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Programmes nationaux d’investissement à moyen terme (PNIMT). Rapport de synthèse. Région de l’Afrique de l’Ouest. Rapport provisoire. Janvier 2005 VERSION PROVISOIRE No. du rapport: 01/… Date: 20 janvier 2005 PROGRAMME DÉTAILLÉ POUR LE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE AFRICAINE (PDDAA) PROGRAMME NATIONAL D’INVESTISSEMENT À MOYEN TERME (PNIMT) RAPPORT DE SYNTHÈSE RÉGION DE L’AFRIQUE OCCIDENTALE NOUVEAU PARTENARIAT POUR LE DEVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE (NEPAD) Janvier 2005

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Programmes nationaux d’investissement à moyen terme (PNIMT). Rapport de synthèse. Région de l’Afrique de l’Ouest.

Rapport provisoire. Janvier 2005

VERSION PROVISOIRE

No. du rapport: 01/… Date: 20 janvier 2005

PROGRAMME DÉTAILLÉ POUR LE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE AFRICAINE (PDDAA)

PROGRAMME NATIONAL D’INVESTISSEMENT À MOYEN TERME

(PNIMT)

RAPPORT DE SYNTHÈSE

RÉGION DE L’AFRIQUE OCCIDENTALE

NOUVEAU PARTENARIAT POUR LE DEVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE (NEPAD)

Janvier 2005

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Rapport provisoire. Janvier 2005

TABLE DES MATIERES A. INTRODUCTION

1. Contexte 2. Nouveau partenariat pour le développement en Afrique (NEPAD) 3. Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA) 4. Programmes nationaux d’investissement à moyen terme (PNIMT) 5. Stratégie pour la Mise en œuvre de la planification régionale (MOPR) 6. Objectifs du Rapport de synthèse 7. Méthodologie pour la synthèse et pays inclus dans l’étude

B. DEVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE ET DEVELOPPEMENT RURAL DANS

LA REGION DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE 1. L’agriculture et sa contribution à l’économie régionale et nationale. 2. Principales contraintes et atouts du Secteur agricole dans la Région

2.1. Ressources naturelles 2.2. Technologiques 2.3. Environnement socio économique général 2.4. Infrastructures rurales 2.5. Environnement institutionnel

3. Financement rural C. STRATÉGIES ET PRIORITÉS SECTORIELLES

1. Politiques et stratégies globales de développement rural adoptées par les gouvernements 1.1. Gouvernance 1.2. Stratégies pour la lutte contre la pauvreté 1.3. Politiques et stratégies nationales

2. Politiques et stratégies pour les secteurs fondamentaux 2.1. Gestion des terres et des eaux 2.2. Développement des infrastructures et accès aux marchés 2.3. Amélioration de la disponibilité en produits vivriers et réduction de la faim 2.4. Recherche agricole, transfert et adoption des technologies 2.5. Développement durable des ressources animale, pêche et foresterie

3. Principales interventions des partenaires au développement 4. Priorités des projets dans les PNIMT nationaux 5. Priorités communes régionales possibles

D. RESUME ET CONCLUSIONS

1. Résumé 2. Conclusions

-------------------------------------------------------------- TABLEAUX

1. Contribution de l’agriculture à l’emploi et au produit national brut (PNB) 2. Potentiel en terres 3. Besoins estimés pour les investissements du PDDAA en Afrique 4. Trois premières priorités dans les PNIMT nationaux

ANNEXES

1. Déclaration de Maputo du 12 juillet 2003 2. Tableau 1 Données macro économiques des pays de l’Ouest africain 3. Tableau 2 Données sur le potentiel agricole 4. Tableau 3 Priorités des PNIMT 5. Tableau 4 Etat de la préparation des documents PNIMT et PPIB 6. Plans et programmes dans les pays de l’Afrique de l’Ouest

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Rapport provisoire. Janvier 2005

Sigles et abréviations BAD Banque africaine de développement BID Banque islamique de développement BM Banque mondiale CCD Convention sur la lutte contre la désertification CER Comités économiques régionaux CNUED Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement DRSP Document de stratégie sur la pauvreté FAO Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture FIDA Fonds international pour le développement agricole GRN Gestion des ressources naturelles LPDR Lettre de politique de développement rural MOPR Mise en œuvre de la planification régionale NEPAD Nouveau partenariat pour de développement de l’Afrique (S-NEPAD : Secrétariat) PADT Pression agro démographique sur les terres PAM Programme alimentaire mondial PANLCD Programme national pour la lutte contre la désertification PCT Programme de coopération technique (FAO) PDDAA Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique PDRA Plan directeur de la recherche agricole PNB Produit national brut PNE Plan d’action national sur l’environnement PNIMT Programme national d’investissement à moyen terme PNUD Programme des Nations unies pour le développement PPBI Profil de projets bancables d’investissement PPTE Pays pauvres très endettés SDDR Schéma directeur de développement rural SF Secteur fondamental TCI Division du Centre d’investissement (FAO) UE Union européenne

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1 Rapport provisoire. Janvier 2005

A. INTRODUCTION

1. Contexte

Le continent africain. Le taux de croissance économique en Afrique en 2003, était de 3,7 %1, le plus élevé depuis 6 ans. Cependant, ce chiffre cache de grandes disparités entre les pays : taux supérieur à 6 % pour la Guinée Equatoriale (pétrole), Madagascar, Tchad (pétrole), Gambie, Mozambique, Algérie (pétrole), Sierra Léone et Sénégal, (ii) taux inférieur à 3 % pour l’Égipte, Burkina Faso, Comores, Guinée Bissau, Swaziland, Afrique du Sud, Kenya, Congo et Gabon, et (iii) taux négatif pour la RCA, Burundi, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Seychelles et Zimbabwe. Le secteur agricole est depuis toujours, le secteur critique des économies africaines, surtout celles des pays au Sud du Sahara. Dans l’ensemble de l’Afrique, le secteur agricole représente2 environ 62 % de la main-d’oeuvre totale, et 20 % du produit intérieur brut (PIB). Il constitue par ailleurs, la première source de revenus pour environ 70 % de la population. Cependant, malgré les efforts conjugués des populations appuyées par les gouvernements et les bailleurs de fonds, dans 30 pays du Continent, plus de 20 % de la population était (à la fin des années 1990), sous alimentée et dans 18 d’entre eux, plus de 35 % de la population souffrait de la faim d’une manière chronique. Le PIB par habitant est de 761 USD/hbt, beaucoup plus bas en milieu rural. Dans la majeure partie des pays au Sud du Sahara, la population rurale est très pauvre, soumise aux aléas climatiques et ne dispose pas plus de 0.5 USD par jour. Afrique de l’Ouest. En Afrique de l’Ouest, la croissance moyenne était de 4,0 % en 2003 (1,9 % en 2002)3. Cette croissance était principalement dûe à celle du Nigéria qui a atteint les 5 %, ainsi que celles des pays qui enregistrent traditionnellement des bonnes performance comme le Bénin, Cap Vert, Sénégal, et Gambie. Globalement, la production agricole vivrière de la zone suit l’augmentation de la demande avec des rythmes différents, toujours en decà des besoins des pays pour satisfaire leur sécurité alimentaire. Tous les grands pays producteurs de coton (Mali, Burkina Faso, Nigéria, Bénin et Togo, sauf la Côte d'Ivoire) ont fortement amélioré leur sécurité alimentaire surtout en ce qui concerne la production céréalière, profitant de l’arrière effet de la fertilisation du coton, mais aucun n’a réussi d’assurer la sécurité alimentaire à moyen terme. La production agricole en général (production végétale et animale) est variable d’une année à l’autre, accentuant la dépendance de la production des diverses conditions externes aux exploitations. La production végétale provient principalement des cultures dites pluviales et dépend largement des conditions météorologiques qui varient fortement d’une année à l’autre. L’année 2003 avait enregistré des conditions pluviométriques favorables dans toute la zone et dans la presque totalité des pays, la production a été bonne. Des récoltes records ont eu lieu au Burkina Faso et au Bénin, où aux bonnes conditions météo s’ajoute un niveau technologique relativement élevé. De bonnes récoltes ont été enregistrées au Ghana, au Niger et au Nigéria. Même en cette année favorable, la situation de la sécurité alimentaire a été précaire dans les pays sahéliens avec un faible taux d’agriculture irriguée (Cap Vert, Mauritanie et Guinée Bissau), dans les pays en conflit (Côte d’Ivoire, Libéria) ou en période post-conflit (Sierra Léone). L’analyse des contraintes et atouts en 2003, en comparaison avec d’autres années a permis de dégager les grandes options du développement pour le futur pour capitaliser les atouts et palier aux contraintes.

2. Nouveau partenariat pour le développement en Afrique (NEPAD) Cette initiative fut lancée par des dirigeants africains en octobre 2001. Le PNUD apporte un appui institutionnel au Secrétariat du NEPAD. La FAO appui principalement les initiatives du NEPAD dans le domaine agricole

1 African Development Bank ; 2004 ; African Development report 2004. Africa in the global Trading System. 2 Union africaine ; NEPAD ; juillet 2003 : Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine 3 ADB ; 2004. Déjà cité.

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2 Rapport provisoire. Janvier 2005

3. Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA) Origine du PDDAA. Pour mettre fin au déclin du secteur agricole sur le continent africain, les ministres africains de l’agriculture, lors de la Réunion de la 22ème session de la Conférence régionale pour l’Afrique de la FAO (Caire, Egipte, 4-8 février 2002), ont pris une résolution sur les étapes clé à considérer dans le domaine agricole dans le cadre du NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique). Dans la première étape, un Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA) a été concu4 en reconnaissance du fait que l’agriculture africaine connaît une crise majeure, caractérisée par des pénuries alimentaires généralisées, une dépendance marquée vis-à-vis des importations et de l’aide alimentaire et de fréquentes catastrophes nécessitant des interventions alimentaires et agricoles d’urgence. Le PDDAA a été validé lors de la Réunion des ministres africains de l’agriculture qui s’est tenue à Rome le 9 juin 2002. Secteurs fondamentaux (piliers) du PDDAA. Les initiatives proposées par le PDDAA du NEPAD, mettent l’accent sur les investissements répartis entre plusieurs secteurs fondamentaux susceptibles de régler au plus vite la crise agricole en Afrique. Ces secteurs fondamentaux sont 5: 1. Gestion des terres6 et des eaux pour valoriser le potentiel existant et pérenniser le

développement agricole. Il s’agirait de : (i) mise en valeur de petits périmètres irrigués ; (ii) réhabilitation de grands périmètres irrigués ; (iii) création de nouveaux périmètres irrigués.

2. Développement des infrastructures rurales et renforcement des capacités commerciales, pour valoriser la production existante. Il s’agirait de développer les infrastructures routières, de stockage (réduire les pertes post récolte qui dépassent les 30 % de la production), de transformation (ajouter une plus value au niveau local) et de commercialisation (coordonner la production avec le marché, recherche de nouveaux marchés).

3. Augmentation des approvisionnements alimentaires et réduction de la faim. Il s’agirait de : (i) appuyer les groupes les plus démunies pour augmenter et diversifier la production agricole et en général les sources de revenus ; (ii) créer des systèmes de sécurité alimentaire en cas d’urgence ; (iii) améliorer la production.

4. Recherche agricole, diffusion et adoption des technologies. Ce secteur vise la durablilité de la croissance de la production agricole à long terme. Pour améliorer la situation actuelle la croissance annuelle doit être au moins de 6 % par an. Les principaux axes auraient traits à la : (i) gestion intégrée des ressources naturelles ; (ii) gestion du matériel génétique ; (iii) développement de la commercialisation ; (iv) politique de développement durable.

5. Développement durable des ressources animales, pêche et foresterie par : (i) la mise en œuvre de politiques et stratégies adaptées au développement des petites exploitations ; (ii) la création d’un environnement favorable à la participation du secteur privé ; (iii) prise en compte des contraintes au développement agricole.

Suite à la déclaration de Maputo, 18 ministres de l’agriculture des pays membres du NEPAD, ainsi que le Comité de pilotage du NEPAD, les représentants de la BAD, BM, FIDA, PAM, FAO et de la société civile ont participé le 17 septembre 2003 à Rome à une réunion de discussion sur la mise en œuvre du PDDAA et plus spécifiquement : (i) l’approche à suivre pour analyser et actualiser les stratégies nationales à long terme pour la sécurité alimentaire et le développement agricole ; (ii) la préparation des PNIMT ; et (iii) la formulation des profils de projets d’investissement bancables.

4 Préparé par la FAO en collaboration avec le secrétariat du NEPAD 5 Le document du PDDAA de juillet 2003 distingue 4 secteurs fondamentaux. Le 5ème a été ajouté récemment (Session de

Maputo, juillet 2003) et figurera dans la prochaine version du PDDAA. 6 Le terme “terre” désigne le système bio productif terrestre qui comprend le sol, les végétaux, les autres êtres vivants et les

phénomènes écologiques et hydrologiques qui se produisent à l’intérieur de ce système. Cf. Convention sur la lutte contre la désertification (CCD) 1994

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3 Rapport provisoire. Janvier 2005

4. Programmes nationaux d’investissement à moyen terme (PNIMT) Dès le 17 septembre 2003, la FAO a accordé 7,0 millions USD pour assister les gouvernements dans la préparation des résumés des stratégies nationales pour la sécurité alimentaire et de développement agricole, des « programmes nationaux d’investissement à moyen terme – PNIMT », ainsi que des « profils de projets bancables d’investissement – PPBI). Des demandes de PCT (programme de coopération technique) provenant de 49 pays dont 15 de l’Afrique de l’Ouest (AO), ont été faites à la FAO. Les travaux ont aussitôt commencé dans l’ensemble des pays, avec l’appui technique de la Division du Centre d’investissement (TCI) de la FAO. Au 15 janvier 2005, 37 pays avaient validé leur PNIMT à travers des « ateliers » auquels ont participé tous les principaux groupes des populations rurales. Les documents complets sont disponibles pour 33 pays. Parmi les 15 pays de l’Afrique occidentale, 12 (à l’exception du Burkina Faso, du Nigéria et du Sénégal) ont validé leur PNIMT. Aucun document n’est disponible dans sa version finale. Le processus du PNIMT constitue une importante étape dans la mise en œuvre du NEPAD en impliquant une large game de populations rurales dans le développement des propositions de projets d’investissement bancables pour le moyen terme. Il devrait indiquer les actions à entreprendre et l’ampleur des financements nécessaires pour sortir les pays africains de la crise de développement agricole et rurale dans le sens large du terme. Il faut ici rapeller qu’à la Réunion de Maputo, les chefs d’états avaient déclaré l’intension d’accorder au moins 10 % des budgets nationaux pour le développement de l’agriculture et la sécurité alimentaire dans les prochaines 5 années. Les fonds nationaux et internationaux devraient financer le Programme de manière complémentaire.

5. Stratégie pour la Mise en œuvre de la planification régionale (MOPR) Maintenant que les PNIMT sont prêt et ont été pour la plupart validés au niveau national avec la participation des services de l’Etat, de la Société civile et des représentants des bailleurs de fonds, il est nécessaire de passer à l’étape suivante de préparation les profils de projets bancables d’investissement (PPBI), puis après validation de les mettre en œuvre. Le Secrétariat du NEPAD (S-NEPAD) a préparé un itinéraire à suivre par les quatre « comités économiques régionaux – CER » et les pays membres, qui seront responsables pour la mise en œuvre des programmes. Le S-NEPAD facilitera par ailleurs la mobilisation des ressources et de l’expertise pour : (i) préparer les documents de projets d’investissement par les CER ; (ii) planifier la stratégie de l’assistance financière à long terme par les partenaires au développement. L’étape de mise en œuvre des programmes et projets sera des plus difficiles car : - Les besoins des pays et surtout des populations à la base dans le domaine de financement

agricole et rural sont énormes. - Les capacités financières et de gestion des populations sont faibles. - Les moyens financiers provenent des budgets nationaux sont souvent peu disponibles et

difficilement mobilisables. - Les capacités nationales (institutionnelles, organisationnelles) de mise en œuvre des

programmes et projets sont souvent limités. - Les financements des partenaires au développement (déclarées pendant des réunions dites de

Table ronde) sont soumis à de nombreuses contraintes externes et internes et donc difficilement mobilisables pour le développement agricole.

- La coopération, coordination et complémentarité des actions financées par un effort national et celui mobilisable sur fonds extérieurs, est toujours complexe et jusqu’à présent rarement efficace.

6. Objectifs du Rapport de synthèse

Les principaux objectifs de la présente synthèse (Cf. TDR de décembre 2004) sont :

- Faire une revue des PNIMT actuellement disponibles.

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4 Rapport provisoire. Janvier 2005

- Faire un résumé des politiques, des cadres stratégiques, des contraintes et atouts, des priorités des programmes, portant une attention sur les priorités communes et les diversités.

- Identifier les programmes ayant un caractère régional commun et/ou complémentaire (production, commercialisation, formation, recherche, ...)

7. Méthodologie pour la synthèse et pays inclus dans l’étude

Le rapport concerne 15 pays de l’Afrique de l’Ouest : Bénin, Burkina Faso, Cap Vert, Côte d’Ivoire, gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Sénégal, Sierra Léone et Togo. La synthese a été préparé sur la base de la documention générale sur le NEPAD, le PDDAA, le PNIMT, ainsi que les rapports disponibles des PNIMT et des PPBI. B. DEVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE ET DEVELOPPEMENT RURAL DANS

LA REGION DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE 1. L’agriculture et sa contribution à l’économie régionale et nationale.

Population et densité. L’Afrique occidentale couvre 6.14 mln km2 et constitue 20 % de la superficie totale du Continent africain dont une grande partie est désertique. La population en 20037 totalisait 245 millions d’habitants (29 % de la population africaine) dont 62 % tirait ses principaux revenus du travail en milieu rural. La densité totale de la population (40 hbts /km2) dépasse largement celle du Continent (28). Si l’on déduit les superficies couvertes par le désert, la densité pourrait atteindre entre 60 et 70 hbts /km2. Ces chiffres généraux cachent d’importantes variations entre les pays. Les plus fortes densités sont observées au Nigéria (124 mln hbts et 134 hbt/km2), pays à écologie très diversifié entre le Nord au climat sec et le sud au climat équatorial. Les deux autres pays à forte densité de population sont les deux pays les plus petits de la Région, la Gambie (1,4 mln hbts et 127 hbts/km2) avec un potentiel agricole appréciable, et le Cap Vert (0.5 mln hbts et 125 hbts/km2) dont le potentiel de développement agricole est limité. Les plus faibles densités sont observées dans trois autres pays sahélien : la Mauritanie (2.9 mln hbts et 3 hbts/km2) le Niger (12 mln hbts et 9 hbts/km2) et le Mali (13 mln hbts et 10 hbts/km2) dont les populations sont concentrées dans le Sud des pays. Importance régionale de l’économie. De la part de son poids démographique, le développement de l’industrie minière et le développement des cultures de rente (cacao, huile de palme au Sud, coton et arachide au Nord), l’économie du Nigéria pèse très fort sur l’économie régionale (38,7 % du produit régional brut en 2003). La seconde économie est celle de la Côte d'Ivoire (12.2 % du produit régional brut en 2003), puis du Ghana (9.8 % du produit régional brut en 2003). Ces trois pays contibuent à plus de 60 % du PIB régional. PIB par habitant et taux d’inflation. Le PIB par habitant est de 470 USD/an dans la Région, largement inférieur à la moyenne de l’Afrique (761 USD/an). Cet indice varie fortement de 1806 USD/hbt/an au Cap Vert (forte contribution des transferts des émigrés), 838 USD/hbt/an en Côte d'Ivoire (produits agricoles de rente et produits forestiers, malgré les effets de la guerre), jusqu’à moins de 200 USD/hbt/an en Sierra Léone qui se relève difficilement de l’après guerre civile et en Guinée Bissau. La Sierra Léone et la Guinée Bissau, auquelles s’ajoute le Libéria sont classés parmi les 15 pays les plus pauvres du Monde et demandent des mesures spéciales pour redémarrer l’économie en général et l’agriculture en particulier qui fait vivre plus de 70 % des populations. Le taux moyen d’inflation de la Région en 2003 (6,0 %) suivait le rythme des 10 dernières années (5,4). Le taux d’inflation le plus fort en 2003 a été enregistré au Ghana (26,4 %), puis au Nigéria et en Gambie (13,0 %). Ce dernier a vu monter ce chiffre de 4,1 % en moyenne pour les 10 dernières années. 7 Banque africaine de développement ; 2004 : L’Afrique dans les échanges mondiaux. Rapport sur le développement en

Afrique 2004. (Economica)

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5 Rapport provisoire. Janvier 2005

PIB rural. La part du secteur agricole (rural) est importante dans les économies des pays de la zone, même si la contribution au PIB nationaux est toujours inférieure à 50 %. Ce taux est le plus élevé en Guinée Bissau qui atteint presque les 50 %, en Sierra Léone (45 %), au Niger, au Burkina Faso et au Togo (40 %). Il est appréciable au Bénin, au Ghana, au Mali, au Nigéria et en Gambie (entre 40 et 30 %). Cet indice montre l’importance de l’agriculture dans ces pays. Au Cap Vert et en Mauritanie, ce taux est inférieur à 12 %. Le secteur agricole assure les principaux revenus à 64 % des populations de la Région. Ce chiffre, sensiblement égal à la moyenne africaine (62 %), cache de fortes différences, allant de 80 % et plus au Niger, au Burkina Faso, en Gambie et au Mali, à moins de 50 % en Côte d'Ivoire, en Mauritanie et au Cap Vert. Comparées aux potentiels, les économies sont peu diversifiées. Le secteur minier se développe selon les ressources existantes : pétrole au Nigéria, en Côte d'Ivoire, et récemment dans les pays du Sahel ; minerais de fer en Mauritanie, bauxite en Guinée (2ème producteur mondial) ; pierres précieuses en Sierra Léone et en Guinée ; or dans quelques pays du Sahel. Le tourisme se développe principalement au Cap Vert, au Sénégal et en Gambie. Le Tableau 1 donne un résumé de la contribution du secteur agricole dans l’économie du pays.

Tableau 1 : Contribution de l’agriculture à l’emploi, au PNB et à l’exportation

Pays Superficie tot

000’km2 Population tot

mln hbts PIB

USD/hbt Croissance annuelle %

Force rurale travail %

Contribution rurale PNB

Contribut s. rur exportat.%

Bénin 114 6.8 524 5.5 54 38.0 Burkina Faso 274 13 315 2.6 84 40.0 80.0Cap Vert 4 0.5 1 806 5 35 11.2 Côte d'Ivoire 322 16.6 838 (-) 3.0 49 25.7 66.7Gambie 11 1.4 219 7.3 80 32.0 70.0Ghana 239 20.9 357 4.7 52 36.0 55.0Guinée 246 8.5 405 3.6 74 25.5 ?Guinée Bissau 36 1.5 162 2.4 79 50.0 95.0Mali 1 240 13 330 3.2 80 36.0 22.0Mauritanie 1 026 2.9 365 5.3 45 10.3 20.0Niger 1 267 12 228 4 86 41.0 ?Nigéria 924 124 387 5.1 64 34.6 10.0Sénégal 197 10.1 660 6.5 77 16.7 ?Sierra Léone 72 5 160 6.5 61 45.0 ?Togo 57 4.9 358 3 67 40.0 ?Sources : BAD 2004, et compilation des données des documents de PNIMT et de FAOSTAT 2005 Production vivrière. Globalement, la Région8 ne produit pas suffisamment de céréales pour couvrir ses besoins (Tab. 2). La moyenne pluriannuelle de production des céréales atteint les 35 millions de tonnes, avec une tendance à la hausse, tandisque la consommation est en moyenne de près de 42 millions de tonnes avec une tendance à la hausse de même ampleur. Il y aurait donc un gap global de 7 mln de tonnes par an, que les pays sont obligé d’importer. Nous pouvons observer de fortes différences entre les pays. Les pays les plus déficitaires (sur le moyen terme) sont : le Nigéria (2,5 millions de T/an) ; le Sénégal et la Côte d'Ivoire (plus de 800 000 T/an chacun), le Ghana, la Guinée, le Burkina Faso et le Niger (plus de 300 000 T/an chacun), le Mali, le Bénin et le Togo (plus de 100 000 T/an chacun). Par tête d’hbt, les deux pays les plus secs du Sahel, le Cap Vert et la Mauritanie importent plus de 125 kg, suivies du Sénégal et de la Gambie (plus de 80 kg), de la Sierra Léone, de la Guinée Bissau, de la Côte d'Ivoire et de la Guinée (plus de 40 kg). Les grands pays producteurs de coton importent le moins de céréales par tête d’hbt, leur production étant soutenue par l’arrière effet de la fertilisation des zones cotonnières. A la production de céréales il faut ajouter celle des racines et tubercules qui approche les 100 millions de T dans la Région. Quatre grands producteurs se détachent des autres : le Nigéria (66 MT), le Ghana (16 MT), le Benin et la Côte d'Ivoire (plus de 5 MT chacun). Le Bénin a augmenté sa production de 100 % et le Ghana de 50 % en 10 ans. Les grands problèmes pour la sécurité alimentaire de la zone sont : (i) l’irrégularité des productions 8 Statistiques de la FAO, Base de données FAOSTAT. 2005

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céréalières surtout dans les pays sahéliens victimes de sécheresses périodiques prolongées, (ii) le transfert des productions excédentaires vers les zones déficitaires rendu difficile par le faible développement des réseaux de commercialisation et des infrastructures de communication, ainsi que (iii) la pauvreté des zones déficitaires qui rend difficile le transfert de la production non seulement entre pays, mais aussi à l’intérieur des pays. Production de rente. Les productions d’exportation se développent selon les zones écologiques. En zone Soudanienne et Sud sahélienne dominent le coton et l’arachide. Le coton (coton graine) est produit principalement par le Mali (plus de 600 000 T/an) ; le Burkina Faso, le Bénin, le Nigéria, la Côte d'Ivoire (plus de 300 000 T/an, chacun) et le Togo (160 000 T/an). Les autres pays produisent moins. Les seuls pays ne produisant pas de coton sont le Cap Vert, et la Mauritanie dont le climat est trop sec, ainsi que le Libéria et la Sierra Léone dont le climat est trop humide. Les arachides (coques) sont produites principalement au Nigéria (2.7 mlnT/an) ; au Sénégal (685 000 T/an) ; au Ghana (303 000 T/an) ; au Burkina Faso, la Guinée, le Niger (plus de 200 000 T/an chacun) ; la Côte d'Ivoire, le Mali et le Bénin (plus de 100 000 T/an chacun). En zone de climat équatorial, caractérisé par une longue période de croissance des végétaux de plus de 270 jours, les principales cultures de rente sont le cacao, le café (robusta, très peu d’arabica), le palmier à huile, le cocotier, l’hévéa, la banane, l’ananas. La production de cacao est principalement développée en Côte d'Ivoire (plus de 1 mln de T/an), puis au Ghana et au Nigéria (plus de 0,35 mln de T/an). Les productions de cacao dans les autres pays sont faibles bien que comparées par tête d’hbt, celles de la Sierra Léone et du Togo sont proches de celle du Nigéria, grand producteur africain. Le café est produit dans les mêmes pays que le cacao mais avec des intensités différentes. La production de la Côte d'Ivoire toujours en tête en Afrique occidentale, chute fortement depuis 1999 (307 000 T) pour ne plus atteindre que 120 000 T en 2004. Les autres principaux producteurs sont la Guinée et la Sierra Léone (20 000 T/an) ainsi que le Togo (14 000 T). Les autres productions de diversification rurale sont, à part les produit locaux, les vivriers, les productions d’exportation déjà cités, les fruits (bananes, ananas, mangues, papaye, ..), les arachides, noix de karité, les produits d’élevage et les produits forestiers. La diversification est plus forte dans les zones Sud de l’Afrique occidentale et diminue au fur et à mesure que l’on remonte vers le Sahel et le Sahara. De plus en plus d’exploitations, les plus performantes de la Région, surtout dans les périmètres irrigués, produisent des vivriers de rente destinés à la commercialisation, par exemple le riz dans la vallée du Niger au Mali et sur les périmètres irrigués du Burkina Faso ; le mais et le sorgho dans les zones cotonnières ; le manioc au Nigéria, au Ghana, au Bénin et en Côte d'Ivoire. Production animale. L’élevage constitue un élément important du développement agricole de la zone avec près de 70 mln de caprins, 42 mln de bovins et 8.5 mln de porcins. Cet élevage surtout caprin et bovin est extensif, souvent transhumant. A moyen et surtout à long terme ce mode d’élevage doit évoluer, car les espaces de paturage diminuent fortement surtout dans les pays à forte pression agrodémographique sur les terres. Le Nigéria apparait comme le plus grand pays d’élevage (65 % de l’ensemble porcin de la Région), de caprins (38 %), de bovins (36 %). Les autres grands pays d’élevage sont : le Mali (14 % des caprins et 16 % des bovins) et le Burkina Faso (12 % des caprins et 12 % des bovins). Calculé par habitant, c’est la Mauritanie qui a la plus forte densité de caprins (1.7 caprins /hbt), suivie par le Mali (0.77) et le Burkina Faso (0.68), le Nigéria ne compte que 0.21 caprins/hbt. L’élevage de bovins est le plus dense au Mali et en Mauritanie (0.51 bovin/hbt). Le Nigéria ne compte que 0.12 bovin/hbt.

2. Principales contraintes et atouts du Secteur agricole dans la Région En dépit de nombreuses réformes et des acquis obtenus par les divers pays dans le domaine économique, le développement agricole reste confronté à d’importantes contraintes qui freinent leur développement. Cependant les atouts sont aussi grands surtout pour la diversification des productions.

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2.1. Ressources naturelles Le développement agricole est tributaire des ressources naturelles qui sont réparties inégalement entre les pays. Les pays les plus nantis en terres ayant des conditions climatiques favorables au développement agricole sont situés au Sud de la zone, vers le Golfe de Guinée. Plus on s’approche du Sahel, puis du Sahara, les conditions climatiques deviennent plus sévères et le potentiel de production agricole est moindre.

Variabilité des conditions écologiques (Tab 2). La variabilité des conditions écologiques permet une large diversification des produits agricoles vivriers et d’exportation : cacao, café, huile de palme dans les zones humides, coton, arachides dans les zones sèches. Le plus grand potentiel pour la diversification des productions agricoles est observé dans les pays situés à cheval sur plusieurs zones écologiques (équatoriale, soudanienne et sahélienne), comme le Nigéria, le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d'Ivoire, et la Guinée.

Terres cultivables (Tab 2). Les pays les mieux dotés en terres cultivables (plus de 1.0 ha par hbt rural) sont les pays du Sahel : le Mali (2.3 ha/hbt), le Niger et la Guinée Bissau (1.2) aux conditions écologiques sèches, ainsi que la Côte d'Ivoire (1.4), la Sierra Léone (1.1), et le Bénin aux conditions écologiques très variées. Les pays moyennement dotés (entre 1.0 et 0.6 ha/ hbt rur) sont : le Burkina Faso, le Ghana, le Togo et la Guinée. Les autres pays sont plus pauvres en terres et la diversification des activités rurales hors travail de la terre s’impose. Le plus faible potentiel en terres (par habitant rural) est observé au Cap Vert (0.1 ha /hbt rural), en Mauritanie (0.2), en Gambie et au Sénégal (0.4).

Terres irriguées. Le potentiel irrigable (plaines alluviales, bas fonds hydromorphes, plaines d’inondation, mangroves) en Afrique occidentale est mal connu. Il pourrait être de plusieurs mln ha, desquelles moins de 900 000 ha sont irrigués (Tab 2). Le potentiel du Nigéria et celui du Mali est estimé à plus de 1 mln ha dans chacun des pays, mais les périmètres aménagés ne sont que de 233 000 ha au Nigéria et 138 000 ha au Mali, dans les 2 cas principalement dans la vallée du Niger et de ses affluents. La Guinée compterait moins de 100 000 ha aménagés, suivie de la Côte d'Ivoire, du Sénégal et du Niger (entre 50 000 et 75 000 ha chacun). Les possibilités sont très importantes et des efforts doivent être entrepris dès maintenant pour valoriser ce potentiel surtout dans les pays à forte pression agro démographique sur les terres (PADT) comme au Nigéria, au Sénégal, en Gambie, au Togo et en Mauritanie. Le Cap Vert ayant peu de ressources en eau doit focaliser ses efforts sur la « récolte » de l’eau pluviale et l’utilisation rationnelle de cette eau pour l’irrigation. Dans des pays ayant une bonne tradition de l’agriculture irriguée, comme le Mali, la Guinée, la Côte d'Ivoire et le Niger, l’irrigation devra permettre d’augmenter rapidement la production, ce qui sera très important principalement pour des pays comme la Guinée et la Côte d'Ivoire déficitaires en production céréalière, ainsi que pour la diversification des productions pour l’ensemble des pays.

Tableau 2 : Potentiel en terres

Pays Sup cultivab

000’ha Sup cultivabeha/hbt rural

Sup irrig 000’ha

Fertilisants kg/ha

Cond ecol equatoriale

Cond ecol soudanienne

Cond ecol sahelienne

Cond ecol desertique

Bénin 6500 1.0 12 14.7 + ++ + Burkina Faso 9000 0.7 25 6.6 ++ ++ Cap Vert 41 0.1 3 3.8 ++ + Côte d'Ivoire 24000 1.4 73 12.4 + + Gambie 500 0.4 2 4.7 + + Ghana 13600 0.7 11 3.3 + + Guinée 4920 0.6 95 1.9 + + Guinée Bissau 1810 1.2 17 2.6 + + Mali 30000 2.3 138 9.5 + ++ ++ Mauritanie 500 0.2 49 5.0 + ++

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Niger 15000 1.3 66 0.8 + ++ ++ Nigéria 68000 0.5 233 5.3 ++ ++ + Sénégal 3800 0.4 71 12.5 + ++ Sierra Léone 5360 1.1 30 1.2 ++ + Togo 3600 0.7 17 6.8 + ++ Sources : BAD 2004, et compilation des données des documents de PNIMT et de FAOSTAT 2005 Gestion de fertilité urgente. Certains pays de la zone ont atteint des taux de mise en valeur des terres très élevés par rapport au potentiel. Presque toutes les terres disponibles sont cultivées au Cap Vert , en Mauritanie, au Nigéria, au Sénégal et au Togo et la mise en jachère des terres est pratiquement impossible. Dans ces pays, la gestion active de la fertilité des sols et la gestion rationnelle de ces ressources, deviennent des priorités, si l’on veut non seulement maintenir la production actuelle, mais aussi l’augmenter. Le seul moyen d’augmenter la production est l’utilisation des fertilisants, la restitution des matières organiques et l’utilisation des technologies améliorées. La gestion de la fertilité des terres, importante dans tous les pays, devra être considérée prioritaire (par ordre de l’importance de la problématique) ; au Cap Vert, en Mauritanie, au Nigéria, au Sénégal et au Togo sur toutes les terres ; dans tous les pays sur les périmètres irrigués, pour mieux valoriser les investissements.

Zones de parcours d’élevage. Les élevages caprins et bovins se développent dans la zone soudanienne et sahélienne principalement en système extensif, lié le plus souvent à la transhumance. Inexorablement, au fil des années, avec l’augmentation de la population et des zones de culture, les espaces libres pour le paturage diminuent. Les plus grands espaces pour le développement de l’élevage itinérant sont encore disponibles au Mali, au Niger, en Guinée Bissau, au Nord de la Côte d'Ivoire. Les pays à forte pression sur les terres de culture, comme le Burkina Faso, la Mauritanie, la Gambie, le Nigéria, le Sénégal et le Togo manquent ou commencent à manquer d’espaces libres pour la transhumance et d’autres solutions doivent être proposées pour développer l’élevage.

Gestion des ressources naturelles. Toute la zone est soumise à un processus de désertification9 accélérée, même dans les zones plus humides. Les principales causes sont les pentes même faibles d’une grande partie du territoire, l’irrégularité et la violence des pluies, le dérèglement des débits des sources par les déboisement incontrôlés ; importants dépôts colluviaux dans les bas de pente et alluviaux grossiers dans les plaines ; feux de culture, fabrication du charbon de bois; baisse de la fertilité originelle potentielle des sols par manque ou faible restitution des éléments minéraux et de matières organiques, ce qui oblige à porter une attention particulière sur la gestion rationnelle et durable de l’ensemble des ressources naturelles. Les actions de développement devraient aider à la capitalisation des atouts et à prévenir la dégradation des ressources naturelles, voire même à améliorer leur état actuel. Les pays sahéliens (Niger, Mali, Burkina Faso, Mauritanie, Sénégal, Gambie, Guinée Bissau, et Cap Vert), subissent le plus les effets de la désertification et même de la désertisation (passage d’une terre biologiquement active au désert). Des sécheresses périodiques sont fréquentes. La gestion des ressources naturelles fait partie intégrante du développement de l’agriculture. Tout projet de développement doit être en même temps projet de gestion rationnelle de l’environnement, ce qui n’empêche de financer des projets spécifiques de protection de l’environnement. Les reboisements (productifs, fourragers, fruitiers et pour la protection) doivent faire partie importante des projets et programmes de développement rural.

9 Désertification : Selon la Conférence des Nations unies sur l'environnement et le développement (CNUED, 1992), "la

Désertification est la dégradation des sols dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches par suite de divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines".

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2.2. Technologiques

Capitalisation des atouts. Bien choisies, les technologies utilisées doivent capitaliser les atouts offerts par l’environnement physique et humain. Dans tous les pays, les principaux atouts qui devront être capitalisés sont: (i) la volonté de diversification des sources de revenus, (ii) la familiarisation avec l’utilisation des intrants modernes dans les zones où ont eu lieu des activités de projets (développement des cultures de rente), (iii) le développement de la culture attelée dans les plaines, (iv) la familiarisation avec l’irrigation, (v) l’existence de cultivars locaux adaptés à la culture associée, (vi) la recherche par les producteurs de matériel végétal performant.

Contraintes à vaincre. Les contraintes sont cependant très nombreuses: (i) méconnaissance des technologies disponibles surtout dans les zones les plus pauvres et dans lesquelles ne ce sont pas développé les cultures de rente, (ii) faible niveau de transfert de technologies adaptées, malgré les efforts financiers importants dans le passé, (iii) faible utilisation d’intrants en dehors de certaines cultures de rente (coton, café, horticulture) (iv) mauvaise qualité des semences provenant de l’exploitation (tout venant) et de l’outillage, rendant difficile la capitalisation des autres facteurs de production agricole, (v) médiocrité de l’outillage, (vi) mécanisation agricole non adaptée et le plus souvent non rentable, (vii) importantes pertes après récoltes qui dépassent souvent les 30 %, (viii) élevage extensif, peu productif, et faible utilisation des intrants vétérinaires (ix) faible association agro-pastorale.

Référentiel technologique. Les référentiels techniques (plutôt des recueils de fiches techniques) existent mais sont pour la plupart éparpillés et très incomplets.

Utilisation des fertilisants (tab 2). L’utilisation de fertilisants indique le niveau de gestion de la fertilité des sols. La moyenne de l’utilisation des fertilisants est très faible dans la Région (6.4 kg NPK par ha de terres cultivée). Les plus fortes utilisations des engrais par ha sont observées au Bénin (14.7 kg/ha), au Sénégal (12.5 kg/ha) et en Côte d'Ivoire (12.4 kg/ha), suivi du Mali (9.5 kg/ha), du Togo (6.8 kg/ha) et du Burkina Faso (6.6 kg/ha). Ces engrais sont principalement utilisés pour les cultures de rente (coton), mais leur arrière effet se fait sentir sur les céréales. Le taux le plus faible est observé en Guinée (1.9 kg/ha), en Sierra Léone (1.2 kg/ha) et au Niger (0.8 kg/ha).

2.3. Environnement socio-économique général

Du point de vue socio économique, les principaux atouts pour un développement durable de l’agriculture dans l’Afrique occidentale en général et dans tous les pays en particulier, sont les populations rurales attachées aux terroirs que ce soit dans les pays côtiers ou les pays sahéliens, ainsi que la bonne cohésion sociale du monde rural et la volonté de vouloir sortir du cercle vicieux de la misère dans lequel ils se trouvent. L’organisation du monde rural a progressé partout voulant s’adapter à la situation économique et institutionnelle nouvelle liée au désengagement global des pays et la privatisation des activités de production et de commercialisation. Cette organisation atteint divers degrés avec des structures faîtières puissantes comme au Sénégal, ou des structures encore faibles comme en Guinée Bissau. Les organisations de producteurs sont actuellement de plus en plus capables de négocier les coûts, la qualité requise et les quantités commercialisables. Les systèmes de micro crédit n’ont pas encore atteint des niveaux de performance satisfaisant pour les populations rurales. La meilleure situation est observée au Bénin, au Sénégal et au Ghana, mais de gros efforts doivent encore être accomplis pour les rendre totalement indépendant des structures de l’état et /ou des bailleurs de fonds. Un atout de base est la forte demande nationale (urbaine) en produits agricoles et artisanaux.

Les contraintes sont aussi nombreuses : détérioration des infrastructures rurales; coûts très élevés de transaction commerciale, dont le coût de l’accès aux services financiers et le déficit d’information commerciale, difficultés physique (mauvais état du réseau routier) et financière d’accès aux moyens de production (augmentation plus rapide des prix des intrants et de la main d’œuvre que des prix des

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produits agricoles), décapitalisation et faible taille des exploitations agricoles. Les zones péri urbaines des villes agrandies démesurément comme Lagos, Accra, Abidjan, Conakry et Dakar, sont de plus en plus peuplées par l’exode des populations rurales principalement jeunes, sans emploi, mais qui ne voient pas d’avenir en milieu rural.

2.4. Infrastructures rurales

Les infrastructures rurales sont essentielles au développement rural en Afrique. Les infrastructures rurales en Afrique de l’Ouest sont médiocres et la mise en place de ces infrastructures est aussi importante que le développement des productions qui les justifient. Au point de vue régional, trois pays sahéliens (Mali, Niger et Burkina Faso) sont enclavés. Les exportations et les échanges régionales passent par des pays tiers, ce qui est coûteux (au Mali les coûts de transport atteignent les 36 % de la valeur d’exportation du coton) et peut causer de grosses difficultés de transport. Depuis 2002, le Mali et le Burkina Faso connaîssent ces difficultés croissantes pour l’exportation de leurs productions cotonnière et arachidière ainsi que pour l’importation des intrants, par la Côte d'Ivoire en guerre civile. La diversification des voies de transit est certes possible, mais le transit par la Côte d'Ivoire était facilité par son bon réseau routier autant au niveau national que par ses liaisons régionales. Au niveau des pays, une des grandes contraintes au développement de l’agriculture est le faible développement de l’ensemble des infrastructures rurales, principalement le réseau routier, les infrastructures de stockage, de transformation de produits agricoles et de marchés. Le transport ferroviaire est très peu développé et les voix fluviales navigables pratiquement inexistantes en dehors de certains tronçons du Niger et ce seulement périodiquement. Toutes ces infrastructures sont le mieux développées dans les grandes zones de production d’exportation, mais en dehors de ces zones, les infrastructures sont médiocres.

Transport. Dans les pays du Sahel, le réseau routier vers les aires de production est relativement dense et bien entretenu dans les zones encadrées pour la production du coton et dépend exclusivement des intervenants dans l’achat, le stockage et l’usinage du coton graine. Les grands axes routiers nationaux et régionaux ont des liaisons avec les grands centres de production d’exportation. Dans les pays côtiers, les zones de production, mêmes secondaires sont mieux desservies. Cependant, dans l’ensemble des pays, l’enclavement local est très fort, rendant difficile l’acheminement des produits vers les villes. Aussi, dans ces conditions, les prix (à la ferme) payés par les intermédiaires à la commercialisation sont très bas, renforçant encore la pauvreté des populations et freinant la production. La densité du réseau routier local est en moyenne dans la Région, inférieure à 1.0 km de piste pour 1000 habitants. Elle est de 1.4 km dans le Sahel et près de 2.0 km dans les pays côtiers.

Stockage. Le stockage est assez bien organisé pour les produits d’exportation au niveau des entrepreneurs. Au niveau des producteurs les infrastructures de stockage ne sont pas adaptées aux exigences d’une production commercialisable. La capacité de stockage traditionnel est faible. L’amélioration des conditions de stockage au niveau villageois et à la ferme devrait pouvoir : (i) diminuer les pertes après récolte qui dépassent souvent les 30 % de la production des céréales (rongeurs, insectes, moisissures), pouvant atteindre plus de 50 % pour les légumineuses, ainsi que pour les racines et les tubercules ; (ii) faire profiter aux producteurs des augmentations de prix saisonniers. Les infrastructures de stockage des produits animaux sont pratiquement inexistantes en milieu rural.

Transformation des produits. Une grande partie des productions de la Région sont volumineux ou périssables et doit être mieux valorisé par sa transformation. Les infrastructures de transformation sont développées pour l’égrainage du coton, le décorticage du café, préparation des graines de cacao, extraction de l’huile de palme. Les usines pour la transformation d’autres produits locaux (concentré de tomates, jus de fruits, ..) sont peu développés, ont le plus souvent des difficultés de fonctionnement, leur rentabilité est faible, face à la concurrence internationale, et les prix qu’elles offrent aux producteurs pour les matières premières ne sont pas incitatives. Les petites et micro entreprises de transformation de produits agricoles commencent à se développer avec des technologies adaptées venant pour la plupart d’Asie (Indes). Les possibilités offertes sont intéressantes.

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Infrastructures de marchés. Un marché intérieur fort est une bonne base pour les exportations et une bonne impulsion pour une plus grande présence dans les échanges commerciaux des petits agriculteurs, notamment les femmes. Il y a encore une dizaine d’années, les principaux marchés pour les petits exploitants étaient organisés par les pouvoirs publics et les échanges y étaient effectués. La situation a partout évolué. Les pouvoirs publics se sont retirés même de la commercialisation des grandes productions d’exportation comme le coton, le cacao ou le café. Il en est de même pour l’approvisionnement en intrants. Le marché assuré n’existe que pour les produits organisés par des privés ou des sociétés internationales. La commercialisation (volume, qualité, prix, transport) doit être maintenant négociée entre les producteurs et les entrepreneurs, ce qui demande des capacités au niveau des producteurs qui s’organisent de mieux en mieux. Les infrastructures de commercialisation n’existent pas pour aborder la nouvelle organisation de la commercialisation ou les agriculteurs doivent s’organiser eux mêmes pour recevoir les meilleurs prix pour leur production. Ce problème est partout important mais plus encore dans les zones les plus pauvres. Les femmes ont ici un rôle important à jouer. Pour le développement des infrastructures de marché, il est important, comme pour les autres infrastructures, de veiller à ne pas dépasser les capacités des populations à maintenir les infrastructures en bon état, à leur charge.

2.5. Environnement institutionnel

Régime foncier. Selon les lois des pays de la Région, les terres appartiennent à l’État. Cependant, dans la majeure partie des cas, le régime traditionnel est respecté ce qui garantit, à toute personne physique ou morale possédant des terrains en propriété, le droit d’en jouir et d’en disposer librement. Les terres sont classées selon trois domaines: le domaine national, le domaine public et le domaine privé. Le domaine national, objet des problèmes fonciers, est géré en concertation avec les autorités traditionnelles. Les dépendances non occupées ou non- exploitées du domaine national sont attribuées par voie de concession provisoire.

Vulgarisation. Les principaux problèmes institutionnels sont liés à l’insuffisance des services de vulgarisation non ou peu appuyé par les services de la recherche. Les services de vulgarisation de l’état, omniprésents, mais peu efficaces dans le passé proche, n’ont, pour la plupart plus de fonds pour fonctionner. Les services de vulgarisation liés aux diverses sociétés de développement (coton, cacao, café,..) doivent globalement se restructurer pour affronter la privatisation des productions, des transports et de la transformation. Tous les programmes et projets doivent prévoir des actions de vulgarisation soit en utilisant les services de l’Etat disponibles en leur fournissant les moyens d’action, soit en recrutant des agents indépendants ou en confiants la vulgarisation à des opérateurs privés spécialisés dans ce domaine. Recherche agricole. La recherche agricole fonctionne difficilement par : (i) manque de fonds, (ii) manque de programmes adaptés aux besoins actuels réels, de programmes à moyens et long terme ; (iii) faible niveau de la mémoire institutionnelle, répétition des recherches déjà effectuées ; (iv) faible nombre de chercheurs ayant un niveau scientifique élevé (fuite des cerveaux vers les pays développés). Les principaux fonds sont liés au développement des cultures de rente : coton et arachides en zones sèches, café, cacao et palmier à huile en zone humides. Ils proviennent en majorité des sociétés engagées dans la commercialisation et la transformation des produits. La recherche sur les vivriers est financée principalement par les gouvernements et des organisations internationales. Si les pays veulent effectivement lancer la production agricole (augmentation de 6 % par an pour avoir une sécurité alimentaire assurée et une production de rente importante) sur la voie de la croissance, ils doivent relancer en même temps la recherche sur de nouvelles bases, pour obtenir les résultats attendus par le développement. Les pays doivent consacrer à la recherche au moins 1 % de leur PIB.

3. Financement rural En dépit du fait que plus de 60 % de la population totale de la Région, tire ses principaux revenus du travail en milieu rural, les allocations des budgets nationaux pour le développement du secteur sont faibles et dépassent rarement les 5 %. Les leaders africains,

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dans la Déclaration de Maputo se sont mis d’accord sur une allocation de 10 % du budget pour le développement de l’agriculture pendant 5 ans. Quelques pays sont sur la bonne voie ( ), mais la majorité des autres sont confrontés à de nombreuses contraintes et auront des difficultés pour atteindre cet objectif. Les estimations préliminaires du PPDAA pour le financement des 4 premiers secteurs fondamentaux du PDDAA pour l’ensemble de l’Afrique sont de 251,1 milliards USD :

Tableau 3. Besoins estimés pour les investissements du PDDAA en Afrique (2002 – 2015)

Secteur fondamental

Objectifs de l’investissement

Invest immédiat 2002 2005

Invest court terme 2006 2010

Invest moyen terme 2010 2015

Invest total 2002 2015

1 Gestion terres et eaux 10 20 7 372 Infrastructures rurales 22 35 32 892 Capacités commerciales 1 1 1 33 Sécurité aliment nation 1 3 3 73 Sécurité aliment région 0 0 0 14 Recherche et technologies 1 1 3 51,2 Fonctionn et entretien 9 25 35 693 Protection et urgence 12 15 15 35 Total 56 100 96 251Source : NEPAD ; PDDAA : juillet 2003

C. STRATÉGIES ET PRIORITÉS SECTORIELLES

1. Politiques et stratégies globales de développement rural adoptées par les gouvernements

1.1. Gouvernance

Pour enrayer l’aggravation de la pauvreté et améliorer les conditions de vie de sa population, l’Afrique doit doubler son rythme de croissance. Elle n’y parviendra pas sans une gouvernance de qualité, fondement politique et économique d’un développement économique soutenu.10 La gouvernance politique s’améliore, l’Afrique à son tour voit émerger une nouvelle philosophie qui valorise de plus en plus la démocratie et l’état de droit. La plupart des pays ont également commencé à améliorer leur gouvernance économique (reconnaissance du rôle pivot du secteur privé dans la croissance économique, désengagement de l’Etat de certaines activités de développement, décentralisation du pouvoir, ...). Cependant, le processus de bonne gouvernance n’est pas facile. Les conflits (principalement ethniques) éclatent périodiquement dans la Région. Le coût du conflit en Côte d'Ivoire est énorme autant pour le pays que pour ses voisins, principalement pour ceux du Nord. La Sierra Léone a des difficultés de redémarrer son économie. Des putch militaires secouent de temps à autre les pays. Peu de pays (Bénin, Cap Vert) ont échappé à des troubles de guerre ou de putch. La corruption dans les secteurs publics et privés, la fraude, l’évasion fiscale, continuent de freiner le développement économique et de paralyser les capacités institutionnelles11. Les améliorations doivent se traduire par la mise en place de systèmes de supervision financière, de responsabilités juridique et d’administration publique efficaces et transparents.

1.2. Stratégies pour la lutte contre la pauvreté L’Afrique occidentale compte le plus grand nombre de pays satisfaisant aux critères nécessaires pour bénéficier d’un allègement de leur dette au titre de l’Initiative PPTE12 renforcée13. Le Nigéria, qui ne

10 BAD ; 2004 11 BAD ; 2004 12 PPTE – Pays pauvres très endettés

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peut pas prétendre à cette initiative, dispose quand même d’une stratégie nationale de lutte contre la pauvreté, mais privilégie une approche sectorielle des problèmes de développement. Le Libéria et le Togo sont les seuls pays fortement endettés de la Région à ne pas avoir élaboré de document de stratégie de réduction de la pauvreté (DRSP) intérimaire. Le document de la Côte d'Ivoire demande des adaptations à cause de la guerre qui a changé une grande partie des données, et celui de la Sierra Léone devrait être finalisé. Le Bénin, le Burkina Faso, la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Mali, le Niger et le Sénégal ont publié leur DRSP complet.

1.3. Politiques de développement du secteur agricole

Tous les pays disposent de cadres et documents de politique agricole qui ont été préparés avec le concours des principaux bailleurs de fonds (BM). Les axes stratégiques prioritaires des pays sont ainsi devenus homogènes : (i) assainissement du cadre macro économique ; (ii) promotion du secteur privé comme moteur de la croissance ; (iii) soutien au développement rural pour augmenter les revenus des familles qui y vivent et constituent entre 50 % et 85 % de l’ensemble des populations des pays ; (iv) recherche de la sécurité alimentaire ; (v) lutte contre la dégradation des ressources naturelles ; (vi) amélioration de l’accessibilité aux services sociaux de base ; (vii) décentralisation et réduction des disparités régionales ; promotion de la bonne gouvernance ; et (viii) renforcement de la sécurité.

Dans tous les pays, les objectifs de la stratégie du secteur rural se ressemble aussi et consistent en général, à assurer une croissance soutenue, durable et équitable du secteur. Les axes d'interventions dans le secteur rural sont: (i) le désengagement de l’Etat de la production, du transport, de la commercialisation et de la transformation des produits agricoles ; (ii) la modernisation de l’appareil de production ; (iii) la restructuration du cadre institutionnel ; (iv) la construction d’un environnement incitatif; (v) la gestion durable des ressources naturelles. Les modalités de mise en œuvre comportent: (i) des investissements structurants, (ii) le financement des filières, (iii) le ciblage des pauvres et la prise en compte des aspects genres; (ii) le renforcement de la participation de la société civile; (iii) la mise en place de mécanismes de suivi évaluation adéquats. Le Tableau 5 présente les divers plans et programmes qui ont été préparés dans les pays de la Région.

2. Politiques et stratégies pour les secteurs fondamentaux (SF) Dans la majeure partie des pays, le secteur agricole est bien supporté par des stratégies et des politiques spécifiques aux divers sous-secteurs. Un des ensembles parmis les mieux structurés a été préparé au Bénin. Le Document stratégique de réduction de la pauvreté (DSRP) est global. En 1991 le Gouvernement a publié la Lettre de politique de développement rural (LPDR), qui a été actualisée en 2000 pour devenir la Déclaration de politique du développement rural (DPDR). Cette dernière a été accompagnée d’un Schéma directeur du développement agricole rural (SDDR), et d’un Plan stratégique opérationnel (PSO) avec 14 plans sous sectorielles et un Plan directeur de la recherche agricole (PDRA). L’ensemble est cohérent, plusieurs plans sous sectoriels peuvent faire partie d’un secteur fondamental (pilier) du PDDAA. Le NEPAD, est le document plus récent dans la politique agricole du pays, dont le volet agricole est défini dans le PDDAA.

Certains pays ont proposés des stratégies et des politiques présentés dans des plans et programmes sous sectoriels plus larges : développement de l’agriculture, développement de l’élevage, développement des forêts, comme au Sénégal. Le Cap Vert, la Guinée, et le Ghana y ont ajouté des stratégies visant la sécurité alimentaire. Dans ces cas, un plan ou programme sous sectoriel peut proposer des actions faisant partie de plusieurs secteurs fondamentaux, par exemple un

13 BAD ; 2004

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programme de développement de l’agriculture peut proposer des actions des secteurs fondamentaux 1 (Gestion des terres et des eaux), 2 (Développement des infrastructures rurales et renforcement des capacités commerciales), 3 (Augmentation des approvisionnements alimentaires et rédeuction de la faim), 4 Recherche agricole, diffus ion et adoption des technologies).

2.1. Gestion des terres et des eaux (Secteur fondamental 1) La gestion des terres et des eaux concerne selon le PDDAA la valorisation du potentiel en terres cultivables et plus particulièrement en terres susceptibles d’être irriguées. Ce Secteur fondamental pour la sécurité alimentaire prend une place de premier ordre dans toutes les stratégies et politiques des pays de la Région qui ne peut assurer sa sécurité à moyen et long terme. Les pays qui y sont les plus sensibles sont tous les pays du Sahel (Burkina Faso, Cap Vert, Gambie, Guinée Bissau, Mali et Niger), ainsi que la Guinée et le Nigéria. Les pays visent la mise en valeur des terres irrigables, comme moyen le plus rapide d’augmenter rapidement et durablement la production agricole et d’assurer la sécurité alimentaire. Les problèmes à résoudre sont généralement sérieux : propriété foncière, accès aux périmètres aménagés des femmes et des jeunes, commercialisation des produits, coûts élevés des aménagements, faibles capacités de gestion des périmètres par les producteurs, forts coûts recurrents à supporter par le Gouvernement. Concernant les périmètres irrigués, les stratégies actuelles sont axées principalement sur :

- La mise en valeur des petits périmètres irriguées qui demandent relativement peu d’investissement, et qui sont facile à gérer par les producteurs eux-mêmes. Les pays qui y attachent beaucoup d’importance sont de plus en plus nombreux : le Bénin, le Cap Vert, la Côte d'Ivoire, la Guinée (en zone forestière et en Basse Guinée), la Guinée Bissau, le Mali (hors périmètres du Niger et du Sénégal), le Nigéria, le Sénégal, la Sierra Léone et le Togo.

- La réhabilitation de grands périmètres irrigués. Les investissements dépendent du niveau de détérioration des infrastructures, du type d’irrigation prévu et des conditions physiques des plaines. L’organisation de la gestion de l’eau par les usagers doit être soigneusement étudiée pour s’assurer de l’appropriation véritable de ces périmètres. Les pays les plus intéressés sont le Burkina Faso, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigéria et le Sénégal.

- La création de nouveaux périmètres irrigués. Le potentiel pour de nouveaux grands périmètres (quelques milliers ha) irrigués est fort au Mali, en Guinée, au Burkina Faso, en Mauritanie, au Niger et au Nigéria. Le potentiel pour des périmètres plus petits (quelques centaines d’ha) existent dans tous les pays.

Tous les pays sont aussi très sensibles à la gestion des ressources naturelles qui concerne tous les secteurs fondamentaux, mais principalement les secteurs 1, 4 et 5. Tous les pays ont élaboré des programmes nationaux pour l’environnement (PNE) et des programmes d’action national pour la lutte contre la désertification (PANLCD). Dans certains pays ces deux programmes sont intégrés comme au Niger et au Burkina Faso où les PANLCD font partie des PNE. Dans d’autres pays la situation est ambigue comme au Cap Vert ou le PNE (PANA2) ne fait même pas mention du PANLCD14. La mise en œuvre des programmes concernant la GRN connait des difficultés.

2.2. Développement des infrastructures et accès aux marchés (Secteur fondamental 2) Le développement des infrastructures et la facilitation de l’accès aux marchés ont comme premier objectif la valorisation de la production existante. Il s’agit de développer les infrastructures routières,

14 La Mission a pu consulter le résumé du PANA 2, mais pas le document entier.

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de stockage (réduire les pertes post récolte qui dépassent les 30 % de la production), de transformation (ajouter une plus value au niveau local) et de commercialisation (coordonner la production avec le marché, recherche de nouveaux marchés). Ce Secteur fondamental est complémentaire aux autres secteurs pour la sécurité alimentaire et prend aussi une place de premier ordre dans toutes les stratégies et politiques des pays de la Région. Les problèmes à résoudre sont aussi sérieux : coûts élevés des infrastructures routières principales à supporter par les budgets des états, coûts élevés des autres infrastructures (commercialisation, transformation) à supporter par les privés, nécessité d’organiser la commercialisation à partir de l’exploitation, faibles capacités de gestion des productions au niveau des producteurs. 2.3. Amélioration de la disponibilité en produits vivriers, et réduction de la faim (Secteur

fondamental 3) L’augmentation des approvisionnements alimentaires et réduction de la faim est le secteur le plus complexe du développement agricole. Il s’agirait d’améliorer la production à tous les niveaux et sur l’ensemble des pays. Or le problème se complique car certaines zones des pays sont largement excédentaires en production vivrière (par exemple les zones cotonnières au Mali, Burkina Faso, Bénin, Nigéria, Côte d'Ivoire et Togo) et sont en même temps celles qui disposent de l’argent. Les zones déficitaires sont celles qui produisent d’autres cutures de rente (cacao, café, palmier à huile, hévéa) et n’ont pas de problèmes d’approvisionnement car disposent des fonds), ou les zones les plus pauvres, déshéritées, ayant peu de ressources à valoriser, enclavés, donc ayant toutes les difficultés de sortir du cercle vicieux du sous développement. Dans les plans et programmes des pays, principalement dans les stratégies de réduction de la pauvreté, qui sont disponibles dans tous les pays, des actions sont prévues pour aider les populations les plus pauvres de ces zones, mais elles sont encore trops timides et il manque de stratégies et conceptions nouvelles et efficaces pour espérer des résultats rapides. Les systèmes de sécurité alimentaire en cas d’urgence, sont nécessaires pour palier aux situations de catastrophes naturelles ou de conflits, mais ils doivent être additionnelles, complémentaires à la reconstruction des systèmes de production en place.

2.4. Recherche agricole, transfert et adoption des technologies (Secteur fondamental 4) Le Secteur Recherche agricole, diffusion et adoption des technologies est un secteur fondamental pour un bon fonctionnement des autres secteurs. Il vise la durablilité de la croissance de la production agricole à long terme. Les principaux axes auraient traits à la : (i) gestion intégrée des ressources naturelles ; (ii) gestion du matériel génétique ; (iii) développement de la commercialisation ; (iv) politique de développement durable. Tous les pays disposent de plans et programmes de développement de la recherche agricole. Les propositions sont généralement très ambitieuses, mais restent pour la plupart avec trop peu de financement. Une grande partie des financements disponibles sont utilisés pour le personnel. Des restructurations sont nécessaires, la complémentarité régionale devrait être recherchée et les systèmes de communication renforcés pour éviter des répétitions coûteuses et des pertes de temps inutiles. De même, après la période du développement des services agricoles très coûteux, le manque de fonds nationaux pour leur soutient demande des révisions globales des systèmes de vulgarisation vers une simplification, une prise en charge locale et/ou la promotion des services d’opérateurs privés.

2.5. Développement durable des ressources animale, pêche et foresterie (Secteur fondamental 5) Ce Secteur fondamental (5) concerne le développement durable des ressources animales, pêche et foresterie. Il est représenté dans des stratégies et politiques séparées pour chaque domaine, même s’il se retrouve dans un même document.

3. Principales interventions des partenaires au développement La Banque mondiale (BM) est le principal bailleurs de fonds dans tous les pays de la Région. La

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politique et la stratégie de la BM influence fortement la politique et la stratégie des pays ainsi que celle de nombreux bailleurs de fonds. Dans certains pays, la suspension de déboursement de fonds (pour cause politique et/ou arrêts de remboursement de la dette) par les grands bailleurs de fonds pèse lourd sur le développement de l’agriculture comme par exemple au Togo. Les perturbations dans les pays sont de longue durée, même si les suspensions de déboursement sont de courte durée. Les autres bailleurs de fonds importants sont la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds international pour le développement agricole (FIDA), l’Union européenne (UE), la Banque islamique de développement (BID), le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), et la FAO. Parmi les partenaires bilatéraux, les plus importants sont variables selon les pays : la France, La Grande Bretagne, les Etats Unies, les Pays Bas, l’Allemagne, le Japon, le Danemark, la Belgique, le Canada, la Suède, la Norvège, la Finlande. Tout ces bailleurs de fonds partagent le même soucil de lutte contre la pauvreté, cependant avec des stratégies et des objectifs différents. La coopération, la coordination, et la complémentarité des actions, même si elle est officiellement déclarée, n’est pas toujours facile et des redondances d’action peuvent être observées. Un certain nombre d’institutions internationales et instituts de recherche financent des actions intéressantes dans la Régions comme le CILSS, l’ICRISAT, le SAFGRAD. Les ONG sont nombreuses, surtout dans les pays du Sahel. Leurs activités sont localement très intéressantes, car les ONG sont plus proches des populations que les grands projets. Cependant, leur approche est parfois incompatible avec celle des grands bailleurs de fonds, par exemple dans le domaine des investissements et finances pour les dons/crédits.

4. Priorités des projets dans les PNIMT nationaux Les priorites nationales pour les investissements se retrouvent dans les secteurs fondamentaux (SF) du PDDAA des PNIMT préparés dans les pays. Les secteurs sont : (1) Gestion des terres et des eaux ; (2) Développement des infrastructures rurales et renforcement des capacités commerciales ; (3) Augmentation des approvisionnements alimentaires et réduction de la fin ; (4) Recherche agricole, diffusion et adoption de technologies ; (5) développement durable des ressources animales, pêches et foresterie.

Tableau 4. Trois premières priorités dans les PNIMT nationaux

Première priorité Deuxième priorité Troisième priorité

Bénin Amélioration infrastr rurales (2) Promotion am. Bas-f et ppi (1) Diversification exportation (1,4) Burkina Faso Accroiss prod de 10 %/an (3) Augment revenus expl agr 3 %/an (3) Creat condit favor aliment suff (3)

Cap Vert Amenag bassins hydr, dpt agr int (1) Valoris ress rur dpt ASP durable (1,3) Gest valor ress halieut (5) Côte d’Ivoire Reorgan adm et gest privée (1,2,3,4) Mesures amortir fluctuat cours mond (1,2) Amelio serv RA, form, vulgaris (4)

Gambie Gestion ress en terres /eaux (1) Dpt des infrastructures (2) Dpt services support, renforc instit (4) Ghana Dpt durable, gest terres et eaux (1) Amelior infrastr rurales (2) Promot transf agricole (2,4) Guinée Maîtrise eau, gestion sols (1) Amelior.infrast rur, accès aux marches (2) Relance cult vivr, sécurité alim (3) Guinée Bissau Dpt prod vivr, gest terres eaux (1) Diversific exportat, valoris prod agric (1,4) Integr sect pêche ds. l'économie (1,4)

Mali Maîtrise eau, gestion sols (1) Amelior.infrast rur, accès aux marches (2) Rationalis, ameliorat syst élevage (5) Maurit Appui amelior prod agric (1,3,4) Appui ameliorat infrastr rurales (1,2) Appui GRN (1,3,4) Niger Accr.superf.cult.durab., gest eau (1) Ameliorat infrastr rurales et commerc (2) Renf capac syst AP et secur aliment (5,4)

Nigeria Dpt durable, gest terres et eaux (1) Amelior infrastr rurales (2) Amel. sécurité aliment,augm rev (1,3,4,5)

Sénégal Augm dur. prod, productivité (1,3) Ameliorat infrastr rurales et commerc (2) Dpt syst durable financ agric Sierra Leone Ameliorat infrastr rurales (2) Ameliorat infrastr commerc (2) Amelioration services agric (4)

Togo Ameliorat securit aliment (1,3,5) Ameliorat productivité agricole (1,3,4,5) Amelior accès aux marches (2) (1,2,3,4,5,) Secteurs fondamentaux (SF) Source : Données des PNIMT nationaux

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Première priorité dans les PNIMT nationaux. Dans la majeure partie des cas, la première priorité des pays, était liée à la gestion des terres et des eaux (SF 1). La maîtrise de l’eau, la gestion des terres comme la plus importante priorité a été considérée par le Cap Vert, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger et le Nigéria. Le Sénégal a défini sa première priorité de manière plus large comme « augmentation durable de la production et de productivité » qu’il a classé SF 3 et 1. Le Togo a considéré sa priorité de manière encore plus large « amélioration de la sécurité alimentaire » classé dans les SF 1,3 et 5. Trois pays ont défini la première priorité différemment : le Bénin et la Sierra Léone (SF 2) ; le Burkina Faso (SF 3). La Côte d'Ivoire a considéré que sa priorité était la « réorganisation administrative et la gestion privé » qui se rapportent aux SF 1 à 4. Deuxième priorité dans les PNIMT nationaux. La deuxième priorité, la plus souvent définie était lié au développement des infrastructures rurales et au renforcement des capacités commerciales (SF 2) : Gambie, Ghana, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Sénégal et Sierra Léone. L’amélioration de la productivité et la diversification agricole sont les secondes priorités du du Cap Vert, du Burkina Faso, de la Guinée Bissau et du Togo. La Côte d'Ivoire a défini cette priorité comme « Mesures d’amortissement des cours mondiaux des produits ». Troisième priorité dans les PNIMT nationaux. La troisième priorité, était très variée selon les pays comme : la diversification des exportations au Bénin ; sécurité alimentaire au Burkina Faso, en Guinée, au Niger, au Nigéria ; renforcement institutionnel (Côte d'Ivoire, Gambie, Sierra Léone) ; pêche (Cap Vert, Guinée Bissau) ; transformation agricole (Ghana) ; élevage (Mali) ; sytèmes financiers ruraux (Sénégal) ; gestion des ressources naturelles (Mauritanie).

5. Priorités communes régionales possibles Il est reconnu que les processus de développement agricole et rural ont et auront principalement lieu au niveau national. Cependant, tous les Gouvernement s’accordent qu’un certain nombre d’initiatives régionales qui sont poursuivient actuellement et d’autres qui devraient se mettre en place seront bénéfiques pour plusieurs pays et permettront d’éviter des répétions d’actions (recherche agricole), de partager équitablement les ressources communes (utilisation des eaux fluviales du Niger, du Sénégal, de la Comoé), faire des économies substantielles (système routier international commun, développement des infrastructures portuaires), de faciliter la diversification des productions agricoles (organisations des marchés internationaux, éviter la concurrence, développer le système d’information et de communication). Les actions qui existent déjà doivent encore être plus approfondies.

Secteur fondamental 1 : Gestion des terres et des eaux. - Gestion des eaux du fleuve Sénégal (Sénégal, Mauritanie, Guinée, Mali). - Gestion des eaux du fleuve Niger (tous les riverains à partir de la Guinée jusqu’au Nigéria). - Gestion des eaux de la Komadougou (Niger, Nigéria) du Bassin du Lac Tchad. - Gestion du massif du Fouta Djallon (Guinée), appelé Chateau d’eau de l’Afrique occidentale. Secteur fondamental 2 : Développement des infrastructures rurales et renforcement des capacités commerciales - Développement des systèmes routiers entre le Nord et le Sud de la Région (iniciative de la Côte

d'Ivoire, du Mali et du Burkina Faso) - Développement du système régional d’information sur les marchés. - Développement d’un système de commercialisation des vivriers des zones excédentaires vers

les zones déficitaires. Secteur fondamental 3 : Augmentation des approvisionnements alimentaires et réduction de la fain - Promotion des réserves de céréales pour des besoins de sécurité alimentaire régionales

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Secteur fondamental 4 : Recherche agricole, diffusion et adoption des technologies - Renforcement des réseaux régionaux de recherche existants - Renforcement de la recherche commune sur les céréales (ICRISAT/ SAFGRAD, pays du Sahel) - Organisation d’un système régional (selon les zones agro écologiques) de production et de

distribution des semences. - Communication sur les technologies disponibles dans la Région et élaboration de référentiels

technologiques par zones agro écologiques. Secteur fondamental 5 : Développement de l’élevage, de la pêche et des forêts - Etudes sur la gestion durable du potentiel halieutique du Golfe de Guinée - Accords internationaux sur la pêche dans le Golfe de Guinée - Etudes sur la gestion durable du potentiel halieutique des côtes atlantiques - Accords internationaux sur la pêche des côtes atlantiques - Programme de protection contre les maladies animales - Programme anti acridien régional - Programme phytosanitaire régional

D. RESUME ET CONCLUSIONS

1. Résumé Secteur rural, secteur critique des économies africaines. Le taux de croissance économique en Afrique en 2003, était de 3,7 %, le plus élevé depuis 6 ans. Ceci est largement insuffisant (objectif fixé à 7 %/an) pour assurer à long terme un développement durable visant la sécurité alimentaire des populations et une production d’exportation qui auraient une influence significative sur la croissance économique. Le secteur agricole est depuis toujours, le secteur critique des économies africaines, surtout celles des pays au Sud du Sahara, constituant la première source de revenus pour environ 70 % de la population. Dans la majeure partie des pays au Sud du Sahara, la population rurale est très pauvre et ne dispose pas plus de 0.5 USD par jour. En Afrique de l’Ouest, la croissance moyenne était de 4,0 % en 2003, dûe à celle du Nigéria qui a atteint les 5 %, ainsi que celles des pays qui enregistrent traditionnellement des bonnes performance comme le Bénin, Cap Vert, Sénégal, et Gambie. Globalement, la production agricole vivrière de la zone suit l’augmentation de la demande avec des rythmes différents, toujours en decà des besoins des pays pour satisfaire leur sécurité alimentaire. Les programmes nationaux d’investissement à moyen terme (PNIMT). Dès le 17 septembre 2003, la FAO a accordé 7,0 millions USD pour assister les gouvernements dans la préparation des résumés des stratégies nationales pour la sécurité alimentaire et de développement agricole, des « programmes nationaux d’investissement à moyen terme – PNIMT », ainsi que des « profils de projets bancables d’investissement – PPBI » dans la cadre du NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique). Parmi les 15 pays de l’Afrique occidentale, 12 (à l’exception du Burkina Faso, du Nigéria et du Sénégal) ont validé leur PNIMT. Aucun document n’est disponible dans sa version finale. Le processus du PNIMT constitue une importante étape dans la mise en œuvre du NEPAD en impliquant une large game de populations rurales dans le développement des propositions de projets d’investissement bancables pour le moyen terme. Il devrait indiquer les actions à entreprendre et l’ampleur des financements nécessaires pour sortir les pays africains de la crise de développement agricole et rurale dans le sens large du terme. Il faut ici rapeller qu’à la Réunion de Maputo, les chefs d’états avaient déclaré l’intension d’accorder au moins 10 % des budgets nationaux pour le développement de l’agriculture et la sécurité alimentaire dans les prochaines 5 années. Les fonds nationaux et internationaux devraient financer le Programme de manière complémentaire.

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Objectifs de la synthèse. Les principaux objectifs de la présente synthèse (Cf. TDR de décembre 2004) sont : (i) faire une revue des PNIMT actuellement disponibles ; (ii) faire un résumé des politiques, des cadres stratégiques, des contraintes et atouts, des priorités des programmes, portant une attention sur les priorités communes et les diversités ; (iii) identifier les programmes ayant un caractère régional commun et/ou complémentaire (production, commercialisation, formation, recherche, ...). Le rapport concerne 15 pays de l’Afrique de l’Ouest : Bénin, Burkina Faso, Cap Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Léone et Togo. La synthèse a été préparé sur la base de la documention générale sur le NEPAD, le PDDAA, le PNIMT, ainsi que les rapports disponibles des PNIMT (sauf Burkina Faso et Sénégal qui ont peu progressé dans l’élaboration des documents).

Documents de stratégies et politiques agricoles. Pour enrayer l’aggravation de la pauvreté et améliorer les conditions de vie de sa population, l’Afrique doit doubler son rythme de croissance. Elle n’y parviendra pas sans une gouvernance de qualité, fondement politique et économique d’un développement économique soutenu. La gouvernance politique s’améliore, l’Afrique à son tour voit émerger une nouvelle philosophie qui valorise de plus en plus la démocratie et l’état de droit. La plupart des pays ont également commencé à améliorer leur gouvernance économique. Cependant, le processus de bonne gouvernance n’est pas facile.

Tous les pays disposent de cadres et documents de politique agricole qui ont été préparés avec le concours des principaux bailleurs de fonds. Les axes stratégiques prioritaires des pays sont ainsi devenus homogènes : (i) assainissement du cadre macro économique ; (ii) promotion du secteur privé comme moteur de la croissance ; (iii) soutien au développement rural pour augmenter les revenus des familles qui y vivent et constituent entre 50 % et 85 % de l’ensemble des populations des pays ; (iv) recherche de la sécurité alimentaire ; (v) lutte contre la dégradation des ressources naturelles ; (vi) amélioration de l’accessibilité aux services sociaux de base ; (vii) décentralisation et réduction des disparités régionales ; promotion de la bonne gouvernance ; et (viii) renforcement de la sécurité. Dans la majeure partie des pays, le secteur agricole est bien supporté par des stratégies et des politiques spécifiques aux divers sous-secteurs. Les secteurs fondamentaux du développement agricole au niveau national. Les priorites nationales pour les investissements se retrouvent dans les secteurs fondamentaux (SF) du PDDAA des PNIMT préparés dans les pays. Les secteurs sont : (1) Gestion des terres et des eaux ; (2) Développement des infrastructures rurales et renforcement des capacités commerciales ; (3) Augmentation des approvisionnements alimentaires et réduction de la fin ; (4) Recherche agricole, diffusion et adoption de technologies ; (5) développement durable des ressources animales, pêches et foresterie. Dans la majeure partie des cas, la première priorité des pays, était liée à la gestion des terres et des eaux (SP 1). La deuxième priorité, la plus souvent définie était lié au développement des infrastructures rurales et au renforcement des capacités commerciales (SP 2). La troisième priorité, était très variée selon les pays comme : la diversification des exportations ; la sécurité alimentaire ; le renforcement institutionnel ; la pêche. Initiatives régionales possibles. Il est reconnu que les processus de développement agricole et rural ont et auront principalement lieu au niveau national. Cependant, tous les Gouvernement s’accordent qu’un certain nombre d’initiatives régionales qui sont poursuivient actuellement et d’autres qui devraient se mettre en place seront bénéfiques pour plusieurs pays et permettront d’éviter des répétions d’actions (recherche agricole), de partager équitablement les ressources communes (utilisation des eaux fluviales du Niger, du Sénégal, de la Comoé), faire des économies substantielles (système routier international commun, développement des infrastructures portuaires), de faciliter la diversification des productions agricoles (organisations des marchés internationaux, éviter la concurrence, développer le

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système d’information et de communication). Ces actions qui existent déjà doivent encore être plus approfondies.

2. Conclusions Maintenant que les PNIMT sont prêt et ont été pour la plupart validés au niveau national avec la participation des services de l’Etat, de la Société civile et des représentants des bailleurs de fonds, il est nécessaire de passer à l’étape suivante de préparation les profils de projets bancables d’investissement (PPBI), puis après validation de les mettre en œuvre ce qui sera des plus difficiles car : (i) les besoins des pays et surtout des populations à la base dans le domaine de financement agricole et rural sont énormes ; (ii) les capacités financières et de gestion des populations sont faibles ; (iii) les moyens financiers provenent des budgets nationaux sont souvent peu disponibles et difficilement mobilisables ; (iv) les capacités nationales (institutionnelles, organisationnelles) de mise en œuvre des programmes et projets sont souvent limités ; (v) les financements des partenaires au développement (déclarées pendant des réunions dites de Table ronde) sont soumis à de nombreuses contraintes externes et internes et donc difficilement mobilisables pour le développement agricole ; (vi) la coopération, coordination et complémentarité des actions financées par un effort national et celui mobilisable sur fonds extérieurs, est toujours complexe et jusqu’à présent rarement efficace.

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Programmes nationaux d’investissement à moyen terme (PNIMT). Rapport de synthèse. Région de l’Afrique de l’Ouest.

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TABLEAUX

5. Contribution de l’agriculture à l’emploi et au produit national brut (PNB) 6. Potentiel en terres 7. Besoins estimés pour les investissements du PDDAA en Afrique 8. Trois premières priorités dans les PNIMT nationaux

ANNEXES

7. Déclaration de Maputo du 12 juillet 2003 8. Tableau 1 Données macro économiques des pays de l’Ouest africain 9. Tableau 2 Données sur le potentiel agricole 10. Tableau 3 Priorités des PNIMT 11. Tableau 4 Etat de la préparation des documents PNIMT et PPIB 12. Plans et programmes dans les pays de l’Afrique de l’Ouest

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Programmes nationaux d’investissement à moyen terme (PNIMT). Rapport de synthèse. Région de l’Afrique de l’Ouest.

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PNIMT – Rapport de synthèse. Région de l’Afrique de l’Ouest Rome, le 20 janvier 2005

Annexe 1. Déclaration de Maputo

ASSEMBLY OF THE AFRICAN UNION

Second Ordinary Session 10 - 12 July 2003

Maputo, MOZAMBIQUE

DECLARATION ON AGRICULTURE AND

FOOD SECURITY IN AFRICA

We, the Heads of State and Government of the African Union (AU), assembled in Maputo at the Second Ordinary Session of the Assembly, 10 to 12 July, 2003;

Concerned that 30 percent of the population of Africa is chronically and severely undernourished; that the Continent has become a net importer of food; and that it is currently the largest recipient of food aid in the world,

Convinced of the need for Africa to utilize its full potential to increase its food and agricultural production so as to guarantee sustainable food security and ensure economic prosperity for its peoples,

Noting with satisfaction the collaborative effort of the African Union Commission, the NEPAD Secretariat, Regional Economic Communities (RECs) and FAO, with member Governments and other partners in the preparation of the CAADP,

Recalling the Declaration of the Heads of State and Government, in their capacity of Chairpersons of the Regional Economic Communities in Abuja, Nigeria, December 2002,

Convinced of the need to address the root causes of agricultural crises in Africa, aggravated in particular by inadequate funding, the lack of adequate water control and management, poor rural infrastructure and neglect of agricultural research, as well as the threat of HIV/AIDS,

Recognizing that it is Africa's responsibility to reinvigorate its food and agriculture sector for the economic prosperity and welfare of its people,

Resolve to:

1. REVITALIZE the agricultural sector including livestock, forestry and fisheries through special policies and strategies targeted at small scale and traditional farmers in rural areas and the creation of enabling conditions for private sector participation, with emphasis on human capacity development and the removal of constraints to agricultural production and marketing, including soil fertility, poor water management, inadequate infrastructure, pests and diseases;

2. IMPLEMENT, as a matter of urgency, the Comprehensive Africa Agriculture Development Programme (CAADP) and flagship projects and evolving Action Plans for agricultural development, at the national, regional and continental levels. To this end, we agree to adopt sound policies for agricultural and rural development, and commit ourselves to allocating at least 10% of national budgetary resources for their implementation within five years;

3. CALL UPON the African Union Commission, the Steering Committee of NEPAD, the FAO and other partners to continue their cooperation providing effective support to African countries and the RECs in the implementation of the CAADP;

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Programmes nationaux d’investissement à moyen terme (PNIMT). Rapport de synthèse. Région de l’Afrique de l’Ouest.

23 Rapport provisoire. Janvier 2005

4. ENGAGE in consultations at national and regional levels with civil society organizations and other key stakeholders, including the smallscale and traditional farmers, private sector, women and youth associations, etc.., aimed at promoting their active participation in all aspects of agricultural and food production;

5. ENSURE, through collaborative efforts at the national and regional levels, the preparation of bankable projects under CAADP for the mobilization of resources for investment in agricultural growth and rural development;

6. ENSURE the establishment of regional food reserve systems, including food stocks, linked to Africa's own production, and the development of policies and strategies under the African Union and the RECs, to fight hunger and poverty in Africa.

7. ACCELERATE the process of establishing the African Investment Bank, as provided for in the Constitutive Act of the African Union, which should give priority to investment in agricultural production.

8. INTENSIFY cooperation with our development partners to address the effect of their subsidies, to ensure their support to market access for Africa's exports, and to realize the African Union's vision of a prosperous and viable agricultural sector as envisaged under the NEPAD framework and Millennium Development Goals.

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Programmes nationaux d’investissement à moyen terme (PNIMT). Rapport de synthèse. Région de l’Afrique de l’Ouest.

24 Rapport provisoire. Janvier 2005

PNIMT – Rapport de synthèse. Région de l’Afrique de l’Ouest

Rome, le 20 janvier 2005

Annexe 5. Etat (10 janvier 2005) de la preparation des documents PNIMT et PPIB

Document PNIMT Document PPBI Pays V.init Revue

TCI Revue VPTF

Valid nation

Edit finale

Distr V.init Revue TCI

Revue VPTF

Valid nation

Edit finale

Distr

Afrique de l’Ouest Benin X x x x x X x X B.faso X C.vert X x x x x X C.Ivoire X x x x x X Gambie X x x x x Ghana X x x x x Guinee X x x x x Guinee B X x x x x x Mali X x x x x x Maurit X x x x x x Niger X x x x x Nigeria X x x x Senegal X S. Leone X x x x x x Togo X x x x x x x

Afrique Centrale Burundi X x x x x x Cameroun X x x x X x x x x X x Rdcongo X x Gabon x x x x x Guinee eq x x x x

X x x x X

Rca x R congo x Rwanda x x x x x Tchad x x x x x x x X

PNIMT : Programme national d’investissement à moyen terme PPBI : Profil de projets bancables d’investissement

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Programmes nationaux d’investissement à moyen terme (PNIMT). Rapport de synthèse. Région de l’Afrique de l’Ouest.

25 Rapport provisoire. Janvier 2005

PNIMT – Rapport de synthèse. Région de l’Afrique de l’Ouest

Rome, le 20 janvier 2005

Annexe 6. Plans et programmes dans les pays de l’Afrique de l’Ouest Bénin

DSRP -Document stratégique de réduction de la pauvreté 1991 – LPDR Lettre de politique de développement rural actualisé en 2000 pour devenir DPDR - Déclaration de politique du développement rural avec SDDR – Schéma directeur du développement agricole rural, et un PSO – Plan stratégique opérationnel avec 14 plans sous sectorielles + PDRA - Plan directeur de la RA NEPAD – est le plus récent dont le volet agricole dans le PDDAA

Burkina Faso CSLP – Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (révision en 2003) SDR – Stratégie de développement rural (12.2003) I – PTTE – Initiative pour les pays pauvres très endettés Cap Vert GOP – Grandes options du Plan 2002 2005 PNLP – Programme national de lutte contre la pauvreté PSA - Programme de sécurité alimentaire PANA 2 – Programme d’action national pour l’environnement PND – Plan national de développement

PDE - Plans sectoriels de développement de l’élevage PNAF - Plans sectoriels de développement des forêts Irrigation, horticulture, ......

Côte d’Ivoire PDDA – Plan directeur de développement agricole 1992 2015 PNLP- Programme national de lutte contre la pauvreté DSRP-1 document intérimaire de stratégie de réduction de la pauvreté (2002) PRE - Programme de reconstruction économique Programme sous sectoriels comme PCGF – Programme cadre de gestion des forêts (1999)

GIRE – Doc de politique et de stratégies en matière de gestion intégrée des ressources eau PNH – Programme national hydraulique

Gambie GIV - Gambia Incrporated Vision 2020 ANRSP –Draft Agriculture and National Resources Sector Policy SPA II – Strategy for Poverty Alleviation PRSP – Poverty Reduction Strategy paper Ghana MDG- Millennium Development Goals GPSP – Ghana Poverty Strategy Paper AAGDS – Accelarated Agricultural Growth and development Strategy FASDEP – Food and Agriculture Sector Development Policy

ASP - Agriculture Strategic Plan (2003 2005) FSAD – Food Security and Agric. Development Horizon 2015 National Strategy document

Guinée LPDA 2 – Lettre de politique de développement agricole SDP – Schéma directeur pêches

SPADE – Stratégie et plan d’action de développement de l’élevage à moyen et long terme Politique nationale de développement de la petite irrigation Programme – cadre de développement du sous secteur de l’élevage Plan nation d’action forestier

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Programmes nationaux d’investissement à moyen terme (PNIMT). Rapport de synthèse. Région de l’Afrique de l’Ouest.

26 Rapport provisoire. Janvier 2005

SNSA - Stratégie nationale de sécurité alimentaire Guinée Bissau

DNSRP – Document de stratégie nationale de réduction de la pauvreté LPDA – Lettre de politique de développement agricole Mali

SNLP – Stratégie nationale de lutte contre la pauvreté ODM – Objectifs du Millénaire pour le développement

Mauritanie CSLP – Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté SDSR – Stratégie de développement du secteur rural à l’horizon 2015 PANE – Plan national environnemental PNRA – Plan national de la recherche agricole

Niger SRP – Stratégie de réduction de la pauvreté SDR – Stratégie de développement rural

SNDICER – Stratégie nationale de dév de l’irrigation et de la collecte des eaux de ruissèllement Nigéria SAP – Structural Adjustment Plan PRSP – Poverty Reduction Strategy paper

NFSAD – National Food Security and Agric. Development Horizon 2015 National Strategy SEEDS – State economic Empoverment and Development Strategy

Sénégal DSRP – Document de stratégie de réduction de la pauvreté SODA – Stratégie opérationnelle de développement agricole PASA – Programme d’ajustement du secteur agricole LPDA – lettre de politique de développement agricole PNDA – Programme national de développement agricole PNDE – Programme national de développement de l’élevage PAFS – Plan d’action forestier Aussi pour la pêche, aquaculture

Sierra Léone MTSPA – Medium Term Strategic Plan for Agriculture MTEF – Medium Term Expenditure Framework

Togo DSRP – Document de stratégie de réduction de la pauvreté DPDA – Déclaration de politique de développement agricole

-------------------------- Source : PNIMT des pays de l’Afrique de l’Ouest, 2004