Rapport 2014

SCIENCE & CULTURE, INNOVATIONwww.relais-sciences.org

LIVINGLABS

UN OUTILD’AVENIR POUR LESCENTRES DE SCIENCES

PARCOURS CULTURELS‘‘Accompagner les lycéenset les apprentis dans la réalisationde leurs projets’’

FABLABPetit ateliernumériquedeviendra grand

REVUE DE CHANTIER

LA MRI RÉINVENTELE PANORAMA

FÊTE DE LA SCIENCE,NÖRDIK NUMÉRIK,

SCIENCES EN SELLE, ...

TOUS LESÉVÈNEMENTS

2014

JANVIER

FéVRIER

MAI

JUIN

instantanés 2014 >

24.01.14 | Les rendez-vous du FabLab

20.02.14 | Formation au livetweet 27.02.14 | Grand témoin

23.04.14 | Grand témoin

10.06.14 | Missions doctorales27.05.14 | ÉcolySciences

MARS

AVRIL

2Année 2014 | Relais d’sciences

JUILLET

OCTOBRE

tout au long de l’année, l’équipe de Relais d’sciences partage ses actualités,ses projets, sa veille et ses coulisses sur son portail internet et les médias

sociaux. Vous êtes déjà plus de 1 000 à nous suivre sur Facebook,plus de 2 500 sur twitter et plus de 100 sur instagram.

Rejoignez notre communauté et suivez toute notre actualité au jour le jour !

AOUT

SEPTEMBRE

NOVEMBRE

< instantanés 2014

01.07.14 | Caen FrenchTech 11.07.14 | DarkLight

18.09.14 | Semaine de la mémoire24.08.14 | Sciences en selle 20.09.14 | Journées du Patrimoine

13.10.14 | Dynam’eau 21.10.14 | Nördik Numérik

DéCEMBRE

3Relais d’sciences | Année 2014

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L’année 2014 restera pour Relais d’sciences une année de changements importants. Le programme inmediats a impulsé un développement accéléré de la structure dans trois dimensions : le déploiement d’un

nouveau projet de médiation culturelle, la construction d’un lieu adapté à ces nouvelles pratiques, la mise en œuvre d’un

nouveau modèle économique et partenarial.

Le présent rapport fait état de cette mutation et de ces nouvelles orientations nées de la dynamique nationale inmédiats. si la

construction de la MRi a largement occupé les esprits et s’inscrit désormais comme un fait affirmé dans le territoire caennais, les

dispositifs FabLab et LivingLab sont désormais au cœur de l’activité.

L’année 2014 est également celle de la réorganisation interne de Relais d’sciences. il s’agit de se réinventer dans un contexte économique difficile et de plus en plus concurrentiel, y compris sur les champs

culturels et éducatifs. Le modèle fiscal et administratif de Relais d’sciences s’est donc adapté à ce nouvel environnement et aux

propositions de services apportées par la MRi.

L’équipe a également été renforcée sur le plan technique avec l’arrivée de Julien Lefebvre, chef d’atelier Fab Lab et

Gilles Hardoin, régisseur général.

Malgré toutes ces réformes de fond, l’activité auprès des publics a été intégralement maintenue. De nouvelles opérations comme le Festival nördik numérik se sont même ajoutées à l’existant et la fréquentation

est en hausse de près de 50%.

tout l’enjeu pour Relais d’sciences consiste désormais à maîtriser son développement pour faire de la MRi un centre de sciences nouvelle

génération ancré dans son territoire et porteur de collaborations nationales et internationales. Ce projet passera par sa capacité à

conforter son modèle de plateforme ouverte qui place ses publics et partenaires au cœur de sa démarche.

Crédits : Zenone/Jean-Baptiste Zenone

Le programme Inmédiats-MRI est soutenu par :Relais d’sciences est soutenu par :


éDITO

éVÈNEMENT

Nördik Numérik : un festivalà la croisée des chemins qui valorise

les savoir-faire du territoire.

P. 36

DéCRYPTAGE20 LivingLabs : laboratoires vivants d’explorations Ces laboratoires d’un genre nouveau font leur apparition dans les centres de sciences.

INFOGRAPHIE24 2014 en chiffres Toute l’activité de Relais d’sciences en chiffres, en mots et en images.

EN COUVERTURE28 MRI : Revue de chantier Le centre de sciences ouvrira ses portes à Caen en 2015. Point d’étape.

GRAND ANGLE

Parcours culturels scientifiques :Accompagner les lycéens et les apprentis

dans la réalisation de leurs projets.

P. 47

éVÈNEMENT36 Nördïk Numérik : Caen FrenchTech Festival Un festival à la croisée des chemins entre culture, économie, recherche et numérique.

INITIATIVE40 Un FabLab dans le Top 20Lancé il y a 2 ans, le FabLab Caen Normandie estaujourd’hui identifié au niveau national.

INTERVIEW44 Chandrou Koumar Doctorant en neurosciences, Chandrou Koumar se rêve en journaliste scientifique.

DéCRYPTAGE

Les LivingLabs débarquent dans lescentres de sciences Inmédiats.

Retour sur une tendance d’avenir.

P. 20

FLASHBACK10 Fête de la Science 2014 Organisée du 15 septembre au 21 octobre 2014, cette 23ème édition bas-normande a été marquée par de nombreuses nouveautés.

EN BREF13 Exposition Zoom : balade entre les 2 infinis à Laval 14 Concours Prix Musée Schlumberger 201416 Masterclass Grand témoin 2014 Festival Objets de rencontre17 Long cours Darklight18 Expérience Sciences en selle

SOMMAIRE


< soMMaiRe 2014

RAPPORT D’ACTIVITéS 2014

Directeur de la publication B. DosseurResponsable d’édition G. DupuyConception graphique G. Dupuy / S. LebrunContributeurs C. Chiamone, M. Debar, G. Hardoin, V. Klauser, J. Lefebvre et F. Millet.Photos Relais d’sciences (sauf mention)

Relais d’sciencesCampus Effiscience, 1 rue du Bocage, Colombelles02 31 06 60 50 - www.relais-sciences.org

GRAND ANGLE47 Parcours culturels scientifiques Des projets ambitieux à la rencontre des sciences et des technologies.

PORTRAIT52 Jean-Marc Routoure : Captil, 1 an après Il y a un an, l’enseignant-chercheur du GREYC recevait le Prix Musée Schlumberger. Quel a été l’impact de cette expérience ?

AGENDA54 Nos rendez-vous 2015

P. 44

P. 52

‘‘J’ai un peu changé de métier et j’ytrouve beaucoup d’intérêts !’’

‘‘Ma famille ne comprenait pas ce que je faisais...’’

EN COUVERTURE

PROJET MRIUn nouveau point de vue sur

la culture scientifique et technique

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RELAIS D’SCIENCESBUREAU

Président Franck Murray | Vice-Président Jean-François HametTrésorier Jacques Robert | Trésorier adjoint Daniel Diguet | Secrétaire Pascal Hurel | Secrétaire adjoint Olivier Lopez

CONSEIL D’ADMINISTRATION

MEMBRESCNRS Normandie (Vincent Goujon) | Plateforme d’imagerie CYCERON (Francis Eustache)

ENSICAEN (Jean-François Hamet) | GANIL (Florent Staley) | Université de Caen Basse-Normandie (Pierre Sineux)Marine Auger | Virgine Brénot-Beaufrère (La Cité de la Mer) | René Brou | Pascal Buléon

Stéphane Busbocq (Planète Sciences Normandie) | Laurent Cauret (ISPA) | Arnaud Chapon | Frédérick ChardinMarcial Di Fonzo Bo (Comédie de Caen) | Daniel Diguet | Xavier Drouet | Philippe Hugo | Pascal Hurel | Olivier Lopez

Cédric Morel (Pôle TES) | Franck Murray | Fabrice Parmentier-Lesage (Synergia) | Thierry Pay | Jacques Robert | Francis Studer

INVITÉSPréfet de la Région Basse-Normandie (Michel Lalande) | Recteur de l’Académie de Caen (Christophe Prochasson)

Délégué régional à la Recherche et à la Technologie (Guillaume Boîtier)Directeur régional des Affaires culturelles (Jean-Paul Ollivier) | Président de la Région Basse-Normandie (Laurent Beauvais)Directeur de la Recherche et d’Innovation - CRBN (Ségolène Dubernet) | Directeur de la Culture - CRBN (Isabelle Labiche)Président du CESER Basse-Normandie (Jean Callewaert) | Président du Conseil général du Calvados (Jean-Léonce Dupont)

Président du Conseil général de la Manche (Jean-François Legrand) | Président du Conseil général de l’Orne (Alain Lambert)Président de la Communauté d’agglomération Caen la mer (Joël Bruneau) | Maire de Colombelles (Marc Pottier)

COMITé SCIENTIFIQUEPrésident Lionel Dupret (Maître de conférences, M2C) | Délégué du Conseil d’Administration Olivier Lopez (Chercheur, LPC)

Pierre Bauduin (Professeur, Directeur du CRAHAM) | Jean Bonnet (Maître de conférences, CREM) | François de Oliveira Santos (Chercheur, GANIL)Bernard Garnier (Chargé de recherche, CRHQ) | Pascal Gauduchon (Professeur des Universités, Directeur du GRECAN) | Hervé Gilles (Chercheur, CIMAP)

Michel Mathieu (Professeur des Universités, Directeur du LBBM) | Alain Pautrat (Chercheur, CRISMAT)

éQUIPE PERMANENTE

PERMANENTSDirecteur Bruno Dosseur

Christine Chiamone (Secrétaire-Comptable) | Matthieu Debar (Responsable du développement culturel)Guillaume Dupuy (Chargé de communication) | Gilles Hardoin (Régisseur général) |Virginie Klauser (Médiatrice scientifique)

Stéphane Lebrun (Infographiste-Maquettiste) | Julien Lefebvre (Chef d’atelier) | François Millet (Responsable de la médiation culturelle)

VACATAIRES & PERSONNELS EXTERNESSybille Brochard (Animatrice scientifique) | Anne-Marie Foyer (Secrétaire) | Nadine-Eva Jeanne (Animatrice scientifique)

Camille Le Josne (Animateur FabLab) | Arnaud Mesnildrey (Enseignant du Service éducatif)

www.relais-sciences.org


ET VOUS, QUEL A éTé VOTREMEILLEUR MOMENT 2014 ?

“La formation des animateurs de Sciences en selle :

une équipe motivée et dynamique.“

Virginie, Médiatrice scientifique.

“Le 15 septembre 2014 : le jour de mon embauche.“Julien, Chef d’atelier FabLab.

“Le FrenchTech Day où se matérialisait la dynamique de culture de l’innovation.“Bruno, Directeur.

“Les Journées du Patrimoine. C’est la première fois quej’ai pu ressentir l’intérêt des publics pour le projet MRI.“

Guillaume, Chargé de communication.

“Le changement de régime fiscal...

et la naissance de mon petit-fils !“

Christine, Secrétaire Comptable.

“Le début de la construction de la MRI.Passer d’une vie de nomade à une vie de sédentaire.“Stéphane, Infographiste-Maquettiste.

‘‘Mon meilleur moment 2014 ? C’est 2014 !

Une année charnière. Celle de l’avant et de l’après.’’

Matthieu, Responsable du développement culturel.

“L’inauguration du Carrefour Numérique à Paris :un avant-goût de la future MRI !“François, Responsable de la médiation culturelle.


FLASHBACK > Fête De La sCienCe 2014

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die.La Fête de la Science a attiré 12 400 visiteurs

en Basse-Normandie. Plus de 120 acteurs de la culturescientifique et technique se sont mobilisés sur cetteédition 2014 pour organiser, accueillir et animer unprogramme riche de 94 opérations dans 27 villes.

La Fête de la science est une initiative du Ministère de l’enseignement supérieur et de la Recherche. elle est coordonnée en Basse-normandie par Relais d’sciences avec le soutien de l’état, de la Région Basse-normandie, dela communauté d’agglomération Caen la mer et des Conseils généraux de la Manche et de l’orne.


FLASHBACK

FÊTE DE LA SCIENCE 2014

UNE 23ÈME éDITIONET DES NOUVEAUTéS

La Fête de la science s’est déroulée en Basse-normandiedu 15 septembre au 21 octobre 2014. Une durée exceptionnelle

pour cette 23ème édition marquée par de nombreusesnouveautés et une confiance renouvelée des publicsavec une fréquentation proche de 13 000 visiteurs.

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Après plusieurs annéescentrées autour d’un Villagedes sciences, la Fête de laScience en Basse-Normandies’est articulée en 2014 autourde temps forts. Une formule quisemble avoir convaincu publicset organisateurs è

La 23ème édition de la Fête de lascience s’est déroulée du 15septembre au 21 octobre 2014sous le signe du renouveau.

exit le Village des sciences, cetteédition s’est déclinée autour de 3manifestations phares : lasemaine de la mémoire, lesRencontres nationales de l’iRD2et l’opération ‘‘Campus en fête’’.

au total, 120 structures se sontmobilisés sur un programme de94 opérations parmi lesquellesl’atelier du chercheur’’ [voirencadré] ou la création ‘‘Maïsha :Fakear vs. Bibendum’’.

LA SEMAINE DE LA MéMOIRE

organisée par le groupe B2V, la

plateforme d’imagerie Cyceron, laMaison de la recherche ensciences humaines et Relaisd’sciences, la première ‘‘semainenationale de la mémoire’’ s’estdéroulée du 15 au 20 septembre.

objectif de ce nouveau rendez-vous : partager les résultats de larecherche sur la mémoire, sur lesmémoires, auprès du grand publicet des publics scolaires au traversde 42 opérations animées par desspécialistes du monde entier.

Un but atteint : 5 000 personnes,dont 500 collégiens et lycéens,ont participé à cet évènement.

RETOUR SUR


FLASHBACK > Fête De La sCienCe 2014

RENCONTRESNATIONALES DE L’IRD2

après le succès en 2012 de lapremière édition consacrée auxénergies marines renouvelableset réservée aux professionnels,l’institut régional dudéveloppement durable (iRD2) achoisi d’ouvrir ses secondesrencontres nationales à un pluslarge public en s’associant à laFête de la science.

Cette édition 2014, consacrée à laproblématique de la gestion dessols, a ainsi proposé unequinzaine de rendez-vous dansplusieurs villes du Calvados et dela Manche. 300 personnes ontparticipé à ces évènements.

À noter que ces rencontres ontaccueilli la cérémonie de remisedu Prix Musée schlumberger2014 [voir p.14-15].

CAMPUS EN FÊTE

en l’absence de Village dessciences, une dizaine d’équipesde recherche et d’associationsétudiantes ont souhaité inviter lespublics sur le campusuniversitaire à Caen.

Pendant 3 jours, grand public etscolaires ont ainsi pu participer àdes ateliers, démonstrations etvisites de laboratoires afin decomprendre le travail deschercheurs et découvrir lesmétiers de la recherche.

2 000 personnes, dont 700collégiens et lycéens, ont pris partà cette opération originale.

EN ROUTE VERS 2015

La stabilité de la fréquentation[12 400 visiteurs en 2014 contre

12 580 en 2013, ndlr], la fortemobilisation des chercheurs etprofessionnels de la culturescientifique et technique et lesuccès des nouvelles opérationsmontrent que, 23 ans après sacréation, la Fête de la sciencesuscite toujours un intérêt et qu’ilexiste des voies pour laréinventer.

La prochaine édition qui sedéroulera du 7 au 11 octobre2015 sera l’occasion depoursuivre cette dynamique avec,entre autres, l’ouverture du centrede sciences de Caen normandie[voir p.28-35] l

ContactGuillaume Dupuy,

Coordinateur ré[email protected]

ATELIER DU CHERCHEUR

en 2014, Relais d’sciences a enrichi son programme gratuit deformation à la communication scientifique de sessions dédiées aux outils du FabLab. 28 jeunes chercheurs issus de 21 laboratoires bas- normands ont ainsi pu découvrir comment imprimantes 3D, découpe laser et autres brodeuses numériques peuvent leur permettre de réaliser des supports pour initier le dialogue avec le public.

suite à cette formation, les doctorants se sont rendus par équipe dans 17 collèges et lycées pour présenter leur métier et échanger sur leur parcours. au total, 1 840 élèves, équitablement répartis dans les 3 départements, ont bénéficié de ces rencontres. Un chiffre record pour cette opération organisée depuis 2006.

Ce programme est soutenu par la Région Basse-normandie quiencourage les doctorant(e)s qu’elle finance à intégrer le dispositif.


LES BRÈVES

UNE BALADEDANS L’INTIMITé DE LAMATIÈRE

élément phare de laprogrammation culturelle2011-2013 dédiée à la physiquedes 2 infinis, l’expositionnumérique ‘‘Zoom’’ invite lespublics, et notamment les 15-25ans, à une balade dans l’intimitéde la matière grâce à 6 machinesinteractives dotées detechnologies innovantes : écranstactiles multipoints, capteursKinect®, réalité augmentée, ...

après sa présentation en Basse-normandie, l’exposition a faitl’objet de modifications (créationde nouveaux écrans) en vue desa diffusion nationale etl’adaptation de ses modules pourde nouveaux projets.

Cette diffusion nationale a débutéen octobre 2013 avec laprésentation de l’exposition sur leplateau de saclay. elle s’estpoursuivie en 2014 au CCsti deLaval. L’exposition, renommée‘‘entrez en matière !’’, est visiblejusqu’au 29 mars 2015 l

En savoir + www.zoom.relais-sciences.org

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eXPosition ‘‘ZooM’’

noUVeLLe BaLaDeentRe Les 2 inFinisProjet le plus ambitieux porté par Relais d’sciences,l’exposition ‘‘Zoom, balade entre les 2 infinis’’ poursuit sa route. elle est présentée depuis le 27 septembre 2014au CCsti de Laval.


LES BRÈVES > Ça s’est Passé en 2014Co

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PRiX MUsée sCHLUMBeRGeR 2014

RetoUR aU BaC À saBLePoUR GéoPHenet de 5 ! Le lauréat du Prix Musée schlumberger 2014est le laboratoire ‘‘Géographie physique etenvironnement’’. son projet ‘‘Dynam’eau’’ a été dévoiléau public en octobre lors de la Fête de la science.

ENCOURAGER LES INITIATIVESDES LABORATOIRES DE RECHERCHE

Coordonné par Relais d’sciences, le concours ‘‘têtes chercheuses’’ estorganisé pour encourager les initiatives des laboratoires de recherchede Basse-normandie, publics ou privés, en matière de culturescientifique et technique. il décerne le Prix Musée schlumberger dotéde 10 000 euros par la Fondation Musée schlumberger.

Cette année, le jury a choisi, pour la première fois, de décerner le PrixMusée schlumberger à une équipe de recherche en sciences humaineset sociales : le laboratoire ‘‘Géographie physique etenvironnement’’ (LetG-GéoPHen, Unicaen/CnRs).

Les recherches effectuées dans ce laboratoire s’intéressent à la relationHomme/Milieu. L’équipe cherche à comprendre l’impact des sociétéssur l’environnement, notamment le cycle de l’eau, et vice-versa. C’estégalement le sujet que l’équipe, constituée de 12 personnes dont 7doctorants, a choisi d’illustrer au travers du dispositif ‘‘Dynam’eau’’ : unbac à sable numérique et interactif.

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GéOPHEN :HOMME ET ENVIRONNEMENT

Le principe de ‘‘Dynam’eau’’ estbasé sur celui de la ‘‘augmentedReality sandbox’’ imaginée parl’Université de Californie (Davis).il s’agit d’une version moderne debac à sable capable d’afficher entemps réel des changements deniveaux grâce à un détecteurKinect et un vidéoprojecteur.

L’équipe de Géophen a souhaitéenrichir le dispositif en intégrantl’impact de l’Homme sur lepaysage en développantdifférents modèles d’occupationdes sols pour rendre intelligiblesles conséquences sur leruissellement des eaux.

L’objectif des chercheurs est decréer le dialogue avec les publicspour aborder des questions tellesque les crues et le risqued’inondation, par exemple.

La cérémonie officielle de remisedu Prix Musée schlumberger s’estdéroulée le 13 octobre 2014 àl’occasion de l’ouverture desRencontres nationales de l’iRD2.

Le dispositif a ensuite étéprésenté au grand public et auxscolaires les 17, 18 et 19 octobre2014 dans le cadre de l’opération‘‘Campus en fête’’ [voir p.10-12] l

En savoir + Lire l’interview de l’équipe sur


Un bac rempli de sable finsurplombé d’une caméra 3D etd’un vidéoprojecteur qui diffuseen temps réel à la surface lescourbes de niveaux et descouleurs différentes. C’est leprincipe du bac à sable à réalitéaugmentée développé par deschercheurs de l’Université deCalifornie (Davis).

Mine d’or pédagogique, cedispositif donne l’occasion deparler d’érosion, de simulationdes écoulements ou encore deformation des paysages. ilpermet de modéliser desévènements géologiques oud’observer les effets d’unbarrage ou d’uneinondation. Par sa simplicitéd’usage, cette installationdégage une poésie qui ne laissepas indifférent.

Fort de son immense potentielcréatif, ce dispositif s’avère êtreun outil culturel passionnant.C’est pourquoi, les centresinmédiats ont déployé unprogramme national de créationet d’imagination autour de cetoutil durant l’année 2014.

en normandie, le bac à sable afait l’objet d’une résidence lorsdu festival ‘‘interstices’’. Ledispositif a également étéprésenté aux ‘‘Journéesnumériques’’ organisées àCherbourg-octeville par leGReYC et au ‘‘CaenFrenchtech Day’’ à Caen enoctobre 2014 dans le cadre de‘‘nördik numérik’’ [voir p. 36-39].

En savoir +www.inmediats.fr

Développé à l’Universitéde Californie, ce bac àsable a séduit les équipesinmédiats. Repris parscience animation, ledispositif a réalisé un tourde France des LivingLabsen 2014 qui est bien sûrpassé par la normandie.

TOUR DE FRANCE 2014

LE BAC À SABLEÀ RéALITé AUGMENTéE

Ça s’est Passé en 2014 < LES BRÈVES

15Relais d’sciences | Année 2014Relais d’sciences | année 2014

LES BRÈVES > Ça s’est Passé en 2014

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GRANDTÉMOINMathématicien,logicien etinformaticien, GillesDowek était l’invitédes rencontres ‘‘Grand témoin’’ 2014.

après antonio Fischetti (2012) et Julien Bobroff(2013), c’est Gilles Dowek qui était l’invité de l’édition2014 des rencontres “Grand témoin”. Mathématicien,logicien et informaticien, il a notamment pris une parttrès active dans la création des programmes de laspécialité “informatique et sciences du numérique”dispensée aux élèves de terminale s.

au cours de cette conférence à l’Université de CaenBasse-normandie, Gilles Dowek a échangé avec les500 jeunes présents sur les notions deconsommation et de partage des biens matériels/immatériels, les mutations et paradoxes générés parl’évolution de ces concepts et l’apparition denouvelles normes telles que l’open source l

Du 3 au 12 octobre, le FabLab participait à l’exposition collective ‘‘objets de rencontre’’. Pour cette premièreédition, l’association ‘‘Pièces et main d’oeuvre’’ avait réuni les projets d’une vingtaine d’artisans, plasticiens etdesigners parmi lesquels les moules d’elsa.R. Les créatrices stéphanie Gilles et Laurence Hamelin étaientégalement présentes avec une collection de mobiliers réalisée avec la découpe laser du FabLab l

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L OBJETS DE RENCONTREUne expérimentation collective autour de l’objeten compagnie du FabLab.

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en 2014, Relais d’sciences aréuni un groupe de passionnés delightpainting. Composé dedoctorants, d’un photographe etd’un artiste, le groupe ‘‘DarkLight’’s’est donné pour missiond’expérimenter cette méthodephotographique en testantplusieurs techniques, en utilisantdivers objets lumineux, voire enen imaginant de nouveaux.Ce travail de recherche etd’exploration devrait permettre decréer un ensemble d’outils dediffusion auprès des publicscomme des fiches descriptivespour fabriquer des objetslumineux ou bien encore desateliers d’initiation et de pratiquedans la future MRi.

en attendant, la ‘‘DarkLight team’’a proposé une animation pour lasoirée de clôture du festival‘‘nördik impakt’’ en octobre 2014.200 personnes ont participé àcette opération l

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DARKLIGHT TEAM :SOUS LES PROJECTEURSils sont 8 passionnés de photographie à s’être donnépour mission en 2014 d’explorer et d’étendre lechamp des possibles du lightpainting avec le soutientechnique du FabLab.

Ça s’est Passé en 2014 < LES BRÈVES

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SCIENCES EN SELLE : METTREEN SCÈNE LA RECHERCHE ÉQUINEDévoilée par la Fondation Hippolia à l’occasion des Jeux équestres Mondiaux,l’exposition ‘‘sciences en selle’’ est le fruit d’une collaboration unique entre lesacteurs de la recherche équine régionale, Relais d’sciences et un réseau desociétés créatives et de startups locales.

L’exposition ‘‘sciences en selle’’ aété dévoilée par la FondationHippolia lors des Jeux équestresMondiaux organisés à Caen du23 août au 7 septembre 2014.

Ce dispositif est le fruit dudétournement d’usages deplusieurs outils de médiationscientifique développés par Relaisd’sciences comme les machinesnumériques de l’exposition‘‘Zoom’’ ou l’application ‘‘Cérébro’’.

C’est ainsi, par exemple, que la‘‘Balade entre les 2 infinis’’présentée sur table tactile dansl’exposition ‘‘Zoom’’ est devenue‘‘arrêt sur image’’, une applicationretraçant en 31 étapes unparcours de cross décrivant, dansles moindres détails, tous lesefforts effectués par le cheval.L’application ‘‘Ces rayons quinous traversent’’ basée sur lestechnologies sans contact estdevenue ‘‘Vis ma vie de cheval’’.

Quant aux technologies de réalitéaugmentée développées pour

l’application ‘‘Cérébro’’ (PrixMusée schlumberger 2012), ellesont été exploitées pour créer unparcours de 4 enquêtesscientifiques sur la santé deschevaux baptisé ‘‘Dr Horse’’.

La création des contenus a étépossible grâce à la mobilisationdes membres de la FondationHippolia et des équipes derecherche équine sur desséances de créativité.

L’exposition a été réalisée grâceaux talents d’un ‘‘hub’’

DOCTORANTSET éTUDIANTS MOBILISéS

L’exposition ‘‘sciences en selle’’était animée par une équipe de

doctorants et d’étudiants forméspar Relais d’sciences.

d’entreprises et de startupscréatives normandes (Datexim,itekube et sept de trèfle)coordonné par l’agence CasusBelli.

‘‘sciences en selle’’ a attiré plusde 8 000 visiteurs au cours desJeux équestres Mondiaux et estaujourd’hui devenu un outil demobilisation pour la FondationHippolia l

En savoir + www.sciencesenselle.org


LES BRÈVES > Ça s’est Passé en 2014

Ça s’est Passé en 2014 < LES BRÈVESÇa s’est Passé en 2014 < LES BRÈVES

Dévoilée à l’occasion des Jeux Equestres Mondiaux 2014,l’exposition ‘‘Sciences en selle’’ est le fruit d’un

détournement d’usages de plusieurs outils de médiationscientifique développés par Relais d’sciences comme

l’exposition ‘‘Zoom’’ ou l’application ‘‘Cérébro’’.

‘‘sciences en selle’’ est soutenue par la Fondation Hippolia, le projetterritorial ‘‘L’elan des jeux’’, le syndicat mixte Hippolia, l’Union

européenne (FeDeR), les Régions Basse et Haute-normandie, lesConseils généraux du Calvados, de la Manche et de l’orne, la

Communauté d’agglomération Caen la mer, la Ville de Caen, le Fondseperon et le Ministère de l’alimentation, de l’agriculture et de la Pêche.

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En 2014, les centres Inmédiats sont passésde l’intention à l’action en mettant en place desopérations à destination des publics comme ici,

à Grenoble, lors du salon ‘‘Experimenta’’.

Ces événements ont également été l’occasion pour lesmembres du groupe national ‘‘LivingLab’’ d’échanger

leurs pratiques de médiation et d’animation.

DÉCRYPTAGE > LiVinGLaBsCr

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DéCRYPTAGE

LABORATOIRES VIVANTS D’EXPLORATION

LIVINGLABS : RENOUVELERLA MéDIATION CULTURELLE

Créé à la fin des années 90 aux états-Unis, la démarche LivingLabpropose de mettre les usagers au coeur du processus d’innovation.

expérimentée au sein du réseau inmédiats depuis 3 ans, cette méthodedessine une nouvelle dynamique de médiation culturelle et s’affirme

comme un élément clé dans l’évolution des centres de sciences.

--

Phénomène initié à la fin desannées 90 au MIT MediaLab, lesLivingLabs se définissentcomme des “environnementsouverts d’innovation engrandeur réelle où lesutilisateurs participent à lacréation de nouveaux services,produits ou infrastructuressociétales”. Il en existeaujourd’hui plus de 320 dansplus de 40 pays à travers lemonde.

Trois années d’expérimentationau sein d’Inmédiats ont permisde valider ce modèle commeporteur d’une dynamique decollaboration entre sciences,technique et société.

Nouveau concept et mode dedialogue, le LivingLab apparaîtdésormais comme une activitéessentielle d’établissementsculturels dédiés à la rechercheet à l’innovation. C’est fort decette conviction que Relaisd’sciences a piloté en 2014 leprogramme national“LivingLab” pour Inmédiats è

TENDANCE


UN LIVINGLAB DANS UNCENTRE DE SCIENCES

L’approche LivingLab n’est pasconçue pour faire de la médiationculturelle. Pourtant, les objectifset les valeurs qu’elle véhicule enfont un outil idéal pour y parvenir.en replaçant l’usager au cœur duprocessus de création, leLivingLab renouvelle les modesde médiation mise en oeuvredans les centres culturels. Fini letemps où le “sachant” délivraitson savoir à une fouled’anonymes. Désormais, publics,collectivités, entreprises etacteurs de la recherche seretrouvent autour d’un mêmeprojet. L’heure est à l’échange età la co-construction.

Plus de 10 ans après la créationdes LivingLabs, aucun centreculturel ne s’était encore saisi de

cette démarche pour faire évoluerses pratiques. C’est le défi qu’ontchoisi de relever ensemble les 6centres du réseau inmédiats.

stratégie, convergence d’identité,expérimentation commune. Leschargés du projet LivingLab sesont organisés sous l’impulsionde Relais d’sciences. objectifsaffichés : définir l’identité desLivingLabs inmédiats et passer àl’action.

UN TOUR DE FRANCEDES BACS A SABLE

Comment donner à voir et àexpérimenter la diversitéd’approches des LivingLabs descentres culturels ?

Pour répondre à cette question, legroupe “LivingLab” s’est doté d’un

outil commun : le bac à sable àréalité augmentée [voir p. 14-15].L’occasion de croiser lesapproches autour d’un mêmesujet, d’enrichir les pratiques parcelles des autres centres et dedéfinir les grandes lignes d’actiondes LivingLabs inmédiats.au final, ce dispositif repéré parscience animation (toulouse)aura été présenté dans 12 villeset 31 évènements. L’occasion deproposer aux publics de tester,d’imaginer et de créer ses futursusages potentiels.

VERS UNEIDENTITE COMMUNE

Ce programme national déployéde mars à décembre 2014 apermis d’identifier les domainescommuns d’expertise, les grandestypologies de demandes despartenaires et celles departicipation des publics.Cette expertise, unique dans lepaysage culturel national eteuropéen, s’incarne dans lecahier “LivingLab : une nouvelleforme de rapport au public” éditéà l’occasion des ateliersinmédiats 2014 [voir encadré].

INTéGRER L’éCOSYSTÈMED’INNOVATION NORMAND

L’approche LivingLab repose surl’association d’usagers, decollectivités, d’acteurs de larecherche et d’entreprises dites“innovantes”. si les troispremières communautés fontpartie de l’écosystème historique

Le groupe national “LivingLab” apublié un cahier d’expertise àl’occasion des rencontresannuelles du réseau inmédiatsen décembre 2014.Loin de chercher à redéfinir lesLivingLabs, ce recueil s’attache àpréciser les spécificités et lesadaptations nécessaires pour enfaire des dispositifs de médiationculturelle ambitieux.

Aller + loinwww.inmediats.fr

LIVINGLAB :UN NOUVEAU RAPPORT AU PUBLIC

DÉCRYPTAGE > LiVinGLaBs


L’objectif de ‘‘Complémentd’objets’’ est de réunir autour d’unmême projet, une vingtained’étudiants, enseignants, artistes,acteurs de la recherche, desentreprises et des publics pluriels.Chaque session s’est déroulée en3 phases : présentation avecénonciation d’une contrainte,exploration et restitution publique.

#1.1 : CAPTIL

Le premier objet était Captil,proposé par Jean-Marc Routoure[voir p. 52-53]. installation àvocation pédagogique et deformation des étudiants, Captilillustre la recherche sur lescapteurs. La contrainte soumiseau groupe était de tester desinteractions avec la lumière.

#1.2 : BAC À SABLE

Le deuxième objet était le bac àsable à réalité augmenté [voir p.

14-15]. il a été présenté aufestival ‘‘interstice’’ pour êtretransformé en bac à son.

#1.3 : BEEWALL

Le dernier objet soumis àl’épreuve est le Beewall(Fundatrix). Mur interactif capabled’échanger avec un largecatalogue d’objets connectés, leBeewall est une expérimentationen lui-même. il proposed’imaginer de nouvelles interfaceset modes d’échanges, avec notreenvironnement ou nos proches.

QUELS RETOURS ?

Pour Captil, le patch deprogramme sera enrichi et lamême contrainte sera soumise àdes élèves ingénieurs enformation. Pour le bac à sable, lenouveau mode sera conforté etprésenté dans d’autres festivalsde création numérique. enfin, le

BeeWall est devenu ‘‘BeeWallcity’’ et continue de faire l’objetd’échanges prospectifs.

Une intuition confirmée que desdémarches LivingLab sontpropices à animer un écosystèmed’innovation ouverte, derecherche et d’imagination.


COMPLéMENT D’OBJETS :RéSIDENCES NUMéRIQUES

imaginé par Relais d’sciences et la galerie ‘‘Le style’’, ‘‘Complément d’objets’’est un programme de résidence, d’enrichissement et de détournementd’objets numériques. Les premières sessions se sont déroulées en 2014.

LiVinGLaBs < DÉCRYPTAGE


si le livre imprimé cohabite aujourd’hui avec ses versions numériques,rares sont les exemples d’une relation fertile et innovante entre cesdeux univers. C’est pourquoi la Région Basse-normandie, le Centrerégional des lettres (CRL Basse-normandie) et Relais d’sciencesdéveloppent le programme ‘‘nouvelle page’’, un laboratoire vivantd’explorations entre bande dessinée et numérique avec le parrainagedes editions Delcourt.

au contact d’un auteur, d’équipes de recherche en informatique,d’entreprises et de créateurs numériques, des lecteurs sont invités àimaginer, concevoir, prototyper et tester de nouvelles relations etinteractions entre BD et usages numériques. La démarche, les étapesde réalisation ainsi que les prototypes conceptuels ou fonctionnelsseront exposés et testés auprès d’un large public au terme de ceparcours.

tant dans son résultat que dans sa démarche, ce programme souhaiteainsi explorer de nouveau mode de sensibilisation et d’interrogation desenjeux des sciences et de l’innovation. il initie un nouveau mode dedialogue entre les publics, la recherche et l’imagination.

En savoir +www.relais-sciences.org

NOUVELLE PAGE : BD ET NUMéRIQUE

DÉCRYPTAGE > LiVinGLaBs

des centres de sciences et nedemandent qu’à être mobilisées, iln’en est pas de même pour lesentreprises. Les membres dugroupe ont ainsi rencontré etimaginé des activités avec lesacteurs de l’entrepreneuriat et del’innovation.

en normandie, Relais d’sciencess’est particulièrement rapprochédu Pôle de compétitivité“transactions électroniquessécurisées” (Pôle tes) qui a pourvocation de soutenir l’innovationet de favoriser le développementde projets collaboratifs innovantsde recherche et de

développement autour dunumérique.

Première étape. en janvier 2014,deux membres de l’équipe deRelais d’sciences ont intégré ladélégation normande du“Consumer electronic show” deLas Vegas aux côtés d’unetrentaine d’entreprises et destartups. Une expériencedéterminante qui a permis aucentre de sciences de s’inscrirepleinement dans la communautérégional de l’innovation.

Deuxième étape. Relaisd’sciences est devenu en avril le

pilote du département “Vienumérique” du Pôle tes. Uneimplication nouvelle qui lepositionne comme la structureréférente pour les entreprisesnormandes qui souhaitent intégrerles usagers de façon précocedans leurs projets.

en parallèle de cette action endirection du milieu de l’entreprise,Relais d’sciences s’est attaché àfaciliter l’appropriation de ladémarche LivingLab parl’ensemble de ses communautéspartenaires. Un effort qui sembleporter ses fruits puisque certainesde ces interventions ont donné


lieu à des sollicitationsactuellement à l’étude.

A L’ACTION !

si le premier objectif du groupede travail national était dedéterminer les élémentsdiscriminants des LivingLabsinmédiats, le second était demettre en place des projets deterrain. en normandie, cepassage de l’intention à l’action aété effectué en 2014 grâce à lamise en place de partenariats ouà l’évolution de formats existants.

Dès mars 2014, Relais d’sciencesa ainsi lancé, en collaborationavec “Le style” un programmemensuel de résidences intitulé“Complément d’objets” [voir p. 25].

L’exposition “sciences enselle” [voir p. 18-19] a égalementété conçue grâce audétournement de plusieursdispositifs de médiation culturelledéveloppés par Relais d’sciencescomme les machines del’exposition “Zoom” oul’application “Cérébro” (PrixMusée schlumberger 2012).

Relais d’sciences a égalementappliqué ce nouveau mode demédiation à des dispositifsd’accompagnement développésdepuis plusieurs années. Leséquipes candidates au concours“têtes chercheuses” ont pubénéficier de séances decréativité pour imaginer desdispositifs de médiationnumériques et interactifs. Denouvelles formations ontégalement été proposées aux

doctorants de l’atelier duchercheur. Les Parcours culturelsscientifiques [voir p. 47-51] ontété repensés et proposent depuisla rentrée 2014 des parcoursméthodiques appuyés surl’expertise des LivingLabs.

Dernier programme en date :‘‘nouvelle page’’. Mis en place enpartenariat avec la Région Basse-normandie et le Centre régionaldes lettres (CRL Basse-normandie), ce laboratoire vivantd’explorations invite à imaginer denouvelles interactions entre BD etnumérique [voir encadré]. Ladémarche, les étapes deréalisation et les prototypesseront exposés au sein du futurcentre de sciences de Caennormandie.

INNOVATION,RECHERCHE ET IMAGINATION

Une diversité d’acteurs sedécouvrant et dialoguant pour lapremière fois, des séances decréativité renouvelées, des idéeset des prototypes soumis aupublic. Les actions menées parRelais d’sciences et les centresinmédiats confirment uneintuition : les démarchesLivingLab, conçues comme desactions de culture scientifique,sont propices à animer unecommunauté d’innovation ouvertede recherche et d’imagination l

Contact François Millet,

Chargé de projets [email protected]

LiVinGLaBs < DÉCRYPTAGE

Forts de leur expertise unique, les LivingLabs inmédiats afficherontleur ambition européenne en 2015. ils seront présents à nancy du1er au 6 juin pour les rencontres “science & You”. ils participerontégalement à la Conférence eCsite [Réseau européen des centreset musées de sciences, ndlr] du 11 au 13 juin en italie.

Aller + loinwww.science-and-you.com / www.ecsite.eu

RENDEZ-VOUS 2015


INFOGRAPHIE > 2014 en CHiFFRes

EqUIPE PERMANENTE

PERSONNELS ExTERNES

STAGIAIRES

FRÉqUENTATION INDIRECTE visiteurs

112 000

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FRÉqUENTATION DIRECTE visiteurs

27% 15-25 ans

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2014 en CHiFFRes < INFOGRAPHIE

4

RÉPARTITION GÉOGRAPhIqUE DE NOS ACTIONS

ET AUSSI...=Paris (ateliers), =Laval (Zoom), =Rennes (Jungle),=amiens (aMCsti),=nantes (Muséomix).

Jeux

Docu

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Vidé

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370 000 Médias web consultés

221 0

00

67 00

0

81 00

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985Fans

2 597abonnés

506abonnés

2 912abonnés

FIL’INFOFE

MME HOMME

18-24 ans 25-34 ans 35-44 ans

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ans

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RÉPARTITION PAR SExE ET ÂGE des visiteurs web

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2014

2013

2012

2011

2010

2009

2008

310 000 visites web

+16%


EN COUVERTURE

RECHERCHE ET IMAGINATION

MRI : UN CENTRE DE SCIENCES100% INMéDIATS

en moins de 8 mois, une tour de 34 mètres s’est élevéesur la Presqu’île de Caen, un ancien espace industriel en plein

renouvellement urbain. Ce bâtiment d’un nouveau genre,imaginé par Relais d’sciences, est l’une des réalisations

les plus visibles du programme ‘‘inmédiats’’.

Créd

its :

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La MRI, imaginée par Relais d’sciences,est l’un des projets les plus visibles du programmeInmédiats, projet d’investissement d’avenir portépar 6 centres de sciences. Elle sera achevée en 2015et ouvrira progressivement ses portes aux publicsau cours de l’année.

Le projet inmédiats-MRi a été réalisé avec le soutiendu Programme des investissements d’avenir, de la Région Basse-normandie,

du Conseil général du Calvados, de la Communauté d’agglomérationCaen la mer et de la CCi Caen normandie.

PRoJet MRi < EN COUVERTURE

Relais d’sciencesCAEN

UniversciencePARISEspace des Sciences

RENNES

Cap SciencesBORDEAUX

Science AnimationTOULOUSE

La CasemateGRENOBLE


L’architecture aérienne de la MRia été imaginée par le CabinetBruther. surélevé de 6 m, lebâtiment de verre, de béton etd’acier dessine la première placepublique couverte de Caen. ildéploie 3 niveaux en duplex de600 m2 surmontés d’un toit-terrasseévènementiel. Cette tourculmine à 34 m de hauteur ausommet de son dôme, soit 2 foisla hauteur des édifices alentours.

au 1er niveau, la ‘‘Living zone’’proposera des services (bar/restauration et boutique) et desrendez-vous culturels. au 2ème

prendra place le FabLab. on yapprendra à se servir demachines à commandenumérique (imprimantes 3D,découpes laser, ...) et à concevoirses propres objets. au 3ème, la‘‘Résidence de projets’’ est le seulespace non accessible au public.elle accueillera les personnels deRelais d’sciences et une trentained’autres professionnels venus ydévelopper leurs projets.

Ces 3 espaces sont complétéspar le parvis et le toit-terrasse,espaces dédiés à l’évènementiel.

L’ensemble ainsi constitué permetde combiner les activitésculturelles d’un centre desciences inmédiats et une activitélocative importante grâce à lamise à disposition de l’ensembledes espaces favorisant l’usagepar de nombreux partenaires.

EN COUVERTURE > PRoJet MRi

LA MRI VUED’ EN HAUT

situé entre une salle de concert et une écoled’art, le bâtiment de 2 000 m2 et 34 m de haut

ouvrira ses portes aux publics en 2015.

niVeaU R+00/+00M

PLACE PUBLIQUE

niVeaU R+01/+01M

LIVING ZONEPlateau, accueil, Bar

niVeaU R+03/+03M

RÉSIDENCEincubateur de projet

niVeaU R+02/+02M

FABLABatelier, salles de créativité

niVeaU R+04 /+04M

ROOF EVENTPlateau extérieur, Dôme


Le projet est financé par le Programme des investissementsd’avenir, la Région Basse-normandie, le Conseil général duCalvados, la Communauté d’agglomération Caen la mer et le CCiCaen normandie.

Conception/Maîtrise d’ouvrage : Relais d’sciencesMaîtrise d’ouvrage déléguée : normandie aménagementProgrammation : aubry & Guiguet ProgrammationMaître d’oeuvre : Bruther architectureentreprises : Pieux ouest, Zenone constructions, eRtCM industries,Foucault/seb, Cti-Bat, High Point, Pierre Peinture sa, MBHn, aFC,sCF normandie, Masselin et alti Lift.

CONCEPTION


--

Le programme “Inmédiats”s’est donné pour objectif derepenser le rôle et la place descentres de sciences suivant 3axes : proposer un nouveauprojet culturel basé sur le“faire” et prenant en comptetout particulièrement les 15-25ans, construire de nouveauxespaces adaptés aux nouvellesformes de médiation etdévelopper un nouveau modèleéconomique prenant en comptela raréfaction des fondspublics.

La “Maison de la Recherche etde l’Imagination” (MRI) est uneversion radicale de ceprogramme. Le chantier débutéen juillet 2014 sera achevé enmai 2015. Le centre desciences ouvriraprogressivement ses portes aucours de l’année è

UNE AMBITION PARTAGéE

Lancé au niveau national enfévrier 2012 par 6 centres desciences [voir p.29],inmédiats a pour objectifd’imaginer une culture scientifiqueet technique du 21ème siècleparticipant au développement desterritoires pour une culturepartagée de la connaissance etde l’innovation.

Ce projet implique de bousculerles habitudes, de prendre encompte les spécificités des terri-toires et d’inventer un

VU D’EN HAUT


2014

nouveau mode de collaborationentre les centres et avec les publics.

Une petite révolution qui portedéjà ses fruits avec, entre autres,la construction à Caen du premierd’une nouvelle génération decentres de sciences : la MRi.

UN NOUVEAU RAPPORTAUX PUBLICS

La philosophie du projet “MRi”s’inspire pleinement des idéesportées par de très nombreuxacteurs socio-économiques,associatifs et culturels quiexpérimentent de nouveauxmodèles pour construite le mondede l’après-crise. il ne s’agit plustant de diffuser la culture

scientifique et technique que del’inscrire dans un écosystèmeterritorial en s’appuyant sur lesattentes et les projets de chacun.

Le rôle du centre de sciencesreste fondamentalement lemême : éclairer la population surle monde de demain. Mais ill’invite désormais à y prendrepart, à l’imaginer et à le réaliseren s’appropriant le travail de ceuxqui défrichent l’avenir(chercheurs, ingénieurs, artistes,créateurs numériques, militantsde nouvelles formesd’organisation et deproduction, ...).

Les démarches de LivingLab [voir p. 20-25] et de FabLab [voir p. 40-43] sont au cœur de ce

projet de médiation culturelle où se croisent les concepts de coconstruction, de modèles ouverts, d’économie partagée etcirculaire, d’innovation sociale, decommunautés et de créativité.Les conséquences de cettenouvelle approche sont directessur la conception de la MRi.

UN TIERS-LIEU DEL’INNOVATION

Le futur centre de sciences deCaen normandie est donc conçucomme un lieu ouvert deconvivialité et de travail,modulable, capable de s’adapterà moindre coût et avec agilité à cequi arrive et que l’on ne connaîtpas encore.


À GRANDE VITESSE

après plusieurs années consacrées à ladéfinition du projet, 2014 a été l’annéede l’élévation du bâtiment. 2015 seracelle de la finalisation de l’investissementet de l’ouverture aux publics.

2010 2011 2012 2013

Lancement du Programmedes investissements d’avenir

inmédiats, lauréatdes investissements

d’avenir

Définition du projet culturel et scientifiqueDéfinition des missions de maîtrised’ouvrage déléguée et de programmation

sélection du maître d’oeuvreDépôt du permis de construire

Présentation officielle

14 marsMois de

l’architecture

27 févrierobtentiondu permis

de construire


il prend en compte de façonvolontariste le public des jeunesadultes (15-25 ans), fer de lancede ces nouvelles façons deconstruire le monde. il proposeainsi davantage d’ateliers, moinsd’expositions et de conférences.sa programmation est réaliséeavec, voire par, des partenairesqui “habitent” physiquement lebâtiment obligeant ainsi à unenouvelle organisation desespaces, des matériels et de lacommunication.

Créer la MRi est devenu un projetde médiation en soi. Les usagesdes communautés de publics ontété au centre des réflexions pourconcevoir chaque espace, chaquefonction du bâtiment. Le résultatest un objet particulièrement

insolite dans son architecture, saclassification, sa programmationet son économie. il constitue untiers-lieu qui place l’innovation etl’imagination au coeur de saproposition aux publics.

UN LIEN PRÉSERVÉAVEC LES TERRITOIRES

La MRi est le lieu premier dedéploiement du projet culturel quivise à faire des publics lesacteurs de leur propre culturescientifique et technique. Mais laMRi est également l’élément d’unréseau régional, national eteuropéen qui la dépasselargement.

Relais d’sciences est ainsi

officiellement devenu en avril2014 le pilote du département“Vie numérique” du Pôle decompétitivité “transactionssécurisées électroniques” (Pôletes) dédié aux démarches deLivingLab. Une collaboration quis’est renforcée tout au long del’année autour de projets tels quela candidature de la normandieau label “Frenchtech” ou l’organisation de la première édition du festival “nördik numérik” [voir p. 36-39].

L’expertise du centre de sciencesest également attendue pourappuyer la définition de projetsintégrant les innovationstechnologiques mais aussisociales, managériales etéconomiques. Relais d’sciences

14.07 22.09 10.10 90.11 14.12

2014 2015

6 maisélection des entreprisesde construction

25 juinachat du terrain

à la Ville de Caen

18 juilletLancement du chantier

20 septembreJournées du

Patrimoine

3-5 décembreateliers inmédiats

(Paris)

Livraison du bâtimentouverture aux publics

ateliers inmédiats #4




UNE MISE EN VISIBILITé PROGRESSIVE

s’est ainsi inscrit en décembre2014 dans les volets “Rechercheet innovation” et “numérique etsociété” des appels àmanifestations d’intérêt (aMi)lancés par la Région Basse-normandie. il a également étéinvité par la CoMUe normandie(Regroupement des universités etdes écoles d’ingénieurs denormandie) à participer auxcandidatures aux programmes i-site, iDeFi-n et PePite.

au travers de ces projets, l’enjeupoursuivi est bien de permettre àla MRi de toujours conservercette petite longueur d’avance quifait la différence entre le faitd’avoir une idée et le fait d’être lepremier à la mettre en oeuvre et àla partager. Une conditionessentielle pour sondéveloppement qui doits’entendre au niveau nationalpour le plus grand bénéfice despublics et des acteurs locaux l

LE BLOG

ouvert depuis le lancement de lacampagne de communication, leblog de la MRi présente desarticles de référence sur le projetet propose de suivre l’évolution duchantier de construction.

LE KIOSQUE

imaginé par ‘‘J’aime beaucoup ceque vous faites’’ et installé depuisseptembre 2014 au Pavillon, cedispositif d’exposition accueilledes éléments descriptifs duchantier (plans, vidéos, objets, ...).

LES RENCONTRES

Le chantier a été présenté lors de2 évènements majeurs : le Moisde l’architecture et les Journéesdu Patrimoine. Le projet a étéprésenté aux ateliers inmédiats àla Cité des sciences (Paris).

Crédits : Bruther.


Le programme “inmédiats”s’inscrit dans 3 axes : la définitiond’un nouveau rapport aux publics,la construction de nouveaux lieuxadaptés à cette démarche et laconception d’un nouveau modèleéconomique garantissant lapérennité du projet.

Ce dernier chantier se déroulesur plusieurs années. en effet,au-delà du projet d’investissementaujourd’hui sous contrôle, il s’agitde définir le fonctionnementéconomique du centre desciences pour les années à venir,d’adapter les équipes à cenouveau modèle et d’entrerdans des nouvelles logiques departenariat pour la coprogrammationd’activités ou les réponses aux appels à projets.

Ce nouveau modèle économique,présenté lors des ateliersinmédiats en décembre 2014, estfondé sur la notion de création devaleur en économie partagée.

La valeur peut se modéliser parles connaissances générées, lavaleur économique d’affaireproduite et la création du maillagesocial de l’écosystème (modèle C-s-a).

L’économie partagée est apportéepar une vision du partenariatallant jusqu’à la coprogrammationdu centre de sciences. Cette idée amène à l’incubation collective de projets au sein du 3ème étage baptisé ‘‘Résidence de projets’’. ainsi, làoù le modèle traditionnel auraitexigé plus d’une trentaine de

personnes, l’enjeu est ici defonctionner avec un tiers de ceteffectif par un partage réel del’activité.

La conséquence directe est unemeilleure appropriation de la MRipar des acteurs extérieurs àRelais d’sciences qui peuventainsi y conduire leur propre projetassociatif ou entrepreneurial, ymobiliser leurs communautés,souvent nouvelles pour un centrede sciences, et y trouverl’écosystème nécessaire audéveloppement de nouveauxprojets l

ContactBruno Dosseur, Directeur

[email protected]


UN NOUVEAU MODÈLEDE VALEUR ET D’éCONOMIE

PARTAGéE

Le développement économique de la MRi est fondésur un double mouvement : le remplacement progressif des fonds

publics par une combinaison de nouvelles ressources et une démarched’économie partagée qui refond intégralement le schéma

de fonctionnement d’un établissement culturel.


éVÈNEMENT

CAEN FRENCHTECH FESTIVAL

DE NÖRDIK IMPAKTÀ NÖRDIK NUMéRIK

Du 21 au 25 octobre 2014, Relais d’sciences et art’s attack !se sont associés à ‘‘nördik impakt’’, avec le soutien

de la Communauté d’agglomération Caen la mer et du Pôle tes,pour la première édition du Caen Frenchtech Festival.

Retour à 4 temps sur cet évènement ‘‘made in normandie’’.

--

Depuis bientôt 6 ans, Relaisd’sciences et Art’s Attack !développent un partenariatdans le cadre du festival descultures électroniques etindépendantes ‘‘NördikImpakt’’.

Cette collaboration est fondéesur l’envie de montrer au grandpublic et aux artistesémergents en quoi lestechnologies numériquespeuvent enrichir le champ de lacréation.

En 2014, ce partenariat estvenu à la rencontre de ladynamique du Pôle TES et de la

Communauté d’agglomérationCaen la mer qui souhaitaientvaloriser les atouts del’écosystème numérique pourla candidature au label‘‘FrenchTech’’ du territoire.L’ensemble a donnénaissance à ‘‘Nördik Numérik’’,un rendez-vous inédit s’estdéroulé à Caen du 21 au 25octobre 2014 è

FRENCHTECH


nÖRDiK nUMéRiK < ÉVÈNEMENT

Longtemps associées au seuldomaine de l’informatique, lestechnologies numériquesétendent aujourd’hui le cercle deleurs usages de façonexponentielle. téléphonesportables, tablettes tactiles,électroménager, équipements duspectacle vivant, voitures,mobilier urbain, machines outils,le champ de leurs usages necesse de s’étendre. Cestechnologies constituent deprécieux outils pourl’entrepreneur, l’artiste,l’enseignant, le médiateur culturelou scientifique, l’étudiant, lemédecin, l’agriculteur, legraphiste, l’ingénieur, le postier …pour tout un chacun.

Dans ce contexte, Relaisd’sciences et ‘‘nördik numérik’’développent depuis bientôt 6 ansun partenariat. il est venu en 2014

à la rencontre d’une dynamiqued’agglomération qui met l’accentsur le développementéconomique, scientifique etculturel lié aux technologiesnumériques.

Cette conjonction d’éléments arendu pertinente l’idée d’unévénement dans l’événement quis’immisce et déborde del’événement électronique dansses contenus et ses partenaires.

Pôle tes, GReYC, inRia,Compagnie Parabole, orange,Culture Code, art’s attack !,Relais d’sciences et laCommunauté d’agglomérationCaen la mer, … tous ces acteursse sont réunis autour d’uneambition commune : faire dunumérique une valeur forte duterritoire normand et le fairesavoir, ici et ailleurs.

Cette première édition,principalement basée à l’ecolesupérieure des arts et Médias(esaM) a proposé uneprogrammation trèsriche (spectacles vivants,expositions, rencontresprofessionnelles, ateliersdémons-trations, ...) qui a attiré 3 000 personnes.

‘‘nördik numérik’’ s’est révélé êtreune belle occasion de réunir despublics différents, de révéler unedynamique territoriale en matièrede culture, de développementéconomique, de recherchefondamentale et appliquée. Uneédition 2015 est en réflexion l

En savoir +www.normandyfrenchtech.fr

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Le spectacle ‘‘Robot !’’ de lachorégraphe Blanca Li explore larelation complexe de l’Hommeavec la machine. Ce 22 octobre, 8danseurs, 5 robots Nao et lesmachines musicales ont interprétésur la scène du Zénith de Caenune chorégraphie contemporaineet donné un éclairage différent dela thématique des robots.

ROBOT ! 1


ÉVÈNEMENT > nÖRDiK nUMéRiK

au départ, il y a une rencontreorchestrée par le Cargö. Celle dethéo, alias Fakear, et thibault,membre du bigband “Bibendum”.il y a ensuite une idée. en rendrevisible les différentes dimensionsau public grâce aux ressourcesdu FabLab. Puis 2 hommes.sylvain Garnavault, Jongleur dela Compagnie Parabole, et Jean-Marc Routoure, enseignant- chercheur au GReYC. et au final,un projet. La FFtBox.

il aura fallu 10 mois pour créer cedispositif de ‘‘réalité sonoreaugmentée’’ qui permet de capterun son et de le transformer enlumière. Ce dispositif a été utilisépour la première fois dans lacréation ‘‘Maïsha : Fakear vs.Bibendum’’. 500 personnes,majoritairement des 15-25 ans,ont assisté à la premièrereprésentation le 21 octobre auCargö.

Les partenaires du projetsouhaitent aujourd’hui pérenniserle travail engagé en réalisant,dans un premier temps, uneversion miniaturisée et sécuriséedu boîtier puis, dans un secondtemps, par un nouveau travail derecherche. L’objet open sourcesera disponible pouraccompagner le développementprofessionnel des artistes.

En savoir +Lire l’interview complète sur


FAKEAR,BIBENDUMET LAFFTBOX

2

Créd

its :

Cultu

raca

en.


nÖRDiK nUMéRiK < ÉVÈNEMENT

À l’initiative du Carrefour numérique, les FabLabs du réseau inmédiats vont acquérir en 2015 des exemplairesde Poppy, un robot humanoïde open-source et imprimé en 3D créé par l’inRia.

Les équipes des centres de sciences ont été mises à contribution lors des ateliers 2015 pour imaginer uneprogrammation culturelle autour de Poppy. Des propositions originales allant de l’atelier de construction à une soirée “Hubots Party” en sont ressorties, permettant d’interroger aussi bien la technique que la place desrobots humanoïdes dans la société. Ces propositions seront développées dans le cadre d’un cycle culturelnational qui débutera les 3 et 4 avril 2015 par un hackathon organisé en simultané dans les 6 territoires.


POPPY ET LES ROBOTS HUMANOÏDES

À l’occasion du Caen FrenchtechDay, Relais d’sciences a proposéune table ronde sur le thème desrobots humanoïdes avec lesprésentations de Richardseltrecht (Mobizel), bêta-testeurde nao, de Bruno Zanutti,enseignant-chercheur au GReYCet spécialiste de l’intelligenceartificielle, et Patrick Guillaud,chercheur à l’inRia impliqué dansle programme de développementde ‘‘Poppy’’ [voir encadré].

Les agglomérations de Caen,Rouen et Le Havre, soutenuespar les Régions Basse et Haute-normandie présenteront en mars2015 une candidature communeau label “Frenchtech”. soncomité de pilotage compte Relaisd’sciences comme membre actif.

La MRi propose des services quiintéressent la démarche desaccélérateurs de startups et quisont particulièrement adaptés à

des activités économiques enphase de démarrage. C’estpourquoi la MRi a été désignée,dès le début du projet, comme lebâtiment totem de l’agglomérationde Caen pour cette candidature.Cette identification permettra unrapprochement du centre desciences avec les dispositifsd’accompagnement desentreprises, notamment celles duchamp des industries créatives etnumériques.

HUMA- NOÏDES

3 4LA FRENCHTECH SE DÉVOILE Cr

édits

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ria.


--

Créés à la fin des années 90 auMIT MediaLab, tout comme ladémarche LivingLab, lesFabLabs sont généralementconnus comme des ateliers oùchacun peut venir fabriquer parlui-même tous types d’objetsgrâce à des imprimantes 3D.Pourtant, l’ambition de ces“laboratoires de fabrication” vabien au-delà.

Les FabLabs sont aussi, etsans doute avant tout, desespaces de rencontre etd’échange de savoirs et de

savoir-faire. Ils sont des lieuxoù s’expérimentent denouvelles façons d’innover etde créer de la richesse.

C’est cette ambition culturellequi a intéressé les membres duprogramme Inmédiats car c’estbien en tant qu’acteursculturels que les 6 centres ontchoisi d’investir ce mouvement.

Ce dont il est question poureux, c’est d’inviter les publics àconstruire des réponsesinnovantes à certains enjeux desociété.

Le FabLab animé par Relaisd’sciences s’inscrit dans cet

ensemble. Depuis 2 ans, ilinvite ses publics à partager,appréhender, s’approprier desdémarches d’innovation socialeou entrepreneuriale, à seréapproprier certains gestestechniques. De ces rencontresnaissent des partenariatsinédits au service de projetsinventifs è

CAPTERUN NOUVEAU PUBLIC

Les FabLabs sont souvent perçuscomme des lieux hautementtechniques. ils attirentnaturellement un public assez technophile. Les FabLabs

DU ‘‘DO IT YOURSELF’’ AU ‘‘DO IT WITH OTHERS’’

FABLAB CAEN NORMANDIE :ACTIVATEUR D’INNOVATION

Voilà maintenant 2 ans que Relais d’sciences et les centres inmédiatsont ouvert leurs FabLabs avec un objectif commun : démontrer que

l’innovation est accessible à tous, ici et maintenant.

AMBITION

INITIATIVE


inmédiats s’adressent à un publicplus large, plus jeune, moinsqualifié et plus féminin.

Cette ouverture se traduit ennormandie par l’organisation deportes ouvertes et la création des“visites conseil”. Ces tempsprivilégiés sont un élément clé del’accompagnement pensé par leFabLab Caen normandie.

en complément, Relais d’sciencesa également mis en place, enpartenariat avec le Pôle aten[Département de la Chambrerégionale des métiers dédié àl’accompagnement desentreprises engagés dans desdémarches de développement viales technologies numériques,ndlr], un cycle de formations auxbases de la chaîne de fabricationnumérique pour permettre unemontée en compétences de sespublics. Ces “Rendez-vous duFabLab” ont attiré plus de 120personnes en 2014.

FÉDÉRER LES SAVOIRSET LES SAVOIR-FAIRE

toute la force des FabLabsrepose sur la notion de réseau.Le réseau des ateliers bien sûrmais aussi celui de leurs usagers.Deux ans après sa création, leFabLab Caen normandie compteprès de 350 usagers aux profilscomplémentaires mais engagésdans des démarchesindividuelles. L’année 2014 adonc été marquée par ledéveloppement de projetstransversaux qui encouragent lacréation de communautésd’utilisateurs.

Par le biais d’un sujetpassionnant, l’électrification devélo, le projet ‘‘Hope & Bike’’propose à des jeunes de 15 à25 ans accompagnés par laMission locale d’acquérir puis detransmettre des compétences etsavoir-faire en mécanique,électronique, conception etfabrication assistée parordinateur.

Ce projet à forte valeur socialecomporte également une

dimension sociétale. il est eneffet question de rendrefinancièrement accessible unmoyen de transport propreallant dans le sens d’unemobilité douce à l’échelleurbaine et périurbaine. Leprogramme favorise en cela lamobilité professionnelle dejeunes inscrits dans unprocessus d’insertion.

Le projet “Hope & Bike” estlauréat de l’appel à projetsnational “FabLab solidaire pourles jeunes” lancé par laFondation orange. La boursede 15 000 euros accordéepermettra de financer laproduction des premiers kitsd’électrification.

en savoir +www.inmediats.fr

imaginé par Relaisd’sciences et la Maison duVélo, en partenariat avecaMVD, la Mission localeCaen la mer CalvadosCentre et orangesolidarité, Hope & Bike viseà accompagner l’insertionprofessionnelle des jeunesen favorisant leur mobilité.

FABLAB SOLIDAIRE

HOPE & BIKE

FaBLaB Caen noRManDie < INITIATIVE


Plusieurs projets collaboratifs ontainsi été mis en place. Le premier,baptisé “Darklight”, rassemble 8passionnés de lightpaintingdepuis février 2014 [voir p. 17]. Ledeuxième projet, “FFtBox” aréuni, pendant 10 mois, unchercheur, un jongleur et deuxtechniciens du spectacle vivantautour de la création d’un modulepermettant de transformer le sonen lumière [voir p. 38].

La dernière initiative en date,“Hope & Bike”, est la plusambitieuse. 12 personnes, dont 4jeunes d’une vingtaine d’années,conçoivent un kit d’électrificationde vélo financièrement ettechniquement accessible. Ceprojet devrait bénéficier à 100jeunes par an en insertionprofessionnelle et vaut à Relaisd’sciences une reconnaissancenationale [voir p. 41].

DISSÉMINERLA DYNAMIQUE DES FABLABS

Cette reconnaissance existeégalement au niveau territorial.Les FabLabs suscite de l’intérêt etsoulève beaucoup de questions.Cette appétence se traduit par denombreuses demandes deconseils et d’interventions.

Le FabLab Caen normandie estainsi intervenu en 2014, à lademande de la Région Basse-normandie, dans une dizaine deCentres de ressourcesd’animation numérique territoriale(CRant). Ces interventionsauprès d’un public très large ontpermis de mailler le territoirerégional et de favoriser

l’identification de Relaisd’sciences comme structureressources à mêmed’accompagner la mise en placed’un Fablab et de coordonnerune dynamique régionale.

L’équipe du FabLab a égalementproposé des démonstrationspubliques dans des festivals(“objets de rencontre”, “nördiknumérik”) et participé à desrencontres professionnelles(assises régionales dudéveloppement durable, salon“Planète Créa”, salon du livre, ...).

La diversité de ces interventionstraduit la richesse des thèmesque le sujet du FabLab permetd’aborder : conception etfabrication assistées parordinateur, échanges de savoirset de savoir-faire, économiecirculaire, développementdurable, design, innovation etimpression 3D. Un constatencourageant à l’heure où leFabLab s’apprête à déployer sesactivités au sein de la MRi.

DÉPLOYERLES PERSPECTIVES

Cette installation au sein ducentre de sciences installé sur laPresqu’île de Caen ouvre denouvelles opportunités et peutpermettre le développement departenariats internationaux.

Un pas de plus pour renforcerl’idée qu’un FabLab est, avanttout, un état d’esprit qui permetd’inviter à travailler ensembleautour de projets innovants àhaute valeur ajoutée l

INITIATIVE > FaBLaB Caen noRManDie


42

FaBLaB Caen noRManDie < INITIATIVEFaBLaB Caen noRManDie < INITIATIVE

Technologie phare des FabLabs,l’impression 3D bouleverse les modes de production.

En mai 2014, Relais d’sciences a proposé à plusieursacteurs du développement économique régional

de visiter le “Center for Additive LayerManufacturing” (CALM) à Exeter en Grande-Bretagne.Ce déplacement a permis aux membres du groupe de

découvrir des techniques d’impression 3D très avancées.Il est aussi à l’origine d’un projet de conception et de

fabrication d’une imprimante 3D grand format.

L’impression 3D a également fait l’objet d’une étudedu CESER Basse-Normandie en 2014.

ContactMatthieu Debar, FabManager

[email protected]


--

Chandrou Koumar a 25 ans.Originaire de Bretagne, il estarrivé en 2013 à Caen aulaboratoire ‘‘Mobilités :Attention, Orientation etChronobiologie’’ (COMETE)pour mener une thèse enneurosciences sur les troublesdu sommeil. Ce qui serait unbut pour certains n’est pourtantqu’une simple étape deparcours pour ce jeunevisionnaire qui s’imagine plusdans la peau d’un journalistescientifique que dans celle d’ungrand chercheur è

Bonjour Chandrou. Merci de nousaccueillir dans ton laboratoire.Comment es-tu arrivé jusqu’ici ?

Bonjour. Je suis originaire deRennes mais j’ai pas mal bougédepuis. avant d’arriver à Caen en2013, je suis passé par un iUt‘‘Génie biologique’’ à Laval et unMaster de neurosciences et deneuropsychologie à Bordeaux.J’ai aussi fait pas mal de stages,à nice et à Montréal notamment.

Quel est le sujet de ta thèse ?

Mes recherches portent sur le lienentre la température et lestroubles du sommeil, plusprécisément la narcolepsie.

on sait que cette maladie estprovoquée par un déficit enorexine. sa production étant liéeà la température, je cherche àsavoir si la pratique sportive peutapporter un mieux auxnarcoleptiques.

Comment as-tu choisi ce thèmede recherche ?

Ce n’est pas moi qui l’ai choisi.J’ai commencé à travailler sur lesommeil pendant mon stage auQuébec. De retour en France, onm’a proposé cette thèse avec unepartie de test d’un dispositifd’enregistrement [Une capsuleingérable développée par lasociété caennaise BodyCap, ndlr].

UN CHERCHEUR PLEIN D’AVENIR

CHANDROU KOUMAR :SI J’AVAIS SU...

Doctorant spécialiste des troubles du sommeil,Chandrou Koumar passe bon nombre de ses nuits à nous regarderdormir mais c’est avec les yeux grands ouverts qu’il rêve son futur.

VOIR PLUS LOIN

INTERVIEW


Le sujet était novateur mais unpeu trop limité à mon goût. J’aidonc demandé à ce que l’onajoute une thématique autour dusommeil.

C’était une évidence pour toi depoursuivre tes études jusqu’audoctorat ?

oui et non. en fait, c’était le choixoptimal pour atteindre monobjectif professionnel : j’aimeraisfaire de la communicationscientifique à temps plein.

Mais pourquoi la thèse alors ?

J’ai eu la chance de rencontrer larédactrice en chef de ‘‘LaRecherche’’. elle m’a clairementdit que personne ne m’engageraità la sortie de mon Master. soit jesuivais une formation enjournalisme, soit je poursuivaismes études scientifiques. Je mesuis dit qu’il valait mieux que j’aillejusqu’au bout de mon parcours enneurosciences. en parallèle, j’aiaussi lancé mon blog [si-javais- su.com, ndlr].

Tu as toujours eu cet intérêt pourla communication scientifique ?

Je suis le seul scientifique de mafamille. ils ne comprenaient pasce que je faisais. Je me suis ditque je devais faire quelque chose.

Comment as-tu découvert laformation proposée par Relaisd’sciences ?

C’est le laboratoire qui nous aproposé d’y participer. a l’époque,je travaillais déjà sur mon blogmais nous ne l’avions pas encore

tout au long de cette année 2014, les acteurs régionaux de laculture scientifique, de la recherche et de l’enseignement supérieurse sont mobilisés pour mettre en valeur les talents des jeuneschercheurs normands.

normandie Université et la Délégation régionale du CnRs se sontainsi associées pour organiser les premières sélections régionalesdu concours ‘‘Ma thèse en 180 secondes’’. Les doctorants de l’ecoledoctorale siMeM ont quant à eux créé l’association‘‘oPtiC’’ [organisation pour les thésards interdisciplinaire de Caen,ndlr]. objectifs de cette initiative : connecter les doctorants de tousles laboratoires, les accompagner dans leurs démarches et valoriserleurs travaux de recherche.

De son côté, Relais d’sciences a développé en 2014 son offre àdestination des doctorants avec de nouvelles formations auxmachines-outils du FabLab. Un groupe de discussion a égalementété mis en place sur Facebook afin de faciliter le lien avec et entre les jeunes chercheurs.

MOBILISATION GéNéRALE

‘‘ni mes frères ni ma mère ne me comprenaient. C’est à cette période que j’ai compris quelque chose d’important : une grande découverte, aussi fabuleuse soit-elle d’un point de vue scientifique, perd de sa valeur si elle n’est pas comprise de tous.’’

CHanDRoU KoUMaR < INTERVIEW

45Relais d’sciences | Année 2014 45

INTERVIEW > CHanDRoU KoUMaR

lancé. J’ai vu dans cette formationl’opportunité d’apprendre lestechniques de la communicationscientifique et d’affiner mon projet.

Tu peux nous en dire plus sur tonblog ? Comment t’es venu l’idée ?

Ça fait des années que j’ai ceprojet en tête. Une fois arrivé endoctorat, je me suis dit que c’étaitmaintenant ou jamais. J’en aiparlé à un premier ami et on s’estlancé. Les choses ont ensuite ététrès vite grâce à l’aide de monentourage.

Quelque soit le sujet, la sciencequestionne autant qu’elle fascine.il faut juste trouver une façon del’expliquer clairement et, surtout,sans se prendre trop au sérieux.C’est pour ça que j’ai inventéDroupix : un jeune chercheur quiparle de neurosciences de façon‘‘funky’’.

Pourquoi avoir créé unpersonnage fictif ?

Dès le départ, j’ai voulu que leprojet soit incarné. Pour autant, jene voulais pas forcément meretrouver en première ligne.

Créer le personnage de Droupixm’a permis de bien différencierma vie professionnelle dedoctorant de mon projetpersonnel. Cela m’aide aussi àprendre du recul au cas où celane fonctionnerait pas.

Que va devenir Droupix dans lesannées à venir ?

J’avais dit à tout le monde que leprojet ne durerait que le temps de

ma thèse. et puis, on finit pars’attacher. aujourd’hui, on n’a plusdu tout envie de l’abandonner. Ceserait d’ailleurs contre-productif.

on a souvent tendance à penserque les choses vont vite surinternet. C’est vrai, si on veutjuste faire le buzz, mais nous onveut imposer une marque, unstyle d’expression. se construireune identité et une communauté,ça prend du temps.

et puis, on veut aussi continuer àexpérimenter de nouveauxformats pour élargir au maximumnotre champ d’expression :articles, musique, BD,classements interactifs, doublagesonore, ... on a suffisammentd’idées pour les 2 ou 3 années àvenir !

Il y a notamment ce projet de jeuvidéo avec Relais d’sciences...

oui. Virginie [Virginie Klauser,médiatrice scientifique à Relais

d’sciences, ndlr] est venue mevoir avec son projet de seriousgame [voir encadré]. C’est unesuper opportunité. Mon rôle sejoue dans l’écriture du scénario.on espère bien que cela donneral’envie à d’autres chercheursd’investir ce format pour expliquerleurs travaux.

Au final, comment vois-tu tonavenir ?

Pour l’instant, je suis concentrésur ma thèse. Je voudrais ensuiteme consacrer à temps plein àmon projet professionnel.après, il y a la réalité et despriorités, comme payer mon loyerpar exemple, mais je suisconfiant. tout ça, c’est unequestion d’objectifs et de timing.Moi, j’ai le mien. Je sais que jevais l’atteindre un jour. ne resteplus qu’à savoir quand l

En savoir +www.si-javais-su.com

tout au long de cette année 2014, les acteurs régionaux de la

en lien avec le programme ‘‘inmédiats’’, Relais d’sciences aintégré en 2014 un volet ‘‘serious game’’ dans ces projets. 3établissements scolaires intégrés dans les ‘‘Parcours culturelsscientifiques’’ [voir pages 47 à 51] ont ainsi choisi de valoriser lerésultat de leurs travaux sous la forme de jeux vidéos.

Le projet mené avec l’aide de Chandrou constitue une premièreapproche sur l’usage des serious games comme outil devalorisation de la recherche. À terme, l’objectif est d’étoffer l’offrede formation proposée aux doctorants et post-doctorants del’Université de Caen Basse-normandie.

OBJECTIF : SERIOUS GAME


GRAND ANGLE

PARCOURS CULTURELS SCIENTIFIQUES

CRéATIVITé, DéCOUVERTEET INNOVATION

Développés depuis 2007 avec la Région Basse-normandieet le Rectorat de l’académie de Caen, les Parcours culturels scientifiques

proposent aux lycéens et apprentis un process de découverteponctué de rencontres avec des chercheurs, des interventions d’acteurs

culturels et des visites de sites d’intérêt.


--

Pilotés par Relais d’sciences,en partenariat avec la RégionBasse-Normandie et le Rectoratde Caen, les Parcours culturelspermettent à des groupes ouclasses de lycéens et apprentisde bénéficier d’interventions deprofessionnels pour mener desateliers d’expérimentationsscientifiques, artistiques etnumériques.

Ces parcours sont ponctués devisites de sites extérieurs et seconcluent chaque année par lesrencontres académiques‘‘EcolySciences’’ è

UN ESPACED’ACCOMPAGNEMENT

espaces d’accompagnement etde mixité pour des adultes endevenir, les lycées et centres deformation apparaissent commedes partenaires naturels et despublics incontournables d’uneoffre culturelle permettantd’appréhender les enjeux desociété soulevés par les scienceset l’innovation. Les enseignants ytrouvent des ressources et desterrains d’exploration nécessairesà l’expression des talents de tousleurs élèves.

Les parcours ont pour objectifs dedévelopper la curiosité etl’appétence des élèves pour lessciences, les techniques etl’innovation, promouvoir et mieuxfaire connaître la diversité desfilières de recherches et

d’entreprises innovantes duterritoire régional, favoriser laréflexion individuelle et collectivesur la place des sciences ettechniques dans la société, etfavoriser la recherche, lacréativité et la culture del’innovation chez les participants.

Chacun de ces parcours est uneexpérimentation, à l’image de larecherche et de l’innovation, quipermet une rencontre entre desmondes, parfois des univers, quine dialoguent que trop rarement.

Les élèves sont ainsi mis enrelation aussi bien avec de jeuneschercheurs qu’avec desphotographes, des entrepreneurs,des vidéastes, des plasticiens. ilsont également accès aux derniersproduits de l’innovation tant ducôté du FabLab que desdispositifs technologiquesdétournés dans des LivingLabs.

tous ces intervenants font partied’une communauté d’intérêt danslaquelle il est nécessaired’intégrer pleinement les élèves.

STARTING BLOCKS

Les lycées et centres d’apprentis engagés dans ledispositif bénéficient d’un accompagnement pardes professionnels. ici, anne-sophie Gleitz,Doctorante en mathématiques (LMno), engagéedans une mission doctorale avec Relais d’sciences.

GRAND ANGLE > PaRCoURs CULtUReLs sCientiFiQUes


Relais d’sciences et l’Université de Caen Basse-normandie ontrenouvelé en 2013/2014 le dispositif des ‘‘Missions doctorales dediffusion de la culture scientifique’’ pour permettre aux doctorantsvolontaires de s’impliquer plus fortement auprès des médiateurs ducentre de sciences.

Pour cette nouvelle édition, 2 candidats ont été retenus : anne-sophie Gleitz, Doctorante en mathématiques (LMno), et PierreChauveau, Doctorant en physique (GaniL). ils ont tous les deuxbénéficié d’un programme de formation à la communicationscientifique assuré par les médiateurs scientifiques de Relaisd’sciences associant théorie et pratique.

anne-sophie Gleitz et Pierre Chauveau auront ainsi réalisé plus de38 interventions publiques et dialogué avec plus de 1 700 personnesau cours de leur mission. ils ont notamment accompagné 5 des 8projets de l’édition 2013/2014 des ‘‘Parcours culturels scientifiques’’.

ÉDITION 2013/2014 :DES SCIENCES, DES CHEVAUXET DES IMPRIMANTES 3D

Pour cette nouvelle édition, 8établissements des 3départements bas-normands ontété retenus par le comité desélection.

Les thématiques de la physique,des mathématiques étaientprésentes tout comme en2012/2013. Ces projets, 4 autotal, ont été accompagnés par les2 doctorants impliqués dans lesMissions doctorales de diffusionde culture scientifique, PierreChauveau et anne-sophie Gleitz[voir encadré].

Les Jeux équestres Mondiaux ontété l’occasion de mener desparcours sur le thème de larecherche équine en associationavec la Fondation Hippolia. L’offres’est également étoffée d’unprojet FabLab. Le CFa d’alençona choisi de construire uneimprimante 3D. À noter, l’initiativedu Collège Lycée expérimental(Hérouville saint-Clair) quidéveloppe un espace deprototypage et d’expérimentationautour des sciences et techniquesà objectif pédagogique : leCléLab.

L’ensemble des participants auxParcours culturels scientifiques2013/2014 se sont réunis le 27février 2014 à l’occasion de la3ème édition des rencontres“Grand témoin’’ [voir p. 16]. toutesles réalisations ont été présentéesle 27 mai 2014 à l’occasion desrencontres culture scientifique ettechnique “ecolysciences”.

Les réalisations des participants des ‘‘Parcoursculturels scientifiques’’ sont présentées chaqueannée à l’occasion des rencontres ‘‘ecolysciences’’.

MISSIONS DOCTORALES

PaRCoURs CULtUReLs sCientiFiQUes < GRAND ANGLE


GRAND ANGLE > PaRCoURs CULtUReLs sCientiFiQUes

DES IDéES PLEIN LA TÊTE...

LE BILLOTRINO

Les élèves du Lycée thomasHélye (Cherbourg-octeville) se

sont intéressé au noyau del’atome. accompagnés par leschercheurs en physique et les

membres du FabLab Caennormandie, ils ont créé une

version miniaturisée du Billotron(Prix Musée schlumberger 2010),

dispositif permettant de mettre enévidence l’existence du noyau

d’atome.

UNE RUCHE CONNECTÉE

en 2014, les élèves du Lycée desandaines (La Ferté Macé) ontinstallé 5 ruches à proximité deleur établissement et équipé l’uned’elle avec de capteurs grâce àl’aide de samuel Cazin, Présidentco-fondateur de Vitamean. Unprojet ambitieux sur la biodiversitéqui associe biologistes,spécialistes des insectes,apiculteurs, mathématiciens,ingénieurs et technologiesinnovantes. Ce projet se poursuiten 2015 avec la réalisation d’unserious game sur la vie desabeilles.

Aller + loinTous les projets sur



ÉDITION 2014/2015 :UNE NOUVELLE ORIENTATION

après avoir proposé une entréepar thématiques pendantplusieurs années (sciencesphysiques, Mathématiques, santéanimale, …), cette édition prendune nouvelle orientation : ce nesont plus des explorationsthématiques qui sont proposéesmais des parcours méthodiques.

en s’appuyant sur l’expertise desdynamiques FabLab, LivingLab etserious Game développées dansle cadre du programmeinmediats, il est ainsi proposé auxgroupes/classes de baser leursexplorations scientifiques sur lafabrication de prototypes, lacréation de nouveaux usagesnumériques ou encore ledétournement de plateforme decréation de jeux.

Une nouvelle ambition qui trouvesa récompense dans la diversitédes projets imaginés par lesélèves et leurs enseignants ainsique dans la confiance accordéepar la Région Basse-normandieet la Délégation académique àl’action culturelle du Rectorat del’académie de Caen.

8 PROJETS SÉLECTIONNÉS

Le 14 octobre, le comité desélection composé dereprésentants de la RégionBasse-normandie, du Rectorat del’académie de Caen et de Relaisd’sciences se sont réunis pourétudier les dossiers decandidatures. 8 projets, sur les 17déposés, ont pu être retenus.Ces groupes bénéficieront de plusd’une cinquantaine d’interventionsde professionnels de la

recherche, de l’innovation et dela culture. Plus de 1 500 lycéenset apprentis seront associés à cesparcours au cours de l’année.

en parallèle, certains projets nonretenus mais déjà familiarisés lesannées passées avec les outilsdu FabLab y bénéficieront d’unaccès privilégié pour leurpermettre de poursuivre leurinitiative. Un choix motivé par lanécessité de mobiliser denouveaux établissements tout enassurant l’autonomie des anciensporteurs de projet.

Rendez-vous le 28 mai 2015 auxrencontres “ecolysciences” pourla restitution de ces parcours l

ContactVirginie KLAUSER, Médiatrice

[email protected]

PaRCoURs CULtUReLs sCientiFiQUes < GRAND ANGLE

en 2015, les élèvesdu Lycée Julliot de la Morandière (Granville)

participeront à un vol paraboliqueorganisé par le Cnes.

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--

avec le dispositif “Captil”, Jean-Marc Routoure voulait permettreau public de mieux comprendrecomment une machine peutinteragir avec son environnementgrâce aux capteurs.

Même s’il y a eu quelquestentatives d’améliorationtechnique par des étudiantspendant l’année, “Captil” est restédans sa version initiale. “Le projetétait abouti par rapport auxobjectifs que nous nous étionsfixés. nous nous sommes doncplus concentrés sur la médiation.”

L’équipe du GReYC a ainsimultiplié les occasions derencontre avec les publics. aprèsLa Fête de la science en octobre2013, “Captil” a été présenté lorsdes visites de laboratoiresorganisées tout au long del’année avec des lycéens. Ledispositif a aussi été présenté auxRencontres académiques de laculture scientifique et technique“ecolysciences” et aux Journéesnationales du numérique.

au printemps, “Captil” a participéaux résidences “Complémentsd’objet”. “Deux étudiants del’esaM se sont saisis du dispositifavec pour consigne de guider“Captil” avec la lumière” précise

Jean-Marc Routoure. “au boutd’un mois, ils avaient imaginé unetable transparente équipée devidéoprojecteurs. Le robotdétectait les couleurs des imagesprojetées et modifiait en réponsesa direction.”

Une nouvelle piste qui a donnédes idées au chercheur duGReYC pour augmenterl’interactivité du dispositif.“L’année prochaine, je voudraisfaire évoluer “Captil” sous laforme d’un jeu. L’idée serait defaire s’affronter 2 robots. Lepremier serait contrôlé par unjoueur grâce à une tablette. il ydessinerait des lignes de couleurpour guider son robot ou des

RETOUR VERS LE FUTUR

JEAN-MARC ROUTOURE :CAPTIL, 1 AN APRÈS

en octobre 2013, Jean-Marc Routoure recevait au nomde l’équipe du GReYC le Prix Musée schlumberger pour

son projet ‘‘Captil’’. Un an après, où en est ce projet ?

PARCOURS

PORTRAIT


formes pour tirer ou utiliser unbouclier. Le second robot seraitguidé par le son ou par une autretablette.” Le projet est aujourd’huien attente des demandes definancement déposées auprès dedispositifs régionaux de mécénat.

Jamais à court d’idées, Jean-Marc Routoure a égalementutilisé le dispositif “Captil” dans lecadre de ses cours : “Dans lecadre des enseignementstransversaux, nous avons mis enplace un concours de robotiquepour travailler sur la culture deprojet. Chaque étudiant devaitréaliser une machine capable deretrouver un aimant sur unplateau. Ce projet a abouti à uneprésentation publique sur lecampus animée par les étudiantsde la Corpo sciences Caen.”

Une forme d’enseignement quicorrespond bien au chercheur :“L’Université nous encourage àdévelopper la pédagogienumérique. “Captil“ est un outiltrès intéressant lorsque l’oncherche à développer l’autonomieet le questionnement.”

a la question de savoir quelimpact l’aventure “Captil” a eu surlui, Jean-Marc Routoure répondsans détour : “Ce projet et lesrencontres qu’il m’a permis ontconfirmé que les métiers de larecherche et de l’enseignementsupérieur étaient des métiers decréatifs. aujourd’hui, j’ai un peuchangé de métier et j’y trouvebeaucoup d’intérêts.” l

En savoir +captil.greyc.fr

Jean-MaRC RoUtoURe < PORTRAIT

organisé depuis 2010 par Relais d’sciences et la FondationMusée schlumberger, le concours ‘‘têtes chercheuses’’ compteaujourd’hui 5 lauréats : Billotron (2010), Labosaïque (2011),Cérébro (2012), Captil (2013) et Dynam’eau (2014).

L’appel à projets de la 6ème édition a été lancé en novembre2014. Le Prix Musée schlumberger 2015 sera remis en octobreà l’occasion de la Fête de la science.

PRIX MUSéE SCHLUMBERGER

‘‘Ce projet et les rencontresqu’il m’a permis ont

confirmé que les métiersde la recherche et

de l’enseignementsupérieur étaient des

métiers de créatifs.aujourd’hui, j’ai un peu

changé de métieret j’y trouve beaucoup

d’intérêts !’’

Créd

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SOMMAIRE

ÇA SE PASSERA EN 2015

20 ET 21 MARS

GRAND TéMOIN : CESAR HARADAinventeur, environnementaliste et entrepreneur franco-japonais

connu pour son projet ‘‘Protei’’, Cesar Harada est l’invité des rencontres‘‘Grand témoin’’ 2015 et d’un hackathon sur la modularité.

3 ET 4 AVRIL

POPPY,ANATOMIED’UN ROBOTen 2015, Relais d’sciences et lescentres inmédiats vous proposentd’explorer l’univers de Poppyet des robots humanoïdes.

28 MAI

ECOLYSCIENCESPrésentation des travaux de

recherche des lycéens etapprentis impliqués dans les

‘‘Parcours culturels scientifiques’’.

7 au 11 OCTOBRE

FÊTEDE LA SCIENCE

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FIL’INFO

nos RenDeZ-VoUs 2015 < AGENDA

ET AUSSI

OUVERTUREDE LA MRILe chantier débuté enjuillet 2014 s’achèvera auprintemps 2015. Lenouveau centre desciences ouvriraprogressivement sesportes tout au long del’année.

Créd

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Documents

Rapport 2014