEAU 3-31 - DONNEES STATISTIQUES DE MISE EN PLACE DE POUTRES (REALISATION COMPRISE) ........................................... 47
TABLEAU 3-32- DONNEES STATISTIQUES DE REALISATION DE BALCONS PREFABRIQUES ............................................................. 48
TABLEAU 3-33 - DONNEES STATISTIQUE DE REALISATION DE BALCONS CEP ........................................................................... 49
TABLEAU 3-34- COMPARAISONS DES T.U. DES DIFFERENTES BIBLIOTHEQUES POUR LES ELEMENTS CLASSIQUES ............................ 50
TABLEAU 4-1 - EFFICIENCES RELATIVES AUX DIFFERENTS ELEMENTS DE CONSTRUCTION ............................................................ 52
TABLEAU 4-2- DIMINUTIONS DES TEMPS IMPRODUCTIFS EN CONDITIONS IDEALES ................................................................... 72
N.B. : Les sources sont indiquées entre crochets. Le cas échéant, il s’agit de documents personnels. Les sources
numérotées sont référencées dans la bibliographie p°76.
MEMOIRE DE SOUTENANCE DU PROJET DE FIN D’ETUDES
MONNIN MAËLIE | INSA STRASBOURG | GENIE CIVIL | SEPTEMBRE 2014 9
ALSACE
1. PRESENTATION DE L’ENTREPRISE
1.1. GROUPE EIFFAGE
Le groupe EIFFAGE est le 3ème
groupe français et le 4ème
groupe européen de la construction et des
concessions. En réalité, son activité s’étend sur 5 domaines principaux :
Le groupe est connu sous ce nom depuis 1992, date à laquelle SAE et Fougerolle ont fusionné pour le
former. Il est ainsi à l’origine de nombreux projets d’envergure qui reflètent parfaitement la diversité de ses
secteurs d’activités.
•Eiffage Concessions pour les autoroutes, grands ouvrages d'infrastructures, équipements publics, aménagements urbains Concessions et PPP
•Eiffage Construction pour les activités de bâtiment, d'immobilier Construction
•Eiffage Travaux Publics pour les métiers de terrassement, de route, rail et de génie civil Travaux publics
•Clemessy, Crystal et Forclum spécialisées dans le génie électrique, climatique et l'automatisation des process Energie
•Eiffel pour la construction métallique (ouvrages d'art, façades, bâtiments), le génie mécanique, la chaudronnerie,... Métal
Figure 1-1 - Secteurs d'activité du groupe EIFFAGE [13]
1989
Pyramide du Louvre
2012
Grand stade de Lille
1973
Opéra de Sydney
1889
Tour Eiffel
1844
Création
Fougerolle
1924
Création
SAE
1955
Pont de Tancarville
1982
Palais Omnisport de Paris-Bercy
1990
Tunnel sous
la Manche
2004
Viaduc de Millau
2006
Musée du Quai Branly
1992
Naissance
EIFFAGE 2000
EIFFAGE
Construction
2009
LGV Perpignan/
Figueras
Figure 1-2 - EIFFAGE : Deux siècles de projets
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Figure 1-5 - Chiffre d'affaire du groupe EIFFAGE [13]
30% 21% 22% 16% 5% 6%
Avec plus de 67 000 collaborateurs (dont 81% d’actionnaires), le groupe est fortement implanté en France
au travers 11 directions régionales, mais aussi en Europe, comme on peut le voir sur les figures suivantes.
Son chiffre d’affaire pour l’année 2013 est d’environ 14,3 milliards d’euros et se répartit selon les secteurs
d’activités de la façon suivante :
Figure 1-4 - Direction régionales du groupe EIFFAGE [13] Figure 1-3 - Implantation du groupe EIFFAGE en Europe [13]
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Aménagements urbains
Bureaux/Commerces/Hôtellerie
Equipements
Habitat
Maintenance et travaux service
Patrimoine
Rénovation
Figure 1-6 - Secteurs d'activité EIFFAGE Construction [14]
1.2. EIFFAGE CONSTRUCTION
Comme on vient de le voir, on retrouve au sein du groupe EIFFAGE, la filiale EIFFAGE Construction qui est
spécialisée dans différents domaines :
Elle compte environ 13 175 collaborateurs, réalise 3,7 milliards d’euros de chiffre d’affaire en 2013 et
prévoit 4,7 milliards d’euros de carnet de commande pour 2014.
Tout comme le groupe EIFFAGE, la branche EIFFAGE Construction est divisée en groupements régionaux et
locaux. L’organigramme de la Figure 1-7 présente ainsi cette organisation interne pour l’agence de Strasbourg
que j’ai intégrée durant mon PFE.
EIFFAGE Construction Alsace compte ainsi 351 personnes dont 167 pour l’agence de Strasbourg réparties
de la manière suivante :
Direction 1 Administratif 11 Encadrement/Exploitation 41 Sécurité/Qualité/Achat/SAV 4 Etudes/Commercial/Méthodes/
Immobilier 15 Personnel Production 95
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Figure 1-7 - Organigramme EIFFAGE Construction [Mémoire technique EPSAN]
Directeur : Denis Trischler
Directeur : Patrick Foesser
Assistance : Nathalie Fischer
Président directeur général : M. Gostoli
Directeur : Laurent Kosior
Directeur régional délégué : Denis Trischler
EIFFAGE Immobilier grand Est
Direction des services supports Grand Est
Achats
Juridique
Prévention
DAF
Environnement
Ressources humaines
Communication
Direction régionale des services supports
Achats
Méthodes
Matériel
QSE
Comptabilité/Gestion
Grands projets
Prévention
Personnel
²
Haut-Rhin
Strasbourg
Grand est
Alsace
Secrétariat Exploitation Etude de prix Commercial
Sylvia DIEBOLT Nathalie FISCHER Isabelle MERCK
Sabine VALENTINI Laetitia RIEUSSET
Directeur commercial Franck HEUDE
Ingénieur commercial Pierre SCHRUOFFENEGER
Directeur des études Erwan QUEHE
Ingénieurs études de prix Christian ELBEL
Jean RIES Philippe SEIBERT
Technicien études de prix Laurent JUSZCZAK
Directeur d’exploitation Olivier WEBER
Directeur des Travaux Axel DIDIER
Pascal KOENIG
Conducteurs de Travaux Principaux
Romain BORGHINI Edouard DIDER Jacques FREY
Sébastien KORNMEYER
Conducteurs de Travaux
Clément BACHER Alexandre DORN
Brice HIEGEL Arnaud WALTZ
Isabelle KNITTEL Eric DE ANGELIS Mathieu HIEGEL
Jean-Christophe OHL Mathieu DROUOT Aurélie BOROWSKI
Stéphane EDEL Jonathan WENDLING
Chefs de chantier Donato CALVISIO Hervé CHRETIEN Manuel TEIXEIRA
Dobrica LJUBISAVJLENIC Thierry RUELLE
Emmanuel ZINSSNER Joao VALE GUIMARAES
M.O.U.S Catherine FEISSEL
Travaux Services Bâtiments industriels
(ASTRON
SAV
Responsable Véronique FISCHER-STEIGER
Responsable secteur bâtiments industriels
Victor MARTIN
Ingénieurs études de prix Nadine RENAULT
Conducteur de travaux Pierre MAHE
Responsable Travaux Services
Stéphane SANTIN
Chef de secteur Jean-Matthieu ZIMMER
Chefs de chantier Etienne NIETO Saïd CHAHID Pascal THIRY
Jean-Claude HORNECKER
+
+
3
3 Jusqu’à peu, EIFFAGE Construction Alsace était en fait EIFFAGE Construction Alsace-Franche-Comté
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Retours d’expérience
sur les temps unitaires,
coûts, méthodes,
astuces de chantier,
etc.
Prise en compte
du feed-back en
vue d’améliorer le
process de
l’entreprise
Apport de nouveaux
procédés, matériels
Services Méthodes
Conducteur de travaux
Etudes de Prix
Bureau d'étude
Fournisseurs
Chef de chantier
Figure 1-8 - Rôle pivot du Service Méthodes
1.3. LE SERVICE METHODE
Au sein de l’agence EIFFAGE Construction de Strasbourg, on retrouve le service Méthodes que j’ai pu
intégrer durant ces 25 semaines de PFE. Celui-ci est d’ailleurs le seul des 2 agences alsaciennes, et a donc une
importance capitale. Il est constitué de 3 personnes :
Le Responsable Méthodes : Fabrice BERLIE.
Deux ingénieurs Méthodes : Hervé ETLING et Christophe UHRIG.
Le service Méthodes intervient à toutes les phases du chantier, de l’appel d’offres à la réalisation en
passant par les phases commerciales et de préparation de chantier. Pour chacune d’elle, les rôles qui lui
incombent sont similaires. Seul diffère vraiment leur niveau de détail.
Finalement le service Méthodes doit pouvoir, tout au long du projet :
Organiser et définir les moyens de levage et d’installation du chantier
Etablir les principes d’exécutions, modes opératoires et phasages
Déterminer les phases provisoires et les faire valider par le bureau d’étude adéquat
Elaborer le planning d’exécution
Déterminer les moyens matériels (types, quantités, rotations journalières) et humains
Procéder à la conception du matériel spécifique
Participer au lancement du chantier et finaliser sur place les méthodes d’exécution.
L’ensemble de ces tâches doit évidemment se faire de sorte à optimiser coûts et délais. On s’aperçoit ainsi
très vite que le service Méthodes est en quelque sorte la plaque tournante de l’agence à laquelle tous les
autres services se réfèrent :
Le service Méthodes permet ainsi un lien entre les services « Travaux » et les services « Avant-Travaux »,
puisqu’il contribue à la circulation de l’information entre ces deux entités, peu habituées à travailler de pair.
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2. PREAMBULE AU CHRONOMETRAGE
Comme je l’ai déjà évoqué plus tôt, la première partie de mon Projet de Fin d’Etude consiste en la prise de
données in situ de temps unitaires. Pour ce faire, la méthode peut
sembler relativement simple : il s’agit de chronométrer la réalisation
des diverses tâches sur chantier et de noter les temps mesurés.
Toutefois relever bêtement ces différentes données ne suffit pas à
obtenir des temps unitaires valables et le chronométrage doit ainsi se
faire selon certaines règles.
En effet, le but étant d’obtenir des valeurs cohérentes avec la
réalité du chantier, il est important de :
Multiplier les mesures sur des chantiers variés et avec
des moyens en hommes et en matériel différents.
Définir au maximum les limites des étapes de construction.
Définir avec précision les conditions d’exécution.
Ceci est permis notamment par une étude poussée des procédés constructifs qui permet de cerner les
étapes propres à chaque mode constructif, ce qui implique évidemment l’étude préalable des projets.
Dans cette optique de précision et de réalisme des chiffres, j’ai ainsi été amenée à suivre trois principaux
projets de constructions neuves que je vais ici présenter. Nous verrons également dans un second temps
quelles hypothèses prendre pour définir les futurs temps unitaires et leurs délimitations, de la manière la plus
univoque possible.
2.1. PRESENTATION DES PROJETS
Comme je viens de l’expliquer, afin de varier les chrono-analyses in situ, j’ai été amenée au cours de ce
stage à prendre des mesures sur 3 principaux chantiers :
Un centre d’hospitalisation psychiatrique : le projet EPSAN
Un complexe d’immeubles d’habitat collectif : le projet L’Edito de Nexity
Un complexe d’immeubles d’habitat collectif : le projet Cityzen de Bouygues Immobilier.
Nous allons maintenant en présenter les grandes lignes et mettre en avant les mesures qu’ils me
permettront de prendre.
Figure 2-1 - Principal outil de travail : le chronomètre
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2.1.1. PROJET EPSAN4
4 Etablissement Public de Santé Alsace Nord
Co
ût
Gros-Oeuvre : 5,7 M€
(800 K€ sous-traités)
Ho
mm
es
Global : ≈ 25
Ouvriers : ≈ 20
ETAM : 3
IAC : 2
Engi
ns
Grues : 2
Engins de terrassement : 2
Trav
aux Terrassement : 27 000 m3
Béton : 9 000 m3
Voiles : 10 400m²
Prémurs isolés : 6 000 m²
SHON : 17 000 m²
En quelques chiffres…
Nature des travaux à réaliser
Les procédés retenus pour les divers éléments constructifs sont les suivants :
Fondations: Semelles filantes / isolées et radier
Voiles du sous-sol : Béton banché Ht de 2.20m à 4.30 m ép 20-25cm
Voiles de façades : Thermacoffrés ép. 40cm Ht de 3.50m à 4.30m
Voiles de refend : Béton banché ou prémurs Ht de 2.20m à 4.30 m ép. 20-25cm
Planchers: Dalle coulée en place
Poutres : préfa. sur site + CEP
Voiles courbes : Murs CEP avec bétonnage toute hauteur (soit environ 10m)
Description du projet
Il s’agit d’un projet de construction neuve d’une structure
d’hospitalisation complète de psychiatrie adulte de 140 lits dans le
quartier de Cronenbourg (20 rue Becquerel, 67200 Strasbourg).
L’emprise au sol du projet est d’environ 9 500 m² sur une parcelle de
17 800m² et les bâtiments seront de type RDC, R+1 et R+2 sur sous-
sol ou vide sanitaire avec une structure principale en béton armé.
En phase EXE, on considère que le bâtiment est découpé en 11
zones, celles-ci se regroupant en deux lots correspondants aux 2
grues du chantier. Le planning est le suivant :
Figure 2-4 - Plan de masse EPSAN [Dossier EPSAN]
- Préparation : du 23/10/13 au 23/12/13 (i.e. : 42j)
- Terrassement : 13/12/13 au 04/02/14 (i.e. : 7 semaines)
- Zone 1 (Nord-Est) : 15/01/14 au 21/11/14 (i.e. : 142j) à raison
d’environ 90j/étage
- Zone 2 (Sud-Ouest) : 05/02/14 au 09/10/14 (i.e. : 169j) à raison d’environ
80j/étage
Les travaux de Gros-Œuvre s’étalent ainsi sur 8,5 mois avec 2 mois de
préparation. Le bâtiment devrait être livré en avril 2016.
Maître d’Ouvrage EPSAN
Maître d’œuvre conception Architecte mandataire : TRINH & LAUDAT architectes
Maître d’œuvre d’exécution Architecte d’opération : NKS Architecture
Bureau de contrôle SOCOTEC
SPS BECS agence ALSACE
Pilotage OPC EPC
BET TCE SERUE Ingénierie
Entrepreneur GO EIFFAGE Construction
Comme l’indique les plans ci-
contre, l’hôpital va voir le jour à
Cronenbourg, à l’intersection des
rues Becquerel, Einstein et
Langevin.
Figure 2-2 - Localisation du projet EPSAN [www.maps.google.com]
Figure 2-3 - Vue du projet EPSAN [www.dna.fr]
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2.1.2. PROJET CITYZEN
Co
ût
Gros-Oeuvre : 6,55 M€ H.T.
Ho
mm
es
Global : ≈50
Ouvriers : ≈45 dont 20 intérimaires
ETAM : 3
IAC : 2
Engi
ns
Grues :2
Terrassement : 0
Trav
aux
Béton : 6 300 m3
Tonne d'acier : 455 to
SHON : 18 200 m²
En quelques chiffres…
Figure 2-7- Vue de Cityzen (Bât C1) depuis l’avenue de Colmar [www.archi-strasbourg.org]
Description du projet
Il s’agit de la construction de 4 bâtiments d’habitation et de commerces réalisés en deux
tranches à Strasbourg (280 avenue de Colmar). Les bâtiments seront de type RDC à R+8 sur
sous-sol et la structure principale sera en béton armé.
La tranche 1 (bâtiments A et B) a déjà été réalisée en 2013, les bâtiments ayant été livrés au
dernier semestre. Les travaux 2014 reposent quant à eux sur la tranche 2, autrement dit le reste
des bâtiments, notés bâtiments C (1 et 2) et D (1 et 2). Les travaux préparatoires (i.e. :
installations de chantier et travaux préparatoires GO) ont eu lieu entre le 18 septembre et le 13
décembre 2013. Les travaux de Gros-Œuvre s’échelonnent quant à eux sur 214 jours, entre le 19
novembre 2013 et le 3 septembre 2014, et sont prévus de la manière suivante :
Bâtiment D : 19 nov. – 23 juin
(i.e. : 138 jours) à raison d’une 20aine
de jours par étage
Bâtiment C : 09 déc. – 30 juin
(i.e. : 129 jours) à raison d’une 20aine
de jours par étage
Finitions et rebouchage : 20 mars – 03 sept. (i.e. : 111 jours).
Maître d’Ouvrage Bouygues Immobilier SA
Maître d’œuvre conception JB2L Arte concept
Maître d’œuvre d’exécution FB Technique
Bureau de contrôle SOCOTEC
SPS SOCOTEC
BET GO HN Ingénierie SA
BET Fluides SEXTANT Ingénierie
BET Electricité I.D.
Entrepreneur EIFFAGE Construction
Figure 2-6 - Localisation du projet Cityzen [www.maps.google.com]
Comme on peut le voir ci-
contre, ce projet se situe à
l’angle de l’avenue de
Colmar et de la rue Livio.
Nature des travaux à réaliser en tranche 2
Le chantier Cityzen est dit « chantier école » puisqu’il s’agit d’un chantier de grande
ampleur avec des bâtiments et étages qui se ressemblent. Cela laisse ainsi la possibilité de tester
différentes méthodes constructives afin de déterminer les plus efficaces. Pour moi, cela sera
également l’occasion de multiplier les chronométrages.
En termes de procédés constructifs, les méthodes sont relativement classiques :
Voiles : Béton banché majoritairement ou prémurs occasionnellement
Planchers : prédalles
Balcons : coulés en place
Figure 2-8 - Plan de masse [Bouygues Immobilier]
Figure 2-5 - Vue de Cityzen (Bât. C) depuis le parking intérieur [www.archi-strasbourg.org]
N.B. : L’ensemble des données de ce tableau est relative à la tranche 2 seule.
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2.1.3. PROJET L’EDITO
Nature des travaux à réaliser
Les procédés retenus pour la construction du bâtiment sont les suivants :
Fondations : colonnes ballastées
Murs façades : briques maçonnées + isolation intérieure
Voiles intérieurs : béton banché
Toitures : partiellement végétalisées
Dalles : prédalles
Balcons : préfabriqués
EIFFAGE Construction a en charge la réalisation du clos couvert qui comprend les lots : Gros-
Œuvre et Renforcement de sol (lot 02), Etanchéité (lot 06), Menuiseries extérieures PVC (lot 07),
Echafaudage (lot 08), Revêtements de façades (lot 09), Serrurerie (lot 16)
Description du projet
Il s’agit de la construction d’immeubles répartis en 4 bâtiments collectifs de
R+2 à R+5, regroupant 165 logements (dont 24 studios médicalisés). Sa structure
principale sera en Béton Armé avec utilisation ponctuelle de prémurs.
Parmi les 4 bâtiments (Voir Figure 2-12), on retrouve une résidence pour
personnes âgées en RDC du Bât. A, une surface commerciale au niveau du Bât. B ainsi
qu’une salle de réunion de copropriété. Le reste sera composé de logements familiaux
dont une partie sera accessible à la propriété. Durant mon PFE, seul le marché du
bâtiment D est en cours. L’ensemble des données figurant ici s’y rapportent donc
exclusivement.
Maître d’Ouvrage SCI Strasbourg
Maître d’œuvre conception OSLO Architectes
Maître d’œuvre d’exécution Nexity
Bureau de contrôle SOCOTEC
SPS SOCOTEC
BET Structures S.I.B.
BET Fluides SEXTANT Ingénierie
BET Electricité I.D.
Entrepreneur EIFFAGE Construction
Figure 2-11 - Vue de l’Edito de la rue Colette [ www.nexity.fr]
Bat A
Bat C
Bat B
Figure 2-12 - Plan de masse [Dossier Nexity]
Comme le montrent les plans, ce projet
prend place à Strasbourg à proximité du
parc des L’Edito entre l’avenue François
Mitterrand, la rue Paul Eluard, la rue
Colette et la rue Madame Tussaud.
Figure 2-9 - Localisation du chantier L'Edito [www.maps.google.com] Figure 2-10 - Vue de l’Edito de l'avenue F. Mitterrand
[ www.nexity.fr]
Co
ût
Clos-couvert : 1,8 M€
Gros-Oeuvre : 1,3 M€
Ho
mm
es
Global : <25
Ouvriers : ≈20
ETAM : 1
IAC : 2
Engi
ns
Grues : 1
Engins de terrassement : 0 Tr
avau
x Terrassement : /
Béton : 1 500 m3
Linéaire : 600 ml
( + 340 ml maçonnerie )
En quelques chiffres…
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2.2. PRISE DE DONNEES
Comme on vient de le voir, outre quelques spécificités propres à chacun, ces chantiers sont
relativement classiques en termes de modes constructifs, ce qui va me permettre d’obtenir des mesures de
tâches usuelles, utilisables sur d’autres chantiers. Nous allons ainsi voir comment ces mesures doivent être
organisées.
2.2.1. TEMPS DE REALISATION, TEMPS UNITAIRES & TEMPS IMPRODUCTIFS
Avant de mettre en place la bibliothèque de T.U., il faut dans un premier temps s’attarder à définir
clairement les notions de temps de réalisation et de temps unitaires. En effet, il existe un écart important entre
celles-ci :
Les temps de réalisation correspondent aux temps bruts, mesurés directement sur chantier.
Ils découlent donc directement des équipes et des aléas. On peut dire qu’ils correspondent
plus ou moins aux valeurs entrées par les chefs de chantier dans les Bilan Main-d’œuvre,
puisqu’elle ne tient pas compte des temps de latence, et des changements éventuels
d’activités au cours de la journée (ex : un coffreur qui va aider un ferrailleur pendant un
certain temps).
Les temps unitaires, quant à eux, correspondent aux temps de réalisations « secs ».
Autrement dit, ils prennent en compte uniquement les temps effectivement dédiés à une
tâche. En quelque sorte, il s’agit d’un temps idéal de réalisation puisqu’il ne prend en compte
les aléas et contretemps que dans une moindre mesure. De fait, les temps unitaires sont les
temps utilisés aux Méthodes et aux Etudes de prix. Ils ne doivent donc pas être trop gonflés
pour les raisons déjà évoquées précédemment : obtention du marché, etc. Toutefois, ils
doivent demeurer réalistes.
Les temps improductifs correspondent aux temps théoriquement travaillés, c’est-à-dire
comptés dans le Bilan Main-d’œuvre mais non consacrés directement à l’avancement du
chantier. Il peut s’agir des temps liés à des aléas extérieurs (panne de matériel, de grue,
mauvais temps, problème de livraison, etc.) ou liés aux ouvriers (déplacements, pauses très
répétitives, mauvaise coordination entre les équipes, etc.).
Lors des chronométrages, l’idéal est ainsi de mettre en avant les temps improductifs afin
d’appréhender les temps de réalisation « secs », c’est-à-dire les temps unitaires. Pour ce faire, la méthode la
plus simple consiste à mesurer les temps de réalisation et à quantifier le taux de productivité. La multiplication
de ces deux facteurs me permettant d’obtenir le temps unitaire sec. Toutefois, dans une optique d’analyse des
chiffres et de la productivité, la méthode qui m’a semblée la plus adéquate consiste à suivre presque
individuellement les ouvriers de l’(les) équipe(s) suivie(s), et de prendre en note ce que chacun fait, à chaque
instant. Cela me permet d’obtenir directement les temps productifs et improductifs, mais également les temps
liés aux finitions, et plus généralement à la qualité, et à la sécurité, qui sont des temps qui me serviront dans la
seconde partie de ce projet.
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2.2.2. DELIMITATION DES TACHES
La difficulté principale dans la prise de données, et le découpage des T.U. qui en découle, réside dans
le fait qu’il faut savoir précisément ce qui est pris en compte ou non dans la tâche. Je vais ainsi devoir
décomposer, le plus finement possible, chacun des modes constructifs auxquels j’aurai affaire in situ afin de
faire apparaître la multitude des tâches qu’ils supposent.
Toutefois, avoir des T.U. correspondant à des tâches trop précises nuirait à l’utilité et à l’efficacité de
ces T.U. Il est donc essentiel de comprendre l’enchaînement de ces tâches pour pouvoir regrouper celles qui
semblent indissociables.
Pour simplifier cette étude, les modes constructifs seront regroupés par domaine (voiles, dalles,
poutres, etc.), comme nous allons le voir ci-dessous. Pour chacun d’entre eux, je mettrai en avant les points
particuliers qui peuvent nécessiter des précisions/hypothèses lors de la prise de donnée et la définition du T.U.
et j’indiquerai les hypothèses retenues. Bien entendu, certaines d’entre elles peuvent être amenées à évoluer
ponctuellement en fonction de la variante constructive retenue. Dans tous les cas, l’intégralité des hypothèses
sera précisée au niveau de la bibliothèque de T.U. afin de n’induire aucune ambiguïté.
2.2.2.1. REALISATION DES VOILES
Les principaux modes constructifs rencontrés pour mettre en place des voiles sont les suivantes.
Bien sûr, chacune d’elles comporte un certain nombre de variantes qui peuvent avoir des
conséquences sur le découpage des tâches. Toutefois, celui-ci sera réalisé de sorte à ce que ces conséquences
soient moindres.
Voiles BA
Banchés et coulés en place
* Coffrage
* Ferraillage
* Bétonnage
* Décoffrage
Prémurs
* Pose des prémurs
* Armatures de liaison
* Bétonnage
Préfabriqués
* Préfabrication
* Pose des murs préfabriqués
Figure 2-13 - Principaux procédés constructifs des voiles BA
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POINTS PARTICULIERS :
Pour les voiles banchés coulés en place, les étapes de réalisation étant relativement nombreuses, il
faudra prêter attention à un certain nombre de critères :
Coffrage :
→ Plusieurs types de coffrage sont possibles. Sur les chantiers étudiés, la plupart des coffrages utilisés seront de type « Coffrage compas » mais des banches sans compas pourront également être utilisées ponctuellement. On pourra donc regarder l’influence que peuvent avoir ces changements sur la durée des étapes. → Le coffrage se fait en plusieurs étapes, celles-ci pouvant varier en fonction du mode de coffrage retenu (ex : fabrication/ pose/ fixation/ consoles/ huilage/…). Il faut donc définir clairement quelles étapes sont prises en compte dans le temps de coffrage.
Ferraillage :
→ Deux types de ferraillage sont possibles : treillis soudé (TS) et armatures. Les proportions de l’un ou l’autre de ces ferraillages peuvent faire varier considérablement les T.U., il faut donc en tenir compte. → Le ferraillage est réalisé en plusieurs étapes : façonnage/découpe/ assemblage/pose. Toutefois toutes n’ont pas forcément lieu in situ et il faut donc savoir lesquelles sont à intégrer dans les T.U.
Bétonnage :
→ Le type de béton (consistance/granulométrie,…) peut avoir une forte influence sur la durée de sa mise en place → Le mode de bétonnage : en règle générale, le bétonnage des voiles se fera à la benne, toutefois on peut s’intéresser à son volume car il influe sur le nombre de coups de grue et donc sur la durée de la tâche.
Géométrie :
→ Influence de la hauteur, du poids et de la courbure des différents éléments sur le transport (manuel/levage) mais aussi sur la mise en place et la durée des étapes.
Décoffrage :
→ Le temps de décoffrage dépend du type de coffrage. → Le décoffrage comprend le desserrage/démontage des étais, et des dispositifs de fermeture du coffrage.
Localisation :
→ La localisation du voile (façade/sous-sol/refend/etc.) influe nécessairement sur la durée de sa réalisation.
Pour les prémurs, en revanche, les étapes sont moins facilement dissociables les unes des autres. Les
critères de géométrie et de localisation seront toujours à prendre en compte. Les critères de bétonnage
également. Toutefois, le ferraillage ne fera pas nécessairement l’objet d’un T.U. puisqu’il est négligeable dans
les prémurs et on ne parlera plus de coffrage mais de pose avec étaiement, ce qui n’induit pas d’ambiguïté
particulière.
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2.2.2.2. REALISATION DES DALLES
Concernant la construction des dalles, il existe un certains nombres de modes constructifs principaux
dont certains sont relativement similaires en termes de découpage de tâches :
POINTS PARTICULIERS :
Qu’il s’agisse des dalles coulées en place ou de dalles avec prédalles, les points d’attention sont
similaires. La seule différence réside dans le fait que pour les dalles coulées en place on aura un réel temps de
coffrage en plus de l’étaiement, tandis que pour les dalles avec prédalle, une fois l’étaiement terminé, l’étape
de coffrage sera remplacée par celle de pose des prédalles.
D’une manière générale, les points singuliers communs à ces deux méthodes sont identiques à ceux
des voiles, si ce n’est qu’au temps de coffrage s’ajoutera un temps d’étaiement, et que le bétonnage pourra se
faire à la benne mais aussi à la pompe, ce qui peut engendrer des différences de durée certaines liées à
l’utilisation ou non de la grue.
On peut ici préciser que la réalisation des balcons est soumise aux mêmes hypothèses que la dalle,
qu’il s’agisse de balcons préfabriqués ou coulés en place. Ceux-ci seront toutefois comptés à part.
Dalles
Dalles coulées en place
* Etaiement
* Coffrage
* Stabox
* Start
* Ferraillage
* Betonnage
* Decoffrage
Prédalles
* Etaiement
* Pose prédalle
* Ferraillage
* Bétonnage
* Rive de dalle
Dalles alvéolaires
Identique à la méthode des
prédalles
Poutrelles / hourdis
* Etaiement
* Pose des poutrelles
* Mise en place du hourdis
* Ferraillage
* Betonnage
* Rive de dalle
Dalles préfabriquées
* Prefabrication
* Pose
Figure 2-14 - Principaux procédés constructifs des dalles BA
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2.2.2.3. REALISATION DE POTEAUX
La réalisation des poteaux peut quant à elle se faire selon deux principales méthodes qui vont, comme
pour les voiles, se présenter sous différentes variantes.
POINTS PARTICULIERS :
Pour les poteaux coulés en place, les points particuliers sont identiques à ceux des voiles banchés à la
différence près qu’en termes de ferraillage on utilisera uniquement des armatures et cages d’armatures,
préalablement assemblées ou non.
Pour les poteaux préfabriqués, les points particuliers seront explicités au paragraphe
§2.2.2.1 « Eléments préfabriqués ». Toutefois, il est peu probable que j’en rencontre sur les chantiers étudiés.
Poteaux BA
Coulés en place
* Coffrage
* Ferraillage
* Bétonage
* Décoffrage
Préfabriqués
* Préfabrication
* Pose
Figure 2-15 – Principaux procédés constructifs des poteaux
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2.2.2.4. REALISATION DE POUTRES
Comme pour les poteaux, il existe deux modes majeurs de construction des poutres BA :
POINTS PARTICULIERS :
Pour les poutres coulées en place, qu’elles soient coulées indépendamment ou avec la dalle, les points
d’attention sont similaires à ceux de la dalle coulée en place. La seule différence réside dans le fait que le
ferraillage, comme pour les poteaux, ne se fera qu’avec des armatures et cages d’armatures.
Pour les poutres préfabriquées, on pourra se référer au paragraphe §2.2.2.1 « Eléments
préfabriqués ».
Poutres BA
Coulées en place
* Coffrage
* Ferraillage
* Bétonage
* Clavetage
* Décoffrage
Préfabriquées
* Préfabrication
* Pose
* Clavetage
Figure 2-16 – Principaux procédés constructifs des poutres BA
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2.2.2.1. MAÇONNERIE
Comme pour les voiles banchés, les temps liés aux murs en maçonnerie dépendent des conditions de
géométrie et de localisation. Toutefois, aucune distinction ne sera faite entre les différentes étapes qui
permettent la réalisation d’un mur : fabrication du mortier, transport du matériel, découpe des briques, pose
des briques/planelles/linteaux, réalisation des linteaux en préfabrication foraine ou CEP, ferraillage des
poteaux, etc. seront toutes intégrées dans le T.U. de maçonnerie.
2.2.2.2. ELEMENTS PREFABRIQUES
Les éléments préfabriqués peuvent être livrés directement prêts à l’emploi auquel cas seuls les temps
de levage, transport peuvent être pris en compte. En revanche si la préfabrication est foraine il faut définir sa
durée en décomposant la fabrication par étapes. Celles-ci seront identiques à celles de l’élément concerné
(dalle, poutre, etc.) et les hypothèses le seront également.
Préfabrication foraine :
→ Elle compte les mêmes étapes que celles liées à la fabrication « classique » de l’élément en question.
Pose :
→ La pose dépend des dimensions de l’élément, de l’emplacement définitif
→ En fonction de la portée de l’élément, un étaiement peut être nécessaire. Cela est d’ailleurs très souvent le cas.
Clavetage :
→ Pour les poutres notamment, une étape de clavetage doit suivre la pose afin de solidariser les éléments porteurs.
Prédalles/Prémurs
→ En plus de l’élément préfabriqué, les étapes relatives respectivement aux dalles et voiles doivent être menées. Seule l’étape de Coffrage ne sera pas comptée, puisque les prédalles et prémurs en font office. Le temps de Coffrage sera donc remplacé par le temps de Pose.
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2.2.2.3. HYPOTHESES GENERALES RETENUES
De manière générale, on retiendra les hypothèses suivantes pour les T.U., quel que soit l’élément à réaliser :
T.U. Coffrage :
Il comprend → Transport depuis la zone de stockage (ou de décoffrage) → Pose, stabilisation, fixation, huilage → Pose des mannequins/ réservations
Il ne comprend pas → Montage
Il est compté au m² de banche (i.e. : deux surfaces de voile), et ne prend donc pas en compte la géométrie réelle du voile
T.U. Décoffrage :
Il comprend → Désétaiement (étais tirant-poussant) → Desserrage des tiges de coffrage
Il ne comprend pas → Transport à la zone de stockage (ou de coffrage) → Démontage
Il est compté au m² de banche de la même manière que le coffrage
T.U. Ferraillage :
Il comprend → Transport depuis la zone de stockage → Pose, façonnage et éventuel assemblage
Il est compté au kg.
T.U. Bétonnage :
Il comprend → Coulage/surfaçage grossier pour les dalles. Il est basé sur → Bétonnage à la benne de 2m3 avec béton « classique »
Il est compté au m3 en « vide pour plein »
Il ne comprend pas → Ragréage/finitions → Isolations/joints
T.U. Pose d’Eléments Préfabriqués
5
Il comprend → Transport depuis la zone de stockage → Etaiement → Pose → Clavetage
Il ne comprend pas → Préfabrication (i.e. : pour une préfabrication foraine, il s’agira d’un autre T.U.)
Il peut être compté à l’Unité ou au ml en fonction de l’élément concerné
T.U. Pose Prédalles
Il comprend → Transport depuis la zone de stockage → Pose
Il ne comprend pas → Etaiement / Coffrage → Bétonnage → Ferraillage → Joints
Il est compté au m² en « vide pour plein »
5 Eléments préfabriqués autre que prédalles ou prémurs.
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T.U. Pose Prémurs
Il comprend → Transport depuis la zone de stockage → Etaiement (étais tirant-poussant) → Pose / Ferraillage (négligeable)
Il ne comprend pas → Bétonnage → Joints
Il est compté en m² de mur, en « vide pour plein »
T.U. Maçonnerie
Il comprend → Pose (planelles, briques, linteaux) → Découpe des briques / réalisation du mortier → Ferraillage et bétonnage éventuel → Compté en « vide pour plein »
Il est compté en m² de maçonnerie, en « vide pour plein »
Pour toutes les autres hypothèses concernant les méthodes constructives, la géométrie ou la
localisation, les hypothèses seront précisées au cas par cas puisqu’il n’est pas possible à ce stade de généraliser
quoi que ce soit. De même, si des hypothèses diffèrent de celles ci-dessus, elles devront figurer.
Au terme de cette partie, on voit que même s’il semble a priori facile de décomposer des procédés
constructifs, on s’aperçoit rapidement que le découpage des tâches n’est pas toujours chose aisée puisque d’un
projet à l’autre de nombreuses variantes peuvent intervenir. D’autre part il existe sur chantier de nombreuses
autres phases chronophages qui n’entrent pourtant pas directement dans ce morcellement des tâches et dont
il faut pourtant avoir conscience lors de la réalisation du planning. Il s’agit notamment des tâches relatives à la
mise en sécurité des hommes et du matériel, et à la qualité des exécutions. C’est ce dont nous allons ensuite
parler.
2.2.2.4. POSSIBILITES DE MESURES IN SITU
Au vu des chantiers disponibles, toutes les méthodes constructives ne pourront pas être étudiées.
Seuls les éléments suivant pourront être chronométrés :
Cityzen L’Edito EPSAN
Fondations(SF) 6
Dalles (Prédalles)
Dalles (CEP)
Voiles banchés (hauteur standard)
Voiles banchés (grande hauteur)
Prémurs (hauteur standard)
Prémurs (grande hauteur)
Prémurs isolés
Balcons (CEP)
Maçonneries
Balcons (préfabriqués)
Poutres (préfabriquées)
Poteaux (CEP) Tableau 2-1 - Possibilités de mesures sur chantier
6 Seulement en cas de prolongement du PFE : Fondations du Bâtiment A
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2.2.3. PRISE EN COMPTE DES DEMARCHES QUALITE & SECURITE
2.2.3.1. SECURITE
La sécurité est un élément essentiel sur chantier et est de ce fait présente à tous les niveaux de la
construction, que ce soit par la mise en place de barrières de protection, de cheminement piéton, de garde-
corps ou encore de passerelles de travail en hauteur.
Ces différentes tâches intervenant en continu, à mesure que les travaux avancent, il est difficile d’en
tirer un temps unitaire. De ce fait, les T.U. relatifs aux différentes tâches prendront en compte ces étapes de
mise en sécurité. La difficulté de chiffrage repose alors sur le fait que ces étapes sont parfois réalisées au
préalable et surviennent ainsi en décalage des tâches.
2.2.3.2. QUALITE
Tout comme la démarche Sécurité, la démarche Qualité ne représente pas une étape à part entière sur
le chantier. En effet elle s’inscrit essentiellement dans une optique de prévention et de contrôle des travaux
effectués, et ce tout au long du chantier. La démarche environnementale y prend également racine avec
notamment la valorisation des déchets. L’entreprise EIFFAGE Construction étant certifiée Qualibat et Certibat
ISO 9001, le respect des normes de qualités y est primordial et représente donc un temps non négligeable.
Dans la suite de ce projet, il pourrait donc être intéressant de constater quelles parts ces démarches occupent
dans la réalisation des travaux et le temps qui leur incombent.
Pour ce faire, le but va être d’obtenir le C.O.Q. : Coût d’Obtention de la Qualité. Celui-ci repose sur
différents critères, possiblement quantifiables in situ ou via les données de chantier. Il s’agit en effet de la
somme :
Des Défaillances : les temps engendrés par le re-travail (Ex : un mannequin mal positionné
qui implique du piquage au décoffrage) ou les finitions excessives (Ex : un béton mal vibré qui
entraîne de lourds travaux de finitions pour obtenir une surface acceptable)
Des Contrôles : pour certaines étapes des contrôles et/ou auto-contrôles sont requis afin de
faire valider les travaux. Singulièrement, cela ne représente pas un temps considérable mais
cela peut être le cas lorsqu’on les cumule et si cela bloque l’avancement des travaux.
De la Prévention : les temps engendrés par les quarts d’heures QSE notamment.
Lors de mes passages sur site, je vais ainsi tâcher de m’intéresser à la part que représentent ces 3 critères
afin de déterminer le temps global consacré à la qualité. Nous verrons plus tard comment optimiser ce dernier.
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3. MISE EN PLACE DE LA BIBLIOTHEQUE DE TEMPS UNITAIRES
Avant d’utiliser les données relevées sur chantiers7 pour planifier ou budgéter des travaux, il faut veiller à
ce que ces données soient les plus fiables possibles. Pour ce faire, une première étape consiste à réaliser une
analyse statistique de celles-ci. On pourra alors les mettre en parallèles avec les données existantes sur
lesquelles se basent les différents services afin de les valider ou non.
3.1. ANALYSE STATISTIQUES ET CRITIQUE DES DONNEES
Si au premier abord il semble tentant, pour mettre en place le T.U. brut, de se contenter d’une moyenne
des temps mesurés in situ, il m’a semblé intéressant d’étudier également quelques données statistiques de ces
derniers. En effet, au vue des mesures, on s’aperçoit que les temps peuvent parfois varier considérablement
d’une prise à l’autre. Aussi, même si ces écarts peuvent généralement s’expliquer, que ce soit par la météo, un
problème d’approvisionnement, un problème d’équipe ou autre, il faut être en mesure d’intégrer ces aléas
dans les T.U., sans toutefois aller à l’extrême en surévaluant chaque T.U. en raison d’incidents survenus à une
unique occasion.
Pour ce faire, pour chacune des étapes de construction ayant fait l’objet d’une prise de données sur site, je
mettrai en avant les paramètres suivants :
La moyenne : ̅ ∑
Avec n : le nombre de mesures prises en compte
C’est la valeur que j’utiliserai comme T.U. brut si les autres paramètres sont acceptables.
La médiane : valeur centrale de l’échantillon de valeurs Elle va me permettre d’ajuster la valeur moyenne obtenue.
Le maximum et le minimum Ils vont me permettre de constater l’étalement des valeurs.
L’écart-type : √
∑ ( ̅)
Avec ̅ : la moyenne des temps mesurés
n : le nombre de mesures prises en compte
Il va me permettre de savoir si les valeurs sont proches les unes des autres ou si au contraire elles
ont tendance à fluctuer, auquel cas il faudra chercher à comprendre ces écarts en vue d’établir un
T.U. cohérent.
Le nombre de mesures effectuées Plus il y a de mesures et plus les erreurs peuvent se compenser, ce qui apporte une certaine
fiabilité aux mesures.
Je vais donc les utiliser pour chacun des éléments dont j’ai pu chronométrer la réalisation sur chantier.
Cela me permettra ainsi de fixer une valeur du temps de réalisation que je pourrai ensuite comparer aux
valeurs de références.
7 L’ensemble de mes données est référencé dans des tableaux semblables à celui de l’ANNEXE 2 -
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3.1.1. FONDATIONS – SEMELLES FILANTES
Lors de mes chronométrages, seules les semelles filantes ont été étudiées sur EPSAN. Nous allons donc
étudier les temps unitaires bruts observés pour ces réalisations. L’ensemble des données sera indiquée en ml
et regroupé dans le tableau ci-dessous :
Terrassement Bétonnage Ferraillage Global
Moyenne 0,091 0,052 0,138 0,282
Médiane 0,091 0,052 0,138 0,282
Max 0,091 0,054 0,148 0,293
Min 0,091 0,051 0,129 0,271
Ecart-type / 0,002 0,013 0,008
Nb de mesures 1 2 2 5
Tableau 3-1- Données statistiques de réalisation de semelles filantes
On retiendra ainsi pour les étapes de réalisations :
Et pour la réalisation de semelles filante globale :
Les écart-types sont très faibles avec des valeurs peu étalées.
Faute de comparaison possible avec d’autres données, on pourra
considérer ces valeurs comme acceptables.
Terrassement semelles filantes : 0,09 h/ml
Bétonnage semelles filantes : 0,05 h/ml
Ferraillage semelles filantes : 0,14 h/ml
Semelles filantes : 0,28 h/ml
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3.1.2. MURS
3.1.2.1. VOILES BANCHES, COULES EN PLACE
Durant ce projet j’ai pu effectuer des chronométrages sur des voiles de différentes hauteurs : des
voiles de hauteur classique (≈2,50m) mais aussi des voiles de grande hauteur (≈3,50m sur L’Edito et ≈4,20m sur
EPSAN). J’ai également pu rencontrer des voiles de différentes épaisseurs – en règle générale 0,20 et 0,25m.
Toutefois je ne prendrai pas en compte cette distinction pour l’instant et me contenterai de classer les temps
par hauteur. Nous allons ainsi étudier les valeurs obtenues pour les diverses étapes en nous basant sur des
données en h/m² de mur.
COFFRAGE :
Ht. < 3m EPSAN Cityzen L’Edito GLOBAL
Ht. > 3m EPSAN L’Edito GLOBAL
Moyenne 0,245 0,281 0,281 0,276
Moyenne 0,333 0,311 0,328
Médiane 0,245 0,281 0,25 0,262
Médiane 0,319 0,311 0,319
Max 0,245 0,288 0,371 0,371
Max 0,478 0,431 0,478
Min 0,245 0,274 0,189 0,189
Min 0,210 0,191 0,191
Ecart-type / 0,005 0,010 0,030
Ecart-type 0,056 0,085 0,058
Nb mesures 1 2 5 8 Nb mesures 6 3 9
Tableau 3-2- Données statistiques du coffrage de voiles banchés
Pour les voiles de hauteur standard comme pour les voiles grande hauteur, les valeurs obtenues ne
posent aucun problème. En revanche le coffrage des voiles grande hauteur, posent un problème de cohérence.
En effet, les banches de L’Edito sont dotées d’un compas ce qui n’est pas le cas sur EPSAN. On se serait donc
attendu à ce que l’écart survienne dans l’autre sens. Toutefois, cette incohérence est faussée par la différence
de hauteur de voiles qui existe entre ces deux chantiers.
On retiendra donc :
Pour les voiles de hauteur classique, on remarque
que les écart-types sont relativement faibles. Les
valeurs sont peu étalées.
On constate surtout que les valeurs moyennes
sont très proches et même identiques sur L’Edito
et CItyzen
Ces temps sont donc viables.
Pour les voiles de grande hauteur, les écart-types
sont plus importants que pour les voiles de
hauteur classique mais restent acceptables. Les
valeurs fluctuent beaucoup d’un jour à l’autre et
sont donc étalées (i.e. : max ≈ 2,5 x min).
Enfin, les moyennes diffèrent peu.
On peut donc retenir ces valeurs dans un
premier temps.
Coffrage hauteur standard : 0,28 h/m²
Coffrage grande hauteur : 0,33 h/m²
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DECOFFRAGE
8 :
Ht. < 3m EPSAN Cityzen L’Edito GLOBAL
Ht. > 3m EPSAN L’Edito GLOBAL
Moyenne 0,077 0,103 0,112 0,105
Moyenne 0,123 0,083 0,112
Médiane 0,077 0,103 0,114 0,104
Médiane 0,108 0,083 0,099
Max 0,077 0,107 0,129 0,129
Max 0,176 0,097 0,176
Min 0,077 0,098 0,091 0,077
Min 0,076 0,069 0,069
Ecart-type / 0,003 0,009 0,009
Ecart-type 0,021 0,010 0,020
Nb mesures 1 2 4 7 Nb mesures 5 2 7
Tableau 3-3- Données statistiques du décoffrage de voiles banchés
Pour le décoffrage, si proportionnellement parlant les écarts de durée semblent plus importants d’un
chantier à l’autre, en termes de ratios horaires, ils restent acceptables.
On retiendra donc :
8 Même si les données de décoffrage seront in fine comptées avec celles de coffrage, comme c’est généralement
le cas, elles ont été comptées à part sur chantier et sont donc ici retranscrites séparément.
Les écart-types sont très faibles, et les valeurs peu
étalées. Il existe cependant un écart de valeurs
entre les différents chantiers mais celui-ci reste
tolérable (i.e. : 0,026h/m² pour ≈25% entre EPSAN
et Cityzen). D’autant que l’on ne dispose que
d’une valeur sur EPSAN.
On retiendra donc ces temps.
Pour les voiles de grande hauteur, la situation est
proche de celle des voiles de hauteur classique
avec des écart-types faibles, mais des valeurs
assez étalées pouvant passer du simple au double
sur un même chantier.
A condition qu’ils soient cohérents avec les
données existantes, on considérera toutefois ces
temps comme valables.
Décoffrage hauteur standard : 0,1 h/m²
Décoffrage grande hauteur : 0,11 h/m²
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BETONNAGE :
Ht. < 3m EPSAN Cityzen L’Edito GLOBAL
Ht. > 3m EPSAN L’Edito GLOBAL
Moyenne 0,087 0,066 0,068 0,071
Moyenne 0,068 0,070 0,069
Médiane 0,087 0,066 0,067 0,067
Médiane 0,071 0,049 0,066
Max 0,097 0,067 0,097 0,097
Max 0,080 0,119 0,119
Min 0,077 0,065 0,042 0,042
Min 0,047 0,043 0,043
Ecart-type 0,068 0,005 0,105 0,085
Ecart-type 0,062 0,211 0,116
Nb mesures 2 3 5 10 Nb mesures 6 3 9
Tableau 3-4- Données statistiques du bétonnage de voiles banchés
Pour le bétonnage des voiles de grande hauteur, et à condition que ces temps soient en accord avec
les données existantes, les mesures semblent cohérentes puisqu’homogènes d’un chantier à l’autre. En
revanche pour les voiles de hauteur standard, des différences existent. Une première explication possible
réside dans le fait que sur EPSAN, les voiles étaient de 25cm d’épaisseur et fortement armés, ce qui rallonge
considérablement les temps de vibrage, tandis que sur L’Edito, il s’agit de mur de 20cm avec un ferraillage plus
léger et donc plus faciles à vibrer.
Finalement on retiendra :
Remarque : On n’observe quasiment pas de différence entre les temps au m² relevés sur grande hauteur
et hauteur standard. Ceci est cohérent puisque le mode de bétonnage est identique dans les
deux cas.
Pour les voiles de hauteur classique, les écart-
types sont une nouvelle fois très faibles. Les
valeurs sont peu étalées. On remarque quand
même que pour L’Edito elles peuvent
ponctuellement passer du simple au double, mais
s’équilibrent finalement puisque les moyennes et
médianes sont très proches (i.e. : écart de ≈5%).
Ces temps semblent donc valables, mais il
faudrait chercher à comprendre pourquoi ils sont
plus élevés sur EPSAN.
Pour les voiles de grande hauteur, les écart-
types sont plus élevés que pour ceux de hauteur
standard. En revanche, les moyennes sont
relativement proches l’une de l’autre (i.e. : écart
de ≈4%).
On peut donc considérer que l’on peut retenir
ces temps.
Bétonnage hauteur standard : 0,07 h/m²
Bétonnage grande hauteur : 0,07 h/m²
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FERRAILLAGE :
Ht. < 3m EPSAN Cityzen L’Edito GLOBAL
Ht. > 3m EPSAN L’Edito GLOBAL
Moyenne 0,211 0,218 0,221 0,219
Moyenne 0,323 0,336 0,326
Médiane 0,211 0,218 0,208 0,209
Médiane 0,318 0,336 0,318
Max 0,211 0,277 0,337 0,337
Max 0,405 0,448 0,448
Min 0,211 0,159 0,072 0,072
Min 0,278 0,224 0,224
Ecart-type / 0,083 0,105 0,086
Ecart-type 0,044 0,158 0,071
Nb mesures 1 2 5 8 Nb mesures 6 2 9
Tableau 3-5- Données statistiques du ferraillage de voiles banchés
Que ce soit pour les voiles de hauteur standard ou les voiles de grande hauteur, les T.U. de ferraillage
obtenus semblent acceptables. On remarque qu’ils sont plus importants pour les voiles grande hauteur ce qui
est cohérent puisqu’en général ces derniers sont davantage ferraillés.
On retiendra donc :
Les mesures effectuées induisent des écart-type
plus important que pour les autres étapes, mais
qui restent toutefois acceptables.
D’autre part les moyennes diffèrent très peu d’un
chantier à l’autre (i.e. : entre 1,5 et 3%)
Ces temps semblent donc cohérents.
Les remarques faites pour les voiles de hauteur
standard relativement à l’écart-type et à
l’étalement des valeurs restent valables pour les
voiles de grande hauteur.
On va donc, sous réserve qu’ils coïncident avec
les T.U. existants, considérer ces temps comme
acceptables.
Ferraillage hauteur standard : 0,22 h/m²
Ferraillage grande hauteur : 0,32 h/m²
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GLOBAL :
Après avoir regardé les données prises in situ, étape par étape, nous allons maintenant nous intéresser
à ces valeurs dans leur globalité, puisqu’au final c’est en faisant la moyenne des valeurs obtenues sur chacune
des affaires que nous obtiendrons un temps unitaire en adéquation avec la réalité. C’est ces valeurs que nous
comparerons aux données existantes et dont nous nous servirons pour mettre en place la bibliothèque9.
Ht. < 3m EPSAN Cityzen L’Edito GLOBAL
Ht. > 3m EPSAN L’Edito GLOBAL
Moyenne 0,620 0,668 0,682 0,671
Moyenne 0,847 0,8 0,834
Médiane 0,620 0,668 0,639 0,642
Médiane 0,815 0,779 0,801
Max 0,629 0,738 0,934 0,934
Max 1,138 1,094 1,221
Min 0,610 0,597 0,395 0,381
Min 0,611 0,528 0,528
Ecart-type 0,068 0,024 0,057 0,052
Ecart-type 0,046 0,116 0,066
Nb mesures 5 9 19 33 Nb mesures 23 11 34
Tableau 3-6 - Données statistiques relatives aux voiles banchés
En compilant les données relatives aux différentes étapes, on remarque que certaines valeurs se
compensent : pour les voiles de hauteur standard on observe que les valeurs qui pouvaient différer d’un
chantier à l’autre tendent à s’équilibrer une fois additionnées. A l’inverse, les écarts se creusent pour les voiles
de grande hauteur. Toutefois, les écart-types globaux restant faibles, et les moyennes globales proches des
moyennes relatives aux chantiers, on retiendra ces temps pour la comparaison aux valeurs existantes.
Finalement, pour les voiles banchés on retiendra :
9 N.B. : Pour les moyenne/médiane/max/min/nombre de mesures, les valeurs sont obtenues par somme directe
des temps relatifs aux différentes étapes. L’écart-type est obtenue par moyenne des écart-types.
Les écart-types sont faibles et les moyennes
relativement proches les unes des autres (i.e. :
entre 10 et 15% maximum soit 0,10h/m²).
On retrouve une nouvelle fois une certaine
variabilité des valeurs au niveau de L’Edito (i.e. :
max ≈ 3 x min), mais celles-ci s’équilibrent
finalement.
On peut donc retenir ce T.U. moyen de voiles
pour le comparer aux données existantes.
Les remarques faites pour les voiles de hauteur
standard restent valables pour les voiles de
grande hauteur si ce n’est qu’on observe des
écart-types plus élevés sur L’Edito.
On va donc, sous réserve qu’ils coïncident avec
les T.U. existants, considérer ces temps comme
acceptables.
Voiles hauteur standard : 0,67 h/m²
Voiles grande hauteur : 0,83 h/m²
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3.1.2.2. PREMURS
Durant ce projet j’ai également pu rencontrer des prémurs de hauteur standard. On peut préciser que
sur EPSAN, il s’agit de prémurs isolés. De manière générale, l’épaisseur de ces prémurs est de 20 cm, sauf bien
entendu pour les prémurs isolés (i.e. : 40 cm), mais cette différence n’influe pas sur l’épaisseur à bétonner.
Comme je l’ai déjà expliqué précédemment dans la partie §2.2.2, la réalisation des prémurs sera réalisée en
deux étapes : la pose (ferraillage compris) et le bétonnage. Nous allons donc analyser les temps de réalisations
mesurés relativement à ces dernières ainsi que le temps de réalisation global pour les prémurs.
POSE :
Ht. < 3m EPSAN Cityzen L’Edito Global
Moyenne / 0,183 0,213 0,207
Médiane / 0,183 0,163 0,167
Max / 0,183 0,417 0,417
Min / 0,183 0,110 0,110
Ecart-type / / 0,138 0,120
Nb de mesures 0 1 4 5
Tableau 3-7 - Données statistiques relatives à la pose des prémurs
Même si les moyennes sont a priori éloignées l’une de l’autre, on observe que sur L’Edito, la médiane
est très inférieure à la moyenne. Aussi, cela révèle que la majeure partie des valeurs prises sont inférieures à la
moyenne. On peut donc revoir cette valeur à la baisse. Or, en prenant une valeur moyenne entre moyenne et
médiane, on retombe sur une valeur de 0,187, proche de la valeur obtenue sur Cityzen.
On retiendra donc :
BETONNAGE :
Ht. < 3m EPSAN Cityzen L’Edito Global
Moyenne / 0,035 0,050 0,045
Médiane / 0,035 0,050 0,046
Max / 0,035 0,054 0,054
Min / 0,035 0,046 0,035
Ecart-type / / 0,052 0,095
Nb de mesures 0 1 2 3
Tableau 3-8- Données statistiques relatives eu bétonnage des prémurs
Pour le bétonnage, on pourrait s’attendre à ce que le bétonnage des prémurs ait le même temps de
réalisation au m3 que pour les voiles banchés. Toutefois, on observe qu’il est de 0,35h/m
3 pour ces derniers
tandis qu’il est de 0,45h/m3 pour les prémurs. En réalité, cette différence est liée, d’une part au fait que pour
les prémurs le bétonnage est réalisé en 2 ou 3 fois ce qui suppose davantage de coups de grue, et d’autre part
au fait que l’épaisseur à bétonner étant moins importante, il faut être davantage précis avec la pompe.
Les temps obtenus pour les prémurs, bien que plus longs, sont donc acceptables et on retiendra :
On observe que les écart-types sont
relativement conséquents avec des valeurs
très étalées sur L’Edito (i.e. : max ≈ 4 x
min). Les valeurs moyennes sont également
éloignées (i.e. : écart de ≈14%).
On observe que les écart-types sont faibles
avec des valeurs peu étalées. Les moyennes
diffèrent de manière significative en
pourcentage : 25% mais très peu en heures :
0,015h/m².
Pose prémurs : 0,19 h/m²
Bétonnage prémurs : 0,045 h/m²
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GLOBAL :
Comme pour les voiles banchés, nous allons désormais nous intéresser au temps de réalisation global des
prémurs :
Ht. < 3m EPSAN Cityzen L’Edito Global
Moyenne / 0,218 0,263 0,252
Médiane / 0,218 0,213 0,213
Max / 0,218 0,470 0,470
Min / 0,218 0,156 0,144
Ecart-type / / 0,095 0,108
Nb de mesures 0 2 4 5
Tableau 3-9 - Données statistiques relatives à la mise en place de prémurs
En toute logique, on observe ici les mêmes écarts qu’expliqués précédemment. Ainsi, comme pour la
pose, on remarque que la médiane est clairement inférieure à la moyenne ce qui va nous amener à revoir celle-
ci à la baisse. On prendra donc une valeur moyenne entre médiane et moyenne.
On retiendra finalement :
3.1.2.3. MURS EN MAÇONNERIE
Pour la maçonnerie, seules 4 prises de mesures ont été effectuées sur le chantier de L’Edito, dont 2
étaient des mesures partielles (murs déjà entamés). On obtient les résultats suivants :
GLOBAL :
Ht. < 3m L’Edito Global
Moyenne 0,981 0,981
Médiane 0,964 0,964
Max 1,188 1,188
Min 0,808 0,808
Ecart-type 0,157 0,157
Nb de mesures 4 4
Tableau 3-10- Données statistiques de pose de maçonnerie
La principale raison pour laquelle les valeurs de maçonnerie varient d’une prise de mesure à l’autre est
qu’une étape de maçonnerie s’étale sur une longue durée (plus d’une semaine) et qu’il est donc difficile de
l’avoir de A à Z. Or, la réalisation de ces murs en maçonnerie avance plus ou moins rapidement en fonction que
l’on soit au niveau des planelles, de la maçonnerie tout hauteur, des ouvertures ou encore des linteaux.
Les 4 valeurs prises l’ayant été sur différentes étapes : l’une en démarrage de murs (planelles et
premières rangées), l’autre en fin de murs (dernières rangées et linteaux) et les deux dernières quasiment sur
toute la hauteur, on peut imaginer que la moyenne est représentative de la réalité, et qu’on peut donc s’en
servir, sous réserve qu’elle soit cohérente avec les données existantes.
On retiendra ainsi :
Les remarques sont identiques à celles
faites pour la pose des prémurs qui
constitue l’étape la plus longue.
On peut voir à partir de ces valeurs que l’écart-
type est important, les valeurs sont étalées (i.e. :
max =1,5 x min).
On va toutefois retenir ces valeurs dans un
premier temps.
Réalisation prémurs : 0,23 h/m²
Réalisation murs en maçonnerie : 0,98 h/m²
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3.1.3. DALLES (HORS BALCONS)
3.1.3.1. DALLES COULEES SUR PREDALLES
Comme pour les voiles, nous allons ici nous intéresser aux temps de réalisation des dalles avec prédalles
étape par étape puis de manière globale. Les dalles soumises à chrono-analyses possèdent toutes les mêmes
caractéristiques géométriques: hauteur d’étaiement standard (i.e. : 2,50m) et épaisseur habituelle (i.e. : 0,14m)
Tous les temps seront une nouvelle fois donnés en h/m².
ETAIEMENT/DESETAIEMENT :
L’étaiement constitue un élément très difficile à chiffrer pour plusieurs raisons. D’une part, je me suis
aperçue que d’une manière générale, il était rarement effectué en une seule fois sur une surface claire et
déterminée, ce qui rend difficile à quantifier le travail effectué. Deuxièmement, il est fortement lié au
décoffrage de dalle (réutilisation du matériel oblige) ; or ces deux tâches se passent sur des étages différents et
il m’est donc impossible de les suivre en simultanée. Il m’a toutefois été possible d’obtenir les résultats
suivants :
Cityzen L’Edito Global
Moyenne 0,101 0,159 0,141
Médiane 0,101 0,159 0,108
Max 0,105 0,210 0,210
Min 0,093 0,108 0,105
Ecart-type 0,008 0,072 0,060
Nb de mesures 2 2 4
Tableau 3-11 - Données statistiques de l'étaiement de prédalles
Cityzen L’Edito Global
Moyenne 0,091 0,102 0,097
Médiane 0,091 0,102 0,097
Max 0,091 0,102 0,097
Min 0,091 0,102 0,097
Ecart-type / / 0,007
Nb de mesures 1 1 2
Tableau 3-12 - Données statistiques de désétaiement de prédalles
On constate que contrairement à ce qu’on pouvait espérer, les valeurs de désétaiement ne
compensent pas les différences observées au niveau de l’étaiement. Ainsi on conservera celles obtenues pour
le désétaiement. En revanche pour l’étaiement, on observe que la moyenne est supérieure à la médiane. On va
donc pouvoir la diminuer en prenant une valeur moyenne intermédiaire.
On retiendra ainsi :
On voit que l’écart-type sur L’Edito est
acceptable. En revanche les valeurs
moyennes sont relativement éloignées l’une
de l’autre (i.e. : ≈30%). Reste à voir si elles
se compensent avec les valeurs de
désétaiement.
Les moyennes des deux chantiers sont assez
proches (i.e. : <10%) avec un écart-type très
faibles.
Etaiement prédalles : 0,12 h/m²
Désétaiement prédalles : 0,10 h/m²
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POSE :
Cityzen L’Edito Global
Moyenne 0,041 0,071 0,064
Médiane 0,041 0,067 0,065
Max 0,045 0,123 0,123
Min 0,036 0,031 0,031
Ecart-type 0,006 0,038 0,035
Nb de mesures 2 6 8
Tableau 3-13 - Données statistiques de pose des prédalles
Concernant la pose des prédalles, les remarques faites relativement à l’étaiement restent valables. En
effet, les prédalles sont la plupart du temps posées ponctuellement lorsque la grue est libre. Il est donc
compliqué de quantifier le travail réalisé : un temps relatif à une grande surface est plus fiable qu’un temps
relatif à une ou deux prédalles. Cela se ressent dans les quelques chiffres relevés in situ.
On retiendra :
BETONNAGE :
Cityzen L’Edito Global
Moyenne 0,060 0,050 0,058
Médiane 0,061 0,050 0,059
Max 0,067 0,050 0,067
Min 0,051 0,050 0,050
Ecart-type 0,048 / 0,052
Nb de mesures 4 1 5
Tableau 3-14 - Données statistiques de bétonnage de prédalles
Pour le bétonnage, on peut préciser que le bétonnage sur L’Edito est réalisé à la pompe et ne requiert
donc aucun coup de grue, tandis qu’il est réalisé à la benne sur Cityzen. C’est peut-être ce qui explique l’écart
entre ces deux valeurs.
On retiendra donc :
Comme pour l’étaiement, l’écart-type est
correct mais les valeurs moyennes passent
quasiment du simple au double d’un
chantier à l’autre. Toutefois, le nombre de
valeurs prises sur L’Edito incite à s’y fier.
Les écart-types sont faibles, les valeurs sont
peu étalées et ces écarts ne représentent
que quelques millièmes d’heures au m².
Les valeurs sont donc acceptables.
Pose prédalles : 0,065 h/m²
Bétonnage prédalles : 0,06 h/m²
Bétonnage à la pompe : 0,05 h/m²
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FERRAILLAGE :
Cityzen L’Edito Global
Moyenne 0,221 0,268 0,237
Médiane 0,221 0,268 0,234
Max 0,234 0,268 0,268
Min 0,209 0,268 0,209
Ecart-type 0,018 / 0,029
Nb de mesures 2 1 3
Tableau 3-15- Données statistiques de ferraillage de dalles
Pour être tout à fait objectif, il est plus intéressant de regarder les T.U. au kg lorsqu’il s’agit des étapes
de ferraillage puisque les dalles ne sont pas toutes autant ferraillées. Or on s’aperçoit qu’à la tonne, les écarts
sont davantage creusés avec 23h/to pour Cityzen et 16h/to pour L’Edito. On peut donc imaginer que le
ferraillage sur L’Edito n’est pas réalisé de manière optimale.
On retiendra :
GLOBAL :
De la même façon que nous l’avons fait pour les voiles, nous allons maintenant regrouper les valeurs
relatives aux différentes étapes afin d’obtenir des valeurs globales de réalisation de dalles à comparer avec les
données existantes. On obtient les résultats suivants :
Cityzen L’Edito Global
Moyenne 0,518 0,650 0,596
Médiane 0,519 0,645 0,553
Max 0,542 0,752 0,667
Min 0,492 0,558 0,395
Ecart-type 0,024 0,055 0,037
Nb de mesures 10 11 19
Tableau 3-16 - Données statistiques relatives à la réalisation de dalles avec prédalles
Même si l’écart observé entre les deux chantiers est conséquent (i.e. : 20%). On observe que la
médiane est inférieure à la moyenne, on va donc diminuer cette valeur.
On retiendra finalement :
L’écart-type est faible, mais les valeurs
éloignées d’un chantier à l’autre (i.e. : ≈17%
pour 0,046 h/m²)).
On peut donc retenir ces valeurs.
L’écart-type est faible, mais les écarts
observés sur les différentes étapes se
cumulent et génèrent donc un écart de
moyenne important d’un chantier à l’autre.
Ferraillage prédalles : 0,23 h/m²
Réalisation dalles avec prédalles : 0,57 h/m²
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3.1.3.2. DALLES CEP
Nous allons désormais nous intéresser à la réalisation des dalles coulées en place sur EPSAN. On peut ici
préciser que les étapes de coffrage, étaiement, désétaiement sont sous-traitées. Le coffrage est réalisé par
l’intermédiaire de plaques de Fibrastyrène sur cadres alu. On peut également préciser que la hauteur sous dalle
est supérieure à 4m.
ETAIEMENT/DESETAIEMENT :
Contrairement aux dalles avec prédalles, l’étaiement des dalles coulées en place est plus facile à suivre
du fait que ces étapes ont lieu sur un seul étage (importante emprise au sol du bâtiment), et que le décoffrage
est mené en une seule fois et peu de temps après le bétonnage. J’ai ainsi obtenu les résultats suivants :
EPSAN Global
Moyenne 0,158 0,158
Médiane 0,158 0,158
Max 0,165 0,165
Min 0,151 0,151
Ecart-type 0,01 0,01
Nb de mesures 2 2
Tableau 3-17 - Données statistiques de l'étaiement de dalles CEP
EPSAN Global
Moyenne 0,037 0,037
Médiane 0,037 0,037
Max 0,041 0,041
Min 0,034 0,034
Ecart-type 0,005 0,005
Nb de mesures 2 2
Tableau 3-18 - Données statistiques de désétaiement de dalles CEP
Les valeurs étant prises sur un seul chantier, et les écart-types étant faibles, il n’y a pas de sources de
comparaison.
On retiendra donc directement :
Etaiement dalles CEP : 0,16 h/m²
Désétaiement dalles CEP : 0,04h/m²
On constate un écart-type relativement
avec des valeurs peu étalées.
Les valeurs semblent donc acceptables
La remarque est identique à celle faite pour
l’étaiement.
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COFFRAGE :
EPSAN Global
Moyenne 0,145 0,145
Médiane 0,145 0,145
Max 0,181 0,181
Min 0,108 0,108
Ecart-type 0,052 0,052
Nb de mesures 2 2
Tableau 3-19 - Données statistiques de coffrage des dalles CEP
Concernant le coffrage des dalles CEP, on peut faire la même remarque que pour
l’étaiement/désétaiement. A savoir que les écart-types nous incitent à nous fier à ces valeurs même si on ne
peut pas en faire la comparaison avec un autre chantier.
On retiendra :
BETONNAGE :
EPSAN Global
Moyenne 0,076 0,076
Médiane 0,076 0,076
Max 0,079 0,079
Min 0,074 0,074
Ecart-type 0,020 0,020
Nb de mesures 2 2
Tableau 3-20 - Données statistiques de bétonnage de dalles CEP
On peut ici préciser que le bétonnage est réalisé à la benne. On pourrait s’attendre à ce que les valeurs
soient proches de celles obtenues sur prédalles. Or pour ce faire, il faut comparer les valeurs au m3 puisque
l’épaisseur passe ici de 0,14m à 0,20m en moyenne. On obtient ainsi : 0,4h/m3 pour la dalle CEP et 0,42h/m
3
pour les prédalles ce qui est cohérent.
On retiendra donc :
Coffrage dalles CEP : 0,145 h/m²
Bétonnage dalles CEP : 0,08 h/m²
Une fois de plus on observe un écart-type
faible même si les valeurs sont davantage
étalées que pour les phases
d’étaiement/désétaiement.
L’écart-type est faible et les valeurs très peu
étalées.
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FERRAILLAGE :
EPSAN Global
Moyenne 0,198 0,198
Médiane 0,198 0,198
Max 0,306 0,306
Min 0,09 0,09
Ecart-type 0,153 0,153
Nb de mesures 2 2
Tableau 3-21- Données statistiques de ferraillage de dalles CEP
Pour le ferraillage des dalles CEP, on pourrait s’attendre à ce que la valeur au m² soit supérieure à celle
obtenue pour les prédalles puisque 20 cm seront bétonnés au lieu de 14 cm. Or ce n’est pas le cas ici. N’ayant
pas d’autre valeur de ferraillage on gardera quand même la valeur moyenne obtenue.
On retiendra donc :
GLOBAL :
Comme nous l’avons fait jusqu’à présent, nous allons maintenant nous intéresser au temps global de
réalisation de dalles CEP en compilant les données relatives aux différentes étapes :
EPSAN Global
Moyenne 0,614 0,614
Médiane 0,614 0,614
Max 0,772 0,772
Min 0,456 0,456
Ecart-type 0,048 0,048
Nb de mesures 10 10
Tableau 3-22 - Données statistiques relatives à la réalisation de dalles CEP
Pour les raisons évoquées précédemment, on va considérer que la valeur moyenne obtenue est
acceptable. On remarque que le T.U. de dalles CEP est légèrement supérieur à celui des prédalles. Cela
s’explique notamment par le bétonnage plus épais mais surtout au coffrage qui prend davantage de temps que
la pose de prédalles (plaques de petites surfaces et découpes nécessaires).
On retiendra finalement :
Ferraillage dalles CEP : 0,2 h/m²
Réalisation dalles CEP : 0,61 h/m²
On observe un écart-type important et des
valeurs très étalées (i.e. : max ≈ 3 x min).
L’écart-type global est faible même si les
valeurs sont toujours étalées.
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3.1.4. POTEAUX
Nous allons maintenant nous intéresser aux poteaux. Ceux-ci ont seulement été étudiés sur EPSAN. Deux
principales méthodes de réalisation ont été utilisées : le coffrage carton pour les poteaux circulaires et le
coffrage métallique avec banches ou « ailes de moulin » pour les poteaux à section rectangulaire. Ces
différences seront bien entendu prises en compte dans les étapes de coffrage et de décoffrage. En revanche
elles n’ont pas d’influence sur les phases de bétonnage et de ferraillage pour lesquelles aucune distinction ne
sera donc faite. L’ensemble des données ci-dessous sera données à l’Unité. On peut toutefois préciser que les
poteaux sont de hauteur supérieure à 3m.
COFFRAGE :
Carton Banche
Moyenne 0,893 3,925
Médiane 0,893 3,925
Max 1,121 4,041
Min 0,665 3,808
Ecart-type 0,322 0,165
Nb de mesures 2 2
Tableau 3-23- Données statistiques de coffrage de poteaux
Pour le coffrage « aile de moulin », même si l’écart-type n’est pas négligeable, les valeurs fluctuent
seulement de 5% et sont donc acceptables. En revanche pour le coffrage carton, les valeurs sont presque
doublées d’une mesure à l’autre. On conservera toutefois la valeur intermédiaire pour la comparer aux valeurs
existantes.
On retiendra donc :
DECOFFRAGE :
Carton Banche
Moyenne 0,03 0,531
Médiane 0,03 0,531
Max 0,03 0,728
Min 0,03 0,334
Ecart-type / 0,279
Nb de mesures 1 2
Tableau 3-24- Données statistiques de décoffrage ed poteaux
Cette fois, les valeurs fluctuent au niveau du coffrage « aile de moulin », mais faute de base de
comparaison, on acceptera la valeur moyenne. On peut de plus noter que, comme précédemment, on observe
que le coffrage carton permet un gain de temps considérable.
On retiendra :
On observe pour les deux types de coffrage
des écart-types conséquents et des valeurs
étalées en particulier pour le coffrage
carton.
Coffrage poteau carton : 0,89 h/U
Coffrage poteau « aile de moulin » : 3,93 h/U
La remarque est identique à celle faite pour
le coffrage concernant l’écart-type et
l’étalement des valeurs.
Décoffrage poteau carton : 0,03 h/U
Décoffrage poteau « aile de moulin » : 0,53 h/U
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BETONNAGE :
Bétonnage
Moyenne 0,348
Médiane 0,256
Max 0,708
Min 0,174
Ecart-type 0,246
Nb de mesures 4
Tableau 3-25- Données statistiques de bétonnage de poteaux
Comme cela a déjà été le cas pour d’autres éléments, on observe une médiane très inférieure à la
moyenne. Il faut donc diminuer celle-ci si l’on souhaite que le T.U. reflète davantage la réalité. Encore une fois,
en première hypothèse on choisira la moyenne de ces deux valeurs.
On retiendra donc :
FERRAILLAGE :
Carton Banche Global
Moyenne 0,581 1,889 1,235
Médiane 0,581 1,889 1,182
Max 0,603 2,017 2,017
Min 0,558 1,761 0,558
Ecart-type 0,032 0,181 0,763
Nb de mesures 2 2 4
Tableau 3-26- Données statistiques de ferraillage de poteaux
Si a priori le type de coffrage n’influe pas sur la durée de ferraillage, il dépend ici de la section du
poteau et donc le ferraillage diffère de l’un à l’autre : pour le poteau circulaire avec coffrage carton, il ne s’agit
que d’une cage d’armatures, en revanche, pour les poteaux rectangulaires, le travail de ferraillage est proche
de celui des voiles banchés puisqu’il comporte des aciers de liaisons et armatures complémentaires. Il est donc
indispensable de dissocier une fois de plus les deux types de coffrage.
On retient ainsi :
Remarque : Le ferraillage des poteaux rectangulaires étant, comme on vient de le voir, plus conséquent
que celui d’un poteau classique. On pourra retenir la valeur de ferraillage des poteaux
circulaires, simplement liée à une cage d’armature.
L’écart-type est élevé et les valeurs très
étalées (i.e. : max ≈ 4 x min). La valeur
moyenne n’est donc pas utilisable telle
quelle.
Bétonnage de poteaux : 0,3 h/U
Si l’on n’avait pas tenu compte de la
distinction de coffrage, la remarque faite
au bétonnage serait d’actualité ici aussi
comme le montre la dernière colonne. En
revanche, en les distinguant on observe
que les écart-types diminuent et les
valeurs sont plus proches.
Ferraillage circulaire : 0,58 h/U
Ferraillage rectangulaire : 1,89 h/U
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ALSACE
GLOBAL :
Nous allons maintenant sommer les temps relatifs aux différentes étapes en tenant compte de la
distinction de types de coffrage. On obtient les résultats suivants :
Carton Banche
Moyenne 1,852 6,693
Médiane 1,76 6,601
Max 2,461 7,494
Min 1,427 6,077
Ecart-type 0,2 0,218
Nb de mesures 9 10
Tableau 3-27- Données statistiques de réalisation de poteaux
La principale remarque qui ressort de ce tableau est l’écart qui existe entre l’utilisation de coffrage
carton et de coffrage « aile de moulin ». Toutefois, comme on l’a évoqué au niveau de l’étape de ferraillage, cet
écart est sûrement renforcé par le fait que les types de coffrages sont relatifs à des types de poteaux différents.
Faute d’autres possibilité de mesures, on considéra ces données valables.
On retiendra finalement :
Comme observés sur les différentes, on
retrouve des valeurs assez étalées ( i.e. :
écart d’environ 1h/U).
Poteau circulaire carton : 1,85 h/U
Poteau rectangulaire banché : 6,69 h/U
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3.1.5. POUTRES PREFABRIQUEES
Les poutres, comme les poteaux, ont seulement été étudiées sur EPSAN où elles sont préfabriquées
sur site, sur banc de préfabrication. On va donc s’intéresser aux durées de préfabrication, de pose puis de
clavetage. L’ensemble des données sera donné à l’Unité. On peut également préciser que la hauteur sous
poutres est supérieure à 4m.
PREFABRICATION :
Coffrage Décoffrage Bétonnage Ferraillage Global
Moyenne 0,61 0,81 0,49 2,45 4,37
Médiane 0,61 0,81 0,49 2,45 4,37
Max 0,66 0,81 0,51 2,52 4,4
Min 0,57 0,81 0,46 2,39 4,28
Ecart-type 0,067 / 0,037 0,087 0,067
Nb de mesures 2 1 2 2 7
Tableau 3-28- Données statistiques de préfabrication de poutres
Les écart-types sont acceptables et encore une fois, nous n’avons pas la possibilité de comparer ces
valeurs à elles obtenues sur d’autres chantiers. On les considérera comme valables et on retiendra donc pour la
préfabrication :
POSE :
N’ayant pu obtenir qu’une valeur de chaque étape, je suis ici forcée de considérer ces valeurs comme
juste. Restera à vérifier leur cohérence avec les données existantes. On retiendra donc pour l’instant :
Etaiement Pose Désétaiement Global
Moyenne 0,9 4,22 0,81 5,93
Médiane 0,9 4,22 0,81 5,93
Max 0,9 4,22 0,81 5,93
Min 0,9 4,22 0,81 5,93
Ecart-type / / / /
Nb de mesures 1 1 1 3
Tableau 3-29 - Données statistiques de pose de poutres
Préfabrication de poutres sur site : 4,37 h/U
Pose de poutres préfas : 5,93 h/U
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CLAVETAGE :
Clavetage
Moyenne 2,23
Médiane 2,23
Max 2,23
Min 2,23
Ecart-type /
Nb de mesures 1
Tableau 3-30- Données statistiques de clavetage de poutres
On prendra donc :
GLOBAL :
Global
Moyenne 12,94
Médiane 12,94
Max 12,97
Min 12,85
Ecart-type 0,07
Nb de mesures 11
Tableau 3-31 - Données statistiques de mise en place de poutres (réalisation comprise)
On retiendra donc pour la mise en place de poutres préfabriquées, ainsi que leur préfabrication sur site :
Comme pour la pose, je n’ai pu effectuer
une mesure de clavetage qu’une seule fois,
je n’ai donc aucun point de comparaison et
doit accepter cette valeur telle quelle.
Clavetage de poutres préfas : 2,23 h/U
Sur le global on voit bien que les valeurs
fluctuent peu et qu’elles sont donc fiables a
priori.
Poutres préfabriquées : 12,94 h/U
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3.1.6. BALCONS
3.1.6.1. BALCONS PREFABRIQUES
Nous allons désormais nous attarder sur les temps de réalisation des balcons préfabriqués. Ceux-ci ont pu
être chronométrés sur un seul chantier : L’Edito. L’ensemble des résultats est ainsi compilé dans le tableau ci-
dessous et est donné à l’Unité.
Etaiement Pose Désétaiement Global
Moyenne 3,819 2,208 0,98 7,007
Médiane 3,819 2,208 / /
Max 3,819 2,469 / /
Min 3,819 1,947 / /
Ecart-type / 0,369 / /
Nb de mesures 1 2 / 3
Tableau 3-32- Données statistiques de réalisation de balcons préfabriqués
N’ayant pas possibilité de comparer ces valeurs à celles d’un autre chantier, il est difficile à ce stade de
s’assurer de la validité de ces chiffres d’autant que les mesures sont peu nombreuses : l’ensemble des balcons
d’un demi-étage est posé en une fois par le biais d’une grue PPM ou de la grue fixe du chantier. Il est donc
moins facile d’être présent au bon que s’ils étaient fréquemment mis en place.
On retiendra donc :
Les seuls écart-types existants révèlent des valeurs étalées. Le
désétaiement des balcons ayant lieu vers la fin de chantier, je n’ai
pas pu en prendre de mesure. La valeur indiquée est obtenue à
partir du T.U. de désétaiement de dalles en considérant une
surface moyenne de balcons de 10m².
Mise en place de balcons préfa : 7,00 h/U
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3.1.6.2. BALCONS CEP
Comme pour les balcons préfabriqués, les balcons coulés en place n’ont pu être chronométrés que sur
un chantier : Cityzen. L’ensemble des temps relatifs aux différentes étapes sera ainsi regroupé dans le tableau
ci-dessous et les temps seront rapportés à une Unité.
Etaiement Coffrage Désétaiement Bétonnage Ferraillage Global
Moyenne 3,383 2,750 0,98 1,488 3,976 12,537
Médiane 3,383 2,750 / 1,488 3,976 /
Max 3,383 2,750 / 1,554 5,075 /
Min 3,383 2,750 / 1,522 2,878 /
Ecart-type / / / 0,093 1,554 /
Nb de mesures 1 1 / 2 2 6
Tableau 3-33 - Données statistique de réalisation de balcons CEP
Comme pour les balcons préfabriqués, les mesures sont peu nombreuses et ne peuvent pas être
comparées à d’autres chantiers. Elles seront donc acceptées telles quelles et confrontées aux valeurs
existantes.
On retiendra :
(Sur tours d’étaiement)
La remarque est identique à celle faite ci-dessus relativement aux
écart-types. De plus l’hypothèse prise pour le désétaiement est
reconduite ici.
Mise en place de balcons CEP: 12,54 h/U
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3.2. COMPARAISON AVEC LES DONNEES EXISTANTES
Afin d’établir les plannings et de budgéter les projets, les différents services des Méthodes et des Etudes se
basent sur des bibliothèques de T.U. existantes ainsi que sur des ratios relatifs aux retours de chantier. Le
problème est que ces données sont relativement vétustes : les deux principales bibliothèques utilisées par les
Méthodes datent par exemple de 84 et 89. Si, a priori, il semble évident que les T.U. ont évolué, nous allons
voir dans cette partie ce qu’il en est concrètement.
Nous allons ainsi dresser la liste des T.U. des principaux éléments de construction afin de mettre en avant
les écarts éventuels avec les valeurs trouvées. Comme on l’a évoqué plus tôt, la difficulté principale de ces
comparaisons repose sur le fait que les bibliothèques et mesures effectuées ne délimitent par forcément les
tâches de la même manière. Pour pallier à ce problème, on considérera un T.U. « tout compris », autrement dit
qui comporte toutes les étapes de réalisation. Par exemple, le T.U. de dalle comprendra les temps d’étaiement,
de coffrage, de bétonnage, de ferraillage, de décoffrage, etc. Toutefois, les travaux de finitions pouvant varier
fortement d’un ouvrage à l’autre, ils seront comptés à part.
ELEMENTS
CONSTRUCTIFS BIBLIOTHEQUES
10 RETOURS DE
CHANTIERS MESURES
IN SITU
Semelle filante 0,57 h/ml 0,28 h/ml
Voiles banches (Ht. Standard)
0,75 h/m² 0,67 h/m²
Voiles banches (Ht. > 3m)
0,86 h/m² 0,83 h/m²
Prémurs - 0,23 h/m²
Maçonnerie 1,5 h/m² 0,98 h/m²
Dalles avec prédalles 0,61 h/m² 0,57 h/m²
Dalles CEP 0,99 h/m² 1,1h/m² 0,61 h/m²
Poteaux CEP (banché) 6,45 h/U 5h/U 6,69 h/U
Poteaux CEP (carton) 2,15 h/U 1,89 h/U
Préfabrication poutres
5,5 h/U 7h/U 4,37 h/U
Pose poutre préfa. 6,78 h/U 7h/U 5,9 h/U
Balcons préfa 6 h/U 7,00 h/U
Balcons CEP 35,5 h/U11
14h/U 12,54 h/U
Tableau 3-34- Comparaisons des T.U. des différentes bibliothèques pour les éléments classiques
On observe que d’une manière générale les temps ont peu évolué même si un certain nombre se sont
améliorés. Ces améliorations sont notamment dues à des évolutions des outils et méthodes (ex : pour
l’étaiement des dalles CEP).
On conservera donc les valeurs mesurées in situ.
10
[IBDTG, 1983] et [SAEE Mulhouse, 1989] 11
Surface moyenne de balcon considérée : 10 m²
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Diminution des temps
improductifs
Diminution des temps de
réalisation
Augmentation de la
productivité
4. OPTIMISATION DE LA PRODUCTIVITE
Comme je l’ai expliqué au paragraphe §2.2.1, il existe parfois une différence significative entre temps de
réalisation brut (i.e. : nombre d’heures passées sur le chantier par un ouvrier) et temps de réalisation sec (i.e. :
nombre d’heures passées par un ouvrier à la seule réalisation d’une tâche donnée), cette différence
correspondant aux temps improductifs.
Or dans une perspective de productivité, il est important que ces deux
valeurs soient le plus proches possible l’une de l’autre, c’est-à-dire de
supprimer tous les temps improductifs qui peuvent survenir. Bien entendu
un certain nombre de ces temps morts ne peuvent être éliminés. Ce sont
notamment ceux qui sont liés aux aléas climatiques. Toutefois, ceux liés
aux hommes et à l’organisation de chantier sont davantage
susceptibles d’être diminués. C’est dans cette optique que
s’oriente cette quatrième et dernière partie.
Les chrono-analyses réalisées in situ vont ainsi me permettre
de mettre en avant les temps improductifs rencontrés lors de la
réalisation des différentes tâches et donc plus spécifiquement
l’efficience relative à ces dernières. Je tâcherai alors d’analyser ces
données en me basant sur une méthode initialement réservée au secteur de
l’industrie : le Lean Management qui vise à réduire toutes les sources de
gaspillages ; le but étant de de trouver des pistes d’optimisation de la
productivité sur chantier.
4.1. BILAN DE LA PRODUCTIVITE SUR CHANTIER
Dans un premier temps, nous allons faire la synthèse des temps improductifs rencontrés sur chantier afin
de pouvoir mettre en exergue les temps sur lesquels il nous sera possible de jouer pour gagner en productivité.
4.1.1. CALCUL DE L’EFFICIENCE
L’efficience correspond à un coefficient modérateur quantifiant le niveau de productivité d’un
chantier ou plus largement d’une entreprise et qui permet ainsi de faire le lien entre les temps réels de
réalisation et les temps unitaires théoriques. En effet, comme on l’a vu plus tôt, le temps unitaire est par
définition un temps de réalisation idéal. Toutefois, pour planifier au plus juste un chantier, il faut que ces temps
unitaires prennent en compte ses caractéristiques et difficultés : c’est le rôle de ce facteur. Connaissant
l’efficience moyenne de l’entreprise – qui oscille en règle générale entre 70 et 80% - on peut prévoir celle du
chantier et ainsi déterminer les temps de réalisations prévisibles. Par exemple, si on considère un chantier
efficient à 75%, un temps unitaire théorique de 0,2h/m² donnera un temps de réalisation prévisible de
0,2/0,75=0,27h/m².
D’une manière simplifiée, on peut définir cette donnée de chantier de la manière suivante :
Une efficience de 75% signifie alors que sur le temps écoulé, seul 75% ont réellement été productifs. Il
faut ici préciser que les temps productifs ne prennent en compte que les temps relatifs à de la production
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quantifiable. Autrement dit, un ouvrier qui pose un coffrage est productif, en revanche, un ouvrier qui prépare
une zone (i.e. : balayage, redressement des fers d’attente, etc.) en vue de poser un coffrage est actif mais non
productif, même si son travail est utile, puisqu’on ne peut pas quantifier son travail.
Or, à travers les mesures effectuées in situ, j’ai pu différencier les temps productifs des temps
improductifs. Cela va me permettre d’obtenir l’efficience sans trop de difficultés. Pour ce faire, je me
contenterai ici de calculer l’efficience relativement aux différents éléments que l’on retrouve sur un chantier de
construction de logements (i.e. : voiles, dalles, balcons, etc.), sans entrer dans le détail des étapes.
Par ailleurs, si les différences géométriques ont une répercussion certaine sur la durée de la tâche,
elles n’en ont pas sur la répartition du travail et donc sur l’efficience propre à la réalisation des différents
éléments. Aucune distinction de hauteur ou d’épaisseur ne sera donc faite dans cette partie. Aucune distinction
ne sera faite non plus entre les chantiers. En revanche la distinction entre les modes constructifs sera bien
évidemment maintenue.
EFFICIENCE REMARQUES
FONDATIONS(SF) 0,813
Les hommes sont tributaires des engins de terrassement mais également de la grue lors des phases de bétonnage notamment.
VOILES BANCHES 0,854
Même remarque pour les dalles avec prédalles.
PREMURS 0,825
La pose des prémurs est majoritairement tributaire de la grue.
MAÇONNERIES 0,940
La maçonnerie est dépendante de la grue à plusieurs étapes (i.e. : transport de la scie et des palettes de matériel, pose des linteaux, etc.). Toutefois ces étapes sont très ponctuelles et gênent peu le travail des hommes qui ont en général anticipé leurs besoins.
DALLES (PREDALLES) 0,857
La réalisation des dalles avec prédalles est entièrement dépendante de la grue pour chaque étape. Elle dépend de surcroît d’éléments extérieurs, notamment lors du bétonnage.
DALLES (CEP) /
Etaiement/Coffrage/Désétaiement : sous-traités. Les données relatives aux dalles coulées en place ne sont donc pas significatives quant à l’efficience du chantier et plus généralement de l’entreprise et ne seront donc pas prises en compte dans ce calcul.
POTEAUX 0,943
Toutes les étapes sont effectuées par 1 ou 2 personnes et sont peu tributaires de la grue : seulement aux étapes de coffrage/décoffrage lorsque l’on est en présence d’un coffrage « aile de moulin ». De plus les ouvriers affectés aux poteaux sont souvent issus de l’équipe de voiles et sont donc occupés même si l’avancement des poteaux est stoppé.
POUTRES 0,921
Tant la préfabrication que la pose, dépendent de la grue.
BALCONS 0,879
Quels que soient le mode constructif (CEP/Préfa) et l’étape de la réalisation, le nombre d’ouvriers et la nature de la tâche à réaliser font que les ouvriers travaillent sans interruption.
Tableau 4-1 - Efficiences relatives aux différents éléments de construction
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GLOBAL :
Afin d’établir une efficience globale de chantier, une première possibilité serait de faire une simple
moyenne des efficiences relatives aux différents éléments. Toutefois, cette méthode ne serait pas réaliste
puisque ces éléments n’occupent pas tous la même part de temps au cours d’un chantier. Ainsi il semble plus
judicieux d’utiliser une moyenne pondérée qui tient compte de la répartition des tâches tout au long des
chantiers.
Pour ce faire, ma démarche a d’abord consisté à déterminer la répartition des effectifs sur les
différentes tâches. A cet effet, lors de mes différentes prises de mesures j’ai pu relever le nombre d’ouvriers
travaillant à chaque tâche. Il m’a donc également fallu prendre en compte à cette étape, les manœuvres
assignés à des tâches considérées comme « improductives » (i.e. : finitions, rangement, re-travail, etc.). Ce
travail effectué régulièrement sur les trois chantiers m’a ainsi permis d’obtenir la répartition des hommes
suivante :
Dès lors, je n’ai qu’à multiplier ces données aux efficiences calculées dans le paragraphe précédent pour
obtenir une efficience moyenne des chantiers étudiés : 78,04 %.
Bien entendu, la répartition des effectifs ne tenant compte que de ce que j’ai pu observer durant une
période donnée, elle reste arbitraire et ne représente pas la réalité avec exactitude mais elle permet quand
même d’avoir une assez bonne idée de ce qu’il se passe sur chantier.
4.1.2. ANALYSE DE LA PRODUCTIVITE
Maintenant que nous avons dégrossi le travail, nous allons analyser plus en profondeur les temps
improductifs, quand ils existent, afin de mettre en avant la partie sur laquelle il nous sera possible de jouer
pour gagner en efficacité. Ce travail va donc se faire en deux temps : d’une part il faut observer la répartition
des temps improductifs en fonction des étapes de réalisation. D’autre part, il faut déterminer leur origine :
temps improductifs inhérents à la tâche, liés à des éléments extérieurs, dus à des contraintes de sécurité ou de
qualité, etc. Bien entendu, ces deux analyses doivent être menées en parallèle afin de pouvoir conclure quant
au gain potentiel de productivité.
Voiles/Prémurs 35,14%
Maçonnerie 4,05%
Dalles 29,05%
Poteaux 2,70%
Poutres 5,41%
Balcons 8,78%
Fondations 5,41% Autres
9,46%
Répartition des hommes sur chantier
Figure 4-1 - Répartition des hommes sur chantier
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2,55%
15,31%
4,41%
45,59%
14,21%
17,93%
Fondations : Temps productifs/improductifs
Bétonnage : temps improductifs
Bétonnage : temps productifs
Ferraillage : temps improductifs
Ferraillage : temps productifs
Terrassement : temps improductifs
Terrassement : temps productifs
Figure 4-2 – Diagrammes de répartition des temps improductifs pour les fondations
8,83%
91,17%
Ferraillage Improductif Productif
14,29%
85,71%
Béton Improductif Productif
18,71%
81,29%
Global Improductif Productif
44,19%
55,81%
Terrassement Improductif Productif
4.1.2.1. FONDATIONS
L’ensemble des temps improductifs observés, pour les fondations se répartit comme suit :
Comme on peut le voir sur les diagrammes ci-contre, les temps improductifs sont
essentiellement liés au terrassement (i.e. : 67,12% des temps improductifs liés au terrassement
seul).
Le fait que les temps improductifs soient majoritairement induits par cette phase est
d’ailleurs cohérent puisqu’à cette étape les hommes sont tributaires de l’engin de terrassement
et qu’il y a de nombreux temps morts dus notamment aux allers-retours du camion-benne entre
la zone de travail et celle de stockage des terres.
On retrouve également des temps improductifs au niveau du bétonnage et du
ferraillage, mais dans une moindre mesure. Ceux-ci sont dû notamment aux temps de grutage
mais également parfois à la composition de l’équipe : de manière générale, les fondations sont
assurées par 3 ouvriers, alors que 2 suffisent parfois. Toutefois mettre seulement 2 ouvriers
nuirait à l’avancement de la tâche puisqu’il est fréquent que le 3ème
ouvrier laisse les 2 autres
aux fondations pour aller chercher la ferraille ou s’occuper de la benne à béton, il n’est alors pas
productif à proprement parler, mais permet que les deux autres le soient.
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5,31% 4,02%
9,30%
81,37%
Voiles banchés : Temps productifs/improductifs
Bétonnage : temps improductifs
Bétonnage : temps productifs
Décoffrage/coffrage/ferraillage : temps improductifs
Décoffrage/coffrage/ferraillage : temps productifs
Figure 4-3 – Diagrammes de répartition des temps improductifs pour les voiles banchés
10,26%
89,74%
Décoffrage/coffrage/acier
Improductif Productif
56,90%
43,10%
Béton
Improductif Productif
14,61%
85,39%
Global
Improductif Productif
4.1.2.2. VOILES BANCHES
Les graphes ci-dessous représentent la répartition des temps improductifs pour les différentes étapes de réalisation
des voiles banchés :
Avant toute chose, on peut rappeler que de manière générale la réalisation de voiles
s’organise de la manière suivante :
La première partie de la journée (i.e. : matinée et début d’après-midi) est réservée
aux phases de coffrage/décoffrage/ferraillage qui se font en parallèle. Il existe à ce
moment des temps improductifs ponctuels, liés à des déplacements, des transports
de matériels et éventuellement à la saturation de la grue.
La seconde partie de la journée (i.e. : reste de l’après-midi) est destinée au
bétonnage. Cette phase connait davantage de temps improductifs : ce sont d’une
part les bétonneurs qui travaillent au rythme de la grue et des toupies de béton. Ce
sont aussi les autres ouvriers de l’équipe voiles qui se contentent alors de ranger
leur poste de travail et éventuellement d’anticiper sur le travail du lendemain (ex :
balayage des zones où seront posés les coffrages, redressage des fers d’attente,
etc.).
Or, comme l’indiquent les diagrammes ci-contre, les temps improductifs sur voiles ne
sont pas négligeables. On peut ici préciser que je n’ai volontairement pas fait de distinction entre
les temps improductifs liés au coffrage/décoffrage/ferraillage puisque, comme on vient de le
voir, ce sont des tâches qui ont lieu simultanément et qu’il est donc difficile voire impossible de
rattacher un temps improductif à l’une plutôt qu’à l’autre, sans fausser les chiffres. Toutefois, le
diagramme indique très nettement que le bétonnage est majoritairement improductif (i.e. :
attente de la grue, attente des toupies, etc.). On observe aussi dans une moindre mesure des
temps improductifs liés aux phases de décoffrages/coffrages eux aussi liés à la grue, mais
également aux déplacements de personnels.
On peut enfin préciser que pour les voiles, on peut difficilement quantifier des temps
improductifs liés à la sécurité puisque celle-ci est très rapidement assurée par le biais des
banches métalliques à garde-corps escamotables.
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5,06%
13,31%
11,76%
69,88%
Prémurs : Temps productifs/improductifs
Bétonnage : temps improductifs
Bétonnage : temps productifs
Pose : temps improductifs
Pose : temps productifs
Figure 4-4 – Diagrammes de répartition des temps improductifs pour les prémurs
14,40%
85,60%
Pose
Improductif Productif
27,54%
72,46%
Béton
Improductif Productif
17,55%
82,45%
Global
Improductif Productif
4.1.2.3. PREMURS
De même que pour les voiles banchés, les prémurs possèdent une certaine proportion de temps
improductifs, comme on peut le voir sur les diagrammes suivants :
On constate que la majeure partie des temps improductifs est liée à la pose, mais que la part liée au
bétonnage n’est pas négligeable pour autant. A l’instar de ce qui a été dit précédemment, ces temps sont
essentiellement liés à la saturation de la grue et aux temps de grutage. Pour la pose en particulier, un ouvrier
est généralement assigné au transport au niveau de la zone de stockage et est donc majoritairement
improductif bien que son travail soit nécessaire à l’avancement de la tâche.
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4.1.2.4. MAÇONNERIE
Bien que les temps improductifs relatifs à la maçonnerie soient faibles, ils existent quand même
comme l’indique le diagramme suivant :
Comme cela a pu être évoqué dans le Tableau 4-1 - Efficiences relatives aux différents éléments de
construction – la part correspondant aux temps improductifs est faible puisque les maçons peuvent travailler
de manière autonome. Les temps improductifs sont ainsi exclusivement liés à la tâche : préparation de la colle,
gestion de la scie, et déplacements humains raisonnables.
5,96%
94,04%
Maçonnerie: Temps productifs/improductifs
Improductif
Productif
Figure 4-5 – Diagrammes de répartition des temps improductifs pour la maçonnerie
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3,64%
6,01% 2,98%
37,37%
5,20%
33,39%
3,44% 7,96%
Dalles avec prédalles : Temps productifs/improductifs
Bétonnage : temps improductifs
Bétonnage : temps productifs
Ferraillage : temps improductifs
Ferraillage : temps productifs
Etaiement/Désétaiement : temps improductifs
Etaiement/Désétaiement : temps productifs
Pose : temps improductifs
Pose : temps productifs
Figure 4-6 – Diagrammes de répartition des temps improductifs pour les dalles avec prédalles
13,48%
86,52%
Etaiement/désétaiement
Improductif Productif
37,71%
62,29%
Béton
Improductif Productif
14,30%
85,70%
Global
Improductif Productif
7,39%
92,61%
Ferraillage Improductif Productif
30,16%
69,84%
Pose Improductif Productif
4.1.2.5. DALLES AVEC PREDALLES
On observe sur les diagrammes ci-contre que ces temps improductifs sont
majoritairement liés à la phase d’étaiement/désétaiement. Pourtant, il s’agit d’étapes
pouvant être réalisées quasiment manuellement. En réalité, cela s’explique principalement
par le fait qu’il s’agit d’une étape longue. Proportionnellement parlant, c’est en effet le
bétonnage qui arrive en tête des temps improductifs. De fait c’est à cette phase que les
équipes sont le plus tributaires de la grue mais également des engins et notamment les
toupies de béton. La phase de ferraillage apparaît être la phase la plus productive. De fait
comme on le reverra plus tard, les temps improductifs y sont seulement engendrés par des
déplacements excessifs ponctuels qui nuisent à la productivité.
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ALSACE
3,40%
31,48%
3,85%
43,47%
0,64% 17,16%
Poutres préfabriquées: Temps productifs/improductifs
Préfabrication : temps improductifs
Préfabrication : temps productifs
Pose : temps improductifs
Pose : temps productifs
Clavetage : temps improductifs
Clavetage : temps productifs
Figure 4-7 – Diagrammes de répartition des temps improductifs pour les poutres préfabriquées
8,14%
91,86%
Préfabrication Improductif Productif
9,75%
90,25%
Pose Improductif Productif
7,89%
92,11%
Global Improductif Productif
3,60%
96,40%
Clavetage Improductif Productif
4.1.2.1. POTEAUX
4.1.2.2. POUTRES
Pour les poteaux, contrairement à ce qui a été fait jusqu’alors, j’ai choisi de ne pas mettre en avant la
répartition des temps improductifs puisque comme nous le verrons dans la partie suivante, celle-ci est très
arbitraire et dépend fortement de l’organisation choisie pour leur réalisation. En effet, si le taux de
productivité global est de 94,3%, je me suis aperçu qu’en fonction de cette organisation, le taux de
productivité pouvait osciller entre 100% et 63%, et qui n’est pas négligeable.
On peut toutefois préciser que lorsque des temps improductifs existent, ils sont majoritairement liés
aux étapes de coffrage/décoffrage et non plus au bétonnage comme cela pouvait être le cas pour les voiles et
les dalles. En effet, ce sont elles qui sont le plus tributaires de la grue et/ou génèrent le plus de déplacements
comme on l’expliquera plus tard.
Pour les poutres, nous étudierons simplement les temps improductifs relativement aux trois grandes
étapes de réalisation : préfabrication, pose, clavetage, et ce sans les décomposer afin de ne pas fausser les
chiffres. On obtient ainsi les diagrammes ci-contre.
On s’aperçoit que globalement ces étapes comportent peu de temps improductifs. Les étapes de
préfabrication et de pose sont bien entendu celles qui en comportent le plus car contrairement à l’étape de
clavetage, elles requièrent la grue (transport des poutres préfabriquées en phase de pose, décoffrage et
bétonnage en phase de bétonnage). Nous verrons ainsi dans la partie suivante s’il est possible d’améliorer
l’efficience relative aux poutres.
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ALSACE
1,99%
9,85% 1,56%
30,08%
5,00%
29,66%
5,74%
16,12%
Balcons coulés en place: Temps productifs/improductifs
Bétonnage : temps improductifs
Bétonnage : temps productifs
Ferraillage : temps improductifs
Ferraillage : temps productifs
Etaiement/Désétaiement : temps improductifs
Etaiement/Désétaiement : temps productifs
Coffrage : temps improductifs
Coffrage : temps productifs
Figure 4-9 – Diagrammes de répartition des temps improductifs pour les balcons coulés en place
14,42%
85,58%
Etaiement/désétaiement
Improductif Productif
16,80%
83,20%
Béton
Improductif Productif
14,28%
85,72%
Global
Improductif Productif
4,92%
95,08%
Ferraillage Improductif Productif
26,26%
73,74%
Coffrage Improductif Productif
7,15%
61,32%
2,78%
28,75%
Balcons préfabriqués: Temps productifs/improductifs
Etaiement/désétaiement : temps improductifs
Etaiement/désétaiement : temps productifs
Pose : temps improductifs
Pose : temps productifs
Figure 4-8 – Diagrammes de répartition des temps improductifs pour les balcons préfabriqués
8,81%
91,19%
Pose
Improductif Productif
10,44%
89,56%
Etaiement/désétaiement
Improductif Productif
9,93%
90,07%
Global
Improductif Productif
4.1.2.3. BALCONS
Pour le taux de productivité global du paragraphe § 4.1.1, aucune distinction n’était faite entre les différents modes
constructifs. En revanche, si l’on veut analyser les temps improductifs la distinction est nécessaire. Nous étudierons donc
indépendamment les balcons CEP et préfabriqués.
Que ce soit pour les balcons préfabriqués ou coulés en place, on constate que les temps improductifs sont répartis
de manière assez homogène sur les différentes étapes de réalisation.
On observe cependant que pour les balcons coulés en place, l’étape de coffrage est la moins productive. Cela est
notamment dû au fait qu’il s’agit d’une étape longue qui requiert la grue et un certain nombre de réglage, notamment pour
la pose des relevés BA.
Les taux de productivité des différentes étapes de construction venant d’être détaillés, et avant d’aller plus loin
dans l’analyse de ces données, nous allons nous arrêter un instant sur une autre étape essentielle : la démarche qualité.
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4.1.3. IMPACT DE LA DEMARCHE QUALITE
4.1.3.1. PART DE LA DEMARCHE QUALITE DANS LA REALISATION DES OUVRAGES
Comme on l’a vu au paragraphe § 2.2.3.2, le temps consacré à la qualité peut être obtenu en
additionnant les temps consacrés à la prévention, aux contrôles et aux défaillances :
Nous allons donc voir dans quelle mesure il nous est possible de quantifier ces critères grâce aux prises de mesures effectuées sur site :
PREVENTION :
D’une manière générale, les temps de prévention sont ceux liés aux formations aux postes de travail
et quarts d’heures QSE, et dans une moindre mesure (en termes de temps et non d’importance) ceux liés à la
communication entre les chefs et leurs équipes. Il est donc difficile d’établir un chiffre exact de ces données du
fait que les effectifs varient fréquemment, et qu’il y a régulièrement de nouveaux arrivants et des
changements de postes, ou de méthodes et que la communication sur chantier n’est pas quantifiable. La seule
option serait de suivre l’équipe encadrante durant une importante période mais cela n’est pas l’objet de mon
PFE. Au risque de donner une fausse estimation il est donc préférable de n’en donner aucune.
CONTROLES :
Sur site, j’ai pu observer des contrôles de diverses natures : auto-contrôles pour vérifier les travaux à
certaines étapes clés de la réalisation (ferraillage, coffrage, bétonnage, etc.), contrôles des ouvrages réalisés,
contrôles des livraisons et approvisionnements, contrôles des documents d’exécutions (plans, plannings,
fiches produits, etc.). Ces étapes impliquent donc majoritairement les encadrants du chantier, qu’il s’agisse des
conducteurs de travaux, chefs de chantiers ou encore des chefs d’équipes et font donc partie intégrante de leur
travail quotidien.
Aussi, j’ai pu constater que, comme pour la prévention, il était difficile de quantifier avec exactitude le
temps consacré à ces contrôles du fait de leur diversité mais surtout de la diversité de leurs acteurs. J’ai ainsi
pu à plusieurs reprises quantifier une partie de ces contrôles (ex : le temps de contrôle d’une livraison de
balcons préfabriqués, le temps de contrôle d’une surface de voiles, etc.). Toutefois, ces mesures ne me
permettent pas de généraliser à un temps global de contrôle car ces vérifications n’ont pas lieu de manière
systématique mais plutôt sur un échantillonnage d’éléments. Encore une fois, il m’aurait fallu suivre les
différents acteurs sur une longue période pour pouvoir en conclure une estimation globale non tronquée, mais
cela m’aurait éloignée de la prise de temps unitaires qui reste l’objet de ce projet.
Prévention Contrôles Défaillances C.O.Q
Figure 4-10- C.O.Q. : Coût d'Obtention de la Qualité
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DEFAILLANCES :
S’il est difficile en termes de qualité, de définir avec précision les limites entre non défaillance et
défaillance, dans une optique de quantification on peut simplement considérer qu’il s’agit des temps liés au re-
travail. C’est ainsi ce que j’ai pu observer à plusieurs reprises, lors de mes chrono-analyses. Le plus souvent il
s’est agi de réservations/mannequins mal positionnées qui ont induits des piquages plus ou moins importants
du béton. Régulièrement aussi il s’est agi de problèmes de surface du béton dus la plupart du temps à un
mauvais vibrage ou à un défaut d’huilage du coffrage, plus occasionnellement il s’est agi de repositionnement
de poutres dont l’alignement était insatisfaisant. Lors de mes mesures j’ai ainsi essayé de relever ces temps de
re-travail lorsqu’ils survenaient et d’en tirer une moyenne sur l’ensemble des mesures prises. Les défaillances
survenant davantage lors de la réalisation de certains éléments, nous allons donc tâcher de déterminer quelle
part elles représentent en moyenne pour chacun d’eux, de sorte à en tirer une moyenne globale.
% DU TEMPS DE
REALISATION DEFAILLANCES OBSERVEES
RE-TRAVAIL
EVENTUEL FONDATIONS(SF) <1% Erreur de position /
MURS ≈15% Erreur de position
Erreur de mannequins/réservations /
Piquage
DALLES ≈3% Erreur de ferraillage Oubli de réservation
Modif. ferraillage Piquage
POTEAUX <1% Défaut géométrique (verticalité/position) /
POUTRES ≈10% Défaut d’alignement/position Repositionnement
/ piquage
BALCONS <1% Erreur de position / Figure 4-11- Temps de re-travail observés sur site
Finalement, en considérant la répartition des tâches que nous avions utilisée pour le calcul de
l’efficience, on arrive à un pourcentage de temps dus aux défaillances égal à ≈6,9% du temps global.
Bien entendu cette valeur reste arbitraire puisqu’elle ne découle que des observations que j’ai pu faire
sur site et de surcroit sur une période restreinte. La liste des défaillances n’est donc pas exhaustive puisqu’un
certain nombre d’entre elles ont pu m’échapper ou survenir sur un chantier en mon absence. Il faut donc
considérer cette valeur davantage comme une estimation que comme un chiffre réel de re-travail.
C.O.Q. :
Comme on vient de le voir, et contrairement à ce à quoi on pouvait s’attendre, déterminer le temps
global consacré à l’obtention de la qualité n’est pas chose aisée, puisque cela implique de suivre l’ensemble de
l’équipe encadrante au cours de son travail. Obtenir le C.O.Q. supposerait ainsi de nous attacher aux temps
réellement consacré à la qualité par les différents hommes du chantier selon leur position hiérarchique au sein
de ce dernier afin de déterminer le coût que ces temps induisent. Toutefois, ce travail requière un temps
considérable et ne peut donc pas être traité en parallèle de ce sujet, davantage centré sur le suivi des équipes
travaux (i.e. : maçons, manœuvres, etc.). Au vu des données explicitées ci-dessus on peut tout de même
estimer que le temps total consacré à la qualité n’excède vraisemblablement pas 15% de la durée de réalisation
globale. Mais aucune donnée a posteriori n’existe, permettant de valider cette hypothèse.
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4.1.3.2. OPTIMISATION DU TEMPS CONSACRE A LA QUALITE
Même si la part du temps consacré à la qualité est a piori relativement faible, il peut sembler tentant
de chercher à la diminuer. Bien entendu, ces temps ne peuvent pas être éliminés totalement puisqu’ils sont
nécessaires afin de répondre aux normes Qualibat et Certibat ISO 9001 mais on peut quand même chercher à
les optimiser. Toutefois, cela n’est pas chose aisée car on s’aperçoit vite que les critères de prévention,
contrôles et défaillances qui le composent, interagissent entre eux.
En réalité, les temps consacrés aux contrôles ne peuvent pas varier considérablement puisque ceux-ci
sont régis par les normes de qualité. Ces contrôles ayant lieu sur un échantillonnage, on peut observer des
différences sur de courtes périodes mais qui s’équilibrent sur de plus longues périodes. Les seuls facteurs
susceptibles d’évoluer davantage sont donc ceux relatifs à la prévention et aux défaillances, car en toute
logique, lorsque l’on privilégie la prévention, les défaillances ont tendance à décroître. La tentation est alors
grande lorsque le coût de prévention devient supérieur à celui lié aux défaillances, de diminuer le premier.
Toutefois, comme l’illustre la figure ci-dessous, si cette démarche peut diminuer le coût d’obtention de la
qualité sur une courte période, sur le long terme, cela risque d’avoir pour conséquence une augmentation des
défaillances et donc du C.O.Q. mais également une diminution de la qualité.
En définitive, la démarche Qualité, quelle que soit la part qu’elle représente réellement, est une
démarche qu’il ne faut pas sacrifier. Tenter de faire diminuer le temps qui lui est consacré est généralement
risqué et loin de permettre un gain de productivité, cela peut au contraire générer un surplus de défaillances et
donc de temps improductifs en même temps que cela nuit à l’image de l’entreprise. C’est donc bien sur la
réalisation des étapes à proprement parler qu’il faut travailler. C’est ce que nous allons maintenant voir.
C.O.Q. constant :
équilibre entre les
défaillances et la
prévention
Diminution de la
prévention :
diminution du
C.O.Q.
Augmentation des défaillances
due à la diminution de la
prévention : augmentation du
C.O.Q.
C.O.Q.
Contrôles
Prévention
Défaillances
Figure 4-12- Equilibre du C.O.Q.
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4.2. PISTES D’OPTIMISATION DE LA PRODUCTIVITE
4.2.1. VERS UNE REDUCTION DES TEMPS IMPRODUCTIFS
Après avoir pris conscience de la part des temps improductifs dans la réalisation des différents
éléments de construction, nous allons désormais nous intéresser à la nature de ces temps improductifs afin de
voir dans quelle mesure ils pourront être réduits. Nous allons pour ce faire, comme pour la partie précédente,
étudier ces données élément par élément.
4.2.1.1. FONDATIONS – SEMELLES FILANTES :
Pour rappel, la part improductive des fondations est de 18,71%, répartis de la manière suivante :
On peut noter que la quasi-totalité de ces temps est liée à de l’attente :
Pour le terrassement : attente de l’engin de terrassement et/ou du camion-benne.
Pour le bétonnage : attente de la grue et éventuellement des toupies à béton
Dans les deux cas, on peut considérer ces temps improductifs comme inhérents à la tâche puisqu’il est
difficile voire impossible de les supprimer. Bien entendu on aurait pu mettre un second camion-benne pour
éviter les temps d’attente de terrassement, mais le coût ne compense pas le temps gagné.
En revanche, pour le ferraillage, les temps improductifs sont davantage liés à des déplacements de
personnels entre la zone de stockage des aciers et la zone de travail qui pourraient donc être limités.
→ Pistes de réflexion :
Si tous les aciers étaient présents sur place avant les phases de ferraillage, cela éviterait tous les
déplacements superflus au dernier moment. Une meilleure préparation des travaux pourrait donc
permettre de réduire les temps improductifs liés à cette étape.
67,12%
12,05%
20,83%
Fondations : Répartition des temps improductifs
Terrassement
Bétonnage
Ferraillage
Figure 4-13 - Temps improductifs pour les fondations
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4.2.1.2. VOILES BANCHES :
Pour les voiles banchés, 14,61% de la réalisation est improductive selon la répartition suivante :
On remarque que si la phase de bétonnage occupe moins d’un quart de la réalisation d’un voile
banché, c’est pourtant cette phase qui induit le plus de temps improductifs. Les temps improductifs qui en
découlent sont ainsi de différentes natures :
16,17% sont dus à la tâche elle-même : il s’agit principalement des bétonneurs qui attendent
la grue sur le coffrage. Ce sont donc des temps inhérents à la tâche et non suppressibles.
3,53% sont dus à des incidents internes (i.e. : vibreur coincé, fuite d’un coffrage, etc.). Ces
temps représentent une faible part des temps improductifs et sont généralement liés à un
défaut de réalisation.
5,95% sont induits par un incident externe (i.e. : panne d’une grue, retard d’une toupie à
béton , etc.). Il s’agit d’éléments imprévisibles qui ne pourront donc pas être éliminés.
74,33% sont d’autres natures. Majoritairement, ces temps correspondent aux temps de
travail du reste de l’équipe « Voiles » : ceux qui ne bétonnent pas et doivent s’occuper sans
grue. Il s’agit ainsi de temps de nettoyage, rangement, préparation des zones de coffrage du
lendemain, etc. En soi, ce sont donc des actions nécessaires au bon déroulement du chantier,
toutefois, le temps qui leur est alloué est nettement supérieur à ce qu’il devrait être. Par
ailleurs, il faut préciser que si ces actions sont davantage relatives aux phases de
décoffrage/coffrage/ferraillage, il m’a semblé plus adéquat de les faire figurer dans la phase
de bétonnage puisque c’est celle-ci qui contraint les ouvriers à travailler manuellement, sans
grue.
Une part importante des temps improductifs est également due à la phase de
décoffrage/coffrage/ferraillage. Il s’agit encore une fois de déplacements de personnels pour le ferraillage, et
d’attente de grue pour le coffrage/décoffrage.
36,34%
63,66%
Voiles banchés : Répartition des temps improductifs
Décoffrage/coffrage/ferraillage
Bétonnage
Figure 4-14 - Temps improductifs pour les voiles banchés
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→ Pistes de réflexion :
Comme précédemment une première piste d’amélioration réside dans une meilleure anticipation et
préparation des travaux.
Pour le bétonnage, les temps improductifs étant essentiellement engendrés par la dépendance à la
grue et aux transports de bétons, il pourrait valoir le coup de s’intéresser à un autre mode de
bétonnage : l’injection de béton auto-plaçant (BAP) en pied de banche. Cette méthode, possède de
nombreux avantages :
o Suppression des manipulations liées à la benne à béton et donc des temps d’attente en
haut des coffrages.
o Gain de qualité et donc réduction des temps de finition grâce à la fluidité du BAP qui
permet une absence de vibrage mais surtout une absence de bullage et de ségrégation
dans les murs.
o Libération de la grue qui peut donc être utilisée à d’autres fins, notamment par le reste
de l’équipe « Voiles »
Bien entendu, cette méthode est plus coûteuse en raison de la nécessité de banches adaptées et d’un
BAP plus cher qu’un béton classique. Toutefois cet investissement peut valoir le coup si l’on considère
le gain de temps qu’il apporterait. Il serait donc intéressant d’étudier la rentabilité de cette méthode
afin d’éventuellement l’adopter sur certains types de chantiers12
.
12
Cette question a en fait déjà été partiellement traitée à l’initiative de l’entreprise Bouygues Construction qui a mis au point cette technique [EBERHARDT Julien (2010) L’injection de béton auto-plaçant en pied de
banches. Mémoire thesis, INSA de Strasbourg] (confidentiel jusqu’en 2015).
Figure 4-15 - Béton auto-plaçant injecté en pied de banche
Le béton auto-plaçant est
injecté en pied de banche grâce
à un dispositif qui permet de
relier la pompe directement au
bas de la banche ce qui va
libérer la grue et une partie des
hommes. Cette méthode avait
déjà été utilisée par ECGE sur le
chantier de l’hôpital Schweitzer
à Colmar. Toutefois, elle n’avait
à l’époque pas donné
satisfaction en raison d’un
bétonnage trop morcelé.
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4.2.1.3. PREMURS
Pour les prémurs, 17,55% de la réalisation est improductive. Ces temps se répartissent, pour rappel,
de la façon suivante :
D’une manière générale, j’ai pu observer que les temps improductifs étaient entièrement inhérents à
la tâche puisque :
Durant la pose, les temps improductifs sont ceux liés au transport des prémurs depuis la zone
de stockage : un homme se déplace pour aller attacher le prémur tandis qu’un ou deux autres
attendent sur place pour le poser.
En phase de bétonnage, les temps improductifs sont liés aux déplacements de la benne à
béton et donc aux coups de grue. Le bétonnage des prémurs n’étant réalisé que par les
équipes « voiles » lorsqu’une toupie est disponible, on ne retrouve en général pas de temps
improductifs liés à des aléas extérieurs.
Concernant les prémurs il n’est donc pas possible, a priori, d’augmenter l’efficience.
69,92%
30,08%
Prémurs : Répartition des temps improductifs
Pose Bétonnage
Figure 4-16 - Temps improductifs pour les prémurs
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4.2.1.4. DALLES AVEC PREDALLES
Les temps improductifs représentent 14,30% dans la réalisation des dalles avec prédalles. Ils se
répartissent comme suit :
Dans une large mesure, les temps improductifs sont ainsi dus à des déplacements inutiles de
personnels : pour les étapes de ferraillage et d’étaiement/désétaiement, les ouvriers se déplacent en effet
fréquemment pour aller chercher le matériel qui leur manque. Pour le ferraillage, j’ai également pu observer à
plusieurs reprises des pertes de temps liés à une mauvaise organisation des stocks sur site, avec des aciers mal
triés et donc difficiles à identifier. Toutefois, on peut quand même préciser que d’agissant d’une étape longue,
le ferraillage ne souffre que peu de ces défauts d’organisation car pour rappel c’est une étape très efficiente
(i.e. : > 92%).
A l’inverse, l’étape de bétonnage, est une étape courte puisqu’elle ne représente que 10% de la
réalisation de dalles. Paradoxalement, les temps improductifs qu’elle induit représentent la seconde plus
importante part des temps improductifs. On peut alors préciser qu’ils sont de diverses natures :
42,10% sont dus à la tâche elle-même : il s’agit principalement des bétonneurs qui attendent
la grue sur la dalle. Ce sont donc des temps inhérents à la tâche qui dépendent simplement
de la vitesse de rotation de la grue.
47,23% sont dus à des incidents internes (i.e. : grue requise à une autre tâche, fuite d’un
coffrage de rive, etc.). Ces temps représentent une part conséquente des temps improductifs
alors qu’ils sont de majoritairement liés à des défauts d’organisation générale du chantier et
en particulier de coordination entre les différents postes de travail.
10,67% sont induits par un incident externe (i.e. : panne d’une grue, retard d’une toupie à
béton, etc.). Il s’agit d’éléments imprévisibles qui ne pourront donc pas être éliminés.
34,08%
23,85%
19,53%
22,54%
Dalles avec prédalles : Répartition des temps improductifs
Etaiement/Désétaiement
Bétonnage
Ferraillage
Pose
Figure 4-17 - Temps improductifs pour les dalles avec prédalles
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ALSACE
Enfin, des temps liés à la pose des prédalles existent. Ce sont des temps liés au transport de ces
dernières et dans une moindre mesure à la mise en sécurité (pose de garde-corps). Ce sont ainsi des temps
inhérents à la tâche qu’on ne pourra donc pas éliminer.
→ Pistes de réflexion :
Comme pour les fondations, une meilleure préparation en amont permettrait de réduire les
déplacements superflus de personnel. Cela permettrait également de mieux anticiper les travaux à
réaliser sur les différents postes, et donc de les organiser de sorte à ce que la grue n’ait pas à changer
de tâche trop souvent.
Une meilleure organisation du chantier permettrait également de réduire les temps improductifs liés
à la recherche de matériel. Ces temps reflètent en effet l’importance d’un chantier propre, rangé et
organisé.
4.2.1.5. POTEAUX
Comme on l’a vu dans la partie précédente, les temps improductifs pour les poteaux sont
essentiellement liés aux choix d’organisation. De fait, sans distinction de mode de réalisation (carton/banche),
j’ai pu observer deux organisations sur chantier :
La première consiste à utiliser l’équipe « voiles » pour les poteaux. Autrement dit quand un
ou deux membres des voiles sont disponibles, ils s’attèlent à la réalisation des poteaux, idem
pour la grue.
La seconde consiste à mettre en place une équipe « poteaux » qui ne s’occupera que de
cette tâche.
Or, le suivi de ces deux types d’organisation a révélé que le premier n’induisait aucun temps
improductifs, tandis que le second induisait 37,3% de temps improductifs sur une journée de travail.
De plus, le choix du type de coffrage influe également sur le taux d’improductivité. En effet, le coffrage
carton ne requière aucun engin pour ses phases de coffrage/décoffrage. Les temps improductifs sont donc
seulement liés à l’attente de la grue en phase de bétonnage et aux éventuels déplacements lors du ferraillage
et de l’étaiement du coffrage (i.e. : transport de matériel). Le coffrage « aile de moulin » induit, quant à lui,
davantage de temps improductifs puisque les phases de coffrage/décoffrage requièrent également la grue.
→ Pistes de réflexion :
Dans la mesure du possible, les « poteaux » doivent être traités en parallèle d’une autre tâche,
logiquement les voiles, par une même équipe.
Sous réserve que le nombre de poteaux à réaliser le justifie, les coffrages cartons, bien que plus
coûteux sont à privilégier puisqu’ils permettent un gain de temps considérable à la réalisation (i.e. :
1,85 h/U contre 6,69 h/U)
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ALSACE
43,09%
48,80%
8,11%
Poutres préfabriquées: Répartition des temps improductifs
Préfabrication
Pose
Clavetage
Figure 4-18 - Temps improductifs pour les poutres préfabriquées
4.2.1.6. POUTRES
On a vu dans la partie précédente que pour les poutres préfabriquées, le taux d’improductivité
s’élevait à seulement 7,89% répartis de la manière suivante selon les grandes étapes de conception :
PREFABRICATION :
De la même manière qu’on l’a expliqué pour la réalisation des poteaux, le fait qu’une équipe soit
assignée à cette seule tâche génère un certain nombre de temps de latence. Toutefois ceux-ci ne peuvent pas
être évités pour plusieurs raisons :
L’ensemble du matériel nécessaire à la préfabrication des poutres est déjà présent aux
alentours du banc de coffrage. Autrement dit les déplacements sont optimisés.
La réalisation des poutres est une tâche non prioritaire sur chantier. La grue n’y est donc
attribuée que lorsqu’elle n’est requise nulle part ailleurs.
POSE :
La pose ne possède pas non plus une importante marge de progression. En effet, ces temps
improductifs sont essentiellement dus aux transports des poutres, autrement dit, aux coups de grues. Ils sont
donc inhérents à la tâche.
CLAVETAGE :
Comme on l’a vu le clavetage est une étape très efficiente (i.e. : >96%). Les temps improductifs y sont
essentiellement des temps de déplacements pour aller chercher des plaques de contre-plaqués et du matériel
de fixation. Seule une meilleure préparation pourrait donc permettre de gagner en productivité. On peut ainsi
préciser que le clavetage est la seule étape sur laquelle on peut vraiment agir, mais les temps improductifs
qu’elle génère étant minimes, cela revient à dire qu’aucune optimisation n’est possible pour les poutres.
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ALSACE
72,00%
28,00%
Balcons préfabriqués: Répartition des temps improductifs
Etaiement/désétaiement
Pose
Figure 4-19 - Temps improductifs pour les balcons préfabriqués
4.2.1.7. BALCONS
BALCONS PREFABRIQUES :
Pour les balcons préfabriqués, les temps improductifs, avec un total de 9,93%, se répartissent de la
manière suivante :
On constate ainsi que la majeure partie
de l’improductivité est liée aux phases
d’étaiement/ désétaiement. A l’instar des
dalles, ce sont donc essentiellement des temps
induits par des déplacements trop nombreux
liés à un manque d’organisation en amont.
En revanche, les temps improductifs
liés à la pose sont majoritairement propres à la
tâche puisqu’il s’agit des temps de transport
des éléments, mais aussi et surtout de
façonnage des aciers de liaison.
BALCONS CEP :
La répartition des 14,28% de temps improductifs des balcons CEP est la suivante :
On remarque, comme pour les
balcons préfabriqués, que ce sont les
phases d’étaiement/désétaiement mais
également ici de coffrage qui génèrent le
plus de temps improductifs. Pour les phases
d’étaiement/désétaiement, ces temps sont
une nouvelle fois dus aux déplacements de
personnel et de matériels. Pour la phase de
coffrage, à ces transports s’ajoutent les
temps d’attente de la grue durant la pose
des relevés BA préfabriqués. Il en va de
même pour le ferraillage. En revanche les
temps improductifs de bétonnage sont
majoritairement induits par la tâche elle-
même
→ Pistes de réflexion :
Les remarques faites auparavant
quant à une meilleure préparation et coordination des tâches restent valables.
De plus, les balcons étant ici réalisés sur tours d’étaiement, il serait judicieux de s’intéresser à l’impact
bénéfique que pourrait avoir l’utilisation de coffrages tables.
34,99%
40,17%
10,92%
13,93%
Balcons préfabriqués: Répartition des temps improductifs
Etaiement/DésétaiementCoffrage
Ferraillage
Bétonnage
Figure 4-20 - Temps improductifs pour les balcons CEP
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ALSACE
4.2.1.8. SYNTHESE
Si l’analyse des temps improductifs a révélé qu’une part d’entre eux était inhérente à la tâche est donc
impossible à éviter, elle a également permis de mettre en avant qu’une autre part pouvait être réduite de
manière plus ou moins importante. Bien évidemment, il n’est pas possible de quantifier ce gain potentiel de
productivité. On peut toutefois faire les estimations suivantes relativement aux parts des temps improductifs
sur lesquels il nous est possible d’agir:
% GLOBAL DE TEMPS
IMPRODUCTIFS % IDEAL DE TEMPS
IMPRODUCTIFS EXPLICATIONS
FONDATIONS(SF) 18,71% 14,30% Action presque exclusivement possible sur les temps de ferraillage (4,41%)
VOILES BANCHES 14,61% 2,38 %
Action sur les phases de décoffrage/ coffrage/ ferraillage (9,30%). Action sur les temps improductifs suppressibles de bétonnage (4,13%).
PREMURS 6,0% 6,00% Tous les temps improductifs sont inhérents à la tâche.
DALLES
(PREDALLES) 15,26% 5,36%
Action sur les temps improductifs de bétonnage suppressibles (3,11%). Action sur les phases d’étaiement/ désétaiement (5,20%) Action sur la phase de ferraillage (2,98%)
POTEAUX 5,70% 0,00% Action sur l’organisation des équipes, et donc sur l’ensemble des étapes.
POUTRES 7,89% 7,25% Action sur le clavetage (0,64%)
BALCONS 12,10% 3,38% Actions sur l’ensemble des étapes sauf la pose de balcons préfa. et le bétonnage de balcons CEP (8,72%)
Tableau 4-2- Diminutions des temps improductifs en conditions idéales
A partir de ces données, on peut alors calculer l’efficience que l’on pourrait attendre dans des
conditions idéales, c’est-à-dire sans défauts de coordination/préparation/anticipation et dans l’hypothèse où
les méthodes évoquées fonctionneraient. On obtient alors une efficience de 85,14% soit un gain de
productivité de 7,1%. Si on considère que les temps liés au re-travail (Cf. : § 4.1.3.1) peuvent être divisés de
moitié, ce qui diminue également le nombre d’ouvriers totalement improductifs, on peut même atteindre une
efficience de 90,06%.
→ Pistes de réflexion :
Au terme de cette analyse, aucune solution révolutionnaire ne semble évidemment transparaître
puisque comme je l’ai expliqué à plusieurs reprises, le secteur de la construction est un secteur pour
lequel il est difficile voire impossible de trouver des méthodes optimales adaptées à tous les chantiers.
Toutefois, on peut mettre en avant l’intérêt de ne négliger aucun procédé constructif, même coûteux,
dans le choix des modes de réalisation. Aussi, il est essentiel lors de la phase de préparation de
chantier de mener des études comparatives prenant en compte l’intégralité des critères de chantier.
De plus, pour certains éléments, il pourrait être intéressant de poursuivre l’étude afin de valider
certaines pistes d’optimisation telles que l’utilisation de béton poussé, peu usité jusqu’alors, mais qui
semblerait pouvoir apporter un gain de temps considérable.
Enfin, on remarque que si un certain nombre de temps improductifs sont liés à un mauvais choix
de méthode constructive, on retrouve de manière quasi systématique à leur origine, des défauts
d’organisation, de coordination, de préparation ou d’anticipation. C’est pourquoi, il est donc
également nécessaire de mettre en place un système managérial adéquat pour que chacun se sente
impliqué dans la chaîne de production. C’est ce sur quoi nous allons désormais travailler.
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4.2.1. MANAGEMENT DE LA PRODUCTIVITE
On a pu voir, par l’analyse des données prise in situ, qu’il était théoriquement possible de réduire,
dans une certaine proportion, les temps improductifs de réalisation grâce à une meilleure anticipation c’est-à-
dire en accordant plus d’importance à l’organisation du chantier et à la préparation des travaux. Toutefois, on
s’aperçoit qu’il est difficile de prétendre pouvoir s’en débarrasser tant les conditions humaines et extérieures
peuvent varier d’un jour un l’autre. En effet, dans le secteur de la construction, la productivité est liée à deux
critères aléatoires :
Les hommes avec leurs capacités, leurs personnalités, leurs humeurs, leur motivation, etc.
Les aléas extérieurs totalement imprévisibles (i.e. : retard/erreur de livraison, intempéries, etc.)
Il est ainsi fréquent sur chantier que des ouvriers se retrouvent à faire au jour J ce qui était
initialement prévu au jour J+1 ou J+2, faute de pouvoir réaliser la tâche initialement prévue au jour J. Or cela
fausse considérablement le déroulement du chantier et la coordination entre les différentes tâches. L’idéal
pour gagner en productivité serait alors que chacun soit à même d’anticiper les travaux sur un échéancier
d’une à deux semaines pour pouvoir réagir au plus vite en cas d’imprévu. Mais cela n’est bien entendu pas
envisageable pour la plupart des ouvriers et chefs d’équipe qui se projettent en général seulement sur
quelques jours.
Par ailleurs, le secteur du BTP peut difficilement être soumis à une gestion par standardisation des
tâches puisque, même si certaines tâches sont redondantes, et il faut quasiment travailler au cas par cas d’un
projet à l’autre.
Il est donc primordial d’avoir sur chantier un système managérial compétent dans lequel chacun se
sent impliqué pour pallier aux nombreux imprévus et inconnues du chantier. Celui-ci doit alors agir autour de
trois axes principaux : le système de management, le système opérationnel mais également l’état d’esprit et les
comportements.
Comme l’indique la figure ci-dessus, l’organisation des ressources n’est en effet possible que si l’ensemble
des acteurs du chantier y prend part (ex: celui qui emprunte le matériel le signale et le remet ensuite à sa place,
celui qui termine un produit le signale, etc.), et il en va de même pour les activités : chaque équipe doit savoir
SYSTÈME DE MANAGEMENT
ETAT D'ESPRIT ET COMPORTEMENTS
SYSTÈME OPÉRATIONNEL
LEVIERS MANAGERIAUX POUR AGIR SUR LA
PERFORMANCE
Rôles et responsabilités
Management de la performance
Organisation du progrès continu
COMPORTEMENTS ET ETAT D’ESPRIT
TANT INDIVIDUEL QUE COLLECTIF
Travail d’équipe
Culture
ORGANISATION DES
RESSOURCES ET DES ACTIVITES
Préparation
Standards/Normes
Outillage
Planning
Figure 4-21 - Système de management optimal [4]
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ce que les équipes adjacentes prévoient de réaliser afin que leurs travaux n’interfèrent pas, d’où l’importance
du manager qui doit faire le bilan de ses activités et le cas échéant les adapter les unes aux autres.
Réciproquement, l’ensemble des équipes ne sera investi et efficace que si les managers leurs apportent
reconnaissance et responsabilités, mais également les cadrent dans les tâches qu’ils ont à faire et les
obligations que cela suppose. Si l’organisation du chantier et des travaux est défaillante et perturbe le travail
des équipes, celles-ci n’auront pas à cœur de s’impliquer dans le chantier.
Enfin, pour que le système managérial soit viable, il faut que sur un plan humain, il prenne en compte l’état
d’esprit des équipes afin de parvenir à les investir dans le chantier. Il faut également qu’il tienne compte de
l’ensemble des erreurs commises mais également des réussites observées sur site afin d’entrer dans une
dynamique de progrès continu à l’image de la roue de Deming : chaque prévision (durée de tâche, nouvelle
méthodologie, etc.) doit être exécutée et vérifiée sur site en vue de l’adopter ou le cas échéant de l’adapter.
Cette dynamique apportera ainsi une meilleure organisation du chantier mais également un plus grand
investissement des différents acteurs du chantier qui auront l’impression de faire avancer les choses.
Finalement, malgré les aléas relatifs au domaine du BTP, on s’aperçoit qu’un suivi précis des chantiers et
des expériences, positives comme négatives, qui s’y produisent, pourrait théoriquement permettre d’entrer
dans une dynamique d’amélioration. Toutefois, on constate sur site, plusieurs tentatives ont déjà été menées
dans ce sens sans réel succès car ces démarches sont généralement chronophages et que l’encadrement,
comme les équipes travaux, ne sont donc pas forcément enclin à sacrifier ce temps pour un gain de
productivité considéré comme minime.
Figure 4-22 - Roue de Deming : processus de l'amélioration continue
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CONCLUSION
Au terme de ce projet, et grâce aux nombreuses mesures réalisées in situ, il m’a été possible de mettre
en place une bibliothèque de temps unitaires relative aux différents éléments de construction des chantiers de
logement, le tout en accord avec le service Méthodes et les services qui en ont l’utilité, en particulier le service
des Etudes de Prix.
Si j’ai pu constater, que les valeurs mesurées étaient globalement peu différentes de celles utilisées
jusqu’alors par ces services, mon parti pris a été de mettre en avant les différences qui subsistaient entre les
temps de réalisations bruts, et les temps de réalisations effectifs, c’est-à-dire exclusivement consacrés à la
tâche. Ceci n’a bien évidemment pas été chose aisée puisque pour ce faire, il a fallu décortiquer au plus près le
travail des ouvriers afin de faire la part des choses entre les temps improductifs propres à la tâche ou induits
par des éléments extérieurs et ceux résultants de problèmes d’organisation ou de coordination.
En définitif, s’il me semble que les données recueillies durant ces 25 semaines13
répondent à la
problématique initiale, je pense que ce travail gagnerait à s’inscrire dans une démarche à long terme afin de
multiplier les échantillons de mesures et donc la précision des données. De la même façon, il pourrait
également être intéressant de mener ce travail sur d’autres types d’ouvrage que les bâtiments de logements.
Par ailleurs, il me semble que ce travail pourrait être considérablement facilité si chacun à son niveau s’y
attelait. Si les retours de chantiers étaient réalisées avec davantage d’assiduité, il serait alors possible d’obtenir
des ratios tout au long de l’année et quelques soient les conditions de travail. Toutefois pour ce faire, il faudrait
travailler à une homogénéisation du système afin que celui-ci soit fiable. Cela reste bien entendu très idéaliste
puisque pour qu’un tel système soit efficace, cela représenterait du travail supplémentaire pour les chefs de
chantiers et/ou conducteurs de travaux… on remarque d’ailleurs que la plupart des mesures prises dans cette
optique de productivité ne sont que rarement suivies sur le long terme.
D’un point de vue personnel, ce projet qui marque l’aboutissement de mes études, a été pour moi
l’occasion de m’immerger dans le domaine de la productivité, domaine auquel on est peu confronté au cours
de notre cursus scolaire et qui est pourtant essentiel sur le terrain. En effet, même si certains travaux scolaires
avaient pu me permettre d’appréhender l’utilisation des temps unitaires, je n’avais à l’époque pas conscience
du travail qu’une telle base de données supposait en amont. D’une manière plus générale, ce projet m’a
surtout permis d’ouvrir les yeux sur les éventuelles sources de gaspillage sur chantier, liées notamment à des
défauts d’organisation et de préparation. Ce qui ressort de cela est l’importance de la communication et d’une
bonne circulation de l’information au sein des équipes mais également entre les différents niveaux
hiérarchiques. Enfin, la liberté qui m’a été laissée pour le traitement de ce sujet, outre le fait qu’elle m’ait
permis de travailler à la fois sur chantier et en bureau, m’a permis de gagner en autonomie et en rigueur. Je
pense ainsi que ce projet m’aidera à débuter ma carrière en ayant en tête un certain nombre de points
d’attention auxquels il me faudra m’attacher pour gagner en efficacité.
13
Si mon projet devait initialement s’étaler sur 20 semaines, il a été convenu de le prolonger afin d’allonger la période de prise de données. Celle-ci a donc été beaucoup plus importante que convenue ce qui m’a permis d’affiner mes valeurs.
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BIBLIOGRAPHIE
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Disponible sur : <http://www.eiffage.com>
[14] Site internet d’EIFFAGE Construction.
Disponible sur : <http://www.eiffageconstruction.com>
[15] Site Internet de la SEAC.
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Disponible sur : <http://www.spurgin.fr>
[17] <http://www.batiproduits.com>
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