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Pourquoi manger bio en 2011 ? Avant tout pour la santé et l’en- vironnement, me direz-vous. C’est en tout cas ce que confirment les plus récents sondages menés auprès des consommateurs sur la question. Dans ce cahier spécial 100 % bio Québec, vous découvrirez bien d’autres raisons de manger bio: saveur, goût, accessibilité, proximité, savoir-faire, produits diversifiés, soutien à l’économie d’ici sont au menu. Le bio, c’est aussi plusieurs his- toires à succès très inspirantes pour l’avenir de l’alimentation d’ici et d’ailleurs. Le bio, c’est également le ré- sultat du travail de producteurs passionnés, de transforma- teurs innovateurs et de distributeurs attentionnés qui ont à cœur de répon- dre à vos besoins. Le bio, c’est surtout des consommateurs motivés par des valeurs sociétales im- portantes qui les amènent à faire des choix pour leur mieux-être et celui de leur environnement. Le bio, c’est en somme une histoire de passion entre des entrepreneurs déterminés et des consommateurs convaincus qui s’allient pour que l’alimentation de demain soit un gage de plai- sir, de qualité et de santé. Pour entretenir cette passion, la Filière biologique du Québec s’engage à maintenir un dialogue permanent avec vous au cours des prochains mois. Nous comp- tons sur vous pour participer aux activités qui vous seront propo- sées. Le mercredi 30 mars 2011 PROMOTION Pourquoi manger BIO?

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Pourquoi manger bio en 2011?Avant tout pour la santé et l’en-vironnement, me direz-vous. C’esten tout cas ce que confirment lesplus récents sondages menésauprès des consommateurs sur laquestion.

Dans ce cahier spécial100% bio Québec,vous découvrirez biend’autres raisons demanger bio : saveur,goût, accessibilité,proximité, savoir-faire,produits diversifiés,soutien à l’économied’ici sont au menu.

Le bio, c’est aussi plusieurs his-toires à succès très inspirantespour l’avenir de l’alimentationd’ici et d’ailleurs.

Le bio, c’est également le ré-sultat du travail de producteurs

passionnés, de transforma-teurs innovateurs et dedistributeurs attentionnésqui ont à cœur de répon-dre à vos besoins.

Le bio, c’est surtout desconsommateurs motivés pardes valeurs sociétales im-

portantes qui les amènent à fairedes choix pour leur mieux-être etcelui de leur environnement.

Le bio, c’est en somme unehistoire de passion entre desentrepreneurs déterminés et desconsommateurs convaincus quis’allient pour que l’alimentationde demain soit un gage de plai-sir, de qualité et de santé.

Pour entretenir cette passion, laFilière biologique du Québecs’engage à maintenir un dialoguepermanent avec vous au coursdes prochains mois. Nous comp-tons sur vous pour participer auxactivités qui vous seront propo-sées.

Le mercredi 30 mars 2011 PROMOTION

Pourquoi manger BIO?

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C’est dans cette optique que le Québec s’est dotéd’un système de contrôle des produits biologiquesqui est aujourd’hui reconnu comme l’un desmeilleurs en Amérique du Nord. Mise en place en2000, la certification biologique québécoise a été lapremière appellation d’origine contrôlée au Québec.Les normes biologiques de référence du Québec ontdepuis été régulièrement mises à jour pour suivrel’évolution du secteur et permettre une harmonisationavec les principaux pays où l’appellation biologiqueest réglementée.

Ainsi, lorsque vous achetez un aliment certifiébiologique, vous avez la garantie que les

contrôles ainsi que les règles deproduction et de mise en marché

des produits agroalimentairesbiologiques ont été respectéstout au long de la chaîne defabrication. Au Québec, lesproduits qui portent l’appel-lation biologique doiventavoir été certifiés par l’undes certificateurs accré-dités par le Conseil desappellations réservées etdes termes valorisants(CARTV).

Un contrôle rigoureux

Pour obtenir la certifica-tion, les producteursbio doivent se con-former à un cahier de

charges. Le processus de certification, qui prend jus-qu’à trois ans, est effectué par un organisme de certi-fication biologique, dont le mandat est d’évaluer lesméthodes de production et les intrants utilisés parles producteurs et les transformateurs. Les coûts dela certification et des audits annuels sont entière-ment couverts par l’entreprise. « La complexité dela certification dépend de la com-plexité du type de production,explique France Gravel, directriced’Écocert Canada, un des organismesde certification biologique du Québec.Par exemple, la certification pour laviande biologique exige non seule-ment un contrôle de l’alimentation desanimaux, des pâturages à l’étable,mais aussi des conditions d’élevageet de tous les soins qui leur sont pro-digués. »

Si un animal de boucherie,élevé conformément auxnormes biologiques, tombemalade et a besoin de rece-voir des antibiotiques, le pro-ducteur ne le laisse pas souf-frir indûment. Après avoir étésoigné, l’animal est tout sim-plement déclassé et ne pourraplus être certifié bio. « Dansle cas d’une vache à lait, ondoit attendre un an après untraitement aux antibiotiquesavant que le lait de l’animalpuisse à nouveau être destinéà l’alimentation biologique »,précise Mme Gravel, qui estaussi présidente de la Filièrebiologique du Québec.

En ce qui concerne les ali-ments transformés, les certi-ficateurs vérifient la liste desingrédients utilisés. On s’as-sure, entre autres, qu’aucun

agent de conservation de synthèse ni colorant artifi-ciel n’entre dans la préparation des aliments bio.

Recherchez les produits bio de proximité

Si vous désirez savoir si le producteur local de quivous achetez vos produits bio est certifié, vous

pouvez consulter le Répertoire desproduits biologiques certifiés duQuébec sur le site www.produitsbioquebec.info. Ce répertoire com-prend essentiellement les produitscertifiés provenant d’entreprisesayant des activités de production,de transformation ou de recondi-tionnement au Québec et exclut lesproduits certifiés provenant de l’ex-térieur.

Des produits certifiés :une garantie d’authenticité

Le mercredi 30 mars 20112

Une des recommandations du rapport indiquait alors« que le gouvernement se dote d’une stratégie desoutien à la production biologique afin de répondreaux attentes des citoyens et des consommateursquébécois, de remplacer les importations par desproduits biologiques cultivés au Québec et de favo-riser l’exportation de certains produits biologiquesquébécois sur les marchés extérieurs. »

Plan d’action du MAPAQEn juillet dernier, dans la foulée de ce rapport, le minis-tère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation(MAPAQ) rendait public son Plan d’action pour lesecteur biologique, assorti d’une enveloppe budgé-taire de 5M$ sur trois ans. Concrètement, le Plan viseà créer un environnement d’affaires favorable à lacroissance du secteur, à soutenir le développementdes secteurs de la production et de la transformationet à favoriser la commercialisation des produits.

La Filière biologique du Québec, un groupe deconcertation qui représente l’ensemble du secteurdepuis plus de quinze ans, a été consultée par leMAPAQ qui souhaitait soutenir le plus efficacementpossible le secteur bio. « La Filière biologique joue unrôle de premier plan dans l’amélioration de l’envi-ronnement d’affaires du secteur, soutient NicolasTurgeon, conseiller expert en agriculture biologiqueau MAPAQ. Le ministère a notamment confié à laFilière le mandat de préciser les actions à entre-prendre dans un Plan de développement adapté auxbesoins du secteur. »

De nouveaux programmesTrois nouveaux programmes vont servir à stimulerl’innovation, les maillages et le développement desmarchés. « Le programme InnovBio vise à offrir dessolutions aux problèmes techniques et agronomiquescommuns à un certain nombre d’entreprises certifiéesbiologiques », indique Nicolas Turgeon.

« Le programme d’appui à la miseen marché va, quant à lui, soutenirles projets collectifs comme leschaînes de valeur, poursuit-il. Les

frais liés au démarchage nécessaire auprès des entre-prises de production et de transformation serontcouverts. Par exemple, nous soutenons présentementla création d’unechaîne de valeurentre des produc-teurs d’orge brassi-cole biologique etune biomalterie de laMauricie. Ce projet apermis de découvrirque l’orge bio pos-sède un goût etun arôme différentsqui pourraient êtred’intérêt mêmepour les brasseursnon certifiés bio-logiques. De plus, le programme comprend unenouvelle mesure qui appuie la valorisation de l’ap-pellation biologique auprès des consommateurs. »

Enfin, un programme de conversion vers le biolo-gique vise à soutenir financièrement la transition desproducteurs qui désirent obtenir la certification biolo-gique. « Ce programme ne couvre pas les coûts de lacertification biologique, mais offre une aide financièrependant les deux dernières années de conversion,alors que le producteur ne profite pas encore de laplus-value de la vente de produits biologiques »,ajoute M. Turgeon.

Toutes ces mesures d’aide financière viennentconcrétiser l’engagement du gouvernement duQuébec envers le secteur bio, qui obtient de ce faitune reconnaissance publique importante.

Le gouvernement du Québec s’engageenvers le secteur bio

Publié en 2008, le rapport de la Commission Pronovostsur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire

identifiait clairement le bio comme l’un des trois secteursprioritaires à développer au Québec.

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Ce cahier est une réalisationdes Publications spéciales

Édition : Yvan Dumont • Conception graphique et réalisation : Hélène FoleyDirection : Frédéric Morneau • Publicité : 418 686-3435

Consultez la version électronique de ce cahier sur

www.lesoleil.com/pourquoimangerbio

À vue de nez, rien ne permet de différencier une laituebiologique d’une autre cultivée à l’aide des méthodes

traditionnelles. Compte tenu du prix plus élevé desproduits bio, les consommateurs sont en droit d’obtenir

des garanties quant à l’authenticité des alimentsbiologiques qu’ils achètent.

Le programme decertification biolo-gique québécoisest reconnu commel’un des meilleursen Amérique duNord.

Le MAPAQ a confiéà la Filière biolo-gique du Québec lemandat de préciserles actions à entre-prendre dans unPlan de développe-ment adapté auxbesoins du secteur.

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Le mercredi 30 mars 20113

Il va sans dire que ce mode de production répondparfaitement aux préoccupations actuelles des con-sommateurs. Non seulement le biologique ne fait pasusage de certaines substances potentiellementnocives pour la santé ou pour l’environnement, mais ilaccroît visiblement la vitalité des sols et des gens quien consomment.

Pour un environnement de qualité

L’agriculture biologique est basée sur des méthodesde production modernes qui visent à maintenir etaméliorer la structure et la vitalité des sols. Ce modede production s’appuie également sur des pratiquesparmi les plus respectueuses de l’environnement,comprenant des rotations de culture, la gestion deseaux et le recyclage de résidus végétaux. Les pro-ducteurs biologiques utilisent des composts à basede matières organiques pour enrichir les sols et, aulieu d’employer des herbicides pour contrôler lesmauvaises herbes, ils font appel à des techniquescomme le désherbage mécanique et la rotation descultures.

On ne peut donc utiliser ni intrants de synthèse (pes-ticides, fertilisants, etc.), ni hormones de croissance,

ni organismes génétiquementmodifiés (OGM) en agriculturebio. On comprend l’importanced’encourager ce type de culturequand on sait que la plupartdes produits nocifs employésgénéralement en agriculture nese retrouvent pas uniquementdans les aliments produits maisqu’ils contaminent aussi lessols, l’eau et l’air environnants.D’après l’Institut français de

l’environnement (IFEN), on trouverait en effet desrésidus de pesticides dans 96% des eaux de surfaceet dans 61 % des eaux souterraines analysées enFrance.

Pour la vitalité et la santé

Selon certains chercheurs, les cultures biologiquescontiendraient plus de vitamine C, de fer, de magné-sium, de phosphore et d’antioxydants que les autres

cultures. Les aliments biologiques contiendraientaussi moins d’eau, donc des nutriments en plus forteconcentration. Ils contribueraient donc davantage àaccroître la vitalité et la santé.

Par ailleurs, des études incitent à faire preuve devigilance dans la consommation de certains aliments.Par exemple, dans le cadre d’une étude menée en2005 par le National Institute of EnvironmentalHealth Sciences, un organisme gouvernementalaméricain, des chercheurs ont analysé l’urine de23 enfants âgés de 3 à 11 ans de la banlieue deSeattle. Les enfants ont consommé les aliments deleur régime habituel durant les trois premiers jours.Pendant les cinq jours suivants, on a remplacé lesfruits, les légumes, les jus, les céréales, le pain et lespâtes par des produits certifiés bio, sans modifierautrement leur alimentation. Puis, retour aux produitsde l’agriculture non bio durant les sept derniers jours.Tout au long de l’étude, les chercheurs ont analysél’urine des sujets. Les résultats ont révélé que,

durant la phase bio, les taux de malathion et dechlorpyrifos, deux pesticides agricoles organo-

phosphorés, n’étaient plus détectables dansl’urine des sujets. Ces taux sont par contre

immédiatement remontés à un degré plusélevé dès la reprise du régime alimentairehabituel des enfants.

Si ces données ne nous permettent pasd’affirmer que les aliments non biolo-giques peuvent être potentiellementnocifs pour la santé, on peut toutefoisavoir l’assurance que bien dessources de risques sont absentes sion choisit la consommation d’alimentsbiologiques.

Dave Mann, vice-président principal,marketing et ventes chez A.C. Nielsen,

une société internationale en recherchemarketing, affirme ceci : « Prises comme

un tout, les études sur la santé et le bien-être illustrent de manière convaincante l’en-

gagement des consommateurs canadiens àchoisir des aliments plus sains pour eux-mêmes

et pour leur famille. Ces renseignements montrentaux manufacturiers et aux détaillants l’importanced’innover pour répondre aux besoins des consom-mateurs qui payeront parfois même plus cher poursoutenir une alimentation et un mode de vie sains. »

Pour le bien-être des animaux

Un des aspects positifs les moins connus du secteurbiologique est sans doute celui du souci du bien-êtredes animaux. En plus d’être nourris à 100% de four-rages et de grains biologiques, les animaux destinés aumarché biologique sont traités avec respect. Ils ont dessorties obligatoires à l’extérieur et profitent d’espacesplus grands à l’intérieur, ce qui augmente leur bien-être.

Quant au transport des animaux, il est régi par desnormes rigoureuses qui assurent les meilleuresconditions possibles aux animaux. Ainsi, la produc-tion biologique a, encore une fois, été à l’avant-gardeen adoptant des mesures liées au bien-être animal,bien avant d’autres modes de production.

Pour le plaisir de savourer la différence

Certains consommateurs de produits bio affirmentque les fruits et légumes biologiques sont plus goû-teux parce qu’ils sont généralement moins irrigués etque, par conséquent, leurs sucs sont plus concentrés.Dans le cas des viandes bio, la différence de goût estencore plus évidente, en raison des conditions d’éle-vage des animaux. Comme les animaux passent unegrande partie de leur temps en plein air, qu’ils reçoi-vent une alimentation de qualité et qu’ils sont abattusplus tardivement, leurs chairs sont plus compactes etrenferment beaucoup moins de gras et d’eau que lesviandes conventionnelles. Certains consommateursdisent même avoir réappris à aimer la viande grâceau bio. Ils apprécient le goût distinct et plus prononcéde la viande biologique, qui s’apparente davantage àla viande de gibier.

Qu’il s’agisse de produits maraîchers ou laitiers, deboulangeries ou de viandes bio, tous les produitsissus de la culture biologique vous offre un plaisirunique : celui de savourer la différence.

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Dans son ensemble, le mode de production biologiquepermet d’assurer l’intégrité des écosystèmes et de favo-

riser la diversité des espèces animales et végétales.Il contribue donc de façon importante à préserverla qualité de l’environnement et s’inscrit ainsi dans

la conscience écologique populaire.

En plus d’être nourrisà 100% de fourrages

et de grains biologiques,les animaux destinés aumarché biologique sont

traités avec respect.

Le biologique, un choix logique

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En saison, les consommateurs se réjouissent d’avoiraccès facilement à ces produits bio bien de cheznous. Cependant, pour mieux approvisionner lesmarchés en toute saison, le secteur est en rechercheconstante de formules pour mieux regrouper l’offre.La démarche concertée du secteur de la cannebergebiologique et le réseau d’agriculture soutenue par lacommunauté sont des formules adaptées, qui ont faitla preuve que l’union fait la force.

La canneberge bio : un succès mondial

En raison des besoins peu élevés en fertilisants etde la faible présence de ravageurs sous nos condi-tions nordiques, le Québec constitue un terreaufertile pour la production de canneberges bio.Considérant cet avantage comparatif, des produc-teurs québécois se sont regroupés pour faire decette production un succès mondialement reconnu.C’est ainsi qu’en 2009, le Québec est devenu le plusgrand producteur mondial de canneberges biolo-giques avec une récolte annuelle de 5 millions de kilo-grammes.

Avec la canneberge biologique, le Québec adonc trouvé un créneau qui lui permet éga-

lement d’augmenter la part de marchéde la canneberge conventionnelle.Cette stratégie fait en sorte que le

Québec se situe maintenant au troi-sième rang parmi les régions produc-

trices de canneberges dans le monde,après les États du Wisconsin et duMassachusetts.

Fruit d’Or, une entreprise internationale spécialiséedans la transformation de petits fruits au Québec, agrandement contribué à ce succès. Selon M. SylvainDufour, un des dirigeants de Fruit d’Or, « si ce secteurde production se développe si bien au Québec, c’estlié en grande partie à sa force de concertation, à laqualité des liens d’affaires entre producteurs ettransformateurs et à la mise en place de structuresde recherche et de services conseils adaptés auxbesoins spécifiques des entreprises. » Dans ce con-texte, Fruit d’Or a conclu récemment un partenariatavec ses producteurs en créant une usine de congé-lation et de conditionnement de petits fruits à la finepointe de la technologie.

Agriculture soutenue par la communauté

Le réseau d‘agriculture soutenue par la communautéa été mis en place par l’organisme Équiterre, avec lavision de développer uncommerce direct pourpermettre aux fermes debénéficier du montantinvesti par les citoyens dèsle début d’une année deproduction. Équiterre coor-donne les activités de ceréseau depuis plusieursannées et agit, en quelquesorte, comme intermédi-aire entre les consomma-teurs et les agriculteurs.

Lorsque les citoyens deviennent partenaires d’uneferme du réseau, ils s’assurent de recevoir des ali-ments frais, savoureux et locaux. De plus, il est pos-sible de s’approvisionner en aliments biologiques,car la majorité des fermes adhérentes au réseau sontcertifiées biologiques. En 2010, le réseau regroupaitplus de 100 entreprises qui approvisionnaient environ30 000 citoyens, principalement en fruits et légumes.On peut affirmer qu’il s’agit là d’un réel succès departicipation.

Fruits et légumes bio: l’union fait la force

Le mercredi 30 mars 20114

En 2010, on dénombrait au Québec près de 240entreprises actives dans le secteur des fruits et légumesbiologiques. Toutes ces entreprises offrent une diversité

de produits sains qui répondent aux principalespréoccupations des consommateurs, particulièrement

par l’absence de pesticides.

C’est qu’il y a une réelle plus-value dans le siropd’érable bio qui provient des règles de production uti-lisées par les acériculteurs. En fait, la certification dusirop d’érable biologique s’appuie sur le contrôle des

procédés de production ou de préparation plutôtque sur le contrôle du produit lui-même. La régiede l’entaillage, la collecte et l’entreposage de l’eau

d’érable, les chalumeaux, la collecte sous vide,les récipients (dont les réservoirs et les barils)utilisés, les soudures permises, l’utilisation del’osmose inverse, l’évaporateur, les agents anti-moussants, la filtration et le nettoyage sont

autant d’éléments qui sont rigoureusementcontrôlés par le cahier de charges et quiassurent un produit 100 % biologique.

Protection des écosystèmes

Un autre aspect important de la certifica-tion biologique est celui qui concerne lespratiques d’aménagement et d’entretiende l’érablière. En tout respect de l’éco-système, l’acériculteur doit en effet favo-riser la diversification des espèces com-

pagnes de l’érable à sucre, qui devraientreprésenter au moins 15 % du volume de

bois de l’érablière.

Par ailleurs, les pratiques relatives à l’entaillage doi-vent faire en sorte de réduire au minimum les risquespour la santé et la longévité des arbres. La certifi-cation biologique stipule qu’aucun arbre ne peutrecevoir plus de trois entailles. Les normes fournis-sent aussi des lignes directrices quant au diamètre età la profondeur des entailles. Enfin, il est interditd’entailler un arbre plus d’une fois pendant la mêmesaison et tous les chalumeaux doivent être retirésdes arbres au plus tard 60 jours après la dernièrecoulée de l’année, afin de permettre aux arbres debien cicatriser.

Un marché lucratif

Malgré les contraintes de production pour le siropbio et les coûts qui y sont associés, un nombrecroissant d’acéricul-teurs entreprennentchaque année lesdémarches pour ob-tenir la certificationbiologique. À l’heureactuelle, environ 20%du sirop d’érable pro-duit au Québec estcertifié biologique.Les raisons qui moti-vent les acériculteursà entreprendre unetransition vers le biosont nombreuses.Certains le fontsurtout pour des considérations environnementales,alors que d’autres souhaitent également percer denouveaux marchés.

La commercialisation du sirop d’érable biologiques’effectue presque totalement sur le marché interna-tional. L’augmentation de la demande mondiale pourle sirop d’érable bio au début des années 2000 ad’ailleurs provoqué une hausse des prix. « La certi-fication biologique est un gage de sécurité trèsrecherché dans les foires et les salons internationauxauxquels nous participons », explique Martin Plante,directeur principal des ventes chez Citadelle, coopé-rative de producteurs de sirop d’érable.

Le sirop d’érable bio: vraiment différent?Quoi de plus naturel que la sève recueillie en pratiquantune entaille sur le tronc d’un érable comme le faisaient

déjà les Amérindiens avant l’arrivée des premiers colons ?Qu’il soit biologique ou non, le sirop d’érable est en effet

l’un des rares produits de transformation auquelon n’ajoute absolument aucun additif. Alors, pourquoi

acheter du sirop d’érable bio, direz-vous ?

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L’acériculteur doitfavoriser la diversifi-cation des espècescompagnes del’érable à sucre,qui devraientreprésenter aumoins 15% duvolume de boisde l’érablière.

En 2009, leQuébec estdevenu le plusgrand produc-teur mondialde cannebergesbiologiques.

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Présentement, une vingtaine de transformateurs,dont 8 producteurs transformateurs, reçoivent dulait biologique de la Fédération des producteurs delait du Québec. Les 32 millions de litres récoltésannuellement sont transformés en yogourts (36 %),en lait de consommation (33%), en fromages (31 %)et en beurre (moins de 1 %).

Le transport du lait : un élément clé

Ce succès du secteur du lait est lié en grande partieà des initiatives de la Fédération des producteursde lait. Marcel Groleau, président de la Fédération,explique qu’en 1995, on dénombrait une douzaine

de producteurs de lait biologique, tous concen-trés autour de la fromagerie L’Ancêtre de

Bécancour. La Fédération avait alors misen place un mini-circuit de transport

pour faire la collecte spécifique desquelques millions de litres de laitbio produits annuellement.

« C’est lorsque des producteurssitués dans d’autres régions duQuébec ont manifesté le souhait de

se lancer dans la production de laitbio que nous avons dû trouver une façon

de récolter ce lait à un coût raisonnable »,poursuit M. Groleau. Des camions-citernes équi-

pés de deux compartiments ont permis d’optimiserle transport, en recueillant en même temps et defaçon séparée le lait bio et le lait conventionnel.

Une prime pour reconnaître les coûtsadditionnels

Pour inciter les producteurs à se convertir au lait bio-logique, la Fédération a négocié avec les acheteursune prime de 0,25 $ le litre pour le lait de classes 1et 2 (lait et yogourt) et de 0,16 $ pour le lait declasses 3 et 4 (fromage et beurre). « Cette primepermet de couvrir les coûts de certification, le prixdes céréales bio consommées par les vaches et lalégère baisse de rendement par rapport à la produc-tion de lait non bio », souligne M. Groleau.

Des perspectives intéressantes

« Notre production actuelle nous permet de bienrépondre à la demande, indique fièrement le pré-sident de la Fédération.Nous avons même 12producteurs certifiés quisont sur une listed’attente et à qui nousversons des primes.Nous sommes doncprêts à faire face à uneaugmentation de lademande si les transfor-mateurs lancent de nou-veaux produits. Je croisque le créneau du laitbiologique pourraitfacilement atteindre 4 à 5 % de la production totalede lait au Québec. »

Avec une structure aussi efficace, le secteur du laitbio au Québec peut servir de modèle de développe-ment à bien des égards pour les autres filières deproduction bio. Il s’agit donc de suivre la voie lactée…

Lait bio : le Québec chef de file

Le mercredi 30 mars 20115

Le secteur du lait biologique québécois a connu unecroissance remarquable au cours des dernières années,

alors que le nombre de producteurs certifiés biologiquesa plus que doublé, passant de 40 à 100 producteurs de

2003 à 2010. Avec plus de 40% de la production,le Québec est de loin le chef de file de la production

laitière biologique au Canada.

On estime ainsi que la crise de la vache folle a contri-bué à une hausse de 35 % de la demande pour laseule année 2003. De plus, les consommateursrecherchent maintenant davantage les viandes sansantibiotiques ni hormones de croissance, ce qu’of-frent les viandes bios.

L’offre de viandes biologiques québécoises est trèsdiversifiée, même si la production est encore trèsdispersée sur le territoire. Bœuf, agneau, dinde,

canard, oie, pintade, chèvre, bison, lapin, sanglier,autruche et cerf sont autant de viandes cer-

tifiées biologiques disponiblesau Québec.

Des détails qui font toutela différence

Pour obtenir la certification biologique,les éleveurs de viandes doivent respecterun cahier de charges qui comporteénormément de détails. Ce sont cesdétails qui font toute la différence quant

aux caractéristiques du produit. L’exempledu porc biologique est très révélateur dece qu’on peut observer pour d’autressortes de viande.

« Tout est plus coûteux en productionanimale biologique », explique ClaireMichaud, responsable des communi-cations et du marketing chez Viandesdu Breton de Rivière-du-Loup, la plus

importante usine de transformation de porc biolo-gique en Amérique du Nord qui s’approvisionneauprès de 11 producteurs possédant 22 sites d’éle-vage. « Non seulement les grains bio que consom-ment les porcs sont plus chers, maisles animaux ont besoin de 20 jourssupplémentaires pour parvenir à matu-rité. » Mme Michaud ajoute que lesconditions d’élevage favorisant le bien-être des animaux ont aussi une incidencesur les coûts de production. « Les parcssont beaucoup plus grands et sontrecouverts de paille qui, bien qu’ellesoit plus confortable pour les animaux,exige beaucoup plus de main-d’œuvre. »

C’est le prix à payer pour uneviande de porc biologiquequi se distingue par une ten-dreté et un goût inégalés, quisont très prisés des consom-mateurs. « Les animaux sontélevés en bonne partie à l’ex-térieur. Le niveau de stressmoins élevé qu’ils subissentfait en sorte que leursmuscles sont plus détenduset donc plus tendres », affirmeClaire Michaud. Les produc-teurs de viandes biologiquesfont donc généralementd’une pierre deux coups : unmeilleur bien-être pour lesanimaux et l’obtention decaractéristiques distinctespour leurs produits.

Des bénéfices sur le planenvironnementalLes pratiques de productiondu porc biologique sont éga-

lement bénéfiques pour l’environnement. D’aprèsMme Michaud, l’ajout de paille réduit considérable-ment l’odeur d’ammoniac associée au purin de porc.«Qui plus est, le lisier solide présente peu de risque

de ruissellement vers la nappephréatique », ajoute-t-elle. Cette façonde faire est particulièrement intéres-sante pour le secteur porcin qui esten recherche constante de solutionssur le plan environnemental.

Les viandes biologiques ont la coteGrippe aviaire, fièvre aphteuse, maladie de la vache folle;

les crises alimentaires qui ont secoué l’industrie dela viande depuis les années 1990 ont eu pour effet

d’entraîner une croissance rapide de la demandepour les viandes biologiques.

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Le créneau dulait biologiquepourrait facile-ment atteindre4 à 5% dela productiontotale de laitau Québec.

Les animaux sontélevés en bonnepartie à l’exté-rieur, ce qui faiten sorte que leursmuscles sont plusdétendus et doncplus tendres.

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Le mercredi 30 mars 20116

Traditionnellement, ce sont les magasins spécialiséset les réseaux courts de distribution (marchés publics,paniers bio, etc.) qui ont assuré la plus grande partde la distribution des produits biologiques aux con-sommateurs. On estime toutefois qu’en 2010, environ45% des ventes de produits bio auraient été effec-tuées dans les supermarchés, qui font de plus en plusd’efforts pour satisfaire la clientèle de ce créneau.

Le défi : approvisionner les marchés

Malgré la présence de 1300 fermes et entreprisesde transformation biologiques sur le territoire qué-bécois, ces entreprises ne répondraient actuellementqu’à une faible part de la demande des produits bio,estimée à 30 %.

Comment expliquer que plus de 70 % de tous lesproduits bio présentement vendus au Québec sontimportés, alors que certains agriculteurs biologiquesdoivent encore écouler eux-mêmes une partie deleur production? C’est d’abord une question qui relèvede l’organisation de l’offre et de la demande, préciseDaniel Dubé, directeur général de la chaîne d’épicerieset de boutiques santé Rachelle-Béry. « Je n’ai aucun

mal à me procurer de la viande biologique québécoise.Par contre, en ce qui concerne les fruits et légumes,il est parfois plus difficile de trouver des producteurscapables de me garantir un volume suffisant pourtoutes mes succursales et d’assurer une constancedans leur approvisionnement », ajoute-t-il.

Conscient de cette situation, le secteur bio prévoitune série d’actions qui devraient permettre dansl’avenir d’augmenter l’offre de produits québécois enfonction des besoins du marché du Québec.

Les mentalités évoluent

L’achat de produits biologiques entre graduellementdans les mœurs alimentaires des Québécois et il fauts’assurer de rendreles produits plusaccessibles. DanielDubé constate que laclientèle a beaucoupchangé au fil des ans.«On voit de plus enplus de familles dansnos succursales, dit-il.Comme nous sommesde petites épiceriesde quartier, certainsde nos clients viennent d’abord chez nous pour desraisons de proximité et nous adoptent pour de bon. »

D’après Mme France Gravel, présidente de la Filièrebiologique du Québec, il s’agit là d’un constatréjouissant. Elle est persuadée que les mentalitésdes producteurs, des transformateurs et des distri-buteurs vont continuer à évoluer et qu’ils vont mettreen place des stratégies d’approvisionnement desmarchés avec davantage de produits d’ici.

Cette alliance d’entreprises est un exemple probantd’une vision commune pour développer un grain etune farine spécifiques et offrir ainsi aux consomma-teurs un pain qui obtiendrait leur faveur.

Une chaîne de valeur à son meilleur !

En 1992, Première Moisson, une société québécoisespécialisée dans la production de produits sainsselon une approche artisanale haut de gamme, s’ap-provisionnait en blé dans l’Ouest canadien, car il n’yavait pas de producteurs de blé panifiable au Québec.« En raison de sa teneur très élevée en protéines, le

blé de l’Ouest était parfait pour les boulangeriesindustrielles, mais convenait moins aux pains baguetteet aux pains de spécialité comme le pain bio. Avec lacollaboration de producteurs québécois, nous avonsfait des essais avec différentes variétés de blé biolo-gique jusqu’à ce qu’on en trouve une qui répondeà nos besoins », explique Josée Fiset, vice-présidentemarketing et développement stratégique de PremièreMoisson.

Aujourd’hui, plus de 300 hectares de terres sontcultivées uniquement pour approvisionner la boulan-gerie Première Moisson en grains de blé biologiquesde la variété désirée. Ce qui est important, c’est lefait que plusieurs meuniers peuvent maintenantmoudre le grain selon différentes approches afin dele valoriser au maximum. M. Robert Beauchemin,président de la meunerie La Milanaise, explique :

« Une farine sur cylindre, c’est une farine où ondéshabille le blé progressivement. On enlève lescouches extérieures, soit le son, le germe et le gru.Ici, on prend le grain au complet à la meule et il estbroyé, écrasé. Donc tout se retrouve dans le produitfinal. Ce procédé contribue à rehausser la valeurnutritive, la texture, l’arôme et le goût du pain. »

Trois meuneries artisanales produisent principale-ment la farine biologique au Québec, ce qui permetd’approvisionner quelques centaines de boulan-geries qui ont adopté les farines biologiques québé-coises, contribuant à la croissance phénoménale dece secteur. Le pain biologique québécois est ainsidevenu un exemple d’une réussite basée sur uneapproche chaîne de valeur.

Faire valoir la différence

Mme Fiset indique que les consommateurs ont encorebesoin d’être renseignés à propos de la différenceentre un pain biologique et un pain industriel.« Les gens doiventprendre consciencequ’à l’état naturel,la farine n’est pasblanche mais cou-leur crème. Pourblanchir la farinecommerciale, on yajoute du peroxyde,ce qui ne sert abso-lument à rien. » Pourobtenir la certifica-tion biologique, lesproducteurs doi-vent utiliser des grains cultivés sans produits chi-miques et les transformer sans additifs. « En l’absenced’agents de conservation, la boulangerie PremièreMoisson mise sur la fraîcheur de ses aliments »,explique Josée Fiset.

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Le bio: de plus en plus accessibleDepuis une quinzaine d’années, le marché des

produits biologiques connaît une croissance continue,de l’ordre de 15 à 20% par année, ce qui représente

un défi important sur le plan de la distribution. La fortedemande pour les produits biologiques stimule l’intérêtdes distributeurs et détaillants, mais l’organisation dece nouveau canal de distribution ne leur permet pasencore de répondre adéquatement à la demande des

consommateurs québécois.

Parmi les innombrables sortes de pain qu’on retrouve surles tablettes de nos magasins, le pain bio fait sa marque.Les Québécois en redemandent ! Le maillage de plusieurs

entreprises de production et de transformation quisouhaitaient mettre en marché un pain qui se démarque

des autres a donné naissance à un pain biologique100% québécois.

Le pain bio fait sa marque

Plus de 300 hectaresde terres sont culti-vées uniquementpour approvisionnerla boulangeriePremière Moissonen grains de blébiologiques

On estime qu’en2010, environ 45%des ventes de pro-duits bio auraientété effectuées dansles supermarchés.

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Il a fallu qu’une relation étroite se tisse entre des arti-sans doués et avant-gardistes et des consomma-teurs soucieux de leur bien-être et de celui de laplanète pour ancrer graduellement le bio dans lesmœurs alimentaires des Québécois. Il s’agit doncd’une relation intime à cultiver afin que lesQuébécois mettent davantage de bio dans leur frigo !

Sortir de la marge

Si le mode de production biologique a été longtempsconsidéré comme marginal. Il s’inscrit maintenantcomme une tendance que personne ne peut ignorer.Il ne s’agit pas d’une mode mais bel et bien d’une ten-dance mondiale incontournable. En 2010, la valeur

du marché bio était estimée à environ55 milliards $ à l’échelle de la

planète, ce qui constitue uneaugmentation de plus de50 % en 5 ans.

En Amérique du Nord,différentes estimations du

marché ont démontré, au coursdes quinze dernières années,

une progression moyenne de l’ordrede 15 à 20 % par année. Selon une étude

faite en 2009 par A.C. Nielsen, une société interna-tionale en recherche marketing, les ventes d’alimentsissus de la production biologique au Canada, incluantles produits importés, étaient estimés à environ2 milliards $ pour l’année 2008. Il s’agissait d’unehausse de 66% par rapport à 2006, ce qui donneune indication importante quant à l’engouement des

consommateurs pour ce type de produits. Le signalest clair : le bio sort de la marge et prend enfin saplace sur l’échiquier alimentaire.

Miser sur une plus-value garantie

Selon des renseignements tirés des études sur lasanté et le bien-être, menées également par A.C.Nielson, 60 % des foyers canadiens avaient achetéun produit biologique au cours de l’année 2007. Deplus, 63 % des consommateurs se disaient prêts àpayer plus cher pour des produits santé comme lesproduits bio.

Le fait que ces produits soient exempts de pesticideset d’engrais synthétiques leur donne une plus-valuequi explique la majorité des achats d’aliments et deboissons biologiques. Bon nombre d’études de mar-chés récentes confirment d’ailleurs que 8 à 10 %des consommateurs seraient fidélisés à l’achat ré-gulier de produits biologiques, car ils croient ferme-ment aux nombreuses vertus de ces produits. Pources consommateurs, il ne fait nul doute que les pro-duits bio offrent une plus-value qui explique le coûtun peu plus élevé de ces produits. Ils sont donc prêtsà payer un peu plus pour avoir du bio dans le frigo !

Pour d’autres consommateurs, l’écart de prix avecles produits conventionnels et l’accessibilité encorerestreinte des produits bio sont deux facteurs impor-tants qui peuvent créer une réserve ou un frein quantà l’achat de ce type de produits.

Daniel Dubé, directeur général de la chaîne d’épicerieset de boutiques santé Rachelle-Béry, croit pour sapart « que les prix vont diminuer à mesure que lademande va augmenter. Les entreprises vont aug-menter leur volume de production et l’augmentationdu chiffre de ventes devrait avoir un impact à la baissesur les prix. »

Selon M. Burkhard Schaer, spécialiste allemand de lamise en marché, il faut garder à l’esprit que « s’il fauttendre vers une diminution de l’écart de prix entreles produits bio et ceux non bio, il restera toujours unedifférence de prix qui s’explique par tout le travail quidoit être fait dans tous les maillons de la chaîne pouroffrir la garantie de la certification biologique. »

À la rencontre des consommateurs québécois

L’expertise acquise par bon nombre d’entreprisesquébécoises biologiques qui ont fait leurs preuvessur des marchés exigeants, comme ceux du Japon etde l’Europe, les rend maintenant aptes à mieux sepositionner sur le marché québécois. Près de 1300entreprises de production et de transformation qué-

bécoises sont désormais en mesure d’offrir environ4000 produits certifiés biologiques aux consomma-teurs du Québec. Cette diversité de produits permetd’envisager de répondre davantage à la demandequébécoise en produits bio, qui serait actuellementcomblée à seulement 30 % par des produits d’ici.

« Le Québec a maintenant les atouts en main pourdévelopper des stratégies sectorielles d’approvision-nement du marché québécois. Le moment est doncpropice à une révision des pratiques commercialesdes entreprises avec un but commun : en arriver à ceque le plus grand nombre possible de produits biolo-giques québécois se retrouvent dans le garde-mangeret le frigo des Québécois », affirme la présidente dela Filière biologique du Québec, Mme France Gravel.

Tout ce qu’il faut pour passer à l’action !

Pour atteindre ce but, le secteur biologique québécoismet en place un plan de valorisation de l’appellationbiologique. « Le but est de démocratiser davantage lebio auprès des consommateurs et des entreprisesd’ici », résume Alain Rioux, directeur général de laFilière biologique.

« Nous visons à fairereconnaître le secteurbiologique du Québecpour la qualité, la variétéet l’accessibilité de sesproduits, ainsi que pourson apport à la protectionde l’environnement, ajouteM. Rioux. Nous voulonsaussi que le secteur biosoit efficient et rentablepour tous les partenaireset que la commerciali-sation des produits soitbasée sur des prixjustes tant pour lesentreprises que pour les consommateurs. Nosvaleurs commerciales s’associent donc étroitement àcelles des produits équitables. »

Pour la présidente de la Filière, il faut stimuler à lafois l’offre de produits et la demande des consom-mateurs. Mme Gravel souligne que le soutien finan-cier annoncé dans le plan d’action bio du MAPAQ vapermettre d’augmenter la visibilité des produits bio.Le logo Bio Québec deviendra une référence visuelleet Y’a du bio dans le frigo ! sera le slogan de rallie-ment des consommateurs et des entreprises quiferont de plus en plus le choix du bio dans leur quo-tidien.

Le mercredi 30 mars 20117

Avez-vous du bio dans votre frigo? Si oui, vous faitespartie des consommateurs déterminés qui ont choisi dedonner une plus-value à leur alimentation en achetant

des produits sains, savoureux et respectueux de l’environ-nement. Sans vous, l’émergence de ce secteur n’aurait

pas été possible. Au fil des ans, contre vents et marées,le bio a gagné ses lettres de noblesse au Québec grâce à

des gens passionnés et convaincus comme vous.

Y’a du bio dans le frigo !

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Les entreprisesvont augmenterleur volume deproduction etl’augmentationdu chiffre deventes devraitavoir un impactà la baisse surles prix. »

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