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personnel soignant et les assistantes sociales peuvent solli- citer l’e ´quipe me ´dicale ou parame ´dicale de la Halte sante ´ pour recueillir des informations. Un courrier de sortie est adresse ´ au me ´decin coordinateur du re ´seau apre `s chaque passage aux urgences. Une liste des passages au SAU des patients inclus dans le re ´seau est e ´tablie chaque semaine. Conclusion. — Ce protocole a une double fonction : favoriser la coordination des soins en permettant un meilleur suivi et en e ´vitant la dispersion des informations me ´dicosociales ; constituer un dispositif de veille et d’alerte pour ceux dont l’e ´tat pathologique se de ´grade. Il est un outil supple ´- mentaire pour le personnel des urgences lors de la prise en charge de patients en grande pre ´carite ´. Actuellement, 47 patients font partie du re ´seau dans le cadre d’une phase de test. L’objectif est d’inte ´grer re ´gulie `rement de nouvelles personnes identifie ´es comme e ´tant vulne ´rables en terme de morbidite ´. doi: 10.1016/j.jeur.2008.03.159 442 E ´ valuation de l’activite de la PASS au sein d’une UHCD Z. Mokrani, M. Capon, S. Vale ´ro, N. Illi, F. Peyras, F. Coignet Urgences SMUR, centre hospitalier de Salon-de-Provence, France Motscle´s.— PASS ; Urgences sociales ; UHCD Introduction. — La loi du 29 juillet 1998 spe ´cifie que « l’acce `s a ` la pre ´vention et aux soins des personnes les plus de ´munies constitue un objectif prioritaire de la politique de sante ´ ». La PASS est rattache ´e au service des urgences depuis mai 2002. Son esprit est d’encourager la coope ´ration entre les diffe ´- rents professionnels au service des personnes en situation de pre ´carite ´, en atte ´nuant les frontie `res entre le sanitaire et le social. L’objectif de notre travail est d’e ´valuer l’activite ´ de la PASS et de de ´crire le profil de la population prise en charge a ` l’UHCD. Mate´rieletme´thode. —E ´ tude re ´trospective portant sur 100 patients pris en charge par la PASS lors de leur hospita- lisation a ` l’UHCD du 1 er janvier 2006 au 31 de ´cembre 2006. Re ´sultats. — La population fe ´minine est compose ´e de 54 patientes (54 %) ; des adultes jeunes, 61 % de moins de 45 ans (61 patients) et la tranche d’aˆge de 36 a` 45 ans est majoritaire avec 24 patients (24 %) ; de nationalite ´ franc ¸aise pour 95 patients (95 %). La population vivant seule correspond a ` 68 patients (68 %) : 42 hommes (91,3 %) et 24 femmes (44,4 %). Cinquante-deux pour cent des patients n’ont pas de logement personnel et les consul- tants de ´clarent n’avoir aucune ressource dans 34 % des cas. Quarante patients (40 %) sont couverts par la se ´curite ´ sociale et une mutuelle. Vingt-neuf patients (29 %) ont seulement la se ´curite ´ sociale (29 patients) et un quart des patients ont une CMU. Les personnes sans droit ne repre ´sentent que 6 % des cas. Vingt-neuf patients (29 %) sont SDF et plus de la moitie ´ ont moins de 40 ans, 14 SDF plus de 60 ans (14 %). Les motifs d’hospitalisation sont domine ´s par la pathologie psychiatriques (44 %) et les tentatives de suicide (22 %). Une cause me´dicale est retro- uve ´ dans 17 % des cas et traumatique chez 15 % des patients (10 % dans le cadre de violences conjugales). Seize pour cent des patients pre ´sentent un alcoolisme aigue ¨. Quatre- vingt-quinze patients (95 %) ont de ´ja ` consulte ´ la PASS au cours de l’anne ´e 2006 lors d’une hospitalisation a` l’UHCD. Cinquante-quatre des hospitalisations durent 24 heures. Soixante et un pour cent des patients retournent a` domicile. Trente-cinq pour cent sont hospitalise ´s dans un service, 4 % sortent contre avis me ´dical, 5 % par fugue. Quatre-vingt pour cent des patients posse `dent un traite- ment psychotrope. Conclusion.— La PASS est un outil de lutte contre la pre ´carite ´ dont le rapport cou ˆt/efficacite ´ est certainement des meilleurs. Pour autant, ce type de structure n’est pertinent que si elle intervient dans un lieu ou la prise en charge somatique et psychiatrique peuvent e ˆtre re ´ali- se ´es. doi: 10.1016/j.jeur.2008.03.160 443 Pour une assistante sociale au SAMU : un important travail de collaboration entre la PASS et les PARM A. Agnoli a , C. Rubin a , T. Roupioz b , D. Savary b , J.P. Perfus b a Permanence d’acce`s auxsoins de sante´,centre hospitalier d’Annecy, France b SAMU, centre hospitalier d’Annecy, France Mots cle ´s. — Assistante sociale et SAMU ; PASS ; Enque ˆte Introduction. — Un des ro ˆles de la permanence d’acce `s aux soins de sante ´ est la coordination des partenaires implique ´s aupre `s du public en situation de pre ´carite ´. Son travail de collaboration avec le SAMU va croissant. Depuis quelques anne ´es, les professionnels du SAMU regrettent de ne pouvoir donner suite a ` de nombreux appels a ` caracte `re social. Fort de sa re ´cente collaboration avec la PASS, le service a pu orga- niser une enque ˆte pre ´liminaire pour une e ´valuation des besoins en temps de travail d’une assistante sociale pour le centre 15. L’objectif de ce travail est d’en pre ´senter les premiers re ´sultats. Me´thode. — Il s’agit d’une enque ˆte prospective re ´alise ´e par les permanenciers, recueillant des donne ´es concernant le contexte social : isolement, violences, logement pre ´caire ou absent, de ´pendances, proble `mes financiers, appels ite ´ratif... les coordonne ´es, le sexe et la localisation de la personne concerne ´e. En fin de semaine, les fiches sociales, ainsi constitue ´es, sont adresse ´es a ` l’e ´quipe de la PASS qui se met a ` disposition pour le traitement des situations. Elle note le temps passe ´ au tri des fiches, au rappel des patients, a ` la mise en relation avec les travailleurs sociaux du secteur et au suivi e ´ventuel. Re´sultats-discussion. — Durant les mois d’octobre et novem- bre 2007, 65 fiches signalent 35 situations diffe ´rentes e ´manant de l’ensemble du de ´partement. Cinquante-deux pour cent des appelant sont des hommes, 33 % des fiches font e ´tat de proble `mes de logement, 13 % de proble `mes financiers, 34 % concernent des appels ite ´ratifs. Onze heures de travail de l’assistante sociale ont e ´te ´ ne ´cessai- res. L’ensemble des situations a pu e ˆtre traite ´, au moins partiellement, dans les 15 jours qui ont suivi leur recueil. Pour certaines, un travail de fond et de suivi serait ne ´ces- saire. Cette premie `re e ´valuation permet de confirmer la ne ´cessite ´ d’une assistante sociale au SAMU. L’ante ´riorite ´ du travail de collaboration avec la PASS et le fait que les A244 Re ´sume ´s

Pour une assistante sociale au SAMU : un important travail de collaboration entre la PASS et les PARM

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A244 Resumes

personnel soignant et les assistantes sociales peuvent solli-citer l’equipe medicale ou paramedicale de la Halte santepour recueillir des informations. Un courrier de sortieest adresse au medecin coordinateur du reseau apreschaque passage aux urgences. Une liste des passages auSAU des patients inclus dans le reseau est etablie chaquesemaine.Conclusion. — Ce protocole a une double fonction : favoriserla coordination des soins en permettant un meilleur suiviet en evitant la dispersion des informations medicosociales ;constituer un dispositif de veille et d’alerte pour ceuxdont l’etat pathologique se degrade. Il est un outil supple-mentaire pour le personnel des urgences lors de la prise encharge de patients en grande precarite. Actuellement, 47patients font partie du reseau dans le cadre d’une phase detest. L’objectif est d’integrer regulierement de nouvellespersonnes identifiees comme etant vulnerables en terme demorbidite.

doi: 10.1016/j.jeur.2008.03.159

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Evaluation de l’activite de la PASS au sein d’une UHCD Z. Mokrani, M. Capon, S. Valero, N. Illi, F. Peyras, F. CoignetUrgences SMUR, centre hospitalier de Salon-de-Provence,France

Mots cles. — PASS ; Urgences sociales ; UHCDIntroduction.— La loi du 29 juillet 1998 specifie que « l’accesa la prevention et aux soins des personnes les plus demuniesconstitue un objectif prioritaire de la politique de sante ». LaPASS est rattachee au service des urgences depuis mai 2002.Son esprit est d’encourager la cooperation entre les diffe-rents professionnels au service des personnes en situation deprecarite, en attenuant les frontieres entre le sanitaire et lesocial. L’objectif de notre travail est d’evaluer l’activite dela PASS et de decrire le profil de la population prise en chargea l’UHCD.Materiel et methode. — Etude retrospective portant sur100 patients pris en charge par la PASS lors de leur hospita-lisation a l’UHCD du 1er janvier 2006 au 31 decembre2006.Resultats. — La population feminine est composee de 54patientes (54 %) ; des adultes jeunes, 61 % de moins de45 ans (61 patients) et la tranche d’age de 36 a 45 ans estmajoritaire avec 24 patients (24 %) ; de nationalitefrancaise pour 95 patients (95 %). La population vivantseule correspond a 68 patients (68 %) : 42 hommes(91,3 %) et 24 femmes (44,4 %). Cinquante-deux pour centdes patients n’ont pas de logement personnel et les consul-tants declarent n’avoir aucune ressource dans 34 % des cas.Quarante patients (40 %) sont couverts par la securitesociale et une mutuelle. Vingt-neuf patients (29 %) ontseulement la securite sociale (29 patients) et un quartdes patients ont une CMU. Les personnes sans droit nerepresentent que 6 % des cas. Vingt-neuf patients (29 %)sont SDF et plus de la moitie ont moins de 40 ans, 14 SDFplus de 60 ans (14 %). Les motifs d’hospitalisation sontdomines par la pathologie psychiatriques (44 %) et lestentatives de suicide (22 %). Une cause medicale est retro-uve dans 17 % des cas et traumatique chez 15 % des patients(10 % dans le cadre de violences conjugales). Seize pour

cent des patients presentent un alcoolisme aigue. Quatre-vingt-quinze patients (95 %) ont deja consulte la PASS aucours de l’annee 2006 lors d’une hospitalisation a l’UHCD.Cinquante-quatre des hospitalisations durent 24 heures.Soixante et un pour cent des patients retournent adomicile. Trente-cinq pour cent sont hospitalises dans unservice, 4 % sortent contre avis medical, 5 % par fugue.Quatre-vingt pour cent des patients possedent un traite-ment psychotrope.Conclusion.— La PASS est un outil de lutte contre laprecarite dont le rapport cout/efficacite est certainementdes meilleurs. Pour autant, ce type de structure n’estpertinent que si elle intervient dans un lieu ou la priseen charge somatique et psychiatrique peuvent etre reali-sees.

doi: 10.1016/j.jeur.2008.03.160

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Pour une assistante sociale au SAMU : un important travail de collaboration entre la PASS et les PARMA. Agnoli a, C. Rubin a, T. Roupioz b, D. Savary b, J.P. Perfus ba Permanence d’acces aux soins de sante, centre hospitalierd’Annecy, Franceb SAMU, centre hospitalier d’Annecy, France

Mots cles. — Assistante sociale et SAMU ; PASS ; EnqueteIntroduction. — Un des roles de la permanence d’acces auxsoins de sante est la coordination des partenaires impliquesaupres du public en situation de precarite. Son travail decollaboration avec le SAMU va croissant. Depuis quelquesannees, les professionnels du SAMU regrettent de ne pouvoirdonner suite a de nombreux appels a caractere social. Fort desa recente collaboration avec la PASS, le service a pu orga-niser une enquete preliminaire pour une evaluation desbesoins en temps de travail d’une assistante sociale pourle centre 15. L’objectif de ce travail est d’en presenter lespremiers resultats.Methode. — Il s’agit d’une enquete prospective realisee parles permanenciers, recueillant des donnees concernantle contexte social : isolement, violences, logement precaireou absent, dependances, problemes financiers, appelsiteratif. . . les coordonnees, le sexe et la localisation de lapersonne concernee. En fin de semaine, les fiches sociales,ainsi constituees, sont adressees a l’equipe de la PASS qui semet a disposition pour le traitement des situations. Elle notele temps passe au tri des fiches, au rappel des patients, a lamise en relation avec les travailleurs sociaux du secteur et ausuivi eventuel.Resultats-discussion.— Durant les mois d’octobre et novem-bre 2007, 65 fiches signalent 35 situations differentesemanant de l’ensemble du departement. Cinquante-deuxpour cent des appelant sont des hommes, 33 % des fichesfont etat de problemes de logement, 13 % de problemesfinanciers, 34 % concernent des appels iteratifs. Onzeheures de travail de l’assistante sociale ont ete necessai-res. L’ensemble des situations a pu etre traite, au moinspartiellement, dans les 15 jours qui ont suivi leur recueil.Pour certaines, un travail de fond et de suivi serait neces-saire. Cette premiere evaluation permet de confirmer lanecessite d’une assistante sociale au SAMU. L’anteriorite dutravail de collaboration avec la PASS et le fait que les

Resumes A245

permanenciers du centre 15 sont souvent confrontes a desdemandes a caractere social ont contribue a une forteparticipation a cette etude.Conclusion. — Ce nouveau partenaire fera le lien entreles services d’urgence et les dispositifs medicosociaux dudepartement, en collaboration avec la PASS. Il reste a confir-

mer cette tendance sur une plus grande periode d’etude et apreciser le type de travail a effectuer. L’experience desquelques SAMU disposant d’un travailleur social exclusive-ment dedie, nous sera necessaire.

doi: 10.1016/j.jeur.2008.03.161