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La galaxie des 15-25 ans est composite, accusant des disparités considérables de naissances, de formations, de moyens, de convictions… Mais ils utilisent aujourd’hui les mêmes réseaux internationaux qui favorisent des liens rapides et multiplient les échanges pour « réinventer » le monde ! Comment imaginent-ils leur place demain dans une société mondialisée, soumise aux dépressions économiques, menacée par d’innombrables conflits, souillée par une pollution crois- sante ? Comment en parlent-ils ensemble ? Proposent-ils déjà des alternatives ? Quelles sont leurs espérances ? Nous avons voulu les interroger et entendre ceux qui les ac- compagnent. En effet, la responsabilité de tous est engagée : on ne peut pas se plaindre indéfiniment de la violence de certains jeunes, d’addictions croissantes à ce qui les déstructure, de leur indifférence civique ou sociale et, dans le même temps, ali- menter un soupçon ravageur sur la famille ou la communauté éducative, et ruiner le crédit des spiritualités qui ont contribué à fonder le socle humaniste et démocratique de nos sociétés. « Quand le jeunesse se refroidit, le reste du monde claque des dents ! » écrivait Bernanos. Au-delà du cocon protecteur dans lequel les sociétés consuméristes risquent de les enfermer, les jeunes prennent leurs marques pour un avenir, qu’ils envi- sagent sans doute prospère, mais davantage encore fraternel et pacifié. Loin de les désespérer, ceux qui les accompagnent veulent soutenir leur courage et leur confiance. 4P. MICHEL CLÉMENCIN VIE dEs communauTés ZÜRICH UN ENGAGEMENT PORTEUR D’ ESPÉRANCE MANILLE JEUNES EN DANGER ! LA HAYE EN SELLE POUR L’AUMÔNERIE CAMBODGE RENCONTRER L’ AUTRE ET DÉCOUVRIR DIEU dossIER LYCéES FRANçAIS DANS LE MONDE ACTUALITÉ D’UNE INSTITUTION COMPÉTENTE PasToRaLE pRépARATION à LA CONFIRMATION DEVENIR TÉMOIN VIVANT DU ChRIST 4éditorial COMMUNAUTÉS FRANCOPHONES DANS LE MONDE JANVIER-MARS 2013 n° 76 LE BILLET PÈRE DIDIER NOBLOT Prêtre du diocèse de troyes, directeur adjoint du snejV LA REVUE TRIMESTRIELLE DES AMITIéS CATHOLIQUES FRANçAISES DANS LE MONDE n 58 avenue de Breteuil n 75007 Paris n E-mail : [email protected] Site : www.aumoneries-francophones.cef.fr n DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Michel Clémencin n RÉDACTION Marie-Claire Debuisson, Marie-Liesse Gauvin, Patricia Roger n ONT CONTRIBUÉ À CE NUMÉRO : Laurence Faure, Ulysse, Didier Noblot, Anne-Marie Descôtes, Marie-Agnès Rémy, François Duvoux. n CONCEPTION-MISE EN PAGE : Service publication CEF n I MPRESSION Marnat n ISSN / N°1252-1469 © Michel Clémencin Confiance et amitié pour bâtir l’avenir. QUELS HORIZONS POUR LES JEUNES ?

QUELS HORIZONS POUR LES JEUNES? éditorialamities-francophones.catholique.fr/wp-content/uploads/sites/14/... · N’oublions pas une autre source à consulter : le SNEJV, service

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La galaxie des 15-25 ans est composite, accusant des disparitésconsidérables de naissances, de formations, de moyens, deconvictions… Mais ils utilisent aujourd’hui les mêmes réseauxinternationaux qui favorisent des liens rapides et multiplient leséchanges pour « réinventer» le monde !

Comment imaginent-ils leur place demain dans une sociétémondialisée, soumise aux dépressions économiques, menacéepar d’innombrables conflits, souillée par une pollution crois-sante? Comment en parlent-ils ensemble? Proposent-ils déjàdes alternatives? Quelles sont leurs espérances?

Nous avons voulu les interroger et entendre ceux qui les ac-compagnent. En effet, la responsabilité de tous est engagée :on ne peut pas se plaindre indéfiniment de la violence de certainsjeunes, d’addictions croissantes à ce qui les déstructure, de leurindifférence civique ou sociale et, dans le même temps, ali-menter un soupçon ravageur sur la famille ou la communautééducative, et ruiner le crédit des spiritualités qui ont contribuéà fonder le socle humaniste et démocratique de nos sociétés.

«Quand le jeunesse se refroidit, le reste du monde claque desdents ! » écrivait Bernanos. Au-delà du cocon protecteur danslequel les sociétés consuméristes risquent de les enfermer, les jeunes prennent leurs marques pour un avenir, qu’ils envi-sagent sans doute prospère, mais davantage encore fraternelet pacifié. Loin de les désespérer, ceux qui les accompagnentveulent soutenir leur courage et leur confiance.

4P. MICHEL CLÉMENCIN

VIE dEs communauTés

ZÜRICHUN ENGAGEMENT PORTEUR

D’ESPÉRANCE

MANILLEJEUNES EN DANGER !

LA HAYEEN SELLE POUR L’AUMÔNERIE

CAMBODGERENCONTRER L’AUTRE

ET DÉCOUVRIR DIEU

dossIER

LYCéES FRANçAISDANS LE MONDEACTUALITÉ

D’UNE INSTITUTION

COMPÉTENTE

PasToRaLE

pRépARATION à LA CONFIRMATIONDEVENIR TÉMOIN VIVANT

DU ChRIST

dit

oria

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COMMUNAUTÉS FRANCOPHONES DANS LE MONDE

JANVIER-MARS 2013 n° 76

LE BILLET

PÈRE DIDIER NOBLOTPrêtre du diocèse

de troyes, directeur

adjoint du snejV

LA REVUE TRIMESTRIELLE DES AMITIéS CATHOLIQUES FRANçAISES DANS LE MONDE n 58 avenue de Breteuil n 75007 Paris n E-mail : [email protected] : www.aumoneries-francophones.cef.fr n DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Michel Clémencin n RÉDACTION Marie-Claire Debuisson, Marie-Liesse Gauvin, Patricia Roger n ONT CONTRIBUÉ À CE NUMÉRO : Laurence Faure, Ulysse, Didier Noblot, Anne-Marie Descôtes, Marie-Agnès Rémy, François Duvoux.n CONCEPTION-MISE EN PAGE : Service publication CEF n IMPRESSIONMarnat n ISSN / N°1252-1469

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Confiance et amitié pour bâtir l’avenir.

QUELS HORIZONSPOUR LES JEUNES?

Révélée dans les médias en décembre 2011 grâce à son adaptation «catho» de la série «Bref» de Canal+, la Frassateam poursuit unobjectif: annoncer le Christ en vidéo et par le rire. Décryptage.

Tout a commencé avec quelquesPlaymobils et une caméra bra-

quée sur le bureau de l’appartementparisien d’Amaru Cazenave, vingt-huit ans, réalisateur-truquiste à TF1,

converti à l’âge de vingt ans. C’étaiten 2008 et les Playmobils étaientles heureux protagonistes de «Cadichon et la Nativité», mini web-série relatant (fidèlement) la Nati-vité sur un ton décalé, diffusée surle web[*] pendant l’Avent. C’est ainsiqu’est née la Frassateam – quireprend le nom du bienheureux ita-lien Pier Giorgio Frassati –, fondéepar Amaru et cinq de ses amis; etavec elle, l’envie de continuerd’«annoncer (leur) espérance sur leweb». La chaîne fictive FTV (pourFrassateam TV) voyait le jour peuaprès, diffusant un journal télévisé«évangélique» et humoristique, ànouveau pendant l’Avent – périodepropice, s’il en est, à l’ouverture descœurs. L’audience? 6500 vues par«JT». La recette? Une durée de troisà quatre minutes maximum et unediffusion sur le web garantissantle «partage» rapide sur les réseauxsociaux. La cible? «Un public jeune,pratiquant comme non-croyant, pré-cise Amaru. La diversité des postslaissés sous les vidéos, des retoursd’amis ou des commentaires desmédias, prouve que ces vidéos sontaccessibles à tous et qu’elles doi-

vent le rester.» Et pour le réalisa-teur, l’important n’est pas tant detoucher instantanément le publicque de permettre aux internautes dedéclencher une discussion… pourpeu qu’ils se sentent concernés.Preuve en est le succès, l’hiver der-nier, de la reprise de «Bref» – minisérie à succès de Canal+ – par laFrassateam, dans une version«catho» et décomplexée (voir enca-dré). Quoi de plus évocateur, eneffet, que l’image du trentenaire cita-din découvrant et intégrant à la foisdans sa vie, le pardon, la vie spi-rituelle ou la prière fraternelle… Làencore, deux ingrédients essentielsont fait mouche: le rire et la qualité.« Adhérents ou non à notre mes-sage, tous les internautes ont appré-cié l’aspect technique de notre tra-vail », rappelle Amaru. Quant au rire,attention au principal écueil: «plon-ger dans la dérision au détrimentdu message évangélique», prévient-il. Prochain épisode sur youtube, auCarême 2013.

4LAURENCE FAURE

[*] 11 épisodes, audience à succès :

4000 à 12000 fois chacun.

RésEauX socIauX

Frassateam : la mission sur le web

Les trois épisodes de cette mini-série diffusée pendant l’Avent 2011 ont été vus chacun 100 000 fois en moyenne.

Diffusée notamment sur LCI, la série a été reprise sur les sites internet de nombreux médias, du quotidien gratuit Métro aux

Inrockuptibles. N’oublions pas une autre source à consulter : le SNEJV, service national pour l’évangélisation des jeunes et

pour les vocations.

BREF, j’SUIS CATHO

actual ité

« L'important n’est pas tant

de toucher instantanément

le public que de permettre

aux internautes de déclencher

une discussion. »

Toutes les vidéos sur

http://sites.google.com/

site/frassateam.

2D

R

3

J’avais quinze ans lorsque mafamille a choisi de partir en

Indonésie pour le travail. Ce fut ledépart d’une petite commune pai-sible pour la grande ville de Dja-karta, et l’entrée en classe deseconde au lycée français. Audébut on est déstabilisé par l’at-titude à avoir avec les «gens demaison». Pas facile de se laisserservir et respecter ainsi leur tra-vail. Il faut rester vigilant pour nepas se croire dominant, d’autantque l’occidental est plutôt bien vude la population. Le sourire desgens m’a frappé. Ils sont bien-veillants et viennent à toi. Lamixité n’est pas comme en France,avec là-bas des groupes séparésde garçons et de filles.

Nous avions une aumônerie, etelle a pu nous aider à ne pas nouscroire supérieurs. Nous participionsà des groupes de solidarité. Ona ainsi pu repeindre une écolepour des enfants de la rue. On aaussi monté une pièce de théâtrepour les distraire. Le quotidien desétudes était super: être onze dansla classe, avec un très bon rapportprofs-élèves, on n’était pas loin ducours particulier! J’appréhendaisun peu le retour. On perdait cettesorte de «cocon» protecteur. Maisavoir plongé dans une autre cul-ture me donne une dimensionplus réaliste de la vie. Et j’aiaujourd’hui des amis dans denombreuses villes du monde.4ULYSSE, ÉTUDIANT

djakaRTa

L’Indonésie, partir àl’aventure à 15 ans!

Les 15-30 ans : un enthousiasme communicatif !Aujourd’hui, il y a bien des façons de parlerdes jeunes. Les ouvrages ne manquent pas.Approches tantôt sociologiques, tantôt psychologiques, générales ou partielles. La jeunesse est inévitablement marquée parla révolution numérique et le nouveau modede socialisation qu’elle induit. Elle n’échappepas non plus à une époque marquée par l’accélération de la communication. Des mutations traversent notre monde, elles sontparfois anxiogènes. Je suis témoin de surcharges émotionnelles chez des jeunesperdus ou en mésestime d’eux-mêmes. Les observateurs témoignent d’une jeunessetraversée par l’incertitude et une défiancequasi généralisée devant les grandesinstitutions. Et si chez les jeunes catholiquesl’appartenance religieuse décline, c’est auprofit d’un engagement choisi. Alors que depossibles ! Ils passent le seuil de la porteouverte sur le monde et s’engagent àl’international ou dans des services civiquesen France. Certainsprennentconsciencede la fragilitéde notre planète et de leurresponsabilité. D’autres s’interrogent sur leurmode de consommation et choisissent descircuits courts d’acheminement des produits.D’autres encore opposent au fast-food, la slow-mob « la sieste géante» ! Sur le terrain de l’évangélisation, les jeunesprennent une place fondamentale. Des initiatives déploient leur audacemissionnaire et leur joie de croire. Ils sontcréatifs et bousculent nos habitudes !

4Le BiLLetPÈRE DIDIER NOBLOTPrêtre du diocèse

de troyes, directeur

adjoint du snejV

DR

De jeunes écoliers indonésiens. Ulysse et ses amis de lycée en médaillon.

«Des initiativesdéploient leur audacemissionnaire et leurjoie de croire »

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lyss

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Sollicités par Amitiés, leschefs et cheftaines scouts de la section francophone deZürich, nous partagent leurregard sur le service et l’avenir.

E xpérimentés ou non, ilstémoignent de leur enthou-

siasme dans leur engagement: «Jeme suis engagé pour rendre ce quim’avait été donné de recevoir dansle scoutisme, tout en faisant

quelque chose quime plaisait.» Ilsprennent la mesurede l’importance qu’ilspeuvent avoir entant que jeunesadultes dans l’espritdes jeunes qu’ilsencadrent.

Le service scout à laparoisse est parfoisrégulier: «J’y enca-dre une meute detreize louveteauxune journée parmois, mais aussi

nous participons à des actionsprécises de la vie de la paroissecomme le spectacle de la fête del’Avent.»Cependant ce lien avec leurparoisse n’est pas toujours évi-dent: «Je n’ai pas eu véritable-ment d’ancrage paroissial dansmes années scout.»L’avenir? Certains en parlent avecleurs camarades, d’autres pas.Une cheftaine témoigne de son

désir d’aider les gens à traversson futur métier (pharmacien), enayant conscience que la précaritéest partout, y compris dans lespays développés. Elle apprécied’en parler avec ses amis ce quilui permet de confronter despoints de vue différents.Un chef, qui prie chaque jour etest clairement engagé dans unevie chrétienne, essaie d’aborderles thèmes d’avenir à la lumièrede l’Évangile. Il lit des journauxchrétiens, partage ses réflexionsavec ses amis et sa famille. Celalui permet de trouver les motsjustes, de défendre la vie et plusgénéralement les valeurs chré-tiennes.Quant à leurs espérances pourdemain, elles rejoignent celles dela plupart des jeunes: la com-préhension entre les peuples,comme base pour un mondemeilleur ; construire une familleheureuse; développer, par sonmétier dans les ressources humai -nes, la manière dont les organi-sations sont construites et les

4

V iE dES cOmmuNautéS

iNFOS SERV i cE

n VISITES

> Invité à Amsterdam et La Haye, le P. Michel Cle-

mencin a rencontré les prêtres et laïcs des deux com-

munautés. Les difficultés financières de l'Église aux

Pays-Bas ont des incidences sur la stabilité des lieux

de célébration et d'hébergement, mais le dynamisme

est au rendez-vous. La vitalité des personnes, des

jeunes en particulier, permet de relativiser les

soucis matériels et d'augmenter la patience des

pasteurs, les pères Clément et Vincent de Paul !

> Le P. Michel Clemencin était aussi invité

à la célébration des 50 ans de la paroisse Saint-

André-Bobola de Varsovie. Animée par les jésuites,

elle reçoit un grand nombre de fidèles. Les fran-

cophones ont bien leur place avec le soutien

de leur jeune aumônier, le P. Maciej (sj), également

professeur de morale. La célébration, présidée

par le Provincial des jésuites et concélébrée

par dix prêtres, fut l’occasion de souligner

l’histoire douloureuse du pays et ses nouvelles

ambitions, portées par la foi active de nos amis

polonais.

> Patricia Roger a rencontré le père Jean-

Maximilien lors de sa visite à la paroisse franco-

mexicaine de Mexico. Qu’il soit remercié à

nouveau pour son accueil, sa disponibilité et ses

explications intéressantes sur l'histoire et la vie de

la paroisse, resituées dans le contexte politique et

économique du pays.

ZüRIch

Scouts et guides d’Europe

© CCF Zurich

L P4Y accompagne l’in-sertion des jeunes (17-

24 ans) issus de la gran depauvreté et en situationd’exclusion (jeu nes vivantdans la rue, anciens prison-niers, handicapés), décidanteux mêmes de venir dansles centres. Ils sont motivés,mais cela leur demandebeaucoup d’efforts. Ils sontcomplètement déconnectés,n’ont plus l’habitude de sui-vre des règles, d’être pré-sents tous les jours… Ilsjouent le jeu du mieux qu’ilspeuvent, mais certainscaractères forts se réveillentparfois et il faut alors trouver des solutions avecl’équipe tout entière, commel’exclusion à court terme.

Leur semaine est divisée entrois temps : deux jours

consacrés au rattrapage scolaire et aux formations(anglais, business, informa-tique), car beaucoup ontquitté l’école tôt et il est trèsdifficile de trouver un postesans diplôme. Deux jours etdemi à la réalisation d’unprojet professionnel: culti-ver ou vendre des fruits etlégumes, fabriquer dessavons, des bougies, etc. etune demi-journée consacréeà la recherche de leur pro-pre projet de vie.Ils doivent gravir quatreétapes pendant leur séjour :autonomie, responsabilité,management et enfin entre-prenariat. Chaque semaine, les jeunesde LP4Y reçoivent uneindemnité en contrepartiede leur travail et apprennentainsi à gérer leur argent.

Cela les aide à se projeterdans leur vie future.Généralement ils restententre neuf et dix-huit moisdans le centre et se réinsè-rent ensuite dans la vie“normale” en intégrant uneentreprise, en créant leurspropres business ou enreprenant des études.

Ma mission consiste à tra-vailler sur les Life Projectbooks. Cet outil a été crééen vue d’aider les jeunes àtrouver leur voie, à penserà l’avenir et à se créer unvrai projet de vie.Tous les jours je les voisprogresser, reprendre con -fiance en eux… et c’est celaque j’aime.

4PAULINE DE VALENCE

5

manILLEhommes dirigés… et pouvoircontinuer à servir Dieu au sein duscoutisme: «Le scout travaille àétablir le règne du Christ dans lemonde qui l’entoure. L’expériencescoute ne vise pas à former des“supers citoyens” ou des futurscadres de mouvement bénévoleou associatif. Si nous sommessensibilisés par l’expérience scouteà la défense de la nature par lecontact que nous pouvons avoiravec elle, à la défense du plus fai-ble, ou encore aux exigences dela vie en communauté, tout celane sont que des modalités d’ac-tions parmi d’autres, qui décou-lent avant tout d’une exigence quiprend sa source en Dieu (cf. textede la promesse).»

Tous témoignent: le scoutisme, àtravers les différents services oudans les enseignements bibliques,leur permet de voir le mondeavec plus d’optimisme, de l’en-visager différemment. «Le contactavec d’autres jeunes à la foirayonnante me donne la force deproclamer ma foi et d’être plusambitieux pour la place de l’Églisecatholique dans le monde.»

4PROPOS RECUEILLIS PAR

ISABELLE TRUPIN

n jOURNéES pASTORALES 2012

Du 3 au 8 octobre, elles ont réuni en Grèce une

soixantaine de membres des communautés

catholiques francophones du monde, dont 20

prêtres et 40 laïcs. Le thème « Aux sources

grecques, avec Saint Paul, pour servir les nations

- Chrétiens à l'international : Chances et défis »

a suscité le vif intérêt de tous. Un lien fraternel

entre tous les par ticipants s’est for tement

développé au cours de ces journées. Dans un

grand élan de solidarité, chacun continue

aujourd'hui de porter dans ses prières les deuils,

maladies et épreuves familiales qui ont, depuis,

touché plusieurs participants. Un grand merci à la

dynamique équipe athénienne!

n pARIS

L’Assemblée générale de l’association Amitiés catho-

liques françaises dans le monde (ACFM) se tiendra

le mercredi 3 avril 2013 de 17h à 19h, 58 avenue de

Breteuil, 75007 Paris. Votre présence ou votre «Bon

pour pouvoir » sont essentiels pour la vie des ACFM.

n blog.jeunes-cathos.frUn blog d'actualité et de réflexion qui donne la

parole aux jeunes, conçu et animé par les jeunes !

Il fut lancé en mai 2011 par le Service national

pour l'évangélisation des jeunes et pour les

vocations (SNEJV) de la Conférence des évêques

de France.

TOUT JUSTE DIPLÔMÉE ET SUITE À UNE PRÉPARATION AVEC LA DCC (DÉLÉGATION CATHOLIQUE À LA COOPÉRATION),J’AI REJOINT DÉBUT OCTOBRE L’ASSOCIATION LP4Y, (LIFE PROJECT 4 YOUTH), AU SERVICE DE LA RÉINSERTION DES JEUNES «EN DANGER».

Insertion des jeunes

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L’aumônerie du collège regroupetrente jeunes Français. Ils se réu-nissent tous les vendredis et assu-rent la garderie lors de la messedes familles ainsi que la liturgiede la parole pour les 2-5 ans. L’au-mônerie du lycée est composéede 15-20 jeunes Français et Mexi-cains. Ils se réunissent tous lessamedis pour une formation «spi-rituelle» assurée par le père JeanMaximilien, suivie d’un temps deconvivialité. Camille se souvientque «la première année d’aumô-nerie se déroulait dans uneambiance détendue, grâce à lapersonnalité très dynamique de laresponsable... J’ai été moins moti-vée pour la deuxième année car ily avait moins de monde.»

Un groupe de servants d’autel devingt garçons de 5 à 11 ans s’estformé l’an dernier. Les servantesde la liturgie comptent 8-12 fillesentre 5 et 13 ans. Leur formationest assurée par trois pères defamille. Alix, 9 ans, confie « J’aimeêtre servante de messe parce queje peux mieux connaître et servirle Bon Dieu et Jésus. À l’entrée del’église, nous donnons les livretsde chants en souriant aux per-sonnes qui arrivent, nous parti-cipons aux processions, nous faisons la quête. Nous sommesassises au premier rang dansl’église.» Enfin, un chœur d’en-fants vient d’être créé pour lamesse des familles.

4MARIE-HÉLÉNE PONTVIANNE

6

V iE dES cOmmuNautéS

Chacun sur son vélo, ils s’envont vers, ainsi nommée, la«Chapelle allemande» où aura lieu la célébration eucha-ristique marquant le début de cette soirée prometteuse enconversations, rires et amitié.

Chaque rencontre met àcontribution un groupe de

jeunes, qui doit préparer lesprières universelles et animer leschants, souvent dynamiques, carc’est avec joie et de manièrepêchue que la jeunesse doit por-ter le message du Christ vivantaujourd’hui ! Cette participationactive à la messe met beaucoupd’entre nous sur le chemin del’engagement au sein de laparoisse. Certains sont en chargedes enfants de chœur, ou plussimplement, le sont ! D’autres pré-parent les enfants du CE2 à lapremière communion; d’autres

encore animent de temps à autresles messes du dimanche.

Plus tard, la soirée prend uneallure festive, car tous partagentles dernières nouvelles autour desplats ramenés par chacun. Unefois ces adolescents en pleinecroissance rassasiés, le sérieuxs’installe et le débat est lancé !Relativisme, mariage homosexuel,théorie du genre, la messe, laprière, la confiance et encore biend’autres sujets alimentent lesconversations animées par desavis partagés, mais toujours res-pectueux ! Même si chacun aencore quelques remarques ouanecdotes à partager, se faisanttard, les débats cessent environdeux heures après ; et, de nou-veau sur les vélos, les jeunesrepartent. Certains jouent les pro-longations avec leurs amis sur lechemin du retour, ou, avec la

La haYE-amsTERdam

Les jeunes de l’aumônerie

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Une aumônerieconviviale

Soirée conviviale entre amis ou l’on aborde tous les sujets…

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famille une fois à la maison; d’au-tres, la tête pleine, entament uneréflexion intérieure et méditent cequi vient de se dire.

Que l’on vienne d’Amsterdam, del’école internationale ou du lycéefrançais de La Haye, l’aumônerieconstitue une véritable force pourchacun d’entre nous. Elle nousrappelle régulièrement qu’on n’estpas seul et crée des liens qui per-mettent aux élèves de se serrerles coudes, notamment lors desdébats entamés en classe où ils’agit de défendre, implicitementou explicitement, la voix del’Église face aux élèves qui tour-nent souvent celle-ci en dérision,ou face à ceux qui ne compren-nent pas bien son message.

Malheureusement «catalogués»comme «bons cathos obéissantset conditionnés par leur éduca-tion», il est important pour nousde savoir que si l’on se risque àargumenter dans un débat sur lalaïcité, l’avortement, le suicideassisté, etc., un soutien nous seraapporté ! Ainsi il nous est plusfacile en tant que jeune, d’assu-mer notre foi et surtout de la vivrepleinement.

4CAMILLE ET SES AMIS

«Celui qui m’a vu a vu le Père» (Jn 14,9). Cette affirmation étonnante a guidé le choix de mission au Cambodge, d’un jeuneséminariste du diocèse de Paris, en tant que volontaire MEP.

Je ne peux comprendre cet -te parole que dans une

expérience vécue, car Dieu selivre à nous, Il se donne, et àl’approche de Noël, le mystèrede l’Incarnation prend beaucoupde sens pour moi et m’aide dansma tâche. Je vais pouvoir décou-vrir qui est Dieu dans chacunede mes rencontres : cetterecherche m’a d’abord conduit àentrer au séminaire et m’a décidéaujourd’hui à partir en missionpour le Cambodge.Ma mission est multiple: je suischargé, avec le père Pierre Lau-rent, de la communauté catho-

lique francophone de PhnomPenh; je donne des cours de fran-çais à plusieurs classes dans uneécole à Choumkatien, à 80 km dePhnom Penh; je donne des coursà de jeunes filles ouvrières en dif-ficulté dans l’association ClaireAmitié.Ces différentes missions se viventtoutes différemment. Avec les fran-cophones, je n’ai pas la barrièrede la langue khmère, mais cen’est pas forcément plus aisé. Lacommunauté est très exigeante etm’oblige à me reconsidérer sys-tématiquement. Elle me révèlemes faiblesses, mais me donneaussi de la joie grâce à l’inves-tissement de chacun, à l’ensei-gnement du catéchisme ou la pré-paration au mariage. Mais quelleque soit la mission, c’est toujoursune découverte de nouveauxvisages qui deviennent pour moil’expression vivante du Christ.

4MAXIME CORPECHOT

Phnom-PEnh

Mission multiple

COExISTER EN pAIx !

Association àcaractèreinterreligieux créée à Paris, en 2009, à l’issue d’un meetingpour la paixconcernant le conflitisraélo-palestinien. Il s’agissait pour desjeunes d’empêcherl’importation d’unconflit qui n’est pas à caractère religieux.L’aventure commençaavec onze jeunesjuifs, chrétiens etmusulmans. Le but de l’association estd’explorer toutes lesquestions concernantl’interreligieux chezles jeunes, avec cinqentrées majeures : ledialogue, la solidarité,la sensibilisation, la formation et lesvoyages. Aujourd’hui,Coexister compteneuf groupes actifs enFrance (Paris, Lyon,Marseille, Angers,Lille, Sciences PO,Sorbonne, Centrale et Evry) et deux centsjeunes adhérents. Le développement degroupes locaux estdevenu une prioritépour faire deCoexister un véritablemouvement nationals’appuyant sur unevie de groupe àl’échelle locale.

4www.coexister.fr

en bref phnom-penh, «colline du temple» est née d’un édifice bouddhiste en 1373.Le béguinage à Amsterdam

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des sœurs de Saint-Joseph de l’Apparition. À Rome, le lycée Cha-teaubriand est composé de plu-sieurs villas entourées de parcs quiétaient autrefois des résidencesd’artistes. Le lycée Jean-Mermoz deDakar, flambant neuf, vient d’ob-tenir le prestigieux grand prix AFEX2012 de l’architecture française dansle monde.

TROIS GRANDS TYPESD’ÉTABLISSEMENTS

D’un point de vue structurel, ladiversité est également de mise.Il existe trois grands types d’éta-blissements. Il y ceux que l’AEFEgère directement (75 établisse-ments dits «EGD»), ceux qui sontgérés par une association deparents d’élèves ou une fondationet qui ont passé une conventionavec l’Agence (156 établissementsdits «conventionnés»), et enfin 250établissements «partenaires». Dans

ExCELLENCE, pARTAGE, RAYONNEMENT. L’AEFE a choisi ces maîtres-mots

pour caractériser le réseau des établissements d’enseignement français

à l’étranger dont elle assure le suivi, le pilotage ou l’animation en tant

qu’opérateur public placé sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères.

n ANNE-MARIE DESCÔTESAGRÉGÉE D’ALLEMAND, ANCIENNE ÉLÈVE DE L’ÉCOLE

NORMALE SUPÉRIEURE ET DE L’ENA, CONSEILLÈRE

DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DIRECTRICE DE L’AGENCE

POUR L’ENSEIGNEMENT FRANÇAIS À L’ÉTRANGER (AEFE)

DEPUIS 2008, NOMMÉE PAR DÉCRET DU PRÉSIDENT

DE LA RÉPUBLIQUE.

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ces derniers, l’AEFE n’affecte pas de personnels d’encadrement oud’enseignement titulaires de l’Édu-cation nationale mais un accord departenariat formalise des engage-ments réciproques.L’homologation de l’enseignementpar l’Éducation nationale attested’une conformité aux programmes,aux objectifs pédagogiques et auxrègles applicables en France auxétablissements publics et privéssous contrat. Mais, au-delà de cela,il existe un dialogue permanententre l’Agence et tous les acteursdu réseau: animation, accompa-gnement et pilotage pédagogique,effort sans précédent de formationcontinue pour les personnels. Cetensemble est au service de l’ex-cellence que nous voulons offrir àtous nos élèves. Cette excellencese traduit notamment par le tauxde réussite au baccalauréat: 95%dans le réseau à l’étranger en 2012(elle a été de 84,5% dans les lycéesen France).

Avec une présence dans131 pays, plus de 480 éta-blissements et 316000

élèves scolarisés de la maternelleà la terminale, la France est le paysqui dispose du plus importantréseau scolaire au-delà de ses fron-tières. Certains établissements ont été fon-dés très récemment, à Erevan, enArménie par exemple. D’autres ontdéjà un âge vénérable… tout engardant une jeunesse intacte. Le Lycée français de Madrid, parexemple, a célébré ses 125 ans en 2010, ou le Grand Lycée franco-libanais de Beyrouth, devenu cen-tenaire en 2009. Les différencespeuvent être également impor-tantes en termes d’effectifs (depuisles 31 élèves de l’école de Colombo au Sri Lanka jusqu’aux 4000 élèvesà Londres ou Madrid) ou bien entermes d’installations. À Jérusalem, le Lycée français oc -cupe des bâtiments de style néo-classique loués à la Congrégation

Le réseau desétablissements

à l’étranger estmultiforme, d’une cohérence et d’une cohésionremarquables.

éducaTIon

Lycées français à l’étranger, atouts et facteurs d’espoir

9UN ENSEIGNEMENT ATTRACTIF

Les familles qui font le choix del’enseignement français à l’étrangeren retiennent surtout les atouts. Ily a une demande forte et toujourscroissante d’éducation à la fran-çaise, de la part des Français éta-blis hors de France (37,4% de nosélèves) comme de la part des étran-gers (50,8% d’élèves «nationaux»,c’est-à-dire de la nationalité du paysoù est implanté l’établissement, et11,8% d’«étrangers tiers»). Leseffectifs ont progressé globalementde 9000 élèves par rapport à larentrée 2011. Et cette croissanceconcerne toutes les nationalités.Que recherchent les familles quinous font confiance? Quels sont lesressorts de cette confiance? En quoi

l’enseignement français est-il par-ticulièrement attractif? Interrogés,les parents ou les anciens élèvesdu réseau citent en priorité rigueur,capacité d’analyse critique, façond’ordonner ses idées, réflexion,intérêt pour la connaissance, hautniveau de culture générale, ouver-ture d’esprit, tolérance… La péda-gogie française tranche avec laméthode du «tout par cœur» oubien avec une spécialisation tropprécoce qui règnent souvent ail-leurs. Pascal Guichard, professeurde Lettres au Lycée français deMadrid, en témoignait récemmentdans un recueil écrit pour les 125ans de l’établissement: «En géné-ral nos correspondants donnentl’avantage au Lycée pour la qualitéde la culture générale qu’il apporte.Ainsi, un ancien, obligé de finir sa

scolarité dans un lycée britannique,avoue sa frustration: on ne lui propose que cinq disciplines à étudier contre douze au Lycée fran-çais.»

UNE RICHESSE CULTURELLESTIMULANTE

Cependant, les familles ne donnentpas un blanc-seing. Elles sont extrê-mement attentives à ce qui peutconcourir à la réussite de leursenfants et leur ouvrir les portes desuniversités et des grandes écolesdans un contexte mondialisé, deplus en plus concurrentiel. Contri-butrices au fonctionnement des établissements, les familles atten-dent également de l’information,de la transparence, une véritable

Le lycée jean Mermoz de Dakar (Sénégal) accueille 2200 élèves dans un établissement scolaire exemplaire, lieu de vie à part entière.

Acteurs à partentière du

fonctionnement des établissements,les parents participent de manière constructiveaux instances et à la vie des écoles.

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dOSS iER

relation de partenariat, et un rap-port qualité-prix optimal. C’est pour-quoi, l’AEFE a mis en place desréformes pour les associer pleine-ment à ses orientations. Uneconcertation étroite entre tous lesacteurs de l’enseignement françaisà l’étranger est ainsi instaurée. Desséminaires de gouvernance asso-cient les équipes de direction nom-més par l’AEFE dans les établisse-ments conventionnés, les membresdes comités de gestion locaux etles services du siège de l’AEFE.

Les familles à l’étranger sont parti-culièrement sensibles à la qualitéde l’apprentissage des langues.Dans ce domaine, la réussite denos élèves est tout à fait remar-quable. Les excellents résultatsobtenus régulièrement au concoursgénéral en sont une illustration (42distinctions en 2012 par exemple

dont 36 dans des disciplines linguistiques). La politique deslangues, pilotée par le service péda-gogique de l’AEFE, suit troisgrandes orientations: maîtrise pourtous du français, pratique pour tousde la langue et de la culture du paysd’accueil à égale dignité et enfin édu-cation plurilingue et interculturelle,dynamique et novatrice. L’ouverturedes établissements à la dimensioninternationale fait partie des grandsprincipes promus dans notre réseau.Leur ancrage local est tout aussibénéfique.

Les lycées français à l’étranger sco-larisent des jeunes de tous les hori-zons et mènent des projets avec lesétablissements locaux. Ce sont deslieux de rencontres linguistiques etculturels, vecteurs d’une expériencepartagée. Voilà un trait dominant denotre réseau. Fin juin 2012, quand il

s’apprêtait à quitter le lycée françaisde Londres où il a été proviseur pen-dant cinq ans, pour rejoindre celuide La Marsa en Tunisie, Bernard Vas-seur le faisait remarquer. «Parmi nosnombreux Français, disait-il, certainsjeunes ont commencé leur scolaritéau Japon, l’ont poursuivie au Brésilpuis aux États-Unis. La richesse denos élèves est là, dans ce brassaged’enfants qui viennent de tous lespays. Cette richesse culturelle estéminemment stimulante.»

Ce creuset multiculturel, allié auxvaleurs universelles portées par l’en-seignement français – tolérance,humanisme, égalité, solidarité –, pro-duit un cadre de formation intéres-sant et facteur d’espérance pour nosélèves qui seront des citoyens –hommes et femmes – de demain,des citoyens du monde. Au plus fortde la crise ivoirienne, début 2011,

Le lycée français de pondichéry, plus important établissement de ce type en Asie, accueille aujourd'hui environ 900 élèves.

Notre réseauincarne certes

des valeurs pédago-giques mais aussides valeurs humaines.

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E

11

s Assurer à l’étranger la continuité du service public d’éducation française au bénéfice des

enfants de familles françaises résidant à l’étranger.

s Participer à la coopération éducative en entretenant des relations privilégiées avec la

culture et la langue des pays d’accueil et de leurs établissements.

s Contribuer, par la scolarisation d’élèves étrangers, au rayonnement de la langue et de la

culture françaises.

s Aider les familles à supporter les frais liés à l’enseignement tout en veillant à la stabilisation

des frais de scolarité.

s Accorder des bourses aux enfants de nationalité française scolarisés dans les

établissements du réseau.

Un encadrement de qualités 6 400 personnels titulaires détachés de l’Éducation nationale auprès de l’AEFE

s 20 000 personnels recrutés locaux

Évaluation et formations Une politique de recrutement des personnels ciblée et autonome

s Un système d’évaluation performant.

s Un plan de formation ambitieux : 800 stages pour 30 000 journées stagiaires par an.

Les missions de l’AEFE

Noëlle Delhomme, proviseure dulycée Blaise-Pascal à Abidjan, relevait que « des parents d’élèvesétaient engagés dans l’un ou l’autrecamp. Pourtant, le conflit est resté àl’extérieur du lycée. On est toujourstrès clair et très ferme là-dessus.Mais cette fermeté n’a même pas euà s’exercer». Le pacte éducatif estune évidence très forte. C’est ce queles parents étrangers recherchentdans nos établissements. Au Lycéefrançais de Jérusalem, les élèves,majoritairement arabes palestiniens,musulmans ou chrétiens, suiventl’enseignement de professeurs enmajorité juifs.

SOLIDARITÉ ET COOPÉRATION ÉDUCATIVE

Bien sûr, les situations de crise et lessoubresauts du monde n’épargnentpas nos établissements : séismes enHaïti, au Chili ou au Japon, tensionspolitiques graves dans de nom-breuses régions, insécurité auSahel… Ces épreuves ont démontréle professionnalisme et le sens de laresponsabilité de nos personnels.Elles ont aussi démontré la solida-rité qui est la norme dans notreréseau. Une solidarité qui seconfirme de crise en crise, grâce àl’engagement des personnels sur leterrain. Toutes les communautésscolaires se sont par exemple mobi-lisées pour soutenir le lycée Alexan-dre-Dumas (LAD) de Port-au-Prince,en Haïti, qui lui-même s’implique fortement en matière de coopéra-tion éducative auprès de huit éta-blissements haïtiens. Des collectesont été organisées. Des élèves ontété accueillis dans d’autres établis-sements du monde. Le lycée a rapi-dement rouvert mais toutes les

difficultés n’ont pas été effacées. La crise sanitaire, avec une épidé-mie de choléra, a succédé au tremblement de terre. Cependant, Brigitte Gimenez, proviseure du LAD,dit qu’elle est «frappée du bonheurd’aller à l’école». «Chaque jourd’école est une fête» constate-t-elle.Ce bonheur est notre bonheur etnotre fierté.

Le réseau est un creuset magnifiqueet tous les anciens élèves partagentce sentiment. Chaque anniversaired’établissement est l’occasion de leconstater (le lycée franco-allemandde Fribourg vient de fêter son qua-rantième anniversaire, le lycéeCharles-Lepierre de Lisbonne sonsoixantième ; à Niamey, au Niger, ou

à Düsseldorf, en Allemagne, ce sontdes cinquantenaires que l’on vientde célébrer). Les anciens élèves sonttoujours très nombreux à s’impliquerdans l’organisation de ces festivitéset dans la vie de l’établissement. Au-delà de leurs établissementsd’origine, ils manifestent à grandattachement à l’enseignement fran-çais. Le 3e Forum mondial desanciens élèves qui va se tenir en avril2013 à Vienne, en Autriche, aprèscelui de Casablanca en 2011, seracertainement une nouvelle mani-festation de ces liens durables quise sont tissés. Des liens très forts quine se défont pas.

4ANNE-MARIE DESCÔTES

12

PaStORalE

sacREmEnT dE confIRmaTIon

En chemin vers la confirmation

JE DEMANDE LA CONFIRMATION

Thème de la première rencontre.Qu’est-ce qu’un sacrement? Com-ment se distingue-t-il des signes?Alternant les moments de réflexionen groupe (connaissance des septsacrements et leur place dansnotre vie), puis les moments deréflexion ensemble, nous avonsévoqué avec les jeunes les signesde la confirmation, leur significa-tion et leur importance.Puis nous avons cherché dans laBible des textes qui racontent lebaptême et la confirmation. Lesjeunes ont donc pu découvrir,entre autres, le baptême de l’eu-nuque par Philippe. Nous avonspris le temps de «creuser» cetexte : personnages, lieu, chrono-logie des évènements. Cela aconduit à questionner les jeunessur les raisons de leur présenceà ces rencontres. Contrairement au baptême où lesparents ont décidé pour eux, laconfirmation se doit d’être un choixpersonnel et entièrement libre. Leconfirmand prend le flambeau desa vie de chrétien et choisit dedevenir témoin du Christ.Conscients que notre Dieu est unDieu d’Amour, certes, mais un Dieuexigeant, nous avons ancré notre

foi dans le kérygme. Le credo estle noyau dur de notre foi de chré-tien.

DIEU VIENT ME CONFIRMER DANS MA FOI

Axe de la deuxième rencontre. Lajournée, débutée dans la chapellepar un moment de réflexion, deprière et d’offrande pour cette ren-contre, se poursuit par une ques-tion toute simple: «Qui est Dieupour moi?» C’est en groupes queles jeunes écrivent leurs idées: unegrande feuille, quelques questionsdéjà collées qui lancent des pistes,et, dix minutes plus tard, nousrécoltons interrogations et/ou affir-mations.

Nous contemplons alors la fresquede La création d’Adam de MichelAnge. Découverte de l’œuvre, despersonnages et du sens voulu parl’artiste. L’objectif est d’aborderla Création, manifestation del’amour de Dieu pour les hommes.Les mains de Dieu et d’Adam, l’es-pace qui les sépare font réfléchirà la place que prend l’homme faceà Dieu. Cet Adam qui ne tend pasfermement sa main vers Dieu, quilaisse une distance, ne nous res-semble-t-il pas un peu? Concluantavec saint Augustin «Mais toi, tu

étais plus intime que l’intime demoi-même et plus élevé que lacime de moi-même», nous leurrappelons combien ils sont aimésde Dieu.Puis vient la projection du Buissonardent de Chagall. Le regardant dedroite à gauche, nous y décou-vrons Moïse, sandales ôtées, faceau buisson qui «brûle sans seconsumer». Les jeunes distinguentle passage de la Mer Rouge, lanuée et un Moïse «irradié» par lalumière de Yahvé, porteur desTables de la Loi. Échange autourde ce buisson ardent qui pourraitressembler à Dieu dans notre cœuret aux deux lois essentielles : «Tuaimeras ton Dieu» et «Tu aimeraston prochain comme toi-même.»Nous abordons également le sensde l’onction du Saint-Chrême; leChrist est celui qui est oint.Reprise ensuite des questions desjeunes à propos de Dieu: les unessimples, les autres fouillées : avecle prêtre, aucune ne sera mise decôté et chacune aura une réponse.C’est ensuite le moment de décou-vrir qui était Jésus à partir des quelques sources antiquesconnues et la projection d’unecarte du pays de Jésus. Étape parétape, ville par ville, déplacementpar déplacement, nous découvronsla vie de cet enfant qui prend

LES SIGNES DE LA CONFIRMATION. Dans la paroisse française de Milan, la préparation au sacrement de la confirmation est organisée autour de quatre rencontres. Ouverte aux jeunes à partir de la classe de seconde,elle se veut «exigeante».

n FRANÇOIS DUVOUXPÈRE DE 3 ENFANTS ET

RESPONSABLE, AVEC

MARIE AGNÈS RÉMY, DE LA

PRÉPARATION À LA

CONFIRMATION,

FRANCOIS DUVOUX EST

CONSULTANT EN RELA-

TIONS INTER-CULTURELLES

FRANCO-ITALIENNES.

DR

13

conscience peu à peu, de sa divinité. Lieu de la Nativité, pré-sentation au Temple, fuite enÉgypte. Nous les invitons à relireles Évangiles.

Nous étudions enfin la paraboledes Talents. Objectif simple: aiderces jeunes à discerner leurs forceset leurs faiblesses. Écrites sur unpetit carton, celles-ci seront offertesle lendemain lors de la messe enparoisse.

RÉFLÉCHIR À LA PLACE DE DIEU DANS LEUR VIE

La troisième rencontre invite lesconfirmands à réfléchir à laplace de Dieu dans leur vie.Quelle morale propose l’Église?Quelle attitude spirituelle avoiravec les autres, au lycée, enfamille ? «Suis-je capable depardonner ? Et la compassion,qu’est-ce ? Quelle place est-ceque je donne à Dieu dans mavie ?» Ce Dieu laisse libre del’aimer ou de lui tourner le dos,ce Dieu demande de n’aimerque lui et d’aimer les autrescomme soi-même.

L’ENVOI EN MISSION

Enfin, la quatrième rencontre ques-tionne sur l’envoi en mission.«Quelle place pour moi, jeuneconfirmé, dans la société? Et dansma paroisse? Quelle est cette mis-sion? Le fait d’être confirmé va-t-ilchanger quelque chose dans mavie? Vais-je y parvenir et en quoile don de l’Esprit peut-il m’aider?Comment vais-je faire grandir mafoi? Puis-je être chrétien tout seuldans mon coin?» Un exempleconcret: l’association Points-Cœursde Naples, soutenue par laparoisse française de Milan, orga-nise un appel de fonds. Elle aurabesoin d’aide pour cet évènementen mai prochain. Les jeunes sau-ront-ils partir en mission à cetteoccasion? Y aura-t-il un avant etun après Confirmation? Seront-ilscapables de «tenir» face à unesociété qui leur propose de fairele contraire de ce en quoi ilscroient? Auront-ils la force de res-ter témoins du Christ?Ce cheminement voudrait aider lesconfirmands à se fortifier, à deve-nir responsables de leur vie dejeune chrétien, à être signes de

© M

ichel C

lém

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Comment imaginez-vous votre place dans la société d’au-

jourd’hui? Nous, catholiques, ne sommes pas marginaux,

mais en décalage par rapport à la société capitaliste, fon-

dée sur les biens de consommation exagérés et l’indivi-

dualisme primordial. Principes et valeurs morales dictent

la vie des catholiques qui découvrent un bonheur qui

n’existe pas dans une société capitaliste.

Quelles sont vos espérances? Qu’est-ce qui vous donne

le courage de vivre «chrétiennement» ?

Je crois au Christ et à son message, celui des valeurs uni-

verselles et de l’amour: c’est ma conviction intime. Je pré-

pare ma confirmation pour «confirmer» ma profession de

foi, tout ce j’ai fait jusqu’à présent. C’est une étape fon-

damentale dans la vie d’un chrétien, un processus natu-

rel. L’Église vient me confirmer dans ma démarche de

chrétienne. La confirmation permet aussi de me rappro-

cher de Dieu grâce à un parcours intérieur. Quand on croit,

on a envie de donner, d’aimer, de partager d’aider, et vice-

versa. La conviction d’une présence divine donne une

sérénité et un bien-être que l’on ne trouve pas ailleurs.

Anne-Alice

«Une étape fondamentale»

leur amour en Dieu et donc auxhommes. La confirmation ferad’eux des témoins vivants duChrist.

4 MARIE-AGNÈS RÉMY

ET FRANÇOIS DUVOUX

Groupe de confirmands à Singapour, juin 2012.

14

cultuRE

8VOUS QUI CHERCHEZ DIEU, VOICI UN GPS MGR HIPPOLYTE SIMONÉd. Desclée De Brouwer, juin 2010120 pages, 15,30 euros

Quelques indications élémentaires pour entrer dans l’expé-rience chrétienne. Durant une année, un groupe de jeunesadultes s’est réuni autour de Mgr Hyppolyte Simon, dans sondiocèse de Clermont-Ferrand. Ensemble, en partant des iti-néraires de chacun, ils ont pris du temps pour s’interroger,échanger et revisiter les étapes essentielles de l’expériencespirituelle chrétienne, avec leurs questions, leurs doutes, leurfoi... (l’existence de Dieu, le mal, le scandale de la mort, larésurrection, l’Église, la vie à la suite du Christ, l’éthique, etc.).Plutôt que des réponses, Mgr Hippolyte Simon propose dansce petit livre des questions. Chercher sur la toile des infor-mations à propos du sens de la vie, de la foi, de Dieu oude la spiritualité offre une multitude de réponses. Mais com-ment s’orienter au milieu de la surabondance de cette incroya-ble base de données? Mgr Hippolyte Simon propose de pren-dre cet ouvrage comme une sorte de «topo-guide» pourcommencer d’avancer sur les chemins de la vie spirituelle.Dans le prolongement des Évangiles, il invite à réfléchir à par-tir de quelques images fortes.4PATRICIA ROGER

8100 PRIÈRES POUR TRAVERSER LA TEMPÊTENATHALIE BECQUARTEditions Salvator, 2012140 pages, 12 euros

« On aime à entendre au fil deces pages aérées l’inquiétudefoncière que ne cesse de susci-ter chez le marin la fréquenta-tion de l'océan, sacrement pal-pable de cette Transcendanceamie sans laquelle la vie del'homme s’affalerait, faute d’es-pars et de voilure. Merci àNathalie et à ses chants de nousconduire à la Source, au Ventd'amont lui-même! » F. Cassin-gena-Trévedy (préface).

Sr Nathalie Becquart, directricedu Service national pour l’évan-gélisation des jeunes et pour lesvocations, est aussi bonne skip-per. Elle participe avec «Avanceau large» à la course-croisièrede l'EDHEC et anime les croi-sières-retraites «Vie en mer,entrée en prière ». Sur terrecomme en haute mer, elle n’aqu’une ancre: le Christ. L’expé-rience marine de l’auteur trans-posée dans la prière reflète unelongue méditation qui entraînele lecteur. Ces méditations aide-ront jeunes et moins jeunes àaller de l’avant, dans laconfiance.4PATRICIA ROGER

8THEOPHILOSMICHEL O'BRIENEd. Salvator, 2012448 pages, 22 euros

Roman historique fictif, Theo-philos est le témoignage du soi-disant père adoptif de saint Lucà qui celui-ci adresse son évan-gile et son récit des Actes desApôtres. Médecin humaniste etphilosophe, Theophilos, ayantsauvé de l’épidémie de peste lejeune Loukas qui en sort orphe-lin, sera à son tour gagné par lasoif de vérité qu’il découvriradans le cœur du jeune hommeformé à la médecine.

Tantôt journal intime, tantôtenquête minutieuse sur l’affaireYeshua, ce Galiléen dont cer-tains affirment qu’il est ressus-cité des morts, ce roman nousplonge dans l’Empire romainaux premiers temps du chris-tianisme et nous décrit des per-sonnages familiers du NouveauTestament. Il s’interroge sur lesdisciples de Yeshua : douxrêveurs séduits par un nouveaumythe ou témoins éclairés d’uneréalité qui échappe à la raison.Un roman qui éclaire le dramede conscience propre aux pre-miers chrétiens lorsqu’ils fon-dèrent leur foi sur le Christ.4MARIE-LISSE GAUVIN

LIVRESLe Coup de Cœur

PETITES CONVERSATIONS AVEC MA NIÈCE SUR LA QUESTION DE DIEUPIETRO DI PAOLIEd. Plon, novembre 2011140 pages, 14,20 euros

Depuis le 19 septembre 2012, l’éditrice Christine Pedotti a révéléqu’elle écrivait sous le pseudonyme de l’énigmatique Pietro DePaoli. L’échange de courriels entre l’oncle évêque et sa nièce dedix-huit ans n’est pas un catéchisme ! C’est un petit livre qui a lemérite d’ouvrir un dialogue simple et accessible sur des ques-tions complexes de l’existence de Dieu, du bien et du mal, de laconscience, de l’art d’aimer. Pour des jeunes qui ne maitrisent guèrela théologie, voilà de quoi mettre en appétit et aller plus loin. Biendes jeunes retrouveront leurs questions sous celles de Chloé, etbien des animateurs d’aumônerie pourront s’inspirer d’argumentsclairs, sans être simplistes, pour présenter la foi chrétienne.4MICHEL CLÉMENCIN

8POUR UNE ÉGLISE DIACONALEANTOINE SONDAGÉd. Desclée de Brouwer, 2012136 pages, 10 euros

Partant de la parabole du Bon Samaritain, AntoineSondag, prêtre du diocèse de Metz, s’interroge sur qui est le pro-chain pour le chrétien d’aujourd’hui. Il nous propose de sortird’une conception étroite du mot et de réaliser que nous sommesresponsables des situations de mal. Il se demande ensuite quiest serviteur. Il ne faut pas oublier que le service est l’une destrois dimensions fondamentales de l’Eglise. À la suite du Christ,l’Église se doit d’être amour humble du prochain et service del’humanité en référence à la société actuelle et au paysage reli-gieux contemporain que l’auteur analyse avec clairvoyance. Enfin,Diaconia 2013 est expliquée comme une opportunité pour fairemieux connaître la pauvreté et l’exclusion, donner une place auxplus démunis dans nos communautés et souligner le devoir duservice aux frères qui incombe à chacun.4MARIE-LIESSE GAUVIN

VIDÉO

8«LES JEUNES PEUVENT-ILS ENCORE CHOISIR LEUR AVENIR»AUTEURS : ÉRIC SALOBIR, O.P., LAURENT GRZYBOWSKI

RÉALISATEUR : PERRINE RUFFINPRODUCTION : LE JOUR DU SEIGNEUR PRODUCTIONSite http://www.lejourduseigneur.com/Web-TV/Focus/Jeunes-mais-chretiens/Les-jeunes-peuvent-ils-encore-choisir-leur-avenir

Ils sont quelques-uns pour qui jeunesse rime avec foi, engagement etspiritualité. Portraits : Jean-Marie Petitclerc et Stéphane Haar. Thèmes:Face à l'explosion du chômage et à la panne de l'ascenseur social,le futur est-il bouché? Quels espoirs et quels choix reste-t-il aux jeunes?Est-ce une génération sacrifiée? Cette vidéo et d’autres présentées surle site du « Jour du Seigneur» sont de véritables outils pour animer lapastorale sur de nombreux thèmes (catéchuménat, vie consacrée, ser-vir le frère, jeunes mais chrétiens...). Vous pourrez en acquérir leDVD correspondant auprès de la Procure (www.laprocure.com). Pos-sibilité également de charger ces vidéos sur votre site internet. Rens. : Marine de Vanssay, [email protected]

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LIVRES

LIVRE D’ART

8REGARDS D'ARTISTES. DU PINCEAU À LA PLUMEVALÉRIE METTAISÉd. Palette, 2011216 pages, 29,50 euros

Avec plus de quatre-vingt paroles de peintres du XIXe auXXIe siècle face à soixante-cinq œuvres réalisées de l'An-tiquité grecque à nos jours, Valérie Mettais réalise un livreau format agréable, réjouissant et instructif, accessible àtous. Les œuvres présentées sont exposées aux musées duLouvre, d’Orsay ou de l'Orangerie à Paris.Les textes sont tirés de lettres, d’entretiens, d’articles oude journaux intimes. Le dialogue que les peintres engagentavec les artistes nous dévoile à la fois l’œuvre, son auteuret le peintre qui commente. Il témoigne d'une acuité duregard, d'une finesse d'analyse, d’un sens de l’essentielet du détail qui ouvrent notre propre regard. Il parle de lacréation, de la lumière, de la couleur, de l’époque… Il nousinvite à d’autres points de vue sur les œuvres et à uneapproche de l’histoire de l’art.Balthus commente, dans les portraits de Giacometti, larecherche de la ligne purement expressive. Et Hans Rich-ter qui rechignait devant Les Baigneuses de Cézanne : «Toutà coup j’étais touché par le rythme des couleurs. Je voyaisla musique des formes et des couleurs de ce tableau.»Certains apportent un regard historique ou sociologique.Picasso dit de Braque: «À cette époque notre ami était unesorte de laboratoire de recherche et il n’y entrait aucuneprétention ni vanité personnelles. »Paul Gauguin, face au Pauvre Pêcheur de Chavannes, necomprend pas les commentaires de l’époque : «Commentl’intelligence humaine ne se réveillait-elle pas avec cetableau? À chaque époque les trains sont en retard, ce quiest un sérieux avertissement !»Et Alberto Giacometti déduit que si le Sacre de Napoléon,de David, est très regardé par le public c’est parce queles gens s’imaginent participer à la scène : ils deviennentde petits «Napoléon».4MARIE-CLAIRE DEBUISSON

la RuBR iQuE d ’am it i éS

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� Vous avez la parole…

� Semaine de la langue françaiSe et de la francophonie > 16 au 24 Mars 2013

Pour partager le goût des mots et du français, de nombreux événements sont organisés dans plusieurs

pays, dont l'opération « dis-moi dix mots » pour jouer avec les mots en donnant libre cours à sa créativité. Information et inscription : dismoisdixmots.culture.fr

Contact pour l'étranger : [email protected]

� JmJ rio > 23 au 28 juiLLet 2013

Les 27e journées mondiales de la jeunesse se dérouleront à rio, Brésil. Le thème sera « allez, de toutes

les nations faites des disciples» (Mt 28,19).Inscription et information : http://www.rio2013.com/fr/questions/inscription

Agenda

Amitiés

Les articles de votre revue d’octobre-décembre 2012étaient particulièrement intéressants et m'incitent àvous adresser ci-joint un appui complémentaire à celuibien modeste que je vous envoie chaque année. Mercide nous donner des motifs de réflexion et si possiblede comportements en référence avec ce que le sei-gneur nous demande en rappelant notamment un pas-sage de Gaudium et Spes que vous avez repris.)Louis R. (Lille)

Journées pastorales

j’ai été agréablement surpris par la qualité de l’accueilet de l’organisation que la ccF d’athènes nous avaitpréparés. nous avons eu des rencontres formidablesavec des personnes venues de tous les continents oupresque et avec des intervenants grecs ou d’ailleursqui nous ont invités à réfléchir et à mieux comprendrel’Église orthodoxe et notre place dans ce monde quiparle tant de la mondialisation [...] un séjour inoubliable ! )P. German S. (Los Angeles)

L'Aumônerie générale des Français à l'étranger.Le conseil d’administration des Amitiés catholiques françaises dans le monde.

Meilleurs Vœux

Il faut parfois s'élever

au dessus des brouillards

de nos vies pour gagner

en clarté !

À la lumière du Christ,

notre marche se fera

plus belle et plus sûre

pour traverser la nouvelle

année. Tous nos vœux

pour 2013! Table d’orientation à Parménie, en Dauphiné (38)

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