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Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 Portrait socio-culturel, politique et économique du Liban Sébastien-Paul Desparois « Accueillant comme ses rades, aventureux comme sa Méditéranée, sonore comme ses torrents, s’offrant comme ses sources, miroitant comme ses étoiles; robuste, aimable comme ses collines, âpre et démuni comme ses terres escarpées, le Liban « fille de la géographie » s’est lentement, habilement façonné au gré de l’histoire. » i

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Portrait socio-culturel, politique et économique du Liban

Sébastien-Paul Desparois

« Accueillant comme ses rades, aventureux comme sa Méditéranée, sonore comme ses torrents, s’offrant comme ses sources, miroitant comme ses étoiles; robuste, aimable comme ses collines, âpre et démuni comme ses terres escarpées, le Liban « fille de la géographie » s’est lentement, habilement façonné au gré de l’histoire. »i

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Table des matières Introduction 3 1 - Perspective historique a) Balisage des différentes communautés 4 b) Origines et mécanismes de cohabitation 6 2 - Perspective contemporaine c) Ouverture sur le monde : la diaspora libanaise 9 d) Naissance de la classe urbaine 11 3 – Manifestations sociales et culturelles en

aménagement e) Cadre de vie : l’habitat traditonnel 13 f) Approches contemporaines en l’aménagement le cas de Beyrouth 15 g) Dimension culturelle du territoire 16 Conclusion 17 Bibliographie 18 Source des illustrations 19 Notes 20 ��

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Introduction Parmi les disciplines de l’aménagement, l’architecture de paysage est celle qui s’intéresse d’abord et avant tout au sens culturel et social du territoire. C’est l’organisation de l’homme en société et sa production culturelle qui donne son sens à celui-ci. Il est donc essentiel, pour intervenir sur un territoire spécifique, de tenter de comprendre les différentes cultures et sociétés qui on façonné ce territoire à travers le temps, mais aussi de comprendre la culture qui l’habite et le transforme au quotidien. Point de contact entre l’Orient et l’Occident, le territoire du Liban offre, par la sédimentation des cultures qui l’ont forgé, une opportunité de compréhension de ce phénomène. Ainsi, le portrait socio-culturel du pays, à travers à une analyse sociale, culturelle, économique et politique - dans une dimension historique et contemporaine - devrait permettre de mettre en lumière des éléments qui alimenteront un éventuel projet d’architecture du paysage dans le pays des cèdres. Cette analyse s’articulera en trois temps. Il sera tout d’abord question de la dimension historique de la société libanaise. Nous tenterons ainsi de dresser un portrait des différentes communautés qui peuplent le Liban, en retraçant leur origine et les mécanismes qui permettent leur cohabitation. Il sera ensuite question de la situation contemporaine de cette société, à travers l’étude de la diaspora et la naissance de la classe urbaine. Enfin, une réflexion sur les manifestations culturelles et sociales en aménagement tentera, dans un troisième, temps de définir la dimension culturelle de l’espace phénoménologique libanais. Celle-ci s’articulera par une gradation des échelles, allant de l’habitat au territoire, en passant par l’aménagement urbain contemporain. Ce portrait socio-culturel succinct puise ses références dans des ouvrages variés, de natures volontairement différentes, afin de couvrir un éventail le plus large possible des éléments qui forment la communauté libanaise. La dimension historique tirera ainsi l’essentiel de son contenu de l’ouvrage Comprendre le Liban de

Marie-Ange Lecerf, paru aux éditions Karthala en 1988. L’information contenue dans le chapitre sur la dimension contemporaine sera, quant à elle, issue des livres La diaspora libanaise en France : Processus migratoire et économie de Amir Abdulkarim, publié chez l’Harmattan en 1996 et de Atlas du Liban : géographie, histoire, économie, publication des Presses de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, paru en 2003. Enfin, les réflexions émises dans le troisième chapitre seront construites sur des hypothèse personnelles, qui auront été alimentées par différents ouvrages, notamment VOYAGE de Nadim Karam, publication des Éditions Kaya Mussak parue en 2004, Liban, un ouvrage de 1969 d’André Chedid de la Collection Microcosme, et Architecture traditionnelle libanaise, une publication de la Direction générale des anitiquités du Liban, parue en 2004. �

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1 - Perspective historique a) Balisage des différentes communautés Peuplé de près de 4 millions d’habitants, la complexité ethnique actuelle du Liban fait écho à celle de son histoireii. Société pluriconfessionelle, le Liban est formé de 17 communautés, regroupées en deux pôles principaux : chrétiens et musulmans. Bien que ces deux groupes aient cohabité à parties presques égales tout au long du siècle, un accroissement de la population musulmane est observable depuis 1975. Ainsi, la population chrétienne, majoritaire à 55% lors du recensement de 1922, serait aujourd’hui constituée de 30% des Libanais. Onze communautés chrétiennes sont présentes sur le territoire. Les Maronites en représentent environ la moitié, tandis que l’autre moitié est représentée par les communautés grecques catholique et orthodoxe, arméniennes catholique et orthodoxe, syrienne catholique et quelques commuantés latines. Les communautés musulmanes, de leur côté, sont représentées par les Chiites, les Sunnites, les Druzes, les Alaouites et les Isamaëliens. Une communauté juive serait auussi identifiable sur le territoire, selon la littérature de 1999, mais ne serait composée que d’une centaine de membresiii.

Le sunnisme, branche principale de l’Islam, est majoritaire à 85% dans le monde arabe. Il est toutefois minoritaire au Liban, constituant seulement 20 % de la population. Les Sunnites vénèrent Mahomet et suivent le Coran. Celui-ci contient les révélations de Dieu au prophète et la sunna, l’enseignement découlant des paroles du prophète. Les Chiites sont de leur côté, majoritaires au Liban, en Iran, dans les pays perses et en Irak. Ils sont toutefois minoritaires dans le monde arabe avec une proportion de 10%. Ils suivent des dogmes et pratiques identiques au sunnisme tels que le jêune, le ramadan et le pèlerinage. L’origine de la scission entre chiites et sunnites remonte à la mort de Mahomet en 632. Les chiites sont partisans d’une succession héréditaire du prophète et soutiennent son cousin et gendre Ali, tandis que les sunnites estiment que c’est à la commuanuté de choisir son représentant. Historiquement, les

Sunnites auraient été représentés par la classe politique au pouvoir et les Chiites, par les communautés pauvres, laissées pour compte économiquement et politiquementiv. La répartion communautaire de la population libanaise :

communautés 1922 1932 1943 1975 1984

population 608 309 785 593 1 092 990 3 207 000 3 575 000

Chrétiennes Maronites 32,7 28,8 29,5 15,5 25,2

Autres 22,4 23,4 23,5 22,9 17,5 total 55,1 51,2 53,5 37,4 42,7

Musulmanes

Sunnites 20,5 22,4 21,1 21,5 21 Chiites 17,2 19,6 18,7 30,2 30,8 Druzes 6,2 6,8 6,7 20,9 5,6

total 44,9 48,8 46,5 62,6 57,3

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Les druzes sont issus d’une secte née en égypte du chiisme ismaëlien. Ils ne reconnaissent que sept Ima, dont Ismaël est le dernier. Ils croient en la réincarnation et à l’unité de l’âme et du monde. Les Alaouites font leur apparition au XIIIe siècle. Leur doctrine est constituée d’éléments empruntés à divers courants religieux et au paganisme. Il voient en Ali l’incarnation de la vérité. Enfin, les Ismaëliens naissent d’une seconde tendance du chiisme. Ces trois groupes sont minoritaires au Liban. La population druze , le groupe le plus populeux de ces trois tendances, constitue en 1984, 6% de la population libanaise. Ces 17 communautés se partagent l’ensemble du territoire depuis de nombreuses générations. Si les mécanisme politiques et confessionnels historiques permettaient un relatif équilibre de cohabitation, le territoire libanais est aujourd’hui morcelé selon l’appartenance aux différentes communautés. Il ne s’agit toutefois pas de frontières officielles, le territoire libanais étant par nature poreux aux échanges et à la cohabitation. On retrouve ainsi au centre du pays, dans la région du Mont Liban, des druzes et des maronites, tandis que la Plaine de Bekaa est peuplée par des communautés musulmanes principalement chiites. Enfin, le sud regroupe des communautés sunnites et chiites, tandis que la côte regroupe des communautés diverses, ouvertes au commerce et à la culture méditéranéenne. Cette région, davantage perméable à langue française, est celle qui entretient le plus de contacts avec l’Occident.

La répartition communautaire du territoire libanais

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b) Origines et mécanismes de cohabitation Composée de deux confessions différentes, l’organisation politique et sociale du Liban prend sa source dans deux conceptions opposées. Il exsite ainsi des divergences dans la perception de l’organisation politique entre les chrétiens et les musulmans. Les Libanais parviennent toutefois à maintenir, aujourd’hui et tout au long de l’histoire, un équilibre et une volonté de « vivre avec »v. Alors que les sociétés chrétiennes prônent une société laïque, véhiculant historiquement César comme chef, les musulmans accordent le pouvoir à Dieu, et mettent donc de l’avant la politique comme une fonction religieuse. L’Islam défini et dicte ainsi l’ensemble des conduites en ce qui a trait à la vie culturelle, à la morale et à l’organisation sociale et juridique. Il existe depuis le VIIe siècle sur le territorie libanais une prédominance de l’Islam, bien que le christiannisme ait été introduit plusieurs siècles plutôt. Dès cette époque, le Coran prévoyait la Dhimma, un régime de protection qui obligeait les chrétiens à payer une taxe de protection au Khalifa religieux, ce qui a tôt fait d’accélérer l’islamisation des chrétiens. Dans ce régime, les chrétiens, sous tutelle islamique, ne pouvaient participer à la vie politique. Par la suite, plusieurs visiteurs et conquérants foule le sol du Liban jusqu’au XXe siècle. C’est le cas des Jésuites, qui fondent la première université occidentale en 1875, et des ressortissants de l’église arménienne qui viennent y trouver refuge. Il existe toutefois une volonté d’indépendance des chrétiens qui devient réalité en 1920 par la création du Grand Liban, sous l’occupation française. Les structures économiques et sociales se transforment au contact de l’occident. Les chrétiens, la communauté la plus proche de l’occident, deviennent majoritaires à 55% en 1922 après le découpage du territoire par la communauté internationale.

Vie communautaire

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Alors qu’il existe un équilibre fragile d’autonomie, de toléreance et de protection entre les communautés libanaises, les nations occidentales procèdent de 1920 à 1943 au découpage du territoire selon des frontières plus ou moins provinciales, sans prendre en considération les références au confessionnalisme et au patrimoine culturel de chacune des communautésvi. Ce découpage serait issu d’une volonté des autorités françaises de garantir la liberté des chrétiens dans un état où ils seront majoritaires. On assiste ainsi à la mise ensemble des maronites et druzes de la montagne, des sunnites et chiites du sud, et des communautés commerçantes du littoral, telles que les Grecs catholiques et orthodoxes. Cette division du territoire est rapidement perçue par les intellectuels locaux comme une mise en place de barrières artificielles afin de désunir le monde arabe. Le croissant fertile est donc découpé, après le régime Ottoman, selon des critères occidentaux. Il s’agit avant tout de l’imposition de structures modernes appliquées sur des structures vielles de plusieurs centaines d’années et insérées dans des mentalités traditionnellesvii. L’indépendance du Liban, qui suit celle de l’Irak en 1932, est proclâmée en 1943. Suite au rasemblement des leaders des grandes communautés, les musulmans renoncent au rattachement à la Syrie, alors que les chrétiens renoncent à la présence française comme garantie de sécurité. Un gouvernement démocratique est donc constirué sur une base confessionnelle et démographique. C’est la naissance d’une république communautaire à base unitaire. Ce mode parlementaire accorde le pouvoir démocratique aux différentes confessions, selon leur proportion démographique. Ainsi, le partage du pouvoir est organisée de manière à ce que, par exemple, le président de la réppublique soit maronite, le président du conseil, sunnite, et le président de la chambre, chiite. Le nombre de sièges est aussi diviseé selon cette logique.

La représentation parlementaire de 1943 à 1972 communautés 1943 1972 Chrétiens Maronites 18 20 grecs-orthodoxes 6 7 grecs-catholiques 3 4 arméniens-orthodoxes 2 3 arméniens-catholiques 0 1 protestants 0 0 autres 1 1 total 30 36 Musulmans Sunnites 11 14 Chiites 10 12 Druzes 4 4 total 25 30 TOTAL 55 66 Ce principe d’égalité communautaire, démocratie pluraliste, encourage la confessionnalisation de la vie publique. Il conserve l’autonomie législative des communautés et encourage leur cloisonnement. Pourtant d’origine laïque, ne faisant ni référence aux confessions, ni ne prônant l’Islam comme religion d’état, il a pour effet de consolider des mini-communautés figée et autonomes. Ce système parlementaire basé sur une majorité démographique chrétienne recensée en 1922, ne fait pas non plus état de la siminution de celle-ci tout au long du siècle en faveur d’une majorité musulmane.

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Le fragile équilibre est rompu en 1967 lors du début des conflits avec l’Israël. La guerre éclate en 1975, pour se terminer en 1990, avec les Accords de Taef, qui recommandent la déconfessionalisation des institutions. Quinze ans plus tard, aucun changement n’est observable, le mode parlementaire communautaire basé sur le confessionaliseme étant toujours en vigueur. Bien que terminée, la guerre du Liban laisse une cicatrice sur la société. Les conséquences internes de cette guerre ont été, pour la population, 17 ans d’affrontements fratricides, plus de 150.000 morts, des déplacement de plus de 1 millions de libanais à l’intérieur du pays et l’émigration de plus de 800.000 d’entre eux. Sur le plan territorial, on assite à la diminution des zones territoriales mixtes et au repli de chacune des communautés sur son territoire alors qu’avant 1975, une coexistance réelle existait.

Vie communautaire

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2 - Perspective contemporaine c) Ouverture sur le monde : la diaspora libanaise Évaluée à plus de 13 millions de membres, la dispora libanaise est une des plus grandes diaspora mondiale. Alors que les Phénitiens partaient à l’assaut de mers, les Libanais d’aujourd’hui à l’image de leurs ancêtres partent aussi à la conquête du globe, allant même jusqu’en en Afrique, en Amérique du sud et en Océanie. Considéré comme la Suisse du Moyen-Orient jusqu’en 1975, le Liban était une grande place financière internationale. Privé de ressources naturelles, le Liban tire ses richesses de l’extérieur, mettant de l’avant son héritage phénitien : le sens poussé du négoce. L’émigration est perçue comme une pratique ancestrale, la mer étant historiquement perçue comme la route des mondes. Au courant du XXe siècle, des facteurs socio-économiques et politico-confessionnels, associés à des tensions militaires, favorisent l’aspiration au départ de millions de Libanais. Il existe deux formes d’émigration. L’une est une émigration d’essai et épisodique vers des pays voisins, tandis que l’autre est une émigration permanente vers des pays lointains. Deux raisons principales poussent les départs : les guerres intestines, qui pousse la population à fuir le danger, et les crises économiques successives. En réponse à celles-ci et à la propagation du chômage, mais aussi à l’essor économique des pays d’accueil en Europe et en Amérique, des millions de Libais quittent le pays au cours du XXe siècle. La fin de l’époque ottomane apporte des changements socio-économiques et politiques importants à l’intérieur du pays. Aussi, le développement économique de plusieurs pays occidentaux permet l’intégration du Liban dans le marché mondial, ce qui amène une prise de conscience des Libanais du monde extérieur. Or, l’éducation par les missionaires occidentaux tout au long du XIXe siècle, et le haut niveau d’éducation par rapport aux autres pays du Moyen-Orient, rendent accessible ces pays à l’émigration des Libanais. De plus, la crise économique et l’explosion démographique favorisent le départs de plusieurs. Enfin, l’émergence de la classe

moyenne bourgeoise et la réussite rapide des émigrants pionniers entraîne une deuxième vague de départs vers des pays lointains, la force des réseaux d’accueil constituant un pôle attractif. L’émigration devient donc, à la fin de l’Empire ottoman, la principale cause d’émigration.

La diaspora libanaise dans le monde

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La deuxième grande vague d’émigration survient entre les deux guerres, sous le mandat français. En effet, la pénétration capitaliste étrangère après la première guerre et la crise du milieu rural entraînent l’exode de la population vers les grandes villes, principalement Beyrouth, mais aussi vers l’étranger. La France favorise aussi les départ vers l’Afrique de l’ouest et l’Amérique latine, afin d’étendre son empire colonial. De 1945 à 1975, les réseaux migratoires communautaires, installés dans plusieurs pays du monde, permettent à plusieurs Libanais de rejoindre des parents riches et influents. Il s’agit dans la plupart des cas d’une émigration définitive. La découverte de pétrole dans les pays du Golf entraîne aussi une émigration provisoire vers les pays voisins. De plus, l’essor économique des pays comme le Brésil, le Canada, les Etats-Unis, et certains pays d’Europe enrtaîne aussi la fuite des cervaux. Ainsi, les ingénieurs, médecins et scientifiques, formés par des institutions occidentales implantées au Liban, quittent le pays, à la recherche de meilleurs salaires. Enfin, le déséquilibre entre les richesses et la main d’œuvre exédentaire favorise l’émigration temporaire et de courte distance vers les pays du Golfe. Le liban, producteur de service et plaque tournante du commerce et de la technologie grâce au développement du secteur tertiaire, offre son assistance technique au Koweit, à l’Arabie Saoudite et à l’Irak. Ainsi, beaucoup de chômeurs intellectuels migrent temporairement vers ses pays peuplés de nomades, où la demande en main d’œuvre qualifiée et en gestionnaires abonde. Finalement, la guerre constitue le facteur essentiel de l’accélération de l’émigration. Beaucoup de libanais, pessimistes, quittent le pays de 1975 à 1990 pour améliorer la condition de vie de leurs enfants. Cela se traduit par l’amplification de l’exil temporaire, et de l’augmentation des demandes d’asile politique vers des pays comme de Canada et la France. Une généralisation de l’émigration est aussi perceptible. Elle touche toutes les couches sociales et toutes les confessions. Près de 900.000 Libanais quittent le pays en quinze ans.

La formation de la diaspora libanaise est due principalement au bon fonctionnement communautaire des émigrants, au maintien des liens avec la mère patrie et à l’extraordinaire capacité d’adaptation et d’insertion aux pays d’accueil, à la connaissance des langues autochtones et à la souplesse dont les Libanais font preuve dans les relations. La diaspora se caractérise par sa double allégence : celle envers le pays d’accueil, et le souci de l’avenir poltique et économique du Liban. À ce sujet, l’aide de la diaspora à la mère patrie est considérable. En effet, l’évolution économique et sociale de ladiaspora d’affaire a permis des investissemants commerciaux et industirels représentant un flux d’argent correspondant à 56 % du PIB en 1996viii.

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d) Naissance de la classe urbaine La population libanaise est inégalement répartie sur l’ensemble du territoire. La concentration urbaine sur le littoral et sur les premières pentes du Mont-Liban est le résultat d’une urbanisation massive suite à une exode des campages vers les villes tout au long du siècle, avec une accélération pendant les quinzes années de la guerre. La population urbaine constitue 70 % de la population libanaise. Le rétrécissement à la base de la pyramide des âges indique une baisse des natalités. Amorcées au début des années 70 dans les zones urbaines les effets de l’alphabétisation presque généralisée et la vente de moyens contraceptifs sont la principale cause de cette diminution. La crise économique qui a frappé le pays pendant la guerre a aussi été un régulateur de naissance. Le rétrécissement après 30 ans est dû, lui, aux départs massifs de l’élite intellectuelle vers l’étranger.

De 1950 à 1975, le liban est en plein essor économique. Le secteur tertiaire représentait plus de 70 % du PIB. Le moteur de la croissance économique se trouvant dans le voisinage arabe, celui-ci absorbait environ 85 % des exportations de biens et services du Liban, provenant principalement de Beyrouth qui concentrait la presque totalité des activités économiques. C’est à cette époque que l’écart entre les riches et les pauvres se creuse. En effet, 4% de la population possèdait 33% du revenu national, tandis que 50% en possèdait 18% entre 1950 et 1975. Entre 1975 et 1990, Beyrouth est le principal champs d’affrontement, ce qui lui fait perdre son statut de producteur de services régional. La plupart des unités de production de la capitale sont détruites durant cette période. Toutefois, la contribution de la diaspora tend à compenser les pertes dues à l’arrêt de l’économie interne. On assiste aussi à l’inflation et à la baisse des services publics à caractère social, ce qui plonge le pays en crise économique, entraînant comme il a été mentionné plus haut, une émigration massive vers l’étranger. Après la guerre, la croissance spontanée est tout de suite freinée par des mesures d’austérité économique, ce qui a pour effet de figer la croissance économique du pays. En 2000, le Liban affichait une croissance économique de 0%ix. De nos jours, la population active représente 32% de la population Libanaise, dont le tiers se trouve à Beyrouth. Le taux de participation est de 20,5% pour les femmes, et de 79,5% pour les hommes. Environ 13% des hommes obtiennent un niveau d’éducation universitaire, tandis que 16,3% finissent le secondaire. La faible proportion d’hommes diplômée s’explique par l’émigration plus importante chez les hommes que chez les femmes. Les femmes actives, de leur côté, ont une scolarité universitaire à 26%, tandis que 24,8 % des femmes détiennent des études secondaires. Le taux de chômage en 2001 est de 20%.

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Le secteur public est le plus grand pourvoyeur d’emplois au Liban. Il représente 85% des actifs. La plupart des secteurs économiques sont concentrés dans la région centre de Beyrouth et du Mont-Liban, à l’exception de l’agriculture, davantage présente en région, notamment dans les plaines de Bekaa. On constate aussi qu’environ la moitié de l’économie est tenue par le secteur des services, et le quart par le commerce. On assiste, depuis 2002, à l’explosion de la dette publique. Celle-ci représente aujourd’hui, en effet, plus de 200% du PIBx. Le Liban effectue tranquilement un retour sur la scène internationale. Les principaux constats observables après la guerre sont la paupérisation de la population, entraînant la diminution du niveau de vie et du pouvoir d’achat, la disparition progressive de la classe moyenne, l’inflation de la livre libaise, la «dollaristion de l’économie » et la baisse des salaires. Cette situation économique, une des causes de la lassitude de la population, n’affecte cependant pas la fièvre de reconstruction du pays et les activités quotidiennesxi.

Les secteurs de l’économie libanaise

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3 - Manifestation culturelles et sociales en aménagement e) Cadre de vie Comme il a été mentionné plus tôt, la vie au quotidien est davantage régglée par les lois communautaires que par les lois civiles de l’État. Les questions de statut personnel sont ainsi l’affaire des lois et des tribunaux confessionnels, ce qui a pour effet de créer autant de types de mariage qu’il y a de confessions. Il en va de même en se qui concerne le divorce, la séparation, la filiation, la tutelle des enfants mineurs, etc. Or, si la politique célèbre la distinction confessionnelle, la culture libanaise, elle, n’est pas seulement le fruit du statut communautaire de ses habitants. Il est possible de percevoir à tavers la production intellectuelle de ce peuple, notamment en littérature, en art et en architecture, un processus d’hybridation culturel. C’est le cas de l’architecture résidentielle vernaculaire qui, accordant davantage d’importance au climat, s’articule comme un élément de compréhension de cette société au delà de l’allégence communautaire. Deux grandes familles d’habitations traditionnelles construisent les paysages urbains et ruraux au Liban. Il s’agit, d’un côté, d’unités d’habitations qui intègrent des espaces extérieurs fonctionnant en symbiose avec l’utilisation domestique, la circulation et les usages sociaux. Dans ce type de construction, un ou plusieurs corps de logis sont associés à des espaces à ciel ouvert, pouvant prendre la forme d’une cour ou d’une terrasse. C’est le cas des maisons à Iwan et à Riwaq. De l’autre côté, on retrouve des unités résidentielles compactes, où l’espace habité est entièrement construit. Ces maisons en bloc englobent l’activité domestique à l’intérieur. Des espaces extérieurs qui peuvent y être associés, mais ceux-ci ne jouent pas des rôles fondamentaux. La Maison à trois arcs en est le principal archétype.

La première famille de maison remonte à l’époque mésopotamienne. Ces constructions sont plus rares aujourd’hui, les cours ayant souvent été comblées par des toits. La deuxième apparaît à la seconde moitié du XIXe siècle, sous la modernité ottomane. Le schéma centré sur un espace central, présent dans chacune des deux familles, est par contre très ancien. La grande révolution, après la deuxième guerre mondiale, est la séparation des espaces de jour et de nuit. L’organisation centrée traditionnelle perdure tout de même dans années 60, bien que l’arrivée du béton mette fin à l’emploi du système constructif des arcs. La maison à iwan est une structure tripartite composée de deux pièces d’habitation. Celles-ci flanquent par une grande arcade appellée iwan un espace central extérieur, servant d’espace de distribution. En milieu rural, elle est souvent pavillonaire, située dans un champs ou sur une terasse en montagne.

Maison à Iwan La maison à riwaq est constituée de plusieurs pièces alignées, associées à une galerie d’arcades appellée riwaq, qui occupe toute la façade ou un angle. On en retrouve partout, à la montagne comme sur le littoral. Implantée individuellement ou par groupement de typologies, elle sert de logis et traduit un statut aisé, la galerie faisant office de façade de représentation.

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Maison à Riwaq La maison à cour est composée de pièces disposées autour d’une cour centrale souvent aménagée d’un bassin. Elle comporte habituellement un iwan, à Saïda et à Tripoli, ou un riwaq. Type d’habitat apte à s’agrandir, il peut comporter plusieurs corps de logis et loger d’autres familles. Système ouvert, il permet des dispositions de logement en O, U, L ou I. On en retouve dans les cours privatives, mais aussi dans les souks, sur ou derrière les boutiques.

Maison à cour

La maison aux trois arcs est de forme cubique, à un ou deux étages et est habituellement située dans un jardin privatif. Composée de plusieurs pièces agencées symétriquement sur trois côtés d’une grande salle centrale portant une triple arcade vitrée donnant sur un étroit balcon, elle est pavillonaire. À l’arrière de la salle centrale se trouve le liwan, pièce construite en saillie pour apporter de la lumière. Typologie bourgeoise des villes et des bourgs de montagne sous l’empire ottoman, la salle de bain en constitue la pièce la plus originale. L’origine de cette typologie réside davantage dans l’habitat traditionnel florentin importé par l’empire ottoman que dans l’habitat vernaculaire libanais. Un signe visible de l’emprunt à une autre cultures est l’utilisation de la tuile de Marseille pour la toiture. Le processus de transformation de l’habitat traditionnel s’est effectué en deux étapes. Premièrement, durant la deuxième moitié du XIXe siècle, les réformes ottomanes ont permis l’intégration des salles à manger et des salles de bain, ce qui a eu pour effet la séparation de l’espace d’habitation en zones de jour et de nuit. Ensuite, le mouvement moderne, avec ses principes de tabula-rasa, son d’urbanisme fonctionnaliste et l’arrivée de nouveaux matériaux est venu bouleverser la phénoménologie de l’espace d’habitation.

Maison aux trois arcs

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f) Approche contemporaine de l’aménagement « La reconstruction de Beyrouth est spectaculaire. Elle est aussi brutale, comme la résonance assourdie des destructions d'hier. La mer, donc, reste, à l'orée du chaos urbain et de la colère des hommes, l'horizon des déambulations tranquilles. […] La capitale libanaise est devenue le théâtre - et l'illusion - d'une réconciliation des communautés, la ligne de réunification d'une ville jadis traversée par une ligne de front sur laquelle se livrèrent, pendant quinze ans, de 1975 à 1990, des combats féroces entre l'Est chrétien et l'Ouest musulman. »xii Constatant l’ironie du sort de Beyrouth, la jeune génération d’architectes libanais, qu’elle soit locale où issue de la communauté internationale, amorce depuis quelques temps, un processus d’hybridation des idées et des points de vue, dans le but de proposer une nouvelle lecture de la capitale. Cette lecture nouvelle, en rupture avec l’approche traditionnelle et les travaux récents du groupe SOLIDERE, vise à proposer un cadre nouveau pour la mise en place des projets urbains. Ces projets tendent tous vers un même point de convergence : le pluralisme culturel et disciplinaire. C’est le cas de l’architecte libanais Nadim Karam. À travers son travail de représentation du territoire contemporain par l’art, l’installation urbaine et la fiction comme médium, il met de l’avant le concept de micropluralisme, une architecture de performance et narrative. Il crée un champ de fantaisie dans le contexte urbain des villes libanaises par le jeu entre temporalité, site et situation. Au sein de l’Atelier Hapsitus, crée à Tokyo en 1991, il rassemble des concepteurs issus de différentes communautés culturelles provenant de plusieurs disciplines de l’aménagement, dans une force créatrice d’hybridation. Il s’intéresse au champ expérimental et brouille la limite entre l’art, l’urbanisme et l’architecture, et tend vers un concept plus large : le paysage urbain.

Hilarious Beutouth, 2000

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g) Relations au territoire « On dit que le désert est à l’arabie, le Nil à l’Égypte, la montagne au Liban. Celle-ci, imprenable, coisonnée, engloba et fit sienne les populations en lutte contre l’autorité : durant des siècle des hommes y trouvèrent accueil et refuge.. »xiii S’il est possible de faire des observations sur les aspects culturels de l’espace, que ce soit à l’échelle de l’habitat ou de la ville, il est aussi possible de tenter de comprendre la culture libaise, ou du moins d’émettre quelques hypothèses, à partir de la vision sociale du peuple libanais des entités géographiques. Ces hypothèses, bien qu’incomplètes, peuvent éventuellement servir d’éléments de compréhension de la valeur culturelle, sociale et symbolique du territoire libanais. Intuitivement, les deux pôles géographiques libanais introduits dans la littérature locale et internationale sont la mer et la montagne. Il a été discuté plutôt du rôle qu’a joué la mer dès l’époque des Phénitiens dans l’établissement des échanges culturels et commerciaux avec l’occident. Celle-ci, aujourd’hui encore, est symboliquement perçue, même si les manières de quitter le pays ont grandement changé, comme une ouverture sur le monde, un potentiel d’échange et de découverte. La montagne, de son côté, est davantage perçue comme un refuge, un terre d’accueil à l’intérieur du pays. L’éthymologie du mot Liban témoigne de l’importance symbolique de la montagne : « Leban » signifie, dans la langue locale « lait » ou « blancheur de cîmes ». Historiquement, les Libanais ont souvent quitté le littoral pour prendre l’air de la montagne. Cette migration temporaire aujourd’hui expliquée par le besoin des citatins de quitter l’air et le bruit de la ville, s’expliquait autrefois par des besoins politiques associés à l’inégalité entre les classes. Volney écrivait, en 1791 en parlant de l’époque byzantine :

Carnet d’orient, Lamartine « Ces montagnes étaient devenue l’asile des mécontents ou des rebelles qui fuyaient l’intolérence des empereurs et de leur argent. La conformation du sol garantissait la singularité de ses habitants. » Enfin, les modes de transport contemporains en facilitant l’accès, les Libanais ont l’occasion de s’y retrouver en quelques coups de volants. De la ville, en une demi-heure à peine, on se retrouve déjà dans la fraîcheur de la montagnexiv. Site de villégiature, la montagne accueille l’été les citadins qui quittent la chaleur de la ville, et l’hiver, les skieurs à la recherche d’évasion. « Sur une montagne

Où les troupeaux parlent avec le froid Comme Dieu le fit Où le soleil est à son origine Il y a des granges pleines de douceur Pour l’homme qui marche dans sa paix Je rêve à ce pays où l’angoisse est un peu d’air Où les sommeils tombent comme dans les puits… »xv

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Conclusion Bien que partielle, cette ébauche du contexte socio-culturel libanais permet de mettre en lumière certains aspects importants de la culture libanaise et de la relation de son peuple à son territoire. Dans une perspective historique, il a permis d’éclairer la complexité de sa composition démographique et les mécanismes qui la permettent; alors que dans une perspective contemporaine, il a identifié les origines de sa diaspora et de sa classe urbaine et leur rôle respectif dans le rayonnement culturel, social et économique du pays. Enfin, avec une approche davantage ciblée sur l’aménagement, il a amorcé une réflexion sur la phénoménologie de l’espace libanais à l’échelle de l’habitat, de la ville et du territoire. Cette réflexion à différentes échelles introduit une démarche plus spécifique sur le projet d’architecture de paysage. Ce projet, qui confond les cadres traditionnels d’intervention de l’architecture, de l’urbanisme et du paysage, tentera d’alimenter cette réflexion, mais aussi d’en proposer une synthèse, en mettant en avant plan la notion de cadre de vie. Il s’agit, à la lumière de ce bagage théorique, de saisir les enjeux culturels et sociaux du territoire pour apporter des solution à la préservation et à la mise en valeur de son sens.

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Bibliographie �Beyrouth, un espace multiconfessionnel, Faculté des sciences religieuses, Université Saint-Joseph de Beyrouth, Beyrouth, 2004 L’état du monde : annuaire économique géopolitique mondial 2005, Éditions La Découverte (Boréal), 2004, Montréal, 668 pages L’état du monde : annuaire économique géopolitique mondial 2004, Éditions La Découverte (Boréal), 2003, Montréal, 668 pages ASSAF, Raoul et Liliane Barakat, Atlas du Liban : géographie, histoire, économie, Presses de l’Université Saint-Joseph, Beyrouth, 2003, 107 pages VALLAUD, Pierre, Liban, Guides bleus évasion, Éditions Hachette, 1999, Paris, 189 pages CORM, Georges, Le Liban contemporain : histoire et société, Éditions de la découverte, Paris, 2003, 319 pages KARAM, Nadim, VOYAGE, Éditions Kaya Mussack, Londres, 2000, 485 pages ABDULKARIM, Amir, La diaspora libanaise en France : Processus migratoire et économie, Éditions de l’Harmattan, 1996, Paris, 262 pages KASPARIAN, Robert, La population déplacée par la guerre au Liban, Éditions de l’Harmattan, Paris, 1995, 196 pages KASSIR, Samir, La guerre du Liban : de la dissention nationale au conflit régional, Éditions Karthala, 1994, Paris, 510 pages

SARKIS, Jean, Histoire de la guerre du Liban, Presses universitaires de France, 1993, Paris, 239 pages LECERF, Marie-Ange, Comprendre le Liban, Éditions Karthala, 1988, Paris, 147 pages CORM, Georges, Géopolitique du conflit libanais : étude historique et sociologique, Éditions de la découverte, 1986, Paris, 260 pages VOGT-GÖKNIL, Ulya, Mosquées, Éditions du Chêne, Paris, 1975, 251 pages CHEDID, André, Liban, Collections Microcosme, Paris, 1969, 189 pages HUSSEINI, Frederic, Architecture traditionnelle libanaise, Corpus Levant – Direction générale des anitiquités – Liban, Avignon, 2004

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Source des illustrations Image 1 : Beyrouth

Source : Liban, Collections Microcosme, Paris, 1969 Image 2 : La répartition communautaire de la population libanaise

Source : Comprendre le Liban, Éditions Karthala, 1988, Paris

Image 3 : La répartition communautaire du territoire libanais

Source : Liban, Guides bleus évasion, Éditions Hachette, 1999, Paris

Image 4 : Vie communautaire

Source : Liban, Collections Microcosme, Paris, 1969 Image 5 : La représentation parlementaire de 1943 à 1972

Source : La déchirure libanaise, Éditions complexes, Bruxelles, 1989

Image 6 : Vie communautaire

Source : Liban, Collections Microcosme, Paris, 1969 Image 7 : La diaspora libanaise dans le monde

Source : La diaspora libanaise en France : Processus migratoire et économie, Éditions de l’Harmattan, 1996, Paris

Image 8 : Pyramide des âges au Liban en 1997

Source : Atlas du Liban : géographie, histoire, économie, Presses de l’Université Saint-Joseph, Beyrouth, 2003

Image 9 : Les secteurs de l’économie libanaise en 1997

Source : Atlas du Liban : géographie, histoire, économie, Presses de l’Université Saint-Joseph, Beyrouth, 2003

Image 10 : Maison à Iwan

Source : Architecture traditionnelle libanaise, Corpus Levant – Direction générale des anitiquités – Liban, Avignon, 2004

Image 11 : Maison à Riwaq

Source : Architecture traditionnelle libanaise, Corpus Levant – Direction générale des anitiquités – Liban, Avignon, 2004

Image 12 : Maison à cour

Source : Architecture traditionnelle libanaise, Corpus Levant – Direction générale des anitiquités – Liban, Avignon, 2000

Image 13 : Maison à trois arcs

Source : Architecture traditionnelle libanaise, Corpus Levant – Direction générale des anitiquités – Liban, Avignon, 2004

Image 14 : Tiré de Carnets d’Orient, Lamartine

Source : Liban, Collections Microcosme, Paris, 1969 Image 15 : Beyrouth

Source : VOYAGE, Éditions Kaya Mussack, Londres, 2000 ���������������������������������������������

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Notes ����CHEDID, André, Liban, Collections Microcosme, Paris, 1969��ii CHEDID, André, Liban, Collections Microcosme, Paris, 1969 �����VALLAUD, Pierre, Liban, Guides bleus évasion, Éditions Hachette, Paris, 1999 ��!� LECERF, Marie-Ange, Comprendre le Liban, Éditions Karthala, 1988, Paris �!�CHEDID, André, Liban, Collections Microcosme, Paris, 1969 �!��LECERF, Marie-Ange, Comprendre le Liban, Éditions Karthala, 1988, Paris �!���LECERF, Marie-Ange, Comprendre le Liban, Éditions Karthala, 1988, Paris��!����ABDULKARIM, Amir, La diaspora libanaise en France : Processus migratoire et économie, Éditions de l’Harmattan, 1996, Paris ��"� ASSAF, Raoul et Liliane Barakat, Atlas du Liban : géographie, histoire, économie, Presses de l’Université Saint-Joseph, Beyrouth, 2003 �"�L’état du monde : annuaire économique géopolitique mondial 2004, Éditions La Découverte (Boréal), 2003, Montréal �xi L’état du monde : annuaire économique géopolitique mondial 2005, Éditions La Découverte (Boréal), 2004, Montréal �

������������������������������������������������������������������������������������������������"���FAURE, Michel , Beyrouth : le passé recomposé, L'Express du 23 août 2004 �"����CHEDID, André, Liban, Collections Microcosme, Paris, 1969 �"�!�CHEDID, André, Liban, Collections Microcosme, Paris, 1969 �"!�Georges Shéhadé, poète libanais, source inconnue�