Upload
others
View
2
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
1
PRATIQUES DE CONTROLE DE GESTION DANS LES ENTREPRISES
FRANCHISEES
Pr. Abderrahim BENLAKOUIRI, EST, Université Hasaan II Casablanca, Maroc
1. Introduction :
Le contrôle de gestion connaît depuis quelques années des changements importants face à une
économie mondiale qui se caractérise par la création de nouvelles sociétés à développement
accéléré, l’ouverture des marchés, la libéralisation des échanges et l’adaptation des
technologies de l’information. Ces évolutions et changements modifient le positionnement de
des pratiques de contrôle de gestion dans les entreprises.
Aujourd’hui, le franchisage joue un rôle de premier plan dans la vie des affaires. Cette forme
de l'esprit d'entreprise est de plus en plus adoptée dans une variété de secteurs, notamment
pour la vente en détail et de services aux entreprises telles que McDonald, Holiday Inn,
Body Shop et Benetton. La franchise est un système pour la vente de marchandises, de
services et / ou l'application de la technologie ou des solutions. Elle est basée sur une
collaboration étroite et continue. Les membres du réseau sont juridiquement indépendants
et financièrement autonomes, à savoir le franchiseur et ses franchisés individuels.
En effet, la franchise comme toute entreprise a besoin d’un contrôle de gestion afin
d’améliorer sa performance, faire évoluer son efficacité et son efficience, ce qui nécessite la
mise en place d’un processus de contrôle de gestion .Ce dernier lui permet d’avoir une idée
plus précise sur les coûts de l’entreprise, de mieux orienter la stratégie et de lui procurer des
outils de pilotage de suivi des objectifs. Le contrôle de gestion au sein des franchisés recèle
un intérêt particulier. La problématique des pratiques utilisées est axée sur les questions
suivantes : quelles sont les missions d’un contrôleur de gestion d’une entreprise franchisée?
Quel est le processus suivi par le contrôleur de gestion et quels sont les outils utilisés ?
Cet article portera d’abord sur une présentation générale du contrôle de gestion à savoir : ses
conceptions et ses objectifs ainsi que ses outils pour finir avec une présentation de la franchise
et ses partenaires. Enfin, une étude de cas de Food and Food sera présentée dans laquelle
nous traitons les pratiques du contrôle de gestion au sein des entreprises franchisées
2. Le contrôle de gestion
2.1. PROPOSITION DE DÉFINITIONS
Le contrôle de gestion peut être défini comme le « le processus par lequel les dirigeants
s’assurent que les ressources sont obtenues et utilisées avec efficacité (par rapport au moyens
employés) pour réaliser les objectifs de l’organisation » (R.N. Anthony, 1965).
Selon la conception classique, la première signification du mot contrôle est « vérification ».
Le contrôle de gestion pourrait ainsi être défini comme une technique de vérification.
Pour Bourdin(1979), exercer un contrôle en ce sens, c’est mettre au point un processus
d’accumulation d’informations visant à « établir des responsabilités ». Le contrôle de gestion
implique alors :
• définition des normes ;
• accumulation d’informations effectives ;
• détection des écarts entre données effectives et normes ;
• détermination des responsabilités.
La définition et la mesure de normes postulent l’existence d’objectifs précis, c’est-à-dire
un système coordonné de prévision.
L’accumulation d’informations effectives (de même que la détermination de normes)
requiert le choix d’une méthode d’évaluations des informations.
Ceci explique que le contrôle de gestion conçu dans cette optique est basé sur :
• l’évaluation des coûts.
• la planification d’activité.
A cette conception statique du contrôle de gestion, une approche dynamique élargit la
notion du contrôle de gestion. En effet, la seconde signification du mot contrôle est la
maîtrise (dans le sens de maitrise en soi). Ce (self-control) suppose l’adaptation
permanente en fonction des données effectives d’environnement ou encore l’application
continue (d’actions correctives). Le contrôle de gestion ainsi conçu est un système
général et continu d’alerte.
Le contrôle de gestion est un système de pilotage (Labourier R., 1967). Il a pour objectif de
doter les divers responsables, du directeur général au chef d’atelier, des instruments de
bord indispensables à la fixation des objectifs à atteindre, d’en assurer la coordination,
programmer les activités et les tâches à effectuer, ainsi que les ressources à mettre en
œuvre, de contrôler l’utilisation de ces ressources et les performances réalisées, de
prendre au fur et à mesure du déroulement des opérations les décisions correctrices
nécessaires. Le contrôle de gestion constitue l’appareil de pilotage de l’entreprise. La
mise en place de cet appareil et sa « maintenance » incombent au contrôle de gestion ;
mais ce dernier doit l’adapter aux besoins des divers responsables qui vont l’utiliser, et
les aider à s’en servir pour le contrôle de leur propre gestion. Le véritable contrôle de
gestion consiste en effet dans l’autocontrôle qu’exerce chaque gestionnaire dans son
périmètre d’intervention. En effet, le contrôle de gestion n’est pas ce que fait le
contrôleur de gestion (Hélène Löning, 2013)
En conclusion, le contrôle de gestion doit :
- garder l’efficience et économique de chaque partie de la structure compliquée
et grandissante de l’organisation ;
- mettre en évidence clairement la segmentation de l’entreprise sous forme
d’activités dans le but d’une planification intelligente de la gestion.
Le contrôle de gestion a des particularités qui en font un concept difficile à cerner. Elles
peuvent être résumées pour l’essentiel en quatre points :
- l’intervention dans tous les domaines de gestions d’où une diversité des tâches
effectuées ;
- l’intervention dans chaque grande phase du processus du management ;
- sa proximité avec d’autres fonctions de l’entreprise (contrôle budgétaire, audit,
contrôle interne…)
- la multiplicité des environnements.
2.2. Contenu et mission du contrôle de gestion
Le contrôle de gestion englobe de nombreux outils de gestion. Cependant, nous pouvons
d’ores et déjà souligner que le contrôle de gestion concerne particulièrement :
Par conséquent, le contrôle de gestion touche des aspects nombreux et divers de la gestion
des entreprises. Compte tenu des turbulences technologiques et économiques de
l’environnement actuel, il convient d’ajuster le contrôle de gestion et de l’adapter en fonction
des spécificités de l’entreprise et de son mode d’organisation.
2.3. Processus de contrôle de gestion
Le processus du contrôle gestion correspond aux phases traditionnelles du management :
Phase de finalisation
Elle a pour objectif de :
- définir les plans d’action et les budgets permettant d’atteindre les objectifs
stratégiques
- arrêter les critères d’évaluation des performances
Phase de pilotage
Elle se déroule à l’échelon des entités de l’organisation par la mise en œuvre des moyens qui
leur sont alloués et un système de réalisation et d’analyse des écarts.
Phase de post - évaluation
Cette phase consiste à confronter les résultats obtenus par les entités aux résultats souhaités
par la direction afin d’évaluer leur performance à l’aide de l’analyse des écarts et de faire
progresser l’ensemble des systèmes par des actions correctives en référence aux objectifs
préalablement fixés.
3. La franchise
3.1. Définitions et formes :
La franchise est un système organisé sous la forme d’un réseau vertical avec à sa tête le
franchiseur (firme pivot). Celui-ci, dans l’exercice d’un contrat, limité dans le temps, donne à
des franchisés (firmes satellites) le droit d’exploiter en leur nom mais sous l’enseigne du
franchiseur un concept mis au point, testé et transmis par ce dernier. Le concept implique la
mise au point d’un savoir-faire qui présente des caractéristiques particulières comme celles
d’être secret, substantiel et identifié. Lorsqu’un candidat franchisé souhaite rejoindre un
réseau, celui-ci s’engage à respecter scrupuleusement le concept et le savoir-faire attaché. Le
franchiseur s’engage donc à transmettre un savoir-faire, à mettre à disposition une enseigne et
à fournir une assistance continue tout au long du contrat.
La franchise peut prendre plusieurs formes :
Les franchises de distribution : Elles ont pour objet la vente de produits dans un magasin
portant l’enseigne du franchiseur, ce dernier pouvant être un fabricant ou un diffuseur.
Les franchises de services : le franchisé offre un service sous l’enseigne ou la marque du
franchiseur, en se conformant aux directives de ce dernier.
Les franchises de production : le franchisé fabrique lui-même, selon les indications du
franchiseur, des produits qu’il vend sous la marque de celui-ci.
3.2. Le contrat de franchise
Chacun a des droits et des obligations qui, s’ils ne sont pas respectés, peuvent entraîner la
rupture du contrat avant son terme et une perte financière pour l’une ou l’autre des parties.
Une contrepartie financière est exigée du franchisé avec le paiement au franchiseur d’un droit
d’entrée à la signature du contrat (non récupérable) et le paiement régulier de redevances
(royalties) tout au long de la durée probable du contrat en fonction du chiffre d’affaires
réalisé. Cette contrepartie doit permettre au franchiseur de se rémunérer sur la mise à
disposition de son concept mais également doit lui permettre de développer continuellement
son concept afin de garantir un avantage commercial permanent aux franchisés du réseau. La
franchise est normalement la réitération d’un succès commercial et doit dans une certaine
mesure protéger le franchisé d’une certaine réussite bien qu’il n’y ait contractuellement
aucune obligation si ce n’est celle d’information du franchiseur au franchisé avec le document
d’information précontractuelle (DIP).
Les entreprises franchiseur et franchisé sont donc indépendantes financièrement et
juridiquement. Cette indépendance doit se comprendre au niveau de la structure capitalistique
de chacune à savoir, que le franchiseur ne possède pas de capital du franchisé et inversement
et d’autre part chaque entreprise a une structure juridique qui lui est propre.
- Le franchisé :
Un franchisé est un chef d’entreprise/entrepreneur qui souhaite emprunter la voie de la
sécurité (reprendre un concept qui a déjà fait ses preuves). Il utilise la franchise (l’enseigne
et/ou la marque, le savoir-faire, les méthodes commerciales et techniques, les procédures…)
moyennant un apport financier direct ou indirect
La franchise est une méthode de collaboration entre une entreprise franchiseur, d’une part,
et une ou plusieurs entreprises franchisées, d’autre part. Cette collaboration a pour but un
développement accéléré des entreprises contractantes par l’action commune résultant de la
conjoncture des hommes et des capitaux, tout en maintenant leur indépendance respective,
dans le cadre d’accords d’exclusivité réciproque ( Mendez M. et Lehnish J.P., 1984).
La franchise qui s’apparente à une véritable relation de partenariat entre le franchiseur et
le(s) franchisé(s) constitue un levier de développement des entreprises du réseau.
Cependant, d’autres formes proches de cette stratégie sont envisageables en matière de
choix stratégiques pour les organisations. Dans un souci de simplification, nous présentons
ci-dessous une synthèse de ces dernières.
- La franchise et les autres formes de partenariat :
4. Les pratiques du contrôle de gestion au sein des entreprises franchisées : étude du cas
Food and Food
4.1. Présentation générale de la franchise :
Food and Food Corporation est la plus grande chaîne de restauration rapide du monde, servant
autour de 69 millions de clients chaque jour, la société a été fondée en 1952 par un homme
d’affaires après avoir acheté les droits à une petite chaîne de hamburger exploitée à partir de
1937 par un autre exploitant que son nom donne naissance à l’enseigne en question.
Franchise Concession Licence Affiliation
Droit d’utiliser la marque Oui oui oui Oui
Transmission d’un savoir-
faire
Oui
Option
possible
option
possible
option possible
Approvisionnement exclusif
option
possible
oui
option
possible
sans objet
Exclusivité territoriale
option
possible
obligatoire non Non
Droit d’entrée oui
option
possible
non option possible
Redevances Oui
option
possible
oui Non
Stock à financer Oui oui oui Non
Un restaurant rapide Food and Food est exploité par un réseau commercial, par un affilié ou
par la société elle-même. Les revenus de la société proviennent de la location, des redevances
et des honoraires versés par les réseaux commerciaux, ainsi que les ventes dans les restaurants
exploités par la compagnie.
L’entreprise Food and Food est une multinationale qui possède fin 2014, 36 258 réseaux
commerciaux rapides (Fast Food) sous la marque Food and Food, dans 119 pays dont 7 855
en Europe et 14 350 aux États-Unis. La France compte 1 285 restaurants qui servent chaque
jour 1,8 millions de repas L’entreprise possède ou a des participations dans d’autres chaînes
de restaurants, comme Aroma Café, Boston Market, ChipotleMexican Grill, Donotos (depuis
décembre 2003) et Prêt à Manger.
4.2. Food and Food Maroc
Food and Food Maroc est une entreprise 100% marocaine, au service des Marocains depuis
déjà 23 ans.
Food and Food Maroc est une entreprise franchisée .L’enseigne a su s’adapter parfaitement
aux habitudes de consommation locale et s’engage à contribuer activement au développement
économique, social et humain du pays. En effet, Food and Food Maroc est un acteur
dynamique dans le secteur de la restauration dans le royaume, et il a entre autres, recours aux
fournisseurs locaux pour approvisionner ses 28 restaurants en pain, huile, tomate, salade,
glaces, produits laitiers et confiseries. Ces fournisseurs, régulièrement soumis à des contrôles
minutieux, respectent un cahier des charges rigoureux, conforme aux standards
internationaux.
Food and Food Maroc compte 35 restaurants, répartis dans 15 villes, desservant des milliers
de clients chaque jour.
- Ce sont plus de 2.200 marocains qui y travaillent.
- Ce sont 14.000 heures de formation en 2010
- Ce sont 50% de leurs produits fabriqués localement.
6 marocains sur 10 ont visité un restaurant Food and Food au moins une fois
par mois dans les villes où l’enseigne est installée (données de l’étude : Food
and Food – 1er trimestre 2009).
4.3. Les formations des franchisés:
Un franchisé Food and Food ne peut dégager un profit qu’en adoptant au plus juste sa main-
d’œuvre à la fréquentation de son restaurant et à la demande de la clientèle par la flexibilité et
la polyvalence. En effet, il doit acheter toutes ses fournitures auprès de Food and Food
France. Il ne peut vendre que des sandwichs Food and Food et tous les sandwichs Food and
Food, même ceux dont ses clients ne veulent pas. Enfin, il doit reverser un pourcentage de son
chiffre d’affaires, fixé par Food and Food, à Food and Food.
Le processus de sélection débouche sur une longue période de formation qui dure environ 12
mois au sein de restaurant(s) franchisé(s). Elle allie théorie et pratique. Sa richesse repose sur
le partage de l'expérience des franchisés déjà présents et de la formation transmise par les
différents départements de Food and Food France.
La pratique se déroule dans un restaurant franchisé puis lors d'une ouverture de restaurant.
Elle permet aux candidats de découvrir, puis de maîtriser, l'ensemble des aspects liés au
fonctionnement et à la gestion opérationnelle, financière et administrative d'un restaurant. Ils
peuvent ainsi acquérir les bases du savoir-faire et « savoir-être » propres à l'enseigne.
Le franchisé peut profiter des facilités et des infrastructures du groupe Food and Food : le
franchisé met à sa disposition le matériel ainsi que tous les outils nécessaires pour la gestion
du restaurant. Dès l’ouverture, le gérant est autonome c’est pourquoi il doit être impliqué
dans le projet et bien connaître les enjeux de la région d’implantation.
Un contrat type de franchisé Food and Food comprend :
- Apport minimum du franchisé : 160 000 euros
- Durée du contrat : 20 ans
- Obligation de normes architecturales
- Zones d’implantation : zones commerciales, agglomération, proximité
d’autoroute
- Nombre de salariés : 35 Salariés
- Redevance : varie de 10 à 20%
- utilisation de l’enseigne : 5%
D’après l’entreprise Food and Food pour un apport initial de 750 000 euros, un franchisé peut
obtenir un chiffre d’affaires moyen de 2 200 000 euros sur 2 ans d’activité.
4.4. Missions du contrôleur de gestion du franchisé Food and Food
Le contrôleur de gestion travaille principalement en entreprise. Tous les secteurs d'activité
sont concernés. Dans le franchisé Food and Food, le contrôleur de gestion peut être spécialisé
(Contrôleur de gestion industriel, commercial, budgétaire). Cependant, les outils et les
méthodes de travail diffèrent d’un secteur à l’autre. Ils sont alors rattachés à la direction
administrative et financière. Par exemple, en PME, le Contrôleur de gestion peut assurer en
même temps d'autres fonctions (comptables, financières, administratives).
Les missions du contrôleur de gestion sont orientées envers trois grands axes :
- analyser
- proposer
- élaborer
Sur le premier niveau, ainsi il construit les principaux états financiers sur trois ou cinq ans en
projetant les résultats actuels de l'entreprise, les estimations de l'année en cours et les objectifs
stratégiques définis par la direction générale. Il établit des prévisions de fin d'année sur la base
des budgets corrigés des événements de la période en cours.
Les activités du contrôleur de gestion sont irrégulières dans le temps, ce qui exige une grande
flexibilité des horaires de travail, notamment lorsque ses missions concernent différents
établissements de l’entreprise. Ce métier oblige un esprit d’analyse très développé qui permet
de mettre en place les outils les plus appropriés pour un suivi pertinent des objectifs de
l'entreprise qui fera la différence.
A noter que sa capacité à faire respecter les procédures est aussi un critère d'appréciation dans
la mesure où cette mission lui est souvent confiée.
La deuxième étape consiste à dégager des solutions s’il y a un problème quel conque sinon il
participe à la définition des objectifs de l’entreprise ou d’un service, à partir des éléments
analysés, le contrôleur de gestion doit proposer les procédures qui associent des qualités de
présentation et de clarté. En effet, il doit garder à l'esprit que ces procédures seront utilisées
par des responsables opérationnels qui n'ont pas les compétences et les qualités d’un
contrôleur de gestion.
Il doit être capable de rassurer quand la situation l’exige (par exemple, crise grave nécessitant
une revue de portefeuille d’activités, propositions d’arbitrage de budgets informatiques…) et
de faire avancer les dossiers.
Dans la dernière étape, l’élaboration consiste à la mise en place d’une stratégie analysée et
proposée, c’est la phase des réalisations. Le contrôleur de gestion définit les procédures de
construction budgétaire et les faire appliquer par les opérationnels non financiers. Il contrôle
les résultats obtenus en élaborant les outils nécessaires. Ce sont des tableaux de bord qui font
apparaître l’ensemble des résultats de l’entreprise (production, activité commerciale, stocks,
rentabilité des investissements...). C'est sa capacité à mettre en place les outils les plus
appropriés pour un suivi pertinent des objectifs de l'entreprise qui fera la différence.
4.5. Le processus du contrôle de gestion chez Food and Food :
Selon le contrôleur de gestion du franchisé Food and Food, ce processus est le cœur et la
finalité du contrôle de gestion. Il est le point de fusion entre le contrôle de gestion et la gestion
de l'entreprise. En effet, selon les orientations de la direction générale, les responsables
opérationnels décident, agissent et interprètent les résultats partiels.
Le contrôle de gestion les aide à prévoir les effets de leurs décisions, à mesurer et à interpréter
leurs résultats, à anticiper les résultats futurs.
Le processus de contrôle de gestion est diffèrent d’une entreprise à l’autre, d’une forme
juridique à l’autre et d’un secteur à l’autre.
Food and Food est un franchisé de commercialisation et de distribution. Son contrôle de
gestion se base sur trois grandes étapes :
- la planification des objectifs
- le chiffrage des objectifs
- le suivi des objectifs
4.5.1. La planification des objectifs :
Le point de départ du processus est la planification, au cours de laquelle les objectifs sont
définis à long terme puis traduits en actes opérationnels à travers les politiques de
commercialisation, d'investissement, de gestion de ressources humaines et de gestion
financière.
Durant cette phase, une stratégie doit être définie de manière opérationnelle :
- le choix de couples produit / Marché
- investissement et désinvestissement
- organisation et gestion des ressources humaines
- adaptation à l'outil de production
- financement via un plan
4.5.2. Le chiffrage des objectifs :
Le chiffrage des objectifs est traduit par la budgétisation qui commence à partir d’une
politique à moyen terme par la fixation des objectifs induits à court terme, qui découlent des
programmes d'action à moyen terme, et qui tiennent aussi compte des contraintes et des plans
d'action décidés pour l'année à venir. L'essentiel de cette phase est la définition, la
coordination et l'approbation des plans d'action de l'entreprise. C'est le stade de la mise en
œuvre :
- Commerciale
- de Production et d’achat
- Humaine
- Financière et d’investissement.
- De l’évaluant des résultats futurs
- De la vérification de l'utilisation des moyens par rapport aux résultats obtenus
- De la modification de l'exécution et des plans d'action.
4.5.3. Le suivi des objectifs :
La phase primordiale qui suit la budgétisation est celle de l'action ou de l'exécution des plans
d'action, leur traduction en faits pour atteindre l'objectif fixé. Il s'agit d'atteindre les objectifs :
- en traduisant les faits en plans d'action.
- en évaluant les résultats futurs.
- en vérifiant l'utilisation des moyens par rapport au plan de résultats.
- en modifiant les exécutions et les plans d'action.
Le processus de contrôle est donc indissociable de la gestion de l'entreprise, il aide à la
formalisation des phases d'activité en insistant sur l'aménagement des moments de
réflexion/prévision qui permettent de choisir les meilleurs plans d'action. Cependant il faut
souligner que le processus de contrôle est mis en œuvre dans le cadre d'un système de
contrôle.
4.5.4. les outils du contrôle de gestion du franchisé Food and Food :
Décider c’est choisir, c’est un processus qui nécessite d’évaluer les choix possibles, et donc
d’abandonner certaines perspectives. De nombreuses décisions sont prises quotidiennement
chez Food and Food à tous les niveaux pour piloter sa performance. Afin d’y parvenir les
gestionnaires élaborent et utilisent des outils d’aide à la décision.
Pour bien saisir le sens, selon le contrôleur de gestion, il faut partir d’une approche
schématique de l’entreprise sous la forme d’une boîte noire, qui transforme les inputs en
outputs (un décideur, un manager) toute la difficulté consiste à comprendre les produits et les
services. Au cœur de la boîte noire, il y a des processus, des activités et des « injections » de
ressources. En simplifiant à l’extrême, l’entreprise achète des inputs (ex. matières premières),
les transforme et les vend sous forme de produits et services, grâce aux processus et activités
de transformation et de production. Un gestionnaire doit maitriser et piloter la boîte noire pour
qu’elle soit le plus efficace possible au regard des objectifs fixés.
Les outils du contrôle de gestion de Food and Food sont nombreux et dépendent des
objectifs visés dans la stratégie. Ainsi, il se peut qu’une stratégie exige plusieurs méthodes en
fonction de la stratégie visée.
4.5.4.1. La méthode BBZ ou budget base zéro :
Le Budget base zéro est défini comme étant un procédé de planification qui demande, de la
part de chaque responsable de centre de décision, une justification détaillée des dépenses
inscrites à son budget.
Cette définition, donnée par son créateur est clair. Chaque dépense doit être justifiée et par
principe, la reconduction d’un budget d’une année sur l’autre n’est pas obligatoire.
Dans le cas d’un franchisé, chaque service (finance, RH, commercial etc.) sera considéré
comme un centre de décision. Chacun des services devra alors établir son budget et les
responsables devront défendre leurs projets devant la direction. Ainsi, l’entreprise est en
perpétuelle remise en question afin de trouver le meilleur compromis possible pour accroître
sa productivité.
Si lors de l’évaluation, la direction estime qu’un projet n’est pas indispensable, il peut être
judicieux de le reporter sur un exercice ultérieur plutôt que l’écarter totalement. D’une part, la
communication ne sera pas rompue avec le service en question et d’autre part, si le
responsable du service a proposé ce projet, c’est qu’il n’est peut-être pas complètement
inutile.
Cette méthode est souvent plus adaptée à un redéploiement stratégique ou conjoncturel
d’activité, à la restauration d’activité ou à la remise en cause drastique du budget d’une
entité.
Le BBZ semble redevenir d’actualité à cause de la rapidité des redéploiements stratégiques
dans les entreprises combinée à la recherche d’optimisation des services internes.
4.5.4.2. La méthode ABC ou Activity BasedCosting:
La méthode ABC ou Activity Based Costing est une méthode qui permet de calculer les coûts
supportés par l’entreprise pour chacune de ses activités. Elle a comme principe d’organiser
les activités au sein de l’entreprise et d’analyser les coûts de chacune d’elle pour déterminer
le bénéfice de chaque référence. Selon cette méthode, un produit ou un client sollicite
certaines activités, et c’est la consommation de ces activités qui engendre des coûts. Suite à
cela, l’entreprise doit effectuer le lien entre ces activités et ses charges afin d’obtenir
l’inducteur de coût. L’inducteur de coût est défini par un indice dans lequel des relations
établies entre les produits de l’entreprise avec ses activités issues d’une référence donnée.
En général, le principe de la méthode est de déterminer les coûts liés à chaque activité et d’en
tirer la performance des processus transversaux. Le coût étudié est lié aux services, aux
produits, aux clients, aux gammes, aux unités de travail, aux marchés. L’avantage de la
méthode ABC est que le dirigeant peut analyser à partir de ces données chaque activité au
sein de la société ainsi que les procédés qui s’y rattachent. Aussi, les points forts et les
faiblesses de chaque activité peuvent être déduits. Cela permet de déduire les indices de
performance, à partir desquels on peut savoir si les objectifs de l’entreprise ont été atteints.
Cette méthode permet de découvrir les coûts cachés liés à chaque activité.
La méthode ABC est développée pour offrir une solution pragmatique et efficace de suivi et
de pilotage de la performance. L’introduction d’autres initiatives (enquêtes de satisfaction,
règles de facturation interne, Service Level Agreement, scoring, qualité pour les processus et
les équipes…), une approche BSC (Balanced Scorecard) peut être établie, qui couvre les 4
axes clef de pilotage de l’entreprise : finance, client, processus, connaissance et immatériel.
4.5.4.3. Tableau de bord prospectif (TBP)
L’intérêt du tableau de bord prospectif (TBP) (en anglais, Balanced Scorecard ou BSC),
s’intéresse non seulement aux résultats financiers, mais également aux personnes qui
contribuent à ces résultats, et ce, afin que les organisations déploient une stratégie équilibrée,
efficace et performante sur le moyen et le long terme. En effet, la difficulté dans la mise en
place d’une stratégie réside dans le fait de pouvoir la traduire en plan d’action et ce afin
d’impliquer tous les membres de l’entreprise.
Food and Food, leader sur le marché de la restauration rapide avait réussi à définir une
stratégie claire et précise. Il a formé des équipes transversales (cross fonctional teams)
composées de personnes issues de différents départements et travaillant en commun comme
une équipe multidisciplinaire.
L’avantage du tableau de bord prospectif est expliqué par a richesse des axes ou perspectives
traités:
- financier
- client
- processus interne
- apprentissage et développement
Une stratégie basée sur ces axes couvre tous les domaines de l’entreprise et assure le succès
de la mise en place de la tactique. La formation des employés est nécessaire (axe 4:
apprentissage et développement), car elle permet d’améliorer leur compétence ayant un
impact sur les processus internes (axe 3) par l’amélioration de la productivité, l’optimisation
du temps, la réduction des coûts… Les répercussions positives se font alors sentir sur la
satisfaction des clients (axe 2) qui deviennent alors plus fidèles et qui augmentent en nombre.
Le pilier financier est influencé (axe 1) par l’augmentation du chiffre d’affaires. Cette
méthode est également appelée tableau de bord équilibré, car elle donne la même importance
aux quatre axes. Si l’un des axes est déficient, le reste est influencé. C’est une méthode qui
insiste davantage sur l’individu pour réaliser un retour sur investissement sur l’axe
financier.
4.5.4.4. Discussion :
Le contrôle de gestion peut être défini d’une part par ses attributs mais aussi par sa capacité à
mettre en relation ces divers attributs avec un autre groupe de variables, les stratégies
(R.L.Simons, 1987). Par attributs, R.L.Simons entend : la rigueur des cibles budgétaires,
l’utilisation du contrôle des coûts, du reporting et l’intensité du suivi des résultats, le caractère
externe et prévisionnel des données observées et suivies, le style de rémunération, le suivi de
l’efficacité, et enfin la nature sur-mesure et le caractère flexible des systèmes de contrôle.
Deux types de stratégies génériques existent : les prospecteurs et les défenseurs (Miles et
Snow, 1978) reprises par Simons. Le dynamisme du secteur et la rentabilité des entreprises
concernées par chacune de ces stratégies sont aussi intégrés dans les variables d’analyse du
mode de contrôle adopté.
Les prospecteurs efficaces utilisent des systèmes de contrôle financier caractérisé par des
objectifs budgétaires serrés, de manière plus intense que les défenseurs. Ils font également
évoluer plus rapidement leurs systèmes de contrôle que ces derniers, afin de s’adapter à
l’environnement. Les prospecteurs focalisent leur énergie dans la définition et le suivi des
cibles budgétaires : le cadrage financier est crucial sans qu’il entraîne pour autant un contrôle
tatillon des coûts. Un contrôle caractérisé par le suivi des écarts et du coût des tâches
opérationnelles n’est pas privilégié par les défenseurs et encore moins bien les prospecteurs.
Stratégie d’activité
Concurrentielle
↔ Incertitudes
stratégiques
↑
↓
Apprentissage
organisationnel
← Choix de systèmes de
contrôle interactif par
les dirigeants
Modèle dynamique des relations entre la stratégie d’activité et les systèmes de contrôle de gestion, (R.L.Simons, 1990)
L’homogénéisation des habitudes de consommation à travers le monde, la réduction des coûts
de transport des marchandises, la meilleure circulation du capital et de l’information et
surtout l’existence chez les distributeurs d’une vision internationale du marché sont autant de
facteurs qui favorisent l’internationalisation de la distribution. La franchise, en tant que mode
de distribution, s’inscrit dans cette logique de stratégie globale dont la finalité est la
reproduction hors des frontières nationales d’une formule qui a connu un succès dans le pays
d’origine (H. Rochdane, 2009). L’introduction d’un système de contrôle de gestion
« intelligent » au sein des entreprises est le garant non seulement, d’une véritable réalisation
de la stratégie adoptée par le promoteur pour la rentabilisation des sa mise de fonds c'est-à-
dire la stratégie adoptée mais aussi l’émergence de nouvelles pratiques nécessaires à
l’adaptation de l’entreprise à son environnement source de facteurs de risque, à maitriser pour
une meilleure compétitivité de l’organisation.
Nous considérons que l’appartenance à un réseau exige au franchisé l’utilisation de deux
types de contrôle :
- un contrôle diagnostique pour répondre aux demandes du franchiseur en
matière de reporting généralement financier nécessaire à la coordination de
son réseau dans une logique d’agence (premier niveau de développement) ;
- un contrôle interactif qui doit permettre au dirigeant gérer les systèmes de
croyances et des valeurs fondamentales liées au contexte local du franchisé
nécessaire à la stimulation de l’apprentissage pour faciliter les adaptations du
personnel pour la maîtrise des incertitudes stratégiques génératrices de risque.
La prise en compte des contraintes locales en matière d’alimentation et des
critiques continues des composants utilisés, a poussé les dirigeants à
développer une approche d’ouverture sur les customers food and food pour
répondre à leur demande en matière d’information et de transparence, compte
de leur culture propre en matière de restauration.
Ces attitudes peuvent être expliquées l’existence de contrôles habilitants,
capables d’encourager les initiatives, éventuellement déstabilisatrices, et
l’apprentissage organisationnel (R.L.Simons, 1995).
Conclusion :
Cette recherche met donc en évidence une certaine évolution dans la mise en œuvre des
mécanismes de contrôle des entreprises franchisées. A partir de l’étude de cas du franchisé
Food and Food et compte tenu des résultats, nous avons précisé les missions du contrôleur de
gestion qui se résument en trois axes (analyser, proposer et élaborer). Nous avons développé
le processus de contrôle de gestion suivi par le franchisé (passage de trois niveaux :
planification, chiffrage et suivi des objectifs).Ainsi, nous avons distingué trois outils de
contrôle (Méthode BBZ, Méthode ABC, Balanced Scorecard), sans oublier que les
fréquences, le contenu et l’intérêt pour ces contrôles varient selon les objectifs et les stratégies
visées.
Cette recherche contribuera à l’avancement des connaissances dans le domaine du contrôle de
gestion. Cela peut être possible à travers une compréhension de la manière dont les entreprises
franchisées internalisent les outils et les pratiques de contrôle de gestion pour maîtriser leur
performance.
Les outils de contrôle utilisés sont multiples et différents ( suivi de la productivité et des
coûts, budgets, balanced scorcard,…), ce qui justifie les leviers d’un contrôle de gestion
interactif qui sert à communiquer des valeurs, fixer le degré d’acceptabilité des choix
d’actions, disposer d’un retour automatique sur les activités programmables, et maîtriser le
non programmable sans le brimer ( C. Kuzla, 2005). Serait-il utile de penser que malgré
l’existence d’instruments reconnus universels et empruntés au franchiseur de prendre en
compte les dimensions humaines et sociales de la pratique du management et du contrôle de
gestion (G. Hofstede, 1967).
Après avoir précisé les pratiques du contrôle de gestion au sein des entreprises franchisées, il
serait opportun de les confronter à des situations différentes notamment dans le domaine des
contrats voisins de celui de la franchise (licence de marque, concession, commission
affiliation) ou différents (coopérative). Nous considérons que l’appartenance de l’entreprise
marocaine à un réseau de franchise peut-être à l’origine de l’émergence de pratiques de
contrôle de gestion innovantes qui sont en mesure non seulement de s’accaparer les outils
proposés ou conçus par le franchiseur mais aussi de concevoir des modèles et développer des
pratiques qui permettent simultanément de modéliser la consommation des ressources,
d’orienter les comportements et de coupler la stratégie et l’opérationnel, la cohérence de
gestion s’améliore avec la surface de l’interaction entre ces trois dimensions (Bouquin H.,
1996). Le contrôle dans le cas particulier du master franchisé (développement à
l’international) est aussi très intéressant car il implique trois niveaux (le franchiseur, le master
franchisé et le franchisé) et donc deux situations de contrôle (le franchiseur sur le master
franchisé et le master franchisé sur le franchisé. D’où l’intérêt de trouver les coordonnées des
points de ce triangle d’échange pour une bonne performance des acteurs.
Bibliographie
- Anthony R.N., 1965, Planning and Control Systems: A Framework for Analysis. Boston,
Harvard Business School Press.
- Catherine Goullet, François Meyssonnier, 2009, Le contrôle des réseaux de franchise. La
place de la dimension européenne dans la Comptabilité, Contrôle, Audit, May 2009,
Strasbourg, France. pp.CD ROM.
- Bourdin J., 1979, Contrôle de gestion, Dalloz, Paris.
- Labourier R., 1967, Diriger, c'est prévoir, Entreprise, novembre.
- Löning H. ,2000, Cultures nationales et contrôle de gestion, In Encyclopédie de comptabilité,
contrôle de gestion et audit, dir. B. Colasse, Paris, Economica,
- Mendez M. et Lehnish J.P., 1984, La franchise commerciale, Presses universitaires de France,
Paris, Collections Q.S.J ? n° 2170
- Miles R.E. et Snow C.C., 1978, Organizational strategy, structure and process, Mc Graw Hill,
New-York.
- Rochdane H., 2009, PME marocaines face à la mondialisation : quelles opportunités du
système de franchise, in colloque international « la vulnérabilité des TPE et des PME dans un
environnement mondialisé, 11ème journées scientifiques du réseau entreprenariat », du 27 au
29 mai.
- Simons R.L., 1995, Levers of Control : How Managers Use Innovative Control Systems to
Drive Strategic Renewal. Boston: Harvard Business School Press.
- Simons R.L., 1990, The role of management control systems in creating competitive
advantage : new perspectives, Accounting, organizations and society, Vol. 15
- Kuszla, C. et Robert L. Simons, 2005, Pour une théorie générale du contrôle des organisations
complexes ? In Les grands auteurs en contrôle de gestion (Dir. Bouquin, H.). Éditions EMS
- Hofstede G., 1968, The Game of Budget Control, Tavistock Publications, Londres.
- Bouquin H., 1997, Les fondements du contrôle de gestion, Paris, PUF
- Bouquin H. ,1995c, 25 ans de contrôle de gestion - De la maturité aux doutes, in Paris
Dauphine, 25 ans de Sciences d'organisation, Claude Le Pen et al., Masson.
- Degos J-G, 2009, Aux origines du contrôle de gestion : modèles conceptuels de références et
outils incontournables, in Revue Marocaine de Contrôle de Gestion, N°1, Imprimerie NAJAH
EL JADIDA, Casablanca, Maroc.
- Benlakouiri A., 2009, Le contrôle de gestion, un rôle stratégique, in Revue Marocaine de
Contrôle de Gestion, N°1, Imprimerie NAJAH EL JADIDA, Casablanca, Maroc.
- Benlakouiri A., 2011, Du contrôle à la stratégie, quels apports des prix de cession interne
(PCI) ?, in Revue Marocaine de Contrôle de Gestion, N°2 et 3, Imprimerie NAJAH EL
JADIDA, Casablanca, Maroc.
- Benlakouiri A., 2012, Le contrôle de gestion, déclencheur du changement : une approche par
les cas, in Revue Marocaine de Contrôle de Gestion, N°4, Imprimerie NAJAH EL JADIDA,
Casablanca, Maroc.
- Jarraya Chaari Z. et Leclere D., 2012, L’identification des modes de contrôle dans le réseau de
sous-traitance et les facteurs de contingence associés, in Revue Marocaine de Contrôle de
Gestion, N°4, Imprimerie NAJAH EL JADIDA, Casablanca, Maroc.
- Ahsina Kh., 2012, Différenciation des systèmes de contrôle de gestion et apport pour la
performance : théories, mesures et tests, in Revue Marocaine de Contrôle de Gestion, N°4,
Imprimerie NAJAH EL JADIDA, Casablanca, Maroc.
- Jarraya Chaari Z. et Leclere D., 2013, L’impact du niveau de risque et du rapport de proximité
sur les modes de contrôle dans le réseau de sous-traitance, in Revue Marocaine de Contrôle
de Gestion, N°5, Imprimerie Najah EL Jadida, Casablanca, Maroc.