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BULLETIN DE LIAISON DES USAGERS DU CENTRE CULTUREL ANDRÉ MALRAUX Έ AUÃ Ή ŚƩp://auccam.fr # 50 / novembre 2014 ARTISTE EN VUE Comment dire ? Une créaƟon théâtrale de Léa Drouet Ƈ CréaƟon théâtrale présentée au CCAM du mercredi 26 au samedi 29 novembre NOUVEL ELAN D ’abord un retour en arrière pour honorer la mémoire d’un pionnier, celle de l’un des créateurs du Centre Culturel André Malraux, celui qui fut, durant près de 25 ans, l’un des directeurs de la structure et le programmateur éclairé des spectacles de théâtre et de danse contemporaine qui s’y donnaient. Je viens d’évoquer ici la Įgure de Dany Finance qui nous a quiƩé en ce mois de septembre. La suite est liée à l’ouverture de la 36 ème saison de l’équipement culturel et à l’engagement pris par l’AUccam de s’y associer plus acƟvement que jamais. En meƩant en place un programme de onze rencontres directes entre les arƟstes et le public, l’associaƟon a l’ambiƟon de contribuer à faciliter l’accès du public aux diverses manifestaƟons arƟsƟques proposées régulièrement par la Scène naƟonale : le spectacle jeune public, la danse, la musique et les arts visuels. A cet eīet, un dépliant a été édité et diīusé, document qui décrit le programme proposé. Il apparƟent à vous public que ceƩe démarche ambiƟeuse soit couronnée de succès. Un dernier mot : Pour fêter dignement la sorƟe de ce cinquanƟème numéro de Raisonnances, l’AUccam a réalisé un numéro hors série, plus copieux qu’à l’ordinaire et en couleur, consacré en grande parƟe au fesƟval Musique AcƟon 2014. Ce numéro sera réservé aux adhérents de l’associaƟon. A tous , bonne saison arƟsƟque au Centre Malraux. Le président Christian Vincent édito J ’ai longtemps envisagé la boîte noire du théâtre comme l’espace nécessaire d’une réalité imaginaire ou utopique. je vivais l’espace de la représentaƟon comme un cadre où le réel avec ses normes et valeurs étaient provisoirement hors d’aƩeinte. Je pensais ainsi fabriquer des espaces de liberté en cherchant des formes qui permeƩraient de s’aīranchir des contextes environnementaux. J’ai voulu depuis m’interroger sur l’espace clos de la salle de spectacle et sur son usage habituel. Plus globalement il s’agissait de prendre du recul sur ce qui fait qu’un espace est un espace, ses seuils, ses limites, son usage, le comportement qu’il implique. COMMENT DIRE met donc en scène un dialogue d’espaces via les langages de la représentaƟon et du mouvement aĮn de meƩre en relaƟon l’espace imaginaire que fabrique une ĮcƟon, l’espace symbolique de la scène et les espaces du bâƟment dans lequel s’inscrit la représentaƟon. Pour cela, nous dialoguons avec un récit en prose de Danielle Collobert (Ɵré du recueil Meurtre édité chez POL). Nous l’envisageons comme un objet à délocaliser, pour franchir certaines limites de la discipline théâtrale et des lieux théâtraux. Le texte est donc envisagé comme une matrice que nous déclinons dans une série de démarches scénographiques et musicales liées au théâtre, à l’installaƟon, au concert ou à l’intervenƟon dans l’espace public. Ces approches succes- sives sont desƟnées à quesƟonner les limites du cadre de la salle de spectacle et de son usage habituel. Plus globalement, COMMENT DIRE interroge le cloisonnement et la classiĮcaƟon des disciplines, des choses et des gens symbolisés par les espaces, la déĮniƟon de leur usage, et le comportement qu’ils impliquent. Léa

Raisonnances n°50

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Novembre 2014

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Page 1: Raisonnances n°50

BULLETIN DE LIAISONDES USAGERS DU CENTRE CULTUREL ANDRÉ MALRAUX

AU

h p://auccam.fr

# 50 / novembre 2014

ARTISTE EN VUE

Comment dire ?Une créa on théâtrale de Léa Drouet

Créa on théâtrale présentée au CCAMdu mercredi 26 au samedi 29 novembre

NOUVEL ELAN

D’abord un retour en arrière pour honorerla mémoire d’un pionnier, celle de l’undes créateurs du Centre Culturel André

Malraux, celui qui fut, durant près de 25 ans, l’undes directeurs de la structure et le programmateuréclairé des spectacles de théâtre et de dansecontemporaine qui s’y donnaient. Je viens d’évoquerici la gure de Dany Finance qui nous a qui é en cemois de septembre.

La suite est liée à l’ouverture de la 36 ème saisonde l’équipement culturel et à l’engagement prispar l’AUccam de s’y associer plus ac vement quejamais. En me ant en place un programme de onzerencontres directes entre les ar stes et le public,l’associa on a l’ambi on de contribuer à faciliterl’accès du public aux diverses manifesta onsar s ques proposées régulièrement par la Scènena onale : le spectacle jeune public, la danse, lamusique et les arts visuels. A cet e et, un déplianta été édité et di usé, document qui décrit leprogramme proposé. Il appar ent à vous publicque ce e démarche ambi euse soit couronnée desuccès.

Un dernier mot : Pour fêter dignement la sor e de cecinquan ème numéro de Raisonnances, l’AUccama réalisé un numéro hors série, plus copieux qu’àl’ordinaire et en couleur, consacré en grande par eau fes val Musique Ac on 2014. Ce numéro seraréservé aux adhérents de l’associa on.

A tous , bonne saison ar s que au Centre Malraux.

Le présidentChristian

Vincent

édito

J’ai longtemps envisagé la boîte noire du théâtrecomme l’espace nécessaire d’une réalitéimaginaire ou utopique. je vivais l’espace de

la représenta on comme un cadre où le réel avecses normes et valeurs étaient provisoirement horsd’a einte. Je pensais ainsi fabriquer des espaces deliberté en cherchant des formes qui perme raientde s’a ranchir des contextes environnementaux.

J’ai voulu depuis m’interroger sur l’espace clos dela salle de spectacle et sur son usage habituel. Plusglobalement il s’agissait de prendre du recul sur cequi fait qu’un espace est un espace, ses seuils, seslimites, son usage, le comportement qu’il implique.

COMMENT DIRE met donc en scène un dialogued’espaces via les langages de la représenta on etdu mouvement a n de me re en rela on l’espaceimaginaire que fabrique une c on, l’espace

symbolique de la scène et les espaces du bâ mentdans lequel s’inscrit la représenta on. Pour cela,nous dialoguons avec un récit en prose de DanielleCollobert ( ré du recueil Meurtre édité chez POL).Nous l’envisageons comme un objet à délocaliser,pour franchir certaines limites de la disciplinethéâtrale et des lieux théâtraux.

Le texte est donc envisagécomme une matrice quenous déclinons dansune série de démarchesscénographiques etmusicales liées authéâtre, à l’installa on,au concert ou àl’interven on dansl’espace public.

Ces approches succes-sives sont des nées àques onner les limitesdu cadre de la sallede spectacle et deson usage habituel.

Plus globalement, COMMENT DIRE interroge lecloisonnement et la classi ca on des disciplines,des choses et des gens symbolisés par les espaces,la dé ni on de leur usage, et le comportement qu’ilsimpliquent.

Léa

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ARTISTE EN VUE

Rewind, provisoirementUne créa on de spectacle musical par la Cie Les Fruits Du Hasard

Avant d’être un spectacle, Rewind,provisoirement fut une histoire trèspersonnelle. Mais il s’agissait de trouver

le bon angle pour s’en a ranchir, s’en éloigner ettransformer ce e chose très in me en c on, quisaurait toucher tout un chacun.Inven on, personnages qui se dessinent : un frère,deux sœurs, et toute une smala d’oncles, tantes,

parents, médecins et personnels hospitaliers. Puisce e idée qui surgit, plutôt conceptuelle au départ,mais qui s’a ne au fur et à mesure qu’avancel’écriture : comme on sait comment l’histoire va seterminer, autant commencer par là. La n devientdonc le point de départ. Comme un événement dontse débarrasser rapidement.On appuie alors sur la touche Rewind.

Et on remonte le temps, vingt-trois jours, jusqu’audébut de l’agonie, et même plus loin, tant qu’à fairepro tons-en, allons fouiller jusque dans les souvenirsles plus reculés de la fratrie. Grâce à ce procédé,et à ce e construc on dramaturgique singulière,on découvre un entrelacs d’histoires, de codes, derancœurs et de secrets.Tous les personnages passent par la bouche de troiscomédiens, interprètes des trois rôles principaux,le frère aîné, Armand, et ses deux sœurs Fanny etFleur, mais également du père, oncles, tantes, amiset personnels hospitaliers.Chaque journée de ce e agonie, puis la précédenteet ainsi de suite, donne le point de vue de l’un destrois frère et sœurs, qui fait entrer les deux autres,ainsi que l’ensemble de la famille et des médecins,dans sa propre histoire. Une sorte de puzzle seconstruit alors. Un paysage que seul le spectateurpourra découvrir dans sa globalité. À la n duspectacle. Donc au début de l’histoire.La musique est acteur à part en ère, et les musiciens,électro-acous cien, guitariste, violoncelliste, sontprésents sur scène. Ils ne sont pas là pour illustrer lepropos mais bien pour entrer de plain-pied dans leprocessus narra f.Les comédiens sont sonorisés. Ce qui permetl’extrême in mité des confessions, murmures,aveux, révéla ons, tout ce que jamais on n’aurait pudire avant cet instant. Grâce à la mul di usion duson et un jeu très cinématographique, le spectateura ainsi la sensa on que ce murmure s’adresse à lui etlui seul. Immergé au cœur du disposi f.Ce qui n’empêche pas des scènes plus théâtrales,dialoguées, parfois drôles malgré la situa on, danslesquelles les sœurs se retrouvent et retrouvent leurfrère.Il y a le distributeur et son café imbuvable.La salle d’a ente de l’hôpital et ses fauteuils en skaï.Et les histoires que l’on avait crues oubliées.La communion d’Armand, la caravane pliante, le pèreautoritaire et la mère qui ne dit rien.On est heureux de se retrouver, on se rappelle, on semarre, on s’engueule.On se prend dans les bras.On trouve le café franchement immonde.On se ques onne, à propos de ce e perfusion, onsait parfaitement que la mère allait mieux hierqu’aujourd’hui, on se demande jusqu’à quand, onpense que ça n’en nit pas, qu’il est temps que ças’arrête. On le souhaite mais on ne le dit pas.On a peur sûrement, de la suite.

Benoît Fourchard

Le texte sera publié aux édi ons L’Amandier enjanvier 2015

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L’AUccam (Association des Usagers du Centre Culturel André Malraux)

c’est :

- un regroupement de curieux et de passionnés de la création artistique contemporaine,- un vecteur de communication, un lieu d’échanges (bulletin Raisonnances, site Internet, rencontres artistes-public...),- un soutien à la Scène Nationale (l’AUccam participe à son conseil d’administration),- une association créée en 1999, régie par la Loi de 1901, soucieuse d’apporter un complément au programme d’activité du CCAM.

Les rendez-vous de l’AUccam et l’intérêt d’en être membre :- l’accueil à l’entrée de la plupart des spectacles,- l’envoi à domicile de Raisonnances à la rédaction des articles duquel ses membres sont invités à contribuer,- les invitations à plusieurs spectacles programmés au CCAM,- des avantages tarifaires sur les entrées aux spectacles ainsi qu’auprès de plusieurs organismes culturels partenaires,- les réunions de ses membres pour assurer son fonctionnement statutaire (conseil d’administration, assemblée générale annuelle).

Alors, rejoignez-nous ! (bulletin d’adhésion au verso)

LES INVITATIONS DE L’AUccam

Rencontrephotographique

Ce fut dense et convivial, animé et accessible : deuxheures de partage, de ques ons nombreuses etd’autant de réponses sincères autour d’une œuvre

mul forme associant cinéma, photographies, architectureet installa ons, face à l’écran, l’a chage et les documentssur table, passant allégrement du domaine de la forêtprofonde aux déserts arides et d’un casernement militaireaux paysages désolés mais si a rayants de l’Islande.

Tels furent en quelquesmots l’ambiance et lecontenu de la rencontreavec Sébas en Lacroix,organisée par l’Associa ondes Usagers du CCAMle samedi 11 octobre,première manifesta onde notre programme2014-2015, ce qui laisseprésager qu’il y en aurad’autres ...À commencer par celle qui suivra le spectacle de danse«Carmen / Shakespeare (Acte 01)» du jeudi 4 décembreprochain.

Un son, un geste, des sons, desgestes.... une écoute, des écoutes.Voici une rencontre perpétrée

par l’atelier d’improvisa on de l’Écolemunicipale de musique de Vandœuvre-les-Nancy. Dans les locaux du CCAM,dans l’école ou hors les murs.Ados, adultes, musiciens parcourent avecla musicienne Carine Gontran, violonisteet chanteuse une mul tude de rencontressonores, toutes des plus enivrantes. Le jeude ce e ar ste ayant parcouru plusieursterres grâce à ses partages musicaux venusde l’improvisa on au monde classique,tzigane et jazz, est un vrai bonheur pour cegroupe se rencontrant les mercredis soirs àpar r de 18H.

Comme chaque année DominiqueRépécaud proposa à cet atelier de travailleren partenariat sur une créa on rentrantdans la programma on de Musique Ac on.Ce e année 2014, date anniversaire ausein du CCAM, exploita une rencontreavec danseurs et improvisateurs eninvitant deux ar stes reconnus dansle domaine de la danse Serge Ricci etIsabelle Duthoit clarine ste, chanteuses.L’atelier travailla avec ardeur tous lesmois avec des rencontres sur le terrainmélangeant les genres et les ar stes.Le partage des gestes, le travail d’écoute, lacréa on de sons face aux postures du groupede danseurs venu du Conservatoire de Nancynous entraina dans un chatoyant pays desmerveilles : une créa on sur l’instant de... l’instant.Ce e symbiose des talents réalisée le mardi 25juin 2014 ne peut que nous donner l’énergie derenouveler ce e performance.

Dans le rétroviseur : retour sur Musique Ac on 2014

Pour la saison 2014 / 2015, Nathalie Dassi, directricede l’École municipale de musique de Vandœuvre lesNancy nous proposera des ac ons en alchimie avecla programma on de Dominique Répécaud.C’est avec une évidence que nous vous o rirons ceparcours de rencontres improvisées au CCAM maisaussi dans et hors les murs de l’école de musique.

Venez savourer ces improvisa ons !

Atelier d’improvisa onde l’École de musique

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Bulletin édité par l’association loi 1901 "AUccam" - Rue de Parme - 54500 VANDŒUVREResponsable de la publication : Christian Vincent - Comité de rédaction : Jean-Marie Dandoy - Josée Delignon - PAO : Michel Simon - Dépôt légal en cours

Ne soyez pas seulement spectateur, soutenez l’ac on de l’associa on des usagers du centre culturel André Malraux. Adhérez ! Prenez votre carte !

montant de l’adhésion : 12 €

numéro de carte :

M. Mme Prénom : ............................................................................ Nom : .................................................................Adresse : ......................................................................................................... Code postal : ......................................................Ville : .............................................................................................................. Tél : ....................................................................Mél : ................................................................................................................

date : chèque espèces signature :

Sur votre agenda

Prochains rendez-vous

en entrée libre

du 12 novembre au samedi 20 décembreGalerie Robert DoisneauExposition « Il reste encore une carte à jouer»

vendredi 14 novembre / 19:00

Inauguration du festival Vand’In uences

Galerie Robert DoisneauVernissage de l’exposition « Il reste encore une carte àjouer » de la photographe Morgane Denzler.

mercredi 12 novembre / 19:00

mardi 2 décembre / 19:00Rencontre avec Morgane Denzler,animée par Julie Crenn, critique d’art.

samedi 10 janvier 2015 / de 11:00 à 13:00Rencontre avec le spécialiste des arts visuels Alexandre DelTorchio, organisée par l’AUccam.

mardi 13 janvier / 19:00Galerie Robert DoisneauVernissage de l’exposition « Molitor #07 », travail del’atelier photographique documentaire de l’École NationaleSupérieure d’Art de Nancy.

du mardi 13 janvier au samedi 31 janvierGalerie Robert DoisneauExposition « Molitor #07 »

NB / L’adhésion à l’AUccam, maintenue à 12€, évolue ce e année d’uneformule « date à date » à une formule « à la saison ».

Saison 2014 / 2015 du CCAM

Condi ons tarifaires

accordées

aux adhérents AUccam

Billet à l’unité 7 € au lieu de 17 €

Pass 6 réduit 39 € au lieu de 54 €

Pass 4 24 € exclusivité AUccam