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FICHE 8 : LES QUESTIONS POSÉES DANS LE CADRE DE LA CONSULTATION PUBLIQUE I. LES LABORATOIRES PHARMACEUTIQUES................................1 II. ACHETEURS ET NÉGOCIANTS EN GROS LES RISQUES DE COORDINATION ENTRE GROSSISTES-........................................................ 3 III. LES PHARMACIES D’OFFICINE –...................................4 1) LES LABORATOIRES PHARMACEUTIQUES 2) LE DÉNIGREMENT DE MÉDICAMENTS GÉNÉRIQUES 3) Conviendrait-il, comme le recommandent certains acteurs du secteur, d’adopter des bonnes pratiques visant à empêcher le dénigrement des génériques ? A cet égard, les laboratoires ne pourraient-ils pas insérer ces bonnes pratiques dans leur programme de conformité au droit de la concurrence, s’ils en disposent ? 4) Certains Etats, comme l’Allemagne, obligent les médecins à prescrire un plus grand nombre de génériques. L’adoption de telles obligations en France permettrait-elle de contrer les effets négatifs du dénigrement des génériques ? 5) Une communication régulière et plus large des pouvoirs publics sur l’efficacité des médicaments génériques permettrait-elle d’éviter, ou à tout le moins d’atténuer, les effets négatifs du dénigrement des génériques ? 6) LES PRIX DES MÉDICAMENTS REMBOURSABLES 1

Questions de l'autorité de la concurrence

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FICHE 8 : LES QUESTIONS POSÉES DANS LE CADRE DE LA CONSULTATION PUBLIQUEI. LES LABORATOIRES PHARMACEUTIQUES.......................................................................................1

II. ACHETEURS ET NÉGOCIANTS EN GROS LES RISQUES DE COORDINATION ENTRE GROSSISTES-.....3

III. LES PHARMACIES D’OFFICINE –..................................................................................................4

I. LES LABORATOIRES PHARMACEUTIQUES

1) LE DÉNIGREMENT DE MÉDICAMENTS GÉNÉRIQUES

1. Conviendrait-il, comme le recommandent certains acteurs du secteur, d’adopter des bonnes pratiques visant à empêcher le dénigrement des génériques ? A cet égard, les laboratoires ne pourraient-ils pas insérer ces bonnes pratiques dans leur programme de conformité au droit de la concurrence, s’ils en disposent ?

2. Certains Etats, comme l’Allemagne, obligent les médecins à prescrire un plus grand nombre de génériques. L’adoption de telles obligations en France permettrait-elle de contrer les effets négatifs du dénigrement des génériques ?

3. Une communication régulière et plus large des pouvoirs publics sur l’efficacité des médicaments génériques permettrait-elle d’éviter, ou à tout le moins d’atténuer, les effets négatifs du dénigrement des génériques ?

2) LES PRIX DES MÉDICAMENTS REMBOURSABLES

4. Comment renforcer le rôle d’alerte pouvant être joué par les administrations lorsqu’elles soupçonnent l’existence de concertations anticoncurrentielles entre laboratoires pharmaceutiques ?

5. Le CEPS devrait-il avoir une relation privilégiée avec l’Autorité de la concurrence en ce sens ?

3) LE RISQUE D’EXCLUSION DES MÉDICAMENTS GÉNÉRIQUES EN CAS DE GÉNÉRALISATION DUTARIF FORFAITAIRE DE RESPONSABILITÉ (TFR) OU D’INSTAURATION D’UN PRIX UNIQUE PAR GROUPE DE GÉNÉRIQUES

6. La légalisation des remises supérieures octroyées au pharmacien, à l’occasion des achats de médicaments génériques, doit-elle s’accompagner de la répercussion en tout ou en partie de ces avantages commerciaux dans le prix public toutes taxes comprises ?

Si oui, comment faire en sorte que le pharmacien fasse bénéficier le consommateur final et l’Assurance maladie de ces remises ?

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7. Les mesures récemment introduites par le CEPS de comparaison des prix de certains médicaments génériques en France avec ceux appliqués dans d’autres Etats membres de l’UE (référencement européen) sont-elles suffisantes en vue de contrôler les prix des médicaments génériques ?

D’autres mesures seraient-elles envisageables ?

8. Afin d’éviter les effets décrits ci-avant, conviendrait-il de maintenir un remboursement différencié entre médicaments princeps et génériques, même en l’absence de pénétration satisfaisante des génériques ?

9. Faudrait-il en outre inciter le pharmacien à substituer les médicaments placés sous TFR, notamment en révisant l’article L.162-6-7 du code de la sécurité sociale et le dispositif « tiers payant contre génériques » ?

10. Enfin, l’adoption d’une marge plus élevée sur les génériques appartenant à un groupe mis sous TFR inciterait-elle le pharmacien à procéder davantage à la substitution ?

4) LE RÉPERTOIRE DES GÉNÉRIQUES

11. L’élargissement du répertoire français serait-il de nature à favoriser la baisse des prix de certains médicaments, et sous quelles conditions ?

12. L’absence de groupes du paracétamol ou de l’acide acétylsalicylique en France est-elle justifiée ?

Dans l’affirmative, les prix des spécialités à base de paracétamol ou d’acide acétylsalicylique devraient-ils baisser dans les mêmes proportions que ceux de spécialités appartenant à un même groupe du répertoire des génériques ?

5) LES LITIGES SUR LES BREVETS VISANT À RETARDER L’ENTRÉE DES GÉNÉRIQUES

13. Une révision des dispositions du code de la santé publique imposant d’informer le laboratoire princeps titulaire du brevet de toute demande d’AMM générique, pourrait-elle permettre d’éviter que celui-ci adopte un comportement visant à retarder l’entrée des médicaments génériques sur le marché ?

D’autres mesures contribuant à remédier à ce type de comportement sont-elles envisageables ?

6) LES RISQUES DE CONCERTATIONS ENTRE LABORATOIRES SUR LE PÉRIMÈTRE DE LA DEMANDE D’AMM

14. Quelles mesures permettraient aux autorités de santé d’empêcher de tels comportements ?

15. Dans l’hypothèse où de telles ententes seraient constatées par l’Autorité de la concurrence, quelles mesures permettraient d’y mettre fin ?

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7) LA DURÉE DES PROCÉDURES DE DEMANDES D’AMM

16. Une simplification des procédures d’octroi d’AMM au niveau national, quand une AMM européenne a déjà été délivrée, permettrait-elle d’éviter que de telles situations se produisent ?

II. ACHETEURS ET NÉGOCIANTS EN GROS LES RISQUES DE COORDINATION ENTRE GROSSISTES-

1) RÉPARTITEURS

17. La répartition, dans son statut actuel, demeure-t-elle un échelon nécessaire à la distribution du médicament à usage humain et dans quelle mesure ?

18. Une révision de la marge des grossistes-répartiteurs serait-elle justifiée, notamment en vue de restaurer la situation économique de la répartition ?

19. D’autres pistes d’amélioration de leurs revenus sont-elles envisageables ?

2) LA RÉPARTITION DANS LES DOM

20. Quelles particularités propres aux DOM conviendrait-il de prendre en considération en vue d’animer la concurrence entre grossistes-répartiteurs dans ces départements ?

Faut-il distinguer selon les DOM ?

21. La situation spécifique aux DOM justifierait-elle d’alléger les obligations de service public applicables aux grossistes-répartiteurs, en vue d’augmenter le nombre d’acteurs présents et par conséquent de renforcer la concurrence sur ces territoires ?

3) L’IMPORTATION PARALLÈLE DE MÉDICAMENTS

22. Est-il justifié de suivre les activités d’importation parallèle de médicaments en vue d’obtenir des informations pertinentes pour la fixation des prix des médicaments princeps ?

23. 23. L’importation parallèle de médicaments pourrait-elle être davantage développée par les grossistes-répartiteurs, notamment afin de renforcer leur puissance d’achat compensatrice ?

24. Conviendrait-il d’assouplir les procédures d’octroi de licences d’importation parallèle ?

4) L’ABSENCE DE PUISSANCE D’ACHAT COMPENSATRICE ET LA POSSIBILITÉ DE BAISSE DES PRIX DES MÉDICAMENTS NON-REMBOURSABLES

25. 25. Conviendrait-il d’augmenter le taux des remises accordées par les laboratoires aux acheteurs et négociants en gros dans le cadre de la vente de médicaments non-remboursables ?

Dans l’affirmative, la réduction des ventes directes et la généralisation du recours aux intermédiaires permettraient-elles d’assurer une réduction des prix des médicaments non-remboursables ?

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26. Le renforcement de la puissance d’achat compensatrice des acheteurs et négociants en gros pourrait toutefois devenir défavorable au pharmacien, notamment si ces intermédiaires deviennent suffisamment indépendants pour imposer leurs propres conditions commerciales aux officines.

Comment dès lors empêcher un tel effet potentiel ? Serait-il notamment souhaitable de maintenir une diversité d’acteurs intermédiaires ?

III. LES PHARMACIES D’OFFICINE –

1) LA RÉMUNÉRATION DU PHARMACIEN D’OFFICINE AU TITRE DE LA COOPÉRATION COMMERCIALE SUR DES MÉDICAMENTS NON REMBOURSABLES

27. Une rémunération spécifique du pharmacien au-delà du plafond actuel de 17% de remises, portant sur les services favorisant le développement des génériques, serait-elle de nature à animer la concurrence entre officines sur les médicaments génériques ?

2) LES RÉTROCESSIONS

28. Quelles justifications peuvent être avancées pour légaliser la pratique de la rétrocession ? A quelles conditions cette légalisation pourrait-elle être envisagée ? La légalisation de la rétrocession serait-elle de nature à compenser la faible puissance d’achat compensatrice des SRA, CAP et groupements ?

29. Dans l’hypothèse d’une légalisation, peut-on s’attendre à ce que les officines répercutent leurs avantages commerciaux dans le prix de vente au consommateur ?

3) LES NOUVEAUX MODES DE RÉMUNÉRATION DES PHARMACIENS

30. D’autres modes de rémunération du pharmacien, en dehors de ce qui est prévu par la loi HPST de 2009, sont-ils envisageables ?

4) LA SITUATION DANS LES DOM

31. Quelles particularités propres aux DOM est-il nécessaire de prendre en considération en vue d’animer la concurrence entre officines dans ces départements ?

32. En particulier, une baisse des prix serait-elle envisageable et à quelles conditions?

5) LES MÉDICAMENTS EN LIBRE ACCÈS

33. Quelles justifications objectives peuvent être avancées pour expliquer que la liste des médicaments en libre accès est établie à la seule demande du fabricant ?

Le contrôle du laboratoire sur les modalités de distribution de certains de ses produits qui pourraient faire l’objet d’une concurrence en prix n’est-il pas de nature à limiter cette concurrence ?

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34. Quelles mesures permettraient de rendre plus attractifs les médicaments de médication officinale placés en libre accès ?

6) LES HAUSSES DE PRIX SUR LES MÉDICAMENTS DÉREMBOURSÉS

35. Dans quelle mesure la concurrence sur les médicaments qui font l’objet d’un déremboursement peut-elle être renforcée ?

7) LES ÉCARTS DE PRIX ENTRE OFFICINES SUR LES MÉDICAMENTS NON VIGNETTÉS SONT ENCORE IMPORTANTS

36. Afin de renforcer l’information sur les prix des médicaments non remboursables et favoriser la concurrence entre officines, serait-il envisageable – et à quelles conditions - de créer des comparateurs de prix fiables pour ces médicaments ?

37. La mise en place d’une information plus accessible et plus complète sur les prix entre officines, en particulier pour les médicaments non remboursables, passe-t-elle nécessairement par une révision du code de déontologie des pharmaciens sur les règles de publicité, pour ces seuls médicaments ?

D’autres solutions efficaces sont-elles envisageables ?

38. Afin de limiter les écarts de prix entre officines sur les médicaments non remboursables, la mise en place d’un corridor de prix est-elle une solution envisageable ?

Comment les hauts et bas de la fourchette seraient-ils déterminés, eu égard aux écarts de prix actuellement constatés ?

39. Le CNOP devrait-il informer les pharmaciens de la possibilité qu’ils ont de fixer librement le prix des médicaments soumis à PMF lorsqu’ils sont achetés sans présentation d’une ordonnance ?

8) LA VENTE EN LIGNE DE MÉDICAMENTS

40. La liberté tarifaire des cyber-pharmaciens demeure encadrée par les interdictions imposées par le code de déontologie sur la publicité des prix et les promotions.

Afin de permettre une meilleure information sur les prix des médicaments vendus sur internet, serait-il souhaitable, pour ces seuls médicaments et pour cette unique modalité de vente, de modifier les dispositions relatives à la publicité dans le code de déontologie ?

41. Les contraintes administratives et logistiques issues des « bonnes pratiques », qui semblent peser plus lourdement sur les officines de petite taille ne constituent-elles pas une entrave à l’accès de ces officines au commerce en ligne et une limitation au développement du commerce en ligne ?

42. Le code de la santé publique prévoit un régime simple de déclaration pour l’extension des locaux de stockage d’une officine, notamment auprès de l’ordre des pharmaciens.

Ce régime soulève-t-il des interrogations particulières quant à la liberté du cyber-pharmacien d’étendre ses locaux de stockage en vue du développement de ses ventes de médicaments d’automédication en ligne ?

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9) LA LIBÉRALISATION DE LA DISTRIBUTION AU DÉTAIL DE CERTAINS « PRODUITS FRONTIÈRES »

43. La modification de l’article L.4211-1 du code de la santé publique et en particulier les articles L.4211-1, 4°, L. 4211-4, et L.4211-1, 8° est-elle envisageable ?

En cas de réponse positive, à quelles conditions l’ouverture du monopole officinal pourrait-elle être envisagée ?

En cas de réponse négative, quelles justifications objectives peuvent être apportées au maintien du monopole officinal pour ces catégories de produits ?

44. La vente d’autres « produits frontières » pourrait-elle être libéralisée ? Les consommateurs pourraient-ils en attendre des prix plus bas sur des produits qui répondraient par ailleurs à des réglementations strictes de sécurité ?

10) LA LIBÉRALISATION DE LA DISTRIBUTION AU DÉTAIL DES MÉDICAMENTS D’AUTOMÉDICATION

45. La libéralisation de la distribution au détail des médicaments d’automédication est-elle envisageable ?

Et à quelles conditions ?

46. Les parapharmacies et autres points de vente seront-ils en mesure de proposer des prix plus bas sur les médicaments d’automédication que ceux des officines ?

Et à quelles conditions ?

47. Afin d’appliquer le code de déontologie des pharmaciens aux pharmaciens travaillant hors des officines mais vendant des médicaments, serait-il envisageable de créer une nouvelle section au sein de l’Ordre des pharmaciens spécifique à cette profession ?

48. La mission de conseil et de suivi d’observance est très difficilement évaluable puisqu’il n’existe pas d’outil permettant d’apprécier la réalité concrète du travail officinal sur ce plan.

Comment contrôler, voire renforcer le rôle du pharmacien conseil ? Le CNOP pourrait-il jouer un rôle ?

49. Dans quelle mesure les centrales d’achat des supermarchés auraient-elles plus de puissance d’achat compensatrice que les structures d’achat en gros actuelles telles que les grossistes répartiteurs, les SRA, les CAP ou les groupements ?

50. La liste des produits qui peuvent être vendus en officine, en dehors du monopole officinal, tels que les produits de parapharmacie, est arrêtée par le ministre de la santé .

Serait-il envisageable d’élargir cette liste afin de compenser la perte de revenus due à la libéralisation du monopole officinal ?

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