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CHU Réseau www.reseau-chu.org Edito Les CHRU contre le cancer Les CHRU donnent une impulsion déterminante au plan anti-cancer en conduisant sur le terrain des actions exemplaires et des alliances nouvelles : signature de l'accord cadre associant CHU et CRLCC, constitution de cancéropôles, création de l’Institut de Cancérologie Angevin, ouverture prochaine de l’Institut de Cancérologie de la Loire, présentation du futur pôle régional Poitou-Charentes, acquisition par le CHU de Lille du second Gamma Unit de France, partage entre quatre CHU du Nord de la France de la toute dernière innovation technologique pour le traitement du cancer de la prostate : l'Ablatherm, inauguration d'une nouvelle unité de thérapie cellulaire et génique au CHU de Montpellier, d'un centre de sénologie au CHR d'Orléans et de l'institut de radiothérapie de hautes énergies à l'hôpital Avicenne, expéri- mentation d’une consultation d'annonce d’un cancer au CHU de Rouen, nouvelles stratégies de recherche au CHU de Nice… Engagements qui témoignent de la mobilisation des CHRU dans la lutte contre le cancer et de leur volonté de fédérer leurs efforts avec l'ensemble des partenaires hospitaliers, univer- sitaires, les organismes de recherche et les acteurs associatifs et territoriaux. Marie-Georges Fayn Directrice de la publication Domaine de Bellevue 36290 Saint-Michel-Brenne Tél : 02.54.38.06.59 Fax : 02.54.38.19.82 Mel : [email protected] www.reseau-chu.org Comité de rédaction Président Guy Vallet, Directeur Général de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille Membres Anne Boiteux, directeur des rédactions internes des revues Masson Nicolas Brun, Chargé de mission à l'Union Nationale des Associations Familiales Dr Stefan Darmoni, Webmaster du CHU de Rouen Alain Hériaud, Directeur Général du CHU de Bordeaux Hélène Quancard Miel, Déléguée à la Communication du CHU de Bordeaux Marie-Claude Sudre, Déléguée à la Communication du CHU de Toulouse. n° 18 les regroupements de coopération sanitaire de cancérologie (voir page 3) ISSN 1285-4018 - Novembre 2004 - semestriel

R seau CHU n¡18 10-04-xp · le cancer (Institut Curie - Paris, Institut Gustave-Roussy - Villejuif, Centre René-Huguenin - Saint-Cloud) et l'Assistance publique - ... encourage

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CHURéseauwww.reseau-chu.org�

�Edito �

LLeess CCHHRRUU ccoonnttrree llee ccaanncceerrLes CHRU donnent une impulsiondéterminante au plan anti-cancer enconduisant sur le terrain des actionsexemplaires et des alliancesnouvelles : signature de l'accordcadre associant CHU et CRLCC,constitution de cancéropôles, création de l’Institut de CancérologieAngevin, ouverture prochaine del’Institut de Cancérologie de la Loire,présentation du futur pôle régionalPoitou-Charentes, acquisition par leCHU de Lille du second Gamma Unitde France, partage entre quatre CHUdu Nord de la France de la toutedernière innovation technologiquepour le traitement du cancer de laprostate : l'Ablatherm, inauguration d'une nouvelle unité dethérapie cellulaire et génique au CHUde Montpellier, d'un centre desénologie au CHR d'Orléans et del'institut de radiothérapie de hautesénergies à l'hôpital Avicenne, expéri-mentation d’une consultationd'annonce d’un cancer au CHU deRouen, nouvelles stratégies derecherche au CHU de Nice…Engagements qui témoignent de lamobilisation des CHRU dans la luttecontre le cancer et de leur volonté defédérer leurs efforts avec l'ensembledes partenaires hospitaliers, univer-sitaires, les organismes de rechercheet les acteurs associatifs etterritoriaux.

Marie-Georges Fayn Directrice de la publicationDomaine de Bellevue36290 Saint-Michel-BrenneTél : 02.54.38.06.59Fax : 02.54.38.19.82Mel : [email protected]

Comité de rédaction

Président Guy Vallet, Directeur Général de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille

Membres Anne Boiteux, directeur des rédactions internes des revues MassonNicolas Brun, Chargé de mission à l'Union Nationale des Associations FamilialesDr Stefan Darmoni, Webmaster du CHU de Rouen Alain Hériaud, Directeur Général du CHU de BordeauxHélène Quancard Miel, Déléguée à la Communication du CHU de BordeauxMarie-Claude Sudre, Déléguée à la Communication du CHU de Toulouse.

n° 18

les regroupements de coopération sanitaire de cancérologie (voir page 3)

ISSN 1285-4018 - Novembre 2004 - semestriel

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�� SociétéInformation santé p. 4 - 5HTV, pour faire vivre le devoir d'information Nancy Matinées médicales ParisPédagogie et humour contre les incivilités aux urgences RouenTélé TAM TAM - tu fais ta télé à l'hôpital Toulouse

Personnes handicapées p. 6Le CHU partenaire du site pour la vie autonomie Caen

Histoire des CHRU p. 6 - 7800 ans au service de la vie DijonLes 20 ans d'un CHU particulièrement dynamique Fort-de-France

� Médecine et progrèsInnovation p. 8 - 9Intervenir sur le cerveau d'un patient éveillé Bordeaux1er centre de formation NIDCAP francophone BrestStimulation cérébrale profonde à haute fréquence Grenoble

Recherche p. 9 - 11Du nouveau dans la recherche sur les artères de résistance AngersProgéria : l'AP-HM précurseur MarseilleNouvelle unité de thérapie cellulaire et génique MontpellierLe CHU, acteur clé de la recherche médicale en Lorraine Nancy

Cancer p. 11 - 16Gros plan sur le cancéropôle Nord-Ouest AmiensL’Institut Angevin du Cancer AngersInauguration du 2ème Gamma Unit de France LilleDétruire les métastases du cancer du colon Nice Un centre pour les maladies du sein OrléansPour mieux traiter le cancer ParisPôle régional de cancérologie : le projet prend forme PoitiersAnnonce d'un cancer à un patient Rouen Un Ablatherm partagé dans le nord de la France Amiens

Maladie d'Alzheimer p. 16 - 17Méotis, le réseau régional de la mémoire Nord-Pas-de-Calais LilleUn institut pour lutter contre le vieillissement Nice

Chronique médicale p. 17 - 20L'Unité de neuromyologie du CHU fête ses 10 ans Fort-de-FranceUn centre de pointe pour le cathétérisme cardiaque pédiatrique Marseille

La greffe rénale enfin possible aux Antilles-Guyane Pointe-à-PitreAlimentation, image du corps et psychiatrie Saint-EtienneL'espace naissance StrasbourgLa capsule vidéo-endoscopique Toulouse

Prévention p. 21 - 22Surdité : 8 000 nouveau-nés dépistés en Champagne-Ardenne ReimsLa Radioprotection s'expose en interne Caen

Qualité p. 22 - 23Descente d'organes : diffusion sécurisée de l'innovation Clermont-FerrandService d'hématologie, 1er service accrédité " JACIE " en France LyonDes bâtiments neufs pour une psychiatrie moderne Saint-Etienne

Réseaux p. 23 - 24NTIC et réseaux de soins : les premières réalisations du CHU GrenobleUn réseau pour les insuffisants cardiaques Poitiers

� ManagementNouvel hôpital p. 25Naissance du Nouvel Hôpital Mère et Enfant NantesSuivi rigoureux du plus gros chantier hospitalier de France Strasbourg

Nouvelles structures p. 25 - 26Création de l'institut du Thorax Nantes

Restructurations p. 26Restructuration de Gabriel Montpied Clermont-Ferrand

Réforme de la gouvernance p. 26 - 28Le défi de la modernité Pointe-à-PitrePôle médico-administratif des Systèmes d'information et de pilotage Rennes

Dossier patient p. 28 - [email protected], le CHU opte pour le 0 film Montpellier

Ressources humaines p. 29Le e-learning emporte l'adhésion du personnel Lyon

Qualité-Accréditation p. 29 - 31Vous soigner et plus encore BordeauxLe CHU accrédité DijonLe CHU accrédité Rennes

International p. 31Le CHU, phare hospitalier Brest

�indexthématique �Conférence des Directeurs Généraux de CHRU 3

Unis contre le cancer

Réseau CHU - Nov. 04 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32

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�Le 2 septembre 2004, la signature del'accord cadre relatif à la constitutiondes Groupements de coopérationsanitaire (GCS) ouvre une ère nouvellede coopération entre Hôpitaux univer-sitaires (CHRU) et Centres régionauxde lutte contre le cancer (CRLCC).Alliances que le Président de laRépublique avait appelées de sesvœux lors de la présentation du " Plancontre le cancer ", le 24 mars 2002.Les " cloisonnements artificiels "laissent place à une organisationcollective dont les maîtres motssont : projet médical commun, dos-sier médical communiquant, har-monisation des pratiques, optimi-sation du plateau technique et deséquipements, mutualisation de laformation et de la recherche. Unatout pour le patient à qui le grou-pement de coopération sanitairegarantit la même qualité des soins,quelle que soit sa porte d'entréedans le système de soins. Ces grou-pements constitueront les noyauxdurs des nouveaux pôles de réfé-rence et de recours régionaux encancérologie.

Parité dans les instances de gouvernanceA la tête du groupement : uneAssemblée générale où siègent àparité les représentants des deuxpartenaires institutionnels. Le grou-pement peut assurer la gestiondirecte de moyens ou d'activitéspar le biais d'un Conseil de gestionspécifique. La représentation desmembres au sein de ce conseil estproportionnelle à leur apport.

15 régions concernéesLes CRLCC et CHRU vont créer 17groupements de coopération sani-taire de cancérologie dans 15régions. Sont concernés les CRLCCet CHRU d'Angers, de Bordeaux, deCaen, de Clermont-Ferrand, deDijon, de Lille, de Lyon, de Marseille,de Montpellier, de Nancy, de Nantes,de Nice, de Reims, de Rennes, deRouen, de Strasbourg, de Toulouse.Deux régions disposeront de deuxgroupements de coopération sani-taire de cancérologie : les Pays-de-la-Loire avec Angers et Nantes et laProvence-Alpes-Côte-d'Azur avecMarseille et Nice.

Les CHU de Brest, de Nîmes, deSaint-Etienne et de Grenoble, quiconstituent un bassin hospitalo-universitaire, créeront un pôle decancérologie et les CHR de Metz-Thionville et d'Orléans seront asso-ciés aux pôles de cancérologie deleurs régions.

En Ile-de-France, un schéma spéci-fique est mis en place pour coor-donner les 3 Centres de lutte contrele cancer (Institut Curie - Paris,Institut Gustave-Roussy - Villejuif,Centre René-Huguenin - Saint-Cloud) et l'Assistance publique -Hôpitaux de Paris qui regroupe 42établissements universitaires.

Dans les territoires de santé où ilexiste un CHRU mais pas de CRLCC,le CHRU constitue de fait le socle dupôle régional de référence. Sontconcernés 7 CHRU : Amiens,Besançon, Limoges, Poitiers, Tourset pour les départements d'Outre-Mer : Fort-de-France et Pointe-à-Pitre.

Conférence des Directeurs Généraux�

Unis contre le cancerL'accord cadre associant CHRU et

CRLCC a été signé par Monsieur le

professeur Jean Faivre, président

de la Fédération nationale de can-

cérologie des centres hospitaliers

régionaux et universitaires (FNC-

CHRU) et Monsieur le professeur

Thomas Tursz, président de la

Fédération nationale des centres

régionaux de lutte contre le cancer

(FNCLCC), sous la présidence de

Monsieur Couty, directeur de

l'hospitalisation et de l'organisation

des soins et en présence de

Monsieur Evin, président de la

Fédération hospitalière de France,

de Monsieur Castel, président de la

Conférence des directeurs généraux

de CHRU, de Monsieur le profes-

seur Fuentes, président de la

Conférence des présidents de com-

missions médicales d'établisse-

ment de CHRU, de Monsieur le pro-

fesseur Charpentier, président de

la Conférence des doyens de faculté

de médecine, de Monsieur le pro-

fesseur Maraninchi, past-president

de la FNCLCC, de Monsieur le

Professeur Philip, président délégué

à l'Europe pour la FNCLCC, de

Monsieur Maigne, délégué général

de la FNCLCC et des membres du

Bureau fédéral, de Messieurs les

professeurs Daly-Schveitzer, Bey,

Leclercq et Dauplat ou de leurs

représentants.

2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 Réseau CHU - Nov. 04

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�Société � ➔

NancyHTV : Pour faire vivre le devoir d’information

Une nouvelle chaîne d’information, néedu mariage d’internet et de la télévisionoffre le support qui faisait jusqu’alorsdéfaut : modulable, simple, facilementactualisé et peu coûteux. Obligationlégale, la diffusion d’une informationvalidée et adaptée au patient est lecasse-tête des médecins, des équipesde soins et bien sûr… des services decommunication. Difficile égalementpour l’hôpital d’évaluer en temps réel lasatisfaction des patients ou de remplirses missions de santé publique de pré-vention et d’éducation à grande échellesans le support multimédia. Impossibleenfin de respecter les recommanda-tions de l’ANAES qui, par exemple,encourage la traduction du livret d'accueildans la langue du patient, sans un médiasouple et interactif. Au programme : présentation person-nalisée de l'hôpital, guide des exa-mens médicaux, infos pratiques,conseils de prévention et d’éducationdu patient.

Genèse d’une innovation

Côté technique : des outils de production simples et peu coûteux

Le moteur appelé - HBOX mis au pointet adapté à l’hôpital par la société CUBEsystèmes – se présente comme un ordi-nateur doté de logiciels de supervisionet de diffusion. L’administration descontenus se fait par internet et intranet,depuis n’importe quel PC. Avec le sou-tien de l’ANVAR, CUBE systèmes adéveloppé d’autres logiciels pour per-mettre une utilisation souple et facile del’image et du film : Réseau ADSL +Télévision = Hôpital télévision (ADSL+TV= HTV).

Côté contenu : des informationspropres à l’établissement alternentavec des émissions génériques

A l'hôpital, l’information existe mais elleest plutôt délivrée sous forme de livret,plaquette voire en réunion que sousforme multimédia. Pourtant la plupartdes hôpitaux sont équipés de réseauxinternes mais ceux-ci sont sous-exploi-tés. Rares en effet sont les établisse-ments qui proposent des contenusattrayants sur leur réseau interne deTV... Le film institutionnel n’a plus lacote et de toute manière est loin de cequ’attendent les patients.Selon Bertrand Demangeon, directeurdu service communication du CHU deNancy " l’information fait partie inté-grante de la qualité des soins. Or 80 %des informations attendues par lespatients n'ont rien de spécifique.Expliquer ce qu'est un Pet Scan, le tauxd'hématocrite ou un sucre lent, estidentique à Bordeaux, Nevers ouForbach... Mais comment reconnaître lepersonnel à la couleur de sa tenue,comment lire sa facture, où acheter lejournal, comment prendre contact avecla commission de conciliation sont desinformations qui varient dans chaqueétablissement... "

Les applications au CHU de Nancy

A Nancy, les patients apprécient lespremiers développements sur les écranset les bornes interactives du CHU :

- Une chaîne enfant, - Une chaîne adultes, distribuée sur

deux sites différents. - Une chaîne pour l’unité de soins de

longue durée, - Une chaîne et des outils interactifs

pour le SAU (service d'accueil etd'urgence),

- La TV est couplée à deux bornesd'enquête qui analysent en directles paramètres de satisfaction.

Dans deux ans, l’interactivité à portée de télécommande

Mais l'avenir attendu est la personnali-sation extrême, et l'interactivité. Avec laTélévision interactive sous protocoleInternet (IPTV), chaque patient pourrachoisir le programme qu'il souhaite,quand il le souhaite. Par exemple sélec-tionner "Qu'est-ce qu'une IRM... " justeavant d'en passer une. Chaque patientverra donc une chaîne unique : la sienne.Enfin, l’IPTV rendra l’hôpital plusaccessible aux personnes handicapéeset notamment aux personnes malen-tendantes grâce à un traducteur virtuelautomatique, couplé à un programmed’intelligence artificielle, dont ledéveloppement est presque achevé.

ParisMatinées médicales de l'APHP

Initiées en avril 2004, les matinées del'AP-HP réunissent professionnels de la santé et journalistes autour d’unsujet médical d’actualité. "

L'objectif de ces entretiens est d'éclairerun univers souvent obscur aux yeux descitoyens explique Rose-Marie Van-Lerberghe, Directrice Générale pour quila santé ne peut plus se traiter indépen-damment du devoir d’informer. Dans une démocratie qui place la notionde service public au coeur de sonaction, il importe que chacun soit enmesure de comprendre l’organisationde l’action sanitaire ; or le jugementporté sur le système de santé résulte engrande partie des informations reçues.Aussi, pour conforter la confiance queles patients accordent à l’hôpital, l’insti-tution doit se rendre plus transparente.

Information santé

Information santé [p. 4- 5]HTV, le devoir d’information NNaannccyyMatinées médicales PPaarriissPédagogie et humour contre les incivilités aux urgences RRoouueennTélé TAM TAM TToouulloouussee

Personnes handicapées [p. 6]Le CHU partenaire du site pour la vie autonomie CCaaeenn

Histoire des CHRU [p. 6 - 7]800 ans au service de la vie DDiijjoonnLes 20 ans d’un CHU particulièrementdynamique FFoorrtt--ddee--FFrraannccee

�Réseau CHU - Nov. 04 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32

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" Trop souvent les patients ne com-prennent pas les cloisonnements quirégissent les services hospitaliers et lemonde médical en général. " Le rôledes médias est alors primordial. En tantque relais d’information, il leur revientde clarifier ce qui risque, par ignoranceou par incompréhension, de devenirsource d’angoisse.

Les matinées médicales s’inscriventdans une démarche d’ouverture et depédagogie. Il s’agit de mieux informer lepublic, de rendre accessibles, et lisibles,l’action de l’hôpital, ses progrès et sesefforts pour répondre à la demandelégitime des usagers en matière desécurité, d’efficacité, de respect et d'in-formation. Différents sujets ont déjà étéabordés : de l'anesthésie d'hier à cellede demain, urgences quotidiennes etrisques exceptionnels, la gériatrie: uneconception moderne du soin, les patho-logies hivernales chez l'enfant.Prochain rendez-vous le 25 novembre2004 : la médecine du sport

Ces entretiens sont suivis par les jour-nalistes de la presse écrite grandpublic, médicale et spécialisés, de latélévision et de la radio.

RouenPédagogie et humour contre les incivilités aux urgences Aux urgences, le manque d'informationou la mauvaise compréhension sontsouvent à l'origine de mécontente-ments, de tensions risquant dégénéreren incivilités ou pire en violences. Pourlutter contre ces agressions quotidiennesqui rendent le travail aux urgences denuit particulièrement éprouvant, le CHUde Rouen mise sur la pédagogie etl’humour. Il a produit un film-repor-tage de 20 minutes " Urgences de nuit "afin de faire partager aux télespecta-teurs le difficile travail des personnelssoignants et médicaux. 3 scènes"d'agression" verbales sont jouées pardes comédiens professionnels et dessoignants. Cette initiative semblerépondre aux attentes des usagers enmatière d'information : diffusé en boucledans la salle d'attente des Urgencesadultes depuis le 15 août dernier, lefilm a été bien accueilli par le public quipeut, sans difficulté, s’identifier auxpersonnages irritants et coléreux.

Une initiative saluée par les professionnels de la santé

Réalisé grâce aux subventions obtenuesdans le cadre du Protocole Aubry ,"

Urgences la nuit " vient de recevoir le 1er

Prix du Festival international du film etdu multimédia médical FILMED, caté-gorie "Médecine d'urgence" qui s’estdéroulé le 17 septembre 2004 à Amiens.FILMED, organisé pour la neuvièmeannée par la Faculté de Médecined'Amiens a regroupé 133 productionsdans 22 catégories différentes.

ToulouseTélé TAM TAM : Tu fais ta télé à l’hôpitalPour rompre l'isolement des enfantshospitalisés, le CHU de Toulouse lancela Chaîne " Télé TAM-TAM ". Conçuepar et pour les jeunes malades demoins de 15 ans la nouvelle chaînejeunesse s'adresse également à leursfamilles. Au programme des émissionsévasion : loisirs, lecture, cinéma,musique commentée par les enfants,gros plan sur la passion de l’un d’entreeux, des séquences artistiques avec leMusée d’Art Moderne de Toulousemises à la portée du jeune public maisaussi des informations sur les anima-tions hebdomadaires proposées par leCHU, présentation d’une associationintervenant dans l’établissement etenfin QUEZACO : mes questions sur lasanté où alternent les explications desprises en charge et les conseils de pré-vention : Je vais me faire opérer.Comment ça se passe ? A quoi ça sertde faire du sport ? Manger équilibré,qu’est-ce que ça veut dire ? Le tabac,pourquoi c’est mauvais pour la santé ?Pour les enfants présentant une patho-logie chronique et donc appelés à séjournerrégulièrement à l’hôpital, cette chaînesera vécue comme un repère sympa-thique. L’acteur Marc Lavoine parrainecette initiative.

" Chaque enfant hospitalisé doit avoirle sentiment que les programmes de lachaîne " Télé TAM-TAM " ont étéconçus spécifiquement à son attentionet qu’il peut prendre une part active, s’ille désire, à leur réalisation. Les pro-grammes de la chaîne auront pour butde favoriser le rêve, l’évasion, ledépaysement et éviteront de revenirsystématiquement à la santé ou à lamaladie. Avec cet outil vivant au conte-nu renouvelable à l’infini, l’Hôpital desEnfants souhaite donner la parole à sesjeunes patients, leur offrir un nouveaumoyen de dialogue et d’expression pourrompre leur isolement ". (extrait de lacharte de Télé TAM-TAM)

Pour que l’hospitalisation ne soit plussynonyme de solitude et d’ennui, pour

que les enfants hospitalisés puissentcommuniquer entre eux, se distraire ets’informer d’une manière ludique sur lavie quotidienne de leur hôpital, lespersonnels de l'Hôpital des Enfants ontporté ce projet durant quatre ans.

Les partenaires

le CHU, la Mairie de Toulouse etl’Association Hôpital Sourire, ontrecueilli les 161 578 euros nécessairespour doter l’Hôpital d’équipementsaudiovisuels adaptés, auprès denombreux donateurs :Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitauxde France, pièces jaunes soleil : 76 224euros, l’Association " Hôpital Sourire "et de ses partenaires : BanquePopulaire, ACB, Leclerc, Décathlon,McDonald's, la Dépêche du Midi, TLT,Parc des Expositions, Chauvin Expo,Reprocolor : 55 180 euros, l’Association" Le Printemps du Rire " : 30 174 euros,

Le fonctionnement de Télé TAM-TAM

Un comité éditorial est chargé de laprogrammation de la chaîne (médecins,éducateurs, infirmières enseignants...).Un agent hospitalier formé aux tech-niques audiovisuelles assure les capta-tions et le fonctionnement global de lachaîne. Des bénévoles interviennent auxcôtés des personnels de pédiatrie pouraider à la mise en place des programmes.La Ville de Toulouse qui, par l’intermé-diaire de son Service des Techniques deCommunication apporte une assistancetechnique à la réalisation et à l’anima-tion de programmes destinés à êtrediffusés sur le canal de " Télé Tam-Tam ".Cette aide estimée à 25 000 € environpar an comprend : La réalisation de reportages d’unedurée approximative de 2 minutesautour d’événements (visite d’artistes,spectacles, reportages lors de voyagesdes enfants …). L’organisation, l’encadrement et l’anima-tion d’ateliers audiovisuels mis en placepar l’Hôpital des Enfants, à raisond’environ 4 séquences par an (écriturede scénario, prise de vues, montage ...) Enfin, la ville prête gratuitement desproductions audiovisuelles susceptiblesd’intéresser ce jeune public et a réaliséle film générique d’ouverture d’antennede " Télé TAM-TAM " . A ces prestationss’ajoute le soutient de nombreux parte-naires tels que journalistes, écoles,industriels, producteurs d’émissions...

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�Caen Le CHU partenaire du sitepour la vie autonome

Depuis mars 2001, les personnes han-dicapées peuvent bénéficier des servi-ces du Site de Vie Autonome (SVA) deCaen. Fonctionnant selon le principe du" guichet unique ", le centre réunit deséquipes labellisées chargées d’appré-cier les aides techniques nécessairesen fonction du besoin de la personne :fauteuil, aménagements du logement…et d’en simplifier le financement. Maîtred’œuvre, la DDASS s'appuie sur leservice de Rééducation et RéadaptationFonctionnelle (Pr. F. Leroy) du CHU deCaen.

En pratique, les équipes labelliséessont composées de médecins, ergothé-rapeutes, travailleurs sociaux et profes-sionnels spécialisés qui réalisent uneévaluation personnalisée des besoins,informent et conseillent sur le choix desmatériels, aménagements et aidestechniques, procèdent à des essais dematériels et à des démonstrations,s'assurent de leur bonne utilisation,élaborent les plans de financement etsuivent la réalisation des travaux. Lacommission des financeurs saisie, Ilfaut compter entre 15 et 30 jours pourune réponse.

Les partenaires du siteLe Site pour la Vie Autonome a établi despartenariats avec la CPAM, le ConseilRégional et le Département sur des fondsgérés par la Mutualité du Calvados.

Le dispositif des SVA est régi par unecirculaire de juin 2001, dans l’attented’une loi instaurant le droit à la com-pensation. Le bilan actuel fait état d’unesuractivité des équipes d’évaluation etd’un manque d’équipes techniques pourcertaines situations de handicap. À cejour, 550 dossiers ont été traités pourun financement moyen de 2700 euros. LeSite pour la vie autonome doit évoluerpour s’articuler avec d’autres actionsmenées en faveur des handicapésnotamment le Plan Handiscol (scolari-sation des jeunes handicapés), leCentre Local d'Information et deCoordination, l’Allocation Personnaliséed’Autonomie et le futur ComitéConsultatif Départemental desPersonnes Handicapées.

D’après un article du Dr Jean-Yves Guincestre, Vincent Kubler, Pr François Leroy

Dijon 1204 – 2004 : 800 ans au service de la vieDu 6 septembre au 3 octobre, le CHUde Dijon célébrait son VIIIe centenaire.Expositions, colloques et conférences ont rappelé la richesse patrimoniale,culturelle et humaine de l’institution hospitalière. De l’hôpital Saint Espritau complexe futuriste du bocagecentral, le CHU retrace huit sièclesd’évolution et d’adaptation.

L’hôpital de Dijon possède d’étonnantsvestiges de l’histoire de France et de lavie hospitalière : la chapelle SainteCroix de Jérusalem édifiée en 1459, unesomptueuse croix laissée en souvenirpar la reine Christine de Suède lors deson passage à Dijon le 27 août 1656, unplatane aussi dénommé arbre de laliberté et planté le 14 ventôse de l’an VI(le 4 mars 1798) devant l’hôpital généraltémoigne depuis plus de trois siècles del’effervescence républicaine, desmanuscrits enluminés retracent l’histoirede la création de l’établissement…Beaucoup d’autres objets et œuvres d'artdu patrimoine sont à admirer à l’HôtelBouchu d’Esterno jusqu’au 3 octobre.

Edifié durant les Croisades, l’hôpital futconfié à l’ordre hospitalier du SaintEsprit. Il avait pour vocation première

l’éducation des enfants abandonnés ;mission qu’il remplit durant 6 siècles.Au XVIème siècle, la municipalité assurel’administration de l’établissement.1688 fut une grande date pour l’hôpitalgénéral de Dijon : dès lors on putattribuer un lit par malade au lieu d’unlit pour deux ! A partir de ce moment lestransformations se succédèrent : nou-velles constructions, édification dupavillon d’isolement des diphtériques.1899 vit la création du premier servicede radiologie " des Hospices Civils deDijon ". Les salles militaires furentfermées en 1945…Créée en 1808 par décret impérial,l'Ecole de médecine et de pharmacie deDijon devint école nationale en 1956. Audébut des années 60, l’établissementbourguignon s’unit à la Faculté demédecine dans le but d’accomplir unetriple mission de soins, d’enseignementet de recherche. Désormais, le CentreHospitalier Universitaire de Dijon estreconnu comme référent régional dansde nombreuses disciplines : cancérologie,cardiologie et chirurgie cardiaque,obstétrique, réanimation pédiatrique….

Aujourd’hui le CHU de Dijon est organisésur trois sites principaux : l’HôpitalGénéral, le Centre Gériatrique deChampmaillot et les établissementssitués sur le complexe du Bocage.A l’horizon de 2008, les activités actuel-lement implantées sur le site del’Hôpital Général seront regroupées surcelui du " Bocage Central ". Cette opéra-

tion emblématique prévoit la construc-tion d’un nouveau bâtiment d’environ70 000 m2 pour un coût de l’ordre de150 millions d’euros et la fermeture del’Hôpital Général.

Fort-de-FranceLes 20 ans d’un CHU particulièrement dynamique12 mars 1984 : ouverture de l’Hôpitalde la Meynard rebaptisé Hôpital PierreZobda Quitman. Tous les lits del’Hôpital Civil, qui ferme ses portes, ysont transférés comme tous les litschirurgicaux et militaires de l’HôpitalClarac.2004 : le CHU de Fort-de-France célèbreses 20 ans dans la liesse. " Il faut lecrier à tue-tête, pour que la fête soit feude joie. Vingt ans à trimer pour la santéde son pays, à voir passer tant de souf-frances et d’espérance… " s’exclameJoseph Baltide, Président du Conseild’administration.Devenu en deux décennies l’un deshôpitaux les mieux équipés de laCaraïbe, le CHU de Fort-de-Franceassure l’autonomie sanitaire de laMartinique ; indépendance conquisegrâce aux efforts de ses 3 400 agents."Situé à 7 000 km de la métropole,l’établissement n’a pu compter quesur ses propres énergies ! " rappelleson directeur général Annie Ramindans la brochure éditée à l’occasion del’événement. Avec près de 60 servicesqui couvrent toutes les disciplines médi-cales et chirurgicales, le CHU accueillechaque année 45 000 malades et réalise

Personnes handicapées

Histoire des CHRU

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438 000 consultations. En ce début detroisième millénaire, le CHU regardeavec fierté les transformations majeuressi vite accomplies et se tourne résolu-ment vers l’avenir fort de ses nouveauxet ambitieux projets : poursuivre lamodernisation de l’offre de soins,développer l’enseignement médical enMartinique, intensifier la rechercheclinique et fondamentale et renforcersa vocation caraïbéenne.

Le CHU de Fort-de-France aujourd’hui

Etablissement hospitalo-universitaire de1 283 lits et places, le CHU de Fort-de-France se compose de quatre hôpitaux :

- l’Hôpital Pierre Zobda-Quitman quirassemble les services de médecineet de chirurgie,

- l’Hôpital de la mère et de l’enfantVictor Fouche,

- l’Hôpital Clarac spécialisé en oncologieet radiothérapie, et abritant leCentre Spécialisé de Soins auxToxicomanes,

- le Centre Emma Ventura qui comporte un service de médecinephysique et de réadaptation et deslits de maison de retraite.

Cette offre de soins complète permet derépondre à l’essentiel des besoins despatients : le taux de transfert est passéen dessous des 2% ! Les Martiniquaisconstituent la grande majorité despatients dont un tiers est domicilié à Fort-de-France. Cependant le CHU accueilleégalement des malades originaires des

îles ou des départements voisins.Bientôt un nouveau pôle Femme-Mère-Enfant verra le jour. Avec un investisse-ment de 55 millions d’euros, ce programmeconstitue l’axe majeur du projet d’établis-sement 2000-2006. On peut égalementciter les projets concernant la cardiologie,les urgences, la cancérologie, le SAMU,l’intelligence artificielle à travers le projetISIS en cours ainsi que l’acquisition d’unMorphotep.Quant au plateau technique, il comprend6 000 appareils, dont une IRM, un scanner,un appareil de coronarographie numérisée,un système de neuronavigation, deuxgammas caméras dont l’une à doubletête dynamique, deux accélérateurslinéaires de particules dont l’un aveccollimateur multilames pour remplacerla bombe au cobalt, etc . Les personnelsbiomédicaux et les entreprises martini-quaises mettent un point d’honneur àassurer le bon fonctionnement de cetéquipement de pointe malgré l’éloi-gnement des centres de productioneuropéens.

L’enseignement : là aussi, l’autonomie est le maître mot

" L’objectif est de former dans notrerégion des étudiants en médecine origi-naires de notre région afin qu’ils puissentpratiquer leur art en Martiniqueexplique Annie Ramin. C’est pourquoinous souhaitons développer avecl’université des Antilles-Guyane un cursuscomplet des études médicales actuelle-ment limité à la première année. "

La recherche

Pour améliorer la place du CHU à l’échellenationale (7 programmes Hospitaliers deRecherche Clinique sont en cours), unepolitique volontariste de développementde la recherche est encouragée enorthopédie, en biologie, en cancérologie,en neurologie, en psychiatrie et encardiologie. Citons notamment le travaildu Dr Delattre sur les biomatériauxnotamment sur la nacre comme substitutosseux ou implant, celui du Dr Césairesur les rétroviraux, le projet de recherchedu Pr Azaloux sur les cancers familiauxde la prostate en Martinique, l’étudeépidémiologique du Pr Smadja sur lasclérose en plaque, maladie en pleineexpansion aux Antilles, l’enquête du DrInamo sur l’hypertension artérielledans la région Antilles-Guyane, lesrecherches du Pr Charles Nicolas sur lavulnérabilité génétique à la maladiemaniaco-dépressive et, chez les toxico-manes, sur les facteurs de vulnérabilitégénétique au crack…

La coopération caribéenne

L’attraction forte du CHU de Fort-de-France sur les patients originaires de laCaraïbe a amené l’établissement àinstaurer des partenariats avec les paysvoisins : chirurgie infantile avec laDominique, cancérologie avec Sainte-Lucie, jumelage avec l’Hôpital del’Université d’Etat d’Haïti. Des coopéra-tions se poursuivent avec ces îles maisaussi Trinidad, Tobago et Barbade, et enAmérique Centrale (Costa Rica).

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➔ InnovationIntervenir sur le cerveau d'un patient éveillé Bordeaux

1er centre de formation NIDCAPfrancophone Brest

Stimulation cérébrale profonde àhaute fréquence Grenoble

BordeauxIntervenir sur le cerveau d'un patient éveillé

En fin d'année 2003, une première auCHU de Bordeaux a été réalisée dansle service de neurochirurgie ouest surle site du groupe hospitaliePellegrin.Il s'agissait d'enlever une tumeurcérébrale chez un patient maintenu enéveil grâce à des techniques anesthé-siques particulières. Alternative inté-ressante pour la neurochirurgie cérébrale,l'anesthésie vigile vise à supprimer tousles stimuli douloureux chez un opéré quigardera son état de conscience et quiparticipera activement à son intervention.L'évaluation et la sélection des patientss'effectuent de façon interdisciplinaire.

Le but de cette approche est double :retirer complètement une lésioncérébrale sans atteindre les partiessaines du cerveau, situées au contactimmédiat de la zone à extirper.Pour y parvenir, différents moyensdoivent être associés. Les études topo-graphiques s'effectuent par l'IRM "standard " alors que l'IRM fonctionnellerenseigne sur l'organisation de sonfonctionnement. Une véritable carto-graphie cérébrale est établie et intégréedans le système informatique assistantla chirurgie (neuronavigation).Pendant l'intervention, des stimulationsdu cortex cérébral ou des zones sous-corticales permettront de connaître, entemps réel et en permanence, les zonesdu cerveau à respecter. Ces techniquesde stimulation sont, en fait, connuesdepuis longtemps. En effet, pour larégion motrice, sous anesthésie généralesans curare, on peut observer unecontraction d'un muscle chez un patientaprès stimulation électrique cérébraleet ainsi établir un lien entre la régionstimulée et sa fonction motrice.

Le rôle fondamental de l'anesthésiste

Maintenir un patient en état de consciencependant tout ou partie de l'interventionneurochirurgicale, sans que celui-cin'éprouve de souffrance ou de stressmajeur, tout en anticipant les événementsqui pourraient compromettre le dérou-lement de cette intervention, n'est pasune mince affaire. " Cette technique aété rendue possible grâce aux avancéesconsidérables en matière d'anesthésie" affirme le Dr Martine Mehsen neuro-anesthésiste-réanimateur. La luttecontre la douleur est l'un des objectifsprincipaux. Après application de patchsanesthésiques sur tous les sites deponction cutanée, on procède à l'anes-thésie locale de la peau du cuir chevelu.Celle-ci est renforcée par la techniqued'AIVOC (Anesthésie Intra-Veineuse àObjectif de Concentration) au propofoldont la posologie sera modulée enfonction de la situation chirurgicale. Lepatient sera plus sédaté au début et à lafin de l'opération mais parfaitementconscient et coopérant pendant l'étudedes réponses aux stimulations. Cettetechnique est très confortable pour lepatient qui peut, par exemple, seréalimenter quelques heures après.

Technique chirurgicale

La technique chirurgicale est la mêmeque lors d'une intervention " classique "(sans rasage, incision de la peau et desmuscles, craniotomie, ouverture desméninges). Au moment de l'abord ducortex cérébral, le patient doit êtreparfaitement éveillé et devient alors "acteur " de son intervention : il doit lireet parler, selon un protocole prédéfini,pendant que le chirurgien effectue lesstimulations électriques de son cerveau.Si un trouble du langage intervient(ralentissement du débit, confusions demots), le chirurgien sait qu'il vient destimuler une zone proche de celle dulangage avec une précision de quelquesmillimètres. Il doit donc s'arrêter afinde la préserver. Au contraire, si rien nese passe, il peut poursuivre l'exérèse dela lésion pathologique avec l'aide desoutils habituels (neuronavigation,aspirateur ultrasonique). Cette tech-nique permet ainsi de guider le gestechirurgical qui devient plus précis et plussûr (technique de chirurgie mini-invasive).

Préparer le patient : un gage de réussite

Le patient doit avoir bien compris toutl'intérêt de cette technique et sera lon-guement vu en consultation par lechirurgien, l'anesthésiste puis par lesdeux praticiens. Toutes les étapes de laprocédure lui seront expliquées endétail. Rien n'est laissé au hasard carune grande partie de la réussite del'opération dépend de sa bonne prépa-ration et de la participation active dupatient.

D'après un article de Josseline Bertrand-Barat

Brest1er centre de formation NIDCAP francophone

En octobre 2004, le département dePédiatrie du CHU de Brest ouvrira lepremier centre de formation francophoneNIDCAP au monde. Ce centre est le12ème au niveau international et le 2ème

en Europe (après celui du KarolinskaHospital de Stockholm en Suède).NIDCAP, Programme NéonatalIndividualisé d'Evaluation et de Soins deDéveloppement se définit comme uneméthode d'observation du comportement de l'enfant prématuré. A partir del'évaluation de ses capacités, un pro-gramme de soins individualisés centrésur l'enfant et ses parents est proposéaux familles, reconnues partenaires àpart entière de l'équipe soignante.Initiée à Brest en 1998, cette méthodenovatrice a été labellisée en 2000* etprimée en 2004 par la Fondation desHôpitaux de Paris - Hôpitaux de France.

Formation NIDCAP

L'enseignement NIDCAP soutient leschangements de pratique et d'évolutiondu personnel soignant. Cette formations'adresse aux infirmières et puéricultrices,aux médecins pédiatres et néonatalo-gistes, aux psychologues, psychomotri-ciennes et kinésithérapeutes. Elle peutêtre suivie en individuel mais il estfortement recommandé de réaliser uneformation de plusieurs professionnels

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Médecineet progrès

Innovation [p. 8-9]Recherche [p. 9-11]Cancer [p. 11-16]Maladie d'Alzheimer [p. 16- 17]Chronique médicale [p. 17- 20]Prévention [p. 21-22]Qualité [p. 22-23]Réseaux [p. 23-24]

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�sur leur site d'activité. Cette formation comprend : deux joursd'introduction avec apprentissage àl'observation (1 formateur pour 2 sta-giaires) suivi d'un travail personnel dustagiaire sur son lieu habituel de travailavec réalisation d'environ 25 observa-tions comportementales. Une journéeintermédiaire d'évaluation est prévue.La formation se poursuit par une pra-tique avancée avec observation réguliè-re d'un nouveau-né prématuré depuis sanaissance jusqu'au retour à domicile etse conclut par une évaluation finale.

Reconnaissance du travail des équipes NIDCAP

En juillet 2004, le Département dePédiatrie du CHU de Brest reçoit l'agré-ment pour la création d'un centre deformation NIDCAP. Le même mois, laFondation de Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France attribuait au CHU deBrest le premier prix Hélioscope pourNIDCAP. Ce prix encourage les initiativesde décloisonnement entre les servicesde l'hôpital et récompense les équipeshospitalières ayant réalisé des actionsconcrètes au bénéfice du malade et deses proches. Cette distinction est partagéeavec l'association de parents " bébé avantterme ", qui collabore étroitement avec leséquipes du CHU.

NIDCAP : le nouveau-né acteur de son développement

Le NIDCAP est un programme d'inter-vention précoce destiné à l'enfant néavant terme basé sur des observationsrégulières du comportement permettantune évaluation de ses capacités motrices,neuro-végétatives (points forts et difficultéset résumé de l'histoire médicale). Lessoins et l'environnement sont adaptés àchaque enfant. Une guidance et un soutienaident les parents à comprendre lecomportement de leur enfant. En cesens, le NIDCAP renforce les relationsentre les parents, les soignants et l'enfant.

Impact du NIDCAP chez l'enfant prématuré

Les études publiées aux USA, auCanada et en Suède concernant le NIDCAPont montré que l'application de ceprogramme avait des effets positifs surla durée de ventilation et d'oxygénation,la prise de poids et l'alimentation. Lesdurées de séjour hospitalier sontdiminuées d'où une réduction des coûtsd'hospitalisation. Le développement àl'âge de 42 semaines post-conception-nelles et à 9 mois est de meilleure qualité.L'interaction mère-enfant est égalementaméliorée. Des études réalisées à Brest

et financées par les ProgrammesHospitaliers de Recherche Clinique ontconfirmé un impact positif sur lesdurées de sommeil et une diminutiondes scores de douleur. *Label NIDCAP décerné par l'International NIDCAP Board

basé à l'Université de Harvard à Boston.

Dr Nathalie RATYNSKI, Programme NIDCAPTél. 02.98.22.36.66/67

Grenoble La Stimulation CérebraleProfonde à Haute Fréquence

La Stimulation Cérebrale Profonde àHaute Fréquence (SHF), inventée en1987 au CHU de Grenoble ( Service deNeurochirurgie, en collaboration avecceux de Neurologie et d'IRM) consisteà implanter dans les noyaux gris centraux(Vim, GPi et surtout NST) des électrodesreliées à un stimulateur à 130 Hz, quivont les inhiber et mimer les effets descoagulations stéreotaxiques, de manièrechronique, réversible et adaptable.

Bénéfice pour le patient

La SHF est devenue le traitementchirurgical de référence des formesgraves de la Maladie de Parkinson (MP)avec plusieurs milliers de malades opérésdans le monde. Elle permet une amélio-ration clinique de 65%, stable dans letemps, une réduction de 70% des doseset des complications (dyskinésies) dutraitement médical.Elle s'applique aussi aux dystonies,épilepsies, TOC et migraines graves.

➔ RechercheDu nouveau sur les artères de résistance Angers

Progéria : l'AP-HM précurseur Marseille

Nouvelle unité de thérapie cellulaire et génique Montpellier

Le CHU, acteur clé de la recherche médicale en Lorraine Nancy

AngersDu nouveau dans la recherchesur les artères de résistance

Accidents vasculaires cérébraux,hypertension artérielle, diabète,myopathies, cancer, infarctus, le trai-tement de ces pathologies peut être lié àla réactivité des artères de résistance.Tels sont les nouveaux axes de recherchedéfinis dans le cadre du huitièmesymposium qui s'est éroulé à Angers enjuin dernier et organisé ous la présidencedu Docteur Daniel Henrion, Directeurde Recherche à l'INSERM. Récemmentarrivé à Angers avec son équipe au seinde l’UMR CNRS 6188 à la faculté demédecine, Daniel Henrion travaille enétroite collaboration avec plusieursservices du CHU d'Angers (laboratoired'explorations vasculaires, chirurgievasculaire et services de médecine…).

Voici une dizaine d'années, les artèresde résistance n'inspiraient que quelqueschercheurs isolés. 150 scientifiquesvenus de toute l'Europe, des USA, duCanada ou encore du Japon, de Chine etd'Australie ont mis en commun lesrésultats de leur recherche fondamentaleou clinique. Les thèmes de rechercheportent sur la biologie moléculaire oucellulaire, appliquées à la microcircula-tion. Ces travaux apportent des éclairagesnouveaux sur les pathologies humaines.Les nouvelles technologies d'investiga-tion étaient présentes puisque les artèresde résistance ont pour particularitéd'être infiniment petites et invisibles àl'œil nu (les plus grosses font 1 à 2dixièmes de millimètre). Aussi, leurexploration fait-elle appel à des tech-niques d'investigations in vivo allant dela microscopie confocale ultra rapide oubiphotonique en passant par la micro-scopie intravitale ou la débit-métrieDoppler .

Les artères de résistances modulent leur diamètre

Situées entre les capillaires et les artèresde gros calibres dites artères de com-pliance, les artères de résistance jouentun rôle essentiel dans la perfusion detous les tissus et un rôle critique dansles organes " sensibles " comme lecerveau, le cœur ou les reins. Elles sontdonc au premier rang dans les pathologiesà composante vasculaire. Méconnuesdu grand public, elles représententnéanmoins la majorité des artères (onparle d'au moins 1 km d'artères derésistance chez un adulte). Les artèresde résistance contrôlent les débitssanguins locaux en modulant leurdiamètre en fonction des conditions

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hémodynamiques et neuro-humoraleslocales. Une caractéristique qui permet des'adapter à l'effort en augmentant ledébit sanguin vers les muscles et lecœur et en le diminuant dans les intestins.Dans le cerveau, le débit sanguin variedans chaque partie des hémisphèrescérébraux en fonction de l'activité (vigi-lance, calcul, sommeil…). A long terme,le diamètre peut changer définitivement(on parle alors de remodelage) si ledébit sanguin change durablement(augmentation chez un sportif, baissedans un muscle ischémié comme uncœur après infarctus). La densité desartères de résistance peut aussi changer(baisse dans l'hypertension, ce qui va enaggraver les conséquences). Il est doncimportant de bien connaître la physiologieexacte et le fonctionnement de ces artèresde résistance pour prendre en chargeles pathologies liées à la réactivité deces artères.

Les pathologies humaines révélant leur aspect vasculaire sont de plus en plus nombreuses.

Aussi, en établissant une synthèse desdernières découvertes et des besoinsimposés par ces pathologies, les grandsaxes de recherche futurs ont pu êtreabordés.

- Les accidents vasculaires cérébraux,

- L'hypertension artérielle, pourtantétudiée depuis 50 ans n'est correc-tement traitée que chez 50% deshypertendus, et là, seule l'étudedes vraies cibles (les artères derésistances !) apportera des solutions

- Le diabète provoque des lésionsgraves et handicapantes par ceseffets sur les artères de résistance.

- Un mauvais développement desartères de résistance vient d'êtredécouvert dans les myopathies.

- Les artères de résistance irriguantles tumeurs devraient devenir descibles privilégiées dans la luttecontre le cancer.

A l'opposé de l'exemple précédent,dans les pathologies ischémiques(typiquement, l'infarctus du myocarde)pousser les artères de résistance àrecoloniser l'organe atteint est unbut prioritaire de nombre de chercheurs.

Pour en savoir plus : www.isra2004.org- American journal of physiology - dec 2004- Lancement en nov 2004 d’un réseau euro-péen consacré au remodelage microvasculaireDr Daniel Henrion - Directeur de Recherchede l'INSERM - CNRS - UMR 6188Faculté de Mé[email protected]él. 02 41 73 58 45

MarseilleRecherche sur la progeria :l'AP-HM, précurseur

Les équipes de chercheurs duDépartement de Génétique Médicalede la Timone, et du Laboratoire deBiologie Cellulaire de la Conception ontdémontré en 2003 le rôle du gèneLMNA dans la progeria. Depuis cettedécouverte, les chercheurs marseillaisont identifié d'autres mécanismescaractérisant la Progeria et les syndromesprogéroïdes segmentaires apparentés.

La progeria, aussi appelée syndromed'Hutchinson-Gilford, est une maladiegénétique extrêmement rare (1 naissancesur 4 à 8 millions) qui touche les enfantsde tout sexe et se caractérise par unvieillissement prématuré et accéléré(progeria vient du grec gerôn,"vieillard"). Ces enfants ont l'apparenceet la physiologie d'une personne âgée.Aucun traitement n'existe à ce jour etl'espérance de vie reste très limitée(environ 13 ans). Cette affection a étédécrite pour la première fois enAngleterre il y a 100 ans par les docteursHutchinson puis Gilford, qui lui ontdonné son nom usuel. Depuis, seule-ment 100 cas ont été identifiés dans lemonde, sur tous les continents.

Alors que cette maladie était restéemystérieuse, les recherches duDépartement de Génétique Médicale dela Timone, originellement portées surcertaines maladies neuromusculaires,ont démontré son origine génétique,avec la mise en évidence d'une mutationdans le gène LMNA situé sur le chromo-some 1. Ce gène produit la Lamine A,une protéine déjà connue pour son rôledans le maintien structural de l'enve-loppe entourant le noyau des cellules.Les anomalies des lamines, et donc del'enveloppe nucléaire, perturbent lefonctionnement normal des cellules, etleur division. La réparation et le renou-vellement des tissus seraient alorsaltérés, entraînant un vieillissementpathologique.

Cette découverte, essentielle dans laconnaissance d'une maladie aussi rareque la progeria, va permettre de mieuxcomprendre le vieillissement patholo-gique, mais peut-être aussi le vieillisse-ment normal. Ces résultats démontrentune nouvelle fois que des recherchesmenées sur des maladies rares peuventsouvent apporter des avancées fonda-mentales pour la compréhension demaladies plus fréquentes, mais ausside processus physiologiques quiconcernent l'ensemble de la population.

MontpellierNouvelle unité de Thérapie Cellulaire et Génique

En septembre dernier, le CHU ainauguré sa nouvelle unité deThérapie Cellulaire et Génique enprésence du professeur Axel Kahn,Directeur de recherche à l'Inserm etDirecteur de l'Institut Cochin à Paris.Dirigée depuis 1995 par le Pr. BernardKlein, l'unité dispose désormais delocaux ultramodernes garantissant untrès haut niveau technologique et lesmeilleures conditions de sécurité pourle patient.

L'espoir en cancérologie

L'unité de thérapie cellulaire du CHUassure la manipulation des cellules deplus de 150 patients par an pour lesservices du CHU et du CRLC Vald'Aurelle, et les cliniques de la région.En prélevant et congelant ces cellulessaines avant la chimiothérapie, la thérapiecellulaire permet de reconstruirerapidement les cellules du sang. Uneapplication essentielle dans le cadred'une chimiothérapie intensive qui vadoubler l'efficacité du traitement, maisdétruire également des cellules saines,en premier lieu les cellules du sang.

Autre piste : la vaccination anti-tumoraleIl est possible dans certains cancersd'éduquer les cellules de défense del'organisme à reconnaître et détruireles cellules tumorales. L'unité de thérapiecellulaire, les services cliniques desmaladies du sang et de dermatologie duCHU de Montpellier sont en pointe dansce domaine avec plusieurs essaisthérapeutiques très innovants en cours.

Des perspectives pour la médecinerégénératrice, la réparation des tissus ou organes à l'aide de cellules souches

Avec le service de cardiologie du CHU,l'unité démarre en 2004 un essai deréparation du muscle cardiaque aprèsun infarctus avec de la moelle osseuse,riche en cellules souches. L'unité dethérapie cellulaire prépare égalementavec plusieurs autres services desstratégies de réparation de l'os, ducartilage, du pancréas, du foie, desdéficiences neuronales.

Et bientôt l'institut de Recherche en Biothérapie

L'unité de thérapie cellulaire est aucœur d'un vaste développement quimobilise la collectivité médicale de

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notre région, notamment avec la miseen place de l'Institut de Recherche enBiothérapie. Cet institut de 4000 m2

bientôt en construction dans le CHU(début des travaux prévu en janvier2005) rassemblera 150 personnescréant une chaîne complète d'expertiseallant de la recherche fondamentaleaux applications cliniques. Il accueilleraaussi des partenaires industriels.

Cet investissement majeur de15 millions € des collectivités territo-riales, du CHU de Montpellier et del'INSERM place notre région en avant-garde dans ce domaine médical depointe et de développement industriel.

NancyLe CHU, acteur clé de larecherche médicale enLorraine

A côté des soins et de l'enseignement,une activité du CHU sans doute moinsconnue du grand public, est elle de larecherche et notamment linique,spécificité hospitalo-universitaire.Depuis un an, le CHU s'est structurépour développer clairement cette mission :une direction médico-administrative aété créée, constituée d'un pilier adminis-tratif, rattaché au Pôle Stratégique ausein de la Direction Générale, et d'unpilier médical représenté par laCommission de la Recherche Clinique.

Fédérer pour bâtir des projets fortspour que le CHU obtienne une place au niveau national et international

Cette commission veut rendre visible etpromouvoir l'activité de recherche duCHU, et participer à l'effort de cohérenceglobale avec les autres partenaires dela recherche en santé : Université,Facultés, Etablissements PublicsScientifiques et Techniques. Il s'agitd'offrir aux acteurs de la recherche duCHU un cadre logistique et les moyensnécessaires à leurs ambitions, en opti-misant les structures communes.Centre d'Investigation Clinique, Centred'Epidémiologie Clinique, Centre deressources Biologiques, Thumorothèque,Délégation à la Recherche Clinique…

L'effort de "visibilité" passe par unemeilleure communication. A l'instar desautres grands établissements de soins,le CHU vient de se doter du " Panoramade la Recherche ", trimestriel de4 pages, diffusé en interne et aux parte-naires, comportant les principalesactivités de recherche et les principalespublications scientifiques.

Une journée annuelle de la rechercheest d'ores et déjà fixée dont le pro-gramme est en cours de finalisation, le11 janvier prochain, avec l'ambition derassembler les chercheurs, mais aussile grand public. La communication avecle grand public est essentielle pourl'informer sur les études en cours et lesdécouvertes récentes au CHU. Le CHUconsidère que chaque citoyen estconcerné par la recherche clinique,aussi bien en tant qu'acteur, participantà la recherche, que bénéficiaire desretombées de ces recherches.

Les travaux de recherche en chiffres

Le CHU porte actuellement plus de 70protocoles de recherche, actifs, et dont20 sont d'envergure nationale, issus duPHRC national très sélectif:Programme Hospitalier de RechercheClinique. Par ailleurs, ce sont plus de250 projets de recherche pour lesquelsune ou plusieurs équipes du CHU sontassociées, portés par des partenairesindustriels ou institutionnels, françaiset étrangers…

Quelques domaines majeurs de la recherche où le CHU est engagé

Le CHU de Nancy a participé à denombreuses découvertes qui ont d'oreset déjà un retentissement quotidien surla prise en charge de nombreusesmaladies. Le CHU participe à la rechercheclinique dans de nombreux domaines. Atitre d'exemple, le CHU est particulière-ment moteur dans les recherches encancérologie, cardiologie, nutrition,environnement et santé publique. Latélé-chirurgie robotisée, la thérapiecellulaire, les stratégies thérapeutiquesinnovantes, l'imagerie médicale dont leScanner à émission de positon (avec lecyclotron), sont autant de domainesd'avenir, parmi d'autres, où le CHUmène des recherches.

La recherche clinique se définitcomme une investigation chez l'hommedans le but de répondre à une questiond'ordre thérapeutique ou épidémiolo-gique. Ainsi, tout projet de recherche sedoit d'être pertinent, innovant, réalisa-ble et éthique. Des textes encadrent demanière rigoureuse l'expérimentationhumaine. En France, la Loi Huriet-Sérusclat comporte deux aspectsessentiels : l'obligation de soumettreles protocoles de recherche à un ComitéConsultatif de Protection des Personnesdans la Recherche Biomédicale - lanécessité de recueillir un consentementlibre éclairé et écrit de la part des sujetset patients se prêtant à des expéri-mentations …

➔ CancerGros plan sur le cancéropôle Nord-Ouest Amiens

Le futur Institut Angevin du Cancer Angers

Inauguration du 2ème Gamma Unit de France Lille

Détruire les métastases du cancer du colon Nice

Un centre pour diagnostiquer et traiterles maladies du sein Orléans

Pour mieux traiter le cancer Paris

Pôle régional de cancérologie Poitiers

Annonce d'un cancer Rouen

Un Ablatherm partagé Amiens

AmiensGros plan sur le cancéropôle Nord-Ouest"Du dépistage des tumeurs à l'inno-vation thérapeutique" tel est l'axefédérateur retenu par le CancéropôleNord Ouest. Cette structure de recher-che inter-régionale a largement étéprésentée aux partenaires scientifiques,cliniques, industriels et médias invitésaux 1ères rencontres du Cancéropôle Nord-Ouest organisées au CHU d'Amiens les 13et 14 octobre 2004.

Dirigé par le Pr Pierre Formstecher, del'Université de Lille 2, le CancéropôleNord-Ouest couvre les régions Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Haute et BasseNormandie. Il est le seul à avoir affichéd'emblée une dimension européenne,avec la participation au projet del'Hôpital Erasme et l'Université Libre deBruxelles.

Pour développer une recherche au servicedu malade, permettant l'optimisationde la prévention, du dépistage, dudiagnostic et du traitement des cancers,le Cancéropôle Nord-Ouest a lancé sixprojets fédérateurs :

- Phases précoces du cancer- Nouveaux marqueurs pronos-

tiques des hémopathies malignes- Nouvelles stratégies de chimio-

thérapie des cancers épithéliaux- Cancers hormonodépendants :

nouveaux marqueurs et ciblesthérapeutiques

- Innovation thérapeutique : traitement biologique du cancerpar immunothérapie cellulaire et génique

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- Ciblage multimodalités en radiothérapie conformationnelle

Le Cancéropôle Nord-Ouest peuts'appuyer sur un potentiel de recherchediversifié et sur l'expertise des 27formations de recherche labellisées (8Inserm, 6 CNRS, 11 Universitaires, 2CRLCC), soit 476 personnes. Au total 45équipes travaillent sur le cancer enpartenariat avec 26 services cliniqueset 18 laboratoires hospitaliers. LeCancéropôle peut aussi compter sur lesCentres d'Investigation Clinique (CICCHU-Inserm) de Lille et Rouen, sur lesUnités de Recherche Clinique desCRLCC et sur le Centre Régional deRéférence en Cancérologie (C2RC)associant le CHRU de Lille et le CentreOscar Lambret, structuré sous la formed'un Groupement de CoopérationSanitaire. Le cancéropôle disposeégalement de tumorothèques labelliséeset de centres de ressources biologiquesde l'INSERM.

Les Centres Régionaux de LutteContre le Cancer (CRLCC) de Caen,Lille et Rouen ont ainsi rejoint le G4(partenariat inter-CHU établi entreAmiens, Caen, Lille et Rouen depuis2001) afin de développer une politiquecoordonnée de lutte contre le cancer.

De nombreuses plates-formes techno-logiques, de recherche en imageriecellulaire équipées en microdissectionlaser et des laboratoires hospitaliers degénétique des tumeurs complètent ledispositif. Un potentiel intéressant existeaussi dans le domaine de la chimiethérapeutique.Enfin, ses efforts de recherche peuventfournir des perspectives intéressantesaux entreprises innovantes dans lessecteurs des biotech et du matérielmédical, notamment pour les entreprisesinstallées dans le pôle santé lillois,Eurasanté.

Changement d'échelle : la dimension transfrontalière et européenne du cancéropôle

Le Cancéropôle bénéficie de la dyna-mique des réseaux d'expertise en épi-démiologie à Caen, en oncogénétique àRouen, en génomique, en protéomiqueet en chimie thérapeutique à Lille, enimmunothérapie cellulaire du cancer àBruxelles. Autre atout : la proximité deséquipes de recherche anglaises. Ilrevient au Cancéropôle d'organiser toutesces compétences en réseaux régionauxmultidisciplinaires.

Une des grandes mesures du plan delutte contre le cancer, lancé en 2003à la demande du Président de laRépublique, consistait à impulser unnouvel élan à l'effort de recherche

sur le cancer en créant des "cancé-ropôles", structures d'animation etde coordination des recherches et del'innovation thérapeutique établies àl'échelle d'une région ou d'un groupe de régions. Après appeld'offres national et évaluation, sept

cancéropôles ont été financés enjuillet 2003, avec pour vocation d'assurer la coordination opérationnelle de projets de recherche issus des équipes derecherche labellisées, des servicesde soins orientés vers l'innovation et des plates-formes technologiques.L'Institut National du Cancer, crééen août 2004, assure la coordinationdes cancéropôles.

AngersL’Institut Angevin du Cancer

Le CHU entretient depuis toujours descollaborations étroites avec le Centrede lutte contre le cancer Paul-Papin(CPP) d'Angers, comme en attestent lesdiverses conventions de collaborationsconclues. La proximité géographiquedes deux structures, les collaborationset complémentarités naturelles ontconduit les deux établissements àcréer, en juillet 2001, une communautéd'établissements de santé dénommée"Institut Angevin du Cancer" avec l'ob-jectif de constituer le pôle de référenceen cancérologie du bassin de populationde l'Anjou-Maine.

Objectifs généraux de l'InstitutAngevin du Cancer

- améliorer la prise en charge globaledes patients cancéreux entre lesdeux établissements (constitutionde comités de concertation pluri-disciplinaire spécialisés, coordina-tion de la prise en charge de ladouleur et des soins continus) ;

- renforcer la complémentaritémédicale des deux établissements(complémentarité et collaborationdans les disciplines médicales etdans la gestion de l'informationmédicale) ;

- promouvoir une recherche commune(développement de projets communs) ;

- promouvoir la formation en cancérologie (initiale et continue,médicale et paramédicale) ;

- contribuer, conjointement, à lamise en place du réseau régionalde soins en cancérologie, en colla-

boration avec le pôle hospitalieruniversitaire de Nantes.

Les réalisations communes

- constitution d'une unité communede chimiothérapie digestive localiséeau CRLCC et celle d'un plateaucommun d'endoscopies au CHU ;

- constitution d'une clinique du sein ;

- regroupement des services demédecine nucléaire respectifsdans un lieu unique sur le site du CHU ;

- regroupement des laboratoires deradio-immuno-analyse dans unlieu unique sur le site du CRLCC ;

- animation du réseau Anjou-Maine ;

- mise en place d'un Tomographepar émission de positons (TEP) ;

- constitution d'une tumorothèquecommune.

Travaux préalables à la création d'un Groupementde Coopération sanitaire

Le plan Cancer prévoit la création d'unpôle de référence et de recours appelé"pôle régional de régional de cancérologie".Participent à ce pôle régional, les centresde lutte contre le Cancer et les CHU quidevront avoir identifié la cancérologiedans leur organisation. Avec le Centrede lutte contre le cancer Paul Papin, leCHU d'Angers a prévu la création en2004 d'un pôle régional de Cancérologiece qui suppose que les deux structuresaient auparavant défini un projet médicalcommun de cancérologie. Un comité depilotage CHU-CPP a été chargé de sarédaction.L'ensemble des conventions bilatéralesentre le CHU et le centre Paul Papinsont revues pour constituer unGroupement de Coopération sanitaire,socle juridique du futur Institut Angevindu Cancer. " précise Yvonnick Morice,Directeur Général du CHU.

LilleInauguration du 2ème Gamma Unit de France

Opérationnel depuis janvier 2004 auCHRU de Lille, et deuxième appareilde ce type installé en France aprèsMarseille, le Gamma Knife représenteune avancée médicale majeure dans ledomaine du traitement des petiteslésions intra-crâniennes par irradiation.En effet, cette technique permet d'irradierune lésion de manière ciblée, sansaucune intervention de chirurgie lourde.

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Les indications médicales dutraitement par Gamma Knife :

malformations artério-veineuses céré-brales, neurinomes de l'acoustique,tumeurs bénignes de la base du crâne,métastases cérébrales et certainsaspects de la neurochirurgie fonctionnelle,comme certaines épilepsies pharmaco-résistantes, ou des névralgies faciales .

Depuis la mise en service de cetappareil, environ 50 patients ont puêtre traités au CHRU de Lille.

Un partenariat avec le Centre OscarLambret

Dans le cadre du Centre Régional deRéférence en Cancérologie, une coopé-ration s'est instaurée entre les deuxétablissements : des radiophysiscienset radiothérapeutes du Centre OscarLambret sont détachés et travaillent enéquipe avec les professionnels neuro-chirurgiens et radiologues du CHRU. Cepartenariat permet une prise en chargedu patient la plus complète, et la plusmultidisciplinaire possible.

Une technique innovante.La radio-chirurgie stéréotaxique parGamma Knife est un procédé non invasifd'irradiation des lésions intracrâniennesde petite valeur. Les rayons de Cobalt60, convergeant à travers un casquecomposé de 201 collimateurs, vontvenir irradier la lésion de manièreextrêmement ciblée, en préservant lecerveau sain avoisinant. Dans un premiertemps la lésion est précisément localiséedans l'espace intra-crânien grâce à lasuperposition d'images de scanner etd'IRM. Un cadre de stéréotaxie en acierléger, fixé sur le crâne du patient, estnécessaire pour permettre ce repéragedans l'espace.Une fois la tumeur localisée, une équipecomposée d'un neurochirurgien, d'unradiothérapeute, d'un neuroradiologueet d'un radiophysicien (CHRU de Lille, etCentre Oscar Lambret) définit lescaractéristiques du plan de traitement(durée de 15 minutes à 3 heures, etdosimétrie) en fonction de la taille, de lanature et de la localisation de la lésion.La console de traitement récupèreensuite ces données pour piloter laprocédure thérapeutique. Le patient estalors allongé, sa tête entrant dans l'unitéd'irradiation, qui se trouve dans unesalle blindée compte tenu de la radio-activité des sources.

Coût de l'équipement 3 Millions 868 000 euros pour l'équipe-ment auquel s'ajoutent 460 000 eurospour l'installation des locaux blindés,conformes aux prescriptions de la

DRASS et de la Direction de la sûreténucléaire.

Le parcours d'un patient traité par la radiochirurgie stéréotaxique Gamma Unit :

Entré le lundi à 14h, le patient suivra letraitement pendant une heure le mardi.Il retourner ensuite dans sa chambrepour une simple surveillance et sortirale mercredi à 14h après vis médical,muni d'une lettre adressée à son médecintraitant. Le patient sera ensuite revurégulièrement en consultation pour uneévaluation clinique et surveillance,selon un rythme fonction de la naturede la pathologie.

Nice Détruire les métastases du cancer du colon !

Chaque année, le cancer du colon frappeplus de 37 000 personnes. Près de lamoitié des patients en mourront. Faceà cette pathologie fréquente, plu-sieurs équipes de chercheurs tententde trouver de nouveaux moyenspour soigner les malades. Les équipesINSERM du Docteur Bernard Rossi(Dr.Valérie Pierrefite-Carle) et chirurgicaledu Pr André Bourgeon (Dr. PatrickBaqué) ont développé une nouvellestratégie de thérapie génique suicidecontre les métastases hépatiques descancers coliques.

Depuis plus de 15 ans, l'idée d'un vaccincuratif contre un cancer déjà déclaréfait son chemin, mais sans réel succès.Pourtant l'idée de base est simple : ils'agit de provoquer une réaction denotre organisme contre le cancer quil'attaque. Ce qui est courant pour lesmaladies infectieuses devrait être pos-sible pour les maladies cancéreuses.Mais les difficultés sont nombreuses.Année après année, les équipes ontprogressé et, aujourd'hui, une techniquequi permet d'obtenir cette réaction esten cours d'élaboration.

L'équipe a obtenu des réductions trèsimportantes de métastases hépatiquesdans un modèle expérimental du cancerdu colon. On sait que ces tumeurs para-lysent la réaction immunitaire qui pourraitles détruire. Le but était de relancercette réaction immunitaire. Pour cela,l'équipe a associé deux techniques ;d'une part, l'introduction d'un gène thé-rapeutique au sein de la tumeur (gènesuicide CD), d'autre part, le traitement

par un pro médicament qui se transformeen médicament toxique sous l'effet dece gène.Cette stratégie déclenche une réactionimmunitaire non seulement contre cesmétastases, mais aussi contre les autresmétastases de même type situées plusà distance. Au final, toutes les métastaseshépatiques régressent très nettement.

L'équipe niçoise est aujourd'hui près dubut. Après tant d'années, une premièresolution " vaccinale " contre le cancerest presque une réalité. Il faut maintenantpasser aux dernières étapes pré cliniquesavant l'application aux malades, unetransition nécessaire entre le résultatexpérimental prometteur et la premièreétude clinique.

OrléansUn centre pour diagnostiquer et traiter les maladies du sein

Le Centre de Sénologie du CHRd'Orléans a été inauguré vendredi 18juin. Cette manifestation s'est pour-suivie le lendemain par une journéePortes Ouvertes ! L'événement est detaille et officialise le rapprochementd'équipes auparavant distantes de 12kmet séparées par la Loire : rive droite, laradiologie et la Chirurgie gynécologique,rive gauche, les services d'Anato-mopathologie et Onco-radiothérapie. "Le Centre de Sénologie témoigne de laréalité d'un projet transversal médico-technique et d'une collaboration solideentre soignants et administration. " seréjouissent le Dr Robert Lebas, praticienchef du service de radiodiagnostic etsénologie, le Dr Erwann du Rouchet,praticien au sein du département degynécologie obstétrique et le Dr PatrickMichenet, praticien en anatomie etcytologie pathologiques artisans duprojet.

Réunir toutes les compétencesest devenu un impératif

C'est autour de ce principe qu'est né leprojet d'un Centre de Sénologie.Aujourd'hui, il offre un lieu unique oùtoutes les compétences en radiologie,pathologie, chirurgie, et onco-radiologie,regroupées et coordonnées autour de lapatiente, forment une équipe hautementdiversifiée et qualifiée :

- l'accueil est assuré par une assis-tante médicale spécialement forméeà cette mission, car ceci est unélément déterminant dès le départ ;

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- la prise en charge médico-techniqueet multidisciplinaire est organiséeavec une réunion hebdomadaire

- une attention toute particulière estportée au soutien relationnel avecl'intervention d'une psychologue eten coopération avec des associationscomme la Ligue contre le Cancer ;

- et bientôt la création d'un dossiermédical informatisé, avec des possibilités futures de liaisons avecnos partenaires extra-hospitaliers.

La démarche qualité guide toute l'organi-sation du Centre ; elle a débuté dès1998 par la réalisation d'un Programmed'Assurance Qualité modèle ANAES etse poursuit aujourd'hui par la réalisationd'un programme de " chemin clinique ".L'information de la patiente, tant lors dela réalisation des actes techniques, quede l'annonce du diagnostic, permet lamise en oeuvre d'une véritable " alliancethérapeutique ".

Une culture d'innovation

Au début des années 1990, le CHRd'Orléans, a été l'un des premiers enFrance à utiliser la SénologieInterventionnelle (les microbiopsies) ;une nouvelle méthode de diagnostic decancer du sein non invasive (sansrecours à la chirurgie). Depuis, lesprofessionnels ont conservé cet espritd'innovation afin de proposer auxpatientes les techniques diagnostiqueset thérapeutiques les plus performantes(macrobiopsie, ganglions sentinelles...)

Les projets du Centre de Sénologie

Au sein du réseau Onco-Centre, les par-tenaires travaillent à l'élaboration duthesaurus thérapeutique des cancersdu sein. D'autres projets sont d'ores etdéjà planifiés qui relèvent de l'ensei-gnement et de la recherche appliquée :l'ouverture d'une école de sénologie etla poursuite d'études et d'essais avecles fabricants d'échographes.

Le cancer du sein en France

On enregistre en France plus de 33.000nouveaux cas par an de cancer du sein,et 11.000 femmes en décèdent.Jusqu'en1993, la prise en charge était morceléeen deux phases distinctes et séparéeschronologiquement : la suspicion dia-gnostique et l'exérèse chirurgicale. Lediagnostic par l'imagerie était imprécis,notamment pour les lésions infra-cli-niques. Le diagnostic définitif reposaitdonc sur la chirurgie. Si bien qu'un grandnombre de biopsies chirurgicales étaienteffectuées pour des lésions bénignes.

Pour les lésions malignes, le traitementchirurgical s'effectuait dans le mêmetemps, donc sans information définitivede la patiente.

Evolution de quatre paramètresessentiels 11.. le dépistage est aujourd'hui géné-ralisé pour les femmes de 50 à 74 ans ;22.. l'imagerie médicale produit desimages plus petites et variées ; ens'associant avec les techniques demicrobiopsies et de macrobiopsiesassistées par le vide, guidées parl'échographie ou la stéréotaxie, elle adonné naissance à la sénologie inter-ventionnelle ; 33.. les patientes expriment des attentesfortes en matière d'information, derespect de leur anatomie et de leurintégrité corporelle. 44.. les nouvelles techniques permettentd'obtenir en quelques jours un dia-gnostic histologique de certitude afinde fonder la décision thérapeutique.Le chirurgien a un rôle de thérapeuteet la patiente dispose d'une informationcomplète et réelle.

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ParisPour mieux traiter le cancer

Inauguration de l'institut de radiothé-rapie de hautes énergies à l'hôpitalAvicenne, ouverture du TEP-SCAN àl'hôpital Saint-Louis, acquisition denouveaux équipements de mammogra-phie, trois événements qui témoignentde l'engagement de l'AP-HP dans lalutte contre le cancer et de sa volontéde doter ses sites de référence destechniques les plus performantes pourmieux soigner.

Pôle lourd de cancérologie à l'hôpitalAvicenne, l'institut de radiothérapie dehautes énergies coordonne les activitésde soins et le traitement par radiothérapiedes affections cancéreuses. Son plateautechnique de dernière générationcomprend un simulateur conventionnel,une salle de planification des traite-ments, des équipements de dosimétriefondamentale en 3 dimensions et unaccélérateur linéaire de particules. Desliaisons informatiques sont prévuesentre l'IRHE et l'Hôpital (plateauxtechniques, secteurs d'hospitalisation…)afin d'optimiser la qualité de l'informa-tion médicale. L'équipe médicale estaujourd'hui composée de quatreoncologues-radiothérapeutes.Ce centre est le fruit d'une coopérationoriginale entre l'AP-HP, la société

Généridis (Générale de santé) et lasociété Roseraie qui dispose d'un centrede radiothérapie. Implanté dans undépartement où la population est parti-culièrement touchée par le cancer,l'Institut de Radiothérapie de HautesEnergies favorisera le développementd'un réseau cancérologie indispensabledans le nord-est de l'Ile-de-France.

Ouverture du TEP-SCAN à l'hôpital Saint-Louis

Depuis le 25 juin 2004, Saint-Louis estle premier hôpital de l'AssistancePublique-Hôpitaux de Paris à disposerd'une configuration associant un tomo-graphe à émissions de positons à unscanner de haute technologie (TEP-SCAN).L'établissement reçoit près de 10 000patients présentant des pathologiesliées au cancer.Installé au sein du service de médecinenucléaire dirigé par le ProfesseurJean-Didier Rain, le TEP-SCAN seraaussi utilisé par des hôpitaux du grou-pement hospitalier-universitaire nord(Lariboisière, Bichat, notamment, etAvicenne, avant l'installation desTEP-SCAN qui y est prévue) et par desinstitutions privées engagées dans lalutte contre le cancer.

Installation de sept mammographes

Jusqu'à présents, seuls l'Hôtel Dieu etl'Hôpital européen Georges Pompidoudisposaient d'appareils de mammogra-phie. Grâce à la subvention de la Ville deParis, pour un montant de 343 000euros, ce sont aujourd'hui 5 hôpitaux(Rothschild, Saint Louis, Tenon, Necker,Lariboisière) qui bénéficient d'unmammographe. Trois d'entre eux sontd'ores et déjà opérationnels, lesappareils de Tenon et Lariboisière étanten cours d'agrément.Le 29 juin dernier, l'inauguration dumammographe de l'hôpital Saint Louis,en présence de Alain Lhostis, Présidentsuppléant du Conseil d'Administrationet de Rose-Marie Van Lerberghe,directrice générale de l'AssistancePublique-Hôpitaux de Paris, marquel'accélération du dépistage organisé ducancer du sein à l'AP-HP.

La cancérologie à l'AP-HP et sa place au sein de Ile-de- France

Avec plus d'un tiers des hospitalisationscomplètes pour la cancérologie en Ile-de france, près de 30 % des scéances dechimiothérapie et environ 16% del'activité de radiothérapie quel que soitl'âge (proportion qui atteind 35 % enpédiatrie), l'AP-HP occupe une place

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régionale importante dans la prise encharge des patients. La cancérologiereprésente à l'AP-HP environ 16 % del'activité d'hospitalisation complète etplus de 45 % de l'hospitalisation partielle.En 2002 l'activité a été de 78 217 séjours(725 558 journées) en hospitalisationcomplète pour 39 784 personnes et 203000 scéances et admissions en hôpitalde jour pour 22 369 patients (plus 6 %par rapport à 2001).

PoitiersPôle régional de cancérologie :le projet prend forme

Futur centre de soins, de coordination,d'enseignement, de formation et derecherche du Poitou-Charentes, lePôle Régional de Cancérologie seraédifié sur le site de l'hôpital de laMilétrie. Avec une superficie de12 040m2 répartis sur 5 niveaux et unecapacité de 120 lits et places, cette nou-velle structure offrira une réponseadaptée à l'augmentation du nombre depersonnes souffrant de pathologiescancéreuses (+ 7,73%). Le montant ducoût prévisionnel des travaux est estiméà une vingtaine de millions d'euros.

Réorganisation de l'activité cancérologique pour une prise encharge globale centrée sur le patient

Le Pôle régional de cancérologie ne serésume pas au regroupement des troisservices d'Oncologie ; son originalité vabien au-delà par son ouverture auxspécialistes d'organes. Ainsi, un patientdont le cancer sera diagnostiqué dansun service de spécialité, sera, le caséchéant opéré dans ce même service, legeste relevant de cette discipline. Puisle suivi du malade et sa prise en chargethérapeutique, propres au cancer et nonà l'organe, se dérouleront au sein de lastructure PRC. Le médecin ou chirurgienspécialiste d'organe restera le médecinréférent. Il assurera ce rôle dans le PRCen collaboration étroite avec les cancé-rologues. C'est à la fois un avantagepour le patient, dont le parcoursthérapeutique sera géré par le mêmemédecin, et pour le praticien qui suivrason évolution. La présence des médecinsspécialistes d'organes au sein du PRCet le regroupement d'équipes pluridis-ciplinaires engendreront une orientationplus rapide du malade vers le(s)médecin(s) concerné(s), cancérologue(s)ou non, et les décisions thérapeutiquesseront facilitées. "Les médecins réfé-rents seront entourés de personnels

formés et experts en cancérologie pourla prise en charge médicale et psycho-logique de la personne. " explique leprofesseur Jean-Marc Tourani, chef duservice d'Oncologie médicale, membredu comité de pilotage du pôle régionalde cancérologie (PRC).Enfin, les équipes et les patientsdisposeront du dossier médical uniqueet communicant, et de tout le plateaudes soins de support, tel le réseau ville-hôpital cancérologique qui coordonneraentre autres l'hospitalisation à domicile.

Un atout pour le Poitou-Charentes

Le Poitou-Charentes est l'une des cinqrégions sanitaires non dotées de centrede lutte contre le cancer. Le pôle régionalde cancérologie renforcera la coordinationrenforcée entre les acteurs. Lieud'enseignement et de formation encancérologie, il sera à la disposition deséquipes spécialisées et pour les autresdisciplines médicales et chirurgicales. Enfin, le PRC s'inscrira dans le cancé-ropôle grand ouest qui regroupe 4régions (Centre, Pays-de-Loire,Bretagne et Poitou-Charentes) et dontla vocation est de développer la recherchefondamentale et le transfert vers larecherche clinique. De son côté, le pôlerégional de cancérologie consacreraune partie de son activité à la rechercheclinique, clinico-biologique et fonda-mentale, en collaboration étroite avec leCentre de recherche clinique et laDélégation régionale à la rechercheclinique. Un espace recherche serad'ailleurs intégré au bâtiment ainsiqu'une tumorothèque.

Pôle régional de cancérologie : caractéristiques techniques

Le futur bâtiment dédié à la cancérologiesera construit sur le site de l'hôpital dela Milétrie, à proximité immédiate deJean Bernard, en liaison avec l'ensembledu plateau technique. D'une surface de12000m2, sa capacité d'accueil s'élèveraà 56 lits d'hospitalisation conventionnelle,26 lits d'hospitalisation de semaine et30 places d'hospitalisation de jour. 84 postes non-médicaux et 5 postesmédicaux seront créés. Il sera équipéde matériels de traitement en imagerieet en radiothérapie : 1 mammotome,1 scanographe dédié pour simulation detraitement et 4 accélérateurs.

Planning du programme

- 14 janvier 2004 : signature de l'avenant au Contrat d'objectifs et de moyens

- 1er trimestre 2004 : définition duprogramme et du programme

technique détaillé (PTD)- 2ème trimestre 2004 : concours

d'architecture- octobre 2004 : choix de la

maîtrise d'œuvre- fin 2005 : début des travaux- 2ème semestre 2007 : ouverture

RouenAnnonce d'un cancer Le CHU de Rouen - Hôpitaux de Rouen,premier établissement de Haute-Normandie retenu dans le cadre del'expérimentation nationale autour du"dispositif d'annonce d'un cancer à unpatient" Le soutien psychologique des patientsatteints d'un cancer figure parmi les 70mesures du Plan cancer lancé en mars2003 par le Président de la République.Pour améliorer à la fois l'information etl'accompagnement des patients, leMinistère de la Santé, en associationavec la Ligue Contre le Cancer, a lancéau mois de décembre 2003 un appel àprojet portant sur l'annonce du canceraux patients. Le CHU de Rouen fait partiedes 37 établissements retenus enFrance, le premier de la région Haute-Normandie.

Le projet du CHU

Ce projet a fait l'objet d'une étude defaisabilité dans le service d'Hépato-Gastro-Entérologie et Nutrition en2003 : chaque patient chez lequel uncancer est découvert est d'abord reçupar le médecin responsable du diagnostic,puis immédiatement après, par uneinfirmière. Ce temps d'écoute est l'occasion defournir au patient des informationscomplémentaires sur les modalitésthérapeutiques, de lui apporter desrenseignements très pratiques pourcontacter à tout moment l'équipemédicale et soignante depuis son domicile(coordonnées téléphoniques). C'estaussi à ce moment là que le patientchoisit la date du début du traitement etla façon dont il va se dérouler. Enfin, lemédecin traitant est informé directe-ment par téléphone des conclusions dumédecin hospitalier, avant même l'envoidu compte-rendu écrit.

Moyens mobilisés

La mise en oeuvre de ce projet et sonévaluation, requièrent pour une année :

- 2,5 postes de soignants à répartirdans 5 services expérimentateurs ;

- 0,5 poste d'enquêteur pour l'évaluation quantitative ;

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- 0,5 poste d'enquêteur (profil :psycho-sociologue) pour les entretiens et leur analyse.

A court terme, les dispositions mises enplace dans le service d'Hépato-Gastro-Entérologie et Nutrition vont être étendusà 4 nouveaux services particulièrementinvestis en cancérologie (Urologie,Oncologie pédiatrique, Dermatologie etPneumologie) ; dans un second temps,l'ensemble des services impliqués dansla prise en charge des cancers seraconcerné. Une évaluation quantitative et qualitati-ve du point de vue des patients seraassurée ; les attentes et contributionsdes associations de malades serontprises en compte.

La cancérologie au CHU de Rouen

Le CHU de Rouen, 1er centre cancérolo-gique de Haute-Normandie (hors radio-thérapie), a assuré en 2003 plus de14 000 séjours d'hospitalisation pourcancers, dont 32% pour chimiothérapie.Les cancers les plus souvent pris encharge sont digestifs (29%), respiratoires(18%), hématologiques (14%), cutanés(8%), uro-génitaux (8%), neurologiques(4%), ORL -stomato (4%), osseux (4%).Avec le Centre Henri Becquerel, le CHUde Rouen constitue le site de référenceen cancérologie au sein du réseauOnco-Normand.

AmiensUn Ablatherm partagé dans lenord de la France

Acquis par le CHU d'Amiens et mis, parconvention, à disposition des CHU deLille, Reims et Rouen, l'Ablathermmobile sera véhiculé sur chacun dessites où il sera installé pour dessessions de 3 semaines. Grâce à cette collaboration inter-régionale, lespatients du nord de la France (Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Haute-Normandie, Champagne-Ardennes)disposeront de la toute dernière innova-tion technologique en matière de traite-ment du cancer de la prostate localisé.

L'appareil est opérationnel depuis avril2004. Le montage juridique choisi permetde faire bénéficier, aux patients des 4CHU, de la mise en œuvre d'une innovationtechnologique, facteur d'un réel progrèsdans les possibilités thérapeutiques deprise en charge. Le partenariat établi,en regroupant les files actives desétablissements, permet d'atteindre unemasse critique suffisante à l'acquisition

d'un appareil coûteux tout en élargissantles périodes d'utilisation.

Actuellement, il n'existe que 6 appareils de ce type en France.

L'Ablatherm est une technique detraitement ppeeuu iinnvvaassiivvee qui permet deréduire le séjour hospitalier et de limiterles effets secondaires. Le principe del'Ablatherm repose sur llaa ddeessttrruuccttiioonnddeess ttiissssuuss ttuummoorraauuxx par concentrationd''uullttrraassoonnss ddee hhaauuttee iinntteennssiittéé émis parvoie endorectale, avec repérage échogra-phique. Le faisceau convergent d'ultrasonsde haute intensité va s'accompagnerlocalement d'une élévation brutale detempérature qui détruit le tissu néopla-sique prostatique dans la zone cible,sous couvert d'un refroidissementcontinu protecteur de la muqueuserectale. Cette méthode applicable àcertains cancers prostatiques localisésou après échec de radiothérapie, présentel'avantage d'une moindre agressivitéthérapeutique. Le traitement, qui dure 3à 4 heures, est réalisé sous anesthésiegénérale ou loco-régionale permettantune reprise de l'alimentation le soir del'intervention et le retour à domicileaprès l'ablation de la sonde vésicale,quelques jours plus tard. La surveillanceultérieure prolongée permet d'espérerun bénéfice encourageant avec morbiditéréduite. Le patient peut en général sortirde l'hôpital quelques jours aprèsl'intervention.

Le cancer de la prostate est le plusfréquent des cancers de l'homme.Son diagnostic précoce, de fréquencecroissante après 50 ans, est lemeilleur garant du succès théra-peutique. A ce stade, les méthodesthérapeutiques curatives classiques(Chirurgie ou Radiothérapie) sontcomplétées par des méthodes alter-natives nouvelles : la Curiethérapie etles Ultrasons Focalisés à HauteIntensité (HIFU).

LLee mmaattéérriieell,, mis au point par l'équipe U281 INSERM de Lyon a été développépar l'entreprise française EDAP-TECH-NOMED commercialisé sous le nomd'Ablatherm. Sa diffusion est actuel-lement limitée en France à quelquescentres. Après 8 années d'utilisation etplus de 4000 patients traités en Europe,cette technique a démontré ses possibilitéset son intérêt notamment pour lespatients ne relevant pas de la chirurgieni de la radiothérapie en raison de leurâge ou de contre-indications à ces tech-niques.

CCooûûtt ddee ll''AAbbllaatthheerrmm :: 660000 000000 eeuurrooss

➔ Maladied’Alzheimer

Méotis, le réseau régional de la mémoire Nord-Pas-de-Calais LLiillllee

Un institut pour lutter contre le vieillissement NNiiccee

LilleMéotis, le réseau régional de la mémoire Nord-Pas-de-Calais

Le 20 septembre 2004, 32 établisse-ments, professionnels de santé etpartenaires du Nord-Pas-de-Calais,s'impliquant depuis 1999 dans un travailpluridisciplinaire, ont signé la conven-tion constitutive de Méotis, le premierréseau Alzheimer agréé en France,unissant ainsi leurs efforts pourmieux lutter contre la " maladie dusiècle ".

Méotis assure une meilleure complé-mentarité entre les acteurs de santé envue d'établir un diagnostic précoce,d'optimiser l'organisation des soins etd'assurer un suivi médical, psycholo-gique et social des patients. Sa vocationest d'améliorer la prise en charge globaledes patients et de soulager les aidants.Ses actions visent prioritairement àsensibiliser et former les professionnelsde santé pour développer la prévention,le dépistage et le diagnostic précoce, àfavoriser les collaborations intersecto-rielles avec l'ensemble des partenaires(libéraux, hospitaliers, associatifs,institutionnels) et les autres réseauxpour partager les informations et ainsicoordonner les intervenants. Ce parte-nariat devrait également permettred'accentuer la recherche et de créer unespace éthique.

Le projet est soutenu par l'ARH,l'URCAM et la CPAM. Au regard de laprévalence régionale de la maladie etdes initiatives concrétisées depuis sareconnaissance, les trois financeurs ontdécidé d'augmenter considérablementla dotation initiale du Réseau, la portantde 184 000 € initialement à 726 000 €pour l'exercice 2004-2005.

La maladie d'Alzheimer touche, enFrance, 850 000 personnes, soit 5 %des personnes de plus de 65 ans. Onestime que la progression de la maladie

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est d'environ 165 000 cas par an.Cette prévalence doublera dans lesannées 2020, compte tenu du vieillis-sement attendu de la population. Larégion Nord-Pas-de-Calais compteenviron 45 000 patients (entre 50 000 et60 000 toutes démences confondues).La Maladie d'Alzheimer est unensemble de symptômes qui touchele fonctionnement intellectuel etcomportemental mais n'affecte pasinitialement les fonctions motrices,sensitives ou sensorielles. Elle génèreainsi des pertes de mémoire, unediminution des facultés de jugementet de raisonnement, des changementsd'humeur et de comportement.Cette maladie neurologique, dont laprévalence a considérablementaugmenté en raison de l'allongementde l'espérance de vie, est la causeprincipale de démences des personnesâgées mais elle n'est pas uneconséquence du vieillissement ni uneconséquence des événements de la vie.

NiceUn institut pour lutter contre le vieillissement

Un Institut de Soins et d'Enseignementsur le Vieillissement de 100 lits sera créé d'ici à 2007 pour les patientsatteints de maladie d'Alzheimer. La Fondation Claude Pompidou sou-tient activement ce projet.

Déclinaison locale du plan Alzheimer,l'établissement comportera plusieursunités : un centre d'interaction etd'activités externes, une structured'hébergement relais de 20 lits, unestructure de long séjour de 50 lits etune structure spécialisée pour lespatients souffrant de maladied'Alzheimer regroupant deux unités de15 lits et un espace adapté aux handicapset aux troubles du comportementcomme la déambulationA la fois lieu de formation et d'information,l'Institut renseignera le public sur levieillissement normal et pathologiqueet sur les structures de soins. Ilenseignera aussi aux professionnels lesnombreuses techniques de stimulationset d'entraînement de la mémoire ens'appuyant sur les dernières découvertesdans le champ des neurosciences et dela psychologie relationnelle.

Un aménagement adapté

L'aménagement intérieur du bâtimentrevêt une importance toute particulièrepour les patients atteints de la maladied'Alzheimer. Chaque détail, comme lechoix des équipements, l'utilisation dela couleur, le traitement de la lumière,doit permettre d'adapter l'architectureaux besoins et aux aptitudes desmalades désorientés et hyperactifscomme à ceux des résidants confinésau lit et au fauteuil. Les espaces dédiésaux structures de longs séjours et auxunités d'accueil spécialisées Alzheimerdoivent être des lieux de vie intégrantcuisine, espace de lumière et deconvergence, une distribution deschambres sans couloir devant permettreune déambulation des patients et faciliterleur surveillance.

Un projet intégré au réseau ville-hôpital

Ce projet permet d'installer au coeur dela ville une structure d'information surle vieillissement normal, mais aussi deproposer des solutions pour l'ensembledu parcours ville-hôpital des patientssouffrant de la maladie et de pathologiesapparentées.Cet Institut de soins est destiné à lapopulation de la ville de Nice, maisaussi à l'ensemble des professionnelsde santé d'origine libérale ou institu-tionnelle impliquée dans le domaine.

LLee mmoonnttaanntt ddeess ttrraavvaauuxx s'élève à environ15 millions d'euros. La fondationClaude Pompidou en finance la moitié.

L'engagement du CHU de Nice contre la maladie d'Alzheimer

Le Centre Mémoire de Ressources et deRecherches du CHU de Nice a étélabellisé. A la pointe des soins et de larecherche sur la maladie d'Alzheimer, ilfait partie de la fédération des CHU duSud de la France avec Bordeaux,Toulouse et Montpellier. CetteFédération prend en charge 15 % del'activité concernée mais représente60% des publications nationales sur lesujet.

la maladie d'Alzheimer en PACA 55 800 cas ont été recensés enProvence-Alpes - Côte d'Azur et 18 000dans les Alpes-Maritimes. Les projectionsnationales, annoncent un doublement decette population entre 1990 et 2020.La part des personnes âgées en 1999dans le 06 est l'une des plus importantesde France. On compte 21,8 % de plus de65 ans dans les Alpes maritimes alors

que la moyenne nationale est de 15,4 %.Et à l'avenir l'augmentation sera plusforte dans les zones urbanisées (+10 %).Pourtant, les équipements (secteurssanitaires, hébergement collectif, soinsà domicile…) restent moindres par rap-port aux autres régions de France(INSEE). L'espérance de vie à 60 ans enPACA est plus élevée que la moyennenationale, pour les hommes commepour les femmes avec une progressionde plus de 200% pour les 75 à 85 ans etde 400% pour les plus de 85 ans(INSEE).Une étude réalisée en 2002 conclut àl'accroissement significatif du nombred'hospitalisations des personnes âgéesau sein du CHU de Nice en fonction del'âge et en nombre d'hospitalisations decourt séjour. Ce constat impose uneremise en question des modalités deprise en charge des personnes âgées,surtout lorsqu'elles sont en situation dedépendance.

➔ Chroniquemédicale

L'Unité de neuromyologie fête ses 10 ans FFoorrtt--ddee--FFrraannccee

Un centre de pointe pour le cathétérisme cardiaque pédiatrique MMaarrsseeiillllee

La greffe rénale enfin possible auxAntilles-Guyane PPooiinnttee--àà--PPiittrree

TCA : Une nouvelle unité psychiatrique tournée vers l'alimentation et l'image du corps

SSaaiinntt--EEttiieennnnee

L'espace naissance SSttrraassbboouurrgg

La capsule vidéo-endoscopiqueTToouulloouussee

Fort-de-FranceL'Unité de neuromyologie duCHU fête ses 10 ans

Cet anniversaire est l'occasion pour leDr Rémi Bellance de rappeler que 10ans ont suffi pour transformer la pre-mière consultation multidisciplinairedédiée aux maladies neuromusculairesde Martinique en un pôle de référenceen mesure d'apporter diagnostic etsoins de haute technicité aux patients

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Des services qui s'étoffent au fil des ans

La première consultation multidisci-plinaire et l'unique laboratoire de larégion spécialisé dans les maladiesneuromusculaires ont été ouverts grâceau soutien massif de l'AssociationFrançaise des Myopathies (AFM) et à lacontribution du Conseil Général de laMartinique. L'accès et la qualité dessoins s'en trouvèrent immédiatementaméliorés.L'aide de l'AFM a également permis decréer la banque d'ADN. Petit à petit, lenoyau de spécialistes regroupés enéquipe pluridisciplinaire s'étoffe.Désormais, leurs compétences couvrentl'essentiel des besoins au travers d'uneconsultation de psychologie médicale,de génétique, de nutrition, de neuro-psychologie.Loin d'être sectaire et repliée sur elle-même, cette unité accueille uneconsultation de neuropédiatrie et plusrécemment une consultation deneurogénétique. Au total, une vingtained'intervenants mettent leurs compétenceset leur dévouement à la disposition despatients.L'unité de neuromyologie du CHU deFort-de-France a largement contribuéà la mise en place de structurescomme les consultations multidiscipli-naires de Guadeloupe et de Guyane.Par ses missions et ses capacitésd'accueil, elle permet d'apporter auxpatients des îles voisines, principalementSainte Lucie et la Dominique, voir lesîles lointaines , le diagnostic et les soinsde haute technicité." Notre pari est de mettre en place unpôle de référence complet, accessibleau plus grand nombre grâce à unecoopération régionale harmonieuse.Une telle prise en charge médicale restela base pour permettre l'épanouissementdes patients, le plus souvent des jeunesenfants et des familles, atténuant lepoids de la maladie en attendant dedisposer de traitements curatifs " conclutle Dr Bellance qui relève le défi !

MarseilleUn centre de pointe pour le cathétérisme cardiaque pédiatrique

Insuffisance cardiaque, bébés " bleus ",aorte bouchée… les enfants victimes demalformations ou d'accidents car-diaques sont de plus en plus nombreuxà être soignés à la Timone devenuecentre de pointe pour le bassin dugrand sud de Toulouse à Monaco. Pourévaluer la gravité des cardiopathies

congénitales et chaque fois que cela estpossible, pour éviter une interventionchirurgicale, les équipes utilisent lecathétérisme. Technique perfectionnéepar le Dr Alain FRAISSE après plusieursannées de formation dans les services decardiologie du Children's Hospital deBoston et de l'hôpital Necker-Enfants-Malades.

En 8 ans, le nombre de cathétérismesa été multiplié par 5

" Si l'activité de cathétérisme s'est rapi-dement développée à la Timone, c'estparce que nous collaborons avec deséquipes disponibles 24 h sur 24 que cesoit en chirurgie cardiaque ( Pr Métras)ou en anesthésie-réanimation ( PrCamboulives)", indique le Dr AlainFraisse qui exerce au sein du départe-ment de cardiologie dirigé par lePr Djiane. Une coopération qui adémontré son efficacité puisque lenombre de cathétérismes cardiaquespédiatriques effectués annuellement àla Timone est ainsi passé de 39 en 1996à plus de 200 en 2004.

Une technique douce mais délicate

Il s'agit d'une intervention délicate,pratiquée par des équipes hautementspécialisées. Objectif : introduire unesonde appelée cathéter par piqûre d'unvaisseau en général au pli de l'aine quiest guidée dans le cœur et les vaisseauxsous contrôle d'une radiographie télévisée.Cette technique permet d'effectuer lediagnostic d'une maladie cardiaque etd'évaluer sa gravité. " Dans plus de 50%des cas, on pratique un cathétérismeinterventionnel ", explique le Dr Fraisse." C'est à dire que l'on effectue un gestethérapeutique, par exemple en créantou fermant une communication, endilatant une valve, en dilatant ou enfermant un vaisseau avec si besoin lamise en place d'une prothèse ".L'intervention peut durer plusieursheures." On pratique toujours uneanesthésie générale chez les enfants ".

Premières médicales

Plusieurs " premières " ont été réaliséesdans le service grâce à cette technique :fermeture de communications inter-ventriculaires post-traumatiques,perforation d'une cloison inter-auriculairecalcifiée avec un nouveau dispositif deradiofréquence, etc. Certaines prothèsesont été fabriquées sur mesure pour desindications particulières : par exemple,chez une fillette de 4 ans souffrantd'hypertension artérielle pulmonairemenaçant sa vie à très court terme pardéfaillance des cavités cardiaques droites,une communication a été créée parcathétérisme entre les oreillettes droite

et gauche afin de " décharger " les cavitéscardiaques droites. La perméabilité decette communication inter-auriculaire aété assurée grâce à l'implantationd'une prothèse d'occlusion perforée,fabriquée spécialement pour cetteoccasion. " Alors que, dans une grandepartie des cas, cette communication sebouche, celle de notre patiente, qui aété par ailleurs grandement amélioréepar cette procédure, est toujoursperméable après 2 ans ".

Travail d'équipe

"L'enseignement et la recherche cliniqueet fondamentale font également partiede nos missions ", rappelle leDr Fraisse. " Là encore, nous nousappuyons sur les différents services tou-chant de près ou de loin à la cardiologiepédiatrique : cardiologie adulte, chirurgiecardiaque, anesthésie-réanimation,urgences, génétique, gynécologie-obstétrique, anatomie pathologique, etd'autres spécialités de l'hôpital d'adultespour la prise en charge des adultesatteints de malformations cardiaques ". Enfin, pour améliorer la prise en chargedes patients, plusieurs projets sedessinent. " Nous prévoyons la créationd'une unité d'hospitalisation médico-chirurgicale de cardio-pédiatrie. Unréseau de soins est également à l'étude. "se réjouit le Dr Fraisse.

Pointe-à-Pitre

La greffe rénale enfin possible aux Antilles-Guyane

Le Lundi 26 Avril 2004, l'équipe degreffe rénale "AG7RA" a été déclaréeouverte sur le site du CHU de Pointe-à-Pitre. Cette nouvelle équipe, qui est lapremière créée en France depuis 1990, apour mission d'offrir aux Guadeloupéens,Martiniquais et Guyanais la meilleureméthode thérapeutique de la maladierénale chronique :: llaa ttrraannssppllaannttaattiioonnrréénnaallee.

LLaa mmaallaaddiiee rréénnaallee cchhrroonniiqquuee eesstt uunnpprroobbllèèmmee mmaajjeeuurr ddee ssaannttéé ppuubblliiqquuee aauuxxCCaarraaïïbbeess.. Le nombre de personnes souffrant demaladies rénales (principalement liéesà l'hypertension artérielle et au diabète)et traitées par dialyse, est deux fois plusimportant parmi les populations créoleset indo-créoles que chez les européens.Jusqu'à ce jour, les dialysés résidantaux Antilles et en Guyane devaient, s'ilssouhaitaient être greffés, être inscritssur la liste d'attente d'une équipemétropolitaine (habituellement à Paris).Or, le nombre de greffes réalisées enMétropole est insuffisant et défavorisedepuis de nombreuses années les

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malades résidant Outre-Mer. C'estpourquoi il s'avérait indispensable deconstituer une équipe régionale quiassurerait les greffes, éviterait, du faitde sa proximité, les déplacementscoûteux et pénibles des patients etaméliorerait les conditions de leur suivi.

Cette étape marque l'aboutissementd'un long processus administratif etd'un considérable travail d'organisation.Elle a été précédée en 1994, jalonessentiel, de la mise en place de l'activitéde prélèvement d'organes sur personneen état de mort encéphalique, grâce àl'action sans relâche de praticiens duCHU et au soutien des services del'Etablissement Français des Greffes.

A côté de l'activité de prélèvement s'estconstituée, une équipe multidisciplinaire,dont le noyau dur est le pôle universitairerégional de néphrologie - urologie ettransplantation rénale, qui a pourvocation de développer l'offre de soinsdans le domaine des maladies du rein etde l'appareil urinaire. S'y est adjointe,au sein du laboratoire d'immuno-hématologie, l'activité d'histocompatibilitéd'urgence. A un titre ou à un autre, tousles services de soins et médico-tech-niques du CHU ont participé à ce projettransversal. Enfin, un réseau de soinss'est constitué avec les services denéphrologie, les laboratoires et lesacteurs du prélèvement d'organe enMartinique et en Guyane.

Le 1er juin 2004, l'équipe de grefferénale du CHU réalise dans d'excel-lentes conditions les deux premières transplantations rénales.

Le CHU de Pointe-à-Pitre a rejoint (pourle bénéfice des malades desDépartements Français d'Amérique) lagrande aventure de la greffe, tout justenée il y a 50 ans à Paris, à l'hôpitalNecker. " Gageons que ce momentaugure le futur essor de notre hôpitalUniversitaire " se réjouit ChristianJolivière, Directeur Général du CHU.

Saint-EtienneTCA : Une nouvelle unité psychiatrique tournée vers l'alimentation et l'image du corpsCréée récemment, l'unité des Troublesdu Comportement Alimentaire (TCA)permet une prise en charge adaptéede pathologies très graves de l'ado-lescence que sont l'anorexie et laboulimie. La reconnaissance de cespathologies par la société a entraînéune prise de conscience plus rapide

par les familles et a généré une demandeplus importante à laquelle l'unité desTroubles du Comportement Alimentairedu CHU de Saint-Etienne essaie derépondre. L'unité a ouvert en août 2003. Elleaccueille des adolescents ou de jeunesadultes souffrant de boulimie* oud'anorexie* soit avec un suivi en ambu-latoire soit en hospitalisation complète.Six lits d'hospitalisation ont d'ailleursété créés depuis juin 2003 pouraccueillir les cas les plus sérieux. "L'unité est donc récente mais le CHU deSaint-Etienne est un centre de référencedans ce domaine depuis longtemps et leservice du Pr Lang effectue des travauxà l'échelon européen. " commente leDr Guy Carrot.L'unité a permis de développer le tra-vail corporel au travers de nombreusesactivités appelées aussi médiations quele service ne pouvait offrir auparavant.Il s'agit d'activités centrées sur le corpset toutes liées entre elles : la psycho-motricité, la gymnastique douce, lessoins esthétiques, le maquillage, labalnéothérapie, la musicothérapie…Ces médiations permettent aux patientsde ressentir leur corps, de pouvoir enparler, de libérer leurs émotions, de sepercevoir de l'intérieur tout en déve-loppant l'estime de soi, mais encored'apprendre à se regarder et à êtreregardé. Elles contribuent à reconstrui-re l'image du corps.

Une activité informatique et vidéo estégalement proposée. Espace de liberté,cet atelier permet aux patients de partagerdes expériences de vie au-delà desfrontières via internet ou au travers dujournal qu'ils ont créé. L'autre activitéimportante de l'unité, précise leDr Carrot, est tournée vers l'alimentation.Tous les jours, une dizaine de patientsparticipent, soit au repas pris en groupepour réapprendre la convivialité, soit àdes repas thérapeutiques individuelspour retrouver des repères."

Le psychisme tient une place importante

Depuis une vingtaine d'années, lestroubles du comportement alimentai-re sont en progression constante.9 patientes sur 10 sont des filles. Laboulimie et l'anorexie touchent plusparticulièrement les filles qui souff-rent plus de troubles liés au corpstandis que les garçons présententplus des troubles du comportement.Les problèmes liés au poids sont sou-vent somatiques c'est pourquoi laprise en charge est toujours bifocale :psychomotrice et psychique. L'objectifpoursuivi par le patient est d'arriver à sedétacher du symptôme. Ce sont des pri-

ses en charge longues et lourdes qui sepoursuivent trois à quatre ans après lareprise de poids.

Une équipe pluridisciplinaire- chef de service : Pr François Lang- médecin responsable de l'unité :

Dr Guy Carrot- Dr Vanessa Girard- cadre infirmier : Henri Odde- équipe infirmière : Nicole

Grataloup, Dominique Peagno,Rose-Marie Soutrenon, ChristianFlandin, Bernard Pichon.

- aide-soignante : Martine Joubert- psychologues- psychomotricienne : Odile

Gaucher-Hamoudi

D'après un article d'Isabelle Zedda chargée de communication

StrasbourgL'espace naissanceLe 4 mai 2004, le CHU de Strasbourg aouvert un espace naissance situé au5ème étage de l'hôpital mère-enfant de Hautepierre. Ce nouveau centre estissu de la fusion des services de gyné-cologie-obstétrique 1 et 2 en undépartement. Pour permettre ceregroupement, il a fallu réorganiser lespratiques aussi bien médicales que soi-gnantes afin d'harmoniser et d'amélio-rer la prise en charge des patientes.Dirigé par le Pr Isarël Nisand, l'espacenaissance est pensé en fonction duniveau de prise en charge : une maisonde naissance pour accoucher " commeà la maison " et des salles de naissancede niveau 3 pour les grossesses àrisque. Et dans ce lieu où débute la vie,l'art contemporain a toute sa placegrâce à un partenariat inédit avec leFonds Régional d'Art Contemporaind'Alsace. " Nous voulions offrir auxfutures mamans et à leur famille desconditions optimales de sécurité,d'accueil et de confort, un des objectifsdu projet d'établissement des HôpitauxUniversitaires de Strasbourg. " résumele Pr Nisand

Visite des lieux

L'espace de la naissance comporte unepartie " ouverte ", dite d'accueil desurgences gynécologiques. Dans cette zonela patiente est prise en charge 24h/24 hpar une sage-femme qui examine lapatiente et, si besoin, l'oriente vers unmédecin.Dans le cas d'une grossesse normale, lapatiente et son conjoint sont ensuiteaccueillis dans la partie " salle de

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naissance " et " maison de naissance " parune des trois sages-femmes de ce secteur.L'espace dédié à la naissance comporte3 parties :

- 7 salles d'accouchement, - 2 salles de césarienne,- une maison de naissance

comprenant 4 salles.

Les salles de naissance

Les 7 salles d'accouchement sont plusparticulièrement destinées aux patientesayant besoin d'une médicalisation soitparce que la grossesse est à risque, soitpar exemple, parce les patientes souhai-tent bénéficier d'une analgésie péridurale.L'analgésie péridurale, en l'absence decontre-indication médicale, est possible24h/24h grâce à la présence continued'un médecin anesthésiste.En effet, l'hôpital de Hautepierre comporteune maternité de niveau 3 qui disposedes équipements et du personnelnécessaires à la prise en charge desgrossesses à risque et notamment laprise en charge des très grands pré-maturés, de bébés et/ou de femmesayant besoin de soins particuliers dèsl'accouchement.Un pédiatre, un gynécologue-obstétri-cien et un anesthésiste sont présentsen cas de difficultés.

La maison de naissance

La maison de naissance est un espacedans lequel la femme enceinte peutaccoucher " comme à la maison " c'est-à-dire en démédicalisant la naissancepour les femmes qui le souhaitent etlorsque cela est médicalement possiblesans pour autant en accroître le risqueen cas de complication inopinée. Ce projet est mis sous la responsabilitédes sages-femmes et constitue aussiune manière d'enrichir leur métier.Mais il permettra surtout aux patientesde se réapproprier leur accouchementparfois discrètement subtilisé par descontraintes inutiles et coûteusesimposées par les professionnels.Les sages-femmes s'assurent par descontrôles brefs mais réguliers que l'en-fant à naître et la future maman vont bien.En cas de complication, les parurientesbénéfcient immédiatement de toutel'infrastructure hospitalière. En effetlors d'un accouchement difficile, larapidité est un facteur essentiel de lasurvie du bébé ou de la femme.Le département fait partie de la fédé-ration de gynécologie-obstétrique quiregroupe la maternité de l'hôpital civil(chef de service : Pr Brettes) et le CMCO(service également dirigé par lePr. Nisand).Durant les 5 premiers mois, plus de1200 accouchements ont eu lieu dont 20à l'espace de la naissance.

Quand l'art illumine les premiers jours de la vie

La maison de naissance innove aussipar son programme artistique, fruitd'un partenariat entre le départementde Gynécologie-Obstétrique de l'hôpitalde Hautepierre et le Fonds Régionald'Art Contemporain d'Alsace. Des oeuvressont prêtées pour 6 mois par le Frac etmises en situation dans l'espace naissance.Chaque exposition est le fruit d'unerencontre entre un groupe du départe-ment de gynécologie obstétrique et desprofessionnels du FRAC.

Ce projet culturel favorise l'émergenced'une identité propre au service, ilcontribue également à humaniserl'hôpital et à l'inscrire dans la citécomme un espace et un lieu social oùla culture a pleinement sa place.

ToulouseLa capsule vidéo-endoscopiqueUne exploration en " temps réel " del'intestin grêle.

Le CHU de Toulouse dispose depuis unan d'un nouveau dispositif d'explorationnon invasif qui permet de déceler deslésions ou des tumeurs de l'intestingrêle que l'endoscopie classiquen'aurait pas diagnostiquées. Certaines anémies restent inexpliquéeschez des patients après une gastroscopieet une coloscopie négatives. La capsule-vidéo, véritable micro-caméra quichemine dans l'intestin, permet delocaliser des tumeurs ou des lésionsvasculaires planes, très difficiles àdéceler. Elle peut également mettre enévidence les lésions précoces de lamaladie de Crohn. Les images transmisespar la vidéocapsule sont particulière-ment précieuses pour localiser deslésions planes (angiomes, érosions) ouprotubérances (polypes, tumeurs) enpériode hémorragique." Nous sommes dans la phase depremière mise en œuvre d'une techno-logie, confirment les Pr Louis Buscail,Jean Escourrou et le Dr JacquesMoreau, du service de Gastro-entérologieet nutrition de l'hôpital de Rangueil. "

Constituée d'un endoscope, contenudans une gélule de 27 mm de longueursur 11, la capsule, qui pèse moins de 4 gr,transmet de façon continue des imagesvidéo de l'intestin grêle de très bonnequalité. Les données électroniques sontstockées dans un petit boîtier enregist-reur portable fixé à la ceinture dupatient. La durée de vie des batteries dela capsule est de 6 à 8 heures. Ce tempsest largement suffisant pour permettre

à la capsule d'atteindre la terminaisonde l'intestin grêle et franchir la valvulede Bauhin pour pénétrer dans le colon.Les données enregistrées sont alorsdécryptées sous forme d'images grâceà un logiciel adapté puis visualisées surl'écran d'un ordinateur. Le temps delecture des images est de l'ordre de 45minutes. Des améliorations du logicielpermettent dès à présent d'accélérercette lecture et de visualiser directe-ment des zones hémorragiques. Il s'agitd'une exploration totalement indolore etne nécessitant pas de préparation parti-culière.Cette technologie n'est pas encoreadaptée à l'exploration de l'œsophage,de l'estomac ou du colon, la capsuleémettant une lumière trop faible pourles grandes cavités. En revanche, lesrésultats sont probants dans l'explorationde l'intestin grêle, jusqu'alors réputéedélicate. La sensibilité de cet examenpour le diagnostic de lésions du grêleest de l'ordre de 90 %, ce qui correspondà une progression de près de 60% parrapport au transit radiologique du grêleet de 20% par rapport à l'entéroscopie.

La vidéo capsule ne peut pas remplacertotalement l'entéroscopie. Cette explo-ration invasive utilisant un endoscopetrès long poussé par voie haute (orale)et basse (anale) nécessite une anesthésiegénérale prolongée. La principale contre-indication à la vidéocapsule est lasuspicion d'un rétrécissement serré del'intestin qui pourrait conduire au blocagede la vidéocapsule, nécessitant alorsson ablation chirurgicale. Pour prévenircette complication une " fausse capsule "(patency capsule) a été développée.Celle-ci se délite automatiquement en24 à 48 heures lorsqu'il existe un blocageintestinal.Le coût de cette vidéo capsule à usageunique est environ de 600 euros. Ellen'est pas prise en charge par laSécurité sociale. Au CHU de Toulouse,le financement de 15 à 20 capsules paran est assuré, pour trois ans, dans lecadre des activités nouvelles. Cetteinnovation vient d'être retenue commeprioritaire à l'échelon national. Pour gérer au mieux ce budget etargumenter le développement decette technique, les médecins respon-sables de cette activité ont créé uncomité pour évaluer ses indications.L'objectif est de ne retenir que lesindications justifiées pour des patientsissus non seulement du CHU maiségalement de toute la région Midi-Pyrénées. !

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�➔ Prévention

Surdité : 8 000 nouveau-nés dépistésen Champagne-Ardenne RReeiimmss

La Radioprotection s'expose en interne CCaaeenn

ReimsSurdité : 8 000 nouveau-nésdépistés en Champagne-Ardenne

Sous l'impulsion du CHU de Reims, laChampagne-Ardenne propose undépistage systématique de la surdité congénitale des nouveau-nés, dansles maternités de ses quatre départe-ments : les Ardennes, la Marne, l'Aubeet la Haute-Marne. Une première enFrance ! Depuis janvier 2004, 8000bébés ont été testés soit 97,6% desenfants champardennais. L'objectif de100% devrait être atteint à la fin de l'année !

Pour que dès leur plus jeune âge, lesenfants puissent bénéficier d'un diagnosticet d'un appareillage précoce, gage d'unmeilleur pronostic pour leur communi-cation orale, un collectif fédérant tousles acteurs du secteur public et privé deChampagne-Ardenne s'est constitué. "Médecins ORL, pédiatres, orthophonistes,gynécologues, généticiens, sages-femmes, neurologues, ARH, URCAM,associations… se sont réunis pourorganiser et financer le dépistage sys-tématique chez tous les nouveau-nésde la région, sans attendre les résultatsde la commission d'experts nationaux "souligne le Pr Chays, chef du serviceORL à l'hôpital Robert Debré qui aœuvré durant plusieurs mois à laréussite de cet ambitieux projet.

Un partenariat du diagnostic à l'appareillage

L'URCAM couvre les frais d'engagementdes maternités libérales de la régiondans le cadre d'un financement FAQSVet l'ARH finance l'achat du matérielnécessaire dans chaque hôpital public.Dans les maternités le dépistage suitune méthodologie définie après un longtravail de reconnaissance sur le terrain" Nous souhaitions ne pas déstructurerl'organisation des équipes, étantconscient de leur demander un actesupplémentaire à réaliser sur le nou-veau-né, aussi utile et nécessaire soit-il" explique le Dr Schmidt praticien-hospitalier du service ORL.La gestion du dépistage de la surdité estassurée par l'Association Régionale

Champagne-Ardenne pour le Dépistageet la Prévention des MaladiesMétaboliques et des Handicaps del'Enfant (ARCAMMHE).

Les méthodes de dépistage

Le test appelé OEAP- otoémissionsacoustiques provoquées- ne dure quequelques minutes : un signal sonore estémis et le mouvement des cellulesciliées externes génère à l'intérieur dela cochlée une énergie mécaniquepropagée au conduit auditif via la chaîneossiculaire et le tympan. L'appareilenregistre un spectre d'OEAP qui peutêtre normal, douteux ou absent. En casde résultats douteux ou absents, le testdoit être refait et si les résultatsdemeurent les mêmes, un bilan pluscomplet sera effectué avec desPotentiels Evoqués Auditifs (PEA). Cedernier test est basé sur le recueil d'unsignal électrique.

La prise en charge de la surdité

La surdité profonde de l'enfantrequiert des mesures éducatives, unaccompagnement parental, un suiviorthophonique et une rééducationauditive. Le principe des prothèsesauditives dites conventionnelles estfondé sur une amplification et un traite-ment du signal sonore mais une activitérésiduelle de l'oreille interne est requi-se afin d'assurer la transformation dessignaux sonores mécaniques ensignaux électriques pour le nerf auditif.Lorsque la surdité est profonde, uneimplantation cochléaire doit être envi-sagée. L'implant comporte une partieexterne (microphone et microproces-seur) et une partie interne (porte-électrodes) implantées chirurgicale-ment dans la cochlée. Son micropro-cesseur assure le codage du son ensignaux électriques, lesquels sontrestitués en regard des terminaisonsdu nerf auditif dans l'oreille interne.Le coût élevé de l'implant est actuel-lement pris en charge au titre destechniques de pointe. On peut implanterun enfant dès l'âge de un an.

EEnn CChhaammppaaggnnee--AArrddeennnnee,, aauu mmooiinnss 1100iimmppllaannttss ccoocchhllééaaiirreess ssoonntt nnéécceessssaaiirreesscchhaaqquuee aannnnééee.. Pour 2004, 5 seulementseront financés par la dotation nationa-le, une demande a été faite auprès del'ARH pour financer les 5 autres. " Lescompétences médicales et techniquesexistent mais des raisons budgétaireset parfois culturelles empêchent lesenfants de bénéficier de cette techniqueperformante de prise en charge de lasurdité profonde congénitale. " déplorele Pr Chays.

La surdité chez l'enfant est loin d'êtreexceptionnelle. Un enfant sur mille estatteint à la naissance d'une surditésévère ou profonde. 2/3 d'entre euxn'ont aucun antécédent familial, et unenfant sur cinq cents est atteint d'unesurdité légère.

CaenLa Radioprotection s'expose en interne

Scanner, scintigraphie, radiographie,mammographie… de nombreuxappareils médicaux nécessaires auxdiagnostics ont recours aux rayonne-ments ionisants entraînant un risqued'irradiation. Même si celui-ci restefaible, l'absence de certitude scientifiqueet de résultats mesurables conduit àadopter une attitude prudente. Au CHU,des mesures et des règles de protection,de prévention, de surveillance se mettenten place dans les services d'imagerie.Elles concernent le patient et le personnel.

L'irradiation médicale est la principalesource d'irradiation artificielle. Sonimportance est fonction de la "consom-mation radiologique" c'est-à-dire dunombre d'actes médicaux mettant en jeudes sources de rayonnements ionisants etentraînant de ce fait un risque d'irradiation.Lors d'examens radiologiques, lesdoses reçues par les patients sont fai-bles et n'ont jamais conduit à observerd'effets secondaires. Il est cependantétabli que les rayonnements ionisantsreçus à fortes doses, à la suite d'incidentsou d'accidents, peuvent avoir des effetsbiologiques secondaires. Ils surviennentquelques heures ou mois après l'irradia-tion et se manifestent par des troublesdigestifs, de l'érythème, une stérilitétemporaire, une ménopause artificielle,des syndromes neurologiques…, ouquelques années plus tard sous la formede cancers, de mutation génétique…

Mesures phares pour prévenir le risque d'irradiation médicale

-- LLee rreeccrruutteemmeenntt dd''uunn iinnggéénniieeuurrccoommppéétteenntt eenn rraaddiioopprrootteeccttiioonn chargéde veiller au respect des normes de pro-tection contre les rayonnements ioni-sants, d'analyser les situations et lesmodes de travail en zone contrôlée etsurveillée. Aurélie Dieny participe avec laMédecine du travail à l'information et à laformation des personnels exposés, àl'évaluation des risques et à la mise enplace des mesures de radioprotection.

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-- LLaa ccrrééaattiioonn dd''uunnee cceelllluullee ddee rraaddiioopprrootteeccttiioonn - UUnn rréésseeaauu ddee cciinnqq ppeerrssoonnnneess rrééfféérreenntteess assure le lien entre laPersonne Compétente en adioprotectionet chaque service. CCeettttee oorrggaanniissaattiioonn eesstt ccoommppllééttééee ppaarruunnee iinnffoorrmmaattiioonn dduu ppaattiieenntt.. Le médecinréalisateur de l'acte radiologiqueindique dans le compte rendu d'examentoute information utile, pour déterminerla dose reçue par le patient qui dépenden effet de nombreux facteurs comme,par exemple, la corpulence du maladeet des caractéristiques des appareilsliées à leur ancienneté.

UUnn ééqquuiippeemmeenntt ddee pprrootteeccttiioonn eesstt mmiiss ààllaa ddiissppoossiittiioonn ddeess aaggeennttss :: lunettes,gants, tabliers plombés et protège-thyroïde. Selon les besoins, des para-vents plombés sur rail ou mobiles sontinstallés dans les salles d'examen. Leszones d'exposition sont identifiées etdélimitées. En zone surveillée, lesagents peuvent recevoir une dosesupérieure à 1 mSv. En zone contrô-lée, cette dose peut être supérieure à6 mSv. Pour optimiser la Radioprotection, desétudes de poste dans les servicesd'Imagerie vont débuter en 2004. Elless'accompagneront d'une évaluation prévi-sionnelle des doses collectives et indivi-duelles susceptibles d'être reçues auxpostes de travail.

La médecine du travail renforce lasurveillance du personnel

Chaque agent dispose d'une carte indivi-duelle de suivi médical. Le contrôle desdoses reçues par le personnel est effec-tué au moyen de la dosimétrie passive(dosifilm) et de la dosimétrie active diteopérationnelle (dosimètre électronique).

La formation à la radioprotection

En 2003, la formation à la radioprotectiona concerné 42 agents de Cardiologie etde Médecine Nucléaire ainsi que lespersonnes référentes. Elle sera étendueà l'ensemble des autres services deRadiologie. L'enseignement est obligatoire, il portesur les procédures générales, lesrisques, les règles de prévention et deprotection, la conduite à tenir en cas desituation anormale.

Le contrôle des appareils d'imagerie

Au CHU, la mise en place de procédures,d'opérations de maintenance et decontrôles de qualité permet de maintenirla dose de rayonnement au plus bas.Les appareils sont contrôlés tous lesans par un organisme indépendant.

D'après un article de Martine Guesdon,Vincent Kubler, Rui-Jorge Monteiro

➔ QualitéDescente d'organes : diffusionsécurisée de l'innovation

CClleerrmmoonntt--FFeerrrraanndd

Service d'hématologie, 1er serviceaccrédité " JACIE " en France LLyyoonn

Clermont-ferrand

Descente d'organes : diffusionsécurisée de l'innovationL'incontinence et la descente d'organesmobilisent davantage la communautéscientifique que les médias. En aoûtdernier 3 500 urologues, gynécologues,médecins rééducateurs, neurologuessont venus confronter leur expérienceet évaluer les toutes dernièrestechniques réparatrices : les plusinnovantes, les plus sûres, les moinstraumatisantes, celles qui améliore-ront durablement la vie de millions defemmes. Succès dont les journalistesse font désormais l'écho, levant ainsi levoile sur ces maladies taboues.

Le congrès qui regroupait deux sociétésinternationales focalisées sur l'urogyné-cologie s'est déroulé sous la présidencedu Pr Bernard JACQUETIN, chef du servi-ce gynécologie - obstétrique, Hôtel-Dieu*.L'approche médicale, palliative, réédu-cative et chirurgicale de ces troubles sifréquents de la sphère urinaire, del'appareil génital féminin et du systèmedigestif terminal a été discutée durantprès d'une semaine par des spécialistesdu monde entier. Mais connaître uneinnovation n'est pas l'adopter. Pourpasser de l'un à l'autre il faut suivre unapprentissage - véritable compagnon-nage : " A l'instar de la chirurgie plas-tique et esthétique, la chirurgie répara-trice des troubles de la statique pelvien-ne est un artisanat : elle nécessite unepratique assidue, et une confrontationrégulière avec d'autres opérateurs expé-rimentés. " précise le Pr Jacquetin dontle service a lancé en France une tech-nique simplifiée de cure d'incontinenceurinaire d'effort, la fameuse bandeletteTVT. Toujours à l'avant-garde il ensei-gne maintenant la pose des prothèsessynthétiques de renforcement tissulaire.

Formation continue de la statique pelvienne à la maternité de l'hôtel Dieu

L'innovation ne vaut que si elle est diffuséedans le respect des bonnes pratiques. Unenseignement sécurisé est assuré par

la Maternité de l'Hôtel-Dieu qui reçoitchaque année une centaine de chirur-giens, jeunes pour la plupart, mais parfoisconfirmés, venant des 4 coins de laFrance. Ils suivent en direct les inter-ventions, apprennent les gestes auxcôtés des praticiens chevronnés… etsurtout ils étudient comment perfec-tionner leurs modes opératoires dansl'intérêt de leurs patientes. Les sessionsont lieu plusieurs fois par an et s'étalentsur 3 journées. Formations pratiquesalternent avec les cours théoriques. A laMaternité de l'Hôtel-Dieu, les praticiensprivilégient dans 90 % des cas les inter-ventions réalisées par la voie vaginale,abord "naturel".*Il existe un autre service de gynéco-obstétrique à l'Hôtel-Dieu

LyonGreffe de cellules soucheshématopoïétiques chezl'adulte : le Service d'hématologie, 1er service accrédité " JACIE " en France

Reconnaissance officielle, l'homolo-gation " JACIE " conforte le travailmené depuis trois ans par le person-nel médical et paramédical du serviced'hématologie. L'équipe a analysé lesdifférentes étapes de leur activité, cons-truit et validé des procédures adéquates -de la visite avant la greffe jusqu'audéroulement de la greffe incluant lespossibles complications - et assuré lesuivi des patients avec pour objectifprincipal d'établir des procéduresoptimums pour une qualité de prise encharge exemplaire.

Le JJAACCIIEE (JJoint AAccreditationCCommittee of IInternational Society forCellular Therapy and EEuropean BoneMarrow Transplantation) est l'officeeuropéen d'accréditation des centres degreffe de cellules souches hématopoïé-tiques (CSH). Le 26 août 2004, le comitéa attribué une accréditation de niveau 2(sur une échelle allant de 1, accréditationsans recommandation, à six, pas d'accré-ditation) au service d'hématologie del'hôpital Edouard Herriot. L'obtentiondu niveau 1 est accessible après correc-tion des défauts mineurs qui ont étérépertoriés et devrait être accordée auservice dans les mois qui viennent.

Trois activités ont été passées au crible :L'activité clinique et de greffe de CSHdu service d'hématologie, où sontréalisées 30 à 40 allogreffes et 40 à 50autogreffes de CSH par an.L'activité des laboratoires de Thérapie

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Cellulaire (la Banque de Cellules et deTissus de l'Etablissement Français duSang/Hospices Civils de Lyon et leLaboratoire de Greffe de CSH du CentreLéon Bérard), qui reçoivent les greffonsde moelle osseuse, de sang ou de sangplacentaire. Ces laboratoires vérifientleur qualité (bactériologie et nombre deCSH) et effectuent des cultures de cellu-les et des transformations du greffon Les centres de prélèvement (Centre deSanté de l'EFS et Unité de Cytaphérèsesdu Centre Léon Bérard) qui sontresponsables des collectes de CSH parcytaphérèses chez les patients (180 à200 cytaphérèses par an, dont 30 %pour notre service) ou les donneurssains (30 à 40 cytaphérèses par an). Deslymphocytes peuvent également êtreprélevés chez des donneurs sains etconstituent une activité de 20 à 30prélèvements par an.

La visite d'accréditation s'est dérouléele 9 avril 2004. Le rapport a été reçupar l'équipe le 26 Août 2004.

Une accréditation déterminantepuisque le Groupe Européen deTransplantation de Moelle et de Sang(European Blood and MarrowTransplantation [EBMT] Group) a indiquéqu'à partir de 2007-2008 seuls les centresde greffe accrédités JACIE pourraientcontinuer les allogreffes à partir dedonneurs de CSH volontaires non-appa-rentés, du fait de la nécessité d'échangesinternationaux. A Lyon, après l'hôpitalEdouard Herriot, le programmed'accréditation JACIE est en cours demise en place pour le Centred'Allogreffes de CSH en pédiatrie àl'hôpital Debrousse.

PPoouurr pplluuss dd''iinnffoorrmmaattiioonnss ::Service d'hématologie - Hôpital Edouard Herriot - PrMauricette Michallet 04 72 11 74 02

Saint-Etienne

Des bâtiments neufs cour une psychiatrie moderne

Les bâtiments flambant neufs du ser-vice de Psychopathologie de l'enfantet de l'adolescent viennent tout justed'accueillir les premiers patients et leCHU se prépare à ouvrir les nouveauxlocaux de la Psychiatrie adultes le 17novembre. Ces installations modernesimplantées au Centre HospitalierUniversitaire de Saint-Etienne Nordconstituent un des plus grands projetsimmobiliers en France pour laPsychiatrie.

La remise à niveau des moyens de lapsychiatrie stéphanoise, fortementsous-dotée au niveau régional, a étéengagée depuis cinq ans. Elle doit sepoursuivre durant les prochainesannées, dans le cadre des orientationsdéfinies par le Schéma Régionald'Organisation Sanitaire.

Le service de Psychopathologiele l'enfant et de l'adolescent

Ouvert le jour de la rentrée scolaire, ceservice accueille des enfants, de lanaissance à 17 ans, souffrant de diffi-cultés psychopathologiques. Dirigé parle Dr Yves-claude Blanchon, chef duservice, il regroupe comme auparavant :

- le jardin d'enfants thérapeutique(12 places en accueil de jour)

- l'unité de soins spécialisés à tempspartiel (6 places de jour)

- l'unité médico-psychologique dejour pour adolescents (8 places).

- l'unité d'hospitalisation complètepour adolescents (6 lits)

L’implantation à proximité immédiate duPôle couple-mère-enfant favorise l'in-sertion de la psychiatrie dans l'hôpitalgénéral et la prise en charge globaledes jeunes patients, à la fois somatiqueet psychologique : chaque unité estbien individualisée et dispose de sonpropre terrain de jeux tout en étantrattachée à une unité centrale.

Fiche technique Nombre de places : 26 Superficie : 1 673 m2

Coût global des travaux et équipement :2 183 000 euros Activités du service (structures hospita-lières et extra-hospitalières) : plus de1 500 enfants et adolescents suiviscorrespondant à environ 10 000consultations par an

Le service de Psychiatrie adulte Les nouveaux bâtiments à taille humaine,offrent de meilleures conditions desécurité et de qualité des soins. Lepatient psychiatrique est traité dans saglobalité, en considérant les aspectspsychiques mais aussi somatiques.

Un projet médical pour la psychiatrie Le projet médical traduit la grandediversification des modalités d'accueilet de prise en charge des patients enpsychiatrie : psychiatrie de liaison,alternatives à l'hospitalisation, structuresde prise en charge des addictions... Lesprofessionnels ont pensé les espacesen fonction des parcours de soins et desprojets de vie. Ils ont raisonné en filièrede soins, intégrant les exigences liées àla resocialisation des patients.

Fiche technique 4 unités d'admission (4 X 20 lits) 2 unités de préparation à la sortie (2 X20 lits) Total : 120 lits Superficie : 9 379 m2

Coût des travaux : 9 386 511 euros

➔ RéseauxNTIC et réseaux de soins : les premières réalisations du CHU GGrreennoobbllee

Un réseau pour les insuffisants cardiaques PPooiittiieerrss

GrenobleNTIC et réseaux de soins : les premières réalisations

Depuis quelques années, le monde dela santé a vu apparaître un nouveaumode d'organisation autour de laprise en charge des malades : leréseau de santé dont l'organisation et l'efficience reposent pour partiesur les Nouvelles Technologies del'Information et de la Communication.

Pour répondre aux besoins spécifiquesdes promoteurs de réseaux* dont il estpartenaire, le CHU de Grenoble adéveloppé au sein de son service infor-matique une expertise professionnelleet technique en matière de NTIC.Plusieurs réalisations ont vu le jour :sites web, plate-forme d'échanges dedonnées sécurisées, équipement pourvisioconférence….

Le réseau Nord alpin des urgences

Depuis un an, le Réseau Nord Alpin desUrgences possède un site web :www. renau.org. Il assure la communication entre lesurgentistes de l'arc alpin. Au départ, ilmettait à disposition de ses membres unannuaire de l'ensemble des établisse-ments de santé et des acteurs participantà la filière de l'urgence dans l'Arc Alpin. Aujourd'hui, il s'est enrichi d'outils sup-plémentaires : un recueil de référen-tiels, un agenda sur les principaux évè-nements professionnels et un recueild'évaluation.

Réseau de cancérologie de l'arc alpin

wwwwww..aarrccaallppiinn--oonnccoo..oorrgg est le site webdu réseau de Cancérologie de l'ArcAlpin. Il est divisé en 2 parties : une partie

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publique essentiellement tournée versl'information du patient, une partie"privée" réservée à l'activité des pro-fessionnels de santé. Cette dernièrepermet aux membres du réseau des'inscrire en ligne aux différentes visio-conférences organisées par l'unité deconcertation du CHUG. Grâce aux visio-conférences, des chirurgiens, desradiothérapeutes, des oncologues, desspécialistes d'organes, des médecinsgénéralistes se concertent régulièrement,quel que soit leur établissement d'exerciceen Isère, Savoie et Haute Savoie, pourdécider de la stratégie thérapeutique àprescrire aux patients atteints de cancer. Le site leur donne aussi accès aux coor-données des professionnels du réseau(annuaire) ainsi qu'à un ensemble derecueils de consensus qu'ils peuventcompléter si besoin en ligne .

Plate-forme d'Echanges pour les Professionnels de Santé

PEPS: est une Plate-forme d'Echangespour les Professionnels de Santé. Elle apour vocation première de partager demanière sécurisée de l'informationpatient entre tous les acteurs sanitaireset médico-sociaux responsables de saprise en charge (réseau ville hôpital) -www.peps-sante.org : prototype libred'accès.La plate-forme PEPS est aujourd'huiutilisée par les réseaux RENAU(REseau Nord Alpin des Urgences) etRESURCOR (RESeau des UrgencesCORonariennes), Réseau d'Angiologieet le réseau de Médecine Nucléaire ;elle est également testée au sein duCLIC de Grenoble (Centre Locald'Information et de CoordinationGérontologique)

Au niveau de la communauté hospitalière franco-québécoise

Quatre sites web ont été mis en ligne dansle cadre d'une collaboration hospitalièrefranco-québécoise autour de la santé del'enfant. Ce sont des plates-formes dediffusion et d'échange des pratiquesmédicales et paramédicales en matièrede cardiopédiatrie : www.cardioped.org,réalisé à Québec, de périnatalité :wwwwww..ppeerriinnaatt..ccoomm et de nutrition del'enfant : www.nutriped.org. Ces sites sont en libre accès à destinationdu grand public mais également desprofessionnels de santé, via le portail

www.santedelenfant.org. Un site webde formation en ligne a été réalisé parles sages-femmes du CHUG et desenseignantes de l'école de sages-femmes. Dédié aauu ssuuiivvii ddee ggrroosssseesssseeet illustré de vidéos, il s'adresse plusspécifiquement aux professionnels dela périnatalité et aux étudiants :www.consultations-prenatales.org, Des visioconférences sont réaliséestous les mois lors de staffs entre lesservices de cardiopédiatrie de Grenoble,Lyon et Québec. Elles concernent descas cliniques difficiles pour lequell'échange entre les praticiens apporteune aide décisive dans la prise en charge.

Sont en cours de conception ou de déve-loppement les projets de médiathèquevirtuelle (déjà disponible sur l'intranetdu CHU) et de plate-forme de formationen ligne (e-learning).

Le réseau de santé est au cœur d'une"révolution culturelle" tant au niveaudes pratiques professionnelles qu'auniveau de l'appropriation des nouvellestechnologies de l'Information et de laCommunication dans l'activité quoti-dienne du professionnel de santé etdans leur formation. De par sa réactivité,ses compétences acquises, le nombre deprojets réalisés et à venir, l'équipe"réseau" de la DSIO du CHUG est aujour-d'hui reconnue comme un partenairemais aussi un prestataire techniquesur lequel on peut compter pouraccompagner l'implantation des NTICet l'essor des réseaux de santé enRégion Rhône Alpes.

La vie d'un réseau repose sur deux axes importants :La complémentarité et l'organisationdes acteurs qui y sont engagés (profes-sionnels de santé libéraux, institutsmédico-sociaux et établissements desanté tels le CHUG) Les moyens et les outils mis à leurdisposition pour gérer le réseau (com-muniquer et informer quelle que soitl'étendue de la zone d'intervention duréseau, assurer la coordination et lacontinuité des soins et en évaluer la qua-lité, partager des informations " patients" communes sécurisées, harmoniser lespratiques professionnelles et constituerdes bases de connaissances.)

Poitiers

Un réseau pour les insuffisantscardiaques

Pour améliorer la qualité de vie despatients en les maintenant à domicile,le département médico-chirurgical deCardiologie du CHU de Poitiers aouvert, depuis le 15 mars 2004, unréseau ville-hôpital pour les insuffi-sants cardiaques. L'objectif est d'éviterles hospitalisations en développant lacoordination entre les médecinshospitaliers, les médecins de ville(généralistes et cardiologues), lesinfirmiers et les kinésithérapeuteslibéraux.

Au sein de la cellule clinique d'insuffi-sance cardiaque, basée à l'hôpital de laMilétrie, les patients hospitalisés ouorientés par les médecins de ville béné-ficieront d'une éducation thérapeutique.Sous la responsabilité d'un médecinspécialiste, une infirmière aura encharge cette éducation ainsi que le suivitéléphonique des patients. Elle préviendrale cardiologue si elle détecte les signesd'alerte. Outre la coordination avec les profes-sionnels de santé libéraux, la prise encharge des patients sera assurée enpartenariat avec le réseau gérontolo-gique ville-hôpital, pour le volet médico-social. Mis en place avec le soutien del'union régionale des caisses d'assurancemaladie (URCAM) et de l'agence régionalede l'hospitalisation (ARH), le réseaupour les insuffisants cardiaques faitpartie des premières organisations dece type créées en France.

L'insuffisance cardiaque est unemaladie fréquente qui s'intensifieavec le vieillissement. En France, 1 million de personnes sont déjàconcernées. Cette pathologie quiinduit 3,5 millions de consultationset environ 150 000 hospitalisationspar an, représente 1 à 2% des coûtsde la santé.

CCoonnttaacctt : réseau d'aide à la prise en chargemultidisciplinaire de l'insuffisance cardiaquechronique à domicile (RADIC) Tél : 05 49 44 48 96.

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➔ Nouvel Hôpital

NantesNaissance du Nouvel HôpitalMère et Enfant

Le long des Quais de la Loire, sur lelieu-dit " La Faïencerie ", les nantaisont assisté durant trois ans à la cons-truction d’un impressionnant édifice :près de 25 000 m2, 6 étages, 172 lits !Le nouvel hôpital Mère et Enfant quirassemble sur un même site tous lesservices liés à la procréation, à la nais-sance et aux soins des mamans et des jeunes enfants ouvre ses portesle 21 septembre 2004.

L'évolution des techniques, la nécessitépour le CHU d’assumer une double missionde proximité pour une population enaugmentation constante et de recoursrégional pour les grossesses difficiles,le souci d’améliorer l’ergonomie, leconfort et la sécurité des soins afin derépondre aux attentes des patients ontconduit le CHU de Nantes à faire de cenouvel hôpital une priorité du projetd’établissement 1998/2002.

Ouvrage d’art de 24 910 m2, " LaFaïencerie " a pour particularité deproposer un gradient croissant de priseen charge au fur et à mesure de l’ascen-sion dans le bâtiment. Le bâtimentregroupe une maternité de niveau 3,une réanimation néonatale et pédiatriqueet un bloc obstétrical, gynécologique etpédiatrique. Au principe de graduation verticaledans la technicité des soins, s’ajouteune graduation horizontale à partir du3ème étage, de l’Est vers l’Ouest.

La Faïencerie est reliée à l’ouest aubâtiment pédiatrique actuel par deuxgaleries : l’une logistique permettantdes accès techniques et l’autre permettantla libre circulation des usagers et desprofessionnels.Au-delà du simple transfert de l’anciennematernité, l’ouverture de l’hôpital Mèreet Enfant constitue donc la premièreétape importante de la restructurationde l’ensemble du site Centre ville.

Nouvel Hôpital : Chiffres-clés

Nombre de lits du nouvel hôpital mère et enfant : 172

EffectifsNombre de personnel non médical :358,5 postes budgétésNombre de personnel médical : 107 personnels médicaux dont 59 praticiens attachésNombre de créations de poste : 95 Le chantier chiffres et repèresDate du démarrage chantier :11 juin 2001Durée du chantier : environ 3 ansCoût global :42 685 725 Euros TDC/TTC

StrasbourgSuivi rigoureux du plus gros chantier hospitalier de France

Le CHRU de Strasbourg achève le grosœuvre de son Nouvel Hôpital Civil – leplus gros chantier hospitalier deFrance - et rappelle à cette occasion lesconditions nécessaires à la réussited’un chantier de 230 millions d’eurossur lequel interviennent plus de 40entreprises européennes de bâtimentet de matériels médicaux. Avant tout il faut suivre avec précisionles cahiers des charges techniques desprestations mais aussi tenir les délaiset respecter le montant des marchésnégociés.

La qualité des prestations techniquesnécessite une surveillance permanenteet une réactivité immédiate. Ainsi, ladéfaillance de 2 entreprises (façades etrevêtement de pierres), n’a pas retardél’exécution des prestations situées surle chemin critique (réseaux primaires,cloisons sèches) car des mesuresconservatoires ont été immédiatementmises en œuvre.Le respect du calendrier fixé : Le calen-drier initial est respecté durant les deuxannées de travaux du gros oeuvre. Lapremière grue a été démontée enseptembre 2004. Les ingénieurs desHUS assurent une veille technologiquesur toutes les prestations techniques etsont amenés à réagir très rapidementauprès du Maître d’œuvre pour leconseiller dans ses choix et pallier ainsi

toute rupture d’approvisionnement surle chantier qui engendrerait un dépas-sement de délai.La maîtrise des coûts : L’économie duchantier implique le paiement rapidedes entreprises, sous peine de se voirinfliger des pénalités de retard (intérêtsmoratoires). Ceci a été possible grâce àl’étroite collaboration des services duTrésor (élaboration d’un calendriermensuel des circuits de paiementsprioritaires).La maîtrise technique, calendaire etéconomique du chantier garantissentla poursuite de la modernisation del’établissement dans les conditions finan-cières fixées dans le programme plurian-nuel d’investissement approuvé par latutelle.

Un hôpital universitaire édifié en plein centre-ville : chiffres-clés et repères

SSuurrffaaccee :: 85 000m2 sur 5 étages771122 lits et places dont 53 placesd’hospitalisation de jour et 34 de dialyse335599 lits d’hospitalisation conventionnellesupprimésDes services miroirs regroupés (cardiologie, pneumologie, hépato-gastro-entérologie)MMaattéérriiaauuxx :: structures métalliques,pierre et verreDDéébbuutt dduu cchhaannttiieerr :: septembre 2002FFiinn ggrrooss œœuuvvrree :: septembre 2004FFiinn dduu cchhaannttiieerr :: 2006CCooûûtt dduu cchhaannttiieerr :: 230 millions d’euros– bâtiments et équipements. Le grosœuvre représente 40% du budget soit :92 millions d’eurosAArrcchhiitteeccttee :: Cabinet Claude Vasconi

➔ NouvellesStructures

NantesCréation de l'institut du ThoraxLe lundi 7 juin 2004, l'Institut Nationalde la Santé et de la RechercheMédicale (INSERM), le CentreHospitalo-Universitaire (CHU) etl'Université de Nantes s'associentpour donner naissance à l'institut duThorax. Cette création aura lieu en présence de

ManagementManagementNouvel hôpital [p. 25]Nouvelles structures [p. 25-26]Restructurations [p. 26]Réforme de la gouvernance [p. 26-28]Dossier patient [p. 28-29]Ressources humaines [p. 29]Qualité-Accréditation [p. 29-31]International [p. 31]

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Christian Bréchot, Directeur Général del'Inserm, Jean-Paul Guérin, DirecteurGénéral du CHU de Nantes et FrançoisResche, Président de l'Université deNantes.Le nouvel Institut constitue une appro-che organisationnelle innovante sur leplan national et européen, en continuitéavec la réorganisation réussie du CHUde Nantes en pôles. L'Institut mobiliseplus de 600 personnes dont une soixan-taine de médecins cliniciens, une tren-taine de chercheurs et enseignantschercheurs autour des problématiquesliées aux maladies pulmonaires, vascu-laires et cardiaques, première cause demortalité dans les pays développés.II fédère autour d'objectifs communs etd'ambitions partagées, les équipes derecherche de l'unité Inserm U533, leséquipes médicales du pôle Thoraciqueet Cardio-Vasculaire de l'hôpital, leséquipes de recherche clinique cardio-vasculaire du Centre d'investigationClinique Inserm-CHU et les équipesuniversitaires dont les thématiquesd'enseignement sont liées à ces thèmes.

Dans le débat actuel sur la réorganisa-tion nationale de la recherche,l'Institut du Thorax apparaît comme unnouveau modèle nantais, comme le futil y a 6 ans, la réorganisation de l'hôpi-tal en pôles, modèle repris récem-ment à l'échelon national.

L'institut du Thorax ouvre de nouveauxhorizons en renforçant la complémen-tarité entre les différents métiers de lasanté pour susciter de nouveaux outilsdiagnostiques et thérapeutiques au ser-vice du malade. Une meilleure visibilitéde ses équipes lui permettra de partici-per pleinement aux réseaux européensou internationaux.L'Institut du Thorax constitue un creusetpour développer une culture communeentre chercheurs, cliniciens et ensei-gnants, afin d'accélérer le passage de larecherche fondamentale à l'applicationmédicale. II instaure des passerellesentre les métiers et permet ainsi decroiser savoirs et compétences, et defaire émerger de nouveaux métierscomme celui de clinicien-chercheur.

Leader européen dans la recherchesur la mort subite cardiaque de l'a-dulte (500 à 600.000 morts subites/anen Europe), l'Institut développe desapproches originales alliant géné-tique et génomique fonctionnelle.Pour faire face à la maladie coronaireet l'hypertension artérielle pulmonai-re, les chercheurs mettent au pointen partenariat avec des industriels denouvelles prothèses destinées àmaintenir fonctionnelles les artèrescoronaires obstruées et avec les clini-ciens de nouvelles approches médi-camenteuses.

L'Institut est un centre expert euro-péen dans la prise en charge et lesuivi des patients atteints d'insuffi-sance cardiaque, affection en cons-tante augmentation qui représente unréel problème de santé publique. IIest par ailleurs l’un des centres natio-naux à posséder une expertise inter-nationalement reconnue dans le trai-tement des anévrysmes aortiques,l'implantation de coeurs artificiels etla transplantation cardiaque et pul-monaire. II est également un centrenational de prise en charge de lamucoviscidose.L'institut, qui accueille 70 étudiants,génère un vivier de jeunes cher-cheurs et médecins.

CCoonnttaacctt IInnssttiittuutt dduu TThhoorraaxx ::Annie Busson Tél. : 02 40 41 11 10Fax : [email protected] Faculté de Médecine - 1, rue Gaston Veil -44035 Nantes cedex 1

➔ Restructurations

Clermont-FerrandRestructuration de GabrielMontpied : un projet stratégique et partagé

Ouvert au début des années 70, l’hôpi-tal Gabriel Montpied, situé sur le pla-teau St Jacques regroupe, autour d’unplateau technique récent et fonction-nel, 819 lits de court séjour médical et chirurgical. Aujourd’hui sa restruc-turation se révèle indispensable : lesexigences de sécurité, de remise àniveau technique et réglementaire, la volonté d'améliorer le confort et lafonctionnalité sont autant d’impératifset de défis à relever.Un projet attendu etpartagé par la communauté hospitalière.

La réorganisation spatiale de l'hôpitalGabriel-Montpied se calquera le pluspossible sur celle du futur HôpitalEstaing. Première étape : identifier lespôles d'activités, regroupés en cliniques,qui partageront le plateau technique.Mais, la présence d'amiante dans lapartie ancienne du bâtiment Gabriel-Montpied complique la tâche. Devenuimpératif, le désamiantage a conduit ladirection à une option radicale. Unnouveau bâtiment sera construit àl'emplacement du Centre deTransfusion Sanguine pour hébergerdes services d'hospitalisation à titretransitoire durant le désamiantage etde manière plus définitive au terme dela restructuration d'ensemble.La construction est planifiée sur 2006-2007, un concours d'architecture etd'ingénierie vient d'être lancé. A

terme le site St-Jacques disposerad'environ 10 000 m2 de surfaces supplé-mentaires qui favoriseront une organi-sation horizontale des activités autourdu plateau technique.

➔ Réforme de laGouvernance

Pointe-à-PitrePointe-à-Pitre relève le défi de la modernité

Confronté à de profondes difficultéslocales (problèmes de surfaces, condi-tions d’hospitalisation inadaptées…) dansun environnement soumis à d’importantsbouleversements (réforme de la gou-vernance, plan Hôpital 2007, nouveausystème de tarification, passage enaccréditation…), le CHU de Pointe-à-Pitre a choisi la voie de la mobilité. Ilsouhaite anticiper les changements encours plutôt que de les subir." Résolution capitale pour l’établissementqui souhaite moderniser ses installations,garantir son développement et consolidersa place de centre de référence au niveaurégional, voire dans l’espace interrégionalAntilles-Guyane… Ceux qui auront vuderrière elle une réforme de fond et nonpas un effet de mode auront cerné ladimension d’un enjeu aussi essentielque concret. " affirme Arnaud Morel,Directeur adjoint qui explique dans unarticle à paraître dans le journal internede l’établissement les différentesévolutions que connaîtra le CHU. Cetengagement s’inscrit dans le cadre desorientations arrêtées par le DirecteurGénéral dans son Plan d’action 2004-2007.

EElléémmeenntt mmaajjeeuurr dd’’uunnee rrééffoorrmmee nnaattiioonnaallee,,llaa nnoouuvveellllee ggoouuvveerrnnaannccee hhoossppiittaalliièèrreeppoouurrssuuiitt uunn ttrriippllee oobbjjeeccttiiff :: uunnee mmeeiilllleeuurreeqquuaalliittéé ddee pprriissee eenn cchhaarrggee dduu ppaattiieenntt,,ll’’aaddaappttaattiioonn ppeerrmmaanneennttee aauuxx bbeessooiinnss ddeellaa ppooppuullaattiioonn gguuaaddeelloouuppééeennnnee eett llaa ppaarr--ttiicciippaattiioonn pplluuss aaccttiivvee ddee ll’’eennsseemmbbllee ddeellaa ccoolllleeccttiivviittéé hhoossppiittaalliièèrree àà ll’’éévvoolluuttiioonnddee nnoottrree ééttaabblliisssseemmeenntt.. Au programme :une nouvelle organisation de l’offre desoin, le partage des responsabilités et ledéveloppement d’une culture d’évaluationdes résultats.

TToouutt dd’’aabboorrdd,, iill ss’’aaggiitt dd’’aaddaapptteerr nnoottrreeooffffrree ddee ssooiinnss ppaarr llee rreeggrroouuppeemmeenntt ddeesssseerrvviicceess aaccttuueellss aauuttoouurr ddee ppôôlleess.. LeCHU de Pointe-à-Pitre, qui s’est engagéofficiellement auprès des pouvoirspublics, va regrouper progressivementles services cliniques autour d’un nombre

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limité de pôles d’activité médicale. Telest le principe fondateur retenu dans leprojet médical. Les services prestatairesdevront également s’associer en pôles.L’objectif recherché consiste à rassemblerles ressources (services, équipements,personnels, locaux) pour que la prise encharge du patient soit plus cohérente,plus efficace. A titre d’exemple, au seind’un même pôle, les protocoles de soinsseront harmonisés, l’utilisation deséquipements sera optimisée, les servicescomposant le pôle partageront uneculture commune et autant que possibledes locaux communs. En termes de calendrier, et après lavalidation de la démarche par le Conseild’Administration dans une délibérationdu 12 mai 2004, le premier pôle devraitêtre créé en décembre prochain, etregroupera, l’urologie, la néphrologie etla greffe rénale. Les autres pôles serontcréés ensuite progressivement de tellesorte que la nouvelle organisation del’hôpital soit finalisée avant fin 2006.

LLee ppaarrttaaggee ddeess rreessppoonnssaabbiilliittééss ssee ttrraadduuiittppaarr uunn mmaannaaggeemmeenntt ppaarrttiicciippaattiiff ddeell’’eennsseemmbbllee ddeess hhoossppiittaalliieerrss.. Le pilotagestratégique de l’établissement n’estplus l’affaire de la seule DirectionGénérale. Désormais, les grandesorientations du CHU sont préparées ausein d’un Conseil Exécutif composé àparité de représentants de la Direction,de la CME, et de la participation duDoyen de l’Université. Les acteurs du terrain seront égalementdavantage associés à l’évolution deleurs services rassemblés autour deces pôles. Leurs personnels s’exprimerontau sein d’un Conseil de pôle chargé del’élaboration du projet de pôle. Leresponsable de pôle mettra en œuvre ceprojet. Ce nouveau mode de fonctionnement,qui conjugue les principes fondamentauxde démocratie sanitaire et de respon-sabilité, part du postulat de base qu’ilfaut faire confiance aux personnelstravaillant sur le terrain pour faireprogresser l’hôpital. Application concrètedu principe de subsidiarité, la gestiond’une partie des ressources humaines,physiques, financières sera déléguée aupôle. Le responsable de pôle s’engage-ra sur des objectifs qui figureront dansun contrat signé avec le DirecteurGénéral et la Présidente de la CME.C’est ce que l’on appelle la contractuali-sation. Ce contrat de pôle mentionnera lesmoyens délégués au pôle afin de réaliserdes objectifs quantitatifs (accroissementde l’activité, maîtrise des dépenses) maisaussi qualitatifs (baisse des infectionsnosocomiales, du taux de ré-hospitali-sation…).

Tous ces efforts feront l’objet d’uneévaluation des résultats pour s’assurer

que cette nouvelle organisation s’est bien traduite par un gain pour le patient et une plus grande efficacité de l’hôpital.

Bénéfices pour le patient, le pôle et le CHU

Pour le patient, très concrètement, cesera plus de qualité, plus de sécurité,des délais d’attente plus courts, desdéplacements moins fréquents et aufinal un séjour à l’hôpital plus agréableet plus efficace pour l’amélioration deson état de santé.Le pôle, qui aura honoré son contrat, severra accorder un intéressement pourl’aider au financement de ses projets.Le CHU enfin y gagnera aussi puisqu’ildégagera des marges de manœuvreprécieuses et pourra consacrer davantagede moyens à son développement, à sarecherche, à l’innovation, à ses projetsstructurants ; modernisations indis-pensables dans un contexte deconcurrence toujours plus forte vis-à-vis du secteur privé.

" Dans ce grand projet, ambitieux etpassionnant à la fois, l’engagement del’ensemble de la collectivité hospitalièreest primordial car il conditionne le succèsde l’évolution en cours. " Il n’y a derichesses que d’hommes ", disait lephilosophe Jean Bodin ; dans notrehôpital, ce sont les hommes et les femmesréunis dans ce projet qui ensembledoivent relever le défi de la modernité.Si cet état d’esprit est le nôtre, le CHUde Pointe-à-Pitre gagnera son pari etpourra s’engager sereinement dans unavenir construit au service de lapopulation. " conclut Arnaud Morel.

RennesCréation d’un Pôle médico-administratif des Systèmes d’information et de pilotageCe nouveau pôle, qui constitue un centrede responsabilité dans le cadre de ladémarche de contractualisation internede l’établissement, regroupe leDépartement d’information médicale etle Département finances, contrôle degestion, systèmes d’information etorganisation, lui-même issu à cetteoccasion d’une fusion de la Directiondes finances et du contrôle de gestion etde la Direction du système d’Infor-mation, des télécommunications, del’organisation.Outre la gestion de l’information médicaleau service des professionnels et despatients, il doit permettre aux dirigeants

de l’établissement et aux responsablesopérationnels et fonctionnels de disposer,dans le respect des règles déontolo-giques d’accès aux informations, desoutils de pilotage des activités et de laperformance. Pour relever les défis qui résultent desréformes en cours, tout particulièrementla tarification à l’activité, les établisse-ments hospitaliers doivent se doterd’outils dont les conséquences sur lespratiques et les organisations serontmajeures : le dossier patient informatisé,les systèmes informatiques de gestionde la production de soins, l’accès sécuriséaux données médicales par des tiers…L’enjeu : adapter, grâce à leur médi-calisation, les systèmes de gestion,d’organisation et de décision du CHUà l’évolution des politiques hospitalièreet de santé.

Les raisons de ce regroupement :le rôle stratégique du systèmed’information pour la gouvernance

hospitalière et la valeur créée par le développement d’équipes multi-disciplinaires

Depuis 1997, le Département d’informa-tion médicale (DIM) et la Direction desfinances et du contrôle de gestion (DFCG),en lien avec la Direction du systèmed’information, des télécomunication, del’organisation (DITO) ont progressivementconstruit et développé un partenariatétroit. En effet, sur de nombreux projetsou dossiers institutionnels (contractua-lisation interne, déploiement de lacomptabilité analytique, volet médico-économique des protocoles de rechercheclinique….), le croisement des moyens,des compétences et des outils présentsdans chacune des deux équipes a étél’une des clés du succès.

Un premier constat a rapidement étépartagé par les équipes concernées : surtous ces dossiers, le système d’informa-tion est l’outil de travail commun et saqualité est une condition majeure de laréussite. Un second constat s’estimposé : l’évolution du système d’infor-mation de l’établissement doit désormaisprivilégier sa médicalisation et ledéploiement d’outils de pilotage et d’ana-lyse de la production car les enjeuxattachés au financement, à l’évaluation etau pilotage des activités hospitalièresrendent aujourd’hui indispensables desapplications informatiques articuléesautour du patient et de son parcours.

Réunir sous une même ligne de manage-ment les compétences de l’établissementdans les domaines de l’informationmédicale, des systèmes d’information,du contrôle financier et de gestion et del’organisation constitue donc l’abou-

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tissement logique de la démarche.L’analyse des processus pris en chargepar ces équipes conduite dans le cadrede la démarche d’assurance qualitéinstitutionnelle a conforté le bien-fondéde cette évolution.

Une double originalité : un management médico-administratifavec un copilotage d’un médecin et d’un directeur et un managementpar la qualité suivant le modèle EFQM

Pour mettre en œuvre cette innovationmanagériale, il fallait s’appuyer sur uneméthodologie à l’efficacité démontréeet testée intialement au sein de la DFCGet du DIM. C’est ainsi que l’organisationdu pôle a été conçue suivant les principesde la démarche qualité promue par lemouvement français pour la qualité etdéveloppée au sein du CHU de Rennes :le modèle EFQM.

Outre un organigramme cible innovantfondé sur l’analyse des processus dontil a la charge, le pôle s’est aussi dotéd’un comité de management qualité quiréunit les responsables assurance qualité,responsables documentation qualité etresponsables Indicateurs qualité desdifférents comités qualité déjà en placesoit au niveau des entités qui le com-posent soit au niveau de processusmajeurs. Le comité de managementqualité du pôle est dirigé par le binômemédico-directorial en charge du pôle :le Pr Pierre Le Beux, Chef duDépartement d’information médicale etM. Ronan Dubois, Directeur duDépartement finances, contrôle de gestion,systèmes d’information et organisation.

➔ Dossier patient

[email protected], le CHU opte pour le 0 film

Le CHU de Montpellier anticipe leprojet national de dossier médical par-tagé en se dotant du premier dossierpatient d’imagerie médicale consultablesur les quatre sites hospitaliers duCHU : [email protected]. En 1996, le CHUavait déjà été précurseur du dossiermédical électronique.

En supprimant les impressions radiosur films, [email protected] inaugure un hôpi-tal sans négatoscope. Cet ancien procédéest avantageusement remplacé par unréseau d’images et système de stockageet d’archivage dans une base de donnéespuissante. [email protected] diffuse en

quelques secondes les images radiolo-giques des patients sur l’un des 3 500PC et les archive pour une durée de cinqans. Il permet de connecter 35 modalitésd’imagerie (50% de l’activité d’imagerienon numérisée et 100% de l’imagerienumérisée). Avec [email protected] le patienttire tous les avantages de l’organisationdu CHU en centres spécialisés sans ensubir les inconvénients ! Ce n’est plus lepatient qui se déplace mais la techniquequi vient à lui.

La radio omniprésenteLes médecins ont de plus en plusrecours aux examens d’imagerie pourétablir et affiner le diagnostic. Dans lecas de certaines maladies, les examensd’imagerie orientent la prise en chargedu patient et déterminent le geste thé-rapeutique, notamment dans le cas dela radiologie interventionnelle. Enfin,dans les affections chroniques et delongue durée, les médecins se réfèrentaux images médicales antérieures pourévaluer le traitement, ou la surveillancedu patient.

Toujours plus d’images à stockerLe secteur de l’imagerie médicale esten constante évolution technologique :les modalités d’imagerie sont de plusen plus numérisées et les appareilsmodernes produisent des images de plusen plus précises et fines, notammentdans le domaine de l’imagerie dite " encoupe ", ce qui augmente considérable-ment le nombre d’images par examen.Ainsi, un scanner du thorax et de l’abdo-men réalisé à la fin des années 90 avec un" scanner spiralé " produisait 100 images.Les scanners multidétecteurs actuelsfournissent pour le même examen 1500à 3000 images. Ils en fourniront 10 000à 15 000 en 2007.

Les + d’[email protected]’accès rapide au dossier d’imageriemédicale du patient accélère les prisesde décision et la réalisation des gestesurgents. Il facilite et fiabilise le recoursaux examens antérieurs, ce qui permetl’évaluation rapide des résultats d’untraitement, la surveillance de l’évolu-tion de la maladie, la non répétitiond’examens inutiles. De plus, de nom-breuses études scientifiques ontdémontré que la lecture sur films estune mauvaise [email protected] favorise donc un meilleurrespect du confort du patient et garantit unmeilleur contrôle des risques et des coûts.

Les économies généréesCe projet induit des économies directesau premier rang desquelles la diminutiondu nombre de films utilisés (" less films ")puis leur disparition (" filmless ") -économies sur les postes de traitementet d’archivage du film - mais aussi deséconomies plus difficiles à chiffrer

ayant un impact majeur direct pour lepatient. Ces charges spécifiques liéesau support film ne représentent passeulement des coûts financiers maisaussi des charges à fort impact surl’environnement.

Indicateurs économiques retenus 1. Nombre de films2. Suppression des matériels redondants3. Temps du radiologue dédié

à l’interprétation4. Temps de l’interne dédié à la manipulation

de films pendant les examens5. Temps du manipulateur6. Charge de travail dédiée à la recherche et

au classement de dossiers historiques

7. Pertinence à la prise de rendez-vous8. Temps de déroulement d’un examen9. Disponibilité du compte rendu10. Indicateurs liés aux transports de

patients11. Archivage dédié

Impact sur l’organisation (exemples) :Les archives sont mieux gérées, l’infor-mation est toujours disponible. Lesradiologues disposent de plus de temps.De même, les manipulateurs qui ne sai-sissent plus les données patients sur lescanner libèrent 11% de leur tempspour d’autres tâches. Bientôt ils negèreront plus les impressions de films.

La mobilisation des personnelsUne attention toute particulière a étéportée à l’implication des utilisateursnon radiologues. Un important travailde préparation a été mené avec lesmédecins des unités de soins pour définirles différents niveaux de pertinence desimages à conserver et à transmettre.Cette démarche a conduit à définir unesélection d’images représentatives del’examen, priorisant le transfert del’information image la plus pertinentepour le médecin demandeur.Parallèlement, les médecins conserventla possibilité d’accéder à l’ensemble desimages de l’ensemble des examens traités.

FinancementCe projet a bénéficié du soutien régionalet national dans le cadre du Fondd’Investissement pour la Modernisationdes Hopitaux (FIMHO). Deux ans aprèsla mise en œuvre du projet, l’ensembledes acteurs semble satisfait. " Im@ges-net est une vraie réponse à l’inflationdes dépenses de radiologie et uneplate-forme pour d’autres projetstransversaux similaires. Il constituesurtout un réel progrès pour le patient "conclut Dominique Courbis, Directeurdu Département des Ressources et del'Ingénierie du CHU de Montpellier.

Le projet Im@gesnet en chiffres35 machines d’imageries connectées(scanner, IRM, ultrasons, radiologie,

Réseau CHU - Nov. 04 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32

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médecine nucléaire…)1800 postes informatiques raccordésdans les 4 sites du CHU pour une visua-lisation et une analyse immédiate desimages.Plus de 2000 utilisateurs concernés surle CHU5 ans d’archivage en ligne de toutes lesimages et de tous les examens (soit30 000 Milliards de caractères)2 186 000€ de coût total d’investissementEquilibre financier sur 5 ans2 ans de déploiement du projet surl’ensemble du CHUIImm@@ggeessnneett aa ééttéé ddéévveellooppppéé aavveecc llaassoocciiééttéé GGEE HHeeaalltthhccaarree

AA tteerrmmee uunnee mmiissee eenn rréésseeaauu dd’’ééttaabblliissssee--mmeennttss ddee ssooiinnss eesstt pprréévvuuee.. EEllllee ppeerrmmeettttrraaune optimisation du Schéma Régionald’Organisation Sanitaire, en priorisantl’interfaçage avec le Centre Régional deLutte Contre le Cancer et les Servicesd’Urgence des hôpitaux périphériques.

➔ RessourcesHumaines

LyonLe e-learning emporte l’adhésion du personnel

Depuis 2003, les Hospices Civils deLyon ont décidé d'intégrer le e-learningou e-formation pour former leur per-sonnel, en partenariat avec Capgimini.Ce choix permet de conduire plus effi-cacement les programmes de forma-tion en proposant un apprentissageinteractif et personnalisé.Dans un premier temps, le dispositife-learning a permis de proposer desparcours de formation à la bureautiqueet de valider le modèle organisationnelet pédagogique défini par le groupeprojet DIESE : séances d’une demi-journée espacées d’une semaine, encentre de ressources et encadrée parun tuteur. Forts de cette expérience positive, lesHCL ont décidé de poursuivre le projeten construisant un contenu d’autofor-mation spécifique au domaine de lagestion du temps de travail. Cette forma-tion à destination de plus de 1000 cadreset agents des bureaux prépare ledéploiement de l’outil informatique endéfinissant les aspects réglementairescomplexes ainsi que l’organisation etles méthodes de gestion du temps detravail des équipes.

Pari tenu : Le e-learning diminue le

temps de formation, estimé à 2,5 joursen formation présentielle et ramené à 2demi-journées en autoformation. Il s’a-dapte à l’hétérogénéité des niveaux etdu rythme d’appropriation des appre-nants tout en garantissant l’homogénéitéet la pérennité des messages et ducontenu. Il permet de suivre l’avance-ment de l’apprentissage des apprenants.Quant aux mises à jour nécessaireslorsque change la réglementation, ellespeuvent être effectuées en temps réel.

Pari gagné : Après 3 mois de mise enplace, plus de 700 cadres ont été formés.La satisfaction des utilisateurs est aurendez-vous. La formation obtient unenote de satisfaction de 3,5 sur 4. Lesretours des utilisateurs sont probants :l’e-learning est adapté au rythme per-sonnel de travail, il se déroule dans lecalme, il est possible de faire desretours en arrière, le langage et le mes-sage sont les mêmes pour tous…

Ce premier e-learning constitue en soiune innovation pour la deuxième struc-ture hospitalière que représentent lesHCL en France. Son succès encouragela réalisation d’autres modules commel’autoformation des personnels soignantsà une application informatique.

Pour plus d’informations contacter : [email protected] Direction du Système d'[email protected] Institut international Supérieur deFormation des Cadres de santéAnne-franç[email protected] du Personnel

➔ Qualité-Accréditation

BordeauxVous soigner et plus encore ?Le CHU de Bordeaux, a réalisé uneenquête de satisfaction auprès de 900patients tirés au sort. 61%, soit 549patients ont répondu à cette enquêtecomposée de plus de 60 questionstraitant de l'ensemble des étapes duséjour. Des résultats qui confortent leCHU : 99% des patients jugent les soinsreçus au CHU de Bordeaux bons voireexcellents. 87% des patients recomman-deraient l’établissement à leur entourage.91% des patients ont toujours ou presquetrouvé le personnel poli et aimable. Mais aussi des pistes d'amélioration : leconfort du patient, l'identification dupersonnel, les informations donnéespar le médecin, la prise en charge de la

douleur et le respect de l'intimité.Questionnaire et méthodologie ont étéélaborés par le Comité de Coordinationde l'Évaluation Clinique et de la Qualitéen Aquitaine, Dr. Pourin, S. Tricaud et leservice d'information médicale du CHUde Bordeaux Dr. Barberger-Gateau.Cette enquête reconduite annuellementpermet de disposer d'un baromètre dela satisfaction des patients. Elle pointeles décalages entre le niveau d'appré-ciation des professionnels et celui despatients. Cet audit s'inscrit dans ladémarche qualité du CHU qui, rappelons-le, a été accrédité en décembre 2003.Un échantillon représentatif a été cons-titué à partir de 900 patients tirés ausort parmi les patients hospitalisés enmédecine, chirurgie, obstétrique.Quinze jours après la sortie, chaquepatient a reçu, à domicile, un question-naire de 60 questions sur l'ensembledes étapes de son séjour. Au total, 61%des patients ont répondu à cette enquêtesoit 549 patients.

Caractéristiques de la population interrogée

La moyenne d'âge des répondants estde 49 ans. Il est à noter que l'âge despatients n'a pas d'impact significatif surle niveau de satisfaction. 22,6% des patients sont arrivés enurgence 78% des patients ont eu des médicaments à la sortie 73% se sentent mieux ou beaucoupmieux qu'au jour de leur admission,20,8% se sentent pareils (ni mieux nimoins bien).

L'information au patient - 55% despatients disent avoir reçu une informa-tion sur leur traitement. 1/4 a eu desdifficultés à obtenir de l'information.

Les patients souhaitent une informationplus claire sur : Les activités autorisées ou à éviter à lasortie, les médicaments prescrits à lasortie, le résultat des examens, la duréeprévue de l'hospitalisation et sur leseffets indésirables de leur traitement 3 patients sur 4 ont reçu le livret d'accueil,sur ces 3 patients, 2 déclarent l'infor-mation utile. Le CHU souhaite faciliter l'accès au livretd'accueil

De l'admission à la sortie - Pour les per-sonnes en hospitalisation programmée,cas d’un patient sur deux, les formalitésd'admission sont aisées. 40% despatients disent ne pas avoir attendu etque leur sortie a été organisée demanière très bonne ou excellente. Parcontre 13% jugent cette organisationmauvaise ou très mauvaise.

La douleur - Sur les 72% des patientsayant ressenti de la douleur pendantleur séjour, plus de 3 patients sur 4 disent

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avoir eu une bonne ou excellente priseen charge de cette douleur. Parmi ceuxqui ont souffert d'inconfort (nausées,mauvaise position, vertiges) 92% estimentque ces inconforts ont été pris en comptede manière satisfaisante. Ces résultatsconfirment la nécessité de poursuivreles actions d'amélioration de la prise encharge de la douleur.

Dans plus de 90% des cas le personnelest jugé poli, aimable et disponible

Les soins et les examens - 99% despatients jugent les soins reçus au CHUde Bordeaux comme bons à excellents.L'hospitalisation programmée faciliteles examens et les transports. 1 patientsur 2 a attendu peu longtemps avantson examen. Parmi les patients opérés,1 sur 2 dit ne pas avoir attendu au blocopératoire. Le transport à l'intérieur del'établissement est jugé très bon ouexcellent à 60%. Le CHU de Bordeauxsouhaite encore améliorer les délais detransport et d'examens. 87% despatients recommanderaient le CHU àleur entourage...

Le séjour dans le service - 1 patient sur 2dit identifier toujours ou presque toujoursles différentes personnes travaillant dansle service. 96% des patients jugentpositivement les efforts des professionnelspour respecter leur intimité, cependantce point reste une action d'améliorationprioritaire pour le CHU.

L'hôtellerie - Pour 49% des patients, leconfort de la chambre est bon, l'élé-ment prioritaire à améliorer étant lasalle de bains. 75% des patients, jugentles repas de bons à excellents, 1 patientsur 4 les juge mauvais ou très mauvais.80% des patients, trouvent la quantité etla variété des repas adaptées. Les dié-téticiennes et les personnels de restau-ration travaillent ensemble à améliorerla qualité du repas servi.

L'accessibilité au CHU - 80% despatients considèrent la signalétiqueurbaine des hôpitaux comme bonne àtrès bonne. Près de 90% des patientsjugent la signalétique d'accès aux servicesbonne ou excellente. Le point de vuedes professionnels est différent etconduit à retenir une action d'améliorationdans ce domaine. Plus d’un patient surdeux évoque des problèmes pour segarer sur les hôpitaux du centre ville.

Pour plus d’informations : Sophie Zamaron Directeur de la qualité et de la Gestion des Risques Tél. 05 56 79 53 14

DijonLe CHU accrédité : 6 pointsforts, 8 recommandations et 1 réserve simple

Le CHU de Dijon a satisfait à la procédured’accréditation débutée en 2001. Ladécision du collège d’accréditation vientd’être publiée. Recommandations etréserves constituent d’ores et déjà lesaxes forts de la démarche d'améliorationde la qualité pour l’année à venir. Cesrésultats font l’objet d’une synthèse dif-fusée par le service de communication.

Les points forts Le collège d’accréditation a retenu sixpoints forts à savoir : l’évaluation durespect des droits des patients parl’analyse des questionnaires de sortieet des enquêtes spécifiques, le mode degestion des plaintes et des réclamationsdes patients, l’organisation du pôle debiologie, du département d’informationmédicale et de la formation continue etla démarche qualité en blanchisserie

Les recommandationsDes progrès sont attendus dans 8secteurs :

- assurer l’information des patients surles tarifs des consultations privées.

- généraliser la traçabilité du recueildu consentement éclairé du patient.

- élaborer des règles institutionnellesdepuis la prescription médicalejusqu’à la délivrance des médica-ments, en collaboration avec lessecteurs.

- organiser une concertation des différentes activités d’anesthésie,notamment en urgences pédiatriques, la nuit.

- renforcer la concertation desacteurs au sein des blocs et dessecteurs interventionnels.

- définir les politiques sectorielles de maintenance.

- achever la mise en place de laméthode HACCP jusqu’au lit dupatient et définir le système d’assurance qualité à la biberonnerie.

- clarifier le dispositif qualité auprèsdes professionnels, structurer lagestion documentaire et renforcerl’évaluation du programme de gestion de la qualité.

Une réserveLe collège d’accréditation interpelle leCHU sur sa politique de maîtrise desrisques et l’engage à définir et mettreen œuvre un programme de préventiondes risques incluant le risque infec-tieux et à prévoir son évaluation.

RennesLe CHU accrédité : 5 pointsforts, 5 recommandations, 2 réserves simples

Le collège de l’ANAES vient de rendreson rapport. Les points forts mettentl’accent sur les mesures prises par leCHU de Rennes dans le contexte d’unplan directeur ambitieux et sur la volon-té d’améliorer le management et l’orga-nisation au service du patient. Lesatouts majeurs de l’établissement sontreconnus :

- l’existence d’une méthodologie formalisée de l’accompagnementdes personnels lors des opérationsde restructuration

- la démarche qualité de la directiondes finances et du contrôle de gestiondans l’exercice des attributions,

- la politique de contractualisationévaluée et évolutive,

- le concours actif de la médecine du travail, de l’ergonome et duCHSCT à l’amélioration des conditions de travail,

- l’organisation du transport des personnes.

Les recommandations incitent le CHU àpoursuivre ses efforts dans les domainessuivants :

- généraliser la traçabilité de laréflexion bénéfices-risques et duconsentement éclairé,

- renforcer la confidentialité desinformations concernant le patient,

- généraliser la signature des pres-criptions médicales et supprimerles transcriptions,

- mettre en place une organisationcommune de prise en charge del’urgence vitale interne,

- formaliser, mettre en place et évaluerle programme de gestion des risques.

Les réserves concernent la mise enœuvre et l’évaluation de la politique dudossier unifié du patient et la maîtrisedu risque infectieux.Soucieux de renforcer ces deux secteurs,le CHU a mené des évaluations du dossierdu patient et défini des actions d’amé-lioration. Une maquette est d’ailleursen cours de test dans plusieurs unités.

Quant à la maîtrise du risque infectieux,préoccupation constante de l’établisse-ment, il est prévu de renforcer l’équipemédicale de l’unité d’hygiène hospitalière,de compléter les formations du personnelet de mieux coordonner l’action desdifférents acteurs concernés. La dynamique initiée depuis plusieursannées se poursuit avec la généralisationà l’ensemble de l’établissement de la

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démarche qualité. Les conclusions ducollège de l’accréditation précisentégalement qu’une visite ciblée aura lieudans 18 mois sur les thèmes des deuxréserves.Le rapport est consultable sur le site del’ANAES , www.anaes.fr

➔ International

BrestLe CHU de Brest, phare hospitalier

L’air du large convient bien aux pro-fessionnels du CHU qui n’hésitentpas à échanger ou transférer leurssavoir-faire avec leurs professionnelsdes continents européen, africain,asiatique ou américain ni à lancerune mission humanitaire en terrepalestinienne.

Prévention des suicides à Béjaïa en AlgérieEn septembre 2000, l’association brestoise" France-Algérie " informait le CHU deBrest de l’augmentation des taux desuicide chez les jeunes algériens. Unpartenariat est alors mis en place, ilcomprend la présentation des dispositifsde prévention du suicide en France,l’évaluation avec les acteurs locaux desmodalités de prévention en Algérie etun débat sur l’opportunité d’une contri-bution extérieure qui tiendrait comptedes particularités sociales, culturelleset religieuses. Un séminaire suivi d’uneconférence-débat publique s’organiseen Kabylie sur le thème souffrancepsychique, culture et identité. Puis unedélégation médico-psychologique del’hôpital de Béjaïa se rend au CHU deBrest du 9 au 16 mai 2004, démontranttoute la richesse et l’intérêt de ceséchanges.

Aider à l’autonomie sanitaire d’uneprovince du CambodgeDans des pays où les besoins sanitairessont urgents, l’économie en sursis,l’expertise technique, administrative etmédicale du CHU ne peut s’exportersans l’implication forte du Ministère dela Santé et de partenaires, le Conseilgénéral, la Ville de Brest… qui assumentla partie non financée par les programmesinternationaux. Par exemple, depuis trois ans, le CHUde Brest est impliqué dans la prise encharge de patients séropositifs pour leVIH au Siem Reap, la province des templesd’Angkor. Dans ce projet, le CHU deBrest intervient dans le cadre duGroupement d’Intérêt Public appelé

Esther (Ensemble pour une SolidaritéTHERapeutique). L’objectif visé estl’autonomie sanitaire de la province.Pour la préparer, le CHU a créé un labora-toire polyvalent de référence permettantd’effectuer les sérologies HIV et deshépatites B et C et d’autres analysessanguines. Des internes du CHU deBrest participent également à laconsultation externe de maladies infec-tieuses et à la gestion des médicaments.

Une aventure pédagogique en AcadieEn février 2003, le Centre HospitalierFrançois Dunan de Saint-Pierre etMiquelon lance un appel d’offres à dif-férents CHU de métropole pour former15 aides-soignantes. La candidature del’Institut des soins infirmiers du CHU deBrest est retenue. Débute alors uneaventure pédagogique : des rencontresprofessionnelles ont lieu à Paris puisles volontaires s’envolent pour Saint-Pierre afin d’organiser les épreuves etde réajuster leur projet en fonction desspécificités locales : l’insularité.implique une attention spéciale aurespect du secret professionnel, à ladiscrétion. Depuis les échanges semultiplient entre les deux rives, courantjuillet, une élève de la promotion 2004de l’hôpital François Dunan estaccueillie au service de traumatologiedu CHU. " D’autres propositions se sontajoutées au gré de la créativité des élèves,le lien tissé va perdurer via le net ", seréjouit François Jamet, formateur IFSIau CHU de Brest.

Une mission humanitaire à GazaDes missions de chirurgie reconstructriceont été initiées à Gaza, début 2002.Contactés pour participer à un véritableprogramme thérapeutique, certainsmédecins du CHU de Brest ont acceptéd’assurer, aux côtés d’une petite poignéede chirurgiens, d’anesthésistes etd’infirmières volontaires, la prise encharge de la chirurgie de reconstructionde l’appareil locomoteur essentiellementau stade des séquelles paralytiques. 14missions ont été effectuées et plus de250 patients opérés. "Considérant quel’humanitaire est une " chance " pour uninterne en chirurgie ou en anesthésiequi découvre alors une autre facette deson métier, chaque séjour associeintentionnellement un binôme sénior-junior volontaire. L’objectif est de com-muniquer un savoir, une passion, l’enviede partager et de transmettre aux plusjeunes le désir de s’impliquer et depoursuivre l’aide humanitaire ", témoignele Pr Dominique Le Nen, PUPH enOrthopédie – Traumatologie.

Une suédoise à BrestDans le cadre du réseau HOPE, MadameNilsson, directrice du département

économique du pôle gynécologie, urologie,oncologie et génétique médicale deVästra Gotäland a découvert durant unmois le CHU de Brest. Cet échangeeuropéen, partagé par 15 directeursvenant de toute l’Europe, s’est achevépar un séminaire en Autriche où lesstagiaires ont partagé leurs expériences.Ces initiatives démontrent la volontédes hospitaliers brestois d’enrichirleurs compétences en découvrant denouveaux horizons hospitaliers et departager leurs savoirs et savoir-faire. "Cette démarche s’inscrit dans notretradition culturelle bretonne qui nous asi souvent poussés vers le large ", rap-pelle Christelle Collec, Directeur adjoint.

Hope : Comité permanent des HôpitauxEuropéenne (Hospital for Europe)Créée en 1966, la Fédération Européennedes Hôpitaux rassemble 15 000 hôpitauxdans toute l’Europe soit plus de 5 millionsd’employés à la disposition des millionsde citoyens européens.Forum de réflexion, de dialogue etd’échanges d’expériences sur l’organi-sation et les politiques hospitalièreseuropéennes, Hope encourage unbrassage culturel autour de l’hôpital :les études comparatives des systèmeshospitaliers ou de santé en Europe, lestravaux de recherche, les congrès ras-semblant les professionnels européens…HOPE est partenaire de l’OMS, duConseil de l’Europe et fait partie duForum Européen de la santé, instanceofficielle consultative placée auprès dela Commission Européenne pour lesquestions de santé.

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��coordonnées Réseau CHU n°18 - Novembre 2004En gras, les CHU qui adhérent à Réseau CHU.

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LimogesFlorence KWARTNIKCHU de Limoges2, Av Martin Luther-King87042 Limoges CedexTél : 05.55.05.66.94.Fax : [email protected]

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MarseilleDDeenniiss BBUURRGGAARREELLLLAAAAssssiissttaannccee PPuubblliiqquuee -- HHôôppiittaauuxx ddee MMaarrsseeiillllee8800.. rruuee BBrroocchhiieerr1133335544 MMaarrsseeiillllee cceeddeexx 55 TTééll :: 0044 9911 3388 2200 2200FFaaxx :: 0044 9911 3388 2200 0022 DDeenniiss..BBuurrggaarreellllaa@@mmaaiill..aapp--hhmm..ffrr

MetzVéronique DE FLORAINECHR de Metz-Thionville6 rue Charles AbelB.P. 81065570 38 Metz cedex 1Tél : 03.87.55.79.04.Fax : [email protected]

Montpellier VVaalléérriiee GGOORRRRIIAASS--GGAAYYCCHHUU MMoonnttppeelllliieerr8800,, aavveennuuee AAuugguussttiinn FFlliicchhee3344229955 MMoonnttppeelllliieerr cceeddeexx 55 TTééll :: 0044 6677 3333 9933 4433FFaaxx :: 0044 6677 3333 9933 6655 vv--ggoorrrriiaass@@cchhuu--mmoonnttppeelllliieerr..ffrr

Nancy DDrr BBeerrttrraanndd DDEEMMAANNGGEEOONNCCHHUU NNaannccyy 2299,, aavv dduu MMaall ddee LLaattttrree ddee TTaassssiiggnnyy5544003355 NNaannccyy cceeddeexx TTééll :: 0033 8833 8855 1144 7788FFaaxx :: 0033 8833 8855 1111 8888 bb..ddeemmaannggeeoonn@@cchhuu--nnaannccyy..ffrr

NantesMMaannuueellaa DDEE LLAA PPEENNAACCHHUU NNaanntteess55,, aallllééee ddee ll''IIllee GGlloorriieettttee4444003355 NNaanntteess cceeddeexx 11TTééll.. :: 0022 4400 0088 7722 2277FFaaxx :: 0022 4400 0088 7711 6611mmaannuueellllaa..ddeellaappeennaa@@cchhuu--nnaanntteess..ffrr

NiceMMaarriiee GGAABBOORRIITTCCHHUU NNiiccee44 aavveennuuee RReeiinnee VViiccttoorriiaa 0066000000 NNiicceeTTééll :: 0044 9922 0033 4455 1144FFaaxx 0044 9922 0033 4411..0066ggaabboorriitt..mm@@cchhuu--nniiccee..ffrr

NîmesSimone CLEMENTCHU de Nîmes5 rue Hoche30029 NIMES Cédex 9Tel. 04.66.68.30.01Fax. [email protected]

OrléansAAlliiccee LLEESSAAGGEECCHHUU dd’’OOrrllééaannss11,, rruuee PPoorrttee MMaaddeelleeiinnee BBPP 22443399 --4455003322 OOrrllééaannss cceeddeexx 11TTééll..:: 0022 3388 7744 4444 0033FFaaxx :: 0022 3388 7744 4411..5511aalliiccee..lleessaaggee@@cchhrr--oorrlleeaannss..ffrr

ParisEEvvee AAUULLOONNGGAAssssiissttaannccee PPuubblliiqquueeHHôôppiittaauuxx ddee PPaarriiss33,, aavv VViiccttoorriiaa7755000044 PPaarriiss TTééll :: 0011 4400 2277 5522 0066FFaaxx :: 0011 4400 2277 3388 5544 eevvee..aauulloonngg@@ssaapp..aapp--hhoopp--ppaarriiss..ffrr

Pointe-à-Pitre AAnnddrréé DDUUCCHHEEMMIINNCCHHUU ddee PPooiinnttee--àà--PPiittrreeAAbbyymmeess9977115599 PPooiinnttee--àà--PPiittrree CCeeddeexxTTééll :: 0055..9900..8899..1100..1100..FFaaxx :: 0055..9900..8800..1100..2299..aannddrree..dduucchheemmiinn@@cchhuu--gguuaaddeelloouuppee..ffrr

PoitiersSStteepphhaann MMAARREETTCCHHUU PPooiittiieerrss JJeeaann BBeerrnnaarrdd -- 22,, rruuee ddee llaa MMiillééttrriiee BB..PP.. 557777 -- 8866002211 PPOOIITTIIEERRSS CCeeddeexxTTééll :: 0055 4499 4444 4477 4477 FFaaxx :: 0055 4499 4444 4477 4488ss..mmaarreett@@cchhuu--ppooiittiieerrss..ffrr

ReimsMMaarriiee--NNooëëllllee HHIILLLLIIOONNCCHHUU RReeiimmss2233 rruuee ddeess MMoouulliinnss5511009922 RReeiimmss cceeddeexx TTééll :: 0033 2266 7788 3344 3388FFaaxx ;; 0033 2266 8822 6655 8844 mmnnhhiilllliioonn@@cchhuu--rreeiimmss..ffrr

RennesAAnnnnee LLAAVVOOLLLLEEEECCHHUU ddee RReennnneess22 rruuee HHeennrrii LLee GGuuiilllloouuxx3355003333 RReennnneess CCeeddeexx 99TTééll :: 0022 9999 2288 2244 7722 FFaaxx :: 0022 9999 2288 4433 3366aannnnee..llaavvoolllleeee@@cchhuu--rreennnneess..ffrr

RouenRRéémmii HHEEYYMMCCHHUU ddee RRoouueenn 11 rruuee ddee GGeerrmmoonntt7766003311 RROOUUEENN cceeddeexxTTééll :: 0022 3322 8888 8855 2200 FFaaxx :: 0022 3322 8888 8800 6655rreemmii..hheeyymm@@cchhuu--rroouueenn..ffrr

Saint-EtienneIIssaabbeellllee ZZEEDDDDAA DDiirreeccttiioonn GGéénnéérraalleeCCHHUU SSaaiinntt--EEttiieennnnee 4422005555 SSaaiinntt--EEttiieennnnee cceeddeexx 22TTééll :: 0044 7777 1122 7700 1133 FFaaxx :: 0044 7777 4422 7700 4488 ddiirreeccttiioonn..ggeenneerraallee..aagg@@cchhuu--sstt--eettiieennnnee..ffrr

Strasbourg BBééaattrriiccee FFRRAANNCCEESSCCHHUU ddee SSttrraassbboouurrgg11,, ppll ddee ll’’hhôôppiittaall -- BBPP 4422666677009911 SSttrraassbboouurrgg cceeddeexx TTééll :: 0033..8888..1111..6633..5544//0066..8833..2288..2255..5522FFaaxx :: 0033 8888 1111 5533 8833 bbeeaattrriiccee..ffrraanncceess@@cchhrruu--ssttrraassbboouurrgg..ffrr

ToulouseMMaarriiee--CCllaauuddee SSUUDDRREECCHHUU TToouulloouussee22,, rruuee VViigguueerriiee3311005522 TToouulloouussee cceeddeexx TTééll :: 0055 6611 7777 8833 4499FFaaxx :: 0055 6611 7777 8855 2211 ssuuddrree..mmcc@@cchhuu--ttoouulloouussee..ffrr

ToursPPaattrriicckk FFAAUUGGEERROOLLAASSCCHHRRUU TToouurrss3377004444 TTOOUURRSS cceeddeexx 11 TTééll :: 0022 4477 4477 3377 5577FFaaxx :: 0022 4477 4477 8844 3311 ddiirr..ccoommmm@@bbrreettoonnnneeaauu..cchhuu--ttoouurrss..ffrr

Coordination de la commissioncommunication :SSaannddrriinnee DDEELLAAGGEECCHHUU ddee RReennnneess HHôôppiittaall SSuudd 1166 bbdd ddee BBuullggaarriiee BBPP 9900334477 3355220033 RReennnneess cceeddeexx 22 TTééll :: 0022..9999..2266..7711..0000 ssaannddrriinnee..ddeellaaggee@@cchhuu--rreennnneess..ffrr

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