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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO DOMAINE ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES MENTION GEOGRAPHIE Parcours 2 : SOCIETE ET TERRITORIALITE Mémoire pour l’obtention du diplôme de Master Elaborée par : RASOANATOANDRO Ambinintsoa Sous la direction de M. Tolojanahary ANDRIAMITANTSOA, Maître de conférences. 02 Mars 2019 QUELQUES ASPECTS MAJEURS DES FACTEURS DE PERIURBANISATION A AMBOHIJANAKA, AGGLOMERATION TANANARIVIENNE

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO DOMAINE ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

MENTION GEOGRAPHIE Parcours 2 : SOCIETE ET TERRITORIALITE

Mémoire pour l’obtention du diplôme de Master

Elaborée par : RASOANATOANDRO Ambinintsoa

Sous la direction de

M. Tolojanahary ANDRIAMITANTSOA, Maître de conférences.

02 Mars 2019

QUELQUES ASPECTS MAJEURS DES

FACTEURS DE PERIURBANISATION A

AMBOHIJANAKA,

AGGLOMERATION TANANARIVIENNE

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO DOMAINE ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

MENTION GEOGRAPHIE

PARCOURS 2 : SOCIETE ET TERRITORIALITE

-----ooOoo-----

« Quelques aspects majeurs des facteurs de

périurbanisation à Ambohijanaka,

Agglomération tananarivienne »

Mémoire pour l’obtention du diplôme de Master

Elaborée par :

RASOANATOANDRO Ambinintsoa

Membres de jury :

- Président : M. RAVALSON James, Professeur.

- Rapporteur : M. ANDRIAMITANTSOA Tolojanahary, Maître de conférences.

- Juge : M. ANDRIAMIHAMINA Mparany, Maître de conférences

Année Universitaire : 2O17-2O18

02 Mars 2019

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REMERCIEMENTS

D‟abord, nous tenons à remercier Dieu Tout Puissant de nous avoir donné le temps et la

force pour réaliser ce travail de recherche. Grâce à sa puissance et sa bénédiction chaque jour,

nous avons pu finir ce travail.

Ensuite, nos gratitudes vont spécialement à :

A Monsieur RAVALISON James, Professeur à la mention Géographie, pour avoir

accepté de Présider le jury pour diriger la soutenance de ce mémoire,

A Monsieur ANDRIAMIHAMINA Mparany , Maître de conférences, pour avoir

accepté d‟être le Juge lors de la soutenance de ce mémoire,

A Monsieur ANDRIAMITANTSOA Tolojanahary, Maître de conférences et Directeur

de l‟Observatoire de l‟Aménagement du Territoire pour sa disponibilité à diriger ce

travail de Mémoire ;

A la Commune Rurale d‟Ambohijanaka;

A toute la famille qui n‟a pas ménagé leur force pour nous soutenir tout au long de la

préparation de ce travail ;

A tous les amis et les étudiants de la promotion Talio ;

Ainsi qu‟à toutes les personnes qui de près ou de loin, d‟une manière ou d‟une autre, ont

contribué à l‟élaboration de cet ouvrage.

Merci infiniment !

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SOMMAIRE

REMERCIEMENTS ………………………………………………………………………….i

SOMMAIRE ………………………………………………………………………………...ii

RESUME ………………………………………………………………………………...iii

GLOSSAIRE………………………………………………………………………………….iv

LISTE DES ILLUSTRATIONS ………………………………………………………….v

LISTE DES ACRONYMES ………………………………………………………………..vii

INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................ 1

PREMIERE PARTIE : « LES CONTEXTES DE PERIURBANISATION DE LA

COMMUNE RURALE D’AMBOHIJANAKA » .................................................................. 4

Chapitre I : CONTEXTE, NOTIONS ET METHODOLOGIE ………………………….5

Chapitre II :: DES CONDITIONS GEOGRAPHIQUES FAVORABLES ......................... 23

DEUXIEME PARTIE : AMBOHIJANAKA : UN ESPACE PERIURBAIN TRES

DYNAMIQUE ........................................................................................................................ 36

Chapitre III : LES FACTEURS DE LA CROISSANCE PERIURBAINE A

AMBOHIJANAKA ............................................................................................................. 37

Chapitre IV : LA CROISSANCE SPATIALE DE LA PETITE VILLE

D‟AMBOHIJANAKA ......................................................................................................... 53

TROISIEME PARTIE : « LES PERSPECTIVES DE L’AMENAGEMENT URBAIN

AU SEIN DE LA COMMUNE RURALE AMBOHIJANAKA » ...................................... 66

Chapitre VI : LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT ET D‟AMENAGEMENT

AU SEIN DE LA COMMUNE D‟AMBOHIJANAKA...................................................... 83

Chapitre V : LE DESEQUILIBRE DE L‟AMENAGEMENT URBAIN A

AMBOHIJANAKA ............................................................................................................. 67

CONCLUSION GENERALE ............................................................................................... 97

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RESUME

Le dynamisme de l‟urbanisation est un phénomène universel. Maintenant, on remarque

dans de nombreuses villes de tous les pays une forte croissance de la population urbaine et on

estime qu‟en 2050, plus de la moitié des malgaches vivrait en ville.

Pour la capitale de Madagascar, l‟agglomération d‟Antananarivo compte aujourd‟hui

trois millions d‟habitants et fait partie de 160 plus grandes villes de la planète. Elle se trouve

actuellement dans une situation d‟anarchie totale. Asphyxiée par la démographie, par

l‟environnement et par l‟espace, la seule issue pour atténuer ces maux réside dans la

périphérie. D‟où la croissance rapide de l‟espace périphérique d‟Antananarivo dite

« périurbain ». La commune rurale Ambohijanaka n‟échappe pas à ce processus grâce à sa

position géographique. La commune rurale d‟Ambohijanaka, figure parmi les 26 Communes

qui forment le District d‟Antananarivo Atsimondrano, ayant une superficie de 23 km², son

chef-lieu est Ambohijanaka, elle possède 12 Fokontany. Elle est également traversée par la

rocade By Pass.

La périurbanisation d‟Ambohijanaka est favorisée par ses conditions géographiques

favorables, la forte pression démographique ainsi que la présence des activités tertiaires qui

commencent à se développer dans cette zone. Cette poussée de l‟urbanisation a provoqué une

modification rapide et incessante du paysage. Pourtant, un déséquilibre de la répartition des

infrastructures de base ; une périurbanisation anarchique et sans véritables unités

économiques sont aussi présentes dans la commune et constituent un problème de

développement de la petite ville.

Des mesures doivent être prises en compte afin de maîtriser le processus d‟urbanisation

et pour le développement de la commune, comme la création des infrastructures adéquates

pour l‟amélioration des conditions sociales, le renforcement de la gestion de l‟environnement,

la promotion de l‟agriculture, la pisciculture et l‟artisanat d‟art, et ainsi les défis urbains de la

commune à travers la nouvelle organisation de l‟espace, l‟élaboration du SAC, et la

participation du 3P.

Mots clés : Ambohijanaka, ville, petite ville, périurbanisation, aménagement urbain,

urbanisme, agglomération tananarivienne.

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GLOSSAIRE

Andriana : Il désigne le souverain ou le roi

Fokontany : Division territoriale, à l‟origine délimitant le territoire occupé par un

fokonolona, plus tard utilisé comme découpage administratif pour qualifier un sous-ensemble

hiérarchique de la commune.

Imerina : Ce terme désigne le territoire central du groupe ethnique « Merina » du temps des

royaumes. Il correspond actuellement plus ou moins à la délimitation d‟Antananarivo

(anciennement province).

Tsena : Lieu de commerce. Le terme tsena est un terme qui va au-delà du sens du mot

marché. Le tsena dans la civilisation Malagasy est un lieu de commerce, d‟échange, de

rendez-vous et d‟interactions sociales.

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LISTE DES ILLUSTRATIONS

Liste des cartes :

Carte n°01 : Localisation de la Commune rurale d‟Ambohijanaka……………………………6

Carte n°02 : Délimitation administrative des Fokontany………………………………………7

Carte n°03 : Les communes périphériques du Grand Tanà …………….........................……17

Carte n°04 : Relief de la Commune Rurale d‟Ambohijanaka……......……………………….24

Carte n°05 : Répartition et densité de la population…………...……………………………..31

Carte n°06 : Evolution de l‟occupation du sol………………………………………………..54

Carte n°07 : Les aires d‟origine des clients pour les points de vente Gastro…………………64

Carte n°08 : Répartition des équipements sociaux de la commune………………….……….68

Carte n°09 : Les infrastructures routières au sein de la commune……………………………73

Carte n°10: Le zonage de l‟occupation de sol dans le PUDé du By Pass , secteur

d‟Ambohijanaka………………………………………………………………………………86

Liste des Tableaux :

Tableau n°01 : Les sites touristiques de la commune………………………………………..10

Tableau n°02 : Catégories de personnes enquêtées…………………………………………..21

Tableau n°03 : Les différents types du sol et leurs aptitudes culturales……………………...25

Tableau n°04 : Situation climatique de la commune rurale Ambohijanaka………………….26

Tableau n° 05 : Répartition de la population par Fokontany en 2016………………………..30

Tableau n°06 : Répartition de la population par tranche d‟âge………………………………33

Tableau n°07 : La production annuelle de l‟agriculture de la commune……………………..38

Tableau n°08 : Les coopératives assurant la desservie de la commune………………………42

Tableau n°09 : Liste des commerces populaires dans la commune…………………………..44

Tableau n°10 : L‟évolution de l‟occupation du sol…………………………………………...55

Tableau n°11 : Les infrastructures de santé encore insuffisantes…………………………….69

Tableau n°12 : Procédure d‟octroi de permis de construire…………………………………..77

Tableau n°13 : Les prescriptions d‟urbanisme de chaque zonage……………………………87

Liste des photos :

Photo n°01 : La colline d‟Ambohitradriamanitra, site originel d‟Ambohijanaka…………….9

Photo n°02 : L‟exploitation des granites dans le Fokontany Ambodiakondro…………….…12

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Photo n° 03 : Des briques à sécher …………………………….………….………………….12

Photo n° 04 : Les rizicultures irriguées qui occupe 950Ha de la commune………………….36

Photo n°05 : Les cultures vivrières en bas de pente et les arbres fruitiers planté sous forme de

jardin de case………………………………………………………………………………….40

Photo n° 06 : Le marché d‟Ambohijanaka……………………………………………………48

Photo n°07 : Bureau de la CECAM dans le Fokontany Ambohijanaka……………………...50

Photo n°08 : La progression de l‟urbanisation dans les parcelles de rizière du Fokontany

Imerimanjaka…………………………………………………………………………………56

Photo n°09 : Mixité de l‟habitat……………………..………………………………………..57

Photo n°10 : Lycée Privé Peter Pan…………………………………………..…………..…59

Photo n°11 : Des produits étalés sur la chaussée à l‟extérieur du marché

d‟Ambohijanaka……………………………………………………………………………....70

Photo n°12 : Une longue file d‟attente autour d‟une borne fontaine…………………………75

Photo n°13 : Des remblaiements sur les parcelles …………………………………………...78

Photo n°14 : Des déchets sauvages dans le Fokontany Imerimanjaka……………………….79

Photo n°15 : Commerce informel sur la rive du By Pass (Fokontany Imerimanjaka) ……….82

Liste des planches :

Planche n°01 : Les cultures maraichères sur les bas de pente………………………………..40

Planche n°02 : Les autres services……………………………………………………………45

Planche n°03 : Les quartiers résidentiels de la commune…………………………………….58

Planche n°04 : Quelques photos des espaces de loisirs dans la commune…………………...62

Liste des graphes :

Graphe n°01 : Diagramme ombrothermique de la commune rurale Ambohijanaka

(1961-2000) ………………………………………………………………………………….27

Graphe n°02 : Evolution démographique de la commune de 2007 à 2016 …………………..28

Graphe n°03 : Répartition détaillé de la population par classe d‟âge………………………...34

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LISTE DES ACRONYMES

BD : Base de données

CSB : Centre de Santé de Base

CECAM : Caisses d‟Epargne et de Crédit

CEG : Collège d‟Enseignement Général

CTD : Collectivité Territorial Décentralisé

EPP : Ecole Primaire Publique

GVC : Grenier Commun Villageois

INSTAT : Institut National de Statistique

JIRAMA : Jiro sy Rano Malagasy

KOMAFILI : Koperativa Malagasy Fitaterana Lalao

KOFITA : Koperativa Fitanterana Tantsaha Ambohijanajaka

KOMI : Koperativa Manamorina an‟i Ikopa

LOAT : Loi portant Orientation de l‟Aménagement du Territoire

LUH : Loi relative à l‟Urbanisme et à l‟Habitat

M2PAT : Ministère auprès de la Présidence de l‟Aménagement du Territoire et de

l‟équipement

OAT : Observatoire de l‟Aménagement du Territoire

PRD : Plan Régional de Développement

PCD : Plan Communal de Développement

PuDi : Plan d‟urbanisme Directeur

PuDé : Plan d‟urbanisme de détail

RC : Route Communale

RIP : Route Interprovinciale

RN : Route Nationale

SNAT : Schéma National d‟Aménagement du Territoire

SRAT : Schéma Régional d‟Aménagement du Territoire

SAC : Schéma d‟Aménagement Communal

SIG : Système d‟information géographique

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INTRODUCTION GENERALE

Depuis ces dernières décennies, le monde connaît une très forte accélération de

l‟urbanisation, ce qui traduit par l‟accroissement de la taille de la population et les activités

des villes. Actuellement, plus de la moitié de la population mondiale vit désormais dans les

milieux urbains. D‟après l‟estimation des Nations Unies en 2014, 53,6% de la population

mondiale vivaient dans des zones urbanisées et ce chiffre peut atteindre 66,4% en 20501.

Selon l‟ONU–HABITAT, 95% de la croissance urbaine se sont manifestées dans les

pays en développement, cinq millions de nouveaux habitants viennent s‟installer chaque mois

dans les villes, et en 20302. Le phénomène de l‟urbanisation dans ces pays est généralement

marqué par l‟extension de la ville principale dans sa périphérie dite « phénomène de

périurbanisation ». Dans le continent africain, la croissance démographique des grands

centres urbains de Madagascar est parmi la plus accélérée, de proche d‟Abuja et

Ouagadougou et deux fois plus rapide que Nairobi et Bamako.

Selon le SNAT en 2008, Madagascar compte 172 villes dont 72 communes urbaines.

Parallèlement, selon les démarches du Ministère de l‟Aménagement du Territoire, les critères

d‟identification de ces villes se basent sur les localités ayant plus 5 000 habitants définis selon

les critères adoptés dans le Schéma National de l‟Aménagement du territoire. Ces chiffres

montrent l‟accélération de la croissance démographique dans les centres urbains

malgaches3.Les centres urbains commencent à ne plus pouvoir contenir l‟ampleur du

phénomène et cherchent à s‟étendre vers leur périphérie. La ville est une entité

consommatrice d‟espace qui s‟étale à un rythme soutenu. Comme c‟est le cas de

l‟agglomération tananarivienne qui a déjà entamé son expansion vers ses périphéries. Ce sont

les seuls espaces pouvant satisfaire les besoins avides de l‟urbanisation.

Le phénomène d‟urbanisation ne peut donc se dissocier des espaces périurbains Pour

Antananarivo, la capitale, elle a connu un fort dynamisme d‟urbanisation entre XIXème

et

XXème

siècle. En 2003, l‟agglomération d‟Antananarivo comptait près de 1,8 millions, qui

représentent près de 75% de la population de la Région Analamanga et 10% de la population

1Nations Unis, Département des affaires économiques et sociales, Division population, 2014, Word Urbanization

Prospects : The 2014 Revision », pp.36-44 2 RACELMA K., (2012), Pour un avenir sans bidonville en Afrique , Afrique Renouveau disponible sur

www.org/africarenawal/fr 3 Décret n°2011-0042 du 26 Janvier 2011 portant classement des communes urbaines en communes rurales.

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malgache. Et en 2012, elle a compté environ trois millions d‟habitants4. En 2020, une

projection démographique indique que le taux d‟urbanisation de la population malgache

pourrait atteindre 40% et l‟agglomération d‟Antananarivo compte sept millions d‟habitants à

cette année5.

Outre, son statut, en tant que commune périphérique de deuxième catégorie, la

commune rurale Ambohijanaka fait partie de l‟agglomération tananarivienne. La commune se

trouve à 17 km du centre-ville avec une superficie de 23 km². Ses coordonnées géographiques

sont 47°31‟, 47°36‟ de longitudes Est et 18°58‟, 19°2 latitudes Sud. Elle est parmi les cinq

communes qui sont touchées en une partie par le PUDé de By pass.

Le constat de ce contexte nous a incité à traiter le sujet de recherche qui s‟intitule

« Quelques aspects majeurs des facteurs de périurbanisation à Ambohijanaka.

Agglomération tananarivienne ». Une question fondamentale se pose alors : Quels sont les

facteurs de périurbanisation à Ambohijanaka et ses impacts spatiaux ?

Au-delà de la problématique principale se trouve des questionnements secondaires qui

explicitent cette idée centrale :

Quels sont les facteurs de dynamisme qui déterminent la périurbanisation et

l‟aménagement dans la commune rurale Ambohijanaka?

Quelles sont les manifestations spatiales de l‟aspect de l‟extension urbaine dans la

commune Ambohijanaka ?

Quelles sont les perspectives d‟aménagement nécessaires afin de maîtriser le processus

de périurbanisation d‟Ambohijanaka pour son développement ?

La commune Ambohijanaka est choisie comme zone d‟étude pour trois raisons

principales :

La localité d‟Ambohijanaka constitue un enjeu de taille pour l‟extension urbaine à

cause de ses avantages comparatifs : zone traversée par le BY PASS, disponibilité des

terrains à bâtir, de secteur très attractif provoquée par l‟élaboration d‟un outil de

planification urbaine (PUDé By Pass en 2017) qui va générer de grands projets

d‟aménagement urbain.

4 RAHARISOA OLISOA F., (2012), Mutation des espaces périurbains d’Antananarivo : population, habitat et

occupation du sol », Université d‟Antananarivo et université de Strasbourg, Thèse de doctorant ; pp. 24-51 /

pp.60-67/ pp.115-125 5RAJOHARISON JEMIMA R., (2015), L’innovation de l’espace périurbain d’Antananarivo, Université

d‟Antananarivo, Département Géographie, pp.5-20

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La connaissance des réalités d‟une commune rurale qui se transforme en commune

urbaine semble pertinente, dans la mesure où le processus est inclus dans le contexte

de décentralisation et aménagement du territoire qui est un thème d‟actualité.

Une certaine connaissance des acteurs peut faciliter les conditions de la réalisation de

ce travail.

L‟objectif principal de ce travail est de mettre en gras une réflexion sur les facteurs de la

dynamique de l‟urbanisation dans l‟espace périphérique de l‟agglomération tananarivienne

Ambohijanaka et de traduire spatialement l‟effet de cette croissance afin de proposer les

perspectives d‟aménagement pour son développement.

Pour un meilleur cheminement de nos idées et afin de respecter les exigences

scientifiques de la recherche en sciences humaines, nous allons adopter ici la méthode

inductive qui consiste à partir du général pour arriver au particulier. Ce présent mémoire se

structure donc en trois parties : la première partie se basera sur les contextes de

périurbanisation de la commune rurale d‟Ambohijanaka. La deuxième partie présentera

Ambohijanaka autant qu‟un espace périurbain très dynamique. Et la troisième partie parlera

des perspectives de l‟aménagement urbain au sein de la commune rurale Ambohijanaka.

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Première Partie :

« LES CONTEXTES DE

PERIURBANISATION DE LA COMMUNE

RURALE D’AMBOHIJANAKA »

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Chapitre I : CONTEXTE, NOTIONS ET METHODOLOGIE

A. Localisation, contexte et historique locale

1. Localisation de la zone d‟étude

La commune rurale Ambohijanaka fait partie de la région Analamanga. Elle figure

parmi les 26 Communes qui forment le District d‟Antananarivo Atsimondrano . Elle fait

partie de l‟Agglomération d‟Antananarivo qui s‟étend sur une superficie de 23 km² C‟est une

commune de deuxième catégorie.

Ambohijanaka se situe entre 47°31‟, 47°36‟ de longitude Est et 18°58‟, 19°2 latitudes

Sud . En effet, elle est située à 17 km au Sud Est du centre-ville d‟Antananarivo en passant

par Soanierana, Ankadimbahoaka, Tanjombato, Andoharanofotsy, Imerimanjaka. Et à environ

15 km du centre-ville en passant par un autre axe qui traverse Ambanidia, Mandroseza,

Alasora, Tanjombato. Un troisième axe relie la commune : celui d‟Iavoloha-Ambohijanaka.

Ses communes limitrophes sont :

Au Nord la Commune rurale d‟Alasora

Au Sud la Commune rurale de Bongolava

Au Sud Est la Commune rurale d‟Ankadinandriana

A l‟Ouest la Commune rurale d‟Andoharanofotsy

Le secteur d‟Ambohijanaka comme toutes les communes périphériques, constituent un

enjeu de taille compte tenu du contexte qui sévit au sein de la ville d‟Antananarivo. Non

seulement, Ambohijanaka offre encore de terrain disponible pour toutes sortes de zones à

aménager : habitat, commerces, services, infrastructures, etc., mais aussi elle a un

positionnement géographique stratégique, étant à la porte de sortie de la RN 7 pour la ville

d‟Antananarivo, proprement dite et elle a l‟avantage d‟être traversée et desservie par la voie

rapide de la By Pass qui constitue une artère principale pour cette zone.

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Carte n°01 : localisation de la commune rurale d‟Ambohijanaka

Source : BD 100, BNGRC , confection de l‟auteur, Octobre 2018

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Carte n°02 : Délimitation administrative des Fokontany au sein de la commune

Source : BD 100, BNGRC , arrangement de l‟auteur, Octobre 2018

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La commune est composée de 12 Fokontany, dont Ambatolampy, Ambodiakondro,

Ambohijanaka, Ankadivola, Antovontany, Imerimanjaka, Lohanosy, Mahaimandry,

Mandalotsimaka, Soanavela, Soaranokely, et Tsilazaina. Chaque fokontany est divisé en 3, 4

ou 5 secteurs selon la structure du Fokontany.

2. Historique de la zone d‟étude

A la fin du XVIIIème

Siècle, le village d‟Ambohijanaka est fondé par un roitelet merina

portant le nom Andrianavalonarivo, descendant d'Andriamasinavalona qui régna de 1675 à

1710 sur Antananarivo.

Selon l‟histoire, il est dit que Andrianavalonarivo vivait sur la colline dénomme

Ambohitrandriamanitra. C‟est la plus haute colline de la commune Ambohijanaka.

Andrianavalonarivo avait une épouse qui était originaire de Maintsoarivo, Commune de

Behenjy, région Vakinankaratra. Ils avaient deux fils : Andriandahibolamena et

Andrianavalomanitsadahy. Leur père n‟a pas voulu être enterré avec eux, recommanda à ses

deux fils de créer leur propre village. Ses descendants fondèrent Ambohijanaka. Les deux fils

d‟Andrianavalona ont vécu dans le Rova d‟Ambohijanaka.

La commune tient son nom du village fondé par Andrianavalonarivo. En effet

lorsqu‟Andrianavalonarivo admirait la résidence de ses enfants, celui-ci lui amené à dire

« vohitry ny zanako » ou le village de mes enfants d‟où l‟appellation d‟Ambohijanaka.

Il y a lieu de souligner que dans la Commune d‟Ambohijanaka se situe la colline de

Merimanjaka qui est le berceau de l‟histoire de l‟Imerina et fait partie des douze collines

sacrées du Royaume de l‟Imerina. Cette localité a été fondée par Rangita et Rafohy. En

d‟autres termes, Rangita régnait de 1520 à 1540, elle inaugure la règle qui exige que le roi dès

son vivant désignât son successeur afin de limiter les risques de guerre de succession. Rafohy

la fille de la reine Rangita est son successeur. Elle se mariait à un prince del‟Est, et avaient eu

un fils Andriamanelo qui déplaçait la capitale de la royauté de Merimanjaka à Alasora et il y

régnait de 1537 à 1587.

La commune a connu donc un peuplement récent qui s‟est réalisé par étape et s‟est faite

à différentes époques.

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Photos n°01 : La colline d‟Ambohitradriamanitra, site originel d‟Ambohijanaka

Source : cliché de l‟auteur, Octobre 2018

3. Contexte de la zone d‟étude

La Commune rurale Ambohijanaka a une vocation agricole, 75 % de la population sont

des agriculteurs. Le riz est la principale culture. Cependant la Commune joue également un

rôle important dans l‟approvisionnement de la capitale en produit maraîcher (haricot vert,

tomate, poireau…) qui se vendent aux marchés des tantsaha (à Anosizato, à Anosibe et à

Andravoahangy). De plus, grâce à l‟installation du By pass, la commune connait une

amélioration des flux commerciaux.

La commune a aussi une vocation touristique, elle possède plusieurs sites touristiques :

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Tableau n°01 : Les sites touristiques de la commune

Potentiel d’écotourisme Localisation Caractéristiques

Fokontany

Ambohijanaka

″Rova

d‟Ambohijanaka″

AmbohitrandriamanitraFktMandalotsimaka

″Palais royal

Ambohitrandriamanitra″

FokontanyImerimanjaka

Rova Merimanjaka avec

les empreintes de

Rapeto dans le secteur

Sud-Ouest

FokontanyImerimanjaka

Portail principal vers le

Rova Merimanjaka et

pour accéder aussi au

circuit de randonnée

FokontanyImerimanjaka

Ancien puits du 16è siècle devenu lieu de

Culte

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11

Fokontany Imerimanjaka

Lieu où la Reine

Rangita se reposait pour

admirer son territoire

Fokontany Imerimanjaka Tombeaux des soldats

Fokontany Soaranokely""

Chaise en pierre forme

naturelle où le Roi de passage admirait le

paysage tout en

demandant de l‟eau aux

villageois et déclarait

après pour les remercier

Source : PCD 2018, compilation de l‟auteur, Octobre 2018

Les visites des touristes se font rares dans la commune à cause de la faiblesse de la capacité

d‟accueil et le mauvais état de quelques routes ainsi que la promotion des opérateurs.

Dans le sous-sol, la commune possède d‟importantes réserves de granite, d‟où l‟existence

d‟exploitation de ces granites. Les carrières se localisent dans les Fokontany

d‟Ambodiakondro, Antovontany et Ankadivola. L‟exploitation est exercée par quatre

exploitants miniers, dont la Société Colas exploite le gisement granite dans le Fokontany

d‟Ambodiakondro. A part l‟exploitation de granites, l‟exploitation de sable dans la rivière

Varahana et la fabrication des briqueteries tiennent aussi une place à ne pas négliger.

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12

Photos n°02 : L‟exploitation des granites dans le Fokontany Ambodiakondro

Source : PCD 2018

Photos n°03 : des briques à sécher

Source : cliché de l‟auteur, Octobre 2018

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13

B. Contexte et notion de base

1. Généralité

Depuis ces deux dernières décennies, le nombre de la population urbaine dans le monde

a considérablement augmenté. Elle s‟accroit beaucoup plus vite que la population totale ; on

assiste à une explosion urbaine. En 1950, le nombre de très grandes villes dans le monde n‟est

que deux : New York et Londres avec une population de plus de 10 millions d‟habitants.

Actuellement, le monde possède 17 grandes villes6.

En 2006, la population urbaine a notamment atteint le seuil de 50 % de la population

mondiale. En 2007, l‟Amérique du Nord se dressant en première liste avec 81 % de

population urbaine contre 74 % en Europe et 41 % en Afrique7. Et aujourd‟hui, on estime que

54 % de la population mondiale vit dans les zones urbaines, une proposition qui devait passer

à 66% en 20508.

Pour les Tiers monde, ce phénomène d‟urbanisation est récent, contrairement à ce qui se

produit dans les pays industrialisés, l‟Afrique a en effet ses particularités par rapport à ces

pays développés où l‟industrialisation croissante des économies depuis la fin du XIXème

Siècle

favorise un phénomène d‟urbanisation à cause de la concentration des activités dans les villes.

On pourrait certes attribuer la croissance des villes africaines à la colonisation qui a laissé un

petit nombre de villes aux structures occidentales qui rassemblaient les pouvoirs politiques et

économique, mais actuellement, nous assistons à une explosion urbaine due à l‟attrait des

villes et qui se traduit manifestement par un flux massif de population venu des zones rurales

frappé par la pauvreté et à l‟attirance que les villes exercent .L‟estimation du taux de

croissance urbaine de l‟Afrique est de 3 ,3% entre 2010 et 2015, alors que celle du monde est

de 1,13%9.

Madagascar n‟échappe pas à ce phénomène d‟accélération de la croissance des villes.

En effet le pourcentage de la population malgache vivant en milieu urbain est passé de 34%

en 201410

.Pour Antananarivo , la capitale , le phénomène d‟urbanisation ne cesse d‟évoluer,

elle compte aujourd‟hui presque trois milliards d‟habitants et fait partie de 160 plus grandes

6Nombre des grandes villes dans le monde, disponible sur :

www.geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/urbanisme-et-planification-urbaine 7Population urbaine dans le monde, disponible sur :

http://www.un.org/fr/development/desa/news/population/world-urbanization-prospects.html 8Les plus grandes villes dans le monde disponible sur : http://keepschool.com/fiches-de-

cours/college/geographie/urbanisation-dans-monde.html 9 DUREAU F. (2004), « Croissance et dynamique urbaines dans les pays du Sud », disponible sur

www.documentation.ird.fr/hor/fdi:010041382 10

Population urbaine dans le monde de 2008 à 2014, disponible sur :

www.statistiques-mondiales.com/population_urbaine.htm

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14

villes du monde 11

. Cette urbanisation s‟est faite essentiellement à travers l‟extension de la

capitale. Elle n‟arrive plus à contenir l‟ampleur du phénomène et cherche à s‟étendre vers leur

périphérie, ce phénomène s‟appelle : la périurbanisation. En d‟autres termes, en 2003, 36 %

de la population de l‟agglomération d‟Antananarivo vivent en périphérie, Cette croissance

périphérique va atteindre le taux de 45 % à 56% en 202312

, car la croissance annuelle de la

population périurbaine d‟Antananarivo atteint un taux proche de 6%, soit deux fois supérieur

à la moyenne nationale13

.La Commune rurale Ambohijanaka est l‟une d‟une trentaine des

communes qui subissent et évoluent dans le développement de ce phénomène

périurbanisation. Elle a connu une forte urbanisation qui s‟explique par le doublement de leur

population en 10 ans.En 2007, sa population est au nombre de 16 162 et en 2016 elle est

arrivée à 27 856.

2. Quelques notions et définitions

Ville

Une ville est un lieu de concentration humaine où prédomine l‟activité secondaire et tertiaire,

elle joue un rôle moteur dans la vie sociale, économique et politique d‟un pays. La fonction

d‟une ville détermine sa capacité d‟absorption en concentration humaine et son rôle

économique par rapport au reste du territoire. Dans le cas d‟Antananarivo, son rôle de capitale

est associé à trois fonctions : une fonction de commandement ou de responsabilité, une

fonction économique et une fonction de création et de transmission. Ces fonctions se

traduisent par l‟implantation d‟équipement collectif, au niveau spatial.

Petite ville :

C‟est le premier niveau authentiquement urbain, bien distincts du système villageois mais le

dernier échelon en contact direct avec la campagne et la vie rurale.

11

Banque Mondiale, L’urbanisation et le défi Malgache, pp.1-3/ pp167-174 12

RAHARISOA OLISOA F., (2012), Mutation des espaces périurbains d’Antananarivo : population, habitat, et

occupation du sol, Université d‟Antananarivo et Université de Strasbourg, Département Géographie, Thèse de

doctorat, pp. 24-51/ pp. 60-67/pp. 115-125. 13

Idem

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15

Périurbanisation

La périurbanisation est la transformation progressive d‟un milieu rural de la périphérie

des zones urbaines en milieu urbain. Selon BEAUJEU GARNIER J., (1983), « Le terme péri-

urbain se révèle ainsi très utile, afin de saisir une nouvelle réalité ... un lieu de contacts où

s'interpénètrent et s'affrontent deux mondes : le rural et l'urbain »14

.

La périurbanisation est donc un processus d‟urbanisation des espaces périphériques à

l‟agglomération, elle concerne aujourd‟hui des espaces toujours plus nombreux et plus

lointains. Elle s‟observe tant démographiquement que spatialement à travers la croissance

démographique des communes périurbaines mais aussi à travers l‟émergence de formes

spatiales spécifiques. Elle est un phénomène lié à la rurbanisation qui désigne le processus de

retour ou de fuite des citadins vers les campagnes ou encore du déplacement définitif de la

population quittant les zones urbaines pour aller s‟implanter dans les zones rurales. La

périurbanisation fait référence à l‟expansion du bâti autour des villes, alors que la

rurbanisation fait davantage allusion à l‟importation en zone rurale des modes de vie et

références culturelles des sociétés urbaines.

Aménagement

Selon les dictionnaires, l‟aménagement :« C’est l’action de disposer avec ordre »

(Larousse), « Organisation globale de l’espace, destinée à satisfaire les besoins des

populations intéressées en mettant en place les équipements nécessaires et en valorisant les

ressources naturelles ». (Le Robert).

Pour NINDERBERG S.,15

: L‟aménagement est une notion complexe qui englobe à la

fois un aspect technique, un aspect social et aspect économique. Il transforme un lieu en vue

de lui donner une nouvelle utilisation et un nouveau mode de fonctionnement. Il participe

donc à la morphogenèse de la ville. Plusieurs acteurs techniques interagissent dans

l‟élaboration des projets, depuis leurs mises en œuvre jusqu‟à leurs évaluations. Afin de

connaître au mieux les attentes et aspirations des populations, il convient de faire appel aux

compétences techniques des experts originaires des pays dans lesquels les projets sont

14

BEAUJEU-GARNIER J., (1977), La Géographie urbaine française au cours des 50 dernières années, pp. 61-

71

15

NINDERBERG S., Définition de l‟aménagement du territoire. Disponible sur :

www.adp.asso.fr/cooperation_urbaine

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16

développés. Par ailleurs, pour une utilisation optimale des fonds disponibles, des compétences

en matière de gestion sont indispensables.

D‟après ces définitions, Il s‟agit donc d‟un acte volontaire et réfléchie d‟une collectivité par la

transformation du paysage, pour qu‟il puisse être bien utilisé.

L‟aménagement urbain

L‟aménagement urbain se définit donc à la fois comme une politique, une économie, et

une technique. A partir des donnés écologiques et sociologiques ; il transforme un lieu en vue

de lui donner une nouvelle utilisation et un nouveau mode de fonctionnement. Il participe à la

morphogenèse de la ville. L‟aménagement urbain est le cœur de tous les enjeux de la ville.

L'urbanisation

L‟urbanisation est un mouvement historique de transformation des formes de la société

que l'on peut définir comme l'augmentation de ceux qui habitent en ville par rapport à

l'ensemble de la population. L'urbanisation est faite de préférence autour de villes existantes,

généralement dans des territoires jugés attractifs ou pour des raisons culturelles et historiques

ou religieuses, ou sur des zones commercialement, industriellement ou militairement

stratégiques.

Agglomération tananarivienne

Dit aussi le « grand Antananarivo », il désigne l‟ensemble de l‟agglomération urbaine

centrale de la capitale, de son étalement urbain et des communes périphériques dans sa portée

d‟influence. Il est formé de la Commune urbaine d‟Antananarivo et 31 communes

périphériques. Le projet du grand Tàna vise le développement et l‟aménagement de l‟espace

de la « ville des milles » et de ses communes périphériques.

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17

Carte n°03 : Les communes périphériques du Grand Tana

Source : BD 100 FTM, OAT, décembre 2016

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Secteur tertiaire

Ecalle F., (1989), pp.127 a défini le secteur tertiaire comme étant « L’ensemble des branches

qui ne relèvent ni de l’agriculture, ni de l’extraction des matières premières, ni de la

construction, ni de l’industrie, c’est à dire que ce sont les activités non comprises dans les

secteurs primaires et secondaires »16

.

On peut subdiviser le secteur tertiaire comme suit : premièrement, le tertiaire

marchand composé par les activités financières et par l‟information ; deuxièmement, le

tertiaire non marchand dont la sécurité, la justice et le bénévolat et troisièmement, le tertiaire

supérieur qui regroupe la recherche et l‟éducation. Il rassemble les industries du service

essentiellement immatériel.

- Les activités tertiaires constituent des différentes branches à savoir :

- Le tertiaire commercial : commerce de gros, commerce banal, intermédiaire de

commerce, hôtels…

- Transport : transports routiers ou urbains, activités annexes de transport, auxiliaires de

transport…

- Le tertiaire de gestion : activité d‟études et conseils, finances et assurances, locations

et crédits...

- Le tertiaire d‟encadrement : enseignement, recherche, université, santé, administration

générale, prévoyance et sécurité sociale …

- Le tertiaire de prestation : services recréations, culture, sports, services domestiques…

- Le tertiaire de commandement

- Les services tertiaires désormais considérés comme « basiques » ou « fondamental » :

commerces, banques et assurances, services sanitaires, services éducatifs et de

recherche…

- Les services dans le secteur tertiaire sont divers et peuvent être répartis comme suit :

- Niveau des services banaux

- Bien banal : marché, commerce alimentaire, collège, lycée …

- Bien anomal (qui s‟écarte de la norme) : commerce d‟équipement de la maison, de la

personne, hôpital, premiers cycles universitaires…

- Bien anomal rare : grandes écoles, services hospitalière spécialisées, commerces rares.

- Bien d‟équipement de la personne : bijoux, vêtement, etc…

16

Ecalle F., (1989) , «L‟économie des services » , collection PUF, Paris ,pp.127

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C. Démarches de la recherche

1. Les étapes de la réalisation du mémoire :

Pour réaliser ce présent mémoire, notre démarche sur la recherche s‟est fondée sur la méthode

inductive qui se déroule en trois étapes :

- Dans un premier temps, la phase préliminaire

- Dans un deuxième temps, la phase terrain

- Et enfin, la phase de synthèse et rédaction des données

a) La phase préliminaire

Durant cette phase, nous avons tout d‟abord tenté de nous familiariser avec notre sujet de

recherche et notre zone d‟investigation :

Le travail d‟exploration bibliographique a conduit à la fréquentation de plusieurs centres de

documentation, à savoir : la Bibliothèque du Département de Géographie, la Bibliothèque

Universitaire (BU), l‟ Institut de Recherche pour le Développement (IRD), le Centre

d‟Information Technique et Economique (CITE), la Bibliothèque nationale, l‟Institut National

de la Statistique (INSTAT) pour les données statistiques, la Commune rurale d‟Ambohijanka

pour avoir accès aux Monographie et PCD de notre zone de recherche, consultation des sites

web et pour compléter, on a passé aussi auprès des techniciens de l‟Observatoire de

l‟Aménagement du Territoire : qui nous a permis d‟avoir les documents techniques relatifs à

l‟aménagement du territoire, tels que, les Lois portant sur l‟Orientation de l‟Aménagement du

territoire et relatif à l‟Urbanisme et à l‟Habitat ; et le PUDé By pass.

Et on a effectué, des observations simples de la commune

b) La phase terrain : Travaux de terrain

L‟étape des travaux de terrain s‟agit de la phase de vérification de l‟hypothèse, Ils comportent

deux étapes : les observations directes et l‟enquête proprement dite. C‟est une phase

importante parce qu‟elle permet de faire une approche de la réalité sur la thématique.

c) La phase de synthèse et rédaction des données

Cette dernière étape, la phase de synthèse a commencé par l‟élaboration des croquis pour

l‟illustration des documents, et ensuite les travaux de dépouillement (hiérarchisation,

classification, triage) et de recoupement des données collectées lors des étapes précédentes,

qui a conduit à la rédaction, et qui a permis d‟établir le corps du travail de recherche.

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2. La méthodologie de collecte de données et information

a) Les méthodes d‟enquêtes

Les questionnaires sont basés sur les étapes de l‟évolution spatiale, l‟occupation du sol et le

scénario d‟aménagement. L‟élaboration des questionnaires vise plusieurs types de cibles :

Les responsables au niveau des entités administratives existantes :

Les cinq chefs Fokontany de la commune

Au niveau des communes : les responsables des services techniques

Les responsables des services sociaux et économiques au sein de la commune

Secrétaire du CECAM

Présidents de coopérative de transport : KOMAFILA , KOMI , et KOFITA

Propriétaires d‟espaces de loisirs

Les ménages

Pour obtenir les informations nécessaires, on a utilisé deux types d‟entretien.

D‟abord, l‟entretien libre qui va s‟adresser à un groupe et à un individu, les

questionnaires utilisés sont ouverts.

Ensuite, l‟entretien semi-directif qui s‟adresse uniquement à des individus. Les

questionnaires utilisés sont semi-fermés en effet le nombre de question est plus élevé et la

plupart des réponses sont suggérées et orientées. Quelques soient les types d‟entretiens, les

réponses sont libres à la fois qualitatives et quantitative.

Des observations directes sur terrain pour la prise des photographies et des constations

directes de la dynamique de la périurbanisation dans la Commune d‟Ambohijanaka ont été

aussi effectué pour la vérification et l‟illustration des faits sur terrain.

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Tableau n°02 : Catégories de personnes enquêtées

Catégories des personnes enquêtées Nombre

Responsables au sein de la Commune 3

Chefs de Fokontany 5

Ménages 50

Présidents de Coopérative de transport (Taxi- Bé) 3

Acteurs d‟entreprises tertiaire (propriétaire : Hôtels / espaces de loisirs /

Restaurations, microfinance, etc.) 5

Source : enquêtes personnelles, Octobre 2018

b) Les limites de la recherche

Lors des travaux sur le terrain, nous avons dû faire face aux quelques difficultés et

obstacles défavorisant le bon fonctionnement de notre travail. D‟une part, de problème de

collecte d‟information a survenu lors des enquêtes puisque certaines personnes ne nous étaient

pas chaleureuses à nous accueillir. Durant les enquêtés, les réponses de ces personnes

récalcitrantes ne sont pas satisfaisantes, c‟est-à-dire qu‟ils ne souhaitent pas nous faire part de

leur vie quotidienne alors ils nous cachent les réalités qui comptent réellement. D‟autre part,

l‟insuffisance des données statistiques locales sur les activités de service, nous a obligé

d‟approfondir l‟enquête pour obtenir des informations plus proches de la réalité.

c) Traitement informatique de la donnée

Le fichier définitif des données de l‟EXCEL a permis de sortir les tableaux et les

graphiques présentés dans la présente étude. Pour l‟outil cartographique dans le dossier, les

traitements d‟informations étant effectués avec un logiciel SIG qui est un système de gestion

de base de données auquel on ajoute les possibilités de représentation graphique. C‟est un

système d‟information qui permet de traiter les données brutes et permettant également de

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produire des informations utiles pour la prise de décision. Plusieurs logiciels SIG ont été

consultés, à savoir le QGIS, GLOBAL MAPPER, ARCGIS. L‟acquisition des données

intégrant dans le SIG a été faite à partir de la télédétection qui est une technique permettant

d‟obtenir des informations sur des objets à partir de traitement de fonds d‟image. Elle a pour

but de produire des informations sur les images et sur le terrain. Mais pour avoir ces

informations, des orthophotographies aériennes (orthophotographie 2007), ainsi que les

images satellites à très haute résolution spatiale fournies par le globe virtuel Google Earth Pro

2018, devraient être traitées. Après le téléchargement, des étapes de traitement à partir de

l‟utilisation des logiciels « QGIS » ou « ArcGIS », sont nécessaires afin de connaître d‟abord

la dynamique de l‟occupation du sol, ensuite faire une étude diachronique de ses dynamiques

et de justifier la réalité sur terrain et enfin procurer des bases de données utilisable en SIG.

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Chapitre II : DES CONDITIONS GEOGRAPHIQUES FAVORABLES

A. Ambohijanaka : un espace périurbain de Hautes Terres de Madagascar

Ambohijanaka possède un milieu naturel propice à l‟implantation humaine. Dans son

ensemble le site et la situation de cet espace urbain rentre dans le cadre du milieu naturel de

Hautes Terres de Madagascar caractérisé essentiellement par la haute altitude, un paysage

collinaire avec succession de plaine et un climat tropical d‟altitude.

1. Un relief accidenté et rocheux

De long en large, à l‟Est est dominé par la haute montagne de Masiapapango dont le

point géodésique atteint 1515 mètres, à l‟Ouest par des basses plaines inondables entourées

par des collines à faible pente. Dans l‟ensemble, les hautes chaînes montagneuses courent

parallèlement du Nord au Sud. De plus la Commune accuse un relief accidenté et rocheux, à

des altitudes variant de 1 250 m à 1 490 m. Dans cette structure géomorphologique, la zone

d‟étude se divise en deux unités assez distinctes dont la partie orientale est dominée par les

collines et un paysage de montagnes (essentiellement, on trouve également dans ce secteur la

domination de relief accidenté et rocheux) tandis que la partie occidentale est plutôt

caractérisée par l‟omniprésence de vaste plaine avec une faible altitude.

L‟occupation des sols et les formes de l‟aménagement suivent donc cette disposition

topographique duale. La zone d‟habitat avec les différentes constructions se trouvent donc

principalement en altitude. La logique de l‟historique de l‟implantation humaine a suivi cette

condition physique, c'est-à-dire, dans les collines, il y une occupation ancienne avec la

présence des sites originels mais également une forte densité de bâti avec un rythme soutenu

jusqu‟à maintenant. Tandis que dans la plaine, on assiste à une occupation récente attirée

maintenant par l‟aménagement de la zone de By Pass, qui est très dynamique et qui aura une

place prépondérante dans la perspective d‟aménagement périurbain à Antananarivo et à

Ambohijanaka.

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Carte n °04 : Relief de la Commune rurale d‟Ambohijanaka

Source : BD 100 BNGRC, arrangement de l‟auteur, Octobre 2018

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2. Condition pédologique assez favorable

Les différents types de sol rencontrés sont formés d‟une part sur un réseau de bas-fonds

dense à très faible pente occasionnant des inondations d‟épandage d‟alluvions et des

formations de sols hydromorphes en zones mal drainées et d‟autre part sur les versants des

vallées encaissées. Le tableau n° 03 démontre la répartition des différents types de sols et

leurs aptitudes culturales.

Tableau n°03 : Les différents types du sol et leurs aptitudes culturales

TYPE DE SOLS APTITUDE CULTURALE

Sols peu évolués de dépôts d‟alluvions

Moyennement aptes à la culture irriguée

Aptes aux cultures pluviales strictes

Peu aptes aux cultures de contre-saison

Assez favorables aux cultures de décrue

Sols latéritique sensible à l‟érosion linéaire

hydrique, de couleur souvent rouge ou jaune

Moyennement aptes à la riziculture

irriguée

Aptes aux cultures pluviales

Aptes aux cultures vivrières et

maraîchères

Peu aptes aux cultures de contre-saison

Favorables aux cultures légumières

Sols hydro morphes alluvionnaires formés par

les matériaux alluviaux des plaines, de couleur

noire et riches en matière organique.

Aptes à la riziculture irriguée

Peu aptes aux cultures pluviales strictes

Moyennement aptes aux cultures de

contresaison

Aptitude culturale fortement dépendante

de possibilité de drainage

Sols podzoliques dans les cuvettes et les zones

marécageuses

Non aptes à la riziculture pluviale

Peu à moyennement aptes aux cultures

Irriguées

Peu aptes aux cultures de contre-

saison

Source : PCD 2015, compilation de l‟auteur, Octobre 2018.

Dans la riziculture, on discerne deux types de sols :

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« Tany ditaina », littéralement sol meuble et gras,

« Sakamaina », littéralement sol friable et sec.

Ces sols se trouvent généralement dans les zones basses très favorables à l‟agriculture

non seulement pour le riz mais aussi pour les cultures maraîchères.

3. Cadre Hydrographique

Il existe trois points d‟eau dans la Commune :

La rivière Varahana, qui constitue une première ressource en eau de la commune. Elle

borde la limite Est de la commune, notamment Ankadivola, Ambohijanaka,

Mandalotsimaka, et une partie de Tsilazaina. L‟irrégularité de son débit est en fonction

de la disponibilité de la pluie. Elle constitue un réservoir d‟eau pour l‟irrigation des

rizières au début de la saison.

Le cours d‟eau appelé Marihirano, traverse la Commune du Sud au Nord. Il prend sa

source dans les vallées et aide surtout les agriculteurs dans la pratique des cultures

contre saison.

Le lac naturel dans la cuvette de Nanganoana du Fokontany de Mandalotsimaka qui

fait partie du paysage naturel de la Commune, mais ne constitue pas une source

principale

4. Un climat tropical d‟altitude

Les hautes Terres Centrales malgaches sont dotées d‟un climat tropical d‟altitude qui se

caractérise par les conditions thermiques modérées ainsi que par la répartition annuelle des

précipitations. Ce type de climat est dû au relief et à l‟altitude. Ambohijanaka fait partie

intégrante de cette situation. Les précipitations et températures journalières et mensuelles de

la commune rurale Ambohijanaka sont résumées dans le tableau suivant :

Tableau n°04 : Données climatiques de la commune rurale Ambohijanaka de 1961 à 2000

Mois Juil. Août Sept Oct. Nov. Déc. Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin

P mm 08,3 11,7 10,8 58,6 143,9 249,9 290,3 263,0 172,3 42,5 17,5 06,8

T°C 14,8 15,2 16,9 19,1 20,3 20,8 21,0 21,0 20,6 19,8 17,9 15,6

Source : Station météorologique d‟Ampadrinomby, octombre 2018

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27

Graphe n° 01 : Diagramme ombrothermique de la commune rurale Ambohijanaka

La répartition annuelle des précipitations entraîne la présence des deux saisons

contrastées au niveau d‟Ambohijanaka :

Une saison pluvieuse et moyennement chaude, d‟Octobre à Septembre,

Une saison fraîche et relativement sèche du mois de Mai au mois d‟Avril

Diagramme

ombrothermique

de Gaussen P= 2T

Source : Station Météorologique

d’Ampandrianomby,

Octobre 2018

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B. La dimension humaine de la périurbanisation à Ambohijanaka

1. Dynamique démographique

L‟un des facteurs principaux du phénomène de périurbanisation pour Ambohijanaka est

sa croissance démographique. En principe, l‟étude de la dynamique démographique nécessite

des données couvrant de 10 à 20 ans au minimum. Pour notre cas, l‟analyse est limitée entre

2007-2016. Le choix de ces périodes a été fait selon les données disponibles auprès de la

commune et auprès des autres institutions de recherche.

Le graphe n° 02 illustre l‟accroissement démographique au sein de la Commune au cours

des années 2007 à 2016

Graphe n°02 : évolution de la population de 2007 à 2016

Sources : INSTAT et MONOGRAPHIE 2016, Octobre 2017

Du premier abord, on constate que l‟effectif de la population de l‟année 2008 a diminué

par rapport à celui de l‟année 2007-2008, le taux d‟accroissement de la population est moins

de 2,22 %. Ce décroissement est dû à l‟exode rural des jeunes, à la migration des gens vers les

grandes villes pour trouver des emplois plus rémunérateurs. Ambohijanaka n‟est qu‟à 17 km

d‟Antananarivo. De plus, l‟année 2007 est marquée par l‟implantation d‟entreprises franches

industrielles qui a beaucoup accru, elle a attiré bon nombre de personnes en quête de travail.

Le nombre de naissance a aussi baissé à cause de l‟adoption des méthodes du planning

familial par les femmes en âge de procréer.

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29

Cependant, on constate une croissance brusque depuis 2009, en 10 ans le nombre de la

population a presque doublé, soit un taux d‟accroissement moyen annuel de 974 environ.

Selon RAHARISON OLISOA F , (2012) « Il faut souligner que ce dynamisme

démographique est plus fort en périphérie dans l’urbain »17

. La forte pression démographique

est due à l‟accroissement naturel de la population, la crise en 2009, qui a causé la fermeture de

la plupart des zones franches d‟où le retour des nombreux citadins et surtout l‟arrivée des

nouveaux venus dans la commune.

2. L‟apport migratoire

Compte tenu de surpeuplement de la capitale assortie d‟une sursaturation spatiale, les

migrants choisissent de s‟installer dans les régions périphériques pour la recherche du bien-

être et du confort. D‟autres pour la recherche des terrains à bâtir et pour l‟implantation des

activités. De plus, le coût du logement à Antananarivo est très élevé et inaccessible pour tous

les ménages, la recherche en périphérie de logements à la fois vaste et moins chers se

multiplie car les habitants cherchent à réduire la part du budget consacrée au loyer. Ce

phénomène traduit une mobilité intra urbaine c'est-à-dire le déplacement des citadins vers la

ville périphérique caractérisée par un mouvement centrifuge. La commune rurale

Ambohijanaka, représente des opportunités pour satisfaire leur besoin. Elle constitue un lieu

d‟accueil pour les nouveaux venus.

Concernant l‟exode rural, suivant le résultat de recherche auparavant : « L’attraction

exercée par Tananarive s’est faite sentir depuis longtemps sur la population environnante et

continue de le faire »18

(RAMAMONJISOA J. 1974). Pour les paysans, le monde urbain est

vu comme :

Symbole de la modernité et de la richesse ;

Moindre pression de la tradition pour les jeunes ;

Meilleurs équipements en matière de santé et d‟éducation ;

Davantage d‟opportunités en matière d‟emploi ;

17

RAHARISON OLISOA F., (2012), Mutation des espaces périurbains d’Antananarivo : population, habitat et

occupation du sol, Thèse de doctorat, Université d‟Antananarivo et Université de Strasbourg, Septembre 2012,

pp.24-51/ pp.60-67/ pp.115-125 18

RAMAMONJISOA J., (1974), Tananarive, étude de croissance urbaine, Mémoire de maitrise, Laboratoire de

Géographie, Université d‟Antananarivo, pp.76-89/pp.121-126

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30

Donc, pour pouvoir se rapprocher de la capitale, la population migre vers les zones

périurbaines, ils sont en général issus des communes rurales périphériques de divers districts

tels qu‟Antsirabe, et Ambatolampy.

3. Répartition spatiale de la population

L‟aspect démographique est un facteur important à considérer pour le développement

économique et social. Pour la commune d‟Ambohijanaka, les villages sont construits : soit sur

les pentes inférieures des montagnes comme l‟exemple dans les Fokontany d‟Ambatolampy,

Antovontany, Mandalotsimaka, Ankadivola, Soaranokely, Ambodiakondro, et Mahaimandry ;

soit sur les collines comme les FokontanyLohanosy, Tsilazaina, Imerimanjaka, Ambohijanaka

etSoanavela.

Tableau n°05 : Répartition de la population par Fokontany en 2016

FOKONTANY SURFACE (km²) POPULATION DENSITE (hab./km²)

Ambatolampy 13.64 1212 89

Mandalotsimaka 33,02 1100 33

Soanavela 17,18 1963 114

Ambohijanaka 4,4 1771 402

Soaranokely 3,89 867 223

Antovontany 18,76 1644 88

Ambodiakondro 12,97 3637 280

Imerimanjaka 29,65 6587 222

Lohanosy 19,09 3565 187

Mahaimandry 12,95 1619 125

Ankadivola 101,53 1648 16

Tsilazaina 16,38 2243 137

Source : Monographie 2018, arrangement de l‟auteur, Octobre 2018.

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31

Carte n°05 : Répartition et densité de la population par Fokontany dans la commune

Source :BD100 BNGRC, Arrangement de l‟auteur, Octobre 2017

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32

D‟après le tableau n° 05 et la carte n°05, la population est inégalement répartie dans la

commune. Elle distingue trois catégories de Fokontany :

Les Fokontany densément peuplés ;

Les Fokontany moyennement peuplés ;

Les Fokontany faiblement peuplés.

Les Fokontany dans les parties Nord-Ouest et centre de la commune possède une

densité élevée : Imerimanjaka, Ambodiakondro, Lohanosy, Soaranokely et

Ambohijanaka. Ces forts taux de peuplement sont dus principalement à la facilité

d‟accès et ses proximités par rapport au centre-ville. Ils ont une densité de 270 à 450

hab. /km².

Les espaces moyennement peuplés sont constitués par trois Fokontany : Mahaimandry,

Soanavela, et Tsilazaina. Ils ont une densité comprise entre 180 et 270 hab/km². Ce sont

des espaces ruraux dynamiques à forte capacité de production agricole. Cependant,

l‟insuffisance des équipements de base peut expliquer la démotivation de la population

d‟y habiter.

Les zones à faibles densités de population touchent les milieux ruraux ou l‟accès aux

services socio-économiques est difficile comme dans le Fokontany Ambatolampy

,Antovontany , Mandalotsimaka et Ankadivola avec une densité de zéro à 180 hab/km²

Ce sont des espaces dispersés et segmentés par les surfaces de cultures.

Cette répartition inégale de la population s‟explique en général par le facteur

d‟accessibilité des lieux et la localisation des équipements de bases. Le dernier recensement

de la Commune en 2016 a montré que la population compte 27 856. La densité moyenne de la

population est de 1 210 par Km219

. Cette densité varie selon le Fokontany. Spatialement, les

basses plaines sont les plus peuplées, la population qui habite dépasse 72%.

Concernant le chef-lieu de la commune qui est le Fokontany Ambohijanaka, la

population est attirée par la concentration des services sociaux tels que le Centre de Santé de

Base, les services administratifs, les équipements scolaires…

Quant au Fokontany d‟Imerimanjaka, premier foyer du peuplement qui compte 6 587

habitants. Cette situation est expliquée par sa superficie, il est le deuxième Fokontany qui a la

19

Monographie et statistique de la commune, année 2016

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33

plus grande superficie de la commune avec 6 km². En outre il est de prime abord desservi par

la rocade By passet sa situation géographique à proximité immédiate de la Commune Urbaine

d‟Antananarivo constitue aussi une source d‟attraction de la population pour cette zone. Cette

zone est de plus en plus dynamisée où la majorité des services commerciaux se concentrent.

4. Une population jeune

La répartition par âge de la population de la commune présente la même homogénéité

avec l‟ensemble de l‟île. Les 02 illustrations rapportent dans sa globalité la forte proportion de

la population jeune qui constitue d‟ailleurs la caractéristique de la structure démographique

dans les pays pauvres.

Tableau n°06 : Répartition de la population par tranche d‟âge

AGES NOMBRE TAUX

0-5 4 538 16 ,3

6-17 8 688 31,2

18-60 12 577 45,2

61 et + 2 053 7,4

TOTAL 27 856 100

Source : Monographie 2016, arrangement de l‟auteur, Octobre 2018

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34

Graphe n°03 : Répartition détaillée de la population par classe d‟âge

Source : Monographie 2016, arrangement de l‟auteur, Octobre 2018

Selon le tableau n°06 et le graphe n°03, d‟abord, la jeunesse de la population est une des

caractéristiques de la commune. La population jeune, désignée comme population active [18-

60 ans], qui fournit la main d‟œuvre disponible pour la production des biens et services,

représente 50,98 % de la population dont l‟effectif féminin domine en nombre. Les enfants

atteignent 44,31 %. Quant aux vieillards, leur proportion avoisine les 5%.

Ensuite, les femmes sont majoritaires par rapport aux hommes. Le nombre des femmes

est presque toujours supérieur à celui des hommes. Le sexe féminin occupe 51,39 % de la

population totale soit un nombre de 14 315 personnes, tandis que le sexe opposé représente48,

62 % soit 13 541 personnes.

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35

Conclusion de la Première Partie

Afin de mieux élaborer et structurer cette étude, la démarche inductive est adoptée, elle

se déroule du général au particulier. Cette première partie nous a permis, d‟une part d‟avoir un

aperçu général de la Commune rurale Ambohijanaka, et d‟autres part nous estimons connaître

suffisamment sa situation géographique.

Ambohijanaka est une commune située à la périphérie de la commune urbaine

d‟Antananarivo. Elle appartient au district d‟Antsimondrano. Elle est définie comme étant une

zone périurbaine grâce à sa proximité à la ville d‟Antananarivo. La périurbanisation est un

phénomène incontournable pour toutes les villes en pleine expansion ce qui fait

Ambohijanaka une zone d‟influence pour Antananarivo. Principalement, les contextes de la

zone d‟études ressortent qu‟on a affaire à un site ancien autour de la ville d‟Antananarivo qui

possède un avantage comparatif de potentialités plus visibles : conditions géographiques

favorables, disponibilité de terrain à construire, proximité du centre, capital démographique

très favorable, etc.

Ainsi, dans la deuxième partie du travail qui va suivre, elle se penchera sur l‟étude de la

manifestation de la dynamique spatiale de la petite ville Ambohijanaka et de mettre en

exergue les facteurs de périurbanisation qui constituent le moteur de développement

périurbain à Ambohijanaka.

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Deuxième Partie :

AMBOHIJANAKA : UN ESPACE

PERIURBAIN TRES DYNAMIQUE

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Chapitre III : LES FACTEURS DE LA CROISSANCE PERIURBAINE A

AMBOHIJANAKA

A. Les étapes de la croissance spatiale de la ville et du territoire de la commune

La commune rurale Ambohijanaka est un site ancien qui a connu beaucoup d‟évolution.

1. Le noyau historique :

La petite ville d‟Ambohijanaka existait déjà sous le règne du roi Andrianampoinimerina

. Le noyau originel de la commune se trouve sur la colline d‟Ambohitrandriamanitra dans le

Fokontany Mandalotsimaka où le roitelet d‟ANDRIANAVALONARIVO vivait, puis ses

deux fils ont créé leurs propres villages, ANDRIANAVALOMANITSADAHY et

ANDRIANDAHIBOLAMENA fondèrent Ambohijanaka, les habitants se sont alors installés

au niveau du Fokontany d‟Ambohijanaka. Selon Georges P. (1970) : « Dans le développement

historique de l’occupation et de l’organisation du territoire, la première étape est celle de

l’organisation de l’espace agricole. Les autres formes d’organisations viennent après et se

superposent à l’organisation de l’espace agricole. Les limites du domaine agricole sont des

limites humaines procédant des capacités et des besoins des hommes à un moment donné du

développement de la société, d’une région ou d’un continent » 20

Les premiers occupants ne faisaient pas de constructions dans les zones basses et le bas

de pentes car ses zones étaient faites pour être cultivées selon eux. C‟est à ce moment-là que

les zones agricoles se sont formés autour du village et jusqu‟à nos jours.

La commune Ambohijanaka, reflète encore les marques de la civilisation Merina du

temps de la royauté Andriana étant donné qu‟une partie des terrains reste aujourd‟hui entre les

mains de quelques familles qui les ont acquis par donation (en échange de bons et loyaux

services envers les Andriana ou les grands propriétaires) et par héritage. La terre constitue une

richesse qui met en valeur le prestige familial vu qu‟elle permet aux propriétaires non

seulement l‟autosuffisance alimentaire par le biais de l‟agriculture, mais aussi le fait de

pouvoir bénéficier de certains avantages comme la perception de rentes auprès des métayers

(le métayage étant une pratique courante pour les propriétaires) pour ne citer que cela.

20

Georges P., (1970), Précis de Géographie rurale, édition PUF, Paris, pp.356

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38

Dans la société merina, l‟exploitation agricole est caractérisée par l‟individualisation.

Une exploitation agricole correspond à un ménage. Le tableau n° 07 représente la production

annuelle de l‟agriculture de la commune

Tableau n°07 : la production annuelle de l‟agriculture de la commune

Typologie Produits Superficie

cultivée (Ha)

Production

annuelle (T)

Céréales

Riz 260 520

Mais 16 12

Tuberculeuses racines

Manioc 40 400

Patates douces 19 22

Cultures maraîchères

(Légumes)

Haricot vert 15 135

Haricot 10 10

Petsai 32 554

Poireaux 72 1055

Tomate 8 65

Fruits

Bananes 7 90

Mangues 2 30

Avocat 1,5 27

Fraise 35 215

Pêche 4,5 115

Bibassier 1,5 33

Source : PCD 2018, arrangement de l‟auteur, Octobre 2018

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39

D‟après le tableau n° 07, le riz est la principale culture dans la commune car presque

toute la masse paysanne pratique la riziculture (71% de la population). La majorité de la

production est destinée pour l‟autoconsommation des ménages mais parfois elle n‟arrive plus

à subvenir cette autoconsommation. En d‟autres termes, elle est pratiquée généralement en

une seule saison et la parcelle exploitée par chaque riziculteur est en général de faible taille.

De plus, presque les riziculteurs utilisent les semences traditionnelles. Le conformisme ou la

pratique des techniques traditionnelles provoquent toujours de l‟insatisfaction sur le

rendement. La plupart des paysans utilise les matériels rudimentaires et peu modernisées

(bêches, charrue, herse, sarcleuse). Les prix des matériels, des semences sélectionnées, des

engrais, et des produits phytosanitaires sont aussi exorbitants, ils ne sont pas proportionnels

aux prix des produits. L‟eau n‟est pas également maîtrisée, elle n‟est pas bien gérée.

A part la riziculture, on y constate des différentes cultures en effet les cultures vivrières

(patate douce, manioc) tiennent respectivement la seconde place. C‟est une plante adaptée aux

conditions climatiques locales. Il permet de réduire les effets de la période de soudure. La

culture maraîchère (poireaux, tomates, petsai,) représente également l‟une des principales

sources de revenus des paysans. Il est aussi à remarquer que les paysans de ce lieu pratique la

culture florale. Ces cultures sont destinées à la commercialisation. Les paysans pratiquent

d‟une manière générale l‟association de cultures.

Photo n°04 : la riziculture irriguée qui occupe 950 ha de la commune

Source : PCD 2018

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Photo n°05 : les cultures vivrières en bas de pente et les arbres fruitiers plantés sous forme de

jardin de case

Source : PCD 2018

Planche n°01: les cultures maraichères sur les bas de pente

Source : PCD 2018

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41

2. L‟extension pendant et après la colonisation

Au commencement, les colonisateurs ont chargé l‟ancienne capitale du Royaume de

Madagascar de symbole de la présence française comme le quartier d‟Andohalo, haut lieu

traditionnel du pouvoir. Le plan dressé est en vue de faire du Grand Antananarivo une

agglomération moderne avec un centre des affaires, un centre civique, des cités jardins et

villages-jardins satellites respectivement pour les résidents européens et les Malgaches aisés.

L‟ouverture des écoles officielles dans la plaine témoigne d‟une occupation de plus en plus

intensive de la plaine. Et, à travers la mise en place de l‟administration moderne par le

colonisateur ; la construction des voies de communications s‟est intensifiée, permettant au

centre urbain de poursuivre leur croissance.

La ville commençait à connaître un essor continu, dû à l‟accroissement démographique.

Entre 1924 et 1929, le nombre des migrants s‟élevait de 1500 à 3000 par an. La croissance

démographique entraîne une surcharge sur les collines de la ville moyenne, et la ville haute se

« dépeuple »21

. L‟idée d‟une extension dans les plaines de l‟ouest et l‟Est s‟est rapidement

imposée et la rurbanisation commençait à prendre place. Ce phénomène d‟extension est donc

amorcé et la ville a déjà éclaté vers les périphéries immédiates depuis plusieurs décennies.

« L’occupation progressive de parties périphériques de la ville est un phénomène indéniable

qui ne s’arrêtera pas en raison des opportunités de terrains, qu’ils soient des contreforts, des

rizières ou marécages, transformés au fur et à mesure en zones industrielles et commerciales

en zones d’habitation »22

. La périurbanisation s‟est opérée selon des modalités variables dans

le temps et dans l‟espace, à savoir des structures auréolaires observées à travers les

dynamiques démographiques.

3. Les zones urbanisées actuelles

Les zones urbanisées actuelles se trouvent dans la partie Nord-Ouest de la commune,

elles sont marquées par la présence du secteur tertiaire. Actuellement, le secteur tertiaire

devient une activité en plein essor. Sa présence est visible dans l‟espace et les services induits

tiennent une part importante dans l‟économie de la commune. Cette situation n‟avait pas pour

autant effacé l‟activité primaire qui fait vivre la majorité de sa population.

21

ESOAVELOMANDROSO (F), RAJAONAH., Des rizières à la ville. Les plaines de l’ouest d’Antananarivo

pendant la première moitié du XXème siècle ., in

OmalysyAnio n°29-32 ; 1989-1990 ; Revue d‟études historiques , Les Hautes terres

Centrales , Université d‟Antananarivo, pp. 321-339 22

RAMAMOMJISOA (J).,(1998),Morphologie et extension urbaine de l’indépendance à la fin du XXème siècle,

in Cité des mille, Presses de Berger, Levrault Graphiques à Toulouse ,pp.129

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L‟émergence du tertiaire a fait la commune une zone à polyactivités même si

l‟économie est encore fondée sur les activités liées à l‟agriculture et à l‟élevage. La part du

secteur secondaire et tertiaire reste encore minime mais non négligeable.

B. Le développement des activités tertiaires

1. La desserte par les réseaux de transports publics

Selon RAHARISON OLISOA F., (2012), pp34 « Le réseau de transport en commun

occupe une place très importante dans le processus de périurbanisation, il assure, avec les

moyens de transport particulier les déplacements entre les différents centres d’intérêt en dépit

de leur dissociation dans l’espace »23

.

Le transport public de voyageurs entre le centre-ville et les Communes de

l‟agglomération est entièrement géré par un secteur privé constitué d‟associations de

transporteurs appelé « Coopérative ». Ces dernières travaillent sous la tutelle de la CUA, de

l‟ATT et du Ministère du transport.

La mobilité de la population d‟Ambohijanaka est assurée par trois coopératives de

transport en commun tels que KOMAFILA, KOFITA et KOMI

Tableau n°08 : les coopératives assurant la desservie de la commune

Ligne Coopérative Primus et Terminus Nombre de véhicule / Jour

F KOFITA Ampefiloha (CNAPS)-

Ambohijanaka 30

F KOMAFILA Ampefiloha (CNAPS)-

Ambohijanaka 21

AI KOMI Ambohijatovo-Tsilazaina 18

Source : enquêtes personnelles, Octobre 2018

D‟après le tableau n° 08, actuellement, les trois coopératives utilisent en moyenne 69

véhicules offrant 2 208 places relient quotidiennement la Commune avec la Capitale et les

autres localités. Selon les résultats d‟enquête obtenus, les flux des voyageurs dominent par

23

RAHARISON OLISOA F., (2012), Mutation des espaces périurbains d’Antananarivo : population, habitat et

occupation du sol, Thèse de doctorat, Université d‟Antananarivo et Université de Strasbourg, Septembre 2012,

pp34

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43

rapport à ceux des marchandises, et le « taxi bé » est le premier moyen de déplacement utilisé

par la population locale en fait, le transport en commun est l‟un des services urbains de base

nécessaire pour les habitants, étant donné que ce réseau présente une variété de destination

desservie. Ces véhicules travaillent en général à partir de 4h30 à 19h 30 et effectuant trois à

cinq tours par jours.

L‟afflux des passagers se manifeste par des basculements en direction de la ville entre

6h à 8h du matin ; et entre 17h à 19h en direction périphérique. Selon les clients, ils sont

satisfaits des services offerts par les coopératives KOMAFILA et KOFITA ; tandis que la

coopérative KOMI offre des services moyennement satisfaisant à la population

d‟Ambohijanaka à cause de l‟insuffisance de véhicules.

2. Le développement du tertiaire de commerce

Le commerce se présente sous différentes formes dans la commune. Dans la commune

d‟Ambohijanaka, c‟est une activité qui commence à prendre de l‟ampleur ; un moteur de

développement très dynamique au sein de la petite ville. Il tient un poids croissant dans son

économie car il est la principale activité tertiaire génératrice de revenus pour la commune à

travers les taxes et tickets ou droit de place.

Le développement des activités commerciales dans la petite ville d‟Ambohijanaka s‟explique

par plusieurs raisons :

D‟abord, le manque de terres pour la culture intensive du riz qui caractérise une grande

partie des hautes terres de Madagascar a résulté en de très fortes densités de population.

Comme la terre est généralement héritée à parts égales au sein des fratries, il suffit de

quelques générations pour qu‟une étendue de terre autre fois suffisante pour subvenir aux

besoins d‟une famille sur toute l‟année devienne si morcelée qu‟elle suffit à peine pour

quelques mois.

Ensuite, la perte de terre provoqué par l'expansion urbaine car les terres dans la

périphérie d‟Antananarivo gagnent en valeur, à mesure que la demande de terrains

constructibles augmente. De nombreux propriétaires fonciers pensent à présent que les

revenus agricoles qu‟ils tirent de leurs terres sont inférieurs à ce qu‟ils gagneraient en cédant

les terrains à des promoteurs immobiliers. Par contre, ceci conduit, dont un grand nombre sont

des locataires ou des métayers qui perdent leur moyen de subsistance une fois que la terre est

vendue. Cette évolution de l‟occupation de sol par les nouveaux venus cause le

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44

développement du commerce de proximité, beaucoup d‟habitants exercent cette activité pour

se procurer des ressources monétaires et satisfaire les besoins de la population.

Enfin, le faible niveau d‟instruction, en effet, en matière d‟emploi, le niveau

d‟instruction est une des conditions nécessaires pour avoir un meilleur statut. Ainsi, il faut

être excellent pour demander un poste de travail. Le critère d‟excellence se base à la fois sur

le niveau de diplôme et la durée d‟expérience. Les gens qui ne trouvent pas un emploi formel,

lié à l‟inadéquation de ces critères, préfèrent de s‟investir dans le commerce qui ne requiert

pas un capital considérable ou des capacités et connaissances techniques longuement apprises,

afin de satisfaire leurs besoins quotidiens.

D‟après ces trois causes ci-dessus, en général, le chômage et l‟insuffisance des revenus

poussent les ménages à entreprendre des activités alternatives génératrices de revenus tels que

le commerce. Le déséquilibre entre l‟offre et la demande du travail pousse la population en

quête de travail à rechercher d‟autres moyens pour survivre.

Tableau n°09 : Liste des commerces populaires dans la commune

N° Activités Nombre

1 Epiceries 115

2 Gargotiers 40

3 Epi-bar 15

4 Marchands de brède et légumes 10

5 Marchands de charbon 6

6 Bouchers 6

7 Marchands de bois 3

8 Grossistes (marchandises générales) 2

9 Autres 4

Source : PCD 2018, arrangement de l‟auteur, Octobre 2018

D‟après le tableau n° 09, le commerce de détail des produits de premières nécessités

tient une place non négligeable au niveau de chaque Fokontany, plus précisément les

épiceries, ils vendent en général des produits d‟alimentation, ils s‟approvisionnent auprès des

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45

grossistes localisées dans la petite ville elle-même ou dans les communes voisines. Quant aux

gargotes, qui occupe la seconde place, elles assurent le repas de midi des employés, des

commerçants eux- mêmes et des étudiants. La photo n°07 montre les autres services au sein

de la petite ville Ambohijanaka.

Planche n°02: Les autres services

Vente des produits et matériels de laboratoire

Atelier de soudure

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46

La quincaillerie

Vente des pièces autos

La scierie et vente des bois de construction

Sources : clichés de l‟auteur, Octobre2018

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47

Les autres services commerciaux : services informatiques, les ventes des pièces autos et

vente des matériels pour les laboratoires (Technique et précision à Imerimanjaka) sont

visibles dans la commune, ce sont des activités caractéristiques des espaces dans une

croissance urbaine. Il y a également les quincailleries, scieries et ateliers de soudure qui

reflètent l‟évolution de la réponse à la demande en matière de matériaux pour les

constructions de maison.

3. Le marché communal

Le principal marché de la commune sise dans le Fokontany Ambohijanaka. A l‟origine,

le marché désignait le lieu où s‟effectuaient des échanges, actuellement sa définition est

étudiée sous différents angles : temporel, humain et économique. En effet, le marché reste

cette place où des agents économiques procèdent à des échanges presque entièrement

commerciaux. Donc, c‟est le terrain d‟une activité particulière « le commerce », que l‟on peut

résumer comme étant la fonction économique entre la production et la consommation. Le

marché est un espace particulier où se rassemblent des groupements d‟hommes qui mettent en

œuvre des techniques économiques. D‟un point de vue temporel, Auparavant, le marché a eu

lieu une fois par semaine, se tient uniquement le lundi.

Mais avec la périurbanisation et la multiplication des demandes, le marché devient

quotidien, pourtant il faut noter qu‟il connaît plus d‟ampleur le lundi. L‟intensité de l‟activité

commerciale du marché d‟Ambohijanaka est saisonnière car elle suit le calendrier agricole

régional. C‟est un trait qu‟il partage avec tous les marchés : il y a une certaine rotation quant à

l‟apparition des produits sur les étalages des marchands, surtout pour les produits agricoles.

L‟organisation commerciale et administrative reposent sur cette situation en effet l‟activité sur

le marché est “ en veille ” lors de la période de soudure et il connaît une animation

particulière à la bonne saison (mai en septembre), à des moments spontanés de récolte

(décembre en mars) et aussi à des évènements exceptionnels, le plus attractif étant le “

famadihana ”, les fêtes de Noël, Pâques ou la fête des Mimosas…

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Photo n°08 : le marché d‟Ambohijanaka

Source : cliché de l‟auteur, Octobre 2018

Ce marché communal d‟Ambohijanaka approvisionne les ménages en produits agricoles

: légumes et produits maraichers de contre saison tels les pommes de terre, les carottes, les

concombres, les courgettes, les haricots, les salades, les brèdes et les fruits ; en produits

d‟élevage notamment les volailles composés de poules, de canards, de dindes ; et aussi des

produits de pêche, d‟artisanat comme les soubiques et les nattes, des produits de premières

nécessité (PPN), des habits, des équipements et articles divers…

Comme la plupart des marchés, celui d‟Ambohijanaka relève de la compétence

municipale, aussi bien pour l‟aménagement et l‟entretien que pour le recouvrement des droits

de place. Il y a eu dernièrement un effort dans une meilleure gestion du marché communal :

rénovation des infrastructures (hangars). Le marché sera alors l‟ensemble des flux de

population avec tous les impacts sociaux qui s‟ensuivront, de marchandises et de capitaux et

dont l‟importance varie selon le jour. Il s‟avère être un véritable stimulant de la vie citadine

ou rurale. Et il fait vivre directement ou indirectement un nombre considérable de personnes :

marchands, consommateurs, producteurs agricoles, artisans, industriels, tous les

intermédiaires (transporteurs, collecteurs…), différents prestataires de services… Cela est dû

au fait que le marché est la voie qu‟empreint d‟une part les paysans agriculteurs ou éleveurs,

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les artisans et les industriels pour écouler leurs produits et d‟autre part, les consommateurs

pour lesquels il constitue le meilleur mécanisme pour trouver le produit susceptible de le

satisfaire.

Actuellement, la multiplication des marchands provoque l‟insuffisance de la superficie

du marché de la commune d‟où la prolifération des commerces illicite en dehors du marché.

4. Institution financière : la prédominance du CECAM

La commune d‟Ambohijanaka ne dispose pas d‟opérateurs financiers tels les banques,

assurances, caisse de prévoyance sociale. Une seule institution financière opère dans la petite

ville, la CECAM ou Caisse d‟Epargne et de Crédit Agricole Mutuels. Elle s‟est implantée et a

commencé ses activités à Ambohijanaka depuis l‟année 2011 où elle a son bureau dans le

Fokontany d‟Ambohijanaka.

La condition indispensable pour bénéficier des services de la CECAM est l‟adhésion.

Quelques dossiers et procédure simple à suivre sont respectés pour intégrer aux membres de

cette coopérative : les identités nécessaires et les frais de participation. Et en cas d‟abandon, la

personne qui quitte les membres a droit d‟une rémunération égale à la part variable qu‟elle a

versé au début. Les parts sociaux fixes sont aussi remboursés en totalité mais deux ans après.

Ce type d‟endommagement ne s‟applique que si l‟absence de perte sur l‟exercice est prouvée.

Les dépôts peuvent être faits par des simples adhérents de la caisse, sans obligation de verser

des parts sociales. Ces adhérents peuvent aussi être des personnes morales (associations

locales, églises, collectivités, etc.). Pour la CECAM Ambohijanaka, les membres sont

majoritairement des paysans.

Les actions des réseaux de microfinance et de leurs membres sont de réaliser certains

projets afin d‟améliorer les conditions de vie des personnes concernés. Le crédit et les

produits d‟épargne sont essentiels pour accroître et protéger le patrimoine des populations et

notamment celles qui vivent en milieu rural. Ainsi, l‟institution de micro finance mutualiste

CECAM a pour objectifs de collecter l‟épargne de ses membres et de consentir du crédit à

ceux-ci.

On peut catégoriser les produits de CECAM par trois classes : les dépôts, les crédits et

les crédits d‟épargne. Selon les enquêtes auprès du responsable, il se trouve que chaque

produit apporte des facteurs de développement spécifique mais le crédit est l‟offre la mieux

utilisée par les ruraux.

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Les trois principaux produits les plus utilisés par les membres sont : le prêt productif

pour l‟augmentation de la production rurale ; le crédit d‟équipement en matériel ou location-

vente mutualiste (LVM) destiné à équiper les membres sociétaires par le système de crédit-

bail ; le crédit stockage ou grenier commun villageois (GCV). La présence de cette micro

finance collabore aussi donc au développement de la commune.

Photo n°09 : Bureau de la CECAM dans le Fokontany d‟Ambohijanaka

Source : cliché de l‟auteur, Novembre 2018

C. Les flux pendulaires entre le centre et la périphérie

1. Ambohijanaka : une zone d‟influence de la ville d‟Antananarivo

La petite ville d‟Ambohijanaka est traversée par la rocade By Pass reliant la RN2 et la

RN7. Elle n‟est pas très éloignée de la ville d‟Antananarivo. Elle se situe à 17 km du centre-

ville. C‟est un avantage comparatif pour Ambohijanaka.

La capitale Antananarivo présente tous les atouts nécessaires pour influencer un grand

nombre de population. En d‟autres termes, c‟est la capitale administrative de Madagascar,

c‟est aussi un lieu d‟échange commerciale que soit locaux ou importés s‟y trouvent et un

grand nombre d‟industries y sont implantées. Suite à la croissance démographique des

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habitants d‟Antananarivo. On constate une saturation de la capitale c‟est pour cela que les

gens ont tendance à s‟installer vers les zones périphériques autour d‟Antananarivo, c‟est

valable pour notre zone d‟étude. Ambohijanaka est une localité périurbaine qui visiblement

attire les citadins à la recherche d‟abord d‟une vie loin de la routine de la ville : loin des

embouteillages et mauvaise qualité de l‟environnement ; ensuite d‟un terrain à bâtir et

logement à moindre coût. De plus, le développement des réseaux de transport va de pair avec

l‟étalement urbain.

Suite à la construction de l‟axe du By Pass, la commune a connu une nouvelle

dimension, D‟après les enquêtes effectuées auprès de la commune, la délivrance de permis de

construire a connu une énorme augmentation. Le prix des parcelles de terrains a flambé. Le

prix dépend de l‟endroit à l‟autre. Prenons le cas du Fokontany Imerimanjaka où l‟évolution

en matière d‟habitat est très spectaculaire. Il se trouve à 3,5 km par rapport au chef-lieu de la

commune et il est également traversé par la rive de la By Pass. Actuellement le mètre carré

peut atteindre 120 000 Ar. Les maisons modernes se mêlent celles de traditionnelles. Les

villas et les propriétés privées sont en nombre croissant. La majorité des nouveaux venus sont

issus de la classe aisée de la capitale, notamment les cadres moyens et les cadres supérieurs

qui travaillent en ville.

2. Les flux quotidiens entre les deux pôles

Ambohijanaka reste encore plus ou moins très dépendante de la ville. En effet, le mode

de vie du périurbain est rattaché à la ville, un espace où se façonne le mode de vie qui reflète

l‟image d‟une société. Un réseau urbain répond aux besoins de la population rurale. Pour cela,

la ville et la campagne tendent vers la complémentarité.

La capitale d‟Antananarivo est un lieu du pouvoir politique, un lieu d‟échange et de

rencontres commerciales, culturelles et sociales. C‟est une zone de concentration des activités

économiques, un fournisseur de services et le lieu le mieux équipé en équipements collectifs.

C‟est dans la ville que se trouvent les grands équipements collectifs (hôpitaux, équipements

administratifs, etc.). La petite ville d‟Ambohijanaka est reliée à la ville d‟Antananarivo par

des moyens de transport.

La mobilité des habitants va toujours dans un double sens : centripète le jour pour les

employés et les étudiants qui résident dans la petite ville d‟Ambohijanaka rejoignant la ville et

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elle est centrifuge le soir pour les employés et les étudiants de la ville d‟Antananarivo habitant

dans la petite ville d‟Ambohijanaka.

Les flux de la population d‟Ambohijanaka sont axés surtout sur le travail, l‟étude,

l‟école, la santé, et les services administratifs (différents papiers administratifs à récupérer ou

régler au niveau de la Commune : copie d‟acte de naissance, titres fonciers, etc.). …De plus,

la commercialisation des produits agricoles gérés par les cultivateurs engendre également des

flux importants de la population de cette commune vers la ville d‟Antananarivo.

Antananarivo-ville est le principal débouché des produits agricoles venant des zones rurales

environnantes. Les ruraux puisent leurs revenus de la commercialisation de leur production

sur les marchés de la Capitale. Les paysans d‟Ambohijanaka, constituent un grand fournisseur

de légumes aux habitants d‟Antananarivo. Les activités agricoles continuent à tenir une place

prépondérante. Pour les citadins d‟Antananarivo, les motifs de déplacement vers

Ambohijanaka sont particulièrement liés à d‟ordre familial, d‟ordre culturel, et pour les

loisirs. Effectivement, Ambohijanaka est une destination très prisée des Tananariviens pour

les activités de loisirs.

3. La migration pendulaire entre Ambohijanaka-Antananarivo

On constate une importance de la mobilité entre Ambohijanaka et Antananarivo en

particulier la migration pendulaire. Ce sont des déplacements quotidiens, ils partent le matin

vers 5h et reviennent à leur domicile le soir. C‟est le type de déplacement le plus courant.

Cette migration pendulaire est surtout basée sur le travail et les services, elle se fait en grande

partie en direction de la ville.

Dans son contenu, elle est caractérisée par la migration pendulaire des élèves et

étudiants pour rejoindre les collèges ou lycée ou universités ; la plupart des habitants de la

petite ville rejoignent également la ville quotidiennement pour travailler ou pour trouver du

travail. Ambohijanaka une zone d‟habitat devenue parfois des dortoirs.

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Chapitre IV : LA CROISSANCE SPATIALE DE LA PETITE VILLE

D’AMBOHIJANAKA

Le processus d‟urbanisation est associé au développement de la civilisation, aux

mutations sociales et économiques, ainsi les progrès techniques ont permis l‟utilisation de

nouveaux espaces. Nous allons analyser dans ce chapitre l‟évolution de l‟occupation du sol de

la zone d‟étude.

A. Mutation spatiale de la petite ville Ambohijanaka

L‟évolution de l‟occupation du sol se traduit par la concurrence territoriale des modes

de mise en valeur des terrains aménageables. Elle est due aux différents types d‟aménagement

spatial afin de répondre aux besoins de la population qui ne cesse de s‟accroître. L‟analyse de

l‟occupation de l‟espace se fait suivant un processus sur une interprétation spatiale des faits

urbains à partir d‟une approche comparative de la situation pendant la dernière décennie. Le

croquis n°05 montre l‟évolution de l‟occupation du sol.

L‟analyse de dynamisme de l‟occupation de sol se base sur l‟appréciation de la

progression spatiale de surface bâtie qui s‟est fait au détriment de surface agricole. Selon la

lecture de résultats comparatifs de 02 cartes, le dynamisme de bâti est très significatif dans la

partie centrale et occidentale du territoire de la commune d‟étude. D‟une manière explicite, en

2018, trois Fokontany sont touchés par la forte densité du bâti dont le Fokontany

d‟Ambohijanaka, où se trouve le chef-lieu de la commune, le Fokontany d‟Ambatolampy et

celui de Lohanosy dans le secteur central.

En ce qui concerne les facteurs explicatifs, les plus dynamiques est le secteur

d‟Ambohijanaka car c‟est tout à fait logique à cause de la présence de deux facteurs majeurs :

il y a d‟abord l‟attractivité générée par l‟existence du chef-lieu de la commune où il y

l‟essentiel de services urbains de base mais ensuite, le passage de l‟axe de BY PASS joue un

rôle fondamental pour accélérer le rythme de construction. Pour le Fokontany de Lohanosy,

l‟amélioration de l‟accessibilité a favorisé la naissance d‟un nouveau secteur résidentiel où

beaucoup de ménages aisés commencent à construire de résidence cossue et de pavillonnaire

dans ce secteur. Il en est de même pour le Fokontany d‟Ambatolampy avec l‟élément incitatif

comme le prix encore intéressant de terrain et la disponibilité des parcelles qui sont favorables

pour les nouveaux venus.

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Carte n° 06 : Evolution de l‟occupation du sol

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La commune d‟Ambohijanaka est une petite ville en pleine évolution surtout au niveau

de la structuration spatiale. On constate qu‟il y a une évolution de l‟occupation du sol, mais le

plus remarquable dans ce croquis est plutôt au niveau des zones d‟habitations.

1. Le développement de la zone d‟habitat

La Commune Ambohijanaka devient une nouvelle zone résidentielle en périphérie de la

capitale avec un habitat regroupé. Le tableau n° 10 représente l‟évolution de l‟occupation du

sol de la commune entre 2000 à 2018.

Tableau n°10 : évolution de l‟occupation du sol dans la commune d‟Ambohijanaka

Nature de l’occupation 2000 2018

Surface bâti 10,1 25

Zone agricole 16,9 14

Couverture végétale 65 45

Sol nu 8 16

Source : enquête personnelle, Octobre 2018

En se référant à l‟occupation du sol, la zone bâtie représente actuellement 25% du

territoire communal. Elle a augmenté de 14,9% entre ces deux années. Et 50% des toits se

trouvent dans les Fokontany Nord-Ouest de la commune. On constate que la couverture

végétale et la zone agricole se rétrécissent progressivement en raison du développement des

habitats qui consiste à décaper et à aménager quelques terrains en vue d‟une construction. Le

sol nu a doublé entre ces années dues à la dégradation de l‟environnement.

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Photo n°10 : Progression de l‟urbanisation sur les parcelles de rizière du Fokontany

Imerimanjaka

Source : cliché de l‟auteur, Octobre 2018

Concernant, la forme architecturale du bâti au sein de la Commune, elle varie du type

traditionnel au type évolué, quoique les constructions spécifiques des vrais centres urbains

comme les buildings, supermarchés, ne soient pas encore présents dans la Commune

Ambohijanaka. La qualité des habitations sont différentes selon le niveau de vie de chaque

ménage. En majorité, les maisons d‟habitation sont construites en dur. Quelques maisons

demeurent toutefois bâties en terre battue. Mais la prolifération des constructions modernes

est un signe du dynamisme de l‟urbanisation de la localité. Le type d‟habitat est celui de

l‟Imerina : maisons à varangue tournées vers l‟ouest. La majeure partie de la population est

propriétaire d‟une demeure qui est, soit construite, soit acquise par héritage. 80% des

occupants sont propriétaires et certains d‟entre eux préfèrent habiter la maison d‟héritage pour

honorer les parents.

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Photo n°11 : Mixité des habitations dans le Fokontany Ambohijanaka

Source : cliché de l‟auteur, Octobre 2018

2. La création des nouveaux quartiers résidentiels

Ce type d‟habitat appartient aux ménages aisés de nationalité malgache ou étrangère. Ils

sont occupés autant qu‟une résidence primaire ou une résidence secondaire. Des matériaux

locaux ou importés sont utilisés pour bâtir l‟habitat en dur. Ces habitats sont toujours clôturés.

Pour la commune, les résidences de luxe sont en général éparpillées à l‟intérieur des quartiers

d‟habitat populaires. Toutes fois, le Fokontany Imerimanjaka qui est traversé par le By pass

où les quartiers standing est le plus dynamique, et les fonciers est fortement convoité par les

riches d‟Antananarivo. Ce type d‟habitat est munie de tous les éléments à considérer pour

décrire le confort : les installations sanitaires (salle de bain ou douche, WC), la cuisine, tous à

l‟intérieur de la maison. Ils ont aussi doté d‟électricité, d‟eau potable avec des branchements

particuliers, et parfois des connexions au réseau satellitaires et piscine.

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Planche n°03 : Les quartiers résidentiels de la commune

Source : cliché de l‟auteur, Octobre 2018

3. La mise en place d‟un équipement scolaire de haut niveau : lycée Privé PETER

PAN

Le lycée « Peter Pan » est parmi le réseau des établissements à programme français à

Madagascar qui regroupe les établissements figurant sur l‟arrêté annuel publié par le

Ministère français de l‟Education Nationale. Cet arrêté fixe chaque année la liste des

établissements scolaires français à l‟étranger qui sont reconnus comme satisfaisant aux

conditions prévues par les articles du code de l‟éducation relatif aux établissements de

l‟étranger. La scolarité accomplie par les élèves dans ces établissements est assimilée à celle

effectuée en France dans un établissement d‟enseignement public, en vue de la poursuite des

études et de la délivrance des diplômes.

Son emplacement d'origine à Mahamasina a ouvert ses portes en 1971. Il a fermé pour

des raisons de gestion en 1976 et a rouvert ses portes en 1980. En 1993, les premiers diplômés

du secondaire (titulaires du baccalauréat français) ont obtenu leur diplôme. Le terrain du

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campus actuel est situé dans le Fokontany Lohanosy d‟Ambohijanaka qui a été acquis en

2013 et s‟est délocalisé définitivement à partir de l‟année scolaire 2015-2016. Il dessert le

préscolaire jusqu'à la fin du lycée.

L‟origine géographique des étudiants inscrits dans le lycée montre que l‟établissement

semble doté d‟un puissant pouvoir d‟attraction géographique qui participe à la dynamique du

territoire où elle s‟inscrit. Il attire de nombreux étudiants d‟origines diverses. L‟année scolaire

2017- 2018, il comptait 850 étudiants, dont 56 étudiants français. Les étudiants habitent

presque dans les communes périphériques du grand Tana : Andoharanofotsy ,Tanjombato ,

Itaosy , Antananarivo ville , Ankadikely Ilafy… D‟après les enquêtes, l‟établissement utilise

actuellement 25 bus scolaires. Cet établissement contribue en conséquence à la réputation de

la commune rurale Ambohijanaka et conforte le positionnement stratégique de la commune

d‟Ambohijanaka en matière de périurbanisation et délocalisation des services de haut niveau

en matière éducatif.

Photo n°13 : Le Lycée privé Peter Pan d‟Ambohijanaka

Source : cliché de l‟auteur, Octobre 2018

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B. Les autres activités attractives :

Selon WOLKOWITSCHI (M), (1976) , « Lorsque le système de transport est efficace et

performant, il fournit l’opportunité et bénéfices économiques »24

. Le transport routier est donc

à la fois facteur et reflet de l‟activité économique. Le By-pass, depuis son ouverture, offre une

activité remarquable qui améliore le niveau de vie de la population locale et celle de la

périphérie. Le By-pass offre une grande image de marque pour la Commune Rurale

d‟Ambohijanaka. L‟augmentation incessante des espaces de loisirs et des commerces vérifie

l‟apport considérable de cette voie

1. Les espaces des loisirs

Comme WOLKOWITSCHI (M), (1976) , disait « Les migrations de loisirs sont

devenues un fait capital dans la vie des citadins »25

Ainsi, le By pass, reliant la RN2 de l‟Est et

celle dela RN 7 du Sud, est une infrastructure moderne, traversant de beaux paysages ruraux.

Outre son rôle principal de désengorgement de la capitale, il assure d‟autres fonctions, autant

économique que de loisir.

Les espaces de loisirs sont concentrés dans le secteur Ouest de la petite ville

d‟Ambohijanakadans le Fokontany d‟Imerimanjaka qui est le plus peuplé et le seul Fokontany

touché par la rocade By pass. Après la construction du By pass, on y assiste à une

augmentation spectaculaire du taux d‟installation de la population, en effet, en 2009

Imerimanjaka comptait 2 249 habitants et en 2016, elle comptait 7 000 habitants26

. Soit une

augmentation d‟environ 4 751 habitants de plus en sept ans. Ce Fokontany est marqué

spatialement par la présence des espaces attractifs dont l‟espace Fenitra, Les colonnades, Zaha

Clumb1, Le jardin, Nir‟Hefa , La gastronomie Pizza , et Brothers and sisters . Cependant, on

y trouve également des espaces récréatifs dans les autres Fokontany comme : ZahaClumb 2 à

Tsilazaina et le Kid‟srecré à Soaranokely. Ces espaces de loisirs disposent de plusieurs

infrastructures destinées aux activités de loisirs : piscine, des installations pour sport collectif

(Basket- Ball, Ping - Pong, volley-ball, foot à 4, pétanque), des salles de jeux (billard, baby-

foot, tennis de table), des salles de Karaoké, et également des restaurants, des salles de

mariage et réception. Ces espaces sont plus animés en fin de semaine, le jour férié et le jour

de vacance. Bon nombre de Tananariviens passent leur fin de semaine au bord de cette route.

Des groupes sociaux issus de divers endroits passent leur temps libre dans ces endroits pour le

24

WOLKOWITSCHI M., (1976), Géographie des transports, Collection U, Armand Colin, pp.16-125 25

WOLKOWITSCHI M., (1976), Géographie des transports, Collection U, Armand Colin, pp.106 26

Monographie de la commune

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loisir. Il s‟agit de groupes restreints : groupe de jeunes ou des membres d‟une famille pour la

plupart. Mais des fois il peut s‟agir aussi de grands groupes comme des associations, des

établissements scolaires et des employés de la ville en quête d‟endroits calmes et spacieux où

se déploient diverses activités de délassement. Les gens se rendent dans ses espaces de loisirs

pour diverses raisons : pour prendre de l‟air, se retrouver au calme, pour se détendre, se

divertir, pour oublier un moment les obligations, pour se libérer de la fatigue physique,

nerveux de la vie quotidienne. C‟est une occasion pour se défouler et s‟amuser pour les

employés stressés par un milieu de travail fort rigide.

D‟après les enquêtes, 60% des promeneurs viennent des zones périphériques (Itaosy,

Talatamaty, Andoharanofotsy, Ambohimanambola, …) 30% en provenance de centre-ville

(Ambohijatovo, Antanimena, Andohalo, Ampefiloha…) et 20% appartiennent à la population

locale27

.By Pass constitue une aire de loisir pour la population locale et celle de zone

périphérique. Cet axe offre aussi une opportunité non seulement pour la population de la

commune mais aussi celle des zones périphériques. La puissance d‟attraction en activité

ludique le long de cette route explique cette opportunité.

27

Enquêtes personnelles, Octobre 2018

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Planche n°04: Quelques photos des espaces de loisirs dans la commune

Source : cliché de l‟auteur, Octobre 2018

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2. La gastronomie Pizza : un service de restauration périurbain très animé

La société la gastronomie pizza est une entreprise individuelle. Elle est souvent connue

sous le nom « GASTRO PIZZA ». Elle a été fondée en 2001 par une ambitieuse personne

appelée RANDRIANAIVO Ambinintsoa Arson dit chef Mbinina et s‟est lancée dans le

domaine de la restauration rapide et surtout de la production de pizzas. Au début de sa

création, la société a travaillé pendant deux ans pour SOFITRANS dans la restauration pour

avion mais ensuite le fondateur a décidé de s‟ouvrir dans le domaine de la restauration rapide,

car selon lui cela lui a permis de se lancer avec un minimum d‟investissement.

Il a débuté son travail dans un petit local de 20 mètres carrés à Antanimena avec les

fonds collectés à partir de son fonds propre. L‟affaire s‟est développée et la création des

points de vente s‟est succédé. Comme toute société, La gastronomie pizza a son propre

objectif. Elle envisage d‟étendre les points de ventes dans tout Madagascar. Au moins elle

implantera un point de vente dans les grandes villes. De plus, elle a comme ambition

d‟exporter et d‟externaliser son enseigne dans les pays étrangers. La propagation de la

gastronomie pizza se fait de manière centrifuge notamment en allant du centre de la ville vers

les périphéries. Parmi les 27 points de vente de la Gastronomie Pizza à Madagascar, 16 sont

installé au sein de l‟Agglomération d‟Antananarivo. Pour la Gastro pizza By pass , elle était

implanté en 2015 .

D‟après la carte n° 07, la gastro pizza By pass est en moyenne taille. On peut dire que le

choix du point de vente By pass ne fait pas par hasard, c‟est un quartier à forte dynamique de

concentration d‟activité de loisir. De plus, c‟est un lieu fréquent pour les promeneurs surtout

lors des jours festifs. Son installation sur le premier plan est plus pratique dans le marché de

fast-food car c‟est une localité de ressourcer pour les voyageurs. Les clients du point de vente

By pass viennent en général des communes voisines : Andoharanofotsy,AnosizatoAndrefana

,Itaosy… La carte n°07 montre les zones d‟influences du point de vente By pass. Les clients

sont les personnes avec lesquelles l‟entreprise entretient des activités de vente de ses produits.

La gastronomie pizza a comme cible, les jeunes, les parents avec leurs enfants. Ces cibles

constituent les clients de la société. Ils peuvent être des Malgaches ou bien des étrangers. La

présence de cette société contribue donc également à la dynamique de la commune rurale

d‟Ambohijanaka.

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Carte n°07 : Les aires d‟origine des clients pour les points de vente du Gastro pizza à

Ambohijanaka

Source : LYEH YAO H., (2017)

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Conclusion de la Deuxième Partie

La commune rurale d‟Ambohijanaka est une zone d‟influence de la ville

d‟Antananarivo. Entre les deux pôles s‟établissent des relations matérialisées par des flux et

des déplacements quotidiens qui sont organisés autour de la vie active, la vie sociale et la vie

quotidienne. Les déplacements quotidiens de la population entre le lieu de domicile et le lieu

de travail ou migration pendulaire est le type de déplacement le plus courant

Cette deuxième partie démontre également la mutation paysagère de la commune

d‟Ambohijanaka à travers la cartographie de la progression spatiale du bâti et la régression en

revanche de la zone agricole. C‟est un phénomène logique et constitue un dénominateur

commun de toutes les communes périphériques du Grand Tana actuellement. Cette partie

répond donc d‟une manière claire la problématique de la recherche et traduit d‟une manière

très explicite le rythme de l‟urbanisation dans la zone d‟étude. Dans cette dynamique

périurbaine, quelques moteurs de croissance périurbaine méritent d‟être soulevés pour le cas

d‟Ambohijanaka. D‟abord, l‟existence de l‟axe de la BY PASS qui constitue un facteur très

actif pour la délocalisation de zones d„activités mais également les commerces et services.

Ensuite, il y a l‟existence de services urbains de base de haut niveau et moderne comme le cas

de secteur éducatif, et les espaces des loisirs qui trouvent une zone d‟implantation très

favorable à cause de la disponibilité des parcelles à bâtir.

Ainsi, la troisième partie va se diriger vers les perspectives de l‟aménagement urbain au

sein de la commune rurale d‟Ambohijanaka.

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66

Troisième Partie :

« LES PERSPECTIVES DE

L’AMENAGEMENT URBAIN AU SEIN DE

LA COMMUNE RURALE

AMBOHIJANAKA »

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67

Chapitre V : LE DESEQUILIBRE DE L’AMENAGEMENT URBAIN A

AMBOHIJANAKA

Le développement est incontestablement associé à la performance en matière

d‟infrastructure au niveau d‟une localité, c‟est un moyen permettant à tous les individus et les

couches de la société d‟améliorer les conditions et les contextes socio-économiques.

A. Insuffisance et inégalité de la répartition des équipements de bases :

La petite ville souffre d‟une insuffisance des infrastructures de base. Le budget

communal réservé aux investissements pour le développement est moindre. La commune

dépend aux investissements extérieurs. Cependant, l‟insuffisance et le déséquilibre de la

répartition spatiale des équipements et des infrastructures communautaires de base, comme

les équipements scolaires, sanitaires, les infrastructures routières, et le marché public

constituent un facteur de blocage pour le développement de la ville.

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Carte n°08 : Répartition des équipements sociaux de la commune

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69

1. Infrastructures de santé encore insuffisants

La commune ne dispose que d‟un seul Centre de Santé de Base niveau II (CSB2), se

situant dans le Fokontany Ambohijanaka et d‟un cabinet privé. Ces équipements demeurent

insuffisants du fait que la norme de l‟Organisation Mondiale de la Santé (OMS) demande à ce

qu‟un CSB II soit pour 10 000 personnes.

Tableau n°11 : les infrastructures de santé encore insuffisantes

Source : PCD 2018 et enquêtes personnelles, oct. 2018

D‟après le tableau n° 11, une grande partie des habitants a l‟habitude d‟aller consulter le

CSB II parce que le coût de la consultation des médecins et le coût des médicaments sont très

abordables. Cependant, cet établissement public souffre d‟un manque d‟équipement et de

personnel nécessaire pour offrir des soins de qualité. Et en cas de gravité de maladie ; et de

besoins d‟autres services, les malades sont évacués en ville. Et l‟éloignement du centre par

rapport aux autres villages réduit le taux de fréquentation. Souvent, à part la fréquentation du

CSB 2, en cas de maladie, pour ce faire soigner les populations sont l‟habitude de recours

vers la médecine traditionnelle ; elle demeure bien exercée dans la commune avec quatre

guérisseurs. De plus l‟approvisionnement des médicaments sans une prescription et

précaution exacte de la part des pharmacies ambulantes est aussi fréquent.

Concernant la protection des mères et l‟enfant, elle échappe aux prestations

professionnelles. Le taux d‟accouchement assisté dans le centre de santé de base est de 40

femmes par mois. Les mères ont l‟habitude d‟accoucher dans les hôpitaux hors de la ville

comme Befelatanana. Pour certaines elles consultent les matrones, la commune ne dénombre

qu‟une matrone. On constate également que la plupart des ménages aisés migrants ne

consultent pas fréquemment les centres de santés de la Commune mais vont directement en

Formations

sanitaires

Nombre de

médecins

Nombre de paramédicaux

Nombre de

lits

Nombre du

Personnel

Administratif

Nombre de

consultations

mensuelles

Nombre

d'accouchements

/mois

Sages-

Femmes Infirmiers

Aides

sanit-aires

CSB II 03 01 0 0 16 01 300 40

Cabinet

médical 02 0 1 5 0 30 0

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ville, dans les grands hôpitaux où leurs frais de santé sont remboursés ou chez leur médecin

de famille.

2. Le marché communal : « manque d‟espace »

Le marché communal se situe dans le Fokontany d‟Ambohijanaka. Sa localisation est

loin pour les autres Fokontany. Et vue l‟urbanisation, ce marché ne suffise plus aux

marchands et aux commerçants. La place du marché n‟a pas la capacité de contenir tout ce

monde. Surtout lors du marché hebdomadaire le lundi, on constate que quelques marchands

n‟ont plus aucune gêne à étaler leurs produits directement sur la chaussée qui mène du bureau

de la commune.

Photo n° 15 : Des produits étalés sur la chaussée à l‟extérieur du marché d‟Ambohijanaka

Source : cliché de l‟auteur, Octobre 2018

A cause du manque d‟infrastructure respectant les normes, la plupart des marchandises

sont étalées sur le sol, exposé aux saletés.

3. Un déséquilibre dans la distribution des Equipements éducatifs

L‟éducation tient un rôle majeur dans la formation de l‟homme et on ne peut pas la

négliger. L‟école forme les futurs dirigeants et développe les capacités intellectuelles de

l‟enfant. La disponibilité en infrastructure scolaire est un facteur de développement du

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71

système éducatif. Dans l‟ensemble, la commune est plus ou moins desservie en termes des

équipements éducatifs. Ils sont dominés par le secteur privé, en effet la commune est dotée de

14 écoles privées, mais ces écoles ne sont pas à l‟apporter de tous. La commune n‟est pas

encore équipée d‟établissement d‟enseignement supérieur.

Pourtant, les établissements scolaires publics ne sont pas bien répartis

géographiquement en d‟autres termes, Six Fokontany sur douze (à savoir Ambohijanaka,

Tsilazaina, Lohanosy,Ambodiakondro, Mandalotsimaka et Soanavela) sont dotés d‟une Ecole

Primaire Publique ou EPP, ainsi les écoliers des autresFokontany sont obligés de fréquenter

les EPP du Fokontany voisin.

La commune d‟Ambohijanaka ne dispose que deux Collèges d‟Enseignement Général

(CEG) qui se localisent dans le FokontanyAmbodiakondro et Ambohijanaka, et ceux n‟est

qu‟à partir de cette année que le lycée public d‟Ambodiakondro s‟est ouvert avec seulement

la classe de seconde, et il utilise la salle de classe du CEG car l‟établissement est encore en

phase de construction.

Malgré le développement de la petite ville Ambohijanaka, le nombre d‟enfants non

scolarisé reste important, de plus les résultats d‟examen ne sont pas totalement satisfaisants,et

les enseignants n‟ont pas tous reçu une formation adéquate. La population d'âge scolaire de la

commune est de 6 à 14 ans avec 13.226 élèves en totalité pour la Commune. Le taux brut de

scolarisation se situe à 42 %28

.

4. Un déséquilibre de la répartition des infrastructures routières

Le réseau routier est un indicateur de mouvements et de communication de la

population et il constitue aussi la clé de développement d‟un pays. La desserte routière est

considérée comme moteur et diffuseur de l‟implantation humaine, les routes jouent un rôle

primordial dans l‟urbanisation des Communes.

La commune rurale Ambohijanaka est traversée par la voie principale : By pass qui

relie la RN7 et RN2 ; c‟est une grande route de desserte avec une longueur de17, 7km.

Ensuite, les RIP en effet la RIP n°154 reliant Andoharanofotsy et Ambohijanaka ; la RIP

n°11 reliant Alasora -Ambohijanaka et Iavoloha , elles ont une longueur de 8,424 Km. Les

différentes RC de 44,799 km soient bitumées soit revêtues de pavés qui assurent les relations

inter-Fokontany et enfin les routes résidentielles qui sont des servitudes de passage, elles

28

PCD 2018

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72

occupent une longueur de 36,701Km. Compte au chemin de fer, une ligne ferroviaire, pas

toujours opérationnelle, exploitée par la Société MADARAIL sert la Commune sur une

traversée de 4,5 Km. Elle constitue une portion de la ligne Antananarivo-Antsirabe.

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Carte n°09 : Les infrastructures routières au sein de la commune

Source : BD 100 BNGRC, arrangement de l‟auteur, Octobre 2018

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La carte n°09 rapporte un déséquilibre de la répartition des infrastructures routières.

Elles ne couvrent pas la totalité de la commune. Les RIP se concentrent dans la partie centrale

et la partie orientale, les autres Fokontany en sont dépourvus. Le By pass ne traverse que le

Fokontany Imerimanjaka ce qui explique le fait que cette partie Nord-Ouest de la commune se

développe rapidement et que des remblais sont perceptibles pour les constructions suivant

l‟Axe principale. L‟insuffisance d‟infrastructure routière explique le non évolution des autres

parties comme la partie Sud et Est de la commune par exemple. L‟homme a toujours eu

tendance à s‟implanter là où il y a les voies de communications.

5. Un manque des Equipements sanitaires publics

La desserte en eau est assurée par deux systèmes, l‟un à partir du réseau de la

JIRAMA et l‟autre par la société SANDANDRANO. Cependant, seul deux Fokontany

(Imerimanjaka et Lohanosy) sont alimentés par la JIRAMA. En effet, sur les 15 803

personnes qui vivent dans la commune, 30 % des foyers seulement sont raccordés au réseau

commercial de JIRAMA29

. Depuis 2006, sous le partenariat de la Commune, les autres

Fokontany sont alimentés par l‟adduction d‟eau de l‟entreprise privée SANDANDRANO.

Outre les branchements individuels, au totale 8 bornes fontaine ont été aménagées dans la

commune, dont 3 alimentées par le réseau de la JIRAMA et 5 par SANDANDRANO soit une

borne fontaine pour environ 580 ménages alors que la norme requise recommandée par les

Nations Unies est « une borne fontaine pour 200 ménages ». Cependant selon les enquêtes, les

populations ne sont même pas satisfaites du l‟offre de SANDANDRANO. Ils affirment que «

l’eau n’est pas potable, ils ne servent qu’arroser les cultures » et elles continuent à puiser

l‟eau des sources non protégés dans les vallons ou dans les anciens puits.

29

Enquêtes personnelles, novembre 2018

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Photo n°15 : Une longue file d‟attente autour d‟une borne fontaine

Source : cliché de l‟auteur, Octobre 2018

La commune rurale d‟Ambohijanaka ne dispose qu‟un seul WC public fonctionnel, il

se trouve dans le chef-lieu Ambohijanaka. Même par ménages, les latrines ne sont pas

suffisantes. Il ressort en effet des enquêtes qu‟environ 1 personne sur 5 continue à déféquer à

l‟air libre dans l‟agglomération d‟Antananarivo.30

L‟agglomération d‟Antananarivo s‟est développée sans que, les réseaux s‟adaptent aux

besoins de cette croissance. En effet, le réseau d‟assainissement des eaux usées de la ville

d‟Antananarivo ne couvre que 25% de son étendue et jusqu‟ici. 31

Dans la commune rurale

d‟Ambohijanaka ce système n‟a connu ni entretien ni amélioration, les dalots et les buses

existants dans la Commune sont abîmés, les eaux usées sont en général déversées dans la

nature. Malgré une sensibilisation à la construction de puisard à chaque nouvelle construction

d‟habitat depuis l‟année 2004, beaucoup de ménage jette encore leurs eaux usées dans leur

cours. Il y a tout de même des ménages qui disposent d‟un réseau d‟égout et de puisard, mais

la plupart ne suit pas la norme requise. Et les eaux pluviales sont évacuées par ruissellement

sur le sol ou par les égouts et les canalisations pour déverser ensuite dans le canal

Andriantany.

6. Fourniture en électricité insuffisante

L‟électricité est aussi indissociable aux besoins quotidiens de la population.

L‟alimentation et la distribution en électricité de la commune comme celle de la ville et de

30

Banque Mondiale., (2018), L’urbanisation ou le nouveau défi malgache, Version préliminaire, p 31

RAVELOARISON (T) ., 2004, Rapport sur l’existant et PUDiprovisoire , VRD et réseaux structurants , p65

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l‟agglomération d‟Antananarivo se font à partir du parc de production de la JIRAMA. Malgré

tout cela, le délestage est encore un grand problème pour Madagascar. Ce problème est un peu

partout dans les zones périphériques autour de la capitale, est valable aussi pour la zone de

recherche. Par rapport à la superficie totale de la zone et aux nombres des foyers, on constate

que des infrastructures concernant l‟électricité sont insuffisantes en effet les poteaux

électriques ne sont pas suffisants et ils sont en mauvais état ; et beaucoup de foyers s‟éclaire

encore avec des bougies ou de lampes à pétroles.

B. Une périurbanisation anarchique :

L‟ignorance et le non-respect des outils de planification territoriale et de cadre

règlementaire a engendré la prolifération des occupations anarchiques de l‟espace. Cette

forme d‟occupation se présente à travers la prolifération des constructions illicites, et la

dégradation de l‟environnement.

1. La prolifération des constructions illicites

En 2015, à Madagascar, deux nouveaux textes ont été votés, promulgués et régissent

dorénavant l‟aménagement du territoire et l‟urbanisme, il s‟agit en l‟occurrence de la Loi

n°2015-051 portant Orientation de l‟Aménagement du Territoire (LOAT) et de la Loi

n°2015052 relative à l‟Urbanisme et à l‟Habitat (LUH) fixant les règles relatives à

l‟utilisation du sol, et fait la classification des espaces constructibles pour satisfaire les

besoins présents et futurs en matière d‟habitat, d‟infrastructures et d‟équipements, d‟activités

économiques.

Selon les enquêtes auprès de la commune, les habitants négligent l‟existence de l‟acte

administratif qu‟est « le permis de construire ». Le nombre de permis délivré des nouvelles

constructions dans la Commune est insignifiant par rapport aux régularisations, elles ne

représentent que le tiers de ces régularisations. On constate que plusieurs personnes ont

encore des difficultés pour le remplissage des pièces à fournir (Demande d‟alignement au

niveau du service SRAT, demande de permis de construire, éventuellement d‟autres

paperasse). Le délai des procédures administratives qui dure des années est un autre problème

qu‟on rencontre sur l‟octroi des permis de construire. Cette lenteur administrative est souvent

utilisée comme facteur d‟excuse de la part des propriétaires. Le tableau n° 12 représente une

vue d‟ensemble du circuit de l‟obtention d‟un permis de construire. Ces procédures ont pour

but d‟assurer une bonne gestion de l‟espace et de respecter les normes pour une structure

urbaine ou rurale.

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77

Tableau n°12 : Procédure et durée d‟octroi de permis de construire

n° Tâches Intervenants Délai

01 Réception du dossier de permis de construire Secrétaire Commune 1 jr

02 Vérification des éléments Service Urbanisme 7 jrs

03 PV et Plan d‟alignement Opérateur 7 jrs

04 Instruction et vérification détaillée du dossier Chef instructeur 15 jrs

05 Contrôle de légalité SRAT (M2PATE) 1 mois

06 Calcul de droits de voirie Chef instructeur 2 jrs

07 Vérification du dossier et décision de PC Chef service 5 jrs

08 Paiement au trésor général Directeur Financière --

09 Signature de la Décision Maire --

10 Délivrance de décision, numéro de permis Equipe du Service 1 jr

11 Inspection et suivi du projet et contrôle Chef de service --

12 Déclaration d‟achèvement Service urbanisme --

13 PV de recollement SRAT --

14 Certificat d‟habiter Service Urbanisme --

Source : Service de l‟Urbanisme Règlementaire, M2PATE, déc. 2016

2. Développement et dégradation de l‟environnement

A Ambohijanaka, l‟occupation du sol sans mesure d‟accompagnement a fait accroitre

considérablement la dégradation du milieu. Pour la Commune d‟Ambohijanaka en particulier,

ceux qui provoquent le plus la dégradation de l‟environnement sont les remblaiements, la

mauvaise gestion des déchets ménagers, l‟exploitation minière et les surexploitations des

forêts.

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a) Prolifération de remblais illicites

Les habitants commencent à s‟installer dans les plaines et à remblayer les rizières afin

d‟édifier leur maison d‟habitation. Les zones de remblais sont assez souvent poussiéreuses et

avec le vent qui souffle sur le lieu, ça s‟éparpille un peu partout. Il faut noter que ceci a aussi

des conséquences négatives sur l‟état du sol.

Photo n°17 : des remblais sur les parcelles

Source : cliché de l‟auteur, Octobre 2018

b) La mauvaise gestion des déchets ménagers

A cause de l‟inexistence de bac à ordure, en général, les déchets sont jetés, enterrés ou

brûlés par les ménages. Cependant les déchets ménagers spéciaux se mélangent avec les

ordures ménagères et s‟éparpillent dans divers dépotoirs illicites de la petite ville. Par ailleurs,

le fait de brûler les déchets spéciaux à l‟air libre provoque l‟émission des éléments chimiques

et gazeux nocifs à la santé humaine et à l‟environnement. De plus, le résultat des

comportements au quotidien de la population sur l‟environnement qui devient de plus en plus

dégradé dû au manque de prise de conscience amplifie aussi ce problème. La photo n° 17

montre le déchet sauvage dans le Fokontany d‟Imerimanjaka.

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Photos n°18 : Des déchets sauvages dans le Fokontany Imerimanjaka

Source : cliché de l‟auteur, Octobre 2018

c) La surexploitation des forêts

L‟urbanisation ne cesse d‟évoluer sur la commune mais elle n‟est pas maitrisée, son

impact est aussi visible sur la couverture végétale de la petite ville d‟Ambohijanaka. On

constate que 7.82% de la surface totale de la Commune sont actuellement

couverts de forêts d’eucalyptus et Pinus qui servent d‟énergie abordable pour la population ;

des bois de chauffe dont la perte moyenne décennale de son utilisation est de 1%32

. Donc des

arbres qui vont être utilisé pour satisfaire les besoins de la population mais non pas pour la

fixation du sol. Alors, en déduire que dans 30 ans les stocks seront de 3,16% tandis que dans

60 ans il ne reste plus que de 0 ,16 de la surface totale seulement seront couvert d‟arbres.

32

Enquêtes auprès de la commune, novembre 2018.

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80

d) Les effets néfastes de l’exploitation minière

Comme la commune dispose trois carrières, l‟exploitation minière est pratiquée par un

certain nombre de la population surtout les migrants. Cependant, cette activité est un des

secteurs émetteurs d‟impacts sur l‟environnement y compris les vies des communautés des

zones concernées. Parmi les conséquences causées par les différents travaux avec des engins

destructeurs comme les camions , les plus régulièrement rencontrées sont les suivantes : la

dégradation de la forme du paysage due aux différents travaux de construction, d‟excavation,

de terrassement et de décapage du sol ; la dégradation de la couverture végétale et la perte de

biodiversité à cause de l‟exploitation grandissante des ressources forestières ;l‟exploitation

irrationnelle de l‟eau (pompage démesurée de l‟eau des cours d‟eau) et même des nappes

phréatiques ; les nuisances sonores pendant la phase d‟exploitation (travaux aux explosifs et

fonctionnement des engins) ; l‟émission des effluents gazeux dans l‟atmosphère ; l‟insalubrité

accentuée par la production incontrôlée de déchets de chantiers et domestiques ; la mise à l‟air

de la roche et de matériaux contenant des éléments nocifs ; la perturbation des activités rurales

(agriculture, élevage) ; la provocation des érosions du sol. Tout ça à cause du développement

de la mécanisation et la multiplication de l‟urbanisation.

C. Un processus de périurbanisation sans unités économiques

Le bassin de l‟emploi à Ambohijanaka ne satisfait pas la demande locale puisqu‟en

général les activités se résument à l‟agriculture et l‟élevage, au commerce, aux services liés

aux travaux domestiques (la bonne, lavande rie, gardiennage, etc.). La commune n‟a pas

d‟unité économique capable de répondre les demandes d‟emplois de sa population. A ce

manque quasi exclusif d'unités économiques dans la commune, s'ajoute le problème

d‟emplois.

Le problème d‟emploi est l‟une des problématiques majeures que le monde

contemporain doit préoccuper. Mais la lutte contre ce fléau reste encore un grand défi à

relever surtout pour les pays en développement dans lesquels la croissance démographique est

forte et la capacité de création d‟emploi décent d‟où la présence de l‟inégalité social et la

prolifération du secteur informel.

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1. Une inégalité sociale

Actuellement, on assiste à un contraste social entre la population d‟Ambohijanaka. D‟un

côté, il y a les ménages aisés : une couche sociale dont le solde budgétaire est positif, et de

l‟autre côté il y a les ménages nécessiteux : une couche sociale où le solde budgétaire est

négatif.

Les ménages aisés disposent en effet de ressources financières multiples, autres que

l‟agriculture. Ils pratiquent le commerce en vendant des produits de premiers nécessités, ou en

faisant du transport en étant propriétaire d‟un ou plusieurs taxis-brousse, ou encore s‟exerce à

la briqueterie en tant que propriétaire et producteur ou exercent des professions dans la

capitale telle qu‟enseignant, magasinier, bureaucrate. Ils sont également propriétaires des

différentes espaces de loisirs. Cette couche est regroupée par un mince pourcentage de la

population totale qui est de 15%.

Les ménages nécessiteux, quant à eux, dépendent financièrement des produits de la

terre et de l‟élevage, qui apporte un maigre salaire. Ils ne sont propriétaires, que de petites

parcelles de terre, ou n‟en possèdent pas. Face à la pression démographique, l‟insuffisance du

revenu nécessaire pour satisfaire les besoins ménager rend possible le problème de la

répartition de revenus. D‟où les individus deviennent de plus en plus actifs. Ils pratiquent la

pluriactivité. Dans quelques familles, pour remplir le manque d‟argent, l‟un des conjoints ou

les deux même exercent quelques travails qui seconde l‟agriculture, à savoir, chez les zones

franches dans les communes périphériques, gardien de magasin en ville ou journalier dans le

village. Cette couche recouvre la majeure partie de la population 85% des ruraux

d‟Ambohijanaka.

2. La prolifération du secteur informel

Beaucoup de types d‟activités économiques de la commune sont rencontrés dans le

secteur informel. Pour subvenir à ses besoins fondamentaux, les populations sans emploie

n‟ont le choix que d‟étoffer le secteur informel en exerçant des petites activités qui permettent

de vivre ou voir même de survivre.

La définition du secteur informel retenue à Madagascar est celle utilisée par l‟INSTAT. Cet

organisme a défini le secteur informel comme l‟ensemble des unités de production qui ne

possèdent pas de numéro statistique ou ne tiennent pas de comptabilité écrite ayant une valeur

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administrative. Le secteur informel renferme divers types d‟activités à l‟occurrence de

l‟informel de production, d‟art, de services et d‟échange.

Dans notre zone d‟étude, on voit l‟expansion des activités informelles à dominante

tertiaire comme les commerces et les services. La plupart de personnes exerçant ces activités

informelles sont les pauvres exclus du secteur formel. Cependant, le secteur informel se

caractérise par l‟existence de certains groupes de personnes présentant des spécificités liées à

leur situation sociale et à leur domaine d‟intervention. Ce groupe est essentiellement constitué

par des femmes, des enfants en activité professionnelle, des migrants ainsi que certains

acteurs qui interviennent à la fois dans l‟informel et dans le formel.

Dans la petite ville d‟Ambohijanaka, beaucoup d‟activités informelles se caractérisent

par une forte mobilité du lieu de travail. Il s‟agit des marchands ambulants et autres vendeurs

à la sauvette, mais également de petits mécaniciens, menuiseries, et tous les acteurs qui

s‟adonnent aux petits métiers. Ils n‟ont pas en général des locaux qui leurs sont propres, ni ne

louent leur espace de travail. Ils échappent donc au contrôle quotidien des différents agents de

la mairie.

Photo n°19 : Commerce informel sur la rive du By pass (Fokontany Imerimanjaka)

Source : cliché de l‟auteur, Octobre 2018

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83

Chapitre VI : LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT ET

D’AMENAGEMENT AU SEIN DE LA COMMUNE D’AMBOHIJANAKA

A. Les outils d’aménagement dans la commune

La planification est un processus visant à mettre en valeur le territoire en vue de la

satisfaction des besoins de la population. Il existe plusieurs outils d‟aménagement du territoire

et de programmation : PRD, PCD, SNAT, SRAT, SAC, PUdi, PUdé, etc. La commune rurale

d‟Ambohijanaka ne possède pas encore des outils proprement dits en matière d‟aménagement

du territoire qui couvre entièrement le territoire de la commune. Toutes actions

d‟aménagement et de développement dans la commune sont cadrées par le Plan Communal

pour le Développement ou PCD de la commune. Toutefois, quelques secteurs de la commune

sont touchés par le PUdé du By pass et cet outil de planification urbaine très précise constitue

un levier pour l‟aménagement communal dans les zones touchées.

1. L‟existence du PCD un outil de développement de la commune

Le PCD est un document cadre déterminant les buts que se fixe la commune en matière

de développement ; à travers la stratégie, les programmes et les projets pour les atteindre.

Comme tout ne pourrait être fait en une seule année, voire en une seule période, et que les

ressources sont limitées, le PCD comprend également un phasage des actions prévues. Cela

permettra d'effectuer les interactions et les amendements y afférents tant au niveau de son

contenu que de son contenant. Ce PCD constitue un point de départ pour l‟élaboration d‟une

politique d‟aménagement pour la commune d‟Ambohijanaka telle que le Schéma

d‟Aménagement Communal ou SAC. Il constitue un outil de planification à la base.

Comme son nom indique, les objectifs d‟un Plan Communal de Développement sont

alors très importants pour l‟organisation au niveau de la localité (sociale, culturelle ,

économique et environnemental), il va également assurer une meilleure synergie entre les

intervenants en matière de développement au niveau de la Commune , et de permettre une

cohérence entre les interventions en optimisant les ressources avec le maximum d‟impacts au

niveau de la population , ainsi de prévoir et d‟atténuer les impacts négatifs des actions de

développement.

Concernant l‟élaboration du PCD de la commune, en effet, depuis la mise en place de

la nouvelle forme de décentralisation en 1998 à Madagascar, les expériences dans le domaine

de la planification participative locale se multiplient à travers le PCD. L„élaboration du PCD

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d‟Ambohijanaka suit un canevas précis, ainsi quatre phases ont été franchies pour aboutir à la

finalisation de leur Plan Communal de Développement : la phase préparatoire et la

mobilisation, la phase d„élaboration du PCD en question, et la phase de finalisation.

Le PCD de la commune rurale d‟Ambohijanaka est donc un programme conçu par la

mairie, les techniciens et ses conseillers qui ont pu étudier de manière sectorielle les besoins

de la commune pour son développement. Ainsi dans ce PCD figure les atouts et les

potentialités de la commune. Les actions proposées par ce PCD ne sont encore que des

suggestions car leur mise en œuvre nécessite des fonds et des investissements. Ils ont

également numérisé les actions prioritaires.

Le Plan Régional de Développement ou PRD de la Région Analamanga présente

comme Objectif général ″l’Accroissement de la productivité par la répartition de la Région

Analamanga en trois sous-régions ayant des vocations socio-économiques respectives bien

distinctes et des rôles de développement précis pour réduire de moitié le taux de pauvreté en

moins de 10 ans″.Le PCD de la commune rurale d‟Ambohijanaka qui tient compte de la

dimension culturelle, en mettant en exergue ″la culture comme levier de développement″ et

entend contribuer partiellement dans la réalisation du PRD d‟Analamanga en apportant des

réponses locales aux trois axes stratégiques suivants, par la Promotion de l‟écotourisme en

valorisant la biodiversité et la patrimoine culturel, de la croissance économique à base sociale

et des systèmes de sécurisation humaine.

2. Les rôles de la PUDé du By pass

Par définition, le « PUDé » est un plan s‟appliquant à un secteur déterminé faisant partie

du territoire traité par le Plan Directeur. D‟où la création d‟un quartier ayant un aspect social

favorisant la bonne qualité de vie et bien être de ses résidents ; un aspect environnemental

réduisant l‟impact des activités sur le milieu naturel et un aspect économique encourageant le

dynamisme du groupe. Il fixe la perspective de 10 ans selon le territoire.

La zone de By Pass longe deux districts, celui d‟Avaradrano et celui d‟Atsimondrano.

Cette zone passe cinq communes dont : Ambohimagakely, Alasoara, Ankaraobato,

Ambohijanaka et Andoharanofotsy. Elle leur sert aussi un moyen de communication routière

très précieux. L‟élaboration d‟un PUDé est l‟un de processus essentiels dans le cadre de

création d‟un quartier.

Pour le cas du PUDé By pass, c‟est un programme de l‟aménagement du BY-PASS qui

consiste à faire un cadre de coordination du milieu urbain avec le milieu rural. Il participe

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fortement à la coordination spatiale et économique par le maillage de cinq communes

périphériques à la ville. La connexion d‟Antananarivo ville avec ces communs périphériques

exprime de grands ensembles de projets et de développement crucial tant en économie et

matière sociale. Le BY-PASS est un bon moyen de prévoir l‟extension de la ville.

Le PUDé By pass est élaboré en 2010 puis renouveler en 2016. Le PUDé 2010 consiste

à protéger en urgence, par une réglementation adéquate, les abords du By Pass de la

prolifération des constructions illicites qui compromettait la fluidité et les projets d‟extensions

prévues à quatre voies. Durant ces dernières années, on assiste à une réalité dynamique de la

zone, le PUDé By Pass selon la dernière mise à jour, constitue donc certaines modifications et

ajustement sur l‟ancien PUDé. Le présent PUDé apporte des solutions par rapport à la

maîtrise de l‟urbanisation aux abords du By Pass. Et trace le cadre de développement spatial

de la zone avec les règlements y afférent.

Le plan d‟urbanisme de détail du By-pass engendre plusieurs avantages pour les usagers :

Des nouvelles visions d‟urbanisation et émergence des quartiers nouveaux ;

L‟émergence d‟un rapport spatial et économique des cinq communes desservies par le

By-Pass ;

Une grande opportunité de développement économique et de l‟extension de l‟espace

urbain grâce à son rayonnement à travers la capitale ;

La création d‟une masse critique d‟équipements à vocation économique et sociale

autour de ce projet qui le transformera en un sérieux levier économique avec des

opportunités réelles de créations d‟emplois ;

L‟apport au développement local répondant aux critères de concept de développement

économique, social et paysager ;

Pour le secteur d‟Ambohijanaka, trois Fokontany sont touchés par le PUdé. Il s‟agit du

Fokontany Imerimanjaka, Lohanosy et Soanavela.

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Carte n°10 : le zonage de l‟occupation de sol dans le PUDé du By pass, secteur

Ambohijanaka

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Tableau n°13 : les prescriptions d‟urbanisme de chaque zonage

ZONAGE CLASSEMENT DETAILLE DE

LA ZONAGE PRESCRITIONS D’URBANISME

Zone constructible

La zone constructible de

densité moyenne

La zone constructible de

densité forte

La régularisation foncière des

terrains privés et publics ;

La réhabilitation, création de voirie,

de réseaux d‟assainissement

La mise en conformité des

constructions par rapport aux normes

d‟hygiène et de sécurité ;

La réhabilitation des quartiers

précaires.

Zone de

développement :

Zone de développement

d‟équipement 3P

La régularisation foncière des

terrains privés et publics ;

La viabilité de la zone par la création

d‟un réseau de voiries et

d‟assainissement

Le respect des normes d‟usage en

matière de remblais.

Zone de développement

mixte

La régularisation foncière des

terrains privés et publics ;

La création de voirie, réseau

d‟assainissement

Le respect des normes d‟usage en

matière de remblais

La mise en conformité des

constructions par rapport aux normes

d‟hygiène et de sécurité

Zone

inconstructible

Zone agricole

La régularisation foncière des

terrains privés et publics ;

La réhabilitation de remblais

d‟assainissement et des ouvrages

agricoles.

Bassin tampon Entretien des ouvrages hydrauliques

ainsi que des berges

Source : PUdé du ByPass , Novembre 2016,

Notre zone d‟étude comporte trois zones en effet la zone constructible, la zone de

développement et la zone inconstructible. Le tableau n°13 a montré les prescriptions

d‟urbanisme de chaque zone. Ce zonage consiste donc à diviser l‟espace en « Zones

d‟Activités ». Celui-ci indique les éléments essentiels d‟aménagement.

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B. L’amélioration des conditions sociales des habitants

Le défi pour la Commune résidera dans la satisfaction de ses besoins fondamentaux en

mettant toute la population de la Commune sur un même niveau et dans l‟anticipation repose

à apporter aux besoins des populations à venir.

Les infrastructures publiques sont indispensables pour réduire la pauvreté, mais aussi pour

améliorer les conditions de vie de la population alors une bonne répartition des services

urbains de base (tels que les écoles, les dispensaires, les routes etc…) dans une commune est

très importante.

Les axes d‟aménagement :

1. L‟amélioration du système éducatif

L‟éducation tient un rôle important et fondamental dans le développement d‟une

commune. La Création d‟EPP dans les Fokontany inexistants, l‟ouverture des cantines

scolaire, construction et amélioration des salles de classe des établissements scolaires

existants selon les besoins définis et la création du CEG et lycée dans la partie Sud Est de la

commune sont indispensables et vont accroître le taux de scolarité au niveau de la commune

puisque les conditions pour les enfants d‟aller à l‟école sont facilités. Les élèves seront plus

motivés par les infrastructures qui sont en normes et ils ne doivent plus également se déplacer

très loin ou marcher pendant des heures pour rejoindre l‟école.

2. L‟amélioration des infrastructures de santé

L‟installation des centres de soins primaires tenus par des paramédicaux dans les

Fokontany Mandalotsimaka et Ankadivola est très importante pour assurer la prise en charge

sanitaire communautaire. L‟existence de ces infrastructures permet de rendre facile

l‟évacuation des malades et écarte tous les risques de complication de maladie.

Le rapprochement des offres est aussi bénéfique car il assure également l‟augmentation du

taux de fréquentation des centres de santé en évitant la pratique d‟automédication et la

pharmacopée devant les maladies entrainant souvent l‟augmentation du taux de mortalité.

Pour le CSB 2 déjà existant, la mise en place des bornes fontaines et plaques solaires sont

nécessaires.

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3. L‟amélioration des équipements sanitaires

La mise à disposition de l‟eau potable pour la population locale constitue un défi que

chaque Commune devrait engager. Pour le cas de la Commune d‟Ambohijanaka, l‟objectif est

d‟augmenter l‟accessibilité de la population à l‟eau potable. Dans un premier temps, des

bornes fontaines seront installées là où c‟est possible, dans d‟autres cas, la construction de

puits communautaires sera favorisée et la réhabilitation des infrastructures existantes sont en

prendre en compte. En ce qui concerne les agglomérations, des efforts devront être mis en

œuvre pour la connexion de chaque foyer au réseau d‟eau potable. Dans ce cas, la Commune

devrait appuyer les actions de la société Sandadrano.

Il faut également améliorer et mettre en place des toilettes publiques (W.C et douche). Donc

une Amélioration en nombre vu que la population de ne cesse de s‟accroître.

Le système d‟assainissement doit également bien être étudié dans une urbanisation

parce que plus la population n‟augmente plus les eaux sales et les déchets solides augmentent.

Ainsi, La réalisation et l‟amélioration des canaux d‟évacuations des eaux usées et pluviales

sont aussi à prioriser.

4. Accès à l‟électricité

Etant donné que l‟approvisionnement en électricité a des influences déterminantes sur

le développement de plusieurs secteurs au niveau de la Commune Rurale d‟Ambohijanaka.

L‟extension des branchements d‟électricité de la JIRAMA dans le 12 Fokontany et la mise en

place des éclairages publics doivent être effectuées.

5. Amélioration des infrastructures marchandes

Du fait de la compartimentation, sous l‟effet du relief de la Commune, et face au

problème d‟éloignement des Fokontany, l‟aménagement du marché devient alors difficile. De

ce fait, il faut créer un autre marché dans la partie Sud Est de la commune, afin de minimiser

la distance à faire par les ménages. Ce genre d‟aménagement va créer un effet d‟entraînement

pour les quartiers en perte de vitesse, il résoudra le problème de l‟équité sociale et de réduire

les activités informelles dans la Commune, d‟ailleurs cela fait bénéficier la Commune de

ressources financières par les impôts des marchands. Néanmoins un grand centre aura un

intérêt économique pour la Commune, alors il faut le mettre par exemple dans le chef de la

commune.

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La réorganisation du marché tous les Lundi est aussi à conseiller et il faut mettre un parking et

multiplier les hangars afin d‟éviter la pollution et le désordre du milieu récepteur.

6. La construction et amélioration des voies de desserte

Il faut assurer la permanence de la continuité territoriale de la Commune. L‟objectif

étant d‟offrir à la population une infrastructure routière praticable toute l‟année.Le choix des

voies à réhabiliter se fait en fonction de l‟importance des trafics sur les tronçons. Les routes

communales est la priorité afin de permettre à ces localités de faciliter les échanges

commerciaux. La route constitue le principal élément qui assure l‟écoulement des produits des

paysans dans ces lieux et joue le rôle de transformateur en mieux le revenu. Elles vont assurer

des coûts de transport modérés, sans perte de temps excessive ni de dépense d‟efforts

physiques énormes. Les producteurs auront l‟opportunité d‟augmenter les bénéfices et les

revenus tirés à la vente des produits par la récupération des écarts consacrés à ce coût si les

frais de transport seront réduits surtout dans ces parties enclavées de la commune qui est la

partie sud et Est de cette dernière.

C. La gestion de l’environnement

On demande à chaque ménage d'être de plus en plus soucieuses de l'environnement et

d'être toujours plus performantes, c'est pourquoi la gestion environnementale doit être une

priorité pour toute. On propose à la commune les pistes suivantes :

1. Un plan de gestion des déchets

L‟établissement d‟un plan de gestion des déchets sera important pour éviter les

dépotoirs clandestins : Il faut installer des bacs à ordures amovibles et assurer une bonne

gestion de la décharge et du traitement des ordures ménagères. Pour les grands hôtels, les

restaurants, les espaces… ils devront instaurer respectivement un dépotoir particulier dans le

but de faciliter le triage au moment de la collecte vers la décharge. On constate que les

déchets sont plus ou moins pareils avec les déchets qu‟on voit dans les espaces urbains.

2. Le plan d‟aménagement forestier

Des mesures doivent être strictement appliquées afin de protéger les forêts restantes.

L‟éducation et la sensibilisation de la population s‟avère primordiale. La plantation de

Raphia, et de Vétiver est aussi à effectuer non seulement pour maintenir le niveau de la nappe

phréatique at les sources d‟eau potable, mais également une façon de bien maitriser le

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problème d‟érosion et d‟écroulement des sols. Ainsi, la commune peut avoir une perspective

dans la conservation du sol, de la forêt et la satisfaction des besoins en bois.

3. Atténuer les impacts issus de l‟exploitation minière

L‟Etude d‟Impact Environnemental par rapport à l‟exploitation minière est une des

phases primordiales qu‟il faut effectuer. Vue l‟existence de trois carrières dans la commune,

les actions suivantes sont en prendre en compte.

D‟abord, il faut limiter les impacts environnementaux pendant les phases de

l‟exploitation. Elle consiste à atténuer les effets des activités minières sur l‟écosystème et

éviter les pertes sur la biodiversité. Les sociétés minières doivent prendre des précautions

dans l‟usage des produits chimiques et le traitement des déchets de leurs activités.

Ensuite, il faut prendre en compte la réhabilitation du site souvent rasé lors de la phase

de construction et développement sur le lieu, et compenser les éventuelles pertes en vue de

restaurer ce qui a été détruit. Mais ce dernier n‟est réalisable qu‟après fermeture du site

d‟exploitation. Pour une meilleure préservation de l‟environnement, les sociétés minières doit

mettre l‟accent sur la restauration du couvert végétal à travers des reboisements.

D. Les activités économiques à promouvoir dans la commune d’Ambohijanaka

Les secteurs d‟activités sur la commune commencent à varier, le secteur tertiaire gagne

du terrain. L‟agriculture va être délaissée dans le futur à cause des constructions qui se font

sur les rizières. Dans le cadre de développement économique dans la commune, des actions

générales sont à inciter si l‟on veut promettre une bonne perspective pour le secteur primaire

et secondaire :

1. Redynamisation de l‟agriculture

L‟agriculture est le secteur par lequel, on pourrait tirer la croissance, étant donné qu‟elle

occupe le plus grand nombre d‟individus. L‟agriculture joue un rôle central dans la croissance

économique, voire dans le développement économique. On a annoncé que la grande partie de

la population vit avec l‟agriculture. Du fait de cette majorité, elle peut avoir une influence

considérable sur l‟économie. L‟évolution du secteur agricole détermine dans le même sens

l‟évolution de la situation économique. On pourrait donc envisager une forte diminution de la

pauvreté si le niveau de vie de la majorité de la population s‟est amélioré. Voici quelques

propositions de manières afin de relancer l‟agriculture de la commune :

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Premièrement, par le renforcement des compétences des agriculteurs car l‟amélioration

des intrants, dont la semence et l‟engrais, se doit d‟être accompagnée par des programmes de

formation auprès des agriculteurs, qui doivent apprendre à les utiliser. Maintenir les

agriculteurs bien informés et dotés des bonnes connaissances repose sur un système de

vulgarisation et de perfectionnement. L‟insertion des jeunes dans l‟activité agricole vaut aussi

une augmentation de la force productrice avec une pérennisation de l‟amélioration de la

culture dans la mesure où ces jeunes auront la volonté de s‟intégrer dans cette activité et

auront une motivation convaincante. Il est donc impératif de renforcer la capacité technique

de ces jeunes sur l‟agriculture en général et sur la riziculture en particulier, d‟augmenter leur

responsabilité au niveau de la famille et au sein de la communauté paysanne. Ils doivent être

prêts à être agriculteurs par leur choix et non parce qu‟ils ont échoué leurs études primaires ou

secondaires. Les jeunes doivent être encouragés à participer aux formations et renforcements

de capacités techniques dans les centres de formation de proximité pour être professionnels

dans l‟activité agricole.

Deuxièmement, par la mise en place des associations des producteurs et coopératives.

La mise en place des associations des producteurs a pour objectif d‟améliorer et d‟augmenter

la production par le renforcement de l‟interaction entre les producteurs ainsi que par la

facilitation de l‟acquisition des financements et intrants agricoles nécessaires à l‟extension et

amélioration de l‟activité. Les agriculteurs sont alors recommandés à s‟organiser dans des

associations au niveau des villages ou Fokontany. Cette organisation devrait être suivie d‟un

renforcement de la vie associative des paysans par la valorisation du capital social tel que «

entraide ». Chaque association est chargée d‟assurer la production accrue en répondant aux

besoins en appuis (matériels, techniques ou financiers) des membres en collaboration avec la

coopérative des producteurs.

Quant à la coopérative, contrairement aux associations, elle peut jouer le rôle de

collecter et de vendre les produits des membres et ceux des autres. Après avoir

lancé les travaux en association, les producteurs sont suggérés à mettre en place

des coopératives afin d‟assurer la motivation des paysans par l‟achat des produits aux prix

raisonnables et de les vendre pour générer des profits significatifs. La coopérative se chargera

donc de la recherche de crédits pour financer la production. Elle aura également pour mission

de les rembourser.

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2. La valorisation de la pisciculture

La proximité de la commune d‟Ambohijanaka du lac Nanganoana, de la rivière

Varahana est un avantage pour la création de sites de pisciculture. La pisciculture est

vraisemblablement l‟un des types d‟élevage les plus intéressants. Elle est également l‟un des

plus répandus. C‟est aussi une occupation passionnante. Il est utile de fournir des efforts afin

de vulgariser cette activité pour qu‟elle devienne une source de revenu sûre. Cette activité

piscicole va permettre de créer des emplois directs, et aussi d‟autres emplois indirects pour les

autres. L‟amélioration de la productivité dépend des actions à mener : vulgarisation des

techniques, matériels et équipements y afférents.

3. Le renforcement du secteur d‟activité d‟art

L‟artisanat contribue également à la lutte contre la pauvreté. L‟artisanat fait partie de la

vie quotidienne des malgaches et est une source d‟opportunité pour la société aussi bien que

pour l‟économie. Pour accompagner ce secteur, il est nécessaire d‟implanter des ateliers, un

endroit spacieux, dans les zones où l‟artisanat est le métier dominant. Cela sera nécessaire, si

les ateliers sont équipés d‟instruments à la production. Une organisation doit être mise en

place pour diriger l‟atelier. Et comme l‟équipement joue un rôle très important dans la

fabrication des œuvres artisanales, car les artisans ne peuvent pas travailler à main nue. Il est

nécessaire de baisser les prix de ces équipements, pour que les artisans puissent s‟en procurer

aisément. La nécessité d‟améliorer la technique de production va aussi permettre d‟améliorer

la qualité des produits finis et d‟accélérer le processus de production.

E. Les défis urbains de la commune

Pour une bonne maîtrise de l‟urbanisation, la commune rurale d‟Ambohijanaka doit

prendre en compte les défis urbains ci-dessous :

1. Une nouvelle organisation de l‟espace

Face à la croissance rapide de son effectif humain pour une faible évolution des

infrastructures urbaines, une nouvelle politique urbaine doit être mise en application pour bien

organiser l`urbanisation de la commune rurale d`Ambohijanaka. Cette politique doit être axée

sur l`organisation rationnelle de l`espace, la modernisation des infrastructures urbaines et la

réorganisation de l`économie.

C‟est une bonne perspective pour les autres parties de la commune qui sont délaissées. On

constate que le Nord-Ouest de la commune se développe plus que les autres. Cette nouvelle

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organisation de l`espace doit tenir compte de la situation actuelle de la répartition de la

population et favoriser les zones encore vides d`hommes.

Ainsi, la bonne application de la décentralisation effective est une des manières de

pouvoir pour bien gérer l‟urbanisation de la commune d‟Ambohijanaka et d‟effectuer cette

nouvelle organisation de l‟espace. Mais aussi une façon de bien hiérarchiser les taches à faire

sur la commune. L‟élaboration du SAC peut concourir à la mise en place de cette nouvelle

organisation notamment dans le secteur rural qui n‟est pas encore touché par le PUDé du By

Pass.

2. L‟élaboration du SAC

Chaque commune est maintenant sollicitée à élaborer son Schéma d‟Aménagement

Communal en collaboration avec ses partenaires et les acteurs de développement locaux. En

effet, le SAC est un document de planification servant à améliorer la gouvernance locale, à

mieux organiser et règlementer la valorisation de l‟espace communal. Selon la loi 94-00733

,

afin de faire face à ces responsabilités, la commune est appelée à élaborer un schéma

d‟aménagement communal (SAC).

Le SAC est un document de référence pour les grandes orientations présentes et

futures de développement, d‟aménagement, et de gestion durable de l‟environnement du

territoire communal. Le processus de son élaboration se fait en quatre phases, en d‟autres

termes, la phase de préparatoire ; d‟élaboration du schéma, de validation de celui-ci et enfin la

mise en œuvre

Le SAC renferme la vision à long terme de la commune, les principes d‟aménagement,

les objectifs sectoriels sur quinze ans, les axes d'aménagement en matière d'équipement public

et d'infrastructures socio-économiques, le zonage des vocations des terres telles (zone

d‟habitat, d‟agriculture, zone sensible à préserver, zone de pâturage, zone de reboisement,

zone d‟intérêt minier ou touristique…) et les orientations en matière de prescription d'usage,

suivi de plusieurs planches cartographiques et les orientations en matière de priorisation de

mise en œuvre.

Le SAC est aussi un outil qui va permettre à la commune une bonne maîtrise du

processus de l‟urbanisation. C‟est un outil de cadrage aux différentes échelles, car la

33

La loi 94-007 confère à la commune, en tant que collectivité territoriale décentralisée, des compétences en

matière d‟administration et d‟aménagement du territoire, de développement économique et social, ainsi que

de la protection de l‟environnement

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cohérence de l‟aménagement du territoire doit passer par l‟observation des cadres généraux

vers les cadres spécifiques c‟est à dire du SAC en passant par le SRAT. Il a donc pour finalité

d‟accompagner les CTD dans la rationalisation et l‟optimisation de l‟utilisation des ressources

afin d‟atteindre les objectifs politiques et économiques qu‟elles se fixent et de satisfaire les

besoins sociaux locaux en fonction des ressources et contraintes tant spatiales que financières

et institutionnelles. Comme le SAC se base sur la notion de Développement Durable, il vise

ainsi à la satisfaction équitable des besoins sociaux et collectifs des générations actuelles et

futures, la valorisation optimale du territoire communal et à la préservation de la qualité de

l‟environnement y compris la valorisation des ressources naturelles. Et pour la réalisation des

différents projets de développement de la commune, la participation du 3P s‟avère aussi

importante.

3. La participation du 3P

Selon la définition retenue dans le livre de F.MARTY et al, p 64 « Les 3P recouvrent

l’ensemble des modalités de coopération entre les autorités publiques et le monde des

entreprises qui visent à assurer le financement , la construction , la rénovation , la gestion ou

l’entretien d’infrastructure ou la fourniture d’un service »34

.

Le 3P est une bonne alternative pour un développement durable et équitable des

communes à Madagascar. La commune d‟Ambohijanaka rencontre des problèmes sur le

manque des moyens financiers. La réalisation d‟un projet quelconque telle que la construction

de route, de borne fontaine, des marchés, des établissements scolaires nécessite suffisamment

de financement pour le bien public alors que le budget de la Commune n‟assure pas

totalement leurs réalisations. Cependant, même avec les compétences nécessaires, aucune

action n‟est réalisable sans financement et ressources pérennes. La possibilité de réaliser un

projet d‟infrastructures normalement inaccessible pour l‟Etat reste l‟un des points fort du

système de 3 P. Il va aider la commune à combler son insuffisance budgétaire en facilitant la

construction des infrastructures que ce soit en termes de financement ou délai. Et comme les

investissements en 3 P ciblent souvent des infrastructures de grandes tailles, les potentiels en

termes d‟emplois sont donc énormes. Bien que les projets en 3P aient été conçus pour assurer

les services publics, ils constituent néanmoins une source non négligeable d‟emplois.

34

F.Marty et al , Les Partenariats Publics Privés, Ed , la découverte , Paris , 2000, P64

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Conclusion de la Troisième Partie

La périurbanisation de la commune rurale d‟Ambohijanaka a entraîné des déséquilibres

et écarts socio-économiques au sein de la commune mais surtout spatiaux au sein du territoire

communal. De plus la périurbanisation anarchique a engendré la prolifération des

constructions illicites sans oublier la dégradation de l‟environnement. Il faut également noter

que cette périurbanisation a mis en place une inégalité sociale car elle n‟a pas apporté une

véritable unité politique pour la population d‟où la prolifération de secteur informel.

Ainsi, pour résoudre ces problèmes, des mesures doivent être prises en compte, à travers

l‟amélioration de la vie des populations de la commune, la mise en place d‟une gestion de

l‟environnement. Et la promotion de l‟économie par l‟activité primaire et secondaire. Pour

une bonne maîtrise de l‟espace, des défis urbains attend également la commune.

C‟est pour dire que le phénomène de périurbanisation très dynamique à Ambohijanaka

dont les moteurs de développement les plus visibles ont été diagnostiqués dans ce travail a

besoin des soutiens sur différents points. Tout d‟abord, on a besoin d‟un système de

gouvernance communale très performante et ensuite les communes périurbaines sous

pressions du centre devraient se doter des outils de planification urbaine efficaces, complets et

appliqués. Tellement, les défis sont énormes et la constitution d‟un espace métropolitain du

Grand Antananarivo (Antananarivo et agglomérations) repose sur cette perspective. Les

réalités évoquées dans ce travail en témoignent de l‟urgence des actions d‟aménagement

urbain rationnel à Ambohijanaka.

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CONCLUSION GENERALE

Le contexte actuel est marqué par une marche irréversible vers une croissance de la

population urbaine. Effectivement, depuis quelques années, Madagascar assiste à une poussée

démographique accompagnée d‟une extension des agglomérations vers les sites périphériques.

Certes, les communes périphériques de la capitale sont classées communes rurales de

deuxième catégorie mais représentent un trait caractéristique d‟urbanisation très visible.

Pour l‟élaboration de ce mémoire, la démarche inductive a été adoptée, qui consiste à

aller du général au particulier. La commune rurale d‟Ambohijanaka fait partie des communes

se situant à la périphérie de la commune urbaine d‟Antananarivo où le phénomène de

l‟urbanisation est vraiment en marche. Elle figure parmi les 26 Communes qui forment le

District d‟Antananarivo Atsimondrano, ayant une superficie de 23 km², son chef-lieu est

Ambohijanaka. Elle est également parmi les cinq communes touchées par la zone de ByPass.

Outre sa position de commune périphérique, Ambohijanaka avec ses conditions

physiques favorables à l‟installation humaine, elle connaît une double pression

démographique, l‟une d‟origine intra urbaine et l‟autre d‟origine rurale, mais toutes deux à la

recherche d‟une situation favorable pour bénéficier de tous les avantages qu‟une ville peut

offrir. Cette poussée de l‟urbanisation provoque une mutation spatiale et fonctionnelle. En

effet, par la densification des zones d‟habitat, la création des nouveaux quartiers

résidentielles, et la mise en place d‟un équipement scolaire de haut niveau. L‟essor des

activités tertiaires est aussi visible dans la commune tels que la desserte des réseaux de

transport par le taxi bé qui assure la relation inter indépendantes entre la ville et la commune

surtout par l‟importance des flux quotidiens, ainsi que le développement des activités

commerciales et de services (commerce pendulaire et espaces de loisirs).

Pourtant, cette périurbanisation n‟a pas apporté un développement équitable pour la

population de la petite ville d‟Ambohijanaka. En d‟autres termes, un déséquilibre et

insuffisance d‟infrastructure communautaire de base se présentent au sein de la commune tels

l‟éducation, sanitaire, marché, voie de communication… les offres d‟équipements et de

services publics ne répondent plus aux besoins et aux attentes des habitants, ils se sont en

général installés dans la partie Nord-Ouest de la commune, tandis que les parties Sud et Est

restent des zones sous-équipées. De plus, la commune rurale d‟Ambohijanaka subit une

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périurbanisation anarchique qui se présente par la prolifération des constructions illicites et la

dégradation de l‟environnement à travers les remblaiements, la mauvaise gestion des déchets

ménagers, la surexploitation des forêts et les effets néfastes de l‟exploitation minière. Ce

processus a engendré également une inégalité sociale car elle n‟a apporté une véritable unité

économique d‟où la prolifération de l‟emploi dans les secteurs informels s‟expose.

Afin d‟assurer un développement urbain harmonieux et pour que la dynamique spatiale

soit un moteur de développement pour la commune, des recommandations ont été

avancer :l‟élimination des écarts socio-économique en améliorant les conditions sociales des

habitants parle renforcement et la création des infrastructures de base, la mise en place de

gestion de l‟environnement par la gestion de déchet , le plan d‟aménagement forestier et la

minimisation des impacts issus de l‟exploitation minière sont aussi à prendre en compte. Et

pour une bonne perspective d‟avenir du secteur primaire et secondaire, il faut promouvoir

l‟agriculture, la pisciculture et l‟artisanat d‟art car ces activités peuvent certains contribuer à

l‟économie de la population et de la commune.

Pour bien maîtriser le processus d‟urbanisation, des défis urbains de la commune

s‟avèrent importants, en commençant par la nouvelle organisation de l‟espace pour une

meilleure optimisation de l‟espace. L‟élaboration du SAC, en complément du PUDé du By

Pass, peut contribuer à la mise en œuvre d‟un programme de développement urbain efficace.

Les maires peuvent réaliser les projets de développement communaux tel que la création des

infrastructures de base compte tenu de l‟évolution démographique. Le SAC a comme champs

d‟application tous les territoires de la commune, allant des espaces bâtis et aménagés jusqu‟au

milieu agricole et naturel. Ainsi, l‟amélioration du 3P joue un rôle non négligeable, c‟est une

bonne alternative pour un développement durable et équitable des Communes à Madagascar.

En somme, l‟avenir de la Commune est une priorité à ne pas négliger. Tout le monde a

sa part de responsabilité dans l‟urbanisation et le développement en partant des structures

communales et des citoyens. En fait les projets de développement de la Commune nécessitent

la participation des habitants qui est la base tout en tenant compte les élus et les décideurs.

Une nécessité de volonté politique de tous les niveaux et une sensibilisation doit se faire.

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BIBLIOGRAPHIE

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100

LISTE BIBLIOGRAPHIQUE

OUVRAGES GENERAUX

1) BEAUJEU-GARNIER J., (1977),La géographie urbaine française au cours des 50

dernières années, pp. 61-71

2) ECALLE F., (1989), L’économie des services, Collection PUF, Paris, pp. 124-127

3) ESOAVELOMANDROSO F., RAJAONAH., (1989-1990), Des rivières à la ville. Les

plaines de l’Ouest d’Antananarivo pendant la première moitié du XXème Siècle, in

OmalysyAnio , n°29-32 , Revue d‟études historiques , Les hautes Terres Centrales ,

Université d‟Antananarivo , pp. 321-339

4) GEORGES P., (190), Précis de Géographie rurale, édition PUF, Paris, pp. 340-356.

5) Ministère des Travaux publics. (1985), Développement urbain du grand Antananarivo,

pp. 254-257

6) PIERRE M ; FRANCOISE C., (1988), Dictionnaire de l’urbanisme et de

l’aménagement, pp. 30-35 /pp. 682-689/pp. 596-598.

7) RAMAMONJISOA J., (1983), L’extension urbaine de Tananarive, nouveau visage,

Madagascar, Revue de Géographie, n°43, pp. 66-104

8) RAMAMONJISOA J., (1998), Morphologie et l’extension urbaine de l’indépendance à

la fin du XXème Siècle, in Cité des milles, Presses de Benyen, Levrault Graphiques à

Toulouse, pp.129

9) RAMANDIMBIARISON N., (2009), Migration et développement régional : cas de

l’espace malgache, Revue de la faculté de Droit, d‟Economie, de Gestion et de

Sociologie, pp. 127-134

10) RAVELOARISON J., (2004), Rapport sur l’existant et PUDi provisoire , VRD et

réseaux structurants, pp.65

11) WOLKOWITSCHI M., (1976), Géographie des transports, Collection U, Armand

Colin, pp. 106-125

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101

OUVRAGES SPECIFIQUES

12) ARMAND C., (2000), Villes et Urbanisme dans le monde, Paris, pp.112-120

13) BARCELO M., (1999), Les indicateurs d’étalement urbain et de développement durable

en milieu métropolitain, Université de Montréal, Faculté de l‟aménagement, Institut

d‟urbanisme pp.35-50

14) GASTINEAN B., (2006), Spécial démographie à Madagascar « TSINGY », Revue de

l‟association des professeurs d‟Histoire et de Géographie de Madagascar, pp5 -23-31

15) GUSTAVE M., et TRIBILLON J., (1988), Villes en développement, La découverte,

pp.74-89

16) ROUSSEAU D., et VAUZEILLES G., L’aménagement urbain, presses universitaires de

France, pp.5-21 / pp.33-34

17) VANIER M., (2007), La relation ville / campagne excédée par la périurbanisation,

Université Gnenoble I , Archives-Ouvertes HAL, pp.8

THESES ET MEMOIRES

18) ANDRIAMANOVOSOADIMBINIFIDY A. H., (2017), Dynamique spatiale d’une ville

périphérique su grand Tana à l’exemple de la commune urbaine d’Ambohidratrimo ,

Université d‟Antananarivo , Département de Géographie, Février 2017 , pp.5-52

19) MITSO C., (2013), Sécurisation foncière : gage de développement en milieu rural : cas

de la commune rurale Ambohijanaka, Université d‟Antananarivo, Département de

Sociologie, Février 2013, pp.12-32

20) RAMAMONJISOA J., (1974), Tananarive, étude de croissance urbaine, Mémoire de

maitrise, Laboratoire de Géographie, Université d‟Antananarivo , pp.76-89 /pp.121-126

21) RANDRIANTSALAMA SOANIAINA P., (2008), Etude d’impacts économique et

environnemental du By Pass, Mémoire de maitrise, Université d‟Antananarivo,

Département de Géographie, Octobre 2008, pp.9-54

22) RATOVO A. M., (2017), Evolution spatio temporelle de l’extension périurbaine à

Anosy Avaratra (Agglomération tananarivienne), Mémoire de maîtrise, Département de

Géographie, Université d‟Antananarivo, Février 2017, pp. 25-29

23) RAHARIMANANTSOA N., (2017), Aménagement et périurbanisation d’Antehiroka,

Agglomération tananarivienne, Mémoire de maitrise, Département Géographie,

Université d‟Antananarivo, Février 2017, pp.41-50

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102

24) RABARINELINA R., (2010), Extension de la ville d’Antananarivo vers les zones

périphériques et la sécurité foncière du requérant : cas de la commune rurale

Ambohijanaka, Mémoire de maitrise, Université d‟Antananarivo, Ecole Supérieur

Polytechnique, option Sécurisation foncière et aménagement des espaces urbains et

ruraux, Janvier 2010, pp5-34

25) RANDRIANARITOANDRO HERY V., (2012), L’avenir du monde urbain en Afrique,

Mémoire de maitrise, Université d‟Antananarivo, Département d‟Economie, Avril 2012,

pp37-75

26) RAHARISOA OLISOA F., (2012), Mutation des espaces périurbains d’Antananarivo :

population, habitat et occupation du sol, Thèse de doctorat, Université d‟Antananarivo

et Université de Strasbourg, Septembre 2012, pp.24-51 /pp. 60-67 / pp.115-125

27) RANDRIANATOANDRO O., (2009), Organisation et problèmes d’aménagement du

terroir : cas de la commune rurale Ambohijanaka, Université d‟Antananarivo ,

Département de Sociologie, Mémoire de D.E.A, Juillet 2009, pp.23-30

28) RAKOTONDRAINIMPIANA ANDRY F., (2012), Problématiques de développement

durable en milieu rural, cas de la commune rurale Ambohijanaka, Mémoire de Maitrise,

Université d‟Antananarivo, Département Sociologie, Décembre 2012, pp.33-42

29) RAJOHARISON JEMIMA R., (2015), L’innovation de l’espace périurbain

d’Antananarivo, Mémoire de maitrise, Université d‟Antananarivo, Département

Géographie, pp.5-20

30) THOMAS S., (1995)., Urbanisation de la périphérie et mutation foncière au Sud

d’Antananarivo, Maitrise d‟aménagement et de développement local, Paris X-

NANTERRE , Juin 1995 , pp.7-8.

DOCUMENTS TECHNIQUES

1) BANQUE MONDIALE, (2015), L’urbanisation ou le défi malgache, pp. 1-3/ pp. 167-

174.

2) INSTAT : donnée statistique de la population Malgache

3) Loi n°2015 – 051 portant Orientation de l‟Aménagement du Territoire (LOAT).

4) Loi n°2015 – 052 relative à l‟Urbanisme et à l‟Habitat (LUH).

5) Loi n°2011-0042 du 26 Janvier 2011 portant classement des communes urbaines en

communes rurales

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103

6) Monographie de la commune rurale Ambohijanaka 2013 à 2016

7) Nations Unies : Département des affaires économiques et sociales, Divion population,

2014, « Word Urbanization Prospects : The 2014 Revision », pp. 36-44

8) Plan Communal de Développement de la Commune rurale Ambohijanaka en 2015 et

2018

9) PUDé By pass et de la bretelle, MEPATE (2015).

WEBOGRAPHIE

10) NINDERBERG S., Définition de l‟aménagement du territoire. Disponible sur :

www.adp.asso.fr/cooperation_urbaine

11) DUREAU (F), 2004, « Croissance et dynamiques urbaines dans les pays du Sud », 23p

disponible sur : www.documentation.ird.fr

12) Nombre des grandes villes dans le monde, disponible sur : http://keepschool.com/fiches-

de-cours

13) Population urbaine mondiale. Disponible sur : http://www.un.org/fr/development

14) Population urbaine mondiale (2008 à 2014), disponible sur : www.statistiques-

mondiales.com/population_urbaine.htm

15) Photo tombeaux de Rangita et Raseta, et « tranonkotana » disponible sur :

http://www.madatana.com/colline

16) Photos carrière dans le fokontanyAmbodiakondro , disponible

sur :http://www.bing.com/images

17) Urbanisme et planification urbaine. Disponible sur : http://www.geoconfluences.ens-

lyon.fr

18) RACELMA K., (2012), « Pour un avenir sans bidonville en Afrique » , Afrique

Renouveau disponible sur www.org/africarenawal/fr

VIDEOGRAPHIE :

Le développement de la commune rurale Ambohijanaka, disponible sur :

http://www.bing.com

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ANNEXES

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LISTE DES ANNEXES :

Annexes I : Enquête auprès des autorités de la commune

1- Quelles relations entretiennent la commune avec ses communes voisines ?

2- La commune possède-t-elle d‟un plan d‟Aménagement quelconque :

PCD ,Pudi , SAC…

3- Question sur la démographie (l‟origine de la population, nombre de population,

répartition de la population, et les activités de la population)

4- Les démarches à suivre pour la construction des maisons

5- Ou se localise les services administratifs et financières ?

6- Les problèmes existants au niveau de la commune ?

7- Quels sont les projets dans la commune et quels sont les moyens de mise en œuvre ?

8- Demandes de documentation

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Annexes II : Enquête auprès des chefs Fokontany

1- Dénomination :

Superficie : Superficie bâti : Quartier :

2- Recensement par catégorie

Homme Femme Enfant

3- Activités pratiqués :

Activité Pourcentage ou nombre Genre

Primaire

Secondaire

Industrie

Tertiaire

Autres

4- Nombres des infrastructures :

Puits communautaires : Bornes fontaines : Branchements particuliers :

Lavoirs : Douches publiques : WC publics :

Bacs à ordures : Hôpitaux : Loisirs :

Sécurité : Centre culturels : Espace vert (où) :

Espace de loisirs (où) : Electricité :

Etablissements scolaires :

Préscolaire Primaire Secondaire 1e

cycle

Secondaire 2e

cycle

Publique

Privée

confessionnelle

Privée non

confessionnelle

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Taux de scolarité :

5- Construction et habitat en %

Moderne : Traditionnel : Lotissement :

6- Situation foncières : tarif foncier

2002 2007 2012 2017

7- Existe-t-il des constructions qui ne visent pas les normes ? :

8- Parler des migrants

9- Souhaits ou solutions urgentes et prioritaires :

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Annexes III : Enquête auprès des responsables de coopérative

1- Nom de la comparative :

2- Terminus en centre-ville :

En périphérie :

3- Jour et heure de travail :

4- Nombre de véhicule :

5- Evolution de nombre de véhicule :

Année Nombre

2002

2007

2012

2017

6- La demande quantitative en matière de transport est-elle satisfaite ?

__ OUI, largement __ OUI, dans la limite __NON

Si NON, quel pourcentage de la demande n‟est pas satisfaite (transport de personnes

dans l‟intervalle des heures de pointe) ?…………………% ; cela pourrait être résolu

en ajoutant ………………..(nombre) véhicules

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Annexe IV : Enquête auprès des ménages

1- Fokontany : Quartier :

2- Personne enquêtée : Homme Femme

3- Etes-vous migrant : Oui Non

4- Origine et date d‟arrivée :

5- Depuis quand êtes-vous dans le FKT :

6- Les raisons du choix de ce FKT :

a) Offre de terrain /maison / appartement moins cher

b) Travail

c) Etude

d) Cadre de vie (air pur et environnement)

e) Retour à la propriété familiale

f) Autre

7- Types d‟habitats :

a) Moderne

b) Traditionnel

c) Lotissement

8- Etes-vous :

a) Propriétaire

b) Locataire

c) Héberger gratuitement

9- Quelle est votre démarche, administrativement, en cas de nouvelle construction que

vous souhaitez réaliser ? Permis de construire

10- Quel est le nombre de personnes dans la maison ? :

11- Quel est le nombre de :

Actif Etudiant Retraite

Recherche d‟emploi Autre

12- Quelle est l‟activité principale exercée ? :

Autres activités secondaires :

13- Ou se trouve le lieu de travail des natifs ? :

14- Ou est-ce vous scolariser vos enfants ? :

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15- Quel est le moyen de transport pour se rendre au travail et à l‟école ?

16- Source d‟approvisionnement en :

a) Eau : Jirama Puits BF Autres

b) Electricité : Jirama Pétrole Bougie Autres

17- Ou jetez-vous vos ordures :

a) Incinération

b) Compostage

c) Bac à ordure public

d) Autres

18- Quel type de latrine utilisez-vous ? :

a) Fosse septique

b) Fosse pendue

c) WC public

d) Autre

19- Ou sont évacuées les eaux usées ?

20- Face à la périurbanisation, quelles sont les infrastructures que vous pensez qu‟il faut

ajouter ou implanter ?

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Annexe V : Enquête auprès des espaces de loisirs

1- Nom de l‟établissement :

2- Date d‟implantation :

3- Date d‟ouverture :

4- Catégorie / étoile :

5- Activités offertes :

6- Choix d‟implantation :

7- Problèmes rencontrés :

8- Projets :

Annexe VI : Enquête auprès de la CECAM

1- Date d‟implantation

2- Quelles sont les conditions d‟adhésion ?

3- Quelles sont les différentes catégories du membre ?

4- Quelles sont les offres offertes ? Laquelle est la plus utilisée ?

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Annexe VII : extrait de loi

Extraits de la disposition règlementaire dans la LUH (Loi n° 2015- 052 relative à

l’Urbanisme et à l’Habitat)

Article 176.- Tout propriétaire qui se propose d‟édifier une construction ou une clôture le

long d‟une voie publique est tenu de demander l‟alignement et le nivellement de la voie

publique au droit de sa propriété.

Article 177.-La demande d‟alignement et de nivellement est adressée au Maire de la

Commune concernée.

Article 179.- Quiconque désire entreprendre une construction, doit, au préalable, obtenir un

permis de construire. Cette obligation s‟impose aux services publics et concessionnaires de

services publics, comme aux personnes privées.

De même, quiconque désire entreprendre des travaux modifiant la configuration du sol dans

une agglomération dotée de plan d‟urbanisme doit au préalable obtenir une autorisation

délivrée par les autorités compétentes.

Le même permis est exigé pour les clôtures, les modifications extérieures apportées aux

constructions existantes, les reprises et réparations des gros œuvres, les surélévations, le

changement de destination et d‟usage de toute ou partie de construction existante, ainsi que

pour les travaux entraînant une modification de la distribution intérieure des bâtiments et des

sanitaires.

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Annexes VIII : Localisation des SAC et SAIC à Madagascar

Source : OAT 2014

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TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS ………………………………………………………………………….i

SOMMAIRE ………………………………………………………………………………...ii

RESUME ………………………………………………………………………………...iii

GLOSSAIRE………………………………………………………………………………….iv

LISTE DES ILLUSTRATIONS ………………………………………………………….v

LISTE DES ACRONYMES ………………………………………………………………..vii

INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 1

PREMIERE PARTIE : « LES CONTEXTES DE PERIURBANISATION DE LA

COMMUNE RURALE D’AMBOHIJANAKA » .................................................................. 4

Chapitre I : CONTEXTE, NOTIONS ET METHODOLOGIE ………………………….5

A. Localisation, contexte et historique locale ..................................................................... 5

1. Localisation de la zone d‟étude .................................................................................. 5

2. Historique de la zone d‟étude ..................................................................................... 8

3. Contexte de la zone d‟étude ....................................................................................... 9

B. Contexte et notion de base .............................................................................................. 13

1. Généralité ................................................................................................................. 13

2. Quelques notions et définitions ................................................................................ 14

C. Démarches de la recherche .............................................................................................. 19

1. Les étapes de la réalisation du mémoire :................................................................. 19

a) La phase préliminaire ........................................................................................... 19

b) La phase terrain : Travaux de terrain.................................................................... 19

c) La phase de synthèse et rédaction des données .................................................... 19

2. La méthodologie de collecte de données et information .......................................... 20

a) Les méthodes d‟enquêtes ..................................................................................... 20

b) Les limites de la recherche ................................................................................... 21

c) Traitement informatique de la donnée.................................................................. 21

Chapitre II : DES CONDITIONS GEOGRAPHIQUES FAVORABLES ............................... 23

A. Ambohijanaka : un espace périurbain de Hautes Terres de Madagascar ..................... 23

1. Un relief accidenté et rocheux .................................................................................. 23

2. Condition pédologique assez favorable .................................................................... 25

3. Cadre Hydrographique ............................................................................................. 26

4. Un climat tropical d‟altitude..................................................................................... 26

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115

B.La dimension humaine de la périurbanisation à Ambohijanaka ...................................... 28

1. Dynamique démographique ..................................................................................... 28

2. L‟apport migratoire .................................................................................................. 29

3. Répartition spatiale de la population ........................................................................ 30

4. Une population jeune ............................................................................................... 33

Conclusion de la Première Partie......................................................................................... 35

DEUXIEME PARTIE : AMBOHIJANAKA : UN ESPACE PERIURBAIN TRES

DYNAMIQUE ........................................................................................................................ 36

Chapitre III : LES FACTEURS DE LA CROISSANCE PERIURBAINE A

AMBOHIJANAKA ............................................................................................................. 37

A. Les étapes de la croissance spatiale de la ville et du territoire de la commune............ 37

1. Le noyau historique : ................................................................................................ 37

2. L‟extension pendant et après la colonisation ........................................................... 41

3. Les zones urbanisées actuelles ................................................................................. 41

B. Le développement des activités tertiaires ..................................................................... 42

1. La desserte par les réseaux de transports publics ..................................................... 42

2. Le développement du tertiaire de commerce ........................................................... 43

3. Le marché communal ................................................................................................... 47

4. Institution financière : la prédominance du CECAM ............................................... 49

C. Les flux pendulaires entre le centre et la périphérie ..................................................... 50

1. Ambohijanaka : une zone d‟influence de la ville d‟Antananarivo ........................... 50

2. Les flux quotidiens entre les deux pôles .................................................................. 51

3. La migration pendulaire entre Ambohijanaka-Antananarivo ................................... 52

Chapitre IV : LA CROISSANCE SPATIALE DE LA PETITE VILLE

D‟AMBOHIJANAKA ......................................................................................................... 53

A. Mutation spatiale de la petite ville Ambohijanaka ....................................................... 53

1. Le développement de la zone d‟habitat .................................................................... 55

2. La création des nouveaux quartiers résidentiels ....................................................... 57

3. La mise en place d‟un équipement scolaire de haut niveau : lycée Privé PETER

PAN .................................................................................................................................. 58

B. Les autres activités attractives : .................................................................................... 60

1. Les espaces des loisirs .............................................................................................. 60

2. La gastronomie Pizza : un service de restauration périurbain très animé ................ 63

CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE ....................................................................... 65

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TROISIEME PARTIE : « LES PERSPECTIVES DE L’AMENAGEMENT URBAIN

AU SEIN DE LA COMMUNE RURALE AMBOHIJANAKA » ...................................... 66

Chapitre V : LE DESEQUILIBRE DE L‟AMENAGEMENT URBAIN A

AMBOHIJANAKA ............................................................................................................. 67

A. Insuffisance et inégalité de la répartition des équipements de bases : ......................... 67

1. Infrastructures de santé encore insuffisants.............................................................. 69

2. Le marché communal : « manque d‟espace » .......................................................... 70

3. Un déséquilibre dans la distribution des Equipements éducatifs ............................. 70

4. Un déséquilibre de la répartition des infrastructures routières ................................. 71

5. Un manque des Equipements sanitaires publics ...................................................... 74

6. Fourniture en électricité insuffisante ........................................................................ 75

B. Une périurbanisation anarchique : ................................................................................ 76

1. La prolifération des constructions illicites ............................................................... 76

2. Développement et dégradation de l‟environnement ................................................. 77

a) Prolifération de remblais illicites ......................................................................... 78

b) La mauvaise gestion des déchets ménagers ......................................................... 78

c) La surexploitation des forêts ................................................................................ 79

d) Les effets néfastes de l‟exploitation minière ........................................................ 80

C. Un processus de périurbanisation sans unités économiques ........................................ 80

1. Une inégalité sociale ................................................................................................ 81

2. La prolifération du secteur informel ......................................................................... 81

Chapitre VI : LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT ET D‟AMENAGEMENT

AU SEIN DE LA COMMUNE D‟AMBOHIJANAKA...................................................... 83

A. Les outils d‟aménagement dans la commune ............................................................... 83

1. L‟existence du PCD un outil de développement de la commune ............................ 83

2. Les rôles de la PUDé du By pass ............................................................................. 84

B. L‟amélioration des conditions sociales des habitants .................................................. 88

1. L‟amélioration du système éducatif ......................................................................... 88

2. L‟amélioration des infrastructures de santé ............................................................. 88

3. L‟amélioration des équipements sanitaires .............................................................. 89

4. Accès à l‟électricité .................................................................................................. 89

5. Amélioration des infrastructures marchandes .......................................................... 89

6. La construction et amélioration des voies de desserte ............................................. 90

C. La gestion de l‟environnement ..................................................................................... 90

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1. Un plan de gestion des déchets ................................................................................ 90

2. Le plan d‟aménagement forestier ............................................................................. 90

3. Atténuer les impacts issus de l‟exploitation minière ................................................ 91

D. Les activités économiques à promouvoir dans la commune d‟Ambohijanaka ............ 91

1. Redynamisation de l‟agriculture .............................................................................. 91

2. La valorisation de la pisciculture.............................................................................. 93

3. Le renforcement du secteur d‟activité d‟art ............................................................. 93

E. Les défis urbains de la commune ................................................................................. 93

1. Une nouvelle organisation de l‟espace ..................................................................... 93

2. L‟élaboration du SAC .............................................................................................. 94

3. La participation du 3P .............................................................................................. 95

CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE ...................................................................... 96

CONCLUSION GENERALE ............................................................................................... 97

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 99

ANNEXES ............................................................................................................................. 104

TABLE DES MATIERES .................................................................................................. 114