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trimestriel / juin 2013 n°31 téléphone 01 55 34 32 30 conseil en stratégie sociale benoît de boisredon / pascal gallois / olivier herlin / thierry heurteaux / antoine werner www.pactes-conseil.com Stéphane Dehlinger, DRH de la holding groupe Pernod Ricard : « Maintenir un haut  niveau d’engagement » Quelle place tient la qualité de vie au travail dans votre action ? C’est un thème prioritaire, l’autre étant le développement managérial. Nos collaborateurs nous sont fidèles et le turn-over est très réduit. Mais nous devons veiller en continu à soutenir un haut niveau d’engagement. Pas toujours facile dans un contexte où nous traitons des demandes toujours plus urgentes de nos filiales, dispersées dans le monde. Mais nos valeurs et nos marques nous fournissent un socle solide. Sur quelles données vous basez-vous pour piloter ce thème ? Le travail mené depuis 2010 sur les RPS – formation des managers, réunions d’expression des salariés, analyse des entretiens annuels, service téléphonique d’écoute psychologique… – avait déjà montré la voie. En 2011, le groupe a mené une enquête d’opinion mondiale que nous avons exploitée au niveau de la holding et que nous rééditons en juillet. Elle a confirmé l’implication de nos salariés (80 % de participation, 59 % « totalement engagés ») et identifié leurs attentes. Comment se concrétisent vos efforts pour la qualité de vie au travail ? Nous avons édité une charte managériale, Mieux travailler ensemble, qui rappelle notamment le respect de principes managériaux parfois oubliés ou le rapport aux nouvelles technologies. Nous avons créé en 2012 un service de médecine du travail intégré, adhéré à une crèche interentreprises. Nous avons signé un accord sur le stress professionnel et beaucoup travaillé avec notre CHSCT pour donner de la cohérence au panel d’outils mis en place, pour mieux mesurer leur efficacité. Qualité de vie au travail : faites votre diagnostic en 12 points suite au verso conseil ous gérez peut-être les Risques PsychoSociaux (RPS) dans votre entreprise, parce que la réglementation l’impose et que vous le jugez nécessaire. Mais agissez- vous pour la qualité de vie au tra- vail ? « Ce sont deux démarches bien distinctes, prévient Pascal Gallois, de Pactes Conseil. Avec les RPS, on fait du défensif pour ne pas être pénalisé. La qualité de vie au travail se veut offensive : son objectif, c’est la perfor- mance de l’entreprise. » 1 euro investi, 2,50 à 4,80 euros gagnés Et quelle performance ! L’Agence européenne pour la santé et la sécu- rité au travail a estimé récemment qu’1 euro investi dans ce domaine rapportait 2,50 à 4,80 euros*… Baisse de l’absentéisme, recul des accidents de travail, motivation et productivité accrues sont les ingré- dients de cet investissement très rentable. Le contexte de travail de vos salariés favorise-t-il leur motivation, leur engagement et leur performance ? Pour le savoir, suivez notre diagnostic en 12 points. La voie du « management social de la performance » s’ouvre à vous… V

Qualité de vie au travail : faites votre diagnostic en 12 ......Baisse de l’absentéisme, recul des accidents de travail, motivation et productivité accrues sont les ingré-dients

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Page 1: Qualité de vie au travail : faites votre diagnostic en 12 ......Baisse de l’absentéisme, recul des accidents de travail, motivation et productivité accrues sont les ingré-dients

trimestriel / juin 2013n°31

téléphone 01 55 34 32 30

conseil en stratégie sociale

benoît  de boisredon  /  pascal  gal lo is   /  ol iv ier her l in  /   thierr y heur teaux  /  antoine wer ner

www.pactes-conseil.com

Stéphane Dehlinger, DRH de la holding groupe Pernod Ricard :« Maintenir un haut niveau d’engagement »

Quelle place tient la qualité de vie au travail dans votre action ?C’est un thème prioritaire, l’autre étant le développement managérial. Nos collaborateurs nous sont fidèles et le turn-over est très réduit. Mais nous devons veiller en continu à soutenir un haut niveau d’engagement. Pas toujours facile dans un contexte où nous traitons des demandes toujours plus urgentes de nos filiales, dispersées dans le monde. Mais nos valeurs et nos marques nous fournissent un socle solide.

Sur quelles données vous basez-vous pour piloter ce thème ?Le travail mené depuis 2010 sur les RPS – formation des managers, réunions d’expression des salariés, analyse des entretiens annuels, service téléphonique d’écoute psychologique… – avait déjà montré la voie. En 2011, le groupe a mené une enquête d’opinion mondiale que nous avons exploitée au niveau de la holding et que nous rééditons en juillet. Elle a confirmé l’implication de nos salariés (80 % de participation, 59 % « totalement engagés ») et identifié leurs attentes.

Comment se concrétisent vos efforts pour la qualité de vie au travail ?Nous avons édité une charte managériale, Mieux travailler ensemble, qui rappelle notamment le respect de principes managériaux parfois oubliés ou le rapport aux nouvelles technologies. Nous avons créé en 2012 un service de médecine du travail intégré, adhéré à une crèche interentreprises. Nous avons signé un accord sur le stress professionnel et beaucoup travaillé avec notre CHSCT pour donner de la cohérence au panel d’outils mis en place, pour mieux mesurer leur efficacité.

Qualité de vie au travail : faites votre diagnostic en 12 points

suite au verso

conseil

ous gérez peut-être les Risques PsychoSociaux (RPS) dans

votre entreprise, parce que la réglementation l’impose et que vous le jugez nécessaire. Mais agissez-vous pour la qualité de vie au tra-vail ? « Ce sont deux démarches bien distinctes, prévient Pascal Gallois, de Pactes Conseil. Avec les RPS, on fait du défensif pour ne pas être pénalisé. La qualité de vie au travail se veut offensive : son objectif, c’est la perfor-mance de l’entreprise. »

1 euro investi, 2,50 à 4,80 euros gagnés

Et quelle performance ! L’Agence européenne pour la santé et la sécu-rité au travail a estimé récemment qu’1 euro investi dans ce domaine rapportait 2,50 à 4,80 euros*… Baisse de l’absentéisme, recul des accidents de travail, motivation et productivité accrues sont les ingré-dients de cet investissement très rentable.

Le contexte de travail de vos salariés favorise-t-il leur

motivation, leur engagement et leur performance ?

Pour le savoir, suivez notre diagnostic en 12 points.

La voie du « management social de la performance »

s’ouvre à vous…

V

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pactes - la lettre client de pactes conseil / trimestriel

54 bd sébastopol 75003 paris / 01 55 34 32 30 / directeur de la publication thierry heurteaux

rédaction benoît playoust / illustrations cled’12 / conception graphique muriel troin / imprimerie rimbaud

dépôt légal en cours

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la motivation et l ’engagement des hommes. » Comme en écho, les DRH réunis en février ont d’ailleurs demandé que le sens donné au travail figure en bonne place dans le diagnostic. Ils ont été entendus.

Sortir des RPS par le haut

Pour chacun des 12 points, Pactes Conseil pose trois types de ques-tions. D’abord, la pertinence du cri-tère : par exemple, une direction qui se dit engagée sur la Qualité de vie au travail aborde-t-elle régulière-ment le sujet en CODIR ? Ensuite, les mesures mises en place : existe-t-il des procédures de prévention, des formation pour les managers, des groupes de travail ? Ces groupes sont-ils actifs, lancent-ils des actions concrètes ? Enfin, les résul-tats : ces actions débouchent-elles sur des progrès mesurables ? « On ne s’arrête pas au discours ou aux inten-tions : nous cherchons ce qui est tan-gible et objectif, pour poser les bases de futures actions d ’amélioration. »Les négociations nationales sur la Qualité de vie au travail, lancées en septembre 2012, approchent de leur terme (lire ci-contre). Et cet outil arrive à point nommé pour les entreprises qui veulent sortir des RPS par le haut. « Google, Apple, Facebook, Ferrero, Danone et d ’autres montrent la voie, conclut Pascal Gallois : on peut offrir du bien-être au travail et générer de la perfor-mance économique. » n

* l’Institut international de sécurité sociale évalue le

gain à 2,20 euros pour 1 euro investi, à la lumière

d’une étude dans 300 entreprises de 15 pays.

Mais par où commencer ? Comment objectiver le fait que des salariés évo-luent dans un contexte propice à la motivation et à l’engagement ? C’est l’objectif du dia-

gnostic conçu par Pactes Conseil

e t déjà

en test dans plu-

sieurs sociétés. « En 6 à 10 jours, nous

évaluons une douzaine de points en sollicitant le DRH, les salariés, les représentants du personnel. » Des exemples de points étudiés : l’engagement de la direction et du management, la santé des collabora-teurs, leur autonomie dans le travail, la place donnée aux partenaires sociaux, l’anticipation des impacts humains du changement etc.

« Nous sommes allés trop loin dans la logique financière »

Ces 12 facteurs ont été choisis à partir de trois sources : les retours de mission de l’équipe Pactes Conseil, les réactions d’une dizaine de DRH qui ont découvert en février dernier une première version de l’outil, et le rapport Lachmann - Larose - Pénicaud de 2010 sur le bien-être et l’efficacité au travail. « Avec ce document, pour la première fois, deux dirigeants de grands groupes et un syndicaliste faisaient le même constat, commente Pascal Gallois : nous sommes allés trop loin dans la logique financière et la rationalisa-tion à tout-va, nous mettons en péril

suite de la page 1

L’accord national Qualité de vie au travail en bonne voie

Depuis septembre dernier, 5 syndicats et 3 organisations patronales négocient un accord

national sur la Qualité de vie au travail. Leur démarche a été ralentie un temps par l’ANI sur la sécurisation de l’emploi. Mais elle devrait arriver à son terme avant la conférence sociale des 20 et 21 juin. Parmi les thèmes débattus : la prévention de « l’infobésité », la régulation du temps de travail pour les forfaits jour, l’égalité hommes - femmes, l’équilibre vie privée - vie professionnelle etc. Des sujets sans doute trop nombreux à ce stade. Mais les deux parties convergent sur l’importance de la qualité de vie et sa contribution à la performance économique.En parallèle, des entreprises comme EDF, Crédit Agricole, Orange, SNCF, IBM ou Air France ont signé leur accord depuis 2010. L’ANACT s’est penchée sur ces textes et a mis en évidence 7 axes majeurs, en particulier la mise en place d’indicateurs chiffrés et la consultation des salariés sur tous les changements qui impactent l’organisation. * excès d’informations numériques reçues par le salarié ouvrant droit à se déconnecter

Pactes élargit sa présence sur les réseaux sociaux

en bref

Pactes Conseil relayait déjà l’actualité du management social sur une page Facebook pro et un compte Twitter. Cette présence sur les réseaux sociaux s’élargit avec l’ouverture de comptes Viadeo et Linkedin sur les mêmes thèmes : analyses de cas pratiques, quizz pour tester vos talents face aux situations délicates, challenge pour gagner un de nos livres Manager des situations délicates. Vous pouvez aussi consulter le blog de Thierry Heurteaux, associé du cabinet, sur les relations sociales vues du terrain.

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