Projet de l’académie de Grenoble « Horizon 2015d’élévation du niveau de formation et de qualification des élèves et de leur accompagnement face à la difficulté scolaire

Projet de l’académie de Grenoble « Horizon 2015 »

❙ Juin 2012

[ 3 ]

pL e présent projet académique tire enseignement des avancées produites

par les orientations du projet précédent, notamment en matièred’élévation du niveau de formation et de qualification des élèves et de leur

accompagnement face à la difficulté scolaire. Sa mise en œuvre s’inscrit dansun contexte lié aux bons résultats de l’académie de Grenoble, notamment pourla réussite aux examens, qu’il conviendra de conforter.

Les priorités affirmées dans le projet académique doivent être déclinées selon les contextes locaux en s’appuyant sur le projet d’école, le projetd’établissement, et le contrat d’objectifs, outils centraux de pilotage dusystème éducatif. Selon leurs spécificités, les écoles, les collèges et les lycéespourront dans le cadre de leur autonomie établir des partenariats visant àarticuler démarches et projets et créer des liens de territoire. La mise en œuvredes objectifs contractualisés, déclinaisons locales des priorités du présentprojet, s’appuie sur l'ensemble des moyens mobilisables par l’éducationnationale, les collectivités locales et les partenaires.

Le projet « horizon 2015 » de l’académie de Grenoble entend à la fois conduireun projet d’éducation de l’élève et un projet global de formation. Il établit uneliaison fluide des parcours entre école obligatoire, lycée général, technologiqueet professionnel et formations supérieures, universitaires ou professionnelles,mais aussi entre formation initiale sous statut scolaire et sous apprentissage etformation continue.

Ce projet affirme le socle commun de connaissances et de compétences commeoutil de pilotage pédagogique fondamental. Le socle :

❚ induit une forte continuité pédagogique entre l’école et le collège, affichée àtous les niveaux du système : circonscription, bassin, département, sousl’impulsion des corps d’inspections du 1er et du 2nd degré ;

❚ est compris comme le premier niveau du parcours de formation tout au longde la vie, prenant appui sur les huit compétences clés pour l'éducation et laformation tout au long de la vie, actées par la Recommandation du Parlementeuropéen et du Conseil du 18 décembre 2006 (Journal officiel L 394 du30.12.2006).

Dans le souci de répondre aux besoins de formation et d’éducation de chacun,le projet « horizon 2015 » de l’académie de Grenoble vise à personnaliser lesparcours scolaires, à savoir :

❚ adapter la pédagogie pour conduire tous les élèves vers la réussite ;

❚ favoriser une orientation choisie pour assurer une poursuite d’étude sereine ;

❚ et enfin conforter l’autonomie des établissements pour adapter les réponsespédagogiques et éducatives aux contextes locaux.

[ 4 ]

chiffres clefs n La population : 3 130 401 habitants

n Résultats aux examens

(source SESPAG au 01-01-2012)

Ardèche 313 578 habitants

Drôme 482 984 habitants

10 %

15,4 %

Isère1 197 038 habitants

38,3 %

Savoie411 007 habitants

13,1 %

Haute-Savoie725 794 habitants

23,2 %

La population de l'académie représente :4,9 % de la population nationale50,7 % de la population de la région Rhône-Alpes

Source INSEE - Population légale 2009, entrant en vigueur au 1er janvier 2012

% réussite académie

% réussiteFrance

% réussite académie

% réussiteFrance

SESSION 2010 SESSION 2011

EXAMEN SERIES

Diplôme national du brevetCollège 86,3% 84,5% 86,5% 84,5%Professionnel 71,6% 67,9% 65,6% 65,9%Technologique 84,2% 79,6% 80,1% 79,4%Total diplôme national du brevet 85,3% 83,5% 84,9% 83,3%

Bac général ES 92,2% 86,1% 92,3% 87,7%L 90,2% 85,1% 89,2% 85,6%S 93,3% 88,7% 93,6% 89,4%Total bac général 92,5% 87,3% 92,5% 88,2%

Bac techno Secteur industriel : STI-STL 87,0% 81,3% 85,4% 81,5%STG 87,4% 83,8% 86,1% 83,4%ST2S 85,3% 76,1% 90,8% 80,6%Hôtellerie 93,4% 89,8% 96,2% 88,3%STAV 84,7% 74,5% 80,0% 79,9%TMD 94,5% 95,1%Total bac techno 87,0% 81,6% 86,3% 82,3%

Bac pro Domaine de la production 88,6% 85,6% 88,0% 82,4%Domaine des services 90,7% 87,3% 91,1% 84,7%Total bac professionnel 89,4% 86,5% 89,6% 83,7%

TOTAL GENERAL TOUS BACS 90,4% 85,6% 90,5% 85,6%

[ 5 ]

Chiffres clefs et indicateurs de l’académie de Grenoble

n Les élèves et les étudiants690 994 élèves et étudiants (public et privé sous contrat) dont :

❚ 333 678 élèves dans le premier degré, ❚ 268 154 élèves dans le second degré, ❚ 68 662 étudiants (y compris CPGE et STS), ❚ 20 500 apprentis(sources : BEA pour les élèves, SISE pour les étudiants)

n Les établissements3 457 écoles et établissements (public et privé sous contrat) dont :

❚ Public Premier degré : 2 613 écoles maternelles et élémentairesSecond degré : 243 collèges, 82 lycées, 39 lycées professionnels et 4 EREA

❚ Privé sous contratPremier degré : 282 écoles maternelles et élémentairesSecond degré : 83 collèges, 42 lycées, 37 lycées professionnels

4 universités (Joseph Fourier, Pierre Mendès France, Stendhal, Savoie) et 1 Grand établissement(Institut polytechnique de Grenoble)29 centres de formation d’apprentis (CFA) et 180 unités de formation d’apprentis (UFA)(source RAMSES)

n Le personnel56 002 agents (public et privé sous contrat) dont :

❚ 18 188 enseignants du 1er degré,❚ 23 814 enseignants du second degré,❚ 3 113 enseignants dans les établissements supérieurs, ❚ 10 887 personnels non enseignants dont :

3 891 administratifs3 936 assistants d’éducation 905 personnels techniques734 personnels d’éducation et d’orientation662 personnels sociaux de santé624 personnels de direction135 personnels de d’inspection

(sources : application du bilan social académique au 01-01-2012 sauf pour les enseignants du supérieur dont leseffectifs sont extraits du Tableau statistique ministériel n 7120 à la date d’observation du 01-01-2012)

n Le budget 20122,869 milliards d’euros, dont :

❚ 2,680 milliards d’euros (94%) pour les dépenses de personnels.❚ 189 millions d’euros pour les dépenses de fonctionnement.

[ 6 ]

n Principaux indicateurs de performance (2011) Académie de Grenoble et France

Académie de Grenoble

Valeurs minimum et maximum

France Métropolitaine

[ 7 ]

sommaire

1 - CONDUIRE TOUS LES ÉLÈVES VERS LA RÉUSSITE

1.1 n Favoriser la réussite dans l’école du socle. . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 8

1.2 n Prendre en compte l’hétérogénéité par la personnalisation . . p. 10

1.3 n Favoriser l’autonomie des élèves . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 14

1.4 n Favoriser l’apprentissage des langues vivantes . . . . . . . . . . . . p. 15

1.5 n Valoriser et adapter les compétences des personnels . . . . . . p. 16

2 - ASSURER UNE POURSUITE D’ÉTUDE SEREINE

2.1 n Accompagner la construction des parcours de formation . . . . p. 18et d’orientation

2.2 n Améliorer la fluidité des parcours ascendants . . . . . . . . . . . . . p. 21

2.3 n Assurer la réussite de tous dans la diversité des parcours . . . p. 24

3 - CONFORTER L’AUTONOMIE DES ÉTABLISSEMENTS

3.1 n S’appuyer sur les outils de pilotage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 25

3.2 n Développer la culture de partenariat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 27

3.3 n Développer les projets culturels et interculturels, . . . . . . . . . p. 28notamment auprès des publics éloignés

[ 8 ]

Stratégie : personnaliser les parcours scolaires en adaptant la pédagogie

La personnalisation des parcours concerne l’ensemble des élèves ; elle s’applique a fortiori aux élèvesen difficulté, ainsi qu’aux élèves à besoins éducatifs particuliers (élèves relevant du handicap, élèvesallophones arrivant de l’étranger, élèves précoces, sportifs…).

L’aide aux élèves en difficulté, aux élèves éloignés (ruralité, montagne) comme celle des élèves à besoinséducatifs particuliers doit s’inscrire dans la pratique de classe et dans le cadre de l’hétérogénéité, et sipossible de la mixité sociale, sans surcharger les organisations par des dispositifs extérieurs : il fautrépondre à l’hétérogénéité par la différentiation dans l’établissement et dans la classe, et non parl’externalisation.

A ces enjeux doivent répondre de nouvelles organisations des enseignements. Tel est déjà le cas pourl’apprentissage des langues, essentiel dans un monde aux frontières de plus en plus élargies, qui s’appuiesur une pédagogie par compétences adaptée à l’hétérogénéité des publics.

L’académie doit elle-même répondre par un engagement fort dans l’adaptation des personnels à denouvelles formes d’approches pédagogiques et à des réponses adaptées aux publics divers de l’écoled’aujourd’hui, mais aussi à la valorisation de compétences déjà acquises, sur lesquelles le systèmeéducatif pourrait s’appuyer pour faire évoluer les pratiques.

1.1 n Favoriser la réussite dans l’école du socle

1- CONDUIRE TOUS LES ÉLÈVES VERS LA RÉUSSITE 1- CONDUIRE TOUS LES ÉLÈVES VERS LA RÉUSSITE

Dès la grande section de maternelle, près de 15% de nos élèves peuvent être identifiés comme n’ayantpas les bases indispensables à la poursuite des apprentissages scolaires. Il s’en suit des parcours chao-tiques où ils accumuleront des retards qui se traduiront in fine par un décrochage permanent, prémicesde la déscolarisation et d’une sortie du système éducatif sans qualification.

La mise en place du socle commun des connaissances et des compétences se définit comme le « cimentde notre Nation » et doit contribuer à l’intégration de tous les jeunes dans notre société. Favoriser laréussite dans l’école du socle apparaît donc comme une priorité tant l’avenir des jeunes en dépend.

❚ Priorité 1.1.1 • Travailler à l’appropriation de la langue, dès la maternelle

Plus particulièrement l’appropriation du langage oral dès la maternelle est une préoccupation centralecar elle détermine les conditions de la réussite aux différents paliers du socle, facilitant par là-mêmeles passages inter degrés souvent difficiles pour les élèves en échec, tant l’image qu’ils ont d’eux-mêmesest dégradée.

Pour le cycle des apprentissages premiers à l’école maternelle :

> Concevoir des projets de cycle et projets d’école centrés sur l’appropriation par chacun desélèves du langage, oral notamment

> Observer l’aisance de l’élève dans ses prises de parole, et le degré de l’appropriation dulangage

> Elaborer des moyens d’actions pour les élèves à besoins spécifiques et/ou particuliers

Objectifs prioritaires :

[ 9 ]

❚ Priorité 1.1.2 • Garantir la réussite aux différents paliers du socle commun

Pour le cycle des apprentissages fondamentaux :

> Garantir l’accueil de tous les élèves selon leurs acquis en liaison avec les enseignants del’école maternelle, et prendre notamment en compte les élèves à besoins spécifiques etparticuliers comme ceux des élèves à haut potentiel

> Organiser des groupes de besoins dès le début de l’année scolaire, en temps scolaire et en« aides personnalisées », inscrits dans le cadre d’un PPRE si nécessaire

> Impliquer l’élève dans des activités qui construisent son autonomie et lui permettent demettre les acquisitions au service de projets dans lesquels il s’investit

Pour le cycle des approfondissements :

> Poursuivre la prise en compte des différents niveaux d’acquisition des élèves, dans toutesles disciplines

> Vérifier les acquisitions scolaires par des projets mettant l’élève en condition de les utiliser

> Concevoir, élaborer et mettre en œuvre des PPRE pour les élèves à besoins spécifiques etparticuliers, si nécessaire

❱ Evaluations en français au CE1 en 2011 (public)

52,7 %49,9 %

28,2 %

13,8 %

5,4 % 8,1 %

14,6 %

27,5 %

0

10

20

30

40

50

60

Elèves n'ayant pas les acquis suffisants

Elèves ayant des acquis encore fragiles

Elèves ayant de bons acquis

Elèves ayant des acquis très solides

❱ Evaluations en mathématiques au CE1 en 2011 (public)


France Métro + DOM


France Métro + DOM

54,5 %50,9 %

26,8 %

10,7 % 7,9 %10,7 %11,5 %

26,9 %

0

10

20

30

40

50

60







[ 10 ]

1- CONDUIRE TOUS LES ÉLÈVES VERS LA RÉUSSITE

46,5 %42,8 %

31,4 %

17,6 %

4,6 %7,2 %

19,5%

30,6 %

0

10

20

30

40

50





41,7 %37,7 %

31,7 %

18,8 %

7,8 %11,1 %

20,1 %

31 %

0

10

20

30

40

50





❱ Evaluations en français au CM2 en 2011 (public)

❱ Evaluations en mathématiques au CM2 en 2011 (public)

1.2 n Prendre en compte l’hétérogénéité des publics par la personnalisation

L’école pour tous implique la prise en compte d’un public de plus en plus diversifié, de contextes sociauxet éducatifs variés, et de situations individuelles souvent difficiles. A cette hétérogénéité, le système doitrépondre de manière de plus en plus personnalisée, pour que leur passage par l’école aboutisse à uneinsertion réussie dans la société.

❚ Priorité 1.2.1 • Répondre aux besoins éducatifs particuliers des élèves ensituation de handicap

L’académie scolarise désormais plus de 10 000 élèves en situation de handicap, signe tangible des modi-fications dans les parcours scolaires, induites par la loi de 2005.

La grande majorité de ces élèves handicapés effectuent leur scolarité en milieu ordinaire :• en classe ordinaire et en scolarisation individuelle pour 67% des écoliers et 78% des collégiens etlycéens ;• en dispositif collectif de type classe d’inclusion scolaire (CLIS) ou encore en unité d’inclusion scolaire(ULIS) dans le second degré.


France Métro + DOM


France Métro + DOM

[ 11 ]

❚ Priorité 1.2.2 • Répondre aux besoins particuliers des élèves nouveaux arrivantsen France (ENAF)

Le travail portant sur les ENAF a un effet de loupe, de laboratoire de l’école, à la croisée des réflexionsportant sur l’égalité des chances, la prévention du décrochage, la lutte contre l’illettrisme, la grande dif-ficulté scolaire, l’intégration de tous les élèves, la mise en place du socle, la maîtrise de la langue.

Depuis 2007, une nouvelle organisation académique centrée autour d’un Centre Académique pour la Sco-larisation des Nouveaux Arrivants et des enfants du Voyage (CASNAV) a permis de fixer des objectifs entermes de mise en place d’enseignements, de formation des enseignants de Français Langue secondeet de travail effectif en réseau, coordonné au niveau départemental.

Plus de 500 établissements sont désormais concernés et ce sont des milliers de professeurs qui s’en-gagent au quotidien dans des démarches d’adaptation pédagogique. Ces dernières permettront, dans lecadre d’un travail en équipe, avec un accompagnement renforcé et le renforcement du partenariat avecle secteur médico-social, d’offrir à chacun un parcours plus fluide au service d’une plus grande réussitescolaire.

> Favoriser la scolarisation individuelle en milieu ordinaire

> Adapter les modalités de scolarisation et les démarches pédagogiques aux besoins de chacun

> Conduire un plus grand nombre d’élèves vers un diplôme ou une certification

5 925

4000

6000

8000

10000

2010-20112009-20102008-20092007-20082006-2007

7 310

8 283

9 632

8 877

❱ Evolution des effectifs d'élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire de 2006 à 2010dans l'académie de Grenoble (public + privé)


[ 12 ]

Fort de cette dynamique, il convient de poursuivre le travail entrepris. L’objectif est d’adapter lesréponses qui doivent être encore plus personnalisées, mais aussi de faire face à une augmentation régu-lière des arrivées depuis 2009 et à une évolution du public, moins scolarisé, parfois même jamaisalphabétisé.

> Améliorer le pilotage au niveau de l’établissement en impliquant l’ensemble des équipeséducatives

> Mieux scolariser les ENAF de plus de 16 ans> Réduire les écarts entre zones géographiques> Personnaliser le parcours scolaire des ENAF, en fonction de leurs besoins


❚ Priorité 1.2.3 • Répondre aux besoins particuliers des enfants du voyage

Une enquête interne en 2008 présentait une estimation entre 800 et 1600 enfants du voyage en âge sco-laire dans notre académie. Ce groupe est surreprésenté dans les différents dossiers qui concernentl’échec scolaire, l’absentéisme, le décrochage, la déscolarisation. Répondre à leurs besoins met àl’épreuve la souplesse et la capacité d’adaptation de notre système éducatif.

> Assurer le dialogue avec les familles> Travailler avec les partenaires interinstitutionnels (services de l’Etat, services sociaux,

gestionnaires de terrain, collectivités locales) et les associations> Assurer l’acquisition des compétences du socle (palier 2) en premier degré> Veiller à une meilleure continuité et un meilleur suivi de la scolarité des élèves vers le collège> Organiser le travail en réseau départemental et académique, la diffusion de l’information, la

capitalisation et le partage des ressources, la formation et l’accompagnement des équipes

❚ Priorité 1.2.4 • Assurer la continuité du socle commun pour éviter la grandedifficulté

Afin de prévenir les risques importants de décrochage scolaire à court ou moyen terme que la non vali-dation du socle commun préfigure, il est nécessaire d’accorder une vigilance particulière aux élèvesscolarisés en SEGPA et en EREA.

Il convient d’accompagner les établissements concernés dans l’organisation des apprentissages, la pra-tique de l’évaluation et de la validation des compétences du socle, afin de garantir à l’élève les moyensd’acquérir l’ensemble des connaissances et compétences indispensables « pour accomplir avec succèssa scolarité, poursuivre sa formation, construire son avenir personnel et professionnel et réussir sa vieen société ».

> Assurer la maîtrise des 7 compétences du socle commun par tous les élèves aux différentspaliers définis pour chaque structure ou type d'établissement

> Faire progresser chaque élève à son rythme afin de l’impliquer et de le motiver davantagedans ses apprentissages

> Permettre un regard croisé sur les compétences de l'élève




[ 13 ]

❚ Priorité 1.2.5 • Suivre et accompagner les élèves en grande difficulté scolaire ouen risque de décrochage

La prévention du décrochage et l’aide au raccrochage scolaire sont depuis de nombreuses années unepriorité forte de l’académie de Grenoble.

Au collège, l’académie s’appuie sur le réseau des 22 classes et ateliers relais. Au-delà du collège, encomplément aux actions menées dans les établissements pour lutter contre l’échec scolaire, l’acadé-mie favorise les actions particulières de remédiation et de prévention mises en œuvre dans le cadre dela Mission Générale d’Insertion (MGI).

Ces actions s’inscrivent dans la logique des politiques interministérielles : le repérage est conduit avecle Système Interministériel d'Echanges d'Informations (SIEI) et le suivi des parcours est assuré par lesplateformes, en partenariat étroit avec les collectivités territoriales.

Les pôles d’insertion, à travers des actions de raccrochage, prennent en charge chaque année plusieurscentaines d’élèves de plus de 16 ans sans solution de poursuite d’étude ou d’insertion professionnelle àla rentrée, et les accompagnent dans la construction d’un parcours réaliste vers une formation diplô-mante.

Les pôles relais, qui proposent des actions de prévention du décrochage, accompagnent individuelle-ment chaque année plus de 300 élèves en situation de rupture au lycée afin de les aider à redonner dusens à leur formation ou à reconstruire un nouveau projet.

> Prévenir les ruptures des parcours scolaires au collège en identifiant très tôt les élèves enrisque de « décrochage » pour favoriser leur admission dans un dispositif relais

> Renforcer les actions de remédiation des pôles d’insertion autour du socle commun

> Conforter les actions de prévention des pôles relais

> Développer les actions innovantes de prévention dans les EPLE

> Renforcer l’accompagnement des formateurs de la MGI et des enseignants de LP dans lecadre des Actions de Motivation et d’Insertion (AMI).


[ 14 ]


1.3 n Favoriser l’autonomie des élèves

L’autonomie des élèves et le développement de l’esprit critique sont des enjeux centraux de la réussitedans l’école du socle. Rendre l’élève autonome, c’est l’aider à s’insérer au mieux dans la communautéscolaire, c’est aussi l’aider à considérer sa formation, non comme un parcours imposé, mais choisi. C’estdonc lui permettre de tisser des liens différents avec le travail scolaire, qui n’en sera que mieux acceptéet enfin mieux l’armer pour son insertion dans la société. Ce nouvel espace d’autonomie doit être exploréen cohérence avec des pédagogies qui le favorisent, comme la pédagogie de projet, et avec des organi-sations scolaires qui font une place aux responsabilités de l’élève, notamment dans le cadre de la vie del’établissement.

❚ Priorité 1.3.1• Rendre l’élève acteur de sa formation en l’aidant à choisir son parcours

Construire une stratégie, s’approprier des savoirs, prendre des initiatives, traiter l’information, décideret agir, sont autant de compétences nécessaires pour construire sa formation. Il importe dès lors decréer les conditions nécessaires pour que les élèves deviennent des acteurs de leur formation, en leurpermettant d’effectuer des choix parmi leurs enseignements, en ménageant un espace d’initiative ausein de la classe et en développant leur culture de l’information.

> Exploiter les espaces de choix que les réformes apportent aux élèves (accompagnementpersonnalisé, tutorat…)

> Favoriser la prise d’initiative et de responsabilités au sein de la classe> Optimiser l’accès aux ressources documentaires des collégiens et des lycéens en incitant les

EPLE à mettre en place une politique documentaire

❚ Priorité 1.3.2 • Garantir un climat scolaire serein dans les établissements pourfavoriser l’engagement des élèves

Un climat scolaire bienveillant et accueillant permet à chaque élève de s’investir dans les apprentissageset de s’engager dans la vie quotidienne de son établissement en y prenant des responsabilités. Il est lacondition indispensable de la réussite des élèves. Dans ces conditions, la qualité du climat scolaire d’unEPLE concerne l’ensemble des personnels.

Les équipes mobiles de sécurité (EMS) sont disponibles pour prodiguer soutien et conseil aux établis-sements. L’attention portée au climat scolaire est renforcée dans les établissements accueillant desélèves en internat, internat d’excellence (places labellisées) ou établissement de réinsertion scolaire.

L’ambition de l’académie est d’aider chaque établissement à construire un climat scolaire qui permetteaux élèves de s’approprier les règles de vie dans l’EPLE, de participer à la vie de l’établissement, pouradopter des comportements autonomes et responsables.

> Inciter les établissements à se doter d’un projet de vie scolaire pour partager les questionsrelatives au climat scolaire

> Renforcer le rôle des CESC en particulier pour prévenir la violence et conforter l’éducation à la santé > Permettre aux élèves de s’initier à la vie démocratique (délégués, participation aux instances)> Développer la vie associative au sein des collèges et lycées (foyer, maison des lycéens,

association sportive)> Garantir un accueil permettant une meilleure insertion dans l’établissement, notamment à

l’entrée au collège



[ 15 ]

❚ Priorité 1.3.3• Elaborer un parcours civique cohérent pour les élèves

La construction de la citoyenneté passe par l’élaboration d’un parcours civique ambitieux commencé dèsl’École. C’est un apprentissage qui s’approfondit par la suite, sur la durée de la scolarité de l’élève, dupremier degré à l’Université. Il vise l’appropriation par les élèves des valeurs et des principes de la Répu-blique, mais également l’acquisition de savoirs et de pratiques. Il se construit au sein des établissementsscolaires, et s’enrichit des échanges avec de nombreux partenaires.

En matière d’éducation du futur citoyen comme en d’autres domaines, il importe de rendre cohérent l’en-semble du parcours de réussite de l’élève. Cette cohérence passe notamment par le décloisonnementdes enseignements, la mise en place de dispositifs et d’initiatives diverses qui trouvent place à l’échellede l’établissement comme à celle du département et de l’académie.

> Fédérer les acteurs de l’éducation civique, qu’ils soient internes à l’Education nationale oupartenaires extérieurs : élus de la République, partenaires de la Justice, de la Défense,associations

> Guider, soutenir, mutualiser les enseignements et les actions portées par les établissementsen matière d’éducation à la citoyenneté

> Fonder un pôle civique pour garantir la cohérence des enseignements d’éducation civique,juridique et sociale et pour coordonner l’ensemble des initiatives académiques

1.4 n Favoriser l’apprentissage des langues vivantes

Dans le monde tel qu’il est, l’apprentissage des langues vivantes est devenu une absolue nécessité. Ilpermet d’ouvrir les individus à la diversité des cultures et au dialogue, d’aider à la mobilité des parcoursprofessionnels individuels, et aussi d’ouvrir l’école à d’autres modèles, d’autres cultures, d’autres tra-ditions, y compris scolaires. L’apprentissage des langues vivantes facilite la connaissance d’une sociétécivile de plus en plus ouverte aux diversités linguistiques, et la naissance chez l’élève de compétencesinterculturelles encore trop peu reconnues dans l’école d’aujourd’hui.

❚ Priorité 1.4.1• Fluidifier, consolider et diversifier les parcours linguistiques

Dans le contexte rénové de l’enseignement des langues où la réussite passe par la maîtrise de connais-sances et de compétences dans plusieurs langues vivantes, il apparaît indispensable de fluidifier,consolider et diversifier les parcours afin de toujours mieux prendre en compte les profils linguistiquesdes élèves, selon leur niveau de compétences par activité langagière dans les différentes langues étu-diées, tout comme les contraintes et les réalités locales - les zones frontalières ou touristiques de notreacadémie exigeant notamment un effort particulier en faveur des langues vivantes. C’est à cette condi-tion que l’action académique en langues vivantes garantira la personnalisation des parcours scolairesd’apprentissage dans le respect de la politique européenne de promotion du plurilinguisme.

> Initier et expérimenter le plurilinguisme dès le primaire > Créer une cellule départementale de suivi des langues vivantes pour renforcer l’articulation

des divers dispositifs existants>Mutualiser les bonnes pratiques par la mise en place d’un pôle de recherche et

développement en langues vivantes > Diversifier les parcours d’apprentissage linguistiques offerts aux élèves pour améliorer leurs

compétences en langues vivantes



[ 16 ]


1.5 n Valoriser et adapter les compétences des personnels

La mutation profonde de notre école ne peut réussir sans l’investissement et l’engagement de tous lespersonnels et de tous les acteurs académiques. Chacun à sa place doit favoriser l’évolution systémiqueet pédagogique que l’école du socle va induire. Cela nécessite un effort de formation, d’accompagne-ment des individus, des équipes, y compris en utilisant les nouveaux outils de formation, à distance parexemple, et dans une logique de formation tout au long de la vie.

Les enjeux induits par le développement de compétences et par la pédagogie de projet devront déter-miner les efforts de tous pour mieux accompagner l’élève dans son parcours de formation.

Enfin, le système éducatif doit être en mesure de développer une approche plus qualitative afin de détec-ter, accompagner et valoriser les compétences et l’engagement des personnels au service de la réussitedes élèves.

❚ Priorité 1.5.1• Mobiliser les compétences de tous les acteurs académiques

Confrontés à un environnement professionnel en constante mutation, les personnels d’encadrement,enseignants et administratifs doivent en permanence adapter leur pratique professionnelle. La réussitede tous les élèves et plus généralement l’atteinte de l’ensemble des objectifs académiques en dépen-dent largement.

Il convient donc de développer une gestion des ressources humaines répondant aux aspirations des per-sonnels pour leur permettre de faire valoir leurs compétences propres au bénéfice des élèves et del’institution.

> Adapter et faire évoluer les compétences par l’accompagnement des personnels tout au longde leur carrière, dans une logique de professionnalisation accrue

> Garantir les compétences des nouveaux personnels par leur accueil, leur accompagnementet leur professionnalisation

> Préserver les compétences des personnels en difficultés tout au long de leur carrière

❚ Priorité 1.5.2 • Former les enseignants à l’accompagnement personnalisé et auxnouvelles formes d’évaluation

Le plan de formation visera à aider les équipes éducatives à relever les défis pédagogiques induits parla personnalisation des parcours, notamment l’introduction de l’accompagnement personnalisé à tousles niveaux et les nouvelles formes d’évaluation, liées au développement de compétences, la démarchede projet et le contrôle en cours de formation.

> Assurer aux enseignants entrant dans le métier une formation suffisante sur les différentesstratégies pédagogiques

> Assurer une réactivité aux demandes d’évolution pédagogique

> Prendre appui sur les groupes de formateurs et leur donner des moyens d’ingénierie et decréation de ressources



[ 17 ]

❚ Priorité 1.5.3• Expérimenter d’autres stratégies de déploiement de la formationinitiale et continue

L’action académique développera davantage les regroupements de personnels en formation initiale etcontinue qui pourront être accompagnés d’opérations utilisant des moyens de communication à distance.Ces nouvelles modalités de formation devront inscrire les actions dans la durée afin de garantir la maî-trise des compétences professionnelles acquises. Elles permettront d’individualiser les actions et depersonnaliser les parcours de formation tout au long de la vie professionnelle.

> Proposer progressivement au Plan Académique de Formation (PAF) des actions combinantregroupements et opérations à distance

> Assurer la qualité des nouvelles modalités d’actions en formant les formateurs, en assurantun tutorat de qualité pour les stagiaires et en certifiant la maîtrise de leurs compétencesacquises

❚ Priorité 1.5.4• Favoriser les parcours de carrière des personnels ressources del’académie

Dans le cadre des orientations ministérielles et statutaires, la gestion des ressources humaines devrapermettre de développer des approches plus qualitatives induisant une nécessaire individualisation desparcours professionnels des personnels qui s’engagent au service de la réussite des élèves et de la per-formance de l’action académique.

> Favoriser les parcours de carrière par la détection, la valorisation des compétences et del’engagement des personnels

> Poursuivre la professionnalisation des cadres du système éducatif, acteurs incontournablesde la mutation profonde de notre école



[ 18 ]

Stratégie : personnaliser les parcours scolaires autour d’une orientation choisie

La cohérence d’ensemble du système éducatif s’appuie de plus en plus sur une identification fine descompétences de l’élève, d’abord par le socle commun (dès le cours préparatoire), puis par les compé-tences clés (dans le cadre de la formation continue, à l’autre bout du parcours). Il ne s’agit pas derelativiser l’acquisition de connaissances, mais de mieux articuler les connaissances acquises, leurmobilisation dans des situations non prévues ou non scolaires. Il s’agit en outre de mieux affirmer lesrelations entre les savoirs (notamment académiques) et les compétences à maîtriser à tous les niveauxdu cursus scolaire pour aboutir à des choix d’orientation cohérents.

Cela demande aussi une réflexion approfondie sur la notion de réussite à l’école, trop souvent confon-due avec la seule réussite en lycée général. A une large diversification des élèves doit correspondre unepalette très ouverte des voies de réussite.

Un parcours conduisant à une orientation partagée plutôt qu’une sélection subie présuppose à la fois uncontexte d’établissement plus ouvert à la souplesse des organisations, un système d’information clairpour les familles et pour l’élève une maturité réflexive et une autonomie accompagnées d’une pédago-gie adaptée.


2.1 n Accompagner la construction des parcours de formation etd’orientation (en réponse aux problèmes de poursuite d’étude et d’orientation)

Au cours des quinze dernières années, l’académie de Grenoble s’est largement engagée dans la miseen œuvre de l’éducation à l’orientation. Les efforts ont permis de fonder une expertise des questionsd’orientation, partagée entre tous les personnels qui concourent à l’accompagnement des élèves et desfamilles : chefs d’établissement, enseignants, personnels d’éducation et des services d’orientation, par-tenaires... Cet atout de l’académie doit impérativement être conforté.

Les conditions sont ainsi réunies pour que tous les établissements organisent une prise en charge effi-cace des élèves en leur offrant la possibilité d’élaborer un Parcours de Découverte des Métiers et desFormations (PDMF) tout au long de leur scolarité. A cet effet, une réflexion doit nécessairement êtreconduite dans les collèges et les lycées pour donner de la cohérence à cette prise en charge collective.La politique éducative en matière d’orientation ainsi définie pourra alors être formalisée et validéecomme élément constitutif du projet d’établissement.

Il s’agit ensuite d’aider élèves et familles à s’approprier les informations nécessaires à la constructiond’un projet d’avenir. Les entretiens d’orientation concertée, qui réunissent les parents et les équipes édu-catives, ont montré leur pertinence et leur efficacité. Ils sont un temps fort de l’indispensable dialogueconduit avec les parents. Ils constituent une réelle opportunité pour que les aspirations des élèves soientprises en compte et que leur ambition soit encouragée.

L’attention de tous doit être appelée sur les formations scientifiques et technologiques, notammentindustrielles. Elles sont insuffisamment choisies par les jeunes au regard des perspectives d’insertionet de carrière que leur offre le réseau d’entreprises innovantes et d’organismes de recherche de notrerégion.

[ 19 ]

❚ Priorité 2.1.1• Donner à chacun les compétences nécessaires pour élaborer sonparcours d’orientation

En passant de la notion de projet à celle de construction de parcours, l’orientation met aujourd’hui l’ac-cent sur le cheminement davantage que sur la visée à atteindre. Ce faisant, elle fait apparaîtrel’importance de maîtriser les compétences utiles pour construire un choix de parcours pertinent dans lecadre de la formation tout au long de la vie.

Si le Parcours de Découverte des Métiers et des Formations au collège (PDMF) est maintenant bienconnu des équipes enseignantes, il reste à le mettre en relation avec les acquisitions du socle communde connaissances et de compétences au collège. L’approfondissement et la préparation à la prise de déci-sion en vue de la poursuite d’étude constitueront les objectifs essentiels du travail conduit au lycée.

Par ailleurs, la question de l’orientation par le genre reste très présente malgré une évolution certainedes mentalités et des pratiques. On observe cependant toujours une moindre ambition des filles à résul-tats scolaires égaux avec les garçons, et une moindre propension des filles à opter pour les filières lesplus socialement « rentables ». Parallèlement, ce sont les garçons qui font les choix les moins diversi-fiés vers les différentes séries de baccalauréat comparativement aux filles.

> Renforcer la mise en œuvre du PDMF au collège en lien avec le socle commun

> Améliorer l’évaluation de la compétence 7 du socle commun par une collaboration étroite detous les acteurs du collège impliqués dans l’élaboration d’un parcours d’orientation pour tous

> Donner à « la capacité à s’orienter » une dimension transversale, comprise dans l’acquisitiondes compétences disciplinaires

> Prendre pleinement et explicitement en compte les représentations garçons/filles dans lesactivités du PDMF

> Développer les actions de diversification de l’orientation en lien avec la mission égalitéfilles/garçons de l’académie, en favorisant notamment l’élargissement des choix des garçonsaprès la classe de 2nde


[ 20 ]


❚ Priorité 2.1.2• Associer les parents à la réflexion et au processus et mieux lesimpliquer

La réussite de la scolarité des enfants dépend à la fois des parents et de l’École, c’est pourquoi il estindispensable de conforter le rôle et la place des parents dans l’École.

L’ambition de l’académie est de ménager les conditions d’une véritable co-éducation, ce qui implique derenforcer le partenariat entre les parents et l’école tout en précisant le rôle de chacun dans un proces-sus éducatif global.

L’académie a aussi la volonté de créer les conditions d’un dialogue continu avec les parents, afin de lesaider à comprendre le fonctionnement de notre institution et de limiter les motifs de conflit. Dans cesconditions, l’élection des représentants des parents revêt une importance particulière.

> Informer les parents pour qu’ils s’approprient la scolarité de leurs enfants tout a long de leurscolarité

> Accompagner les familles les plus éloignées de l’école et consolider le dialogue avec elles,en particulier au travers des différentes opérations fondées sur le concept la « mallette desparents »

> Encourager les parents à voter aux élections de leurs représentants

❚ Priorité 2.1.3• Valoriser les métiers de l’industrie et de la recherche

Les enseignements scientifiques, technologiques et professionnels contribuent à l’élévation généraledes compétences, des connaissances et des niveaux de qualification et participe aux enjeux fixés parl’éducation nationale. Il est important de donner aussi les moyens et l’ambition aux élèves de poursuivredes études scientifiques et techniques à tous les niveaux d’enseignement.

Pourtant, l’image des formations technologiques et professionnelles, au même titre que les carrières etles métiers scientifiques et techniques, doit être encore valorisée, notamment dans le secteur de l’in-dustrie.

Il convient donc de renforcer les actions de valorisation des métiers de l’industrie et de la recherche à tra-vers des partenariats avec le monde professionnel et de tout mettre en œuvre pour véhiculer auprès desjeunes et des familles une perception plus juste et plus attractive des carrières industrielles. Une atten-tion particulière devra être portée sur l’accès des jeunes filles aux formations scientifiques et techniques,y compris dans le supérieur.

> Proposer une carte cohérente de formations professionnelles, générales et technologiques,notamment par la mise en réseau des établissements et le développement de plateformes deprofessionnalisation

> Promouvoir les carrières scientifiques et techniques dans le cadre du PDMF, notammentauprès des jeunes filles



[ 21 ]

2.2 n Améliorer la fluidité des parcours ascendants

Le dynamisme qui doit présider à toute démarche d’orientation a été souligné ; dans ce contexte, leredoublement est une solution qui a montré ses limites tout au long de la scolarisation de l’élève.

Dans le premier degré, on accordera une priorité aux modalités de liaison entre équipes enseignantesécoles-collège. Dans le second degré, la recherche plus systématique de l’autonomie de l’élève dans laconstruction de son projet et dans l’organisation du travail pour y parvenir facilitera la poursuite d’étudesaprès le baccalauréat. Cela suppose que le lycée, général, technologique ou professionnel ne soit pas laconclusion du parcours scolaire, mais le premier élément d’un parcours de formation.

❚ Priorité 2.2.1 • Diversifier les parcours pour réduire le décrochage et leredoublement

L’organisation d’établissements en réseau proposant des passerelles ascendantes entre les différentesvoies et dispositifs de formation (par exemple de 2nde générale et technologique vers la 1ère profession-nelle, de la 2nde professionnelle vers la 1ère technologique) permet d’optimiser les potentiels des élèveset d’élever le niveau légitime de leurs ambitions, trop souvent limitées de façon précoce et ainsi de lut-ter contre le décrochage.

De même, la mise en place de stages passerelles, pour changer de série, et de stages de remise à niveau,alternatif au redoublement, doit contribuer au même objectif et permettre de limiter le redoublement,principal frein à la fluidité des parcours.

> Accompagner les changements d’orientation par la mise en œuvre de passerellesascendantes au sein de réseaux de lycées > Favoriser la fluidité et la réussite des parcours par la mise en place d’une orientationprogressive et réversible> Utiliser le potentiel qu’offre la réforme du lycée pour mieux répondre aux besoins des élèvespar la mise en œuvre de stages passerelles, de stages de remise et du tutorat

❱ Retard scolaire des entrants en classe de 6ème (collèges publics)

10

15

2011-20122010-20112009-20102008-20092007-2008



Pourcentage d'élèves ayant au moins un an de retard


[ 22 ]

Le taux d’accès au baccalauréat est le rapport entre le nombre de bacheliers et les effectifs des géné-rations concernées. La forte évolution attendue en 2012 est principalement due à l’aboutissement de laréforme de la voie professionnelle qui permet à un plus grand nombre de jeunes de poursuivre leursétudes en baccalauréat professionnel.


❱ Retard scolaire des entrants en classe de seconde (lycées publics)

❱ Taux d’accès au baccalauréat par type de bac

session 2009

37,7 %

17,5 %

14,2 %

69,4%

session 2010

38,6 %

18,1 %

14,1 %

70,8%

session 2011

39,1 %

17,1 %

14,4 %

70,6%

session 2012

39,2 %

17 %

19,7 %

75,9%

Constats Prévisions

Académie

Bac général

Bac technologique

Bac professionnel

Taux accès bac. Ac.Grenoble



9

12

15

2011-20122010-20112009-20102008-20092007-2008

Pourcentage d'élèves ayant au moins un an de retard

[ 23 ]

❚ Priorité 2.2.2 • Améliorer l’accès des bacheliers à l’enseignement supérieur

L’académie de Grenoble présente un apparent paradoxe : elle détient un taux de réussite au baccalauréatsupérieur à la moyenne nationale mais accuse un déficit quant au taux de poursuite vers les études supé-rieures. La réduction de l’écart avec la moyenne nationale mais aussi la réduction des écarts entre lesdépartements de l’académie sera visée.

A cette fin, l’académie de Grenoble peut s’appuyer sur un réseau dense de partenaires, établissementsd’enseignement supérieur et organismes de recherche, pour accompagner les lycéens vers les étudessupérieures.

Le Parcours de Découverte des Métiers et des Formations au lycée est l’axe structurant des actions depréparation à l’orientation. Il doit donc donner sens aux contenus « orientation » de l’accompagnementpersonnalisé et détermine les besoins en matière de tutorat des élèves, en prenant en compte la pro-gressivité et la réversibilité des parcours.

> Assurer la continuité du parcours de découvertes des métiers et des formations au lycée

> Consolider les actions en lycée, notamment par la mise en œuvre du conseil anticipéd’orientation en classe de première

> Rechercher la cohérence des dispositifs de liaison secondaire-enseignement supérieur,notamment par la réflexion conduite au sein de la commission académique post-bac

> Accompagner les élèves issus des baccalauréats technologiques et des baccalauréatsprofessionnels pour construire des parcours de réussite adaptés


[ 24 ]


2.3 n Assurer la réussite de tous dans la diversité des parcours

En considérant cet enjeu, l’académie de Grenoble tient à affirmer sa prise en compte d’une éducationouverte à toutes les diversités. Dans une société où l’une des priorités est l’insertion de la jeunesse dansle monde du travail, où cette insertion dépend de plus en plus d’une formation solide et choisie, chaquevoie de formation conduisant à une issue positive, à une qualification, à un diplôme est une voie possiblepour la réussite des individus. Il convient donc d’identifier ce que représente la réussite pour chacun, etquelles sont les voies proposées par le système pour y conduire.

❚ Priorité 2.3.1 • De l’excellence dans la formation à l’efficacité dans l’insertionprofessionnelle

Se donner comme objectif d’élever le niveau de formation et de qualification de toute une classe d’âge etde permettre à chacun d’inscrire son parcours personnel et professionnel dans une perspective de for-mation tout au long de la vie, impose de se donner un cadre de référence pédagogique.

La prise en considération de l’hétérogénéité des publics tant sur le plan des statuts, des motivations,des aptitudes, des expériences et des projets portés par chacun constitue la pierre angulaire d’un dis-positif de formation qui doit valoriser l’excellence pour tous dans la formation et une insertion sur lemarché du travail réussie. La diversification des voies d’accès à un diplôme, l’adaptation des rythmesd’apprentissage, la reconnaissance des différentes formes d’acquisition d’un savoir sont les gages d’unesécurisation des parcours scolaires et professionnels.

Pour réaliser ces objectifs, trois niveaux de consolidation des compétences doivent constituer un cadrede référence afin de développer des projets pédagogiques répondant aux exigences d’une sécurisationaccrue des parcours scolaires et professionnels. Le socle commun de compétences en constitue la base.Il trouve sa continuité dans les référentiels de compétences professionnelles et dans les savoirs qui ysont associés. Enfin, le cadre européen des compétences clefs parachève ce dispositif.

Le développement des formations en alternance est un objectif national décliné dans le Contrat de PlanRégional de Développement des Formations Professionnelles. Dans ce cadre, le développement de lamixité des publics et des dispositifs de formation est un objectif académique, partagé par nos parte-naires en particulier le Conseil régional Rhône-Alpes, qui permettra d’accompagner chacun vers uneinsertion professionnelle réussie.

Par ailleurs, il doit être réaffirmé que l’insertion sociale et professionnelle des jeunes est un objectifessentiel de toute formation. Les conditions d’accès à l’emploi sont rendues difficiles pour un grand nom-bre de jeunes qu’ils soient diplômés ou non. L’accompagnement vers l’emploi est un processus qui doitêtre accompagné. L’articulation entre les moyens mobilisés en formation initiale et les dispositifs finan-cés dans le cadre de la formation continue (contrat de professionnalisation…) devra êtresystématiquement recherchée.

> Valoriser l’approche par les compétences dans la démarche pédagogique de formation

> Développer la mixité des dispositifs de formation pour favoriser l’individualisation desparcours

> Accompagner chacun vers une insertion professionnelle réussie par l’adaptation à l’emploi,la spécialisation et le transfert de compétences


[ 25 ]


Stratégie : personnaliser les parcours scolaires en adaptant les réponses pédagogiques aux contextes

L’établissement scolaire est un lieu d’apprentissage global dans lequel on ne saurait séparer le temps dela classe et le temps d’« après la classe », les acquis d’une discipline, des acquis des autres disciplinesou du travail sur projets. Tout concourt à l’apprentissage. L’École doit aujourd’hui, par l’intermédiaire del’expérimentation et de l’innovation pédagogique et organisationnelle, viser à mettre en place des orga-nisations variées du temps d’apprentissage où l’élève serait lui-même acteur de son parcours.

Affirmer le projet d’établissement ou d’école, comme élément déterminant de l’offre pédagogique aca-démique et comme outil d’apprentissage central, c’est en même temps donner au contexte local del’établissement, avec ses besoins et son public, une place essentielle. Par ailleurs, l’importance ducontrat d’objectifs est réaffirmée dans le second degré, et éventuellement adaptée dans le premier degré.

Dans la recherche de réponses spécifiques, dans l’élaboration des projets, on devra stimuler et encou-rager fortement l’innovation et l’expérimentation à tous les niveaux, en s’appuyant sur l’intervention departenaires extérieurs, et notamment des partenaires universitaires.

Dans tous les cas, il sera nécessaire de mettre en place une évaluation des projets, une étude attentivedes résultats obtenus en regard des résultats attendus, prenant en compte l’évolution des taux de redou-blement, les examens, les parcours de formation et d’orientation.

3.1 n S’appuyer sur les outils de pilotage

L’académie de Grenoble s’est engagée depuis plusieurs années dans une politique ambitieuse visant àgénéraliser la contractualisation à tous les niveaux du système éducatif, la gouvernance académiques’appuyant sur le trépied autonomie-contractualisation-évaluation.

La contractualisation implique :❚ d’une part un travail de liaison étroit entre les différents établissements du bassin, avec les écoles descirconscriptions concernées et avec les partenaires territoriaux, collectivités locales, structures cultu-relles, économiques, industrielles ou associations ;❚ d’autre part, de rafraîchir les projets d’établissements, de faire élaborer des volets artistiques et cul-turels, de programmer des actions à court (actions du volet artistique), moyen (contrats d’objectifs) etlong terme (projet d’établissement), avec les outils afférents. ❚ enfin d’afficher une véritable politique pédagogique adaptée aux besoins spécifiques de chaque éta-blissement, et de construire des projets innovants dans le cadre de leur autonomie.

Ainsi voit-on apparaître une évolution sensible du pilotage, qui laisse plus d’initiative aux établissementsdans le cadre de leur autonomie, et qui dans le même temps instaure des procédures d’évaluation quipermettent de mesurer la cohérence des démarches et les résultats des choix pédagogiques effectués.Dans un tel contexte, les choix effectués par les établissements ne peuvent que procéder d’une réflexionconjointe des équipes pédagogiques et éducatives et des équipes de direction.

[ 26 ]

❚ Priorité 3.1.1 • S’appuyer sur les projets d’école dans le premier degré

Le projet d’école, élaboré collégialement, s’attache à construire des réponses adaptées à partir d’undiagnostic partagé. La contractualisation, sur 3 ans, porte sur l’accompagnement par les équipes de cir-conscription et la formation.

> Evaluer les résultats des élèves

> Adapter les réponses des enseignants, en classe comme dans les aides et les dispositifsspécifiques

> Favoriser la fluidité des parcours

> Assurer des passerelles et/ou des liaisons inter-cycles, inter-écoles, écoles-collèges

❚ Priorité 3.1.2 • S’appuyer sur les projets d’établissement et contrats d’objectifsdans les collèges et les lycées

L’inscription dans un territoire fait de chaque établissement un cas spécifique, qui doit adapter les prio-rités académiques et nationales à une situation locale. Chaque établissement doit avoir construit unprojet, partagé par tous, professionnels comme usagers, qui conjugue priorités académiques et natio-nales, et situation spécifique de l’établissement. A ce projet, qui oriente le devenir de l’établissement àmoyen ou long terme, correspond à plus court terme, et de manière plus opérationnelle, le contrat d’ob-jectifs, qui établit à la fois un diagnostic de situation, les priorités auxquelles répondre à trois ans, et lesconditions d’une évaluation claire à échéance du contrat. Si le projet s’intéresse aux orientations poli-tiques de l’établissement, le contrat vise l’opérationnalisation et la mise en œuvre des actions répondantaux nécessités du moment. L’inscription dans le territoire nécessite un dialogue plus resserré avec l’ensemble des acteurs éducatifsde terrain et une cohérence affichée des projets d’écoles, des projets d’établissement et des contratsd’objectifs, notamment dans le cadre de l’école du socle, mais aussi au lycée par un lien plus articuléentre les différents types d’établissement (LGT, LP, MGI). Le dialogue entre l’autorité académique et lesétablissements sera renforcé, dans le cadre pluriannuel du contrat d’objectifs mais aussi dans le cadreannuel de la préparation de rentrée.

❚ Priorité 3.1.3 • Favoriser l’innovation et l’expérimentation

En cohérence avec le pilotage national en la matière, il s’agit d’offrir aux établissements l’opportunitéde mettre en place des actions innovantes et expérimentales dans le cadre de leur projet d’établisse-ment et de l’outil opérationnel qu’est le contrat d’objectifs.

> Accompagner les établissements innovants et expérimentaux dans leur démarche de projet

> Faire connaitre et mutualiser les actions innovantes et expérimentales via un site académiquedédié

> Développer une valorisation académique des établissements innovants




[ 27 ]

3.2 n Développer la culture de partenariat

Dans un monde de plus en plus ouvert où les compétences, les informations, les ressources sont de plusen plus partagées, l’Ecole, sur laquelle pèsent toujours plus de charges éducatives dévolues par lasociété, ne peut tout assumer seule. Le partenariat s’impose comme une nécessité.

L’expérience acquise dans l’éducation prioritaire montre l’importance du travail en réseau, réseaux tis-sés entre les structures scolaires mais aussi liés au tissu associatif local, à l’offre de territoire. Dans lessecteurs où difficulté scolaire et difficulté sociale se croisent souvent, il faut coordonner les efforts pourmener les élèves à la réussite. Ce travail de partenariat existe déjà, il s’agit de le systématiser, de l’or-ganiser encore mieux, de viser l’efficacité pour pouvoir mesurer des résultats tangibles indice de progrès.

Pour permettre cet élargissement du partenariat, il est indispensable de travailler à la formation deséquipes.

❚ Priorité 3.2.1 • Ouvrir l’École pour mobiliser les ressources du territoire

Le partenariat permet des rencontres avec les différents acteurs du territoire, le partage de compé-tences, la confrontation des savoirs disciplinaires avec les réalités de terrain, une réflexion sur lesdiscours tenus par les différents acteurs dans le cadre d’une formation du citoyen. Ce partenariat nepeut se concevoir que dans le cadre d’un projet éducatif qui prend appui sur les axes du projet d’établis-sement et/ou du contrat d’objectifs, l’établissement et l’enseignant restant maîtres du pilotage, du pointde vue de la conception, de l’élaboration, de la réalisation et de l’évaluation de l’action.

> Profiter des compétences des divers partenaires pour enrichir les contenus disciplinaires etles mettre en synergie

> Offrir à l’élève d’autres chemins vers la maîtrise des compétences attendues (socle ou lycée)

> Former l’élève à l’écoute des discours d’acteurs d’un territoire pour se construire une opinionpersonnelle et la défendre

> Apporter une culture et une maîtrise du partenariat aux différents acteurs de l’école.

> Former les différents acteurs de l’école à la culture du partenariat

❚ Priorité 3.2.2 • Ouvrir l’École au service de l’éducation prioritaire

Le travail partenarial au sein des réseaux d’éducation prioritaire participe à l’instauration d’un accèspour tous aux apprentissages et à la culture. Il facilite aussi la cohérence des activités scolaires et péris-colaires. La complémentarité et la cohérence que favorise le travail partenarial deviennent un levier pourla réussite et l’égalité des chances dans le respect des missions de chacun.

> Favoriser l’élaboration de contrats de réussite scolaire incluant des actions de partenariat

>Développer les coordinations entre acteurs des activités péri-éducatives et équipes éducatives



[ 28 ]

3.3 n Développer les projets culturels et interculturels, notamment auprès des publics éloignés

La présence de la culture et de projets culturels dans les établissements n’est pas nouvelle, nombred’entre eux proposant aux élèves des actions dans le domaine de la culture du corps et de l’esprit, élar-gie à l’éducation à un développement durable et à la culture scientifique et technique. Toutefois, il fautcontribuer, avec les partenaires institutionnels (Direction régionale aux affaires culturelles du Ministèrede la Culture (DRAC), collectivités territoriales, les grands organismes scientifiques et les universités),à équilibrer les projets culturels dans un territoire donné et en direction des publics éloignés tant géo-graphiquement (dans une académie très contrastée et vaste) que socialement (éducation prioritaire).

❚ Priorité 3.3.1 • Développer la culture scientifique et technique

La culture scientifique et technique permet à tout élève d’avoir une première représentation globale etcohérente du monde dans lequel il vit, dans son unité et sa diversité. Elle est indispensable à une époqueoù l’activité scientifique et le développement technologique imprègnent la vie quotidienne et les choix desociété. Chaque citoyen doit pouvoir être un acteur de la société. Cela n’est possible que s’il a pu béné-ficier d’une formation ouverte pour élaborer une analyse critique des problèmes posés et des solutionsproposées.

Donner aux jeunes le goût des sciences, en particulier aux filles, et leur faire découvrir les formations etles métiers liés aux sciences pour les éclairer dans leur démarche d’orientation, s’avèrent des prioritéscomplémentaires afin de garantir un flux suffisant de scientifiques vers les métiers scientifiques et tech-niques. Cette dynamique s’inscrit dans la continuité du plan « ambition sciences ».

Les dernières évaluations, aussi bien nationales qu’internationales, confirment la nécessité d’une inter-vention pluridisciplinaire en sciences, sur tous les niveaux, depuis l’école jusqu’à l’université encontinuité, sur des plans autant pédagogique qu’informatif. L’opérationnalisation sera favorisée par unemise en réseau des actions et des dispositifs notamment ceux de type cordées de la réussite.

> A l’école, valoriser les actions la main à la Pâte ainsi que soutenir le développement del’Accompagnement des Sciences et Technologies à l’Ecole Primaire (ASTEP) dans l’académie

> Au collège, encourager le développement dans les établissements de projets scientifiquescollectifs, dont l’enseignement intégré des sciences et techniques (EIST) conduits autour d’unelogique thématique et en lien avec différents acteurs du monde scientifique et technique

> Au lycée, stimuler les échanges et les partenariats effectifs avec le monde de la recherche etde l’entreprise

> Faire vivre les pôles de culture scientifique



[ 29 ]

❚ Priorité 3.3.2 • Développer le numérique dans les enseignements

Le numérique, notamment à travers les Espace Numérique de Travail, constitue un enjeu majeur pourl’enseignement. Non seulement il permet de mettre en phase l’École avec un monde en perpétuel mou-vement, mais il constitue aussi un outil pédagogique privilégié, qui, de manière transversale, contribueà la mise en œuvre des priorités académiques, et joue un rôle de plus en plus important dans l’évalua-tion et la certification.

> Améliorer la maîtrise de la langue française et des langues vivantes

> Former à l’utilisation critique des médias numériques

> Développer l’autonomie de l’élève, dans le cadre d’apprentissages personnalisés

> Prendre en compte l’évolution du numérique dans les enseignements scientifiquestechnologiques, professionnels

❚ Priorité 3.3.3 • Développer les projets internationaux et européens

Un des objectifs du Conseil de l’Union Européenne dans sa stratégie «Education et Formation 2020» estde faire de la mobilité une «réalité». Qu’elle soit physique ou virtuelle, elle constituera un levier au ser-vice du développement des compétences clés du socle, de l’employabilité, de l’inclusion scolaire et de lalutte contre le décrochage scolaire.

Les mobilités virtuelle et physique peuvent se décliner sous diverses formes : programmes européens,accords bilatéraux, appariements... Tous les acteurs du système éducatif (de l’élève au personnel d’en-cadrement) trouveront, dans la mise en œuvre et dans la participation à ces projets interculturels,transdisciplinaires et plurilingues, l’occasion de développer et de valoriser leurs compétences dans lecadre de l’individualisation de leur parcours.

> Développer la mobilité des élèves, du personnel enseignant et d’encadrement en tant quecompétence individuelle, professionnelle et sociale

> Favoriser la mise en place de partenariats entre établissements scolaires de l’académie et desétablissements européens et étrangers

> Promouvoir les projets interculturels, transdisciplinaires et plurilingues européens etinternationaux inscrits dans le cadre d’un partenariat

> Valoriser et favoriser la reconnaissance des acquis de la mobilité dans les piliers du soclecommun



[ 30 ]

❚ Priorité 3.3.4 • Développer les arts et la culture

Faciliter l’accès à la culture, en respectant toutes les cultures, c’est aider l’élève à trouver un équilibreentre la culture partagée, dite « savante » et la culture personnelle. D’où l’importance de l'action cultu-relle dans un établissement qui permettra de faciliter la personnalisation du parcours de l’élève et laconstruction de parcours en Histoire des Arts.

Les fondamentaux sont constitués par les sept compétences du socle qui doivent prendre en compte latotalité des activités de l’élève. Les enseignements artistiques contribuant à toutes les compétences, lescompétences développées et acquises dans le cadre d’une pratique artistique et culturelle ont des effetssur les autres acquisitions, notamment avive la capacité à travailler par le lien de l’intellectuel et du sen-soriel. Enfin, la pratique artistique est un levier non négligeable de réconciliation des élèves les plus endifficulté avec le monde scolaire.

> Finaliser les volets artistiques et culturels dans tous les établissements, articulés au projetd’école, au projet d’établissement et au contrat d’objectifs

> Décloisonner les relations primaire/collège et collège/lycée par des actions communes,décloisonner les disciplines

> Installer l’enseignement de l’histoire des arts et les pratiques d’évaluation dans tous lesétablissements, en veillant à la cohérence de cet enseignement de l’école au lycée

> Renforcer les partenariats en fédérant les acteurs de l’action culturelle et de l’enseignementde l’histoire des arts

> Conforter la continuité de l’enseignement artistique tout au long de la scolarité en renforçantle rôle dynamisant des enseignements artistiques de lycée (options) sur le territoire du bassin



[ 31 ]

❚ Priorité 3.3.5 • Renforcer l’éducation au développement durable (EDD)

Eduquer au développement durable, c’est fournir aux élèves des outils intellectuels adaptés à leurniveau, pour articuler entre eux les savoirs disciplinaires, ces savoirs avec les apports de partenaireslocaux ou étrangers, et ceci, afin de leur permettre d’appréhender les grands enjeux du monde contem-porain. L’éducation au développement durable mobilise et participe à l’acquisition des 7 compétences dusocle. Elle forme à la prise de décision, et s’inscrit donc pleinement dans l’apprentissage de la citoyen-neté.

La culture de projet est au cœur de l’EDD. Elle s’appuie sur des actions de développement durable misesen place par l’établissement, tout particulièrement dans les établissements en démarche de dévelop-pement durable. Dans ces derniers, l’EDD peut constituer une stratégie inscrite au contrat d’objectif.Ces actions servent de supports pédagogiques et ne sauraient constituer l’objectif des équipes éduca-tives. Elles permettent de confronter les élèves au principe de réalité en les plaçant face aux impératifsde gestion, aux intérêts des divers acteurs, aux emboîtements d’échelles spatiales et temporelles, à lacomplexité des systèmes impliqués, à l’évolution constante des situations, au doute quant à la pertinenceet à la durabilité des solutions préconisées.

> Rendre les comités de pilotage viables et opérationnels en s’appuyant par exemple, sur leComité d’Education à la Santé et à la Citoyenneté (CESC)

> Renforcer la culture et la pratique de l’interdisciplinarité à l’école tant dans les équipespédagogiques que chez les élèves

> Renforcer la culture de la conduite de projets et du partenariat au sein des établissements

> Amener les délégués-élèves à intégrer l’EDD dans leur action

> Renforcer la culture et la pratique de l’évaluation (des démarches, des projets, des acquisdes élèves) au sein des équipes.

> Retrouvez toute l'actualité liée au projet académique (suivi, bilan...)sur www.ac-grenoble.fr


Rectorat de l’Académie de Grenoble 7, place Bir-Hakeim - BP 1065 - 38021 Grenoble cedex Tél. : 04 76 74 70 00 - Courriel : [email protected]

Photo : © Pierre Jayet

Bilan mi-parcours du projet de l'académiede Grenoble

Documents

Projet de l’académie de Grenoble « Horizon 2015d’élévation du niveau de formation et de qualification des élèves et de leur accompagnement face à la difficulté scolaire