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QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL dans les fonctions publiques d’État P. 5 MAI 2019 / N° 44 MAGAZINE DES ADHÉRENTS MGEN DU RHÔNE 69 ACTUALITÉS MEDIPÔLE, le « plus grand centre hospitalier privé de France » 2 ZOOM La fin de vie 10 INFOS PRATIQUES Qualité de service 12

QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL - d2l35xunnm47ff.cloudfront.net · QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL dans les fonctions publiques d’État P. 5 MAI 2019 / N° 44 MAGAZINE DES ADHÉRENTS MGEN

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QUALITÉ DE VIE AU TRAVAILQUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL dans les fonctions publiques d’ÉtatP. 5

M A I 2019 / N ° 4 4

MAGA Z INEDES ADHÉRENTS

MGEN DU RHÔNE 69

ACTUALITÉS MEDIPÔLE, le « plus grand centre hospitalier privé de France »

2 ZOOMLa fin de vie10 INFOS PRATIQUES

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ACTUALITÉS

UN PÔLE D’EXCELLENCESur un seul site, rue Léon Blum à Villeurbanne, près du périphérique, vient d’ouvrir un nouvel hôpital privé, résultat d’une coopération entre le groupe mutualiste RESAMUT et le groupe privé CAPIO (racheté par Ramsay Générale de santé fin 2018).

Flambant neuf, facile d’accès, Médipôle se présente comme un pôle d’excellence dans la qualité des soins et la prise en charge globale et individualisée du patient.

Les bâtiments hospitaliers sont construits sur sept niveaux, soit 60 000 m2, et offrent 28 blocs opératoires, 748 lits et places. 1 500 personnels dont 250 praticiens de 50 spécialités permettent une offre de soins de haute technicité couvrant la quasi-totalité des pathologies courantes. A l’entrée du site, un bâtiment accueille les consultations mutualistes.

Médipôle reprend les activités de sept établissements de l’agglomération : les cliniques du Tonkin et du Grand Large pour CAPIO, les cliniques Eugène André et de l’Union, les services de soins et réadaptation les Ormes, la Fougeraie et le centre Bayard pour RESAMUT.

Chacun conserve son identité, son autonomie juridique et ses domaines d’excellence : CAPIO pour les activités avec un plateau technique dédié à la chirurgie, les soins critiques, la médecine interventionnelle, SOS mains, la dialyse et la néphrologie et RESAMUT pour les urgences,les soins en médecine - dont la cancérologie, la pédiatrie, l’obstétrique et la néonatologie, les soins de suite et réadaptation.

UN REGROUPEMENT ATYPIQUELes objectifs de ce regroupement atypique (associant privé non-lucratif et privé lucratif) sont d’assurer, sur un même lieu, une prise en charge rapide, ouverte à tous, avec une coordination et une continuité des soins entre les différents services. C’est un peu un pari, cela suppose une bonne entente. Tous les travaux conduits en amont et les concertations actuelles régulières garantissent la fluidité et la qualité du parcours médical de chaque patient. Les outils techniques, les avis médicaux diversifiés, le dossier patient commun apportent aussi les meilleurs diagnostics et les thérapies les plus efficaces.

LE CHOIX ET LA DÉCISION DU PATIENTLa mutualité a toujours eu pour objectif de garantir une offre de soins ouverte à tous. Les soins pris en charge par l’établissement mutualiste sont facturés sans dépassements d’honoraires y compris pour les urgences. Pour connaître le « reste à charge », en particulier en chirurgie, le coût des services hôteliers, il est vivement recommandé de demander un devis et si besoin, selon le secteur et le lieu d’intervention, l’accord de la mutuelle pour les compléments au remboursement de la Sécurité sociale. In fine, il faut l’accord de la personne concernée, dûment informée pour toute intervention, sauf urgence. (loi Kouchner du 04 mars 2002).

MEDIPÔLE, le « plus grand centre hospitalier privé de France »

Pouvez-vous nous dire ce qu’est RESAMUT ?RESAMUT (contraction de « réseau santé mutualiste ») est une union de gestion mutualiste créée en 2002 dans le Rhône. Quatre mutuelles : EOVI MCD, MBTP Sud-est, Radiance et la MGEN, qui est majoritaire, administrent cette union qui gère différents établissements de santé : les 5 qui ont rejoint Médipôle ainsi que la Maison des adolescents à Lyon 3e et un EHPAD, la Vigie, à Limonest. S’y ajoutent la clinique mutualiste des Portes du Sud à Feyzin/Vénissieux et un autre EHPAD à Vénissieux, la Solidage.

Comment est né Médipôle ?Un premier projet à Décines n’avait pu voir le jour. En 2013, l’Agence régionale de santé (ARS) - organisme d’Etat en charge notamment du schéma régional d’organisation sanitaire - avait alors proposé un accompagnement significatif pour le regroupement de plusieurs établissements sur un site unique, bien desservi, et en partenariat avec le groupe de santé CAPIO. Ainsi est né le MHM, Médipole Hôpital Mutualiste, 5 ans après, le temps des études et des travaux. Les délais et le budget (180 millions d’euros avec les équipements) ont été respectés à la lettre et Médipôle a pu ouvrir le 2 janvier 2019. Je dois dire que nous sommes déjà au-delà des prévisions optimistes quant à l’activité, en particulier s’agissant des urgences, des services de médecine ou bien encore du nombre des accouchements. Très bons débuts et reconnaissance de la qualité des soins et de l’accueil.

Que sont devenus les établissements d’origine ?Ils étaient vieillissants et il fallait de toute façon évoluer. Nous n’étions pas propriétaires de l’immobilier. Certains bâtiments vont être vendus par leurs propriétaires. Les personnels, soignants ou non, ont quasiment tous intégré les services de Médipôle, c’était pour nous un objectif important tant sur le plan social que pour la qualité des soins.

Comment s’est faite la répartition entre CAPIO et RESAMUT ?Très naturellement, nous avons gardé nos spécialités d’excellence pour être plus cohérents et efficaces.CAPIO est spécialisé en chirurgie et dialyse, nous avons en charge la médecine, en particulier le pôle mère-enfant, les services de soins de suite et réadaptation, les urgences. Et bien sûr nous avons des services communs, des équipes transversales, gérés par les deux entités.

Quel est l’intérêt d’un site comme Médipôle ?Le site est fonctionnel, équipé des dernières technologies pour une prise en charge optimale et complète des patients dans des filières de soins coordonnées, avec un dossier médical informatisé commun. Il répond aussi à une évolution dans les soins : temps d’hospitalisation plus courts, développement de la médecine ambulatoire, et CAPIO est connu pour une méthode efficace de récupération rapide après chirurgie, dite RRAC dans le jargon. Et de plus, accès facile…

Au quotidien, comment se différencient les deux entités ?La répartition entre les services est très claire. L’objectif est d’assurer au patient une prise en charge complète dans un même lieu, avec la notion de filière de soins. Nous souhaitons garantir une offre de soins de qualité accessible à tous. C’est une volonté mutualiste. De plus, au sein de l’établissement mutualiste, aucun dépassement sur la prise en charge médicale.

Entretien avec Jean-Christophe Baudin, administrateur de la MGEN et Président de RESAMUT

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SOMMAIRE

BULLETIN DE LA SECTION DU RHÔNEMGEN section du Rhône 48 av. Jean Mermoz 69008 LyonAdresse postale : MGEN - BP 5062 69601 Villeurbanne

Tél. : 3676 • Fax : 04 72 36 67 68 Internet : http://www.mgen.frOnt participé à la rédaction de ce bulletin : Ont participé à la rédaction de ce bulletin : J-P Albertas, S. Bonnet, D. Butel, M. Chaux, Ph. Cordel, Ch. Deniau, G. Fardel, M-F Lefebvre, Ch. Nota, F. Piret et toute la commission de la presse.Directrice de la Publication : Christiane SzczepanikRoutage : atelier protégé LMDESConception/Impression : Kalistene Conseil - Imprimé sur papier Eco certifié PEFC 100 % - ISSN 1278-0596

Votre section départementale

Reflet statistique de la fréquentation à l’accueil

Heures Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi

9h/10h Fermé

10h/11h

11h/12h

12h/13h

13h/14h

14h/15h

15h/16h

16h/17h

17h/17h30

PRÉFÉREZ LES CRÉNEAUX HORAIRES OÙ LA FRÉQUENTATION EST LA PLUS FAIBLE !

Fréquentation : faible moyenne

forte

Attention : ce tableau reste indicatif et ne prend pas en considération la fermeture (à 17 h) de l’accueil pendant les congés scolaires.

Vie départementale ............................2• Medipôle, le « plus grand centre hospitalier privé de France »

Edito ..................................................................3

Vie démocratique ..................................4• Et si j’étais candidat(e) au Comité de section en 2020 ?

Pages régionales ..............................5-8• Qualité de vie au travail dans les fonctions publiques d’État

• Éducation à l’économie sociale et solidaire

• L’Adosen• Les limites de la concurrence en santé

Centres médicaux MGEN ...............9• Dépistage visuel des jeunes enfants• Allergies printanières : comment les soigner ?

Zoom .......................................................10-11• La fin de vie

Infos pratiques .....................................12• Qualité de service

69Où les variations du climat nous intéressent…A voir le titre, on pourrait se demander quelle place la météorologie tient dans ce bulletin MGEN. Mais ce ne sont pas les nuages qui nous préoccupent, c’est plutôt le climat social de ces derniers mois.

De l’écoute ?La Mutualité française nous dit que « La société civile organisée peine à se faire entendre par les gouvernements depuis quelques années ». La dégradation du climat social et l’émergence du mouvement des gilets jaunes en sont l’expression. Ce ne sont pourtant pas les avertissements qui ont manqué. En ce qui concerne la santé, les représentants des vraies mutuelles ne sont pas entendus. Même si les réformes engagées en santé (dossier du Reste A Charge zéro par exemple) sont courageuses, la forme exclut souvent un véritable débat et une stratégie de santé à long terme. Agnès BUZYN(1) annonce que « les mutuelles ne doivent pas augmenter leurs cotisations ». Elle oublie de préciser « que chaque année, un mois et demi de cotisation de chaque adhérent à sa mutuelle est reversé en taxes (14 %)(2) ». Preuve que le discours et l’action politique ne sont pas toujours en cohérence. L’augmentation annuelle des cotisations a pour seul but de pérenniser la protection de nos adhérents.

Des symbolesGilets jaunes, foulards rouges, stylos rouges… la symbolique d’une expression spontanée des Français n’a pas été prise au sérieux. La marche forcée des réformes, sans engager véritablement les Français dans celles-ci, a montré ses limites. Le choix de taxer les classes moyennes a été désastreux. On peut citer entre-autres les augmentations minimes, voire nulles, de certaines prestations ou des salaires, le taux fixe de revalorisation de 0,3 % des retraites (inférieur au taux d’inflation estimé entre 1,5 et 2 %)… Ces mesures, entre autres, sont à l’origine d’une désagrégation du climat social et d’une disparition d’une solidarité intergénérationnelle qui permettaient un « lissage » des inégalités ressenties. Charles PEGUY(3) écrivait déjà en 1913 :« Nos maîtres, nos anciens ne pouvaient prévoir, ne pouvaient imaginer cette mécanique, cet automatisme économique du

monde moderne où tous nous nous sentons d’année en année plus étranglés par le même carcan de fer qui nous serre plus fort au cou ». Même si nos conditions de vie ont évolué dans le bon sens, il est triste de constater les mêmes ressentis à un siècle d’intervalle.

Vers la solidaritéAlors que faire ? Se voiler les yeux comme certains chefs d’État climato-sceptiques ? Oublier le collectif, comme le laisse présager la proposition de loi permettant à tout moment la résiliation de son contrat de complémentaire santé pour un tarif « pas cher à tout prix » ? MGEN choisit un autre chemin. Avec ses collègues de la Mutualité Française, ce sont 19 organisations qui ont décidé de s’unir pour porter ensemble la convergence de l’écologie et du social. Pour la première fois, elles s’engagent en commun en défendant collectivement 66 propositions qui permettent à chacun le pouvoir de vivre(4). Ces 19 organisations porteront ce pacte écologique et social dans toutes les instances de dialogue. MGEN continue de croire en une représentation démocratique de ses adhérents. C’est pour cela que les présidents de votre région vous invitent à réfléchir à votre représentation dans les comités de section de vos départements. 1/3 des sièges seront renouvelables en 2020. Le prochain bulletin de septembre vous donnera toute information pour vous présenter. Nous sommes disponibles pour toute question, pour vous rencontrer.« La démocratie est une forme politique impliquant la notion de pluralité humaine, une pluralité qui se reflète dans la pluralité des opinions. La prétention d’un gouvernement à détenir ou à produire « la Vérité » risque ainsi de menacer la légitime pluralité des interprétations et des opinions, ancrées dans des univers de valeur différents. »(5)

Puissions-nous, grâce à nos efforts individuels et notre souci du collectif, améliorer nos conditions de vie pour les générations futures ! Passez un bel été !

Alain BATS, Président Haute-Savoie

Pour les présidents de la région Rhône-Alpes

1) Ministre des Solidarités et de la Santé2) Thierry BEAUDET, président de la Mutualité Française.3) L’Argent, éditions Les Cahiers de la Quinzaine, consultable à https://archive.org/stream/s14cahiersdelaqui05pg#page/n140/mode/1up page 48.

4 ) https://www.mutualite.fr/content/uploads/2019/03/CP-GDN-05032019-v4.pdf5) Jean-Claude MONOD, agrégé, docteur en philosophie et directeur de recherche CNRS http://www2.cnrs.fr/sites/communique/fichier/dp_fake_news_vnonum.pdf

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VIE DÉMOCRATIQUE

Et si j’étais candidat(e) au Comité de section en 2020 ?Dans notre département, 33 élus font vivre la démocratie au sein de MGEN. Ce sont les représentants des mutualistes car ils sont élus par eux. En effet, tous les deux ans, l’ensemble des adhérents est appelé à voter pour renouveler un tiers de leurs représentants au Comité de section. Le Comité de section élit ensuite son bureau et son président ou présidente.

Par ailleurs, c’est parmi les membres du Comité de section que sont élus les délégués à l’Assemblée générale annuelle. Leur mandat les conduit à discuter, valider ou infléchir les orientations proposées au niveau national.

La MGEN est histor iquement la mutuelle des personnels des ministères de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, des Sports, de la Communication et de la Culture. Depuis quelques années, elle s’est enrichie de nouveaux arrivants : les personnels des ministères de la Transition écologique et solidaire (MTES), des solidarités et de la santé, du travail. Il est important que les Comités de section reflètent cette diversité.

Sigrid BONNET

Les modalités de candidature vous seront apportées dans le bulletin n°45 de septembre 2019.

Vous pouvez d’ores et déjà vous manifester en écrivant à :[email protected]

En dehors des réunions du Comité de section (9 réunions par an), les élus peuvent s’engager, s’ils en ont la possibilité, dans les travaux des commissions afin de défendre au mieux les intérêts des mutualistes :

a�La commission départementale des opérations électorales organise les élections tous les deux ans (années paires) ;

a�La commission « développement et mutualisation » soutient le réseau des correspondants et suit les résultats des offres et services du plan de mutualisation ;

a�La commission « prestations spécifiques » examine les dossiers de demande en solidarité : prêts d’honneur, aides f inancières exceptionnelles, avances spéciales ;

a�La commission « Prévention Santé » impulse et organise des actions de prévention en lien avec le milieu scolaire (élèves et enseignants), et des actions de prévention en partenariat avec la Mutualité française ;

a�La commission « vie mutualiste et communication » propose des articles pour le bulletin départemental.

Ses missionsSon rôle

a�Il participe au débat mutualiste ;

a�Il veille à l’application des décisions prises par les instances nationales ;

a�Il organise les temps démocratiques départementaux : assemblées départementa les , rencontres mutuelles, élections au Comité de section.

a�Les élus du Comité de section représentent MGEN auprès des organismes où elle siège :

Dans les instances institutionnelles (Rectorat, DSDEN, Sécurité sociale) : participation aux réunions de la Commission Académique d’Action Sociale (CAAS) au Rectorat et de la Commission Départementale d’Action Sociale (CDAS) à la DSDEN ;

Auprès de la Mutualité française et de la Mutualité Fonction Publique.

Alors, les uns et les autres, n’hésitez pas à vous porter candidat(e). Prenez part à la belle aventure MGEN. On compte sur vous !

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ACTUALITÉS

Qualité de vie au travail dans les fonctions publiques d’EtatL’ANACT et MGEN ouvrent une plateforme dédiée aux acteurs de la santé, de la prévention et de la qualité de vie au travail dans la Fonction publique : www.santetravail-fp.fr

Ce site s’adresse aux acteurs de la Fonc-tion Publique d’Etat (FPE), de la Fonction Publique Hospitalière (FPH) et de la Fonc-tion Publique Territoriale (FPT).

Cette plateforme propose aux directions des RH, aux acteurs de la prévention et aux partenaires sociaux des ressources, outils, méthodes et témoignages utiles pour com-prendre les enjeux de la prévention dans la fonction publique et passer à l’action.

Axée à son ouverture sur la prévention des risques psychosociaux (RPS), la plateforme s’enrichira en 2020 de contenus sur la qua-lité de vie au travail.

La plateforme est dédiée aux acteurs de la santé, de la prévention et de la qualité de vie au travail dans la fonction publique.

Dès la page d’accueil, la plate-forme vous propose de réfléchir sur :

UNE DÉMARCHE DE PRÉVENTION EN 5 ÉTAPES :

1 Les cadrages / Les instances

2 Le diagnostic

3 Elaborer le plan d'action

4 Mettre en œuvre le plan d'action

5 Pérenniser la démarche

COMPRENDRE CE QUE SONT :

• Les RPS, de quoi parle-t-on ? Les organi-sations se transforment, le travail évolue. Les risques professionnels aussi.

• Les grands modèles d’analyse.

• Le plan national d’action pour la préven-tion des RPS dans la fonction publique.

• Les 17 difficultés à dépasser.

DES TÉMOIGNAGES D’ACTEURS DE LA FONCTION PUBLIQUE D’ÉTAT.

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ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE

Mon Entreprise Sociale et Solidaire à l’École,un formidable projet pour comprendre cette autre économie

Pour la troisième année consécutive, Mon ÉSS à l’École, projet phare de L’ESPER*, permet à des jeunes de lycées et collèges de découvrir les valeurs de cette autre économie qu’est l’ÉSS.

Ateliers de réparation de vélos, entraide scolaire, recyclage de papier imprimé d’un seul côté transformés en carnets, fabrication d’objets en plâtre, remise en état de vieux meubles, création de verres réutilisables, fabrication de jeux égyptiens, les projets allient utilité sociale, développement durable souvent, solidarité, démocratie, non-lucrativité... Des valeurs qui, pour la plupart d’entre elles, créent la

différence avec l’économie classique.

MGEN est bien engagée dans ce dispositif. Des militants et militantes y participent activement.

Jean-Claude Péron, délégué régional de l’Esper

Éducation à l’économie sociale et solidaire

« Mon ESS à l’École » consiste en la création, en classe, d’une entreprise de l’Économie Sociale et Solidaire par des collégiens en cycle 4 (de la cinquième a la troisième), des lycéens, qu’ils soient en filière agricole, générale, technologique ou professionnelle, et étudiants en MFR.La démarche de « Mon ESS À l’École » a pour vocation de responsabiliser les jeunes en faisant d’eux des acteurs à part entière d’un projet entrepreneurial, collectif et d’utilité sociale.

Au-delà des nombreuses compétences qu’ils développeront au travers de cette expérience, ils vont, par la pratique, s’approprier et donner sens aux valeurs d’égalité, de coopération et de solidarité que porte l’Économie Sociale et solidaire.

MON ESSÀ L’ÉCOLE

C’EST

?QUOI

Pour participer et pour plus d’infoshttps://ressourcess.fr/monessalecole/ • [email protected]* L’ESPER (L’Économie Sociale Partenaire de l’École de la République) : https://lesper.fr/lesper/qui-sommes-nous

Semaine de l’économie sociale et solidaire à l’écoleAutre dispositif phare de L’ESPER, elle a lieu chaque an-née à la fin du mois de mars. Retrouvez les informations sur https://ressourcess.fr/, onglet Semaine de l’ÉSS à l’École

Partenaire de L’ESPER et de la MGEN lors des stages CERPEP qui se déroulent pendant la « Semaine de l’ÉSS à l’École » ou lors d’autres stages institutionnels de formation, cette SCOP (Société Coopérative et Participative) livre des repas à domicile. On peut également déguster les produits en magasin : si vous cherchez un lieu où manger en sortant du rectorat de LYON (ou à tout autre moment), dirigez-vous à deux pas de la sortie, vers le 107, rue de Marseille.

C’est bon, c’est bio, local, social et solidaire… le rapport qualité/prix est intéressant.

La Cuisine Itinérante,partenaire de la promotion de l’ESS dans les établissements scolaires

Depuis 2015, [*La Cuisine Itinérante*] œuvre à la réhabilitation d’une alimentation responsable dans nos modes de consommation.

Plus d’infoshttps://cuisineitinerante.com/#presentation

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ÉDUCATION

Créée en 1962 et agréée par le Ministère de l’Education Nationale, l’association ADOSEN agit auprès de la communauté éducative pour le bien-être des élèves.

L’Adosen

Comment impliquer les élèves dans la promotion de leur bien-être physique, mental et social ? Comment accompagner l’établissement dans une politique de promotion de la santé ? Comment rendre chacun acteur de santé sans être moralisateur ? Telles ont été les questions qui ont façonné la construction de FilGood©.

Accéder à l’application sur https://france.filgoodhealth.com/fr/

Validée par la recherche et par la DGESCO dans le cadre du parcours éducatif de santé, FilGood© est une application Web collaborative et participative visant à évaluer et à promouvoir le bien-être physique, mental et social (définition de la Santé par l’OMS) des collégiens et lycéens. Elle vise à engager un véritable dialogue avec les élèves sur la santé et leur bien-être. De plus, elle favorise un engagement de l’établissement scolaire dans une politique de promotion de la santé en permettant d’identifier et de prioriser les thématiques de santé à aborder auprès des élèves.

L’application s’appuie sur :

Un diagnostic anonyme en ligne innovant.Un questionnaire et des résultats individuels qui permettent de mesurer l’écart entre le bien-être perçu et vécu.Des données collectives qui permettent de mieux cerner les besoins des élèves

Un panel de contenus pédagogiques pour traiter avec les jeunes des thématiques de santé identifiées comme majeures notamment au travers d’ateliers participatifs.

Ces outils développés en 2018 l’ont été grâce à vos dons Vos dons n’ont jamais été aussi nécessaires et importants qu’aujourd’hui. Vous voulez soutenir des actions utiles et qui ont du sens ? En nous faisant un don, vous participez à l’émancipation de nos jeunes et vous offrez l’opportunité à de jeunes enfants de s’exprimer, de mener des projets qui leur tiennent à cœur et de devenir des citoyens d’aujourd’hui avant même d’être des citoyens de demain. Contribuez au mieux-être des jeunes scolarisés et devenez ambassadeur de leur bien-être !

Vous pouvez nous faire un don* par chèque ou en ligne sur www.adosen-sante.com, rubrique « Dons ».* 66% du montant des dons faits à l’Adosen est déductible de vos impôts, dans la limite de 20% de votre revenu imposable. A la suite de votre don, vous recevrez un reçu fiscal, vous permettant d’attester de votre don auprès de l’administration fiscale.

Par exemple le succès rencontré par la campagne Stéréotypes/Stéréomeufs nous a conduit en 2019 à prévoir la réalisation d’une saison 2 avec la chaîne Arte Education dont un scénario écrit par des élèves. Vos dons permettent de finaliser ce programme.

Éducation et promotion de la santé, de la citoyenneté et de la solidarité sont au cœur de ses actions. Dans ce cadre, Elle diffuse des outils spécifiques soutenus par la MGEN auprès des équipes éducatives sur le terrain pour la mise en œuvre de leur projet.

EN VOICI 2 D’ENTRE EUX INNOVANTS :a Sur le champ de la promotion de l’égalité et du bien-être physique

mental et social,a Sur l’approche participative avec les élèves,a Sur le lien avec un site Web et des activités pédagogiques adaptées

au cycle 3, collège et lycée.

Comment impliquer les élèves dans la promotion de l’égalité ? Comment leur faire prendre conscience de l’impact de cette problématique sur leur quotidien et leur avenir ? Comment traiter la thématique de manière ludique et non moralisatrice ? Telles ont été les questions qui ont façonné la construction de Stéréotypes/Stéréomeufs.

Prenez part à l’aventure et découvrez nos outils sur www.stereotypestereomeufs.fr :

Des vidéos co-construites avec la chaîne Arte Education. Au travers de ces vidéos, il s’agit d’énoncer les différentes manifestations des stéréotypes à travers des mises en situations scénarisées. Les vidéos sont pensées comme une mini-série « réaliste » où les personnages peuvent être récurrents d’un épisode à l’autre. Ils ne sont ainsi pas réduits à de simples supports de messages mais bénéficient d’une vraie caractérisation pour que l’on puisse à la fois s’y attacher et s’y projeter

Des activités pédagogiques conçues pour créer le débat et aiguiser le sens critique des élèves. Elles prennent la forme de jeux d’obstacles, de matchs d’improvisation théâtrales ou encore de jeux de rôle ou de vidéos-débat afin d’impliquer l’élève dans une aventure pédagogique, en phase avec sa vie quotidienne.

Un guide et un livret de ressources pour permettre d’aller plus loin dans la compréhension des différentes thématiques.

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ZOOM

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Les limites de la concurrence en santéQuoi de plus évident que la loi de l’offre et de la demande ? Plus il y a de fournisseurs sur un marché donné, plus il y a de compétition et plus les prix baissent. Pourtant, en santé, cette loi est loin de se vérifier et la mise en concurrence aboutit parfois à l’effet inverse.

Les disparités géographiques en matière de densité médicale donnent un premier exemple de ce paradoxe. La carte ci-dessous est extraite d’étude du Ministère de la Santé de 2010 (p. 42)1.

Les régions en jaune clair sont celles où il y a le moins de médecins pour 100 000 habitants, les régions en vert foncé sont celles où il y en a le plus.

En matière de soins et dispositifs médicaux, il n’y a donc pas de rapport direct entre le niveau de concurrence et les tarifs pratiqués. Là où les professionnels sont les plus nombreux on trouve aussi bien des régions « chères » que des régions à tarifs plus modérés. Inversement, dans les régions où les professionnels sont les moins nombreux, les tarifs sont parmi les moins élevés4.

Quid des complémentaires ? Une plus vive concurrence pourrait-elle faire baisser les cotisations ? Tel est l’idée qui sous-tend la proposition de loi permettant la résiliation de sa complémentaire à tout moment : pour éviter le départ de leurs adhérents vers la concurrence, les complémentaires n’auraient d’autre choix que baisser leurs tarifs.

Hormis le fait qu’il y a longtemps que la possibilité de démissionner de la Mgen en cours d’année est inscrite dans nos statuts, cette proposition de loi a peu de chances d’avoir l’effet escompté. Pour cela il faudrait que les complémentaires aient des marges pour baisser leurs tarifs, or un rapport du ministère de la Santé prouve le contraire5.

Nous reproduisons ci dessous les graphiques en page 30 de ce rapport.

Celui de gauche montre que le résultat financier de l’activité « santé » est nettement déficitaire pour les institutions

prévoyance (lesquelles réalisent leur équilibre dans d’autres activités), légèrement excédentaire pour les assureurs et tout juste équilibré pour les mutuelles.

Depuis 2011, le résultat global des complémentaires santé, toutes catégories confondues, flirte avec zéro. Dans ces conditions on ne voit pas comment les tarifs pourraient baisser. Au contraire : exacerber le concurrence ne fera qu’augmenter les frais de marketing et de communication.

Un effet pervers de la concurrence est également mis en évidence par le graphique de droite. Pour remporter des contrats collectifs les complémentaires sont conduites à une surenchère sur les prestations et une « sous-enchère » sur les cotisations. Il en résulte un déficit qu’elles compensent en augmentant les cotisations des adhérents qui n’ont pas accès aux contrats collectifs, c’est dire surtout les retraités. Ainsi la concurrence profite aux actifs au détriment des seniors, dont l’accès à la complémentaire santé est de plus en plus problématique du fait de revenus souvent modestes.

Il y a urgence à regarder la réalité en face : le domaine de la protection santé est déjà très concurrentiel et ne dégage pas de profits. Augmenter la concurrence ne peut pas faire baisser les coûts, au contraire. Les cotisations augmentent car elles suivent l’augmentation des dépenses de santé : c’est donc sur les dépenses de santé que la réflexion devrait porter au lieu de s’en remettre aveuglement aux vertus d’une concurrence qui, en santé, a atteint ses limites.

Denis Bosson, Mgen Isère

La répartition des dentistes, kinés, infirmiers est comparable : il y a proportionnellement plus de professionnels de santé dans le sud que dans le nord. Pour les médecins, toutes spécialités confondues, ceci est confirmé par les données 2018 de l’ordre national des médecins2.

On pourrait s’attendre à ce que les régions où il y a le plus de professionnels de santé par rapport à la population, donc le plus de concurrence, soient celles où les tarifs sont les moins élevés. Or ça n’est pas le cas. Selon l’étude précitée, le taux de dépassement des spécialistes de secteur 2 était de 39,4 % en Ile de France, 25,4 % en Rhône-Alpes et 14,5 % en PACA, mais seulement 9,2 % en Languedoc-Roussillon et 6,6 % en Midi-Pyrénées. A l’inverse, il était de moins de 10 % en Haute et Basse-Normandie, régions pourtant moins dotées en médecins.

Ce constat est confirmé en matière d’optique, de dentaire et d’audioprothèse par une étude de la Mutualité française réalisée en 2017 et dont nous nous sommes fait l’écho dans notre bulletin de mai 20183.

1 - Recueil d’indicateurs régionaux, offre de soins et état de santé, DREES 2010, téléchargeable sur drees.solida-rites-sante.gouv.fr (rubrique études-et-statistiques > publications).

2 - Cartes disponibles sur le site demographie.medecin.fr .3 - Etude téléchargeable sur le site placedelasante.mutualite.fr > l’observatoire, 1ère édition (22 septembre 2017).4 - Etude DREES 2010 précitée, p51.5 - Rapport DREES 2017 La situation financière des organismes complémentaires assurant une couverture santé.

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69CENTRES MÉDICAUX MGEN DE LYON

Qu’est-ce que le test bébé vision ?Le bébé-vision est un examen orthoptique qui permet d’étudier le comportement visuel des tout-petits.

Par qui l’examen peut-il être prescrit et pour quelles raisons ?Tout médecin (pédiatre, généraliste…) peut prescrire cet examen, dans le but de déterminer un trouble de la vision (hypermétropie, myopie, astigmatisme ; mais aussi strabisme, amblyopie…).

A partir de quel âge peut-il être réalisé ?A partir de 9 mois.

Comment se déroule une consultation et combien de temps cela prend-il ?La consultation dure environ 30 minutes. L’orthoptiste va présenter différents objets à votre enfant (dessins, formes, lumière) et étudier son comportement visuel. Elle cachera un œil, puis l’autre à l’aide d’un pansement oculaire. L’examen n’est absolument pas douloureux.

Quels peuvent être les résultats de ces tests ?A la suite du bilan l’orthoptiste pourra si nécessaire vous orienter vers un ophtalmologue. Plus les troubles oculaires sont diagnostiqués rapidement, plus l’accompagnement et le suivi sont efficaces.

Dépistage visuel des jeunes enfants au Centre médical et dentaire MGEN

Depuis le mois de septembre, une consultation d’orthoptie permet entre autres, de proposer aux jeunes patients des dépistages visuels, appelés « Bébé-vision ». Mais quel est plus précisément cet examen médical ? L’orthoptiste de l’établissement nous répond :

Allergies printanières : comment les soigner ?

Le printemps est bien souvent la période propice aux allergies.Mais pourquoi ? Quels sont les symptômes de ces allergies et les traitements possibles ?Le Dr BOISSONNET, allergologue au Centre médical MGEN, répond à ces questions.

Pour quelles raisons le printemps est-il la saison par excellence des allergies ?C’est au printemps que les pollens responsables des manifestations allergiques sont libérés par les fleurs des végétaux ; la saison pollinique printanière est longue à Lyon car elle débute en février et s’étend jusqu’au mois de juillet (nombreux arbres et graminées) puis floraison de l’ambroisie d’août à octobre. Le réchauffement climatique provoque une précocité de la saison pollinique depuis plusieurs années.

Quels sont les symptômes les plus courants

Les symptômes les plus fréquents sont ceux de la rhinite : (nez coule, gratte, éternue, est bouché) ; la conjonctivite (larmoiements, yeux rouges qui démangent) ; enfin l’asthme (toux, gêne respiratoire, sifflements etc.). Dans les formes sévères, la qualité de vie est altérée.

Cela peut-il provoquer des crises graves ?

L’allergie peut provoquer des symptômes sévères comme des crises d’asthme amenant aux urgences, certaines conjonctivites aussi.

Quels sont les traitements médi- camenteux ?

Les traitements médicamenteux sont essentiellement les antihistaminiques par voie générale auxquels sont associés des traitements locaux pour les muqueuses conjonctivales, nasales et bronchiques à base respectivement de collyres, de pulvérisations nasales de corticoïdes et d’inhalateurs de corticoïdes ; ceux-ci permettent de traiter les symptômes quotidiennement avec très peu d’effets secondaires.

Peut-on se faire désensibiliser ?

Appelé aujourd’hui « immunothérapie s p é c i f i q u e a l l e r g é n i q u e » , l a « désensibilisation » se pratique dès l’âge de 5 ans, et est bien tolérée. C’est le seul traitement pouvant modifier le cours de la maladie allergique. Il existe des extraits allergéniques de qualité pour certains pollens d’arbres comme le bouleau, les graminées, l’ambroisie.

La prévalence des allergies est en augmentation. Demain une personne sur deux sera allergique ! (Source : OMS) En cas de symptômes, n’attendez- pas pour agir !

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La fin de vie« Ma vie appartient à moi et à moi seul »

Depuis 1980, l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD) milite pour que chaque Française et chaque Français puisse choisir les conditions de sa propre fin de vie. Conformément à ses conceptions personnelles de dignité et de liberté.Un élu du comité de section de la Mgen du Rhône est allé à la rencontre du délégué départemental de cette association, Hubert Sapin.

MGEN — Quand et dans quelle circonstance est née l’ADMD ?

Hubert SAPIN — En novembre 1979, un journaliste, Michel Hubert LANDA a publié un article dans Le Monde dénonçant l’insuffisante prise en compte de la douleur des malades. Cet article a suscité la réaction de nombreux lecteurs et a déclenché un début de mouvement d’opinion. C’est ainsi qu’en avril 1980 a été créée l’Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité, l’ADMD, qui a porté trois revendications : une meilleure prise en compte de la douleur avec la généralisation des soins palliatifs, la lutte contre l’acharnement thérapeutique et le choix de la fin de vie.

Malgré des avancées importantes sur le respect dû au malade et la fin de vie avec les lois Kouchner et Léonetti notamment, la France semble toujours réticente sur ce dernier sujet en particulier.

H.S — Parmi les avancées il faut noter aussi la possibilité pour toute personne de rédiger ses directives anticipées de fin de vie, document que le médecin ne

Rhône. L’ADMD elle-même a publié sa propre proposition visant à assurer un accès universel aux soins palliatifs et à légaliser l’euthanasie et le suicide assisté. Au passage, il convient de distinguer ces deux termes : l’euthanasie est pratiquée par le médecin sur un malade qui demande à mourir alors que le suicide assisté consiste pour celui-ci à faire lui-même le geste.

Ces propositions de loi, pour intéressantes qu’elles soient, manquent d’une grande voix comme celles de Simone Veil et de Robert Badinter en leur temps qui pourraient porter la cause.

Quelles sont les principales oppositions à une légalisation de l’euthanasie en France ?

H.S — Ce terme, euthanasie, agit encore comme un interdit pour certains qui considèrent qu’il s’agit d’un crime. Le Conseil de l’Ordre des médecins et l’église catholique se sont toujours montrés farouchement hostiles à sa légalisation, se rangeant derrière des arguments moraux ou autres. L’Église met en avant le précepte : « Tu ne tueras point ». Quant au Conseil de l’Ordre, toute atteinte au pouvoir du médecin est inconcevable. Il faut pourtant noter que tous les sondages montrent une très forte adhésion de l’opinion (95 %) en faveur d’une légalisation de l’euthanasie.

peut refuser et qui est consigné dans le dossier médical. Ces directives anticipées ont désormais une valeur légale. Quant aux soins palliatifs, ils se sont améliorés même s’il existe encore de nombreuses inégalités sur l’ensemble du territoire. De manière générale, le patient est davantage pris en considération que dans les années 70. Toutefois, on doit souligner dans notre pays un manque de volonté politique au plus haut niveau : les présidents et les gouvernements qui se sont succédé n’ont pas accordé de priorité particulière à la question de la fin de vie, ou n’ont pas souhaité s’engager sur ce délicat terrain en dépit d’engagements de campagne de certains d’entre eux. Le Président Macron ne s’est ainsi jamais clairement exprimé sur le sujet…

Existe-t-il actuellement des propositions de loi pour rendre légale l’aide à mourir ?

H.S — Plusieurs propositions de loi ont été déposées sur le bureau de l’Assemblée nationale émanant de trois députés de différentes familles politiques, dont Jean-Louis Touraine, député du

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N’y a-t-il pas des dangers de dérives à une telle loi ?

H.S — Toute législation, quel que soit le domaine, comporte des risques. La vitesse est limitée sur les routes, ce qui n’empêche pas certains automobilistes de ne pas la respecter. Mais une loi qui autoriserait le choix de la fin de vie assurerait une bien meilleure protection aux malades et aux personnes âgées qui auraient au préalable fait valoir leurs volontés. Une loi est faite pour protéger et non asservir.

Pourquoi rédiger ses directives anticipées de fin de vie ?

H.S — Les Français sont peu nombreux à rédiger leurs volontés de fin de vie : 14 % seulement. Négligence, peur, superstition ? Préparer ses directives anticipées c’est, lorsque le moment ultime approche, éclairer le médecin. Doit-il poursuivre des soins sans espoir d’amélioration, alors même que le malade qui n’est plus en capacité de s’exprimer a fait valoir préalablement son refus de l’acharnement ? Les volontés de fin de vie, rédigées en toute sérénité, doivent être remises à son médecin traitant et à son entourage, familial notamment.

L’adhésion à l’ADMD garantit-elle le respect des dernières volontés ? Quelle peut être son influence sur la famille et sur le corps médical ?

H.S — L’adhérent fait valoir ses dernières volontés qui sont conservées à l’ADMD au sein d’un fichier national. Il peut aussi parallèlement désigner une ou plusieurs personnes de confiance qui agiront comme un relais auprès de l’ADMD. Lorsque survient le terme de son existence, la personne de confiance

Hôpital des NounoursLa convention de partenariat entre Mgen et l’Hôpital des Nounours de Lyon a été renouvelée pour une durée de deux ans.

L’Hôpital des Nounours de Lyon est un projet porté par une association d’étudiants en Santé de Lyon. C’est un projet global de découverte du monde de la Santé destiné aux enfants de moyenne et de grande sections de maternelle de la Métropole de Lyon. Ceux-ci viennent visiter l’Hôpital des Nounours avec leur classe. Au cours de la visite, ils circulent au sein de stands représentants les différents services de l’hôpital afin d’y faire soigner leur peluche. Les étudiants en médecine sont amenés à travailler en collaboration avec des étudiants des autres filières de santé, telles que pharmacie, odontologie , k inési thérapie , psychomotricité, orthophonie, ergothérapie, soins infirmiers, sage-femme, etc.

Cette action s’inscrit dans le projet national de l’ANEMF (Association Nationale des Etudiants en Médecine de France) « l’Hôpital des Nounours ».

Pour en savoir plus : http://hdnlyon.univ-lyon1.fr/

et/ou le médecin traitant se rapprochent de l’ADMD qui, elle-même, avec ses médecins, entre en contact avec l’équipe médicale en charge du malade. Cette relation est susceptible d’engager cette dernière à agir dans le sens souhaité par le malade. Pour autant, l’adhésion à l’ADMD ne saurait garantir totalement le respect du droit à mourir. Elle peut toutefois y contribuer de manière significative en intervenant délicatement auprès du corps médical et de la famille éventuellement.

Quel est le poids de l’ADMD ?

H.S — Elle compte aujourd’hui près de 72 000 membres, dont 2 200 dans le département du Rhône. Il faut noter que les femmes sont majoritairement représentées : 50 000 au plan national. Chaque année, l’ADMD organise en avril une campagne de mobilisation et de sensibilisation auprès de la population. Et le 2 novembre est la Journée mondiale du droit à mourir dans la dignité à laquelle l’ADMD participe.

Quel message porte l’ADMD ?

H.S — « Ma vie m’appartient à moi et à moi seul ». Si cette ultime liberté est officialisée par une loi, celle-ci rentrera dans le Panthéon des grandes lois de la République française au même titre que le droit de vote pour les femmes, le droit à la contraception, l’interruption volontaire de grossesse, l’abolition de la peine de mort et l’autorisation du mariage pour tous et elle mettra fin à des situations individuelles douloureuses.

Propos recueillis par Marc CHAUX, élu du Comité de section

Pour en savoir plus : https://www.admd.net/

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INFOS PRATIQUES

Le site mgen.frPour accéder aux pages sections (en moyenne 100 000 visites par mois en 2018, soit 8% du trafic global du site) et retrouver de nombreuses informa-tions nationales ou départementales (renseignements pratiques, actualités et actions de prévention).

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