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PROJECTION DU BETON
RENFORCE PAR DES FIBRES
Historique des expérimentations
et des essais sur ovoïdes chemisés
Colloque ASQUAPRO de 2011
exposé de Claude Resse
Quelle que soit la méthode employée :
la projection modifie l'orientation
et la répartition des fibres
dans le béton mis en place.
Orientation des fibres
En projection, l'impact des fibres tend
à les appliquer quasi-parallèlement à la
surface réceptrice.
L'orientation devient aléatoire, comme
dans le béton coulé, avec les fibres
extra-courtes, de 1 à 3 mm de longueur.
Teneur en fibres in situ
Cette teneur en fibres est
généralement différente de celle
du mélange avant projection
donc du dosage initial.
RENDONS A CESAR …
• Dans le Val de Marne, à partir de 1981, plusieurs chantiers
expérimentaux ont permis de comparer les faisabilités et les
coûts de diverses méthodes de projection avec ajout de
fibres mais sans que l’efficacité des méthodes soit mesurée.
• Ce n’est qu’en 1984 que l’idée est venue, dans le 94, de
mesurer les performances de différents chemisages, fibrés
ou non, projetés dans des ovoïdes préfabriqués servant
d’éprouvettes, pour les comparer, un peu comme l’avait fait
la SNCF à St Rémy les Chevreuse pour ses tunnels.
14 ovoïdes ont été écrasés
• 2 ovoïdes témoins non sciés
• 2 témoins avec sciage d’un piédroit
• chemisage de 3 cm béton 0-8 posé à la truelle avec TS
• chemisage de 3 cm béton 0-8 projeté avec même TS
• chemisage de 3 cm béton 0-8 polypro CH (résille) projeté
• chemisage de 3 cm béton 0-8 polypro FR de 70 mm projeté
• chemisage de 7 cm béton 0-8 posé à la truelle avec TS
• chemisage de 7 cm béton 0-8 projeté avec même TS
• chemisage de 7 cm béton 0-8 avec fibres acier de 30 mm
• chemisage de 7 cm béton 0-8 avec fibres acier ultra-courtes
• chemisage de 7 cm béton 0-8 polypro CH (résille) projeté
• chemisage de 7 cm béton 0-8 polypro FR de 70 mm projeté
Toutes les projections ont été faites par voie sèche
Principaux résultats
• La procédure d’essai a été mise au point
• La grande efficacité des chemisages fibrés a
été constatée quel que soit le type de fibre
• Tous les ovoïdes sciés et chemisés sont plus
résistants que l’ovoïde neuf non scié.
• La procédure «Créteil» peut être utilisée pour
tester d’autres fibres, d’autres épaisseurs,
comparer les méthodes...Elle a été utilisée
avec quelques améliorations pour écraser
plus de 120 ovoïdes jusqu’en 1994.
OBJECTIFS
• En utilisant la procédure de Créteil, comparer les
résultats obtenus en voie sèche et en voie mouillée
• Comparer les ovoïdes-témoins Créteil et Champigny
• Tester les nouvelles fibres en fonte amorphe inox et
les nouvelles fibres en polypropylène
• Préparer des validations en ouvrages enterrés
Ecrasements réalisés à Champigny
• 2 ovoïdes non sciés
• 2 ovoïdes avec un piédroit scié
• 1 chemisé VS avec béton 0-8 et 25 kg fibres fonte inox 30 mm
• 1 chemisé VS avec béton 0-8 et 1 kg fibres polypro (résille)
• 1 chemisé «VM pot» avec mortier 0-4 et 25 kg fonte inox
• 1 chemisé «VM pot» avec mortier 0-4 et 30 kg fonte inox
• 1 chemisé «VM pot» avec mortier 0-4 et 1 kg fibres polypro
• 1 chemisé «VM machine à vis» mortier 0-4 et 25 kg fonte inox
Les mortiers pour voie mouillée étaient volontairement très ordinaires, sans fines
ajoutées et sans plastifiant, il était donc très difficile de les pomper à plus de 30 ml.
Le « béton de sable » qui ne portait pas encore ce nom, résoudra ce problème en
1992 sur les chantiers. Il sera normalisé en 1995 (norme P 18500)
Principale conclusion des essais
Quelle que soit les fibres employées, les
performances structurelles des chemisages
projetés par voie sèche ou par voie mouillée
sont équivalentes.
Comme conséquence de cette découverte la voie
mouillée a été immédiatement utilisée dans le 94,
en particulier pour un chantier d’essais de 20
tronçons projetés de 10 ml (CD 38) dont les
résultats ont confirmé les essais de Champigny.
1991 – 92 : Essais de LIMEIL
Pour ces essais, qui prévoyaient de
positionner 36 ovoïdes, la plateforme de
Champigny était devenue trop petite.
Un espace a donc dû être aménagé sur
le dépôt d’une agence de l’entreprise
Quillery à LIMEIL - BREVANNE
1991 – 92 : Essais de LIMEIL
Ces essais sur ovoïdes préfabriqués étaient
destinés, en utilisant la procédure de Champigny, à
tester des nouveaux bétons et des nouvelles fibres,
sur 2 corps d’épreuve par technique .
ils ont également servis à tester un essai non
destructif de chargement interne par l’intérieur.
Cet essai est réalisé en poussant sur les piédroits
de l’ovoïde avec un vérin posé horizontalement.
1991 – 92 : Essais de LIMEIL
Sur les 36 ovoïdes approvisionnés :
o 4 ont été utilisés pour les témoins.
o 14 ont été chemisés par projection fibrée ou non,
soit par des fibres métalliques inox ou non, soit
par des fibres synthétiques, dont 10 projetés par
voie sèche et 4 par voie mouillée.
o 18 ont été chemisés par des coques GRC ou
plastiques ou par des produits spéciaux.
Utilité de l’essai de chargement
interne non-destructif
• Pour la première fois à Limeil des essais non
destructifs de vérinage interne ont été réalisés sur
un même ovoïde avant l’essai d’écrasement type
Créteil de chargement externe.
• L’étude des corrélations entre les essais internes
non-fragilisants, avant fissuration et ceux, externes,
conduits jusqu’à la rupture, a été entreprise.
• La possibilité d’utiliser le chargement interne pour
tester les performances des nouveaux bétons et
des nouvelle fibres dans des ouvrages enterrés en
service, a été mise en évidence.
Principaux résultats de Limeil
• La possibilité d’utiliser le chargement
interne pour tester les performances des
nouveaux bétons et des nouvelles fibres
dans des ouvrages enterrés en service, a
été mise en évidence.
• Toutes les constatations faites en 1984 et
89 sur les performances élevées des bétons
fibrés et sur l’équivalence de qualité des
projections par voie sèche ou par voie
mouillée ont été confirmées.
ORIGINE du PROJET
Suite aux premiers essais sur ovoïdes préfabriqués
de Créteil, l’idée de comparer dans un ouvrage en
service des tronçons réparés par des chemisages
différents a vite été lancée pour voir si, en souterrain
les conclusions de Créteil étaient valables.
Un ouvrage homogène présentant un symptôme
continu d’écrasement a été trouvé en Seine St Denis.
Plan d’expérimentation
5 types de chemisages ont été réalisés dans 15
anneaux de Ø 1,80 m et de 2,33 m de longueur :
- béton projeté VS avec treillis soudé 100 x 100 x 3
- béton projeté VS + fibres en acier tréfilé oxydable
- béton projeté VS + nouvelles fibres en fonte inox
- béton projeté VS + fibres de polypropylène
- béton armé de TS mis en œuvre manuellement
Principaux enseignements
• La faisabilité des nouvelles fibres en fonte inoxydable
a été constatée.
• Les essais de chargement interne n’ayant pas encore
été expérimentés, seuls des essais sur les bétons ont
été réalisés sur carottes (résistance et adhérence).
• Des examens visuels ont été faits chaque année : au
bout de 5 ans la fissure en clé n’était pas réapparue.
• En 1990, une campagne radar et des essais de
chargements internes ont été réalisés. Les rapports
ont été remis à la direction de l’assainissement du 93.
Communauté Urbaine de Bordeaux
Essais dans l’égout du cours du Médoc
Réalisés en 1986 À BORDEAUX
Par Abrotec et l’IUT de Lyon
Pour la Lyonnaise des Eaux
ORIGINE du PROJET
Comme pour le fibrodrome du 93, l’idée de comparer
dans un ouvrage en service des tronçons réparés par
des chemisages différents a été de nouveau utilisée
en partant des essais de Créteil et du fibrodrome.
Un ouvrage homogène présentant un symptôme
continu d’écrasement a cette fois été trouvé à
Bordeaux. Trois techniques en 3 épaisseurs, donc neuf
anneaux, ont été projetés par les Chantiers d’Aquitaine
Plan d’expérimentation
3 types de chemisages ont été réalisés dans 9
anneaux d’environ 2.60 d’ouverture et 2,00 m de
hauteur , en 3 épaisseurs : 7 cm, 10 cm et 15 cm
Les 3 techniques :
- béton projeté VS avec treillis soudé 100 x 100 x 3
- béton projeté VS + nouvelles fibres en fonte inox
- béton projeté VS + fibres de polypropylène
Les fibres corrodables n’avaient pas été retenues
Principaux enseignements
• La faisabilité des nouvelles fibres en fonte inoxydable
a été confirmée.
• Les essais de chargement interne ont été pour la
première fois expérimentés en égout et ils ont été
corrélés avec l’essai routier avec camions lourds.
• Des examens visuels ont été faits avant la remise en
eau en 1987 : la fissure en clé n’était pas réapparue.
• Il serait intéressant de savoir si la Lyonnaise des
Eaux a constaté des désordres dans les anneaux
chemisés lors d’un chômage.
Depuis 1995 d’autres expérimentations ont été
réalisées grâce au projet BEFIM (qui concernait
uniquement les fibres métalliques), notamment
pour les réhabilitations des buses en tôle sous
les autoroutes, les voussoirs pour tunnels et la
réalisation d’éléments minces fibrés.
Ces expérimentations, dont une a été présentée
lors de notre 1er colloque, ont été publiées
ORIGINE du PROJET
Comme pour le fibrodrome du 93, l’idée de comparer
dans un ouvrage en service des tronçons réparés par
des chemisages différents a été de nouveau utilisée
en partant des essais de Créteil et du fibrodrome.
Un ouvrage homogène présentant un symptôme
continu d’écrasement a cette fois été trouvé à
Bordeaux. Trois techniques en 3 épaisseurs, donc neuf
anneaux, ont été projetés par les Chantiers d’Aquitaine
2000 : ESSAIS AVEC FIBRES METALLIQUES
La photo précédente concerne la projection dans le tronçon
armé traditionnellement du premier bassin expérimental
construit par Diffazur avec l’aide de l’ANVAR en 2000.
L’objectif étant d’étudier la possibilité de remplacer le
ferraillage par l’ajout de fibres dans le béton, le bassin a été
tronçonné de façon à comparer le BA, 3 tronçons fibrés avec
30, 50 ou 70 kg de fibres tréfilées et un avec fibres de
polypropylène (pour voir …)
Il était prévu de mesurer les divergences des parois après
remplissage puis de faire des essais de vérinage internes
(type Limeil) poussés jusqu’à la rupture du tronçon.
Principaux enseignements
• La faisabilité de la projection avec des dosages
élevés de fibres en acier (70 kg) a été constatée.
• Tous les tronçons avec fibres d’acier divergent
moins que celui en BA, le meilleur étant celui dosé à
30 kg de fibres dans le mélange.
• Le tronçon avec 1 kg de fibres de polypropylène est
un peu moins bon mais proche du tronçon BA
• Les essais de vérinage poussés jusqu’à la rupture
ont confirmé les mesures sur le bassin plein.
Suites données
• Les résultats ont été tels que le remplacement
total des armatures par des fibres en acier
tréfilé a été validé par un bureau de contrôle et
la garantie décennale accordée.
• Une campagne similaire d’essais est apparue
possible, avec la même procédure, pour tester
l’utilisation de fibres non métalliques.
ORIGINE du PROJET
La campagne d’essai de 2000 ayant montré que les
fibres en polypropylène permettaient d’approcher de
près le comportement du tronçon BA, l’idée d’utiliser
des fibres non métalliques est apparue.
Un nouveau bassin expérimental a donc été construit
en 2002 avec 3 tronçons fibrés, afin de tester trois
fibres (polypropylène, polyamide et verre) entourés à
chacune de ses extrémités, d’un tronçon BA, l’un
suivant le plan ITBTP, l’autre en U du plan Diffazur,
ce qui était destiné mesurer l’influence de l’effet de
coque obtenu grâce à la géométrie radier-bajoyers.
Réalisation et résultats des essais
• Un bassin de 12 m a été construit hors-sol mais cette fois le
couronnement discontinu en BA a été supprimé.
• Pour mesurer l’influence d’un couronnement un petit bassin
de 6 ml de longueur été construit et testé jusqu’à rupture.
Cette influence est importante, ce qui était prévisible.
• L’utilisation de deux des fibres non métalliques testées a été
validée par le bureau de contrôle et la garantie décennale
accordée.
• Plus de 1000 piscines ont été réalisées depuis ces essais,
d’abord avec les fibres en polyamide, puis avec celles en
polypropylène