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Les délégués des enseignants ont montré leur mécontentement vis-à-vis de Madame le Recteur qui, selon eux, n’a pas pris au sérieux les revendications socioprofessionnelles des enseignants. Ils ont signalé les négligences de l’administration et le manque de communication entre les enseignants et les responsables administratifs. Ils ont rappelé à Madame le Recteur qu’il y a eu qu’une seule séance de travail avec elle depuis son installation, il y a une année.
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Procès verbal de réunion
La réunion tenue le 20 février 2011 à 13h entre Madame le Recteur, le Doyen de la faculté
des sciences, le Doyen de la faculté des sciences économiques, le Chef de cabinet du Recteur
et le Secrétaire Général de l’université d’une part, et d’autre part, les représentants des
enseignants constitués des membres de la section CNES de Boumerdès, d’un membre de la
commission logement, d’un membre de la commission des œuvres universitaires, s’est
déroulée au siège du rectorat de l’Université M’hmed Bougara de Boumerdès pour discuter
les points suivants :
1/ Problème de communication entre enseignants et responsables administratifs
2/ Situation sociale des enseignants (problème de logement)
3/ Dignité de l’enseignant
4/ Gestion des œuvres sociales
5/ Application du statut particulier de l’enseignant
6/ Divers
Madame le Recteur (présidente de la séance) a initialement pris la parole pour montrer sa
disponibilité de dialogue avec tous les partenaires sociaux en général et ses collègues
enseignants en particulier. Le débat est ouvert avec l’intervention de tous les enseignants à
tour de rôle.
1/ Problème de communication et d’information
Les délégués des enseignants ont montré leur mécontentement vis-à-vis de Madame le
Recteur qui, selon eux, n’a pas pris au sérieux les revendications socioprofessionnelles des
enseignants. Ils ont signalé les négligences de l’administration et le manque de
communication entre les enseignants et les responsables administratifs. Ils ont rappelé à
Madame le Recteur qu’il y a eu qu’une seule séance de travail avec elle depuis son
installation, il y a une année.
Les enseignants se sont pleins de n’avoir reçu aucune réponse aux écrits des représentants
du syndicat CNES de Boumerdès. Madame le Recteur a déclaré de sa part, n’avoir reçu aucun
écrit émanant des assemblés générales des enseignants, et ce malgré le fait que les enseignants
n’ont négligé aucune règle liée à la gestion des affaires syndicales avec à chaque fois, une
copie des PVs de réunion à l’administration. Ceci dit que ni Madame le recteur, ni les
enseignants ne se portent responsables de l’acheminement du courrier. Face à cette situation,
Madame le Recteur a condamné ce ‘disfonctionnement administratif’, et a déclaré que
dorénavant, « elle est la seule et unique interlocutrice avec les enseignants ».
2/ Situation sociale des enseignants (problème de logement)
Bien que la situation sociale des enseignants soit toujours portée comme la préoccupation
majeure de Madame le Recteur (ce qui a été toujours dit), le problème de logement demeure
insoluble. Les enseignants ont souligné le cafouillage qui a eu lieu entre l’administration
locale de l’université et la l’administration wilayale. Chacune de ces administrations accuse
l’autre pour le retard qu’accuse le lancement des projets LSP et les logements de fonction.
Monsieur le Secrétaire Général a fait un constat sur l’état d’avancement de ces projets en
signalant que :
Les 30+50 logements de fonction (site CORSO) ont connu un retard à cause du
changement d’assiette (pour une raison qu’on ignore ???). Mr Arab (CNES) a
souligné que le promoteur a laissé tomber ce projet en faveur des autres (comment
et pourquoi ???)
Les 70 +80 logements LSP (site SAHEL) sont officiellement admis, il reste l’étude
et l’accord de l’université pour le lancement du projet.
Madame le Recteur a pris des engagements pour résoudre le problème de logement d’une
manière définitive. Elle a déclaré que le logement pour l’enseignant constitue une ‘condition
nécessaire’ pour espérer une amélioration des conditions pédagogiques et rien ne peut se faire
sans regard à la situation sociale de l’enseignant. Tel est le message qu’elle doit transmettre
aux autorités concernées.
Madame le Recteur compte demander une dérogation auprès du MESRS qui, à son tour
doit faire le nécessaire auprès des ministères de l’habitat et des finances pour que les couples
d’enseignants puissent bénéficier des logements issus des projets LSP. Cette dérogation
sera élargie à tous les enseignants qui touchent un salaire supérieur aux normes de
bénéfice d’un logement LSP.
Quant à la commission de logement, l’ensemble des enseignants et l’administration ont
rendu hommage à ses membres qui, un certain temps, ont accompli un travail très difficile
pour l’étude des dossiers et l’établissement des listes des bénéficiaires. Il est néanmoins
important à signaler qu’un certain disfonctionnement y était observé et qu’aucune information
n’est transmise aux enseignants depuis plus de 6 mois. Face à ce constat, l’avenir de cette
commission se décidera prochainement dans une assemblée générale des enseignants.
3/ Problème d’accès à l’administration
L’accès à l’administration du rectorat est devenu une tache quasi-impossible pour
l’enseignant qui est sensé être dans son second foyer. Un agent de sécurité qui demande à
l’enseignant le motif et la destination de sa visite, est une atteinte à la dignité de l’enseignant.
Aucune université au monde ne fonctionne ainsi et en tant que enseignants, nous ne pouvons
accepter un tel comportement à l’université de Boumerdès. Madame le Recteur a pris part de
ce témoignage et a déclaré :
L’ouverture permanente et inconditionnelle des portes de l’administration de
l’université à tous ses fonctionnaires (enseignants et travailleurs)
Le respect des journées de réception pour les responsables administratifs
Faire preuve de tolérance pendant la semaine de préparation de la paie (1ere
semaine de chaque mois)
4/ Gestion des œuvres sociales
Les enseignants ont soulevé le problème de la gestion des œuvres sociales qui a toujours
connu des anomalies de fonctionnement :
Manque de transparence
Absence de bilans financiers
Prises de décisions personnelles sur le mode de gestion
Réunion sans avoir convoqué tous les membres de la commission
Face à cette situation, Madame le Recteur a décidé de soumettre l’avenir de cette
commission à l’assemblé générale des enseignants et des travailleurs avec :
Eventuellement la dissolution de la commission actuelle toute en remettant son
bilan financier depuis son installation en juillet 2009.
Election de nouveaux membres et pour permettre un meilleur fonctionnement de
cette commission face aux besoins des enseignants d’une part et ceux des
travailleurs d’autre part, le Recteur a suggéré la subdivision de la commission en
deux sous-commissions à parts égales financièrement : sous-commission
enseignants et sous-commission travailleurs.
Il est à noter que le bureau de la commission des œuvres sociales se trouve au niveau de la
faculté des sciences suite aux recommandations de Madame le Recteur. Il est souhaitable que
ce bureau soit proche de l’administration rectorale.
5/ Application du statut de l’enseignant et le système de pondération
Suite à une gestion anarchique dans la distribution des charges pédagogiques pour les
enseignants, tout en constatant une certaine ‘discrimination’ relative au grade académique:
Professeur 4h30/hebdomadaire
Maître de Conférences 6h/hebdomadaire
Maître Assistant 9h/hebdomadaire
Les enseignants ont revendiqué l’application pure et simple du statut de l’enseignant (comme
complément à la revalorisation des salaires). Madame le Recteur a souligné le manque des
textes d’application émanant du MESRS mais a pris l’initiative d’anticipation pour satisfaire
cette revendication tout à fait légitime. A cet effet, tous les enseignants (tous les grades
confondus) sont soumis à la pondération suivante à partir du 2eme semestre de l’année en
cours :
1h de cours = 1.5 h de TD = 2h de TP
Il est à noter que :
Chaque enseignant a une charge pédagogique de 9h/hebdomadaire +
3h/hebdomadaire de consultation et d’orientation pour les étudiants.
La gestion des 3h/hebdomadaire de consultation et d’orientation, reste à débattre entre
les responsables des facultés (Doyens) et les enseignants pour mettre en œuvres les
moyens nécessaires.
6/ Divers
Dans les divers, les enseignants ont soulevé les point suivant:
Stages et séjours scientifiques : les enseignants ont dénoncé la gestion des stages et
séjours scientifiques destinés aux enseignants-chercheurs. La gestion et les modalités
d’attribution des stages scientifiques, doivent être revues pour donner plus de chances aux
enseignants qui préparent leurs thèses de doctorat. Selon les enseignants, les conseils
scientifiques (des Facultés et de l’université), ne jouent pas leurs rôles convenablement dans
l’étude des dossiers des postulants aux stages à l’étranger. Un déséquilibre au niveau de la
constitution des membres du CSU a été remarqué (uniquement 2 Maîtres Assistants). A cet
effet, les enseignant demande un changement pour intégrer plus de Maîtres Assistants.
Notons que le mandat des membres du CSU est achevé depuis plus d’une année et l’élection
de nouveaux membres est primordiale dans le but de respecter la réglementation. Il revient au
Recteur de prendre les dispositions nécessaires pour régler ce problème.
Les problèmes du département de biologie : le département de biologie connait
malheureusement des déchirements au sein du corps enseignants. Le Doyen de la faculté des
sciences propose la création de deux départements séparément : un département de biologie et
un département d’agronomie. Il a notamment précisé que cette proposition demeure
impossible à appliquer dans l’immédiat car tous les étudiants suivent un cursus de formation
en biologie. Cependant, la création d’un département d’agronomie reste entre les mains des
enseignants agronome pour dresser un cahier de charge pédagogique pour l’ouverture de cette
spécialité dans les années avenir. En attendant, les enseignants de ce département, demandent
l’alternance au poste de responsabilité du département. Cette revendication est élargie à
l’ensemble des départements, des vice-décanats des facultés, des vice-rectorats et des
conseils scientifiques à tous les niveaux.
Concernant le problème de Madame Fezzouane et Madame Meziani, il est inconcevable
que l’administration intervienne dans la gestion pédagogique de l’enseignant. Ce dernier
demeure le seul responsable de la matière qu’il enseigne et toute anomalie est gérée par le
conseil pédagogique du module. Il est à rappeler que tous les conseils pédagogiques doivent
être organisés dans un climat démocratique où tous les enseignants du module ainsi que les
délégués des étudiants doivent être présents (préalablement informés par voie d’affichage une
semaine à l’avance). A cet effet, les décisions émanant des conseils pédagogiques doivent
être respectées.
La remise des notes des examens: selon la réglementation en vigueur et pour éviter
tout amalgame, l’enseignant doit personnellement saisir ses notes. Tout agissement
administratif pour modifier une note d’examen est strictement interdit. Les enseignants
rappellent qu’en cas d’erreur de saisie suite à un recours de l’étudiant, seul l’enseignant
concerné avec l’accord du président de jury de délibération, est habilité à rectifier l’erreur en
présentant un justificatif (remise d’une copie d’examen de l’étudiant en question).
L’administration de sa part, veille à ce que les textes de réglementation soient intégralement
respectés.
L’émargement des enseignants et le registre des signatures : l’enseignant est sensé
faire son travail convenablement. Son but est de transmettre le savoir, il va de soi que les
valeurs morales soient entièrement respectées (c’est une question d’éthique). L’administration
a le droit de surveiller les absences des enseignants (ce qui est logiquement une perte de
temps), mais l’enseignant ne doit pas se sentir obligé de signaler sa présence en signant le
registre d’émargement que l’administration a instauré. Madame le Recteur a déclaré que ce
fonctionnement n’est pas obligatoire.
Cette réunion constitue un ‘pas vers l’avant’ pour l’instauration des valeurs
démocratiques à l’université de Boumerdès. Madame le Recteur n’a pas manqué de
saluer la décision des enseignants qui ont choisi la voie de dialogue et de concertation.
Une chose qui est toujours revendiquée par l’ensemble de la communauté universitaire.
La séance s’est levée à 16h30.